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Médias Théories
Du Baroque et de la vidéographie
Manon Blanchette
Blanchette Manon. Du Baroque et de la vidéographie. In: Communication. Information Médias Théories, volume 9 n°1, été
1987. Ecrans. pp. 109-118;
doi : https://doi.org/10.3406/comin.1987.1377
https://www.persee.fr/doc/comin_1189-3788_1987_num_9_1_1377
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Plus que l'art lui-même, c'est le discours sur l'art qui dicte les
accents temporaires d'importance. Il opère de ce fait de faux dépla¬
cements de la pensée contemporaine. C'est d'ailleurs plus particu¬
lièrement chez Umberto Eco que l'on trouve l'indice de ce déplace¬
ment qui passe d'une préoccupation pour le propos à une préoccu¬
pation exclusive pour la forme. Or même si cela semble en contra¬
diction avec ce que l'on soutient depuis le formalisme, là où celui-ci
prétendait discourir exclusivement sur ses composantes spécifiques,
il ne semble pas que le spectateur ait reçu le même message. L'oeu¬
vre lui était pourtant destinée, puisque le quasi-gigantisme du for¬
mat la limitait aux musées. Greenberg, théoricien et défenseur du
formalisme, ne tient pas compte du récepteur, ni de sa liberté d'in¬
terprétation. Il amplifie l'importance du propos, au détriment du
sens et de la multiplicité des possibles. Le danger est aujourd'hui
inverse. La théorie d'une postmodernité se préoccupe beaucoup trop
du pluralisme de la forme et néglige le sens fondamental de ce
symptôme. Nous avons perdu foi en la capacité de lecture du spec¬
tateur, beaucoup plus qu'en l'art et son idéal.
Par ailleurs, tout comme le Baroque représente une liberté nou¬
vellement acquise par l'artiste, l'art actuel manifeste le désir de par¬
ler de soi, le désir de parler de son vécu et des passions qui l'ani¬
ment. Ce n'est donc pas uniquement dans sa forme excessive et
diversifiée que l'art contemporain se rapproche du Baroque mais
par le statut de l'artiste, qui n'est plus un être exclusivement pen¬
sant et socialement objectif, mais revendique désormais le droit à
l'émotion, à la passion.
Il est maintenant possible d'esquisser une première conclusion.
La « pensée Baroque », ouverture et éclatement du champ de signi¬
fication, se distingue d'ores et déjà de la « forme Baroque ». La pre¬
mière s'énonce par les stratégies, la seconde par la technique et les
moyens.
Parmi les nombreuses caractéristiques propres à la pensée Baro¬
que et à la forme Baroque, certaines s'appliquent plus directement
à la vidéographie en tant que stratégie de pensée spécifique et média
original. Disons tout de suite que l'image en mouvement présentée
à l'écran ainsi que la possibilité de synthèse et de résorption des
contradictions du média séduisent à priori, et justifient la compa¬
raison. Cela fait du vidéo un lieu privilégié d'observation du Baroque.
L'intuition d'un ralentissement de la production vidéo, jumelée
à une fatigue de la critique inspirent ce choix — alors que beaucoup
reste à dire sur ce média en constante évolution.
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