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Revue néo-scolastique de

philosophie

A. Lalande, Les Théories de l'Induction et de l' Expérimentation


Robert Feys

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Feys Robert. A. Lalande, Les Théories de l'Induction et de l' Expérimentation. In: Revue néo-scolastique de philosophie. 31ᵉ
année, Deuxième série, n°24, 1929. pp. 490-492;

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hommes qui ont réalisé parfaitement l'idéal du chrétien » (p. 168)


et bien d'autres détails encore !
P. Harmignie.

A. Lalande, Les Théories de l'Induction et de V Expérimentation..


ln-8° carré, vi-287 pp. — Paris, Boivin, 1929. 20 frs.
Cet ouvrage est la rédaction d'un cours fait à la Sorbonne en
1921-22; un appendice y est joint, résumant certains travaux récents
relatifs au même sujet.
Ne retenant comme objet de son étude que l'« induction
amplifiante», rejetant donc 1' « induction reconstructive» et l'«
induction complète », l'auteur distingue trois problèmes : technique,
logique et philosophique. L'induction suppose-t-elle des opérations
qui lui soient propres ou bien n'est-elle qu'une certaine tactique
intellectuelle ; et dans ce cas, quelle doit en être la discipline pour
que la conclusion atteinte soit justifiée? C'est le problème de la
légitimité. En second lieu, à quels postulats doit-on faire appel
pour énoncer des lois telles que le raisonnement par induction
n'en soit plus que l'application? Problème des principes. Enfin,
quelle est la source de notre confiance dans l'induction ? Problème
du fondement. A cause de son importance pratique et historique,
le premier problème occupe les deux tiers de l'ouvrage.
Les huit premiers chapitres constituent une histoire critique de
la méthode expérimentale. Si ancienne que soit la tradition de la
science expérimentale c'est Bacon qui le premier en a exprimé une
théorie. Ce qu'il veut c'est connaître la nature intime des propriétés
sensibles, les formes. Pour cela, accumuler les faits, les classer,
les interpréter et rectifier l'interprétation. Il ne s'agit donc pas,
comme pour J. Stuart Mill, de trouver les antécédents invariables
et inconditionnels mais bien la structure interne opposée à
l'apparence ; de plus, Bacon n'expose pas un système de preuve, une
méthode de démonstration, mais bien une méthode de suggestion
prudente par laquelle, éliminant l'inadmissible, on ne laissera
subsister qu'une seule idée vraie.
Après avoir insisté sur l'intervention de l'idée : inlellectus sibi
permissus, l'auteur conclut que la doctrine baconienne n'est pas
empiriste puisque Bacon insiste sur l'existence d'une faculté
distincte de l'expérience et qu'il ne se contente pas de l'enregistrement
passif des phénomènes.
Sur la.base de la méthode baconienne, au temps de Descartes va
se développer et se transformer l'idée d'hypothèse. Au lieu du sens
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traditionnel de-principe à partir duquel on peut déduire les


résultats constatés ou salvare apparentias, l'hypothèse devient une
conjecture à vérifier par les conséquences. Quand Descartes propose
de faire des expériences pour savoir si c'est d'une manière ou d'une
autre qu'il faut expliquer les phénomènes, il s'agit bien de savoir
ce qu'il en est. Pour Pascal, l'idée d'hypothèse arbitraire a
définitivement disparu devant l'idée d'hypothèse vraie ou fausse. D'où,
codification des règles de l'hypothèse chez Hobbes, Boyle, Leibniz,
Robert Hooke.
La théorie de l'expérimentation de Newton s'impose à notre étude
plus par l'influence qu'elle a exercée jusqu'à nos jours que par la
précision de son exposé. Hostile à l'invention d'hypothèses fictives
et gratuites faites pour les besoins de la cause, Newton veut qu'on
recherche les « causes vraies » c'est-à-dire qui permettront de
coordonner le maximum.de phénomènes donnant ainsi une importance
nouvelle à l'idée d'universalité.
. L'esprit newtonien opposé à l'esprit cartésien se conserve tout en
s'amenuisant dans une tradition que M. Lalande observe jusqu'à
nos jours, passant par Reid, Ampère, Littré, A. Comte et Duhem.
Par contre, la tradition de liberté créatrice qui se manifestait dans
l'hypothèse a toujours compté des défenseurs parmi les savants de
premier ordre ; on peut s'en rendre compte par les textes cités de
Huyghens, Bernouilli, Lesage, Dugald- Stewart, Herschel et
surtout Whewell. Représentant eminent dans la première moitié du
xix8 siècle de l'école « hypothétiste », Whewell fut un précurseur
remarquable dont l'épistémologie a été confirmée par le
développement ultérieur de la philosophie des sciences ; l'auteur en cite
des textes vraiment remarquables.
On arrive à J. S. Mill. M. L. critique les canons de l'induction
causale montrant qu'ils sont inexacts parce qu'ils reposent sur une
idée de cause antécédente qui est inconsistante au point de vue
physique. L'idée de cause est, en science, purement pratique et
son rôle ne peut être que provisoire.
Enfin, dans la période toute récente, l'auteur observe l'évolution
convergente de la théorie de la méthode expérimentale qui précise
quelques points importants comme l'unité du raisonnement
scientifique, la conceptualisation ou l'interprétation de la nature,
l'analyse psychologique de l'invention, la critique et la vérification des
hypothèses.
Au chapitre IX l'auteur pose la question des « principes » de
l'induction. Il expose les réponses de Mill, Royer-Collard, Lachelier
et termine en donnant lui-même trois principes: principe de déduc-
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tibilité, principe des probabilités complémentaires et principe


d'universalisation.
Enfin, le chapitre XII traite du « fondement » de l'induction.
La question de la garantie de l'induction ne revient pas à faire
un choix entre l'acceptation ou le refus du procédé inductif, mais
entre l'acceptation et un scepticisme absolu supprimant toute
pensée. Il faut savoir si les concepts exprimés dans les lois
désignent une classe fixe et bien choisie et non une classe
généralement instable et mal définie. Alors, la réponse appartient à la
technique. Car pour la pensée scientifique, c'est la classe et la loi
qui sont primitives. Ce qui est tenu pour vrai conformément à la
méthode expérimentale, n'est pas une généralisation postérieure
à l'expérience des choses singulières, mais ce qui reste, après
critique, du caractère de généralité qui enveloppe la perception,
et à travers lequel nous saisissons comme significatifs les
changements élémentaires de nos états de conscience. C'est ce caractère
qui est de droit, sauf motif contraire de défiance.
Le livre se termine par un appendice dans lequel M. Lalande
résume et discute les travaux récents de J. Nicod, de M. J. M. Keynes,
M. Dorolle et M. Bachelard.
F. R.

Abbé Jacques Leclercq, professeur à la Faculté de Philosophie et


Lettres de l'Institut Saint- Louis à Bruxelles, Leçons de Droit
Naturel. T. IL L'Etat ou la Politique. In- 8°, 580 pp. Namur,
Wesmael-Charlier, 1929. 65 fr.
Elles constitueront un ouvrage littéralement « monumental », les
leçons de Droit Naturel de M. Leclercq, lorsqu'elles seront publiées
intégralement. Monumental par l'étendue : 5 volumes, d'une
épaisseur progressive (à en juger du moins par les deux premiers déjà
parus), qui traiteront successivement du Fondement du droit et de
la société, de la Politique, de la Famille, des Droits individuels, vie,
travail, propriété, enfin du Droit international. C'est une véritable
somme de Droit naturel.
Mais l'ouvrage est monumental surtout par la puissance et la
maîtrise de pensée que déploie l'auteur. Bien audacieux sont les
desseins qu'il poursuit : il ne s'agit de rien moins que d'une refonte
complète du Droit Naturel. M. Leclercq veut apporter une
collaboration active et très originale à l'immense travail de révision, de
réadaptation et de remise au point qui s'accomplit actuellement
dans tous les domaines de la science catholique, et qui prépare,

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