Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
LOIRE-ATLANTIQUE
En plein dans le Min !
Le marché
d’intérêt national
(Min) de Nantes
vient de réussir
son déménagement.
S ur le carreau de Nantes, beaucoup
se souviennent encore d’un temps
pas si lointain où la marée comp-
tait jusqu’à 35 entreprises. Nous en
sommes loin aujourd’hui et le marché d’in-
térêt national (Min) n’abrite plus, dans ses
158 M€
Le coût du nouveau
marché d’intérêt
national de Nantes.
Delpierre, Lazuli, Seablue, Gel-Pêche,
Francefish et consorts étoffent l’offre et
font également de gros volumes.
Ce dynamisme assumé, revendiqué, tire
sa source d’un marché nantais historique-
ment concurrentiel qu’est venue ampli-
Le début d’une nouvelle
ère, notamment pour
cellules, que six opérateurs en produits de
la mer : Berjac, Nantes Frais (groupe Ame
105 fier récemment une réorganisation totale
du territoire. Le bouleversement a pour
Haslé), Cap Marée (groupe Le Saint), Miti, entreprises, dont origine le projet de déménagement du
les produits de la mer, Atlantique Saumon Fumé et Chouquet
40 producteurs locaux.
centre hospitalier universitaire de Nantes,
présents sur son site (huîtres de Vendée). Ouverture : qui doit quitter la rive nord en 2026 pour
du lundi au samedi,
et à proximité, dans Ce qui ne veut pas dire que seuls ces
de 4 h 30 à 17 heures.
s’installer sur l’île de Nantes, en lieu et place
un nouveau pôle six-là se partagent le marché nantais de du carreau historique. Une nécessité syno-
la marée. À portée de fusil, mais hors du nyme d’opportunité. « L’ancien Min était
agroalimentaire. Min, des entreprises comme Pomona et à bout de souffle, vieilli, mal foutu et mal
la SARL Jean Lebeaupin attirent elles aussi organisé, liste Pascal Bolo, vice-président de
une importante clientèle. À peine plus Nantes métropole en charge des finances,
Textes et photos : Bruno SAUSSIER loin, Vives-Eaux, Crustamar, Océalliance, de l’évaluation des politiques publiques et
ÉCH S d’ENTREPRISES
de l’emploi. Nous avons aujourd’hui le Min
le plus beau et le plus moderne de France. »
Déménagées en trois semaines à la faveur
des vacances de février, la période la plus
Cap Marée : dedans, dehors
▼
calme de l’année, les entreprises du carreau
nantais en ont profité pour se positionner sur
le nouveau Min, à proximité, voire les deux.
« Je prends tous mes poissons au Min
“ Nous avons au Min une très bonne clientèle de poissonniers
assurant 15 à 20 % de notre chiffre d’affaires, plus les restaura-
car la criée, ça fait trop loin », reconnaît teurs et les spécialistes », détaille Pascal Raballand, le direc-
Raphaël Verardi, gérant de la poissonne- teur. Membre du réseau Le Saint, Cap Marée a conservé
rie Pourtaud à Plessé. Comme lui et beau- une cellule de 800 m² sur le nouveau Min, en complément
coup d’autres en Loire-Atlantique, Peter des 11 000 m² de sa plateforme fruits, légumes et poisson
André, de la SARL André, ne possède pas à Couëron, où se situent les ateliers de filetage, de cuis-
de magasin en dur mais écume les mar- son, les viviers, la mise sous vide et l’activité de ma-
chés. « Tous sont intéressants, souligne-t-il, reyage. Présente sur les produits de la mer depuis
mais chacun a sa particularité. » Sur celui de la reprise de Nantes Marée en 2011, l’antenne 44
la Petite Hollande, par exemple, le poisson et 17 du groupe Le Saint jugeait inconcevable de
de Méditerranée et le chinchard marchent ne pas être physiquement dans les murs.
bien. « Les mulets, maquereaux, dorades et
seiches entières partent bien aussi mais il Pascal Raballand, directeur de Cap Marée.
faut veiller à garder des prix bas. »
Désormais installé à Rezé et directement
accessible du périphérique par la porte 49,
le Min, avec ses 20 hectares, est au cœur de Laurent Muller : le Min ? Non merci…
▼