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RECUEIL
DES FABLIAUX
Tirage sur Grand Papier :
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RECUEIL GENERAL
FABLIAUX ET COMPLET
IMPRIMÉS OU INÉDITS
l'AR
M. ANATOLE DE MONTAIGLON
t TOME PREMIER
PARIS
LIBRAIRIE DES BIBLIOPHILES
Rue Saint Honore. 338
m nr.ee lxxii
AVANT-PROPOS
Anatole de Montaigi.on.
FABLIAUX
TOME PREMIER
FABLIAUX
IaBL. I I
2 FABLIAU I l5
Or déusses en garnison
Avoir .II. porpoinz endossez,
Ou à un cureur de fossez
Déusses porter une hote,
Tant que d'amone povre cote
Péusses iluec amender.
Mais tu aimes mielz trifcnder,
Lechieres, que estre a hennor.
Or esgardez, por Dieu, seignor,
Jamais,
Cils homs,
à nul
com
jor,richement
robe nueve
se prueve !
Et de Vivien de Bourgogne ;
Si sai de Bernart de Saiêoigne
Et de Guiteclin de Brebant ;
Si sai d'Ogier de Montaubant,
Si com il conquist Ardennois;
Si sai de Renaut le Danois;
Mais de chanter n'ai ge or cure.
Ge sai des romanz d'aventure,
De cels de la réonde Table,
Qui sont à oïr delitable.
De Gauvain sai le mal parler,
Et de Quex le bon chevalier;
Si sai de Perceval de Blois;
De Pertenoble le Galois
Sai ge plus de .XL. laisses;
Mais tu, chaitif, morir te laisses
De mauvaitié et de paresce ;
En tot le monde n'a proesce
De quoi tu te puisses vanter;
Mais ge sai aussi bien conter
De Blancheflor comme de Floire;
Si sai encor moult bon estoire,
Chançon moult bone et anciene;
Ge sai de Tibaut de Viane;
Si sai de Girart d'Aspremont.
Il n'est chançon en tot le mont
Que ge ne saiche par nature ;
Grant despit ai com tel ordure
Com tu es, contre moi parole.
Sez tu nule riens de citole,
Io5 DES DEUX BORDÉORS
Ne de viele ne de gigue ?
Tu ne sez vaillant une figue.
De toi n'est il nus recouvriers;
Mais ge sui moult tres bons ovriers ,
Dont ge me puis bien recouvrer ;
Se de ma main voloie ovrer,
Ansi com ge voi mainte gent,
Ge conquerroie assez argent;
Mais à nus tens ge ne fas œuvre.
Ge suis cil qui les maisons cueuvre
D'ués friz, de torteax en paele ;
Il n'a home jusqu'à Neele
Qui mielz les cuevre que ge faz.
Ge sui bons seignerres de chaz,
Et bons ventousierres de bués ;
Si sui bons relierres d'ués,
Li mieldres qu'en el monde saiches.
Si sai bien faire frains à vaches
Et ganz à chiens, coifes à chièvres.
Si sai faire haubers à lièvres,
Si forz qu'il n'ont garde de chiens.
Il n'a el monde, el siecle, riens
Que ge ne saiche faire à point :
Ge sai faire broches à oint
Mielz que nus hom qui soit sor piez;
Si faz bien forreax à trepiez
Et bones gaines à sarpes,
Et se ge avoie .II. harpes,
Ge nel lairai que ne vos die,
Ge feroie une meloudie
b FABLIAU I 135
Et Tiecelin, et Porte-Hotte,
Et Torne-Enfine et Brisevoire,
Et Bornicant, ce est la voire,
Er* Fierabras et Tuterel,
Et Male Branche et Mal-Quarrel,
Songe-Feste à la grant vièle,
Tirant,
Et Grimoart
Traiant
quietchalemèle
Enbatant;
Et de Girart de Roxillon,
Et si sai du roi Loeis,
Et de Buevon de Conmarchis
De Foucon et de Renoart,
De Guielin et de Girart,
Et d'Orson de Beauvez la some ;
Si sai de Florance de Rome,
De Ferragu à la grant teste ;
De totes les chançons de geste
Que tu sauroies aconter
Sai ge par cuer dire et conter;
Ge sai bien la trompe bailler,
Si sai la chape au cul tailler,
Si sai porter consels d'amors
Et faire chapelez de flors
Et çainture de druerie
Et beau parler de cortoisie
A ceus qui d'amors sont espris,
Et tu donc cuides avoir pris!
Ne parle mais là ou ge soie,
Mais fui de ci et va ta voie.
Va aprendre, si feras bien,
Qui, contre moi, ne sez tu rien.
Beax seignor, vos qui estes ci,
Qui nos parole avez oï,
Se j'ai auques mielz dit de li,
A toz ge vos requier et pri
Que le metez fors de céanz,
Qui bien pert que c'est .l. noiehz.
Explicit des .II. Troveors.
II
Qui
Biaus
Des
.I. borgois
borgois
duhom
sienert,
i vivoit
avoit
tozetlide
manant,
plus
belemant.
bons
eslis,
amis.
Si
Mes
Ques'enmoult
n'avoit
savoitert
mie
si créuz
bien
grantavoir
par
avoir;
la vile.
Je
Si
Nule
Et,
ll avoit
bele
neseplus
cuit
leque
une
voir
qu'ainz
bele
c'ert
bele
vous
créature.
uns
fille,
féist
endelis,
devis.
Nature
FABLIAU II
Ainsi
Qui
La
A
Ne
Quar
Si
Oï
Et
Ez-vos
Tantost
Lesfist
Qui
Volentiers,
La
Lor
Quar,
Il
De
Et,
Qu'il
En
Puis
Aus
Chascun
Etla
auroient
l'uis
aodame,
dame
apres
lichanter
meson
sot
la
quant
lajournée,
bien
n'ot
voiz
moult
est
.III.
sires
laoïr
bien
com
ne
meson,
froide
s'il
apela
en
dame
revenu
toz
deseur
sont
pas
son
lor
fet
soient
.XX.
les
lequi
s'en
boçus,
iliert
cest
avoient
liestoit
etestoient
.I.
.III.
conut
et
les
boçu
avoloit
fierement.
eve
fet
boçu
seignor
de
ce
s'envoisoient,
ot
sor
solacier,
ne
àdeffendu
est
baing
le
mont
sols
huis
jamesvéu
trop
lor
chière
l'ostel
les
du
mander
granz
seignor,
el
pont
ce
lal'ont
partis,
moult
chantaient
emploïe
chanter;
de
fu
chanel.
rivière,
porpris;
boçuz
repris,
m'est
fermer.
cruel
terrien
lonc
entent,
vis.
venuz.
parisis,
lie,
parti
oï,
etbien;
arrier,
plenière
avis,
demor; ;
1 1 1 DES TROIS BOÇUS
Si
Atant
A
De
Et
El
C'est
Mais
Il—
Por
Est-il
Jà
Ensamble
Ainz
Véz
Dist
son
estoit
l'a
tant
sac
la
est
Comment,
l'escrin
lalui
le
dame
couchié
cele,
ne
un
en
s'en
meson
col,
donc
le
cil'autre
là,
sui
mors,
lidéables
mist,
revenuz
l'eve
est
ovaut,
se
sire
sitret
forment
tout
revenuz
vous
que
ist
ne
delez
boçu
vers
ne
puis
ce
fols
.C.
lemaintenant
vistemant
m'en
par
antecris,
le
lipoi
m'est
tiers
lel'uis
déables
si
vilains
le
saisi,
nains;
getastes;
merveillanz;
saint
ramenastes.
céanz
lile
fucréez.
boçu
venue.
avis;
grieve
lieve
; Remi.
?:?mauféz,
; ; »
DU VAIR PALEFROI.
Son
Et aucompaignon
recorder m'apareil,
ne son pareil;
A la damoisele entendi
Qui fille au chevalier estoit;
Mes li pères li contrestoit;
Si n'avoit cure que l'amast
Ne que de lui le renomast.
Li jones chevaliers ot non
Messire Guillaume a droit non.
En la forest ert arestanz
Là où li anciens mananz
Avoit la seue forterèce
De grant terre et de grant richèce ;
FABLIAU III IQ9
N'en
Sachiez
Qui
Ne
Ainsi
La
Que
Avoit
Vairs
En sanblance
color
sauroit
lision
avoit
de
ert
com
.I.qu'en
fustne
bien
et
c'on
palefroi
propre
pas
linus
savoit
decontes
de
ànule
séust
riche
nus
àgrant
nule
icel
molt
sa
en
réauté
hom
descrire
afiche
color;
pareille,
tans
grant
merveille
flor
riche,
eslire
: biauté ,
Ne se pooient aaisier
Ne d'acoler ne de baisier.
Je vous di bien, se l'une bouche
Touchast à l'autre, molt fust douce
De l'acointance de ces .II.
Par estoit molt ardanz li feus
Qu'il
Quar, ne
s'ilpooit
se péussent
por riens
estraindre
estaindre;
Et acoler et embrachier,
Et l'uns l'autre ses braz lacier
Entor les cols si doucement,
Com volentez et penssement
Avoient et grant desirrier,
Nus hom ne les péust irier,
Et fust lor joie auques parfète;
Mes de ce ont trop grant souffrète
Qu'il ne se pueent solacier,
Ne li uns vers l'autre touchier.
Petit se pueent conjoïr
Fors que de parler et d'oïr;
Li uns voit l'autre escharsement,
Quar trop cruel devéement
Avoit entre ces deus amanz.
Ele estoit son père cremanz,
Quar, s'il lor couvine séust,
Plus tost mariée l'éust ;
Et li chevaliers ne volt fère
Chose par c'on péust deffère
L'amor qui entr'aus .II. estoit,
Quar l'ancien forment doutoit,
FABLIAU III
Que
Et
Vostre
Diex
Destorber
si j'ai
vous
vueil
doinst
fille,
requis,
cest
le
bien
que
sevostre
don,
ilque
ne
pensser
vous
me
corage
vous
parplest.
faciez;
mon
ne
sachiez
vous
outrage
lest
ttML. I 5
3^ FABLIAU III 289
Se
C'onques
Quar
De
Et
Molt
je
les
qoi
àmolt
est
granz
lieleen
parlé
neen
a cest
biens
grant
fuifusse
éusse,
jor
pais
aparcéusse
renommée.
baus
sesamée
acointes;
et cointes
Ce
Porn'a
Il me
lesson
content
granz
pareil
biens
tuit
en siqui
cest
acointe,
en
mont.
li sont;
Mes
Por
Quant
La
Que
Et,
Or
En
Baus
Li
Responez
Et
Ce
Il
Ma
Et
Estrais
Si
Chascun
n'i
anciens,
penssée
vaut
respondi
sanz
je
service
vous
pucele
se
que
ce
fille
àm'en
etasuis
je
petit
qu'ele
demander
de
mie
joianz
bien
m'avez
conseil
de
est
aian
riches
daingniez
m'en
de
et
nobles
ai
dite
sanz
de
vous
grant
bele
;: ma
en
est
eu
grant
ne
«forment
genz
conté
qu'en
ma
Bien
vostre
guerredon
trop
vavassors,
terre
nul
céenz
sui
et
le
laancissors;
mesdit;
jone
proière,
los
vous
lingnage,
s'acointe,
pas
loisir
fère
sai
et
ose
vousist
.M.
en
enclose.
plesir.
aisi
dit.
entendre
etosai,
leière.
yvres
livres
sage
;don
prendre,
»
319 DU VAIR PALEFROI 35
Ne de ci jusqu'en Loheraine,
Qui tant soit preudom et senez
Ne fust en li bien assenez.
Tels le me requist avant ier,
N'a pas encore .I. mois entier,
Qui de terre a .Ve. livrées,
Qui or me fussent delivrées
Se je à ce vousisse entendre ;
Mes ma fille puet bien atendre, '
Que je sui tant d'avoir seurpris,
Qu'ele ne puet perdre son pris
Ne le fuer de son mariage.
Le plus haut home de lingnage
Qui en trestout ces pais maingne,
Ne de ci jusqu'en Alemaingne,
Puet bien avoir, fors roi ou conte. »
Li chevaliers ot molt grant honte
De ce que il ot entendu :
Il n'i a lors plus atendu,
Ainz prist congié, si s'en repère;
Mes il ne set qu'il puisse fère,
Quar amors le maine et destraint,
De qoi molt durement se plaint.
36 FABLIAU III 3<jq
Et fiancerai maintenant,
Ma main en la vostre tenant.
Que, luès que j'aurai espousée
Cele c'on m'a or refusée,
Que vous r'aurez vo terre quite
Por guerredon et por merite;
Or fetes ce que vous requiers.
— Niéz, fèt li oncles, volentiers,
Quar molt me plest et molt m'agrée;
Au miéz de toute la contrée
Serez mariez, par mon chief ,
Et j'en cuit bien venir à chief.
— Oncles, dist-il, or esploitiez
Ma besoigne, et si l'acoitiez
Qu'il n'i ait fors de l'espouser,
Quar ne vueil plus mon tens user,
Et g'irai au tournoiement.
Atornez serai richement;
Li tornois ert à Galardon,
Et Diex m'otroit en guerredon
Que je le puisse si bien fère
Que proisiez en soit mon afère ;
Et vous penssez de l'esploitier,
Qu'espouser puisse au repérier.
— Molt volentiers, fet-il, biaus niéz;
Quar
De la ele
novele
est molt
sui molt
gentiz
liéz,et franche. »
Ne
Venuz
Vostre
Fet veut
Prendre
li viellars,
sui
fille,
la
dedemander,
vueil
saqui
qui
parole
par
molt
plus
mariage
dire
est
biaus
atendre
sage;
; sire,
;
55ç DU VAIR PALEFROI
Sovent
S'en
Que
Quel
Qui
Molt
Et
Comme
Le
«A
Diex
Entremis
Lasse,
jàcil
molt
gentil
tant
fu
jà
de
l'en
ert
trahison
viellars
jura
dolente
de
moi
sovent
auroit
adolente
est
dolente,
Chevalier
s'est
rende
decéu
luiSainte
plains
reçu
par
n'ert
ade
or
se
etcil
son
son
et
sa
le
esmarie
grant
desconforte
lacom
Marie
espousée.
de
viex
esplorée,
et
don
richèce
mort
guerredon
neveu,
bonne
preu
sui
folie
fète
: ;forfète
morte
!;tèche,
: ! !!
S'anemie
James
Comment
Le jor nul
quemortel
verrai-je
jor
il m'espousera.
ne aura
serai
jà leliejor; !
Se
Ainz
Naie
Ne
Or
Bien
jeame
!ne
achevaisse
mes
cijàdoinst
duel
fusse
Diex
n'oïeten
que
sitel
grant
ceste
lonc
tel
trahison.
véir
prison,
afère
anguisse,
sejor
le puisse
; 1
Ne
Mes
Or
Et souffrir
me
fors
je convendra
ne
issir
puis
ce de
quenule
cest
veut
remanoir
manoir
rien
monfère,
père
; ;
V
619 DU VAIR PALEFROI
ll fu du tornoi reperiez
Com cil qui n'estoit mie iriez,
Quar il cuidoit avoir celi
A cui il a ore failli
De ci atant que Dieu plera
Et quant aventure avendra.
Chascun jor atendoit novele
Qui li venist plesant et bele,
Et que son oncle li mandast
Que sa fame espouser alast.
Chantant aloit par son ostel,
Viéler fet .I. menestrel
En la vièle .I. son novel;
Plains est de joie et de revel,
Quar éu ot outréement
Tout le pris du tournoiement.
Souvent esgarde vers sa porte
S'aucuns noveles li aporte.
Molt se merveille quant vendra
Cele eure c'on li mandera ;
Le chanter lest à chief de foiz ;
Amors li fet metre en defoiz
Faii. I 7
5o FABLIAU III 769
S'ert
Fetes portée
errant ma
metre
damoisele
la sele ;
James
Ce puis-je
n'en bien,
porraideplus
fi, savoir.
avoir,
Ainz
Quant,
Celui
Vueil
En
De
Il
Mon
Molt
En
Envoierai
»n'est
ne
cele
laOr
sui
palefroi,
qui
est
mon
douçor,
m'a
m'a-il
ànus
n'ai-je
que
faillis
hardis
la
m'a
trahison
liilpalefroi
hom
joie
avoir
dont
fet
desireté
trahi
pas
et
de
nedesvoier
qui
etqui
forsenez,
je
la
rien
cuidoie?
dit
au
liet
envoier
me
n'aie.
biauté
quiert
amer
deport
mort,
que
que
requiert
senez,
doie
j'aie
:
859 DU VAIR PALEFROI 53
Nus,
Que
Chevauchié
Le
Il
Si
Au
La
D'eures
Qui
Ainz
Et
Où
Une
Li
Le
Ne
Monse
n'i
estoit
palefrois
la
damoisele
frain
chemin
chevalier
la
sot
molt
la
ses
mist
sentele,
grant
ase
seignor
grant
choisi
pucele
chevalier
pas
en
palefrois
Diex
pris
ausovent
enlest
autres
route
le
palefroi
la
ont
route
siqui
l'espesse
qui
ne
par
Guillaume
chemin
non;
sente
ne
granz
sanz
plus
convoie
l'adestroit,
qui
l'avoit
vers
des
le
arrestoit
devers
en
aloit
ele
siue
voit
et
demorée
d'une
lasente
chevaus.
sommaus
avant
l'estre
sente.
done
voie.
abandone
devant,
hantée
;,destre
aloit
liue
; droit.
;
Ne
Qu'il
Com
Ainz
Et
En
Elecil
quel
de
l'a
nes'en
cele
ne
qui
mie
la
sepais
s'en
sente
fu
en
ala
qui
tres
pas
fu
aler
en
pristrent
dene
bien
mestre
emblée,
tel
ladevoit.
savoit
charrière
manière
gardée
onques
et garde
: garde;
Fu d'aler là où il devoit,
Et qui la voie bien savoit,
A tant alée s'ambléure
Que venuz est grant aléure
Au chief de cele forest grant.
Une eve avoit en .I. pendant
Qui là coroit grant et obscure ;
Li vairs palefrois à droiture
I est alé, qui le gué sot;
Outre passe plus tost que pot;
N'ot guères esloingnié le gué
Qui pou estoit parfont et lé,
Quant la pucele oï corner
Cele part où devoit aler
Li vairs palefrois qui le porte ;
Et la guete ert desus la porte,
Devant le jor corne et fretele.
Cele part vait la damoisele ;
Droit au recet en est venue,
Molt eshabie et esperdue,
Si com cele qui ne sait pas
Ne le chemin ne le trespas,
Ne comment demander la voie.
Ainz li palefrois de sa voie
N'issi; si vint desus le pont,
Qui sist sor .I. estanc parfont ;
Tout le manoir avironoit;
Et la guete qui là cornoit
Oï desus le pont l'effroi
Et la noise du palefroi ,
FABLIAU III
Qui
Por Dieu
onquelai-moi
fu de mère
léenznée
entrer
:
DES
DE TROIS AVUGLES
COMPIENGNE.
(par cortebarbe.'
Tout
S'en
Uns
Qui
Si
Quar
Escuier
Les
Et vit
bel
avugles
bien
clers
aloient
le
que
grant
palefroi
et
chemin
et
nus
qui
sommier
embléure
mal
vint
devers
venoit
nechevauchant,
siassez
aprochant,
lesfetement
Senlis.
avoit,
menoit;
de
venoit.
savoit,
Paris,
Coment
Si
—
Que
Chascuns
Li
Esraument
Puis
Fetescouta
clers
Diex
chascuns,
dist
je vous
maintenant
les
lequ'il
cuide
etvous
àavugle
entendi
done
pié
ci
veut
ses
mire
n'a
descendi
entre
disoient,
veoir
compains
s'en
pas
et don
sainte
vous
départ,
lor
; départ.
lait.
.III.
l'ait.
Croix,
»
■J2 FABLIAU IV 5o
—
Chascuns
Compiegne
Savez,
Or
Grant
Qui
Vers
«En
Li
EtNe
plus
coment
est
Com
.I.
àCompiegne
nous
nous
tens
besant
fet-il,
bien
mestres
cides
entr'eus
aacest
droiz
est
ne
or
que
parole
autres
moult
de
des
fumes
mie
besant
nous
retornerons
que
toz
devisoient.
.III.
escondit
soutive!
libiau
aaise;
chascuns
biens
respont;
ferons?
dona;
adon
ditplentive.
;a.: s'aise.
Si
Ostel
Céens
Cele
C'a
Pain
s'en
d'Auçoire,
et
part
i fet
entrent
achar,
àmoult
vont
bon
toute
etdespendre
en
tout
c'a
vin
gent
bon
lade
etsanz
meson
herbregier.
;Soissons,
poissons
dangier,
argent
; ; ;»
80 DES TROIS AVUGLES 73
A
Si
Je
Li
Ambedui
Tantost
Puis
De
Avoir
Dedenz
.XV.
pris
l'oste
l'a
clers
l'irai
demorer
dist
fet
sols
vos
son
qui
dire
que
aledelèz
:eldit
ferai
trestout
«chancel
oste
les
moustier
qu'il
Je
ildusqu'apres
que
aura
lui
.XV.
vo
n'ai
parvous
assir.
ilentresait
entré
promesse;
chanté.
s'en
le
mie
sols
en
doit,
pait
loisir
viegne.
sont;
vont,
messe
doit ;
Fail.
V
LA HOUCE.j^ARTIE.
(PAR BERNARD.)
D'armes
Moult hautement
proisié etem
alosé
parenté,
,
Que
Terres
Mes
Bien
Por suirre
n'avoient
tout
avoit
et bois
n'éussent
sor
les tornoiemenz.
lor
et
point
tenemenz,
tenéure
mis
d'eritage
en gage,
Jà
Que
Qui
«La
Et
Qar
Devant
Combien
Ne
Li
Au
Dedenz
De
Dont
.XX.
Bien
.III™1.
J'ai,
ainsnez
chevalier
n'en
le
damoisele
meson
ilmesons
sa
père
lison
limoult
de
fu
lor
preudon
lessierent
livres
fame,
la
ami
livres
qu'en
l'ostel
éust
d'amis
ses
mueble,
Paris
damoisele
et
dist
iln'estoit
de
avoit
àvaloit
les
deniers
de
en
liqui
paine
àtoz
moult
emparentée,
par
denrées
bone
ont
àdestraint
l'a
usure,
et
paresis
pooit
engagier.
cel
une
morte
ses
de
de
demandée
sa
pas
enquis
n'ahan
tenoit
recevoir.
preudon.
meson
volentiers
amis.
mère
son
fille
pooir
loier
avoir,
au
qu'en
l'an;
estoit,
etavoir,
père
escille.
deniers,
,:
lî"j LA HOUCE PARTIE 87
Fail. I II
90 FABLIAUV 22;
Moi
De l'ostel
ne chaut
ne me
s'ongete
me fors.
met là hors ,
Jà,
Jà
Ne
Mesneme
por
que
pues-tu
déusses
chose
ma garison
miex
que
pas j'aie
faillir.
espenir
meà livre
vivre;
Que
Toz tes
se tu
pechiez
vestoies
qu'en
la haire.
moi bien faire ,
Si
Adonc
Se
Ne
Por
Que
Je
«A
Ce
C'est
D'un
Puisque
Li
Et Filz,
foibles
s'en
ceste
dist
doners
on
le
cil,
n'est
savez
poi
Dieu
je
j'ai
te
tronçon
lane
qui
ot
ist
:ne
fet-il,
foiz
demant
que
chose
tu
mie
robe
«me
s'il
comme
lime
den'est
puis
de
Pères,
veus
pères
n'en
liest
chose
l'ostel
le
done
trop
de
doner
àqui
cuers
or
letolt
por
que
Dieu
àta
aurez
ilje
tel
froit
plus
mon
pas
poi
moult
une
est,
sarpeillière,
plorant
ou
couvrir,
je
n'en
ne
recule
duel
teàvestue;
soufrir.
m'en
me
emble.
point,
livuel.
retaille
se
point;
commant.
ai
,criève.
chière,
liève;
,tue.
:nule.
aille,
» »
—
Se
«Qui
S'il
Ou
Done
Li
Toz
L'enfes
Si
Et
La
Au
Son
Ton
Que
Je
«Or
—
Por
Li
« Que
Biaus
tu
Filz,
le
l'a
enfes,
dist
preudon
Biaus
la
meillor
preudon
m'en
veut
chapulaire,
as-tu
miex
Alez,
est
qoi
corouciez
taion
parti
jà
père
je
ton
trueves
plus
par
mon
livous
: la
sus
l'éusse
par
fet-il,
toute
filz,
si
le«irai
filz,
qu'il
fet
qui
père
lecouverture
fet-il,
grant
le
àBiaus
bailla
en
m'as-tu
prist
père
mon
s'en
moi
plest,
issi
mileu
son
grant
m'avoit
àl'estable
fet-il,
fu
fera
fet-il,
la
avoit
pot
trestout
et
lui
toute
ou
de
et
la
torne
plus
meillor.
la
coutel
où
cheval
taions,
plains
arrière.
mantel
doublée,
sire,
couverte
et
cruauté,
couvertor;
la
moitié.
recopée
l'estable
biau
que
commandé
vous
jeentière;
donée.
trueve;
n'en
plus
au
ouverte
avoec
torne
temorel.
dist
d'anui.
ferai-gié?
venez
sens,
plus
»,voudrez,
commant,
aurez.
nueve
lée
? l'enfant?
:lui,
à,bel
; enz.
fable
, ;» »
94 FABLIAU V 347
DE SIRE HAIN
ET DE DAME ANI E U S E.
Ful. I i3
o8 FABLIAU VI
Se
Sire
Li
Puis
Est-ce
En
Foialisa
que
Hains,
tornées
dit
les
a meson
raie,
mis
cuevre
:vous
« en
Bien
quant
ou
d'une
en
devez
son
de
chien
vint
veigniez
venir
son
platel
part,
Notre-Dame,
tout
demantel
la;mer?
droit.
vous,
voit,
, dame ;
— Ba ! si en prenez vengement ,
Fet-ele, se vous l'osez fère.
— Tais-toi, fame de put afère,
Fet sire Hains ; lai moi ester;
Ne fust por ma chose haster
Por aler au marchié demain,
Tu le compraisses aparmain.
—
ParComperaisse!
mon chief, je fet
vous
Anieuse;
en di beuse;
Et descouverte l'achoison
Por qoi la bataille doit estre.
« Ha! fet Symons, ce ne puet estre
Que vous ainsi vous combatez. »
Anieuse
Li plais est
distpris
: « enEscoutez
tel manière
:
Dont
« Je ne
primes
vos porroie
a parlé achoisier,
Symons :
Ne acorder, ne apesier,
Ainz aurez esprové voz forces.
Or garde bien que tu ne porces,
Anieuse, se ton poing non.
Sire Hain, je vous di par non,
Gardez bien que vous ne porciez
Nule chose dont vous faciez
Vo fame mal, fors de voz mains.
— Sire, si m'ait S. Germains,
Fet sire Hains, non ferai-gié ;
Mes or nous donez le congié
De no meslée comencier,
Il n'i a fors del deschaucier
Les braies dont la noise monte. »
Que vous feroie plus lonc conte ?
Les braies furent deschaucies,
Et enz enmi la cort lancies;
Chascuns s'apresta de combatre ;
170 SIRE HAIN ET DAME ANIEUSE 1 OJ
Jà
Sire
Le
Ainz
Or
« Vilains,
lor
fiert
me
Symons,
que
verra
garde
Anieuse
Hains
dist-ele,
lorqui
ceste
oss'en
à leplains
debatre,
alemite.
jeparc
fust
te haz
braz
garde.
donez
; : garde
Que
Quar
Qui
A
Fet
«Delèz
Me
Li
Le
Filz
Vilains,
sire
cest
cops
fiert
sire
cuides-tu
àne
tu
dame
toute
del
putain,
l'oreille
Hains
mot,
me
ne
Anieuse
vint
Hains
grant
dist-ele,
sa
m'espargnes
Anieuse
lais
de
par
l'eschine
force
avoir
vilainz
:l'acosta,
les
grant
cop
«esraument
grant
Or
braies
isorprise
tu
geta;
moult
emploie.
pullenz,
ire
puis
as
ploie,
mautalent
noient;
esprise,
tort,
prendre.
aprendre
se
;? detort
» »:
—
Je
Quar
Ainz
Sire
Tuerez
Se
Or
Vous
Anieuse
Mesvous
jeTien
croist
Hains,
se
morras
vous
je
nevous,
par
ferai
te
respondi
me
or
à puis
tuerai
double
tens
ainçois
dont
verrez
ainçois
en
sire
tenir
mon
ne
liancui.
;vilains?
tes
«jà
ces
faille
leque
aus
Qui
Dieu
recroire,
te
granz
.II.
m'eschapes.
»mains,
rent
Diex
croire
soupapes,
diex,
; :
Se
Si
Je
A
Fets'entredonent
cest
j'en
lesire
temot
puis
metrai
Hains,
sevenir
recorent
moult
ainz
moult
au que
desus.
bien
granz
sus,
je cuire,
muire
» caus.;
Fail. I 14
106 FABLIAU VI 260
Qui
Autrement
Souffrir
Cil refurent
erent
te en
convient
n'auront-il
jàmoult
par cheveus,
se
grant
tu
jà veus.
fait;
destresce
» ;
Se
A
Quant
Aupais
Si
Et
«Por
Son
Hains
poi
Aupais,
letu
l'esme
cele,
enhardir
baron
sache
fez
que
tient
Symons
lequi
plus
qu'ele
voit,
ferir
que
dist-il,
par
sa
dedame
oïr
fame
tout
les
duel
en
ne
a lita
choisi
tu
haut
chevex
te
aAnieuse.
l'embronche.
vois
par
esprent,
fète
es
vois,
s'esfronche
meffète
s'espeuse
la: prent;
trèce,;
Tu
Des
Celeleque
secomperras,
tut,
li uns
quienle par
soit
cremi.
mes
au miex,
iex; »
Sire
Que
Mes
Biaus
Fet
Et
Fianceras
que
Symons
Hains,
or
tusire,
en
james
vous
orendroit
laque
à:merci
proi
toz
ne
«vous
Ainz
mefferas,
les
par
seras
cijors
m'en
amistez,
qu'isses
mes,
getez.
issi,»
35o SIRE HA1N ET DAME ANIEUSE 1 09
DU PROVOST A L'AUMUCHE
Si
Li
Le
De
Por
Mesen
come
Provos
fil
burel
larichèce
ert
Erambaut
froidure,
ilamendez
avoit
ot
faitl'avoit
à ànom
une
bien
Brache-huche
mains
ses
aumuche,
seurpris;
Grevais
forrée,
pris,
mauvais.
, ;
22 DU PROVOST A LAUMUCHE
Tant
Qu'à
Si
Encontre
Li
A
De
Lendemain
Et grant
l'ostel
qu'à
escuiers
sicels,
char,
féist
qu'il
plenté
plenté
joie
de
assez
de
leappareillier
est
se
liceles
chevalier
ipoisson
fuami
au
éussent
hasta
aient
àrecéuz
mengier,
chastel
qui
montèrent
moult
trestout.
sanz
l'amèrent.
vin
vpnt.
venuz;
, devin
; ,
Fail. I |5
1 14 FABLIAU VII
':
VIII
DE LA BORGOISE D'ORLIENS.
Qui
.I. enmoult
i ot de
hantoit
grant chiés
ponois,
.I. borgois;
S'el
N'ert
Et à tenoit-on
laplains
dame d'orgueil
vraiement
moult à ne
cortois
de bufois,
;
Il8 FABLIAU VIII
Tant
Et quant
que trestuit
noz genzseront
auront
couchié,
mengié ;
Je
Jà nus
vousnemenrai
saura souz
la couvine.
ma cortine;
Et
Tost
li asnes
aura-ilpensse
mauves
tout
ostel.
el;
.' «
IX
LE CUVIER.
Si
Et
Por
Quar,
Où
Un
Avoec
Quant
Qui
Et
Il gaaignoit
lor
En
tele
ensamble
ele
lijor
ele
nul
de
borgois
en
sa
se
estoit
siilpaor,
.I.
avoit
se son
avoir
meson
comme
vint
fesoit
ert
baingnoient
clerc
ostel
àalez
et
se
s'entente
que
sin'i
.I.
grant
baingnier
bien
deduisoient,
s'en
de
lessoit
ilvousist
moult
gaaignier,
estoit
les'entretenoient
grant
mestre
repère
et
mesaise,
mise.
sa
andeux
aise
dame
grant
estre
franchise,
fame,;deuls,
;
LE CUVIER
De Provins, où il ot afère;
Si s'en entre dedenz sa cort,
Et la bajasse tost acort
A sa dame que li clers tient ;
De son seignor ne li sovient.
« Dame, dist-ele, or vous empire,
Quar véz ici, par Dieu, mon sire,
O lui .III. marchéanz ensamble : »
La dame l'ot, de paor tremble.
Ele et li clers, sanz atargier,
Sont andui sailli du cuvier.
Ele sailli hors toute nue ;
Au plus tost qu'el pot s'est vestue.
La dame, qui n'estoit pas fole,
L'éve jete desouz la sole
De la chambre, si qu'el s'encort
Desouz la sole en mi la cort.
El n'ot le clerc où esloingnier,
Si le muça souz le cuvier.
Et li borgois descent à pié,
Dont ele n'ot pas son cuer lié
Qu'il est venuz à cele foiz.
« Sire, dist-ele, bien veignois
Et vous et vostre compaignie, »
Dist-ele ; mes ne vousist mie
Que il fust venuz à cele eure.
Cil, qui n'ot cure de demeure,
Ainz s'en veut r'aler en besoingne,
A sa main une nape enpoigne,
Qui à la perce estoit pendue,
I»8 FABLIAU IX 5
Si
Quar
Or,
A
Lessa
l'aautres
ça,
fame
sor
nous
fet-il,
lamarchéans
dist
volons
cuvela: «soupe
estendue
Ma
metre
apele;
suer
enauvin,
bele,
chemin. »
Moult
Quanques
Au
Et, plus
quant
haoit
tost
cele
il veut
le
qu'el
ot
demorement.
parler
delivrement
pot lede
va l'erre,
querre
;
Que,
Au
Qui
Qu'elle
Alast
Mais
«Qu'il
Ne
Et
Se
Cele
Mes
Fait
LeVostre
Fère
R'alez
illa
liele
jormiex
le
clerc
cele,
ne
ill'en
séust
comande
aborgois
chamberière
ele
léenz
par
liclers
estoit
devant
apelé
ne
menoit
àvoit
menjuent
ne
qui
que
dame
liestuet
qui
mon
tenoit
ledire
qui
sasot
mal
sa
ert
clerc
éust
pot
la
liàcuve
que
chief,
pas
n'est
desouz
meschine,
pas
dist
sa
vistement
cuve
souz
de
assenée
fist
sus
corouz,
s'en
voisine.
desouz;
besoingne.
grant
trop
querre
l'essoingne,
mengier
briefment
mie
empruntée
trop
son
le
lasejorne.
torne,
cuvier,
teste.
grant
sage,
erre
message.
;se meffet;
feste
»:
LE CUVIER
Explicit du Cuvier.
DE BRUNAIN
LA VACHE
Manuscrit AUfol. PRESTRE.
F. Fr. 837, 229 r° à 229 v°.
Que
Miex Diex
ne poons-nous
li fet mouteploier
emploier
;
Quar
Que
Si
Qui
Va-t'en,
Atant
A
Sa
Le
S'averoie
Andeux
Mi
«Fet
Li
—
Por
C'on
Blerain
La
Lor
Présenter
jure
Amis,
tant
Biaus
prestres
vilains
clers
prestres
vache
seue
lien
Sire,
paroiscien
lilace
vache
l'amor
àne
fasse
fussent
provoires
s'en
dame,
prendre
s'en
que
liavoec
en
firent
grant
les
Sire,
jebien
or
prent
le
ase
plenté
s'en
letrueve,
torne,
pour
ert
lor
vueil
comanda
vienent
voloit
mis
plus
acoupla
Dieu
prestre
as-tu
part
vait
par
or
fet-il
as
Brunain
plus
vache
entre
sages
come
jardin
bée
par
el
dans
aprivoisier
tuit
n'a
de
au
fet
bien
du
Blerain
tel
fet
sipoing,
pasturer,
celongue
toz
le
àen
s'abesse
bestes.
ensamble;
doien.
les
d'avoir.
ton
en
et
demaine.
provoire.
reson.
ausi
vous
savoir,
en
me
Constans,
mains
la
lien
que
meson
cointes.
tans.
lier,
lesse.
l'estable
maine
message,
oirre
samble.
sage
vous
,estes
ilfable.
»jointes,
,»l'ait,
, ,,doing.
, »
■ 34 FABLIAU X 48
LA
» Chastelaine fu jà sa mère,
Chastelains est encor son père,
Fabi. I 18
I 38 FABLIAU XI 7
Dist
En chantant
Ii prestres,
s'escrie
je vous
la touse
espouse.
, » .
DE LA DENT.
PAR ARCHEVESQUE.)
Il ot un ievre en Normendie
Qui trop bel arrachoit les denz :
En la bouche au vilain dedenz
Metoit .I. laz trop soutilment,
Et prenoit la dent trop forment,
Puis fesoit le vilain bessier
Por entor l'enclume lier
Le laz qui li tient à la joe.
Ne péust pas . I . oef d'aloe
Estre entre l'enclume et la cane,
Et quant li fevres se rassane
Aus tenailles et au martel,
Si chaufe son fer bien et bel,
Et soufle et buffe et se regarde ;
Et celui ne se done garde
Qui à l'enclume est atachiez,
Quar le fevre qui l'a laciez,
Ne fet samblant de nule rien,
Ainz chaufe son fer bel et bien.
l5o FABLIAU XII
Ne l'espreduite de larguece.
Mes il ont molt poi d'examplère
I&2 FABLIAU XII 140
Quar
Qu'il
Ne
N'entreprent-il
De
Et
D'un
de
Boves,
por
autre
assez
ne
Barat
lorMestre
cuida
compaignon
qui
sont
fablel
et de
jà
dist
pas
Jehan
sientreprendre
s'entremet,
Travers
dit
cest
bien
resnable;
reprendre
Haimet
fablel,
et bel,;,
N'a
Mes pas
qui de
de trover
fablel sens
fet grant
legier.
fable .
Fail. I 10
■ 54 FABLIAU XIII 22
Qu'il
Si
Ainsi
Soient
—
Andeux
Puis
Dont
Com
Marchéant
Ce
Et
Se
Mener
Le
Et,
De
Dusques
Perdu
Mais
Mettons
Liquels
Mon
Etot
si
Je
sien
le
se
lidist
sicele
sefut
verge
veuil
roncin
soit
cil
vostres
vostre
granz
doit-on
lironcin
nous
vueil-je
puist
l'otroi
avoit
puist
lil'avez
tenu
l'en
alisera
nostres
chascuns
ensamble
porte
vostres
qui
les
là
par
vilains
qui
que
tout
saurons
avez
le
poez
sus
moult
le
cops
litirent
esprover
miez
ne
roncins
bien,
sans
maigre
fètes
labien
qu'il
prover
convenant.
nostre
seulement,
vostre
tout
às'osèrent
puet
est
keue
àencontré
:cuitement
lor
cele
devers
nule
son
alosez,
«et
les
si»les
tant
soit
de
maintenant
Par
donnent
fet
preu
keue
et
trère
mate
tendent
tant
àsa
aers,
volez.
acouple,
grange,
aneue,
buen,
sieschange
force
escillié,
graé,
libeste.
fors,
ma
le
àfaindre;
;convers.
fère
àfors
et
peu
suen
;keue,
teste,
trère
souple,
et» rendent.
;;
l-jt DES .11. CHEVAUS
Fm. I
XIV
QUI FU
DE
Manuscrit F. REMIS
Fr.L'ENFANT AUv° 4SOLEIL.
837, f. 241 241 r°.
Que
Amors,
Ainsi
Bien
La
Mist
Fu
Et va
marchéande
ençainte
ensamble
demora
l'un
com
en qui
saetcis
marchéandise
d'un
ne
l'autre
.II.
contes
les
se
endementiers
bacheler;
anz
pot
fist
endevise
gesir;
entiers.
celer,
tel ;desir,
,
Quar
Mes lor
la dame
œvre en
ne remest
fu pas fainte,
ençainte;
Tout
Yvers
Moult
Une
Amont
Et
Par
Là
A
«Dont
De
Et,sa
Ha,
fuer
je,
sus
l'enfançon
quant
meschief
foiz
fame
por
g'ère
qui
ert
àdolente
sire,
de
vers
vo
,m'estoie
lapoint
sage
lireson
sien
fet
haute
le
marchéanz
vostre
nègoit
reçui
ciel
que
moult
et
se
lane
demande.
moult
marchéande,
prova.
apoïe
poïe,
en
esgardoie,
demorée,
ilme
moult
trova
grant
ma
doutoie,
revint,
esplorée
bouche
fort
desconfort
; ;
Quant
Que
Ausi
Nous
Et
Ne
Ainsi
«Des
D'un
.I. Dame,
cist
liprist
poi
de
plus
or
cel
preudom
Diex
enfes
n'avions-nous
m'avint
seul
consent
son
ert
cest
de
mes
moult
bel
nece
petit
preudom,
m'aime,
noif,
crut
cuer
bel
dist,
sui-je
enfant
soit
com
ainsi
libone
oir
et
que
qui
point
respondi
ainçois
àtout
tehi,
je
que
bon
en
seue
àj'en
nul
tant
norreçon,
se
vous
avoir;
ne
conçui
séur
je
éur;
Dieu
oir,
merci,
reçui;
se
fugehi.
voi
: di.
test,
douce
plest.
ci« »
164 FABLIAU XIV 5o
Iluec
Dont
Le
Que
La
Droit
Et
Quant
Qu'il
L'ont
Entre
Acoustumé
Qui
IlDelen
coroné;
prenent,
dame
vin
l'en
assez
jut
ilbut
devant
pris
ne
lalierent
dona
dame
jusqu'à
et
savoit
le
preudom
tant,
et
furent
tant
son
péust
et
pas
rez
laàet
assez
sijeporte
son
douz
où
ot
ne
lendemain
et
l'ont
son
bons
le
escorcier.
prochain.
ilbéu
fu
l'ont
l'avoit.
mari
vous
estoit
ami
àendormi,
porté
etl'abé,
tondu
;di,
biaus;
chier
;
Oïl,
Est-cecedonc
puet-on
par bien
vostresavoir,
voloir?
Que
Or n'inus
a donc
fors vous
pointnedeledeshait,
m'a fait;
Que
Iluecjenous
n'i soie
troverez
avantandous,
de vous :
Faii. 1 11
XVI
DU CHEVALIER
Son
Uns
Tant
Ne
Du
Et
Desesien
se
son
conseil
seignor
moines
que
livout
dist
provoire
donna
son
de
pas
: maint
fist
«terme
moi
et
Biaus
ààfu
tant
fist
lifust
moult
confesse
venir
venu
sire
grantlesse.
tenir;
mestiers;
chiers
pres
fust; , de, ci ,
A
Quar
Sainz
Se
Sire,
Grant
m'ame
je fusse
pour
me
hom
mestier
fetes
fust
confesse
Dieu,
est grant
ai
venir
moult,
de
sanz
àlui
preu,
lelui.
ç'avons
nule
moine
parler.
cealoingne,
cuit,
;oï;
»
—
Je
Sor
A
Nul
Et
S'ele
Ceste
Ce
Jà
« Diex!
ces
la
cuit
n'i
de
Dame,
saurai-je,
un
meillor
voie
est
paroles
sa
aura
fame
jel
cheval
penssa,
fame
tant
se
vous
dist-il,
confession
de
més
mist
se
bone
s'en
qu'il
moult
grant
amenrai
Diex
s'il
de
amblant,
vez
torna
ot
com
moi
tant
bonté
penssant.
m'i
m'ait,
monta
, jà.
;l'en
n'i
aaler,
esté
,»a;dit;
;
En
Par
Et sa
leu
ce
le confession
qu'en
cuer
de moine
Dieu,
cest orrai.
àpenssé
seli de
vendrai
»moi
estoit
non
, ;
l8o FABLIAU XVI 5o
A
Ce
Dame,
vostre
m'ests'ilespous,
avis,
vouspar
fust
qui
mes
àmoult
plesir,
.II. iex,
vaut miex,
Que
Mes
La
S'en
Quar
Quant
Ne dame
béoit
au
pinça
cuites
moult
Diex
revenir
apas
une
lefurent
ama
lihaste
à dona
peléure,
grant
tarda
lales
jus
lechéure.
à avoir,
tant,
pertris;
avoir,
mis,
Mes
L'uneà pertris
Andeus toz
lesses
eles
cort
bons
enenvair
menjue
acomplir;
; ;
22 DES PERDRIZ. 189
Et,
La
Sus
Jà
Por
S'encor
ert
langue
quant
la
sontoute
pertris
n'en
mari
ele
li vive
prist
aabeveter;
nel
qu'ele
.I.enragie
voit
àpetitet;
fremir
otvenir,
lessie.
Si
Ses
Le
Se
«J'en
Et
OrLasse!
letout
coment
col
dois
aviegne
menja
ai en
moult
menjue,
en
fet-ele,
tret
lepar
lèche
qrj'avenir
porrai
tres
tout
grant
que
que
tout
grant
souavet,
lessier?
dirai?
ferai?
douçor;
puet,
entor
desirrier.
:
FABLIAU XVII
S'en
Quant
Li
Le
«Se
Puis
Ça
Vous
Quant
Et
Li
Mors
Qui
DeAinsi
Bien
preudom
prestre
vous
coutel
voit
le
les
tost
cort
s'escrie
les
vilains
seriez
cuide
lerrez,
ilvoit
les
acorre
corre
les
pertris
nes
le
apres
en
esgarde
en
vit,
mangiez
lemauves
en
estre,
fu
àpenssoit
porte
se
pas
portez
coutel
granz
letoz
le
porterez
cuidoit
sevous
vilain
chapelain;
ne
lise
derrier
en
aatis,
compaing
escrie
alenées;
se
sanz
en
eschaufées;
ilde
sa
ataing
rescorre
;l'ataint.
faint
sa
mie.
corre,
main,
moi.
soi,
:main,
; » ;»
S'est
Mes lienfermez
Prestres en
de sagrant
méson.
randon
Fail. I ,5
XVIII
DU PRESTRE CRUCEFIE.
Et se parti de la méson.
En la ville va, si demeure,
Et atent jusques à cele heure
Qu'il cuida qu'il fussent ensamble.
De mautalent li cuers li tremble.
A son ostel en est venuz ;
Par .I. pertuis les a véuz.
Assis estoient au mengier.
Il apela, mes à dangier
I ala-l'en por l'uis ouvrir.
Li prestres n'ot par où fuir :
« Diex, dist li prestres, que ferai ? »
Dist la dame : « Jel vous dirai :
Despoillez-vous, et si alez
Léens, et si vous estendez
Avoec ces autres crucefis. »
Ou volentiers ou à envis
Le fist li prestres; ce sachiez,
Toz s'est li prestres despoilliez ;
Entre les ymages de fust
S'estent ausi come s'il en fust.
Quant li preudom ne l'a véu,
Erraument s'est apercéu
Qu'aléz est entre ses ymages;
Mais de ce fit-il moult que sages
Qu'assez a mengié et beu
Par loisir ainz qu'il soit méu.
Quand il fu levez du mengier,
Lors comença à aguisier
Son coutel à une grant kex.
196 FABLIAU XV. . 52
D'ESTORMI
(PAR HUGUES PIAU CELE).
Mais
Puis revindrent
je ne sai par
en quoi
povreté
ce fu,
;
Quar
PorTroi
ceonques
ne
prestre
le doi
conté
par
paslor
ne
savoir.
mal
me fusavoir
;
Bien
Covoitèrent
la cuidièrent
dame àYfamain;
la main
Qui
Ne
Tout
Que
Qu'ainc
Estes-vous
Ainz
Mist
A
«Et
Yfame
De
FuDame,
mis
siassez
ceus
porquant
moult
aport
ilque
lieu
belement
avant
lachascun
viengne
n'en
qui
tost
bone
fet
de
lavenu
toz
est
par
au
messe
quierent
venir
cil,
amonestée
sot
vapres
dame
premerain
ses
l'un
estoit
àentre
s'en
lemoult
mot
par
àdeniers
fust
secon,
de
apres
son
leu
liement.
chien
bone
lui
lilor
son
chantée
volentiers,
uns
estre.
anui.
prestre
l'autre,
:torment,
fame
et
de leu,
l'autre,
; »
Qui
Moult
voloit
paravoit
avoir chaude
du bacon;
la croupe.
Puis
Devant
Li
Et
Deacele,
samis
li grande
descuevre
dame
qui
leu s'est
par
Yfame
male
couverture
porpenssée
sa aventure,
pensée.
s'acroupe,
Qu'ele
Jehansl'oï;
Jurent,
A
Cele,
Son
Alumer
Or
Et
Li
Mes
Repondre,
Estsa
mis
dist
dame
Yfame,
sai-je
revenue
baron
niecète
cele
qui
la:savoit
ne
ce
et«Yfame
table
bien
nuit
ne
sachiez
face
Biaus
la
qui
conte
qu'il
moult
àase
table
bien
sa
àmaintenant,
qu'il
moult
fet
son
vout
granz
isnelement
en
méson
sire,
lale
vraiement.
liez
son
metre.
commant,
vous
réson.
est
fu
demetre
fulaconjois
en
usage.
bien
;sage,
nuit
covient
fu;poins.
vient; »
Qui
En
Et
Une
Biaus
Jehans,
sa
avoit
maçue
molt
hom
main
leert
fu
qui
meillor
a empoingnie,
pris
grosse,
etotdesa.II.
vestu
grant
coingnie;
deporpoins,
pommier.
;vertu.
Yfame en
Jehans jurefusainte
moultMarie,
esmarie;
Qui
Et Jehans
dame
moltYfame
fuel dolente
solier
l'uisremonte
de
li œvre,
l'uevre;
;
Je
Quar
Si
Cil
Ainz
Ce
Et
Le
Puis
De
Aval
Celi
Jehans
Felonessement
Par
Mes
Et
Lesle
l'abati
ne
sire
Jehans,
cil
fiert
ne
fu
ladeniers
por
ava
fere
descent
esmie
la
sai
maçue
entre
embraça
treillie
dit
mors;
fu
Jehans
letel
porter
mort
avoir
s'il
en
pas
livit,
: qui
cop
quanqu'il
«carchiez
estuet
mist
.I.
vous
qui
tout
por
lale
l'angoisse
Or
le
moult
son
le
avoec
là
esraument
en
biau
face
porlingne,
jus
pesa
reprent,
lever
estes-vous
sus
coiement.
rechingne;
apartient,
par
ladelit,
qu'il
liellit.
l'en
caboce
estoit,
l'autre,
ataint.
force.
taint,
boce
porce
etportoit,
pesa;
sousprent.
,autre
,; ;
Quant
Son
Les
Mesdeniers
afère
miex
ot ce
moult
vaut
a fet,
mis
compaignon
bien
siens'en
laatorne;
huche.
retorne;
que nient. »
Fail. I ,7
2IO FABLIAU XIX 35o
Si
El afons
le prestre
d'un fossé
getéfet
jusla; fosse.
Jà
Revenuz
por nulsi espoentement
novelement ?
Que
A
Li
Delèz
tant
prestres,
plus
une
à laavant
saus
terre
qui ne
ert
acosta
le le
met,
cras
porta.
et gros ;
Que
Au
Mes
Et, prestre
quant
ilainçois
éustilvint,
sal'ot
li fosse
suamoult
et lesifète.
cors
l'embrace;
bien parfète,
Cil
«En
FetPar
fu
la
Estormis,
foi,
fosse
granz,
orchiéent
ai-je
et
quiEstormis
mon
fuanduit.
desous
painglace
;cuit,;
Qui
Quar
Puis
Et
Lasla! del
limains
or
jea sui
bort
morrai-je
donné
ciaude
enprestre
tel
lagrant
cifosse
soupape,
toz
radresse,
destrèce.
eschape,
sous, »
«Por
Vois,
poi por
les denz
le culnesainte
li esmie
Marie,
:
Cist
Fet Estormis,
prestres est
je resuscitez;
suis matez!
Je
Que
Corn
netrop
m'a
cuitore
me
quedoné
foule
mes bon
lieteschap,
trop
frap!me mate. »
Quant
Si
A
Malement
« Par
tant
le
tant
torne,
foi,
je
est
l'aert
sui
fet-il,
saillis
serez
etpar
deseure
li ilatornez.
àla
prestres
vous
sagargate,
pele
tornez;
meschiet,
chiet
»; :
ÏOO DESTORMI 2 i 5
Explicit d'Estormi.
DU SOT CHEVALIER.
XX
La fin et le commencement.
Avoit
En lamanant
forest .I.
ancianor
vavassor
Qui
Quant
Moult
D'une
S'avoit
moult
tozpart
estoit
ce
ert
ses
estoit
ertvenoit
sires
chiens
estoit
estoit
d'arbres
preciex
plains
de
au
bien
ses
etvenoisons
noviau
esléus;
ses
estans
vergiers,
cilherbregiéz;
de oisiaus
lieus
poissons;
tans.
; ;
22 DU SOT CHEVALIER
Tant
Par maintes
ert-ele foiz
à greignor
trestoutemesaise,
nue ;
Que
— Nenil,
mete mon
amis, vit
àceste
ou plus
foiz;lonc ?
Quar
Qui
Quant
Toute
Li
Cil
Mes
Et
Les
Comme
Estclers,
je
limist
sor
iex
ades
autres
ne
di
sa
lajour
fins
toute
ot
set
qu'amor
dame
encor
lifille
sii vairs
ostors
cuers
qu'à
avoit
coment
l'esgarde
ama
est
autre
est
s'entente
come
paine
sa
et
ises
de
au
mingnote
est
fille,
cointe
rien
s'ipucele,
iex.
terçuel.
àententiex,
cristal.
se
acointe,
estal
gentiex,
miex,
cille,
et et
bele,
cointe;
22 GOMBERT ET LES .II. CLERS
Que
Sire,
—
N'ai
« Qui
Dist-ele
Suer,
talent
querez-vous
por
est-ce,
quant
dist-il,
Dieu
qu'en
Diex,
ele
omnipotent,
sesus
cileDiex
àqui
sent.
deceste
vous
me
meeure?
descuevre
sequeure,
voise; ?
Si
Ainz
S'ot
Or
Ne
O
«Moult
EtSire
viez
laliasai
esté
Gombers
dame
clers
neGombers,
or
hom
le
avez
limainent
.III.
de
lut
ne
s'en
com
anuit
qoi
s'oublia
son
bone
fois
vait
vous
estes
dist
nez
esté
de
assaillie.
couchier;
mesnie;
male
dame
pas;
mouchier
souvint;
et
quailes;
frailes,
pile.
Guile,
Que
Quant
Ne
Moult
Cil
Vous
En
Ainz
Pieca
N'avez
Grant
Et
A
Li
Penssa
Là son
clers,
lioù
fist
le
qui
cuidiez-vous
l'en
s'il
lesse
que
mes
avez
fiert
cop
gisoit
lit
avez
ot
toutes
qu'il
guères
gisoit
fu
n'en
qui
liassez
enqu'il
dire
du
pas
ausi
jors
esté
ne
Gombers
est
r'ira
fust
poing
avoec
voies
poing,
àesté
les
ne
fet
fu
fust
reperiez,
que
bons
une
nus
àvous
pas
suens.
anuit
son
oiseus.
son
ses
lèz
la
escleriez.
ilbille
recouvriers
oouvriers
noiseus,
ses
fille
delit,
m'anuit?
buens,
avint
les
lit
toutostes.
»costes
; ;le; coute
; :
<cFet-il,
Chetiz,
tu ne
bienvaus
as gardé
une tarte
la coute,
;
142 GOMBERT ET LE5 .11. CLERS 24
Que
Je
«Porter
Levez
Sire
ne no
sai
tost
Gombert,
tout
clers
qu'ils
sus,
contreval
sont
ont
quar
dist
meslé
à ilpartir.
dame
lamevile.
ensamble
samble
Guile, ;
Qu'ele
Tant
Cele
Ainsi
Entr'aus
Et
Fust
Par.firent
lisoi
àque
autres
que
furent
perdre
le
fuquanques
.II.
ses
l'uns
sien
detant
moult
compains
s'amor
sans
ou
herbergement.
d'aus
taria
à acompaignier,
gaaigner,
bon
longuement
esprise,
se ot
lor
maria,
prise
fu
FABLIAU XXIII
Je
—
De
Mestrie
n'ai
Dame,
jalousie
cure
aura
fet-il,
à ettoz
de preeschier;
achoison
tenez
jorz mes.
nouz pes;
Despoille
Maintenant
Mes
Et cele
venez
voit
soi,
vous
quequel
fère
miex
lèzque
moi
l'estuet.
nel'en
puet;
couchier,
chiée.
»
Qu'ele
Mes
Piézhanches
Les mains,
cil
et avoit
jambes,
remoustre
les
et
serrées
braz,
les
cuisses
costéz
tout
et belles,
les
et
à tire
blans,
flans,
mamelles,
Fa*.. I 3,
25o FABLIAU XXIII 1 42
A «cest
Et s'atorne,
Vassal,
mot lipuis
fet-ele,
siresvait
se tel
vest
au eschange
change.
LE FLABEL D'ALOUL.
*
Man. F. Fr. 8J7, fol. i43 v° à 148 v°.
Qu'il
Quar
Tant
Toz
S'avoit
C'uns
Et si
Alous
rooingniez
l'avoit
c'une
lien
enprestre
sa
péust
sonjant
fesoit
n'avoit
fame
vache
desouz
aidier
entout
sietlinul
lapristà
sorprise
coronez,
est
lui
chambre
son
ne
pooir
avis
mise
nuire,
voloir,
muire,
, est entrez,
Où
Des
Vait,
Et liAlous
or
prestres
pasmes
por
eten
sapas
pas,
veut
fame
netout
prendre
segist.
tarde;
droit garde.
au lit,
Quar
Avis
Sa
De
Le
A
Qui
Et
«Céenz
Saisi
Fil
Li Or
Les
Enmi
tant
sache,
main
par
prestre
prestres
sa
la
sache
àdois
de
liAloul,
putain,
dame
ainsi
àfame
sus,
latout
est
segrant
ma
gete
par
chambre
siet
va
fet-il,
prent
que
sent
ne
fère
est
de
qu'il
le
fame
parmi
tire,
et
force
atapissant
desus
or
sai
paine
va
en
sa
on
entre
par
ne
par
sus,
et
or
vint
portastant,
qui
m'a
coille
grant
sor
lile
lisoloit.
huche
ses
sus,
lase
amble;
son
cop
dessere,
venus
ses
àor
fet
gueule
.I.
draz,
puet
,terre
soloit,
veule
mesnie;
afère,
sus!
braz;
cop.
aistre.
et tère.
crie
:» :
Or
Cui
Moult
A
L'un
Et
Sempres
Portant
ce
por
liachaut,
lor
le
prestres
prent
que
afère
sont
prestre
seignor
souffertes
aura
iltinel,
quant
sa
sont
li ne
levolenté
bouvier
esté
qui
col
se
moult
l'autres
c'est
granz
remue
àainsi
carchié
maistre
?levé;
tout
irié
maçue
crie,
dolors;
, par
, , amors,
,
*92 LE FLABEL D'ALOUL ï65
Or
Toute
Cele
Forsn'a
tant
part
est
li qu'il
prestres
corent
levéeentre
laetde
mesnie;
vont
en
réduit,
.I.tuit.
toitel
Tant
Qui
A
De
Or
Où
Iluec
paine
ce
fu
la
brebis
moult
orent
sequ'il
au
dame
tapist
puet
litgisent
avoit
hustiné
a grande
et
perdu
r'avoir
etdeachoise.
leetson
ensamble.
sa
cuer
aignel
las'alaine,
paine
noise
mari
mari
; ,:
—
Alez
Quant
A
Conment!
Songes
Fet
«Alons
Or
Que
Ne
Si
N'i
Et
Mes
Celui
Sire,
mes
est
Vois
Alous
sevent
tienent
Alous,
remest
le
par
la
liremese
quiert
dormir
je
.II.
querre
bouvier
mesnie
fu
font-il,
por
songe
leaou
bien
s'en
qui
mains,
pas
seille
ting
trète
les
avant
abusions.
laet
en
les
et
ne
laest
ira-il
n'aient
vaus,
lessiez
meslée.
orains
reposer;
s'espée
ne
cel
chose
voient
dessamble,
mariroit,
et
ou
etchaudière,
donc
vous
mestier,
arrière
vois
par
ester;
remut.
tout
à,tuit
voire.
quites?
arvoire;
por
que
droit
; les
dites?
mons,
Fail. I 3.
266 FABLIAU XXIV S
Qui
.II. sestiers
premiersdeleforment
m'enseignera
aura, ;
Et va querant et assentant
Où li prestres ert estupant;
S'avoit
Et les coilles
ses braies
granzavalées,
et enflées, t
Si
Qui
Or sambloit
estpendoient
li cusneentor
sai
contre
quel
velus;
val
figure.
jus :
Si
Ses
Hersens
cuide
mainsque
i vint
geta
ce par
soit
sor aventure;
sescoillons;
moutons
Tel
Celuiloier
het-il
a qui
sorcetoute
encharge.
rien ;
Là où en a .III1. ou mil,
N'i a il plus hardi qu'il est;
Cil passe d'auques Rogelet,
Quar moult est plus entremetanz;
Moult se tendra por recréanz
Se il ne venge son seignor ;
C'est cil qui porte le tabor
Le Diemenche à la carole.
De rien le prestre n'aparole,
Ainz vient avant; si l'empaint outre,
Et le prestre de son pel boute
Si qu'il le fet torner seur destre;
Puis vint avant, s'aert le prestre
Par les cheveus ; à lui s'acouple ,
652 LE FLABEL DALOUL 277
Qui
Et chascuns
rue fust,apres
et quiluitinel.
s'eslesse ;
Se
A lor
li ont
seignor
les noveles
en sontdites
venu ;
Li acointance de ce prestre.
Se vos volez mi ami estre,
Si le m'aidiez à espier
Une autre foiz. Alons couchier,
Que je suis moult bleciez es costes;
Maudiz soit ore si fèz ostes
Qui
N'aurai
cop mes
me fet
joie,
et ne
si me
leece,
blece !
Avez
Destornez-vous
vous tost vostre
, et levez
loier;
sus ;
Cuites
Ne
Fetessaivenir
estes
doner voz
etautres
absolus
compaignons,
pardons;
;
Que
Tantost
Qui
Aperçoit-il
Quant
S'aert
Si
Parmi
Il saut
s'en
de
c'est
letrestoz
en
parvenuz
vint
rechief
conme
prestre
lipiez,
droit
tantost
prestres
ses
s'est
ilsi
par
fu
àbouviers
latrait
laet
àléenz
noise
derrière.
ses
meslée;
l'assaut
sent
l'espée,
amis,
mis.
entent,
saut
, ;
Explicit d'Aloul.
XXV
LA SAINERESSE.
'un borgoisvousacontlavie,
Qui se vanta de grant folie
Que fame n'el poroit bouler.
Qu'ele
Jà
Si
Et en
tant
en parla
jura
le
ne fera
un
s'i
privéement,
Sasaura
serement
mençongier,
fame gueter.
en a oï parler;
En
Ventouses
Et
Vestu
D'une
Moult
Fame
En
N'i
Ez-vos
La vait
vint
.I.
mi
gentil
un
furent
jor
que
d'un
l'aire
guimple
banc
cointe
le
menant
unborgois
erent
dame
home
porte
guères
pautonier
chainssedeslié,
de
sistrent
etsa
en
moult
bien
et
noble,
la
à saluer
meson.
demorez,
ventouser,
lor
lemoitié,
lez
safrenée,
preudon
àmeson
grant
l'uis
àetlez;
sambloit
posnée;
; plus
Fail. 1 3-
FABLIAU XXV
Cil
La
Et
«LezDame,
sipoche
borgoise
s'en
son
avez
va,
seignor
aus
moult
trop
plus
seventouses
r'est
demoré.
estes
bien
n'i assise
demora;
aboufée.
afouée,
a prise.
C'onques
Sor
Toute
Et
Par
Granz
àme
simes
.III.
chascune
neferoit
cops
merains
poi
rebinées
sanc
suime
onques
uns
fet
deux
fois
en
feroit
cops
martirier,
me
péust
m'assist
desainier.
et
prist,
sisesissir;
sovent
Ions
peçons,
; ;
2Q2 FABLIAU XXV
Se ne li contast maintenant.
Por ce tieng-je celui à fol
Qui jure son chief et son col
Que fame nel poroit bouler
Et que bien s'en saurait garder.
Mais il n'est pas en cest pais
LA SAINERESSE ig3
Explicit de la Saineresse.
XXVI
Des
Li Chevaliers
quarniax va
la cele
rue àquerre
terre, ;
DU PREUDOME
QUI RESCOLT SON COMPERE DE NOIER.
Que
«EtCist
Amal
gelonc
ilne
vilains
avoit
li l'ai
estoit
tensson
de
m'a
s'est
avenu
riens
oill
mon
cilperdu
grevé
: propenssez
ueil ;crevé ,
302 FABLIAU XXVII
Et
Quant
Le
Où
Il
Cil
En
Que,
C'est
«Lors
Soit
Cil
La
Lor
Molt
n'i
sipreudome
où
jugemenz
la
ot
lipreudons,
aarrieres
fu
s'escrient
entrast
droiz
doit
se
mer
dit
cil
soffert
cil
de
asille
:oï
oeil
bien
s'en
plusors
mis
«jugemenz,
féri
que
en
por
Qu'alez-vos
lealors
trestuit
où
qui
amender;
dit;
puet
quite
froit
el
latôt
ilfu
ilmer
blasmé.
vis;
conta
seroit
jàeschaper,
estoit,
leretrait
etclamé,
n'iert
ensanble
mis,
monde
ce
l'onde,
avant,
me
doutant?
;deffait.
sanble.
;; » »
DU FOTEOR.
Quar
Si
Qui
Cote
Nus
De
Par
Entor
Beax
Ne
Et
Mais
mengoit
D'un
nueve
vile
porquant
chevaliers,
n'avoit
mestier
vallez
et
ilpetiz
.XXVI.
n'ert
en
mantel
vallet
espée
vile
estoit
en
ert
mie
faire
mie
bien
vous
autruiz
aloit
et
par
ans
d'un
et
grant
sanz
ses
ne
avenanz;
uns
vestuz
vavassors;
avoit.
vuel
toz
drap
savoit
chastex.
savoir.
ostex,
avoir
nués
jors,
conte
estoit;
avoit.
; ganz.
; faire,
'9 D1J fotéor 3o5
Où
Ses
Or
De
Et
La
Menja
«Li
Paiera
Ge
Pains
.I.Béax
fist
ilque
riens
soit
jor
me
Soissons,
en
la
ostes
liet
plus
venir
tex
aidit
vint
dites,
la
Diex
ainsinc
vins
que
le
ànuit
dolz qui
tot
bele
sa
ànon
de
vos
joie
foi
et
une
la
volenté
àn'en
quanqu'il
com
dame
plus
char
grant
brief
ostes,oublié,
que
plus
vos
cité
set
àSoissons.
etdevez
bele
cestmot
ameint,
chier
meint
;plenté;
mot.
poissons
volt,
voire.
: amez,
m'escot •
Diex
Beax ostes,
vos doint
alez venir
de parenDieu
tel leu
;
Si
A
« Quex
que
chieftote
de
hompose
s'envergoigna
estes?
si parla
» Et : il; li dist :
Volez
Que
Ge
Se
«LaDame,
me
pucele
suivostre
cuitque
volioiz
fouterres
sidonc
bien
qui
ge
bonàci
lene
vos
loer,
àgré
die
fuleloier;
serviroie
ore
encore?
vos
en ? auroie.
aprist
—
Bons
Alez,
estes,
sire,se honiz
vos nesoiez
piriez,
;
—
Et que
Baig,li bains
fait-elesoit
; por
eschauffez.
les mausfez
<
2$<) DU FOTÉOR 3 I3
Quant
Le baiglechaufa
baig fu; lefait,
mengier
si le mist
fist ;
La
Assez
De
Si
Et entre
dame
burent
totmengerent
fors
elotbon
baig,
del
bienvin
deerrain
la
saambedui
àdame
volenté
plenté;
mes,
o lui.
A
De
Et,
.XX.
Ne
Et .I.
cil,
quant
la
sisedrap
sols
qu'il
cuve
volt
quicil
toz
essuie
àdu
otlui
sailli
entot
contez
mestier
affroier
ot
lues
son
fetfors;
en
cors;
loier,
son
ertsafres,
plain,
main.
Quar
La
Mais
N'encore
Si
Molt
dame
irai
Amis,
n'ai
or
bien
tost
faire
est
qui
encor
mon
lalamon
ge tens
me
m'a
cuit
vos
loier
àfaites
de
revel.
aloé,
dirai
servira
luicommencier;
éu.
géu,
coschier;
tot gré;
el.
Explicit du Foutéor.
MF
XXIX
C'EST DE LA DAME
QUI AVEINE DEMANDOIT POUR MOREL
SA PROVENDE AVOIR.
Sens
Faisoit
Adensrespit
enverse
adescele
querre
le besoingne,
couchoit
et sens essoingne,
;
Ou fust
Tout sens
enautre
lit oualloingne
fust à terre
querre.
,
Et tu soies de ce certainne
Que je l'en donrai volentiers
Selonc ce qu'il sera mestiers
Et je pourrai et tu vourras ,
Car jà à ce tu ne faurras. »
Cele li respont com cortoise :
« Biax freres douz, de ce t'aquoise,
Jà por cel ne te hucherai,
Ne là por ce ne te dirai
Que Moriax vuille avainne n'orge;
Miex aim c'on me couppast la gorge
Que je tel outrage féisse
Ne qu'ainsis huchier apréisse. »
Cilz li respondit erramment :
« Si feras, car jel te comment,
Car c'est tout un entre nous deuz,
Car je vuil tout ce que tu veuz;
Donc ce que vuéil tu dois voloir,
Sens toi en nul endroit doloir. »
Cele li a respondu tost
Et se li dist : « Tu ies tous sos ,
Qui veus que die tel outrage;
N'afiertà fame qui soit sage. »
Et sachiez , que qu'ele déist ,
Que moult volentiers le féist ;
Jàpour danmage nel' laissast,
Ne pour honte, que ne huchast
A Morel avainne donner;
Miex s'amast à ce abandonner
Qu'ele sa provande perdist.
Fail. I 41
FABLIAU XXIX
Faii. 1
4»
w
TABLE DES FABLIAUX
Pages.
Avertissement i
Fabliau I. Des Deux Bordéors ribauz. . i
r
A A T
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