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VILLE DE LIEGE

INSTITUT DE TRAVAUX PUBLICS


Enseignement de promotion sociale

Mathématiques
orientées construction
Notes de cours provisoires

Jean-Luc Becker
Trigonométrie
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

1. Nombres trigonométriques des angles aigus

Soit un angle aigu quelconque. Construisons un triangle rectangle contenant cet angle.
B

α
C
A
1.1. Définitions

On appelle SINUS d’un angle aigu α le rapport entre le côté opposé à l’angle et
l’hypoténuse, COSINUS de cet angle α le rapport entre le côté adjacent à l’angle et
l’hypoténuse, TANGENTE le rapport entre le côté opposé à l’angle et le côté adjacent à
l’angle, et COTANGENTE le rapport entre le côté adjacent à l’angle et le côté opposé à
l’angle.
En résumé :
coté opposé coté adjacent coté opposé
sin α = cos α = tg α =
hypotenuse hypotenuse coté adjacent

On peut facilement montrer à l’aide des triangles semblables que ces nombres sont
indépendants du triangle rectangle choisi. Ces nombres ne dépendent donc que de l’angle α
( ou de son amplitude ) et son appelés nombres trigonométriques de l’angle aigu α.

Avec les notations du triangle ci-dessus, on a donc


c b c $ =b c $ =b
sin C$ = cos C$ = tg C$ = sin B cos B$ = tg B
a a b a a c
1.2. Propriétés

En observant les définitions et le tableau des valeurs ci-dessus, on voit de suite que :
(
$ = cos C$ = cos 90°−B
sin B $
) sin C$ = cos B (
$ = cos 90°−C$
)
Le théorème de Pythagore a une conséquence remarquable appelée relation
fondamentale de la trigonométrie. En effet, on a
AB² + AC² = BC²
AB² AC²
+ =1
BC² BC²
2 2
 AB   AC 
  +  =1
 BC   BC 

(sin α)2 + (cos α)2 = 1


ce que les mathématiciens écrivent souvent
sin²α + cos²α = 1
3
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

2. Unités de mesure des angles

2.1. Le degré

Le degré est par définition la nonantième partie de l’angle droit. Ainsi, un angle plat
a pour mesure 180°. Le degré est subdivisé en 60 minutes et une minute en 60 secondes :
1° = 60’, 1’ = 60’’, donc 1° = 3600’’. Notons cependant qu’en pratique, on utilise de
moins en mois les degrés-minutes-secondes au profit des degrés décimaux.

2.2. Le grade

Le grade est par définition la centième partie de l’angle droit. Ainsi, un angle plat a
pour mesure 200 g. Le grade est subdivisé décimalement comme beaucoup d'autres unités
du système international. Notons cependant un sous-multiple du grade souvent utilisé en
topométrie : le décimilligrade (dmg) qui vaut bien entendu un dix-millième de grade :
1
1 dmg = g = 10 −4 g = 0,0001 g
10000
2.3. Relation entre les unités

La relation entre ces deux unité découle d'une simple règle de trois. En effet, on a

10
100 g = 90° ⇔ 1 g = 0,9° ⇔ 1° = g
9

3. Formulaire

3.1. Triangles rectangles


$ + B$ + C$ + = 2 0 0 g
A
B b
s in B$ = = c o s C$
a
c
c
a s in C$ = = c o s B$
a
b
t g B$ = = c o t g C$
C c
A b
c
t g C$ = = c o t g B$
b
a2 = b2 + c2
3.2. Triangles quelconques
A $ + B$ + C$ = 200g
A
a b c
= =
c b $
sin A $
sin B sin C$
$
a2 = b2 + c 2 − 2bc cos A
$
b2 = c2 + a 2 − 2ca cos B
B C
a c 2 = a2 + b2 − 2ab cos C$

4
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

4. Exercices

1/ Un point O est situé à 5 m au-dessus du plan horizontal α passant par le pied d’une
tour. De 0, on voit le sommet de la tour sous un angle de 55 g au-dessus de l’horizontale
passant par O et le pied sous un angle de 11 g au-dessous de la même horizontale. Calculer
la hauteur de la tour.

H?
55
g

11g
5,00

2/ Un observateur est à 30 m du pied d’une tour verticale de 25 m de hauteur. On


demande sous quel angle il voit la tour, son œil étant à 1 m 50 du sol supposé horizontal.

25,00
?
1,50

30,00

5
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

3/ Deux observateurs, distants de 1750 m sur une horizontale, mesurent au même


instant les angles d’élévation d’un point remarquable d’un nuage, lorsque celui-ci traverse le
plan vertical de la base d’observation; ils trouvent 80 g et 93 g. Quelle est la hauteur du
nuage, si celui-ci passe entre les deux observateurs ?

g
80

93
g

1750

4/ Une personne placée au bord d’une rivière voit dans une direction perpendiculaire
à la rivière, un arbre planté sur la rive opposée sous un angle de 53 g; elle recule de 50 m
et cet angle n’est plus que de 20 g. Quelle est la hauteur de l’arbre et la largeur de la
rivière?
?

20g
53g

? 50,00

6
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

5/ Sur un terrain horizontal, on observe une tour sous un angle d’élévation de


78,6434 g. En reculant de 37,84 mètres, on observe alors la tour sous un angle d'élévation
de 31,3733 g. Quelle est la hauteur de la tour sachant que l’observation a été faite à 1,55
m du sol?
?

4g

33g
43

1,55
31,37
,6
78

37,84

6/ Un bateau quitte son embarcadère pour prendre le large. Sachant que sa plus
haute structure est 42 mètres au dessus du niveau de l’eau et que le rayon de la terre est
de 6378 km, à quelle distance du rivage le paquebot disparaîtra-t-il à l’horizon ?
42 m

?
6378 km

7
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

7/ Du sommet S d’une colline de hauteur H, on observe deux points X et Y dans la


plaine. Déterminer la distance d entre les points X et Y sachant que les lignes de visée SX
et SY forment respectivement des angles α et β avec l’horizontale en S et que SX et SY
forment une angle γ.
Calculer la distance d sachant que α = 28,5741 g, β = 26,2957 g, γ = 73,2051 g et H =
290 m.

8/ Un géomètre se trouve sur le bord d’une rivière à 63 m du pied d’un pylône d’un
pont suspendu et observe le sommet de ce pylône sous un angle d'élévation de 44,5254 g
par rapport à l’horizontale. Un pylône identique, situé sur l’autre rive, est vu sous un angle
d'élévation de 12,6298 g. Calculer la portée du pont sachant que l’écart entre les deux
pylônes se voit sous un angle horizontal de 84,6377 g.

8
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

9/ Deux observateurs au sol sont situés dans l’axe d’un couloir aérien à une distance
de 1 km l’un de l’autre. A l’approche d’un avion, ces observateurs notent au même moment
l’angle d’élévation de l’avion par rapport à l’horizon ( l’avion n’est pas entre les
observateurs). L’observateur le plus proche de l’avion mesure 62,2875 g tandis que l’autre
34 g. Sachant que l’avion passe au-dessus du premier observateur 4 secondes plus tard,
calculer sa vitesse horaire et son altitude.

62
,28
34g

75
g
1 km

10/ D’un point P d’une plaine, on vise les sommets A et B de deux collines. La colline
de sommet A est située au Nord-Ouest de P, a une altitude de 250 mètres et est vue sous
un angle d'élévation de 70,4833 g. La colline de sommet B est située au nord-est de P, a
une altitude de 525 mètres et est vue sous un angle d'élévation de 73,7133 g. Quelle est la
distance horizontale entre A et B (estimée d’après une carte) et la distance réelle entre A
et B ?

9
Mathématiques orientées construction - trigonométrie

11/ On observe au NO une antenne de radio. Après avoir progressé vers le NE sur
3055 m, on observe l’antenne plein ouest sous un angle d'élévation de 8,6403 g. Quelle est
la hauteur de l’antenne si elle est vue à 1,4 m du sol ?

12/ On observe un réservoir sphérique depuis une base AB longue de 53 m. Les


visées horizontales tangentes à ce réservoir issues de A forment avec AB des angles de
33,6313 g et de 63,3547 g; celles issues de B des angles de 43,8206 g et de 79,4406 g.
Quel est le volume de ce réservoir ?

C
6g
820
33, 6

6g
63,3

43,

440
313g
547

79,

A B
g

53,00

10
Géométrie descriptive
(méthode des plans cotés)
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

1. Introduction

La géométrie cotée a pour but de représenter dans un seul plan n'importe qu'elle
figure déterminée géométriquement dans l'espace. Ce plan unique est appelé plan
horizontal de comparaison. Dans la pratique, ce mode de représentation est utilisé en
topographie et en cartographie, pour dessiner le tracé des routes et des canaux par
exemple.

1.1. Plan de comparaison

Ah(-
Ah B Ch 100)
Ch(60
)
Bh(0)

Le plan de comparaison est habituellement un plan horizontal au sens physique du


terme. Il partage l'espace en deux régions, à savoir :
• une région positive, située par convention au-dessus de ce plan;
• une région négative, située au-dessous de ce plan.

Un point de l'espace est défini par sa projection sur le plan de comparaison et par sa
cote, nombre réel dont la valeur absolue est donnée par la distance du point au plan de
comparaison, et du même signe que la région dans laquelle se trouve le point. Un point du
plan de comparaison a évidemment une cote nulle.

Le plan de comparaison est souvent appelé plan coté parce que on y inscrit les cotes
des points projetés. Nous le désignerons par H0.

1.2. Echelle numérique

Dans la pratique, les objets représentés ont des dimensions très grandes par
rapport à la feuille de dessin. Il y a donc lieu de réduire toutes les longueurs dans un même
rapport. De cette manière, la figure obtenue sur la feuille de dessin sera semblable à celle
existant dans la réalité; c'est l'épure de la figure de l'espace.

Le rapport entre la représentation d'une longueur et la longueur réelle porte le nom


d'échelle numérique. On utilise habituellement les échelle 1/2, 1/5, 1/10, 1/20, 1/100,
1/1000, 1/2500.

12
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
1.3. Echelle graphique
L'échelle graphique d'un plan coté est
0 1 2 3 4 5 6
l'échelle de reproduction employée pour
représenter les longueurs des segments en
projection horizontale.
Elle doit toujours accompagner l'épure. Pour la construire, on se donne une unité arbitraire
que l'on porte plusieurs fois bout à bout sur une droite. On numérote 0, 1, 2, 3 ... de gauche
à droite les points obtenus. Pour mesurer les longueurs au dixième près, on porte à gauche
de 0 l'unité choisie que l'on divise en 10 parties égales. Ce petit segment gradué porte le
nom de talon.

2. Etude de la droite

2.1. Représentation de la droite

Une droite étant définie dès que l'on connaît deux de ses points, il suffit donc pour
en dresser l'épure de tracer les projections de deux points quelconques de la droite. Il
s'en suit qu'une droite est parfaitement déterminée par les projections de deux de ses
points A et B.
Ah(7,5)
B
A
v
Ah Bh Bh(5,3)
h

h
hh(2,5)
v

Une droite horizontale est parallèle au plan horizontal de projection. Tous ses points
ayant la même cote, elle est représentée par sa projection et la cotes de ses points.
Observons que tout segment AB pris sur cette droite horizontale est vu en vraie grandeur
en projection horizontale.

Une droite verticale est perpendiculaire au plan horizontal de projection. Tous les
points de cette droite se projettent en un seul point qui est le point de percée de la droite
dans le plan horizontal de projection. On la représente par ce point sans cote.

2.2. Rabattement d'un plan vertical sur le plan horizontal de comparaison

2.2.1 Figure de l'espace

Le plan vertical α, perpendiculaire au plan horizontal de comparaison, se représente


par sa trace αh sur le plan horizontal de comparaison. Une petite flèche, menée

13
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
perpendiculairement à la trace αh du plan vertical α, indiquera le sens du rabattement.
L'intersection du plan vertical α avec le plan horizontal de comparaison est appelée
charnière du rabattement.

Les points situés au-dessus du plan horizontal de comparaison, c'est-à-dire les


points de cotes positives, se rabattront dans le sens de la flèche; les autres dans le sens
opposé à celui de la flèche.

En pratique, un tel rabattement ne s'effectue pas dans le plan horizontal de


comparaison mais plutôt dans un plan horizontal de cote donnée. L'intersection du plan
vertical α avec le plan horizontal sur lequel on rabat est la charnière du rabattement; sa
projection est confondue avec la trace du plan α. Ici encore, une petite flèche, menée
perpendiculairement à la trace αh du plan vertical α, indiquera le sens du rabattement. Les
points situés au-dessus du plan horizontal sur lequel on rabat, c'est-à-dire les points de
cotes supérieures à la cote de ce plan, se rabattront dans le sens de la flèche; les autres
dans le sens opposé à celui de la flèche.

α A

A'
Ar

αh Arh
Ah

2.2.2. Epure

Effectuons à titre d'exemple un rabattement sur un plan horizontal de cote 3.

Ah(5,4)
Brh
0,7
2,4
h
B (2,3)
αh

Arh
0 1 2 3 4 5 6

14
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
La distance |AA'| entre le point A de cote 5,4 et ce plan est alors de 5,4 - 3 = 2,4.
Lors du rabattement, le point A subit une rotation et décrit un cercle dans un plan vertical
perpendiculaire à la charnière dont la trace sur le plan horizontal de comparaison est
perpendiculaire à la trace αh du plan α que l'on rabat. Ce cercle est centré sur la charnière
et de rayon |AA'| = 2,4. De plus, le point A est situé au dessus du plan sur le quel on rabat,
on reporte donc la distance |AA'| dans le sens de la flèche et perpendiculairement à αh,
puisque |A'Ar| se projette en vraie grandeur suivant |AhAhr|.
Pour le point B de cote 2,3, on procède évidemment de même en reportant 2,3 - 3 = -0,7
unité graphique, c'est-à-dire 0,7 unité graphique perpendiculairement à αh mais dans le
sens contraire de la flèche.

2.2.3 Vraie grandeur d'un segment de droite

A I
Bh
Irh (5,5)
Brh Ah 2,4
Arh
(3,1) VG
Brh
0 1 2 3 4 5 6

Soit un segment [AB] dont on connaît les projections et cotes des extrémités. On se
propose de calculer la vraie grandeur du segment [AB]. Pour ce faire, faisons passer un plan
vertical α par AB. Rabattons ce plan vertical sur le plan horizontal de comparaison. Après
rabattement, le segment [AB] se trouve en [Arh Brh]. Constatons que ce segment [Arh Brh]
est l'hypoténuse du triangle rectangle ArhIrhBrh.
Il en résulte la règle :

La distance entre deux points A et B est donnée par l'hypoténuse d'un triangle
rectangle dont les côtés de l'angle droit sont respectivement la distance entre les
projections de ces points et la différence entre les cotes des points.

2.3. Pente, angle de pente et échelle de pente d'une droite

2.3.1. Angle de pente


On appelle angle de pente d'une droite
A l'angle aigu formé par cette droite et sa
projection sur le plan horizontal de
comparaison . On le note souvent θ.
Ah
P

15
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
2.3.2. Pente d'une droite

Rappelons que par définition, la pente d'une droite est le rapport entre la différence
d'altitude et la distance des projections de deux quelconques de ses points. Sur la figure
AAh
ci-dessus, la pente peut être donnée par le rapport . La trigonométrie nous dit de plus
PAh
que ce rapport vaut aussi la tangente de θ : pente d'une droite = tg θ

2.3.3 Echelle de pente d'une droite


5 L'échelle de pente d'une droite est la
projection sur le plan horizontal de
4 comparaison d'une suite de points de cote
3 entière de cette droite. La distance séparant
les projections horizontales de deux points
2 dont la cote diffère de 1 unité s'appelle
l'intervalle, souvent noté i.
1
B
0 Bh(1) En prenant comme points A de cote 0 et
A=A h B de cote 1, on voit de suite que la pente
s'écrit
BBh 1
h h
= . L'intervalle est donc l'inverse de la
AB i
1
pente : pente = tgθ =
i

Il résulte de toutes ces considérations qu'une droite est parfaitement définie :


• par la connaissance de deux de ses points;
• par la connaissance de sa projection, de sa pente, d'un de ses points et de son sens
ascendant (sens suivant lequel croissent en projection les cotes de ses points);
• par son échelle de pente.

2.4. Problèmes divers concernant la droite

2.4.1. Une droite étant connue par les projections et les cotes de deux de ses
points, déterminer son échelle de pente.

16
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

B
E

D
I
C
A Er Br
α Cr Dr

Br
h Crh Drh Erh h
A

Considérons par exemple une droite dont on connaît les point A de cote 2,2 et B de
cote 5,7. Désignons par β le plan vertical passant par A et B et rabattons ce plan sur le plan
horizontal α de cote 2,2. La charnière du rabattement est la droite AI, intersection de α
et β. Elle est horizontale et donc parallèle à AhBh. Sa projection est donc confondue avec
AhBh. De plus, le plan α étant horizontal, tout ce qu'il contient se projette en vraie
grandeur sur le plan horizontal de comparaison. Pour conclure, il reste à remarquer que les
différences d'altitude des points de cote entière de la droite AB se retrouvent en vraie
grandeur sur IB, donc sur BhBhr, ce qui donne l'épure suivante :

Bh(5,7)

Eh(5)

Dh(4)

Ch(3)

Ah(2,2)

2.4.2. Porter sur une droite à partir d'un de ses points un segment de longueur
donnée.

17
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

5
4
3
2
Bh
1
Ah(1,3)
1,3
0

A hr
0 1 2 3 4 5 6
Bh r
La droite est donnée par son échelle de pente. Portons y un segment de longueur 2 à
partir du point A de cote 1,3. pour ce faire, il suffit de rabattre la droite sur le plan
horizontal de comparaison (ou tout autre plan horizontal), de porte la longueur donnée (ici,
2) en vraie grandeur à partir du point rabattu, puis de remonter sur la droite.

2.4.3. Connaissant la projection d'un point d'une droite définie par son échelle de
pente, trouver la cote de ce point.

Cette cote s'obtient soit par lecture directe sur l'échelle de pente de la droite,
quitte à effectuer une subdivision décimale d'un intervalle; soit en rabattant dans un plan
horizontal et en lisant la différence des cotes sur l'échelle graphique.

2.5. Positions relatives de deux droites

2.5.1 Droites sécantes

Pour que deux droites soient sécantes, il


faut et il suffit que leurs projections soient
sécantes en un point ayant la même cote sur
chacune d'entre elles.

En pratique se pose alors le problème suivant : comment reconnaître en épure si deux


droites sont sécantes. trois cas sont possibles :

18
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
• les échelles de pente sont sécantes. il suffit alors de vérifier que leur point
d'intersection a la même cote sur chacune des droites.
• les échelles de pente ne se coupent pas dans les limites de l'épure.
4
5
3
2
4
1
0
ah 3

1
bh

0
0 1 2 3 4 5 6

19
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Dans ce cas, si les deux droites se coupent, elles définissent un plan. Ce même plan
peut être défini par deux autres droites sécantes AB et CD. Choisissons A et B sur une des
droites et C et D sur l'autre, de manière que l'intersection de leurs échelles de pente soit
sur l'épure. On détermine ensuite l'échelle de pente de ces deux nouvelles droites (plus
facilement si on a choisi comme points A,B,C et D des points de cotes entières) et on est
ramené au cas précédent.
• les échelles de pente sont confondues. Dans ce cas les deux droites sont dans un même
plan vertical et il suffit de rabattre ce plan vertical sur un plan horizontal.

I hr

4 0
3 1
2 h
2
I
3
1
4
0 ah
5
h
b

0 1 2 3 4 5 6

2.5.2. Droites parallèles

Deux droites, données par leurs échelles


de pente, sont parallèles, si et seulement si les
trois conditions suivantes sont satisfaites :
• leurs échelles de pente sont parallèles,
• les intervalles de leurs échelles de pente
sont égaux,
• les cotes croissent dans le même sens.

20
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
On peut grâce à ce théorème résoudre simplement et rapidement le problème
suivant : mener par un point donné une droite parallèle à une droite donnée par son
échelle de pente.
5
4
5
3
4
2
3
1
ah 2 Ah(3)
0
1
0
bh

0 1 2 3 4 5 6

3. Etude du plan

3.1. Déterminations du plan

La géométrie nous enseigne qu'un plan est parfaitement déterminé par


• deux droites sécantes,
• deux droites parallèles,
• une droite et un point extérieur à celle-ci,
• trois points non en ligne droite.

3.2. Horizontale d'un plan


α
On appelle horizontale d'un plan toute h2
droite de ce plan qui est parallèle au plan H2
horizontal de comparaison. Pour les obtenir, il
suffit de couper ce plan par des plan h1
H1
horizontaux. On en déduit qu'elles sont toutes
parallèles entre elles. h0
H0

3.3. Droite de plus grande pente d'un plan

On appelle droite de plus grande pente d'un plan, toute droite de ce plan qui forme
avec le plan horizontal de comparaison le plus grand angle possible. Rappelons que l'angle
entre une droite et un plan est l'angle entre cette droite et sa projection orthogonale sur
ce plan.

21
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

On démontre alors l'important théorème suivant.

De toutes les droites d'un plan, celles ce


plus grande pente sont celles qui sont
perpendiculaires aux horizontales de ce plan.

Il en découle qu'un plan quelconque


contient une infinité de droites de plus grande
pente qui sont toutes perpendiculaires aux
horizontales du plan, donc parallèles entre
elles.

3.4. Echelle de pente d'un plan

On appelle échelle de pente d'un plan


5
l'échelle de pente de ses droite de plus grande 4
pente. On la représente comme ci-contre par 3
5

deux traits parallèles et rapprochés, ou bien 4


2
3
par une droite graduée se terminant par un 1
trait renforcé. On annote en général l'échelle (α) 2
1
de pente du plan α du sigle (α).
0
(α)
En vertu du théorème précédent, les horizontales du plan sont perpendiculaires à ses
droites de plus grande pente. Comme les droites de plus grande pente du plan sont
parallèles entre elles, la connaissance d'une de celles-ci permet de déterminer deux
horizontales quelconques du plan, donc le plan lui-même.

D'autre part, un théorème de géométrie dans l'espace stipule qu'un angle droit se
projette sur un plan suivant un angle droit si et seulement si un de ses côtés au moins est
parallèle au plan de projection. Il en résulte que les projections horizontales des
horizontales du plan sont perpendiculaires à l'échelle de pente du plan. Un plan est donc
parfaitement déterminé par la connaissance de son échelle de pente.

3.5. Problèmes divers

3.5.1. Echelle de pente d'un plan donné par deux droites sécantes

Soient a et b deux droites sécantes en P de cote 2 et données par leur échelle de


pente. Si nous joignons les points de cote 3, 4, ..., nous obtenons des horizontales de cote
3, 4, ... du plan formé par a et b. Pour obtenir l'échelle de pente de ce plan , il suffit de
mener une perpendiculaire à ces horizontales.

22
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

4
3
3
2
1
0
ah 1

bh
0
0 1 2 3 4 5 6

3.5.2. Echelle de pente d'un plan déterminé par une droite et un point extérieur à
celle-ci

Soient une droite a donnée par son échelle de pente et un point A de cote 1. Joignons
A au point de cote 1 de a. Nous obtenons une horizontale de cote 1 du plan donné. Pour
obtenir les autres horizontales de ce plan, il suffit de mener les parallèles à celle de cote 1
déjà trouvée par les points de cote 2, 3, ... de la droite a, et de conclure comme ci-dessus.

Ah(1)
1

0 ah
0 1 2 3 4 5 6

23
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

3.5.3. Echelle de pente d'un plan déterminé par trois points non alignés

Il suffit de déterminer les échelles de pente de deux des trois droites passant par
ces trois points; on est alors ramené au cas 3.5.1.

3.5.4. Echelle de pente d'un plan déterminé par deux droites parallèles

Ici encore, on procède comme au cas 3.5.1. en joignant les points de même cote de
chacune des deux droites, ce qui nous fournit des horizontales du plan, donc son échelle de
pente.

3.5.5. Echelle de pente d'une droite d'un plan donné par son échelle de pente

Soient un plan α donné par son échelle de pente et une droite a de ce plan dont on
connaît la projection horizontale. Pour déterminer l'échelle de pente de a, il suffit de
tracer des horizontales de α en menant des perpendiculaires à son échelle de pente. Les
points d'intersections de ces horizontales avec la projection de a nous donnent des points
de cote entière de a, donc son échelle de pente.

ah
0(α)
0 1 2 3 4 5 6

3.5.6. Cote d'un point de projection horizontale connue situé sur un plan donné par
son échelle de pente

Si nous menons par la projection du point A une perpendiculaire à l'échelle de pente


du plan α, nous obtenons la projection de l'horizontale de ce plan passant par A. La cote de
A se lit alors directement sur cette échelle de pente.
24
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

2 Ah

1
(α)

0
0 1 2 3 4 5 6

3.6. Droites et plans parallèles

Si deux plans sont parallèles, leurs


droites de plus grande pente sont parallèles.

Il découle de ce théorème et de la
propriété du paragraphe 2.5.2. que

Deux plans, donnés par leurs échelles de


pente, sont parallèles, si et seulement si les
trois conditions suivantes sont satisfaites :
• leurs échelles de pente sont parallèles,
• les intervalles de leurs échelles de pente
sont égaux,
• les cotes croissent dans le même sens.

Notons le cas particulier des plans verticaux : deux plans verticaux sont parallèles si
et seulement si leurs traces sont parallèles.

25
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
3.7. Problèmes divers

3.7.1. Par un point donné, mener un plan parallèle à un plan donné par son échelle de
pente

Vu ce qui précède, il suffit de translater l'échelle de pente du plan donné de manière


que la cote du point donné coïncide avec la graduation correspondante de l'échelle de pente
du plan cherché.

5
4
3
2
1
0
1 h( )
A

0 1 2 3 4 5 6
(α)

3.7.2. Etant données deux droites gauches, mener par une de ces droites un plan
parallèle à l'autre.

Soient deux droites gauche a et b. Menons par b le plan parallèle à la droite a. Pour
ce faire, il suffit de mener par un point de b la parallèle a' à la droite a. Le plan formé par
a' et b répond alors à la question. Son échelle de pente se détermine comme en 3.5.1.

5
4
3
4
2
1
3
0

2
h
a

0 1 2 3 4 5 6
bh
26
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

3.7.3. Par un point donné, mener un plan parallèle à deux droites gauches données.

Soient deux droites gauches a et b données par leurs échelles de pente et un point A
de cote 1 par exemple. Pour déterminer le plan cherché, il suffit de mener par A la droite
a' parallèle à a et la droite b' parallèle à b. Le plan déterminé par a' et b' répond à la
question. son échelle de pente se détermine comme en 3.5.1.

5
4
3
4
2
1
3
0
ah
2

1
h
A (1 bh
)
0

0 1 2 3 4 5 6

4. Intersection de deux plans

4.1. Figure de l'espace

Soient deux plans quelconques α et β qui se coupent suivant une droite l. Cette
droite l sera parfaitement déterminée si nous en connaissons deux points. Pour ce faire,
coupons α et β par deux plans horizontaux de cote entière (et éventuellement
consécutives), par exemple H1 et H2. Ces deux plans coupent α et β suivant des
horizontales, soient respectivement h1, h2, h'1 et h'2. Les horizontales h1 et h'1 se coupent
en un point X de cote 1, les horizontales h2 et h'2 en un point Y de cote 2. Nous possédons
donc deux points, ainsi que leur cote, de l'intersection l cherchée; ce qui permet aisément
d'en déterminer l'échelle de pente.

27
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

h2 Y h'2
H2

H1 h1 X h'1

H0

α β

4.2. Epure

4
5
3
2
4
1
0
3
(α)

0 (β)
0 1 2 3 4 5 6

4.3. Cas particuliers

4.3.1. Les deux plans ont leurs échelles de pente parallèles

Dans ce cas, l'intersection est une droite horizontale dont la projection est
perpendiculaire aux échelles de pente données. Il suffit donc de trouver un point de cette
intersection, qui devra avoir la même cote dans chacun des plans donnés. Pour résoudre ce
problème, on utilise la propriété suivante.

Les projections des horizontales, qui s'appuient sur deux droites à projections
parallèles, concourent en un même point.

28
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

β
α

vue de face vue du dessus

En épure, on détermine alors la projection d'un point de l'horizontale cherchée


grâce au théorème ci-dessus, puis on trace la perpendiculaire aux échelles de pente.

5
4
0
3
1
2
2
1
3
(α) 4
5
(β)

4.3.2. Les deux plans ont leurs échelles de pente confondues

Dans ce cas, on se ramène au cas précèdent en remarquant qu'on peut faire glisser
une des deux échelles de pente le long d'une horizontale .

4.3.3. L'un des deux plans est vertical

29
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

Dans ce cas, la projection de l'intersection coïncide avec la trace du plan vertical.


Son échelle de pente se détermine comme en 3.5.5.

30
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

5. Intersection d'une droite et d'un plan

5.1. Cas général

Soit à déterminer le point de percée d'une droite a dans un plan α. Faisons passer
par a un plan auxiliaire β de même échelle de pente que la droite a. Nous pouvons
déterminer l'intersection l de ces deux plans. Cette droite l coupe la droite donnée a en un
point P qui est le point cherché.

4
5
3
2
4
1
0
(α) 3

ah
0
0 1 2 3 4 5 6

5.2. Cas particuliers

5.2.1. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est verticale

Le point de percée P se projette en ah, trace de la droite verticale sur le plan de


comparaison. Le problème se ramène donc à déterminer la cote d'un point d'un plan
connaissant sa projection horizontale.

5.2.2. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est horizontale

Le point P cherché est forcément sur l'horizontale du plan donné de même cote que
l'horizontale donnée. Il se trouve alors à l'intersection de ces deux horizontales.

31
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
5.2.3. La droite donnée est quelconque, le plan donné est vertical

La projection Ph du point P est l'intersection de la trace αh du plan α avec ah,


projection de la droite a. La cote de P s'obtient par lecture directe sur l'échelle de pente
de le droite.

5.2.4. La droite donnée est quelconque, le plan donné est horizontal

Le point de percé P est le point de la droite donnée de même cote que la cote du plan
horizontal donné.

6. Droites et plans perpendiculaires

6.1. Théorème fondamental

Toute droite perpendiculaire à un plan satisfait aux trois conditions suivantes :


• la projection de la droite est parallèle à l'échelle de pente du plan:
• les intervalles des l'échelle de pente du plan et de l'échelle de pente de la droite sont
inverses l'un de l'autre;
• les cotes croissent en sens contraire sur la projection de la droite et la projection du
plan.

6.2. Problèmes divers

6.2.1. Mener par un point la perpendiculaire à un plan donné par son échelle de pente.
déterminer le pied de cette perpendiculaire dans le plan donné.

5
4
3 0
1
C 2
2
3 ph
1
D 4
0 5
6 Ph(2)
B
1 unité de l'échelle graphique (α) intervalle de la perpendiculaire
A

0 1 2 3 4 5 6

32
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Soient α le plan donné et P le point de cote 2 donné. Par Ph, menons la parallèle à
l'échelle de pente de α, ce qui nous donne la projection ph de la perpendiculaire cherchée.

Sur l'échelle de pente de α, construisons un triangle rectangle ABC dont un des


côtés est l'intervalle de l'échelle de pente de α et l'autre 1 unité graphique. Construisons
ensuite le triangle rectangle ACD qui admet comme hauteur le segment [BC]. Un théorème
1
de géométrie plane nous assure alors que BC² = AB . BD, ou encore que BD = . La
AB
distance BD est donc l'intervalle de la perpendiculaire cherchée, qu'il suffit de reporter
depuis Ph pour obtenir son échelle de pente. Le pied de la perpendiculaire se détermine
comme en 5.1. et 4.3.1.

6.2.2. Par un point donné, mener un plan perpendiculaire à une droite donnée par son
échelle de pente.

On procède bien évidemment comme ci-dessus.

6.2.3. Par un point donné, mener une droite perpendiculaire à une droite donnée par
son échelle de pente.

Pour ce faire, on mène d'abord par le point donné le plan perpendiculaire à la droite
donnée. On détermine ensuite le point de percée de la droite donnée dans ce plan. La droite
cherchée est celle qui passe par le point donné et le point de percée.

6.2.4. Déterminer la distance d'un point à un plan

Pour ce faire, il suffit d'abaisser la perpendiculaire au plan donné passant par le


point donné; et ensuite d'en déterminer le point de percée et enfin de déterminer la vraie
grandeur du segment trouvé.

6.2.5. Déterminer la distance d'un point à une droite

Pour ce faire, il suffit de mener par le point donné la perpendiculaire à la droite


donnée, puis de déterminer la vraie grandeur du segment joignant le point donné et le point
d'intersection des deux droites.

7. Les polyèdres

7.1. Détermination des arêtes visibles et cachées

En épure, la détermination de arêtes visibles (tracées en trait plein) et des arêtes


cachées (tracées en trait pointillé) repose sur quelques conventions que nous allons définir.
On admet que le regard de l'observateur est dirigé dans le long d'une droite
verticale orientée vers le plan horizontal de comparaison. Il en résulte que le contour

33
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
qui limite la projection horizontale d'un polyèdre (contour apparent) est visible. De
plus, lorsqu'une verticale rencontre un polyèdre en deux points M et N, si la cote de
M est supérieure à celle de N, nous dirons que M est visible et N caché.
De ces diverses conventions, déduisons quelques règles pratiques permettant de
déterminer sur une épure les arêtes vues et cachées d'un polyèdre.

• Le contour apparent d'un polyèdre est toujours visible sur le plan horizontal de
comparaison.
• Si les projections de plusieurs arêtes concourent en un sommet S h situé à l'intérieur du
contour apparent, toutes ces arêtes seront visibles ou cachées selon que S h est visible
ou caché.
• Si les projections de deux arêtes se coupent à l'intérieur du contour apparent, l'une est
visible et l'autre cachée.

7.2. Intersection d'un polyèdre et d'un plan

Ce problème peut être résolu de deux manières différentes, à savoir :


• en cherchant les points de percée des arêtes du polyèdre dans le plan sécant, nous
trouvons ainsi successivement les sommets de la section;
• en déterminant les intersections de chacune des faces du polyèdre avec le plan sécant,
nous trouvons ainsi successivement les côtés de la section.

Ces deux méthodes sont longues et peu pratiques. Nous allons exposer sur un
exemple un procédé plus rapide pour déterminer la section.

7.2.1. Figure de l'espace

Soient une pyramide donnée et un plan sécant quelconque donné. Nous choisirons
toujours comme face de départ celle renfermant le plus grand nombre d'arêtes. Soit α le
plan de cette face et β le plan sécant donné.

34
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
S

M
β N

l
K

P X

B
A
Z

C
Y
D

α T

• Déterminons l'intersection l des plans α et β.


• Prolongeons les arêtes AB, BC, CD, et AD jusqu'à leur point d'intersection X, Y, Z, et T
avec l.
• Déterminons par la méthode classique le point de percée M de l'arête SA avec le plan β
(cette arête est choisie de telle manière que la détermination de son point de percée
dans β puisse se trouver facilement).
• Les points X et M appartenant au plan de la face SAB et au plan β, la droite XM est
l'intersection du plan de cette face avec le plan β. MN est la partie utile de cette
intersection.
• XM étant dans le plan de la face SAB, coupe l'arête SB au point N. Les points Y et N
appartenant au plan de la face SBC et au plan β, la droite NY est l'intersection du plan
de cette face avec le plan β. NP est la partie utile de cette intersection.
• Les points P et Z appartenant au plan de la face SDC et au plan β, la droite PZ est
l'intersection du plan de cette face avec le plan β. PK est la partie utile de cette
intersection.
• Les points K et M appartenant au plan de la face SAD et au plan β, la droite KM est
l'intersection du plan de cette face avec le plan β.

Afin de vérifier l'exactitude des construction, on remarquera que la droite KM doit


passer par le point T. La méthode qui vient d'être expliquée est générale; elle peut
s'appliquer au prisme, cube et parallélépipède, ...

7.2.2. Epure

35
h
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
S (9,6
8 )
h
M
Nh
6

Ph Xh
4
Kh

2 lh
3
2
1 Bh 4
0
Ch
Ah 3 5
Yh
2
4

Dh(1,5
) (α) 3
Th
0 1 2 3 4 5 6

2
(β)
8. Les rabattements

8.1. Définitions

Rabattre un plan β sur un plan horizontal α consiste à faire tourner le plan β autour
de son intersection avec le plan α jusqu'à ce qu'il vienne coïncider avec ce dernier.
L'intersection des plans α et β s'appelle la charnière.

Le but du rabattement est d'amener une figure plane dans une position telle qu'elle
soit vue en vraie grandeur. Une figure plane étant définie à partir d'un certain nombre de
points, rabattre cette figure revient à rabattre chacun de ces points. Résoudre ce
problème revient donc à trouver le rabattement d'un point de la figure considérée.

8.2. Rabattement d'un point d'un plan - géométrie

36
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
Considérons le plan horizontal α sur
lequel on rabat et le demi-plan β situé dans la β
région de l'espace au-dessus du plan α.
• On détermine l'intersection ch des plans α µ
et β (charnière).
• Par M, point que l'on désire rabattre, on M
mène le plan vertical µ perpendiculaire à la
charnière (plan de mouvement).
• Soit I le point de percée du plan µ avec ch Mr
I i
(centre de mouvement). ch
• On détermine l'intersection i du plan µ avec α
le plan α sur lequel on rabat.
• On détermine la vraie grandeur du segment
IM (rayon de mouvement).
• On reporte cette vraie grandeur sur i, dans
le sens convenable.

8.3. Sens du rabattement

Le sens du rabattement peut être choisi arbitrairement; en général, on est guidé


dans ce choix par le souci de disposer les vraies grandeurs des figures étudiées là où
l'épure présente le moins de lignes possible. Le sens du rabattement est indiqué par une
petite flèche menée perpendiculairement à la projection horizontale de la charnière.

Les points de la figure situés au-dessus du plan horizontal sur lequel on rabat se
reportent, après rabattement, à partir de la projection horizontale de la charnière et dans
le sens de la flèche. Les points de la figure situés en dessous du plan horizontal sur lequel
on rabat se reportent, après rabattement, à partir de la projection horizontale de la
charnière et dans le sens opposé à celui de la flèche.

8.4. Rabattement d'un point d'un plan - méthode

Pour rabattre un point quelconque M d'un plan sur un plan horizontal, on procède
comme suit
• On détermine la charnière, intersection du plan que l'on rabat avec le plan horizontal sur
lequel on rabat;
• On attribue un sens au rabattement, sens que l'on indique par une petite flèche
perpendiculaire à la projection horizontale de la charnière;
• Par le point M du plan que l'on désire rabattre, on mène un plan vertical perpendiculaire
à la charnière (plan de mouvement) et l'on désigne par I le point de percée de la
charnière dans le plan de mouvement;
• On détermine l'intersection i du plan de mouvement avec le plan horizontal sur lequel on
rabat;
• On détermine la vraie grandeur du rayon de mouvement IM;

37
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive
• On reporte cette vraie grandeur sur i à partir de I, dans le sens convenable.

8.5. Exemple

Rabattons par exemple un plan quelconque β défini par son échelle de pente sur un
plan horizontal α de cote 1. On se propose de rabattre le point M de cote 4.
Mhr
5

Mh(4)
3

Chh 2
ih µh
1

0
(β) Ih(1)

0 1 2 3 4 5 6

8.6. Procédé dit des droites parallèles

Ce procédé est basé sur la propriété suivante : deux droites parallèles a et b ont
leurs projections horizontales parallèles et se rabattent suivant des droites parallèles.

Cette remarque nous permet de trouver par parallélisme, à partir du rabattement


d'un point d'une figure plane, les rabattements des autres points de la figure. Cette
remarque est aussi très utile lors du relèvement d'un point rabattu.
5
Mhr

3 Mh(4) Nhr

Ch h ih µh Nh
1

(β)
Ih(1)
0 1 2 3 4 5 6

38
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

9. Talus

9.1. Introduction

Dans la pratique, il arrive que l'on doive raccorder un terrain existant avec un
nouveau chemin ou une nouvelle route à l'aide d'un talus (en déblai ou en remblai). Les
données sont en général la pente du talus (4/4 ou 6/4 par exemple) ainsi que la tracé de
l'axe de la nouvelle voirie. Ceci nous amène au problème suivant.

9.2. Mener par une droite donnée un plan de pente donnée

5
i
2
0 1 2 3 4 5 6

Soit par exemple une droite donné par deux de ses points A de cote 2 et B de cote 5
par laquelle on veut mener un plan de pente 3/5.

La pente donné permet de déterminer l'intervalle de pente du plan, soit par calcul
1
grâce à la relation pente = tgθ = , soit graphiquement comme indiqué sur la figure ci-
i
dessus. L'horizontale de cote 2 du plan cherché passe par A et par un point situé en épure
à une distance de B égale à 3 fois l'intervalle i. Ce deuxième point est donc sur un cercle de
centre B et de rayon 3i. L'échelle de pente du plan cherché est donc la droite passant par
B et ce deuxième point. Cette échelle de pente étant perpendiculaire à l'horizontale de
cote 2, il s'en suit que cette dernière est tangente au cercle de rayon 3i. Le problème est
alors résolu.

39
Mathématiques orientées construction – géométrie descriptive

10. Exercices

On remarquera que ce problème possède deux solutions. Le point supérieur de la


droite (ici B) peut être considéré comme le sommet d'un cône droit de révolution dont les
génératrices font avec le plan horizontal de comparaison un angle égal à l'angle de pente du
plan.

40
Géométrie analytique
plane
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

1. Repères du plan

Un repère du plan est constitué


r • d'un point de référence (arbitrairement choisi)
e2
appelé origine du repère et souvent noté O;
• d'un ensemble de deux vecteurs non nuls et non
r r
alignés (e 1 , e 2 ) souvent appelé base du repère.
r r r
e1 Nous noterons un tel repère {O ; e 1 , e 2 } .
O

Si les vecteurs de la base sont perpendiculaires, le repère est dit orthogonal; si les
vecteurs de la base sont de même longueur, le repère dit normé; si les vecteurs de la base
sont à la fois perpendiculaires et normés, le repère sera dit orthonormé.

r
Considérons alors un point P quelconque du plan et projetons le sur l'axe (O, e1 ) en P'
r
et sur l'axe (O, e2 ) en P". On a alors les égalités suivantes : P
P"

OP = OP' + OP"
r r
OP = xe1 + ye2 r
e2

P'
r
e1
O

Cette décomposition de OP suivant les vecteurs de la base est unique. A tout point
du plan, on peut donc faire correspondre un et un seul couple de nombres réels et
réciproquement. Ce couple (x,y) est appelé coordonnées du point P, qui se note P(x,y) :

r r
P(x, y) ⇔ OP = xe1 + ye2

La première coordonnée est appelée abscisse de P et la seconde ordonnée de P. La droite


r
déterminée par O et le vecteur e 1 est un axe ( voir 2.1.) et s'appelle l'axe des abscisses.
r
Il est souvent noté X. La droite déterminée par O et le vecteur e 2 est un axe ( voir 2.1.) et
s'appelle l'axe des ordonnées. Il est souvent noté Y. Avec ces notations, il nous arrivera
r r
parfois de parler du repère XOY pour le repère {O ; e 1 , e 2 } .

42
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
En procédant de la même manière avec un vecteur (libre ou lié) quelconque, on peut
r
définir la notion de coordonnées d'un vecteur v :

r
v
r
v 2 e2

r r r r
v(v 1 , v 2 ) ⇔ v = v 1 e 1 + v 2 e 2

r
e2 r
v 1 e1
r
e1
O

On démontre alors le résultat suivant :


B( x B , y B )

yB
M

yA A( x A , y A )

r
e2
xB
r xA
e1
O

xA + xB y A + yB
M( , )
2 2
Les coordonnées du milieu d'un segment sont égales à la moyenne arithmétique des
coordonnes des extrémités du segment.

2. Produit scalaire

2.1. Définition

r r
Soit u et v deux vecteurs non nuls. On appelle produit scalaire de ces vecteurs
l'expression
→ → → →
u. v = u . v . cos θ

43
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
r r
où θ désigne l'angle entre les directions positives des vecteurs u et v . Si l'un des vecteurs
est nul, le produit scalaire est décrété être nul.

Remarquons de suite que le produit scalaire de deux vecteurs est positif si θ est aigu
et négatif si θ est obtus.

On peut donner une autre définition du produit scalaire de deux vecteurs. Pour ce
r r
faire, faisons passer par u un axe d'origine quelconque mais de même sens que u . Faisons
r
de même pour v .

U'

V
r
v r
V v θ
θ
r V' r
O V' u U O u U

U'
En utilisant les relations trigonométriques, on voit alors facilement, que θ soit obtus
r r
ou aigu, que le produit scalaire de deux vecteurs u et v est égal au produit des
r r r
MESURES ALGEBRIQUES de u et de la projection de v sur u , ou encore au produit
r r r
des MESURES ALGEBRIQUES de v et de la projection de u sur v :
r r
u . v = OU . OV' = OV . OU' .
2.2. Propriétés

2.2.1. Propriétés algébriques


→ → → →
u. v = v . u  → → → → → → →
u + v  . w = u. w + v . w
 
→ → → → → → →
u.  v + w = u. v + u. w  r → → → →
u  . v = r .  u. v 
     
→ → → →
u.  r v  = r .  u. v 
   

2.2.2. Condition de perpendicularité

Deux vecteurs non nuls sont perpendiculaires si et seulement si leur produit


→ → → →
scalaire est nul : u ⊥ v ⇔ u. v = 0 .

2.2.3. Norme

→ → → 2 → → →
Puisque v . v = v , on a v = v . v = v 12 + v 22

44
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

2.2.4. Expression analytique

Remarquons bien que ce qui suit exige un repaire ORTHONORME. Soit deux
→ →
vecteurs u (u1 , u2 ) et v (v 1 , v 2 ) . On a alors
→ → → → → → → → → → → → → →
u. v =  u1 e 1 + u2 e 2  .  v 1 e 1 + v 2 e 2  = u1 v 1 e 1 . e 1 + u1v 2 e 1 . e 2 + u2v 1 e 2 . e 1 + u2v 2 e 2 . e 2
   
→ → → →
et comme e 1 = e 2 = 1 et e 1 ⊥ e 2 , il vient
→ →
u. v = u1v 1 + u2v 2

3. Equations vectorielles, paramétriques et cartésiennes de la droite du


plan

3.1. Notion d'équation d'une droite

On appelle équation d'une droite toute condition nécessaire et suffisante pour qu'un
point du plan appartienne à cette droite.

3.2. Equation vectorielle


Soit d une droite quelconque et A et B
deux points distincts sur d. Soit enfin P un
P point quelconque du plan. On a alors les
équivalences suivantes :
B P ∈ d ⇔ AP est parallèle à AB
d A ⇔ le vecteur AP est multiple du vecteur AB
⇔ ∃k ∈ ℜ : AP = k AB

On en déduit donc que AP = k AB est une équation vectorielle de la droite d =


AB.

Vocabulaire :
1/ k est appelé paramètre réel.
2/ AB est appelé vecteur directeur de la droite d = AB.

Remarque : une droite possède de nombreuses équations vectorielles puisqu'elle possède de


nombreux vecteurs directeurs : n'importe quel vecteur déterminé par deux points
distincts quelconques de la droite.

45
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
3.3. Equations paramétriques

r r
Munissons le plan d'un repère {O ; e 1 , e 2 }
P( x, y)
et désignons par (x,y) les coordonnées de P , par
(x A, y A ) les coordonnées de A et par (v 1, v 2 ) les
AB (v1, v2 ) coordonnées du vecteur directeur AB .
B
On a alors les équivalences suivantes :
AP = k AB
A( x A , y A )
OP - OA = k AB
OP = OA + k AB
r r r r r r
x e 1 + y e 2 = x A e 1 + y A e 2 + k (v 1 e 1 + v 2 e 2 )
r
e2
r r r r
r x e 1 + y e 2 = (x A + k v 1 ) e 1 + ( y A + k v 2 ) e 2
e1
O
ce qui donne le système d'équations suivant
x = x A + k v 1

y = y A + k v 2
appelé système d'équations paramétriques de la droite d. Le couple (v 1 , v 2 ) , coordonnées
du vecteur directeur, s'appelle un couple de paramètres directeurs de la droite.

3.4. Equations cartésiennes

Pour obtenir une équation cartésienne de la droite d, il suffit d'éliminer le


paramètre k du système d'équations paramétriques de d.

On sait que (v 1 , v 2 ) sont les coordonnées d'un vecteur directeur de d, donc que
v 1 et v 2 ne sont pas nuls tous les deux en même temps ( sinon la droite n'a plus de direction
?! )

Dès lors, trois cas sont possibles :


1/ v 1 et v 2 sont non nuls : le système d'équations paramétriques peut alors s'écrire :
 x − xA
 k=
x − x A = k v 1  v1 x − xA y − yA
 ⇔ ⇔ = ⇔ v 2 ( x − x A ) = v 1 ( y − y A ) ( *)
y − y A = k v 2 k = y − y A v 1 v 2
 v2
⇔ v 2 x − v 2 x A = v 1 y − v 1 YA
;
⇔ v 2 x − v1 y − v 2 x A + v1 y A = 0
c'est-à-dire une équation de la forme a x + b y + c = 0, où a (=v2) et b (= -v1) ne sont pas
r r
nuls. Remarquons que le vecteur directeur v (v1,v2) peut aussi s'écrire v (-b,a).

2/ v 1 = 0 : le système d'équations paramétriques peut alors s'écrire :


x = x A
 ⇔ x = xA ;
y = y A + k v 2
46
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
c'est-à-dire une équation de la forme a x + b y + c = 0, où a = 1, b = 0. Remarquons que dans
r
ce cas la droite est parallèle à l'axe Y puisque son vecteur directeur v a pour coordonnées
(0, v2). Remarquons qu'un autre vecteur directeur de la droite d est alors (0,1) = (-b,a).

3/ v 2 = 0 : le système d'équations paramétriques peut alors s'écrire :


x = x A + k v 1
 ⇔ y = yA ;
y = y A
c'est-à-dire une équation de la forme a x + b y + c = 0, où a = 0, b = 1. Remarquons que dans
r
ce cas la droite est parallèle à l'axe X puisque son vecteur directeur v a pour coordonnées
(v2,0). Remarquons qu'un autre vecteur directeur de la droite d est alors (-1,0) = (-b,a).

Conclusions :

Tout droite du plan admet pour équation cartésienne une équation de la forme
ax + by + c = 0 , où a et b ne sont pas simultanément nuls.

Si l'équation d'une droite est ax + by + c = 0, cette droite admet comme


vecteur directeur le vecteur de coordonnées (-b,a).

Remarques :
v2
1/ En (*), l'équation obtenue peut aussi s'écrire : y − y A =
v1
(x − x A ) . Nous reviendrons plus
loin sur cette formulation.

4. Coefficient de direction et coefficient angulaire, perpendicularité,


distances

4.1. Définition :

Considérons une droite d d'équation ax + by + c = 0. Remarquons d'abord que, dans


cette équation, b diffère de 0 si et seulement si la droite n'est pas parallèle à l'axe Y. Dès
a c
≠0, l'équation de la droite s'écrit : by = − ax − c ⇔ y = − x −
lors, si b≠ .
b b

Le coefficient de x dans l'équation d'une droite résolue par rapport à y


s'appelle coefficient de direction de la droite. On le note souvent m :
a
m=−
b

47
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
4.2. Interprétation graphique

Y
En vertu d'un résultat du paragraphe
2.4., la droite d'équation ax + by + c = 0 admet
comme vecteur directeur (-b,a). Puisque b≠0,
elle admet aussi comme vecteur directeur
 a
 1, −  = (1, m) . Ceci explique l'appellation de m,
 b
puisque c'est sa valeur qui mesure la
r
e2 "croissance" ou "décroissance" de la droite. En
r particulier, on obtient les trois cas suivant,
O e1 X selon le signe de m :

Y Y
Y
m<0

m
m>0 m=0
1
r r r
e2 e2 e2
r r r
e1 e1 O e1 X
O X O X

Si le repère est orthonormé, on voit


Y
facilement que m vaut la tangente
trigonométrique de l'angle qui applique la
partie positive de l'axe x sur la droite : m =
tg α. Dans ce cas le coefficient de direction
s'appelle coefficient angulaire.

r
e2
r α
O e1 X

48
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
4.3. Propriétés

4.3.1. Coefficient de direction d'une droite dont on connaît deux points :

r r
Y Soit deux points du plan muni d'un repère {O ; e 1 , e 2 } :
P2 ( x 2 , y 2 ) P (x , y ) et P (x , y ) . Un vecteur directeur de la droite est
1 1 1 2 2 2
r r r r
P1P2 = OP2 − OP1 = x 2e 1 + y 2e 2 − x1 e 1 − y 1 e 2
r r
P1 ( x1 , y 1 ) = (x 2 − x 1 )e 1 + (y 2 − y 1 )e 2
r
e2
r X
O e1 Les coordonnées de P1P2 sont donc (x 2 − x1 , y 2 − y 1 ) . En
prenant le vecteur directeur d'abscisse 1, on déduit que
y2 − y1
m=
x 2 − x1

4.3.2. Equation de la droite passant par un point donné et de coefficient de direction


donné
r r
Y Le plan étant muni d'un repère {O ; e 1 , e 2 } ,
soit une droite d dont on connaît un point P(xP,yP)
et le coefficient de direction m.
A la première remarque du paragraphe 4.4.,
P(xP,yP) on a établit qu'une équation cartésienne de la
v2
droite d est y − y A =
v1
(x − x A ) où (x A, y A )
r
e2
désignait les coordonnées d'un point de d et
(v 1, v 2 ) celles d'un vecteur directeur de d. Avec
r
O e1 X les notations du présent paragraphe, cette
équation s'écrit
v2
y − yP =
v1
(x − x P ) .
v2
De plus, puisque (v 1 , v 2 ) est un vecteur directeur, le rapport est égal au
v1
coefficient de direction m. L'écriture définitive de l'équation de d est donc

y − y P = m (x − x P )

4.3.3. Condition de parallélisme :

Deux droites, non parallèles à l'axe Y, sont parallèles entre elles si et


seulement si elles ont même coefficient de direction.

En effet : si on désigne par m1 le coefficient de direction de la première droite d1 et


par m2 celui de la deuxième droite d2, elles admettent pour vecteurs directeurs respectifs
r r
v 1 (1, m 1 ) et v 2 (1, m 2 ) . Alors

49
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
r r r r 1 = r.1
d 1 d 2 ⇔ v 1 v 2 ⇔ ∃ r ∈ℜ : v 1 = r v 2 ⇔ (1, m 1 ) = r (1, m 2 ) ⇔  ⇔ m1 = m2
m 1 = r. m 2
4.4. Conditions de perpendicularité de deux droites (repaire ORTHONORME)

Soit deux droites d : ax + by + c = 0 et d' ; a'x + b'y + c' = 0. On sait que d admet
pour vecteur directeur (-b,a) et d' le vecteur (-b',a'). Dès lors :
d ⊥ d' ⇔ (-b,a) ⊥ (-b',a') ⇔ bb' + aa' = 0 ⇔ aa' + bb' =0

d ⊥ d' ⇔ aa' + bb' =0

Si de plus ces deux droites ne sont pas parallèles à l'axe Y, désignons par md le
coefficient angulaire de d et md' le coefficient angulaire de d'. Alors, un vecteur directeur
de d est (1, md) et un vecteur directeur de d' est (1, md'). La condition précédente s'écrit
alors 1 + md md' = 0.

d ⊥ d' ⇔ md md' = -1

4.5. Distance entre deux points


r r
Y Soit un repère orthonormé {O ; e 1 , e 2 } et deux

B(x B , y B )
points A(x A, y A ) et B(x B , y B ) .Alors,
dist(A,B) = AB = AB. AB

A(x A , y A )
r
e2
dist(A, B) = (x B − x A )2 + ( y B − y A )2
r
O e1 X

4.6. Distance d'un point à une droite


r r
Soit un repère orthonormé {O ; e 1 , e 2 } , un
( )
point P x p , y p et une droite d d'équation
Q
ax + by + c = 0.
Y
Un vecteur directeur de d est (-b,a). Un
d vecteur directeur de la droite perpendiculaire
à d passant par P est donc (a,b). Le vecteur
r r
n=
(a, b) est donc perpendiculaire à d et de
n
r a2 + b 2
e2 (
P x p, y p ) r
norme 1. Alors, dist(P, d) = PQ. n , où Q est un
r
O e1 X point
quelconque de d.
On a donc

dist(P, d) =
(x q )
− x P , y q − y P . ( a, b)
=
ax Q − ax P + by Q − by P
a2 + b 2 a 2 + b2

50
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Or le point Q est sur d, donc ses coordonnées vérifient l'équation de d :
ax Q + by Q + c = 0 ⇔ ax Q + by Q = −c ; et donc
ax P + by P + c
dist(P, d) =
a 2 + b2

5. Le cercle

5.1. Définitions

On appelle cercle l'ensemble des points du plan équidistants d'un point fixe appelé
centre du cercle. La distance constante est appelée rayon du cercle.

5.2. Equation cartésienne


r r
Soit un repère orthonormé {O ; e 1 , e 2 } un
cercle de rayon r et de centre C(x C , y C ) . On a
P(x,y) alors les équivalences suivantes :
Y
P(x, y ) ∈ cercle
⇔ dist(P, C ) = r
C (x C , y C )
(x − x C ) + ( y − y C ) = r
2 2

⇔ ( x − x C ) + ( y − y C ) = r2
2 2
r
e2
r
L'équation générale d'un cercle est donc
e1
O X ( x − x C ) 2 + ( y − y C ) 2 = r2

Si on développe cette dernière équation, on obtient


(x − x C )2 + (y − y C )2 = r2 ⇔ x2 − 2x C x + x C 2 + y 2 − 2y C y + y C 2 = r2 ⇔ x2 + y2 − 2x C x − 2y C y + x C 2 + y C 2 − r2 = 0
c'est-à-dire une équation de la forme
x2 + y 2 + ax + by + c = 0

Examinons sous quelles conditions une équation de cette forme est l'équation d'un
cercle :
a b
x2 + y 2 + ax + by + c = 0 ⇔ x2 + 2 x + y 2 + 2 y + c = 0
2 2
2 2 2 2
 a a2  b b2  a  b a2 b2
⇔ x +  − + y +  − + c = 0 ⇔ x +  + y +  = + −c
 2 4  2 4  2  2 4 4
2 2
a  b a2 + b2 − 4c
⇔  x +  +  y +  =
 2  2 4
Dès lors,
• si a2 + b2 − 4c > 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est celle d'un cercle de centre
 − a −b  a2 + b2 − 4c
 ,  et de rayon ;
 2 2 2
51
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
• si a + b − 4c = 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est celle du point de coordonnées
2 2

 − a −b 
 , ;
 2 2
• si a2 + b2 − 4c < 0 , l'équation x2 + y 2 + ax + by + c = 0 est impossible.

6. L'ellipse

6.1. Définition

On appelle ellipse le lieu des points du plan dont la somme des distances à deux
points fixes appelés foyers est constante.

6.2. Equation
Y Afin d’établir l’équation canonique de
l’ellipse, notons 2a la constante donnée et F et
P (x,y) F’ les deux foyers. Nous définissons alors notre
repère orthonormé comme suit : origine au
X milieu du segment [F,F’], axe des abscisses
F ’(-c ,0 ) F (c ,0 ) passant par les deux foyers F et F’. L’axe des
ordonnées est alors automatiquement
déterminé. Nous désignerons par (c,0) les
coordonnées du foyer F , celles du foyer F’
étant alors (-c,0).
Soit P(x,y) un point quelconque du plan. On a les équivalences suivantes : P(x,y)
appartient à l’ellipse
⇔ PF + PF' = 2a

⇔ (x − c) 2 + y 2 + (x + c) 2 + y 2 = 2a

⇔ (x − c) 2 + y 2 + (x + c) 2 + y 2 + 2 (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 4a2

⇔ 2 (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 4a2 − 2x2 − 2y 2 − 2c2

⇔ (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 2a2 − x2 − y 2 − c2

[ ][ ] ( )
2
⇒ (x − c) 2 + y 2 (x + c) 2 + y 2 = 2a2 − x2 − y 2 − c2
( a)

⇔ x 4 − 2c2x2 + c 4 + x2 y 2 − 2xcy 2 + c2 y 2 + x2 y 2 + 2xcy 2 + c2 y 2 + y 4


= 4a 4 + c 4 + x 4 + y 4 − 4a2c2 − 4a2x2 − 4a2 y 2 + 2c2x2 + 2c2 y 2 + 2x2 y 2
⇔ 4a 4 − 4a2c2 − 4a2x2 − 4a2 y 2 + 4c2x2 + 4c2 y 2 + 4x2 y 2 = 0
⇔ a 4 − a 2c 2 − a 2 x 2 − a 2 y 2 + c 2 x2 + c 2 y 2 + x2 y 2 = 0
( )
⇔ c 2 − a 2 x 2 − a 2 y 2 + a 4 − a 2c 2 = 0

⇔ (a 2
− c )x
2 2
(
+ a 2 y 2 = a 2 a 2 − c2 ) (1)

52
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
Posons b = a − c , ce qui est licite car 2c = FF’ < 2a sinon le lieu est vide puisque
2 2 2

dans le triangle PFF’ le côté FF’ est inférieur à la somme des deux autres côtés. L’équation
(1) s’écrit alors
x2 y 2
+ =1 (2)
a2 b2
Pour que (2) soit l’équation de l’ellipse, il faut prouver qu’en (a), on a équivalence;
c’est-à-dire que si un point P(x,y) vérifie (2), alors on a
2a2 − c2 − x2 − y 2 ≥ 0 ⇔ x2 + y 2 ≤ 2a2 − c2 .
x2 y2 y2
Or si un point P(x,y) vérifie (2) on a ≤1 et = ≤ 1 donc
a2 b 2 a2 − c 2
x2 ≤ a2 et y 2 ≤ a2 − c2 et donc l’inégalité recherchée en additionnant membre à membre ces
deux relations.

CONCLUSION : Dans le repère décrit ci-dessus, l’équation de l’ellipse s’écrit


x2 y 2
+ =1
a2 b2

6.3. Etude de la courbe

L’équation de l’ellipse peut s’écrire


x2 b2 2 b 2
y 2 = b2 1 −
a2
⇔ y 2
=
a2
(
a − x2 ⇔ y = ±
a
a − x2 )
Pour tracer le graphique de l’ellipse, il suffit d’étudier la fonction positive ci-dessus,
l’autre partie du graphique s’obtenant par symétrie par rapport à l’axe X.
b 2
Etudions donc la fonction y = a − x2 .
a
Domaine : [ - a , a ] ; zéros : - a et a ; pas d’asymptotes ; dérivée première :
b −x
y′ =
a a − x2
2

x - a 0 a
- x + + 0 - -
a2 − x2 0 + + + 0
y‘ +∞ + 0 - -∞
y tangente verticale max = b tangente verticale
− ab
Dérivée seconde : y ′′ = < 0 sur ] - a , a [
( )
3
a 2 − x2

53
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

Remarque : si on avait fait passer l’axe Y et non l’axe X par les deux foyers, on aurait
x2 y 2
obtenu pour équation de l’ellipse + = 1 et le graphique ci dessus à droite.
b2 a2
On voit de suite qu'une ellipse possède deux axes de symétrie orthogonaux; l'un
passant par les foyers et l'autre par la médiatrice du segment les reliant. Les points
d'intersection des axes de symétrie avec l'ellipse sont appelés sommets de l'ellipse.

7. L’HYPERBOLE

7.1. Définition

On appelle hyperbole le lieu des points du plan dont la différence des distances à
deux points fixes appelés foyers est égale à une constante .

7.2. Equation
Y Afin d’établir l’équation canonique de
l’hyperbole, notons 2a la constante donnée et F
P (x,y)
et F’ les deux foyers. Nous définissons alors
X notre repère orthonormé comme suit : origine
au milieu du segment [F,F’], axe des abscisses
F ’(-c ,0 ) F (c,0 )
passant par les deux foyers F et F’. L’axe des
ordonnées est
alors automatiquement déterminé. Nous désignerons par (c,0) les coordonnées du foyer F ,
celles du foyer F’ étant alors (-c,0).

Soit P(x,y) un point quelconque du plan. On a les équivalences suivantes : P(x,y)


appartient à l’hyperbole

54
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
⇔ PF − PF' = 2a

⇔ (x − c)2 + y2 − (x + c)2 + y2 = 2a

⇔ (x − c)2 + y2 + (x + c)2 + y2 − 2 (x − c)2 + y2 (x + c)2 + y2 = 4a2

⇔ 2 (x − c)2 + y2 (x + c)2 + y2 = 2x2 + 2y2 + 2c2 − 4a2

⇔ (x − c)2 + y2 (x + c) 2 + y2 = x2 + y2 + c2 − 2a2

[ ][ ] ( )
2
⇒ (x − c) 2 + y2 (x + c)2 + y2 = x2 + y2 + c2 − 2a2
(b)
⇔ x 4 − 2c2x2 + c 4 + x2 y2 − 2xcy2 + c2 y2 + x2 y2 + 2xcy 2 + c2 y2 + y 4
= x 4 + y 4 + c 4 + 4a 4 + 2x2 y2 + 2c2x2 − 4a2x2 + 2c2 y2 − 4a2 y2 − 4a2c2
⇔ 4a 4 + 4c2x2 − 4a2x2 − 4a2 y2 − 4a2c2 = 0
⇔ a 4 + c2x2 − a2x2 − a2 y2 − a2c2 = 0
( )
⇔ c2 − a2 x2 − a2 y2 + a 4 − a2c2 = 0 (3)
Posons b2 = c2 − a2 , ce qui est licite car 2c = FF’ > 2a sinon le lieu est vide puisque
dans le triangle PFF’ le côté FF’ est supérieur à la différence des deux autres côtés.
L’équation (3) s’écrit alors
x2 y2
− =1 ( 4)
a2 b2
Pour que (4) soit l’équation de l’hyperbole, il faut prouver qu’en (b), on a équivalence;
c’est-à-dire que si un point P(x,y) vérifie (4), alors on a
x2 + y2 + c2 − 2a2 ≥ 0 ⇔ x2 + y2 ≥ 2a2 − c2 = a2 − b2 .
x2 y2
Or si un point P(x,y) vérifie (4) on a 2
= 1 + 2
≥ 1 donc x2 + y2 ≥ x2 ≥ a2 ≥ a2 − b2 .
a b
CONCLUSION : Dans le repère décrit ci-dessus, l’équation de l’hyperbole
s’écrit
x2 y 2
− =1
a 2 b2

7.3. Etude de la courbe

L’équation de l’hyperbole peut s’écrire


x2 b2 2 b
y2 = b2
a2
− 1 ⇔ y 2
=
a2
(
x − a2 ⇔ y = ± )
a
x2 − a2

Pour tracer le graphique de l’hyperbole, il suffit d’étudier la fonction positive ci-


dessus, l’autre partie du graphique s’obtenant par symétrie par rapport à l’axe X.
b 2
Etudions donc la fonction y = x − a2 .
a
Domaine : ] - ∞ , - a [ ∪ ] a , + ∞ [; zéros : - a et a
Asymptotes : pas de verticales
b x 2 − a2 b x b
ANV : m ± = lim x → ±∞ = lim x→ ±∞ =±
a x a x a
b b − a2
p ± = lim x→ ±∞ x2 − a2 m x = lim x→ ±∞
a a x2 − a2 m x
55
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
1
= − ab lim x → ±∞ =0
x +x
b
Il y a donc deux asymptotes obliques; l’une en +∞ d'équation y = x et l’autre en −∞
a
b
d'équation y = − x.
a
b x
Dérivée première : y ′ =
a x − a2
2

x - a a
x - - + +
x2 − a 2 + 0 0 +
y’ - -∞ +∞ +
y tangente tangente
verticale verticale
− ab
Dérivée seconde : y ′′ = < 0 sur ] - ∞ , - a [ ∪ ] a , + ∞ [
(x 2
−a )
2 3

Remarque : si on avait fait passer l’axe Y et non l’axe X par les deux foyers, on aurait
y 2 x2
obtenu pour équation de l’hyperbole − = 1 et le graphique ci dessus à droite.
a2 b2
On voit de suite qu'une hyperbole possède deux axes de symétrie orthogonaux;
l'un passant par les foyers et l'autre par la médiatrice du segment les reliant. Les
points d'intersection de l'axe des foyers avec l'hyperbole sont appelés sommets de
l'hyperbole.

56
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

8. LA PARABOLE

8.1. Définition

On appelle parabole le lieu des points du plan équidistants d’un point fixe appelé
foyer et d’une droite fixe appelée directrice.

8.2. Equation
Afin d’établir l’équation canonique de la
parabole, nommons F le foyer et d la directrice.
P ( x, y )
Nous définissons alors notre repère
orthonormé comme suit : origine au milieu du
segment issu de F perpendiculaire à d et
x = -p/2 limitée à celle-ci, axe des abscisses passant par
le foyer F (et donc perpendiculaire à d),
F(p/2,0)
l’abscisse de F étant positive et désignée par
p/2. L’axe des ordonnées est alors
automatiquement déterminé. Les coordonnées
d du foyer F sont alors (p/2,0) et l’équation de la
directrice x = -p/2.

Soit P(x,y) un point quelconque du plan. On a alors les équivalences suivantes : P(x,y)
appartient à la parabole
2
 p p
⇔  x −  + y2 = x +
 2 2
2
 p p2
⇔  x −  + y2 = x2 + px +
 2 4
p2 p2
⇔ x2 − px + + y2 = x2 + px +
4 4
⇔ y2 = 2px
CONCLUSION : Dans le repère décrit ci-dessus, l’équation de la parabole
s’écrit
y2 = 2px

8.3. Etude de la courbe

57
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
L’équation de la parabole peut s’écrire
y = ± 2px .
Domaine : [ 0 , +∞ [, Zéros : 0
Pas d'asymptotes
p
y'= > 0 sur ] 0 , +∞ [ : fonction
2px
strictement croissante ( décroissante)
tangente verticale en 0
−p2
y" = < 0 sur ] 0 , +∞ [
(2px)3

On voit de suite qu'une parabole possède un axe de symétrie passant par le foyer et
perpendiculaire à la directrice. Le point d'intersection de l'axe avec la parabole est appelé
sommet de la parabole.

8.4. Autre forme de l'équation

Si on avait fait passer l'axe Y et non l'axe X par le foyer, on aurait obtenu pour

équation de la parabole x² = 2py ⇔ y = . Si de plus on effectue un changement d'origine
2p
du repère, défini par des relations du type x'= x + x 0 et y'= y + y 0 , on obtient tous calculs
faits une équation du type y = ax² + bx + c . On retrouve la forme de l'équation de la
parabole bien connue des étudiants du secondaire supérieur. Rappelons en les conclusions :
• Si a > 0, la parabole est de concavité positive; si a < 0, la parabole est de concavité
négative.
−b
• La parabole admet pour axe de symétrie la droite parallèle à l'axe Y d'équation x = .
2a
 −b − ∆ 
• Les coordonnées du sommet sont  ,  , où ∆ = b² − 4ac .
 2a 4a 
10 20
10 20
9 19
8 18
7 17
6 16
5 15
4 14
3 13
2 12
1 11
2 2 10
x x 6 x x 1
5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 9
1
2 8
3 7
4 6
5 5
6 4
7 3
8 2
9 1
10 0
10
5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5
5 x 5 5 x 5

58
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

9. Exercices

Enoncés Réponses
1. On donne les droites a : 3x + 2y = 6, b : x - 2y + 6 = 0, c : 2x -  14 16
(0;3), (2;0),  ; 
y - 4 = 0. Représenter chacune de ces droites et calculer les  3 3
coordonnées des sommets du triangle que ces droites
déterminent.
2. On donne les droites a : 5x + 2y -10 = 0, b : 3x + 4y - 12 = 0, c :  8 15   32 −15 
 ;  , ;  et (4;0)
3x - 4y - 12 = 0. Représenter chacune de ces droites et  7 7   13 13 
calculer les coordonnées des sommets du triangle que ces
droites déterminent.
3. On donne les points A(3;0) et B(0;-2). Représenter la droite 2
y= x−2
AB et en calculer l'équation cartésienne. 3
4. On donne les points A(3;-1) et B(0;2). Représenter la droite AB y = −x + 2
et en calculer l'équation cartésienne.
5. On donne les points A(4;3) et B(-3;4). Représenter la droite 1 25
y=− x+
AB et en calculer l'équation cartésienne. 7 7
6. On donne les points A(4;7) et B(1;-5). Représenter la droite AB y = 4x − 9
et en calculer l'équation cartésienne.
5  2 2
7. On donne les points A(1;2), B(3;4) et C(0;-2). Déterminer le (-1;0),  ;3 ,  ;− 
point commun à AB et à la droite d : x + 1 = 0; le point commun  4  3 3
à AC et à la droite d' : y = 3; le point commun à BC et à la
droite d" : y + x = 0.
8. On donne le triangle ABC avec A(-3;0), B(0;4) et  3  3 
C' − ;2 , B' ;0 , A'(3;2)
C(6;0).Déterminer les coordonnées des milieux des cotés.  2  2 
Ecrire les équations des médianes. Calculer les coordonnées du 1
AA' : y = x +1
centre de gravité. 3
8
BB' : y = − x + 4
3
4 8
CC' : y = − x +
15 5
 4
G 1; 
 3
9. On donne les points A(2;1) et B(-3;2) et la droite d : x - 3y + 1 a:y=1 b: x = -3
= 0. Ecrire l'équation de la droite a passant par A et parallèle à 1
c : y = − x e : x - 3y + 1 =
l'axe X; b passant par B et parallèle à l'axe Y; c passant par O 5
et parallèle à AB; e passant par A et parallèle à d; f passant 0
par B et parallèle à d. f : x - 3y + 9 = 0

10. On donne le triangle ABC avec A(3,1), B(-4,2) et C(-2,-3). −5 17


Par A : y = x+
Ecrire l'équation de chacune des droites passant par un 2 2
4 26
sommet de ce triangle et parallèle au côté opposé. Par B : y = x +
5 5
−1 23
Par C : y = x −
7 7
59
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

11. On considère les points A(2,3) et B(-4,-1). Déterminer 1 5


a: y= x+ b et d (-6;-
l'équation de la droite a passant par A et parallèle à OB; de la 4 2
droite b passant par B et parallèle à OA; de la droite d passant 4)
3
par O et parallèle à AB. Déterminer les coordonnées des b: y= x+5 b et a : (-
2
sommets du triangle dont les côtés sont portés par les droites
2;2)
a, b et d. 2
d: y= x a et d :
3
(6;4)
12. On donne les droites a : x + y = 0, b : x - 2y = 0, c : y = 2x et le B(-2;0)
point A(1,-3). Par A on mène les droites a' et b' C(-5;-6)
respectivement parallèles aux droites a et b; sur a' on marque
le point B d'abscisse -2. Par B on mène la droite c' parallèle à
la droite c et on note C son point commun avec b'. Calculer les
coordonnées de B et C.
13. On considère le quadrilatère ABCD avec A(3,2), B(-5,4), C(-3,- P 41 ;− 2  1 44 
Q − ;−
  
4) et D(2,-3). On désigne par P le point commun à AB et CD et  3 3  3 3
par Q le point commun à AD et BC. Démontrer que les droites m AC = m PQ = 1 ⇒ AC ...
AC et PQ sont parallèles et que BD passe par le milieu de [PQ].  20 23
milieu de [PQ] :  ;−  ,
 3 3
solution de l'équation de
BD : y = - x - 1
14. On donne les points A(1,2) et B(-2,1). Démontrer que les −1 −1
m OA = 2 , m OB = =
droites OA et OB sont perpendiculaires. 2 m OA
15. On donne les points A(1,2), B(1,- 5). Ecrire les équations des 1 9
h A: y = x+
hauteurs du triangle OAB et calculer les coordonnées de leur 5 5
1 9
point commun. hB : y = − x −
2 2
h O: y = 0
H(-9;0)
16. On donne le point A(-1,- 2) et la droite d : 2x + 3y = 0. La B(-4;0)
droite comprenant A et parallèle à d coupe Ox en B. La droite  1
D 0;− 
comprenant A et perpendiculaire à d coupe Oy en D.  2
Déterminer les coordonnées des sommets du rectangle ABCD.  3
C −3; 
 2
17. On considère le triangle ABC avec A(7,4), B(2,-3) et C(-5,2).
Ecrire les équations des médiatrices du triangle ABC. Vérifier
par le calcul que ces médiatrices sont concourantes en un point
M. Vérifier par le calcul que le point M est équidistant des
points A, B et C. Que peut-on en conclure ?

60
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane
5
18. On donne les points A(-3, 3), B(-2, -1) et C(2, 1). Déterminer B'(-½;2) A'(0;0) C'  − ;1
les coordonnées des milieux des côtés et du centre de gravité  2 
du triangle ABC. Déterminer les équations des côtés et des G(-1;1)
médianes du triangle ABC. Déterminer les équations des AB : y = -4x - 9
hauteurs et les coordonnées de l orthocentre du triangle ABC. 2 9
AC : y = − x + BC :
Déterminer les équations des médiatrices et les coordonnées 5 5
1
du centre du cercle circonscrit au triangle ABC. y= x
2
AA' : y = -x BB' : y = 2x +
3
CC' : y = 1
5
h A : y = −2x − 3 h B : y =
x+4
2
1 1  14 1 
hC:y = x + H − ; 
4 2  9 9
5 13
mé dAC : y = x +
2 4
mé dBC : y = −2x
1 13
mé dAB : y =x+
4 8
 13 13 
centre  − ; 
 8 9
19. On donne les droites a : x - 2y - 1 = 0, b : 7x + y + 8 = 0, c : x + sommets (-1;-1) (3;1) (-2;6)
y - 4 = 0. On note T le triangle déterminé par ces trois droites. G(0;2)
Déterminer les sommets de T. Déterminer ensuite le centre de  2 2
H ; 
gravité, l'orthocentre et le centre du cercle circonscrit de T.  3 3
 1 8
centre  − ; 
 3 3
20. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² (0;0) 3
=9
21. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² --1;1) 6
+ 2x - 2y - 4 = 0
22. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y²  1 3 10
− ; 
+ x - 3y = 0  2 2 2
23. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation x² + y² (1;-2) 5
-2x + 4y - 20 = 0
24. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 2x² +  1 1
 − ;−  2
2y² + 2x + 2y -3 = 0  2 2
25. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 4(x² +  1 3 1
 ;− 
y²) - 4x + 12y + 9 = 0  2 2 2
26. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 4(x² + 1 1 85
 ;− 
y²) - x + 2y - 5 = 0  8 4 8
27. Déterminer le centre et le rayon du cercle d'équation 3 x² +  5 7 86
 ;− 
3y² - 5x + 7 y - 1 = 0  6 6 6

61
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

28. Déterminer k pour que le cercle d'équation x² + y² - 2x + 4y k = -29 k = -11


+ k = 0 passe par le point (4,3); ait 4 comme rayon; soit tangent k=1 k=4
à l'axe X; soit tangent à l'axe Y.
29. Déterminer k pour que le cercle d'équation x² + y² - 2kx + 19
k= k = 4 ou -3
2(k-1)y = 0 passe par le point (4,3); ait 5 comme rayon; soit 2
tangent à l'axe X; soit tangent à l'axe Y. k=0 k=1
30. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (8;1) et (7;4)
à la droite d'équations x² + y² = 65 et 3x + y - 25 = 0.
31. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (0;1) et (2:-1)
à la droite d'équations x² + y² + x + 3y - 4 = 0 et x + y - 1 = 0.
32. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (0;-1)
à la droite d'équations x² + y² + 2x - 1 = 0 et x - y - 1 = 0.
33. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (1;-4) et (-1:0)
à la droite d'équations x² + y² - 2x + 3y - 3 = 0 et 2x + y + 2 =
0.
34. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (1;-4) et (-3;1)
à la droite d'équations x² + y² + 2x + 3y - 7 = 0 et 5x + 4y + 11
=0
35. Déterminer les coordonnées des points communs au cercle et (3;3) et (1;2)
à la droite d'équations x² + y² + x - 15y + 24 = 0 et x - 2y + 3 =
0.
36. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est l'origine et le x² + y² = 4
rayon 2
37. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est C(1,-2) et le (x-1)²+(y+2)² = 5
rayon 5
38. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est C(1,2) et qui (x-1)²+(y-2)² = 25
passe par (-2,-2)
39. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est C(0,-3) et qui x² + (y+3)² = 1
est tangent à la droite d : 3 x + y + 1 = 0
40. Ecrire l'équation du cercle passant par (0,0), (3,3) et (4,-4) x² + y² -7x + y = 0
41. Ecrire l'équation du cercle passant par (2,0), (5,0) et (2,-4) x² + y² -7x + 4y + 10 = 0

(x − 2) + (y − (2 + ))
2
42. Ecrire l'équation des cercles tangents à d : y = x, à l'axe des 2
2 =2
y et de rayon est 2
(x + 2) + (y + (2 + 2 ))
2 2
=2

43. Ecrire l'équation du cercle tangent à d : x + y + 2 = O, à d' : x (x-2)² + y² = 8


- y + 2 = O et comprenant le point A(O, 2)
2
44. Ecrire l'équation du cercle de diamètre [AB] avec A(-1,3) et  1 25
 x −  + ( y − 1) =
2

B(2;-1).  2 4
45. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (0,0) et qui est x² + y² = ½
tangent à la droite x + y + 1 = 0
46. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (1,2) et qui est 16
(x-1)² + (y-2)² =
tangent à la droite 2x + y - 8 = 0 5

62
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

47. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (-1,0) et qui est 2
(x+1)² + y² =
tangent à la droite 3x - y + 1 = 0 5
48. Ecrire l'équation du cercle dont le centre est (2,-3) et qui est 289
(x-2)² + (y+3)² =
tangent à la droite 2x - 3y + 4 = 0 13
49. Déterminer les tangentes au cercle de centre (0,0) et de y = 2 et y = -2
rayon 2 parallèles à la droite y = 0
50. Déterminer les tangentes au cercle de centre (1,0) et de x − 2y − 1 − 3 5 = 0 et
rayon 3 parallèles à la droite x - 2y = 0 x − 2y − 1 + 3 5 = 0
51. Déterminer les tangentes au cercle de centre (0,2) et de x − y + 2 − 3 2 = 0 et
rayon 3 parallèles à la droite x - y = 0 x− y+2+3 2 = 0
52. Déterminer les tangentes au cercle de centre (1,2) et de x = 0 et x = 2
rayon 1 parallèles à la droite x = 0
53. Déterminer les tangentes au cercle de centre (3,-1) et de 2x − y − 7 + 4 5 = 0 et
rayon 4 parallèles à la droite 2x - y = 0 2x − y − 7 − 4 5 = 0
54. Déterminer les tangentes au cercle de centre (4,2) et de x + 2y − 8 + 4 5 = 0 et
rayon 4 parallèles à la droite x + 2y = 0 x + 2y − 8 − 4 5 = 0
2 2
55. On donne le cercle C 1 , de centre O(0, 0) et de rayon 5 et le  7  1 50
C 2:  x −  +  y −  =
point A(7, 1). Quelle est l'équation du cercle C 2 qui a [OA]  2  2  4

comme diamètre ? Quels sont les points communs à C 1 et à C 2 ? intersection : (3;4) et (4;-
3)
Quelles sont les équations des tangentes à C 1 issues de A ?
3
Vérifier que ces tangentes sont perpendiculaires. tangentes : y − 1 = − ( x − 7)
4
4
et y − 1 = ( x − 7)
3
65 65
C 1 : ( x − 3) + ( y − 2) =
2 2
56. On donne deux cercles : C 1 de centre (3, 2) et de rayon
2 4
3 13
et C 2 de centre (0,0) et comprenant le point  1,  . Déterminer C 1 : x2 + y 2 =
4
 2
des équations de ces cercles. Quels sont les points A et B  3  3
A 1;−  B −1; 
 2  2
communs à ces cercles ? Chercher les points communs aux
pour C 1 :
tangentes à ces cercles en A et en B.
4 13
tA: y = − x−
7 14
13
tB : y = −8x −
2
intersection
 39 1 
− ;− 
 52 2 
2 13
pour C 2 : tA: y = x+
3 6
2 13
tB : y = x −
3 6
pas d'intersection

63
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

57. On donne les points A(5,0), B(-1, O) et C(-2,-7) ainsi que la centre (2;-4), rayon 5
droite d : 4y + 3x - 15 = 0. Quels sont le centre et le rayon du point de contact (5;0)
cercle comprenant A, B et C ? Prouver que d est tangente à ce tangente en (-1;-8) :
cercle et chercher le point de contact. Déterminer une 4y + 3x + 35 = 0
équation de la tangente à ce cercle au point diamétralement
opposé à ce point de contact.
58. On donne le triangle dont les sommets sont A(1,0), B(5,4), triangle rectangle en A
C(3,-2). Quelle est la nature de ce triangle ? Déterminer une (x-2)² + (y+1)² = 2
équation du cercle de diamètre [AC].
59. On donne les points A(0,3), B(0,-3), C(5,2). Quels sont le centre (2;0), rayon 13
centre et le rayon du cercle comprenant ces points ? 3 19  19 
tC : y = − x+ M 0; 
Déterminer une équation de la tangente à ce cercle en C. Quel 2 2  2
est le point M commun à cette tangente et à l'axe des y ? 325 13
MC² = MA =
Vérifier que MC² = MA . MB. 4 2
25
MB =
2
60. Ecrire les équations des tangentes issues de O au cercle de 15
y = 0 et y = x
centre C(5,3) et de rayon 3. 8
61. Ecrire les équations des tangentes au cercle de centre C(-4,- en (1;3) : 5x + 12y - 41 = 0
9) et de rayon 13 en ses points d'abscisses 1 et 8. en (1;-21) : 5x - 12y - 257 =
0
en (8;-4) : 12x + 5y - 76 =0
en (8;-14) : 12x - 5y - 166 =
0
62. Ecrire les équations des tangentes au cercle de centre C(1,- 3 3 5
y= x − 10 et y = x +
3 4 4 4 2
3) et de rayon 5 et qui ont et − comme coefficients de 4 20
4 3 y= − x+ et
direction. 3 3
4
y = − x − 10
3
63. Ecrire l équation de la corde de contact des tangentes 12 33
corde : y = − x +
parallèles à la droite y = 5x/12 au cercle de centre C(4,-3) et 5 5
5 135
de rayon 13. Ecrire ensuite les équations de ces tangentes. tangentes : y = x −
12 12
5 113
et y = x +
12 12
64. Déterminer l'équation de la tangente et de la normale à la point (2;2)
parabole d'équation y² = 2x en son point d'abscisse 2 et t : x - 2y + 2 = 0
d'ordonnée positive. n : 2x + y - 6 = 0
65. Déterminer les équations des tangentes issues du point M(-1; t1 : 2x + 2y − 1 = 0
, ( ½ ;-1)
½ ) à la parabole d'équation y² = 2x. Calculer les coordonnées t 2 : x − 2y + 2 = 0
, (2;2)
des points de contact.
66. Quelle est l'équation de l'ellipse dont les sommets ont pour x² y²
+ =1
coordonnées (5;0), (-5;0), (3;0) et (-3;0) ? 25 9

64
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique plane

67. Déterminer l'équation de la tangente et de la normale à  −5 3 


 −1; 
l'ellipse d'équation 25x² + 16y² = 100 en son point d'abscisse  4 
point :
1 et d'ordonnée négative.
5 3 5 3
y+ = (x − 1)
t: 4 12
5 3 −4 3
y+ = (x − 1)
n: 4 5
68. Déterminer l'équation des tangentes à l'ellipse d'équation 5 5 2
y= x±
25x² + 16y² = 100 parallèles à la droite d'équation 5x - 4y = 0. t : 4 2 ;
Calculer les coordonnées des points de contact.  5 2
 − 2; 
 4 
 −5 2 
 2; 
 4 
69. Quelle est l'équation de l'hyperbole dont les sommets ont x² y²
− =1
pour coordonnées (3;0) et (-3;0) et les foyers (5;0) et (-5;0) 9 16
?
70. Déterminer l'équation de la tangente et de la normale à  −16 
 ;5
l'hyperbole d'équation 9x² - 16y² + 144 = 0 en son point  3 
point :
d'ordonné 5 et d'abscisse négative. t : 3x + 5y - 9 = 0
n : 15x - 9y + 125 = 0

65
Géométrie analytique
de l’espace
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

1. Repères de l’espace
P3
Un repère des l’espace est constitué
• d'un point de référence
(arbitrairement choisi) appelé origine
e3 du repère et souvent noté O;
• d'un ensemble de trois vecteurs non
r r r
nuls et non coplanaires (e1 , e2 , e3 )
P
souvent appelé base du repère. Nous
r r r
O noterons un tel repère {O;e1 , e2 , e3 }.
Nous obtenons ainsi trois axes de même
r
e1 origine : l’axe X de repère {O;e1 }
P1 r
l’axe Y de repère {O;e2 }
e2 r
l’axe Z de repère {O;e3 }
P2

Si les vecteurs de la base sont perpendiculaires deux à deux, le repère est dit
orthogonal; si les vecteurs de la base sont de même longueur, le repère dit normé; si les
vecteurs de la base sont à la fois perpendiculaires deux à deux et normés, le repère sera
dit orthonormé.

Considérons alors un point P quelconque et projetons le sur l'axe X en P1 , sue l’axe Y


en P2 et sur l'axe Z en P3. On a alors les égalités suivantes :
OP = OP1 + OP2 + OP3
r r r
OP = xe1 + ye2 + ze3
Cette décomposition de OP suivant les vecteurs de la base est unique. A tout point,
on peut donc faire correspondre un et un seul triple de nombres réels et réciproquement.
Ce triple (x,y,z) est appelé coordonnées du point P, qui se note P(x,y,z) :

r r r
P(x, y, z) ⇔ OP = xe1 + ye2 + ze3

La première coordonnée est appelée abscisse de P, la deuxième ordonnée de P et la


dernière cote de P.

En procédant de la même manière avec un vecteur quelconque, on peut définir la


r r r r r r
notion de coordonnées d'un vecteur v : v (v1 , v2 , v3 ) ⇔ v = v1 e1 + v2 e2 + v3 e3

67
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

2. Produit scalaire de deux vecteurs et distance entre deux points

Remarquons bien que ce qui suit exige un repaire ORTHONORME. Soit deux
→ →
vecteurs u (u1 , u2, u3 ) et v (v1 , v2 , v3 ) . On a alors
→ → → → → → → →
u . v =  u1 e1 + u2 e2 + u3 e3 . v1 e1 + v2 e2 + v3 e3 
  
→ → → → → → → → → → → → → → → → → →
= u1 v1 e1 . e1 + u1 v2 e1 . e2 + u1 v3 e1 . e3 + u2 v1 e2 . e1 + u2 v2 e2 . e2 + u2 v3 e2 . e3 + u3 v1 e3 . e1 + u3 v2 e3 . e2 + u3 v3 e3 . e3

et comme les vecteurs du repère sont perpendiculaires deux à deux et que


→ → →
e1 = e2 = e3 = 1 , il vient
→ →
u . v = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3

Rappelons l’importante propriété suivante :

Deux vecteurs non nuls sont perpendiculaires si et seulement si leur produit


→ → → →
scalaire est nul : u ⊥ v ⇔ u. v = 0 .

Si le repère est orthonormé, cette condition s’écrit :


→ → → →
u ⊥ v ⇔ u . v = 0 ⇔ u1v1 + u2v2 + u3v3 = 0 .

Sous les mêmes conditions, le calcul de la distance entre deux points connus en
r r
coordonnées est aisé. En effet, si dans un repère orthonormé O;e1 , e2 , e3 et deux points { }
A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ) . Alors,
dist(A,B) = AB = AB.AB

dist(A, B) = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 + (zB − zA )2

3. Equation cartésienne du plan

Nous admettrons que l’équation cartésienne d’un plan est de la forme


ax + by + cz + d = 0 , où a, b et c ne sont pas tous nuls.

68
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

4. Equation cartésienne de la droite


r
Soit une droite d passant par un point P(xP , yP , zP ) et un vecteur de d : v (v1 , v2 , v3 ) .
Un tel vecteur est souvent appelé vecteur-directeur de la droite d. On montre alors que

r
La droite d passant par P(xP , yP , zP ) et de vecteur-directeur v (v1 , v2 , v3 ) a pour système
d’équations cartésiennes
x − xP y − y P z − z P
= = ,
v1 v2 v3
Avec la convention d’écriture stipulant que si le dénominateur est nul, alors c’est en fait le
numérateur qui doit être nul.

5. Conditions de parallélisme et de perpendicularité

5.1. Deux propriétés essentielles

Deux vecteurs non nuls sont parallèles si et seulement s’ils sont multiples l’un de
l’autre.

r
Autrement dit, v (v1 , v2 , v3 ) et w(w1, w2, w3 ) sont parallèles si et seulement s’il existe un
v1 = k w1
 v v v
nombre k tel que v = k w ⇔ (v1, v2, v3 ) = k (w1, w2, w3 ) ⇔ v2 = k w2 ⇔ 1 = 2 = 3 , en
v = k w w1 w2 w3
 3 3

adoptant la même convention d’écriture du paragraphe 4 quant aux dénominateurs.

Dans un repère orthonormé, le plan d’équation π : ax + by + cz + d = 0 est


perpendiculaire au vecteur p(a, b, c )

En effet, si P(xP , yP , zP ) est un point quelconque de ce plan, on a axP + byP + czP + d = 0 .


De plus, si Q(x, y, z ) est un autre point quelconque de ce plan, alors on a ax + by + cz + d = 0 .
En retranchant membre à membre ces deux égalités, il vient a(x − xP ) + b(y − yP ) + c(z − zP ) = 0 .

Cette égalité exprime que le vecteur p(a, b, c ) est perpendiculaire au vecteur


PQ(x − xP , y − yP , z − zP ) , qui n’est autre qu’un vecteur quelconque du plan π. Le vecteur
p(a, b, c ) est donc perpendiculaire à tous les vecteurs de π, donc à π lui-même.

69
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

5.2. Conditions de parallélisme

5.2.1. Parallélisme des droites

x − xP y − y P z − z P
Dans un repère quelconque, soient deux droites d : = = et
v1 v2 v3
x − xP' y − yP' z − zP' r r
d’ : = = . Les vecteurs v (v1 , v2 , v3 ) et v'(v'1 , v'2 , v'3 ) sont respectivement
v'1 v'2 v'3
des vecteurs-directeurs de d e t d’. En conséquence,

r r
Les droites d et d’ sont parallèles ⇔ les vecteurs v et v' sont parallèles
v1 v2 v3
⇔ = =
v'1 v'2 v'3
avec la convention habituelle.

5.2.2. Parallélisme des plans

Dans un repère quelconque, soient deux plans π : ax + by + cz + d = 0 et


π' : a'x + b' y + c'z + d' = 0 . Les vecteurs p(a, b, c ) et p'(a', b', c') sont respectivement
perpendiculaires aux plans π et π’. Dès lors
a b c
π est parallèle à π’ ⇔ p est parallèle à p' ⇔ = =
a' b' c'

avec la convention habituelle. Remarquons que notre démonstration utilise la notion de


perpendicularité, et donc nécessite un repère orthonormé. Nous admettrons que la
condition de parallélisme encadrée ci-dessus reste valable dans un repère quelconque.

5.2.3. Parallélisme d’une droite et d’un plan

x − xP y − y P z − z P
Dans un repère quelconque, soient une droite d : = = et un plan
v1 v2 v3
r
π : ax + by + cz + d = 0 . Le vecteur v (v1 , v2 , v3 ) est un vecteur-directeur de d et le vecteur
p(a, b, c ) est perpendiculaire à π. Dès lors,

r
d est parallèle à π ⇔ v est perpendiculaire à p ⇔ av1 + bv2 + cv3 = 0

Remarquons que notre démonstration utilise la notion de perpendicularité, et donc


nécessite un repère orthonormé. Nous admettrons que la condition de parallélisme
encadrée ci-dessus reste valable dans un repère quelconque.

70
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

5.3. Conditions de perpendicularité

Notons bien que dans tout ce paragraphe, le repère est orthonormé.

5.3.1. Perpendicularité de deux droites

x − xP y − y P z − z P
Soient deux droites d : = = et
v1 v2 v3
x − xP' y − yP' z − zP' r r
d’ : = = . Les vecteurs v (v1 , v2 , v3 ) et v'(v'1 , v'2 , v'3 ) sont respectivement
v'1 v'2 v'3
des vecteurs-directeurs de d e t d’. En conséquence,

r r
Les droites d et d’ sont perpendiculaires ⇔ les vecteurs v et v' sont
perpendiculaires
⇔ v1v’1 + v2v’2 + v3v’3 = 0

5.3.2. Perpendicularité de deux plans

Soient deux plans π : ax + by + cz + d = 0 et π' : a'x + b' y + c'z + d' = 0 . Les vecteurs
p(a, b, c ) et p'(a', b', c') sont respectivement perpendiculaires aux plans π et π’. Dès lors

π est perpendiculaire à π’ ⇔ p est perpendiculaire à p' ⇔ aa’ + bb’ + cc’ = 0

5.3.3. Perpendicularité d’une droite et d’un plan

x − xP y − y P z − z P
Soient une droite d : = = et un plan π : ax + by + cz + d = 0 . Le
v1 v2 v3
r
vecteur v (v1 , v2 , v3 ) est un vecteur-directeur de d et le vecteur p(a, b, c ) est perpendiculaire
à π. Dès lors,

r v1 v2 v3
d est perpendiculaire à π ⇔ v est parallèle à p ⇔ = =
a b c
avec la convention habituelle.

6. Exercices

1. Voici un cube. L’espace étant muni du


{ }
repère A', A'B', A'D', A'A , quelles sont
les coordonnées de chacun des
sommets du cube ?

71
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

2. Voici un cube. L’espace étant muni du


{ }
repère B, BA, BC, BB' , quelles sont les
points dont les coordonnées sont
(0,0,1), (1,1,0), (0,1,1), (1,0,1) ?

3. Voici un cube. L’espace étant muni du


{ }
repère C, CB, CD, CB' , quelles sont les
coordonnées de chacun des sommets
du cube ?

4. Voici un tétraèdre. L’espace étant muni


{ }
du repère B, BA, BC, BD , quelles sont les
coordonnées de chacun des sommets
du tétraèdre ? Quelles sont les
coordonnées des milieux de chacune
des arêtes ?
5. Voici un cube. L’espace étant muni du
{ }
repère A', A'B', A'D', A'A et M, P, et Q
étant les milieux de [AA’], [B’C’] et
[CD], calculer les coordonnées des
vecteurs AB' , B'C , AC , AC' , B'D , CA' ,
AP , MC , QB' , MP , PQ et QM .
6. Voici un tétraèdre. L’espace étant muni
{ }
du repère B, BC, BD, BA et M, P, et Q
étant les milieux de [CD], [AD] et [AC],
quelles sont les coordonnées de AM ,
CP et DQ ?
7. Voici un tétraèdre. L’espace étant muni
{ }
du repère A, AB, AC, AD et M, N, P, Q,
R, et S étant les milieux des arêtes
auxquelles ils appartiennent, quelles
sont les coordonnées de MN , PQ et
RS ?
8. Quelles sont les équations des chacun des plans contenant les axes de coordonnées
pris deux à deux ?
9. Ecrire une équation du plan ABC si
a/ A(2,0,0), B(0,-2,0) et C(0,0,3)
b/ A(0,1,1), B(1,0,1) et C(1,1,0)
10. Ecrire une équation du plan ABC si
a/ A(2,0,0), B(1,2,0) et C(3,-1,1)

72
Mathématiques orientées construction – géométrie analytique de l’espace

b/ A(0,1,2), B(0,-1,0) et C(2,1,0)


c/ A(4,0,-1), B(-1,0,4) et C(0,0,0)
d/ A(3,1,0), B(1,3,0) et C(0,0,2)
11. Déterminer l’équation du plan médiateur de [AB] si A(1,2,3) et B(-1,1,0).
12. Ecrire des équations de la droite passant par P(-1,1,2) et de vecteur-directeur
v(2,−3,1) .
13. Ecrire des équations de chacune des droites passant par P(1,2,-3) et parallèle aux
axes de coordonnées.
14. Ecrire des équations de la droite passant par P(1,2,3) et Q(-1,3,1)
15. Déterminer l’intersection du plan π st de la droite d si π : 2x + y – z = 1 et
d : x – 1 = y – 2 = z – 3.
16. Déterminer l’intersection du plan π st de la droite d si π : x + 2y – 3z + 3 = 0 et
d : x = y + 3 = z + 1.
17. Déterminer l’intersection du plan π st de la droite d si π : 3x – y + 2z = 5 et
d : x -1 = y – 3 = 2 – z.
18. Ecrire l’équation de la droite passant par P(1,2,-1) et perpendiculaire au plan
π : x + 2y – 3z = 0
19. Ecrire l’équation du plan passant par P(2,1,-3) et perpendiculaire à la droite
d:x=y–1=2-z
20. soit le plan π : 2x – y + z – 1 = 0 et le point P(1,-1,1). Ecrire l’équation du plan π’
passant par P et parallèle à π. Ecrire des équations de la droite d passant par P et
perpendiculaire à π. Calculer les coordonnées du point de percée de d dans π.
21. Soient les plans α : 2x + y – z – 1 = 0 et β : x – y + 2z + 1 = 0. Ces plans α et β se
coupent suivant la droite d. Déterminer un point et un vecteur-directeur de d. En
déduire l’équation du plan γ passant par O et perpendiculaire aux plans α et β.

73
Fonctions réelles
d'une variable réelle
Mathématiques orientées construction – analyse

1. Introduction

De nombreuses démarches scientifiques utilisent les mathématiques comme outil. Un


de ces outils intervient dès que le scientifique étudie les variations d'une grandeur
déterminée en fonction d'une autre. Il consigne alors les résultats mesurés dans un
graphique, dans un tableau de valeurs, et chaque fois que c'est possible, en tire une loi sous
forme d'équation qui lui permet alors d'utiliser la théorie des fonctions pour en tirer des
conclusions. Voici un exemple.

On chauffe une barre métallique et on en mesure à la fois la température et la


longueur. On a obtenu les résultats suivants :

température (°C) longueur (mm)


0 1
10 1.0001
20 1.0002
30 1.0003
... ...
100 1.001

Nous constatons que la longueur de la barre est fonction de sa température.


Nous pouvons représenter cette situation graphiquement dans un système d'axes
(choisis perpendiculaires pour plus de commodité). Pour ce faire, portons en abscisses la
température en degrés Celsius et en ordonnées la longueur de la barre en mètres. Nous
obtenons le graphique suivant :

longueur d'une barre chauffée

1,001

1,0008

1,0006

1,0004

1,0002

0,9998

0,9996

0,9994
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Cette représentation graphique nous suggère la formule suivante :


t
L(t) = 1 + 0,0001 . = 1 + 0,00001 . t
10
où L(t) désigne la longueur de la barre de température t.

75
Mathématiques orientées construction – analyse

Au delà de cette expérience, des questions peuvent se poser . Quelle serait la


longueur de la barre chauffée à 70°C ? Quelle serait la température de la barre mesurant
1,0006 m ?

Il existe deux manière de répondre à ces questions :


algébriquement : L = 1 + 0,00001 . 70 = 1,0007 m
1,0006 − 1
1,0006 = 1 + 0,00001 . t ⇔ t = = 60° C
0,00001
graphiquement : on lit directement les résultats obtenus ci-dessus.

Commentaires

Nous venons de constater que des résultats d'une expérience peuvent


se consigner dans un tableau,
se représenter dans un graphique,
être représentés par une formule.

Selon les techniques utilisées, l'ordre de ces trois démarches peut varier. Ainsi, un
thermomètre enregistreur, un électrocardiogramme, un sismographe donneront un
graphique en premier dont on pourra tirer un tableau numérique et peut-être une formule.
Des résultats d'expériences physiques, chimiques, biologiques ou statistiques donneront
des tableaux de valeurs qui permettront de construire des graphiques et peut-être des
formulations analytiques. Enfin la donnée d'une formule facilite la création d'un tableau
numérique, surtout à l'aide des moyens de calculs actuels, dont on pourra tirer un
graphique.

2. Définitions générales

2.1. Fonction

On appelle fonction numérique d’une variable réelle ou fonction réelle d’une variable
réelle toute relation de ℜ dans ℜ qui à chaque réel associe au plus un réel.

Notation : f : ℜ → ℜ : x → f(x) ou encore f : ℜ → ℜ : x → y = f(x) .

Vocabulaire : f(x) est l’expression analytique de la fonction f; pour une valeur particulière
de x, f(x) est l’image de x par la fonction f ou la valeur de la fonction f en x.

Exemple et contre-exemple :

a/ f : ℜ → ℜ : x → f(x) = x2 − 1 est une fonction réelle de la variable réelle x, dont


l’expression analytique est f(x) = x2 − 1 .
f(2) = 3 ⇔ 3 est l’image de 2 par f ⇔ 3 est la valeur de f en 2.
76
Mathématiques orientées construction – analyse

b/ La relation de ℜ dans ℜ "avoir pour racine carrée" n'est pas une fonction car par
exemple 4 a pour racines carrées 2 et -2.

c/ La relation "prix du parking" de ℜ dans ℜ décrite par le tableau suivant est bien
une fonction :

durée (h) prix ( € )


1
2
3
4
5
6
12 et plus

Remarque : dans un souci de concision et par abus de langage, on parlera le plus souvent de
"fonction" pour "fonction réelle d'une variable réelle" et on désignera une fonction par son
expression analytique chaque fois que c'est possible.
Ainsi, par exemple, on parlera de la fonction f(x) = x2 − 1 pour la fonction
f : ℜ → ℜ : x → f(x) = x2 − 1 .

2.2. Domaine de définition

La fonction f est définie en un réel a si a possède une image par f, ou encore si la


valeur de f en a existe.

Ainsi,
f(x) = x2 − 3x + 4 est définie en -1 (par exemple) puisque f(-1) = 8;
f(x) = 1 − x n'est pas définie en 2 (par exemple) puisque f(2) = 1 − 2 !, ce qui est
évidemment dépourvu de sens !

On appelle domaine de définition d'une fonction f l'ensemble des nombres réels en


lesquels elle est définie. Il est noté dom f.

2.3. Zéro

On appelle zéro ou racine d'une fonction f tout nombre dont l'image par f est 0 (on
dit aussi tout nombre qui annule la fonction).

Pour trouver les éventuelles racines d'une fonction, il suffit de résoudre l'équation
f(x) = 0.

77
Mathématiques orientées construction – analyse

exemples :
a/ les racines de la fonction f(x) = x2 − 1 sont 1 et -1;
1
b/ la fonction f(x) = n'a pas de racine.
x

2.4. Graphe et graphique

On appelle graphe cartésien d'une fonction f l'ensemble des couples de nombres


réels de la forme (x,f(x)), où x parcourt le domaine de définition de f.

La représentation graphique du graphe cartésien d'une fonction f se nomme le


graphique de la fonction f.

exemples :
f(x)=x²

25

20

15

10

0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5

fonction sinus

1,5

0,5

0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-0,5

-1

-1,5

78
Mathématiques orientées construction – analyse

3. Dérivées

3.1. Exemple introductif

Considérons un corps simple en chute


t=0 position initiale
libre dans le vide (ou dans l'air en négligeant
les frottements). La physique nous enseigne
que si on le lâche avec une vitesse initiale nulle,
son mouvement peut être décrit par la fonction
1 2
e( t) = gt où e(t) est l'espace parcouru par le
2
corps depuis l'instant initial (t = 0) jusqu'à
l'instant t.
e(t)
Pour la simplicité des calculs, prenons
comme approximation
e(t) = 5t².

Tentons de calculer la vitesse du corps à l'instant t = 3s. pour ce faire, calculons la


vitesse moyenne du corps entre l'instant t = 3s et un instant ultérieur. Les résultats sont
repris dans le tableau suivant :

instant instant espace espace espace intervalle de vitesse


initial ultérieur parcouru parcouru parcouru temps moyenne
jusqu'à jusqu'à pendant cet
l'instant l'instant intervalle de
initial ultérieur temps
3 5 5.3²=45 5.5²=125 125-45=80 5-3=2 80/2=40
3 4 5.3²=45 5.4²=80 80-45=35 5-4=1 35/1=35
3 3,5 5.3²=45 5.3,5²=61,2 16,25 0,5 32,5
5
3 3,1 5.3²=45 48,05 3,05 0,1 30,5
3 3,01 5.3²=45 45,3005 0,3005 0,01 30,05
3 3,001 5.3²=45 45,030005 0,030005 0,001 30,005

L'examen de ce tableau semble nous indiquer que la vitesse moyenne tend vers 30
m/s lorsque l'intervalle de temps tend vers 0. Vérifions par le calcul :

5 . (3 + h) − 5 . 32 5 . 32 + 30h + 5h2 − 5 . 32 h(30 + 5h)


2

Vmoy = = = = 30 + 5h
3+h−3 h h
La vitesse à l'instant t = 3s est donc
5 . (3 + h) − 5 . 32
2

lim Vmoy = lim = lim (30 + 5h) = 30 .


h→ 0 h→ 0 3+h−3 h→ 0

79
Mathématiques orientées construction – analyse

Ce nombre 30 est appelé nombre dérivé de la fonction f(t) = 5t² en t = 3. Si nous étudions
cette situations d'une manière un peu plus générale, nous obtenons pour la vitesse à
l'instant t :
5 . ( t + h) − 5 . t 2
2
5 . t2 + 10th + 5 . h2 − 5 . t2
lim Vmoy = lim = lim = lim (10t + 5h) = 10t .
h→ 0 h→ 0 t+h−t h→ 0 h h→ 0

Cette dernière expression (10t) est appelée fonction dérivée de la fonction f(t) = 5t².

3.2. Définitions

On appelle nombre dérivé d'une fonction f en un point x0 l'expression (quand elle


existe)
f(x) − f(x 0 ) f(x 0 + h) − f( x 0 )
f'( x 0 ) = Df x = Lim = Lim
0 x → x0 x − x0 h→ 0 h

On appelle fonction dérivée d'une fonction f la fonction qui à x associe le nombre


dérivé de f en x :
f' : ℜ → ℜ : x → f'(x)
Df : ℜ → ℜ : x → Df x

3.3. Propriétés

(x )
n ′
= n xn −1 ( arcsin x)′ = 1
1 − x2

(cos x) = − sin x
( arccos x)′ = −1
1 − x2
(sin x)′ = cos x
( arctg x)′ = 1 +1x2
(tg x)′ = cos12 x
(Ln x)′ = x1
(cot g x)′ = sin−21 x

( )
ex = ex

(a ) = a
x x
ln a

(K . f)′ = K . f ′ (f . g)′ = f ′ g + f g′
(f + g)′ = f ′ + g′  f

g f ′ − f g′
  =
 g g2

( f(g(x))) = f ′ g ( x ) . g ′( x )

80
Mathématiques orientées construction – analyse

3.4. Interprétation géométrique

Soit une fonction f définie au voisinage


d'un point x 0 . Désignons par P0 le point de
f( x 0 +h) Ph
coordonnées ( x 0 ,f( x 0 )) et par Ph le point de
coordonnées ( x 0 +h,f( x 0 +h)). Traçons la droite
P0 Ph et supposons que la dérivée de f existe en
x0 .
f( x 0 )
Lorsque h tend vers 0, le point Ph se
P0 rapproche de P0 et la droite P0 Ph tend vers
une position limite qui s'appelle par définition
la tangente au graphique de f.
De plus, la pente de cette tangente est
x0 x 0 +h la limite lorsque h tend vers 0 de la pente des
droites P0 Ph , c'est-à-dire
y Ph − y P0 f(x 0 + h) − f( x 0 )
lim = lim
h→ 0 x Ph − x P0 h→ 0 x0 + h − x0
f(x 0 + h) − f(x 0 )
= lim
h→ 0 h

Le coefficient angulaire (la pente) de la tangente au graphique d'une fonction f en un


de ses points est donc égale à la valeur de la dérivée de f en ce point. L'équation de la
tangente au graphique d'une fonction f au point (x 0 , f(x 0 )) est y − f(x 0 ) = f ′(x 0 )(x − x 0 ) .

3.5. Rôle de la dérivée

• Si la dérivée d'une fonction f est positive sur une intervalle ]a,b[, alors la fonction f est
strictement croissante sur cet intervalle.
• Si la dérivée d'une fonction f est négative sur une intervalle ]a,b[, alors la fonction f est
strictement décroissante sur cet intervalle.
• Si la dérivée seconde d'une fonction f est positive sur un intervalle ]a,b[, cette fonction
est dite de concavité positive sur ]a,b[.
• Si la dérivée seconde d'une fonction f est négative sur un intervalle ]a,b[, cette fonction
est dite de concavité négative sur ]a,b[. On appelle point d'inflexion d'une fonction f un
point d'abscisse x 0 où f est continue et où la dérivée seconde de f change de signe.
Remarquons que cette définition est valable même si cette dérivée seconde n'est pas
définie en x 0 .
• Si f est une fonction continue sur ]a,b[ et dérivable sur ]a, x 0 [ U ] x 0 ,b[, le point
d'abscisse x 0 est un point de rebroussement du graphique de f si les limites Lim+ f ′(x) et
x → x0

Lim f ′(x) sont infinies et de signe distinct.


x → x−0

81
Mathématiques orientées construction – analyse

• Si f est une fonction continue sur ]a,b[ et dérivable sur ]a, x 0 [ U ] x 0 ,b[, le point
d'abscisse x 0 est un point anguleux du graphique de f si les limites Lim+ f ′(x) et Lim− f ′(x)
x → x0 x → x0

sont distinctes et non toutes deux infinies.

4. Fonctions trigonométriques

4.1. Le radian
Considérons un cercle de rayon 1. Le
radian est par définition l’angle qui intercepte
1 sur le cercle un arc de longueur égale au rayon,
c’est-à-dire 1.
1

1 radian

Remarque : si on porte à partir de A


1
d’une part un arc de cercle de longueur 1, et
1 1 d’autre par une corde (un segment de droite)
60°
de longueur 1, on voit de suite que 1 radian <
1
60° (par abus d’écriture).
1 radian

4.2. Relation entre les unités

Considérons à nouveau le cercle de rayon 1 utilisé ci-dessus : sa longueur est 2πR =


2π.1 = 2π. La longueur d’un tel demi-cercle est donc π. A un arc de cercle de longueur 1
correspond un angle au centre de 1 radian, donc, à un arc de cercle de longueur π
correspond un angle au centre de π radians, ou 180°, ou 200 g. D’où la relation
180° = π (radians) =
200 g

Remarque : lorsqu’on mesure les angles en radians, on indique pas l’unité. Ce qui
,explique les parenthèses dans la relation ci-dessus.

82
Mathématiques orientées construction – analyse

4.3. Angles orientés

4.3.1. Définitions
Un angle orienté est un couple de deux
B demi-droites de même origine. ([OA, [OB) est
un angle orienté. [OA est appelé le côté-
origine de l’angle orienté, [OB est appelé le
côté-extrémité de l’angle orienté.

A
O

Un angle orienté a un sens : du côté-origine vers le côté extrémité.


Puisq’un angle orienté a un sens, deux demi-droites [OA et [OB de même origine
déterminent deux angles orienté différents : l’angle ([OA,[OB) et l’angle ([OB,[OA). Ces
angles sont dits opposés : le premier est dit positif et l ’autre négatif. Le sens positif est
donc le sens contraire des aiguilles d’une montre.

B B

-
+

A A
O O

4.3.2. Angles orientés égaux

Deux angles orientés sont dits égaux si on peut les superposer de manière que le
côté-origine du premier coïncide avec le côté-origine du second et que le côté-extrémité
du premier coïncide avec le côté-extrémité du second. Cela revient à dire que deux
angles orientés sont égaux s’ils sont de même sens et s’ils correspondent à des angles non
orientés égaux.

4.3.3. Mesures des angles orientés


Degrés
B
Considérons l’angle orienté de la figure
ci-contre. Imaginons que le côté-origine [OA
soit mobile autour de O et faisons le pivoter
+ 31°

jusqu’à ce que [OA coïncide avec [OB.

A On peut procéder de plusieurs manières.


O
Tout d’abord, on peut faire tourner [OA depuis
sa position initiale jusqu’à la position du côté
[OB; on parcourt alors un angle de 31°.

83
Mathématiques orientées construction – analyse

On peut aussi, toujours en partant de la position initiale de [OA, partir dans l’autre
sens jusqu’à la position de [OB; on parcourt alors un angle de -329°. Remarquons que -329°
= 31 ° - 360°.

On peut aussi, toujours en partant de la position initiale de [OA, parcourir un tour


complet pour revenir en [OA, puis poursuivre jusqu’en [OB; on parcourt alors un angle de
360° + 31° = 391° si on va dans le sens positif, ou -360° + 31° = - 329° si on va dans le sens
négatif.

En généralisant ce processus, pour aller de [OA en [OB, on peut effectuer un nombre


quelconque de tours complets, dans le sens positif ou négatif, puis aller de [OA en [OB. Au
total, on aura parcouru 31° + k.360° ,avec k entier. Nous dirons que l’angle ([OA,[OB) a une
infinité de mesures de la forme 31° + k.360°, où k est un entier.

En généralisant encore, nous retiendrons que

tout angle orienté possède une infinité de mesures de la forme d° + k.360°, k


étant un entier.

Radians
En procédant comme ci-dessus, on conclut que

tout angle orienté possède une infinité de mesures de la forme r + k.π, k étant
un entier.

4.4. Cercle trigonométrique

4.4.1. Définition

On appelle cercle trigonométrique tout cercle de rayon 1 muni d'un repère


orthonormé dont l'origine coïncide avec le centre du cercle. Rappelons qu'un repère
orthonormé possède deux vecteurs unitaires perpendiculaires et de même longueur.

84
Mathématiques orientées construction – analyse

4.4.2. Point image d'un angle orienté


Soit un cercle trigonométrique et un
angle orienté α.
1

Pα Rapporter l'angle orienté α au cercle


trigonométrique, c'est construire l'angle
orienté égal à α dont le sommet est au centre
α du cercle et dont le côté-origine coïncide avec
le demi-axe positif [O,X.
β 0 1
Le côté-extrémité coupe alors le cercle
en un point Pα appelé point-image de l'angle α.

P On voit de suite que


β

1/ à tout ensemble d'angles orientés égaux correspond un et un seul point du cercle


trigonométrique;
2/ à tout point du cercle correspond un et un seul ensemble d'angles orientés égaux.

On en déduit que toute notion concernant un angle orienté peut être définie à l'aide
de son point-image.

4.5. Sinus et cosinus

4.5.1 Définitions
Soit un cercle trigonométrique et un
sin α
1 angle orienté α, de point-image Pα. Par
Pα définition,

β α cosinus de l'angle α = cos α = abscisse de Pα


sinus de l'angle α = sin α = ordonnée de Pα
0 1

cos α Puisque tout angle orienté possède une


et une seule famille de mesures (de la forme d°
P + k.360°), on peut sans confusion identifier un
β
angle à ses mesures et, par exemple, parler de
l'angle 35° + k.360°. On peut même aller plus
loin et définir le sinus et le cosinus d'un
nombre réel :
si r est un nombre réel quelconque,
cos r = cosinus de l'angle dont une mesure est r
sin r = sinus de l'angle dont une mesure est r.

85
Mathématiques orientées construction – analyse

4.5.2. Propriétés

1/ sin α et cos α sont des nombres réels compris entre -1 et 1 :


∀ α : − 1 ≤ sin α ≤ 1
∀ α : − 1 ≤ cos α ≤ 1

2/ Relation fondamentale :
Dans le triangle rectangle O Pα' Pα, le théorème de Pythagore donne
2
OPα' + Pα' Pα 2 = OP2

(cos α )2 + (sin α )2 = 1 , ce qui s' é crit


cos2 α + sin2 α = 1
3/ signe du sinus et du cosinus :
cosinus sinus

+ +

-
-

4.6. Tangente et cotangente

4.6.1. Définitions

sin α π cos α
tg α = , pour α ≠ + kπ cot g α = , pour α ≠ kπ
cos α 2 sin α

86
Mathématiques orientées construction – analyse

4.6.2. interprétation géométrique


Soit un angle β rapporté à un cercle
trigonométrique. Du point A(1,0), menons un
Q axe t parallèle à l'axe des ordonnées Y et
tan β
d'origine A. Du point B(0,1), menons un axe c
parallèle à l'axe des abscisses X et d'origine B.

Considérons un angle β du troisième


quadrant, les autres cas se démontrant d'une
cotg β
manière analogue.

B R 1 Désignons par Q le point d'intersection


du côté-extrémité de β avec l'axe t et par R le
point d'intersection du côté-extrémité de α
β avec l'axe c.
A
P' 0
Les triangles OP'P et OAQ sont
semblables car ils ont un angle ( non orienté )
commun et OP$' P = OAQ
$ = 90° . Dès lors on a

OP' OP P' P
= =
OA OQ AQ
cos β sin β sin β
et donc = , soit AQ =
1 AQ cos β
Comme β est dans le troisième quadrant, sin α < 0, cos α < 0 et AQ > 0 :
AQ = tgα
On démontre de même que BR = cot gα
4.6.3. Propriétés
Le signe de la tangente et de la
cotangente découlent immédiatement de ceux
du sinus et du cosinus ou encore de
+ l'interprétation géométrique ci-dessus. Il est
résumé ci-contre.
+

π 1 1
Si α ≠ k , alors cotg α = ⇔ tg α = ⇔ tg α . cotg α = 1
2 tg α cotg α
π Si α ≠ kπ,
Si α ≠ + kπ,
2 1
1 1 + cotg2α =
1 + tg2α = sin2 α
cos2 α

87
Mathématiques orientées construction – analyse

Démontrons par exemple la première :


2
 sin α  sin2 α cos2 α + sin2 α 1
1 + tg2α = 1 +   =1+ = =
 cos α  2
cos α 2
cos α cos2 α

4.7. Fonction sinus

Nous savons que le sinus d'un nombre réel peut être facilement défini. Dès lors, on
peut facilement définir la fonction SINUS. Il faut cependant noter que lorsqu'on
considère les fonctions trigonométriques ( sinus, cosinus, tangente, cotangente ou
toute autre qui en découle ), on travaille obligatoirement en RADIANS; et ce entre
autre pour des raisons pratiques dans le calcul des limites et des dérivées.

Ainsi, la fonction sinus est définie comme suit : Sin : ℜ → ℜ : x → sin x ( x en radians )
1.5
1.5

0.5

sin ( x)
10 5 0 5 10

0.5

1.5 1.5

4. π x 4.π

Puisque sin (x + 2kπ) = sin x quel que soit x, on en déduit que la fonction sinus prends
la même valeur "tous les 2π". Une telle fonction est dite périodique. Sa période est de 2π.
On obtient le graphique de la fonction sinus en le déterminant entre 0 et 2π puis en
reportant de proche en proche le dessin obtenu.

4.8. Fonction cosinus

En procédant comme pour la fonction sinus, on définit la fonction cosinus


cos : ℜ → ℜ : x → cos x ( x en radians ) , qui elle aussi est de période 2π.
1.5
1.5

0.5

cos ( x)
10 5 0 5 10

0.5

1.5 1.5

4 .π x 4 .π

88
Mathématiques orientées construction – analyse

4.9. Fonction tangente

En procédant comme pour la fonction sinus, on définit la fonction tangente


tg : ℜ → ℜ : x → tg x ( x en radians )
π
qui elle est de période π et qui n'est pas définie en les points d'abscisse + kπ .
2
30
25.075398

20

10

tan ( x)
1 0 1

10

20

25.081682 30

π x π
2 2

89
Mathématiques orientées construction – analyse

5. Primitives et intégrales

5.1. Exemple introductif

Pour calculer la surface d’une partie du plan, les Anciens la décomposaient en figures
géométriques pour lesquelles le calcul des aires est aisé. Essayons cette méthode pour une
surface S limitée par 3 droites A,B,C et une courbe G.
Considérons la fonction f : ℜ → ℜ : x → x2 de Y

graphique G et les droites d'équation x = 1, x = 3 et y =


0.
Nous découpons [1,3] respectivement
n
en 2, 4, 8, 16,..., 2 sous-intervalles de même
G
longueur. B
Nous construisons des rectangles dont
les bases sont les sous-intervalles et dont
les hauteurs sont les réels déterminés de
la manière suivante: X

er 1 3
• 1 cas: l’image (par f) de l’origine du sous-intervalle;
ème
• 2 cas: l’image (par f) du milieu du sous-intervalle.
ème
• 3 cas: l’image (par f) de l’extrémité du sous-intervalle.

Dans chacun des cas nous calculons la somme des aires des rectangles ainsi
construits. Ainsi, nous obtenons successivement pour n=2, n=4, n=8 sous-intervalles les
situations suivantes :
n = 2

n = 4

90
Mathématiques orientées construction – analyse

n = 8

Intuitivement, il est facile de comprendre que l’approximation de l’aire de la surface


S s’améliore lorsque l’amplitude des sous-intervalles diminue, c’est-à-dire. lorsque le
nombre de divisions augmente.

Notons n le nombre de sous-intervalles de [1,3]


er
S i la somme des aires des rectangles construits dans le 1 cas,
ème
S m la somme des aires des rectangles construits dans le 2 cas,
ème
S S la somme des aires des rectangles construits dans le 3 cas.
A l’aide de notre calculatrice ou micro-ordinateur, nous avons obtenu les résultats suivants
:

n Si Sm Ss
2 5 8.5 13
4 6.75 8.625 10.75
8 7.6875 8.65625 9.6875
16 8.171875 8.6640625 9.171875
32 8.41796875 8.666015625 8.91796875
64 8.5419921875 8.66650390625 8.7919921875
128 8.604248046875 8.6666259765625 8.729248046875
256 8.63543701171875 8.666656494140625 8.69793701171875
512 8.651046752929687 8.666664123535156 8.682296752929687
1024 8.658855438232422 8.666666030883789 8.674480438232422
2048 8.662760734558105 8.666666507720947 8.670573234558105
4096 8.664713621139526 8.666666626930237 8.668619871139526
8192 8.665690124034882 8.666666656732559 8.667643249034882
16384 8.66617839038372 8.666666664183140 8.66715495288372
32768 8.66642252728343 8.666666666045785 8.66691080853343
65536 8.666544596664608 8.666666666511446 8.666788737289608

Nous pouvons donc admettre que 8.666 est une approximation de l’aire cherchée avec 3
26
décimales exactes. On peut montrer que celle-ci vaut exactement , mais pour y parvenir,
3
il nous faut préciser quelque peut notre notion d’aire d’une partie du plan.

91
Mathématiques orientées construction – analyse

5.2. Intégrale définie d’une fonction continue

5.2.1. Notion d’intégrabilité et d’intégrale définie

Soit f: ℜ → ℜ : x → f( x) une fonction continue sur [a,b].


Effectuons une subdivision finie de [a,b] en n sous-intervalles aient la même longueur
b−a
∆x = .
n
Appelons Fns la somme (x 1 − x 0 )f(c1 ) + (x 2 − x1 )f(c 2 ) + L + (x n − x n −1 )f(c n ) où f(c i ) est la
plus grande valeur prise par f sur [x i− 1 , x i ] ,et Fni la somme
(x1 − x 0 )f(d 1 ) + (x2 − x1 )f(d 2 ) + L + (x n − x n −1 )f(d n ) où f(d i ) est la plus grande valeur prise par f
sur [x i− 1 , x i ] ,ce qui se note encore :
n n
Fns = ∑ (x i − x i−1 ) f(c i ) et Fni = ∑ (x i − x i− 1 ) f(d i )
i=1 i= 1

Si la différence Fns - Fni tend vers 0 lorsque n tend vers + ∞ , alors Fns et Fni admettent
la même limite lorsque n tend vers + ∞

n
Dans ce cas, toute somme ∑ f (α ) ∆x , où α est un réel quelconque de [x
i i i−1 , x i ] admet
i= 1

la même limite que Fns et Fni lorsque n → +∞ .

En effet, quel que soit i, on peut écrire f ( d i ) ≤ f ( α i ) ≤ f ( c i ) .


n
Il s’ensuit alors que Fns ≤ ∑ f (α ) ∆x i
≤ Fni .
i=1

Dès lors l’égalité lim Fns = lim Fni entraîne la thèse.


n → +∞ n → +∞

On dit alors que f est INTEGRABLE. On peut encore arriver à cette même limite en
prenant des subdivisions quelconques de [a,b]. Il faut cependant que, dans ce cas, chacun
des ∆ x i ( qui ne sont plus nécessairement égaux ) tende vers 0 lorsque n tend vers + ∞ .
Nous sommes ainsi amenés à la définition suivante:

92
Mathématiques orientées construction – analyse

Si lim f ( x i ) ∆ x i existe et est indépendante des réels intermédiaires α i , ainsi


n→ +∞
∆ xi → 0

que du choix des points de la subdivision de [a,b], alors


• f est intégrable sur [a,b];
• cette limite est appelée intégrale définie de f entre les bornes a et b et est
b
notée ∫ f( x ) dx
a

Ainsi donc lorsque f est intégrale sur [a,b], son intégrale définie entre les
bornes a et b est donnée par
b n

∫ a
f( x ) dx = lim
n→ +∞
∑ f( α ) ∆x i i
∆xi → 0 i= 1

Remarques:
1/ Le symbole ∫ rappelle la lettre S, première lettre du mot “somme”.
2/ f(x)dx rappelle que les termes de la somme sont de la forme f( α i ) ∆x i .
3/ La lettre x figurant dans la notation utilisée pour noter une intégrale
définie peut être remplacée par n’importe quel symbole:
b b b
∫ f( x ) dx = ∫ f( u ) du = ∫ f( t ) dt
a a a

5.2.2. Interprétation géométrique

Soient f une fonction réelle à variable réelle continue sur [a,b] et P la partie du plan
métrique rapportée à une base orthonormée qui est délimitée par l’axe des abscisses, le
graphique cartésien de f et les droites d’équation x = a et x = b.

1er cas : f est positive sur [a,b]

n
Pour chaque subdivision de [a,b], on a ∑ f( α ) ∆x
i=1
i i ≥0
b b
d’où ∫a
f( x ) dx ≥ 0 . Ainsi, l’aire de la partie P égale ∫ f( x ) dx .
a

2e cas: f est négative sur [a,b]

n
Pour chaque subdivision de [a,b], on a ∑ f( α ) ∆x
i i ≤ 0 d’où
i=1
b
∫ f( x ) dx ≤ 0 .
a
b
Ainsi, l’aire de la partie P égale - ∫ f( x ) dx .
a

93
Mathématiques orientées construction – analyse

3e cas: f est quelconque sur [a,b]

Supposons qu’il existe un réel c de [a,b] tel que f soit


positive sur [a,c] et négative sur [c,b].

Dans ce cas, les considérations précédentes permettent


c
 b 
d’affirmer que l’aire de la partie P égale ∫a ∫
f( x ) dx +  − f( x ) dx .
 c 
5.2.3. Propriétés de l’intégrale définie

1/ Toute fonction continue sur [a,b] est intégrable sur [a,b].


2/ La permutation des bornes de l’intégrale définie d’une fonction continue change le
b a
signe de cette intégrale: ∫ f(x) dx = − ∫ f(x) dx
a b
a
3/ Pour toute fonction continue en a , ∫ f( x ) dx = 0
a

4/ Additivité de l’intégrale définie : si f est continue sur [a,b], alors quel que soit le
b c b
nombre c dans [a,b], ∫
a
f( x ) dx = ∫ a
f( x ) dx + ∫ f( x ) dx
c

5/ Linéarité de l’intégrale définie : si f et g sont continues sur [a,b], alors


b b b
∫a ∫
( f( x ) + g(x)) dx = f(x) dx + g(x) dx
a ∫ a

6/ Linéarité de l’intégrale définie : si f est continue sur [a,b], alors pour tout nombre
b b
réel k on a ∫ k. f(x) dx = k. ∫ f(x) dx
a a

7/ théorème de la moyenne : si f est continue sur [a,b], si m est la plus petite valeur
prise par f sur [a,b], si M est la plus grande valeur prise par f sur [a,b], alors
b b
m . (b − a) ≤ ∫ f(x) dx
a
≤ M. (b − a) et ∃ c ∈ [ a, b] : f(x) dx = (b − a). f(c)∫ a

M .( b - a )
( b - a ) .f ( c )
M

f (c )
m

a c b a b
b m .(b-a)

b
f ( x ) dx ∫
a
f ( x ) dx
a

8/ Formule de l’intégrale définie d’une fonction continue : si f est continue sur [a,b] et
si f est la dérivée de la fonction F, sur [a,b], alors
x
∀x ∈[ a, b] : ∫ f(t) dt = F(x) − F(a)
a
b
∫ f(t) dt = F(b) − F(a) = [F(t)]
b
En particulier : a
a

94
Mathématiques orientées construction – analyse

5.3. Primitives

5.3.1. Définition

Dans le théorème 8 ci-dessus, nous avons remarqué que pour calculer l’intégrale
d’une fonction f, il faut chercher une fonction F dont la dérivée est f.
Ainsi, des fonctions dont la dérivée est la fonction f(x) = x sont
x2 x2 x2 x2 x2
F1 (x) = , F2 (x) = + 9 , F3 (x) = − 1000 , F4 (x) = + 0.2536 , F5 (x) = − 5 ...
2 2 2 2 2
Ces considérations nous amènent à introduire la définition suivante :

La fonction F définie et dérivable sur ]a,b[ est une primitive de la fonction f


définie et continue sur ]a,b[ si la dérivée de F est f.

Exemple : F(x) = sin x est une primitive de f(x) = cos x sur ℜ puisque (sin x) = cos x .
Conséquence d’une propriété des dérivées :

Si F est une primitive de f sur ]a,b[, alors F + C est aussi une primitive de f
sur ]a,b[, quel que soit le réel C.

En effet, (F + C)’ = F’ = f
L'ensemble des primitives d'une fonction f est noté ∫ f(x) dx . Ainsi
Si F est une primitive de f, alors ∫ f(x) dx = F(x) + C , C étant un réel quelconque.

Primitiver une fonction, c’est en déterminer toutes les primitives. Ainsi,



′ x2  x2 
∫ 3x
2 3
dx = x + C, car (x 3
+C ) = 3x 2
et ∫ x dx =
2
+ C, car 
 2
+ C = x

5.3.2. Primitivation immédiate

Les techniques de primitivation immédiate découlent directement du formulaire de


dérivation . Elles sont reprises dans le tableau suivant :

95
Mathématiques orientées construction – analyse

Dérivées Primitives

( )
′ xn +1
xn = n xn − 1 ∫ xn dx = +C
n +1
(cos x)′ = − sin x ∫ sin x dx = − cos x + C
(sin x)′ = cos x ∫ cos x dx = sin x + C
1
(tg x)′ = ∫ cos
dx
= tg x + C
cos2 x
2
x
−1 dx
(cot g x)′ = ∫ sin 2
= − cot g x + C
sin2 x x
1
( arcsin x)′ = dx
1 − x2 ∫ = arcsin x + C
1 − x2
( arccos x)′ = −1 2 = − ar cos x + C
1−x
1
( arctg x)′ = 1
1 + x2 ∫1+x 2
= arctg x + C

(ln x)′ = x1
1
(e ) = e x ′ x ∫ x dx = ln x + C
∫ e dx = e + C
x x

( a ) = a ln a
x x

ax
∫ ax dx =
ln a
+C

5.3.3. Propriétés des primitives

La primitivation est une opération linéaire .

On a ∫ k. f(x) dx = k. ∫ f(x) dx et ∫ (f(x) + g(x)) dx = ∫ f(x) dx + ∫ g(x) dx , quel que soit le


réel k.
Il suffit de prouver à chaque fois que les deux membres ont même dérivée :
′ ′ ′ ′ ′
(∫ k. f(x) dx ) = k. f(x) = k. (∫ f(x) dx ) et [∫ (f(x) + g(x)) dx] = f(x) + g(x) = [∫ ] [∫
f(x) dx + g(x) dx ]
Primitivation par parties : ∫ f(x) g'(x) dx = f(x) g(x) − ∫ f'(x) g(x) dx
Pour s’en convaincre, il suffit de vérifier que les deux membres ont même dérivée
:
′ ′
[∫ f(x) g'(x) dx] = f(x) g'(x); [f(x) g(x) − ∫ f'(x) g(x) dx] = f'(x) g(x) + f(x) g'(x) − f'(x) g(x) = f(x) g'(x)

Primitivation et composition de fonctions : ∫ f[g(x)] g'(x) dx = ∫ f(t) dt t = g ( x)

96
Mathématiques orientées construction – analyse

Cela découle de la règle de dérivation des fonctions de fonctions.

6. Applications des primitives

6.1. Centre d'inertie des surfaces planes

6.1.1. Moment d'ordre un d'un élément de surface

Considérons un élément de surface et un axe situé dans le plan de celui-ci. On appelle


moment d'ordre 1 de cet élément de surface par rapport à cet axe le produit de la
surface de l'élément par sa distance à cet axe.
Y
Sur la figure ci-contre, le moment
x
d'ordre 1 de l'élément ds, autour de l'axe X,
est donné par
y ds, ds
et autour de l'axe Y par
y
x ds.

X
O

6.1.2. Moment d'ordre un d'une surface finie

Le moment d'ordre 1 d'une surface Y


finie autour de tout axe situé dans son plan est
par définition la somme de tous les moments
d'ordre 1 des ses éléments de surface autour
du même axe. On le calcule évidemment à l'aide ds
d'une intégrale, la sommation étant étendue à
toute la surface. Le moment d'ordre 1 d'une y
surface est aussi appelé moment statique de
cette surface. X
O
Sur la figure ci-contre, le moment
statique par rapport à l'axe X est défini par la
relation
∫ y ds
S

97
Mathématiques orientées construction – analyse

6.1.3. Centre d'inertie d'une surface

Les coordonnées du centre d'inertie d'une surface finie S sont données par les
relations
∫ x ds
S
∫ y ds
S
x= y=
S S
On montre dans les cours de stabilité (par exemple) que le centre d'inertie d'une
surface est tel que cette surface resterait en équilibre (dans un plan horizontal) si on la
posait sur un support ponctuel exactement sous ce centre d'inertie.

6.2. Moment d'inertie des surfaces planes

6.2.1. Définitions

En procédant comme ci-dessus, on définit la notion de moment d'ordre 2 d'un


élément de surface, puis d'une surface finie. Ce moment d'ordre 2 s'appelle souvent
moment d'inertie de la surface en question.

Considérons un élément de surface et un axe situé dans le plan de celui-ci. On appelle


moment d'ordre 2 de cet élément de surface par rapport à cet axe le produit de la
surface de l'élément par le carré de sa distance à cet axe. Sur la figure du paragraphe
6.1.1, le moment d'ordre 2 de l'élément ds, autour de l'axe X, est donné par y² ds, et
autour de l'axe Y par x² ds.

Le moment d'ordre 2 (ou moment d'inertie) d'une surface finie autour de tout
axe situé dans son plan est par définition la somme de tous les moments d'ordre 2 des ses
éléments de surface autour du même axe. On le calcule évidemment à l'aide d'une
intégrale, la sommation étant étendue à toute la surface. Il est souvent noté IX, où X est
l'axe par rapport auquel il est calculé.

Sur la figure du paragraphe 6.1.2., le moment d'inertie par rapport à l'axe X est
défini par la relation
IX = ∫ y² ds
S

98
Mathématiques orientées construction – analyse

6.2.2. Théorème des axes parallèles YG


dy
Le moment d'inertie d'une surface
autour d'un axe est égal à son moment Y
d'inertie autour de l'axe parallèle au premier
et passant par le centre d'inertie de la x
surface, augmenté du produit de la surface par x'
le carré de la distance entre les axes. ds y'
XG
Sur la figure ci-contre, cela donne G
y dx
I X = I XG + S . d x2
I Y = I YG + S . d y 2 X
O

Pour démontrer la première relation, désignons par X l'axe par rapport auquel on
calcule le moment d'inertie, XG l'axe parallèle à X passant par le centre d'inertie G de la
surface S, ds un élément de surface de S, y la distance entre ds et X, y' la distance entre
ds et XG et par dx la distance entre les deux axes. Il vient alors
IX = ∫ y² ds = ∫ (y'+d )² ds = ∫ y'² ds + ∫ 2y'd
S S
x
S S
x ∫
S

ds + d x² ds = I XG + 2d x y' ds + d x² ds
S

S

I X = I X G + 2d x S y'G +d X² S = I XG + d X² S
puisque, dans le terme du milieu, y'G = 0 étant donné que G est à l'origine des axes XG et YG
. On démontre évidemment la deuxième relation de la même manière.

Ce théorème montre que, de tous les moments d'inertie d'une surface par rapport à
un faisceau d'axes parallèles, celui qui est minimum est celui relatif à l'axe passant par le
centre d'inertie de la surface.

6.3. flexion simple

6.3.1. Cas d'une charge unique centrée

Un profil IPE 200 long de 10 m soutient en son milieu C une charge de 7000 N. Il est
en appui simple, homogène et en acier de module d'élasticité E = 200 000 N/mm². Le but
du présent paragraphe est d'établir l'équation de la fonction y = f(x) décrivant l'état de la
barre déformée.

99
Mathématiques orientées construction – analyse

7000 N

Rb
Ra

10
Définissons tout d'abord nos axes : origine en A, axe X suivant le profil vers B, axe
Y perpendiculaire vers le haut.

Statique du problème : la somme des forces extérieures est nulle : R A + RB = 7000 ; la


somme des moments des forces extérieures par rapport à un point quelconque est nulle : en
A, on a
MA = 0 ⇔ 10 RB = 5 . 7000
5 . 7000
RB = = 3500 N
10
R A = 7000 − 3500 = 3500 N

Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 1943 cm4

Moment d'inertie des forces extérieures le long de la barre :

de A à C : M x = R A . x = 3500 . x
L
de C à B : Mx = R A . x − p  x −  = 3500 . x − 7000 (x − 5) = −3500 x + 35000
 2
Equation de la déformée : on utilise la relation

Mx
y" ( x) = ⇔ E I y" ( x) = M x
EI

où y"(x) désigne la dérivée seconde de la fonction y(x), c'est-à-dire la dérivée de la


dérivée de y(x).

La déformation de la barre étant évidemment symétrique par rapport à C, on étudie


la barre et sa déformation que de A à C. De A à c, on a donc

100
Mathématiques orientées construction – analyse

E I y" ( x) = 3500 x
x2
E I y'( x) = ∫ 3500 x dx = 3500 + C 1 = 1750 x 2 + C 1
2

où C 1 désigne une constante arbitraire qu'il faut bien évidemment déterminer à l'aide du
contexte. Or C est le milieu de la barre (où se trouve la charge) et est donc aussi l'endroit
où la barre atteint son fléchissement maximum (flèche). La tangente à la déformée est
donc horizontale à cet endroit. Si on se rappelle que l'angle que fait la tangente à une
courbe en un de ses point a pour coefficient angulaire la valeur de la dérivée en ce point, on
en déduit que, en C, y' = 0.

Il vient alors
E I y'(x C ) = E I y'(5) = 1750 . 52 + C 1 = 0 ⇔ C 1 = −1750 . 52 = −43750
et donc
E I y'( x) = 1750 x 2 − 43750
E I y( x ) = ∫ (1750 x )
2
− 43750 dx
x3
E I y( x) = 1750 − 43750 x + C 2
3
E I y( x) = 583,33 x 3 − 21875 x + C 2

En A (x = 0), on a évidemment y = 0 et donc C 2 = 0 . On en conclut donc que


E I y( x) = 583,33 x 3 − 21875 x

583.33 3 21875
y( x ) = x − x
EI EI
y( x) = 1,429633 . 10 −4 x 3 − 5,361125 . 10 −3 x

La flèche maximale se situe évidemment en C et sa valeur est obtenue en remplaçant x par


l'abscisse de C (5) dans l'expression de y(x) :

f = 1,429633 . 10 −4 . 5 3 − 5,361125 . 10 −3 . 5 = −0,008935 m ≈ 9 mm .

6.3.2. Cas d'une charge unique décentrée

Prenons à présent un profil similaire dans des conditions identiques, mais plus court
(5 m), plus fin (IPE 120) et chargé de 3000 N à 3 m de A.

101
Mathématiques orientées construction – analyse

3000 N

Rb
Ra

5
Statique du problème : la somme des forces extérieures est nulle : R A + R B = 3000 ; la
somme des moments des forces extérieures par rapport à un point quelconque est nulle : en
A, on a
M A = 0 ⇔ 5 R B = 3 . 3000
3 . 3000
RB = = 1800 N
5
R A = 3000 − 1800 = 1200 N

Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 318 cm 4

Moment d'inertie des forces extérieures le long de la barre :

de A à C : M x = R A . x = 1200 . x
de C à B : M x = 1200 . x − 3000 (x − 3) = −1800 x + 9000

Equation de la déformée :
• de A à C :
E I y" ( x) = 1200 x
x2
E I y'( x) = 1200 x dx = 1200
∫ + C 1 = 600 x 2 + C 1
2
E I y( x) = ∫ (600 x 2
)
+ C 1 dx = 200 x 3 + C 1x + C 2

En A (x = 0), on a évidemment y = 0 et donc C 2 = 0 . On en conclut donc que


E I y( x) = 200 x 3 + C 1 x

• de C à B :

102
Mathématiques orientées construction – analyse

E I y" ( x) = −1800 x + 9000


E I y'( x) = ∫ (−1800 x + 9000) dx = −900 x + 9000 x + C
2
3

E I y( x) = ∫ ( −900 x + 9000 x + C ) dx = −300 x + 4500 x


2
3
3 2
+ C 3x + C 4

Il reste à déterminer les valeurs des quatre constantes restantes. Pour ce faire, il
suffit de se rappeler que les deux fonctions (de A à C et de C à B) représentent la même
barre, ce qui impliquent que y et y' doivent avoir la même valeur en C (x = 3) pour les deux
fonctions.
• pour y :
200 . 33 + 3 C 1 = −300 . 33 + 4500 . 32 + 3 C 3 + C 4 ⇔ 3 C 1 − 3 C 3 − C 4 = 27000
• pour y' :
600 . 32 + C 1 = −900 . 32 + 9000 . 3 + C 3 ⇔ C 1 − C 3 = 13500
Un dernière relation nous est donnée par le fait que y = 0 en B (x = 5) :
−300 . 5 3 + 4500 . 52 + 5 C 3 + C 4 = 0 ⇔ 5 C 3 + C 4 = −75000

Ces trois dernières relations forment un système de 3 équations à 3 inconnues qui


donne pour solution : C 1 = −4200; C 3 = −17700; C 4 = 13500 . En définitive, on obtient pour
équation de la déformée :
• de A à C : E I y( x) = 200 x 3 − 4200 x
• de C à B : E I y( x) = −300 x 3 + 4500 x2 − 17700 x + 13500 .

La position de la flèche maximale se situe évidemment là où la dérivée y s'annule


(point le plus bas, donc minimum de y), il suffit donc de déterminer la valeur de x qui annule
y' sur AC :
4200
600 x 2 − 4200 = 0 ⇔ x 2 = =7⇔x= 7 ≈ 2,646 m .
600
La valeur de la flèche s'obtient alors en remplaçant x par 7 dans la fonction y :

( 7 ) = 200 ( 7 )
3
EIf=EIy − 4200 7 = −7408,10367102
−7408,10367102
f= = −0,01164796 m ≈ −1,1 cm
200000 . 10 6 .318 . 10 −8

6.3.3. Cas d'une charge unique décentrée - poids propre

Prenons à présent un profil IPE 160 long de 5,2 m chargé de 3900 N à 1 m de A. Le


profil est en appui simple en A et B et dans ce paragraphe, contrairement aux précédents,
nous allons tenir compte du poids propre du profil. Le poids au mètre du profil est de
p = 15,8 . 9,81 = 154,998 N/m, son module d’élasticité E de 200 000 N/mm².

103
Mathématiques orientées construction – analyse

3900 N
Ra

Rb
p
5,2

Statique du problème : la somme des forces extérieures est nulle :


R A + R B = 3900 + 154, 998 . 5,2 = 4705, 9896 ; la somme des moments des forces extérieures
par rapport à un point quelconque est nulle : en A, on a
5,2
MA = 0 ⇔ 5,2 R B = 1 . 3900 + (154, 998 . 5,2) .
2
R B = 1152, 9948 N
R A = 3552, 9948 N

Moment d'inertie d'une section plane droite de la barre par rapport à un axe passant
par son centre de gravité :
I = 869 cm4 = 869 . 10 −8 m4

Moment d'inertie des forces extérieures le long de la barre :

x
de A à C : M x = R A . x − p . x .
2
x
de C à B : M x = R A . x − p . x . − 3900 . (x − 1)
2

Equation de la déformée :
• de A à C :
E I y" ( x) = 3552, 9948x − 77,499x 2
E I y'( x) = ∫ (3552, 9948x − 77,499x ) dx = 1776,4974 x − 25,833x + C
2 2 3
1

E I y( x) = ∫ (1776,4974 x − 25,833x + C ) dx = 592,1658 x − 6,45825 x


2 3
1
3 4
+ C 1x + C 2

En A (x = 0), on a évidemment y = 0 et donc C 2 = 0 . On en conclut donc que


E I y( x) = 592,1658 x 3 − 6,45825 x 4 + C 1 x

• de C à B :

104
Mathématiques orientées construction – analyse

E I y" ( x) = −347,0052 x − 77,499x 2 + 3900


E I y'( x) = ∫ (−347,0052x − 77,499x )
2
+ 3900 dx = −173,5026x 2 − 25,833x 3 + 3900 x + C 3

E I y( x) = ∫ ( −173,5026x − 25,833x
2 3
)
+ 3900 x + C 3 dx = −57,8342x 3 − 6,45825x 4 + 1950 x 2 + C 3 x + C 4

Il reste à déterminer les valeurs des trois constantes restantes. Pour ce faire, il
suffit de se rappeler que les deux fonctions (de A à C et de C à B) représentent la même
barre, ce qui impliquent que y et y' doivent avoir la même valeur en C (x = 1) pour les deux
fonctions. Un dernière relation nous est donnée par le fait que y = 0 en B (x = 5,2).

En procédant comme au paragraphe précédent, on trouve trois relations formant un


système de 3 équations à 3 inconnues qui donne pour solution :
C 1 = −5843,0816; C 3 = −7793,0816; C 4 = 650 . En définitive, on obtient pour équation de la
déformée :
• de A à C : E I GZ y( x) = 592,1658 x 3 − 6,45825 x 4 − 5843,0816x
• de C à B : E I GZ y( x) = −57,8342x 3 − 6,45825x 4 + 1950 x2 − 7793,0816x + 650 .

La position de la flèche maximale se situe évidemment là où la dérivée y s'annule


(point le plus bas, donc minimum de y), il suffit donc de déterminer la valeur de x qui annule
y' sur CB :
−173,5026x 2 − 25,833x 3 + 3900 x − 7793,0816 = 0 .
Le problème est qu’ici, l’équation obtenue est du troisième degré; sa résolution nécessite
des moyens numériques dont le détail sort du cadre de ce cours. On trouve x = 2,3206. La
valeur de la flèche s'obtient alors en remplaçant x par cette valeur dans la fonction y, ce
qui fournit
f = - 0,0045 m = - 4,5 mm.

105
Mathématiques orientées construction – analyse

7. Exercices

1/ Calculer les dérivées suivantes (les réponses sont dans la colonne de droite)
fonction dérivée
x
2
6. x 9 2. x 6
32 . x 3. x 4. x
3 2
8. x 2. x
4 3 2
x 11
3 6
2 3
x x
1 5
5 6
x x
x 1 1
x 1 2
(x 1)
1 1 . ( 2. x 3)
3. x
2 2
3. x
x 2 2
x 2
13 2 .x 4. x
2 .
52 x 43
2 .x 3 .x 2
2 2
2. x 3. x
2
2
2 2
x x 1 x 1
2. x 3. x
2 2
2. x 3. x
2 2
2
( 2 .x 1 )
2 4 (2x+1)
( 3. x 1) 57 . ( 3 . x 1 )
19 18

9 8
6. x 3. x 27 . 6 . x 3. x 5 . ( 4. x
2 2
5 1)
.
( 4. x
5 4. ( 8 x 87)
1) 2 .( 4 .x 1 )
( 2 .x 9 )
4
( 2. x
3
9)
3 2 40 . x 3
24 . x 25 . x
2
4. x 5. x
2 135
4. x 5. x 12 .
12 2
3
5. x
2 2
5. x
2 9
9
1
x
2. x
3 3 . 2
x x
2. x
3

2 1 .
x 1 x
2
x 1
1 3

3. x 2 2. ( 3. x 2)
3

1
x 1
x 1 (x 1) . 2
(x 1)
( x 1)
3.
2 . x) ( 10 . x 1 ) . ( 1 2 . x) . ( x
2 2
( x 1) ( 1 1)
5 . sin( 3 . x) 15.cos( 3.x)
3 . x. sin( x) 3 . sin( x) 3 . x. cos ( x)
x . cos ( 3 . x) x. ( 2 . cos ( 3 . x) 3 . x. sin( 3 . x) )
2

( x 1 ) . sin( x) cos ( x) . x
2
2 . sin( x) cos ( x)
1 x 2
(x 1)

106
Mathématiques orientées construction – analyse

cos x 1 . sin x
2
x
4 . sin 5 . x 3. x 4 cos 5 . x 3 . x 1 ( 10 . x
2 2
1 3)
x 1 ( x 1)
cos sin
x 1 ( x 1)
2.
2
( x 1)
2/ On projette d'installer un bureau sur une surface de 60 m² dont la disposition au
sol serait celle du plan ci-dessous. La construction des parois verticales revient à 100 euros
le mètre courant et la partie située au-dessus des portes est négligée.
 120 
a) Montrer que le coût se calcule selon la formule C(x) = 100 3x − 2 + .
 x 
b) Quel est l'agencement qui minimise le coût ?

1
m x
1m

y
3/ Un couloir de 4 m de large est prolongé à angle droit par un couloir de 3 m de
large. Quelle est la longueur de la plus longue tige non flexible qui puisse être transportée
horizontalement d'un couloir à l'autre ? (on ne tient pas compte de l'épaisseur de la tige)

3m

4m
θ

4/ Un pipe-line pour le transport du pétrole doit relier deux endroits A et B distants


de 3 km et situés sur les berges de part et d'autre d'une rivière large de 1 km. De A à C,
sur la rive opposée, le pipe-line est immergé, tandis que de C à B, il est déposé sur le sol. Si
le coût au km de la partie immergée est quatre fois supérieur à celui de la partie
découverte, où faut-il placer C pour minimiser le coût ? (on néglige la profondeur du cours
d'eau)

5/ La résistance d'une poutre de bois de section rectangulaire est directement


proportionnelle au produit de la largeur par le carré de la hauteur d'une section
transversale. Quelle est la poutre la plus résistante que l'on puisse tailler dans un rondin
de bois cylindrique de rayon a ?

107
Mathématiques orientées construction – analyse

6/ On veut construire une voie ferrée entre les villes A et C mais le relief impose de
passer par B situé à 20 km au sud de C et d'ensuite obliquer suivant un angle θ vers C. Si la
construction de la voie ferrée coûte 40 000 euros par km sur le tronçon AB et 80 000
euros par km sur le tronçon BC, sous quel angle θ en B la construction de cette
infrastructure coûtera-t-elle le moins ?
C

20
km
θ
A B

40 km
7/ Le graphique suivant met en évidence le caractère semi-diurne (2 maximums et 2
minimums par jour) des marées sur la côte atlantique.
a) Quelles valeurs faut-il donner aux
paramètres pour que le niveau y de l'eau en
fonction du temps (en heures) soit donné par
y = a sin(bt + c) + d
où t = 0 correspond à minuit ?
b) A quelle vitesse s'élève le niveau de l'eau à
midi ?

8/Un point mobile sous l'action d'un ressort se meut verticalement de sorte que sa
1
distance d(t) à un point fixe de l'axe de vibration est donnée par d(t) = 4 + sin 100πt où
25
d(t) est en centimètres et t en secondes. Quelle est la durée d'une vibration complète ?
Quelle est la vitesse du point en t = 1; 1,005; 1,01 et 1,015 s ?

9/ On souhaite construire un casier rectangulaire en découpant quatre carrés aux


coins d'une feuille cartonnée et en rabattant les bords restants. La feuille mesure 42 cm
sur 32 cm. De la taille des carrés découpés dépendra le volume des casiers. Calculer les
dimensions des carrés de sorte que le casier ait le plus grand volume possible (on néglige
l'épaisseur du carton).

10/ Un panneau publicitaire de 6 m de haut est placé sur le toit d'un building et son
bord inférieur est ainsi 18 m plus haut que les yeux d'un observateur. A quelle distance

108
Mathématiques orientées construction – analyse

doit se mettre cet observateur juste en face du panneau pour que l'angle sous lequel il le
voit soit le plus grand possible ?

11/ Un cylindre de rayon R fixé est surmonté d'un cône. Le cylindre n'est pas fermé
à ses extrémités et le volume total du solide ainsi construit est une constante V. Montrer
2V  1 2 
que l'aire totale A de ce solide est donnée par A = + πR2  − cot g θ et que cette
R  sin θ 3 
aire est minimale pour θ ≈ 48,2° .(θ est l'angle d'ouverture du cône à son sommet)

12/ Un rectangle en matériau extensible est enroulé de manière à formé un cylindre


sans fond. Un fil de fer de longueur fixe L occupe la diagonale du rectangle pour rigidifier
le cylindre. Quel est l'angle θ qui donnera lieu au cylindre de plus grand volume ?

13/ Calculer les primitives et intégrales suivantes :


Enoncés Réponses (il faut rajouter la constante
arbitraire pour les primitives)
5 1. 6
x dx x5 d x x
6

7 .x 6 .x 2d x
3 2 7. 3
7. x 6. x 3. x 3. x 2. x
3 2 4 2
12 x 12 x 2 dx x
3

14 . 3
4) . ( 7 x 4) . ( 7 x 8. x 24 . x
2
(2 x 6) dx (2 x 6) dx x
3

12 12 12
dx dx
2 2 x
x x

5 5 5
dx dx
7. x
8 8 7
x x

1 1
2 2 11
x x 1 dx x x 1 dx
0 0 6
8 8
7 7 49
dx dx
2 2 16
2x 2x
1 1
2. 5
x
3 5
x dx

3 .3 4
3 x
xd x 4

4
2
dx
21 . x
3
7. x
5

109
Mathématiques orientées construction – analyse

8 8
7 7
dx d x = 18.05
5 4 5 4
x x
1 1

11 . sin( x) d x 11 . sin( x) d x 11 . cos ( x)

1.
sin( 5 . x) d x sin( 5 . x) d x cos ( 5 . x)
5

1.
cos ( 8 . x) d x cos ( 8 . x) d x sin( 8 . x)
8
π π
3 3
sin( x) d x sin( x) d x = 0.366
π π
6 6
3 3
1 1 1.
dx dx π = 0.262
2 2 12
1 x 1 x
1 1

14/ Calculer l'aire des parties du plan comprises entre

a) la courbe d'équation y = sin x et les droites d'équation x = 0 et x = π


b) la courbe d'équation y = 9 - x² et l'axe X
c) la courbe d'équation y = x ; l'axe X et les droites d'équation x = 2 et x = 7
d) la courbe d'équation y = 4x² - 1; l'axe X et les droites d'équation x=-2 et x = 1
e) les courbes d'équation y = -x + 2 et y = x² - 4
f) les courbes d'équation y = 0 et y = x3 − 6x2 + 11x − 6
g) la courbe d'équation y=-x²+2x-3; l'axe X et les droites d'équation x=2 et x=0
h) la courbe d'équation y = 3 x ; l'axe X et les droites d'équation x = -3 et x = -1
i) la courbe d'équation y = x²-3x; l'axe X et les droites d'équation x = 1 et x = 4
x
j) les courbes d'équation y = x et y =
2
x2
k) les courbes d'équation y = + 8 et y = x²
9
−11x2 + 21x + 26
l) les courbes d'équation y = x² et y =
6

110
Mathématiques orientées construction – analyse

15/ Calcul de volumes

a) Déterminer la formule donnant le volume d’un cône de révolution de rayon R et


de hauteur H.
b) Déterminer la formule donnant le volume d’un tronc de cône de révolution de
rayons R1 et R2 et de hauteur H.
c) Déterminer la formule donnant le volume d’une sphère de rayon R.
d) Calculer le volume du solide engendré par la rotation autour de l’axe X de la
surface plane limitée par l’axe X, l’axe Y, la droite d’équation x = 1 et la parabole
x2
d’équation y = + x −3.
2
e) Calculer le volume du solide engendré par la rotation autour de l’axe X de la
surface plane limitée par l’axe X, la courbe d’équation y = sin x et les droites
d’équation x = 0 et x = π.

16/ Sur l’inertie

a) Déterminer la position du centre d'inertie d'un triangle.


b) Déterminer la position du centre d'inertie d'un demi-cercle.
c) Déterminer le moment d'inertie d'un rectangle autour d'un axe passant par
son centre d'inertie et parallèle à la base.
d) Déterminer le moment d'inertie d'un rectangle autour d'un axe passant par sa
base.
e) Déterminer le moment d'inertie d'un triangle autour d'un axe passant par sa
base.
f) Déterminer le moment d'inertie d'un triangle autour d'un axe passant par son
centre d'inertie et parallèle à la base.
g) Déterminer le moment d'inertie d'un disque autour d'un diamètre.

111
MIISTERE DE LA COMMUAUTE FRACAISE

ADMIISTRATIO GEERALE DE L’ESEIGEMET ET DE LA RECHERCHE SCIETIFIQUE

ESEIGEMET DE PROMOTIO SOCIALE

DOSSIER PEDAGOGIQUE

UNITE DE FORMATION

MATHEMATIQUES ORIETEES COSTRUCTIO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR TECHNIQUE DE TYPE COURT

Code : 01 26 03 U 31 D1
Code du domaine de formation : 002
Document de référence inter-réseaux

Approbation du Gouvernement de la Communauté française du 12 juillet 2007,


sur avis conforme de la Commission de concertation
MATHEMATIQUES ORIETEES COSTRUCTIO

ESEIGEMET SUPERIEUR TECHIQUE DE TYPE COURT

1. FIALITES DE L’UITE DE FORMATIO

1.1. Finalités générales

Dans le respect de l’article 7, paragraphes 1 et 2, du décret de la Communauté française du 16 avril 1991


organisant l’enseignement de promotion sociale, cette unité de formation doit :

♦ concourir à l’épanouissement individuel en promouvant une meilleure insertion


professionnelle, sociale, scolaire et culturelle ;
♦ répondre aux besoins et demandes en formation émanant des entreprises, des
administrations, de l’enseignement et d’une manière générale des milieux socio-
économiques et culturels.

1.2. Finalités particulières

Cette unité de formation vise à rendre l’étudiant capable :

♦ de découvrir les potentialités du raisonnement mathématique et de ses corollaires


(logique, clarté, précision) dans la résolution de problèmes techniques liés au domaine de
la construction ;
♦ d’évaluer la plausibilité des résultats obtenus et de les interpréter.

2. CAPACITES PREALABLES REQUISES

2.1. Capacités

Utiliser les notions de base énumérées ci-dessous dans des applications concrètes,

♦ problèmes de proportionnalité, fonctions polynomiales du premier degré et leur graphe,


équations et inéquations du premier degré à une inconnue,
♦ systèmes d’équations du premier degré à deux inconnues,
♦ fonctions polynomiales du deuxième degré et leur graphe, équations et inéquations du
deuxième degré à une inconnue, identités remarquables,
♦ notion de fonction (de R dans R) et de graphe de fonction : domaine de définition, image,
1
variation, croissance, parité, notamment , a x , sin x et cos x, ….
x

113
2.2. Titre pouvant en tenir lieu

Certificat d'enseignement secondaire supérieur (CESS)

3. HORAIRE MINIMUM DE L'UNITE DE FORMATION

1. Dénomination du cours Classement Code U Nombre de


périodes
Mathématiques appliquées CT B 80
2. Part d'autonomie P 20
Total des périodes 100

4. PROGRAMME

L’étudiant sera capable, dans le cadre d’applications techniques liées au domaine de la


construction :

- en analyse :

♦ d’étudier des fonctions élémentaires (polynômes, rationnelles, trigonométriques) ;


♦ de calculer des primitives simples ;
♦ de calculer des intégrales simples et de les appliquer (aire d’une surface plane, volume d’un
solide de révolution, centre de gravité, moment d’inertie) ;

- en trigonométrie et en géométrie synthétique :

♦ de résoudre des triangles rectangles et des triangles quelconques dans des applications
orientées ;
♦ d’effectuer des calculs d’angles et de distances dans l’espace ;

- en géométrie analytique plane, en utilisant les notions relatives aux droites, aux cercles et aux
coniques réduites à leurs axes de symétrie :

♦ de rechercher des lieux géométriques;


♦ de vérifier des propriétés géométriques classiques ;

- en géométrie analytique dans l’espace :

♦ de résoudre des problèmes simples relatifs aux droites et aux plans ;

♦ d’effectuer des calculs d’angles et de distances dans l’espace;

- en géométrie descriptive :

♦ de représenter des solides et leur pénétration

♦ de construire des sections planes en vraie grandeur.

114
5. CAPACITES TERMINALES

Pour atteindre le seuil de réussite, l'étudiant sera capable, face à une situation-problème, dans
un temps fixé :

♦ d’étudier une fonction élémentaire (polynôme, rationnelle, trigonométrique) ;

♦ de calculer une intégrale simple ;

♦ de résoudre des triangles quelconques et d’appliquer la résolution des triangles au calcul d’un

angle ou d’une distance dans l’espace;

♦ de calculer l’intersection de 2 droites, d’une droite et d’un cercle ou de deux cercles, de

vérifier une propriété géométrique par la géométrie analytique plane ;

♦ de résoudre un problème simple de géométrie analytique dans l’espace ;

♦ de représenter un solide simple par la géométrie descriptive et de représenter la

pénétration de solides simples ou de construire une section plane d’un solide en vraie

grandeur.

Pour la détermination du degré de maîtrise, il sera tenu compte des critères suivants :

♦ la rigueur et la précision du vocabulaire mathématique employé,

♦ l’habileté et la précision dans le calcul,

♦ la pertinence des choix méthodologiques,

♦ le degré d’autonomie atteint dans l’apprentissage.

6. CHARGE DE COURS

Un enseignant.

7. CONSTITUTION DES GROUPES OU REGROUPEMENT

Néant

115
Table des Matières

Trigonométrie ................................................................. 2

1. Nombres trigonométriques des angles aigus..............................................................................3


1.1. Définitions ...................................................................................................................................3
1.2. Propriétés....................................................................................................................................3
2. Unités de mesure des angles .........................................................................................................4
2.1. Le degré.......................................................................................................................................4
2.2. Le grade ......................................................................................................................................4
2.3. Relation entre les unités .........................................................................................................4
3. Formulaire ..........................................................................................................................................4
3.1. Triangles rectangles .................................................................................................................4
3.2. Triangles quelconques ..............................................................................................................4
4. Exercices............................................................................................................................................5

Géométrie descriptive (méthode des plans cotés).......................... 11

1. Introduction..................................................................................................................................... 12
1.1. Plan de comparaison................................................................................................................. 12
1.2. Echelle numérique.................................................................................................................... 12
1.3. Echelle graphique..................................................................................................................... 13
2. Etude de la droite .......................................................................................................................... 13
2.1. Représentation de la droite .................................................................................................. 13
2.2. Rabattement d'un plan vertical sur le plan horizontal de comparaison ..................... 13
2.2.1 Figure de l'espace ................................................................................................................... 13
2.2.2. Epure ..................................................................................................................................... 14
2.2.3 Vraie grandeur d'un segment de droite .................................................................................. 15
2.3. Pente, angle de pente et échelle de pente d'une droite................................................ 15
2.3.1. Angle de pente ...................................................................................................................... 15
2.3.2. Pente d'une droite .................................................................................................................. 16
2.3.3 Echelle de pente d'une droite ................................................................................................. 16
2.4. Problèmes divers concernant la droite .............................................................................. 16
2.4.1. Une droite étant connue par les projections et les cotes de deux de ses points, déterminer son
échelle de pente. .............................................................................................................................. 16
2.4.2. Porter sur une droite à partir d'un de ses points un segment de longueur donnée. ............... 17
2.4.3. Connaissant la projection d'un point d'une droite définie par son échelle de pente, trouver la
cote de ce point. .............................................................................................................................. 18
2.5. Positions relatives de deux droites .................................................................................... 18
2.5.1 Droites sécantes...................................................................................................................... 18
2.5.2. Droites parallèles................................................................................................................... 20
3. Etude du plan................................................................................................................................... 21
3.1. Déterminations du plan .......................................................................................................... 21
3.2. Horizontale d'un plan ............................................................................................................. 21
3.3. Droite de plus grande pente d'un plan............................................................................... 21
3.4. Echelle de pente d'un plan................................................................................................... 22
3.5. Problèmes divers.................................................................................................................... 22
3.5.1. Echelle de pente d'un plan donné par deux droites sécantes................................................. 22
3.5.2. Echelle de pente d'un plan déterminé par une droite et un point extérieur à celle-ci............ 23
3.5.3. Echelle de pente d'un plan déterminé par trois points non alignés ....................................... 24
3.5.4. Echelle de pente d'un plan déterminé par deux droites parallèles......................................... 24
3.5.5. Echelle de pente d'une droite d'un plan donné par son échelle de pente............................... 24
3.5.6. Cote d'un point de projection horizontale connue situé sur un plan donné par son échelle de
pente ................................................................................................................................................ 24
3.6. Droites et plans parallèles................................................................................................... 25
3.7. Problèmes divers.................................................................................................................... 26
3.7.1. Par un point donné, mener un plan parallèle à un plan donné par son échelle de pente....... 26
3.7.2. Etant données deux droites gauches, mener par une de ces droites un plan parallèle à l'autre.
......................................................................................................................................................... 26
3.7.3. Par un point donné, mener un plan parallèle à deux droites gauches données. .................... 27
4. Intersection de deux plans ......................................................................................................... 27
4.1. Figure de l'espace .................................................................................................................. 27
4.2. Epure......................................................................................................................................... 28
4.3. Cas particuliers ...................................................................................................................... 28
4.3.1. Les deux plans ont leurs échelles de pente parallèles ........................................................... 28
4.3.2. Les deux plans ont leurs échelles de pente confondues ........................................................ 29
4.3.3. L'un des deux plans est vertical ............................................................................................ 29
5. Intersection d'une droite et d'un plan ..................................................................................... 31
5.1. Cas général................................................................................................................................ 31
5.2. Cas particuliers ....................................................................................................................... 31
5.2.1. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est verticale ............................................... 31
5.2.2. Le plan donné est quelconque, la droite donnée est horizontale........................................... 31
5.2.3. La droite donnée est quelconque, le plan donné est vertical................................................. 32
5.2.4. La droite donnée est quelconque, le plan donné est horizontal ............................................ 32
6. Droites et plans perpendiculaires ............................................................................................. 32
6.1. Théorème fondamental ......................................................................................................... 32
6.2. Problèmes divers.................................................................................................................... 32
6.2.1. Mener par un point la perpendiculaire à un plan donné par son échelle de pente. déterminer
le pied de cette perpendiculaire dans le plan donné........................................................................ 32
6.2.2. Par un point donné, mener un plan perpendiculaire à une droite donnée par son échelle de
pente. ............................................................................................................................................... 33
6.2.3. Par un point donné, mener une droite perpendiculaire à une droite donnée par son échelle de
pente. ............................................................................................................................................... 33
6.2.4. Déterminer la distance d'un point à un plan.......................................................................... 33
6.2.5. Déterminer la distance d'un point à une droite...................................................................... 33
7. Les polyèdres ................................................................................................................................. 33
7.1. Détermination des arêtes visibles et cachées ................................................................ 33
7.2. Intersection d'un polyèdre et d'un plan .......................................................................... 34
7.2.1. Figure de l'espace .................................................................................................................. 34
7.2.2. Epure ..................................................................................................................................... 35
8. Les rabattements.......................................................................................................................... 36
8.1. Définitions................................................................................................................................ 36
8.2. Rabattement d'un point d'un plan - géométrie............................................................... 36
8.3. Sens du rabattement ............................................................................................................ 37

117
8.4. Rabattement d'un point d'un plan - méthode ................................................................. 37
8.5. Exemple .................................................................................................................................... 38
8.6. Procédé dit des droites parallèles..................................................................................... 38
9. Talus ................................................................................................................................................. 39
9.1. Introduction ............................................................................................................................ 39
9.2. Mener par une droite donnée un plan de pente donnée ................................................ 39

Géométrie analytique plane .................................................. 41

1. Repères du plan .............................................................................................................................. 42


2. Produit scalaire.............................................................................................................................. 43
2.1. Définition.................................................................................................................................. 43
2.2. Propriétés ................................................................................................................................ 44
2.2.1. Propriétés algébriques ........................................................................................................... 44
2.2.2. Condition de perpendicularité............................................................................................... 44
2.2.3. Norme.................................................................................................................................... 44
2.2.4. Expression analytique ........................................................................................................... 45
3. Equations vectorielles, paramétriques et cartésiennes de la droite du plan .................. 45
3.1. Notion d'équation d'une droite........................................................................................... 45
3.2. Equation vectorielle............................................................................................................... 45
3.3. Equations paramétriques...................................................................................................... 46
3.4. Equations cartésiennes......................................................................................................... 46
4. Coefficient de direction et coefficient angulaire, perpendicularité, distances ............ 47
4.1. Définition : ............................................................................................................................... 47
4.2. Interprétation graphique..................................................................................................... 48
4.3. Propriétés ................................................................................................................................ 49
4.3.1. Coefficient de direction d'une droite dont on connaît deux points : ..................................... 49
4.3.2. Equation de la droite passant par un point donné et de coefficient de direction donné........ 49
4.3.3. Condition de parallélisme : ................................................................................................... 49
4.4. Conditions de perpendicularité de deux droites (repaire ORTHONORME)............ 50
4.5. Distance entre deux points ................................................................................................. 50
4.6. Distance d'un point à une droite ........................................................................................ 50
5. Le cercle........................................................................................................................................... 51
5.1. Définitions................................................................................................................................. 51
5.2. Equation cartésienne.............................................................................................................. 51
6. L'ellipse ........................................................................................................................................... 52
6.1. Définition.................................................................................................................................. 52
6.2. Equation.................................................................................................................................... 52
6.3. Etude de la courbe................................................................................................................. 53
7. L’HYPERBOLE ................................................................................................................................. 54
7.1. Définition.................................................................................................................................. 54
7.2. Equation.................................................................................................................................... 54
7.3. Etude de la courbe................................................................................................................. 55
8. LA PARABOLE................................................................................................................................ 57

118
8.1. Définition.................................................................................................................................. 57
8.2. Equation.................................................................................................................................... 57
8.3. Etude de la courbe................................................................................................................. 57
8.4. Autre forme de l'équation................................................................................................... 58
9. Exercices......................................................................................................................................... 59

Géométrie analytique de l’espace ........................................... 66

1. Repères de l’espace ....................................................................................................................... 67


2. Produit scalaire de deux vecteurs et distance entre deux points .................................... 68
3. Equation cartésienne du plan ...................................................................................................... 68
4. Equation cartésienne de la droite ............................................................................................. 69
5. Conditions de parallélisme et de perpendicularité ................................................................ 69
5.1. Deux propriétés essentielles............................................................................................... 69
5.2. Conditions de parallélisme ................................................................................................... 70
5.2.1. Parallélisme des droites......................................................................................................... 70
5.2.2. Parallélisme des plans ........................................................................................................... 70
5.2.3. Parallélisme d’une droite et d’un plan .................................................................................. 70
5.3. Conditions de perpendicularité............................................................................................ 71
5.3.1. Perpendicularité de deux droites ........................................................................................... 71
5.3.2. Perpendicularité de deux plans ............................................................................................. 71
5.3.3. Perpendicularité d’une droite et d’un plan ............................................................................ 71
6. Exercices.......................................................................................................................................... 71

Fonctions réelles d'une variable réelle ..................................... 74

1. Introduction.................................................................................................................................... 75
2. Définitions générales ................................................................................................................... 76
2.1. Fonction .................................................................................................................................... 76
2.2. Domaine de définition ........................................................................................................... 77
2.3. Zéro........................................................................................................................................... 77
2.4. Graphe et graphique.............................................................................................................. 78
3. Dérivées........................................................................................................................................... 79
3.1. Exemple introductif............................................................................................................... 79
3.2. Définitions ............................................................................................................................... 80
3.3. Propriétés ................................................................................................................................ 80
3.4. Interprétation géométrique................................................................................................. 81
3.5. Rôle de la dérivée ................................................................................................................... 81
4. Fonctions trigonométriques ........................................................................................................ 82
4.1. Le radian ................................................................................................................................... 82
4.2. Relation entre les unités ...................................................................................................... 82
4.3. Angles orientés....................................................................................................................... 83
4.3.1. Définitions............................................................................................................................. 83
4.3.2. Angles orientés égaux ........................................................................................................... 83
119
4.3.3. Mesures des angles orientés.................................................................................................. 83
4.4. Cercle trigonométrique......................................................................................................... 84
4.4.1. Définition .............................................................................................................................. 84
4.4.2. Point image d'un angle orienté .............................................................................................. 85
4.5. Sinus et cosinus...................................................................................................................... 85
4.5.1 Définitions.............................................................................................................................. 85
4.5.2. Propriétés .............................................................................................................................. 86
4.6. Tangente et cotangente ....................................................................................................... 86
4.6.1. Définitions............................................................................................................................. 86
4.6.2. interprétation géométrique .................................................................................................... 87
4.6.3. Propriétés .............................................................................................................................. 87
4.7. Fonction sinus ......................................................................................................................... 88
4.8. Fonction cosinus ..................................................................................................................... 88
4.9. Fonction tangente .................................................................................................................. 89
5. Primitives et intégrales ............................................................................................................... 90
5.1. Exemple introductif............................................................................................................... 90
5.2. Intégrale définie d’une fonction continue ....................................................................... 92
5.2.1. Notion d’intégrabilité et d’intégrale définie.......................................................................... 92
5.2.2. Interprétation géométrique.................................................................................................... 93
5.2.3. Propriétés de l’intégrale définie ............................................................................................ 94
5.3. Primitives ................................................................................................................................. 95
5.3.1. Définition .............................................................................................................................. 95
5.3.2. Primitivation immédiate........................................................................................................ 95
5.3.3. Propriétés des primitives....................................................................................................... 96
6. Applications des primitives ......................................................................................................... 97
6.1. Centre d'inertie des surfaces planes ................................................................................ 97
6.1.1. Moment d'ordre un d'un élément de surface ......................................................................... 97
6.1.2. Moment d'ordre un d'une surface finie.................................................................................. 97
6.1.3. Centre d'inertie d'une surface ................................................................................................ 98
6.2. Moment d'inertie des surfaces planes ............................................................................. 98
6.2.1. Définitions............................................................................................................................. 98
6.2.2. Théorème des axes parallèles................................................................................................ 99
6.3. flexion simple.......................................................................................................................... 99
6.3.1. Cas d'une charge unique centrée ........................................................................................... 99
6.3.2. Cas d'une charge unique décentrée ..................................................................................... 101
6.3.3. Cas d'une charge unique décentrée - poids propre.............................................................. 103
7. Exercices........................................................................................................................................106

DOSSIER PEDAGOGIQUE................................................. 112

120

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