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l"tSe
+t9

INSTITUT SUPERIEURDE GENIE MECANIOUE


ET PRODUCTIOUE

TIJESE
Présentée

T sd
UNIVERSITE DE METZ
PAR
ELHASSANIAKAMAL

Pour l'obtention du grade de :


DOCTEUR dE L'UNIVERSITÉ dE METZ

SPECIALITE : SCIENCESDE L'INGENIEUR


OPTION : Mécanique

DU COMPORTEMENT
ÉTunE NUMÉRiQUEET EXPÉR.IMENTALE
DESPOUTRES
À penots ivIiNCEs
ETÀ sBcuoNSoUvERTES

soutenuele 02 Décembre1998devantle jury composéde

G.Dhatt deCompiègne
UniversitédeTechnologie Rapporteur
P.Morlier UniverstédeBordeaux Rapporteur
A.Zeghloul UniversitédeMeu Président
A.Kh;til UHP NancyI-IUT NB Examinateur
F.Mohri UHP NancYI-IUT NB Codirecteurdethèse
J-C.Roth UniversitédeMetz Directeurdethèse

dePhysiqueet Mécanique
Laboratoire deMatériaux
U .R.A C.N.R.S.1215
deMetz,îIe du Saulcy,57045Cedex01
Université
Remerciements

Ce travail a été réalisé au sein du Laboratoire de Physique et Mécanique des


Maftrtaux sous la direction du professeur Jean Claude Roth que je remercie
vivement de m'avoir accueilli dans son équipe.

Toat d'abord,je tiens à exprimerma gratitude au professeurF. Mohri qui a


et intelligence.Sapatienceet son goût
su dirigé ce travail avecenthousinsme
pour la recherchem'ont beaucoupaidé à comprendrele sensscientifiquedu
mot "recherche".

Je tiens aussi à remerciéles professeursG. Dhatt et P. Morlier d'avoir


acceptéla lourde responsabilitéde rapporterce travail.

J'adresse également mes remerciementsaux professeursA. Zeghloul et A,


Khelil d'honorer cette thèsepar leur participation au jury et de I'intérêt qui
ont porté aa présent travail.

Je ne saurai oublier de remercier ma famille de leur soutienpour réaliser ce


travail. Mes remerciementsvont égalementà tous mes amis et collèguesavec
qui j'ai passéde bons momentsdurant ces annêesd'études.
Sottxnnire

SOMMAIRE

INTRODUCTION CÉNÉNNIN

-
Chapitre I: Étude bibliographiquede Ia torsion des poutres J

I. A INTRODUCTION 3
a
I.A.1Lesprofiléslaminésà chaud J

LA.2 Profilésformésà froid 4


soudés
I.A.3 Profilésreconstitués 6

F1

I.B RAPPELBIBLIOGRAPHIQUEDESDIFFERENTSMODÈLES
n
I.8.1 Introduction
.7
I.B.2.l Torsionuniforme( saint-venant
)
I.8.2.2Torsionnonuniforme(Vlassov) 9
du gauchissement
a) Importance 11
b) Équationd'équilibreentorsion t4
1.8.2.3TorsiondeBenscoter 15
AU GAUCHISSEMENT
I.C HYPOTI]ESES ET RELATIONS ASSOCIEES
SELON LA THÉORIE DE VLASSOV I6
de Vlassov
I.C.1 Hypothèses t6
1.C.2 Momentsd'inertie 18
I.C.3 Surfacesectorielle I9
I.C.4 Centrede torsion 20
dela torsionpourquelques
géométriques
I.C.5Caractéristiques
sectionsouvertes 2l
I.C.6Bimoment z)

a) Bimoment causépar les chargeslongitudinales


b) Bimoment causépar les chargestransversales
I.D Conclusion 30

Chapitre II Simulation numérique et étude expérimentale


des poutres à parois minces et à sectionsouvertesen torsion 31
U.A ÉI-ÉnmNTSFIMS DESPOUTRESÀ PAROISMINCESEN TORSION
31
Sonrtaire

tr.A.l Introduction 3I
n.A.2 ModèledeVlassovpourlespoutresà paroisminceset
à sectionsouvertes 31
despoutresà paroismincesen torsion
tr.A.2.1Cinématique 32
tr.A.3 Applicationdu principedu travailvirnrel 34
II.A.3.1Énergieinterne 34
II.A.3.2Matriceet vecteursélémentaire suivantle modèleexact
deVlassov 35
tr.A.3.3Matriceet vecteursélémentaires suivantle modèlede
Vlassovavecuneapproximation cubique 38
tr.A.3.4Comparaison entredel'élémentcubique
et hyperbolique 39
tr.A.3.5Élémentdepoutre3D avecgauchissement 39
numériques
tr.A.6 Résultats 4I
du codede calcul
tr.A.6.1Présentation 4l
n .A.6.2Érudecomparative 42
a) Étudedu consolede sectionun IPE300entorsion
b) Étudedu portique
tr.A.7 Conclusion 50

II.B Étude expérimentaledes structures à parois minces


et à sectionsouvertesen torsion. 51
II.B. I Introductionà l'extensiométrie 51
n.8.2 Description desessaisexpérimentaux 54
tr.8.2. 1 Poutrebi-articuléeenfl exion-torsion 54
a) Descriptiongénérale
b) ÉtuOecomparative (0 à 10cm)
pourdeuxexcentricités
c) EffetdeI'excentricité
longitudinales
II.8.z.2Étuded'unpoteausouscharges 61
a) Descriptiongénérale 6l
[a] et [b]
b) Étudedu poteaupourle casdu chargement 62
c) Étudedu poteaupow le casdu chargement
[c] 66
d) EffetdeI'excentricité 70
I1.8.2.3Consolede sectionen T 73
II.B.3Conclusion 75

Chapitre III Étude des instabilitésdes poutres à parois


JOmffiIUîe

minces et à sections ouvertes. Aspect numérique et réglementaire 7 6


Itr.A.l Introduction 16
ItrA.2 Définition du déversement 7l
m.A.3 Formule généraledu déversement 77
m.A.4 Casdessectionsbisymétriques 80
Itr.A.s Influence de la forme de la sectiontransversale 81
m.A.6Importance du point d'applicationdescharges 83
m.A.T Importancedesconditionsaux limites 85
m.A.8 Analyse numériqueet réglementairedu déversement
despoutres biencastrées 86
m.A.8.1 Chargeconcentréeau milieu d'unepoutre biencastrée
a) Chargeappliquéeau centrede gravité
b) Chargeappliquéeau niveaude la semellesupérieure
m.A.8.2 Chargerépartieappliquéeà unepoutrebiencastrée 9I
a) Chargeappliquéeau centrede gravité
b) Chargeappliquéeau niveaude la semellesupérieure
Itr.A.9 Conclusion 101
III.B COMPORTEMENT POST.CRITIQUE DES POUTRES
À pnnors MTNcESET A SECTIoNSoUvERTES 101
III.B.1Introduction 101
m.8.2 Description généraledescalculs r02
a)Influencedu pointd'application
dela charge 103
b) Influencedu chargementexcentré 106
m.B.3 Conclusion 108

CONCLUSION CÉNÉNAIN 109


BIBLIOGRAPIIIE 111
Intro[ttctîongennafe

INTRODUCTION CÉNÉNNIN

Les structuresforméesde poutressont largementutiliséesdansla réalisationindustrielles.


Dans les constructionsmétalliques,cesstructuresfont appelaux élémentslongs à parois
minces, où la torsion est un facteurdéterminantpour la conceptionet le calcul.
La théorie généralede torsion pour les poutresà parois minceset à sectionsouvertesa été
développéedanssa forme finale par Vlassov [Vl].Pour l'étudedu comportementet de
stabilitédespoutresà paroisminceset à sectionsouvertes,desmodèlesthéoriquesbasés
sur des érudesanalytiquesde la torsion sontprésentées
dansbeaucoupde travaux : lB2l,
l B 4 l , [ B 5 ] , [ C 1 ] , [ C 2 ] , [ M 1 ] , [ G 1 ] , [ K 1 ][,T 1 ] , [ T 2 ] , [ L i ] , [ D 4 ] .

Du point de vue numérique , la méthodedes élémentsf,rnisestla plus utilisée. Le modèle


élément finis des poutresen torsion a fait I'objet de travauxde rechercherelativement
récents : Barssoumet Gallager [86] ont présentéun élémentpoutre à sept degrésde
liberté qui tient compte du gauchissement.
Bazant [B7] a utilisé un élémentfini pour le
calcul des poutrescourbeset à sectionsvariables.On cite les référencesde différents
travauxdespoutres [82], [D1],tDZf, [D3], [C3], [S1], [S2], [K2], [R1] ,lczl,lBzl .

Le but de ce travail est l'étude du comportementet desinstabilitésdes poutres à parois


minceset à sectionsouvertessollicitéesen torsion.Le modèleélémentfinis des poutres
3D est utilisé et desessaisexpérimentauxont été effectués.

Dans le premier chapitre,on rappelleles différents types de torsion. Nous portons


une attention particulière à la torsion non uniforme des poutresà parois minces et à
sectionsouvertes.La théoriede Vlassov [V1] est adoptéeet desexemplessont donnés
afin de montrer I'importancede I'effet du gauchissei'nent
pour ceséléments.

Le deuxièmechapitreest composéde deux parties:


La première est consacréeà modéliser deux élémentsde poutre en torsion non uniforme.
La méthode des élémentsfinis est utilisée. Le premier élémentutilise des fonctions
d'interpolation hyperbolique. Le second utilise des fonctions cubiques. Nous
superposonsensuite les effets de membraneet de la flexion à des élémentsfinis en
torsion pour obtenir les élémentspoutres3D avec gauchissement.
Afin de montrer la
fiabilité de cet élément 3D, une étudecomparative entre les différents élémentsfinis est
(831), l'élémentpoutre 3D avec
présentée: L'élément 3D sans gauchissement
Intro[trctiongméra[e

gauchissement( 83lOS) et l'élémentcoque (S8R). Les calculs sont effectuésavec le


codede calcul ABAQUS.
La deuxièmepartie est consacréeà une étudeexpérimentaledespoutresà paroisminceset
à sectionsouvertes où I'effet des chargementsexcentréest étudié. Ces résultatssont
comparésaux résultatsnumériquesd'ABAQUS (B31OS,S8R ). L'étude de la stabilité
des poutresà parois minces et à sectionsouvertesfait I'objet du chapitreItr.
Dans un premier temps, on discute la solution réglementairedu problème de
déversementproposépar I'Eurocode3.L'influencedu point d'applicationde la charge,le
type de la sectiontransversale, les conditionsaux limites estdiscutée.Une comparaison
entre les solutions numériqueset réglementairesest ensuiteétudiée dans le cas des
poutresbiencastréesà sectionsouvertesbisymétriques.
Dans un secondtemps,on s'intéresse
au comportementpost critique.L'influence
de quelquesparamètresa été étudiée,à savoir le point d'applicationde la charge et
I'excentrement par rapport à I'axe de symétrie. Pour illustrer ce fait un exemple
numériquebasésur la méthodede Riks a été présenté.

2
CfrapitreI : Éu[e hi1[iograpflique
fe [a torsion

I.A INTRODUCTION
La constructionmétalliquelégères'esttaillée une placede toute premièreimportance
au cours des dernièresdécenniesparce que ses caractéristiques(fabrications en séries,
possibilitésde standardisation,légèreté)conespondentaux impératifsdu bâtiment industriel.
Cette large réputation est dûe à une grande utilisation des avantagesdes éléments de
constructionprésentantdes parois minces. Ces élémentsde constructiondont les parois
doivent le plus souventêtre affectéesdu qualificatif "minces" se devisenten trois catégories.

- Les profilés laminésà chaud


- Les profilés formés à froid
- Les profilés reconstituéssoudés

I.A.1 Les profilés laminés à chaud

La procéduredu laminagese déroulede la façon suivantes: entraîneret écraserle


métal chaud (lingot ou ébauchede couléecontinue)entre deux cylindrestournantsen sens
inverse.Les cylindressont lissespour les produits plats, à cannelurespour les profilés
(figl.2). En répétantplusieursfois l'opération,on obtientun produitde plus en plus mince et
de plus en plus long, à la forme souhaitée(figl.1). Les laminésà chaud comprennentune
large variété de produits de différentesformes,on cite par exempleles IPE, IPN, ...etc.Les
dimensionsstandardsde ces profilés sont donnéessous forme de cataloguespar les
constructeurs.

IPE TIEA UPN LNP


à chaud
laminées
FigI.l Sections
Cfropirret : Éadz 1i1tiograpfll4uz[z ta tarsion

FigI.2 : Procédurede laminageà chaud

1.A.2 Profîlés formés à froid


Actuellement, les profilés formés à froid sont assezrégulièrementutilisés par les
constructeurs,bien qu'ils restentdu domainedu "non tradidonnel".I1 est certain que leur
calcul est plus compliquéque celui desprof,rléslaminésà chaud,surtoutque leurs sections
ne présententjamais deux axesde symétrie,et même rarementun. La figl.3 montre plusieurs
types de profilés courarnmentfabriquéspar formage à froid-

La mise au point de profils économiquementplus rentablesfavorise I'utilisation des


profilés à froid dans la construction.On doit pourtantdifférencierdeux types de produits
fabriqués par pliage er par profilage à froid (frgl.4). Iæs produitsde rype "sections" sont
utilisés en général comme élémentsprincipaux ou secondairesdes charpentes(poutres et
colonnespar exemple).

-]
L ttr
F
L L-
ft ffiilD FigI.3 : Prohlésformésà froid
f,z fa torsion
CfrnpitreI : En^dzhi-Stiograpfirquz

b) : Pliageparplieuse
a) : Pliageparpresse'
c) : PliageParProfrlage
FigI.4: Procédure deformationà froid

couçeltllreet lc bardagedes constructions


LeSproduitSde type "tôleS"Serventpour la
entreautles
Commeapplication
industrieiles. bienconnuedesprofilésà froid' on peutciter'
pourle stockageindustrielet les
pour les sec[ions,les pannesu ou Z, les rayonnages
é l é m e n t s d e t r e i l l i s . C e s p r o f i l é s p e u v e n t ê t r e u t i l i s é s e n t o i t u r e s o u e ndes
planchers'et
principale du bâdment' notamment dansIe cas
égalementdans la réaliSation de l'ossanrre
petiæsporÉes(<20m).trestintéressantderevenirsurl'intérêtqu'offrelesprofrlésforrnés
Du
sections.
autres fait qu'ils peuvenr êre empilés(f,rgl'5)'cesprofilés
à froid vis à vis des
Du pointdevue ésistance'
à leur transport'
conduisenrà uneréductionduvolumenécessaire à
nésistance
lesproblèmesmajeursrencontrés dansl'utilisationdecesprofrléssontleur faible
à la
la torsion. Du fait desfaiblesépaisseurs misesen oeuvre'il est difficile de résister

torsion.

formésù froid
minimaldesproFrlés
FieI.5: Encombrement
CfrapitreI : Énte 6i6ûograpfri*æ[e fa torsion

I.A.3 ProfTlés reconstitués soudés


La fabrication des P.R.S (Profilés ReconstituésSoudés)se fait d'une manièreplus
simple avec I'assemblage de plaquesà paroismincessoit par soudage,ou bien au moyen de
rivets. Par exemple, une poutre en I reconstiruéeà partir de plaques prédécoupéesaux
dimensionsvoulues,se révèle très économique,si on utilise de grandeshauteurset de faibles
épaisseursd'âme, et que I'on évite les raidisseurstransversaux,dont la pose génèredes
coûts qui font perdre tout I'avantagedû au gain de poids inhérentà ce type de fabrication.

Les P.R.S sont des élémentstout à fait particuliersde la constructionmétallique,


parce qu'ils permettentI'inertie variable que I'on peut employerpour l'âme. Ceci permet
d'adapterla hauteurde l'âme de la poutre à la sollicitation.Souventles poutresprincipales
d'un pont, sont desP.R.Sà inertie variable.Une autrecaractéristique importantedesP.R.S
est I'utilisation des plaquesmincespour la fabrication.Un rapporthauteur/ épaisseurpour
l'âme égal à 200 n'estpas rare.Ces profilésminces,de sectionsdiverses(2,U,..), sont
plus légers,et donc plus économiques,que les laminésusuels(IPE par exemple). Mais ce
gain de poids, est obtenu au détrimentde I'inertie,principalementde I'inertie transversale.La
faible rigidité de la torsionest ainsi à I'originede nombreuxincidents.Cesinconvénientsen
font des profilés qui résistenttrèsmal aux phénomènesd'instabilités.La figure (I.6) montre
que pour une même inertie transversale,on obtient un profilé plus léger et plus élancé.

. 455x44

1548x 14

soudés
FigI.6 : Profiléslaminésà chaudet profilés reconstitués
[e [a torston
CfrapitreI : Etu[e 1t1frograpfrtque

I.B RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE DES DIFFÉNBNTS MODÈLES

I.8.1 Introduction

Les élémentsà parois minces et à sectionsouvertessont largementutilisés en


constructionmétallique.Ce type de constructionest parmi les plus moderneset les plus
rationnels,puisqu'il permet d'atteindre le maximum de rigidité avec le minimum de
poids.
On les qualifie de mincesdu fait que l'épaisseurest généralement
très inférieure
aux dimensionsde la sectiondroite ( de I'ordre du 1/10),mais leur inconvénientsest
surtout leur très faible résistanceà la torsion. En conséquence,on évite autant que
possiblede les solliciter et les calculer en torsion, en supposantque Ie chargementest
appliquéau niveaude la ligne moyenneliant les centresde gravitésdessectionsdroites
de l'élément.
Dans lapratique, les chargesextérieuresne sontjamais appliquéesau centre de
gravité. La torsion est souventprésenteet elle est la sourcedesdésordrescréésdansles
D'où I'intérêt que nous
structuresdu fait de I'augmentationimportantedesdéplacements.
portonsà la torsion.
Le but de ce chapitre est de rappelerles différents aspectsde la torsion et de
donnerun outil mathématiquefiable pour l'élaborationde l'élément fini de type poutre.

1.8.2 Généralités sur la torsion

Une poutredansI'espaceest soumiseà la fois à la traction( ou la compression),


à la flexion biaxiale et à la torsion.les deuxpremierstypesd'efforts sontbien connuset
maîtrisésdepuislongtemps,la torsion fait apparaîtreun comportementplus complexe.
On peut se risquer à avancerquelquesraisons:

- I'hypothèsede la conservationdes sectionsplanesdoit être abandonnée.En


effet, en torsion, les élémentspoutres subissentun gauchissement plus ou moins
important.
- le comportementdépendfortementde la forme de la sectionsuivantqu'elle est
pleine massive,à parois mincesouverteou fermée.
Des modèles de calcul en torsion sont présentésdans différentes références:
lvll, [84],[ B5], [A1], [A2], [S1], [S2]. Ces modèlessont développéspour les
différentesformes de sectionspour tenir compte de leurs particularitésvis à vis de la
torsion.Ils peuvent être classésen trois catégories(FigI.7) :
Cfr"apitre
I : Én[e hi1fiograpfriqæfe [a torsion

a- Torsionlibre
(Saint-venant)
*
sectionsmassives

gauchissement
faible ffi@

Torsion
Torsion non
b- uniforme +
sectionsouvertesà parolsmrnces l
Z
(Vlasov) gauchissementconsidérable

sections
ftyl"t parois ' \
Torsionde l [Ff
>' ffiilË + ç/
ruu.*rr.#.""r,0u*r,"l|-]l
FigI.7 : Différents modèlesde calcul en torsion d'une poutre

a) Le modèle de la torsion uniforme est développésuivant les hypothèsesde


Saint-Venant.Pour une poutresollicitéeen torsion,le gauchissement est constantle long
de la poutre.Les contraintesaxialesO* dtes à la torsion sont faibles( [B1],[82], [T1]).
Ce modèleest applicabledansle casdessectionsmassiveset il estle plus connudansle
calcul despoutres.

b) Le modèlede torsionnon uniforme de Vlassov.I1 est utilisé pour le calcul en


torsiondespoutresà paroisminceset sectionouvertes([B2],[L1],ry11).Ce modèleest
développépour tenir comptedu gauchissement
qui est trèsimportantquandcessections
sont sollicitées en torsion. Pour le développementde ce modèle,les déformationsde
cisaillementdansle feuillet moyen de la paroi,duesà la torsion,sontnégligées.Pources
sections,I'effet du gauchissement
esttrèsimportant.
CfrapitreI :'Éade 6i6[iographi4ue
[e [a torsion

c) Le modèle de torsion de Benscoteroù l'on tient comptedes déformationsde


cisaillementtransversaldansle feuillet moyen de la paroi dues à la torsion . Ce dernier
modèle restedonc valablepour toutesles sectionsà paroismincesouvertesou fermées
[B5],[D3],[G1],[D4], [S2].

l.B.2.l Torsion uniforme ( saint-venant )

La théoriede la torsiondessectionsmassivesest développéepar Saint-Venanten 1855.


Dans ce modèle, on supposeque la section gauchitlibrement hors de son plan et le taux de
torsion de la section est considéréconstant.Ce modèle a été développéà partir de la
généralisationdu problèmede torsion despoutrescylindriques(figl.8).
Lors de la torsion d'une poutre à sectioncylindrique,on considèrel'équilibre d'un élémentde
longueurdx. Le seuldéplacement estI'angle de torsion 0*.Le momentde torsionest équilibré
par les seulescontraintesde cisaillementdéveloppéesdansla section.Les sectionsd'extrémité
de l'élémentsubissentla rotation 9r(x) et 0r+d0r. La déformation(tangentielle)en un point
de la sectionest proportionnelleà la distancer du centre.En élasticitélinéaire, l'équilibre de
l'éléments'écrit:

M^= Jr.rdA=Jcr+.r dA=c+ jr2an


dx d*Â
A A
Avec G le module de cisaillement et J = [r2dA est le moment d'inertie polaire. Ii est appelé
Â
aussimoment d'inertie de torsion uniforme.

La relation liant le taux de variation de torsion I (uOO"légauchissement)au moment de


dx
torsion M^ est donnéepar :
dex _ Mx (r.1)
dx GJ
dA

Fig I.8 : Torsion de SaintVenant


La solutionde l'équation1.1donneun anglede torsionlinéairele long de la poutre.
Cfrapîtret : Étu[e ûi1tiograpfrique
[e [a torsion

La torsion des sectionscylindriques de Saint-Venanta été étenduaux autresformes de


sections massives,en utilisant I'analogie de membrane.On trouve ainsi la répartition des
contraintestangentiellesle long de la sectionen fonction de sa forme. Ainsi pour un section
rectangulaire(FigI.9), selon Zbirohowski-Koscia lzll, lT2l et [M1], la variation des
contraintesse fait suivantles lignes de niveauxde contraintesde cisaillement.

Lignesde niveaux

4
X

b
FigI.9 Répartitiondescontraintestangentielles

La contraintede cisaillementmaximalea étédonnéeparlZll, elle a pourexpression:

Tmax = M* -;=
+
= M--1 (r.2)
Dt-
-
J

où:
b est la hauteurde la section.
t la largeurde la section
cr,est un coefficientqui dépenddu rapport b/t desdimensionsde la section.La valeur
d e c r v a r i e d e o = 0 . 6 2 4p o u r b / t = 1 à o = l pour b/t>l0.Laformule 1.2peuts'étendre
à des poutresayant des sectionstransversalesquelconqueset en particulier, les profilés ouverts
à paroisminces (FigI.10).

10
I : Étu[e1i1[iograpfrirye
Cfrnpitre [e fa torsion

LZ

Fig I.10Profil à paroimince

del'équationI.2 s'écritsousla forme:


La généralisation
-lmax -_ M--l-* t ( L 3)

ou t="Ë,S (r.4)

avec :
n : Nombre du segmentqui composela section.
bp : Longueur du segment"k".
tç : Épaisseurdu segment"K'.
Dans le cas des profilés ouverts à paroisminces G = 1.

1.8.2.2 Torsion non uniforme (Vlassov)

a) Importance du gauchissement

La théorie généralede la torsion des poutresà sectionsouvertesa été développée


danssa forme finale parY.Z Vlassovdansles années1930[V1] .
Dans le cas de la théoriedespoutres(théorieclassique),les contraintesnormaleset tangentielles
sont calculéesà partir des élémentsde réductions(N, Ty,Tr, My, Mz, M;). Ces efforts sont
calculés au niveau de la fibre moyenne,pour un chargementspatial.Les contraintesnormales
sont dtes à I'effort normal N et aux moments fléchissantsMy et M2, agissantautour des axes
principaux de la section.Les contraintestangentiellessont dûesaux efforts de cisaillement Ty,
T2 et au moment de torsion M1.
Dans le cas desprofilés ouvertsà paroismincestype (I, U, C, Z),les différentspoints
de la section peuvent avoir, en plus des déplacementsrégis par la torsion uniforme, des
déplacementslongitudinauxcomplémentaires,dûs au gauchissement
de la section.
Dans ce même cas, la réduction des efforts au niveau de la ligne moyenne, doit prendre en
compte I'effet du gauchissement,aussibien pour les chargeslongitudinalesque transversales.

11
CrtapitreI : Étu[e 6i6tiograpfii4ue
fe [n torsion

Nous illustronsce problème,en considérantune poutreconsoleen I. A I'extrémitéde la poutre


est appliquéeune force longitudinaleF au niveaude la semelleinférieure.Les excentricitésde la
chargepar rapportau centrede gravité sont ey :bl2 et er=hlz (Fig I.11-a). D'aprèsla

théorie classique,ce chargementramenéà la fibre moyenne,est statiquementéquivalentà un


effortnormalN=F et deux momentsde flexion My =Fe, et M, =Fe, (FiS I.11-b).La

par le chargementstatiquement
chargelongitudinaledonnantla traction seuleest représentée
équivalent appliqué au niveau des semelles(Fig I.11-c). De la même manière, les charges
longitudinalesduesaux momentsde flexion My et Mz sont représentées
dansles figures
( I . 1l - d e t I . 11 - e . )
Lorsqu'onsuperposeles trois cas de chargement(Fig I.11-c, d et e), on trouve un état
de chargement(Fig I.11-f) diffèrentde la sollicitationinitiale (Fig I.11-a).Pour retrouverle
chargementinitialementimposé,on doit ajoutercelui de la Fig I.11-f. Une telle chargeéquivaut
à deux momentsfléchissantségaux et de signescontraires,agissantdansles deux plans des
ailesde la poutreet provoquantleur flexion dansdessensopposés(Fig I.11-g),Vlassov[V1]
I'a appelé Bimoment de dimension (N.m^2) Par suite de cette double flexion, les sections
transversalesde la poutre subirontun gauchissement.
On voit que dans le cas des sectionsouvertes,la réductiondes chargespar la théorie
classiquen'est pas suffisante.En présencedu gauchissement,
on doit calculer un effort
supplémentaireappelébimoment [V1]. De ce fait le nombred'élémentsde réduction devient
sept(N, Ty,Tz, My, M", Mx, B).

12
Cfrapitret : É,ru[e6i6tiograpfi4ue
[e k torsion

(b) : chargementstatiquement
équivalentau chargement(a)

(c) : Traction simple (d) : flexion par raport à

(0 : résultatde la superposition
(e) : flexion par rapport à
descharges(c) , (d) et (e)
l'axe z

-w Mz=Fbl4

I r I r.=rr,
-v It
Mz=Fbl4
(f; : Chargesmanquantes (g): Bimoment

selonVlassov
FigI.11:Réductiondescharges

13
Crtapitret : Étudehihtiograpfrique
[e h torsion

b) Equation d'équilibre en torsion


Dans le casdessectionsouvertesà paroisminces(sectionen I) sollicitéeen torsion,on
remarqueque, en plus de l'angle de torsion,il y a un déplacementtransversalv qui provoque
la flexion et le cisaillementdes semelles(Fig I.I2).Le momentde torsion est équilibrépar les
contraintes tangentiellesde Saint Venant et par le moment dû aux efforts de cisaillement T.,,

dansles semelles.Ceci se traduit par:

M ^ = M s v + M c=oG J + + T y h (r.s)
OX

où:
Msv : le momentdetorsiondeSaintvenant,il estdonnéparl'équationI.1
Mco : le momentdela torsiongauchissement.

Y
Y
Y
v
Y

Distributionde confraintes Distribution de contraintes


tangentiellesprovoquées tangentiellesprovoquées
parMsv par Mro

FigI.l2z distribution descontraintesde cisaillement dansune sectionen I

on peut exprimer v en fonction de 0^ par la


Dans I'hypothèsedespetits déplacements,
relation:
v=9xh/2 (r.6)
Le déplacementlatéralde la semellev est relié au momentfléchissantM, par :

M'=-EI'+ (r.7)
clx-
I, estle moment d'inertied'unesemellepar rapportà I'axe z.
L'effort de cisaillement Tu sollicitant les semellesest lié au momentde flexion M'par
dM'
l, , d=x (r.8)
En tenantcompte de (I.6) et (I.7), (I.8) devient:

T4
CfrapitreI : Ea[e hi1tiograpfrique
[e fn torsion

ry=-Er,i* (I.e)
Le moment de la torsion de gauchissementdéveloppéau niveaud'une semelles'écrit :

Mol = Trh ( I.10)

DoncM, s'écrit:
h2 d3e*
Mtr=Trh=-EIr;iF ( r . 1l )

On définit I. comme étantle momentd'inertie sectoriellede dimensionm^6:


a
ThL
h=T (r.r2)
(I.12)pa.rsavaleur,t'lquution(I.11)devient
En remplaçant

Mor=-EIt+ (I.13)
dx-

En fin, l'équation différentielle reliant le moment de torsion M* et l'angle de torsion est


donnéepar:

= cJ+-EIr+
M* = Msv+Mco (I.14)

I, esrte momento',""rt," u"i*"n,rtlrn""r,*ur| de la


estla rigiditéde gauchissement
section.
J est le momentd'inertie de torsionuniforme,sonexpressionest déjàdonnéedans (I.4)
Ainsi Msv provoque I'apparition d'une première distribution de contraintes
tangentielles,en accord avec la théorie de Saint Venant et M0) d'une secondeà cause du
gauchissementde la section.La solution de l'équation I.14 donne un taux de torsion non
constant le long de la poutre.Les fonctionshyperboliquessontsouventutiliséespour résoudre
ceséquations[V1], tM2l.

I.8.2.3 TORSION DE BENSCOTER:


S.U. Benscoter[84], [85],[D3], [D4], [G1], [S2] a étudiéle problèmede la torsionen
de cisaillementtransversal
distinguantles déformations dûesà la torsionuniforme(Saint-
Venant)decellesduesaugauchissement (torsionnonuniforme).
Unefonctiondegauchissement \{/ distinctede 0*.* estintoduite.Le déplacementaxialedueà
la torsionestalorsdéfiniecommesuit:

u = o(s,ç)\y(x) (r.15)

15
Cfrapitret : Étu[e hi1tiograpfrique
[e [a torsion

La fonction de répartition des déplacementsaxiaux al(s,() est identique à celle adoptéeen


torsion de Vlassov, par contre I'amplitude de ces déplacementsaxiaux n'est plus
proportionnelleà I'accroissementde I'angle de torsionmais à la fonction y(x) qui permetde
prendre en compte des déformationsde cisaillement transversalsur le feuillet moyen qui
peuventjouer un rôle pour les poutrescourteset encastrées[C5], et pour les poutresà parois
minces et à sections fermés. Les résultats obtenus en [C4] indiquent cependantque les
déformationsde cisaillement sur Ie feuillet moyen peuventinfluencerplus les déplacementsde
flexion que ceux de torsion.
De ville de Goyet [D3] a traité quelquesexempleset a comparéles trois modèlesde torsion pour
des sections fermées. Il a comparé les résultats analytiquesaux résultats d'un modèle en
élémentsf,rnisde coques.Les résultatsobtenusmontrentI'efficacitédu modèle de Benscoter.
aux profilésà paroisminceset à sectionsouvertes.
Dans tout ce qui suit, on s'intéressera
Le modèlede Vlassovest adopté.

I.C HYPOTHÈSNS ET RELATIONS ASSOCIÉES AU GAUCHISSEMENT


SELON LA THÉORIE DE VLASSOV

Dans le calcul desprofilés ouvertsà paroismincessousI'action combinéede la flexion


et de la torsion, on a besoin, en plus, de la connaissancedes caractéristiquesgéométriques
utiliséespar la théorieclassique:position du centrede gravité,l'aire de la sectionet les moments
d'inertie statiqueset quadratiques,descaractéristiquesgéométriquesde la torsion non uniforme
introduites par Vlassov tels que: le centre de torsion, la coordonnéesectorielle,le moment
d'inertie de torsion uniforme et de gauchissement.
Ci après,on s'intéresseau calcul desprofilés à paroisminceset à sectionsouvertes.La
théorie de Vlassov est adoptéedansles calculs.

I.C.1 Hypothèses de Vlassov

La premièrebaseestfixe t?,i,?1,
Soientdeuxbasescartésiennes. de coordonnéesx,

y, z (Figl.l3- a ) . La deuxièmef?,?,il est mobile, de coordonnées(x,s,() ( Fig L 13-


b). Soit C le centrede la torsionde coordonnées(y et G le centrede gravitéde la section
",2")
de coordonnées(y6,zc) . On nomme I'axe élastiquede la poutre cornmeétant le lieu des
centresde torsion et I'axe neutrecelui descenftesde gravité.

16
Cfrapitre
I : Entrz6i6[iograpfrf4ue
fe fa torsion

élastique

S=Ls
Y
Fig I.13- a : poutreà paroismincesouvertes:repèrede définition

(yok)

Y
-+ -+ -) -) -.) -) --) --)
GC=y"i+z"j rr= rx t ( i , i, k ; basecartésienne
fixe
coordonnées(T,y,z)
-) -) -) --) -+
?=CP rn= rf n basecartésiennemobile
(i, r n \L , l\ )
+-à coordonnées (x,s,z)
Pq =(n
S

ror(s)= Jrndscoordonnée
d'airesectorielle
0
Fig I.13-b : repèremobileet relationsgéométriques
relatives

Leshypothèses
de Vlassovsontlessuivantes:
1- On négligeles déformations
de cisaillementdansle feuilletmoyende la paroi,duesà la
torsion:

l7
CfiapîtreI : Etu[e fiihtiograpfriquz
[e fa torsion

t*( =o set (

€xs=0 V s et (=0 (r.16)

2- La section transversaleest indéformabledans son plan (la forme de la section droite est
conservée)
3- Matériau homogèneet isotrope.

1.C.2 Moments d'inertie

Les moments statiqueset quadratiquesclassiques(liés à la théorie des poutres),sont


donnéspar les relations suivantes:

6=JdA , Sy=jzdA S, = JYdA (r.17)


A

I, = izzd,A , I, = lyzd,A ryr= [yzdA (r.18)


A A A

Fig I.14. Profilé ouvert.

Dans I'analyse des poutresà parois minces et profils ouverts,les coordonnéesd'un point se
trouvant sur le contour de la sectiontransversale,sont repéréespar rapport aux axesprincipaux
centraux.La position de I'origine et la direction de ces axesprincipaux sont définiespar les
trois conditions suivantes:

S, = JzdA=0 ( I.19- a )
A

18
CfrapitreI : Étu[e 6i6tiograpfri4ue
[e k torsion

S r = JydA= 0 (r.1e-b)
A

Iyr= IYzdA= o ( I.19- c )


A

Les deux équations(I.19-aet I.19-b) sont utiliséespour localiserI'origine des coordonnées


principales. Ce point particulier est appelé: "Centre de gravité de la section transversale".
L'équation (I.19-c) donnela directiondesaxesprincipaux.

I.C.3 Surface sectorielle

La coordonnéesectoriellecoestune variable qui intervientdansle calcul de la torsion


non uniforme. Elle se réfèrepar rapportà la ligne moyenne de la sectiontransversaledu profilé
ouvert.La coordonnéesectorielledu point M , mesuréeà partir du centre de torsion C et du
point initial Ml ( en s=0) est représentéepar deux fois I'aire forméepar les deux segmentsCM,
CMl et I'arc MMl (Figl.l5 ).

1 ( s= 0 )

Fig I.15: Coordonnéesectorielle

Elle s'écritcommesuit (fig.I6-b): o(s,() = ols(s)*coD - rt(sX (r.20)



o:r(s)=Jrnds=jhds (DD=to(s=0) ( I .21)
SS

le termelinéaireen Ç
De nombreuxauteurs[A1], [88], [G3],[Kl], [M3] négligent
dansI'expressionde ol . Cetermelinéairecontribueà cequ'onappellele gauchissement

T9
CfrnpitreI : Étu[e hi1tiograpfrique
[e [a torsion

secondaire[O1]. I peutjouer un rôle pour certainessectionscommeles cornièreset les section


en T où la coordonnéesectorielleest uniquementfonction du gauchissementsecondaire.Car
pour cessectionsla coordonnéesectorielleprincipaleestnulle ( 0l(s) = g;.
Le momentsd'inertie de la coordonnesectorielleco dite momentd'inertie sectorielles'écrit
comme suit:
I, = Jco2dA (1.22)
A
1.C,4 Centre de torsion
Le centrede torsion estun point caractéristiquede la sectiontransversalemince, ouverte
ou fermée. Lorsque les chargesappliquéesà la poutre ne passentpas la ligne élastique,la
flexion de la poute s'accompagne de la torsion.
nécessairement
Le centrede torsion a pour propriétésde rendre la surfacesectorielleo orthogonaleaux
coordonnées(y,z), mesuréesdansles axesprincipauxcentrauxd'inertie.Ce qui setraduitpar :

Jyol dA = 0 Jao dA=0 (r.23)


A A

FigI.16 Centrede torsion


Les coordonnéesdu centrede torsion sont donnéescommesuit:

I, JolozdA-r, j'o
Y"=Ya+
r,ry-r;,
(r.24)
Iy JrooydA- I' j coozdA
AA
-u r T I _ I ^yz
^z^y 2

20
t : Én[e 6i6tiogmpfri4ue
Cfrapitre [e [a torsion

Danscesrelations,co6estla coordonnée calculéeparrapportà un pôleauxiliaireD


sectorielle
(ng.I.16).Dansle casparticulieroù lesaxes y et z dela sectionsontdesaxesprincipaux,
l'équation( I.24)devient:

JoruzdA
r,t-=r.tjr A
J V ' U-
T
,y
(r.2s)
JoroydA
z": zd

Il est aisé de se rendre compte que pour les profilés ouvertssimples ou composés,ayant
le centrede torsionse trouve sur cet axe. Si la
un zxe de symétriedansla sectiontransversale,
sectiona deux axesde symétriele centrede torsion et de gravitése trouventà l'intersectionde
ces axes.

I.C.5 Caractéristiques géométriques de la torsion pour quelques sections


ouvertes

Pour les profilés qui suivent, on donne la répartition de la coordonnéesectorielle


principale, la position du centre de torsion et l'expression du moment d'inertie de
gauchissement géométriquesde la section.(FigI.ll a, b, c, d).
en fonction descaractéristiques
Pour les sectionsen I, C etZ,l'effet du gauchissementsecondaireest faible. La coordonnée
sectorielleest calculée à partir de la coordonnéesectorielleprincipale de Vlassov. Pour les
sectionsL et T la coordonnéesectorielleprincipalede Vlassovest nulle, seulela coordonnée
sectoriellesecondaireintervient.

2l
CfropitreI : Etudehiî[iograpftiquefe [a torsion

!naru

G .?
tD"
L.. =
w 2 4h2

a: ProfilésenI symétrique
s
b-yc r^ 3b2
-tl
v-
2 " - h , 6Tb

I' I
v
Io
62to31211+3b
12 h+ 6b

b: Sectionen C
u2n
b h 0+ h ) b2
o=ïT^
42b+h)

, h2b3t (b+2h)
ror=1ffi

c: Profilésen Z
clt hh
v^=- , Z . = -À , t3h3 A3
++ tr = -il- =-144
''Ï t- =-zÇ
pourDC
la -1.. .l
\ a r= - y Ç pourCF 2-r- 2

d: Cornière

la =-zL pourDC
l' -j.r=j
1t =-y( PourCF 22
lt =y( PourCF

tfo?, tâa3
,tco=fr*T
géométriques
e : Profilés en TFig.I.17: Camcténstiques dessections
de gauchissement
ouvertes.
I : Étutrz6i6tiograpfi4ue[e [a torsion
Cfr.apitre

I.C.6 Bimoment
Vlassov [V1] a introduit une nouvelle quantitéstatiqueappelée"bimoment" définie
commeétant un couplede momentsde flexion égaux,mais opposés,agissantdansdeux plans
ou longitudinalessuite,
parallèles.Il se produit lors de I'applicationdeschargestransversales
au gauchissement.
a) Bimoment causé par les charges longitudinales

Le bimoment dû à une force longitudinale F appliquéeen un point k d'une section


(fig.I-l8) de la poutreest donnépar [Vl]:

B=FOk
(r.26)

Fig I.18: Bimomentcausépar une chargelongitudinale

Où cot est la coordonnéesectoriellede la sectionau point k . À partir de cetterelation,


on remarqueque le bimoment dt à une force longitudinale dépendde la coordonnéesectorielle
op du point d'application de la charge.
Soit une poutre à section en C, sollicitée par une force normale F (figll9). La
variaton de la coordonnéesectoriellero est donnéepar la fîgure (I.19). Le bimoment maximal
est celui correspondantau point où o est maximale.Dans le cas de la section C, la coordonnée
sectoriellemaximale est situéeaux extrémitésdessemelleset les points de liaison aux semelles.
Si la chargeestappliquéen 52 , le bimomentest B = For, . Si la chargeestappliquée
en S1

ou 53 où coestnul, le bimomentestnul.

23
I : Éru[efii1tingrapfrique
Cfrnpitre defa torsion

S3

Fig L19: Répartitionde la coordonnéesectorielle

b) Bimoment causé par les charges transversales

Généralement,les sectionsgauchissenttoujours quandelles sont sollicitéesen torsion


induite par les chargestransversalesexcentréespar rapport à la ligne élastique. Ainsi le
gauchissementest accompagnénécessairement
par un bimoment. Le bimoment est lié au
gauchissementpar la relation suivante:

Bo: = EI@ex G'27)

Cette relation est équivalente à celle liant les moments de flexion à la courbure
(My = EIrw"). Aussi, le bimoment peut être calculé à partir des déformationsnormalespar

intégrationle long de la sectiondroite. On a:

Bor= JEon* (r.28)


A
Cette équationest aussiéquivalenteà celle donnéepar la théorieclassique( Mu = !Eze^).
A

c) Exemples
Pour illustrer l'influence de I'excentricitéet le type de chargementsur le bimoment,on
prend despoutresdont les sectionstransversales
sontconstituéesd'un IPE200et d'unesection
enZ (Fig.I.20).
La poutre de section enZ est sollicité par une force longifudinaleF=I20 kN passantpar le
centre de gravité. Comme la coordonnéesectoriellen'est pas nulle au cenffede gravité de la
sectiontransversalede la panneZ ,l'effort normalF provoquele gauchissement
de la section.
La valeur du bimomentestcalculéepar l'équation(I.26) et sonlntensitéest:

24
CfrapitreI : Étute 1i1ttogmphique
[e fa torsion

B = FrDc= 120000 - 49.4 Nm2


x 4.119x1044

La figure (I.21), donnela variationdu bimomentle long de la poutresuivantla solution

de Vlassov. On constateque le bimoment est maximale au niveau des appuis. Sa valeur est

quasimentnulle à mi travée.

A=1.22 10-{3 m2

Iy =1.6094 10-06 m4

Iz=3.2444 10-07 .n4

J =2. 10-8 *4

Ia = 5.25 10-10 m6

A=9.9026 10-04m2

Iy =I-6284 1046 ma

Iz = 1.580510{7 ma

J = 8.9304 10{9 ma
I o r = 3 . 5 1 3 71 0 - 1 0 m 6

avecuneexcenticité
Chargeappliquée Chargeappliquéeavecune excentricité

e=50 mm

Fig I.20: Caractéristiquesgéométriquesdessectionsutiliséesdansle calcul

25
CfrapineI : Etu[e 6i6ti"ograpfri4ue
fe [a torsrbn

c{
ï30
z
;
(.)
E
o

-

0.5 11.52
Longueur de la poutre [m]

FigI.2I: Variationdu bimomentle long d'unepoutrede sectionen Z.

La poutre en IPE200 est sollicitée, soit par une chargeconcentrée( P = 3500 N), soit
par une chargerépartie(q=9500 N/m). Pour avoir de la torsion, on supposeque les
chargessont excentréespar rapport à l'âme. La valeur de I'excentricité e est de 25mm et
50mm. Pour les conditionsaux limites, nous considéronsune poutre bi-articuléeen flexion
-torsion, une poutre bi-encastréeet une poutreconsole.La portéedespoutressur deux appuis
est de 6m, cellesde la poutreconsoleestde 2m.
Les figuresI.22 (a, b, c, d, e et f) donnentla variation du bimoment le long de I'axe de la
poutre en fonction de I'excentricité,pour différentschargementset conditionsd'appuis. Ces
courbessont obtenuespar la méthodeanaiytiquede Vlassov[V1].

26
Cfr^apitre
I : En[e 1ihtîograpfrique
[e [s.torsion

800

700

600
N
E soo
z
U

I +oo
d
F

fr roo
200

100

234
Longueur de la poutre [m]

(a)

100

-(\5 0
ts

à
;0
C)
d

tr<^

234
Longueurde la poutre[m]

(b)

FigI.22

27
CfrapitreI : Éute 6i6tiograpftî4ue
fe [a torsion

c{
ts

z
!


C)

Longueurde la poutre [m]

(c)

200

100

o
N

j -too
A
Ê
d)

Ë -200
F

- -3oo

234
Longueur de la poutre [m]

(d)
Figl.22

28
Cfrapitret : Éade hi1fiagrapfrique
[e ta torsion

300

250

I zoo
4.
É
() 150

FA 100

50

0 015 | r.zs l.s


0.5
Longueurde la poutre [m]

(e)

200

100

0
ôl

j -too
A

-,,
Ë

- -300

-400

0123456
Longueurde la poutre [m]

(f)

FigI.Z2: Variationdu bimomentle long de la poutreen fonctionde I'excentricité.


t : Étutrefit1tiograpfrique
Cfrapitre fe fa torsbn

Le bimoment est proportionnelà I'excentricité.Ainsi, ce paramètrea une grandeinfluencesur le


bimoment qui peut atteindredesvaleursimportantes.
Dans le cas despoutresbi-aniculées,le bimomentatteintunevaleur maximaleau milieu de la
travée et nulle aux appuis(figuresI.15-a et L15c). Pour les poutresbi-encastrées,
les valeurs
maximalessont obtenuesen travéeet aux appuis(figuresI.15-b et I.15-d).
En fin, dansle cas des poutresconsoles,le bimoment varie hyperboliquement.Il diminue en
versI'extrémitélibre (figuresL15-eet I.15-f)
allant de I'encastrement

I.D CONCLUSION

Dans le calcul des poutresspatiales,la torsion joue un rôle très important et non
négligeable.Dans ce chapitreon a présentéles différents modèlesthéoriquesde la torsion
en montrant à chaquefois leurs domainesde validité :

-La torsionde SainçVenantestapplicablepour les sectionsmassives.

-La torsion de Benscoter a introduit une variableindépendantey(x) au lieu de


0*,^ ce qui permet de prendreen comptedesdéformationsde cisaillementtransversal
dans le feuillet moyen. Cesdéformationspeuventjouer un rôle pour les poufrescourtesà
sectionsouvertss,encastréeset pour les poutresà paroisminceset à sectionsfermées

- La torsion de Vlassovnégligeles déformationsde cisaillementtransversal.


Ceci est valable pour le casdespouffesà paroisminceset à sectionsouvertes.

Dans ce chapitreon a donnéune importanceparticulièreà cettethéoriequ'on


adopteradansles chapitresqui suivent.La théorie de Vlassovfait appelà de nouvelles
quantitéscinématique,statqueset géométiquestel que:

-Le gauchissement
représentele septièmedegréde liberté dansle vecteur
déplacement
-Le bimomentpeut êtreinteqprétécommeun moment de secondordre.Il
représenteI'ensembledescontraintesduesau gauchissement
ayant tendanceà empêcherla
torsion pure. Cette nouvellevariablestatiquereprésentele septièmeélémentde réduction
dans le vecteur des forces.Il peut être engendréaussibien par les chargestransversales
que par les chargeslongitudinales.

30
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

II.A ÉLÉMENTS FINIS DES POUTRES À P^q,NOISMINCES EN TORSION

II.A.1 Introduction

L'objectif de ceftepartieest de modéliserdesélémentsunidimensionnelsde poutre


à parois minceset à sectionsouvertesen torsion par la méthodedesélémentsfinis.

Suite à l'étude bibliographiquede ce travail on adoptela torsionnon uniforme des poutresà


parois minces et à sectionsouvertesselon le modèle de Vlassov. On utilise la méthodedes
élémentsfinis pour développerdeux élémentsde poutre droite unidimensionnelle.Le premier
utilise des fonctions d'interpolation hyperbolique. Le deuxième utilise des fonctions
d'interpolationpolynomiales.
De nombreuxmodèlesd'élémentfinis baséssur le modèlede Vlassovont été développésdans
différents travaux[L2], [S1], [82], [D2], [86].

Dans [C5] la matrice de rigidité [K] u été développéepour les sections à parois minces
ferméesoù la basepolynomialecubiquea été utilisée.Les auteursdestravaux[C5], [C6] ont
introduit une variable indépendantep au lieu de 0*,* pour tenir compte des déformations de

cisaillement transversalesdansle feuillet moyen . Ces déformationspeuventjouer un rôle


important dans le cas des poutresà parois minces courteset encastrées.(Modèlede Benscoter)
tBsl.
Les auteursde [B1] et [K1] ont suivi les travauxde [T3] .Ils ont modéliséun élément3D de
type C" qui prend en compteles déformationsde cisaillementdûesà la torsion. Quelquesautres
référencessont donnéesdansla bibliographie.Notons que deslivres intéressantspour étudier
la torsion sont donnésdans[B i] , lT2l; tKll . Dans la référence[B 1] les auteursont employé
un modèle des élémentsfinis des poutresen torsion tandis que [T2], [K1] ont utilisé le
modèle analytiquede la poutreen torsion.

II.A.2 Modèle de Vlassov pour les poutres à parois minces et à sections


ouvertes
Dansce paragraphe, on établitles formulationsessentiellesélastiquepour obtenir
I'équationde travail virnrelqui estnécessairepourcalculerla matricederigidité de l'élément
poutresollicité en torsion.Toutesles formulationssontbaséessur le modèlede Vlassovqui
dansle feuilletmoyende la paroi dte à la
négligeles déformationsde cisaillementtransversal
torsion(équation(I.6)).Pourla formulationde la matricede rigidité,on ne considèrequela
connusles termesdûsà la flexionet à I'effort normal.
torsionde la poutreet on suppose

JI
Chapitre II: Simulation numérique et éîuàe expértmentale

II.A.2.1 Cinématique des poutres à parois minces en torsion

Considéronsune pouffe droite dont l'ære longitudinal est I'axe X et les æ<esprincipaux sont
respectivementI'axe Y etZ. Soit C le cenffede torsion et G le centrede gravité de la section.A
chaquepoint P appartenantà la surfacemoyennede la section,nousdéfinissonsun repèrelocal
_+_)_+ .- +_+_+
( i, r,n) associaé u x c o o r d o n n é(exs, s , ( ) " t u n r e p è r e f i x e ( i , j , k ) a s s o c iaéu x
coordonnées(x ,y, z.) (Fig.tr.1 ). L'origine du repèrelocal est en G. L'origine du repère
mobile est un point P situé sur la fibre moyennedu contourde la section.

G: Centrede gravitéde la section


C: centrede torsion
pour une poutreà paroisminces
Figtr.1: Relationsgéométriques

Les déplacements

En tenant compte du gauchissement, le champ de déplacementd'un point quelconquede la


sectionq(x, s, () oU ( E + 0) estdéfini par la relationvectorielleI H1]:

-+ -) -) -+
un (x,s,()= 0x(x)i n rq(s,()+ co(s,()0^,*(x)
| (r.1)

ex L'anglede torsion.
0^,^ Le gauchissement
sectorielle
ol(s,() La coordonnée

-+ -+ -+ -+ -+
ç-+
tel que : fq=cq-cp+Çn=frt +(r,'+() n (rr.2)
-+ -â -â -+
r =cp=ft t *fn n (rr.3)
'J'2
Chapitre II: Simulation numértque et étude expéimentale

où E = 0 définit la surfacemoyennedela section.

-â -+ -+ -à
du déplacement
SoientU, Vo,, Von lescomposantes uqdanslabase (i,t,n).

La relation( tr.1) s'écritainsi:

= o(s,E)ex,x
fu(x,s,Ç)
I
= -(rn(s)
(x,s,() + ()0* (rr.4)
lvn,
(x,s,()= rt(s)0x
lvon

Les déformations

En se limitant à sa partielinéaire, le tenseurde déformationest défini par :


=o,* =o(s,()ex,xx
lt*
= - -
l rt*, = u,5* vqt,* (0,, rn ()0*,*
(r.s)
: u,(* uon,*: (@,(+r,)0*,^
lrr*(

Dans cette expression,ex est la déformation axiale,t;ç5 et ex( sont les déformations de

cisaillement.

Les contraintes

En élasticitélinaire, la loi de Hooke nouspennet d'écrire les contraintesd'une poutreen torsion


sousla forme suivante

=Erùo*,*^
fo* (rr.6)
lo*r=G(co,r-rn-()0*,*
Lo*ç=G(o,ç+16)0x,x

où E est le module d'Young et G le module de cisaillement.ox est la contrainte normale, o*.


et o*ç sont les contraintesde cisaillement.
Dans le cas où la poutre est sollicitée en fléxion-torsion, les contraintesnormaless'écriventen
superposantles effets de membraneet de flexion à ceux de la torsion:

33
Chapitre II: Simulation numériqu.eet étude expéimentale

N M .' Y + M v' Z Btt


O^- A
= + + (rr.7)
\/ rz' Iy Io)
\---YJ
--nJ
traction gauchissement
ou flexion dans
compression les deux plans

Tel que N estI'effort normal, Mu , M, sontlesmomentsde flexionet B, estle


bimoment.

II.A.3 Application du principe du travail virtuel

Le principedu travail virnrelest utilisépour obtenirla matricede rigidité de torsion.Son


expressions'écritsousla formesuivante:

wint-wext =0 (rr.8)

où winl et w.*1 sont les travaux virnrels respectivementdes efforts interneset des efforts
externes.

II.4.3.1 Énergie interne

Le travailvirtueldeseffortsinternesestdonnépar :

,t<t
winr= J(e^o*+ 2e^ro^r)dv (rr.e)
v

où (*) signifie que la quantitéest virtuelle.

Substiruons les relationsdesdéformation(II.5) et descontraintes


(tr.6)dansI'expression
de
l'énergieinterne(tr.9),on obtient:

LL
winr= JItJr2anlEe:,xxex,xx - rn- ()2aR)ce..*
ldx+ Jt{Jz1ol,, 0*,*d*
OA OA
(II.10)

I, = Jol2dA momentd'inertie sectoriel


A

34
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

J = J(ol,s- rn - Ç)2an enremplaçanto,s ( Fig I.6-bet I.20)on trouve


A

n,5- rn- ( =-((1* rt,r)avec


rr,s = 1+?.i = r*
=C?.?1,, = =
*, ? ; ", t *;
d'où

I = l?zQ* L)aR momentd'inertiedetorsiondeSaint-Venant


Â" R'
del'énergieinternes'écritainsi:
L'expression

L
wint= J[eIroi,**o*,*** GJe;,xex,x]dx
0
(r.11)

La descriptiondu principedu travailvirnrel fait intervenirdeuxvariablesindépendantes


0*
et 0*,* qu'onutilisecommevariables nodales aprèsdiscritisation.

II.A.3.2 Matrice et vecteursélémentairessuivant le modèle exact de Vlassov

En utilisantl'équation( tr.11),le termewln, s'écritpourun élémentdelongueurL, denoeud


L et2 (Figtr.2),commesuit:

L
= Jntrlei,**o*,*** cr2el,*e*,*1d*avec a -t G- -J
wient (rr.12)
EI.
0

IO,J,L,E,G

Figtr.2:Elémentde torsionnonuniforme

parparties,
L'approximationde 0* et de 0i estdetype Cl. Aprèsdeuxintégrations
on a:
L
+ EIr[(a20T,*- el,***)e^
wiTt= EIoJ(e:..***n2 01,**)e*d* + el,xxex,x]2
0
-EIr[(crz
0i,*- el,xxx)ex
+ gl,^*0*,*Jr

(rr.13)

35
Chapitre II: Simulation numéique et étule expérimentale

de 0"1x; vérifie:
On obtientuneformulationdetypehybridesi l'approximation

- c2ol,*^=o
01,****
(rr.14)

L'équation(tr.13) s'écritalors:

- cr20i,*
wiît = nr, (1ei,^** 1,[-0i,**]r,[0i,***+ u201,*12,[0i,**
]2){e"]
(r.1s)

(e") = (o^r,(o^,*)r,o*2,(o*,^
)z)
(Ir.16)

II apparaîtplus simpled'écrireI'approximationde 0| , respectant(tr.14)en fonction des


paramètreseénéralisés :
{a. }

ei - (e){a.} /*\
\u i
* tc ,.\
= \lax 1 , 4 2 , 4 3 , 4 4 J

(rr.i7)

-chcu ox-shax\
_1
rot=_ I ttrXr-----n-,-----T- (I.18)
\.(/ \ |
\u-a"l

L'expression
s'écritainsi:

wiTt= EIn((a- ]{e"} - a2tei,*lloxl* ct2;ei,*


1e*, ;
)[k.

(rr.1e)

[o o o o I
avec to^l=l -.1*,I
: ?o,,lo,
L-l 0 chctl. -1l ashal-l

La relationentrelesparamètresgénéralisés nodau-{9" }est obtenueen


et lesparamètres
écrivant(tI.17),(tr.18)eûX=0et x=L:

36
Chnpitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

;
{ri}=[r"]{".} {u.}=tt"l-'{ti}
(tr.20)

[1 o o o I
lo I o o I
LP"J=l
r L e-chaL)/uz (aL-shcrr-)/a3 |
[o 1 -shal / cr (1- chat-)t o' J
(n.2r)

En inversant [P" ] on obtient:

Ib 0 0
I
o
r* on tl - l --1u1l - r t - c h u b 0
J-)/a2
(crl-chal--shcrl-)/cr3 (1- chol-)/ a2 (-aL.,l*,,-']
-shal / cr -(1- chal. + al-shal-) / a2 shcrl-i cr (I-chuL)| az I
[

b = (2-2chc,rL+ crl-shul-)/ cra

(tr.19)s'écritainsi:
L'expression

wiît= (ei)1r1{e"}
(n.22)
o
[o o ol
avec [k]=EIr[Pn]-t[k"]*EIr"'l
; : : :l
[o o 1 ol

fshal. / a -(1- chal.)/ a2 shal-/ a -(1- chcrl)/ a"


.
EI. -
(crl-chal- shcrl-)/ ct3 (1- chctl-)/ o2 - ( aL- shcl- ) /o3
L r=
l-tl I
shul/cr (1- chcrl)/ g'
a UL23
b
I
L SYM (al.chal--shal-)/cr'

En utilisant(tr.17)et (tr.20),on peutdéfinirlesfonctionsdeformeN;:

'3't
Chnpitre II: Simulation numéique et étude expérimentale

ei =qN{ei} avec (N) = (p)[p"]-t


(n.24)

*r = - (1- chcrlXl- chax)- (ux- shox)shaI-]


#[c4b

N,- = -!fa5bx - (1- chul.xcrl-chcrl.


- shal-)- (Gx- shcrx)(l-chq,L+ crl-shcrl-l
cr'bL I

l_
N, = - chal-)(l - chax) + (crx- shax)shcrI-]
;a;[(1

t-
No =;6[(1- chcrxXshcrl- aL) + (crx- shcrx)(l- chal-)]

Ces fonctions de forme peuventêtreutiliséespour définir le vecteurdes chargeséquivalentes.


On se limite pour le cas où la seulechargeappliquéeest le momentde torsionréparti m1.

L ,. L, L ,.,
wext= J0im*dx
= m^JOidx
= *^ =
000
I(N){0n}ox(e"Xr"}
(rr.25)

(r")=(r, 12 t az)
(n.26)

-L
It=m*I tr=ffil,
r^ t' 'ut] *o)
- gr-l ,É -;)*( 2-chaL-zr-srrcrr-l
, z I
II.4.3.3 Matrice et vecteurs élémentairessuivant Ie modèle de Vlassov avec
une approximation cubique
En utilisantuneapproximation
cubiquedetypeHermitepour 0* dansle modèlede Vlassov,la
matrice
derigidité'
t"i tï"'ionsdejiî" '*""' éqiï:"* orï"niï '"lltTo''
;iÏ
4r] qt]
pz1:[k,]=
6r,rr3;l :: ::rl (cJ/301)l :: -irl
Lr"r q] ) Lr"r 4t])
(n.27)

38
Chnpitre II: Simulation numéiquc et étude expérimentale

Les fonctionsdeformeutiliséessont:

1^1
NL, = 1 1 1- E ) 2 ( z + E ) N-, = ] 1 t - q 2 X r - E l
4\ 8'

1^1
N-.4=6 1 1 r+ E ) 2 e - q N o= 1 1 - t + € , 2 X t + € )

A v e c( = x l L

est:
le vecteurdeforceéquivalent

,^\ lv J] L L2\
\rn/=-^\t n t nl
(II.28)

II.A.3.4 Comparaisonentre l'élément cubique et l'élément hyperbolique

(II.18),on remarqueque si C[+0


En considérant on obtientune approximation
cubiqueenx:

,. l-chcrx *2 ,. crx- shgx *3


ulh ----------;- = -- rrtrr _____ = --
cr-+0 d" 2 a-+0 ct' 6
(rr.29)

donc (r) = (r x ( pourcr,rrès


raible)
\, + +)

La relation précédentemontreque I'on peut obtenir les mêmesrésultatsavecles deux éléments


(cubiqueet hyperbolique)si GJ((EI.). L'élément hyperboliqueestcompatibleavecla solution
analytiquede Vlassov.

II.A.3.5 Élément de poutre 3D avec gauchissement

L'élément utilisé pour le calcul despoutres3D à parois minceset à sectionsouvertesest un


élémentà sept degrésde liberté par noeud(Figtr.3). Il est obtenuen superposantles effets de
membranede flexion et de torsion avecgauchissement.

39
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

Iû) ,J,L,E,G

ux 0x
e;
Ox,x
ux 0x 0x,x
v0y
u0v
w0z
w0z

FigII.3 Élément de poutre 3D avec gauchissement.

Le vecteurdesdegrésdelibertélocauxest:

/ \ = l, ^ ^ ^Ozi'ex,xi
^
\un) vi'wi'Oxi'eyi'
((u*i' )'i = r'2)
(rr.30)

L'élément de poumede flexion a étédécrit en détail dans[82]. Le modèlede Navier-Euler-


Bernoulli est alors adoptépour la flexion. Une approximationcubiquede type Hermite est
utilisée et permet d'obtenir desrésultatsexactsaux noeuds[82]. Pour i'effet de membrane,un
élémentclassiqueà un degréde liberté est utilisé [82].
La matrice de rigidité [k] (14,14)est obtenueen suivantla démarche[82] et en remplaçantla
contribution de la torsion libre par celle de la torsion non uniforme.

La matrice [Ç] s'exprimealors sousla forme suivante:

[r"]
[r<"]- [r"]
Ir*]
[r.,]
(tr.31)

_1-l
Avec : tI. r_EA[l
LNul= L L-l 1l

40
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

L2 -6 -12 6 t2 -6 -12 6l
-
av
"7

T
-------
a
6
--T
--;-
v
?
-;
r
--
L--
4
T
6
-=-
ql
LI
Ir"]- Er, L L'- L , [K*]= EI, L L'-
72 6 T2 6l
'-
L-' e4 --;
r ûl
4l
sym Sym
L rl
et [K6] estdonnéeparl'équation(n'.27).

II.A.6 Résultats numériques

II.4.6.1 Présentationdu code de calcul


Tous nos calculsnumériquesont été faits par le codede calcul desélémentsfinis
ABAQUS [A2], IA3l. Ce codeest appliquéà I'analysedesélémentsà paroisminceset à
sectionsouvertesoù la torsionnonuniformeestpriseencompte.
Unepoutreesttopologiquement définieparles deuxnoeudsdécrivantsafibre neutre,I et2.
Les élémentsutilisésont septdegrésde libertépar noeud.Le septièmedegréde libertéestle
gauchissementpourlesdéplacements, le bimomentpourlesforces(Figtr.3).

0x 0y 0", 0'*}T 2
1 {d}={u,v,w, , ,

, x, My , Mz , B}T
{ F } = { N , T y , T zM
où:
{ d} :Vecteurdéplacements
{F} :VecteurForces

FigII.4: Degrésde libertéde l'élément utilisé

Pour la définition des caractéristiquesgéométriquesdes sections ouvertes, on a


plusieurspossibilités.Dans le cas des formes classiques(I, L), on donne les largeurset les
épaisseursdes semelleset de l'âme (Fig tr.5). Pour des sectionsquelconqueson définit les
différents segmentscomposant la section, par la donnée dans un repère local (1-2) des
coordonnéesdesextrémitésde chaquesegmentet son épaisseur(figure3.9.b).
Chapitre II: Simulation numéique et étuàe expéimentale

f _,
(a) (b)
FigII.S: Section ouverte

Les caractéristiquesgéométriquesde flexion et de torsion sontcalculéespar intégration le long


de la section.Elles sont sortiesdansle fichier de résultat,y comprisla positiondes centresde
gravité et de torsion.
Avec ce code on traite les problèmesde comportementlinéaire,non linéaires(géométriqueset
matériels)et les instabilités.

11.A.6.2 Étude comparative

Dans cettesection,on présenteune étudecomparativeentrela théoriede Vlassov et les


résultatsobtenuepar ABAQUS.
Les typesd'élémentsutiliséssont desélémentspoutreà deuxnoeuds.Le premierest le 83lOS
à sept degrésde liberté par noeud,il tient comptedu gauchissement
et il utilise des fonctions de
forme cubique.Le secondest l'élémentde poutre832 à deuxnoeudset à six degrésde liberté
par noeud.Il suit la théoried'EulerBernoulli et utilise desfonctionsde forme cubique.En fin
on utilise l'élément coqueS8r à huit noeudset à six degréde liberté par noeud.

a) Étuae d'une console de section ipe300 en torsion

C1 c2
= ZNX =tr=
ffi [|
tl
-JI-',
IPE3OO
Figtr.6:caractéristiques
géométriques

4'2
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

les résultatsde calculd'unepoutreconsolede 3m en acierIPE300soumiseà un


On présente
moment detorsionde lkN.m appliquéà sonextrémitélibre.Dansun premierlieu on compare
lesrésultats
théoriques à l'élémentpoutreB31OS.
La figure(Fig.tr.7)présente la variationdeI'angledetorsion,la figure(Fig.tr.8)présente
celle
du gauchissement, la figure (Fig.II.g)présentecelle du bimomentet Ia figure (Fig.tl.10)
présentecelledescontraintes auniveaudesextrémités
normales dessemelles.(point
desection
Cl et C2)tousle longdela poutre.

0 .t 4

0.r2

E 0.1

.h
Èr 0,08

C)
....................-i........-..r1..-..i.-..------...--.--.
()
0.06 i,/-i
bo ;ai
..." " " " "' -" /--:' - -"" "" """ "i " " " " " " .' " "'
0.04 r.{i:
J { i :
{" i"i" " ' . ' . i " " " ' i " " '
0.02
;:
;:
0.5 11.52 2.5
Longueurde la poutre[m]

Fig.II.7:Variationde I'angle de torsionle long de la poutre

0.06

0.05

E 0.04
a
0) 0.03
ct)
ct)

o
) 0.02

0.01

00.5 11.522.53
Longueurde la poutre [m]

Fig.tr.8:Variationdu gauchissement
le long de la poutre

43
Chapitre II: Simulation numérique et étude expéimentale

IPE300
:: :
1200

c\
1000 \ \
i i" **.".;;,:;
i i-
^^';*^-*
i----
i\i iii
800
z
!
i- \ ii rh#.à;ilË,;;
: :
o 600 - - - i i-\

F
400
ii\il
I i i
i-i
200
j i i î:="=-i
iiii=-F=,
::iitt}-*
0
0.5 11.522.5
Longueur de la poutre [m]

Fig.tr.9:VariationduBimomentle longdela poutre

t20
de VlasSoven Cl
80

à+o
(d

X
do
q
c)

E.40
c)

-80
q Théorie de Vlassov en C2

-1200
0.5 I 1.5 2
Longueur de la poutre [m]

Fig.tr.10: Variation descontraintesnormalesaux extrémitésdes semellesle


long de la poutre

On remarque que pour les différentesvariables, les courbesthéoriqueset numériques se


supe{posentparfaitement,ce qui montre un très bon accord entre la théorie de Vlassov et
l'élémentde poutreavecgauchissement
831OS.
Dans un secondtemps,on compareles résultatsde l'élément831OS et l'élément coqueà huit
noeudsS8R.

M
Clnpitre II: Simuhtionnuméiqueet ûude eryérimentale

déforméemodéiiséparl'élémentcoque

F i g .II.1 1 .a Fig.II.11.b

Ceci nous pennet de bien voir le gauchissementet la flexion dessemellespar suite la non
après
validité de la théorieclassiquedespoutresqui supposequeles sectionsrestentplanes
déformation. La figure (Fig.tr.12)donne|a variation le long de la poutre descontraintes
poutre
normales aux extrémitésdessemelles.Cescontraintcssontdonnéespar le modèle
I'une de
B31OS et le modèlecoque.On remarqueque cesdeux courbessontnès proches
I'autre sauf au point d'applicationdescharges.

l tft

É B3losenCl
()
'l
0
a)

!-æ

Longeurde la Poure [m]

dessemellesle long de la poutre


normalesauxextrémités
Figtr.12:Variationdescontraintes

45
Chapitre II: Simulation numérique et étude expértmentale

L'élément 831OS restefacile à manipuleret permetd'avoir la variationdesvariablesintroduites


par Vlassov tel que le gauchissement
et le Bimoment.

b) Étude du portique

Dans cette section,on donnedeux exemplesnumériquesavecdesconditionsaux limites et de


chargementsdifférentes afin de comparer entre deux théories.La théorie de Vlassov et la
théorieclassiquedespoutresutilisantles hypothèses
d'Euler Bernoulli.
en utiiisantles élémentspoutres83lOS et B3i.
Les exemplessonttraitesnumériquement

Portique 1: On présentel'étude du comportementd'un portique (ABC) encastréà ces


deuxextrémitésA et C. Il estsoumisà un momentdetorsion1 KN.m concentréau milieude
la poutreAB (Figtr.13).

T
IPE2OO

Figtr.13:PortiqueABC de sectionun IPE200

La figure tr.14 représentela variation de I'anglede torsion le long de la poutre pour les
éléments831 et 831OS. La figure (Figtr.15)donnecelle du gauchissement
et la figure
(Figtr.16)celle du bimomentpour le casde l'élémentB31OSseulement.
D'après ces courbes, on remarqueune importante variation de I'angle de torsion, du
gauchissementet du bimoment au niveau du tronçon AB où le moment de torsion est appliqué.
Ceci n'est pas valable pour le tronçonBC. Ce résultata été vérifréexpérimentalementpar I
M4l.
Onremarque (Figtr.14)
entrelesdeuxtypesd'éléments
unenettedifférence utilisés.Ceciest
(Figtr.15)selonles typesde sectionsutilisées.
dûe à I'importancedu gauchissement

46
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

0.

E o.t
U

cn
b o.l
C)

o
bo
-.v u.
.t

0=1ns2=34=6
Le long du portique[m]

Figtr.14:Variationde I'angle de torsionle long du portique

0.05

ro
.A
o^
Éu
H
o
U'
.t

-0.05
0123456
Le long du portique[m]

Figtr.15:Variationdu gauchissement
le long du portique

4't
Chapitre II: Simulation numériquc et étule expérimentale

I roo
F

e
EO

'À-roo
F

-r*ô
123456
Le long du portique[m]

Figtr.16:Variationdu Bimomentle long du portique

Portique 2: On présentel'étude du comportementd'un portique dont la sectionest


1'IPE200,encastréà sonextrémitéA. Il estsoumisà I'actiond'une forceFz de lKN à son
extrémitélibreC (voir Flgtr.17).

ï
IPE20O

Figtr.17Portique2, ABC de sectionun IPE200

Les courbessuivantesdonnentla variationle long du portiquede I'angle de torsion(Figtr.18),


(Figtr.19)et le bimoment(FigII.20).
du gauchissement

4E
Chapitre ll: Simulation numérique et étude expérimentale

-0.0s

E -o.l
E

É -0.15
é
û
k

a-l -0.25

o0 -u.J

) -o.rs
-0.4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Le long du Portique[m]

Figtr.18: Variationde I'angle de torsion Ie long du portique

-0.02

ù -o.o+
!

c)
F

$ -o.oo
at)

$ -o.oa

-0.1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Le longdu portique[m]
le longduportique
Figtr.19:Variationdu gauchissement
Chapitre II: Simulation numértque et étu.deexpérimentale

100

No
z -100
=
(l)

9 -zoo

-300

-400
2 2.5
Le long du portique[m]

Figtr.2O:Variation du Bimoment le long du portique

D'après ces courbeset contrairementau casprécédent,on remarqueune importantevariation de


I'angle de torsion,du gauchissementet du bimomentau niveaude la poutreAB. La poutreBC
est soumiseessentiellement est trèsfaible. La différenceentre
à la flexion. Le gauchissement
les grandeursde torsion calculéesavecles deux typesd'élémentsest très importante.Ceci est
lié au gauchissement.

II.A.7 Conclusion

Dans cettepartie,on a présentéune énrdede la torsiondespoutresà paroisminceset à


sectionsouvertespar la méthodedesélémentsfinis. La théoriede Vlassov a été adoptée.Deux
éléments poutres en torsion ont été présentésen considérantdeux bases d'interpolation
hyperbolique et cubique.Par suite,un élémentpoutre 3D à septdegrésde liberté a été présenté.
Les résultatsnumériquesde cettepartieont été traitéspar le codeABAQUS.
Une étude comparativedu comportementen torsion desélémentspoutres3D aété présentée.
L'élément 83lOS est basésur la théoriede Vlassov.L'élément831 estbasésur le principe de
Saint-Venant.Les élémentscoquesontaussiutilisésdansles calculs.I1 découlede cescalculs
les conclusionssuivantes:
- En présencede la torsion,lesrésultatsobtenusavecl'élémentpoutre83lOS sonten
accordavecceux de l'élémentcoque.De plus avecl'élément831OS, on a accèsaux paramètres
Sonutilisationestplus simple.Par contreaveccet élément,lecodene
liés au gauchissement.
pennet pas le calcul descontraintestangentielles.Seulesles contraintesnormalessont données.
- Dans le casdessectionsouvertesen torsion,le gauchissement est très important.Par
suite,l'utilisation de l'élémentpoutre831 est insuffisante.

5U
Chapitre II: Simulation numérique et élude expérimentale

II.B ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DES STRUCTURES À PAROIS MINCES ET


À sncuoNs ouvERTEsEN ToRSIoN

II.B.1 Introduction à l'éxtensométrie


Dans les essaisdes structures,on étudiele comportementdesélémentsde structuresde
base dans le domaine élastique: Poutre droite , poteaux et portiques sous différentes
sollicitations
(effort normal , flexion simple, flexion composéeet torsion ).
Les piècesd'essaissontde dimensionsréduitesqui nécessitentdesmoyensde chargesréduits:
poids et vérins manuelsde faible puissance.
Le dispositif de mesuredu chargementest composéde dynamomètresou descapteursde forces
ayant différentesgaflrmesde mesure.La réponsede la structureestmesuréeen déplacementset
sontmesurésà I'aide descomparateurs
en déformations.Les déplacements ou descapteursde
déplacements.Les déformationssont mesuréesà I'aide des jauges électriques,collées en
différents points de la structure et liées a une chaîne de mesure(FigII.2l). La lecture des
mesuresest manuelleou en acquisitionautomatiquesur ordinateur.

1- structured'essai

2 - mesure de la force:
(dynamomètre,capteur)

3 - mesure de deplacement:
( comparateur,capteur )

4 -Jaugede déformations

5 - Pont d'extensométrie
multivoies

6 -Ordinateur

8 -Imprimante

Figtr.2l : Chaînegénérale
de mesure

51
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

Expérimentalement,plusieurstechniquessont appliquéespour mesurerles déformationsdes


structures.La techniquela plus répandueest I'extensomètre,où les jauges électriquessont
utilisées.De ce fait, elles sontaussiappeléesjaugesde déformationsou jaugesde contraintes.
Ces jauges sont des fits électriquescollés sur la pièce d'essaien différentspoints. Il existe
différentstypes de jauges de déformationsqui diffèrent par leur forme, par leur longueurou
alors par leur résistance.Le choix d'un type dejauge dépendde la taille de la pièce à étudier,de
I'encombrementet de I'importancede I'informationque I'on veut obtenir.On distingue:
-Les jaugessimples: ellessont utiliséespour la mesuredesdéformationsdansune seule
direction privilégiée, elles sont de forme classiquesavec une grille en forme de rectangle
allongéedansle sensdesbrins.(Figtr.22)

F 129AC
62AK

fril
2508G

H
TlDG

-
ll
5æEH
SOOBL
F00sv

I
OCEE

[Ïr
12rAs 1 8 7 8 8 250eê
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It t ll
500A8

O62ED q62DN zs{roM I


O62EN ô52DF r- TfÆOl
E rsoôu I
llr.
I = r-'r
t- __l

Fign.22: Jaugessimples

5'2
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

Lesrosettesdejauges: On distinguelesrosettesà deuxet à troisjauges.


Les rosettesà deuxjaugessontdisposées sur deuxdirectionsorthogonales. Elles sont
utiliséesquandlesdirectionsprincipalesdesdéformations principalessontconnues(FigII.23)

ouï'*i"
trrË2É01A
r0ûlG lZ5TM
IZETO 250TM
I 250TG ?âolF
E ;

r25VB
t æ v A 12ÊlF :r
- zÉOVA 2EDVB
r-
I I I:a a
llr.l'
q

I
rI
I
F
I,
.f

à deuxjauges
Figtr.23: Rosettes

Les rosettesà trois jaugessont disposéessur un supportsuivanttrois directions.Elles


sont utiliséeslorsque les directionsprincipalesne sont pas connus.On distingue les rosettes
à45",60oet à 120' Gigtr.2a)

125RO
IZ6FA

ûiin .^eir.
lI|tt
0{tzRG
OgzHF I25RE
- r oa\_
;tntl t"

O62YE 125YÀ
-lran a'D
-.v
'!r7

à troisjauges
Fign.24: Rosettes
Chapitre II: Simulation nwnéique et étu.deexpéitnentale

ll.B.2 Description des essais expérimentaux

Afin de testerle comportementdesstructuresà parois minceset à sectionsouvertesdu point de


vue expérimentale,on présenteles résultatsdesmesuresfaits sur trois structures:

Une poutre de sectionen U bi-articuléesollicitéeen flexion -torsion.

Un poteaude sectionun IPE80soumisà I'action desforceslongitudinalessollicitantle


poteauen flexion composéeet provoquantson gauchissement.

Une poutreconsolede sectionen T sollicitéeen flexion -torsion.

Nous avons procédé à la mesure des déplacementset des déformations normales. Les
déformations sont mesuréesà I'aide des jauges collées en différents points le long de la
structure. Ces points sont choisis judicieusement de façon à mesurer aussi bien les
déformationsde flexion que cellesdûesà la torsion.
Les résultatsexpérimentauxsont comparésau modèle élémentsfinis basé sur la théorie de
Vlassov.

ll.B.2.l Poutre bi-articulée en fléxion-torsion


a) Description générale
Une poutre en aluminium de 2m de portée a été utilisée.La sectionest de la forme en U
dont les caractéristiquesgéométriquessont donnéesdansLafigU,.25.Dans ce tableau,on donne
les dimensionsde la section,la coordonnéesectoriellesuivantle contouret les caractéristiques
géométriquesutiliséesdansle calcul.

54
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

[ = 2.0 rc44 m2
Iz = 5-3310-0864

Iy = 8.3310-09m4
A
J = 4.16610- 10m '
07=2.32.10-2^2 Ia = 2-33 |o-r2 m 6
a2=1.42010-Z
m2 MatériauAlu
E=70000MPa

géométriques
Figtr.25:Caractéristiques dela section.

Elle estsollicitéeaumilieuparuneforcequi peutêtreexcentrée


parrapportaucentredetorsion,
par I'intermédiaired'un bras.Au niveaudesappuis,la poutreestarticuléeen flexion et en
torsion Fi9tr.26.

Fis.n.26: Poutrede sectionen U sousla fléxion-torsion

Plusieursessaisont étéréalisésen faisantvarier I'excentricitée de 5 cm à 20 cm, avecun pas


de 5 cm. Du point de vue pratique, les points de sectionles plus adaptéspour mesurer les
déformationsde flexion et de torsionsontles pointsCl etC2.
Le point Cl est situésur l'âme, trèsprochede I'angle de la sectionen U. Le point C2 est situéà
I'extrémité d'une semelleFig II.26. Neuf jauges ont été colléesle long de la poutre au nivaux
de l'âme (point Cl) et neuf autresjauges ont été collées au bord de la semelle (point C2)
(Fig.II.27 ).

55
Chapitre II: Simulation numéique et élude expéimentale

Dispositiondesjaugesde déformation

Jauges Acquisition
automatiquedes
mesures

Fign.27 : Disposition desjaugesde déformations

Les contraintesnormalesde fléxion-torsiondansla poutreobéissentà la relation suivante:

Mv 8,,'
o^=i *Ë,
(ns2)

où z et co sontla cotepar rapportà G et la coordonnéesectorielledu point Cl etCZ.

b) Étude comparativepour deux excentricités(0 à 10 cm)


On compareles résultatsnumériques pour deuxexcentricités
et expérimentaux
descontraintes
La figure(figtr.28)donnela variation
(0,10cm). et expérimentales
numériques
pour les deux excentricités( e=0 flexion seule)et (e=10cm flexion -torsion)au point Cl de la
section et la figure (Fig tr.29) représenteles résultatspourle point CZ.On remarquequ'en
flexion-torsion les contraintesont doublé au milieu de la poutrepar rapportà celles de la flexion
seule pour les Cl etC2 points de la section.Ceci est dûe à la présencede la torsion non
uniforme. La figuretr.3Odonnela variationde I'angle de torsionet la figure II.31 le bimoment
pour e=10 cm. Ils sont au maximum au point d'applicationde la chargeet tendentvers zéro au
niveau des appuis.La figure II.32 donnela variation du gauchissementle long de la poutre
pour e=10cm, il est à son maximum au niveau des appuiset nul au point d'application de la
charge.
Chapitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

T2
Numèriqud rience
a iPoure=10cm
10
i /t
Pour e=0cm
i=i6
à
; Flexiohseule I

ôo
ionqorsioh I :

'\
k
ET lVJl i t-*\
U ,,. :
'\
,/i Pointdeseiction
Cl
""^"

0.5 1.5
Longeur de la poutre [m]

Figtr.28:Variationdescontraintes
normalesnumériques
et expérimentales
le long de la poutre
au point de sectionC1

Pointde sectionC2

4 +:. jr.É
i .::)1
\+ / .'i
Flexion-seu / t
Ë ,z\ i
. - \ . . . . . . .i... .
.: -8
)<

tI
icl
k
i
....................;.......
ttz
() Expërience

a Poufe=lOcm
:
-16 i- roure=ucm
I

0 0.5 I 1.5 2
Longeur de la poutre [m]

Fign.29:Variationdescontraintes
normalesnumériques et expérimentales
le long de la poutre
au pointdesectionC2

57
Chapitre II: Simulation numértque et étude expérimentale

0.05

0.04
!

È{ 0.03
U'

9
() e=lCIcm
o o.02 :.-..---.-............--...---..--..1-..--.-........-.-.

èo

J anglgde torsion
0.01

0
oforrg"* 1's
de1âpoun. [rn]
Figtr.30:Variationde I'angle de torsionle long de Ia poutre

0.1

0.08
Bimoment
N

.: 0.06

o
'i\ i
! o.o+ i\ i
o.o2
g:lq.*\ i

0
0.5 I
Longeurdela poutre[m]
Figtr.31:Variationdu Bimomentle long de la poutre

)U
Chapitre II: Simulation numértque et étude expéirnentale

0.06

0.04
ts

Ë
t{
0.02
!
p
a4

9n
C)
C')
U)

6 -o.oz

-0.04

-0.06
00.5 I 1.5 2
Longeurdela Poutre[m]
le longdela poutre
Fign'3Z:Variationdu gauchissement

c) Effet de I'excentricité
QuandI'excentricitée augmente, le momentde torsionaugmenteet le bimoment
augmente proportionnellement(Fig tr.33).En faisantvarierl'excentricité,on remarqueune
augmentationdescontraintes e= 5, 10,
normales,ceciestvrai pourles différentesexcentricités
15 et 20cm (Fig.II.34et 35 ). Pour les pointsde sectionsCl et C2, on a une bonne
finis et I'expérience.
entrele modèledeséléments
concordance

^ r(
c.I

à
É ^1

I
Longueurdela poure[m]

Figtr.33: Variation du bimoment en fonction de I'excentricité


Chapitre II: Simulation numéique et étude expéimentale

U'
C)

Hro
at,
C)

t<

U5

u0 0.5
Longeurde la poutre[m]

Figtr.34: Variation descontraintesnormalesle long de la poutre au point de sectionCl pour


différentesexcenricités

Æ -10
(.)

c)

'E -zo

-25

-30

0
Longeur
dela poure[m]

Figtr.35: Variation descontraintesnormalesle long de la poutre au point de sectionC2 pour


différentesexcentricités

60
Chapitre II: Simulation numéiquz et étude expérimentale

1I.8.2.2 Étode d'un poteau sous charges longitudinales

a) description générale

Le poteauest en acierIPE80 de 1.40mde hauteur,encastréà sa baseet libre au sommet.


géométriquesde la section. Au sommet,sont fTxés
La (Fig II.36) donne les caractéristiques
deux bras aux semellesafin de pouvoir appliquerdes chargeslongitudinaleexcentrées.
La fig tr.37 donnele dispositifde chargementutilisé. L'excentricitéde la chargevarie de 30,
40 et 50 cm par rapport au centrede gravité de la section.Desjaugessont colléesle long du
poteauau niveau des semelles(ligne Sl et 52) à cinq centimètresdesextrémités(Fig U'.37).

A =l-4228810-04 m2
l,z crt
I=7.48
o'7
401 Iy =7 '74055
lO"' m4
4.6
r|e
Iz = 8.435710-uom4
Y
->> I = 5.65851g-o9*+
Ir = 1..17910- 10m 6

E=27000OMPa
<---
40
géométriques
Fig tr.36: Caractéristiques deIPE80

a
a I .l
I I l
I I I
I I I
I I I
!
! I
I I I
I I I
I I I
I I
I !
I

lal tbl [c
Figtr.37: Le poteauIPE80sousdifférentschargements
Chapitre II: Simulation numéique et étude expérimentale

Trois chargementsont été étudiés:

Le premier correspondà une force longitudinale excentréede 60daN appliquée sur le


bras gaucheseul (Figtr.37a.).

Le secondcorrespondà une force longitudinale excentréede 60daN appliquéesur le bras


droit seul (Fig.37.b).

Le troisième conespondà deux forces longitudinalesexcentréesde 60 daN appliquées


sur le bras droit et le brasgauche(Fig.37.c).

L'excentricité e varie de 30cm à 50cm avecun pas de 10 cm pour les trois casde chargements.

b) Étude du poteau pour le cas du chargement [a] et [b]

Pour ces chargementset d'aprèsla théorie classique,le poteauest ainsi sollicité par deux
momentsde flexions My et Mz et un effort normal de 120daN. Ce qui donnedescontraintes
normalesconstantesau niveau dessemellesle long du poteau.En se basantsur la théorie de
Vlassov, et en plus des efforts calculéspar la théorie classique,un bimoment induit par le
gauchissementserapris en compteI Vl]

La fig tr.38 donnepour I'excenfficitéde 40cm la variationdu gauchissement


le long du poteau
pour le chargement[a] . La figll.39 donne celui du chargement[b]. La fig[I.40 donne la
variation du bimoment pour le chargement[a] et la figtr.4l donnecelui du chargement[b].
On remarqueque cesdeux grandeurs( gauchissements
et Bimoments) sont maximalesà la tête
du poteauet elles tendentvers zéro à la base.Ce qui montrele rôle du gauchissementdansle
comportementdu poteaupour ce type de chargements.

6'2
Chapitre II: Simulation numéique et étude expérimentale

1.4

1.2

0.8
L

6)

rn 0.6

0.4

0.2

0
0 o.02 0.04 0.06 0.08
Gauchissement

le long dupoteau[a]
Figtr.38:Variationdu gauchissement

t.4

t.2

0.8
H

(l)
0.6

0.4

0.2

-0.2
-0.1 -0.08 -0.06 -0.04 -0.02 0
Gauchissement[rad/m]

le longdupoteau[b]
Figtr.39:Variationdu gauchissement
Chnpitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

1.4

1.2

|J

t<
0.8
a)

o.4

0.2

0
01234567
Bimoment [N.m^2]

Figtr.4O: Variation du bimoment le long du poteau [a]

1.4

1.2

1
.1
F

;
0.8
()
) 0.6

0.4

0.2

n
-8-7-6-54-3-2-r
Bimoment[N.m^2]
Figtr.4l:Variationdubimomentle longdupoteau[b]

64
Chapitre II: Simulation numéique et étude expérimentale

Pour les chargements[a] et [b], les contraintesnormales le long du poteausont calculées


d'aprèsla relation suivante:

o-=\*llr+M"y+&r
^ rr.33
A Iu rr- Iû)

LaFign.42 donne la variation descontraintesle long du poteaudansle cas du chargement[a]


pour deux points des sections S 1 et 52. On compare les résultats donnés par la théorie
classique, la théorie de Vlassov et le modèle d'élément finis. La fig[I.43 donne cette
comparaisonpour le cas du chargement[b]. On remarquele bon accord entre le modèle de
Vlassovet celui d'ABAQUS. La théorieclassiqueest valableseulementà la basedu poteauoù
le gauchissementest très faible.

t.4

t.2

0.9
!

Lr

E o.z

0.47

0.23

9oo 40 -zo o zo 40 60
axiales[MPa]
Contraintes

normalesle long du poteau[a]


descontraintes
Fign.42: Variationnumériqueet expérimentale

65
Chnpitre II: Simulation numérique et étude expérimentale

1.5

e=4Qcm
,1
-
i ç
ii/
'I
i iT
_ir
é iI
U
i' ExPèxience
d .,.'- r---:- | Fç*-,:-;.-^-
|r
Numèrique Théorieciassique
v
_sl -" , iF
a Sl
* ist il
:E

0.5 ""i "" il"


lf
-s2 -- --- -isz tn52
t
0
I
-100 -50 0 50 100
Contrainteaxiale[Mpa]

Figtr.43: Variation numériqueet expérimentaledescontraintesnorrnalesle long du poteau[b]

c) Étude du poteau pour le cas du chargement [c]

Le troisième chargementest dt à deux forces excentréeségalesde 60 daN, appliquées


aux deux bras pour une excentricitée variant entre 30 cm et 50 cm par un pas de 10 cm
(Fig.tr.37.c).Le poteauest ainsi sollicité par un effort normalde I20 daN et par un bimoment.
Pour les calculs numériquesles élémentscoquesà huit noeudsS8R et les élémentspoutre
83lOS ont étéutilisés.
La figure.(Fig.Il. 4.) donne la variation du gauchissementle long du poteau.La fig[I.45
donne celle du bimoment On remarqueque cesvariables atteindrontle maximum à la tête du
poteau. Elles sont très faibles dans la zone proche de la base. Pour ce
chargementle bimoment et le gauchissementont doublé par rapport à ceux des chargements
[a] et [b].
Lafign.46 montre le gauchissementde la sectiontransversalepour le cas du poteausollicité par
le chargement [c]. Le poteau est modélisé par les élémentcoque S8R. On observe que le
gauchissementest très important à la tête du poteau.

66
Chapitre II: Simulation numéique et étule expérintentale

i | -x-À.

1.2

---'fi -.'t i i
I i i
,/ ! i i
li
/rii
ii
"""-r"""" "" " " " "i""""""""""""""""i"""""""""""" " "" "i" " " " " "
L
0.8 {iii
li
o ii:
:i:

0.6 :il

0.4

0.2

0
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Gauchissement
le longdu poteaux[c]
Figtr.44:Variationdu Gauchissement

1.4

t.2

I
F
!
lr 0.8
C)

0.6

0.4

0.2


Bimoment[N.mn2]
Fig tr.45 : Variation du Bimoment le long du poteau[c]

67
Clapitre II: Sîmulation numéique et étudz epéinuntale

Pourle chargement
[c], lescontraintes à la fonnulesuivante(la flexionestnulle) :
obéissent

N 8".
w (l)
O * = -+
A Iû)
ctr.34)

Lafign.47 donnela variationnumériqueet expérimentaledescontraintesnonnalesle long du


poteau,pour I'excentricitée=40cm.Dansla figll.48, on compareles contraintescalculéesavec
l'élément poute B3lOS et l'éiémentcoqueS8R.On voit un bon accordentreI'expérienceet
I'élément fini. Pour ce chargementles contraintescalculéesselonIa théorieciæsiquen'est
vériJié qu'a la basedu poteau.On remarqueque les contraintesnormalessont maximalesà la
têæ du poteau et atteignentla valeur de 100 MPa. A la basedu poteau,elle ne sont que de
quelqueMPa ( ='5MPa ).

Fie [.46 Gauchissement


du DotÈau.

68
Chapitre II: Simulation numértque et étude expéimentale

1.4

1.2

1
E

E o.s
k
(D Ngmèriqg9
Ë 0.6
-+- -sl
0.4 _î_ s2

0 .2

0
-100 -50 50 100
ContrainteaxialeMPal

Figtr.47Variationdecontraintes
numériques le longdupoteau[c]
etexpérimentales

1.4

1.2

,5 0.8
|r
Elémentcoq{eS8R \
poure831OS
Elèment
o
)
Ë o.o a Sl
I.i
0.4

o52
0.2

-?ro -50 0 50 100


Conrainte axiale [MPa]
B3lOS et S8R
numériques,
Figtr.48Variationdescontraintes
Chapitre II: Simulntion numérique et étude expérimentale

d) Effet de I'excentricité
De mêmepour le casdu poteau,on fait varier les excentricités"e" (e=30,40, 50cm).
Pour les trois casde chargementquande augmentele gauchissement
et le bimoment le long du
poteau augmente.Les figtr.49,50,51 donnentla variation du bimoment en fonction de
I'excentricité "e" pour les trois cas de chargement.Les fig.n.52,53,54 donnentla variation des
contraintesle long du poteauen fonction de "e", pour les trois chargements.
On remarqueune augmentationdescontraintesen fonction de I'excentricité,surtout à la tête du
poteau.

ts
5,0.8
ti

o
a 0.6
H
É{
0.4

oo
Bimoment [N.m"2]

Figtr.49 Variation du bimomenten fonction de l'excentricité [a]

1
I

5 0.8
C)

Ë o.o

Bimoment [N.m"2]
Figtr.5O Variation du bimomenten fonction de l'excentricité [b]
Chapitre II: Simulation numérique et étude expértmenmle

1.4

t.2

k 0.8
)
o
)
0.6

0.4

0.2

% 5101520
Bimoment[N.m^2]

Figtr.51:Variationdu bimomenten fonctiondeI'excentricité[c]

;
C)

0.5

-60 4 -20 0 20 40 60
ContainteaxialeMpal

normalesle longdu poteaupourlesdifférentes


Figtr.52:Variationdescontraintes
excenticités[a]

'tr
Chapitre II: Simulation numértque et étule expérimentale

1.5
S2

lr

ts

o -roo -50 0 50 100


Contrainte axiale [Mpa]

Figtr.53: Variation des contraintesnormalesle long du poteaupour les différentes


excentricités[b]

1.4

t.2

Ë 0.8
k
c,
E o.o
0.4

0.2

0 -t20 -80 4 040 80 r20


Contrainteadale Mpal
normalesle longdupoteaupourles différentes
Figtr.54:Variationdescontraintes
excenricités[c]

72
Chapitre II: Simulation numérique et él.udeexpértmentale

I.8.2.3 Console de section en T

C'est une poutre consoleen acier de section en T, de longueur 1.40m. Ces caractéristiques
géométriquessont donnéesdans le tableauII.55. Pour les sectionsen T, la coordonnée
sectorielleprincipaleestnulle. La coordonnéesectorielledonnéedansle tableaucorrespondà
celle due au gauchissementsecondaire.La structureest sollicitéeà son extrémitélibre par une
force de 150 N qui peut êtreexceniléepar rapportau centrede gravité.L'excentricité "e" varie
entree = 0 cm, e = 15 cm et e = -15cm.FigII.56.

i1
o)F = -3.10-5m2 Iy = 1.88 lCTt' m4
ôR

F Ir= 9 . 1 3 1 0 - u Ùm 4
CÙf= 3.10-5m2
J = I-28 10-09 *4
F t=4mm
12
co Ior = Q.078 l0- m6
CùD= 6.10-5m2
E=210000MPa

de la sectionenT
géométriques
Figtr.55 Caractéristiques

A(

Figtr.56: ConsoledesectionenT sousla flexion-torsion

Neufjaugesont étécolléesle long de la poutresuivantI'extrémitéde la semelle.La figure


(Figtr.57)donnela variationdescontraintesnumériques le long de Ia poutre
et expérimentales
pourIe casde la flexionseuleet lesFigII.58,FigII.59pourlesdeuxexcentricités15cm et -15
cm.
On remarquequ'en flexion-torsion lescontraintes ont augmentélégèrement par rapporta la
flexion simple.Ceci est dû à la contributionde ce qu'on appellel'effet du gauchissement
secondaire.Cependant ce gauchissement restetaiblecomparéà celuidesautressectionstypes
UetI.
't'J
Chapitre ll: Simulation numérique et étude expéimentale

100

Æso
(h

-9 ,^
dou
L

.h
d)+u
.F
H

tzo

n
"0- 0.2 0.4 0.6 0.8 | r.2
Longeur de la poutre [m]

Figtr.57 Variation descontraintesnormalesle long de la poutrepour e=0cm

t40
ile=l5cmi ii
120 l-.......-.-..-..1-.-...---.-.---.1.-..............+.-...-....'.".'1.'-..-.-....'..+-.'......'."

\ i i i a iExPerience
....i.... . . ....i.................i..................!..............
Æ 1 0 0 ... .....i"\.........i..........
+t

980
-i
i\iii-,.i,
i i\ .....i._-=1_ Numénquç
...i......
ii:
i\:
t-.!
i :i:\::i
i \ : i i
i::\ai::
......--.......1.--.-....--.--.-..:-...-.-.-.........1....-..--\.--...1*......-..-...-..i-...-.-....-...---l
360 :i:\:a^:i
:ii\i
:l i: :! \i :\ i: :
a:i

o :i:l\::
:i::\::
'E 40 .---...---..--i..-......-.....-.t.......-.-...---.
i:\ii
+.-.....-.-.....-..i..-.--.-.\L.-i.--..-.....-.-.. f.-.-
iil:\;
|r

u20

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 | r.2 1.4
Longueur de la poutre [m]

Figtr.58 Variation descontraintesnormalesle long de Ia poutre pour e=15cm

14
Chapitre II: Simulation numéiquz et étu.deexpéimentale

50

440
U)
C)
'E ro
rt)
c)
'a zu
Ê

uro

0 0.2 0.4 0.6 0.8 I


Longeur de la poute [m]

Figtr.59: Variation descontraintesnormalesle long de la poutrepour e=-15cm

II.B.3 CONCLUSION

De cettepartie numériqueet expérimentale,on peut tirer les conclusionssuivantes:


Le modèle éléments finis du code Abaqus est en très bon accord avec les résultats
expérimentaux.
La réduction des efforts au niveau de la ligne moyenned'un élémentn'est valable que dansle
cas où on inclue le bimoment induit par le gauchissement.Dans une section,le gauchissement
et le bimoment peuvent être induits aussibien par les forcestransversales( cas de la sectionen
U) que par les forces longitudinales(casdu poteau).
et les containtes en fonction de I'excentricité par
L'augmentation du bimoment, gauchissement
rapport au centrede torsion.
Les résultatsobtenusmontrentI'importance du gauchissementdansle cas de ces élémentssauf
pour le cas de la sectionen T où son gauchissementest dû à la contribution de ce qu'on appelle
I'effet du gauchissementsecondaire.Ce gauchissementrestefaible comparéà celui des autres
sectionstypes U et I .

75
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

III.A.1 Introduction

La construction moderne utilisant le matériau acier est caractériséedans tous les


domaines (génie civil, aéronautique,automobile), par I'emploi de structures minces. Ces
structures bénéficient des avancéestechnologiques et des procédés de fabrication très
performants. Ainsi, on arrive à fabriquer des élémentsde plus en plus minces avec une
résistancebeaucoupmeilleure. Ce qui conduit à des structurestrès légères. Cette réduction du
poids a pour conséquencela réduction des moyens de transport et des moyens de levage
nécessairespour la réalisationsur chantier.

Cependant,I'emploi massif des élémentsminces et élancésrend les structurestrès


sensiblesaux instabilitésde forme. Les instabilitéspeuventêtre globalesou locales.L'instabilité
est globale quand l'élément est concernépar I'instabilité sur toute sa longueur.C'est le cas du
flambement des poteaux ( instabilité par effort normal) ou du déversementdes poutres
(instabilité par flexion). L'instabilité est locale quand elle concerneune zone restreinted'un
élément. Ce phénomèneest appelé voilement. C'est le cas du voilement d'une partie de la
semellecompriméed'une poutre.

L'étude des instabilitésconsisteà trouver les chargesmaximalesqu'une structurepeut


supporter sans perte d'équilibre. On parle alors de charges critiques. Généralement,les
instabilitésglobalespeuventêtre traitéespar la théoriedespoutres.Pour le calcul des charges
critiques correspondantaux instabilités locales, la théo;ie des plaques ou coques doit être
appliquée.
De nombreux travaux s'intéresseau déversementdes poutres, on cite parmi eux [A4], [A5],
[A6], [A7]. [E4].
Dans ce chapitre,le déversementdespoutresà paroisminceset à sectionsouvertesest
étudié. Après la description du phénomène,une étudecomparativeest faite entreles charges
critiques de déversementcalculéesnumériquementpar ABAQUS et les chargescritiques
réglementairesdonnéespar les solutions analytiquesproposéesdans I'Eurocode 3 [E3]. Le
comportementpost critique des poutresest ensuiteétudié.On étudieen particulier:

- I'effet de I'excentricité de la chargepar rapportau centrede torsion,


- I'effet du point d'application de la charge.

76
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

III.A.2 Définition

Le déversementest le flambage latéral de la membrure comprimée de la poutre dans le


plan horizontal. Il survient, lorsqu'unepoutre soumiseà un chargementvertical la sollicitant en
à I'axe de faible inertie. La
flexion par rapport à I'axe fort, se déformeperpendiculairement
poutre se dérobe latéralement.Suite au déversement,Ies déplacements v et 0x naissent
fig.m.1), le comportementde la poutre devient spatial et le déversementles flexion et la
torsionsont toujourscouplés.

I'
POSITONNON
DÉVERSÉE
POSITONDÉVERSÉE
FigIII.l: Déplacementsde déversement(v, 0x)

Les premierstravauxsur les instabilitésdespoutresà paroisminces et à sectionsouvertesont


étérapportésparTimoshenkoet Gere[T1]. Les chargescritiquesde déversement despoutresà
sectionsbisymétriques sousdifférentes conditionsaux limitessont données. Vlassov[V1] a
étudiéaussi}e déversement despoutresà partirdeséquationsd'équilibrelinéaires.Djalaly [D5]
a donnéles chargescritiquesde déversement despoutresà sectionsmonosymétriques. Ces
solutionsont étéobtenues à partirdeséquations d'équilibre.Ceséquationsont étéobtenues à
partirdesrelationsnonlinéairesentrelesdéplacements d'unepartet entrelesdéplacements et les
déformations d'auffepart.Cessolutions parI'EC3B3].
ont étéadoptées
ci-dessous.
Ellesvont êtrediscutées

III.A.3 Formule généraledu déversement

d'appuisdonnées.
SoitunepoutredroitedelongueurL et deconditions La section
L'axe fort d'inertieest notéy. L'axe
estune sectionouvertemonosyrnétrique.
transversale

77
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

faible est z. Le centre de gravité et I'axe de torsion sont situéssur I'axe de symétrie z. Les
momentscritiques éiastiquesde déversement,pour un chargementappliqué suivant I'axe zàla
côtezg par rapport au centrede torsion (fig.Itr-2), sont donnéspar la relation suivante:

.t a -t"
I
Mc,=,rl':Él*,,/[+l'1'
r(kl-),
.g*q JJ'
-(Czze-c3zj)l
+(c2zr-C3z)2
'Lë ,l
n"EI7'Lé
1ïLtrlI,
DanscetteDanscetterelation:

où C1, Cz et C3 sont des coefficientsqui dépendentdu chargementet desconditions d'appuis.


lz: moment d'inertie par rapportà I'axe faible,
J: moment d'inertie de torsion uniforme
Iot: moment d'inertie de gauchissement

'o1o

z
o)0

FigIII.2: sectionmonosymétriqueet point d'applicationde la charge.

k est un coefficientqui dépenddesconditionsd'appuisdansle plan x-y.Il est égal à 1 pourune


poufre bi-articulée et 0.5 pour une poutre encastrée.(Fig.m-3)

I' x1'
- T
k=1.0 k=0.5
Fig.III.3: Choix du coefficient k

kr: coefficientqui dépenddesconditionsd'appuide gauchissement.


Il estégalà 1
pourun gauchissement
libre et 0 5 pourun gauchissement
empêché,
auniveaudesdeuxappuis.

1.,)
zj=2"-+ +121dA estun coefficient
d'asymétrie.
Il estappeléaussicoefficient
de
'-v AIr(yt
Wagner.Ce coefficientestnul pourunesectionbisymétrique.

78
!:: y.:'.:.!.
..... ....:3.':::'i.!:..':.:!.:!:.1: :.:.::
::.:'::....
On noteque,l'équationgénérale du déversement
(Itr.1)donnedeuxsolutionsdifférentes, une
positiveet I'autre négative.
Contrairement,
auflambement, où seulela chargecritiquepositiveest
prise en compte,pourle déversement,
la chargecritiquenégativeest aussiconsidérée.
On a
alorsdeuxmodesdedéversement
conespondants
auxcharges
critiquespositiveet négative-
Le
premiermode correspondant à la solutionpositivecomprimeies fîbres supérieuresde la
section transversale.Le deuxièmemodecon'espondant à la solutionnégativeestun mode
qui comprimeies fibresinférieuresde la section(Fig m.4). La f,rgurei
(Fig Itr.5) donneles
premiersmodesdedéversement pourunIPE 100modétl€avecl'élémentcoque.

,t
ll: I

TT Chargecritique
positive
T*â
Chargecritique
négative

Figltr.4: Interprétationdes chargescririquesde déversemen

(a) : Premiermodede déversement (b) : Deuxièmemodede déversemenl

Fig III.5: Modesde dévenement (élémentcoque)


d'unepoukebiarticulée

79
chnpitre III : Instabilités des pouîres à parois minces

III.A.4 Cas des sections bisymétriques

Pour le cas des poutres à section transversaleconstanteet doublementsymétrique,le


coefficientsde Wagnerestnul (z; = 0). Les momentscritiquessontalorsdonnéspar:

ol lr 12 .

.rYÊ)*. /[ll'Iut, * rqllcr +(c2zr)z


M".-="t
aY^cr - czzef ,n,.r,
(kL)' l:llt rl nzB;t7 |

Dans ce cas,seulsles coefficient C1 et C2 interviennentdansle calcul desmomentscritiques.


Ces valeurs sont donnéesdans tableaultr.1 pour des poutressollicitéespar des chargements
transversauxet pour différentesconditionsaux limites.

V" 3hargement Momentcritique de calcul 1 C2


I
I Y I 1 . 36 t.55
-
- .s
v

0.5 t.07(0.432

2 I 1.0s ).43

0.5 1 . 01 J . 4 l
3 I t.13 t.46

-
W
0.5 1 . 9 72 0 . 30 4

4 1 1 . 56 5 t . 2 6 1

0.5 ) . 9 3t J. 7 " t5

J I 1 . 2 8 sL . 5 6 2

0.5 ù . 7t 2 0 . 6 5 2

Tableau III.1: valeursde C1 etC2 pour les chargestransversales

80
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

Les solutionsanalytiquesde l'équation(III.2 ) proposées par I'Eurocode3[E3] pour une


sectionbisymétrique,montrent que lorsque la charge est appliquéeau centrede torsion ( zg = 0)
les deuxsolutionssontégaleset de signesopposées (lM*rl=lM.rzl). Quandla chargeest
appliquéeà un point quelconquede la section,saufau centrede torsion(zc* 0), les deux
(lM.r1l+ lVt"r2l ).
solutionssontdifférentes
Le tableau(m.4) donne les chargescritiquesdu déversementd'un IPE100 sollicitée par une
chargeconcentréeau milieu. La chargeest appliquérespectivementau centre de gravité, au
niveau de la semellesupérieureet au niveau de la semelleinférieure.Différentes longueurs sont
considérées.Ces résultatsmontrentque les valeursdes chargescritiques de déversement,quand
la chargeest appliquéeà la semellesupérieure,suffisentpour trouvercellesde la chargequand
elle est appliquéeau niveaude la semelleinférieure.Ceschargessont égalesau signe près.Les
caractéristiquesgéométriqueset élastiquesutiliséesdansles calculssont donnéesdans le tableau
(m.5) (voir paragrapheltr-9 ci après).

;hargeen G Shargeau niveaude la 3hargeau niveau de la


semellesupérieure semelleinférieure
L(m) lcr >0 (kN) Pcr<0 (kN) lcr >0 (kN) lcr <0 (kN) ?cr>0 (kN) ?cr<0 (kô{)
3 9.7296 -9.1296 +7.9949 -tr.781 +11.787 -7.9949
4 5.3424 -5.3424 +4.5861 -6.2015 +6.201,5 -4.5861
5 3.3787 -3.3787 +2.9830 -3.8159 +3.8159 -2.9830
6 2.3305 -2.3305 +2.0982 -2.582 +2.582 -2.0982

TableauItr.4 : Chargescritiques en fonction du point d'application de la charge

III.A.5 Influence de la forme de la section transversale

L'expression généraledu moment critique de déversement(III.1) est fonction de la


longueur de la poutre et des caractéristiquesgéométriquesde sa section transversale.Pour
améliorer la résistanced'une poutre au déversement,on doit augmenterles caractéristiques
géométriquesintervenantdansle déversementà savoir : le momentd'inertie par rapport à I'axe
faible 17 etlarésistance à la torsion (J et 16 ). Ainsi, certainespoutresP.R.S sont avantageuses
par rapport aux sections laminéesà chaud en I ou en H de hauteursimilaire parce que, soit les
semellessont plus larges, soit la poutre a une sectionfermée,ce qui a pour effet d'augmenter la
résistanceà la torsion. Ceci expliquepourquoi la résistancedespoutresà sectionsferméesest
très rarementgouvernéepar le déversement.On remarqueaussi,que la position de la section
monosymétriquetransversale,affecterala résistanceau déversementde la poutre (Fig m.6)

8l
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

z.-<O
ë,

Fig III.6: Influencede la positionde la sectiontransversale.

La figure (III.7) représentela variation,en fonction de la longueur,du rapport du moment de


déversementau moment plastiquepour deux poutressolljcitéespar une chargeconcentréeau
à semellesétroites( IPE400) et à
milieu de la travée.Deux sectionsdroites sont considérées,
semellesplus larges (IIEA300). Cessectionsont sensiblement
la mêmerésistanceplastiqueen
flexion autour de I'axe fort y. Par contre,les caractéristiques
intervenantdansI'instabilité au
déversement(I7, J et Içp)sont très grandesdansle cas du fmA 300 par rapport à celles de I'IPE
(tableaum.D. Pour le IfiA, les momentscritiquessont supérieursau moment plastiquepour
toutesles longueurs(Mcr/IVIpbl). Ceci s'expliquepar le fait que les instabilitésse produisent
dansle domaineplastique.Elles ne sont pas dangereuses
dansle cas où on limite l'étude de la
poutre au moment plastique. Par contre dans le cas de L'IPE, le moment critique peut être
inférieur au momentplastiquede la poutre (pourL > 6rn).L'instabilitéest trèsredoutabledans
ce cas.

PE4OO JEA3OO
wor(m3) 1.307010-{3 1.383010-03
I, (.4) 1 .318010- { s 6.311010- 0s
I, {m4) 2.3t28 10-04 1.g26410{4
J (-4) 5.100010-07 8.500010-{7
I.(m6) 4.900510-07 r.rgg7710-06

dessectio;rs
Tableaulll.2 : Propriétés IPE400et HEA 30C
(résistances
plastiques
égales)

82
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8


(m)

Fig III.7 : Importance de la forme de la section sur le moment critique (zg=0)

III.A.6 Importance du point d'application des charges

La position du point d'application des chargesextérieures,par rapport au centre de


torsion de la section transversalede la poutre, joue un rôle important dans la stabilité au
déversement.La figure (m.8) montre que les chargestransversalesappliquéesà la semelle
inférieurecréent un moment secondairestabilisant.Ce momentva augmenterla résistancede la
poute. Par contre une chargeagissantà la semellesupérieurea un effet déstabilisateur.
On peut donc, tirer profit de I'augmentationde la résistanceau déversementlorsque les charges
transversalessont appliquéesau niveaude la semelletendue(Ce cas est rencontrénotamment
lorsquele galet de roulementd'un monorail se déplacesur la semelleinférieure)

'=rytg'rrë
POSTTIONNON POSnONOÉVenSÉp
oÉvensÉe

momentsecondaire moment secondaire momentsecondaire


stabilisant nul déstabilisant

Fig III.8 Effet du point d'applicationde la charge

Dansla figure (m.9), on représentela variationde la chargecritiquede déverseûIert


Mç1on
fonctionde la longueurde la poutreL et du pointd'application
zg pourun IPE100chargéeau
milieu.La figure@.10) reproduitceluide I'IPE300.Unemeilleurerésistance
au déversement
estobtenuepourzg=W2(semelleinférieure).Parcontreunechargeappliquéeàzç-NZ (semelle
de la poutreau déversement.
supérieure)affaibliela résistance Pour la poutreen IPEIOO,

83
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

l'augmentationde la résistanceau déversement,cas ou la chargeest appliquéeau niveaude la


semelleinférieure, peut atteindrela proportion de 80Voparrapportà la semellesupérieure.Pour
la poutre en IPE300, cette augmentationpeut dépasserle double.

t4

nê1 2
2
v10
!

o
. un x

o
Éo
o

0- 3
3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7
Longueur [m]

Figure III.9 : Variation de la chargecritiqueen fonction du point


d'application de la chargetransversale(IPE100)
180

160

-ê 140

7no
c.)
3 roo
L
o
rr 80
C)

€60
â

Figure III.L0: Variation de la chargecritiqueen fonction du point


d'application de la chargeffansversale(IPE300)

84
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

III.A.7 Importance des conditions aux limites


A partirdel'équation(m.2), la contributiondesconditionsauxlimitesdansle calculdu
momentcritique,intervientavec(k, k6p).Pourillustrerce fait, on présentedansle tableau(Itr.3)
d'unepoutresollicitéeparunechargeconcentrée
la chargecritiquede déversement appliquéeen
sonmilieu.Différentesconditionsd'appuissontprévues. La longueurde la poutreestégaleà
L=5m. Deuxsectionssontutilisées,unepoutreenIPE100et uneautreenIPE200.Les casNol
et N"2 correspondent à unepoutrebiarticuléeavecgauchissementlibre (cas1) et gauchissement
empêché(cas2). LescasN"3 et N"4 correspondent à unepoutrebiencastrée avecgauchissement
libre (cas3) et gauchissement
empêché (cas4). Pourtouslescalculs,le pointd'application
dela
chargeest en G. On remarqueque la chargecritiquedépendfortementdesconditionsaux
limites.Elle augmenteavecle blocagedesdegrésdeliberté.De plus,I'effetdu gauchissement
esttrèsimportant,surtoutpourlesIPE degrandehauteur( commeI'IPE 200).On remarqueque
la chargecritiquea doubléentrele cas1 et le cas4 pourlesdeuxsections.

Condition au limite Vloment Moment


w et :ritique rritique
.KN.m l " K N . m l
chargement
t P E 1 0 0 tPE200

I libre
Gauchissement 52.93 228.36

2 67.228 3 8 7 . 8 1
empêché
Gauchissement

87.366 483.79
3 libre
Gauchissement

4 9 8 . 1 8 567.614
empêché
Gauchissement

TableauItr.3 Influencedesconditionsauxlimitessurla chargecritique.

85
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

III.A.8 Analyse numérique et réglementaire du déversement des poutres


biencastrées

Le déversementdespoutresbiarticuléesà sectionsmonosymétriquesa été étudiédu point


de vue théoriqueet numériquepar Brouki [89], [M5] Pour les calculs numériques,les éléments
poutresavec gauchissement83lOS et les les élémentscoquesd'Abaqus ont été utilisés'
Ci après,on se limite à étudier le déversementdespoutresbisymétirqueset biencastrées.
L'effet du gauchissementsur les chargescritiques élastiquesest étudié. Les solutions
numériques d'Abaqus [A2], [A3] sont comparéesà celles de l'EC3. Pour les caiculs
(B31OS)a étéutilisé.
numériques,l'élémentpoutre3D avecgauchissement

Les calculs sont faits pour despoutresayantune portéeallant de 3 à 10 m. Les sections


IPE100, IPE200 et IPE300 sont considérées. Cespoutressontsollicitéespar les chargements
des cas 4 et 5 du tableau (III.1). On calcule à chaque fois les charges critiques pour un
gauchissementlibre et un gauchissementempêché.Pour les calculs analytiques,la relation
libre et ( k =
(m.2) a été utilisée avecles coefficients(k = 0.5, k<o= 1) pour le gauchissement
0.5, k<,1= 0.5) pour le gauchissement empêché.Les coefficientsCl et C2 correspondant à
étudiés.
k=0.5 sont tirés du tableau(m.1) pour les deux casde chargements
Les caractéristiquesgéométriqueset élastiquesdes sectionsutilisées sont donnéesdans le
tableau@.5).

III.8.1 Charge concentréeau milieu d'une poutre biencastrée


a) Charge appliquée au centre de gravité (zg=0)

Sur les figures (III.1la et b), on représenterespectivementla variation du moment


critique de déversementnumériqueet réglementùe, en fonction de la longueurpour un IPE100'
Le point d'application de la chargeest au centrede gravité.La figure.(Itr.1la) correspondau
gauchissementlibre. La figure.(ftrllb) correspondau gauchissementempêché.De la même
manière,on porte respectivementdansles figures.(frlZ;aet b) et (Itrl3a et b) celles desIPE200
et IPE300. A partir de cescourbeson constate:
- Dans 1e cas du gauchissementlibre, les solutions réglementairessont vérifiées
numériquement,pour les trois sections.
- Dans le cas du gauchissementempêché,on observeune légère différence entre les
solutionsréglementùes et numériques.
- La résistanceau déversementd'une poutre augmentequand le gauchissementest
empêché.Pour les IPE 200 et 300, la résistanceaugmentedu double

86
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

Sectiontransversale géométriques
Caractéristiques
= z.t rolt N/m2
[n ]
(Acier) =
[c a.o toloN/mzJ
A = 9. 9026 IO-04 ^2

Iy =l'6284 10-06 m4

Iz = 1.580510-07 m4

J = 8.9304 10-09 rn4

I o r = 3 . 5 1 3 71 0 - 1 0 m 6
=o'o
4
IP E l OO
A = 28.50 10-04 mz
Iy =l' 94 10- osm 4

Iz = 1.4210-06 ,n4
J = 6.851048 ma
Ior= 1301 10-08m6
=o'o
1

A = 51-E016-04 ttt2

I y = 7 . 9 0 1 9o 5 - a

I z = 6 . 0 1 81 0 0 6 m a

J = 1 . 5 6 1 0 - 0 7m 4
07 m6
Iw - L25 10-
=o'o
7

dessectionsutiliséesdansles calculs.
géoméniques
Tableau IfI.5 : caractéristiques

87
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

ll

10

9
\
zM
8

.F

;,1 3.5 4 4.5 5 5.5


Longueur[m]
6 6.5 7

(a) Encastrement parfait avec gauchissement libre

14

1''
pauchisement
emp{che
-
\
z
M
;r0
L
o i \ É -\ -i i i : - - '
" " " " - "' "' " " " Pj" "' - - " "'i -" " " " " " " : " " - " " " "' : " " "' "':'

i
i:\\:ii
-.
:ii ii r. ii -\ :i i l i i -. : : :
ii i ' i r \ . | ':- -:i i --i
; : :\ i.- i
::\
.............j................i......-.........i...............?.:..-.........*.............-.i.
:: :i --; i \
6 i: :: i
\
: : : ---;- : :-
- i
i Ï----T - --

3.5 4.5 5
Longueur[m]

(b) Encastrement
parfaitavecgauchissement
empêché
Fig III.11: Comparaisonnumérique deschargescritiques
et réglementaire
de déversementd'unepoufteenIPE100soumiseà unechargetransversale
en G

88
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

100

90

àso
l(
6
.Fzo

Eoo
,4 50

40

3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7


longueur[m]

(a) Encastrement partait avec gauchissement libre

160

t40

3 r20
A
v
6
'5É , *
.F

.: 80
E
(.;)

>60
û

zu
4.5 5 5.5 6.5
Longueur[m]

(b) Encastrement
parfaitavecgauchissement
empêché
FigIII.l2 : Comparaison deschargescritiques
numériqueet réglementaire
dedéversement d'unepoutreenIPE200soumiseà unechargetransversale en G

89
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

450
I
I
4oo
I
I
350
z [

; 3oo
It
.F

2so
t
I
t
2ooI

r50
I
[
I
I oo^' 4.5_ 5 6 6.5
3.5 4 ,5.5
rrngeur lml

(a) Encastrementparfait avecgauchissement


libre

900

800

-é 700

3u*
o
.F
'r
soo

F 400
ô
\<{ ?nn

200

100
J.J 4.5 5 5.5 66.57
Longueur[m]

parraitavecgauchissement
(b) Encastrement empêché
FigIII.l3: Comparaison deschargescritiques
numériqueet réglementaire
de déversement d'unepoutreenIPE300soumiseà unechargetransversaleen G

90
chnpitre III : Instabilités des poutres à parois minces

b) Charge appliquée au niveau de la semellesupérieure(zg = -W2)


Les figures(Itr.14aet b) traduisentla variationdu momentcritiquede déversement
numériqueet réglementaire, enfonctiondela longueur,pourun IPE 100.Le point d'application
de la chargeest au niveaude la semellesupérieure. La figure.(I[.14a)correspondau
gauchissement libre. La figure.(ml4b)correspond au gauchissement empêché.De la même
manière,on porterespectivement dansles figures(.Itr.15aet b) et les figures(III.16aet b),
cellesdesIPE200et IPE300.A partirde cescourbeson tire lesconclusions
suivantes:
- Aussi bien pour le gauchissementlibre que pour le gauchissementempêché,les
solutionsnumériques sontassezproches.
et réglementaires
- Dansle casdu gauchissement empêché, on observeune légèredifférenceentreles
et numériques.
solutionsréglementaires
- La résistanceau déversementd'une poutreaugmente quandle gauchissement est
empêché. estpresquele doubleet pour I'IPE300,la résistance
PourI'IPE2O},larésistance a
plus quele double.
beaucoup
augmenté

III.8.2 Charge répartie appliquéeà une poutre biencastrée


a) Charge appliquée au centre de gravité (zg=0)
Les figures(III.17aet b) représentent la variationdu momentcritiquede déversement
numériqueet réglementaire, en fonctionde la longueurpourun IPE 100.Le point d'application
dela chargeestau centredegravité.La fîgure.(Itr.17a) au gauchissement
correspond libre.La
figure(III.17b)correspond au gauchissement empêché. Dansles figures(III.18aetb) et Ia
figure (III.19a et b), on donnecellesdesIPE200et IPE300.En analysantces figureson
remarqueque:
- Dansle casdu gauchissement et numériquessonten
libre,lessolutionsréglementaires
bonaccord,pourlestroissections.
- Dansle casdu gauchissement sont
réglementaires
les solutionsnumériques
empêché,
approchées.
- La résistanceau déversement d'une poutreaugmente est
quandle gauchissement
empêché. augmente
Dansle casde I'IPE 300,Iarésistance du double.

b) Charge appliquée au niveau de la semellesupérieure (zg = 'W2)


Sur les figures (III.2Oaet b), on reportela variationdu momentcritique de déversement
numériqueet réglementaire, enfonctionde la longueurpourun IPE 100.Le point d'application
de la chargeest au niveau de la semellesupérieure.La figure.(Ill.20a) correspondau
gauchissementlibre. La figure(m.20b)correspond au gauchissement empêché.De la même
manière,on porterespectivement dansles figures(.m.21 a et b) et (IlI.22a et b), celledes
IPE200et IPE300.

9L
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

De cesfigures on constateque:
-Aussi bien pour le gauchissementlibre que pour le gauchissementempêché,les solutions
numériqueset réglementairessont proches,surtoutpour le gauchissement
empêché.
-La résistanceau déversementde la poutre est beaucoupmeilleure quand le gauchissementest
empêché.

3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5


Longueur [m]

(a) Encastrementparfait avecgauchissement


libre

- tÀ

v
9,^
d--
'-
o
Ë10

Es

4.5 5 5.5
Longueur[m]

empêché
parfaitavecgauchissement
(b) Encastrement
Fig III.14: Comparaison deschargescritiquesde déversement
numériqueet réglementaire
en semellesupérieure.
d'unepoutreenIPEl00 soumiseà unechargetransversale

92
chnpitre III : Instabilités des poutres à parois minces

160

120
zV
c) 100

k
O 80
c)
F
60

40

33.544.555.566.57
Longueur
[m]
(a) Encastrementparfait avecgauchissement
libre

z
;
.F

-r 3'5 o o't*ngulur t 6 6's 7


lrnlt

(b) Encastrementparfait avec gauchissement


empêché
FigIII.lS: Comparaisonnumériqueet réglementairedes chargescritiques de déversement
d'une poutre en IPE200 soumiseà une chargetansversaleen semellesupérieure.

93
chnpitre III : Instabilités des poutres à parois minces

450

400
'a
2(Â
\
z
É soo
c)
.E.zso
o

b 200

E rso
100

50
4.5 5 5.5
Longueur [m]

(a) Encastrementparfait avecgauchissement


libre

i .,,i i i\il i
i
r i V i ti -T-
l-li .--.--l--r.--.-....-.;
I

2t
v-
c)

800

600 _----â- EL

*oI
I I
,ool
J J.J 4.5 5.J.s 6 6.5 7
Longueur Lml

(b) Encastrementparfait avec gauchissement


empêché
Fig IfI.16: Comparaisonnumériqueet réglementairedeschargescritiques de déversement
d'une poutre en IPE300 soumiseà une chargeftansversaleen semellesupérieure.

94
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

3 4 t 8 9
,.f-.,,.,,.r1,'t
(a) Encastrement padait avec gauchissement libre

l0

q8
z
-'t

'86

9.

2
5 mfrg"u, l0
t*J
(b) encastrement
avecgauchissement
empêché.
FigIII.L7: Comparaisonnumériqueet réglementaire
deschargescritiquesde déversement
d'unepoutreenIPE100soumiseà unechargerépartieappliquéeen G

95
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

ê
j60
|4
d)
-q- 5 0
.F

=40
(.)
Li

E:o

10"
456789
Longueur[m]
libre
(a) Encastrementavecgauchissement

67
Longueur[m]

(b) Encastrementavecgauchissement empêché


FigIII.lB: Comparaisonnumériqueet réglementairedeschargescritiques de déversement
d'une poutre en IPE200 soumiseà une charge répartieappliquéeen G

96
chapitre III : Instabilités des poutres à parois rninces

300
zM
;
250
H
o
200

150

100

503 67 10
Longueur [m]

(a) Encastrementavecgauchissement
libre
8mF
t
ç
700|
I
F
600T
2
M 5ooI
t
"
.r<
400[
t
o
300[
f
C)
I
2oo
I
r00
I
[
t
4 s 8 e 10
Lo6ngu.orfrl
(b) Encastrementavecgauchissement
empêché
FigIII.l9: Comparaison deschargescritiquesde déversement
numériqueet réglementaire
d'unepoutreen IPE300soumiseà unechargerépartieappliquéeen G

97
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

4.5

2 4
t4
3.5
L.
o
J

C)

2.5

r.)
67
Longueur [m]

(a) Encastrementavecgauchissement
libre

-6

2 \i
\\i r00
"S
't{
ci- - EC3i

eF - Aba(1us

10
Longeur[m]

(b) Encastrementavecgauchissement
empêché
FigIII.20: Comparaisonnumériqueet réglementairedeschargescritiques de déversement
d'une poutre en IPE100 soumiseà une chargerepartieappliquéeen semellesupérieure.

98
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

F
,-i r<
M
;
o
,Ë en
o

>15

45678
Longeur[m]

libre
(a) Encastrementavecgauchissement

qs0
Z
!

940
'l-1

:30
0)

Longeur[m]

(b) Encastrement empêché


avecgauchissement
FigIII.2l: Comparaison deschargescritiquesde déversement
numériqueet réglementaire
d'unepoutreenIPE200soumiseà unechargerepartieappliquéeen semellesupérieure'

99
chnpitre III : Instabilités des poutres à parois minces

n
ë
Z1
;

.fr

Longueur
[m]

libre
avecgauchissement
(a) Encastrement

z
o

.F

Longeur[m]

empêché
(b) Encastrementavecgauchissement

FiglIL22z Comparaisonnumériqueet réglementailedeschargescritiques de déversement


d'une poutre en IPE100 soumiseà une chargerepartieappliquéeen semellesupérieure.

100
chapitre III : Instabilités des pouffes à parois minces

III.A.10 Conclusion

Dans cette partie, nous avonsprésentéune analysedu déversementdes poutres à parois


minceset à sectionsouvertes. Beaucoupde paramètresinterviennentdans le calcul des charges
critiques du déversementou (momentscritiques).Les principaux paramètresintervenant sont la
forme de la section transversale(le moment d'inertie par rapport à I'axe faible (Iz) et les
caractéristiquesgéométriquesde torsion
(J et lol). Le point d'applicationde la chargepal' rapportau centrede torsionjoue un rôle très
important dans la résistanceau déversement.Les conditions aux limites de la poutre vis à vis de
la flexion et du gauchissementinterviennentaussi.Quand le gauchissementest empêché,la
stabilité de la poutre est meilleure que dans le cas du gauchissement
libre et surtout pour les
profilés de grandeshauteurs.Ce qui montre I'importanceà donnerpour la détermination des
conditionsd'appuis dansles caspratiques.

Une étude comparativeentre I'Eurocode3 et le modèle élémentsfinie Abaqus a été


présentée. On remarque une légère différence entre les deux solutions proposées par
I'Eurocode3et Abaqus.Cependant,aussibien dansle calcul numériqueque réglementaire,les
chargescritiques sont globales.Les instabilitéslocalesne sont pasprises en compte. Cependant
ces instabilitéspeuventexister surtoutpour les poutrescourtes,avec beaucoupde conditions
aux limites (cas despoutresbiencastrées).

III.B COMPORTEMENT POST.CRITIQUE DES POUTRES A PAROIS


MINCES ET A SECTIONS OUVERTES

III.B.1 Introduction

Dans le chapitreII, nous avonsprésentéla formulationlinéairedespoutresminces.La


matrice de rigidité a été donnéedans le cas des hypothèsesdespetits déplacementset des
petites déformations. La loi d'élasticitélinéaire était alors suffisantepour définir les relations
entre les déplacements,les déformations et les contraintes. Dans le cas des grandes
déplacements,des non linéaritésgéométriquesapparaissentet une formulation plus préciseest
nécessaireafin de tenir en compte de ces non linéarités.Le calcul non linéaire des poutresà
parois minces en grandesrotations a été largementdiscutédansles travaux de [A8] [A9] tB10l
, [ 8 1 1 ] [ R 1 ] , [ E 1 ] , [ C 6 ] ,[ C 7 ] , [ K 2 ] t Y 2 l [ F 1 ] .

La matrice de rigidité est désormaiscomposéede la matricede rigidité élastique[Ç]


calculéeprécédemmentet d'une matrice de rigidité tenant en compte de ces non linéarités

l0r
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

géométriques,notée [Kg]. Cette dernièreest discutéedansplusieurstravaux parmi eux on cite


[86 ],[810], [G3] IC7l.

De nos jours, la résolutiond'un problèmenon linéaireest largementdominéepar les


Le chargementappliqué
méthodesitératives.Ainsi les calculs sont faits par étapessuccessives.
est divisé en plusieurs pas de charges.Pour chaquepas,une solution est recherchéeen faisant
plusieursitérationsjusqu'à atteindrela chargetotale.La méthodede Newton-Raphsonest la
plus utilisée. Cette méthodeconsisteà chercherI'incrément de déplacementscorrespondantà
un incrémentde chargedonnée.Cela nécessitesouventI'inversionde la matrice de rigidité à
chaqueitérationet en tout incrémentsde charge.Pour qu'unesolutionsoit possible,la matrice
de rigidité doit être non singulière. Dans le cas contraire,la matrice de rigidité est non
inversible et la solution obtenuepeut correspondreà un point limite ou un point de bifurcation.

Dans la littérature, plusieurs méthodesexistent pour surrnonterles problèmes de


singularité de la matrice de rigidité et permettentaussid'étudier le comportementpost critique
des structures.On peut citer la méthodede fuks [A2] [R2] et les méthodesasymptotiques
numériques[P1] ,[D6].

Dans cette partie, on présentele comportementdespoutresen flexion au delà de la


chargecritique de déversement.On étudieen particulierI'influencedu point d'applicationde la
charge par rapport au centre de gravité et du chargementexcentrépar rapport à I'axe de
symétrie.L'effet de cesparamètressouschargementscycliquesa été étudiéexpérimentalement
par [F ] et [H].
Nos calculs sont effectuésavec le code Abaqus,en utilisant la méthodede Riks avecun
pas adaptatif. Initialement la géométriede la structureest légèrementperturbéafin d'éviter les
bifurcations pures .Les calculs sont arrêtésen fixant une condition sur le déplacementd'un
næud dansune direction donnéet une condition sur la chargemaximale à ne pas dépasser.

III.B.2 Description générale des calculs


Le problème considérédans ce paragrapheest celui de poutre biarticulé à sections
bisymètriques(IPE200) et soumiseà une chargeconcentréeau milieu de la poutre Figm.23).

zg='W2
Z
t
--
zg=È
zg=
IPE200 Ju IPE300
concerné
FigIII.23: Poutrebiarticulésousle chargements

702
chnpitre III : Instabilités des poutres à parois rninces

Ici, nous nous intéressonsspécialementà l'étude de I'influencedu point d'applicationde la


charge ainsi qu'à son excentricitésur le comportementde la poutre.

a)Influence du point d'application de la charge

Pour mettre en évidence,I'influence du point d'applicationde la chargesur le comportementde


la poutre nous avons réaliséplusieurs testesnumériquessur la poutre IPE200 pour différentes
hauteursde la chargeappliqué.Les hauteursconsidéréessont caractérisées
par
zE=0,h/2 et -h12.

sur les figures (m.24 a,b, c et d) la


respectivement
Pour de telleshauteurs,nousreprésentons
variation du facteur de chargementen fonction de déplacement,de I'angle de rotation, du
gauchissementet du bimoment au noeudd'applicationdu chargement.
D'aprèscesfigures, on remarqueque les différenteshauteurset pour despetits déplacements,
nous avonsune zone linéaire caractérisantle pré-déversementde la poutre. Ceci s'expliquepar
le fait qu'on est toujours dansla zone de stabilité de la poutreet que la chargecritique n'estpas
atteinteet la poutre est en flexion pure.

Après avoir atteindre la charge critique, on a une deuxième zone caractérisantle


comportementpost-critique de la poutre où apparaissentla torsion non uniforme avec un
gauchissementet par suite un bimoment considérable.On remarqueune meilleure stabilité des
solutionspost-critiquedansle cas où le chargeest appliquéau niveaude la semelleinférieur.
D'après ces résultats, on comfirme que le point d'applicationde la charge a une grande
influence sur le comportementpost critique.

103
chapitre III : Instabilités des poutes à parois minces

DéplacementV

(a) Diagrammereprésentantla variationdu facteurde la chargeen fonction du déplacementV


du noeudd'apPlicationde la force

'0
0.2 0.4 0.6 0.8 | r.2
Angle de torsion [Rad]
(b) Diagrammereprésentantla variationdu facteurde la chargeen fonction de I'anglede
torsion du noeudd'application de la force

Fig lll.24

104
chapitre III : Instabilités des poutres à parois minces

C)
FA
o
()
k
o)

fr

-0
0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
Gauchissement[Rad/m]
(c) Diagrammereprésentantla variation du facteurde la chargeen fonction du gauchissement
du noeudd'applicationde la force

1.5
c)
bo
L

q)
I
k
ct
()

0.5

r000 r500
Bimoment[N.m"2]
la variationdu facteurdela chargeen fonctiondu bimomentdu
(d) Diagrammereprésentant
noeudd'applicationdela force

postcritique,
FigIIl.24. Effet du point d'applicationde la chargepour le comportement
casdeIPE200

105
chapitre III : Instabilités des poutres à parok minces

b) Influence du chargement excentré

De la même manière que dans le paragrapheprécédent,et pour étudier I'influence


I'excentricité du point d'applicationdu chargementsur le comportementde la poutre, nous
avons réalisé plusieurstestesnumériquessur la poutre IPE200pour les différenteséxentricités
suivantes"e", e = 0,25 et 50.
Sur les figures (m.25 a, b, c et d), nous reportonsrespectivementla variation du facteurde
chargement en fonction du déplacement,de I'angle de torsion, du gauchissementet du
bimoment au noeud d'applicationdu chargementpour cesdifférenteséxentricités.
L'analyse de ces figures nous pernet d'extrairedeux remarquesimportantes.la première,
traduit la forte réductionde la chargecritique du déversementpour les excentricitéscroissantes.
Ceci montre, quiunemeilleure stabilité est obtenuepour desexcentricitésfaibles.
La deuxièmeremarque,se traduit par le fait de constaterqu'au delà de la chargecritique,
I' influence des excentricitésdiminue et peut disparaîtrepour desgrandesvaleursde cellesci.

0.05 0.1
DéplacementV
(a)

Fig III.25

106
chapitre Ill : Instabilités des poutres à parois ninces

l.)

lr .

0.4 0.6 0.3 I


L'anglede torsion[Rad]

(b)

ôr-

0.02 0.04 0.06 0.08


Gauchissement
[Radm]

(c)
FigIII.25

LUI
chapitre III : Instabilités des poutres à parois rninces

o 1.5
âo
!r

()
()
L. I
=
(l)
(-)
É{
0.5

0 s00 1000 1500 2000


Bimoment [N.m"2]
(d)
FigIII.25 Effet du chargementexcentré pour le comportementpost critique
casde IPE200

II.B.4 Conclusion

Dans cette partie, Nous nous sommes limités à analyser I'influence de quelques
imperfectionsgéométriquessur le comportementde la poutreet en particuliercelle du point
d'application du chargementet de son excentricité.Sanstrop entréedans les détails,nous
concluons que ces imperfectionsont une grandeinfluence sur le comportementde la poutre et
plus précisément,on déduitqu'on a:
Une très grande influence de la torsion non uniforme au delà de la charge critique. Cette
dernièrediminue avec la hauteurdu point d'applicationde la charge.
Une réduction considérablede I'effet de la torsion pour les excentricitéscroissantes.
L'influence de ces excentricitéssur le comportementpost-critiquepeut disparaîtrepour de
grands déplacements.

108
Coru[usiongénerafe

CONCLUSION CÉNÉna.r,n

Au cours de ce travail, nous nous sommesintéressésà l'étude du comportementet de la


stabilité des poutresà parois minceset à sectionsouvertes.

Dans le premier chapitre on a présentéles différents modèlesthéoriquesde la torsion en


montrant à chaquefois leurs domainede validité. Dans le casdespoutresà parois minces
joue un rôle très important :
et à sectionsouvertessollicitéesen torsion, le gauchissement
la théorie de Vlassov est adoptéepour cetteétude..

Dans le deuxièmechapitre, deux élémentspoutres de torsion ont été présentés.Une


étudecomparatve du comportementen torsion desstructurespoutresaété f.ute. Le code
de calcul Abaqusest utilisé pour les calculsnumériques.Les résultatsdes calculs avec
les éléments831 (St Venant) et les éléments83lOS (Vlassov)sont comparés.On
conclue que dans le cas où le gauchissementest important ( sections ouvertes),les
élémentsB31OS et les élémentscoquesS8R donnentde très bonsrésultatscontrafuement
à l'élément 831 qui ne tient pascompte du gauchissement.
Une étude expérimentaledespoutresà paroisminceset à sectionsouvertesa été réalisée.
Des sectionsde différentesformes ont été utilisées (sectionen U, I et T). Le modèle
élémentsfinis Abaqus donnedesrésultas en accordavecles résultatsexpérimentaux.
Dans une section,le gauchissementet le bimoment peuventêtre induit aussibien par les
forces transversales( cas de la sectionen U) que par les forceslongitudinales(cas du
poteaux). L'augmentation des contraintesdues au gauchissementest très importante en
fonction de l'excentricité par rapportau centrede torsion.Pour les sectionen T, I'effet
du gauchissementsecondaireest faible comparéà celui observésur les sectionsen U et
en I.

Dans le dernier chapitre,la stabilitéélastiquedespoutresà paroisminces et à sections


bisymertiquesouvertesa été étudiéed'un point de vue numériqueet réglementaire.Une
discussion sur les paramètresintervenant dans le calcul des charges critiques du
déversementaêté présentéed'où les conclusionssuivante:
- Le point d'application de la charge par rapport au centre de torsion joue un rôle très
important dansla résistanceau déversement,
- les conditions aux limites de la poutre vis à vis de la flexion et du gauchissementjouent
un rôle important. Quand le gauchissementest empêché,la stabilité de la poutre est
meilleure que dans le cas où le gauchissementest libre, surtout pour les profilés de
grandeshauteurs,

109
Conctusiongénirate

- les résultatsnumériquesobtenuspar la méthodedesélémentsfinis sont généralement


en bon accord avecles résultatsde I'Eurocode3.
Le comportementpost critique du déversementa fait I'objet de la secondepartie du
dernier chapitre. Des exemplesnumériquesbaséssur la méthode de Riks nous ont
permis de mettre en évidenceI'importance de I'effet de la torsion non uniforme au delà
de la charge critique qui augmenteen fonction du point d'applicationde la charge,et
également la réduction considérablede I'effet de la torsion pour les excentricités
croissantes.Pour les grandsdéplacements,I'influence de I'excentricitépeut disparaîre.

110
Ei6frogropfrîe

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r14
Le travail de la présentethèse se résume en deux grandesparties. La première
concerne l'étude numérique et expérimentaledu comportementdes poutres à parois
minces et à sectionsouvertesen torsion non uniforme. Le modèle théorique est basé sur
le. modèle de Vlassov. La partie numérique présentele modèle élément finis de type
poutre 3D à sept degrésde liberté par næud ; dont le septièmedegré de liberté est le
gauchissement.Les calculsnumériquessont traitéspar le code d'élémentsftnis Abaquset
comparés d'une pafi aux résultats théoriques de Vlassov et d'autre part à nos résultats
expérimentaux.L'effet du gauchissement est similaire à celui de la flexion.
Dans la secondepartie on s'intéresseau phénomènede déversementdespoutres à parois
minces et à sectionsouvertes.Cette instabilité fait intervenir le comportementdespoutres
en flexion torsion avecgauchissement.On étudie en particulierI'incidence des conditions
aux limites vis à vis du gauchissementet I'effet du point d'application des chargessur la
résistancedes poutres au déversement.Les solutionsnumériquespar élémentsfinies sont
comparéesaux solutions analytiquesproposéesdans le règlementeuropéenEC3. Le
comportementpost critique est ensuiteétudié en utilisant la méthodede Riks. On étudie
en particulier : - L'effet de I'excenticité de la charge par rapportau centrede torsion
- L'effet du point d'application de la charge"
Mots clés:
Poutres à parois minces, gauchissement,élémentfinis, instabilité,
post critique, méthodede Riks.
déversement,comportement

This work contains two parts. The first one concernsthe experimental and
numerical study of behavior of thin walled beamswith a non-uniform torsion. It is based
on the Vlassov's theory. The numerical part usesthe finite elementmethod. A 3D beam
with warping are considered.The numerical simulationsare treatedon Abaqus code are
comparedto theoreticatand to experimentalresults.The warping effect is the sameas the
flexion.
In the second part, the lateral-buckling phenomenonof thin walled beam is
studied.The impact of boundary conditions, and especiallythe warping on the resistance
of beams to lateral buckling is exposed.The load height effect is also considered.
Numerical solutions by finite element method are comparedto analytical solutions
proposed in the Europeanregulation EC3. The post critical behavior is then studied by
using the method of Riks. We studiesespecially:
-the loading eccenticity effect by report to the center of twist
-The load height effect.

Key words:
Thin walled beams,warping,finite elementmethod,instability,lateral
buckltng,post critical behavior,methodof Riks.

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