Le dépannage réseau de premier niveau
Procédures et renseignements pratiques dans le cadre de l’utilisation du multimètre réseau LinkRunner™ de
Fluke Networks
Lorsqu’un client du réseau tombe en
panne, le technicien a un rôle on ne
peut plus clair : le faire marcher.
Dans le climat des affaires actuel,
sa priorité va à une exécution rapide
et économique de son travail. Dans
tout environnement réseau, pour
un dépannage rapide, il convient de
fournir aux techniciens une formation
digne de ce nom, les bons outils et
une solide méthodologie. Ces moyens
leur permettent en effet de gagner du
temps et d’assurer un retour rapide à
la productivité des utilisateurs.
Méthodologie de dépannage
Un atout clé du technicien pour assurer un
dépannage efficace réside dans sa connaissance
du fonctionnement normal du réseau. Il peut
ainsi reconnaître rapidement toute anomalie.
Toute autre approche ne vaut guère mieux que
de se fier au hasard.
Malheureusement, les produits réseau ne
sont pas toujours fournis accompagnés des
spécifications de performances appropriées,
d’un descriptif du principe de fonctionnement
ou d’un condensé technique pour faciliter
le dépannage. Le technicien habile étudiera
consciencieusement toutes les données
disponibles et développera une connaissance
approfondie de la fonction de tous les com-
posants et de leur mode de fonctionnement.
Enfin, il ou elle gardera à l’esprit que les
problèmes sérieux résultent souvent d’une
utilisation abusive, d’une configuration
inappropriée ou de l’erreur d’un opérateur.
Note d’application
Une formation structurée permet d’acquérir
les bases de cette connaissance, et l’expérience
de les élargir ensuite. Un vrai professionnel
du dépannage apprend sur le terrain, par la
méthode « essai-erreur » ; il compare ses notes
avec ses confrères et découvre des méthodes
éprouvées qui ne sont pas enseignées à l’école.
Les informations ici présentes vous aideront
à réduire votre courbe d’apprentissage et consti-
tuent des conseils éclairés sur l’identification
et la résolution des problèmes de réseau.
Le dépanneur habile adopte rapidement ce
principe de base : les quelques minutes prises
pour évaluer les symptômes peuvent éviter
de perdre des heures à s’occuper du mauvais
problème. Il convient d’examiner la totalité des
symptômes déclarés et autres informations les
uns par rapport aux autres et d’étudier leur
lien avec le fonctionnement de l’ensemble du
réseau. C’est là la condition à une véritable
compréhension de ces indices. Une fois toutes
les données sur les symptômes rassemblées,
il vous faut effectuer des tests pour valider
ou infirmer votre hypothèse sur la nature
du problème.
Procédure de dépannage infaillible
en cinq étapes
Le technicien habile adopte une méthodologie
convergente pour résoudre tout problème lié
au réseau :
1. Documentez votre réseau
L’accès à de la documentation actualisée
(cartes virtuelles et physiques, plans de base
et audits des performances, inventaires des
périphériques, configurations, tableaux
d’adresses, par exemple) accélèrera considé-
rablement le dépannage en mode « détection »,
c’est-à-dire que vous passerez moins de temps
à simplement essayer de localiser la connexion
réseau du PC.
Dépannage de premier niveau avec LinkRunner
DISTRAME S.A. - Parc du Grand Troyes - Quartier Europe Centrale - 40, rue de Vienne - 10300 SAINTE-SAVINE
Tél. : +33 (0)3 25 71 25 83 - Fax : +33 (0)3 25 71 28 98 - E-mail : infos@distrame.fr - Site internet : www.distrame.fr
2. Réunissez toutes les données disponibles et
analysez les symptômes de la défaillance
Demandez-vous si vous comprenez bien les
symptômes. L’utilisateur peut-il montrer ou
recréer le problème ? Déterminez si quelque
chose a été modifié au niveau du poste de
travail ou du réseau juste avant que le
problème ne se déclare.
LinkRunner de
Fluke Networks est
un outil portable
ultra-léger et
économique destiné
aux techniciens de
dépannage réseau
de premier niveau.
Outil facile à utiliser et conçu pour un déploie-
ment à l’échelle de l’entreprise, LinkRunner aide
les techniciens de premier niveau à localiser
les problèmes de connexion de base et à
éliminer les problèmes de la couche physique,
avant de transmettre le rapport de défaillance
à un technicien plus expérimenté.
LinkRunner convient parfaitement pour
tester rapidement et sur site l’intégrité des
connexions réseau en vue de la résolution
de nombreux problèmes de réseau. Il permet
d’effectuer les premières démarches nécessaires
à un processus de dépannage ultérieur plus
complexe. Utilisé par un technicien sur le
site où le problème s’est déclaré, LinkRunner
permet de vérifier certains paramètres
d’exploitation du réseau essentiels et fournit
des informations qui peuvent servir de base
à la résolution des problèmes dont l’origine
se trouve dans les niveaux supérieurs de la
pile ISO en 7 couches.
3. Localisez et isolez le problème
Réduisez l’ampleur du problème. Le problème
est-il lié à un segment du réseau ou se
réduit-il à un seul client ? Dans le second
cas, il est possible d’isoler plus précisément
encore le problème dans le réseau, le câblage
physique ou le poste de travail. Comme vous
pourrez le constater, les activités de collecte
des données et d’isolement du problème
s’effectuent souvent en parallèle.
4. Corrigez le problème et vérifiez le résultat
Une fois le défaut spécifique isolé, il devrait
être aisé de l’identifier et d’y remédier. S’il
s’agit d’équipement physique du réseau,
le changement d’une pièce, comme un
mauvais câble de raccordement, un port de
commutateur/hub ou une carte réseau, est
tout indiqué. Cette étape prend fin lorsque
l’utilisateur s’assure de la résolution du
problème et effectue un test consistant
à répéter les actions qui ont mené à la
découverte du problème.
5. Documentez vos démarches
Retournez à l’étape 1. L’établissement d’un
rapport sur les problèmes et leur résolution
(comme dans nombre d’applications de
dépannage) permet de développer une base
de connaissances qui pourra par la suite être
consultée lorsque des problèmes similaires
surviennent. De telles informations permet-
tront à l’avenir de résoudre les problèmes
plus rapidement.
? • Si l’utilisateur a fait état d’une adresse
Dois-je vraiment me déplacer ?
Malgré les améliorations continues en matière
de fiabilité des systèmes d’exploitation,
les techniciens du service de dépannage ne
cessent de répéter « redémarrez votre PC ».
Hélas, le redémarrage à froid résout tant de
problèmes par ailleurs inexplicables que cette
mesure reste inévitable. L’avantage est que le
problème est résolu sans que le technicien ne
quitte son bureau.
En plus de demander à l’utilisateur de
redémarrer son ordinateur, le technicien peut
profiter de sa conversation téléphonique avec
l’utilisateur pour rassembler plus de détails
avant de se déplacer jusqu’au poste de travail.
La plupart des utilisateurs ont la possibilité
d’ouvrir une invite de commande et de rappor-
ter au technicien le résultat d’une commande
IPCONFIG. De la sorte, le technicien sait si le
PC dispose d’une adresse pour le sous-réseau
auquel il est connecté physiquement.
• Si le PC est configuré pour DHCP
(Dynamic Host Control Protocol), mais
affiche une adresse IP par défaut de
Windows (169.254.x.x), le client ne
communique pas avec le serveur DHCP.
• Les ordinateurs portables recevront une
adresse qui convient pour le réseau auquel
ils sont connectés, mais il arrive que le
service DHCP pour le sous-réseau d’un autre
réseau demeure après que l’ordinateur ait
changé de place. Demandez à l’utilisateur
s’il a saisi une nouvelle requête à l’aide
des deux commandes suivantes depuis
l’invite de commande :
C:\ >ipconfig /release
C:\ >ipconfig /renew
L’utilisateur a-t-il essayé d’utiliser le réseau
depuis qu’il a reçu une nouvelle adresse IP ?
S’il ressort de la commande IPCONFIG que
l’opération DHCP est impossible, l’utilisateur
utilise probablement une configuration
IP fixe. Validez l’adresse IP reçue suivant
la documentation dont vous disposez sur
le réseau.
IP correcte, testez cette adresse avec la
commande Ping depuis votre bureau. Si
le PC de l’utilisateur répond, demandez
à l’utilisateur d’effectuer une autre action
sur le réseau, comme d’ouvrir une page
Web ou de tester un routeur local avec
la commande Ping pour vérifier la
connectivité de base.
Si ces tests ne résolvent pas le problème, une
visite à l’ordinateur de l’utilisateur s’impose.
Dépannage de premier niveau avec LinkRunner
Vérification sur site du problème
avec le client
L’arrivée du poste de travail problématique
signifie le véritable début de la collecte des
données. Questionnez l’utilisateur sur toute
action ou activité ayant pu affecter les
performances du réseau. Il arrive que cette
démarche soit d’un intérêt limité : soit
l’utilisateur n’a pas conscience que nombre
d’actions courantes liées au poste de travail
ou à l’espace de travail peuvent affecter
les performances du réseau, soit il sait
parfaitement qu’il a effectué une opération
contre-indiquée mais n’est pas près de
l’admettre. Accordez à l’utilisateur le bénéfice
du doute et demandez si des changements
n’auraient pas eu lieu récemment, par exemple
si des meubles ont été bougés ou un nouvel
écran de veille installé.
Répétez les tests que l’utilisateur a effectués
à votre demande lors de votre conversation
téléphonique. La réussite du test Ping d’une
connexion à un serveur du réseau ou d’un
périphérique hors réseau confirme immédia-
tement que le poste de travail dispose d’une
connectivité de couche 3 au réseau. Tous les
tests des couches inférieures deviennent alors
inutiles et le technicien peut se concentrer
sur d’autres aspects.
Si la connectivité de couche 3 n’est pas
validée, commencez à la couche 1.
S’il s’agit d’un problème de perte de
connexion ou de connexion intermittente,
un ping continu envoie un flux constant de
paquets de requêtes écho au périphérique
cible. Le temps de réponse pour chaque
ping ayant abouti ou l’absence de réponse
s’affiche alors.
C:\ > ping -t x.x.x.x
En cas de temps de réponse long ou de
perte du signal, vous pouvez approfondir
votre analyse et tracer l’itinéraire vers le
périphérique cible à l’aide de la commande
TRACERT ou PATHPING. Trace Route vous
indique l’endroit précis du chemin réseau
où le retard ou la perte de trames a lieu.
2
Là commence le dépannage de la couche 1.
C:\ > tracert x.x.x.x
ou
C:\ > pathping x.x.x.x
Est-il nécessaire de procéder à un
dépannage plus poussé ?
Si l’étude du rapport de défaillance de
l’utilisateur n’a pas permis d’identifier ou
isoler le problème, il se peut qu’une analyse
plus longue et détaillée soit nécessaire.
Toutefois, de même que vous avez effectué
quelques tests rapides avant de quitter votre
bureau, il est peut-être encore possible de
remédier à la situation rapidement.
Maintenant que l’impossibilité dans laquelle
l’utilisateur se trouve de se connecter au
réseau est avérée, le technicien se doit tout
d’abord de définir si le problème est du fait
du réseau ou du PC de l’utilisateur. L’étape
suivante consiste à déterminer si le câble
reliant le poste client au réseau est en place,
fonctionne correctement et donne accès au
réseau. S’en assurer permet déjà de remédier
à de nombreuses défaillances et pose les bases
de la résolution de problèmes plus complexes.
Pour résoudre les problèmes de réseau dans
les plus brefs délais et de façon économique,
les techniciens doivent disposer d’un outil
permettant de vérifier en un tournemain
l’état des fonctionnalités essentielles du
réseau, tel que le multimètre réseau
LinkRunner de Fluke Networks.
« Tests instantanés » pour le
dépannage de premier niveau :
1. Test de la liaison
2. Vérification de l’activité globale
du segment
3. Outil de diagnostic DHCP
4. Test Ping des destinations locales
et distantes
Test de la liaison
De nombreux techniciens sont convaincus
que la présence d’un témoin de liaison sur
une carte réseau indique la présence d’une
impulsion de liaison. Si ce diagnostic est fiable
sur certains équipements, de nombreux voyants
La migration ou la mise à niveau des
DEL sont commandés par un logiciel du système
infrastructures existantes vers un modèle
hôte et s’allument lorsque de l’activité est
« commuté jusqu’au poste de travail »
détectée sur les couches supérieures du réseau.
permet aux administrateurs réseau de prendre
Certaines cartes réseau sont également dotées
conscience des avantages offerts par une
de voyants d’activité signalant la présence de
architecture parfaitement commutée :
trafic. Ceux-ci sont généralement plus fiables
segmentation du trafic et lutte contre la
que les voyants de liaison pour vérifier la
propagation des erreurs Ethernet au sein du
présence du réseau. Toutefois, aucun de
réseau. Malheureusement, cette architecture
ces voyants DEL n’offre d’indications sur la
de commutation masque les problèmes de
vitesse ou les propriétés duplex. Une analyse
couche inférieure affectant les performances
supplémentaire est donc nécessaire.
de la liaison, ne laissant au technicien
Une liaison peut être déterminée par un
d’autre choix que de « deviner » l’état de
processus dit de négociation automatique,
la connexion.
par lequel les deux partenaires de liaison
Pour en savoir plus sur
échangent des données sur la vitesse et
la négociation automatique
les propriétés duplex. Lors de cet échange
Ethernet, les problèmes
d’informations, les deux partenaires de liaison
de fonctionnement et la
comparent leurs capacités respectives, puis
détection et la réparation
établissent des communications à la plus
des liaisons défaillantes,
grande vitesse possible et présentant les
consultez notre site Web à l’adresse
mêmes caractéristiques duplex. Si l’un des
flukenetworks.com/autonegotiation, où
partenaires est mal configuré ou comprend
vous pourrez vous procurer le livre blanc sur
des pilotes défaillants, il se peut que l’éta-
la négociation automatique.
blissement des mêmes paramètres s’avère
impossible, et ainsi, que les communications
n’aient lieu que de façon intermittente ou
échouent tout bonnement. IEEE 802.3 et est doté d’un indicateur de liai-
son à contrôle matériel, et non logiciel. Une
fois la négociation automatique menée à bon
terme, le voyant DEL de LinkRunner s’allume
(vert) et la vitesse et les propriétés duplex
qui en résultent s’affichent dans la partie
supérieure gauche de l’écran de LinkRunner.
Les tests effectués à l’aide de LinkRunner permettent
de confirmer l’existence d’une liaison : un signal est
envoyé, puis reçu, sur un segment de câble.
Une fois connecté à un point de raccor-
dement réseau, LinkRunner commence par
chercher à établir une liaison avec tout
« partenaire de liaison » trouvé à l’extrémité Cet écran de LinkRunner indique une liaison établie et
affiche la vitesse, les propriétés duplex et l’utilisation.
distante, qu’il s’agisse d’une connexion réseau
(hub ou commutateur) ou de la carte réseau
d’un PC. LinkRunner opère une négociation
automatique conformément à la norme
Dépannage de premier niveau avec LinkRunner 3
Vérification de l’activité globale
du segment
Si le trafic du réseau est visible sur le câble,
LinkRunner indique le niveau de ce trafic
dans le diagramme affichant l’utilisation,
sur son écran principal. N’oubliez cependant
pas que, en cas de connexion à un seul port
de commutateur (pas dans un environnement
partagé), les trames de type broadcast consti-
tuent le seul trafic visible, qui peut être
très intermittent sur les réseaux à faible trafic.
Si vous testez un environnement Ethernet
partagé, avec des hubs au lieu de commuta-
teurs, votre réseau fonctionne selon toute
probabilité en mode half-duplex. Le trafic
Ethernet half-duplex est limité par le nombre
de postes cherchant à transmettre en même
temps et par la taille des trames à transmettre.
Un trop grand nombre de postes tentant de
transmettre simultanément peut conduire à une
dégradation sensible des performances Ethernet
du fait de collisions. Si, au contraire, vous
testez un réseau sur lequel chaque poste est
connecté à un port de commutateur individuel,
le risque d’un nombre excessif de collisions
est négligeable.
Il est normal que des collisions aient lieu
sur un réseau Ethernet en mode half-duplex.
Néanmoins, lorsque leur nombre grossit
entraîné par une augmentation du trafic,
celui-ci s’intensifie à son tour du fait des
retransmissions requises. Résultat : la courbe
des performances du réseau amorce une chute
vertigineuse en même temps que le nombre
de trames envoyées, de collisions et de
retransmissions monte en flèche à un rythme
toujours plus rapide. Plus les performances
diminueront, plus les utilisateurs constate-
ront des retards et établiront de rapports
de défaillance.
Dans la plupart des réseaux, le niveau du
trafic Ethernet est insignifiant et le problème
est ailleurs. Les statistiques de base que
fournit LinkRunner sur l’utilisation d’un
segment du réseau sont autant d’indices
significatifs sur la cause de performances
réseau insatisfaisantes.
L’affectation d’une adresse DCHP confirme que le poste client est en mesure de communiquer avec le réseau
et d’obtenir une adresse IP. Les couches 1 à 3 sont vérifiées d’un seul coup !
DHCP = outil de diagnostic
S’il est possible d’établir une liaison et que
l’utilisation en est raisonnable, l’utilisateur
peut envoyer une commande Ping en appuyant
sur la touche correspondante. LinkRunner
demandera alors une adresse IP au serveur
DHCP du réseau. La technologie DHCP repose
sur le broadcast. Il faut donc soit un serveur
DHCP pour chaque sous-réseau (solution
onéreuse qui complique l’administration du
réseau), soit des serveurs proxy ou agents
de relais DHCP qui servent à transmettre les
requêtes et les réponses des clients et serveurs
lorsque ceux-ci ne se trouvent pas sur le même
sous-réseau physique. Ces applications auxi-
liaires qui envoient des broadcast dirigés sur
les routeurs constituent un outil couramment
utilisé par les grandes entreprises dotées de
serveurs DHCP centralisés. L’échec de la confi-
guration DHCP automatique d’un client ou de
LinkRunner pourrait révéler un problème dans
le système de relais DHCP.
Le protocole DHCP est désormais disponible
sur la plupart des réseaux, même si LinkRunner
peut au besoin accepter une configuration IP
fixe ou manuelle. Le processus d’attribution
d’une adresse DHCP met en évidence la viabilité
du câble local, du hub ou port de commutateur
local et de l’infrastructure réseau jusqu’au
serveur DHCP. Une simple opération permet
ainsi de valider une grande part de l’infra-
structure réseau locale, et ce jusqu’à la
couche 3.
La commande Ping permet de tester les systèmes locaux et accessibles via Internet.
Dépannage de premier niveau avec LinkRunner
Test Ping des destinations
locales et distantes
La commande Ping est l’un des outils de
dépannage réseau les plus utilisés de l’histoire
des réseaux. Intégrée à tout système d’exploi-
tation courant qui fonctionne sur Internet, la
commande Ping est l’une des premières étapes
du processus de dépannage réseau pour la
plupart des techniciens. En quoi ce simple
utilitaire est-il si pratique ?
La commande Ping fonctionne sur le modèle
du sonar sous-marin. Elle envoie un signal
(généralement une « requête écho » ICMP)
qui « rebondit » sur le périphérique de desti-
nation (qui produit une « réponse écho »)
pour confirmer à l’émetteur la présence du
système de destination et l’informer du temps
de transmission aller-retour du signal.
Une fois l’adresse affectée par le serveur
DHCP inclue dans ses paramètres, LinkRunner
commence le test Ping du serveur DNS et du
routeur par défaut, dont les adresses ont été
fournies lors du processus de configuration
DHCP. Il est également possible d’entrer
jusqu’à quatre adresses IP de destination
supplémentaires lors de la préconfiguration de
LinkRunner, dont une peut être sélectionnée
pour le test Ping automatique. La réussite
d’un test Ping des services clés du réseau,
tels que les applications Web et l’authentifi-
cation de l’utilisateur, indique que ces mêmes
services devraient être disponibles à partir
du poste client.
WAN
4
 Le seul résultat positif d’un test Ping
permet de confirmer la connectivité de
couche 3 de bout en bout entre les deux péri-
phériques. Il est facile de comparer la durée
totale de la transmission aller-retour de la
requête à des valeurs connues afin d’établir
un diagnostic qui permettra d’approfondir
l’analyse, si besoin est. Toutefois, les requêtes
ICMP font partie d’un trafic de faible priorité
et risquent d’être éliminées si l’un des routeurs
jalonnant l’itinéraire, ou le périphérique de
destination, est occupé. C’est pourquoi il
est utile d’envoyer une série de pings pour
multiplier les chances d’obtenir une réponse.
Les serveurs situés en dehors du réseau
d’entreprise peuvent également servir de cible
à un test Ping afin de vérifier l’interconnecti-
vité WAN entre un poste client ou site local
et un site distant. Si les serveurs situés à
l’intérieur du pare-feu répondent au ping,
mais pas ceux qui se trouvent à l’extérieur,
les techniciens sont alors susceptibles de
rechercher la source du problème parmi les
routeurs et autres composants de l’infra-
structure à la frontière. Si certains serveurs
répondent et d’autres pas, il revient au
technicien de rechercher les causes de l’in-
disponibilité de certains segments. Si les
pings atteignent les serveurs tant internes
qu’externes, y compris les applications, mais
que le client ne reçoit pas ces services, il ne
s’agit pas d’un problème physique de transport.
Un ping ayant abouti implique que le reste du
trafic devrait atteindre le serveur de destina-
tion. Si les services restent inaccessibles, le
problème est probablement lié au serveur ou
au compte de connexion de l’utilisateur.
Etape suivante
Si les « tests instantanés » ne permettent
pas d’identifier ou de résoudre le problème,
l’alternative suivante s’offre à vous :
• Si les tests révèlent l’impossibilité d’établir
une liaison Ethernet, il est temps d’examiner
de près le câble réseau.
• Si tous les tests instantanés ont réussi – que
le niveau du trafic sur la liaison et sur le
segment du réseau est satisfaisant, que l’on
peut obtenir une adresse par DHCP et que
les serveurs essentiels du réseau répondent,
vous pouvez soumettre le problème soit à
un niveau supérieur de la hiérarchie techni-
LinkRunner affiche à l’écran le résultat
que qui pourra examiner les autres couches du test d’un câble de raccordement
réseau, soit à un administrateur de comptes conforme...
utilisateurs, ou encore à un technicien PC
qui recherchera les éventuels problèmes de
configuration du poste de travail.
Test du câble
Il convient de tester tout d’abord le câble de
raccordement qui relie le poste de travail ou
d’un câble de raccordement croisé...
périphérique à la prise réseau murale. Il suffit
alors de brancher une extrémité du câble sur
le connecteur réseau du LinkRunner, et l’autre
extrémité sur l’adaptateur Wiremap, pour effec-
tuer un rapide test de la continuité et de la
conformité du câble. Si le câble de raccorde-
ment est bon, vous pouvez le rebrancher sur
la prise murale ou au sol et l’utiliser ensuite
et d’un câble de raccordement
dans le cadre de tests plus poussés. défectueux.
L’étape suivante consiste à suivre le câble
jusque dans l’armoire de câblage et jusqu’au
commutateur local. Dans une armoire encom- Une fois l’autre extrémité du câble de
brée, identifier le bon câble parmi tout un l’utilisateur localisée, vous pouvez utiliser
enchevêtrement débouchant d’un conduit relève l’adaptateur Wiremap de LinkRunner ou l’un
parfois de la gageure et prend du temps. Mais, de ses accessoires d’identification de câble
LinkRunner dispose de deux fonctions qui vous fournis en option pour raccorder la liaison
facilitent la tâche. LinkRunner commence par et tester la continuité et le pairage tout au
envoyer une tonalité sur un câble pour effectuer long du parcours de ce câble horizontal.
un dépistage à l’aide d’une sonde sonore. En même temps qu’il émet cette tonalité,
Avec une sonde standard, les câbles peuvent LinkRunner tente de faire clignoter le témoin
être inspectés systématiquement jusqu’à ce de liaison au port de commutateur toutes les
que la tonalité modulée identifiant le câble trois secondes. Grâce à cette fonctionnalité,
voulu se fasse entendre. Cette technique découvrir le port auquel le câble est relié
est particulièrement utile lorsqu’il n’est pas devient un jeu d’enfant. Une fois le port
certain que le câble soit connecté au com- localisé, essayez de connecter le câble à un
mutateur ou si vous ne disposez d’aucune autre port inutilisé. Les ports marginaux ou
documentation identifiant l’armoire de non conformes signalent toujours la liaison,
câblage ou le commutateur auquel le câble c’est pourquoi le changement de port peut
est censé être relié. permettre de résoudre le problème.
Dépannage de premier niveau avec LinkRunner 5
 Si le résultat du test du hub ou du port de
commutateur est bon, vous pouvez présumer
que le poste de travail est à l’origine du
problème. Pour vérifier la carte réseau du
poste de travail, vous pouvez connecter
LinkRunner directement. Tout comme pour
un hub ou commutateur, LinkRunner signalera
la présence d’une liaison ainsi que la vitesse
et les propriétés duplex de la carte réseau.
En présence d’une liaison, redémarrez le PC
ou utilisez un utilitaire de ligne de commande
tel que Ping afin d’amorcer le trafic que
LinkRunner doit contrôler. Si LinkRunner ne
détecte aucun trafic, même si le PC prétend
transmettre, vérifiez les raccordements et
tout autre paramètre de configuration du PC.
Si LinkRunner fait état à la fois d’une liaison
et du trafic du PC, vous pouvez passer au
diagnostic de la configuration réseau du PC.
Diagnostic des couches
supérieures
Si le poste de travail établit une liaison
réseau, l’étape suivante consiste à s’assurer
que l’adressage du poste de travail convient
pour le sous-réseau connecté. Vérifiez que
le poste de travail utilise bien les piles de
protocoles qu’il convient et qu’elles sont
correctement configurées. Pour terminer,
le technicien doit vérifier que tous les
composants et bibliothèques de programme
requis sont en place. Pour ce faire, il faut
en général supprimer le protocole ou la
carte réseau dans la configuration du poste
de travail et les réinstaller. Si tous ces
composants sont en place et correctement
configurés, mais que le poste de travail ne
bénéficie toujours pas d’une connectivité au
réseau et aux applications, le problème ne
concerne plus le technicien de terrain et
peut être soumis à un niveau hiérarchique
supérieur.
DISTRAME S.A. - Parc du Grand Troyes - Quartier Europe Centrale - 40, rue de Vienne - 10300 SAINTE-SAVINE
Tél. : +33 (0)3 25 71 25 83 - Fax : +33 (0)3 25 71 28 98 - E-mail : infos@distrame.fr - Site internet : www.distrame.fr
L’outil qu’il faut pour un
travail bien fait
De coût modique et doté d’une interface
simple, LinkRunner est, par excellence, l’outil
à déployer à l’échelle d’un département. Grâce
à ce dispositif, qui tient dans la main et peut
se fixer à la ceinture, le technicien dispose
toujours d’un périphérique réseau « réputé
bon » qui élimine les doutes inhérents aux
tests couramment effectués à l’aide d’un
ordinateur portable.
Tout technicien réseau en attestera : le
fait de supposer que le périphérique client
est « réputé bon » peut créer plus de
problèmes qu’il n’en résout. En effet, lorsque
les assistances réseau et des ordinateurs de
bureau client sont prises en charge par deux
groupes différents, il faut non seulement
prendre en compte des problèmes techniques,
mais aussi des considérations politiques et
organisationnelles. Le problème est plus
épineux d’un point de vue technique
(même s’il est plus simple d’un point de vue
politique) lorsque le périphérique sur le site
où le rapport de problème a été émis concerne,
non pas un ordinateur de bureau, mais un
composant de l’infrastructure réseau.
Le cas échéant, isoler le problème de la
liaison même (ou l’éliminer) peut permettre
de localiser précisément et rapidement le
problème lorsque les écrans de diagnostic du
périphérique standard ne sont pas disponibles.
Lorsqu’il est possible de résoudre des problè-
mes au sein d’un département ou d’un groupe,
plutôt que de transmettre tout problème aux
techniciens informatiques plus expérimentés
des services centralisés, la résolution des
problèmes est plus économique et efficace.
Les outils plus sophistiqués sont moins large-
ment déployés et confiés aux seuls techniciens
formés pour résoudre des problèmes complexes.
Par conséquent, l’établissement d’un plan de
résolution des problèmes garantit une utili-
N E T W O R K S U P E R V I S I O N
sation adéquate des ressources humaines
Fluke Networks
et techniques plus onéreuses. P.O. Box 777, Everett, WA USA 98206-0777
Fluke Networks est présente dans plus de 50 pays.
Pour connaître les coordonnées du bureau le
plus proche, rendez-vous à l’adresse
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