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Chapitre 01 : la notion de
développement durable
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Chapitre 01 : la notion de développement durable
I. Le développement durable :
Introduction :
Le terme de « sustainable devlopment » traduit par le développement soutenable puis le
développement durable est cité pour la première fois par l’union internationale de la conservation de
la nature dans son ouvrage « stratégie mondiale de la conservation ».il sera ensuite mis à l’honneur
dans le rapport commandé par les nations unies à une commission présidée par Mme Gro Harlem
Brundtland en 1987, c’est donc ce rapport qui contribue à faire connaître la notion du développement
durable. (1)
La commission Brundtland (1987) défini « le développement durable comme étant un développement
qui satisfait les besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations
futures à réaliser leurs propres besoins ». (2)
Le développement durable se propose d’être un développement qui ne construit pas lui même ses
propres obstacles et les causes de sa propre fin. Cette notion découle du constat qu’on s’est écarté des
grands équilibres planétaires, du refus de laisser les mécanismes économiques assouvir les besoins
sans les maîtriser, d’une volonté au contraire, de responsabilité partagée pour mieux respecter les
milieux et les populations.
Un développement durable nécessite la modification des modes de production et des pratiques de
consommation et de mettre en œuvre de nouvelles démarches et des stratégies où tous les acteurs de
la vie seraient associés.
1-Définition :
Le développement durable se présente donc sous forme d’un projet futur dont le but est de changer
progressivement la société actuelle pour en former une plus solidaire dans l’espace et dans le temps.
Cette notion de solidarité vient dissiper l’ambiguïté contenue dans le mot « durable ». En fait, il ne
s’agit pas de faire durer le milieu physique du temps présent ou l’état actuel du point de vue social ou
économique « heureusement le monde a changé, grâce au travail de nos prédécesseurs. Est-il
néanmoins, aujourd’hui tel que nous ayons envie de le transmettre en l’état sans y rien modifier » (3).
Lors d’un sommet de 3 jours qui débute le vendredi 25 septembre 2015, accepté par les 193 États
Membres de l’Organisation des Nations Unies, ce nouveau programme, intitulé « Transformer notre
monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », comporte une déclaration, 17
objectifs de développement.
Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.
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sa protection et sa mise en valeur, en tenant compte des composantes de rareté et de fragilité qui le
caractérisent.
Préservation de la biodiversité:
La diversité biologique rend des services inestimables et doit être conservée pour le bénéfice des
générations actuelles et futures. Le maintien des espèces, des écosystèmes et des processus naturels
qui entretiennent la vie est essentiel pour assurer la qualité de vie des citoyens.
Respect de la capacité de support des écosystèmes:
Les activités humaines doivent être respectueuses de la capacité de support des écosystèmes et en
assurer la pérennité.
Production et consommation responsables:
Des changements doivent être apportés dans les modes de production et de consommation en vue de
rendre ces dernières plus viables et plus responsables sur les plans social et environnemental, entre
autres par l’adoption d’une approche d’éco-efficience, qui évite le gaspillage et qui optimise
l’utilisation des ressources.
Pollueur payeur:
Les personnes qui génèrent de la pollution ou dont les actions dégradent autrement l’environnement
doivent assumer leur part des coûts des mesures de prévention, de réduction et de contrôle des
atteintes à la qualité de l’environnement et de la lutte contre celles-ci.
Internalisation des coûts:
La valeur des biens et des services doit refléter l’ensemble des coûts qu’ils occasionnent à la société
durant tout leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur consommation et leur disposition finale.
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4-Les piliers du développement durable :
Le développement durable est basé sur trois piliers :
4-1/L’exigence écologique : s’occupe des techniques environnementales.
4-2/L’exigence économique : se soucie de la relocalisation d’une économie responsable et
solidaire.
4-3/L’exigence sociale : vise la création d’un pôle d’activités socio-culturelles et de rencontres
humaines pour tous. (6)
4-4/L’exigence culturelle : déclaré comme 4eme pilier du développement durable en vue du
Sommet de Rio qui s’est déroulé en juin 2012, le comité exécutif de la Ville a adopté une
déclaration officielle qui place la culture au cœur même de l’avenir de la métropole. (7)
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Equitable : cela veut dire juste, en donnant à chacun ce dont il a besoin sans avantager ou
désavantager personne
Vivable : qui donne à tous un cadre de vie agréable et épanouissant dans un environnement préservé
Viable : qui peut fonctionner en permettant aux hommes de produire ce dont ils ont besoin tout en
respectant l’environnement
Durable : conçu pour fonctionner harmonieusement à long terme.
Une société se définit à travers sa construction au sens large du terme. L’architecture doit concilier
plus que jamais les aspirations des individus et les contraintes collectives dans une pratique qui prend
aussi en compte l’intérêt des générations futures. La construction au XXIe siècle ne peut plus ignorer
tout à la fois les limites physiques de la planète, les exigences sociales des populations urbaines
croissantes, leurs attentes de sécurité et de confort, le rôle du bâti dans la culture, les contraintes
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La provenance naturelle des matériaux n’est pas l’unique critère de sélection, leur gestion entre
également en ligne de compte. Ainsi, leur provenance, leur acheminement vers l’habitat, leur
utilisation et la technique avec laquelle ils seront mis en œuvre, leur élimination, la gestion des
déchets qu’ils produisent et leur recyclage, tous ces paramètres sont pris en considération (et
également repris sous le terme « énergie grise » (10).
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En ce qui concerne l’isolation, les matériaux isolants à base végétale sont recommandés. Citons la
laine de chanvre, le chanvre en vrac, les panneaux en fibres de bois, le lin, la laine de mouton, les
fibres de coco, le liège, … Notons également les différentes utilisations de la cellulose, comme le
gypse renforcé de fibres de cellulose, les panneaux rigides en cellulose recyclée et fibres végétales, la
cellulose « soufflée », … Ces matériaux à base de cellulose sont intéressants en ce sens qu’ils
peuvent être fabriqués à partir de journaux recyclés dont le papier est moulu et découpé en lamelles
puis mélangé à des sels de bore pour le protéger contre ses ennemis naturels : le feu et les insectes.
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Les maisons bioclimatiques relèvent d’un concept architectural qui exploite au mieux les possibilités
offertes par le climat.
« L’habitat bioclimatique désigne un bâtiment dans lequel l’architecte profite au maximum des
apports solaires, de l’orientation du bâtiment, des éléments architecturaux ou végétaux (ombrages,
limitation des réflexions…), dans le but de réduire les besoins en chauffage et en climatisation. » (11)
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Des matériaux à forte inertie (dalles de sol, chapes en béton, murs intérieurs exposés au soleil, …)
capteront ces rayons lumineux durant la journée, les stockeront et diffuseront durant la nuit la chaleur
accumulée
Figure 06 : (source : A. De Herde, A. Evrard, Architecture et Climat, « Béton et utilisation rationnelle del’énergie, »
FEBELCEM, Bulletin n°35 (juin 2005) :18.)
Le terme bâtiment « basse énergie » est en général utilisé pour désigner un bâtiment dont les
performances énergétiques sont supérieures à celles d’une nouvelle construction ou à celles des
exigences légales, et qui aura dès lors une consommation énergétique faible comparée aux bâtiments
standards (12) .
Ce concept peut évoluer dans le temps, dès lors que les exigences légales deviennent plus strictes ou
que les performances énergétiques des nouvelles constructions tendent à s’améliorer. Par ailleurs, un
bâtiment « basse énergie » dans un pays pourrait bien être un bâtiment peu efficace dans un autre
dont les exigences en matière de performances énergétiques seraient supérieures.
Les bâtiments « basse énergie » mettent en œuvre des techniques d’isolation et de ventilation
efficaces, mais pas aussi poussées que dans le cas du passif.
Souvent en rénovation, la prise en compte du bâti existant, de la préservation du cachet original du
bâtiment et des contraintes techniques ne permet pas l’implémentation des mesures permettant
d’atteindre les performances du passif, et seule la rénovation basse énergie est possible.
Les constructions « basse énergie » font appel à des techniques plus strictes que celles des
constructions conventionnelles, mais moins que celles des maisons passives :
· isolation importante, double ou triple vitrage,
· étanchéité de l’enveloppe importante, mais sans obligation d’atteinte de performance spécifique,
· ponts thermiques évités autant que possible mais tolérés,
· nécessité d’un système de chauffage conventionnel,
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L’idée de « maison passive » est attribuée au Professeur Wolfgang Feist de l’institut Habitat et
environnement de Darmstadt (Allemagne). Elle a été élaborée à la fin des années 1980 en
collaboration avec le Professeur Bo Adamson de l’université de Lund (Suède). La ville de Darmstadt
manifesta son intérêt pour accueillir les premières maisons expérimentales et les 4 premiers
logements furent habités en 1991 (13).
« Une maison passive est un bâtiment avec un climat intérieur agréable en hiver comme en été sans
installation de chauffage ou de refroidissement conventionnelle » (14).
Cela est rendu possible par la réduction drastique des besoins en énergie de chauffage, réalisée
essentiellement par des mesures architecturales et constructives.
La maison passive est définie entre autres par des critères relatifs à sa consommation d’énergie, celle-
ci étant essentiellement liée à l’isolation et à l’étanchéité à l’air du bâtiment.
Il est important de signaler que le concept de maison passive s’appuie sur une obligation de
performance, mais non sur une obligation de moyens. Ainsi, peu importent les moyens employés
pour satisfaire aux exigences du standard passif, tant que les résultats sont atteints.
En pratique, cela signifie, par exemple, que les matériaux et les techniques utilisées ne doivent pas
obligatoirement être respectueux de l’environnement. D’un point de vue purement énergétique, il est
d’ailleurs intéressant de signaler que la différence d’énergie grise, nécessaire pour la fabrication
d’isolants naturels (c’est -à- dire fabriqués à partir de végétaux, de fourrure animale, …) et non
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naturels (c’est-à-dire fabriqués à base de pétrole, de minéraux, …) est relativement insignifiante par
rapport à la quantité d’énergie totale consommée par un bâtiment
traditionnel au cours de sa durée de vie. Pour une maison passive, en revanche, cette différence revêt
un caractère bien plus important étant donné ses faibles consommations énergétiques. (15)
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Eau
Matériaux
Déchets
Etudes de site et écologie
Pollution
Innovation
III. Conclusion :
Le concept de développement durable apparaît clairement comme une alchimie, susceptible de guider
les décideurs à agir sur leur environnement socio-économique et écologique.
Ce concept est bien développé depuis la fin du XXe siècle. Considérée à l'échelle de la Terre, il vise à
prendre en compte, outre l'économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des
enjeux de long terme, la recherche d’une qualité de vie améliorée, la gestion des déchets au milieu
urbain, la protection des écosystèmes ... etc.
L'objectif des référentiels tels que GREEN STAR, LEED ou HQE…ETC est de fixer une règle du jeu
entre différents acteurs et d'établir des normes dans le cadre d'une certification pour mesurer les
performances d'un bâtiment. Ces référentiels sont caractérisés par des méthodes d'évaluation grâce à
des outils de mesures précis et tiennent compte de données quantitatives et qualitatives pour une
vision qui se veut globale
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Références :
(1) www.agora21.org
(2) Idem.com
(3) BRUNET. R. «Le développement durable en haut de l’échelle » in www.mgm. fr.
(4) OMS, Sommet des Nations Unies de 2015 sur le développement durable. Disponible sur :
http://www.who.int/mediacentre/events/meetings/2015/un-sustainable-development-
summit/fr/
(5) Loi sur le développement durable, Chapitre II, article 6, Québec, PDF Disponible sur :
www.mddelcc.gouv.qc.ca/developpement/principes.pdf
(13) (Adeline Guerriat, La maison passive – Introduction pour les architectes et les futurs
maîtres d’ouvrage, 36 et Daniel Quenard, « Le bâtiment à énergie positive », La Recherche – ville et
mobilités durables n°398 (juin 2006) : 47
(14) www.maisonpassive.be
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