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Pr JC Lucet, Pr B. Mégarbane
Faculté de Médecine Paris VII - Denis Diderot
Avril 2012
Quelques éléments clés
• 5 sites principaux : poumon, ISO, urines, cathéter, bactériémies
• 3 germes principaux : Escherichia coli, Staphylococcus aureus
(commensaux), Pseudomonas aeruginosa (le pyocyanique,
saprophyte)
• Mais germes variables selon les sites
• Facteur de risque :
– Essentiel : la procédure invasive
– Ensuite : comorbidités, environnement (eau, air)
• Résistance bactérienne : rôle des antibiotiques et de la transmission
croisée
• Prévention :
– Importance de l’hygiène des mains (SHA) et des précautions standards
(risque d’AES)
– Précautions complémentaires en plus des P. standard en fonction des
modes de transmission
– Pour toutes les mesures : formation des personnels, vérification de la
bonne application (audit de pratiques)
Infection nosocomiale
10,2
14,7
14,2
Principaux micro-organismes
0 5 10 15 20 25 30 Pourcentage
Epidemiologie des infections
Réservoirs
• Réservoirs endogènes
– Primaire : flore commensale « communautaire »
– Secondaire : flore commensale hospitalière
• Réservoirs exogènes
– Matériel médical
• Ventilation assistée, têtes de pression, endoscopes, et
tous les matériels …
– Locaux
• Air : Aspergillus spp.
• Eaux : Pseudomonas spp. , Legionella spp.
• Surfaces : Acinetobacter
– Personnes :
• Personnel et surtout malades
Transmission
• Transmission sanguine (AES) : Précautions standard (Std)
– Piqûre par du matériel souillé par du sang
– Contamination cutanée sur peau lésée, par voie muqueuse
– HIV, hépatite B, hépatite C
• Transmission par contact direct : Précautions Std + contact
– Micro-organismes à survie éphémère dans l’environnement inerte
(bactéries des flores commensales)
– Comprenant le manuportage (par extension)
– Le mode de transmission le plus fréquent pour l’IN :
• De patient à patient
• D’un site normalement colonisé, à un site naturellement stérile
• Transmission par contact indirect
– Support inerte contaminé
– Survie prolongée dans l’environnement (bactéries saprophytes)
Transmission
• Transmission aéroporté : Précautions Std + aériennes
– Particules < 5 m (« droplet nuclei »)
– Gouttelettes asséchées ou poussières, support du micro-
organisme
– Résistance relative et viabilité dans l’environnement
– Véhiculés par des flux d’air sur de longues distances
– Inhalation par l’hôte
– Ex : tuberculose, Légionella spp., varicelle, Aspergillus spp.
• Gouttelettes : Précautions Std + gouttelettes
– Particules > 5 m, produites par la toux, la parole, le mouchage
– Sédimentation rapide (< 1 m.)
– Micro-organismes de la sphère ORL (grippe, VRS,
méningocoque, .)
– Dépôt sur les conjonctives, les muqueuses nasales ou buccales
Facteurs de risque
10
18,5
0 1,4
Sondés Non sondés
Facteurs de risque
13,5
Immunodépression
6,2
13,2
McCabe 4,4
8,8
Age
4,4
0 5 10 15
Pourcentage
Facteurs de risque
20
11,1
10 6,9
5,8 6,4
2
0
CS med CS Chir. CS Réa SSR SLD Psychiatrie
Origine des bactéries
responsables d’IN
Flore
naturelle
Infect
endogène
primaire
Infection
Patients
Origine des bactéries Personnels
Environnement
responsables d’IN
Flore Flore Flore
naturelle remaniée exogène
Infection Infection
Infect endogène exogène
endogène secondair
primaire e
Infection
Origine des bactéries Patients
Personnels
responsables d’IN Environnement
Antibiotiques Soins contacts
Flore Flore Flore
naturelle remaniée exogène
80 10
8
7,6 64
60 6,4
57 6
52
4,6
4 4
40
SARM/Sa
Taux d'infectés 2
Taux d'infections
20 0
1996 2001 2006
Tendances récentes en France
Pertinence
• ISO : la surveillance, une action de prévention
• Patients à risque minimum (NNIS=0, < 60 ans, Ch. Progr., hosp. < 24 h.)
1,2
1,1
0,9
0,8 0,83
Taux d'ISO
0,73
0,68
0,58
0,4
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000
Savey et coll., HygièneS, 2002
Tendances récentes, SARM
De 34% en 2001 à Portugal
24% en 2009
UK
Belgium
France
Germany
Slovenia
Netherlands
Denmark
Finland
Norway
Sweden
Support de la résistance
Chromosomique
Mutation
Spontanée, rare, transmission verticale
Extra-chromosomique
Échange de matériel génétique (plasmide, transposon)
Fréquente, transmission verticale et horizontale
Mécanismes de résistance
• Dégradation enzymatique des antibiotiques
• Altération des protéines cibles
• Modification de la perméabilité membranaire
• Efflux actif
Mécanismes de la résistance aux
antibiotiques
R d’espèce Sélection de Acquisition de
(naturelle ou
acquise) mutants R matériel génétique
Utilisation d’Antibiotique
Problème posé par l’antibiothérapie
Retard Antibiothérapie
thérapeutique Excessive
Inadéquation Injustifiée
Améliorer le diagnostic
1-Diagnostic clinique.
2-Diagnostic microbiologique
Améliorer l’adéquation de
l’antibiothérapie
• Handwashing:
- Simple: plain soap, 15-30 sec.
- Antiseptic: antiseptic soap, 1 min.
- Surgical: antiseptic soap, 3-5 min.
• Disinfection with alchohol handrub (AHR) solution:
– 60-80% alcohol plus emollients for skin tolerance
41
Imprints of fingertips
Before hand Plain soap,
hygiene 30 sec.
Antiseptic AHR
soap, 30 sec. 20-30 sec.
Antiseptiques et désinfectants
• Antiseptique : peau, muqueuses
• Désinfectant :
– Milieux inertes contaminés
– Résultat momentané
• Pré-désinfection (ou décontamination) : immersion du DM
souillé dans un bain détergent/décontaminant
• Nettoyage : Elimination des déchets et souillures présents
(avant d’effectuer une stérilisation ou une désinfection)
• Stérilisation :
– procédé visant à rendre stérile (exempt de micro-organismes
viables)
– Résultat maintenu dans le temps grâce à un conditionnement.
Antiseptiques et désinfectants
Niveau de risque
• Non critique : risque bas
Désinfection de bas niveau (sols, surfaces,
brassards à tension, …)
P
Bétadine® scrub,
O
solution moussante,
L
pompe doseuse PEAU SAINE CICATRICE/PEAU LESEE MUQUEUSES
Y
O
Bétadine® bains de bouche
D
(PVPI 10%)
E
H Chlorhexidine
E aqueuse à 0,05%
X
La chlorhexidine
I
D
est contre-
I
inidquée sur les
N muqueuses
E
Organisation de la prévention des
Infections nosocomiales en France
• Retard jusqu’à la fin des années 80
• 1988 : CLIN
• 1992 : CCLIN, CTIN, Cellule DHOS/DGS
• 1992/1999 :
– 100 Recommandations
– Réseaux de surveillance (ENP, Réa, ISO, BMR, …)
– Création des EOH
• Depuis 2000 :
– Loi sécurité sanitaire : signalement des IN
– CLIN dans chaque ETS
• 2002 : information du patient (loi Kouchner)
• 2005 : indicateurs en hygiène
IC /100 – ES répartis en 5 classes
SHA : ml/1000 JH
souches/1000 JH