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23 LES FACTEURS DE LA CROISSANCE

DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS


Tous les pays développés sont progressivement passés, à partir du début du
XVIIIe siècle, d’une économie agraire et artisanale à une économie dominée par
l’industrie. Ce phénomène est désigné par l’expression de « révolution indus-
trielle ». Il se caractérise notamment par une forte croissance de la production.

LE RÔLE DES FACTEURS ÉCONOMIQUES

q La demande et le profit, moteurs de la croissance


Dans une économie capitaliste, on produit non pas seulement pour satisfaire des
besoins, mais pour accumuler toujours plus de capital grâce au profit réalisé dans
l’échange marchand. C’est l’augmentation de la production des entreprises qui est source
de croissance économique. Cela suppose un investissement qui lui-même nécessite un pro-
fit préalable ou un financement extérieur. Par ailleurs, la hausse de la production suppose
l’existence d’une demande solvable intérieure et extérieure. Ainsi le commerce internatio-
nal favorise-t-il également la croissance.

q L’influence du progrès technique


À partir du XVIIIe siècle, la modernisation de l’agriculture en Europe occidentale a accru
le rendement des récoltes, ce qui a permis à un plus petit nombre d’agriculteurs de nourrir
une population plus nombreuse, tout en abaissant le prix réel des biens alimentaires. La
part du budget des ménages consacrée à l’alimentation a pu diminuer au profit d’autres
dépenses. Cela a stimulé la production dans d’autres branches, le textile notamment. Par
effet d’entraînement, le reste des activités économiques a alors pu se développer, d’autant
plus facilement que les ouvriers agricoles privés de travail étaient poussés vers les villes.
L’industrie naissante a alors profité d’une main-d’œuvre abondante et bon marché.
De même, les Trente Glorieuses (1945-1975) se sont caractérisées par une accéléra-
tion sans précédent de la croissance, prenant appui sur la seconde révolution technique

C ONTRIBUTIONS À L’ ÉVOLUTION DU PIB


Contribution en points de % 1995 2000 2001 2002 2004 2005*

Dépense de consommation finale des ménages 0,7 1,4 1,4 1,2 1,3 1,2
Dépense de consommation finale
0,0 0,7 0,7 0,4 0,5 0,3
des administrations publiques
Formation brute de capital fixe totale 0,4 1,5 0,4 – 0,3 0,6 0,7
Solde extérieur des biens et services 0,0 – 0,2 0,1 0,0 – 0,6 – 0,8
Variation de stocks 0,6 0,4 – 0,6 – 0,3 – 0,3 – 0,1
Produit intérieur brut 1,7 3,8 2,1 1,0 1,1 1,2
Champ : France m tropolitaine et DOM. * Donn es provisoires.
Source : INSEE, Comptes nationaux
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apparue, à partir de la fin du XIXe siècle, autour de l’énergie électrique, de la chimie, de l’au-
tomobile. La croissance a été impulsée par une productivité du travail élevée ayant permis
une distribution accrue de revenus, ainsi qu’une baisse des prix relatifs, ce qui a favorisé le
développement d’une consommation de masse. Des économistes français, Jean-Jacques
Carré, Paul Dubois et Edmond Malinvaud, ont tenté de déterminer la contribution de
chaque facteur à la croissance. En France, il apparaît qu’entre 1951 et 1969 le capital et le
travail n’expliquent que 2,5 % des 5 % de croissance annuelle moyenne de la production.
Le reste, appelé par les auteurs le « facteur résiduel », traduit pour l’essentiel le rôle du
progrès technique et l’amélioration de la gestion des entreprises sur cette période.

LE RÔLE DES FACTEURS SOCIAUX ET INSTITUTIONNELS

q Le rôle des changements culturels


L’évolution des mentalités est un vecteur de croissance dans la mesure où elle joue en
faveur de l’innovation, donc du progrès technique. Ainsi l’émergence, au moment de la
révolution industrielle, de l’esprit de rationalité, consistant à rechercher des moyens com-
patibles avec les fins visées, a constitué un puissant levier pour la croissance économique.

q L’influence du facteur démographique


Un accroissement de la population peut, sous certaines conditions, stimuler les débou-
chés et apporter une main-d’œuvre supplémentaire. Mais si les autres conditions ne sont
pas réunies (insuffisance de profit, faiblesse de la demande), ce phénomène peut aboutir à
une croissance trop faible pour absorber le surplus de population (croissance régressive).

q Le rôle de l’État
Au cours du XIXe siècle, le rôle des pou-
voirs publics semble restreint (État- Croissance intensive
gendarme). Pourtant, l’État a participé à la
croissance, notamment en adoptant des
et extensive
lois favorables aux libertés économiques
La production dépendant du capital et du
afin d’assurer l’essor de l’économie de mar- travail, la croissance économique peut
ché et du capitalisme. L’État a influé par être liée au volume de travail et de capital
ailleurs positivement sur la croissance en utilisé (croissance extensive) ou à la quali-
protégeant le marché national, en favori- té de ces facteurs (croissance intensive).
L’importance de l’accroissement naturel
sant le développement de l’industrie natio-
combiné à un solde migratoire élevé
nale (Allemagne, Japon), en prenant en contribue à fournir une main-d’œuvre bon
charge le système éducatif… Depuis la marché favorisant une croissance de type
Seconde Guerre mondiale, le rôle de l’État, extensif. Aujourd’hui, l’amélioration de la
devenu l’État-providence, s’est étendu. Son qualification de la main-d’œuvre et le
rôle est de favoriser la croissance et d’assu- progrès technique engendrent une crois-
sance intensive, car ils favorisent les
rer la cohésion sociale par la redistribution gains de productivité (voir fiche 7).
des revenus et la prise en charge des ser-
vices collectifs qui répondent à des besoins
ne pouvant être satisfaits par le seul marché (formation…). L’État intervient aussi par la poli-
tique économique et la prise en charge d’activités productives (entreprises nationalisées).

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