6e édition française

Omega Mystikos

Par Eric Dubourg

avec Benjamin Ott et Celdric Turmel

éditions Sans-Détour
 Howard Auteurs : Eric Dubourg, Benjamin Ott, Celdric Turmel

Relecture : Nicolas Beudin, Élise Lemai

Phillips
Crédits

Couverture : Mariusz Gandzel

Lovecraft
Illustrations intérieures : Loïc Muzy

Cartographie : Gilles Wilmer

Direction éditoriale : Christian Grussi

Auteur Mise en page : Lisette Hanrion
Érudit
Gentleman

Né en 1890 Imprimé en Allemagne par Westermann Druck Zwickau GmbH - ISBN : 978-2-917994-76-4
Décédé en 1937
Édition et dépôt légal : Mars 2014

Dédicace de Benjamin OTT :

A mes quatre lutins Delphine, Nathan, Gauthier et Thaïs, ce livre est pour vous. A Frenchy et à la Horde, parce que tout a

commencé ici. A mon frère de plume Eric pour m’avoir permis de partager son rêve.

Dédicace de Celdric :

À tous les joueurs de la Croisée des Légendes, sans eux je ne serais pas là. Aux vaillants testeurs du jeu et à leur SAN

perdue. À Sylvain dont les avis furent précieux, un grand merci. Enfin, à Éric et Benjamin sans qui rien ne serait possible.

Remerciements :

David Audra, Jean-Marc Danty, Sylvain Dedieu, François Dessouches, Lionel Fraboulet pour les playtests

www.Sans-Detour.com

L’Appel de Cthulhu est publié par les éditions Sans-Détour sous licence de Chaosium Inc.
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 Table des matières

Table des matières

Histoire.......................................................................................................... 4
Omega Mystikos aujourd’hui.......................................................................... 6
Objectif et opinions........................................................................................ 7
Les agents et les sympathisants...................................................................... 8
Le recrutement............................................................................................... 8
Quelques figures d’Omega Mystikos.............................................................. 9
Le stratège du thème de Thrace, Nicolas Mousélé...................................................................9
Le kritès André de Cappadoce.................................................................................................9
L’éparque de Constantinople, Kiprianos Skylitzes..................................................................11
Le patrice, Romain de Trébizonde..........................................................................................11
Le stratège de Céphalonie Sphrantes le Rusé.........................................................................12
Cyprien de Leptis..................................................................................................................13
Léon Amasaris, gouverneur de Ptolémaïs..............................................................................14

3
 OMEGA MYSTIKOS
Histoire
Omega Mystikos
La genèse d’Omega Mystikos commença
le jour où mourût l’empereur Héraclius.
Bon nombre de Byzantins trouvaient
suspecte cette mort que rien ne laissait
présager. Le premier d’entre était le patrice
Nikétas, l’un des cousins d’Héraclius. Lui
qui aurait aisément pu se faire couronner
empereur décida d’œuvrer dans l’ombre
pour sauver l’empire, et au final il obtint
un pouvoir bien plus grand.
Il est dit dans les chroniques que le
patrice Niketas sacrifia sa vie en avril
629 pour sauver l’empereur, le très fragile
Constantin III. Si la tentative d’assassinat
visant l’empereur fut avérée, la mort du
patrice fut largement exagérée : il profita
de cet incident pour disparaître de la vie
publique et devenir le protecteur secret
de l’empire byzantin. Car il connaissait
la difficulté de cette tâche pour avoir
tenté de lutter pendant deux ans à visage
découvert pour l’empire, alors même que
les responsables de la terreur sanglante
tant à Constantinople qu’à Ctésiphon
restaient inconnus et insaisissables.
Une fois « mort publiquement », il attira à lui
de jeunes hommes de noble famille désirant
comme lui connaître la vérité derrière la
survivance des Sassanides, et il les forma
personnellement. Il changea son nom en
Constantin, pour faire croire que l’empereur
Constantin III, dans sa bienveillance,
soutenait l’organisation secrète alors qu’il en
ignorait absolument tout. Il décida d’appeler
son organisation Omega Mystikos, ce qui
signifie les «  derniers fidèles  » (symbolisé
par Omega, la dernière lettre de l’alphabet
grec) «  serviteurs de l’empire  » (symbolisé
par Mystikos, «  le secrétaire privé de
l’empereur »).
Durant tout le règne de Constantin III,
Omega Mystikos gagna en influence. Les
4 grands maîtres de l’ordre au IXe siècle
estiment qu’il ne devait y avoir à cette
période qu’une quinzaine d’agents. Puis
en 25 mai 641 l’empereur Constantin III
vint à mourir, assassiné insidieusement
par l’impératrice douairière Martine.
Niketas ne put rien faire pour empêcher
cela  : s’il l’avait fait, il aurait révélé au
grand jour son organisation, qui aurait
été immédiatement moins efficace (car
elle aurait été utilisée par le pouvoir en
place pour des raisons politiques). Mais
ses agents purent attiser la colère des
habitants de Constantinople pour qu’ils
se débarrassent eux-mêmes de l’arrogante
Martine. Et ainsi fut fait, et Omega
Mystikos put continuer à prospérer dans
l’ombre pour lutter contre les Perses.
Se défiant de Constant II, un intolérant
religieux qui osa torturer le pape,
Constantin-Niketas garda son organisation
secrète. Son fils Basile adopta la même
tactique sous l’empereur Constantin IV,
bien que ce dernier découvrît par hasard
l’existence de l’organisation en 670. Très
avisé politiquement, il laissa l’organisation
libre de ses mouvements. C’est un peu
grâce à ces agents de l’ombre, envoyés sur
les terres arabes, qu’il put contrecarrer
l’offensive des Arabes lors du siège de
Constantinople. Nul ne sait en revanche si
l’invention du feu grégeois est à porter au
crédit des courageux Byzantins d’Omega
Mystikos ou pas. Mais jamais Constantin
IV n’eut connaissance de la totalité des
agents de l’organisation, ce qui fut une
bénédiction, car son successeur Justinien
II causa involontairement la destruction
d’Omega Mystikos.
L’empereur, considérablement violent,
surtout dans son second règne, se servit
de l’organisation pour reconquérir le
pouvoir et s’y maintenir. Ceux qui le
servirent loyalement jusqu’au bout le
suivirent dans la tourmente, et furent
exécutés. Les autres retournèrent à la
clandestinité, et considérant l’instabilité
impériale (quatre empereurs en dix
ans), ne cherchèrent pas à ressusciter
l’organisation. Seuls dix anciens agents
cherchèrent à rétablir Omega Mystikos
dans ses fonctions originelles, mais ils n’y
parvinrent pas, par manque d’effectifs et
de moyens. Cependant, l’un d’entre eux,
Léon de Mitylène, qui fut un ami proche
de Constantin V, sensibilisa le futur
empereur aux dangers représentés par les
pouvoirs effroyables des mages perses.
Il est fort probable que ce dernier ait
informé l’empereur de toutes les victoires
que l’organisation secrète avait engrangé
au service de l’empire, et empêché
plusieurs fois sa chute.
Constantin V avait l’intention de restaurer
l’organisation dès son accession au trône,
mais il en fût empêché pendant quelques
temps par la rébellion d’Artabasde, comte
de l’Opsikion. En 743, il restaura Omega
Mystikos et lui donna d’importants moyens
humains et financiers. Son premier haut
responsable fut Michel Lachanodrakôn,
le stratège des Thracésiens, intraitable face
aux iconophiles, et plus largement face aux
infidèles comme les Perses.
L’impératrice Irène, bien qu’elle rétablît le
culte des images en 787, ne procéda pas au
démantèlement d’Omega Mystikos. Seuls
certains agents par trop iconoclastes furent
prudemment écartés. Certains conseillers
proches de la pourpre impériale, entre
autres Nicéphore, le logothète du trésor,
considéraient que l’organisation coûtait
beaucoup et rapportait peu. Pourtant,
quelques années plus tard, ce même
Nicéphore se servît à la marge en 802
d’Omega Mystikos (comptant de plus sur
de nombreux soutiens parmi l’aristocratie)
pour déposer l’impératrice et la faire exiler
à Lesbos.
Une fois devenu empereur, Nicéphore
réduisit les frais de fonctionnement
de l’organisation ainsi que le nombre
d’agents, poussant les plus âgés (et donc
les plus expérimentés) à la retraite. Les
conséquences furent quelques années plus
tard catastrophiques. Omega Mystikos
ne put anticiper le péril bulgare  : les
quelques agents envoyés sur les terres
du khanat ne rapportèrent que quelques
bribes d’information, ce qui n’empêcha pas
le désastre  : la mort en 811 de l’empereur
Nicéphore, la perte du nord-ouest de la
Thrace et de tout l’est de la Macédoine. Le
sort réservé à l’empereur (son crâne servant
à Kroumn de coupe à boire) et à ses soldats
fit trembler de peur de nombreux agents
qui comprenaient que des forces occultes,
probablement du Mythe, avaient soutenu
Kroumn jusqu’à sa victoire finale, et qu’ils
avaient failli à leur tâche, parce qu’ils étaient
trop peu nombreux.
Cela aurait pu signer la fin de l’organisation,
qui se retrouva sans financement légal. Il
n’y eut plus aucune opération effectuée
contre les Perses ou les Bulgares et elle
fut remplacée par d’autres organisations
plus dynamiques, comme la Drome, les
Chevaliers du Graal (une société secrète
carolingienne), les Émirs du Désert
(une société secrète abbasside) ou plus
récemment l’organisation des Arméniaques
du stratège Staurakios.
C’est avec la venue d’Alexis Mousélé, césar
de l’empereur Théophile entre 831 et 840,
qu’Omega Mystikos reprît une importance
significative. L’organisation était alors
directement financée par l’immense fortune
du césar d’origine arménienne, et par
des dons d’aristocrates proches d’Alexis
Mousélé. C’était un véritable état dans
l’état, et malheureusement, l’empereur
Théophile prît connaissance de quelques
lettres qui lui firent comprendre que son
césar avait grande influence dans tout
l’empire, et même au-delà  : il mît la main
Omega Mystikos
sur une lettre arrangeant un entretien secret
avec un envoyé carolingien, et l’empereur
crût que Alexis Mousélé convoitait la
couronne, et eut peur pour sa vie, étant
donné les ramifications que semblait avoir
l’organisation. Théophile exigea de son césar
l’abandon de toute charge publique, et qu’il
se retire dans un monastère où il ne jouerait
plus aucun rôle politique. Alexis Mousélé
se conforma aux volontés de l’empereur, et
s’exila au monastère de Chrysopolis. Mais
avant, il s’arrangea pour faire disparaître
toutes les lettres impliquant les autres
membres, prenant pour lui tous les torts
d’avoir voulu protéger l’empire malgré
l’empereur.
L’exil d’Alexis Mousélé ne fut pas bien
long, car en 842 l’ancien césar fut rappelé
pour assister l’impératrice Théodora durant
la minorité de Michel III. Cette dernière
rappela un serviteur compétent, non le
chef d’Omega Mystikos. Il en profita pour
réactiver l’organisation, en rappelant un à un
les anciens membres, en montrant plus de
discrétion qu’auparavant. Il présida Omega
Mystikos jusqu’à l’été 858, date à laquelle il
mourût de mort naturelle. Il fut remplacé
dans ses fonctions par son fils cadet, Nicolas
Mousélé, également stratège de Thrace.
Les chefs de l’organisation, conduits par
Nicolas Mousélé, se désespéraient de voir
l’empire si mal géré par Michel III. Le
césar Bardas fut un temps favorisé par les
aristocrates d’Omega Mystikos, jusqu’à
ce qu’il nomme en fin d’année 858 un
haut fonctionnaire laïc pour remplacer
le patriarche Ignace. Ce fut Photius, et
cela fut très mal pris à la cour, où Omega
Mystikos avait grande influence. Du jour
au lendemain, ses dignitaires favorisèrent la
montée d’un nouvel homme fort, Basile, par
ailleurs favori de Michel III. Ils l’aidèrent
dans sa montée vers le pouvoir.
Ce dernier n’était pas dupe de la sollicitude
de Nicolas Mousélé et de ses hommes. 5
Il les utilisa sans vergogne pour devenir
empereur, impliquant ces hommes dans
l’assassinat de Michel III. Puis, une fois
devenu empereur, il fît arrêter tous les
meneurs qu’il avait identifié : Nicolas
Mousélé, André de Cappadoce et le
patrice Romain de Trébizonde, pour qu’ils
répondent de leurs actes. L’empereur était
 bien conscient que ces hommes pouvaient,
s’il n’y prenait pas garde, nommer un nouvel
empereur et le faire assassiner, lui. Mais tel
n’était pas l’objectif d’Omega Mystikos, qui
visait la grandeur de l’empire. Il autorisa ces
hommes à continuer leurs tâches secrètes, à
la condition expresse qu’ils travaillent pour
lui.
Omega Mystikos
Omega Mystikos
aujourd’hui
Omega Mystikos se compose de 100
personnes, qui effectuent régulièrement
des missions au service de l’organisation.
Il faut ajouter à ce chiffre les agents
occasionnels (environ 300 personnes
répartis sur tous les thèmes de l’empire, et
à l’étranger). Enfin, les agents dormants
(200 personnes), qui généralement vivent
à l’étranger, sont activement sollicités
lorsque le besoin s’en fait sentir.
Pour des raisons de sécurité, les agents
ne se connaissent pas tous entre eux. La
structure de l’organisation est pyramidale,
en ce sens que les chefs ne connaissent
qu’une quinzaine de personnes, qui
à leur tour sont les responsables des
équipes d’Omega Mystikos. Chaque
membre d’une équipe connaît les noms
et les occupations respectives des autres
membres. Mais parfois, des agents d’une
cellule donnée peuvent être amenés
6
à travailler avec d’autres agents qui
fournissent une assistance technique et
logistique permettant la bonne exécution
de la mission.
Par exemple, des agents, résidant normale-
ment à Constantinople, sont envoyés à An-
tioche pour enquêter sur de mystérieuses
disparitions concernant des aristocrates
ayant grande influence à la cour impériale.
Il leur est exposé la situation particulière-
ment difficile du thème, avec des bandes
de brigands en maraude sur les territoires
du thème. Pour mener à bien leur mission,
les agents constantinopolitains prennent
contact avec quelques agents locaux (dont
les noms et occupations leur ont été don-
nés à Constantinople). Ces derniers four-
nissent les renseignements de base (les
personnes influentes, les derniers événe-
ments, les lieux d’importance ou louches,
etc.), mais ils n’interviennent pas dans la
mission proprement dite, sauf si les ins-
tructions le spécifient.
C’est aux agents constantinopolitains
d’intervenir, d’enquêter pour démasquer le
ou les coupables et surtout de mettre fin à
leurs exactions. Ces coupables pourraient
être des marchands syriens, bien implantés
à Antioche  : ces derniers s’occupent
de faire disparaître les aristocrates, les
torturent pour qu’ils révèlent les forces et
faiblesses d’Antioche, les tuent enfin, et
transmettent les informations aux brigands
du thème pour que le thème soit affaibli
et tombe comme un fruit bien mûr sous
les coups d’une armée d’invasion, peut
être venue de l’émirat de Mélitène. Les
coupables sont dans cette configuration
des étrangers, mais ils peuvent tout aussi
bien être byzantins  : il est envisageable
qu’un stratège d’un autre thème veuille
affaiblir le thème d’Antioche pour ensuite
venir en tant que libérateur et agrandir
ainsi sa sphère d’influence (une stratégie
typique de Staurakios, le stratège du thème
des Arméniaques). Il se sert de marchands,
des personnes sacrifiables, pour parvenir à
ses fins.
L’organisation est répartie géographique-
ment en sept régions :
•  La Grèce du Nord, la Grèce centrale et
les îles  : administrée par le stratège de
Thrace, Nicolas Mousélé. 15 agents et
50 agents occasionnels, qui s’occupent
principalement de la menace bulgare,
slave et rus.
•  Constantinople et l’Opsikion : administrée
par l’éparque de Constantinople, 20
agents et 40 agents occasionnels, qui
s’occupe des ennemis intérieurs.
•  Le sud de l’Asie Mineure  : administrée
par André de Cappadoce, 15 agents et
50 agents occasionnels, qui s’occupe de la
menace perse mais aussi abbasside.
•  Le nord de l’Asie Mineure : administrée
par le patrice Romain de Trébizonde,
15 agents et 50 agents occasionnels, qui
s’occupent également des menaces perse
et abbasside.
•  Le Péloponnèse, les îles ioniennes, le sud
de l’Italie  : administrée par le stratège
de Céphalonie, Sphrantes le rusé. 15
agents et 40 agents occasionnels. Ils
s’occupent de la menace carolingienne et
ils contribuent à protéger les habitants
des raids des pirates arabes.
•  La Carthagie et la Libye (Tripolitaine) :
administrée par Cyprien de Leptis, aidé
par le métropolite Stephanos de Carthage.
10 agents et 30 agents occasionnels.
Ils contribuent à apaiser les conflits
récurrents entre berbères et byzantins.
•  La Libye (Cyrénaïque) et depuis peu
l’Égypte  : administrée depuis la mort
suspecte de Cyrillus Radenus par
Léon Amasaris. Comme un ennemi de
Byzance a œuvré pour semer le chaos au
sein de l’antenne locale égyptienne, et
comme plus aucun agent de l’organisation
n’est connu en Égypte, Léon Amasaris a
pris l’initiative de prendre en charge ce
territoire. Il a sous ses ordres dix agents et
une trentaine d’agents occasionnels.
Les agents dormants dépendent de la
juridiction directe de l’empereur, qui
intervient généralement par le biais d’un
des quatre chefs de l’organisation.
L’organisation, qui n’est pas officielle,
est depuis Basile directement attachée
à la personne de l’Empereur par le biais
du Bureau Impérial (avant, Omega
Mystikos était le neuvième bureau du
Génikon, officieusement rattaché au
Bureau des Affaires Spéciales). Ce Bureau
Impérial, auquel l’empereur est membre
de droit se compose de quatre autres
personnes (les responsables nationaux)  :
Omega Mystikos
le stratège du thème de Thrace, Nicolas
Mousélé, Romain de Trébizonde,
André de Cappadoce, et l’éparque de
Constantinople, Kiprianos Skylitzes
(le cousin d’Andronikos Skylitzes,
secrétaire personnel de l’empereur). Lors
des décisions importantes, l’empereur et
Nicolas Mousélé ont prépondérance.
Comme l’empire est vaste, il y a d’autres
responsables d’Omega Mystikos dans
les régions, mais ceux-ci ne peuvent pas
influer sur les décisions nationales de
l’organisation. Un responsable de région
ne peut pas (en théorie) envoyer un agent
dans une région qui n’est pas la sienne
sans prévenir le responsable de la région
concernée. En revanche, un responsable
national a toute autorité pour envoyer un
agent où il le veut.
Objectifs et opinions
Les objectifs d’Omega Mystikos, qui
n’ont pas varié depuis la refondation de
l’organisation par Constantin V) sont les
suivants :
•  protéger les citoyens de l’empire
des menaces surnaturelles, venant
principalement de l’empire sassanide mais
aussi des empires bulgares et carolingiens.
•  assurer la sécurité de l’empire byzantin
face aux menaces surnaturelles.
•  réunir des informations sur les
phénomènes paranormaux. Récupérer
(ou détruire si l’on ne peut faire
autrement) tout objet qui pourrait aider
face au Mythe, et prendre en charge
toute personne qui pourrait donner des
renseignements utiles sur les ennemis de
Byzance.
•  démasquer les agents qui travaillent pour
des puissances ennemies, et qui ont pour
objectif la destruction de l’empire.
Omega Mystikos dispose d’un bureau
officiel, rattaché aux affaires spéciales, et
d’un financement direct, accordé par le 7
gouvernement impérial. Pour mener à
bien leurs missions, les agents d’Omega
Mystikos usurpent l’identité d’agents
d’autres bureaux du gouvernement  :
ainsi, pour enquêter sur de mystérieuses
disparitions ayant survenu à Thessalonique,
les agents envoyés usurperont l’identité
d’agents officiels de la Drome.
 Les agents
et les sympathisants
Les agents sont en grande majorité
des Byzantins. Ils peuvent être des
serviteurs de l’état (des eunuques à la
cour du basileus, des fonctionnaires de
l’administration, des militaires, etc.), des
aristocrates, des membres du clergé voire
Omega Mystikos
même des personnes du peuple. Ils sont
au courant des objectifs de l’organisation
et ont de nombreuses fois fait face au
surnaturel. Même si cela va à l’encontre de
leurs activités normales, ils doivent tout
faire pour préserver le secret d’Omega
Mystikos, et ce au péril de leur vie.
Les sympathisants sont des contacts
noués par les agents, qui les ont aidés
indirectement au cours d’une enquête.
Pour leur grande majorité, il s’agit
de personnes issues du peuple et des
étrangers. Il est très rare qu’ils soient
des serviteurs de l’état byzantin, même
s’ils sont Byzantins. Ils ont quelques
connaissances sur le surnaturel mais
aucune concernant Omega Mystikos. Ils
ont obtenu la preuve de l’existence du
surnaturel et ont réagi comme il le fallait
à la situation. Il est possible qu’ils aient
des connaissances assez avancées sur
d’autres organisations secrètes alliées ou
ennemies d’Omega Mystikos. Un petit
nombre de ces sympathisants pourront
être appelés à devenir des agents s’ils sont
considérés comme fiables et compétents.
Les agents occasionnels, qui sont
affectés en fonction des missions,
constituent le gros des effectifs d’Omega
Mystikos. Il y a d’une part des agents
appartenant à d’autres bureaux officiels
du gouvernement qui effectuent une
sorte de «  sous-traitance  » mais qui
ne sont pas conscients d’œuvrer
pour Omega Mystikos. Par exemple,
ils peuvent œuvrer pour la Drome,
un des bureaux de l’administration,
pour un stratège directement.
D’autre part, il y a des agents, qui
gardent une occupation officielle,
qui partent en mission de temps en
temps.
Par exemple, si l’on remonte à l’orga-
nisation d’étranges rumeurs à pro-
8 pos d’un culte d’un dieu serpent,
l’organisation choisira l’équipe la
plus adaptée à la mission, soit des
personnes ayant déjà vécu des si-
tuations similaires et/ou sachant
combattre ce culte. S’il n’y a pas
de personnes correspondant à ces
critères dans l’effectif permanent,
une ou plusieurs personnes seront
choisies dans les effectifs occasionnels. Ces
personnes choisies seront alors affectées à
cette mission, qu’elles rempliront. Lorsque
la mission aura été terminée, elles retour-
neront à leurs obligations officielles avant
de reprendre du service quelques mois ou
années plus tard pour une nouvelle mis-
sion.
Les agents dormants sont une catégorie
spéciale d’agents occasionnels. Ils font
tous partie de l’organisation, et en ont
pleinement conscience. Ils peuvent être
sollicités pour des missions se déroulant
sur le territoire où ils sont domiciliés
(comme la surveillance de personnalités
importantes des royaumes étrangers).
Le plus souvent, ils communiquent des
rapports secrets et codés à l’organisation
concernant les événements surnaturels
ou les activités suspectes de certaines
personnalités.
L’organisation peut recruter le temps
de quelques missions des personnes à
la moralité parfois douteuse, pour peu
qu’elles aient à cœur de protéger l’empire.
Elle ne rechigne pas à employer des
païens si cela peut contribuer au succès
des missions. Ces païens ne sont pas
toujours volontaires  : ils sont forcés à
servir Omega Mystikos (ou un agent de
l’ordre), en échange de quoi ils ou elles ne
seront pas dénoncés auprès des autorités
compétentes (l’église).
Le recrutement
Comme le leitmotiv d’Omega Mystikos
est la défense de l’empire byzantin contre
toute menace, surnaturelle ou non,
tous les futurs agents de l’organisation
doivent vouloir aider sincèrement
l’empire, et disposer de la capacité
matérielle de le faire. Mais aux yeux des
chefs de l’organisation, cela ne suffit
pas  : un individu donné peut très bien
apparaître en surface comme quelqu’un
digne de confiance, mais en réalité ne pas
l’être, pour diverses raisons. Aussi, avant
de contacter une personne, on étudie
tout d’abord ses dernières actions, pour
voir en quoi elle a favorisé l’empire. Si
cette analyse est positive alors l’agent en
devenir est affecté à une première mission
en compagnie d’agents confirmés.
On attend de lui qu’il réagisse comme il
le faut face au surnaturel, et qu’il prenne
position en faveur de l’empire byzantin.
S’il ne le fait pas, ou s’il craque au plus
mauvais moment, les agents confirmés
ont pour consigne de l’éliminer s’il
est suspect (s’il rencontre par exemple
des ennemis avérés de l’empire), ou de
ne plus le recontacter après la fin de
la première mission. Sinon, il se voit
proposer de nouvelles missions, en
apparence normales.
Au bout de plusieurs mois de service, il
est considéré comme un agent confirmé
d’Omega Mystikos. Les supérieurs de
l’ordre savent alors que la personne
est digne de confiance. Cependant,
et par souci de sécurité, tout n’est pas
présenté aux nouveaux agents  : seul le
strict nécessaire leur est dévoilé. On le
présente à d’autres agents, et cela sera
avec eux qu’il accomplira toutes les
futures missions au service de l’empire.
C’est seulement en cas de besoin (un
agent connaissant l’organisation, disparu
ou décédé) que l’organisation pourra
aller plus loin, en présentant les objectifs
d’Omega Mystikos.
Quelques figures
d’Omega Mystikos
Le stratège du thème de
Thrace, Nicolas Mousélé
Nicolas Mousélé, certainement le plus
connu des stratèges de l’empire, est un
homme dynamique et courageux, qui
se consacre nuit et jour à sa fonction de
protecteur de l’empire contre les barbares
du Nord. Avec Romain de Trébizonde, il
est certainement l’homme le plus puissant
de l’empire et l’un des plus fidèles soutiens
de l’actuel empereur.
Nicolas Mousélé est né à Chrysopolis à
l’automne 836, quelques années avant que
son père Alexis Mousélé ne soit acculé à
l’exil par l’empereur Théophile. Si cet exil
ne dura pas longtemps, il fut décidé que
Nicolas devrait rester auprès des moines
du monastère de Philippique, moines qui
auraient la charge de son éducation. Alexis
fondait de grands espoirs sur son fils,
qu’il considérait comme le plus apte à lui
succéder dans la gouvernance de l’empire.
Les moines lui enseignèrent tout ce qu’il
devait savoir, et il compléta cette formation
par quelques courts voyages sur les terres de
l’empire. Il rejoignît son père à l’été 856 à
Constantinople, et ce dernier termina son
éducation en lui enseignant tous les rouages
de la société byzantine, et en lui expliquant
les objectifs de l’organisation Omega
Mystikos.
Le testament d’Alexis Mousélé ouvert à
l’automne 858 apporta sans grande surprise
un grand pouvoir à Nicolas : il se devait de
prendre la succession de son père en tant
que grand maître de l’organisation Omega
Mystikos. Il fut alors pris en charge par
quelques compagnons de son père, qui lui
apprirent tout ce qu’il sait désormais. En
trois années, il devint le chef unanimement
respecté et assura également la charge de
stratège de Thrace.
Nicolas Mousélé eut sa première
confrontation avec le Mythe alors qu’il se
rendait à Thessalonique, en janvier 854,
pour rencontrer l’archevêque Eumathius.
Des éclaireurs lui indiquèrent l’existence
d’un village de malades atteint de la peste,
et comme personne avant n’avait signalé
une telle épidémie, Nicolas voulût en
savoir plus. Avec ses hommes de l’escorte, il
s’aventura dans les Rhodopes vers le village,
et découvrît que ses habitants n’étaient plus
réellement vivants, qu’ils révéraient une
entité ancienne du nom d’Ut’ull-Hr’ehr
(voir le Malleus Monstrorum page 245) et
qu’ils pratiquaient torture et rites sexuels.
Nicolas n’eut aucune pitié, il ordonna à ses
hommes de raser le village, ce qu’ils firent
avec succès, en dépit des lourdes pertes.
Nicolas Mousélé s’en retourna ensuite vers
Thessalonique, puis rapporta l’accident à
son père.
Le kritès André de Cappadoce
André de Cappadoce est un personnage
mystérieux, membre de l’aristocratie et
ayant les fonctions prestigieuses d’un
secrétaire personnel de l’empereur, personne
ne sait vraiment d’où il vient.
En effet, présenté comme le fils caché d’un
noble de Césarée, il fut introduit à la cour
impériale par Romain de Trézibonde il
y a près de quinze ans, quand il rejoignit
l’entourage d’un Basile encore au service
de Michel III. Avant cela, personne n’a de
Documents sur le Mythe
Le Livre de Iod, Le Livre de Dzyan, Le Nécronomicon (tra-
duction duriaque) et le Cthaat Nostrum.
Cthaat Nostrum
Le Cthaat Aquadingen Mare Nostrum ou Cthaat Nostrum
est un ouvrage possédé par Nicolas Mousélé depuis dix
ans (il l’a découvert lors d’un périlleux voyage en mer à
destination de Carthage). Il livre une étude exhaustive de la
vie aquatique intelligente de la Mer Méditerranée, et donne
des informations détaillées sur les villes sous-marines
des Profonds, établis à proximité de Venise, de la Crète,
des îles de la Mer Egée et en d’autres lieux. Père Dagon
et Mère Hydra y sont décrits comme les dirigeants des
Profonds. Des cultes humains associés à ces créatures de
la mer y sont mentionnés, c’est le cas notamment à Venise
au monastère San Giacomo.
Langue : Latin
Complexité : Ardu (50 %)
Durée : semaines
Mythe : 10
SAN : 1
Nicolas Mousélé
Stratège de Thrace, 34 ans
Chef de l’organisation
Omega Mystikos
Nicolas Mousélé mesure 1,70m et pèse
80 kilos. Il a des cheveux marrons
foncés et des yeux bleus acérés. Il est
obnubilé par sa fonction de protecteur
de l’empire, et ne s’autorise que peu
de divertissements (mis à part de rares
Omega Mystikos
spectacles de théâtre ou des chasses),
tant les menaces sur l’empire sont
nombreuses. Il connaît la plupart des
dossiers secrets d’Omega Mystikos,
rapportant les horreurs que les agents
ont été amenés à affronter. Il apparaît
parfois blasé pour quelqu’un d’aussi
jeune. Mais il se reprend assez vite,
car il pense que l’empire byzantin est
puissant et inébranlable face à toutes
ces horreurs.
Caractéristiques
APP 16 Prestance 80 %
CON 12 Endurance
DEX 13 Agilité
60 %
65 %
FOR 14 Puissance
TAI 12 Corpulence
70 %
70 %
ÉDU 18 Connaissance 80 %
INT 16 Intuition 80 %
POU 14 Volonté 70 %
FOI 10 Piété 50 %
Valeurs dérivées
Impact +2
Points de Magie 14
Points de Vie 12
Santé Mentale 70
Conviction 50
Aplomb 2
Compétences
Athlétisme 58 %
Baratin 55 %
Sculpture 60 %
Commandement 67 %
Conduite attelage 45 %
Empathie 60 %
Équitation 64 %
Interroger 58 %
Mythe de Cthulhu 24 %
Pratique Artistique 55 %
Sciences humaines :
- Droit 70 %
- Loi 64 %
- Histoire 78 %
- Géographie 48 %
- Vigilance 50 %
Langues
Grec 80 %
Slave 40 %
Combat
• Epée longue 60 %
Dégâts 1D8+2
Sortilèges
Contacter un Zombie, Détruire un Zom-
bie, Exorcisme, Flétrissement, Guérison,
Immunisation, Signe des Anciens, Tour- 9
menter, Voir par un Portail.
 André de Cappadoce
Mystikos du Basileus, 32 ans
Responsable de la région Asie
Mineure Sud
André est un homme assez grand mais
de faible corpulence, mesurant 1m85
pour 70kg, son passé guerrier est
presque invisible, les années de travail de
gestion et d’investigation ayant émoussé
sa musculature et son habilité aux armes.
Omega Mystikos
D’un peu plus d’une trentaine d’années, le
mystikos en fait dix de plus, ses cheveux
gris et ses yeux ridé rayonnent d’une
astuce et d’une sagesse indéfinissable. Il
a le teint mâte et des traits saillant qui lui
donnent un air de rapace.
Caractéristiques
APP 13 Prestance 65 %
CON 11 Endurance 55 %
DEX 13 Agilité 65 %
FOR 12 Puissance 60 %
TAI 13 Corpulence 55 %
ÉDU 18 Connaissance 90 %
INT 18 Intuition 90 %
POU 16 Volonté 80 %
FOI 12 Piété 60 %
Valeurs dérivées
Impact 0
Points de Magie 16
Points de Vie 12
Santé Mentale 55
Conviction 50
Aplomb 2
Compétences  à s’enfuir. Traversant l’empire Sassanide,
Baratin 60 %
Bibliothèque 50 %
Bureaucratie 70 %
Commandement 45 %
Connaissances Humaines
(Droit et Généalogie) 50 %
Empathie 65 %
Imposture 70 %
Interroger 65 %
Intimider les Inférieurs 75 %
Mythe de Cthulhu 25 %
Perspicacité 60 %
Science Occultes 45 %
Statut 55 %
Trouver Objet Caché 55 %
Vigilance 50 %
Langues
Arabe 40 %
Perse 90 %
Grec 75 %
Combat
• Epée longue 45 %
Dégâts 1D8+2
10
souvenir de lui. Même son «  père  » reste
très réservé quand il s’agit de parler de son
fils et ne saurait s’étendre longtemps sur
ce sujet. Depuis, il est resté discrètement
proche de Basile, assumant le rôle d’un
bureaucrate consciencieux, gravissant les
échelons doucement, pour finalement être
fait Mystikos après le coup d’état.
Mais ces apparences ne dupent pas les
courtisans les plus aguerris et, même si
aucun ne se doute de la vérité, les plus
sagaces savent qu’André n’est pas à prendre
à la légère et que son histoire n’a rien de
banal.
Celle-ci, connue uniquement des chefs
d’Omega Mystikos et du Basileus lui-
même, commence au milieu des terres de
l’ennemi, dans le nid de vipères que sont les
intrigues de la cour du roi des rois, Kavadh
III.
Né dans une famille de l’aristocratie perse,
André n’a jamais révélé son véritable nom,
mais il affirma être issue d’une grande
lignée, malheureusement victime des
grandes épurations opérées par Kavadh III.
La maison entière fut massacrée, sauf André
qui, avec quelques serviteurs et amis, réussît
traqué, trahi par les moins fidèles de ses
suivants, voyant ses amis mourir, il arriva
finalement à la frontière Arménienne,
exténué.
Les séides du Roi des Rois rattrapaient le
petit groupe et la fin semblait proche. Alors
André pria, de toutes ses forces. Mais rien
ne semblait arrêter ses poursuivants, Ahura
Mazda restait sourd et jamais le jeune
noble n’avait offensé la pureté du Dieu de la
Lumière. Après une dernière escarmouche,
où il vit son dernier et meilleur ami perdre
la vie pour le défendre et lui permettre de
fuir, André se retrouva seul avec ses quatre
serviteurs.
Désespéré, il les congédia, leur intima
l’ordre de fuir loin de lui et de survivre. Seul,
sur la rive nord du lac d’Ourmia, proche de
la frontière et pourtant si loin, il hurla sa
colère envers le Dieu suprême et le
renia. Ses ennemis approchant, il
fit une dernière prière, choisissant
ce dieu inconnu que ses esclaves
chrétiens priaient, il implora le
Seigneur de le sauver, de lui donner
l’occasion de combattre ses ennemis,
de se venger et de le servir.
André affirma qu’à ce moment, une
forme humaine, floue et illuminé, celle
d’un homme en toge, apparût sur le lac,
marchant sur les eaux et lui faisant signe
de s’avancer. Était-ce la faim et la soif, la
chaleur et la fatigue  ? Personne ne sait et
le mystikos affirme qu’il fut témoin d’un
miracle.
Il s’avança dans les eaux du lac pour
rejoindre cette personne qui l’invitait et
s’enfonça de plus en plus, jusqu’à se laisser
submerger. Il reprît conscience des heures
plus tard, à la tombée de la nuit, sur la rive
ouest du lac, en territoire arménien.
Errant dans les terres et allant de village en
village, il chercha à en apprendre plus sur
le dieu qui l’avait sauvé. Pensant avoir été
appelé par Dieu et baptisé par miracle, il se
choisît le nom chrétien d’André.
Toutefois, même touché par la grâce, il
garda une haine farouche pour les siens,
les Sassanides. L’est du royaume d’Arménie
étant la proie de pillard venu de l’empire
perse, le nouveau converti se fit le chef d’un
petite troupe de réfugiés et de survivants
qui, comme lui, avait échappé par miracle
aux Sassanides. Avec ses hommes, il rendît
coup sur coup aux pillards, leur tendant des
embuscades et les massacrant. Jusqu’au jour
où Romain de Trézibonde, alors en mission
pour aider les Arméniens sur la frontière,
le captura après une échauffourée où ils
avaient attaqué le même groupe de pillards.
Interrogé, André raconta son histoire tout
en révélant de multiples informations
sur l’empire sassanide. Ses compagnons
d’arme d’alors et les habitants de la
région confirmant qu’il combattait son
propre peuple, Romain choisît de lui faire
confiance, retrouvant sa propre haine des
perses dans son interlocuteur. Collaborant,
partageant leurs connaissances, les deux
hommes réussirent à arrêter les pillages
pendant un temps et devinrent très proches.
Aussi, il n’est pas étonnant qu’André fût
introduit au sein d’Omegas Mystikos.
Et, son expertise et son zèle aidant, il
réussît à devenir l’un des grands noms de
l’organisation, s’assurant une place proche de
l’empereur. Romain de Trézibonde lui ayant
construit un passé byzantin en exploitant
l’un des nombreux nobles qui lui devaient de
l’argent.
Aujourd’hui, André passe son temps entre
Constantinople et la Cappadoce. À la cour il
conseille l’empereur sur les questions relatives
à l’empire Sassanide, en province il gère sa
division d’Omega Mystikos, notamment
chargée de combattre l’influence des
perses dans le sud-est de l’empire. Comme
Romain c’est un homme impitoyable prêt à
tout pour protéger sa nation d’adoption et
sa nouvelle religion. Pourtant, il ne rechigne
pas à recruter les alliés improbables, même
parmi les musulmans ou les païens qu’il
peut circonvenir.
Ouvrages
Le Nécronomicon (une rare copie rédigée en perse),
Sapienta Maglorum (une copie ayant appartenu au Roi des
Rois Péroz IV, le prédécesseur du Roi des Rois Kavadh III),
avec les annotations personnelles du Roi, révélant en partie
les projets terrifiants de conquête des Sassanides.
Pour les affaires importantes, André
n’hésite pas à se déplacer lui même pour
superviser les opérations sur place, il prend
dans ce cas la fonction de Kritès et un faux
nom, ce qui lui donne assez de pouvoir
pour enquêter.
Même s’il reste discret, sa position lui a
attiré de nombreuses inimitiés à la cour
mais les hommes sages savent éviter de
le défier, aucune machination contre lui
n’ayant jamais porté ses fruits.
L’éparque de Constantinople,
Kiprianos Skylitzes
Kiprianos Skylitzes est un homme
d’expérience, plus attiré par les arts
littéraires que par les complots de cour, qui
a servi trois empereurs, Théophile, Michel
III et Basile. Il a occupé au service de
ces empereurs diverses fonctions dans le
gouvernement impérial, et est aujourd’hui
éparque de Constantinople et secrètement
l’un des membres d’importance d’Omega
Mystikos.
Kiprianos Skylitzes est né en juin 818 dans
un petit village aux alentours d’Éphèse. Il
n’y resta que peu, car son père Anthemius
fut nommé par l’empereur Michel II
logothète de la Drome, en juin 824. Comme
il sied aux personnes de bonne famille, le
jeune Kiprianos reçut un enseignement de
qualité  : il suivît avec assiduité les cours
de Léon le Mathématicien. Il fut du reste
l’un des étudiants à suivre le professeur
lorsque ce dernier fut nommé évêque
à Thessalonique en 840, et il occupa sa
première charge, celle de commerciaire du
bureau de Thessalonique.
Il voyagea beaucoup durant cette période,
principalement en Grèce du Nord, et fît
l’acquisition de plusieurs livres rares, dont
certains abordaient de manière cryptique
les phénomènes surnaturels. La passion
de la lecture aidant, il s’y intéressa, surtout
après un incident qui survint à Noël
843  : la mort suspecte du stratège d’alors,
Constantin de Serres. Étant très proche
du fils du stratège, Kiprianos Skylitzes se
chargea de l’enquête, et il découvrit quelque
chose qu’il n’oublia jamais : les feuillets du
stratège, décrivant d’une écriture malhabile
les anciennes créatures des Balkans. Il
comprît, en survolant les feuillets, que le
stratège s’était donné la mort parce qu’il ne
pouvait plus vivre «  dans un monde aussi
horrible », une décision peut être provoquée
par des cauchemars fréquents dans lequel il
se voyait lui-même torturé par ces créatures.
La disparition du stratège de Thessalonique
ne fut jamais réellement élucidée : comme
il était hors de question qu’un stratège de
l’empire se suicide, ce suicide fut maquillé
en assassinat, et on se débarrassa pour
l’occasion de quelques criminels de guerre
bulgare. Officieusement, les découvertes de
Kiprianos Skylitzes parvinrent quelques
années plus tard aux oreilles d’Omega
Mystikos, et ainsi ce dernier fut discrètement
approché lorsqu’il revint à Constantinople.
Il intégra l’organisation en 862.
Bienheureux de quitter Thessalonique, Ki-
prianos Skylitzes fut nommé par le césar
Bardas commerciaire à Abydos. En 858,
fort du travail accompli, il devint diocète
(percepteur) puis chartulaire des armées au
service du comte de l’Opsikion Nikodemos.
Il prît brièvement la succession du comte
de l’Opsikion Nikodemos (861-862), avant
de devenir Comte des Eaux, puis Comte de
Lamia et enfin éparque de Constantinople
(depuis 866). Consécration ultime, sans
doute grâce à sa grande compétence au ser-
vice de Byzance, son fils Andronikos a été
nommé silentiaire au Grand Palais en avril
867, et il semblerait que ce dernier soit pro-
mis à un grand avenir, à l’image de son père.
Le patrice,
Romain de Trébizonde
Romain de Trébizonde est une personnalité
bien en vue de la capitale de la Chaldée. Il
est si charismatique et si populaire qu’on
le prendrait presque pour le stratège de
ce thème, mais il ne l’est point. Nombre
d’aristocrates désirent avoir cet homme
pour allié (à commencer par le stratège
des Arméniaques, Staurakios), ou tout
du moins évitent de s’y frotter, s’ils ne
veulent pas gagner l’inimitié de ce puissant
personnage, qui est certainement le plus
riche de tout l’empire. On le dit capable
de faire lever une armée de 5000 hommes
sur ses deniers propres. Certains assurent
même que l’armée du thème de Chaldée lui
est loyale, car payée par lui.
Romain est né dans un village des environs
de Trébizonde il y a près de trente ans
au sein d’une famille aristocratique
arménienne particulièrement influente. Il
était le troisième fils de la famille, mais le
seul (selon son père) à pouvoir lui succéder.
Cette admiration paternelle est surement
liée à certains événements étranges qui ont
Kiprianos Skylitzes
Éparque de Constantinople, 52 ans
Responsable de la région
Constantinople + Opsikion
L’éparque mesure 1m80 et pèse
80 kilos. C’est un beau parleur,
charismatique, avec un fin sourire
décontracté, un front haut, des yeux
gris et des cheveux grisonnants. Il est
autoritaire et très compétent, et apprécié
Omega Mystikos
de ses subordonnés.
Caractéristiques
APP 16 Prestance 80 %
CON 12 Endurance 60 %
DEX 14 Agilité 70 %
FOR 10 Puissance 50 %
TAI 16 Corpulence 80 %
ÉDU 17 Connaissance 85 %
INT 17 Intuition 85 %
POU 14 Volonté 70 %
FOI 14 Piété 70 %
Valeurs dérivées
Impact +2
Points de Magie 14
Points de Vie
Santé Mentale
14
60
Conviction 70
Compétences
Bibliothèque 35 %
Bureaucratie 60 %
Équitation 45 %
Interroger 60 %
Perspicacité 58 %
Mythe de Cthulhu 13 %
Sciences humaines :
- Droit 60 %
- Histoire 35 %
- Littérature 55 %
Sciences occultes 20 %
Trouver Objet Caché 45 %
Vigilance 50 %
Langues
Arabe 40 %
Grec 85 %
Perse 20 %
Combat
• Epée longue 35 %
Dégâts 1D8+2
Le manuscrit du
stratège Constantin
de Serres
75 pages griffonnées hâtivement
11
Langue : Grec
Complexité : Ardu (50 %)
Durée : Semaines
Mythe : 4
SAN : 3
Sortilèges : Appeler/Congédier un Sko-
lirst, Domination, Emprisonner l’Esprit,
Fascination.
 Romain de
Trébizonde
Aristocrate byzantin orgueilleux, 32 ans
Responsable de la région
Asie Mineure Nord
Romain de Trébizonde mesure 1,70m
et pèse 80 kilos. C’est un homme au
physique quelconque, avec des cheveux
bruns clairsemés, des yeux marrons
Omega Mystikos
perçants. Avec les byzantins, il se
montre un hôte charmant, et méprisant
et hautain avec les autres. Il voue son
existence à la grandeur de l’empire
byzantin, il se bat contre toutes les
forces qui voudraient dominer l’empire –
ses principaux ennemis sont les Perses,
mais aussi les fidèles des anciens
dieux païens, en particulier la déesse
Aphrodite dont les fidèles ont tué ses
amis les plus chers.
Caractéristiques
APP 12 Prestance 60 %
CON 14 Endurance 70 %
DEX 16 Agilité 80 %
FOR 15 Puissance 60 %
TAI 16 Corpulence 80 %
ÉDU 18 Connaissance 90 %
INT 19 Intuition 95 %
POU 16 Volonté 80 %
FOI 14 Piété 70 %
Valeurs dérivées
Impact +4
Points de Magie 16
Points de Vie 15
Santé Mentale 58
Conviction 70
Compétences  n’était pas le sort de Romain. Il s’en sortit
Bibliothèque 70 %
Bureaucratie 80 %
Commandement 58 %
Conduite attelage 45 %
Empathie 55 %
Engins de siège 62%
Équitation 64 %
Interroger 58 %
Mythe de Cthulhu 32 %
Sciences humaines :
- Droit 58 %
- Histoire 68 %
Sciences occultes 44 %
Survie 67 %
Vigilance 60 %
Langues
Arabe 30 %
Grec 90 %
Latin 60 %
Perse 40 %
Combat
• Epée longue 75 %
Dégâts 1D8+4
12
Les anciens cultes
grecs et romains
Langue : Grec
Complexité : Délicat (30 %)
Durée : Heures
Mythe : 4
Occultisme : 4
Histoire : 4
SAN : 1
Sortilèges : aucun
Notes : des dossiers sur les cultes des anciens dieux,
annotés par Romain de Trébizonde. Certains cultes décrits
dans cet ouvrage porte la mention « éliminé », ce qui
représente des victoires de Romain contre les dieux qu’il
rend responsable de sa première mort.
émaillé la vie du jeune Romain, mais aussi à
sa volonté farouche d’être un grand byzantin.
On murmure également que Romain aurait
été protégé dès sa naissance par un aigle
doré, signe de son destin exceptionnel.
La vie de Romain commença réellement
par un accident : lors d’une chasse en forêt,
il se perdit et tomba par accident dans une
grotte. Il resta longtemps entre la vie et la
mort, et eut une vision terrible  : il vit un
homme lui ressemblant, mais cet homme
était plus âgé, plus richement vêtu, et
hautain. Il le voyait dans une ambassade
avec des Orientaux, et il vit également la
mort de cet homme, forcé d’avaler de l’or
en fusion. Une telle vision aurait pu faire
sombrer n’importe qui dans la folie, mais tel
avec une volonté froide d’abattre tous les
ennemis de l’empire byzantin. Peu après
cet événement, il fit des recherches sur cet
homme qu’il avait vu dans sa vision, et il eut
un nom, Marcus Licinius Crassus.
Deux années après, à l’âge de quinze ans,
il prît les armes pour défendre sa famille
alors aux prises avec des esclaves révoltés.
Il les tua sans pitié. Cet acte de courage
convainquit son père de le nommer son
héritier, au détriment de ses deux aînés.
Mais en réalité, ce n’était qu’une manigance
de Romain pour prendre l’ascendant sur
ses deux frères qui lui apparaissaient bien
mièvres (et peu enclins à voir les dangers
s’amassant à l’est), car ce fut lui qui poussa
les esclaves du domaine à la révolte … pour
les tuer ensuite avec un plaisir infini.
Dès lors, son ascension fut inexorable  :
il commença sa carrière militaire en
tant qu’homme de confiance du stratège
de Chaldée, le stratège Eucolmos (le
prédécesseur de l’actuel stratège, Papken
Achotian - qui est un arménien issu d’une
vieille famille intégrée à l’empire) avant
de devenir un habile général (il infligea
une défaite sans précédent en 858 aux
arabes de Mélitène). Son succès assuré, il
se rendît à la capitale, cherchant à monter
dans la hiérarchie. Son ascension fut
assurée lorsqu’il se lia d’amitié avec Basile,
arménien comme lui. Dès lors, il abandonna
sa recherche du trône (il aspirait à devenir
César puis empereur), et se mit au service
de Basile, tant il était persuadé que son
ami saurait efficacement mener l’empire à
la lumière du soleil. Il l’assista loyalement
pendant trois années, et lorsque Basile
devint empereur, il donna à Romain un
pouvoir insoupçonné, qui lui permettrait de
lutter contre les perfides Perses.
Romain sait depuis sa chute dans la grotte
qu’il n’est autre que Crassus ressuscité. Il ne
sait pas pourquoi une nouvelle chance lui
a été donnée, aussi il compte se montrer
digne de l’honneur qui lui a été fait. Il n’est
que très peu cruel, excepté face à ceux qu’il
considère comme ses ennemis. Il découvre
avec passion et foi la civilisation byzantine,
qui est pour lui la digne héritière de la
civilisation romaine.
Il suit loyalement le dogme du Christ,
qu’il clame avoir rencontré dans la forêt,
et qui lui a dicté ce qu’il devrait accomplir
pour réussir sa vie. Dans ses nombreuses
villas, à Trébizonde, Amastris, Ancyre et
Constantinople, il a accumulé des œuvres
antiques datant du premier triumvirat
romain, entre autres une statue de Crassus,
de Jupiter et un tableau représentant le
drame de Carrhes face aux Parthes. Par
moment, il médite face à ces statues, en
mémoire de son ancienne vie, conservant
en partie la foi qu’il avait alors.
Le stratège de Céphalonie
Sphrantes le Rusé
Sphrantes le Rusé est né il y a 40 ans dans un
petit village des environs de Kerkyra. Très
jeune, il se passionna par les écrits antiques,
principalement l’Illiade et l’Odyssée, avant
même de découvrir qu’il était Ulysse
ressuscité. Lorsqu’il acheva ces récits, il
ressentît une impression étrange, comme
s’il connaissait déjà ces récits et plus encore,
des histoires n’ayant jamais été racontées
par Homère ou Virgile. Et il comprît qu’il
ne faisait qu’un avec Ulysse. Il fut touché à
ce moment précis par la chaleur du soleil,
un esprit saint incommensurablement bon.
Dès lors il se montra très croyant, et se mît
à lire les ouvrages saints du christianisme,
pour parfaire son éducation.
Alors qu’il était âgé de quinze ans, il se fît
connaître par un acte de courage incroyable.
Alors que son île était envahie par une
cinquantaine de barbares venus d’Italie (des
Lombards, probablement), il encouragea les
villageois qui se placèrent sous son autorité,
et avec eux, il repoussa les barbares, alors
qu’ils n’étaient même pas armés. Cette
 Documents sur le Mythe
L’Illiade et l’Odyssée
Langue : Grec et Latin
Complexité : Facile (20 %)
Durée : Heures
Histoire : 8
Sortilèges : aucun
Le Manuscrit de Sphrantes
Langue : Grec
Complexité : Délicat (30 %)
Durée : Semaines
Mythe : 3
SAN : 1
Sortilèges : aucun
Notes : les observations de Sphrantès sur les cultes païens,
et sur les Héros qui sont revenus d’entre les morts.
histoire fît le tour de l’île et vint aux oreilles
du stratège de Céphalonie, Vartholomaïos
le Prudent, qui le prît à son service en tant
que conseiller militaire. Il fit plus encore, il
l’adopta, lui qui n’avait pas d’héritier.
Au printemps 866, lorsque l’heure vint de
trouver un successeur pour le thème de
Céphalonie, il recommanda Sphrantes le
Rusé comme nouveau stratège, et ce choix
fut validé par l’empereur Michel III. à
Constantinople, ou plus exactement par son
protégé d’alors, Basile, pas encore empereur.
Sphrantes le Rusé dévoila aux habitants de
l’île son habileté pour protéger les habitants
du mieux qu’il le peut. Il fit plus encore,
en mettant en lumière les cultes païens et
en les démantelant. Le premier culte qu’il
démantela fut un culte de Poséidon. Il fit
rétablir la toute puissance des chrétiens
à Corfou et dans toutes les autres îles
proches. C’est cela qui le fit remarquer
d’Omega Mystikos. Nicolas Mousélé
l’approcha et l’invita à le rejoindre au sein
de l’organisation, et Sphrantes accepta de
fédérer l’organisation pour la région autour
du thème de Céphalonie.
Reliquaire du stratège
Nul ne sait exactement qui est véritablement
Sphrantes le Rusé. Tous savent qu’il est un
soutien indéfectible de l’empereur. Tous
connaissent sa haine des cultes païens, et
cela enchante particulièrement l’évêque
de Corfou, qui observe au jour le jour les
agissements d’un futur saint. Tous seraient
bien étonnés de savoir que Sphrantes n’est
autre qu’Ulysse le voyageur, Ulysse le Rusé,
et qu’il suit avec sagesse et retenue une
nouvelle Odyssée, un objectif saint  : punir
tous les dieux grecs de leurs maléfices et les
enfermer en un lieu où ils ne pourront plus
jamais nuire à l’humanité.
Cyprien de Leptis
Cyprien est le jeune secrétaire personnel
de l’exarque de Carthage Léon Skleros. De
par ses fonctions officielles, il est formé
aux intrigues de cour et a identifié ceux
qui pouvaient représenter une menace
pour la tranquillité de la Carthagie, entre
autres Étienne et Constantin Pantechnes
(qu’il soupçonne pour l’un de collusion
avec des hérétiques et pour l’autre d’être
corrompu prêt à tout pour prendre le
pouvoir à Carthage, même s’il devait
s’associer avec des Carolingiens). Il utilise
les renseignements qu’il collecte pour le
grand bénéfice d’Omega Mystikos dans
la région.
Cyprien est né à Leptis Minor. Ses
parents étaient d’honnêtes marchands
mais ils avaient le tort de déplaire au
puissant chef local de la communauté
arianiste. Aussi, ils furent assassinés et le
jeune Cyprien se retrouva sans ressources
et jeté à la rue. Comme il ne souhaitait
pas finir comme ses parents ou être pris
et vendu comme esclave, il quitta la
ville, comme beaucoup avant lui, pour se
diriger vers Thaenae, où il fut recueilli par
son oncle. Pour remercier son oncle pour
avoir veillé sur son bien être durant six
années, Cyprien s’engagea comme marin
dès qu’il le pût (à 15 ans) auprès d’un
armateur carthaginois, Léon Anthelmios.
Il le servît pendant huit années, jusqu’à la
mort de ce dernier.
Il était devenu un marin aguerri et
compétent, qui était bien considéré par
ceux qui l’employaient. Il servît quelques
temps un autre armateur, Ioannes de
Bithynie, un homme pour lequel il
éprouve un profond respect, jusqu’à sa
rencontre fortuite avec le métropolite de
Carthage, Stephanos. Assistant à tous
ses sermons, il devint l’un de ses proches,
et finalement ce fut par son entremise
qu’il fît la connaissance de l’exarque, qui
voyait dans le jeune homme à la fois un
homme d’action et de réflexion. Depuis
cinq années, Cyprien s’efforce de servir
Sphrantes le Rusé
Stratège byzantin du thème de
Céphalonie, 40 ans
Responsable de la région
Péloponnèse + Îles Ioniennes + Italie
Sphrantes le Rusé est un homme de
haute stature (environ 1m80 et 80
kilos). Il a des cheveux châtain foncé,
des yeux bleus acérés et une longue
barbe fournie. Son corps est ferme et
Omega Mystikos
athlétique, résultat de ses années de
lutte au service de l’empire byzantin.
Caractéristiques
APP 17 Prestance 85 %
CON 13 Endurance 65 %
DEX 14 Agilité 70 %
FOR 12 Puissance
TAI 14 Corpulence
60 %
70 %
ÉDU 15 Connaissance 75 %
INT 18 Intuition 90 %
POU 14 Volonté 70 %
FOI 16 Piété 80 %
Valeurs dérivées
Impact +2
Points de Magie 14
Points de Vie 14
Santé Mentale 65
Conviction 80
Compétences 
Cartographie 50 %
Culture Artistique (musique) 40 %
Commandement 65 %
Dissimulation 60 %
Équitation 44 %
Sciences humaines :
- Religion 60 %
- Littérature 70 %
Mythe de Cthulhu 12 %
Perspicacité 55 %
Savoir-vivre 50 %
Séduction 80 %
Langues
Arabe 25 %
Franc 35 %
Grec 90 %
Latin 50 %
Combat
• Cimeterre 60 %
Dégâts 1D8+2
13
 Cyprien de Leptis
Secrétaire de l’exarque de Carthage,
27 ans
Responsable de la région
Carthagie et Libye (Tripolitaine)
Cyprien de Leptis mesure 1,66m et pèse
55 kilos. Il a des yeux marrons et des
cheveux châtain clair ondulés coupés
à hauteur des épaules, en général
noués en queue de cheval. Cet homme
Omega Mystikos
au sourire franc et ouvert et ses yeux
pétillants est d’ordinaire bien apprécié
par ceux qui le côtoient. Il ne dédaigne
pas manier l’humour si cela peut mettre
à l’aise ses interlocuteurs.
Caractéristiques
APP 14 Prestance 70 %
CON 12 Endurance 60 %
DEX 17 Agilité 85 %
FOR 12 Puissance 60 %
TAI 13 Corpulence 65 %
ÉDU 14 Connaissance 70 %
INT 16 Intuition 80 %
POU 12 Volonté 60 %
FOI 12 Piété 60 %
Valeurs dérivées
Impact 0
Points de Magie 12
Points de Vie 13
Santé Mentale 60
Conviction 60
Compétences  pour que Byzance garde le contrôle
Athlétisme 30 %
Commandement 35 %
Connaissance de la terre 35 %
Contacts & Ressources 60 %
Équitation (chameau) 45 %
Mythe de Cthulhu 8%
Navigation 55 %
Orientation
Pister
50 %
60 %
Sciences humaines :
- Folklore local 60 %
- Histoire 40 %
Langues
Arabe 25 %
Franc 40 %
Berbère (parler) 40 %
Grec 80 %
Numide (parler) 30 %
Combat
• Rapière 30 %
Dégâts 1D6+1
14
au mieux l’exarque. Il a de nombreux
amis parmi les marins de Carthagie et
de Libye, et cela facilite énormément sa
tâche.
Cyprien connaît particulièrement bien
la région et les peuples qui y vivent. Les
légendes des anciens carthaginois et les
anciens cultes lui sont familiers, ce qui
lui permet de lutter efficacement contre
eux. Il a récemment obtenu des preuves
de l’existence d’un culte voué à un dieu
du feu, appelé Shamash et parfois dans
d’autres manuscrits Cthugha. Il a déjà
mis hors d’état de nuire certains de ces
fidèles, entre autres à Hippone, Utique et
Leptis Minor, mais il y a tant à faire. Il
sait qu’il fait face à de dangereux ennemis,
qui ne manquent pas de ressources  :
en témoigne les récentes disparitions
de quelques uns de ses agents à Leptis
Minor. C’est en raison de son combat de
tous les jours que Cyprien a été contacté
par un émissaire d’Omega Mystikos,
le métropolite Stephanos. Ce dernier a
mis sous son commandement les agents
d’Omega agissant dans la région ainsi
qu’en Libye, et il les utilise avec efficacité,
de la Carthagie et de la Libye face aux
ennemis, qu’ils soient arabes, berbères ou
carolingiens.
Léon Amasaris,
gouverneur de Ptolémaïs
Léon Amasaris est un aristocrate origi-
naire du Péloponnèse, de la cité de Co-
rinthe. Cet homme, qui a passé la majeure
partie de sa vie en tant qu’officier militaire
à Thèbes puis Thessalonique, a intrigué
pour obtenir un poste d’importance. Il
déchanta lorsqu’on lui proposa (imposa)
le poste de drongaire de la flotte libyenne
basée à Ptolémaïs en
Libye, une région
dont il ignorait tout
ou presque. Pour-
tant, il
avait
é t é
précé-
demment
affecté en
soutien des
stratèges de
Thèbes en
Grèce Centrale
puis à Thessalo-
nique, où il avait plus
que rempli sa tâche (en
exerçant des fonctions de
diplomate, en relation avec les
populations locales tumultueuses d’ori-
gine slave).
Comme un ordre impérial ne pouvait
être contredit, il quitta Thessalonique
en septembre 865 et arriva à Ptolémaïs
quelques trois mois plus tard. Il trouva
sur place une situation difficile, personne
à Thessalonique (ou Constantinople, où
il était passé brièvement pour voir sa
famille) n’avait pris la peine de lui détailler
ce qui l’attendait là-bas  : les tensions
entre byzantins et berbères. Ses relations
avec le gouverneur Cyrillus Radenos (un
homme originaire de Cyrène) furent
distantes, car l’homme était peu enclin à
sympathiser avec des étrangers. Lorsque
ce dernier fut assassiné en janvier 870,
il s’attendait à ce qu’un autre libyen soit
nommé au poste de gouverneur, mais ce
fut lui qui fut choisi, car il lui fût dit qu’il
avait déjà l’expérience du terrain.
Avec son homme de main, Constantin
Argyros (natif de Cyrène), il découvrît
que personne ne savait exactement
qui était responsable de l’assassinat de
son prédécesseur  : un différent avec les
Berbères nomades (peut être un agent
infiltré de Bakdid Amulas, un puissant
potentat berbère de la tribu des Enghazis),
un obscurantisme religieux (un différent
avec les monophysites particulièrement
influents en Cyrénaïque et en Égypte ?)
ou un simple suicide ?
Léon Amasaris est un homme de bonne
volonté, mais qui est dépassé par les
tâches qui l’attendent : réorganisation de
l’administration, résolution du meurtre
de son prédécesseur, l’aménagement
du troisième port, comment gérer les
turbulents Berbères, comment repérer
les espions toulounides ou du royaume
de Kemi, les actions diplomatiques
à engager vis-à-vis du strategos de
Cyrénaïque, Narses. Léon Amasaris
songe à avoir recours à l’aide d’étrangers
non impliqués dans la vie de la ville pour
résoudre quelques problèmes.
Il y a deux mois à peine, il a reçu un
émissaire venu de la capitale, émanant
d’un certain Nicolas Mousélé, stratège
de Thrace. Cet émissaire lui révéla
que son prédécesseur jouait un rôle
important pour la stabilité de la province
de Libye, mais également pour l’Égypte,
qu’il surveillait de près les activités des
Berbères (entre autres celles de Bakdid
Amulas) mais aussi celles des Kémites.
L’émissaire en était certain  : Cyrillus
Radenos avait découvert quelque chose de
dangereux pour la sécurité de Byzance. Il
avait sous ses ordres une dizaine d’agents
(sans compter les agents occasionnels)
qui effectuaient des missions secrètes
pour le gouverneur. Ce dernier était
membre d’Omega Mystikos.
Ouvrages
Le Nécronomicon (une rare copie rédigée en perse),
Sapienta Maglorum (une copie ayant appartenu au Roi des
Rois Péroz IV, le prédécesseur du Roi des Rois Kavadh III),
avec les annotations personnelles du Roi, révélant en partie
les projets terrifiants de conquête des Sassanides.
Avec le concours de Constantin Argyros,
Léon Amasaris, nouvellement entré à
Omega Mystikos, comprît que l’antenne
locale d’Omega avait été désorganisée
par un ennemi encore inconnu, et qu’il
convenait de la reprendre fermement en
main pour qu’elle redevienne efficace. Il
ne sait pas encore s’il y parviendra, mais
il fera tout pour assurer la sécurité de
Byzance en Libye et en Égypte. Il sait
depuis peu qu’il n’y a plus aucun agent en
Égypte, aussi il a décidé - sans en référer
à ses supérieurs - de prendre en charge
aussi cette région.
Léon Amasaris ignore toutefois qu’il
existe encore un survivant d’Omega
Mystikos  : Yuri Slobandich (un slave).
C’est le chef des mercenaires d’un
kastron édifié à environ quatre jours de
marche d’Alexandrie. C’est un agent de
terrain pas très au fait des intrigues et
des secrets, mais suffisamment costaud
pour avoir échappé à son assassinat.
Il serait volontaire pour réactiver
l’organisation en Egypte mais manque
de connaissances et d’un réseau pour le
diriger. Il ferait en revanche un excellent
lieutenant. L’autre personne au courant
de l’existence d’Omega Mystikos est le
patriarche d’Alexandrie, Théophile. Ce
dernier avait collaboré avec les agents
de l’organisation avant l’assassinat de ses
membres. Les preuves indiquent que ce
sont des Toulounides mais en réalité ce
sont des agents Kémites qui infiltrent
à tous les niveaux les gouvernements
byzantins et toulounides.
Léon Amasaris
Gouverneur de Ptolémaïs, 43 ans
Responsable de la région Libye
(Cyrénaïque) et Égypte
Caractéristiques
APP 11 Prestance 55 %
CON 13 Endurance 65 %
DEX 14 Agilité 70 %
FOR 12 Puissance 60 %
TAI 16 Corpulence 80 %
Omega Mystikos
ÉDU 15 Connaissance 75 %
INT 17 Intuition 85 %
POU 14 Volonté 70 %
FOI 12 Piété 60 %
Valeurs dérivées
Impact +2
Points de Magie 14
Points de Vie 15
Santé Mentale 65
Conviction 60
Compétences
Commandement 55 %
Connaissance de la terre 35 %
Contacts & Ressources 40 %
Interroger 55 %
Mythe de Cthulhu 4%
Navigation 65 %
Orientation 40 %
Perspicacité 70 %
Persuasion 40 %
Pister 40 %
Sciences humaines :
- Folklore local 30 %
Langues
Arabe 30 %
Berbère (parler) 40 %
Grec 85 %
Numide (parler) 25 %
Combat
• Rapière 30 %
Dégâts 1D6+3
15