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impulsions et codage
(PCM, MIC)
8.1 Principe
Modulations 121
eivd Télécommunications mjn / crt
Il est possible, par le biais des modulations numériques, de transmettre un signal analo-
gique sous forme numérique, et d’utiliser ainsi les mêmes canaux de transmission que les
équipements de transmission de données. Le Réseau Numérique à Intégration de Services
(RNIS, Integrated Services Digital Network ISDN) est ainsi rendu possible. Il s’agit là d’une
véritable révolution dans les télécommunications, dont toutes les implications n’ont pas
encore été réalisées.
Les modulations différentielles codent la différence entre deux échantillons plutôt que
les échantillons eux-même. Ces modulations sont utilisées en pratique, notamment dans la
téléphonie mobile domestique (DECT). Parmi elles on trouve la modulation PCM différen-
tielle (Differential Pulse Code Modulation DPCM) qui, sous sa forme la plus élémentaire, se
réduit à la modulation (Delta Modulation).
122 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
8.2 Quantification
La plage dynamique de signal pouvant être quantifiée est limitée par le nombre
d’échantillons disponible, ainsi que par le pas de quantification. Si un signal trop grand est
appliqué à une quantification, il y aura écrêtage.
En l’absence de signal modulant , ilun’y
1 t a pas de distorsion de quantification,
contrairement au bruit de fond qui est lui, toujours présent. Le rapport signal-sur-bruit de
quantification exprime quantitativement cette perturbation par le rapport de la puissance P s
qu’aurait le signal original en t
u 1l’absence de distorsion de quantification et celle de la
distorsion de quantification ,udésignée
q t par : Pq
Ps
= ----- [8.2]
Pq
Modulations 123
eivd Télécommunications mjn / crt
Dans le cas de figure8.1, page124, l’instant des transitions d’un niveau i vers le
u1 t soit par
niveau i+1 suivant ou i-1 précédent est déterminé par le signallui-même,
l’instant où ce signal franchit l’une ou l’autre des limites de l’intervalle de quantification cor-
respondant au niveau i. L’échantillonnage est fonction du signal , et de t fait est
u 1 ce
aléatoire, puisque est t
u 1lui-même aléatoire.
De fait, on ne pratique presque jamais de cette manière; on préfère prélever des échan-
= 1T e
tillons à des instants bien déterminés (fréquence d’échantillonnage ) fete effectuer
la quantification sur ces échantillons. Il y a plusieurs raisons pour préférer ce mode opéra-
toire: les échantillons étant prélevés à intervalles fixes, le débit binaire de sortie après quanti-
fication est constant et déterministe, ce qui permet le multiplexage temporel (cf...). Ensuite,
pour diverses raisons techniques, les circuits de conversion analogique-numérique nécessi-
tent un signal constant pendant la durée de la conversion; Pour ce faire, on utilise, avant la
conversion proprement dire, un circuit échantillonneur-bloqueur (Sample&Hold), ce qui
revient à échantillonner le signal à une fréquence fixe.
124 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
• La durée des marches est régulière, alors que la hauteur des marches est un multiple entier
du pas de quantification.
• La valeur exacte des échantillons est un multiple du pas de quantification : donc, la valeur
originale de l’échantillon est perdue.
Modulations 125
eivd Télécommunications mjn / crt
t
La différence entre etu1représente 'tdistorsion de quantification après
u1la
: q t
lissage, appelée u'
Cette expression résulte de [8.3] après lissage du signal et restitution. Les opérations
de lissage sont toutes des opérations linéaires.
126 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
8.3.1 Définition
La quantification est dite uniforme (ou parfois «linéaire») si la largeur detous les
intervalles de quantification est la même. Ceci implique que les niveaux de quantification
sont équidistants, comme représenté à la figure8.3, page127.
= cste [8.5]
La caractéristique de quantification lie le signal quantifié auusignal
1 t primaire
U1max = q --- [8.6]
2
soit
2U 1max
= ---------------------- [8.7]
q
Modulations 127
eivd Télécommunications mjn / crt
y a écrêtage
Si le message sort du domaine défini par , il2U 1max du signal après
quantification:
u 1 t == 1---
q1– constetan siu 1
t U 1max [8.8]
2
2 Te sin Te f
q t
Fourier q f = ------------
-------------------
12 T e f
[8.10]
2
D’autre part, on doit limiter la bande passante du signal de sortie à parf efiltrage
passe-bas, et compenser la distorsion d’affaiblissement due à l’échantillonnage. Nous obte-
' q f entre 0 et ,
nons ainsi une densité spectrale de puissance résultante constante fe 2
c’est-à-dire dans la bande de base.
Le bruit de quantification après démodulation est donc un bruit blanc dans le domaine
fréquentiel considéré. Ce bruit n’est en revanche pas gaussien, puisque limité en amplitude
entre .– 2 et 2
128 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
– 2
avec
2
pu q du q = 1 [8.12]
– 2
Pour une quantification très fine (q >> 2), le signal auune
1 t distribution approxi-
mativement uniforme à l’intérieur d’un intervalle de quantification. Cette distribution n’est
en revanche probablement pas la même d’un intervalle à l’autre. Mais à l’intérieur d’un inter-
valle, on peut admettre sans problèmes que la distorsion de quantification est uniformément
distribuée entre –et. On 2:
2 a ainsi
1
pu q cste = ---
[8.13]
2 2
2
1 2 1 ---
1 2 1
Pq ==---- uq pu q duq ---- u q duq ---- ------ [8.14]
R R R 12
– 2 – 2
Modulations 129
eivd Télécommunications mjn / crt
R étant la résistance sur laquelle est mesurée la puissance. Le signal primaire a égale-
ment une certaine densité de probabilité dont dépend sa puissance:
ˆ
U 1
1 u pu du 2 1 U2
R 1
Ps ==---- 1 1 ---- [8.15]
R 1eff
– Û1
D’où l’on tire le rapport signal-sur bruit de quantification (pour des pas de quantifica-
tion suffisamment petits) :
2
Ps U1eff
q ==----- 12 ------------ [8.16]
Pq 2
(signal sinusoïdal, pas de quantification très petit, q>>2) la relation [8.16] devient
2
Û1
q ==12 --------- Û1 2 2
3--- ---------------
q
2 U 1max
[8.18]
2
2
Uˆ 1 = U1max [8.19]
q = 3---q2 [8.20]
2
Pq 1 082
dq == ----- ----- ------------ [8.21]
Ps q q
130 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
p st 2
u 1 t
q t ==-----------12 ------------ [8.22]
Pq 2
u1 t 2 2
q t = 3 ---------------
q [8.23]
U1max
8.3.7 Constatations
Modulations 131
eivd Télécommunications mjn / crt
Si les perturbations s’ajoutent, les effets ressentis subjectivement par l’auditeur ne sont
pas équivalents. L’écrêtage est une distorsion harmonique, alors que la distorsion de quantifi-
cation est une distorsion non harmonique.
132 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
u 1
--------------
= cste [8.26]
u1
Malheureusement, cette condition est irréalisable, puisque pour de très faibles amplitu-
des (), 0 Il0faudrait donc une infinité de pas de quantification autour
u 1 également.
de l’origine, ce qui est incompatible avec la nécessité de couvrir la plage de quantification
avec un nombre fini de niveaux de quantification. Comme on le voit, il sera nécessaire de
faire un compromis.
Il est évident qu’il faudra faire subir au signal démodulé une caractéristique inverse
(expansion) de manière à le rétablir aussi fidèlement que possible.
Modulations 133
eivd Télécommunications mjn / crt
Une quantification non uniforme peut ainsi être représentée comme la combinaison de
trois opérations :
• compression du signal échantillonné : u 1c = f 1 u 1
• extension : u 1 = f 1 u1c
–1
134 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Expansion
u’1 (t)
Quantification
Quantification
non uniforme
uniforme
u1 (t)
Compression
Modulations 135
eivd Télécommunications mjn / crt
u 1 du1
--------------
0 = d u1C [8.27]
0
du 1C = --------------
du 1 [8.28]
u 1
du 1
du 1C = k 0 -------- aveckcste = [8.29]
u1
u1
u 1C = U1max + k 0 log --------------- [8.30]
U1max
Cette caractéristique est représentée à la figure8.8, page137; comme prévu, elle est
irréalisable en raison de son asymptote verticale pour .u 1 = 0
136 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Modulations 137
eivd Télécommunications mjn / crt
La modulation par impulsions et codage (MIC, Pulse Code Modulation PCM, Pulsco-
demodulation) consiste en la combinaison des trois opérations suivantes :
• échantillonnage
• quantification, non uniforme en téléphonie, à q niveaux.
• codage des q nombres correspondant aux intervalles de quantification. La codage se fait le
plus souvent sous forme binaire, ce qui signifie qu’à un échantillon vont correspondre
log 2 q bit.
La figure figure8.9, page139 illustre cette suite d’opérations pour le cas où q = 8, avec
une caractéristique de quantification uniforme, et un codage binaire à 3 bit.
138 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Te
Echantillonage
7 111 +Umax
6 110
5 101
4 100 t
3 011
2 010
1 001
0 000 -Umax
Quantification
2 5 7 2 2 5
Codage
q
10 log35dB [8.31]
Ceci doit garantir une qualité suffisante de la parole, et rendre la transmission numéri-
que au moins comparable à la transmission analogique.
Modulations 139
eivd Télécommunications mjn / crt
• Les modifications du niveau d’entrée du modulateur PCM dues aux différences de trajet
entre l’abonné et le modulateur au travers du réseau (parfois encore commuté) ne doit pas
influencer outre mesure le rapport signal-sur-bruit en bout de trajet.
De fait, [8.31] doit être respectée non seulement pour un niveau de signal maximum,
mais dans un vaste domaine dynamique, estimé à 40 dB au-dessous de ce niveau maximal.
Cette exigence rend prohibitive l’utilisation d’une quantification uniforme. On peut en effet
calculer que le respect de ces exigences à l’aide d’une quantification uniforme coûte un
codage à 12 bit par échantillon (figure8.5, page131). Pour une fréquence d’échantillonnage
de 8 kHz, on obtient un débit nécessaire, pour chaque sens de transmission, de 96 kbit/s; de
plus, ce débit est très mal utilisé, puisque l’on va obtenir ainsi un rapport signal-sur-bruit
excessivement bon pour les grandes amplitudes du signal modulant: on favorise donc les
gens qui, de toutes façons, parlent déjà à voix forte.
La loi A fait l’objet d’un Avis de normalisation (Avis G 711) de ITU-T. Cette loi définit
une quantification logarithmique approchée selon le compromis suivant :
• segment logarithmique pour les amplitudes relatives se
xu= 1max
trouvant
1 Uentre
1/A et A
au segment logarithmique
• segment linéaire à l’origine pour ,x1A
tangent
Ax 1
----
y = -------------------
pourx [8.32]
1A+ ln A
1Axln
+ 1 x1
y = ----------------------
pour ---- [8.33]
1A+ ln A
140 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
A
C ==-------------------
16 [8.34]
1A+ ln
x = dx
0 ------ [8.35]
dy
1
x ==lineaire
---- cste [8.36]
C 0
x = A x
---- log arithmique [8.37]
C 0
Les valeurs de tirées des relations [8.37] et [8.36] peuvent être introduites dans la
relation [8.23] pour obtenir la valeur du rapport signal-sur-bruit de quantification instantané:
• dans la partie linéaire ()x1A
q x = 3q 2C 2 x2 x 2 [8.38]
Modulations 141
eivd Télécommunications mjn / crt
2
q x ==3q 2 C
------ cste [8.39]
2
A
estconstant.
Ainsi, on a obtenu que, pour tout , x1A qCeci implique la baisse
2
de d’un
q
C2 à une quantification uniforme à q niveaux.
facteur parArapport
Pour satisfaire aux conditions imposées au départ (en particulier la condition donnée
une
par la relation [8.31]) pour l’intervalle 001
(soit x1dynamique de 40 dB) et obte-
nir un nombre de niveaux compatible avec un codage binaire (donc, une puissance de 2), il a
été fixé par les instances de normalisation (ITU-T, Avis G 711) :
8
q2==niveaux
256 [8.40]
La loi A est une loi de compression adoptée en Europe; il existe une loi de compression
logarithmique antérieure à la loi A : la loi µ, utilisée en Amérique, et dont l’expression
mathématique est :
142 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
ln 1 + x
y = --------------------------
ln 1 +
[8.41]
46
C = ----------------------- [8.42]
ln 1 +
FIGURE 8.12 Loi µ
Le taux de compression à l’origine est différent entre les lois A et µ. Ceci implique,
selon les relations [8.34] et [8.42], un meilleur rapport signal-sur-bruit de quantification q
pour la loi µ en présence de très faibles signaux. (figure8.13, page144).
Hormis cette différence, les deux lois de compression s’avèrent très semblables. Néan-
moins, elles sont suffisamment différentes pour rendre le compresseur de la loi A incompati-
ble avec l’extenseur de la loi µ, et réciproquement. Mélanger les deux lois introduit des
distorsions non linéaires et des variations de niveau.
Modulations 143
eivd Télécommunications mjn / crt
FIGURE 8.13 Différences entre les rapports signal / bruit pour la loi A et la loi µ
Le codage n’a aucune influence sur la qualité de la transmission proprement dite. Les
arguments en faveur de tel ou tel code sont plutôt dictés par les arguments suivants :
• avantages technologiques pour la réalisation du codage
• facilité de réalisation du décodeur
• bonne teneur en information d’horloge (code riche en transitions), faible composante con-
tinue (idéalement nulle), faible largeur de bande occupée, etc...
Dans le cas de la largeur de bande occupée, il faut également tenir compte du mode de
transmission (en plus du code).
On distingue trois types de codeurs, qui comportent tous des avantages et des inconvé-
nients.
144 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
• Le codeur sériel. Il s’agit d’un codage par comptage. On totalise N fois une même quan-
tité (équivalente à un niveau de quantification élémentaire), et on obtient le code désiré
lorsqu’il y a la meilleure équivalence possible entre N * étalon et le signal analogique à
coder. Cette méthode est lente, et rarement utilisée pour la modulation PCM, en raison des
hautes fréquences de comptage qu’elle implique, et par la non-trivialité d’implémentation
d’une caractéristique de compression non uniforme.
• Le codeur parallèle. On compare d’un seul coup l’échantillon à coder avec les q valeurs
possibles. On dispose donc de q étalons. Cette méthode, parfois appelée flash converter,
est extrêmement rapide, et permet d’implémenter simplement des lois de compression non
uniformes. Elle est en revanche coûteuse du fait de la précision nécessaire à la détermina-
tion des q étalons.
• Le codeur itératif. La valeur de l’échantillon est comparée par des approximations suc-
cessives à des combinaisons d’étalons différents. En principe, on utilise étalons
log 2q
avec lesquels on effectue comparaisons.
log 2q Ce type de codeur est également appelé
successive approximation converter. Ce type de codeur représente un bon compromis
entre les deux types de codeurs précédents. Il pose néanmoins quelques problèmes de réa-
lisation pour une caractéristique non uniforme.
L’opération de conversion prend du temps. C’est, -comme déjà mentionné plus haut-
pourquoi on préfère effectuer d’abord un échantillonnage avec maintien avant la quantifica-
tion.
Le code utilisé doit répondre à un certain nombre de critères que nous avons déjà énu-
mérés plus haut. En téléphonie, on a opté pour un code possédant les caractéristiques suivan-
tes:
• Code binaire replié. Les signaux à transmettre sont symétriques, si bien que l’on peut se
contenter de ne coder que la valeur absolue de l’échantillon, et de transmettre le signe
dans un bit séparé (conversion à 7 bit + signe).
• Inversion des bit de rang pair. La réception PCM demande un maximum d’information
d’horloge pour se faire correctement. Le codage binaire replié a le défaut d’être très pau-
vre en transitions en l’absence de signal, donc de ne véhiculer que très peu d’informations
d’horloge. C’est pourquoi on inverse systématiquement les bits de rang pair dans le mot
PCM transmis.
Modulations 145
eivd Télécommunications mjn / crt
A
ligne d’abonné
Mém.
D
Interfacage
4 kHz 1/sinc
X
Interfacage
A
Mém.
D
4 kHz
fe = 8kHz
146 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Le pas de quantification augmente donc d’un facteur 2 en passant d’un segment au sui-
vant.
Modulations 147
eivd Télécommunications mjn / crt
148 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
L’approximation par une ligne polygonale a des répercussion sur le rapport signal-sur-
q lieu de rester constant dans la partie logarithmique
bruit de quantification instantané .Au
de la loi de compression, il sera, pour chaque segment, équivalent au résultat d’une quantifi-
cation uniforme avec un nombre de niveaux égal au produit de q par la pente du segment. (cf
figure8.16, page149).
FIGURE 8.16 Rapport signal-sur-bruit de quantification avec compression numérique
Pour des signaux aléatoires, l’effet de ces discontinuités n’est guère perceptible et dis-
paraît dans le bruit de quantification global.
Modulations 149
eivd Télécommunications mjn / crt
150 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Modulations 151
eivd Télécommunications mjn / crt
8.6.1 Problème
Comme nous l’avons vu, le bruit de quantification n’est présent qu’en présence du
signal, contrairement au bruit thermique que l’on peut mesurer à volonté en l’absence de tout
signal. La relation [8.1] définit en principe le bruit de quantification, mais cette relation
impose, en pratique, de disposer du signal original et du signal démodulé en phase, ce qui
n’est guère réalisable, du fait des retards introduits par la chaîne de codage - décodage et les
filtres.
L’idée est de quantifier un signal limité à une bande étroite, et de mesurer les compo-
santes spectrales de la distorsion de quantification en dehors de la bande occupée par le
signal. On peut alors extrapoler la puissance totale du bruit de quantification .P q
Le résultat des mesures est forcément (comme dans toute mesure impliquant des
signaux aléatoires) soumis à des variations statistiques. La distribution propre du signal de
test se reflétera presque certainement dans la distribution des résultats de la mesure.
152 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Ps Us 2
q ==-----
Pq ------
Uq
[8.43]
Ps U 1eff '
q ==
10log10 log20
----- log10 – log 31
------------- --------- [8.44]
Pq Uqeff 26
Modulations 153
eivd Télécommunications mjn / crt
8.7.1 Contexte
Dans le cas d’erreurs isolées, l’effet d’une perturbation peut s’étendre de l’inaudible
(erreur sur le bit de poids le plus faible) à un craquement isolé (erreur sur le bit de signe, ou
éventuellement sur le bit de poids le plus fort). Pour de grandes probabilités d’erreur, en
revanche, ces perturbations se manifestent comme un bruit discontinu à la sortie.
La puissance PdeNece
' bruit s’additionne à celle de la distorsion de quantification . Pq
Ces deux perturbations définissent ensemble le rapport signal-sur-bruit après démodulation
1' . C’est ce rapport qui détermine la qualité de transmission par modulation PCM dans un
canal perturbé.
1' =
10log10 q –
log10 log [8.46]
154 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
Le signal d’erreur e(t) représente la différence entre le signal primaire reconstitué sans
erreur uet1letsignal effectivement décodé . C’est une
u1'tvariable
aléatoire dont les
valeurs possibles sont énumérées ci-après :
TABLEAU 3. Valeurs de l’erreur en fonction du bit perturbé
Rang du b
bit (bit de Pas
perturbé signe) b-1 …… i …… 1 d’erreur
Poids du +/- b2– i1– 0
2 2 2
bit
Valeur cor- 2u 1 t 1---U1max
i
2---U1max
0
respon- 2 2----U1max q
q
dante de
e(t)
Probabilité 1b–
correspon-
dante
2 2
U1max b1– 2i 2 U 1max 2 – 4
2b
1 e2 t
2
1 + ---------------
2
P Ne ' ===
---- ----4u 1 + ---------------
----4u -----------------[8.47]
R R 2
q i1= R q
2 3
2
2 U1max
1 + ---------------
PNe ' ----4u [8.48]
R 3
1. Cette hypothèse est optimiste. En fait, en transmission numérique, les erreurs se produisent souvent par paquets (burst
errors) ce qui entraîne généralement des erreurs groupées, et donc plusieurs erreurs par mot PCM.
Modulations 155
eivd Télécommunications mjn / crt
q P Ne'
==------ 1 + ---------- [8.49]
1' Pq
2 1 2
4u 1 + ---U 1max u1
2
3 2
==1 + ---------------------------------------
1q+ 12 ---------------
+1 [8.50]
2
U1max 2
U1max
---------------
2
3q
156 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
simulation sont donnés à la figure8.20, page157. La statistique du signal primaire est suppo-
sée exponentielle, et la loi de quantification correspond à la loi A.
FIGURE 8.20 Effet d’erreurs en quantification non uniforme à 8 bits
Modulations 157
eivd Télécommunications mjn / crt
Du signal binaire on produit le signal bipolaire alternant AMI (Alternate Mark Inver-
sion). Les valeurs “1” du code binaire sont représentées alternativement par des impulsions
de tension positive et négative et les valeurs binaires “0” par la tension 0.
1 1 0 1 1 1 0 0 1
0 binaire
0 AMI
Il s’agit donc d’un mode antipolaire et ternaire (m=3), en ce sens que chaque moment
peut prendre trois valeurs : a k = -1, 0, +1. Toutefois la loi séquentielle d’alternance de pola-
rité interdit que deux moments successifs aient le même signe (+1 +1 ou -1 -1) d’où le quali-
ficatif de pseudo-ternaire. Le débit de moments resteM ·
égal au débit de décision net
D· malgré m=3, puisqu’a chaque bit correspond un moment pseudo-ternaire.
Le code HDB3 (third order high density bipolar code) est un code AMI modifié. Les
signaux binaires ou les signaux en code AMI peuvent contenir de longues séries de “0”. Cel-
les-ci rendent difficile la collecte de cadence dans les récepteurs. Le code HDB3 permet
d’éliminer les séries de “0” qui comprennent plus de 3 “0”. Les règles suivantes sont appli-
quées lors de la conversion du code binaire en un code HDB3:
Règle 2) Lorsqu’un nombre pair d’éléments de signaux “1” est présent entre l’élément
de signal V précédent et le nouvel élément de signal V généré selon les dispositions de la
règle 1, le premier des quatre éléments de signaux “0” doit être remplacé par un élément de
signal A (= élément de signal “1”).
La polarité de l’élément de signal A correspond à la règle AMI. Le dernier des quatre élé-
ments sera à nouveau remplacé par un élément de signal V (A00V). Dans ce cas, les éléments
de signal A et V sont de même polarité.
Cette deuxième règle est nécessaire pour éviter une composante continue.
158 Modulations
eivd Télécommunications mjn / crt
0 0 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1
0 binaire
V 0 HBD3
V
0 binaire
A V
0 HBD3
V
Le code HBD3 est couramment utilisé en Europe pour les PCM30 connectés aux cen-
traux téléphoniques numériques.
Modulations 159
eivd Télécommunications mjn / crt
160 Modulations