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Chapitre 03 :

Circuits magnétiques

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 1


GENERALITES SUR LES CIRCUITS MAGNETIQUES
1. Introduction
------------------------------------------------ -------- -------- --------
------------------------------------------------ -------- -------- --------
------------------------------------------------ -------- -------- --------
2. Définition d’un circuit magnétique:
Un circuit magnétique est un circuit généralement réalisé en matériau ferromagnétique au travers duquel
circule un flux de champ magnétique. Le champ magnétique est généralement créé soit par des enroulements
enserrant le circuit magnétique et traversés par des courants, soit par des aimants contenus dans le circuit
magnétique (aimants permanents).
Flux magnétique

Longueur moyenne du
 circuit magnétique lc
i

v n
Section du circuit
magnétique S c
Enroulement
de n spires Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r 0

Figure 3.1 :………………………..

Un circuit magnétique peut comprendre un entrefer (petit espace d'air dans le circuit). Cet entrefer peut
être : Flux magnétique

Longueur moyenne du

circuit magnétique lc
i
Entrefer de longueur le (épaisseur)
v n
le

Enroulement
de n spires Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r 0

Figure 3.1 :………………………..

L : longueur moyenne des lignes de champ [m] , I: courant dans la bobine [A] ,
δ : longueur de l’entrefer [m] , H: excitation magnétique dans la matière [A/m] ,
N : nombre de spires de la bobine, H0 : excitation magnétique dans l’entrefer [A/m],

Remarque : Lorsque plusieurs circuits électriques sont bobinés autour d'un même circuit magnétique, ils
constituent des circuits magnétiquement couplés.

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3. Matériaux ferromagnétiques
Tous les matériaux ont une perméabilité très proche ou égale à celle du vide, à l’exception des matériaux
ferromagnétiques. Ceux ci sont constitués de fer, de nickel, de cobalt et de leurs alliages. Ils sont caractérisés
par une perméabilité  f nettement plus élevée que celle du vide :

 f   0 (3.**)

La perméabilité relative rf   f /  0 varie de 10 à 10 000, selon les matériaux et le niveau de saturation.

Un matériau ferromagnétique est caractérisé par des propriétés de saturation (diminution de la perméabilité
avec le niveau d’induction) et d’hystérésis. Celles-ci sont représentées par le diagramme de la figure 3.3.

Figure 3.3. : Cycle d’hystérésis d’un matériau ferromagnétique.

Cycle Hystérésis : c’est le dédoublement de la caractéristique B(H) du matériau magnétique. Donc B dépend
non seulement de H, mais aussi de l’aimantation antérieure. Les substances ferromagnétiques sont donc
douées de mémoire. Il est caractérisé par :
 B r est dit aimantation rémanente : elle reste après la coupure du champ magnétisant.
 H c est dit champ coercitif : excitation H nécessaire pour annuler l’aimantation rémanente Br.

Courbe de la première aimantation : On définit plusieurs zones dans la courbe B=f(H) :


 Zone linéaire : dans cette zone, B = μ.H avec μ constante. C’est cette zone qui est généralement
exploitée pour les transformateurs et les machines tournantes.
 Coude de saturation : …………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………….
 Zone saturée : lorsque H devient trop grand, B ne varie presque plus. Le matériau magnétique est
dit saturé. On a toujours B = μ.H, mais μ n’est plus constant (« il s’écroule »). B tend vers le champ
de saturation Bs.

Les propriétés des matériaux ferromagnétiques sont utilisées dans la conception et la construction des
transformateurs et des moteurs. Elles sont caractérisées dans les paragraphes suivants.

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4. Grandeurs d’un circuit magnétique
4.1. Schéma d’un circuit magnétique
Pour introduire la notion des grandeurs magnétique, nous allons tout d'abord considérer le schéma
synoptique d’un circuit magnétique constitué d’une bobine comportant n spires enroulées autour d'un noyau
toroïdal ou rectangulaire.

Flux magnétique

 Longueur moyenne du
circuit magnétique lc
i

v n spires

Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r  0

Figure 3.*. : ………………………………………..

4.2. Champ magnétique et Induction magnétique


La relation entre le champ magnétique H et l’induction magnétique B est propriété du matériau dont lequel
le champ existe. Il est souvent supposé que la relation est linéaire :
B  H (3.**)
Ou :
  r   0 (3.**)

Avec :
 Perméabilité magnétique du matériau constitutif du noyau magnétique.
0 Perméabilité magnétique du vide (μo = 4π.10).L’induction s’exprime en Tesla ;

r Perméabilité relative magnétique du matériau constitutif du noyau magnétique (2000 ≤ μr ≤10000).

4.3. Flux magnétique


Le flux magnétique  à travers une surface S est l’intégrale à travers la surface de la composante normale
de l’induction magnétique B . L’unité du flux magnétique est le Weber [Wb].
   B  ds (3.**)
S

Si l’induction magnétique est uniforme à travers la surface S l’équation ((**) se simplifie comme suit :
  B S (3.**)

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4.4. Force Magnéto-Motrice
Si les dimensions du circuit magnétique sont de sorte que toutes les lignes de flux magnétique restent dans le
circuit de longueur moyenne L . Comme résultat, l’intégration linéaire de l’équation (3.5) devient le produit
H  L du champ magnétique et la longueur moyenne du trajet du flux magnétique L .
Il vient :
F  n i  H L (3.**)
Ou H est la valeur moyenne du champ magnétique dans le circuit magnétique.

Démonstration :

F   H  dl    j i j (3.**)
C j

A partir de l’équation (3.**), la relation entre la FMM dans le circuit magnétique et l’intensité du champ
magnétique dans ce circuit est
F  n  i   H  dl (3.**)

Exemple :
Soit le circuit suivant
 

i1 i2 i1 i2
1 2 1 2

v1 v2 v1 v2

n1 n2 n1 n2

Circuit magnétique à double excitation à flux Circuit magnétique à double excitation à flux
additifs soustractifs
F  n 1  i1  n 2  i 2  H  l F  n 1  i1  n 2  i 2  H  l

Figure 3.*. : ………………………………………..

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5. Calcul des circuits magnétiques
5.1. Circuit magnétique sans entrefer
a. Circuit homogène

Flux magnétique

 Longueur moyenne du
circuit magnétique lc
i

v n spires

Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r  0

Figure 3.*. : ………………………………………..

Théorème : Pour un circuit magnétique homogène, c’est-à-dire constitué d'un seul matériau et de section
homogène, il existe une relation permettant de calculer sa réluctance en fonction du matériau qui le
constitue et de ses dimensions :
1 l
 [ H-1] (3.**)
S
  : étant la perméabilité magnétique en kg·m.A-2·s-2,
 l : la longueur en mètres,
 S : la section en m2.

Démonstration : D’après le théorème d’Ampère :


F  n i  H l
R    H l
B  1 l
R   l ,  R   l ,  R   .
 0 r S   0 r  0 r S

Conclusion :
F  n  i étant donné, le théorème d’Ampère F  H  l permet, connaissant l , de déterminer H puis
B   0r  H par la courbe B (H ) et enfin   B  S , connaissant la section S du matériau.

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Réciproquement, pour un seul circuit homogène, on pourrait se donner  et obtenir F .

b. Circuit hétérogène par la nature du matériau


Matériau ferromagnétique
de Longueur moyenne l1
Flux magnétique  Matériau ferromagnétique
i de perméabilité  1

v n spires
Matériau ferromagnétique
de Longueur moyenne l 2
Matériau ferromagnétique
de perméabilité  2

Prenons deux circuits en série. Le flux étant conservatif. Il est de même dans les deux parties du circuit
inhomogène.
F  n  i   H  dl  H 1  L1  H 2  L 2

F étant donné, même en connaissant L 1 et L 2 , il est impossible de déterminer H 1 et H 2 . Par contre, si on

se donne arbitrairement le flux  de circulation dans le circuit, on peut calculer B 1 et B 2 (

  B 1  S 1  B 2  S 2 ). Ensuite, connaissant la courbe B (H ) de chaque matériau, il est possible de

B1 B2
déterminer H 1 et H 2 ( H 1  ,H2  ), puis F1  H 1  L1 et F2  H 2  L 2 , puis
 0 r 1  0 r 2

F  H 1  L1  H 2  L 2 .

c. Circuit hétérogène par la section (Circuit série et parallèle)


Les lois d'association des réluctances permettent de calculer celle d'un circuit magnétique de forme
complexe ou composé de matériaux aux caractéristiques magnétiques différentes. On décompose ce circuit
en tronçon homogène, c'est-à-dire de même section et constitué du même matériau.
 Association en série : Lorsque deux tronçons homogènes ayant respectivement pour réluctance 1

et  2 se succèdent, la réluctance de l'ensemble est :

eq, serie  1  2 (3.**)

 Association en parallèle : Lorsque deux tronçons homogènes ayant respectivement pour réluctance
1 et  2 sont placés cote à cote, la réluctance de l'ensemble est eq, // telle que :

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1 1 1
  , (3.**)
eq , // 1 2

soit encore
1  2
eq , //  . (3.**)
1  2

À l'aide de ces lois on peut calculer la réluctance du circuit magnétique complexe dans son intégralité.

5.2. Circuit magnétique avec entrefer


a. Entrefer étroit

Flux magnétique

 Longueur moyenne du
circuit magnétique lc
i
Entrefer étroit de longueur
v n spires le le (épaisseur)

Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r 0

Figure 3.*. : Circuit magnétique avec entrefer étroit.

Le flux étant conservatif dans le circuit et dans l’entrefer d’épaisseur e , alors :


F  n  i  R    R e    ( R  R e)  
Ou :
1 L 1 e
F (    )
 0 r S  0 S

r ,air  1, r , fer  1000

L 1 e e
F (  1)  
e r  0S  0S

F  Re 

Pour les machines électriques l’épaisseur e est de l’ordre e  (0.5  1.5)mm (pour une machine de puissance
moyenne).

La réluctance d'un entrefer de faible épaisseur est donnée par


1 e
 , (3.**)
0 S

avec :
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 e : épaisseur de l'entrefer,
  0 : perméabilité du vide

 S : section de l'entrefer

b. Entrefer large
Si l'épaisseur de l'entrefer est grande, il n'est plus possible de considérer que les lignes de champ magnétique
restent perpendiculaires à l'entrefer. On doit alors tenir compte de l'épanouissement du champ magnétique
c'est-à-dire considérer que la section S est plus grande que celle des pièces métalliques de part et d'autre de
l'entrefer.

Flux magnétique

 Longueur moyenne du
circuit magnétique lc
i
Entrefer large de longueur
v n spires
le le (épaisseur)

Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r 0

Figure 3.*. : Circuit magnétique avec entrefer étroit.

Figure 3.*. : Circuit magnétique avec entrefer étroit.

Dans le cas d’uns entrefer large, les lignes d’induction ne sont pas uniformes. Il se produit des fuites
magnétiques. Le flux est conservatif, t  u  f . On introduit le coefficient de fuite (coefficient

d’Hopkinson) :   t / u .

 Entrefer étroit :   1 .
 Petit entrefer :   1.05 .
 Machine ordinaire :   1.07à1.15
 Grand entrefer :   1.20 .

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Pour avoir l’induction désirée dans l’entrefer alors qu’il y a des fuites, on sera obligé d’augmenter t donc

F . En consommant davantage d’ampères-tours, F  n  i , on se rapproche de la saturation.

6. Analogie d'Hopkinson
Principes
Cette analogie consiste à faire un parallèle entre le circuit électrique et le circuit magnétique.

Figure 3.* : Analogie entre le circuit électrique et le circuit magnétique.


(a) circuit électrique, (b) circuit magnétique.

Circuits électriques Circuits magnétiques


Intensité du courant électrique I Flux du champ magnétique dans le circuit 

Résistance R Réluctance 
Conductivité  Perméabilité 

Force électromotrice E Force magnétomotrice F ou  n  I


Loi d'Ohm E  R  I Loi d'Hopkinson F    

Exemple :
Circuit magnétique à multi-excitation

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d le 
e  n
dt
 n 
i1 i2
F  nk  i k
F  n 1  i1  n 2  i 2 v1 n1 n2 v2

n 1  i1  n 2  i 2 Matériau ferromagnétique

Bf B de perméabilité   r  0 ,
 l f  e  le
f e de longueur lc , et de Section Sc
Circuit magnétique à double
v  e  n d excitation

 dt

Figure 3.*. : ………………………………………..

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 lf
Bf  f 
Sf  f Sf

 le
Be  e 
Se  e Se

F  n  i  Hf  lf  He  le F F
 
f  e eq
Bf B
F  lf  e  le
f e

 l l  I
V

F
F   f  e  R1  R 2 f  e
  f Sf  e Se 

II. BOBINE A NOYAU DE FER

Un bobinage associé à un circuit magnétique (matériau ferromagnétique) constitue une bobine à noyau de
fer (BNF). Cet élément est essentiellement alimenté en régime sinusoïdal et la réponse des grandeurs
électriques et magnétiques est fortement liée au comportement saturé ou non du matériau.

II.1. Symbole

Symbole de la bobine à noyau de fer : (la barre représente le noyau du circuit magnétique).

Flux magnétique

 Longueur moyenne du
circuit magnétique lc
i

v n spires

Matériau ferromagnétique
de perméabilité   r  0

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Figure 3.*. : ………………………………………..

II.2. Coefficient d’auto-induction (inductance)


Dans la partie linéaire du matériau, la perméabilité relative r est constante, donc
B   0 r H (3.**)
Dans ces conditions, on peut définir la réluctance du circuit magnétique
1 l
 (3.**)
0r S
La relation d’Hopkinson relie le flux dans le circuit magnétique  au courant i :
n i    (3.**)
Le flux total à travers toutes les spires est alors :
t  n   (3.**)
En combinant les relations [3] et [4], on obtient :
n2
t  i (3.**)

Ce coefficient de proportionnalité entre le flux total et le courant est appelé inductance propre de la
bobine, (ou coefficient d’auto-induction):
n2
L  (3.**)

II.3. Inductances propre, principale et de fuites


Considérons une bobine alimentée par une tension u (figure *.*) comportant n spires parcourues par un
courant instantané d’intensité i , qui crée, dans chaque spire, un flux magnétique  :

 une partie des lignes d’induction, correspondant à un flux  , est entièrement canalisée par le
circuit magnétique ;
 l’autre partie, correspondant au flux de fuites  f , présente un trajet partiellement en dehors du

circuit magnétique.

Remarque importante :

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Il est impossible, à priori, de localiser avec précision les lignes de champ du flux de fuite, même si on
peut prévoir que la majeure partie du flux de fuite circule autour des brins ou des bibines parcourus par
des courants.
On pourra simplifier l’étude de ce phénomène en admettant que la totalité du flux de fuite f se situe au

biveau de la bobine. On dit que l’on a ramené toutes les fuites à l’enroulement (la bobine).

Suivant cette remarque, on peut adopter le schéma ci-dessous :

i
T

f f
v

Figure 3.*. : ………………………………………..

La bobine voit un flux


t   p   f (3.**)

Et embrasse au total :
t  n  p  n  f (3.**)
D’où son inductance principale :
t n  p n   f
L    (3.**)
i i i
Ou
n  p n2
Lp   (3.**)
i 
n  f n2
lf   (3.**)
i f

L p est l’inductance principale de la bobine.

l f est l’inductance de fuite de la bobine.

Les inductances exprimées en henry (H) sont définies par les formules suivantes (figure 1 b) :
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 l’inductance propre L de la bobine par
n  t
L  (3.**)
i
 l’inductance principale L p par :

n   n2
Lp   (3.**)
i 
Ou représente la réluctance du circuit magnétique.
 l’inductance de fuite L f par :

n  f n2
Lf   (3.**)
i f
La loi des nœud appliquée au point M s’écrit (figure **) :
t    f (3.**)
L’inductance propre est donc la somme des inductances principale et de fuite :
L  Lp  L f (3.**)
Dans le cas du circuit magnétique non saturable (linéaire),  et  f étant constants, les coefficients L ,

L p et L f le sont également.

II.4. Mise en équation complète et modèle


La bobine laisse apparaître la résistance de l’enroulement, son inductance propre et l’inductance qui
traduit les fuites magnétiques.
La mise en équation complète s’effectue en écrivant la tension aux bornes de l’enroulement :

 Contribution de la résistance r 1 :
r  i (t )
 Contribution de l'inductance propre L :
di(t )
L
dt
 Contribution de l'inductance de fuite l f :

di(t )
lf 
dt
Donc ;
di(t ) di(t )
v(t )  r  i (t )  L   lf  (3.**)
dt dt

1
Résistance de l’enroulement : La résistance propre du conducteur de l’enroulement de longueur l, de section s et constitué
d’un l matériau de résistivité ρ est :

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De cette relation, on déduit le modèle électrique équivalent de la bobine à noyau de fer en régime linéaire
présenté à la Figure 2

Figure 3.2 : Modèle électrique linéaire de la bobine

III. FONCTIONNEMENT EN REGIME PERMANENT SINUSOÏDAL

III.1. Description :
Dans les applications technologiques (industrielles ou domestiques), les bobinages sont souvent alimentés
par une tension sinusoïdale. La liaison entre le flux et la tension est déterminée par la loi de Faraday. La
relation d’Hopkinson permet d’exprimer le lien entre le flux et le courant. L’élimination du flux fournit la
relation entre la tension et le courant en régime sinusoïdal.

lf 
i r

v L
n

Figure 3.*. : ………………………………………..

III.2. Mise en équations :

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 16


Considérons une bobine représenté les schéma de la figure (*.*). Si on adopte la convention de signe des
récepteurs, la loi des mailles impose :
v(t )  r  i(t )  e(t ) (3.**)
Ou le f.é.m e s’exprime par :
dt (t )
e(t )  n (3.**)
dt
Donc :
dt (t )
v(t )  r  i (t )  n (3.**)
dt
En isolant l’inductance de fuite :
di(t ) d(t )
v(t )  r  i(t )  l f n 3.**)
dt dt

III.3. Comportement simplifié : modèle de Kapp

di(t )
Si l’effet des fuites magnétiques l f  et de la résistance de l’enroulement r  i (t ) influencent peu la
dt
d
tension v(t ) vis à vis du terme prépondérant n  , on réalise l’hypothèse de Kapp :
dt

 di(t ) d
l f  dt  n 
dt
 d
(3.**)
r  i (t )  n 
 dt
Alors
d
v(t )  n  (3.**)
dt

III.3.1. Relation entre le flux (ou l’induction) et la tension


L’enroulement est alimenté par la tension sinusoïdale :
v(t )  V 2 sin( t ) (3.**)
Après l’hypothèse de Kapp,
d
v(t )  n  V max sin(   t ) (3.**)
dt
D’où le flux magnétique en régime établi :

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V max
(t )  cos(   t ) (3.**)
n 
Donc, la valeur maximale du flux magnétique dans le fer est :
V max
max  (3.**)
n 
Ou :
V
max  (3.**)
2 n f
En considérant l’équation (4.* fi=b s) :
2V
B (t )  cos(   t ) (3.**)
n S  
L’identification des amplitudes fournit la relation de Boucherot :
V
B max  (3.**)
2   n  f S

Dans l’hypothèse de Kapp, la tension et le flux sont des grandeurs sinusoïdales.

Cette hypothèse est d’autant plus intéressante que la tension v est imposée à la bobine, si bien que le flux
découle directement de la tension : on travaille à flux forcé.

En première approximation, on peut négliger la chute de tension ohmique r  i et calculer l’induction


magnétique dan le fer. L’équation (*.*) devient :
d
v n (3.**)
dt
Si la tension d’alimentation et de la forme :
v  V max sin(   t ) (3.**)
Alors :
d
n  V max sin(  t ) (3.**)
dt
V max
(t )  cos(  t ) (3.**)
n 
V max
max  (3.**)
n 
Ou :

Ainsi que l’induction magnétique maximale :

V
B max  (3.**)
2   n  f S

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III.3.2. Relation entre le flux et le courant
Avec la relation d’Hopkinson et f (t )  (t ) :

n  i(t )    (t ) (3.**)

Le circuit est initialement démagnétisé ( ( 0)  0 ) donc

2V
(t )  cos(   t ) (3.**)
n 
Par conséquent :
 2V
i(t )  cos(   t ) (3.**)
N2 

Soit en introduisant l’inductance :
N2
2V
i (t )  cos(   t ) (3.**)
L
On retrouve la définition de l’impédance de l’inductance en régime sinusoïdal : Z  L 

X. Les pertes fer (pertes dans les circuits magnétiques)


On distingue deux types de pertes fer :
 Pertes par courant de Foucault
 Pertes par hystérisés

X.1. Les pertes par hystérésis :


Ces pertes sont proportionnelles à la surface du cycle d’hystérésis donc de la nature du matériau.

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Figure 3.*. : ………………………………………..

 Evaluation des pertes par hystérésis


Les pertes par hystérésis proviennent de la différence entre l’énergie emmagasinée durant la croissance de
H et celle restituée lors de la décroissance. Pour un parcours complet du cycle, l’énergie est
proportionnelle à son aire ( S H ) et au volume du matériau (V). Ces pertes sont d’autant plus importantes
que le nombre de cycles par seconde est élevé. Une tension évoluant à la fréquence f, crée des grandeurs
magnétiques évoluant à cette fréquence.

 Estimation expérimentale des pertes par hystérésis


Dans la pratique, seule une évaluation approchée est possible. On dispose de deux modèles :
 Modèle exponentiel de Steinmetz .
 Modèle quadratique de Richter .

On citera par exemple la formule de STEINMETZ


PH  k H  V  f  B m (3.**)
Avec :

kH une constante qui dépend du matériau (100 à 500).


V le volume du matériau en m 3
f la fréquence en Hertz

Bm l’induction magnétique maximale en Tesla

 coefficient de Steinmetz, égal 1.6 pour les noyaux pleins et 2 pour les toles minces.

En général, ces pertes sont globalisées :

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PH  k H  V  f  B m2 (3.**)

 Moyens de réduction des pertes


Puisque les pertes sont directement conditionnées par l’aire du cycle d’hystérésis, il faut les réduire en
utilisant, par exemple, des matériaux ferromagnétiques doux.

Afin de les réduire, il faut employer des matériaux à faible perte :


 alliage fer-si laminées à chaud.
 fer-si à cristaux ou grains orientés : ce sont des tôles d’acier au silicium qui subissent un
traitement lors du laminage à froid permettant une orientation de la structure du métal dans le
même sens que le laminage.

Figure 3.*. : ………………………………………..

 la perméabilité "  " devient élevée si on privilégie la direction du champ magnétique sur les
arêtes du cristal. Il est possible d’atteindre un champ max jusqu’à 2T.
 les pertes sont aussi très réduites.
 Ces tôles ont un coût plus élevé et leur technologie d’assemblage doit tenir compte de leur
spécificité.

X. 2. Les pertes par courants de Foucault :


Les matériaux ferromagnétiques ont souvent des propriétés conductrices de l'électricité. En présence d'un
flux variable, la f.é.m. induite (loi de Faraday et de Lenz) crée les courants de Foucault circulant dans le
matériau sur des plans perpendiculaires aux lignes de champ. Ces courants produisent un dégagement de

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chaleur par effet Joule ( R  i 2 ) au sein du circuit magnétique.
Chaque fois qu’une masse métallique est soumise à un champ magnétique variable, il y naît un courant
induit dit de foucault. Celui ci a pour effet d’échauffer le métal et d’induire des pertes supplémentaires
dans le fer.

 Evaluation des pertes par courants de Foucault


Les pertes par courants de Foucault sont de la forme :
PF  k F  V  f 2  B m2 (3.**)

Avec :

kF une constante qui dépend du matériau (*** à ***).


V le volume du matériau en m 3
f la fréquence en Hertz

Bm l’induction magnétique maximale en Tesla

 coefficient de Steinmetz, égal 1.6 pour les noyaux pleins et 2 pour les toles minces.

Il faut donc essayer de les supprimer ou du moins les diminuer. Ceci est obtenu par le feuilletage du
circuit magnétique. (Empilement de tôles dans le sens du champ.)

Figure 3.*. : ………………………………………..

Moyens de réduction des pertes


 Utiliser un matériau plus résistif : fer avec addition de silicium, ferrite.
 Augmenter la résistance au passage des courants (Figure 7 et Figure 8) : circuit magnétique
composé de tôles (feuilletage) isolées entre elles par oxydation surfacique.

Afin de réduire les courants de Foucault, on utilise plusieurs stratégies en parallèle :

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 22


 Feuilletage des circuits magnétiques parallèlement aux lignes de champ (tôles minces de 0,3 à
0,35 mm isolées entre elles par du vernis ou par phosphatation).
 Utilisation d'un matériau plus résistif, fer avec addition de silicium (3 %) ou ferrite (en HF).

Remarque : le chauffage par induction favorise ce phénomène en augmentant la fréquence.

PLUS - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

DEFINITION
Les matériaux ferromagnétiques (alliage de fer) s’aimantent fortement lorsqu’ils sont soumis à un champ
magnétisant.

u0 : perméabilité dans le vide


ur:perméabilité dans le fer
H:excitation magnétique
B:champ magnétique.

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 23


CYCLE D’HYSTERESIS
Il en résulte une aimantation du matériau suivant le cycle suivant.

Figure 3.*. : ………………………………………..

o Br est dit aimantation rémanente : elle reste après la coupure du champ magnétisant.
o Hc est dit champ coercitif : il annule l’aimantation rémanente.

I.2. Matériaux ferromagnétiques


I.2.2. Perméance
Le circuit magnétique de la figure 4 comprend une partie ferromagnétique et de l’air. Il peut être
représenté par le schéma équivalent de la figure 25.

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 24


Figure 3.*. : ………………………………………..

Pour des section identiques S du fer et de l’air et des longueurs respectives l f et la , on peut définir les

perméances :
0S f S
a  , f 
la lf

La perméance totale des deux circuits en série (§ 2.1.1) vaut :

0S
tot  (72)
la  (l f /  f )

rf   f / 0 étant la perméance relative du matériau ferromagnétique.

La relation (72) montre qu’une perméance ferromagnétique est caractérisée par une longueur équivalente
égale à la longueur de fer divisée par la perméabilité relative du fer. En d’autres termes, une perméance
ferromagnétique crée une chute de potentiel magnétique plus faible, dans un rapport rf , qu’une

perméance d’air de même longueur. On recourt donc le plus possible au choix de ces matériaux pour la
création de circuits magnétiques.

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Bobine parfaite : Nous appellerons bobine parfaite une bobine où les phénomènes d’hystérésis, la
saturation et les courants de Foucault peuvent être négligés. Il s’agit, par exemple, d’une bobine sans
noyau de fer ou d’une bobine réalisée à partir de tôles isolées dont la caractéristique magnétique B (H )
est linéaire.

Chapitre (L – 04) : Circuits magnétiques Page 25

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