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Si on considère que A, créancier a pour débiteur B. Et B a lui-même une créance et est créancier
de C.
Il peut arriver que le débiteur B qui a pour créancier A se désintéresse de son patrimoine.
Si B n’agit pas contre C pour recouvrer sa créance. Selon l’article 1166 du Code civil, le créancier A
a le droit d’agir à la place de B pour que C paie B. Après le paiement A pourra appréhender ce que
C a payé.
Celui qui exerce l’action oblique est le créancier A qui doit avoir un intérêt à agir et doit justifier
d’une créance exigible et liquide.
L’action oblique doit être le seul moyen pour que le créancier se fasse payer.
Enfin, le débiteur B doit rester inactif et n’avoir faire aucune démarche pour récupérer sa créance
auprès de la tierce personne.
L’article 1166 du Code civil énonce que le créancier peut exercer tous les droits et actions de son
débiteur à l’exclusion de ceux attachés à la personne.
Cela suppose que le créancier A ne pourra pas exercer les actions et droits personnels tels que les
actions d’état ou de capacité ou les actions tendant à sanctionner un droit extrapatrimonial ainsi
que les actions qui nécessitent une appréciation personnelle de la part du débiteur B (Civ.,
1ère,3juin 1998, RTDCiv 1998, p677).
A)Concernant le créancier A
En exerçant l’action oblique, le créancier A montre qu’il veut se faire payer. Il n’a pas une sûreté
personnelle sur son débiteur B. La créance payée par le débiteur C tombe dans le patrimoine du
débiteur B.
Tous les créanciers de B vont pourvoir se faire payer sur cette somme. A n’a pas de droit de
préférence vis-à-vis des autres créanciers de B.
B)Concernant le débiteur B
Le débiteur C peut opposer à A, créancier de B, toutes les exceptions qu’il aurait pu opposer à son
propre créancier B.
L ACTION PAULIENNE
A)Une fraude
Le tiers cocontractant, quand il s’agit d’un acte à titre onéreux, doit être complice de la fraude.
Concernant les actes à titre gratuit, la bonne foi du bénéficiaire est indifférente.
La fraude paulienne cause un préjudice au créancier : le débiteur s’appauvrit, ce qui entraîne son
insolvabilité.
L’action paulienne est alors exercer pour sauvegarder le droit de gage général du créancier.
B)Une créance
Le créancier doit justifier d’une créance certaine en son principe même si elle n’est pas encore
liquide (Civ.1ère, 13 avril 1988, Bull. civ. I, n°91) et même si elle n’est pas déjà définitivement
fixée.
Par ailleurs, la créance doit être antérieure à l’acte frauduleux, sauf s’il est démontré que la fraude
a été organisée à l’avance dans le but de porter atteinte au créancier futur.
L’inopposabilité de l’acte frauduleux permet au créancier qui a exercé l’action paulienne de faire
comme si l’acte n’existait pas à son encontre.
L’action paulienne ne profite qu’au créancier qui l’a exercée. L’inopposabilité ne joue que pour le
créancier qui a exercée l’action paulienne (Com., 22 mai 1978, Bull. civ., IV, n°139)
L ACTION DIRECTE
Le créancier A dispose de l’action directe lorsque, comme pour l’action oblique, le débiteur B, lui-
même créancier de C, se désintéresse de son patrimoine et ne fait rien pour recouvrer sa créance.
Contrairement à l’action oblique, il n’y aucun texte qui rende l’action directe applicable dans tous
les cas.
Il y a des actions directes parfaites : dès l’origine, la créance du débiteur B contre son débiteur C
est immobilisée au profit du créancier A.
Et il existe des actions directes imparfaites : la créance du débiteur B contre son propre débiteur C
n’est pas immobilisée au profit du créancier A. Elle ne le sera qu’à partir du moment où le créancier
A adresse une demande à C.
A) Concernant le créancier A
A) Concernant le créancier A
Il n’agit pas au lieu et place de son débiteur B. Il échappe au concours des autres créanciers de son
débiteur, contrairement à l’action oblique.
Si le débiteur B a une hypothèque sur un immeuble de son propre débiteur C alors le créancier A
pourra s’en prévaloir.