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Mathématiques
orientées construction
Notes de cours provisoires
Jean-Luc Becker
Trigonométrie
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
Soit un angle aigu quelconque. Construisons un triangle rectangle contenant cet angle.
B
α
C
A
1.1. Définitions
On appelle SINUS d’un angle aigu α le rapport entre le côté opposé à l’angle et
l’hypoténuse, COSINUS de cet angle α le rapport entre le côté adjacent à l’angle et
l’hypoténuse, TANGENTE le rapport entre le côté opposé à l’angle et le côté adjacent à
l’angle, et COTANGENTE le rapport entre le côté adjacent à l’angle et le côté opposé à
l’angle.
En résumé :
coté opposé coté adjacent coté opposé
sin α = cos α = tg α =
hypotenuse hypotenuse coté adjacent
On peut facilement montrer à l’aide des triangles semblables que ces nombres sont
indépendants du triangle rectangle choisi. Ces nombres ne dépendent donc que de l’angle α
( ou de son amplitude ) et son appelés nombres trigonométriques de l’angle aigu α.
En observant les définitions et le tableau des valeurs ci-dessus, on voit de suite que :
(
$ = cos C$ = cos 90°−B
sin B $
) sin C$ = cos B (
$ = cos 90°−C$
)
Le théorème de Pythagore a une conséquence remarquable appelée relation
fondamentale de la trigonométrie. En effet, on a
AB² + AC² = BC²
AB² AC²
+ =1
BC² BC²
2 2
AB AC
+ =1
BC BC
2.1. Le degré
Le degré est par définition la nonantième partie de l’angle droit. Ainsi, un angle plat
a pour mesure 180°. Le degré est subdivisé en 60 minutes et une minute en 60 secondes :
1° = 60’, 1’ = 60’’, donc 1° = 3600’’. Notons cependant qu’en pratique, on utilise de
moins en mois les degrés-minutes-secondes au profit des degrés décimaux.
2.2. Le grade
Le grade est par définition la centième partie de l’angle droit. Ainsi, un angle plat a
pour mesure 200 g. Le grade est subdivisé décimalement comme beaucoup d'autres unités
du système international. Notons cependant un sous-multiple du grade souvent utilisé en
topométrie : le décimilligrade (dmg) qui vaut bien entendu un dix-millième de grade :
1
1 dmg = g = 10 −4 g = 0,0001 g
10000
2.3. Relation entre les unités
La relation entre ces deux unité découle d'une simple règle de trois. En effet, on a
10
100 g = 90° ⇔ 1 g = 0,9° ⇔ 1° = g
9
3. Formulaire
4
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
4. Exercices
1/ Un point O est situé à 5 m au-dessus du plan horizontal α passant par le pied d’une
tour. De 0, on voit le sommet de la tour sous un angle de 55 g au-dessus de l’horizontale
passant par O et le pied sous un angle de 11 g au-dessous de la même horizontale. Calculer
la hauteur de la tour.
H?
55
g
11g
5,00
25,00
?
1,50
30,00
5
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
g
80
93
g
1750
4/ Une personne placée au bord d’une rivière voit dans une direction perpendiculaire
à la rivière, un arbre planté sur la rive opposée sous un angle de 53 g; elle recule de 50 m
et cet angle n’est plus que de 20 g. Quelle est la hauteur de l’arbre et la largeur de la
rivière?
?
20g
53g
? 50,00
6
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
4g
33g
43
1,55
31,37
,6
78
37,84
6/ Un bateau quitte son embarcadère pour prendre le large. Sachant que sa plus
haute structure est 42 mètres au dessus du niveau de l’eau et que le rayon de la terre est
de 6378 km, à quelle distance du rivage le paquebot disparaîtra-t-il à l’horizon ?
42 m
?
6378 km
7
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
8/ Un géomètre se trouve sur le bord d’une rivière à 63 m du pied d’un pylône d’un
pont suspendu et observe le sommet de ce pylône sous un angle d'élévation de 44,5254 g
par rapport à l’horizontale. Un pylône identique, situé sur l’autre rive, est vu sous un angle
d'élévation de 12,6298 g. Calculer la portée du pont sachant que l’écart entre les deux
pylônes se voit sous un angle horizontal de 84,6377 g.
8
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
9/ Deux observateurs au sol sont situés dans l’axe d’un couloir aérien à une distance
de 1 km l’un de l’autre. A l’approche d’un avion, ces observateurs notent au même moment
l’angle d’élévation de l’avion par rapport à l’horizon ( l’avion n’est pas entre les
observateurs). L’observateur le plus proche de l’avion mesure 62,2875 g tandis que l’autre
34 g. Sachant que l’avion passe au-dessus du premier observateur 4 secondes plus tard,
calculer sa vitesse horaire et son altitude.
62
,28
34g
75
g
1 km
10/ D’un point P d’une plaine, on vise les sommets A et B de deux collines. La colline
de sommet A est située au Nord-Ouest de P, a une altitude de 250 mètres et est vue sous
un angle d'élévation de 70,4833 g. La colline de sommet B est située au nord-est de P, a
une altitude de 525 mètres et est vue sous un angle d'élévation de 73,7133 g. Quelle est la
distance horizontale entre A et B (estimée d’après une carte) et la distance réelle entre A
et B ?
9
Mathématiques orientées construction - trigonométrie
11/ On observe au NO une antenne de radio. Après avoir progressé vers le NE sur
3055 m, on observe l’antenne plein ouest sous un angle d'élévation de 8,6403 g. Quelle est
la hauteur de l’antenne si elle est vue à 1,4 m du sol ?
C
6g
820
33, 6
6g
63,3
43,
440
313g
547
79,
A B
g
53,00
10
Géométrie descriptive
(méthode des plans cotés)
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
1. Introduction
La géométrie cotée a pour but de représenter dans un seul plan n'importe qu'elle
figure déterminée géométriquement dans l'espace. Ce plan unique est appelé plan
horizontal de comparaison. Dans la pratique, ce mode de représentation est utilisé en
topographie et en cartographie, pour dessiner le tracé des routes et des canaux par
exemple.
Ah(-
Ah B Ch 100)
Ch(60
)
Bh(0)
Un point de l'espace est défini par sa projection sur le plan de comparaison et par sa
cote, nombre réel dont la valeur absolue est donnée par la distance du point au plan de
comparaison, et du même signe que la région dans laquelle se trouve le point. Un point du
plan de comparaison a évidemment une cote nulle.
Le plan de comparaison est souvent appelé plan coté parce que on y inscrit les cotes
des points projetés. Nous le désignerons par H0.
Dans la pratique, les objets représentés ont des dimensions très grandes par
rapport à la feuille de dessin. Il y a donc lieu de réduire toutes les longueurs dans un même
rapport. De cette manière, la figure obtenue sur la feuille de dessin sera semblable à celle
existant dans la réalité; c'est l'épure de la figure de l'espace.
12
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
1.3. Echelle graphique
L'échelle graphique d'un plan coté est
0 1 2 3 4 5 6
l'échelle de reproduction employée pour
représenter les longueurs des segments en
projection horizontale.
Elle doit toujours accompagner l'épure. Pour la construire, on se donne une unité arbitraire
que l'on porte plusieurs fois bout à bout sur une droite. On numérote 0, 1, 2, 3 ... de gauche
à droite les points obtenus. Pour mesurer les longueurs au dixième près, on porte à gauche
de 0 l'unité choisie que l'on divise en 10 parties égales. Ce petit segment gradué porte le
nom de talon.
2. Etude de la droite
Une droite étant définie dès que l'on connaît deux de ses points, il suffit donc pour
en dresser l'épure de tracer les projections de deux points quelconques de la droite. Il
s'en suit qu'une droite est parfaitement déterminée par les projections de deux de ses
points A et B.
Ah(7,5)
B
A
v
Ah Bh Bh(5,3)
h
h
hh(2,5)
v
Une droite horizontale est parallèle au plan horizontal de projection. Tous ses points
ayant la même cote, elle est représentée par sa projection et la cotes de ses points.
Observons que tout segment AB pris sur cette droite horizontale est vu en vraie grandeur
en projection horizontale.
Une droite verticale est perpendiculaire au plan horizontal de projection. Tous les
points de cette droite se projettent en un seul point qui est le point de percée de la droite
dans le plan horizontal de projection. On la représente par ce point sans cote.
13
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
perpendiculairement à la trace αh du plan vertical α, indiquera le sens du rabattement.
L'intersection du plan vertical α avec le plan horizontal de comparaison est appelée
charnière du rabattement.
α A
A'
Ar
αh Arh
Ah
2.2.2. Epure
Ah(5,4)
Brh
0,7
2,4
h
B (2,3)
αh
Arh
0 1 2 3 4 5 6
14
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
La distance |AA'| entre le point A de cote 5,4 et ce plan est alors de 5,4 - 3 = 2,4.
Lors du rabattement, le point A subit une rotation et décrit un cercle dans un plan vertical
perpendiculaire à la charnière dont la trace sur le plan horizontal de comparaison est
perpendiculaire à la trace αh du plan α que l'on rabat. Ce cercle est centré sur la charnière
et de rayon |AA'| = 2,4. De plus, le point A est situé au dessus du plan sur le quel on rabat,
on reporte donc la distance |AA'| dans le sens de la flèche et perpendiculairement à αh,
puisque |A'Ar| se projette en vraie grandeur suivant |AhAhr|.
Pour le point B de cote 2,3, on procède évidemment de même en reportant 2,3 - 3 = -0,7
unité graphique, c'est-à-dire 0,7 unité graphique perpendiculairement à αh mais dans le
sens contraire de la flèche.
A I
Bh
Irh (5,5)
Brh Ah 2,4
Arh
(3,1) VG
Brh
0 1 2 3 4 5 6
Soit un segment [AB] dont on connaît les projections et cotes des extrémités. On se
propose de calculer la vraie grandeur du segment [AB]. Pour ce faire, faisons passer un plan
vertical α par AB. Rabattons ce plan vertical sur le plan horizontal de comparaison. Après
rabattement, le segment [AB] se trouve en [Arh Brh]. Constatons que ce segment [Arh Brh]
est l'hypoténuse du triangle rectangle ArhIrhBrh.
Il en résulte la règle :
La distance entre deux points A et B est donnée par l'hypoténuse d'un triangle
rectangle dont les côtés de l'angle droit sont respectivement la distance entre les
projections de ces points et la différence entre les cotes des points.
15
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
2.3.2. Pente d'une droite
Rappelons que par définition, la pente d'une droite est le rapport entre la différence
d'altitude et la distance des projections de deux quelconques de ses points. Sur la figure
AAh
ci-dessus, la pente peut être donnée par le rapport . La trigonométrie nous dit de plus
PAh
que ce rapport vaut aussi la tangente de θ : pente d'une droite = tg θ
2.4.1. Une droite étant connue par les projections et les cotes de deux de ses
points, déterminer son échelle de pente.
16
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
B
E
D
I
C
A Er Br
α Cr Dr
Br
h Crh Drh Erh h
A
Considérons par exemple une droite dont on connaît les point A de cote 2,2 et B de
cote 5,7. Désignons par β le plan vertical passant par A et B et rabattons ce plan sur le plan
horizontal α de cote 2,2. La charnière du rabattement est la droite AI, intersection de α
et β. Elle est horizontale et donc parallèle à AhBh. Sa projection est donc confondue avec
AhBh. De plus, le plan α étant horizontal, tout ce qu'il contient se projette en vraie
grandeur sur le plan horizontal de comparaison. Pour conclure, il reste à remarquer que les
différences d'altitude des points de cote entière de la droite AB se retrouvent en vraie
grandeur sur IB, donc sur BhBhr, ce qui donne l'épure suivante :
Bh(5,7)
Eh(5)
Dh(4)
Ch(3)
Ah(2,2)
2.4.2. Porter sur une droite à partir d'un de ses points un segment de longueur
donnée.
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Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
5
4
3
2
Bh
1
Ah(1,3)
1,3
0
A hr
0 1 2 3 4 5 6
Bh r
La droite est donnée par son échelle de pente. Portons y un segment de longueur 2 à
partir du point A de cote 1,3. pour ce faire, il suffit de rabattre la droite sur le plan
horizontal de comparaison (ou tout autre plan horizontal), de porte la longueur donnée (ici,
2) en vraie grandeur à partir du point rabattu, puis de remonter sur la droite.
2.4.3. Connaissant la projection d'un point d'une droite définie par son échelle de
pente, trouver la cote de ce point.
Cette cote s'obtient soit par lecture directe sur l'échelle de pente de la droite,
quitte à effectuer une subdivision décimale d'un intervalle; soit en rabattant dans un plan
horizontal et en lisant la différence des cotes sur l'échelle graphique.
18
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
• les échelles de pente sont sécantes. il suffit alors de vérifier que leur point
d'intersection a la même cote sur chacune des droites.
• les échelles de pente ne se coupent pas dans les limites de l'épure.
4
5
3
2
4
1
0
ah 3
1
bh
0
0 1 2 3 4 5 6
19
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Dans ce cas, si les deux droites se coupent, elles définissent un plan. Ce même plan
peut être défini par deux autres droites sécantes AB et CD. Choisissons A et B sur une des
droites et C et D sur l'autre, de manière que l'intersection de leurs échelles de pente soit
sur l'épure. On détermine ensuite l'échelle de pente de ces deux nouvelles droites (plus
facilement si on a choisi comme points A,B,C et D des points de cotes entières) et on est
ramené au cas précédent.
• les échelles de pente sont confondues. Dans ce cas les deux droites sont dans un même
plan vertical et il suffit de rabattre ce plan vertical sur un plan horizontal.
I hr
4 0
3 1
2 h
2
I
3
1
4
0 ah
5
h
b
0 1 2 3 4 5 6
20
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
On peut grâce à ce théorème résoudre simplement et rapidement le problème
suivant : mener par un point donné une droite parallèle à une droite donnée par son
échelle de pente.
5
4
5
3
4
2
3
1
ah 2 Ah(3)
0
1
0
bh
0 1 2 3 4 5 6
3. Etude du plan
On appelle droite de plus grande pente d'un plan, toute droite de ce plan qui forme
avec le plan horizontal de comparaison le plus grand angle possible. Rappelons que l'angle
entre une droite et un plan est l'angle entre cette droite et sa projection orthogonale sur
ce plan.
21
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
D'autre part, un théorème de géométrie dans l'espace stipule qu'un angle droit se
projette sur un plan suivant un angle droit si et seulement si un de ses côtés au moins est
parallèle au plan de projection. Il en résulte que les projections horizontales des
horizontales du plan sont perpendiculaires à l'échelle de pente du plan. Un plan est donc
parfaitement déterminé par la connaissance de son échelle de pente.
3.5.1. Echelle de pente d'un plan donné par deux droites sécantes
22
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
4
3
3
2
1
0
ah 1
bh
0
0 1 2 3 4 5 6
3.5.2. Echelle de pente d'un plan déterminé par une droite et un point extérieur à
celle-ci
Soient une droite a donnée par son échelle de pente et un point A de cote 1. Joignons
A au point de cote 1 de a. Nous obtenons une horizontale de cote 1 du plan donné. Pour
obtenir les autres horizontales de ce plan, il suffit de mener les parallèles à celle de cote 1
déjà trouvée par les points de cote 2, 3, ... de la droite a, et de conclure comme ci-dessus.
Ah(1)
1
0 ah
0 1 2 3 4 5 6
23
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
3.5.3. Echelle de pente d'un plan déterminé par trois points non alignés
Il suffit de déterminer les échelles de pente de deux des trois droites passant par
ces trois points; on est alors ramené au cas 3.5.1.
3.5.4. Echelle de pente d'un plan déterminé par deux droites parallèles
Ici encore, on procède comme au cas 3.5.1. en joignant les points de même cote de
chacune des deux droites, ce qui nous fournit des horizontales du plan, donc son échelle de
pente.
3.5.5. Echelle de pente d'une droite d'un plan donné par son échelle de pente
Soient un plan α donné par son échelle de pente et une droite a de ce plan dont on
connaît la projection horizontale. Pour déterminer l'échelle de pente de a, il suffit de
tracer des horizontales de α en menant des perpendiculaires à son échelle de pente. Les
points d'intersections de ces horizontales avec la projection de a nous donnent des points
de cote entière de a, donc son échelle de pente.
ah
0(α)
0 1 2 3 4 5 6
3.5.6. Cote d'un point de projection horizontale connue situé sur un plan donné par
son échelle de pente
2 Ah
1
(α)
0
0 1 2 3 4 5 6
Il découle de ce théorème et de la
propriété du paragraphe 2.5.2. que
Notons le cas particulier des plans verticaux : deux plans verticaux sont parallèles si
et seulement si leurs traces sont parallèles.
25
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
3.7. Problèmes divers
3.7.1. Par un point donné, mener un plan parallèle à un plan donné par son échelle de
pente
5
4
3
2
1
0
1 h( )
A
0 1 2 3 4 5 6
(α)
3.7.2. Etant données deux droites gauches, mener par une de ces droites un plan
parallèle à l'autre.
Soient deux droites gauche a et b. Menons par b le plan parallèle à la droite a. Pour
ce faire, il suffit de mener par un point de b la parallèle a' à la droite a. Le plan formé par
a' et b répond alors à la question. Son échelle de pente se détermine comme en 3.5.1.
5
4
3
4
2
1
3
0
2
h
a
0 1 2 3 4 5 6
bh
26
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
3.7.3. Par un point donné, mener un plan parallèle à deux droites gauches données.
Soient deux droites gauches a et b données par leurs échelles de pente et un point A
de cote 1 par exemple. Pour déterminer le plan cherché, il suffit de mener par A la droite
a' parallèle à a et la droite b' parallèle à b. Le plan déterminé par a' et b' répond à la
question. son échelle de pente se détermine comme en 3.5.1.
5
4
3
4
2
1
3
0
ah
2
1
h
A (1 bh
)
0
0 1 2 3 4 5 6
Soient deux plans quelconques α et β qui se coupent suivant une droite l. Cette
droite l sera parfaitement déterminée si nous en connaissons deux points. Pour ce faire,
coupons α et β par deux plans horizontaux de cote entière (et éventuellement
consécutives), par exemple H1 et H2. Ces deux plans coupent α et β suivant des
horizontales, soient respectivement h1, h2, h'1 et h'2. Les horizontales h1 et h'1 se coupent
en un point X de cote 1, les horizontales h2 et h'2 en un point Y de cote 2. Nous possédons
donc deux points, ainsi que leur cote, de l'intersection l cherchée; ce qui permet aisément
d'en déterminer l'échelle de pente.
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Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
h2 Y h'2
H2
H1 h1 X h'1
H0
α β
4.2. Epure
4
5
3
2
4
1
0
3
(α)
0 (β)
0 1 2 3 4 5 6
Dans ce cas, l'intersection est une droite horizontale dont la projection est
perpendiculaire aux échelles de pente données. Il suffit donc de trouver un point de cette
intersection, qui devra avoir la même cote dans chacun des plans donnés. Pour résoudre ce
problème, on utilise la propriété suivante.
Les projections des horizontales, qui s'appuient sur deux droites à projections
parallèles, concourent en un même point.
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Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
β
α
5
4
0
3
1
2
2
1
3
(α) 4
5
(β)
Dans ce cas, on se ramène au cas précèdent en remarquant qu'on peut faire glisser
une des deux échelles de pente le long d'une horizontale .
29
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
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Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Soit à déterminer le point de percée d'une droite a dans un plan α. Faisons passer
par a un plan auxiliaire β de même échelle de pente que la droite a. Nous pouvons
déterminer l'intersection l de ces deux plans. Cette droite l coupe la droite donnée a en un
point P qui est le point cherché.
4
5
3
2
4
1
0
(α) 3
ah
0
0 1 2 3 4 5 6
Le point P cherché est forcément sur l'horizontale du plan donné de même cote que
l'horizontale donnée. Il se trouve alors à l'intersection de ces deux horizontales.
31
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
5.2.3. La droite donnée est quelconque, le plan donné est vertical
Le point de percé P est le point de la droite donnée de même cote que la cote du plan
horizontal donné.
6.2.1. Mener par un point la perpendiculaire à un plan donné par son échelle de pente.
déterminer le pied de cette perpendiculaire dans le plan donné.
5
4
3 0
1
C 2
2
3 ph
1
D 4
0 5
6 Ph(2)
B
1 unité de l'échelle graphique (α) intervalle de la perpendiculaire
A
0 1 2 3 4 5 6
32
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Soient α le plan donné et P le point de cote 2 donné. Par Ph, menons la parallèle à
l'échelle de pente de α, ce qui nous donne la projection ph de la perpendiculaire cherchée.
6.2.2. Par un point donné, mener un plan perpendiculaire à une droite donnée par son
échelle de pente.
6.2.3. Par un point donné, mener une droite perpendiculaire à une droite donnée par
son échelle de pente.
Pour ce faire, on mène d'abord par le point donné le plan perpendiculaire à la droite
donnée. On détermine ensuite le point de percée de la droite donnée dans ce plan. La droite
cherchée est celle qui passe par le point donné et le point de percée.
7. Les polyèdres
33
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
qui limite la projection horizontale d'un polyèdre (contour apparent) est visible. De
plus, lorsqu'une verticale rencontre un polyèdre en deux points M et N, si la cote de
M est supérieure à celle de N, nous dirons que M est visible et N caché.
De ces diverses conventions, déduisons quelques règles pratiques permettant de
déterminer sur une épure les arêtes vues et cachées d'un polyèdre.
• Le contour apparent d'un polyèdre est toujours visible sur le plan horizontal de
comparaison.
• Si les projections de plusieurs arêtes concourent en un sommet S h situé à l'intérieur du
contour apparent, toutes ces arêtes seront visibles ou cachées selon que S h est visible
ou caché.
• Si les projections de deux arêtes se coupent à l'intérieur du contour apparent, l'une est
visible et l'autre cachée.
Ces deux méthodes sont longues et peu pratiques. Nous allons exposer sur un
exemple un procédé plus rapide pour déterminer la section.
Soient une pyramide donnée et un plan sécant quelconque donné. Nous choisirons
toujours comme face de départ celle renfermant le plus grand nombre d'arêtes. Soit α le
plan de cette face et β le plan sécant donné.
34
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
S
M
β N
l
K
P X
B
A
Z
C
Y
D
α T
7.2.2. Epure
35
h
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
S (9,6
8 )
h
M
Nh
6
Ph Xh
4
Kh
2 lh
3
2
1 Bh 4
0
Ch
Ah 3 5
Yh
2
4
Dh(1,5
) (α) 3
Th
0 1 2 3 4 5 6
2
(β)
8. Les rabattements
8.1. Définitions
Rabattre un plan β sur un plan horizontal α consiste à faire tourner le plan β autour
de son intersection avec le plan α jusqu'à ce qu'il vienne coïncider avec ce dernier.
L'intersection des plans α et β s'appelle la charnière.
Le but du rabattement est d'amener une figure plane dans une position telle qu'elle
soit vue en vraie grandeur. Une figure plane étant définie à partir d'un certain nombre de
points, rabattre cette figure revient à rabattre chacun de ces points. Résoudre ce
problème revient donc à trouver le rabattement d'un point de la figure considérée.
36
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Considérons le plan horizontal α sur
lequel on rabat et le demi-plan β situé dans la β
région de l'espace au-dessus du plan α.
• On détermine l'intersection ch des plans α µ
et β (charnière).
• Par M, point que l'on désire rabattre, on M
mène le plan vertical µ perpendiculaire à la
charnière (plan de mouvement).
• Soit I le point de percée du plan µ avec ch Mr
I i
(centre de mouvement). ch
• On détermine l'intersection i du plan µ avec α
le plan α sur lequel on rabat.
• On détermine la vraie grandeur du segment
IM (rayon de mouvement).
• On reporte cette vraie grandeur sur i, dans
le sens convenable.
Les points de la figure situés au-dessus du plan horizontal sur lequel on rabat se
reportent, après rabattement, à partir de la projection horizontale de la charnière et dans
le sens de la flèche. Les points de la figure situés en dessous du plan horizontal sur lequel
on rabat se reportent, après rabattement, à partir de la projection horizontale de la
charnière et dans le sens opposé à celui de la flèche.
Pour rabattre un point quelconque M d'un plan sur un plan horizontal, on procède
comme suit
• On détermine la charnière, intersection du plan que l'on rabat avec le plan horizontal sur
lequel on rabat;
• On attribue un sens au rabattement, sens que l'on indique par une petite flèche
perpendiculaire à la projection horizontale de la charnière;
• Par le point M du plan que l'on désire rabattre, on mène un plan vertical perpendiculaire
à la charnière (plan de mouvement) et l'on désigne par I le point de percée de la
charnière dans le plan de mouvement;
• On détermine l'intersection i du plan de mouvement avec le plan horizontal sur lequel on
rabat;
• On détermine la vraie grandeur du rayon de mouvement IM;
37
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
• On reporte cette vraie grandeur sur i à partir de I, dans le sens convenable.
8.5. Exemple
Rabattons par exemple un plan quelconque β défini par son échelle de pente sur un
plan horizontal α de cote 1. On se propose de rabattre le point M de cote 4.
Mhr
5
Mh(4)
3
Chh 2
ih µh
1
0
(β) Ih(1)
0 1 2 3 4 5 6
Ce procédé est basé sur la propriété suivante : deux droites parallèles a et b ont
leurs projections horizontales parallèles et se rabattent suivant des droites parallèles.
3 Mh(4) Nhr
Ch h ih µh Nh
1
(β)
Ih(1)
0 1 2 3 4 5 6
38
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
9. Talus
9.1. Introduction
Dans la pratique, il arrive que l'on doive raccorder un terrain existant avec un
nouveau chemin ou une nouvelle route à l'aide d'un talus (en déblai ou en remblai). Les
données sont en général la pente du talus (4/4 ou 6/4 par exemple) ainsi que la tracé de
l'axe de la nouvelle voirie. Ceci nous amène au problème suivant.
5
i
2
0 1 2 3 4 5 6
Soit par exemple une droite donné par deux de ses points A de cote 2 et B de cote 5
par laquelle on veut mener un plan de pente 3/5.
La pente donné permet de déterminer l'intervalle de pente du plan, soit par calcul
1
grâce à la relation pente = tgθ = , soit graphiquement comme indiqué sur la figure ci-
i
dessus. L'horizontale de cote 2 du plan cherché passe par A et par un point situé en épure
à une distance de B égale à 3 fois l'intervalle i. Ce deuxième point est donc sur un cercle de
centre B et de rayon 3i. L'échelle de pente du plan cherché est donc la droite passant par
B et ce deuxième point. Cette échelle de pente étant perpendiculaire à l'horizontale de
cote 2, il s'en suit que cette dernière est tangente au cercle de rayon 3i. Le problème est
alors résolu.
39
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
10. Exercices
40
Géométrie analytique
plane
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
1. Repères du plan
Si les vecteurs de la base sont perpendiculaires, le repère est dit orthogonal; si les
vecteurs de la base sont de même longueur, le repère dit normé; si les vecteurs de la base
sont à la fois perpendiculaires et normés, le repère sera dit orthonormé.
r
Considérons alors un point P quelconque du plan et projetons le sur l'axe (O, e1 ) en P'
r
et sur l'axe (O, e2 ) en P". On a alors les égalités suivantes : P
P"
OP = OP' + OP"
r r
OP = xe1 + ye2 r
e2
P'
r
e1
O
Cette décomposition de OP suivant les vecteurs de la base est unique. A tout point
du plan, on peut donc faire correspondre un et un seul couple de nombres réels et
réciproquement. Ce couple (x,y) est appelé coordonnées du point P, qui se note P(x,y) :
r r
P(x, y) ⇔ OP = xe1 + ye2
42
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
En procédant de la même manière avec un vecteur (libre ou lié) quelconque, on peut
r
définir la notion de coordonnées d'un vecteur v :
r
v
r
v 2 e2
r r r r
v(v 1 , v 2 ) ⇔ v = v 1 e 1 + v 2 e 2
r
e2 r
v 1 e1
r
e1
O
yB
M
yA A( x A , y A )
r
e2
xB
r xA
e1
O
xA + xB y A + yB
M( , )
2 2
Les coordonnées du milieu d'un segment sont égales à la moyenne arithmétique des
coordonnes des extrémités du segment.
2. Produit scalaire
2.1. Définition
r r
Soit u et v deux vecteurs non nuls. On appelle produit scalaire de ces vecteurs
l'expression
→ → → →
u. v = u . v . cos θ
43
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
r r
où θ désigne l'angle entre les directions positives des vecteurs u et v . Si l'un des vecteurs
est nul, le produit scalaire est décrété être nul.
Remarquons de suite que le produit scalaire de deux vecteurs est positif si θ est aigu
et négatif si θ est obtus.
On peut donner une autre définition du produit scalaire de deux vecteurs. Pour ce
r r
faire, faisons passer par u un axe d'origine quelconque mais de même sens que u . Faisons
r
de même pour v .
U'
V
r
v r
V v θ
θ
r V' r
O V' u U O u U
U'
En utilisant les relations trigonométriques, on voit alors facilement, que θ soit obtus
r r
ou aigu, que le produit scalaire de deux vecteurs u et v est égal au produit des
r r r
MESURES ALGEBRIQUES de u et de la projection de v sur u , ou encore au produit
r r r
des MESURES ALGEBRIQUES de v et de la projection de u sur v :
r r
u . v = OU . OV' = OV . OU' .
2.2. Propriétés
2.2.3. Norme
→ → → 2 → → →
Puisque v . v = v , on a v = v . v = v 12 + v 22
44
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Remarquons bien que ce qui suit exige un repaire ORTHONORME. Soit deux
→ →
vecteurs u (u1 , u2 ) et v (v 1 , v 2 ) . On a alors
→ → → → → → → → → → → → → →
u. v = u1 e 1 + u2 e 2 . v 1 e 1 + v 2 e 2 = u1 v 1 e 1 . e 1 + u1v 2 e 1 . e 2 + u2v 1 e 2 . e 1 + u2v 2 e 2 . e 2
→ → → →
et comme e 1 = e 2 = 1 et e 1 ⊥ e 2 , il vient
→ →
u. v = u1v 1 + u2v 2
On appelle équation d'une droite toute condition nécessaire et suffisante pour qu'un
point du plan appartienne à cette droite.
Vocabulaire :
1/ k est appelé paramètre réel.
2/ AB est appelé vecteur directeur de la droite d = AB.
45
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
3.3. Equations paramétriques
r r
Munissons le plan d'un repère {O ; e 1 , e 2 }
P( x, y)
et désignons par (x,y) les coordonnées de P , par
(x A, y A ) les coordonnées de A et par (v 1, v 2 ) les
AB (v1, v2 ) coordonnées du vecteur directeur AB .
B
On a alors les équivalences suivantes :
AP = k AB
A( x A , y A )
OP - OA = k AB
OP = OA + k AB
r r r r r r
x e 1 + y e 2 = x A e 1 + y A e 2 + k (v 1 e 1 + v 2 e 2 )
r
e2
r r r r
r x e 1 + y e 2 = (x A + k v 1 ) e 1 + ( y A + k v 2 ) e 2
e1
O
ce qui donne le système d'équations suivant
x = x A + k v 1
y = y A + k v 2
appelé système d'équations paramétriques de la droite d. Le couple (v 1 , v 2 ) , coordonnées
du vecteur directeur, s'appelle un couple de paramètres directeurs de la droite.
On sait que (v 1 , v 2 ) sont les coordonnées d'un vecteur directeur de d, donc que
v 1 et v 2 ne sont pas nuls tous les deux en même temps ( sinon la droite n'a plus de direction
?! )
Conclusions :
Tout droite du plan admet pour équation cartésienne une équation de la forme
ax + by + c = 0 , où a et b ne sont pas simultanément nuls.
Remarques :
v2
1/ En (*), l'équation obtenue peut aussi s'écrire : y − y A =
v1
(x − x A ) . Nous reviendrons plus
loin sur cette formulation.
4.1. Définition :
47
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
4.2. Interprétation graphique
Y
En vertu d'un résultat du paragraphe
2.4., la droite d'équation ax + by + c = 0 admet
comme vecteur directeur (-b,a). Puisque b≠0,
elle admet aussi comme vecteur directeur
a
1, − = (1, m) . Ceci explique l'appellation de m,
b
puisque c'est sa valeur qui mesure la
r
e2 "croissance" ou "décroissance" de la droite. En
r particulier, on obtient les trois cas suivant,
O e1 X selon le signe de m :
Y Y
Y
m<0
m
m>0 m=0
1
r r r
e2 e2 e2
r r r
e1 e1 O e1 X
O X O X
r
e2
r α
O e1 X
48
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
4.3. Propriétés
r r
Y Soit deux points du plan muni d'un repère {O ; e 1 , e 2 } :
P2 ( x 2 , y 2 ) P (x , y ) et P (x , y ) . Un vecteur directeur de la droite est
1 1 1 2 2 2
r r r r
P1P2 = OP2 − OP1 = x 2e 1 + y 2e 2 − x1 e 1 − y 1 e 2
r r
P1 ( x1 , y 1 ) = (x 2 − x 1 )e 1 + (y 2 − y 1 )e 2
r
e2
r X
O e1 Les coordonnées de P1P2 sont donc (x 2 − x1 , y 2 − y 1 ) . En
prenant le vecteur directeur d'abscisse 1, on déduit que
y2 − y1
m=
x 2 − x1
y − y P = m (x − x P )
49
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
r r r r 1 = r.1
d 1 d 2 ⇔ v 1 v 2 ⇔ ∃ r ∈ℜ : v 1 = r v 2 ⇔ (1, m 1 ) = r (1, m 2 ) ⇔ ⇔ m1 = m2
m 1 = r. m 2
4.4. Conditions de perpendicularité de deux droites (repaire ORTHONORME)
Soit deux droites d : ax + by + c = 0 et d' ; a'x + b'y + c' = 0. On sait que d admet
pour vecteur directeur (-b,a) et d' le vecteur (-b',a'). Dès lors :
d ⊥ d' ⇔ (-b,a) ⊥ (-b',a') ⇔ bb' + aa' = 0 ⇔ aa' + bb' =0
Si de plus ces deux droites ne sont pas parallèles à l'axe Y, désignons par md le
coefficient angulaire de d et md' le coefficient angulaire de d'. Alors, un vecteur directeur
de d est (1, md) et un vecteur directeur de d' est (1, md'). La condition précédente s'écrit
alors 1 + md md' = 0.
d ⊥ d' ⇔ md md' = -1
B(x B , y B )
points A(x A, y A ) et B(x B , y B ) .Alors,
dist(A,B) = AB = AB. AB
A(x A , y A )
r
e2
dist(A, B) = (x B − x A )2 + ( y B − y A )2
r
O e1 X
dist(P, d) =
(x q )
− x P , y q − y P . ( a, b)
=
ax Q − ax P + by Q − by P
a2 + b 2 a 2 + b2
50
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Or le point Q est sur d, donc ses coordonnées vérifient l'équation de d :
ax Q + by Q + c = 0 ⇔ ax Q + by Q = −c ; et donc
ax P + by P + c
dist(P, d) =
a 2 + b2
5. Le cercle
5.1. Définitions
On appelle cercle l'ensemble des points du plan équidistants d'un point fixe appelé
centre du cercle. La distance constante est appelée rayon du cercle.
⇔ ( x − x C ) + ( y − y C ) = r2
2 2
r
e2
r
L'équation générale d'un cercle est donc
e1
O X ( x − x C ) 2 + ( y − y C ) 2 = r2
Examinons sous quelles conditions une équation de cette forme est l'équation d'un
cercle :
a b
x2 + y 2 + ax + by + c = 0 ⇔ x2 + 2 x + y 2 + 2 y + c = 0
2 2
2 2 2 2
a a2 b b2 a b a2 b2
⇔ x + − + y + − + c = 0 ⇔ x + + y + = + −c
2 4 2 4 2 2 4 4
2 2
a b a2 + b2 − 4c
⇔ x + + y + =
2 2 4
Dès lors,
• si a2 + b2 − 4c > 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est celle d'un cercle de centre
− a −b a2 + b2 − 4c
, et de rayon ;
2 2 2
51
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
• si a + b − 4c = 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est celle du point de coordonnées
2 2
− a −b
, ;
2 2
• si a2 + b2 − 4c < 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est impossible.
6. L'ellipse
6.1. Définition
On appelle ellipse le lieu des points du plan dont la somme des distances à deux
points fixes appelés foyers est constante.
6.2. Equation
Y Afin d’établir l’équation canonique de
l’ellipse, notons 2a la constante donnée et F et
P (x,y) F’ les deux foyers. Nous définissons alors notre
repère orthonormé comme suit : origine au
X milieu du segment [F,F’], axe des abscisses
F ’(-c ,0 ) F (c ,0 ) passant par les deux foyers F et F’. L’axe des
ordonnées est alors automatiquement
déterminé. Nous désignerons par (c,0) les
coordonnées du foyer F , celles du foyer F’
étant alors (-c,0).
Soit P(x,y) un point quelconque du plan. On a les équivalences suivantes : P(x,y)
appartient à l’ellipse
⇔ PF + PF' = 2a
⇔ (x − c) 2 + y 2 + (x + c) 2 + y 2 = 2a
⇔ (x − c) 2 + y 2 + (x + c) 2 + y 2 + 2 (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 4a2
⇔ (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 2a2 − x2 − y 2 − c2
[ ][ ] ( )
2
⇒ (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 2a2 − x2 − y 2 − c2
( a)
⇔ (a 2
− c )x
2 2
(
+ a 2 y 2 = a 2 a 2 − c2 ) (1)
52
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Posons b = a − c , ce qui est licite car 2c = FF’ < 2a sinon le lieu est vide puisque
2 2 2
dans le triangle PFF’ le côté FF’ est inférieur à la somme des deux autres côtés. L’équation
(1) s’écrit alors
x2 y 2
+ =1 (2)
a2 b2
Pour que (2) soit l’équation de l’ellipse, il faut prouver qu’en (a), on a équivalence;
c’est-à-dire que si un point P(x,y) vérifie (2), alors on a
2a2 − c2 − x2 − y 2 ≥ 0 ⇔ x2 + y 2 ≤ 2a2 − c2 .
x2 y2 y2
Or si un point P(x,y) vérifie (2) on a ≤1 et = ≤ 1 donc
a2 b 2 a2 − c 2
x2 ≤ a2 et y 2 ≤ a2 − c2 et donc l’inégalité recherchée en additionnant membre à membre ces
deux relations.
x - a 0 a
- x + + 0 - -
a2 − x2 0 + + + 0
y‘ +∞ + 0 - -∞
y tangente verticale max = b tangente verticale
− ab
Dérivée seconde : y ′′ = < 0 sur ] - a , a [
( )
3
a 2 − x2
53
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Remarque : si on avait fait passer l’axe Y et non l’axe X par les deux foyers, on aurait
x2 y 2
obtenu pour équation de l’ellipse + = 1 et le graphique ci dessus à droite.
b2 a2
On voit de suite qu'une ellipse possède deux axes de symétrie orthogonaux; l'un
passant par les foyers et l'autre par la médiatrice du segment les reliant. Les points
d'intersection des axes de symétrie avec l'ellipse sont appelés sommets de l'ellipse.
7. L’HYPERBOLE
7.1. Définition
On appelle hyperbole le lieu des points du plan dont la différence des distances à
deux points fixes appelés foyers est égale à une constante .
7.2. Equation
Y Afin d’établir l’équation canonique de
l’hyperbole, notons 2a la constante donnée et F
P (x,y)
et F’ les deux foyers. Nous définissons alors
X notre repère orthonormé comme suit : origine
au milieu du segment [F,F’], axe des abscisses
F ’(-c ,0 ) F (c,0 )
passant par les deux foyers F et F’. L’axe des
ordonnées est
alors automatiquement déterminé. Nous désignerons par (c,0) les coordonnées du foyer F ,
celles du foyer F’ étant alors (-c,0).
54
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
⇔ PF − PF' = 2a
⇔ (x − c)2 + y2 − (x + c)2 + y2 = 2a
⇔ (x − c)2 + y2 (x + c) 2 + y2 = x2 + y2 + c2 − 2a2
[ ][ ] ( )
2
⇒ (x − c) 2 + y2 (x + c)2 + y2 = x2 + y2 + c2 − 2a2
(b)
⇔ x 4 − 2c2x2 + c 4 + x2 y2 − 2xcy2 + c2 y2 + x2 y2 + 2xcy 2 + c2 y2 + y 4
= x 4 + y 4 + c 4 + 4a 4 + 2x2 y2 + 2c2x2 − 4a2x2 + 2c2 y2 − 4a2 y2 − 4a2c2
⇔ 4a 4 + 4c2x2 − 4a2x2 − 4a2 y2 − 4a2c2 = 0
⇔ a 4 + c2x2 − a2x2 − a2 y2 − a2c2 = 0
( )
⇔ c2 − a2 x2 − a2 y2 + a 4 − a2c2 = 0 (3)
Posons b2 = c2 − a2 , ce qui est licite car 2c = FF’ > 2a sinon le lieu est vide puisque
dans le triangle PFF’ le côté FF’ est supérieur à la différence des deux autres côtés.
L’équation (3) s’écrit alors
x2 y2
− =1 ( 4)
a2 b2
Pour que (4) soit l’équation de l’hyperbole, il faut prouver qu’en (b), on a équivalence;
c’est-à-dire que si un point P(x,y) vérifie (4), alors on a
x2 + y2 + c2 − 2a2 ≥ 0 ⇔ x2 + y2 ≥ 2a2 − c2 = a2 − b2 .
x2 y2
Or si un point P(x,y) vérifie (4) on a 2
= 1 + 2
≥ 1 donc x2 + y2 ≥ x2 ≥ a2 ≥ a2 − b2 .
a b
CONCLUSION : Dans le repère décrit ci-dessus, l’équation de l’hyperbole
s’écrit
x2 y 2
− =1
a 2 b2
x - a a
x - - + +
x2 − a 2 + 0 0 +
y’ - -∞ +∞ +
y tangente tangente
verticale verticale
− ab
Dérivée seconde : y ′′ = < 0 sur ] - ∞ , - a [ ∪ ] a , + ∞ [
(x 2
−a )
2 3
Remarque : si on avait fait passer l’axe Y et non l’axe X par les deux foyers, on aurait
y 2 x2
obtenu pour équation de l’hyperbole − = 1 et le graphique ci dessus à droite.
a2 b2
On voit de suite qu'une hyperbole possède deux axes de symétrie orthogonaux;
l'un passant par les foyers et l'autre par la médiatrice du segment les reliant. Les
points d'intersection de l'axe des foyers avec l'hyperbole sont appelés sommets de
l'hyperbole.
56
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
8. LA PARABOLE
8.1. Définition
On appelle parabole le lieu des points du plan équidistants d’un point fixe appelé
foyer et d’une droite fixe appelée directrice.
8.2. Equation
Afin d’établir l’équation canonique de la
parabole, nommons F le foyer et d la directrice.
P ( x, y )
Nous définissons alors notre repère
orthonormé comme suit : origine au milieu du
segment issu de F perpendiculaire à d et
x = -p/2 limitée à celle-ci, axe des abscisses passant par
le foyer F (et donc perpendiculaire à d),
F(p/2,0)
l’abscisse de F étant positive et désignée par
p/2. L’axe des ordonnées est alors
automatiquement déterminé. Les coordonnées
d du foyer F sont alors (p/2,0) et l’équation de la
directrice x = -p/2.
Soit P(x,y) un point quelconque du plan. On a alors les équivalences suivantes : P(x,y)
appartient à la parabole
2
p p
⇔ x − + y2 = x +
2 2
2
p p2
⇔ x − + y2 = x2 + px +
2 4
p2 p2
⇔ x2 − px + + y2 = x2 + px +
4 4
⇔ y2 = 2px
CONCLUSION : Dans le repère décrit ci-dessus, l’équation de la parabole
s’écrit
y2 = 2px
57
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
L’équation de la parabole peut s’écrire
y = ± 2px .
Domaine : [ 0 , +∞ [, Zéros : 0
Pas d'asymptotes
p
y'= > 0 sur ] 0 , +∞ [ : fonction
2px
strictement croissante ( décroissante)
tangente verticale en 0
−p2
y" = < 0 sur ] 0 , +∞ [
(2px)3
On voit de suite qu'une parabole possède un axe de symétrie passant par le foyer et
perpendiculaire à la directrice. Le point d'intersection de l'axe avec la parabole est appelé
sommet de la parabole.
Si on avait fait passer l'axe Y et non l'axe X par le foyer, on aurait obtenu pour
x²
équation de la parabole x² = 2py ⇔ y = . Si de plus on effectue un changement d'origine
2p
du repère, défini par des relations du type x'= x + x 0 et y'= y + y 0 , on obtient tous calculs
faits une équation du type y = ax² + bx + c . On retrouve la forme de l'équation de la
parabole bien connue des étudiants du secondaire supérieur. Rappelons en les conclusions :
• Si a > 0, la parabole est de concavité positive; si a < 0, la parabole est de concavité
négative.
−b
• La parabole admet pour axe de symétrie la droite parallèle à l'axe Y d'équation x = .
2a
−b − ∆
• Les coordonnées du sommet sont , , où ∆ = b² − 4ac .
2a 4a
10 20
10 20
9 19
8 18
7 17
6 16
5 15
4 14
3 13
2 12
1 11
2 2 10
x x 6 x x 1
5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 9
1
2 8
3 7
4 6
5 5
6 4
7 3
8 2
9 1
10 0
10
5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5
5 x 5 5 x 5
58
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
9. Exercices
Enoncés Réponses
1. On donne les droites a : 3x + 2y = 6, b : x - 2y + 6 = 0, c : 2x - 14 16
(0;3), (2;0), ;
y - 4 = 0. Représenter chacune de ces droites et calculer les 3 3
coordonnées des sommets du triangle que ces droites
déterminent.
2. On donne les droites a : 5x + 2y -10 = 0, b : 3x + 4y - 12 = 0, c : 8 15 32 −15
; , ; et (4;0)
3x - 4y - 12 = 0. Représenter chacune de ces droites et 7 7 13 13
calculer les coordonnées des sommets du triangle que ces
droites déterminent.
3. On donne les points A(3;0) et B(0;-2). Représenter la droite 2
y= x−2
AB et en calculer l'équation cartésienne. 3
4. On donne les points A(3;-1) et B(0;2). Représenter la droite AB y = −x + 2
et en calculer l'équation cartésienne.
5. On donne les points A(4;3) et B(-3;4). Représenter la droite 1 25
y=− x+
AB et en calculer l'équation cartésienne. 7 7
6. On donne les points A(4;7) et B(1;-5). Représenter la droite AB y = 4x − 9
et en calculer l'équation cartésienne.
5 2 2
7. On donne les points A(1;2), B(3;4) et C(0;-2). Déterminer le (-1;0), ;3 , ;−
point commun à AB et à la droite d : x + 1 = 0; le point commun 4 3 3
à AC et à la droite d' : y = 3; le point commun à BC et à la
droite d" : y + x = 0.
8. On donne le triangle ABC avec A(-3;0), B(0;4) et 3 3
C' − ;2 , B' ;0 , A'(3;2)
C(6;0).Déterminer les coordonnées des milieux des cotés. 2 2
Ecrire les équations des médianes. Calculer les coordonnées du 1
AA' : y = x +1
centre de gravité. 3
8
BB' : y = − x + 4
3
4 8
CC' : y = − x +
15 5
4
G 1;
3
9. On donne les points A(2;1) et B(-3;2) et la droite d : x - 3y + 1 a:y=1 b: x = -3
= 0. Ecrire l'équation de la droite a passant par A et parallèle à 1
c : y = − x e : x - 3y + 1 =
l'axe X; b passant par B et parallèle à l'axe Y; c passant par O 5
et parallèle à AB; e passant par A et parallèle à d; f passant 0
par B et parallèle à d. f : x - 3y + 9 = 0
60
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
5
18. On donne les points A(-3, 3), B(-2, -1) et C(2, 1). Déterminer B'(-½;2) A'(0;0) C' − ;1
les coordonnées des milieux des côtés et du centre de gravité 2
du triangle ABC. Déterminer les équations des côtés et des G(-1;1)
médianes du triangle ABC. Déterminer les équations des AB : y = -4x - 9
hauteurs et les coordonnées de l orthocentre du triangle ABC. 2 9
AC : y = − x + BC :
Déterminer les équations des médiatrices et les coordonnées 5 5
1
du centre du cercle circonscrit au triangle ABC. y= x
2
AA' : y = -x BB' : y = 2x +
3
CC' : y = 1
5
h A : y = −2x − 3 h B : y =
x+4
2
1 1 14 1
hC:y = x + H − ;
4 2 9 9
5 13
mé dAC : y = x +
2 4
mé dBC : y = −2x
1 13
mé dAB : y =x+
4 8
13 13
centre − ;
8 9
19. On donne les droites a : x - 2y - 1 = 0, b : 7x + y + 8 = 0, c : x + sommets (-1;-1) (3;1) (-2;6)
y - 4 = 0. On note T le triangle déterminé par ces trois droites. G(0;2)
Déterminer les sommets de T. Déterminer ensuite le centre de 2 2
H ;
gravité, l'orthocentre et le centre du cercle circonscrit de T. 3 3
1 8
centre − ;
3 3
20. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² (0;0) 3
=9
21. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² --1;1) 6
+ 2x - 2y - 4 = 0
22. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² 1 3 10
− ;
+ x - 3y = 0 2 2 2
23. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² (1;-2) 5
-2x + 4y - 20 = 0
24. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 2x² + 1 1
− ;− 2
2y² + 2x + 2y -3 = 0 2 2
25. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 4(x² + 1 3 1
;−
y²) - 4x + 12y + 9 = 0 2 2 2
26. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 4(x² + 1 1 85
;−
y²) - x + 2y - 5 = 0 8 4 8
27. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 3 x² + 5 7 86
;−
3y² - 5x + 7 y - 1 = 0 6 6 6
61
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
(x − 2) + (y − (2 + ))
2
42. Ecrire l'équation des cercles tangents à d : y = x, à l'axe des 2
2 =2
y et de rayon est 2
(x + 2) + (y + (2 + 2 ))
2 2
=2
B(2;-1). 2 4
45. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (0,0) et qui est x² + y² = ½
tangent à la droite x + y + 1 = 0
46. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (1,2) et qui est 16
(x-1)² + (y-2)² =
tangent à la droite 2x + y - 8 = 0 5
62
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
47. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (-1,0) et qui est 2
(x+1)² + y² =
tangent à la droite 3x - y + 1 = 0 5
48. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (2,-3) et qui est 289
(x-2)² + (y+3)² =
tangent à la droite 2x - 3y + 4 = 0 13
49. Déterminer les tangentes au cercle de centre (0,0) et de y = 2 et y = -2
rayon 2 parallèles à la droite y = 0
50. Déterminer les tangentes au cercle de centre (1,0) et de x − 2y − 1 − 3 5 = 0 et
rayon 3 parallèles à la droite x - 2y = 0 x − 2y − 1 + 3 5 = 0
51. Déterminer les tangentes au cercle de centre (0,2) et de x − y + 2 − 3 2 = 0 et
rayon 3 parallèles à la droite x - y = 0 x− y+2+3 2 = 0
52. Déterminer les tangentes au cercle de centre (1,2) et de x = 0 et x = 2
rayon 1 parallèles à la droite x = 0
53. Déterminer les tangentes au cercle de centre (3,-1) et de 2x − y − 7 + 4 5 = 0 et
rayon 4 parallèles à la droite 2x - y = 0 2x − y − 7 − 4 5 = 0
54. Déterminer les tangentes au cercle de centre (4,2) et de x + 2y − 8 + 4 5 = 0 et
rayon 4 parallèles à la droite x + 2y = 0 x + 2y − 8 − 4 5 = 0
2 2
55. On donne le cercle C 1 , de centre O(0, 0) et de rayon 5 et le 7 1 50
C 2: x − + y − =
point A(7, 1). Quelle est l'équation du cercle C 2 qui a [OA] 2 2 4
comme diamètre ? Quels sont les points communs à C 1 et à C 2 ? intersection : (3;4) et (4;-
3)
Quelles sont les équations des tangentes à C 1 issues de A ?
3
Vérifier que ces tangentes sont perpendiculaires. tangentes : y − 1 = − ( x − 7)
4
4
et y − 1 = ( x − 7)
3
65 65
C 1 : ( x − 3) + ( y − 2) =
2 2
56. On donne deux cercles : C 1 de centre (3, 2) et de rayon
2 4
3 13
et C 2 de centre (0,0) et comprenant le point 1, . Déterminer C 1 : x2 + y 2 =
4
2
des équations de ces cercles. Quels sont les points A et B 3 3
A 1;− B −1;
2 2
communs à ces cercles ? Chercher les points communs aux
pour C 1 :
tangentes à ces cercles en A et en B.
4 13
tA: y = − x−
7 14
13
tB : y = −8x −
2
intersection
39 1
− ;−
52 2
2 13
pour C 2 : tA: y = x+
3 6
2 13
tB : y = x −
3 6
pas d'intersection
63
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
57. On donne les points A(5,0), B(-1, O) et C(-2,-7) ainsi que la centre (2;-4), rayon 5
droite d : 4y + 3x - 15 = 0. Quels sont le centre et le rayon du point de contact (5;0)
cercle comprenant A, B et C ? Prouver que d est tangente à ce tangente en (-1;-8) :
cercle et chercher le point de contact. Déterminer une 4y + 3x + 35 = 0
équation de la tangente à ce cercle au point diamétralement
opposé à ce point de contact.
58. On donne le triangle dont les sommets sont A(1,0), B(5,4), triangle rectangle en A
C(3,-2). Quelle est la nature de ce triangle ? Déterminer une (x-2)² + (y+1)² = 2
équation du cercle de diamètre [AC].
59. On donne les points A(0,3), B(0,-3), C(5,2). Quels sont le centre (2;0), rayon 13
centre et le rayon du cercle comprenant ces points ? 3 19 19
tC : y = − x+ M 0;
Déterminer une équation de la tangente à ce cercle en C. Quel 2 2 2
est le point M commun à cette tangente et à l'axe des y ? 325 13
MC² = MA =
Vérifier que MC² = MA . MB. 4 2
25
MB =
2
60. Ecrire les équations des tangentes issues de O au cercle de 15
y = 0 et y = x
centre C(5,3) et de rayon 3. 8
61. Ecrire les équations des tangentes au cercle de centre C(-4,- en (1;3) : 5x + 12y - 41 = 0
9) et de rayon 13 en ses points d'abscisses 1 et 8. en (1;-21) : 5x - 12y - 257 =
0
en (8;-4) : 12x + 5y - 76 =0
en (8;-14) : 12x - 5y - 166 =
0
62. Ecrire les équations des tangentes au cercle de centre C(1,- 3 3 5
y= x − 10 et y = x +
3 4 4 4 2
3) et de rayon 5 et qui ont et − comme coefficients de 4 20
4 3 y= − x+ et
direction. 3 3
4
y = − x − 10
3
63. Ecrire l équation de la corde de contact des tangentes 12 33
corde : y = − x +
parallèles à la droite y = 5x/12 au cercle de centre C(4,-3) et 5 5
5 135
de rayon 13. Ecrire ensuite les équations de ces tangentes. tangentes : y = x −
12 12
5 113
et y = x +
12 12
64. Déterminer l'équation de la tangente et de la normale à la point (2;2)
parabole d'équation y² = 2x en son point d'abscisse 2 et t : x - 2y + 2 = 0
d'ordonnée positive. n : 2x + y - 6 = 0
65. Déterminer les équations des tangentes issues du point M(-1; t1 : 2x + 2y − 1 = 0
, ( ½ ;-1)
½ ) à la parabole d'équation y² = 2x. Calculer les coordonnées t 2 : x − 2y + 2 = 0
, (2;2)
des points de contact.
66. Quelle est l'équation de l'ellipse dont les sommets ont pour x² y²
+ =1
coordonnées (5;0), (-5;0), (3;0) et (-3;0) ? 25 9
64
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
65
Géométrie analytique
de l’espace
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
1. Repères de l’espace
P3
Un repère des l’espace est constitué
• d'un point de référence
(arbitrairement choisi) appelé origine
e3 du repère et souvent noté O;
• d'un ensemble de trois vecteurs non
r r r
nuls et non coplanaires (e1 , e2 , e3 )
P
souvent appelé base du repère. Nous
r r r
O noterons un tel repère {O;e1 , e2 , e3 }.
Nous obtenons ainsi trois axes de même
r
e1 origine : l’axe X de repère {O;e1 }
P1 r
l’axe Y de repère {O;e2 }
e2 r
l’axe Z de repère {O;e3 }
P2
Si les vecteurs de la base sont perpendiculaires deux à deux, le repère est dit
orthogonal; si les vecteurs de la base sont de même longueur, le repère dit normé; si les
vecteurs de la base sont à la fois perpendiculaires deux à deux et normés, le repère sera
dit orthonormé.
r r r
P(x, y, z) ⇔ OP = xe1 + ye2 + ze3
67
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
Remarquons bien que ce qui suit exige un repaire ORTHONORME. Soit deux
→ →
vecteurs u (u1 , u2, u3 ) et v (v1 , v2 , v3 ) . On a alors
→ → → → → → → →
u . v = u1 e1 + u2 e2 + u3 e3 . v1 e1 + v2 e2 + v3 e3
→ → → → → → → → → → → → → → → → → →
= u1 v1 e1 . e1 + u1 v2 e1 . e2 + u1 v3 e1 . e3 + u2 v1 e2 . e1 + u2 v2 e2 . e2 + u2 v3 e2 . e3 + u3 v1 e3 . e1 + u3 v2 e3 . e2 + u3 v3 e3 . e3
Sous les mêmes conditions, le calcul de la distance entre deux points connus en
r r
coordonnées est aisé. En effet, si dans un repère orthonormé O;e1 , e2 , e3 et deux points { }
A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ) . Alors,
dist(A,B) = AB = AB.AB
68
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
r
La droite d passant par P(xP , yP , zP ) et de vecteur-directeur v (v1 , v2 , v3 ) a pour système
d’équations cartésiennes
x − xP y − y P z − z P
= = ,
v1 v2 v3
Avec la convention d’écriture stipulant que si le dénominateur est nul, alors c’est en fait le
numérateur qui doit être nul.
Deux vecteurs non nuls sont parallèles si et seulement s’ils sont multiples l’un de
l’autre.
r
Autrement dit, v (v1 , v2 , v3 ) et w(w1, w2, w3 ) sont parallèles si et seulement s’il existe un
v1 = k w1
v v v
nombre k tel que v = k w ⇔ (v1, v2, v3 ) = k (w1, w2, w3 ) ⇔ v2 = k w2 ⇔ 1 = 2 = 3 , en
v = k w w1 w2 w3
3 3
69
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
x − xP y − y P z − z P
Dans un repère quelconque, soient deux droites d : = = et
v1 v2 v3
x − xP' y − yP' z − zP' r r
d’ : = = . Les vecteurs v (v1 , v2 , v3 ) et v'(v'1 , v'2 , v'3 ) sont respectivement
v'1 v'2 v'3
des vecteurs-directeurs de d e t d’. En conséquence,
r r
Les droites d et d’ sont parallèles ⇔ les vecteurs v et v' sont parallèles
v1 v2 v3
⇔ = =
v'1 v'2 v'3
avec la convention habituelle.
x − xP y − y P z − z P
Dans un repère quelconque, soient une droite d : = = et un plan
v1 v2 v3
r
π : ax + by + cz + d = 0 . Le vecteur v (v1 , v2 , v3 ) est un vecteur-directeur de d et le vecteur
p(a, b, c ) est perpendiculaire à π. Dès lors,
r
d est parallèle à π ⇔ v est perpendiculaire à p ⇔ av1 + bv2 + cv3 = 0
70
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
x − xP y − y P z − z P
Soient deux droites d : = = et
v1 v2 v3
x − xP' y − yP' z − zP' r r
d’ : = = . Les vecteurs v (v1 , v2 , v3 ) et v'(v'1 , v'2 , v'3 ) sont respectivement
v'1 v'2 v'3
des vecteurs-directeurs de d e t d’. En conséquence,
r r
Les droites d et d’ sont perpendiculaires ⇔ les vecteurs v et v' sont
perpendiculaires
⇔ v1v’1 + v2v’2 + v3v’3 = 0
Soient deux plans π : ax + by + cz + d = 0 et π' : a'x + b' y + c'z + d' = 0 . Les vecteurs
p(a, b, c ) et p'(a', b', c') sont respectivement perpendiculaires aux plans π et π’. Dès lors
x − xP y − y P z − z P
Soient une droite d : = = et un plan π : ax + by + cz + d = 0 . Le
v1 v2 v3
r
vecteur v (v1 , v2 , v3 ) est un vecteur-directeur de d et le vecteur p(a, b, c ) est perpendiculaire
à π. Dès lors,
r v1 v2 v3
d est perpendiculaire à π ⇔ v est parallèle à p ⇔ = =
a b c
avec la convention habituelle.
6. Exercices
71
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
72
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace
73
Fonctions réelles
d'une variable réelle
Mathématiques orientées construction – analyse
1. Introduction
1,001
1,0008
1,0006
1,0004
1,0002
0,9998
0,9996
0,9994
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
75
Mathématiques orientées construction – analyse
Commentaires
Selon les techniques utilisées, l'ordre de ces trois démarches peut varier. Ainsi, un
thermomètre enregistreur, un électrocardiogramme, un sismographe donneront un
graphique en premier dont on pourra tirer un tableau numérique et peut-être une formule.
Des résultats d'expériences physiques, chimiques, biologiques ou statistiques donneront
des tableaux de valeurs qui permettront de construire des graphiques et peut-être des
formulations analytiques. Enfin la donnée d'une formule facilite la création d'un tableau
numérique, surtout à l'aide des moyens de calculs actuels, dont on pourra tirer un
graphique.
2. Définitions générales
2.1. Fonction
On appelle fonction numérique d’une variable réelle ou fonction réelle d’une variable
réelle toute relation de ℜ dans ℜ qui à chaque réel associe au plus un réel.
Vocabulaire : f(x) est l’expression analytique de la fonction f; pour une valeur particulière
de x, f(x) est l’image de x par la fonction f ou la valeur de la fonction f en x.
Exemple et contre-exemple :
b/ La relation de ℜ dans ℜ "avoir pour racine carrée" n'est pas une fonction car par
exemple 4 a pour racines carrées 2 et -2.
c/ La relation "prix du parking" de ℜ dans ℜ décrite par le tableau suivant est bien
une fonction :
Remarque : dans un souci de concision et par abus de langage, on parlera le plus souvent de
"fonction" pour "fonction réelle d'une variable réelle" et on désignera une fonction par son
expression analytique chaque fois que c'est possible.
Ainsi, par exemple, on parlera de la fonction f(x) = x2 − 1 pour la fonction
f : ℜ → ℜ : x → f(x) = x2 − 1 .
Ainsi,
f(x) = x2 − 3x + 4 est définie en -1 (par exemple) puisque f(-1) = 8;
f(x) = 1 − x n'est pas définie en 2 (par exemple) puisque f(2) = 1 − 2 !, ce qui est
évidemment dépourvu de sens !
2.3. Zéro
On appelle zéro ou racine d'une fonction f tout nombre dont l'image par f est 0 (on
dit aussi tout nombre qui annule la fonction).
Pour trouver les éventuelles racines d'une fonction, il suffit de résoudre l'équation
f(x) = 0.
77
Mathématiques orientées construction – analyse
exemples :
a/ les racines de la fonction f(x) = x2 − 1 sont 1 et -1;
1
b/ la fonction f(x) = n'a pas de racine.
x
exemples :
f(x)=x²
25
20
15
10
0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
fonction sinus
1,5
0,5
0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-0,5
-1
-1,5
78
Mathématiques orientées construction – analyse
3. Dérivées
L'examen de ce tableau semble nous indiquer que la vitesse moyenne tend vers 30
m/s lorsque l'intervalle de temps tend vers 0. Vérifions par le calcul :
Vmoy = = = = 30 + 5h
3+h−3 h h
La vitesse à l'instant t = 3s est donc
5 . (3 + h) − 5 . 32
2
79
Mathématiques orientées construction – analyse
Ce nombre 30 est appelé nombre dérivé de la fonction f(t) = 5t² en t = 3. Si nous étudions
cette situations d'une manière un peu plus générale, nous obtenons pour la vitesse à
l'instant t :
5 . ( t + h) − 5 . t 2
2
5 . t2 + 10th + 5 . h2 − 5 . t2
lim Vmoy = lim = lim = lim (10t + 5h) = 10t .
h→ 0 h→ 0 t+h−t h→ 0 h h→ 0
Cette dernière expression (10t) est appelée fonction dérivée de la fonction f(t) = 5t².
3.2. Définitions
3.3. Propriétés
(x )
n ′
= n xn −1 ( arcsin x)′ = 1
1 − x2
′
(cos x) = − sin x
( arccos x)′ = −1
1 − x2
(sin x)′ = cos x
( arctg x)′ = 1 +1x2
(tg x)′ = cos12 x
(Ln x)′ = x1
(cot g x)′ = sin−21 x
′
( )
ex = ex
′
(a ) = a
x x
ln a
(K . f)′ = K . f ′ (f . g)′ = f ′ g + f g′
(f + g)′ = f ′ + g′ f
′
g f ′ − f g′
=
g g2
′
( f(g(x))) = f ′ g ( x ) . g ′( x )
80
Mathématiques orientées construction – analyse
• Si la dérivée d'une fonction f est positive sur une intervalle ]a,b[, alors la fonction f est
strictement croissante sur cet intervalle.
• Si la dérivée d'une fonction f est négative sur une intervalle ]a,b[, alors la fonction f est
strictement décroissante sur cet intervalle.
• Si la dérivée seconde d'une fonction f est positive sur un intervalle ]a,b[, cette fonction
est dite de concavité positive sur ]a,b[.
• Si la dérivée seconde d'une fonction f est négative sur un intervalle ]a,b[, cette fonction
est dite de concavité négative sur ]a,b[. On appelle point d'inflexion d'une fonction f un
point d'abscisse x 0 où f est continue et où la dérivée seconde de f change de signe.
Remarquons que cette définition est valable même si cette dérivée seconde n'est pas
définie en x 0 .
• Si f est une fonction continue sur ]a,b[ et dérivable sur ]a, x 0 [ U ] x 0 ,b[, le point
d'abscisse x 0 est un point de rebroussement du graphique de f si les limites Lim+ f ′(x) et
x → x0
81
Mathématiques orientées construction – analyse
• Si f est une fonction continue sur ]a,b[ et dérivable sur ]a, x 0 [ U ] x 0 ,b[, le point
d'abscisse x 0 est un point anguleux du graphique de f si les limites Lim+ f ′(x) et Lim− f ′(x)
x → x0 x → x0
4. Fonctions trigonométriques
4.1. Le radian
Considérons un cercle de rayon 1. Le
radian est par définition l’angle qui intercepte
1 sur le cercle un arc de longueur égale au rayon,
c’est-à-dire 1.
1
1 radian
Remarque : lorsqu’on mesure les angles en radians, on indique pas l’unité. Ce qui
,explique les parenthèses dans la relation ci-dessus.
82
Mathématiques orientées construction – analyse
4.3.1. Définitions
Un angle orienté est un couple de deux
B demi-droites de même origine. ([OA, [OB) est
un angle orienté. [OA est appelé le côté-
origine de l’angle orienté, [OB est appelé le
côté-extrémité de l’angle orienté.
A
O
B B
-
+
A A
O O
Deux angles orientés sont dits égaux si on peut les superposer de manière que le
côté-origine du premier coïncide avec le côté-origine du second et que le côté-extrémité
du premier coïncide avec le côté-extrémité du second. Cela revient à dire que deux
angles orientés sont égaux s’ils sont de même sens et s’ils correspondent à des angles non
orientés égaux.
83
Mathématiques orientées construction – analyse
On peut aussi, toujours en partant de la position initiale de [OA, partir dans l’autre
sens jusqu’à la position de [OB; on parcourt alors un angle de -329°. Remarquons que -329°
= 31 ° - 360°.
Radians
En procédant comme ci-dessus, on conclut que
tout angle orienté possède une infinité de mesures de la forme r + k.π, k étant
un entier.
4.4.1. Définition
84
Mathématiques orientées construction – analyse
On en déduit que toute notion concernant un angle orienté peut être définie à l'aide
de son point-image.
4.5.1 Définitions
Soit un cercle trigonométrique et un
sin α
1 angle orienté α, de point-image Pα. Par
Pα définition,
85
Mathématiques orientées construction – analyse
4.5.2. Propriétés
2/ Relation fondamentale :
Dans le triangle rectangle O Pα' Pα, le théorème de Pythagore donne
2
OPα' + Pα' Pα 2 = OP2
+ +
-
-
4.6.1. Définitions
sin α π cos α
tg α = , pour α ≠ + kπ cot g α = , pour α ≠ kπ
cos α 2 sin α
86
Mathématiques orientées construction – analyse
π 1 1
Si α ≠ k , alors cotg α = ⇔ tg α = ⇔ tg α . cotg α = 1
2 tg α cotg α
π Si α ≠ kπ,
Si α ≠ + kπ,
2 1
1 1 + cotg2α =
1 + tg2α = sin2 α
cos2 α
87
Mathématiques orientées construction – analyse
Nous savons que le sinus d'un nombre réel peut être facilement défini. Dès lors, on
peut facilement définir la fonction SINUS. Il faut cependant noter que lorsqu'on
considère les fonctions trigonométriques ( sinus, cosinus, tangente, cotangente ou
toute autre qui en découle ), on travaille obligatoirement en RADIANS; et ce entre
autre pour des raisons pratiques dans le calcul des limites et des dérivées.
Ainsi, la fonction sinus est définie comme suit : Sin : ℜ → ℜ : x → sin x ( x en radians )
1.5
1.5
0.5
sin ( x)
10 5 0 5 10
0.5
1.5 1.5
4. π x 4.π
Puisque sin (x + 2kπ) = sin x quel que soit x, on en déduit que la fonction sinus prends
la même valeur "tous les 2π". Une telle fonction est dite périodique. Sa période est de 2π.
On obtient le graphique de la fonction sinus en le déterminant entre 0 et 2π puis en
reportant de proche en proche le dessin obtenu.
0.5
cos ( x)
10 5 0 5 10
0.5
1.5 1.5
4 .π x 4 .π
88
Mathématiques orientées construction – analyse
20
10
tan ( x)
1 0 1
10
20
25.081682 30
π x π
2 2
89
Mathématiques orientées construction – analyse
5. Primitives et intégrales
Pour calculer la surface d’une partie du plan, les Anciens la décomposaient en figures
géométriques pour lesquelles le calcul des aires est aisé. Essayons cette méthode pour une
surface S limitée par 3 droites A,B,C et une courbe G.
Considérons la fonction f : ℜ → ℜ : x → x2 de Y
er 1 3
• 1 cas: l’image (par f) de l’origine du sous-intervalle;
ème
• 2 cas: l’image (par f) du milieu du sous-intervalle.
ème
• 3 cas: l’image (par f) de l’extrémité du sous-intervalle.
Dans chacun des cas nous calculons la somme des aires des rectangles ainsi
construits. Ainsi, nous obtenons successivement pour n=2, n=4, n=8 sous-intervalles les
situations suivantes :
n = 2
n = 4
90
Mathématiques orientées construction – analyse
n = 8
n Si Sm Ss
2 5 8.5 13
4 6.75 8.625 10.75
8 7.6875 8.65625 9.6875
16 8.171875 8.6640625 9.171875
32 8.41796875 8.666015625 8.91796875
64 8.5419921875 8.66650390625 8.7919921875
128 8.604248046875 8.6666259765625 8.729248046875
256 8.63543701171875 8.666656494140625 8.69793701171875
512 8.651046752929687 8.666664123535156 8.682296752929687
1024 8.658855438232422 8.666666030883789 8.674480438232422
2048 8.662760734558105 8.666666507720947 8.670573234558105
4096 8.664713621139526 8.666666626930237 8.668619871139526
8192 8.665690124034882 8.666666656732559 8.667643249034882
16384 8.66617839038372 8.666666664183140 8.66715495288372
32768 8.66642252728343 8.666666666045785 8.66691080853343
65536 8.666544596664608 8.666666666511446 8.666788737289608
Nous pouvons donc admettre que 8.666 est une approximation de l’aire cherchée avec 3
26
décimales exactes. On peut montrer que celle-ci vaut exactement , mais pour y parvenir,
3
il nous faut préciser quelque peut notre notion d’aire d’une partie du plan.
91
Mathématiques orientées construction – analyse
Si la différence Fns - Fni tend vers 0 lorsque n tend vers + ∞ , alors Fns et Fni admettent
la même limite lorsque n tend vers + ∞
n
Dans ce cas, toute somme ∑ f (α ) ∆x , où α est un réel quelconque de [x
i i i−1 , x i ] admet
i= 1
On dit alors que f est INTEGRABLE. On peut encore arriver à cette même limite en
prenant des subdivisions quelconques de [a,b]. Il faut cependant que, dans ce cas, chacun
des ∆ x i ( qui ne sont plus nécessairement égaux ) tende vers 0 lorsque n tend vers + ∞ .
Nous sommes ainsi amenés à la définition suivante:
92
Mathématiques orientées construction – analyse
Ainsi donc lorsque f est intégrale sur [a,b], son intégrale définie entre les
bornes a et b est donnée par
b n
∫ a
f( x ) dx = lim
n→ +∞
∑ f( α ) ∆x i i
∆xi → 0 i= 1
Remarques:
1/ Le symbole ∫ rappelle la lettre S, première lettre du mot “somme”.
2/ f(x)dx rappelle que les termes de la somme sont de la forme f( α i ) ∆x i .
3/ La lettre x figurant dans la notation utilisée pour noter une intégrale
définie peut être remplacée par n’importe quel symbole:
b b b
∫ f( x ) dx = ∫ f( u ) du = ∫ f( t ) dt
a a a
Soient f une fonction réelle à variable réelle continue sur [a,b] et P la partie du plan
métrique rapportée à une base orthonormée qui est délimitée par l’axe des abscisses, le
graphique cartésien de f et les droites d’équation x = a et x = b.
n
Pour chaque subdivision de [a,b], on a ∑ f( α ) ∆x
i=1
i i ≥0
b b
d’où ∫a
f( x ) dx ≥ 0 . Ainsi, l’aire de la partie P égale ∫ f( x ) dx .
a
n
Pour chaque subdivision de [a,b], on a ∑ f( α ) ∆x
i i ≤ 0 d’où
i=1
b
∫ f( x ) dx ≤ 0 .
a
b
Ainsi, l’aire de la partie P égale - ∫ f( x ) dx .
a
93
Mathématiques orientées construction – analyse
4/ Additivité de l’intégrale définie : si f est continue sur [a,b], alors quel que soit le
b c b
nombre c dans [a,b], ∫
a
f( x ) dx = ∫ a
f( x ) dx + ∫ f( x ) dx
c
6/ Linéarité de l’intégrale définie : si f est continue sur [a,b], alors pour tout nombre
b b
réel k on a ∫ k. f(x) dx = k. ∫ f(x) dx
a a
7/ théorème de la moyenne : si f est continue sur [a,b], si m est la plus petite valeur
prise par f sur [a,b], si M est la plus grande valeur prise par f sur [a,b], alors
b b
m . (b − a) ≤ ∫ f(x) dx
a
≤ M. (b − a) et ∃ c ∈ [ a, b] : f(x) dx = (b − a). f(c)∫ a
M .( b - a )
( b - a ) .f ( c )
M
f (c )
m
a c b a b
b m .(b-a)
∫
b
f ( x ) dx ∫
a
f ( x ) dx
a
8/ Formule de l’intégrale définie d’une fonction continue : si f est continue sur [a,b] et
si f est la dérivée de la fonction F, sur [a,b], alors
x
∀x ∈[ a, b] : ∫ f(t) dt = F(x) − F(a)
a
b
∫ f(t) dt = F(b) − F(a) = [F(t)]
b
En particulier : a
a
94
Mathématiques orientées construction – analyse
5.3. Primitives
5.3.1. Définition
Dans le théorème 8 ci-dessus, nous avons remarqué que pour calculer l’intégrale
d’une fonction f, il faut chercher une fonction F dont la dérivée est f.
Ainsi, des fonctions dont la dérivée est la fonction f(x) = x sont
x2 x2 x2 x2 x2
F1 (x) = , F2 (x) = + 9 , F3 (x) = − 1000 , F4 (x) = + 0.2536 , F5 (x) = − 5 ...
2 2 2 2 2
Ces considérations nous amènent à introduire la définition suivante :
Si F est une primitive de f sur ]a,b[, alors F + C est aussi une primitive de f
sur ]a,b[, quel que soit le réel C.
En effet, (F + C)’ = F’ = f
L'ensemble des primitives d'une fonction f est noté ∫ f(x) dx . Ainsi
Si F est une primitive de f, alors ∫ f(x) dx = F(x) + C , C étant un réel quelconque.
95
Mathématiques orientées construction – analyse
Dérivées Primitives
( )
′ xn +1
xn = n xn − 1 ∫ xn dx = +C
n +1
(cos x)′ = − sin x ∫ sin x dx = − cos x + C
(sin x)′ = cos x ∫ cos x dx = sin x + C
1
(tg x)′ = ∫ cos
dx
= tg x + C
cos2 x
2
x
−1 dx
(cot g x)′ = ∫ sin 2
= − cot g x + C
sin2 x x
1
( arcsin x)′ = dx
1 − x2 ∫ = arcsin x + C
1 − x2
( arccos x)′ = −1 2 = − ar cos x + C
1−x
1
( arctg x)′ = 1
1 + x2 ∫1+x 2
= arctg x + C
(ln x)′ = x1
1
(e ) = e x ′ x ∫ x dx = ln x + C
∫ e dx = e + C
x x
′
( a ) = a ln a
x x
ax
∫ ax dx =
ln a
+C
96
Mathématiques orientées construction – analyse
X
O
97
Mathématiques orientées construction – analyse
Les coordonnées du centre d'inertie d'une surface finie S sont données par les
relations
∫ x ds
S
∫ y ds
S
x= y=
S S
On montre dans les cours de stabilité (par exemple) que le centre d'inertie d'une
surface est tel que cette surface resterait en équilibre (dans un plan horizontal) si on la
posait sur un support ponctuel exactement sous ce centre d'inertie.
6.2.1. Définitions
Le moment d'ordre 2 (ou moment d'inertie) d'une surface finie autour de tout
axe situé dans son plan est par définition la somme de tous les moments d'ordre 2 des ses
éléments de surface autour du même axe. On le calcule évidemment à l'aide d'une
intégrale, la sommation étant étendue à toute la surface. Il est souvent noté IX, où X est
l'axe par rapport auquel il est calculé.
Sur la figure du paragraphe 6.1.2., le moment d'inertie par rapport à l'axe X est
défini par la relation
IX = ∫ y² ds
S
98
Mathématiques orientées construction – analyse
Pour démontrer la première relation, désignons par X l'axe par rapport auquel on
calcule le moment d'inertie, XG l'axe parallèle à X passant par le centre d'inertie G de la
surface S, ds un élément de surface de S, y la distance entre ds et X, y' la distance entre
ds et XG et par dx la distance entre les deux axes. Il vient alors
IX = ∫ y² ds = ∫ (y'+d )² ds = ∫ y'² ds + ∫ 2y'd
S S
x
S S
x ∫
S
∫
ds + d x² ds = I XG + 2d x y' ds + d x² ds
S
∫
S
I X = I X G + 2d x S y'G +d X² S = I XG + d X² S
puisque, dans le terme du milieu, y'G = 0 étant donné que G est à l'origine des axes XG et YG
. On démontre évidemment la deuxième relation de la même manière.
Ce théorème montre que, de tous les moments d'inertie d'une surface par rapport à
un faisceau d'axes parallèles, celui qui est minimum est celui relatif à l'axe passant par le
centre d'inertie de la surface.
Un profil IPE 200 long de 10 m soutient en son milieu C une charge de 7000 N. Il est
en appui simple, homogène et en acier de module d'élasticité E = 200 000 N/mm². Le but
du présent paragraphe est d'établir l'équation de la fonction y = f(x) décrivant l'état de la
barre déformée.
99
Mathématiques orientées construction – analyse
7000 N
Rb
Ra
10
Définissons tout d'abord nos axes : origine en A, axe X suivant le profil vers B, axe
Y perpendiculaire vers le haut.
Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 1943 cm4
de A à C : M x = R A . x = 3500 . x
L
de C à B : Mx = R A . x − p x − = 3500 . x − 7000 (x − 5) = −3500 x + 35000
2
Equation de la déformée : on utilise la relation
Mx
y" ( x) = ⇔ E I y" ( x) = M x
EI
100
Mathématiques orientées construction – analyse
E I y" ( x) = 3500 x
x2
E I y'( x) = ∫ 3500 x dx = 3500 + C 1 = 1750 x 2 + C 1
2
où C 1 désigne une constante arbitraire qu'il faut bien évidemment déterminer à l'aide du
contexte. Or C est le milieu de la barre (où se trouve la charge) et est donc aussi l'endroit
où la barre atteint son fléchissement maximum (flèche). La tangente à la déformée est
donc horizontale à cet endroit. Si on se rappelle que l'angle que fait la tangente à une
courbe en un de ses point a pour coefficient angulaire la valeur de la dérivée en ce point, on
en déduit que, en C, y' = 0.
Il vient alors
E I y'(x C ) = E I y'(5) = 1750 . 52 + C 1 = 0 ⇔ C 1 = −1750 . 52 = −43750
et donc
E I y'( x) = 1750 x 2 − 43750
E I y( x ) = ∫ (1750 x )
2
− 43750 dx
x3
E I y( x) = 1750 − 43750 x + C 2
3
E I y( x) = 583,33 x 3 − 21875 x + C 2
583.33 3 21875
y( x ) = x − x
EI EI
y( x) = 1,429633 . 10 −4 x 3 − 5,361125 . 10 −3 x
Prenons à présent un profil similaire dans des conditions identiques, mais plus court
(5 m), plus fin (IPE 120) et chargé de 3000 N à 3 m de A.
101
Mathématiques orientées construction – analyse
3000 N
Rb
Ra
5
Statique du problème : la somme des forces extérieures est nulle : R A + R B = 3000 ; la
somme des moments des forces extérieures par rapport à un point quelconque est nulle : en
A, on a
M A = 0 ⇔ 5 R B = 3 . 3000
3 . 3000
RB = = 1800 N
5
R A = 3000 − 1800 = 1200 N
Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 318 cm 4
de A à C : M x = R A . x = 1200 . x
de C à B : M x = 1200 . x − 3000 (x − 3) = −1800 x + 9000
Equation de la déformée :
• de A à C :
E I y" ( x) = 1200 x
x2
E I y'( x) = 1200 x dx = 1200
∫ + C 1 = 600 x 2 + C 1
2
E I y( x) = ∫ (600 x 2
)
+ C 1 dx = 200 x 3 + C 1x + C 2
• de C à B :
102
Mathématiques orientées construction – analyse
Il reste à déterminer les valeurs des quatre constantes restantes. Pour ce faire, il
suffit de se rappeler que les deux fonctions (de A à C et de C à B) représentent la même
barre, ce qui impliquent que y et y' doivent avoir la même valeur en C (x = 3) pour les deux
fonctions.
• pour y :
200 . 33 + 3 C 1 = −300 . 33 + 4500 . 32 + 3 C 3 + C 4 ⇔ 3 C 1 − 3 C 3 − C 4 = 27000
• pour y' :
600 . 32 + C 1 = −900 . 32 + 9000 . 3 + C 3 ⇔ C 1 − C 3 = 13500
Un dernière relation nous est donnée par le fait que y = 0 en B (x = 5) :
−300 . 5 3 + 4500 . 52 + 5 C 3 + C 4 = 0 ⇔ 5 C 3 + C 4 = −75000
( 7 ) = 200 ( 7 )
3
EIf=EIy − 4200 7 = −7408,10367102
−7408,10367102
f= = −0,01164796 m ≈ −1,1 cm
200000 . 10 6 .318 . 10 −8
103
Mathématiques orientées construction – analyse
3900 N
Ra
Rb
p
5,2
Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 869 cm4 = 869 . 10 −8 m4
x
de A à C : M x = R A . x − p . x .
2
x
de C à B : M x = R A . x − p . x . − 3900 . (x − 1)
2
Equation de la déformée :
• de A à C :
E I y" ( x) = 3552, 9948x − 77,499x 2
E I y'( x) = ∫ (3552, 9948x − 77,499x ) dx = 1776,4974 x − 25,833x + C
2 2 3
1
• de C à B :
104
Mathématiques orientées construction – analyse
E I y( x) = ∫ ( −173,5026x − 25,833x
2 3
)
+ 3900 x + C 3 dx = −57,8342x 3 − 6,45825x 4 + 1950 x 2 + C 3 x + C 4
Il reste à déterminer les valeurs des trois constantes restantes. Pour ce faire, il
suffit de se rappeler que les deux fonctions (de A à C et de C à B) représentent la même
barre, ce qui impliquent que y et y' doivent avoir la même valeur en C (x = 1) pour les deux
fonctions. Un dernière relation nous est donnée par le fait que y = 0 en B (x = 5,2).
105
Mathématiques orientées construction – analyse
7. Exercices
1/ Calculer les dérivées suivantes (les réponses sont dans la colonne de droite)
fonction dérivée
x
2
6. x 9 2. x 6
32 . x 3. x 4. x
3 2
8. x 2. x
4 3 2
x 11
3 6
2 3
x x
1 5
5 6
x x
x 1 1
x 1 2
(x 1)
1 1 . ( 2. x 3)
3. x
2 2
3. x
x 2 2
x 2
13 2 .x 4. x
2 .
52 x 43
2 .x 3 .x 2
2 2
2. x 3. x
2
2
2 2
x x 1 x 1
2. x 3. x
2 2
2. x 3. x
2 2
2
( 2 .x 1 )
2 4 (2x+1)
( 3. x 1) 57 . ( 3 . x 1 )
19 18
9 8
6. x 3. x 27 . 6 . x 3. x 5 . ( 4. x
2 2
5 1)
.
( 4. x
5 4. ( 8 x 87)
1) 2 .( 4 .x 1 )
( 2 .x 9 )
4
( 2. x
3
9)
3 2 40 . x 3
24 . x 25 . x
2
4. x 5. x
2 135
4. x 5. x 12 .
12 2
3
5. x
2 2
5. x
2 9
9
1
x
2. x
3 3 . 2
x x
2. x
3
2 1 .
x 1 x
2
x 1
1 3
3. x 2 2. ( 3. x 2)
3
1
x 1
x 1 (x 1) . 2
(x 1)
( x 1)
3.
2 . x) ( 10 . x 1 ) . ( 1 2 . x) . ( x
2 2
( x 1) ( 1 1)
5 . sin( 3 . x) 15.cos( 3.x)
3 . x. sin( x) 3 . sin( x) 3 . x. cos ( x)
x . cos ( 3 . x) x. ( 2 . cos ( 3 . x) 3 . x. sin( 3 . x) )
2
( x 1 ) . sin( x) cos ( x) . x
2
2 . sin( x) cos ( x)
1 x 2
(x 1)
106
Mathématiques orientées construction – analyse
cos x 1 . sin x
2
x
4 . sin 5 . x 3. x 4 cos 5 . x 3 . x 1 ( 10 . x
2 2
1 3)
x 1 ( x 1)
cos sin
x 1 ( x 1)
2.
2
( x 1)
2/ On projette d'installer un bureau sur une surface de 60 m² dont la disposition au
sol serait celle du plan ci-dessous. La construction des parois verticales revient à 100 euros
le mètre courant et la partie située au-dessus des portes est négligée.
120
a) Montrer que le coût se calcule selon la formule C(x) = 100 3x − 2 + .
x
b) Quel est l'agencement qui minimise le coût ?
1
m x
1m
y
3/ Un couloir de 4 m de large est prolongé à angle droit par un couloir de 3 m de
large. Quelle est la longueur de la plus longue tige non flexible qui puisse être transportée
horizontalement d'un couloir à l'autre ? (on ne tient pas compte de l'épaisseur de la tige)
3m
4m
θ
107
Mathématiques orientées construction – analyse
6/ On veut construire une voie ferrée entre les villes A et C mais le relief impose de
passer par B situé à 20 km au sud de C et d'ensuite obliquer suivant un angle θ vers C. Si la
construction de la voie ferrée coûte 40 000 euros par km sur le tronçon AB et 80 000
euros par km sur le tronçon BC, sous quel angle θ en B la construction de cette
infrastructure coûtera-t-elle le moins ?
C
20
km
θ
A B
40 km
7/ Le graphique suivant met en évidence le caractère semi-diurne (2 maximums et 2
minimums par jour) des marées sur la côte atlantique.
a) Quelles valeurs faut-il donner aux
paramètres pour que le niveau y de l'eau en
fonction du temps (en heures) soit donné par
y = a sin(bt + c) + d
où t = 0 correspond à minuit ?
b) A quelle vitesse s'élève le niveau de l'eau à
midi ?
8/Un point mobile sous l'action d'un ressort se meut verticalement de sorte que sa
1
distance d(t) à un point fixe de l'axe de vibration est donnée par d(t) = 4 + sin 100πt où
25
d(t) est en centimètres et t en secondes. Quelle est la durée d'une vibration complète ?
Quelle est la vitesse du point en t = 1; 1,005; 1,01 et 1,015 s ?
10/ Un panneau publicitaire de 6 m de haut est placé sur le toit d'un building et son
bord inférieur est ainsi 18 m plus haut que les yeux d'un observateur. A quelle distance
108
Mathématiques orientées construction – analyse
doit se mettre cet observateur juste en face du panneau pour que l'angle sous lequel il le
voit soit le plus grand possible ?
11/ Un cylindre de rayon R fixé est surmonté d'un cône. Le cylindre n'est pas fermé
à ses extrémités et le volume total du solide ainsi construit est une constante V. Montrer
2V 1 2
que l'aire totale A de ce solide est donnée par A = + πR2 − cot g θ et que cette
R sin θ 3
aire est minimale pour θ ≈ 48,2° .(θ est l'angle d'ouverture du cône à son sommet)
7 .x 6 .x 2d x
3 2 7. 3
7. x 6. x 3. x 3. x 2. x
3 2 4 2
12 x 12 x 2 dx x
3
14 . 3
4) . ( 7 x 4) . ( 7 x 8. x 24 . x
2
(2 x 6) dx (2 x 6) dx x
3
12 12 12
dx dx
2 2 x
x x
5 5 5
dx dx
7. x
8 8 7
x x
1 1
2 2 11
x x 1 dx x x 1 dx
0 0 6
8 8
7 7 49
dx dx
2 2 16
2x 2x
1 1
2. 5
x
3 5
x dx
3 .3 4
3 x
xd x 4
4
2
dx
21 . x
3
7. x
5
109
Mathématiques orientées construction – analyse
8 8
7 7
dx d x = 18.05
5 4 5 4
x x
1 1
1.
sin( 5 . x) d x sin( 5 . x) d x cos ( 5 . x)
5
1.
cos ( 8 . x) d x cos ( 8 . x) d x sin( 8 . x)
8
π π
3 3
sin( x) d x sin( x) d x = 0.366
π π
6 6
3 3
1 1 1.
dx dx π = 0.262
2 2 12
1 x 1 x
1 1
110
Mathématiques orientées construction – analyse
111
MIISTERE DE LA COMMUAUTE FRACAISE
DOSSIER PEDAGOGIQUE
UNITE DE FORMATION
Code : 01 26 03 U 31 D1
Code du domaine de formation : 002
Document de référence inter-réseaux
2.1. Capacités
Utiliser les notions de base énumérées ci-dessous dans des applications concrètes,
113
2.2. Titre pouvant en tenir lieu
4. PROGRAMME
- en analyse :
♦ de résoudre des triangles rectangles et des triangles quelconques dans des applications
orientées ;
♦ d’effectuer des calculs d’angles et de distances dans l’espace ;
- en géométrie analytique plane, en utilisant les notions relatives aux droites, aux cercles et aux
coniques réduites à leurs axes de symétrie :
- en géométrie descriptive :
114
5. CAPACITES TERMINALES
Pour atteindre le seuil de réussite, l'étudiant sera capable, face à une situation-problème, dans
un temps fixé :
♦ de résoudre des triangles quelconques et d’appliquer la résolution des triangles au calcul d’un
pénétration de solides simples ou de construire une section plane d’un solide en vraie
grandeur.
Pour la détermination du degré de maîtrise, il sera tenu compte des critères suivants :
6. CHARGE DE COURS
Un enseignant.
Néant
115
Table des Matières
Trigonométrie ................................................................. 2
1. Introduction..................................................................................................................................... 12
1.1. Plan de comparaison................................................................................................................. 12
1.2. Echelle numérique.................................................................................................................... 12
1.3. Echelle graphique..................................................................................................................... 13
2. Etude de la droite .......................................................................................................................... 13
2.1. Représentation de la droite .................................................................................................. 13
2.2. Rabattement d'un plan vertical sur le plan horizontal de comparaison ..................... 13
2.2.1 Figure de l'espace ................................................................................................................... 13
2.2.2. Epure ..................................................................................................................................... 14
2.2.3 Vraie grandeur d'un segment de droite .................................................................................. 15
2.3. Pente, angle de pente et échelle de pente d'une droite................................................ 15
2.3.1. Angle de pente ...................................................................................................................... 15
2.3.2. Pente d'une droite .................................................................................................................. 16
2.3.3 Echelle de pente d'une droite ................................................................................................. 16
2.4. Problèmes divers concernant la droite .............................................................................. 16
2.4.1. Une droite étant connue par les projections et les cotes de deux de ses points, déterminer son
échelle de pente. .............................................................................................................................. 16
2.4.2. Porter sur une droite à partir d'un de ses points un segment de longueur donnée. ............... 17
2.4.3. Connaissant la projection d'un point d'une droite définie par son échelle de pente, trouver la
cote de ce point. .............................................................................................................................. 18
2.5. Positions relatives de deux droites .................................................................................... 18
2.5.1 Droites sécantes...................................................................................................................... 18
2.5.2. Droites parallèles................................................................................................................... 20
3. Etude du plan................................................................................................................................... 21
3.1. Déterminations du plan .......................................................................................................... 21
3.2. Horizontale d'un plan ............................................................................................................. 21
3.3. Droite de plus grande pente d'un plan............................................................................... 21
3.4. Echelle de pente d'un plan................................................................................................... 22
3.5. Problèmes divers.................................................................................................................... 22
3.5.1. Echelle de pente d'un plan donné par deux droites sécantes................................................. 22
3.5.2. Echelle de pente d'un plan déterminé par une droite et un point extérieur à celle-ci............ 23
3.5.3. Echelle de pente d'un plan déterminé par trois points non alignés ....................................... 24
3.5.4. Echelle de pente d'un plan déterminé par deux droites parallèles......................................... 24
3.5.5. Echelle de pente d'une droite d'un plan donné par son échelle de pente............................... 24
3.5.6. Cote d'un point de projection horizontale connue situé sur un plan donné par son échelle de
pente ................................................................................................................................................ 24
3.6. Droites et plans parallèles................................................................................................... 25
3.7. Problèmes divers.................................................................................................................... 26
3.7.1. Par un point donné, mener un plan parallèle à un plan donné par son échelle de pente....... 26
3.7.2. Etant données deux droites gauches, mener par une de ces droites un plan parallèle à l'autre.
......................................................................................................................................................... 26
3.7.3. Par un point donné, mener un plan parallèle à deux droites gauches données. .................... 27
4. Intersection de deux plans ......................................................................................................... 27
4.1. Figure de l'espace .................................................................................................................. 27
4.2. Epure......................................................................................................................................... 28
4.3. Cas particuliers ...................................................................................................................... 28
4.3.1. Les deux plans ont leurs échelles de pente parallèles ........................................................... 28
4.3.2. Les deux plans ont leurs échelles de pente confondues ........................................................ 29
4.3.3. L'un des deux plans est vertical ............................................................................................ 29
5. Intersection d'une droite et d'un plan ..................................................................................... 31
5.1. Cas général................................................................................................................................ 31
5.2. Cas particuliers ....................................................................................................................... 31
5.2.1. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est verticale ............................................... 31
5.2.2. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est horizontale........................................... 31
5.2.3. La droite donnée est quelconque, le plan donné est vertical................................................. 32
5.2.4. La droite donnée est quelconque, le plan donné est horizontal ............................................ 32
6. Droites et plans perpendiculaires ............................................................................................. 32
6.1. Théorème fondamental ......................................................................................................... 32
6.2. Problèmes divers.................................................................................................................... 32
6.2.1. Mener par un point la perpendiculaire à un plan donné par son échelle de pente. déterminer
le pied de cette perpendiculaire dans le plan donné........................................................................ 32
6.2.2. Par un point donné, mener un plan perpendiculaire à une droite donnée par son échelle de
pente. ............................................................................................................................................... 33
6.2.3. Par un point donné, mener une droite perpendiculaire à une droite donnée par son échelle de
pente. ............................................................................................................................................... 33
6.2.4. Déterminer la distance d'un point à un plan.......................................................................... 33
6.2.5. Déterminer la distance d'un point à une droite...................................................................... 33
7. Les polyèdres ................................................................................................................................. 33
7.1. Détermination des arêtes visibles et cachées ................................................................ 33
7.2. Intersection d'un polyèdre et d'un plan .......................................................................... 34
7.2.1. Figure de l'espace .................................................................................................................. 34
7.2.2. Epure ..................................................................................................................................... 35
8. Les rabattements.......................................................................................................................... 36
8.1. Définitions................................................................................................................................ 36
8.2. Rabattement d'un point d'un plan - géométrie............................................................... 36
8.3. Sens du rabattement ............................................................................................................ 37
117
8.4. Rabattement d'un point d'un plan - méthode ................................................................. 37
8.5. Exemple .................................................................................................................................... 38
8.6. Procédé dit des droites parallèles..................................................................................... 38
9. Talus ................................................................................................................................................. 39
9.1. Introduction ............................................................................................................................ 39
9.2. Mener par une droite donnée un plan de pente donnée ................................................ 39
118
8.1. Définition.................................................................................................................................. 57
8.2. Equation.................................................................................................................................... 57
8.3. Etude de la courbe................................................................................................................. 57
8.4. Autre forme de l'équation................................................................................................... 58
9. Exercices......................................................................................................................................... 59
1. Introduction.................................................................................................................................... 75
2. Définitions générales ................................................................................................................... 76
2.1. Fonction .................................................................................................................................... 76
2.2. Domaine de définition ........................................................................................................... 77
2.3. Zéro........................................................................................................................................... 77
2.4. Graphe et graphique.............................................................................................................. 78
3. Dérivées........................................................................................................................................... 79
3.1. Exemple introductif............................................................................................................... 79
3.2. Définitions ............................................................................................................................... 80
3.3. Propriétés ................................................................................................................................ 80
3.4. Interprétation géométrique................................................................................................. 81
3.5. Rôle de la dérivée ................................................................................................................... 81
4. Fonctions trigonométriques ........................................................................................................ 82
4.1. Le radian ................................................................................................................................... 82
4.2. Relation entre les unités ...................................................................................................... 82
4.3. Angles orientés....................................................................................................................... 83
4.3.1. Définitions............................................................................................................................. 83
4.3.2. Angles orientés égaux ........................................................................................................... 83
119
4.3.3. Mesures des angles orientés.................................................................................................. 83
4.4. Cercle trigonométrique......................................................................................................... 84
4.4.1. Définition .............................................................................................................................. 84
4.4.2. Point image d'un angle orienté .............................................................................................. 85
4.5. Sinus et cosinus...................................................................................................................... 85
4.5.1 Définitions.............................................................................................................................. 85
4.5.2. Propriétés .............................................................................................................................. 86
4.6. Tangente et cotangente ....................................................................................................... 86
4.6.1. Définitions............................................................................................................................. 86
4.6.2. interprétation géométrique .................................................................................................... 87
4.6.3. Propriétés .............................................................................................................................. 87
4.7. Fonction sinus ......................................................................................................................... 88
4.8. Fonction cosinus ..................................................................................................................... 88
4.9. Fonction tangente .................................................................................................................. 89
5. Primitives et intégrales ............................................................................................................... 90
5.1. Exemple introductif............................................................................................................... 90
5.2. Intégrale définie d’une fonction continue ....................................................................... 92
5.2.1. Notion d’intégrabilité et d’intégrale définie.......................................................................... 92
5.2.2. Interprétation géométrique.................................................................................................... 93
5.2.3. Propriétés de l’intégrale définie ............................................................................................ 94
5.3. Primitives ................................................................................................................................. 95
5.3.1. Définition .............................................................................................................................. 95
5.3.2. Primitivation immédiate........................................................................................................ 95
5.3.3. Propriétés des primitives....................................................................................................... 96
6. Applications des primitives ......................................................................................................... 97
6.1. Centre d'inertie des surfaces planes ................................................................................ 97
6.1.1. Moment d'ordre un d'un élément de surface ......................................................................... 97
6.1.2. Moment d'ordre un d'une surface finie.................................................................................. 97
6.1.3. Centre d'inertie d'une surface ................................................................................................ 98
6.2. Moment d'inertie des surfaces planes ............................................................................. 98
6.2.1. Définitions............................................................................................................................. 98
6.2.2. Théorème des axes parallèles................................................................................................ 99
6.3. flexion simple.......................................................................................................................... 99
6.3.1. Cas d'une charge unique centrée ........................................................................................... 99
6.3.2. Cas d'une charge unique décentrée ..................................................................................... 101
6.3.3. Cas d'une charge unique décentrée - poids propre.............................................................. 103
7. Exercices........................................................................................................................................106
120