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Support cours : Comprendre l’entreprise Pr. F. Z.

Achour

Comprendre l’Entreprise (CLE)

L’objectif premier est d’apprendre à lancer et à faire fonctionner une entreprise en


suivant les étapes établies par des organismes qui oeuvrent dans le domaine de
l’entrepreneuriat et des affaires. Le projet d’entreprise, qui se réalisera seul ou en
groupe, est l’objectif primaire de ce travail pendant ce cours. Il est recommandé
d’axer, dans la mesure du possible, l’entreprise sur des initiatives communautaires ou
individuelles. Le thème 4 traite de ce sujet (plan d’entreprise). Le plan d’affaires est un
outil indispensable à la réussite d’une entreprise et il importe de le préparer
méticuleusement, ce qui requiert du temps et des efforts considérables.

CHAPITRE 1 : ETUDE DE MARCHE & MARKETING

A ° - DEFINITION DU MARKETING:

Le marketing est le mécanisme de société par lequel individu et groupe


satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la création et de l’échange de produits
et autres entités de valeur pour autrui (KOTLER et DUBOIS Marketing
management).

Cette définition repose sur un certain nombre de concepts qu’il y’a lieu
d’expliciter.

a / Besoins, Désirs, Demande :

Le besoin naît d’un sentiment de manque lié à la condition humaine. Ainsi


existe-t-il des besoins qui doivent être nécessairement satisfaits pour assurer la
survivance de l’être humain. Il en est ainsi des besoins de se nourrir, de se vêtir, de
sécurité et d’estime. Ces besoins sont innés et non pas créés par la société.

Le désir est le moyen privilégié de satisfaire un besoin. On peut avoir besoin


de manger et désirer du « couscous » pour les uns, une « tchouktchouka » pour les
autres ou bien une « chorba » ou une « batata coucha » ou même une « rechta ». Il
en va de même pour les autres besoins qui sont en nombre limité à l’inverse des
désirs qui sont infinis. Pour qu’il y ait demande, il faut bien sûr qu’il y ait désir mais
ce n’est pas suffisant. Le consommateur doit aussi avoir la capacité d’acquérir un
bien mais aussi la volonté.

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Bien des algériens désirent acquérir une voiture seule quelques-uns peuvent y
arriver vu le prix excessif des véhicules importés. Mais on peut imaginer dans une
société de consommation qu’un individu soit désireux de se procurer un blouson
en cuir, qu’il en ait les moyens mais qu’il ne le fasse pas tout simplement parce que
ceux qui sont offerts ne sont pas de son goût.

Ainsi le marketing ne crée pas des besoins il contribue grandement à


influencer les désirs.

b / Les produits :

Pour satisfaire ses besoins et désirs, l’individu se procure des produits qui
peuvent être des objets ( pain ), des services ( coiffeur ), une activité ( adhésion à un
club d’aérobic ), un être humain ( psychologue ) un endroit ( le Hoggar ), une
organisation ( médecins sans frontières ) ou une idées ( le marxisme ) . Pourtant on
n’achètera jamais un produit pour lui-même mais pour la satisfaction qu’il procure.
Le produit en fait, sert à résoudre un problème.

c / La valeur, le coût et la satisfaction :

Pour apprendre l’Anglais, Salah a le choix entre plusieurs moyens. Acheter la


méthode ASSIMIL et travailler seul le soir, s’inscrire au British Council ou au
centre culturel américain et le laisser guider par un enseignant de valeur ou bien
s’immerger dans un environnement anglophone en allant vivre six mois en Grande
Bretagne ou aux U.S.A. Salah va définir des critères : efficacité, coût, rapidité
d’assimilation. Chacune des méthodes précitées satisfait plus au moins ces critères.
La meilleure efficacité c’est d’aller vivre aux U.S.A. mais aussi c’est celle qui
coûtera la plus chère.

On appelle valeur, la capacité d’un produit à satisfaire un ensemble de


besoins. Si Salah agit raisonnablement, il va comparer le coût et la valeur de chaque
méthode. Il cherchera donc à maximiser sa satisfaction.

d / Les échanges, les transactions et les relations :

L’être humain se trouve confronté à quatre (04) possibilités pour


l’acquisition d’un bien :
- Auto production (pêche, chasse, cueillette,..)
- Force (s’emparer d’un bien d’autrui)
- Supplication (mendiants)
- Ou échange ; seul celui-ci fait appel à la notion de marché et le marketing
ne peut s’intéresser qu’à cette forme d’acquisition.

L’échange suppose quatre (04) conditions :

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- Existence de deux (02) parties,


- Chacune possède la chose que l’autre convoite,
- Chacune est en mesure d’offrir ce que l’autre désir,
- Chacune est libre d’accepter ou non l’offre de l’autrui.

Pour qu’il ait maintenant échange, les deux parties doivent se mettre
d’accord sur les termes de l’échange. Si un accord intervient, il y’a transaction
d’ordre monétaire car le troc n’a plus cours de nos jours. Des offres, des contre
propositions et des négociations interviennent souvent s’il s’agit de transactions
importantes.

e / Le marché :

Un marché est constitué par l’ensemble des clients capables et désireux de


procéder à un échange leur permettant de satisfaire un besoin ou un désir.

On définit un marché par l’importance des personnes qui désirent un objet,


qui ont les moyens et la volonté de l’acquérir. Par marché, en marketing, on entend
la demande, l’offre étant appelée secteur. Ainsi distingue-t-on le marché de la
chaussure, des jeunes, le marché algérien, le marché du travail.

f / Le marketing :

Le marketing s’intéresse à des marchés définis par des possibilités d’échange


en vue de satisfaire des besoins et désirs.

Le marketing management apparaît lorsque l’une des parties identifie


clairement ses objectifs. Il consiste donc « à planifier et mettre en œuvre
l’élaboration, la tarification, la promotion et la distribution d’une idée, d’un produit
ou d’un service en vue de l’échange d’un produit ou d’un service. Cet échange étant
mutuellement satisfaisant pour les organisations comme pour les individus »
(American Marketing Association).

Ainsi donc marketing et marché apparaissent comme deux notions


indissociables.

Prenons un exemple pour illustrer ce qui précède : vous connaissais peut-


être Daniel Defoe qui fonda en 1704 la « review » qui en 1713 devint le
« Mercator » ?

Bien sûr c’est aussi l’auteur du fameux Robinson Crusoë. Ce dernier, après
un naufrage, s’est trouvé échoué sur une île déserte. Pendant des années il v’a pour

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y vivre seul se nourrissant du produit de la pêche, de la chasse, de la cueillette et des


différentes cultures. D’après notre définition il ne peut y avoir « marketing » pour
notre héros puisqu’il ne vit pas en société et qu’il n’échange rien avec quiconque.
En suite il rencontre vendredi.

Dés lors ces deux hommes pourront s’échanger ce qu’ils possèdent. Si


Robinson veut troquer un poisson contre un régime de bananes, vendredi acceptera
ou non cette transaction. Dans l’affirmative on dit qu’il y a échange. Le marketing
peut donc s’appliquer.

B ° - LES OPTIONS DU MARKETING MANAGEMENT:

D’après Kotler, le marketing management est l’analyse, la planification, la


mise en œuvre et le contrôle de programme conçu pour créer, développer et
maintenir un courant d’échange mutuellement satisfaisant avec les marchés visés,
dans le but d’atteindre les objectifs d’une organisation.

Le Marketing management a été défini comme l’effort accompli en vue


d’obtenir les échanges souhaités avec les marchés visés. Qu’elle soit ou non
commerciale, une organisation peut choisir entre cinq (05) optiques dans la
conduite de ses activités marketing.

a / l’optique production :

Elle suppose que le consommateur choisit les produits en fonction de leur


disponibilité et accessibilité et que par conséquent la tache prioritaire du
gestionnaire est d’accroître la capacité de production et améliorer l’efficacité
de la distribution.

Nous retrouverons donc une telle optique répandue en Algérie où l’offre est
nettement inférieure à la demande. Ainsi l’ex-SNIC n’avait qu’une
préoccupation : augmenter le nombre de paquets de lessive « Teldj » car
cette entreprise se trouvait en situation de monopole et qu’elle n’arrivait pas
malgré ses efforts à satisfaire la demande. Inutile donc pour elle de
s’intéresser à la qualité de la poudre à laver, aux goûts des ménagères….
Quand celles-ci avaient la chance de trouver des paquets de lessive dans les
ex : « Souk- El- Fellah », elles s’estiment bien heureuses.

On rencontre aussi cette optique lorsqu’une entreprise veut abaisser le coût


d’un produit pour en étendre le marché.

Certaines professions libérales adoptent aussi l’optique production


lorsqu’elles veulent augmenter le nombre de clients traités à l’heure. On

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comprendrait mal pourtant qu’un médecin tombe dans une sorte de


banalisation de ses patients et dans une absence de sensibilité à leurs
problèmes.

b / l’optique produit :

Elle est fondée sur l’hypothèse selon laquelle le consommateur préfère le


produit qui offre la meilleure qualité pour un produit donné. L’entreprise
doit donc se consacrer en priorité à améliorer la qualité de sa production.
Cinq hypothèses sous-tendant une telle optique :
- Le consommateur acquiert des produits pour eux-mêmes autant que pour
satisfaire des besoins ;
- Il est principalement attiré par la qualité ;
- Il reconnaît les différences de qualité entre diverses marques présentes
sur le marché ;
- Il choisit entre les marques présentes sur le marché ;
- Il choisit entre les marques concurrentes en fonction du rapport qualité
prix.

L’entreprise doit en priorité s’efforcer d’accroître la qualité de ses produits de


façon à attirer et fidéliser la clientèle. Dans cette quête de la qualité et de
l’innovation certaines entreprises peuvent ne pas trouver d’acheteur pour
leurs produits. Le « concorde » en est un exemple. Le directeur d’un opéra va
pressentir que son publique voudra toujours écouter du « Mozart » ce qui
peut à la longue avoir des conséquences néfastes sur une telle institution.

c / l’optique vente :

Elle présuppose que le consommateur n’achètera pas de lui-même


suffisamment à l’entreprise à moins que celle-ci ne consacre beaucoup
d’efforts à stimuler son intérêt pour le produit. Elle repose sur certaines
hypothèses :
- Le consommateur a naturellement tendance à restreindre ses achats à ce
qui lui semble essentiel ;
- Il peut être poussé à acheter d’avantage sous l’effet de divers procédés de
stimulation des ventes ;
- La tache essentielle de l’entreprise est d’organiser efficacement son
système de vente de façon à attirer et conserver la clientèle.

Les entreprises qui adoptent cette optique pensent que leurs produits sont
souvent vendus et non point achetés. On peut citer en exemple les vendeurs
d’encyclopédies, qui en faisant du porte à porte, sont passés maître dans l’art
de persuader leurs clients des bienfaits de leurs produits.

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Quand rencontre-t-on une telle optique ?

Les firmes en état de surcapacité y font appel. Leur but est de vendre ce
qu’elles peuvent produire et non de produire ce qu’elles pourraient vendre.

Après avoir trouvé des acheteurs, l’entreprise les bombardes de messages


publicitaires pour les incités à acheter.

On pourrait croire que le marketing et vente sont synonymes or l’objectif du


premier est de rendre la seconde superflue. Une fois que le client est identifié
et que ses attentes sont connues il ne resterait plus à l’entreprise qu’à lui
offrir le produit ou le service qui lui conviennent parfaitement et qui se
vendent d’eux-mêmes. Ceci donc implique plutôt un travail de logistique que
de vente et de promotion.

Pour que cette optique ait des chances de réussite sur une période de temps
assez longue, quelques conditions doivent être réunies :

- Les clients insatisfaits oublient vite leur mécontentement et ne parle pas de


leurs mésaventures à d’autres clients ;

- Ces clients sont également peu enclins à porter plainte auprès des
organismes de défense du consommateur ;

- Il y a sur le marché un grand nombre de clients potentiels et l’on ne


dépend pas d’achats répétés.

Cette optique a été adoptée par des firmes algériennes surtout dans le
domaine du cosmétique et des cubes de viandes. Ainsi « Jumbo » et
« Baraka » rivalisent-ils pour s’attirer les faveurs des consommateurs. Les
spots publicitaires à la télévision de l’un et de l’autre n’ont pour objectif que
de venter les mérites des produits respectifs. Or aucune étude n’a été
entreprise pour connaître véritablement les goûts des ménagères appelées à
utiliser ces cubes. L’absence d’associations de défenses des consommateurs
favorise l’émergence d’une telle optique.

d / l’optique marketing :

C’est une idée tout à fait récente dans les relations d’échange. En ce
qui concerne, la tache essentielle de l’entreprise est de découvrir quels sont
les besoins et désirs du consommateur et adapter tous ses moyens en vue
d’atteindre la satisfaction désirée d’une meilleure manière que la concurrence.
Cette optique prend le contre-pied de ce dicton : « fabriquez des produits et

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vendez-les » en prônant qu’il faut connaître les besoins du marché et les


satisfaire. Ainsi, c’est la souveraineté du consommateur qui est reconnue. Si
la vente prend en compte les préoccupations du vendeur. Le marketing lui
s’intéresse à ceux de l’acheteur.

La vente transforme un produit en argent alors que le marketing ne se


préoccupe que de satisfaire les besoins des clients.
Cette optique s’appuie sur quatre (04) piliers :

- Un choix de marché (ciblage),


- Une orientation centrée sur le client (étudier son problème
de son point de vente),
- Un marketing coordonné (harmonisation des différentes
variables d’action commerciale : force de vente,
publicité…et intégration du marketing aux autres services
de l’entreprise),
- La rentabilité (profit comme conséquence de la satisfaction
du client).

Cette optique se rencontre dans cinq situations bien précises :

- Déclin du chiffre d’affaire


- Ralentissement de la croissance
- Evolution du marché
- Agressivité de la concurrence
- Inflation des budgets commerciaux.

f / l’optique marketing sociétale :

Détérioration de l’environnement, la pénurie des ressources, explosion


démographique et les services sociaux inadaptés entraînent la prise en
compte du bien être collectif en plus de la satisfaction des besoins
individuels d’un client.

Il peut donc y avoir conflit entre ces deux objectifs.

L’optique du marketing sociétale reconnaît que la tache prioritaire de


l’entreprise est d’étudier les besoins et les désirs des marchés visés et de faire
en sorte de les satisfaire de manière plus efficace que la concurrence, mais
aussi d’une façon qui préserve ou améliore le bien-être des consommateurs
et de la collectivité.

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Ainsi comme exemple nous citerons des produits vus en publicité à la


télévision : « le chat machine » une poudre à laver sans phosphate qui ne
porte donc pas atteinte aux cours d’eau ; « OE » déodorant qui ne détruit pas
la couche d’ozone ….etc.
Maintenant que nous avons défini ce qu’était le marketing et les situations
dans lesquelles il s’applique, il y’a lieu d’introduire la notion d’étude de
marché qui est le fondement même du marketing.

C ° - DEFINITION DE L’ETUDE DE MARCHÉ:

Nous la définirons comme suit :

- les diverses activités organisées de collecte et d’analyse d’information,


- relative aux marchés et en général aux publics dont dépend l’entreprise,
- dans le but de servir de base aux décisions marketing et d’en minimiser
les risques,
- selon des procédures formalisées, fondées sur les principes de la méthode
scientifique,
- Afin d’assurer l’objectivité de ces informations, leur précision, leur
pertinence et leur fiabilité.

La notion classique d’étude de marché est la connaissance du type et du


nombre de clients actuels et potentiels d’un produit. Les études de marchés, est
aussi et surtout un état d’esprit qui requiert du responsable marketing de surmonter
ses préjugés, pour accepter le verdict des faits. Nous reviendrons plus longuement
sur ces fait dans le chapitre VII sur la manière de définir l’étude à effectuer ainsi
que ses limites.

En Algérie, peu d’entreprises ont entrevu l’utilité des études de marché. Ceci
se traduisit par une méconnaissance de biens inadaptés. Pour l’exemple nous
citerons l’électrophone produit par l’ex SONELEC et qui fut un ratage exemplaire.
Tout d’abord sa forme et sa couleur (rouge) ne répondaient pas à l’attente des
clients qui le surnommèrent le « jerrycan » (il possédait en effet une poignée pour le
transport). Ensuite il y a le fait que SONELEC n’a pas tenu compte de la non
production de disque vinyle en Algérie.

En fin cet engin n’avait pas de lecteur de cassette alors que celles-ci étaient
en pleine progression à l’échelle mondiale et qu’il était plus facile en Algérie de se
procurer une cassette qu’un disque vinyle. Pour toutes ces raisons, la SONELEC a
mis sur le marché un produit qui ne répondait à aucun besoins.

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Souvent les chefs d’entreprises se fient à leur flair ou à leur entourage pour
décider, ce qui est très aléatoire. De plus les intermédiaires peuvent former écran et
l’information en provenance du marché n’est pas répercutée par les distributeurs
comme il se doit en direction des procédures. Lorsque l’entreprise en était au stade
artisanal elle était en contact direct avec l’utilisateur. C’est le cas du cordonnier ou
du maréchal ferrant dans un village. Ce pendant plus elle grandissait et plus
s’éloignait de sont marché et donc de sa connaissance. Elle rencontre donc des
obstacles pour être en prise directe avec sa clientèle finale. C’est pour résoudre cette
difficulté que les études de marché se sont développées.

Toutefois, il ne suffirait pas d’interroger quelques clients ou les premières


personnes rencontrées dans la rue. La connaissance du marché doit être abordée
selon une méthode scientifique.

Pour l’entreprise, elle consiste à prévoir le retour des informations sur les
attentes des consommateurs ; les performances des produits et les activités de la
concurrence lui permettant d’élaborer une stratégie avec les meilleures chances de
succès.

Comme le désigne le sigle QUID {Q = Question, U = Utile, I =


Information, D = Décision} l’information n’a de d’importance que si elle débouche
sur la prise de décision. En gestion le processus de décision peut se ramener à trois
(03) étapes clés, le marketing n’y faisant pas exception : Information, Décision,
Contrôle. A chacune de ces étapes, les études de marchés ont un rôle à jouer.

Le tableau ci-après fournit toutes les techniques d’études selon le type de


contribution à la décision : description, explication, expérimentation et contrôle.

Etapes Information Décision Contrôle


- Description : - Expérimentation : - Evaluation :

o Enquête par o Test (produit, o Effet des


sondage. prix, actions
emballage,…). marketing.
o Panels.
o Tests o Contrôle de
Rôle et o Etude d’image. publicitaires. l’efficacité
types publicitaire.
D’études - Explication
o Plan
o Analyse d’expérience.
statistique des

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données. o Marché test.

o Etude de
motivation, o Modèle de
d’attitude de stimulation.
comportement
.

Une objection formulée récemment à l’analyse faite ci-dessus est que les
décisions importantes seraient peu fréquentes dans la vie d’un responsable,
particulièrement dans les grandes organisations. Dans ce cas les études de marché
restent nécessaires pour créer un climat chiffré par rapport auquel le responsable
peut situer son produit, vérifier ses hypothèses et ses modèles mentaux.

Dans une entreprise où la situation se dégrade, un réflexe courant est de


pratiquer des coupes sombres dans certains postes parmi lesquels les études de
marchés figurent souvent en tête de liste. Inversement dans les entreprises en plein
essor, un autre réflexe néfaste est de donner la priorité à d’autres investissements,
publicité ou achat de machines, paraissant plus rentables à court terme que les
études de marché. Dans les deux cas l’entreprise prend le risque de se trouver un
jour sans les informations nécessaires pour identifier une opportunité ou les indices
précurseurs d’un échec.

Ce pendant il faut reconnaître que les études de marchés ont leur limite : elle
ne prédise pas l’avenir. Elles peuvent cependant fournir une meilleure
compréhension des phénomènes de consommation étudiés en analysant des faits
récents ou en train de se produire.

D ° - OBJECTIFS GENERAUX D’UNE ETUDE DE MARCHÉ:

L’étude de marché est un processus indispensable et parfois permanent de


recueil, d’analyse et d’exploitations marketing relatif à une ou à plusieurs marchés,
une organisation (entreprise, association ou administration), un produit ou une
famille de produits, permettant d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie et
des plans d’action. Les études de marchés interviennent à chaque stade de la
démarche stratégique de la conception au bilan. A titre d’exemple, elles peuvent
être motivées par la volonté :

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→ De préparer une diversification (collecte d’information sur un marché connu) ;


→ De vérifier l’adéquation de l’offre de l’entreprise aux besoins des
consommateurs ;
→ D’étudier la concurrence.

Selon l’objectif :

 Compréhension des mécanismes d’un phénomène (réponse à la


question « pourquoi » ? analyse qualitative)
 Mesure de l’ampleur d’un phénomène (réponse à la question « combien ?
analyse quantitative)

Selon les techniques utilisées :

 Recherche documentaires,
 Entretien face à face,
 Réunion de groupe,
 Observation,
 Sondage,
 Panels.

Nous passerons en revue dans le cadre de ce cours les différentes techniques ci-
dessus énumérées. Nous débuterons par l’étude documentaire et l’importance de
l’information.

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REPARTITION DES OPERATIONS PAR SEMAINES.

1 2 3 4 5 6 7 8 9-
10
Opération préparation
 Définition de l’objectif de l’étude
 Etablissement du cahier des charges
 Etablissement du budget.
(1+2+3)
…………………………….……..

 Demande d’offre de service au bureau d’étude


( 4 )
…………………………………………………

 Décision de faire l’étude


 Décision de faire ou de sous traiter à un bureau
d’étude
( 5 + 6
)……………………………………………………

 Organisation et répartition des travaux


 Evaluation des besoins d’information
 Choix d’une ou plusieurs méthodes de collecte.
( 7 + 8 + 9 )
…………………………………………………….

Exécution
 Recherche documentaire
 Entreprise + autres services
 Institutions nationales + centre national
de commerce
extérieur………………………………………….
 Préparation des échantillons, catalogues, matériel
de présentation du produit.
 Préparation de la mission d’étude à l’étranger.
 Préparation des questionnaires ou guides d’interview
( 11 + 12 + 13 )
………………………………………………………

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 Recherche commerciale dans le pays cible


 Traitement des données et synthèse
stratégique
( 15 + 16 )
……………………………………………………………………………

Action & Suivi


 Présentation et discussion des conclusions.
 Finalisation, édition et diffusion du rapport
 Suivi des contacts.
 Mise à jour du système information
Commerciales de l’entreprise.
( 17 + 18 + 19 + 20 )
……………………………………………………………………………

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CHAPITRE 2 : LES CREDITS BANCAIRES AUX ENTREPRISES

Introduction

Le terme crédit veut dire étymologiquement credere, qui veut dire croire, faire
confiance. La confiance qu’a donc le prêteur en l’emprunteur est donc la base de
toute opération de crédit. Le crédit introduit également la notion de temps et de
délais (délai de remboursement qui peut-être limité ou illimité dans le temps.

Pour Georges Petit – Dutaillis « faire crédit, c’est faire confiance; c’est donner
librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir
d’achat, contre la promesse que le même bien, ou un bien équivalent vous sera
restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et
du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même
de ce service.

Section I : Les risques du crédit bancaire

Les relations de crédit banque / client comportent trois grands types de risque, à
savoir le risque général ou risque systémique, le risque sectoriel et le risque lié à
l’entreprise.

§ 1 – Le risque général

Il est lié à la conjoncture politique, économique, sociale ou même à des événements


naturels graves (force majeure). Le risque majeur est difficile à prévoir.

- les crises politiques (guerres, ruptures diplomatiques…..) ;


- les troubles sociaux (grèves, émeutes,…..) ;
- les événements naturels graves et imprévisibles, tels les tremblement de terre,
les inondations, les sécheresses, les épidémies,……….

§ 2 – Le risque sectoriel

Il porte sur l’activité de tout un secteur. En effet, celle-ci peut-être affectée


par exemple par:

- un changement de mode ;

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- un changement brutal dans la technologie ;


- une fermeture de marchés étrangers ;
- une substitution du produit ;
- une forte variation des cours des matières premières ou du produit fini.

3 – Le risque lié à l’entreprise

Le risque de gestion interne est lié à :

- la personnalité des dirigeants : moralité, compétence, expérience et intérêts


qu’ils portent à la gestion de leur entreprise ;
- la surface personnelle des associés : fortune personnelle ;
- la structure financière de l’affaire : endettement équilibré, existence d’un
fonds de roulement suffisant, sécrétion d’un autofinancement intéressant….;
- l’activité commerciale de l’entreprise : dynamique des ventes et modalités de
règlement de la clientèle, force de vente, rotation des stocks de produits
finis,….. ;
- l’adaptation aux contraintes économiques : évolution des techniques,
recrutement de personnel qualifié, amélioration des procédures,…….. ;
- les difficultés d’ordre social, technique ou financier que l’entreprise peut
rencontrer au cours de son exploitation.

Section II. Les types de crédits bancaires

Les crédits bancaires à l’entreprise sont généralement scindés en deux grandes


catégories, en l’occurrence: les crédits de financement des investissements et les
crédits de financement du cycle d’exploitation.

§ 1 – Les crédits d’investissement

Les différents crédits bancaires finançant l’investissement au Maroc sont de classés


selon leur objet comme suit :

- les crédits d’équipement à court et moyen terme ;


- les crédits à moyen terme réescomptable à la petite et moyenne entreprise
(CMT / PME)
- Les crédits de mise à niveau compétitive des PME/ PMI (Fonds
FOGAM/CCG) ;
- Les crédits jeunes promoteurs ;
- Les crédits à moyen et longs terme directs (CMLTD).

1 – les crédits d’équipement à court et moyen terme

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Ils favorisent les financements d’équipements et même de matériels roulants


professionnels susceptibles d’être amortis sur une période n’excédant pas,
généralement, 4 ans.

Bénéficiaires : toute entreprise ou toute personne inscrite au


registre du commerce et les agriculteurs ;
Objet : acquisition d’équipements professionnels ou agricoles
(matériel et outillage, matériel de transport et de lavage, mobilier et
matériels de bureau…..)
Quantum de financement : 70 à 90% du matériel à acquérir ;
Durée de remboursement : 2 à 4 ans (rarement 5 ans) avec un
différé de 3 mois au maximum.
Coût : diffère sensiblement en fonction de l’établissement
finançant l’opération, l’importance de celle-ci et la situation
financière et commerciale de l’entreprise. Il peut varier de TBB
(CMT) + 2, soit actuellement 9,25%.

- 2 - les crédits à moyen terme réescomptable à la petite et moyenne


entreprise (CMT R / PME)

A la différence de tous les autres crédits d’équipement bancaires encouragés par les
autorités monétaires, qui privilégiaient surtout les investissements productifs ou
ceux tournés vers l’exportation, le CMTR / PME lui, est ouvert à tous les secteurs
d’activité notamment les activités de service.

Conditions d’accès : sont éligibles toutes les entreprises dont le


total du bilan avant investissement est inférieur ou égal à 15
millions DHS. Le programme d’investissement en sus ne doit pas
dépasser 7,5 millions DHS;
Taux : Son taux est attrayant et varie entre le TBB (7,25%) et
10% ;
Quotité de financement : Celle-ci, peut atteindre 75% ;
Bénéficiaires : Tous les secteurs d’activité, sauf la promotion
immobilière ;

1 - Les crédits de mise à niveau compétitive des PME/ PMI (Fonds


FOGAM/CCG) :

En vue d’améliorer la compétitivité des PME/PMI dans la perspective de


l’établissement de la zone de libre échange avec l’U.E en 2010 et faciliter le
financement de leur mise à niveau par les banques, l’Etat a créé le fonds de garantie
des crédits pour la mise à niveau des PME/PMI destiné à garantir les crédits
d’investissement correspondants. La gestion du FOGAM a été confiée à la CCG.

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Bénéficiaire : toutes les PME/PMI répondant aux critères


suivants :
- total bilan avant investissement < 40 millions DHS ;
- un programme de mise à niveau dont le coût < à 20 millions
DHS.
Quotité de financement : 70 à 75% du total de l’investissement ;
Conditions : apport de 25 à 30% d’autofinancement au
minimum ;
Durée de remboursement : 5 à 12 ans, dont un différé de
remboursement de 3 ans au maximum ;
Taux d’intérêt : TBB de restructuration à LT 8,25% +
commission de garantie CCG 0,25% hors taxe.
Garantie de la CCG : 60% du crédit en principal et 6 mois
d’intérêts.

- 4 - Les crédits jeunes promoteurs

En vue d’encourager l’emploi des jeunes et leur insertion dans la vie active en tant
que promoteurs de projets, l’Etat a mis en place non seulement des mesures
d’incitation à l’investissement des jeunes à travers la loi 16/87 destinées aux
diplômés de la formation professionnelle et la charte de l’investissement, mais
surtout plusieurs textes. (ces credits ne sont plus octroyés par les banques).

(voir caractéristiques du crédit à la jeune entreprise dans le tableau ci-joint)

- 4 Les crédits à moyen et longs terme directs (CMLTD).

Bénéficiaires et projets éligibles : Tous les secteurs d’activité sans


exception. L’investissement peut porter sur une création, une
extension ou une modernisation ;
Critères de financement : pouvant aller jusqu’à 80% ;
Durée de remboursement : CMTD 7 ans au maximum dont 2 ans
de différé – CLTD 15 ans, dont 2 à 4 années de différé.
Taux d’intérêt : CMTD TBB (7,25%) plus marge bancaire –
CLTD > 7 ans TBB (8,25%) plus marge bancaire.

§ 2 – Les crédits de fonctionnement

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Les crédits de fonctionnement sont accordés aux entreprises pour financer leur
besoin en fonds de roulement, c'est-à-dire leur cycle d’exploitation. Ils peuvent être
déclinés en deux catégories, en l’occurrence les crédits par caisse et les crédits par
signature.

A – Les crédits par caisse

Ils peuvent être subdivisés à leur tour, en deux catégories, à savoir les crédits
adossés et les crédits non adossés.

a – les crédits non adossés

Parmi les crédits par caisse non adossés, on compte : la facilité de caisse, le
découvert, le crédit spot, le préfinancement à l’exportation,……..

La facilité de caisse

C’est un concours bancaire destiné à suppléer aux décalages de trésorerie des


entreprises. Il permet souvent de remédier à leurs besoins de fin de mois
(règlement de salaires, de certains fournisseurs et de certaines échéances) et ce, en
attendant l’encaissement de recettes prochaines. Il s’agit d’un contrat verbal par
lequel le banquier accepte d’apporter son assistance à son client avec l’engagement
de ce dernier de rembourser cette avance dans les délais impartis, généralement
quelques jours.

Le découvert

Contrairement à la facilité de caisse, le découvert est un concours bancaire


contractuel. En effet, la banque signe un contrat avec l’entreprise pour la mise en
place d’une ligne de découvert. Le montant, ou plafond de cette dernière est
déterminé en fonction des besoins de trésorerie de l’entreprise. Le découvert peut
avoir ainsi pour objet de :

- pallier des insuffisances de trésorerie s’étalant dans le temps comme par


exemple celles qui sont occasionnées par une activité saisonnière ;
- compléter le financement d’opérations ponctuelles, accidentelles ou
exceptionnelles comme par exemple l’exécution d’une commande
inhabituelle ou d’un marché important nécessitant l’acquisition de grandes
quantités de matières premières ou de marchandises exceptionnellement
importantes par rapport à l’activité normale de l’entreprise.

Cette ligne de crédit s’étale généralement sur une année renouvelable par le
banquier après examen de l’évolution de l’activité de l’entreprise.

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Le crédit spot

Utilisé principalement par les grandes entreprises, le crédit spot répond à leurs
besoins de trésorerie pour des montants très importants et sur des périodes très
courtes allant souvent de quelques jours à deux mois et très rarement au-delà.

Certains organismes publics et sociétés de grande taille, n’hésitent pas à mettre les
banques en concurrence. A cet égard, ils lancent des appels d’offre pour obtenir les
meilleures conditions en terme de taux des banques.

Le crédit spot peut être consenti sous forme d’autorisation de découvert ponctuel,
utilisable en compte courant. Opération avantageuse pour l’entreprise, les intérêts
n’étant décomptés que sur l’utilisation effective du crédit – ou encore par l’émission
de billet à ordre escompté par la banque.

Le préfinancement à l’export

Ce type de crédit a été très prisé par les banques à l’époque de l’encadrement de
crédit. En effet, il leur permettait de placer leurs fonds sans limitation puisque les
autorités monétaires pratiquaient la sélectivité en privilégiant les activités
exportatrices.

Il s’agit d’une avance mobilisée en compte courant. Son montant est déterminé par
rapport au chiffre d’affaires exporté et rapatrié. Jusqu’en 2004, ce crédit pouvait
atteindre jusqu’à 30% du chiffre d’affaires export, à condition que celui-ci soit
inférieur ou égal à 10%. Au-delà, son montant n’excédait guère les 10%.

Le préfinancement présentait l’avantage d’être assorti d’un taux d’intérêt


préférentiel, inférieur au moins de 2 points par rapport au taux d’intérêt en vigueur.

b – les crédits adossés

Ce qui distingue les crédits adossés des autres crédits non adossés c’est la garantie
intrinsèque qu’ils présentent. C’est la raison pour laquelle ils sont souvent
privilégiés par le banquier. Parmi ces crédits, on peut citer l’escompte du papier
commercial, le crédit immédiat, l’affacturage ou factoring, les avances sur
marchandises ou crédits de financement des stocks, les avances sur marché, la
mobilisation de créances nées sur l’étranger.

L’escompte de papier commercial

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L’article 526 du code de commerce stipule que « l’escompte est la convention par
laquelle l’établissement bancaire s’engage à payer par anticipation au porteur le
montant d’effet de commerce ou autre titres négociables à échéance déterminée
que ce porteur lui cède à charge d’en rembourser le montant à défaut de paiement
par le principal obligé.
L’opération comporte, au profit de l’établissement bancaire, la retenue d’un intérêt
et la perception de commission ».

Autrement dit, l’escompte permet à un fournisseur de mobiliser, avant terme, les


créances qu’il détient sur sa propre clientèle en les cédant, en cas de besoin, à son
banquier. La banque acquiert alors la propriété des effets ainsi d’ailleurs que les
avantages cambiaires qui s’y rattachent.

Les techniques d’escompte sont de trois sortes:

1- l’escompte « effectif »

C’est la technique classique qui consiste à verser au crédit du compte d’un


client la somme des effets remis par ses soins, déduction faite des agios
bancaires. Le produit d’escompte est alors comptabilisé par le banquier à
la date de valeur du jour de la remise.

2- l’escompte « valeur en compte »

C’est la technique par laquelle le banquier crédite le compte de son client


du montant total des effets remis à l’escompte on ne prélevant pas
d’agios, mais en fixant toutefois, la date de valeur après l’échéance des
effets comme suit :

o effet sur place : 5 jours


o effet déplacé bancable : 12 jours
o effet déplacé non bancable : 15 jours

3- le réescompte

C’est une technique analogue à celle de l’escompte qui permettait à une


banque de recourir de la même façon à la banque centrale pour renflouer
ses moyens de trésorerie. Cette technique qui a été abandonnée depuis
1987, conférait aux banques, dans la limite d’un plafond autorisé par
BAM, la possibilité de mobiliser à leur tour les effets déjà escomptés à
leur clientèle afin de disposer des liquidités souhaitées.

Les avances sur créances nées à l’exportation (ACNE)

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La mobilisation de créance née sur l’étranger, n’est autre que l’escompte d’un
effet (lettre de change) qui au lieu d’être tiré sur un client local, est tiré sur un
client étranger. La banque acquiert alors la propriété des effets ainsi d’ailleurs
que les avantages cambiaires qui s’y rattachent.

Le crédit immédiat ou « technique des chèques risqués »

Cette opération n’est autre qu’une opération d’escompte qui au lieu de


porter sur un effet de commerce (lettre de change), porte sur un
chèque hors -place et qui nécessite, de ce fait, un certain délai avant
d’être crédité sur le compte de son bénéficiaire. Son compte est alors
crédité immédiatement du montant du chèque, déduction faite des
intérêts bancaires.

Cette technique comporte, cependant le risque de voir le chèque


retourné impayé. D’où l’appellation « chèque risqué ».

L’affacturage ou factoring

L’article 9 de la loi bancaire de 1993, stipule qu’ « est considéré comme


affacturage, au sens du présent Dahir, toute convention par laquelle
un établissement de crédit (factor) s’engage à effectuer le
recouvrement et, éventuellement, la mobilisation des créances
commerciales que détiennent les clients, soit en acquérant lesdites
créances, soit en se portant mandataire du créancier avec, dans ce
dernier cas, une garantie de bonne fin »

L’affacturage ne se limite plus au Maroc à un simple achat ferme de


créances, mais le factor peut prendre en charge la totalité ou une partie
du poste client de l’entreprise. A cet égard, les services rendus par le
factoring peuvent être de 3 sortes :

1- la gestion des créances clients:

- l’enregistrement des factures et leur comptabilisation;


- le suivi des encaissements et la relance des clients en cas de retard de
paiement;
- le recouvrement contentieux s’il y a lieu.

2- la garantie totale des factures

- Le factoring prend en charge la totalité des factures sélectionnées dans le

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portefeuille de son partenaire. Une fois, le contrat signé avec un partenaire,


la
garantie couvre alors 100% des « recettes /factures » que ce dernier peut
émettre.

3- le financement des factures

- les factures remises à la société de factoring sont non seulement garanties,


mais
peuvent à tout moment, en fonction des besoins de l’entreprise cédante,
faire
l’objet d’un financement qui peut aller de 80 à 100%.

Les crédits de financement des stocks ou avances sur marchandises


(ASM)

Le financement des stocks par les banques, interviennent généralement en


complément des ressources propres des entreprises (Fonds de roulement) et des
crédits fournisseurs qui leur sont habituellement consentis.

Ce type de concours a essentiellement pour objet :

- soutenir les activités dont la production ou la commercialisation est


saisonnière ;
- d’aider les entreprises dont l’activité nécessite un stockage important ;

Les critères d’autorisation au niveau des ASM, ont trait aussi bien au plafond
pouvant être accordé par un établissement bancaire, à la durée et au coût de ces
crédits qu’aux garanties exigées généralement sur ces concours.

- Le plafond autorisé dépend de l’activité de l’entreprise et ne dépasse


généralement 3 mois de chiffre d’affaires ;

- La durée est généralement d’une année renouvelable en fonction de


l’évolution de l’activité de l’entreprise ;

- Le coût dépend de la santé financière de l’entreprise et de sa position vis-à-


vis du système bancaire. Plus l’entreprise est en position de force (jugée être
solvable par les banques) moins le taux d’intérêt est élevé ;

- Parmi les garanties bordant les ASM, il convient de retenir le nantissement


des marchandises avec dépossession ou non. Le contrat de nantissement
comporte généralement une clause d’arrosage (la marge de garantie est

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généralement de 20% de la valeur des stocks) en plus de la délégation des


indemnités d’assurance

Les avances sur marché nantis (ASMA)

Ce type de concours concerne généralement les entreprises qui exécutent


d’importantes commandes pour le compte de l’Etat. En effet, une entreprise
contractant un marché avec l’administration publique en vue de réaliser un
édifice (construction de barrage, école, faculté ou hôpital,…..) doit disposer
de fonds importants, ce qui n’est pas toujours évident. Par conséquent, celle-
ci s’adresse à sa banque en vue d’un éventuel financement. Si cette dernière
accepte d’apporter ses concours, elle exige que le marché soit nanti en sa
faveur avant tout déblocage de fonds.

Dans ce type de contrat, la méthode pour le déblocage des fonds est assez
particulière. En effet, vu l’importance du FDR nécessité par ce genre
d’opération, les règlements sont effectués au fur et à mesure de l’avancement
des travaux par le maître de l’ouvrage (sous forme de décomptes). Cette
procédure, nécessite le déplacement du Maître d’ouvrage sur le lieu des
travaux, accompagné généralement de ses collaborateurs contractuels
(architecte, bureau d’étude,….) et ce, pour constater le niveau d’avancement
des travaux. Une fois, les travaux constatés et approuvés, une attestation de
droits constatés est délivrée à l’entreprise. Cette attestation mentionne le
montant à régler à l’entreprise. Sur ce montant, la banque débloque un
maximum de 80%, dans la limite de la ligne de crédit autorisée. A préciser
que ce type de concours n’est pas uniquement l’apanage des banques, mais
peut être octroyé par la Caisse Marocaine des Marchés, soit directement, soit
par l’intermédiaire des banques.

B – Les crédits par signature:

Ce que nous appelons communément crédit par signature, ce sont tous les
engagements bancaires qui ne donnent pas lieu à décaissement. En effet, la banque
s’engage à travers un acte écrit à régler une somme déterminée d’argent au créancier
de son client. Il s’agit d’un cautionnement. Le cautionnement bancaire est prisé
aussi bien par les entreprises dont il soulage la trésorerie que par les banques dont il
ménage les liquidités.

Toutefois, à coté des avantages qu’ils procurent, les crédits par signature, bien qu’ils
ne donnent pas lieu à un décaissement immédiat, comportent un risque pour la
banque.

a – les avantages des crédits par signature :

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Les cautions bancaires allégent la trésorerie des entreprises en lui permettant :

- d’éviter des débours comme par exemple :


 la constitution de provisions en numéraires en garantie de l’exécution
d’un marché public (remplacées par les cautions administratives) ;
 le règlement de cautionnement de bail commercial en espèces (en lui
substituant une caution bancaire de bail) ;
 le paiement d’une caution pour l’obtention d’une concession (essence,
pneu,… (remplacée par une caution de garantie de concession) ;
 le paiement des droits de douane au moment où les marchandises
importées sont destinées à être réexportées ou mises à la
consommation après un certain temps (cautions douanières).
 le règlement d’une imposition fiscale dont le montant est contesté
(cautions fiscales) etc.

En outre, les crédits par signature permettent aux entreprises des gains en
rentabilité. En effet, au lieu de procéder à des décaissements de fonds coûteux (taux
du découvert très élevé), les crédits par signature sont soumis à un taux de
commission plafonné à 2% seulement.

b – Les risques des crédits par signature:

Les cautions, à l’instar des autres formes de crédit, comportent des risques liés à la
défaillance du débiteur. En effet, dès que la personne cautionnée ne remplit pas ses
obligations à l’égard du bénéficiaire de la caution, la banque est contrainte de
décaisser le montant cautionné à première demande (immédiatement).

Ceci étant, il existe quatre grandes familles de cautions, à savoir :

- les cautions administratives ;


- les cautions fiscales et douanières ;
- les cautions pour le financement du commerce extérieur
- les cautions diverses.

I - Les cautions administratives:

Elles portent sur les cautions exigées par l’administration publique aux entreprises
ayant contracté avec elle l’exécution d’un marché. Les cautions administratives sont
au nombre de quatre :

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Cautions pour adjudication et exécution des marchés publics

- la caution provisoire ou pour adjudication : pour l’exécution d’un marché


public (construction d’une faculté, d’un hôpital,….), l’administration
publique (Ministère de l’enseignement, Ministère de la santé) lance un appel
d’offres. Les entreprises intéressées y soumissionnent, en offrant leurs
meilleurs prix. Le maître de l’ouvrage (Administration) choisit en principe le
moins-disant. Une entreprise qui aurait mal estimé son offre pourrait
éventuellement se désister et troubler le fonctionnement de l’administration.
Pour éviter une telle situation, il est généralement exigé le versement d’une
somme d’argent ou la remise d’un cautionnement bancaire représentant
1,5% du montant du marché.

La caution de restitution d’acompte

- Une fois, l’entreprise retenue adjudicataire du marché public, elle doit passer
à sa réalisation. Si le contrat prévoit une avance de démarrage (généralement
de 10%), le maître de l’ouvrage doit procéder au versement de cette somme
d’argent à l’entreprise. Cette opération comporte le risque de voir l’entreprise
encaisser l’avance en question et ne pas remplir ses obligations. Pour se
prémunir contre un tel risque, le maître de l’ouvrage exige une caution
bancaire équivalente au montant de l’acompte.

La caution définitive ou de bonne exécution

- Lors de la réalisation du marché, l’entreprise retenue adjudicataire peut


éventuellement, pour une raison ou une autre, s’arrêter de travailler ou
commettre des malfaçons. Ce qui acculera le maître de l’ouvrage à résilier le
contrat avec elle et faire appel à une nouvelle entreprise pour réparer le
préjudice et terminer les travaux. Ce qui se traduira par une dépense
supplémentaire. Par conséquent, l’administration se couvre contre ce risque
en exigeant la remise d’une caution bancaire de bonne exécution
représentant généralement 3% du marché.

La caution pour retenue de garantie

- Une fois, le marché achevé (dans le cas de marché portant sur la


construction d’un ouvrage), le maître de l’ouvrage procède à la réception
provisoire des travaux (c'est-à-dire qu’il ne règle pas à l’entreprise l’intégralité
du prix convenu. Il en garde généralement 10%). La réception définitive est
reportée généralement une année après, le temps de voir si une éventuelle
malfaçon apparaîtrait durant cette période (fissures au niveau des enduits,

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problèmes d’étanchéité,….). Le cas échéant, il procède à la réparation du


préjudice, moyennant la garantie (10%) retenue. Cette dernière somme peut
représenter toute la marge bénéficiaire réalisée par l’entreprise dans le cette
opération et son versement une année après, lui occasionne une gène de
trésorerie. Pour pouvoir l’encaisser avant terme, elle peut fournir au maître
d’ouvrage une caution de retenue de garantie.

II - Les cautions fiscales et douanières :

a – les cautions fiscales

Les cautions délivrées auprès de l’administration fiscale sont généralement de deux


sortes :

Les cautions auprès des services des impôts indirects

Elles ont pour objet de garantir le paiement des taxes intérieures de consommation
appliquées sur certains ouvrages de marchandises importés de l’étranger ou
produits sur le territoire douanier, lesquels sont énumérés par l’article 182 du code
des douanes et impôts directs du 9 octobre 1977. Les plus courantes sont celles
accordées aux producteurs et dépositaires d’alcool et spiritueux, pour leur
permettre à l’issue d’une déclaration d’enlèvement, le transport de la marchandise et
éventuellement le paiement périodique des taxes lorsque les opérations sont trop
nombreuses pour être liquidées une à une.

Les cautions auprès des services de contribution directes

Ces cautions sont généralement destinées à suspendre le paiement d’une imposition


contestée par un client jusqu’au dénouement favorable ou défavorable de la
révision opérée par l’administration fiscale et le cas échéant du procès intenté par le
contribuable.

b – les cautions douanières

Elles concernent les importations de marchandises qui sont destinées, soit à être
écoulées localement ou à subir une transformation pour sa réexpédition à
l’étranger. De ce, fait nous pouvons distinguer entre deux régimes :

1 – le régime général

Il s’applique aux marchandises importées pour être vendues localement et à faire,


par conséquent, l’objet d’une déclaration de mise à la consommation. Deux types
de cautionnement peuvent entrer en jeu dans ces conditions :

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Les obligations cautionnées

Certaines entreprises importatrices préfèrent reporter le règlement des droits de


douane jusqu’à la vente des marchandises importées et l’encaissement des recettes
correspondantes. Pour ce faire, l’administration douanière tolère ce report sur une
durée ne pouvant excéder les 120 jours, moyennant la remise d’une caution
bancaire appelée obligation cautionnée.

Le crédit d’enlèvement

Le crédit d’enlèvement appelé également soumission cautionnée permet à une


entreprise importatrice (qui procède à des importations très fréquentes) de disposer
d’une autorisation globale auprès de l’administration douanière (montant plafonné
épuisé progressivement au fur et à mesure des importations) pour reporter le
règlement des droits de douane sur toutes les importations. Cette autorisation qui
est obligatoirement couverte par un cautionnement bancaire est valable une année
civile.

2 - Les régimes économiques en douane

Ces régimes permettent l’importation des marchandises avec la suspension du


règlement des droits de douanes et taxes y afférentes. Les cautions délivrées à cet
égard, sont adaptées chacune d’elles à un régime spécifique à savoir :

- les cautions à l’admission temporaire (appelé trafic de perfectionnement


actif) ;
- les cautions au trafic de perfectionnement à l’exportation (appelée également
exportation temporaire pour perfectionnement passif) ;
- les cautions à l’exportation temporaire ;
- le régime du drawback.

Les cautions d’admission temporaire pour perfectionnement actif

Ces cautions portent sur les marchandises importées et destinées à être façonnées
ou recevoir un complément d’ouvraison avant d’être réexportées. En effet, les
marchandises en question entrent sur le territoire national en suspension des droits
de douane et doivent être réexportées dans un délai de 6 mois renouvelable jusqu’à
2 ans. Au delà, le règlement des droits de douane devient exigible.

les cautions au trafic de perfectionnement à l’exportation

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Ces cautions sont remises à la douane pour autoriser, en suspension des droits et
taxes, l’exportation provisoire de produits marocains destinés à être transformés ou
réparés à l’étranger avant d’être réimportés. La durée maximale de ce régime est
d’une année.

Les cautions à l’exportation temporaire

Ces cautions sont délivrées pour permettre la sortie de marchandises devant


séjourner ou être utilisées à l’étranger, en l’état (pour foires et expositions par
exemple) en suspension des droits et taxes à l’exportation. La durée maximale des
E.T est de 6 mois.

Le régime du drawback

C’est un régime particulier qui confère seulement une possibilité de remboursement


afférente à certains droits et taxes perçus à l’importation sur des matières d’origine
étrangères incorporées dans la fabrication de marchandises exportées.

III - Les cautions pour le financement du commerce extérieur

Les transactions commerciales entre deux partenaires ne résidant pas sur le même
territoire d’importation, présentent souvent un risque extrêmement important pour
les parties. Pour sécuriser, de ce fait, ce type d’opérations, la réglementation
internationale a prévu certaines techniques de règlement nécessitant l’intervention
et l’engagement des banques. Parmi les techniques couramment utilisées, il y’a les
remises documentaires et les crédits documentaires.

Les remises documentaires

Elles réunissent deux partenaires étrangers (importateur et exportateur) qui


voudraient, compte tenu du degré de confiance qui les lie, sécuriser l’opération
(l’importateur voudrait s’assurer de la qualité de la marchandise qu’il a commandée
et l’exportateur voudrait s’assurer du règlement de sa marchandise). Pour ce faire, et
sachant que sans les documents accompagnant la marchandise (Titre de voyage,
note de poids, note de colisage, certificat d’origine, assurance, facture définitive,…)
l’importateur ne pourrait retirer la marchandise au poste frontières, l’exportateur les
expédie directement à la banque de l’importateur. Celle-ci, ne pourra les remettre à
son client importateur qu’après signature par ce dernier d’une traite (si le paiement
est stipulé à crédit) ou un ordre de virement (si le règlement est stipulé au
comptant). Pour les remises documentaires, la banque ne se constitue pas caution.
Elle a juste la responsabilité de remettre les documents contre paiement.

Les crédits documentaires

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Le crédit documentaire irrévocable, implique l’engagement ferme de la banque


émettrice (banque de l’importateur) de régler à la banque notificatrice (banque de
l’exportateur) le montant de la transaction si son client (importateur) faillit à son
engagement.

IV – les cautions diverses

Dans certaines circonstances, les banquiers sont amenés à consentir leur aval sur un
ou plusieurs effets pour garantir le dénouement normal d’une opération d’achat
réalisée localement par la clientèle.

Les avals bancaires sont toutefois rares et limités à de bons clients. Aux avals, il
convient d’ajouter les cautions garantissant les crédits fournisseurs, les crédits
acheteurs, les crédits financiers extérieurs ainsi que les contregaranties en faveur de
banques étrangères.

CH III : LES GARANTIES BANCAIRES

Très variées, les garanties permettent aux banques d’avoir un surcroît de sécurité
quant au bon dénouement de leurs engagements. Elle leur confère, en effet un
moyen de pression sur les clients douteux et les prémunissent autant se peut contre
l’éventuelle insolvabilité du débiteur.

Les garanties sont classées habituellement en sûretés personnelles et en sûretés


réelles.

Section I : Les sûretés ou garanties personnelles

Les sûretés personnelles résultent de la garantie d’une ou plusieurs personnes


appelés avals ou cautions.

A/ - Le cautionnement et l’aval

1 – Définition :

Au terme de l’article 117 du DOC, « le cautionnement est un contrat par lequel


une personne s’oblige envers le créancier à satisfaire à l’obligation du débiteur, si
celui-ci n’y satisfait pas lui-même »

a – L’aval

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Contrairement au cautionnement qui lui se présente obligatoirement sous forme


d’acte séparé, l’aval peut être donné par simple inscription de la mention « bon
pour aval » sur un effet de commerce par exemple. Comme il peut être donné par
acte séparé.

b – la caution

La personne qui procure le cautionnement, doit avoir une surface appréciable du


point de vue bancaire puisqu’elle peut être appelée à suppléer éventuellement la
carence du client débiteur.

- elle doit être capable « car nul ne peut se porter caution s’il n’a pas la capacité
d’aliéner à titre gratuit » (article 1119 du DOC). Une personne physique doit
juste avoir la capacité de s’obliger et de faire des libertés.
- Le représentant ou le mandataire d’une personne morale doit, par contre,
être habilité à cautionner au nom de la société pour pouvoir engager celle-ci.
Cette capacité d’engager la société doit être expressément mentionnée dans
les statuts de celle-ci ou dans l’acte de mandat ou de délégation de pouvoirs
que confère généralement le conseil d’administration ou représentant
désigné.

Parmi les précautions les plus importantes dont un banquier doit s’entourer avant
de faire signer un acte et caution celles :

 de demander la stipulation expresse de la solidarité de la caution et la


précision de la somme cautionnée (1) ;
 de vérifier les pouvoirs et les engagements des cautions (2) ;
 de surveiller les termes du cautionnement s’il y a lieu (3).

(1) La stipulation expresse de la solidarité de la caution reflète son intention de


n’invoquer ni bénéfice de discussion (réalisation des biens du débiteur
principal avant de poursuivre la caution) ni bénéfice de division (rend
possible la répartition des charges de l’obligation dans une proportion
donnée entre la caution et le débiteur)

(2) La vérification des pouvoirs et des engagements des cautions est très
importante, car il ne suffit pas que la caution soit habilitée de cautionner au
nom de la société, mais encore faut-il qu’elle le soit par des personnes
capables de lui transmettre ce mandat : directeur, DG, Président,
administrateur….. exerçant en vertu de pouvoirs bien déterminés qui leur
sont accordés par les statuts ou par acte séparé.

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(3) La vérification des actes de cautionnement par la banque, porte


essentiellement :

 sur la régularité du nom de la personne cautionnée ;


 sur l’engagement de la personne morale, lequel doit se rapporter de
près ou de loin à son objet social et ne pas être interdit par statuts ;
 sur la conformité de cet engagement avec la réglementation de change
nationale te étrangère lorsqu’il s’agit d’une société étrangère ;
 enfin sur la légalisation de signature qui confère date certaine aux
actes.

2 – Quelques sûretés personnelles spéciales :

a – La garantie de l’Etat :

Certains crédits présentant un intérêt économique particulier pour le pays sont


garantis par l’Etat à concurrence de 50% (cas des entreprises optant pour la mise à
niveau)

b – Le cautionnement des personnes étrangères non résidentes

Les cautionnements étrangers donnés en faveur des banques marocaines ne sont


soumis à aucune restriction de change et ce, contrairement aux cautionnements
accordés par les banques marocaines en faveur d’organismes étrangers en garantie
de crédits alloués par ces derniers à des personnes physiques ou morales
marocaines qui, eux, soumis à l’autorisation préalable de l’Office des Changes.

Section II : les sûretés réelles

1 – Caractéristiques générales

Les sûretés réelles portent sur les biens meubles et immeubles que le créancier
prend en nantissement ou en hypothèque.

A – le nantissement :

a – Définition :

au terme de l’article 1170 du DOC « le nantissement est un contrat par lequel le


débiteur ou un tiers agissant dans son intérêt affecte une chose mobilière ou
immobilière ou un droit incorporel à la garantie d’une obligation et confère au

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créancier le droit de se payer sur cette chose, par préférence à tous autres
créanciers, au cas où le débiteur manquerait à le satisfaire ».

La loi précise (article 1174 du DOC) que tout ce qui peut être valablement vendu
peut être objet de nantissement »

b – Règles :

- la détermination de la valeur des biens susceptibles de nantissement (FDC,


matériels, marchandises, titres, etc.) est opérée généralement par des
évaluations et par des enquêtes effectuées par les services compétents auprès
de la conservation foncière, le registre de commerce, (experts,
fournisseurs…) ;
- la régularité d’un acte de nantissement est subordonnée à :

 l’établissement de la garantie par une personne ayant la capacité de


disposer à titre onéreux de la chose qui en est l’objet ;
 L’indication de la somme garantie : l’article 1175 du DOC stipule à cet
effet. Que le cautionnement peut être constitué pour sûreté d’un
crédit ouvert ou d’une simple ouverture de compte courant, d’une
obligation future éventuelle, ou suspendue à une condition, pourvu
que le montant de la dette assurée ou le maximum qu’elle pourra
atteindre soit déterminé dans l’acte constitutif » ;
 L’enregistrement et l’inscription de l’acte dans les délais légaux.

Il convient de noter que le débiteur conserve le droit d’aliéner la chose nantie (la
vendre notamment ou l’affecter en second nantissement …..) sous réserve
d’obtenir l’accord préalable du premier bénéficiaire du nantissement ou à condition
que la dette soit réglée en principal ou en accessoires.

d – Quelques types de nantissement :

1) – le nantissement du fonds de commerce :

Régi par le Dahir du 31.12.1994, le gage sur le fonds de commerce est une garantie
qui grève l’ensemble des ses éléments corporels et incorporels.

L’article 9 du Dahir précise à cet effet : « sont seuls susceptibles d’être soumis aux
dispositions du présent dahir comme faisant partie d’un fonds de commerce :
l’enseigne et le fonds commercial, le droit au bail, la clientèle et l’achalandage, le
mobilier commercial, le matériel et outillage servant à l’exploitation du fonds, les
brevets d’invention, les licences, les marques de fabrique et de commerce, les

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dessins et modèles industriels, et généralement les droits de propriété industrielle,


littéraires ou artistiques qui y sont rattachées.

Si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses succursales, celles-ci


doivent être désignées par l’indication précise de leur siège. »

Les formalités nécessaires à la validité du nantissement du FDC sont :

- l’établissement et la signature de nantissement accompagné d’un état


descriptif des éléments composant le gage (mobilier, matériel etc.) et d’un
bordereau aux fins d’inscription ;
- la légalisation des signatures ;
- l’enregistrement gratuit de la garantie dans le mois suivant la date de la
dernière légalisation et l’inscription de celle-ci dans la quinzaine de l’acte
constitutif, à peine de nullité au tribunal de commerce.

Cette inscription s’opère actuellement moyennant le paiement d’un droit


proportionnel de 0,50% du montant garanti avec un minimum de DH 200,00 et
d’une taxe fixe de 30,00 DHS.

La durée de validité de l’inscription est fixée par l’article 28 du Dahir du


28.12.1914 : « l’inscription conserve le privilège pendant 5 années à compter du
jour de sa date, son effet cesse si elle n’a pas été renouvelée avant l’expiration de ce
délai…. »

Signalons que le renouvellement, quand il est effectué à temps, ne nécessite que le


paiement de la taxe de 30,00 DHS. Il permet au créancier gagiste de conserver son
privilège sur le FDC sur une nouvelle période de 5 années.

La mainlevée d’un nantissement de FDC est subordonnée à l’établissement d’un


acte authentique (devant notaire) constatant le consentement à la radiation donnée
par le créancier ou son cessionnaire. La radiation du gage peut être décidée
également en vertu d’un jugement.

2) – Le nantissement du matériel et de l’outillage

Il est réglementé par le Dahir du 22 novembre 1956 et par le décret du 24.12.1956.

L’article 1 du dahir précité stipule à cet effet que « le paiement du prix d’acquisition
de l’outillage et du matériel d’équipement professionnel peut être garanti soit vis-à-
vis du vendeur, soit vis-à-vis du préteur qui avance les fonds nécessaires au
paiement du vendeur, par un nantissement restreint à l’outillage ainsi acquis. »

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Ainsi le créancier nanti a été privilégié en ce sens qu’il puisse primer sur les
prérogatives du trésor, de la CNSS, des créanciers hypothécaires et sur tous autres
privilèges à l’exception toutefois de ceux afférents aux frais effectués pour la
conservation du matériel nanti et ceux accordés aux salariés en vertu de l’article
1248 du DOC.

Les formalités exigées par la loi pour la validité de l’acte de nantissement sont :

- l’établissement du gage au plus tard dans le délai d’un mois de sa date ;


- l’enregistrement gratuit de l’acte dans le délai d’un mois de sa date ;
- l’inscription de la garantie dans le délai de 15 jours à compter de l’acte
constitutif au registre spécial tenu au tribunal de commerce pour l’acquéreur
exerçant un commerce.

- La durée de validité de l’inscription est de 10 ans.

3) – le nantissement de titres

Les nantissements d’actions, d’obligations, de bons de caisse, de connaissements,


d’effets de commerce…….. sont régis par les règles générales du gage (articles 1184
– 1188 – 1204 – 1218 – 1224 du DOC).

Le nantissement de titres résulte généralement d’un acte écrit (contrat établi entre le
créancier gagiste et son débiteur) et la remise des titres constitutifs de la créance au
créancier.

Ce cas général ne peut toutefois, être appliqué aux effets de commerce lesquels,
peuvent être donnés en nantissement par un simple endos pignoratif ou par un
endos en blanc.

De même « à l’égard des cations, des parts d’intérêts et des obligations nominatives
des sociétés financières, industrielles, commerciales et civiles, dont la transmission
s’opère sur les registres de la société le gage – aux termes de l’article 1197 du DOC
– peut également être constitué par un transfert à titre de garantie, inscrits sur
lesdits registres ». La notification qui est faite au créancier au sujet de cette
inscription remplace donc la remise des titres constitutifs de la créance.

B – L’hypothèque :

L’hypothèque est définie par l’article 157 du dahir du 12.08.1913 sur


l’immatriculation des immeubles comme étant « un droit réel immobilier sur les
immeubles affectés à l’acquittement d’une obligation. Elle est de sa nature
indivisible et subsiste en entier sur les immeubles. Elle les suit dans quelques mains
qu’ils passent ».

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Sans entraîner la dépossession du débiteur, l’hypothèque confère au créancier « un


droit réel immobilier » qui lui permet le cas échéant (cas de non paiement ) et après
une procédure dite de saisie, de le faire vendre. De se faire payer par préférence aux
autres créanciers sur le prix de vente (droit de préférence) et ce, « en quelque mains
que passe l’immeuble » (droit de suite).

L’hypothèque peut être conventionnelle ou forcée :

- l’hypothèque conventionnelle, la plus courante, est donnée avec le


consentement du débiteur ;
- l’hypothèque forcée est celle qui est conférée d’autorité par une décision de
justice.

Formalités

La garantie hypothécaire conventionnelle, qui peut être établie par acte authentique
ou sous seing privé, est soumise aux formalités suivantes :

- la légalisation des signatures (pour les actes sous seing privé) ;


- l’enregistrement gratuit de l’acte dans un délai d’un mois à compter de la date
de la dernière légalisation;
- Son inscription à la conservation foncière dans un délai maximum de six
mois suivant cette date.

Effet de l’inscription de l’hypothèque

La date de l’inscription de l’hypothèque est très importante dans la mesure où elle


détermine celle de son rang et par suite l’ordre de préférence entre les droits établis
sur un même immeuble par divers créanciers (article 77 du dahir précité)

Capital risque: fiancement de nouvelles creation

Le capital risque est une opération économique très importante pour les nouvelles
entreprises qui souhaitent se développer. L'utilisation du terme « risque » met
l'accent sur le côté risque de l'investissement, au lieu de miser sur les profits
générés. A cet effet, on essaye de trouver d'autres expressions pour s'approcher du
terme « venture capital », utilisé dans divers pays. C'est ainsi qu'on utilise les termes
Capital aventure, Capital Croissance ou encore Capital de risque pour désigner
positivement cette opération.
Le capital risque est un investissement réalisé par des sociétés spécialisées dans
l'aide aux jeunes entreprises. Ce capital est souvent apporté aux PME qui possèdent
un large potentiel de développement ainsi que de retour d'investissement. Non
seulement l'investisseur propose son capital à la jeune entreprise mais il met

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également à profit pour celle-ci ses expériences et ses réseaux pour la création et
pour le premier pas de développement de l'entreprise. Assez souvent, on choisit
des entreprises innovantes ou de technologies. Récemment, les capital-risqueurs
s'intéressent aussi aux entreprises de technologie du développement durable.
L'investissement consiste d'une manière générale en l'octroi de fonds. Il peut ainsi
prendre la forme de capitaux propres, de droit de souscription
d'options ou de d'obligations convertibles. Dans ce cas, le capital risque comporte
des risques dont le degré varie et qui peuvent être compensées par un rendement
proportionnel sur l'investissement. L'investisseur générera ce rendement avec la
plus-value sur les actions de l'entreprise ou en réalisant un gain de capital. Quelles
sont alors les stratégies et les conditions pour l'investissement de ce capital risque?

Les « capital-risqueurs » investissent leurs fonds pour des entreprises qui présentent
un fort potentiel de croissance ainsi qu'une position prometteuse sur le marché.
C'est ainsi qu'ils s'ouvrent aux entreprises qui s'axent sur les technologies
d'information et de la communication, les technologies de développement durable
ou encore les biotechnologies. En second lieu, les capital-risqueurs ne s'investissent
que dans les entreprises où leurs fonds généreront un taux de rentabilité très élevé.

Dans cette optique, les investisseurs procèdent à des sélections sur les projets des
entreprises pour retenir les meilleurs plans de développement et éliminer les projets
moins prometteurs. La réponse sera donnée dans un délai très court, soit entre 7 et
14 semaines L'investisseur étudiera avec la direction de l'entreprise les objectifs de
l'entreprise, son produit, le marché et les stratégies de l'entreprise. Enfin, les
investisseurs doivent engager leurs fonds à moyen ou à long terme afin de
développer au maximum possible l'entreprise et retirer ainsi le maximum de
rendement. Outre ces impératifs, trois critères doivent être analysés par
l'investisseur pour influencer son investissement. Ces trois critères sont l'équipe
de gestion, le produit et le marché. En effet, l'équipe de gestion est l'atout
principal de l'entreprise. Il faut une équipe compétente et motivée pour assurer le
succès de l'entreprise. D'autre part, le capital-risqueur s'intéressera plus aux
entreprises qui ont un positionnement prometteur sur le marché et qui ont une
approche de marché stratégique et unique. Quels sont alors les avantages de
l'entreprise qui bénéficie d'un capital risque?

L'entreprise bénéficiera de nombreux avantages car du fait de cet investissement


sous forme de capital, la structure financière de l'entreprise s'en trouvera améliorée.
Dans ce cas, l'entreprise aura la capacité financière dont elle a besoin pour atteindre
ses objectifs. Puisque le remboursement à court terme est rare, voire n'existera pas
du tout, alors les fonds se concentrent uniquement sur le développement de
l'entreprise. D'autant plus que l'investisseur n'offre pas seulement son capital mais
propose ses stratégies pour l'entreprise tout en lui offrant son expertise et son
réseau d'affaires. Dans le cas de démarrage d'une entreprise ou d'une acquisition par
endettement, l'investissement constitue la source de financement majeure. Par

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ailleurs, l'entrepreneur a accès facilement à des fonds en plus s'il en a besoin. Le


dessaisissement est très important pour l'investisseur. La durée de sa participation
dépend de ses propres objectifs, toutefois, il faut qu'il sache à l'avance les
possibilités de dessaisissement qu'on lui propose. Généralement, le dessaisissement
peut prendre la forme d'une vente de la participation du capital-risqueur à un
actionnaire ou à un tiers. Ou encore, celui-ci peut prendre la forme d'une émission
publique des actions de l'entreprise. Bref, le capital risque constitue un
investissement important offert par des sociétés d'investissement pour les jeunes
entreprises. La sélection des entreprises dépend de leur potentiel de développement
et de leur positionnement afin que cet investissement débouche à des gains
importants pour le capital-risqueur.

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CHAPITRE 3 : Choix de la forme juridique

Les développments qui suivent indiquent les caratériqtiques des différentes formes
juridiques qu’un créateur d’entreprise peut adopter. La connaissnace de ces
caratéristiques est de nature à facliter le choix pour le porteur de projet.

La société anonyme (SA)


La société anonyme est une société commerciale à raison de sa forme et quel que soit son
objet. Son capital est divisé en actions négociables représentatives d’apports en
numéraire ou en nature à l’exclusion de tout apport en industrie. Elle doit comporter un
nombre suffisant d’actionnaires lui permettant d’accomplir son objet et d’assurer sa gestion
et son contrôle, sans que ce nombre soit inférieur à cinq. Les actionnaires ne
supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports et leurs engagements ne peuvent
être augmentés si ce n'est de leur propre consentement.
La forme, la durée, qui ne peut excéder 99 ans, la dénomination, le siège, l’objet et le
montant du capital sont déterminés par les statuts de la société. La durée de la société
court à dater de l’immatriculation de celle-ci au registre du commerce. Elle peut être
prorogée une ou plusieurs fois sans que chaque prorogation puisse excéder 99 ans.
Les actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, notamment, les lettres,
factures, annonces et publications diverses doivent indiquer la dénomination sociale,
précédée ou suivie immédiatement et lisiblement de la mention société anonyme ou des
initiales SA, de l’énonciation du montant du capital social et du siège social, ainsi que le
numéro d’immatriculation au registre du commerce.
Le capital social d’une société anonyme ne peut être inférieur à trois millions de
dirhams si la société fait publiquement appel à l’épargne et à trois cent mille
dirhams dans le cas contraire.
Les sociétés anonymes jouissent de la personnalité morale à dater de leur immatriculation
au registre du commerce. La transformation régulière d’une société anonyme en une société
d’une autre forme ou le cas inverse, n'entraîne pas la création d’une personne morale
nouvelle. Il en est de même de la prorogation.
Remarque : Est réputée faire publiquement appel à l’épargne :
1) toute société dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse des valeurs, à dater
de cette inscription;
2) toute société qui, pour le placement des titres qu'elle émet a recours, soit à des
sociétés de bourse, à des banques ou à d’autres établissements financiers, soit au
démarchage ou à des procédés de publicité quelconques ;
3) toute société qui compte plus de 100 actionnaires.

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La société en nom collectif (SNC)


La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la qualité de
commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. La société en
nom collectif est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé le
nom d'un ou plusieurs associés et qui doit être précédée ou suivie immédiatement de
la mention société en nom collectif.
Les indications précédentes, ainsi que l'énonciation du montant du capital social, du siège
social et du numéro d'immatriculation au registre du commerce doivent figurer dans les
actes, lettres, factures, annonces, publications ou autres documents émanant de la société et
destinés aux tiers.
Toute personne, qui accepte, en connaissance de cause, que son nom soit incorporé à la
dénomination sociale est responsable des engagements de celle-ci, dans les mêmes
conditions applicables aux associés. Tous les associés sont gérants, sauf stipulation
contraire des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants, associés ou non, ou en
prévoir la désignation par un acte ultérieur. Si une personne morale est gérant, ses
dirigeants sont soumis aux mêmes conditions et obligations et encourent les mêmes
responsabilités civile et pénale que s'ils étaient gérants en leur nom propre, sans préjudice
de la responsabilité solidaire de la personne morale qu'ils dirigent.
Il est interdit au gérant d'exercer toute activité similaire à celle de la société, à moins qu'il ne
soit autorisé par les associés.
Les parts sociales sont nominatives. Elles ne peuvent être cédées qu'avec le
consentement de tous les associés.
La société prend fin par le décès de l'un des associés, sous réserve des dispositions ci-après.
 S'il a été stipulé qu'en cas de mort de l'un des associés, la société continuerait avec
ses héritiers ou seulement avec les associés survivants, ces dispositions sont suivies, sauf à
prévoir que pour devenir associé, l'héritier devra être agréé par la société.
 Il en est de même s'il a été stipulé que la société continuerait, soit avec le conjoint
survivant, soit avec un ou plusieurs des héritiers, soit avec toute autre personne désignée
par les statuts ou, si ceux-ci l'autorisent, par dispositions testamentaires.
Lorsque la société continue avec les associés survivants, l'héritier est seulement
créancier de la société et n'a droit qu'à la valeur des droits sociaux de son auteur. L'héritier a
pareillement droit à cette valeur s'il a été stipulé que pour devenir associé il devrait être
agréé par la société et si cet agrément lui a été refusé.

La société en commandite

Il existe deux sortes de société en commandite : la société en commandite simple et la


société en commandite par actions.
La société en commandite simple (SCS)
La société en commandite simple est constituée d'associé commandités et d’associés
commanditaires. Les associés commandités ont le statut des associés en nom
collectif. Les associés commanditaires répondent des dettes sociales seulement à
concurrence du montant de leur apport. Celui-ci ne peut être un apport en industrie.

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La société en commandite simple est désignée par une dénomination sociale à


laquelle peut être incorporé le nom d'un ou plusieurs associés commandités et qui
doit être précédée ou suivie immédiatement de la mention société en commandite simple.
Les associés commanditaires ont le droit, à toute époque, de prendre connaissance,
pour les trois derniers exercices, des livres, de l'inventaire, des états de synthèse, du rapport
de gestion et, le cas échéant, celui du ou des commissaires aux comptes et des procès-
verbaux des assemblées et de poser par écrit des questions sur la gestion sociale, auxquelles
il doit être répondu également par écrit.
Les parts sociales ne peuvent être cédées qu'avec le consentement de tous les
associés.
Toutefois, les statuts de la société peuvent stipuler :
1° que les parts des associés commanditaires sont librement cessibles entre associés ;
2° que les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers étrangers
à la société avec le consentement de tous les commandités et de la majorité en nombre et
en capital des commanditaires ;
3° qu'un associé commandité peut céder une partie de ses parts à un commanditaire
ou à un tiers étranger à la société dans les conditions prévues au 2° ci-dessus.

La société en commandite par actions (SCA)


La société en commandite par actions, dont le capital est divisé en actions, est
constituée entre un ou plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçant et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des commanditaires, qui
ont la qualité d'actionnaires et ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports.
Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois.
La société en commandite par actions est désignée par une dénomination où le nom
d'un ou de plusieurs associés commandités peut être incorporé et doit être précédée ou
suivie immédiatement de la mention société en commandite par actions.
Critères de choix de cette société :
elle est un mélange entre la S.A. et la société en commandite simple. Elle est donc un
peu complexe mais possède une structure souple en raison d'une grande liberté
statutaire. Elle convient particulièrement aux entreprises qui veulent assurer un
pouvoir fort et stable avec une ouverture aux capitaux extérieurs.

La société à responsabilité Limitée (SARL)


La société à responsabilité limitée est constituée par une ou plusieurs personnes
qui ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. Les sociétés de banque, de
crédit, d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'épargne ne peuvent adopter la
forme de société à responsabilité limitée.
Lorsque la société ne comporte qu'une seule personne, elle est dénommée associé
unique. L'associé unique exerce les pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés par les
dispositions du présent titre.
La société est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé
le nom d'un ou plusieurs associés, et qui doit être précédée ou suivie immédiatement de la

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mention société à responsabilité limitée ou des initiales SARL ou société à responsabilité


limitée d'associé unique.
Les indications précédentes, ainsi que l'énonciation du montant du capital social, du
siège social et du numéro d'immatriculation au registre de commerce, doivent figurer dans
les actes, lettres, factures, annonces, publications ou autres documents émanant de la
société et destinés aux tiers.
Le capital de cette société doit être de dix mille dirhams au moins. Il est divisé en
parts sociales égales, dont le montant nominal ne peut être inférieur à cent dirhams.
Le nombre des associés d'une société à responsabilité limitée ne peut être
supérieur à cinquante. Si la société vient à comprendre plus de cinquante associés, elle
doit, dans le délai, de deux ans, être transformée en société anonyme. A défaut, elle est
dissoute, à moins que, pendant ledit délai, le nombre des associés n'atteigne le nombre
autorisé légalement.
En cas de réunion en une seule main de toutes les parts d'une société à responsabilité
limitée, la société continue.
Une société à responsabilité limitée ne peut avoir pour associé unique une autre
société à responsabilité limitée composée d'une seule personne.
La société en participation
La société en participation n'existe que dans les rapports entre associés et n'est pas
destinée à être connue des tiers. Elle n'a pas la personnalité morale. Elle n'est soumise ni à
l'immatriculation, ni à aucune formalité de publicité et son existence peut être prouvée par
tous les moyens. Elle peut être créée de fait.
Les associés conviennent librement de l'objet social, de leurs droits et obligations
respectifs et des conditions de fonctionnement de la société.
A moins qu'il n'en soit stipulé autrement, leurs rapports sont régis, si la société a un
caractère commercial, par les dispositions applicables aux sociétés en nom collectif.
Toutefois, si les participants agissent ostensiblement en qualité d'associés, ils sont tenus à
l'égard des tiers comme des associés en nom collectif.
Lorsque la société en participation est à durée indéterminée, sa dissolution peut
résulter à tout moment d'une notification adressée par l'un d'eux à tous les associés, pourvu
que cette notification soit faite de bonne foi et ne le soit pas à contretemps. Sauf stipulation
contraire, aucun associé ne peut demander le partage des biens indivis avant la dissolution
de la société.

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CHAPITRE 4 : Les formalités de cration d’une entreprise

La création d’entreprise passe par quatre étapes essentielles dont l’intervention du Centre
Régional d’Investissement est d’une grande importance.

Etape I : Demande du Certificat Négatif


Dans un premier temps, le créateur doit se présenter au sein du guichet d’aide à la création
d’entreprises, afin de demander le certificat négatif qui lui donne le droit exclusif de
l’utilisation de la dénomination, l’enseigne ou/et le sigle accordé.
Après le traitement de la demande et l’octroi du certificat, il passe à l’étape suivante qui est la
constitution du dossier du créateur.

Etape II : Constitution du dossier du créateur


Après l’obtention du certificat négatif, la constitution du dossier de création commence par
l’établissement d’un certain nombre de documents, à savoir :
- Le contrat de bail ou acte de propriété ou acte de domiciliation auprès d’une personne
morale, ce document doit être légalisé ;
- Les statuts légalisés et enregistrés ;
- La déclaration de conformité légalisée ;
- L’attestation de blocage, demandée auprès d’une banque ;
Ces documents sont très importants, donc l’exactitude des informations est exigée afin de
continuer le processus de création.

Etape III : Demande de création et d’enregistrement


Cette étape consiste à se présenter au sein du Centre Régional d’Investissement afin de
compléter le dossier de création d’entreprise en remplissant le formulaire unique, et le déposer
afin de pouvoir :
- S’identifier fiscalement ;
- S’enregistrer à la patente ;
- S’immatriculer au registre de commerce ;

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- S’affilier à la CNSS.
Etape IV : Création du cadre juridique
C’est l’étape qui donne naissance au cadre juridique de l’entreprise et ce par la délivrance des
différentes attestations et certificats ainsi que le bulletin de notification qui résume tous les
identifiants du créateur.
Ces différentes étapes peuvent être résumées dans le schéma ci-dessous :

Demande de certificat négatif


OMPIC
CC
Etablissement Notaire,
des statuts fiduciaire ou
comptable

Etablissement des bulletins de souscripteur


et le cas échant des actes d’apport

Attestation du blocage Banque


du capital

Publication au journal
d’annonces légales et au
bulletin officiel

Formulaire Unique
CRI

Attribution de n°
de patente et de
l’indentification
Subdivision fiscal
des impôts

Immatriculation au
registre de
commerce
Tribunal

Affiliation à la CNSS
CNSS
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