U.H.2.C.- F.S.T.M – Dépt. Génie électrique Profs :A. SAHEL & A.

BADRI
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TP : MODULATION D’AMPLITUDE (AM)

3.1. Introduction
Les termes “modulation d’amplitude” font en général penser aux émissions radio pour les petites,
moyennes et longues ondes.
L’avantage majeur de cette technique réside dans la démodulation.
II existe plusieurs techniques de modulation d’amplitude.
La fig. 3.3.1 résume les différences entre les différentes techniques. Ces différences se visualisent au niveau
du signal et de l’analyse spectrale.
Pour les représentations des signaux, une ligne a été tracée reliant les maximums et les minimums. Bien
entendu, cette dernière n’apparaît pas au niveau du signal.
Les bandes de fréquences transmises sont généralement représentées par des triangles. Ces triangles
permettent de savoir si ces bandes sont inversées ou non après la démodulation.
Ces triangles ne donnent aucune indication quant à l’amplitude du signal. Les modulateurs utilisés lors de la
modulation de fréquence peuvent être classés en deux groupes :

3.1.1. Modulateurs à caractéristique non linéaire.

Ces modulateurs sont constitués de composants tels que des diodes (i = f (u)) ou transistors à effet de
champs (ID = f (UGS)).

3.1.2. Modulateurs non linéaires.

Ces modulateurs ont une caractéristique linéaire : à paramètres variables. Le commutateur contrôlé est un
des exemples.

Figure 3.3.1

3.2. Modulation à caractéristique non linéaire

La figure 3.2.1. fait la comparaison entre un module linéaire et un module non linéaire.
On utilise ici une caractéristique simplifiée de la diode.

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La caractéristique Linéaire de la diode nous permet de voir que pour un signal sinusoïdal d’entrée, il
apparaît un signal parfaitement sinusoïdal en sortie.
Si l’on applique le même signal vers un système non linéaire, la tension de sortie peut être plus ou moins
distordue.
On peut alors dire que ce signal est constitué de nouvelles fréquences car tout signal périodique peut être
divisé en un nombre d’oscillations de fréquences différentes selon l’analyse de Fourier.

figure 3.2.1.

3.2.1. Origine des distorsions d’une caractéristique non linéaire

Observer le comportement de la diode modulatrice pour les tensions spécifiées.
Visualiser et tracer Uout fig. 3.2.3 et 3.2.5.
Visualiser et Reproduire Uout et son spectre.

Questions :
1. A quelle condition y production de nouvelles fréquences ?
2. Existe une relation entre les fréquences produites et les fréquences d’origine ?

3.2.2. Génération de signaux modifiés en amplitude à l’aide de diodes modulatrices

Dans les expériences suivantes, la caractéristique non linéaire de la diode est contrôlée non pas par une
mais par plusieurs fréquences.
Ces différentes fréquences sont alors superposées.
Une tension continue permet de déterminer le point de fonctionnement sur la caractéristique de la diode.

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Sur le banc de modulation, la superposition des différentes fréquences et de la tension continue est obtenue
à l’aide d’un additionneur.

Additionner les deux fréquences à la tension continue pour commander la diode. Dessiner les tensions
demandées fig. 3.2.9.

Conditions d’expérience :
UT f = 2O KHz û = 2, OV
Uinf f = 2KHz û = 1,5V
UDC U=1v

fig. 3.2.8

1. Visualiser et reproduire le spectre de Uout. Quelles sont les fréquences apparaissant au niveau de la
tension de sortie Uout ?
2. Ces fréquences sont-elles en relation avec les fréquences d’entrée ?

3.2.3. Suppression d’une fréquence indésirable à l’aide d’un filtre passe-bande

La théorie nous montre que la caractéristique de la diode nous permet d’obtenir un spectre de fréquences
constitué de la somme et la différence et des multiples des fréquences d’entrées.
La fig. 3.2.11 montre l’analyse spectrale pour des fréquences de 2 et 20 KHz.

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Si l’on compare ce spectre avec celui d’une AM contenant la porteuse et les deux bandes latérales, on peut
dire qu’il est nécessaire d’ajouter un filtre à la sortie de la diode de manière à éliminer les fréquences non
désirables.

Fig. 3.2.11

Connecter un filtre passe-bande (15 ...25 KHz) à la sortie du montage étudié précédemment.
Mesurer l’entrée et la sortie du filtre puis représenter ces tensions fig. 3.2.13.
Procéder à l’analyse spectrale puis reporter le résultat fig. 3.2.14.

Figure 3.2.12.
Questions :
1. À quelle cadence varie l’amplitude de la porteuse ?
2. Sous quels blocs fonctions peut-on diviser une diode modulatrice ?
3. De quelles fréquences est constitué le spectre du signal modulé (ft = 20 KHz finf = 1 KHz) ?
4. Qu’émet le transmetteur AM lorsqu’il y a un arrêt de la diffusion ?

3.3. Modulation d’amplitude à l’aide d’un multiplieur

Pour l’application suivante, le multiplieur est utilisé en tant que modulateur AM conventionnel.
Assembler le modulateur de la fig. 3.3.1.
Répondre aux différentes questions en variant les amplitudes des signaux de Porteuse et d’information puis
Mesurer les tensions d’entrée et de sortie.
Schéma de montage :

UDC=2,5 à 3V

Figure 3.3.1.
Questions :
1. De quoi dépend la forme de l’enveloppe ?
2. Quelle est l’influence du signal d’entrée sur le signal de sortie ?
3. Est-il nécessaire d’ajouter un filtre passe-bande ?

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LE COEFFICIENT DE MODULATION
La variation de l’amplitude de la porteuse est proportionnelle à la variation du signal de modulation.
Le rapport de variation est appelé coefficient de modulation. Il est exprimé en %.
En pratique, les transmetteurs AM ont un coefficient de modulation très élevé (supérieur à 80 %) pour se
protéger des perturbations ou des pertes de signaux.
̂𝑇
∆𝑢
𝑚= ̂𝑇
𝑢

Figure 3.3.2.
En pratique la mesure se fait à partir d’un oscilloscope suivant la relation :

U pp max − U pp min
m=
U pp max + U pp min

Figure 3.3.3.

3.3.1. Mesure du coefficient à partir d’un diagramme temporel

Déterminer le coefficient de modulation du montage suivant :

Conditions d’expérience :
UT f = 20 KHz û = 2,5 V
Uinf f = 2KHz û = 1,0 V
UDC = 2V
Figure 3.3.4.

Déterminer m et représenter les signaux fig. 3.35.

3.3.2. Autre méthode de détermination du coefficient de modulation

La méthode de mesure du coefficient de modulation à partir d’un oscillogramme est très théorique, mais
en pratique, il est très difficile de transmettre des sinusoïdes parfaites à cause de l’apparition de bruits.
Une seconde méthode dite trapézoïdale permet une détermination rapide du coefficient de modulation,
pour tous types de signaux voire même des discours ou des signaux musicaux.
Passer l’oscilloscope en mode XY.
Le signal information est envoyé sur la voie X, le signal AM sur la voie Y (cf. fig. 3.3.7).

A− B
m=
A+ B

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Figure 3.3.6.

Le coefficient de modulation varie suivant l’amplitude du signal message (Uinf)

Conditions d’expérience :

UT f = 2OKHz
û = 2V
UDC=2V
Figure 3.3.7

Visualiser et esquisser les formes d’ondes du signal modulé ainsi que les formes trapézoïdales pour les
coefficients de modulation : m=0%, 50%, 100% et m/100% (figure 3.3.8.)

3.4. Spectre et largeur de bande d’une AM

Le spectre d’un signal oscillant modulé en amplitude présente une bande latérale supérieure et une bande
latérale inférieure en plus de la porteuse. Ces bandes latérales sont séparées de la porteuse par une
distance égale à la fréquence du signal modulé.
La fréquence de modulation n’est pas contenue dans la fréquence du signal modulé.
L’amplitude des oscillations dues aux bandes latérales dépend du coefficient de modulation.
L’amplitude de la porteuse est la même pour des coefficients de modulation supérieurs à 1. Le rapport de la
somme des amplitudes des bandes latérales par rapport à l’amplitude de la porteuse est égal au coefficient
de modulation :
̂𝐵𝐿𝑆+𝑢
𝑢 ̂𝐵𝐿𝐼
𝑚= ̂
𝑢

Cette méthode est utilisée pour des coefficients de modulation faibles.

Fu=fT – finf

F0= fT +finf

Fig. 3.4.1

Pour la transmission de musique ou d’un discours, les signaux ne sont plus modulés par une fréquence mais
par toutes les fréquences du spectre. Pour de longues, moyennes ou courtes ondes, la largeur de bande du
transmetteur est fixée à 9 KHz.
En téléphonie, une largeur de bande de 0,3 à 3,4 KHz est utilisée pour obtenir une bonne compréhension
des paroles.
Ces bandes sont représentées par des triangles. Le triangle ne donne aucune information sur l’amplitude
mais sur les limites en fréquences.

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fig. 3.4.2.

Dessiner le spectre de fréquence de manière similaire à la fig. 3.4.2. Calculer les fréquences résultantes
ainsi que la largeur de bande requise.
Valeur : bande spectrale du message = 0,3... 3,4 KHz, fréquence porteuse fT=1 MHz.

Assembler le modulateur représenté fig. 3.4.4.

Afficher en même temps la tension d’entrée Uin et la tension de sortie UAM (cf. fig. 3.4.5).
Qu’observe-t-on en réduisant la valeur de la tension continue ?
Pour les tensions continues (UDC = 2V, 1.5V,1V et 0.5V), relever les oscillogrammes ainsi que les spectres
correspondants.

Conditions d’expérience
UT f = 2OKHz û = 2V
Uinf f = 1KHz û =1V

Fig. 3.4.4

Questions :
1. Comment peut-on déterminer le coefficient de modulation à partir du spectre de fréquence ?
2. Quelle est l’amplitude de la bande latérale inférieure lorsque m = 60 % et que l’amplitude de la porteuse
est de 10V.

3.5. Modulation avec porteuse supprimée

Si l’amplitude de la porteuse est influencée lors de l’utilisation d’un multiplieur, il faut alors générer un
signal modulé avec porteuse supprimée. On utilise alors la méthode à double bande latérale, par exemple,
comme intermédiaire pour la modulation à bande latérale unique.
Montrer qu’il est possible d’obtenir une modulation AM conventionnelle à partir du circuit suivant de
modulation AM avec porteuse supprimée.

Conditions d’expérience
UT f = 2OKHz û = 2.5V
Uinf f = 2KHz û = 2 V

Fig. 3.5.1

3.6. Le multiplieur en exploitation push-pull de modulateur

Le circuit représenté ci-dessous est appelé modulateur push-pull. Ce dernier n’est pas utilisé sur le banc de
modulation mais peut être obtenu à l’aide du multiplieur.

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Figure 3.6.1

Les impulsions positives de la porteuse (UT) entraînent la conduction des diodes du modulateur push-pull.
Le signal de modulation (Uinf) est alors transmis directement vers la sortie. Durant l’impulsion nulle, les
diodes sont bloquées et le signal de sortie est alors nul.
Deux courants l1 et I2 sont produits du fait d’une alimentation symétrique. Ces deux courants s’annulent au
niveau du second enroulement : la porteuse est donc supprimée.

Figure 3.6.2

Assembler le modulateur push-pull ci-dessous et dessiner les signaux demandés fig. 3.6.4.

Conditions d’expérience :
UT f = 20 KHz û = 2 V (signal carré)
Uinf f = 2 KHz û = 2 V (signal sinusoïdal)

Figure 3.6.3

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Fig. 3.6.4

Question : Le spectre des tensions U et Uout2 contient-il la fréquence de la porteuse ou la fréquence de

l’information ?

3.7. Le multiplieur en exploitation par modulateur Toroïdal

Le modulateur a pour schéma de base le circuit représenté fig. 3.7.1. Ce circuit peut être simulé à l’aide
d’un multiplieur sur le Banc de Modulation,

fig. 3.7.1

L’amplitude positive de la porteuse entraîne la conduction des diodes V1 etV2.

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Le signal d’information Uinf est alors directement acheminé vers la sortie. Les diodes V3 et V4 deviennent
conductrices avec l’amplitude négative. La polarité de l’information est alors inversée.
Assembler le modulateur schématisé ci-dessous sur le banc de modulation et mesurer les tensions
représentées figure. 3.7.3.

Conditions d’expérience :
Up f = 20 KHz û = 2V (signal carré)
Uinf f =2 KHz û = 2V (signal sinusoïdal)
UDC= -1 V

Figure 3.7.2.

L’amélioration de la symétrie du signal de sortie Uout1 peut s’obtenir à partir de la tension continue UDC.

Figure 3.7.3.

Les expériences faites avec une porteuse sous forme de signal carré sont également possibles avec un
signal de porteuse sinusoïdale.
Pour cela, remplacer le signal carré par un signal sinusoïdal d’amplitude égale à 2V.

Questions
1. Par quelle valeur de la tension continue UDC obtient-on un signal de sortie sinusoïdal lorsque l’on simule
le fonctionnement en mode push pull ?
2. Quelle valeur de UDC permet d’obtenir une simulation de ce type de modulateur ?

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3.8. Modulation à bande latérale unique (BLU)

La plus simple et la plus commune des modulations d’amplitude est la transmission à porteuse et double
bande latérale.
Comme l’information est contenue dans les deux bandes, la puissance et la largeur de bande peuvent être
sauvegardé par suppression de la porteuse et d’une des 2 bandes, Cette méthode appelée BLU est souvent
rencontrée pour l’émission de radios amateur.
Jusqu’à l’apparition du MIC, la transmission téléphonique de la porteuse permettait de transmettre
plusieurs appels sur une même ligne par une méthode dite de multiplexage en répartition de fréquence.

Fig. 3.8.1

La figure 3.8.1 montre l’origine d’un groupement de trois canaux pour la transmission téléphonique de la
fréquence de la porteuse. Quatre de ces groupes préliminaires sont alors combinés en un groupe primaire.
On a alors 12 bandes latérales qui sont alors disposées sur une échelle de fréquence de 60 à 108 KHz.
Différentes méthodes permettent la possibilité de modulation par BLU.

1. Méthode par Filtrage

Cette méthode consiste à générer des signaux par modulation avec suppression de la porteuse puis filtrer
une des deux bandes afin de ta transmettre.
Plus petite est la fréquence de modulation, plus proche de la fréquence de la porteuse est la bande
latérale.

Fig. 3.8.2

Le problème est alors résolu par double conversion. Dans un premier temps, il y a génération de deux
bandes latérales autour d’une porteuse de basse fréquence. L’utilisation d’une basse fréquence permet la
séparation d’une des deux bandes.
Celle-ci est alors convertie en haute fréquence. On a alors production de deux bandes latérales dont
seulement une sera transmise. Le filtrage est alors plus facile du fait que la distance entre les deux bandes
est deux fois plus grande.

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2. Méthode de Phase
Cette méthode consiste à générer le message et la porteuse avec un déphasage de 90°, puis envoyés sur
deux modulateurs toroïdaux ou des multiplieurs. Une des bandes est alors compensée par l’addition des
deux signaux modulés.

Fig. 3.8.3

Ce circuit a l’avantage d’être constituée de filtre. Le changement de phase est l’élément critique du
modulateur car le déphasage doit être précis et de 90 °.
La moindre erreur entraînerait une suppression de la bande. Sur le banc la modulation BLU est réalisée par
un filtrage.

Expérience
Assembler un modulateur pour BLU selon la méthode de filtrage. Pour différentes fréquences du signal
d’information, mesurer le signal de sortie du montage ainsi que le spectre de fréquences.
Mesurer l’amplitude des bandes latérales afin de pouvoir expliquer le phénomène de suppression de ces
bandes.

Conditions d’expériences :
UT f = 20 KHz û = 2 V

Fig. 3.8.5

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Fig. 3.8.6
Questions portant sur l ‘ensemble du TP MA
1. Par quelles méthodes peut-on calculer le coefficient de modulation ?
2. Quelle doit être la largeur de bande de la modulation d’amplitude si l’on veut transmettre un discours de
bande 150 Hz... 4,5 KHz ?
3. De combien doit être l’amplitude de la porteuse lorsque l’amplitude d’une bande latérale est de 1 V et
que le coefficient de modulation m = 40 %.
4. Pourquoi alimente-on un modulateur push-pull à l’aide d’un signal de porteuse symétrique ?
5. Combien peut-on ajuster de transmetteurs dans une échelle de fréquences moyennes (526,5 KHz - 1506,5
KHz) ?
La plus haute fréquence de l’information étant de 4,5 KHz.

A partir des diagrammes temporels suivants, dessiner le spectre en fréquence correspondant.

Calibrage de l’oscilloscope :
Y1= 1 V/div. t = 0,1 ms/div.

Calibrage de l’oscilloscope :
Y1= 2 V/div. t = 0,2 ms/div.

Fig. 3.8.6

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