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INTRODUCTION
Aujourd'hui les gestes simples d'hygiène courante paraissent évidents mais cela n'a pas toujours
été le cas. Même dans le domaine médical, l'adoption de mesures d'hygiène systématiques est
relativement récente.
En 1848, le Docteur Ignaz Philipp Semmelweis, médecin accoucheur autrichien, émet l'hypothèse
que le taux élevé de fièvres puerpérales apparaissant chez les parturientes serait dû aux médecins
eux-mêmes. Il a en effet remarqué que le secteur de la clinique où les accouchements sont
pratiqués par des infirmières présente beaucoup moins de mortalité que celui où exercent les
médecins. Ce véritable précurseur clinicien de l'asepsie retient pour cause possible le fait qu'ils
pratiquent les dissections à mains nues. Comme il pense que l'eau et le savon ne suffisent pas, il
leur demande de les laver vigoureusement avec une solution concentrée de chlorure de chaux.
L'essai est concluant, le nombre d'accouchées atteintes diminue considérablement, mais les
médecins, dont la peau est irritée (et les habitudes bousculées)…, se fâchent et finissent par
obtenir son renvoi de la clinique.
Il faudra attendre trente ans pour que Louis PASTEUR fasse considérablement avancer les
connaissances scientifiques sur les micro-organismes. Grâce à lui, au fur et à mesure que l’on
découvre de nombreuses bactéries et leur rôle clé dans les infections, on comprend qu’il est
possible de s’en protéger et comment le faire. La stérilisation et les progrès vont s'installer
définitivement.
Au XXème siècle, un office international d’hygiène publique est mis en place et s’installe à Paris
en 1907. Il deviendra l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 1946.
Devenue une véritable discipline scientifique, l'hygiène aboutit à l’instauration de pratiques
rigoureuses et codifiées qui tiennent une grande part dans l’allongement de notre espérance de
vie. L’hygiène au quotidien sous-entend la notion de propreté mais dans le domaine médical on
parle d’asepsie, véritable priorité de santé publique.
L'asepsie est effectivement primordiale dans un cabinet dentaire pour la sécurité des patients et
celle du médecin.
C’est une garantie contre les risques d’infections liés aux soins, que ces infections soient
provoquées par des virus, des bactéries, des champignons, des levures… Et cet environnement
dangereux évolue sans cesse. N'avons-nous pas appris, dans la dernière décennie, le rôle nuisible
des prions
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Asepsie au cabinet dentaire
DÉFINITION
Aseptie : c’est la mise en œuvre des moyens permettant de maintenir un organisme vivant ou un
milieu inerte (matériel –milieu de culture) exempte de tout germe ou c’est l’ensemble des
mesures propre a empêcher tout apport exogène de microorganismes ou des virus.
Antiseptie : c’est la mise en œuvre des moyens physiques ou chimique de lutter contre
l’infection par destruction systématique des germes pathogènes qui souillent un organisme vivant.
Désinfections :
La désinfection est une opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer les
micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés sur des milieux inertes
contaminés en fonction des objectifs recherchés.
La destruction des micro-organismes signifie que les désinfectants ont au minimum une action
bactéricide, fongicide et virucide.
Deux niveaux de cibles peuvent être définis :
Niveau 1 : bactéries végétatives, mycobactéries, moisissures, virus ;
Niveau 2 : cible du niveau 1 ainsi que les spores.
Le terme de désinfection s’applique aux milieux inertes tels que sols, surfaces, instruments air,
eau etc. il doit être proscrit pour les tissus vivants pour les quels « antisepsie » est la terminologie
appropriée.
Stérilisation :
La stérilisation est la mise en œuvre d’un ensemble de méthode et de moyens visant à éliminer
tous les micro-organismes vivants de quelque nature que ce soit portés par un objet parfaitement
nettoyé.
Le résultat de l’opération, non limité à l’opération, est l’état de stérilité.
Un dispositif médical est étiqueté » stérile » lorsque la probabilité théorique d’un micro-
organisme viable, présent sur ce dispositif, est «égale ou inférieure à 10 sur 1 million d’objets
identiques placés dans le stérilisateur, 1 seul peut être encore contaminé en fin de cycle.
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1- ERGONOMIE
DEFINITION
C’est l’étude des conditions de travail, le rapport entre l’homme et l’outil. D’après BERGSON
c’est l’ordre géométrique et l’ordre vital.
- Le siège adaptable avec ces parties qui sont constituées de : têtière, dossier.
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* LES ETAGES D’ARRANGEMENT : ne doivent pas être ni trop haute ni trop basse, la
hauteur rationnelle varie entre 80 et 130 cm au dessus du sol.
* LE CRACHOIR ET L’ECLAIRAGE.
OBJECTIFS
3- Réduit la fatigue.
4- Améliore la rentabilité.
Lors de l'acquisition d'un nouvel équipement, on devrait être attentif aux multiples améliorations
apparues récemment en vue d'une meilleure hygiène.
Le local de soin doit être réservé exclusivement au travail au fauteuil. Il est donc déconseillé d’y
installer d’autres postes de travail tel que le bureau du praticien. Il faut qu’il puisse être entretenu
et désinfecté de manière optimale.
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- COMMANDES ET POIGNÉES
Les boutons de commande et poignées sont manipulés avec des mains souillées sans qu’on en
soit bien conscient et peuvent donc intervenir sournoisement dans la contamination croisée. On
limitera au strict nécessaire les contacts avec des poignées (scialytique, tablettes).
Il faut penser, en début de journée et après chaque patient, à faire fonctionner à vide (hors de la
bouche) pendant quelques secondes les moteurs (s) turbine (s) avec le spray et la seringue
multifonctions.
- MOBILIER
La disposition d’instruments dans les tiroirs près du poste de travail présente deux inconvénients
importants : d’une part ces instruments seront rapidement contaminés par l’air ambiant,
particulièrement contaminé dans cette zone, d’autre part, leur préhension sera fréquemment
source de contamination. Mieux vaut utiliser au maximum des systèmes de plateaux préparés.
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- ORDINATEUR
L'ordinateur, qui équipe de plus en plus de cabinets, pose indiscutablement des problèmes
d'hygiène si l'on doit manipuler le clavier ou une souris durant les traitements. On peut y
remédier en les recouvrant d'une fine feuille de cellophane renouvelée pour chaque patient.
L'évolution rapide de cet équipement permettra bientôt de disposer de systèmes plus hygiéniques
pour la saisie des données, comme par exemple un crayon stérilisable à pointer sur l'écran, saisie
par la voix, etc. Si un tel système n'est pas disponible, il faut prendre des mesures de précautions
ou introduire les données entre les traitements, avec des mains propres.
Après chaque patient le poste de travail doit être nettoyé et désinfecté : toutes les surfaces qui ont
été touchées par les mains souillées du praticien ou de l’assistante ou sur lesquelles des
instruments contaminés ont été déposés doivent être lavées et désinfectées.
- L’UNIT:
Les instruments rattachés à l’unit, comme les seringues multifonctions, les moteurs, turbine,
détartreur, bistouri électrique, etc. doivent être déconnectés, leurs caches et les embouts
désinfectés (voire stérilisés).
On nettoiera également la surface de l’unit dont le revêtement doit être aussi lisse que possible et
résistant aux produits utilisés au nettoyage et la désinfection.
- LE CRACHOIR
Cette partie de l’équipement est particulièrement contaminée, elle ne doit pas être touchée sans
protection et doit être nettoyée et désinfectée après chaque patient.
- LES EMBOUTS
Les embouts de la seringue à eau, à air ou multifonction et d’autres appareils qui entrent dans la
bouche sont contaminés à chaque usage. Il faut donc veiller à les stériliser s’ils ne sont pas à
usage unique
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Il faut également nettoyer et désinfecter les poignées des tablettes, des tiroirs, du siège, du
scialytique, de l’appareil RX ainsi que tous les interrupteurs et boutons de commandes que l’on a
touchés durant le traitement.
On nettoiera également la têtière à moins d’utiliser des housses prévues à cet effet. Pour nettoyer
tous ces éléments et les désinfecter, on utilise de préférence des linges à usage unique ou des
serviettes en papier imprégnées d’une solution détergente (et de préférence désinfectante) ; toutes
les surfaces sont essuyées minutieusement pour assurer l’enlèvement mécanique de toutes les
souillures ; ensuite on applique un désinfectant actif.
Signalons en outre que pour le téléphone, l’ordinateur et d’autres équipements non médicaux, en
particulier lorsqu’ils se trouvent dans la zone médicale, en plus des détergents de ménage
habituels, il faudra prescrire l’utilisation de désinfectants compatibles.
Pour tous les produits et particulièrement pour les désinfectants, il faut éviter les mélanges
improvisés, respecter les dilutions et les temps d’application conseillés.
- ASPIRATION
L'aspiration à grand débit est un élément très important dans la maîtrise du risque infectieux, à
condition que sa conception réponde à certains critères hygiéniques. Outre le fait qu'elle aspire les
liquides buccaux, elle prévient en grande partie la diffusion dans l'atmosphère des aérosols et
débris chargés d'agents contaminants. C'est le principal moyen de prévention de
l'aérocontamination. On peut très bien s'en servir même lorsque l'on n'est pas assisté ; il est
indispensable que les cabinets dentaires en soient équipés systématiquement.
L'ancienne pompe à salive, fonctionnant suivant le principe de la trompe à eau, est à déconseiller.
Elle est peu efficace, non hygiénique et peut provoquer des accidents de contamination de l'eau,
par sa conception même.
En outre, un reflux du contenu du tuyau, lorsque le patient ferme la bouche sur la pompe à salive,
n'est pas exclu : dès que la pression en bouche équivaut la pression aspirante, un flux de liquide
peut aller en sens inverse et inonder la bouche du patient. L'aspire-salive sera donc installé sur
l'installation d'aspiration centrale pour une meilleure efficacité et une sécurité réelle.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les aspirateurs mobiles indépendants qui évacuent l'air aspiré dans l'air ambiant du cabinet sont à
prohiber totalement, car ils augmentent considérablement la contamination de l'air.
Le système d'aspiration doit être facile à nettoyer et à désinfecter. Les tuyaux doivent être lisses à
l'intérieur et à l'extérieur pour retenir le moins possible de particules. Ils seront déconnectables,
voire thermodésinfectables.
Un système intégré de nettoyage et de désinfection est certainement un progrès intéressant.
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Les chiffons et le matériel utilisés pour les sanitaires doivent être réservés exclusivement à cet
usage.
Pour tous les produits et particulièrement pour les désinfectants, il faut éviter les mélanges
improvisés, respecter les dilutions et les temps d'application conseillés.
3 - LA STÉRILISATION EN MÉDECINE-DENTAIRE
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Asepsie au cabinet dentaire
Les risques professionnels au cabinet dentaire ont été dans l’ensemble largement étudies et
décrits dans de nombreuses publications. Ils sont domines par les risques infectieux engendres
par les contacts directs (manuportes, exposition accidentelle au sang) ou indirects (aérosols,
projections de particules septiques,..) d’autres risques souvent négliges doivent aussi être pris en
compte il s’agit de risque chimiques dus aux contacts directs avec certains produits
(désinfectants, mercure, produits de soins, latex) ou dus a l’inhalation d’émanations de produits
volatils et allergisants voire cancérigènes (aldéhydes).
Quel que soit le mode de transmission , la prévention du risque infectieux au cabinet dentaire
passe par la formation du praticien et de son personnel (formation deplomante et formation
continue) la mise en place d’une protection immunitaire efficace ( vaccinations, procédures a
suivre en cas d’exposition accidentelle au sang) d’une protection chimiques assurant l’intégrité de
la barrière cutanée ( lavage et antisepsie des mains) d’une protection physique par le port de
protection individuelle efficace (gants, masque, lunettes) et le respect des consignes de
sécurité(rayonnements ionisants,mise en œuvre des produits et des matériels).
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Asepsie au cabinet dentaire
4-1-FORMATION
Rappelons tout d’abord que le praticien doit assurer sa propre formation ainsi que la formation de
son personnel et de ses collaborateurs. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de prendre et faire
prendre toutes dispositions visant à éviter la transmission de quelque pathologie que ce soit.
La mise en place et le suivi d’une chaîne d’hygiène et d’asepsie reposent sur l’ensemble de
l’équipe présente au cabinet dentaire. Les responsabilités doivent être clairement comprises par
chacun de ses membres (éventuellement écrites) et chacun doit être conscient des principes et
règles de bonnes pratiques. Pour cela une formation initiale et continue doit être assurée. Celle-ci
ne fait malheureusement pas l’objet d’une reconnaissance par un diplôme sanctionnant un cycle
d’étude devenu pourtant actuellement indispensable pour concevoir, pratiquer, contrôler et
assurer la qualité de la chaîne d’asepsie.
Dans cette optique, l’assistante dentaire joue un rôle capital. Elle recevra initialement (au cours
de son diplôme), puis de façon continue une formation spécifique comprenant les aspects
théoriques et pratiques des bonnes pratiques du traitement du matériel médicochirurgical, les
règles d’hygiène et d’asepsie et sera informée des mesures de sécurité à prendre lors de la
manipulation des produits chimiques ou de l’utilisation des appareils générateurs de rayons
ionisants. La qualité et la fiabilité de la chaîne d’aseptie dépendant de la fiabilité des
comportements de l’équipe soignante (praticien et assistante), il sera nécessaire de s’assurer et de
contrôler les capacités de celle-ci
— à suivre scrupuleusement les procédures;
— à s’adapter aux techniques et suivre leur évolution en sachant se documenter
selon les besoins;
— à conduire, programmer et surveiller le bon déroulement des opérations lors
du traitement de l’instrumentation médicochirurgicale.
Une défaillance des procédures et de l’application des méthodes réduit à néant les efforts
consentis en matière de formation, d’investissement et de fonctionnement et peut avoir des
conséquences irréversibles pour le patient. Toute improvisation est à exclure.
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4-2-PROTECTION IMMUNITAIRE
4-2-1-Vaccination
toute personne qui, dans un établissement ou organisme privé de prévention ou de soins, exerce
une activité professionnelle l’exposant à des risques de contamination doit être
immunisée contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et poliomyélite.
Une exposition accidentelle au sang est définie comme un contact avec du sang ou un liquide biologique
contaminé par un agent pathogène lors d’une piqûre ou d’une blessure avec un objet tranchant ou d’un contact
avec une plaie ou la peau lésée.
Le risque de transmission est lié à la profondeur de la blessure, à l’utilisation d’une aiguille creuse souillée de
sang ainsi qu’au statut sérologique de la source.
Les mesures de prévention à respecter lors des soins bucco-dentaires sont fondées sur le principe selon lequel
le matériel médicochirurgical utilisé, les fluides oraux (salive, sang, pus) sont potentiellement infectants. Ces
mesures de prévention consistent en chirurgie dentaire à respecter:
— les règles d’hygiène : lavage et antisepsie des mains, protection individuelle,
protection du patient;
— les règles concernant le traitement de l’instrumentation contaminée: décontamination, lavage, stérilisation;
— les règles concernant l’élimination des déchets de soins.
Il est du rôle du praticien, pour éviter les risques de contamination, de faire respecter ces règles, de connaître
et éventuellement de mettre en oeuvre la conduite à tenir en cas d’accident avec exposition au sang ou à un
autre liquide biologique contaminé.
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Après piqûre ou blessure cutanée, nettoyer immédiatement la plaie à l’eau courante et au savon,
rincer, puis réaliser l’antisepsie avec un dérivé chloré (soluté de Dakin ou éventuellement eau de
Javel à 12° chlorométriques diluée au 1/10) ou à défaut, à l’alcool à 70° ou à la polyvidone iodée
en solution dermique, en assurant un temps de contact d’au moins 5 minutes.
En cas de projection sur les muqueuses ou dans l’oeil, rincer abondamment, de préférence au
sérum physiologique ou sinon à l’eau pendant au moins 5 minutes.
L’accident est obligatoirement déclaré dans les 24 h comme accident du travail selon les modalités en
vigueur. Cette déclaration doit être établie de manière à protéger la confidentialité des données concernant
l’identité du patient source de l’éventuelle contamination.
Le praticien aura tout intérêt à prendre directement contact avec le médecin du travail qui lui indiquera avec
précision la démarche à suivre tant du point de vue médical que du point de vue administratif.
L’évaluation des risques infectieux doit être faite de façon immédiate par un médecin. Un médecin
«référent» pour la prophylaxie ou le médecin du travail, évaluera les risques liés à l’accident et les
conséquences qui peuvent en découler. Cette évaluation aura pour but de déterminer la sévérité de
l’exposition, la nature du liquide biologique responsable et le statut sérologique et clinique du patient source
en liaison avec le médecin traitant.
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Deux cas doivent être pris en compte et déterminent la mise ou non en place d’un traitement:
— le patient source est porteur du VIH: une prophylaxie antirétrovirale sera
alors proposée à la victime;
— le patient source n’est pas contaminé par le VIH: un suivi sérologique et
clinique sera instauré.
Prophylaxie antirétrovirale
• Évaluation de la sévérité
Si le malade source est connu ou reconnu comme infecté par le VIH, la décision de prophylaxie
repose sur les critères de sévérité de la blessure résumés dans le tableau suivant.
Gravite de la
Statut clinique du malade source
contamination
Sida et/ou charge virale Non sida et/ou charge virale
Massive 1 élevée faible
Intermédiaire 2 Recommandée Recommandée
Minime 3 Recommandée Possible
possible Possible mais à discuter
1. Piqûre profonde, aiguille de gros calibre, pas de protection individuelle.
2. Piqûre superficielle avec une aiguille creuse de petit calibre, coupure avec un bistouri à
travers des gants.
3. Blessure superficielle, contact avec la peau lésée ou avec une plaie, aiguille pour suture.
• Schéma thérapeutique
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Une bithérapie est recommandée dans tous les cas où la décision la prophylaxie antirétrovirale a été
décidée. Elle consiste associer la zidovudine (AZT, Rétrovir) à la lamivudine (3TC, Epivir).
Une trithérapie sera mise en oeuvre dans le cas où le risque de transmission paraît plus important
(contamination massive). Un inhibiteur de protéase, l’indinavir (Crixivan) sera alors adjoint aux
deux molécules précitées.
Dans tous les cas, le délai rapide de début de traitement, si possible dans les 4 premières heures,
reste un élément capital de l’efficacité préventive. Plus le traitement est débuté de façon tardive,
plus le résultat est aléatoire. La durée totale du traitement sera de 4 semaines.
La victime doit toujours être informée (par le médecin du travail ou le médecin «référent») des
incertitudes du traitement et des effets secondaires. Il appartient à lui seul d’accepter ou de
refuser le traitement prophylactique. Il sera de même informé de la possibilité de transmettre lui
même le VIH avant la séroconversion pendant les 6 mois du suivi, jusqu’à ce que l’on sache s’il
est ou non contaminé par le VIH.
• Suivi du traitement
Après l’évaluation initiale, une surveillance clinique de 4 semaines est nécessaire pour vérifier la
tolérance du traitement et, s’il y a lieu, de diagnostiquer une primo-infection. Un suivi
sérologique sera effectué au 8e jour ainsi qu’aux 3e et 6e mois. Toute séroconversion
professionnelle intervenant dans les six mois après l’accident est à notifier au Réseau national de
santé publique.
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Asepsie au cabinet dentaire
La tenue de travail, tant pour le praticien de l'art dentaire que pour ses collaborateurs, doit
répondre à certains critères tels que:
- une hygiène impeccable (visuelle et microbiologique)
- une sécurité pour les soignants
- un aspect esthétique et ordonné
- une certaine identité professionnelle.
-GANTS
Le lavage et la désinfection des mains ne remplacent pas le port des gants et inversement.
Les gants doivent répondre aux exigences suivantes :
Les gants non stériles (pauvres en germes) sont destinés à protéger la personne qui travaille et
contribuent à éviter une contamination des mains lors de certains soins ou de certaines
manipulations. Ils doivent être étanches.
Les gants stériles sont utilisés pour protéger le patient lors d'interventions invasives, par
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Asepsie au cabinet dentaire
- LUNETTES
Parmi les risques «physiques» encourus par le chirurgien dentiste au cours de son travail, les traumatismes
oculaires provoqués par la projection de débris organiques (dentine, émail, tartre) ou inorganiques (résine,
amalgame) souillés par des micro-organismes représentent une source d’infection redoutable et particulièrement
handicapante.
Le port de lunettes est indispensable pour se prémunir des risques de projection de débris organiques (dentine,
émail, tartre) ou inorganiques (résine, amalgame) souillés par des micro-organismes
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Asepsie au cabinet dentaire
Ignaz Philipp Semmelweis, dès 1850, préconisa le lavage des mains avec une solution
d’hypochlorite de calcium avant de pratiquer un acte opératoire invasif. Ce geste simple permit
de réduire le taux de mortalité alors observé lors des accouchements de 27 % à 0,2 %. Par la
suite, les travaux de Pasteur apportèrent une justification scientifique à cette pratique, ouvrant
ainsi la voie de l’antisepsie moderne.
Deux méthodes permettent d’éliminer les agents microbiens des mains:
5. MESURES DE SÉCURITÉ
5.3. LE PERSONNEL
— les zones soumises aux radiations ionisantes doivent être délimitées et contrôlées. Cette zone
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Asepsie au cabinet dentaire
peut être théoriquement limitée à l’intérieur d’un périmètre de 2,50 m de rayon autour de la tête
du patient.
— l’utilisation des appareils est faite seulement par les manipulateurs en radiologie, sous la
surveillance du praticien. Les assistantes dentaires ne possédant pas, sauf exception, le diplôme
de manipulateur en radiologie, ne peuvent en aucun cas remplacer le praticien dans la prise des
clichés radiographiques. De ce fait leur aide n’étant pas nécessaire, leur présence est donc inutile
dans la zone contrôlée. Il est donc préférable qu’elles quittent la pièce au moment de la prise de
clichés et doivent réduire leur participation au développement des clichés.
6. PROTECTION DU PATIENT
Le patient par ses vêtements, ses chaussures, ses cheveux ou sa peau est une source continuelle
de contamination de la zone de soins. Dans les conditions habituelles d’exercice, le praticien ne
pourra prendre que des mesures visant à limiter cette contamination. Deux types de protection
seront ainsi mises en oeuvre : une protection physique et une protection chimique.
- DIGUE
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Asepsie au cabinet dentaire
Caractéristiques
Ce sont les plus petits organismes vivants connus doués de métabolisme et capables de croître
et de se multiplier aux dépens de substances nutritives. Leurs diamètre est généralement de 1
µm mais peut varier dans des proportions très importantes : 5 à 20 µm pour les Treponama
pallidium agent de la syphilis contre 0,1 µm pour Mycoplasma pneumonie agent de la
pneumonie.
Leur forme est aussi très variable, les bactéries peuvent être sphériques (cocci) comme
streptococcus mutans ou streptococcus sobrinus agents de la carie dentaire, cylindriques
(bacilles et vibrions), spiralées ou filamenteuses voire ramifiées comme les Actinomycètes.
Elles peuvent enfin être munies de flagelles leur conférant la possibilité de se déplacer.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les spores
Certaines bactéries ont le pouvoir de se transformer en petites unités ovales ou sphériques
douées d’une résistance extraordinairement élevée lorsque le milieu s’épuise en éléments
nutritifs ou lorsque les conditions physico-chimiques externes changent.
Ces spores dans des conditions physico-chimiques favorables peuvent retourner en quelques
heurs à la forme végétative et jouer un rôle important en pathologie infectieuse comme le
clostridium botulinum agent du botulisme ou le clostridium tétani agent du tétanos.
Croissance des bactéries
Chez les organismes unicellulaire cette croissance ne s’exprime pas par une augmentation de
la taille ou de la masse mais par une augmentation du nombre d’individus. A partir d’une
cellule unique cette croissance va se traduire par la formation de deux cellules filles qui
donneront chacune deux autres cellules suivant une progression géométrique :
1 2 4 8 16 etc.
Le temps nécessaire à une bactérie pour se diviser est extrêmement variable. Il est de 20 min
pour Escherichia coli ; 100 min pour Lactobacillus acidophilus et 1000 min pour
Mycobacterium tuberculosis.
Cette croissance se traduit par un appauvrissement du milieu en substrats catabolisables et par
enrichissement en divers métabolites. On assiste alors à des modifications physico-chimiques
de l’environnement altérant le cycle biologique bactérien et aboutissant a la limitation de la
vitesse de multiplication et du nombre des bactéries.
Ainsi si l’on trace la courbe de croissance d’une colonie bactérienne représentant l’évolution
du nombre de bactéries (X) par rapport au temps (t), on obtient le diagramme suivant:
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Asepsie au cabinet dentaire
X a b c d e f
X = f (t)
X = biomasse
t = temps
Temps
Fig. : évolution de la biomasse (x) en fonction du temps (t).
a = phase de latence, b = phase d’accélération, c = phase d’exponentielle, d = phase de
décélération, e = phase stationnaire, f = phase de déclin.
Différents phases peuvent être définies. Dans un premier temps on observe pendant la phase
de latence (a) une population bactérienne constante avec une vitesse de croissance nulle. Puis
on assiste à une phase d’accélération (b) ou le nombre d’individus commence à augmenter.
Dans la phase suivante (c) le nombre des bactéries croit de façon exponentielle avec une
vitesse de croissance maximum. Dans la phase de décélération (d) le milieu commençant à
s’appauvrir par rapport au nombre d’individus, la vitesse de croissance diminue pour devenir
nulle dans la phase stationnaire. Enfin le milieu étant totalement épuisé en nutriment et dans
l’hypothèse ou il n’est pas renouvelé, la colonie bactérienne entre dans une phase de déclin
(f). La vitesse de croissance devient alors négative, la population diminue pour enfin
disparaître.
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Asepsie au cabinet dentaire
est ensuite renforcée par la mise en place d’une matrice extracellulaire protéinique et
polysaccharidique, véritable « ciment » inter bactérien sécrété par les bactéries assurant
l’adhésion, la cohésion, la protection et la nutrition des colonies bactériennes sous-jacentes.
La formation de ces biofilmes à la surface de l’instrumentation chirurgicale (comme pour tout
autre support) est l’expression physique, chimique et biologique de la contamination.
L’adhésion est aussi conditionnée par la température, la présence d’eau et l’hydrophobicité
de la cellule bactérienne.
Dans notre domaine, la plaque dentaire bactérienne est l’exemple type de ce biofilm à
l’origine des pathologies carieuses et parodontales.
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Asepsie au cabinet dentaire
Agents infectieux ne possédant qu’un type d’acide nucléique (ADN ou ARN), ils se
reproduisent exclusivement à partir de leur propre matériel génitique doivent utiliser pour la
synthèse de leurs constituants les matériaux de la cellule qu’ils infectent (parasitisme absolu).
Il existe ainsi des virus se produisant à partir des bactéries (les bactériophages) et des virus se
produisant aux dépens des cellules vivantes des vertébrés ou des invertébrés.
Certains virus entraînent la mort des cellules infectées, d’autre établissent une infection
persistante qui permet la réplication du virus sans la mort de la cellule, d’autres encore
demeurent à l’état latent intégré au noyau cellulaire dans la cellule, d’autres enfin peuvent
entraîner la transformation cancéreuse de la cellule.
Les virus ont une taille de l’ordre de 20à 450 nm et sont constitués d’un acide nucléique,
d’une coque rigide protéique ou capside. Cette dernière peut être nue (virus nu) ou entourée
d’une enveloppe (virus enveloppé) ce qui leur confère une résistance particulière aux agents
antimicrobiens tels que les désinfectants.
Les caractéristiques antigéniques de cette enveloppe donnent de plus à ces virus des capacités
déterminantes en matière de reconnaissance des cellules cibles.
Les virus peuvent engendrer deux types de manifestations virales : les manifestations aigues,
persistantes.
- Maladies virales aigue : de nombreux virus déterminent chez l’hommes des maladies
aigues (grippe, poliomyélite, rougeole, oreillons, etc.). Les virus dans un premier temps
pénètrent dans l’organisme et se multiplient localement puis parviennent des les ganglions
lymphatiques .Ils passent ensuite dans le sang et dans le système réticulo-endothélial et de là,
via le circuit sanguin, atteignent enfin les tissus cibles.
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Asepsie au cabinet dentaire
Ce sont des être vivants qui vivent de façon temporaire ou permanente aux dépens d’un autre
vivant supérieur. L’hôte, sans toutefois le détruire. Parmi ces organismes on distingue les
protozoaires, parasites unicellulaires à développement intracellulaire et les métazoaires,
parasites pluricellulaires complexes représentés chez l’homme par les Helminthes dont les
plus connus sont le taenia responsable des taeniases et les douves agents des distomatoses.
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
traditionnels. La possibilité d’une contamination nosocomiale par les prions liée à l’utilisation
de matériel médico-chirurgical contaminé a été démontrée. Cela impose de prendre des
précautions particulières en matière de désinfection et de stérilisation pour le matériel
médico-chirurgical en cas de suspicion de maladie à prions, précautions qui seront à réévaluer
selon l’avancement des connaissances dans ce domaine et de rechercher, pour chaque patient,
par l’interrogatoire médical, l’existence d’antécédents personnels (traitement par hormone de
croissance, greffe de tympan, de cornée ou de dure-mère) ou d’antécédents familiaux
(démence à l’évolution aigue inférieure à 15 mois avec signes neurologiques en particulier
des myoclonies).
2- La source de contamination
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Asepsie au cabinet dentaire
l’infection dans un cabinet dentaire plutôt que d’une pseudo-éradication des micro-
organismes.
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Asepsie au cabinet dentaire
L’individu
Le patient
Le patient dans les conditions normales d’exercice, reste la principale source de
contamination. Tout patient sain ou malade doit être considéré comme une source
potentielle d’agents pathogènes. Aussi le qualificatif de « patient à risque », trop souvent
employé, n’a de sens que décrit en termes de probabilités et non pas en termes de
comportements.
L’interrogatoire du patient permettra au praticien d’évaluée cette probabilité et de prendre en
toute connaissance de cause les mesures nécessaires. Cet interrogatoire permettra de détecter :
les patients atteints d’une maladie infectieuse en phase aiguë, contagieux après la période
d’incubation ;
les porteurs chroniques de germes et de virus diagnostiqués et les porteurs inapparents
difficilement identifiables, source permanente de contamination pour l’entourage ;
les sujets à faible défense immunitaire, les cancéreux les handicapés mentaux, les sujets
hémodialysés, les sujets sous immunodépresseurs ou sous corticoïdes ;
les sujets provenant ou ayant séjournée dans des pats a forte endémie bactérienne ou
virale, Afrique, Extrême –Orient (parasitoses, tuberculose, hépatite B) ;
les sujets à comportement à risques : les drogués, les homosexuels et les hétérosexuels à
partenaires multiples (hépatite, virus VIH et autres virus).
Le praticien et son personnel
Tout comme les patients, le praticien et son personnel sains ou malades sont d’éventuelles
sources de contamination notamment si les procédures d’hygiène et/ou l’ergonomie
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Asepsie au cabinet dentaire
3- Mode de transmission
Un micro-organisme est inoffensif tant qu’il n’est pas transmis ! Aussi pour affirmer leur
virulence, les agents pathogènes ont besoin d’un vecteur leur permettant d’atteindre leur
cible.
La contamination manuportée
Les mains du praticien et de son personnel sont le véhicule principal de toute sorte d micro-
organismes. Les doigts, les ongles sont en contact permanent avec la flore microbienne
buccale et la peau des patients ainsi q’avec les instruments souillés, le mobilier professionnel,
les objet du secrétariat (ordonnance, feuille de soins, stylo, téléphone…). Les mains sont, de
plus, fréquemment blessées par des instruments coupants ou piquants contaminés par la flore
buccale pathogène des patients.
Si la main est à l’origine de la majorité des contaminations, il convient de connaître la
particularité de la flore cutanée et de son habitat.
Le revêtement cutané constitue une barrière étanche protégeant l’organisme des agressions
extérieures (agressions chimiques, physiques, etc.) et de la pénétration des micro-organismes
à l’intérieur du corps.
La surface de la peau n’est pas stérile mais elle est le siège d’un écosystème microbien,
comprenant des bactéries commençales s’opposant à l’implantation des germes pathogènes.
Concernant les mains, l » écosystème est très diversifié. On observe d’une part la coexistence
de différents types de micro environnements liés à la présence des ongles et des espaces
interdigitaux, et, d’autre part la présence d’une flore contaminante héritée du milieu extérieur.
En raison de leur humidité et de la température relativement élevée, les espaces interdigitaux
sont propices au développement bactérien. De même la flore des mains est abondante au
niveau de la pulpe des doigts et sous l’extrémité des ongles.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les bactéries trouvent dans la transpiration, le sébum, les squames de la peau une source
constante d’alimentation riche et variée ainsi que des conditions physico-chimiques idéales
pour leur développement.
Toutefois cette flore loin de nuire nous est essentielle et contribue à maintenir l’équilibre
précis de notre écologie bactérienne indispensable au fonctionnement de notre organisme. Il
faut donc distinguer deux types de flore : la flore profonde ou résidente, partie intégrante de la
peau et la flore transitoire recueillie au fil des dépôts et des contacts contaminants.
La flore résidente
Elle nous caractérise et nous colonise dès les premiers jours de la vie. Les espèces qui la
constituent se sont installées de façon prolongée, voire permanente, au niveau de l’épiderme
ou elles trouvent tous les éléments nécessaires à leur métabolisme et à leur multiplication.
Cette flore comprend des bactéries corynéformes aérobies et anaérobies, des streptocoques à
coagulase négative, des microcoques et des champignons. Cette flore permanente, est stable,
sans danger pour le sujet sain, forme une barrière à la surface de l’épiderme et contribue à sa
défense en créant un milieu défavorable aux autres bactéries. Située en profondeur dans
l’épiderme, elle est très difficile à éliminer par le lavage simple des mains et se reconstitue
rapidement 4 à 6 h après un lavage de type chirurgical à partir de la flore de voisinage et des
bactéries survivantes.
La flore transitoire
Elle est composée quant à elle de bactéries incapables de se multiplier et même de survivre
plus de quelques heures au niveau de la peau saine provenant de l’air, des objets contaminés
ou des contacts directs.
Les agents microbiens les plus souvent rencontrés, sont des entérobactéries, des
pseudomonas, des streptocoques du groupe A, des souches de Staphyloccocus aureus, et de
Cancida albicans.
Les mains de praticien et de son personnel jouent un rôle très important dans le transport et la
dissémination de cette flore transitoire qu’il sera nécessaire d’éliminer par des mesures
d’hygiène appropriées comme le lavage des mains tout en préservant la flore profonde.
Observons tout de suite que la main reste le maillon le plus faible de la chaîne d’asepsie dans
un cabinet dentaire et quelle devra faire l’objet de toute notre vigilance.
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Asepsie au cabinet dentaire
La contamination aéroportée
L’air ambiant
L’air contient, sous la forme de particules ou poussières, de très nombreuses substances
étrangères différentes provenant de l’environnement associé à des micro-organismes générés
par les activités ou les pathologies humaines ou animales.
Les bactéries sont généralement adsorbées sur des particules de plus grande taille (10 à 100
µm) qui leur servent de milieu de croissance aussi bien que de vecteur. Les virus quant à eux,
se présentent le plus souvent en amas ou adsorbés sur d’autres particules.
Cette contamination difficilement mesurable est malgré tout reconnue par tous. En général la
flore de l’air n’est pas pathogène. Dans un prélèvement atmosphérique, on ne trouve en fait
que quelques microcoques, aspergillus et saccharomyces, micro-organismes ne vivant pas ou
très rarement à l’état libre dans l’air .ils sont toujours transportés par des vecteurs tels que
poussières animales, végétales ou minérales grâce aux quelles il trouvent une part des
ressources indispensables à leur survie.
Si cette flore est pratiquement inoffensive à l’aire libre, il en est tout autrement dans un milieu
confiné comme le cabinet dentaire. On observe alors uns concentration de bactérie
pathogènes dans un volume d’air relativement réduit ou le brassage d’air et la dilution
bactérienne ne peuvent se faire.
Seul un renouvellement d’air naturel par l’ouverture biquotidienne des fenêtres ou artificiel
par ventilation mécanique, permettra d’éliminer ou de diminuer de façon significative le
degré de contamination de l’air ambiant d’un cabinet dentaire.
Les gouttelettes de Flugge
Ce sont des émission bucco-pharyngées.Elles se présent sous la forme de microgouttelettes
d’expectoration de 5à100 µm qui forment après dessiccation, sur un support, des « droplets
nuclei » (noyaux de condensation de0.5à 12µm) riche en micro-organismes pathogène qui
sédimentent si lentement que leur longévité est pratiquement infinie. Un simple éternuement
ou la parole entraîne l’émission de 20000particules en moyenne .soumises aux moindres
turbulences, ces gouttelettes chargées de façon permanente et jouent un rôle particulièrement
important dans la contamination de l’environnement.
Leur nocivité dépend en fait de trois facteurs :
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Asepsie au cabinet dentaire
- leur dimension : plus les gouttelettes sont fines et plus elles pourront pénétrer profondément
les voies aériennes supérieures et les poumons (d’où l’importance du port d’un masque
conforme aux normes en vigueur),
La distance entre la source et le récepteur : plus cette distance est courte, plus le risque de
contamination est élevé (ce qui est la règle générale au cours des soins dentaires),
- le taux de contamination de la source : sur un plan bactériologique, un patient atteint d’une
parodontite aigue terminale sera plus contaminant qu’un enfant de trois ans indemne de carie.
Les aérosols
Les aérosols sont des suspensions dans un milieu gazeux des particules solides ou liquides.
Issus de l’outillage spécifiquement dentaire, les sprays de refroidissement des turbines,
microtours et seringues multifonction, après s’être chargés de bactéries dans la cavité buccale
des patients, sous l’effet de la pression de l’air comprimé se dispersent sous la forme
d’aérosols dans l’atmosphère du cabinet jusque dans un rayon évalué à 1.50m de la bouche de
patient.
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
En 1990, la profession dentaire a été extrêmement choquée par la description aux USA d’une
probable contamination de 6 patients par un chirurgien dentiste séropositif, le docteur Acer au
de soin dentaire, l’analyse a posteriori des conditions de cette transmission a suscité de
nombreuses interrogations, il n’en reste pas moins que ce cas est le seul décrit à ce jour.
Outre le matériel médico-chirurgical, le linge professionnel peut aussi jouer un grand rôle
dans la transmission de l’infection. Elle est due à la présence de micro-organismes résistants
pouvant survivre plusieurs heures ou plusieurs jours dans le linge sale, tels que le
Staphyloccocus aureus, les champs opératoires une fois mis en contacte avec l’environnement
du cabinet dentaires et le patient, deviennent à leur tour contaminants, ce linge devra donc
faire l’objet d’un traitement désinfectant et être stocké à l’abri de toute pollution éventuelle.
Le linge en coton n’est pas une barrière contre les germes on lui préférera du linge en matière
synthétique ou un mélange polyester-coton (65/35).
4- Récepteurs de la contamination
Le principal récepteur, quel que soit l’individu, sera bien sur les voies aéro-digestives
supérieures : le naso-pharynx et la cavité buccale. Les yeux constituent eux aussi un récepteur
idéal des germes pathogènes : grâce aux paramètres favorables que sont l’humidité et la
température, ils forment en effet un milieu particulièrement favorable au développement des
germes pathogènes transmis soit par aérocontamination (gouttelettes de Flugge, aérosols) soit
par contamination directe accidentelle par des matières septiques projetées dans l’œil (tartre,
salive, matières organiques).
Enfin la peau érodée ou pénétrée par un objet coupant ou tranchant sera une cible de choix
pour les micro-organismes qui seront alors directement mis en contact avec les tissus
conjonctifs sous-jacents ou mme directement injectés dans le circuit sanguin avec toutes les
conséquences gravissimes qui peuvent en découler.
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Asepsie au cabinet dentaire
élaborées par des organismes tel que le « Center for Diseases Control and prévention
(C.D.C) » ; « l’Occupational Safety and Health Administration (O.S.H.A) », ainsi que
« l’Américan Dental Association (A.D.A) »
1) Buts et objectifs :
A) Buts :
Protéger le praticien et le personnel paramédical contre les affections transmissibles.
Protéger les patients des infections croisées (transmission d’un patient à l’autre) au
cabinet dentaire.
Prise en charge correcte dans les règles d’aseptie des patients qui présentent des
maladies générales avec un risque infectieux important pour ne pas aggraver leurs
pathologies.
Assurer une meilleure qualité de soin pour le patient tout en garantissant sa sécurité.
B) Objectifs :
Prévention de transmission des infections en réduisant le nombre de bactéries
pathogènes dans le cabinet dentaire.
Elimination de la contamination croisée en cassant le cycle de l’infection.
Recevoir et traiter chaque patient et chaque instrument comme étant un facteur
risquant de transmettre une maladie infectieuse.
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Asepsie au cabinet dentaire
A) Anamnèse :
Le fait de bien établir une anamnèse constitue un élément important dans la
protection des patients et des personnes qui dispensent les soins, car elle nous renseigne
sur le passé médical du patient , ses antécédents généraux, antécédent de transfusion ,
ou toxicomanie ;un éventuel terrain allergique .......etc.
En principe toutes les personnes sont considérées comme potentiellement
contaminées et les précautions standards seront appliquées.
Certains éléments mis en lumière par l’interrogatoire pouvant toute fois justifier
d’autres méthodes de travail, car un patient fortement immunodéprimé peut justifier
l’emploi de l’eau stérile, et de le recevoir le matin en premier pour diminuer le risque
d’infection croisée.
D’autre part on peut recommander de recevoir un porteur connu d’agent pathogène
(VIH, hépatite B ou C) en fin de journée à fin de pouvoir ensuite aborder plus de soin au
nettoyage et stérilisation des instruments.
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Asepsie au cabinet dentaire
B) Asepsie – antisepsie :
a) Protection physique :
4) Digue :
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Asepsie au cabinet dentaire
La digue
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Asepsie au cabinet dentaire
b) Protection chimique :
Antisepsie :
L’antiseptie est une opération au résultat momentanée permettant au niveau
des tissus vivants dans la limite de leur tolérance d’éliminer ou de tuer les
micro-organismes et /ou d’inactiver les virus indésirables en fonction des
objectifs fixés ; elle joue un grand rôle dans la prévention des infections.
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Asepsie au cabinet dentaire
Précautions « standard » :
C’est ce qu’on appelle « l’hygiène de base », doivent être prises lors de soin à tous
les patients.
A) Protection immunitaire :
Vaccination :
Au cabinet dentaire et dans les structures hospitalières, la contamination par voie
parentérale constitue un risque important pour le chirurgien dentiste et ses aides.
En principe le personnel médical et paramédical exerçant dans une structure privée ou
publique devrait satisfaire aux vaccinations suivantes :
- Tétanos, Poliomyélite et Diphtérie : en début d’exercice et rappel tous
les 10 ans.
- BCG : jusqu’à 25 ans, si l’intradermoréaction à la tuberculine.
- Hépatite B : trois injections ; une première injection, une deuxième à
un mois et un rappel au sixième mois ; puis tous les cinq ans (d’autres
protocoles sont utilisés).
- Grippe : tous les ans.
- Vaccination contre la Rubéole : jusqu’à 45 ans pour les femmes en age
d’avoir les enfants.
B) Protection physique :
1) Tenue opératoire :
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Asepsie au cabinet dentaire
a) Tenue de soin :
Au cabinet dentaire, la blouse est la tenue professionnelle de base pour la
réalisation d’un soin, elle doit avoir des manches courtes sur des vêtements à
manches courtes ou retroussée pour faciliter le lavage des mains et des
avants bras et doit pouvoir être lavée à haute température (supérieure à
60°C) ; elle sera changée quotidiennement et chaque fois que visiblement
souillée.
Un lavage des mains doit être réalisé avant d’enfiler et après avoir retirer
sa tenue professionnelle.
D’autres préconisent le port de tunique – pantalon pour l’ensemble de
l’équipe, elle doit comporter des manches courtes, elle est en coton ou en
polyester /coton.
Les chaussures doivent être lavables, aérées, confortables et légères ; les
sabots répondent bien à ces critères.
b) Tenue de chirurgie :
Pour les interventions chirurgicales importantes, une protection spécifique
doit être envisagée, il s’agit dans ce cas de s’opposer au passage de vecteurs
contaminants dans le sens de patient -praticien ou praticien – patient :
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Asepsie au cabinet dentaire
1- 2 Accessoires de protection :
En plus de la tenue vestimentaire propre et correcte, le praticien ainsi que ses
aides doivent porter des accessoires tel que : les gants, masque, calot et lunettes qui
sont indispensables pour la protection non seulement du praticien mais aussi du
patient.
a) Gants :
Les gants sont indispensables après un lavage des mains pour protéger
non seulement le personnel médical mais aussi pour protéger le patient des
infections croisées.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les gants
- De nombreux types de gants sont proposés, ils se différent par leur matériau, leur
forme, ainsi que par le fait qu’ils soient stériles ou non.
Selon le matériau constituant :
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
Le lavage des
gants, ou application de solution antiseptique est à proscrire, car ces
pratiques altèrent la qualité de l’effet barrière.
b) Masque :
Le masque est un élément de protection ( barrière physique) qui sert à protéger aussi
bien le praticien que le patient ; le chirurgien dentiste doit porter un masque contre les
éclaboussures dues à certains actes produisant des aérosols ou la projection de
particules dures et coupantes (détartrage, fraisage, polissage ....etc.) ; ainsi que des
contaminations bactériennes ou virales lors de soins à des patients présentant des
infections buccales ou des voies respiratoires(tuberculose) ou porteurs de maladies
virales transmissibles par le sang (VHB ,VHC et VIH...).
Le masque protége aussi le patient si le praticien est atteint d’une infection
transmissible par les voies respiratoires (rhinite, grippe...) ou d’infection cutanée
(herpes).
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
c) Coiffe :
Doit être porter par le praticien et son personnel paramédical, son rôle est de
couvrir entièrement la tête à fin de limiter la dispersion des nombreux germes
contenues sur et dans la chevelure.
Le port de la coiffe n’est pas nécessaire pour les soins dentaires courants, toute
fois on recommande le port de cheveux courts ou noués. (Voir schéma)
La coiffe
d) Lunettes :
Parmi les risques encourus par le chirurgien dentiste au cours de son travail, la
contamination par la conjonctivite est démontrée pour le bacille de koch, les virus de
l’hépatite B, du VIH et du virus de l’Herpes Simplex, ce dernier peut être responsable
de kérato-conjonctivite dont le pronostic est parfois grave et peut aller jusqu’à la
greffe de cornée.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les lunettes
2) Aspiration chirurgicale :
L’aspiration à grand débit est un élément très important dans la maîtrise du risque
infectieux à condition que sa conception réponde à certains critères hygiéniques, outre
le fait qu’elle aspire les liquides buccaux, elle prévient en grande partie la diffusion
dans l’atmosphère des aérosols et débris chargés d’agents contaminants, engendrés par
l’action des turbines, les contre-sangles ou les seringues multifonctions ; c’est le
principale moyen de prévention de l’ærocontamination.
L’ancienne pompe à salive, fonctionnant suivant le principe de la trompe à eau est
à déconseiller ; peu efficace non hygiénique et provoquer des accidents de
contamination de l’eau par sa conception même ; en outre un reflux du contenue du
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Asepsie au cabinet dentaire
tuyau lorsque le patient ferme la bouche sur la pompe à salive n’est pas exclu ; dès
que la pression en bouche équivaut la pression aspirante, il y a risque qu’un flux du
liquide peut aller en sens inverse et inonder la bouche du patient.
Les aspirateurs mobiles indépendants qui évacuent l’air aspiré dans l’air ambiant
du cabinet sont à prohiber totalement, car ils augmentent considérablement la
contamination de l’air.
Le système d’aspiration doit être facile à nettoyer et à désinfecter, il est souhaitable
d’avoir deux tuyaux d’aspiration afin de les contaminer, nettoyer et désinfecter
régulièrement ; il est indispensable de protéger les canules d’aspiration et la partie fixe
du système par une membrane en polypropylène.
L’aspiration chirurgicale
3) Housse de protection :
Les boutons de commande et poignées à savoir : les poignées de scialytiques et
d’appareil de radio, des panneaux de commandes, des interrupteurs, de
l’instrumentation rotative, des seringues multi fonction et des cordons d’alimentation
sont manipulés avec des mains souillées sans qu’on en soit conscient et peuvent donc
intervenir sournoisement dans la contamination croisée.
Les vieux systèmes sont dépassés ; sur les installations modernes, ils sont enfouis
sous des membranes sans fentes avec la surface environnante, ainsi le nettoyage et la
désinfection sont aisés et efficaces.
Il est hygiénique que les commandes se trouvent au pied du fauteuil.
On peut également recouvrir les anciennes commandes avec une feuille adhésive
en plastique, en cellophane ou en aluminium, à changer après chaque patient ; si elles
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Asepsie au cabinet dentaire
C) Protection chimique :
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Asepsie au cabinet dentaire
Cette flore transitoire est le plus souvent la cause des infections croisées.
- Deux méthodes permettent d’éliminer les agents microbiens des mains :
* Lavage des mains
* Antisepsie ou désinfection hygiénique des mains
Matériel et produits :
- L’eau courante.
- Savon liquide non désinfectant doux avec distributeur.
- Essuies mains à usage unique avec distributeur automatique (feuille de
papier absorbant).
- Poubelle à ouverture automatique.
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Asepsie au cabinet dentaire
Procédure :
- Mouiller les mains ;
- Prendre une dose de savon liquide non désinfectant dans les creux de la main.
- -Savonner pendant 15 secondes au moins en insistant sur les espaces
interdigitaux, le pourtour des ongles, les bords externes des mains ;
- Rincer sous l’eau du réseau.
- Sécher par tamponnement avec un essuie-main à usage unique.
- Utiliser le dernier essuie-main pour fermer le robinet ;
- Jeter l’essuie-main dans la poubelle sans contact avec les mains.
b) Lavage antiseptique
Objectif : éliminer la flore transitoire et diminuer la flore commensale
(résidante)
Indication :
- Avant tout geste aseptique (petite chirurgie, parodontologie, endodontie.
- Avant tout contact avec les patients immunodéprimés
- Après tout geste septique (drainage d’une collection suppurée par exemple)
Matériel et produit :
- Savon antiseptique avec distributeur liquide bactéricide, fongicide, virucide.
- Essuie mains à usage unique avec distributeur automatique
- Poubelle à ouverture automatique
Procédure :
- Mouiller les mains et les poignées avant bras
- Déposer une dose de savon liquide désinfectant dans les creux des mains
- Savonner pendant 30 à 60 secondes selon les indications du fabricant en
insistant sur les espaces interdigitaux et pourtour des ongles, le distributeur
doit être actionner par le coude
- Rincer abondamment sous l’eau courante
- Sécher soigneusement par tamponnement à l’aide d’une serviette à usage unique
- Fermer le robinet (s’il n’est pas automatique) avec la dernière serviette de
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Asepsie au cabinet dentaire
Papier.
- Jeter la serviette de papier dans la poubelle sans la toucher.
C) Lavage chirurgicale :
Objectifs : éliminer la flore transitoire et réduire la flore résidante
Indication :
- Actes à haut risque infectieux (patients séropositifs, immunodéprimés...)
- Actes invasifs majeurs (chirurgie = dents incluses, résection apicale, parodontologie
et implantologie).
Matériel et produit :
- Savon antiseptique liquide à large spectre (bactéricide, fongicide ; virucide).
- Brosse à usage unique stérile imprégnée ou non de solution moussante.
- Essuie-mains stérile.
- Robinettes automatique.
- Eau bactériologiquement pure.
- Poubelle à ouverture automatique.
Procédure :
- Mouiller les mains et avants bras;
- Savonner les mains et avant bras, coudes inclus pendant une minute avec
un savon désinfectant ;
- Brosser les ongles une minute (30 secondes par main) ;
- Rincer mains et avant bras ;
- Resavonner mains et avant bras, coudes exclus pendant une minute chacun ;
- Rincer main et avant bras
- Sécher par tamponnement avec deux essuies mains à usage unique stériles.
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Asepsie au cabinet dentaire
Indication :
- En début et fin de journée.
- Après tout contact avec un patient infecté.
- Avant tout contact avec un patient immunodéprimé.
- Avant toute manipulation de dispositifs médicaux.
- Avant la réalisation d’un geste invasif.
- En cas de succession de gestes contaminants pour le même patient.
Matériel et produits :
Produits à séchage rapide, généralement hydro alcoolique, sous différentes
formes (gel ou solutions ), contenant un ou plusieurs agents antiseptiques
( alcool, chlorhexidine, ammonium quaternaire, triclosan) qui ont une bonne
activité bactéricide lorsqu’ils sont appliqués par friction ; associés à des agents
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Asepsie au cabinet dentaire
Procédure :
Sur des mains sèches, propres et non poudrées ; après un lavage préalable
des mains :
- Déposer une dose d’un produit hydro alcoolique aux creux des mains ;
- Frictionner 30 à 60 secondes (selon les indications du fabricant) de toute la
surface des mains en six étapes selon la technique standardisée jusqu'à
séchage complet. (Voir schéma)
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Asepsie au cabinet dentaire
Précautions « spécifique » :
Il s’agit de mesures destinées à une catégorie de patients connus porteurs de
pathologie à haut risque de contamination ; cela concerne :
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Asepsie au cabinet dentaire
Attention : les instruments piquants et tranchants doivent être manipulés avec prudence,
afin de prévenir tout risque de blessure; ne pas recapuchonner les aiguilles à
deux mains, car on peut le remplacer par une autre méthode simple ;
recapuchonner l’aiguille avec une seule main, en bloquant le capuchon de
l’aiguille avec un miroir.
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Asepsie au cabinet dentaire
Capuchonnage de l’aiguille
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Asepsie au cabinet dentaire
- Pour lutter contre ces risques, certaines mesures d’aseptie doivent être prises :
* Utiliser dans l’installation de l’eau un système intégré de désinfection ou
bien on fait la désinfection de toute l’eau au cabinet par procédé chimique ou par
filtration.
* Penser, en début de journée et après le soin de chaque patient, à faire
fonctionner à vide pendant quelques secondes les moteurs et les turbines, ainsi
que le Spray et la seringue multi-fontion.
* Dans les installations modernes , le phénomène de réaspiration a été éliminé
par la mise en place d’une valve de butée ou l’utilisation d’un jet d’air purgeant la
canalisation de l’instrument au moment de la coupure de Spray.
B) Qualité d’air :
La contamination aéroportée est évaluée au bloc opératoire, les germes retrouvés
dans l’air ambiant proviennent essentiellement des revêtements cutanéo-muqueux.
Pour une meilleure qualité d’air, des gestes simples seront réalisés :
* Renouvellement d’air dans la pièce (fenêtres ouvertes)
* Réalisation d’un balayage humide
* Organisation et décontamination du sol et toutes les surfaces de
l’équipement.
C) Le sol
Chaque jour, l’assistante dentaire doit s’assurer que le personnel d’entretien chargé
de nettoyer les sols et les surfaces le fait en respectant les règles suivantes :
* Emploi d’un produit détergent et désinfectant ayant des propriétés
microbiologiques (bactéricide, fongicide, et actif sur le virus, notamment VIH
et virus de l’hépatite B
* L’eau de javel est préconisée
* Dilution du produit correspondant à la notice du fabricant
* Solution changée dés qu’elle est sale.
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Asepsie au cabinet dentaire
* L’emploi d’un « balai à Franges » qui doit être désinfecté après chaque
usage
* Méthode du bio-néttoyage, c'est-à-dire nettoyage du plus propre vers le plus
sale.
Une fois que les sols sont propres et désinfectés, l’assistante dentaire
respectera scrupuleusement toutes les étapes de la maîtrise du risque infectieux
pour l’intervention, le matériel et tout le dispositif médical.
D) Surfaces d’équipement :
a) Fauteuil :
Les parties de l’équipement exposées à la contamination à savoir : la têtière, le
dossier et l’endroit ou reposent les chaussures du patient peuvent être recouvertes de
protections jetables entre chaque patient, cette méthode a des avantages considérables :
- Gain de temps entre chaque patient
- Protection efficace à 100 % des surfaces protégées.
Les zones recouvertes seront désinfectées après avoir enlever les protections
Dans le cas ou la protection à usage unique s’avère difficile ou impossible à réaliser,
toutes les parties énumérées ci-dessus doivent être désinfectées après chaque patient
selon le protocole suivant :
1/ Nettoyage avec une lingette imprégnée d’un liquide nettoyant et désinfectant
(contenant de l’hypochlorite)
2 / Désinfection avec un Spray vaporisé que l’on laisse sécher sur la surface
traitée.
b) Commandes et poignets
Les commandes manuelles et les poignets (scialytique, tablettes) seront recouvertes
comme toutes les surfaces de contact par des membranes de protection, pour les
commandes cela sera des membranes sensitives lisses et faciles à désinfecter
Dans le cas ou les membranes ne seront pas utilisé, le protocole de désinfection est le
même que les surfaces du fauteuil.
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Asepsie au cabinet dentaire
c) Embouts
Les embouts de la seringue à eau, à air ou multi fonction et d’autres appareils qui
entrent dans la bouche sont contaminés à chaque usage, lors de l’achat il faut donc
veiller à choisir des embouts stérilisables ou à usage unique.
- Si on dispose de plusieurs caches pour chaque appareil, on peut les changer et
stériliser après chaque patient, mais il faut assurer dans tous les cas une bonne
désinfection.
d) Crachoir
Il faudra expliquer au personnel et aux patients que cette partie de l’équipement est
particulièrement contaminée et ne doit pas être touché sans protection.
Pour éviter le risque de contamination du circuit d’eau, le tuyau de rinçage doit se
situer au dessus du rebord.
Il doit posséder un jet de rinçage réglable (nettoyage mécanique).
Certaines cuvettes de crachoir sont amovibles et peuvent être désinfectées en auto-
laveur.
Après chaque soin, nettoyer mécaniquement le crachoir (gant de ménage)
extérieurement puis intérieurement, laisser couler l’eau de rinçage.
e) Système d’aspiration
Le système d’aspiration doit être facile à nettoyer et à désinfecter, les tuyaux doivent
être lisses à l’intérieur et à l’extérieur pour retenir le moins possible de particules, ils
seront déconnectables voir thermo désinfectables.
Le système intégré de nettoyage et de désinfection est certainement un progrès
intéressant.
Si le nettoyage automatique n éxiste pas, aspirer entre chaque patient de l’eau seule.
Les produits désinfectants ne doivent en aucun cas mousser ni attaquer les éléments
constituants de l’aspiration (proscrire les dérivées chlorés).
Pour les canules d’aspirations qui sont très contaminées, elles seront traités selon le
protocole applicable aux instruments critiques.
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Asepsie au cabinet dentaire
Il s’agit des déchets souillés, contaminés par le sang, compresses, rouleaux de couton,
dents extraites, débris de dentine, etc.), qui doivent être placés dans des conteneurs à
double emballage imperméable et hermétique destiné à l’incinération.
b) Déchets lacérants :
Il s’agit des déchets piquants, tranchants, coupants (aiguilles, bistouris,....etc.) qui
doivent être placés dans des conteneurs à parois rigides inviolables et résistant aux
piqûres( donc pas en carton), colorés et marqués du symbole des déchets ; Ces
conteneurs, très accessibles, doivent être situé prés de l’aire de travail. On veillera à
bien les renfermer lors de toute manipulation. Le conteneur, à moitié plein, sera jeté
dans celui qui est destiné à tous les déchets contaminés pour être incinérer.
c) Déchets d’amalgames
La protection de l’environnement est aujourd’hui un souci majeur, le mercure est un
polluant difficile à éliminer.
L’amalgame dentaire, qui contient environ 50% de mercure, fournit deux types de
déchets :
- Des déchets secs, excédent d’amalgame utilisés en dentisterie restauratrice ;
- Des déchets humides provenant du rinçage de la cavité buccale du patient.
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Asepsie au cabinet dentaire
- Remarques :
* Tout tissu vivant doit être propre avant d'être « aseptisé » ; toute surface inerte
doit être propre avant d'être désinfectée.
* Pour être efficace, l'étape de décontamination- nettoyage doit respecter les quatre
éléments du cercle de Sinner qui sont :
65
Asepsie au cabinet dentaire
* la température
2. Procédés recommandés
La chaleur sèche (stérilisation à air chaud) étant moins efficace que la vapeur d’eau saturée
(chaleur humide) obtenue sous pression dans un environnement fermé, il est nécessaire, pour
garantir le succès d’une stérilisation à chaleur sèche, de pouvoir maintenir des températures
particulièrement élevées pendant un temps relativement long. Ces conditions spécifiques rendent
ce processus moins intéressant que ceux développant une chaleur humide et réduisent ainsi le
choix des procédés utilisables aujourd’hui en médecine dentaire à deux types d’appareils:
– les autoclaves à vapeur d’eau
– les chémioclaves à vapeur de formaldéhyde.
En regard des exigences d’un cabinet dentaire moderne et de leurs performances supérieures, les
autoclaves à vapeur d’eau devraient avoir la préférence des praticiens, leur utilisation, telle
que décrite plus loin dans cet article, ne posant généralement aucun problème.
Les chémioclaves, qui associent des processus chimiques et thermiques, ne devraient être
considérés que comme des appareils auxiliaires au spectre d’action limité. Leur efficacité biocide
est due à l’association d’un substrat chimique avec la chaleur. Celui-ci contient essentiellement
des alcools, des cétones, du formaldéhyde et un peu d’eau (<15%). La température élevée
obtenue dans la chambre du stérilisateur génère un gaz sec saturé qui ne provoque aucune
réaction indésirable (rouille, corrosion, émoussement) à la surface des instruments.
66
Asepsie au cabinet dentaire
Les modèles des séries Harvey® Chémioclave 7000/8000 ne conviennent que pour la stérilisation
d’instruments parfaitement nettoyés et séchés mais sont inadaptés pour stériliser des liquides, des
textiles, des canules, des contre-angles ou tout autre instrument métallique creux. De plus, le
processus exige le positionnement dans la chambre de l’appareil d’instruments non emballés ou
conditionnés dans des sachets en papier spécifiques (Harvey® MDT). D’autre part, le
chémiclave n’est pas utilisable pour stériliser des instruments placés sur des plateaux perforés
(GUGGENHEIM 1995).
Du point de vue juridique, le système Chemiclave est un processus breveté; il n’existe donc pas
de normes européennes régissant de manière contraignante à son utilisation. Celle-ci devrait donc
se limiter à la stérilisation des instruments tranchants sensibles à la corrosion.
Tous les autres «stérilisateurs» proposés sur le marché (stérilisateur à air chaud, à éthylène, à
rayonnement ou à billes) ne peuvent être recommandés en médecine dentaire, étant inadaptés
à l’usage d’un cabinet pour des raisons économiques, scientifiques ou légales.
67
Asepsie au cabinet dentaire
Dans le domaine de la stérilisation des instruments dentaires à l’aide de chaleur humide les
normes européennes suivantes doivent être observées :
– EN 285 Stérilisation – Stérilisateurs à vapeur d’eau – Grands stérilisateurs.
– EN 13060 Stérilisation – Petits stérilisateurs à vapeur d’eau.
– EN 554 Stérilisation de dispositifs médicaux – Validation et contrôle de routine pour la
stérilisation à la vapeur d’eau.
– EN 556 Stérilisation de dispositifs médicaux – Exigences pour les dispositifs médicaux
étiquetés «stérile»
– EN 866 Systèmes biologiques pour l’essai des stérilisateurs
– EN 867 Systèmes non biologiques destinés à être utilisés dans
des stérilisateurs
– EN 868 Matériaux d’emballage pour la stérilisation d’objets emballés.
68
Asepsie au cabinet dentaire
pression et de température sont atteints (phase d’équilibration), la phase effective (phase III) peut
alors commencer. Pendant la période nécessaire au refroidissement (phase IV) la vapeur présente
à l’intérieur de la chambre se condense sous l’effet de la lente régulation thermique et provoque
ainsi la formation d’une dépression assurant le séchage des objets stérilisés.
Ce procédé n’offre aucune garantie d’élimination complète de l’air résiduel dans les emballages,
les matières poreuses et les instruments creux. Les autoclaves opérant ainsi sont classés dans la
catégorie NV (EN 285) ou, si le volume de la chambre de stérilisation est inférieur à 54 l, dans la
catégorie N (EN 13060).
De tels autoclaves ne sont indiqués que pour la stérilisation d’instruments rigides (sans cavités ou
conduits internes), non emballés et destinés à une utilisation immédiate ou pour ceux
qui seront entreposés sans emballage dans un tiroir. Par rapport aux définitions citées plus haut,
de tels instruments ne sont plus considérés comme stériles mais comme désinfectés car leur
conservation dans un état stérile n’est pas garantie.
Les autoclaves à cycles courts appartiennent également à cette catégorie. Ils se composent
généralement d’une petite cassette amovible plus ou moins hermétique qui forme la chambre de
stérilisation. Leur système de circulation de vapeur permet une bonne expulsion de l’air résiduel
par la soupape de contrôle et garantit ainsi des conditions analogues aux processus d’évacuation
active. Leurs avantages résident dans le gain de temps appréciable qu’ils permettent (un cycle
dure environ 6 à 7 minutes pour des instruments non emballés) et dans l’emploi d’eau normale.
Selon les fabricants (mais non selon les normes européennes), ces appareils sont particulièrement
indiqués pour la stérilisation de contre-angles et plus spécialement pour les instruments
individuels qui doivent être réutilisés rapidement.
Le système à cycles courts «Statim» présente l’avantage d’avoir une chambre de stérilisation
amovible qui peut être utilisée comme cassette d’entreposage et également comme plateau de
travail.
2.2.2 Processus à vide initial
Les autoclaves des nouvelles générations sont pourvus de systèmes qui permettent d’aspirer l’air
résiduel contenu dans la chambre, dans les parties creuses des instruments ou dans les
emballages en créant une dépression initiale (prévide). Le degré d’efficacité de ces systèmes varie
considérablement en fonction des différents systèmes utilisés. Ceux-ci méritent donc que l’on s’y
arrête brièvement:
69
Asepsie au cabinet dentaire
La chambre est dépressurisée à l’aide d’une pompe à vide pour obtenir une pression inférieure ou
égale à 1 bar (phase I).
Lorsque cette valeur est atteinte, la vapeur pénètre dans la chambre jusqu’à l’obtention d’une
température de 120 °C,134 °C ou 143 °C correspondant à une surpression de 1, 2 ou
3 bars (phase II). Dès que la température et la pression ont atteint les valeurs programmées, les
objets contenus dans la chambre sont également soumis à ces paramètres et la stérilisation
proprement dite peut commencer (phase III). Elle sera suivie par une phase de refroidissement
(phase IV) pendant laquelle la vapeur peut être évacuée activement (postvide), améliorant
le séchage des instruments emballés et le temps de refroidissement par rapport aux systèmes
atmosphériques.
Le processus se termine par l’injection d’air ambiant filtré de manière stérile. De tels appareils
appartiennent à la catégorie B ou BV selon que le volume de leur chambre de stérilisation est
inférieur à 54 l ou non (EN 13060, EN 285).
70
Asepsie au cabinet dentaire
Tab. I Classification des stérilisateurs à vapeurs d’eau selon les normes européennes EN
285 et EN 13060 d’après le rapport CEN-TC102-WG5
71
Asepsie au cabinet dentaire
3.1 Généralités
Les processus de stérilisation étant une étape particulièrement importante dans le rétablissement
des instruments avant leur réutilisation clinique, leur efficacité doit pouvoir être sûrement et
aisément vérifiable. Comme il n’est guère possible de vérifier directement l’objet stérile sans que
celui-ci perde cette caractéristique, il est nécessaire d’utiliser divers indicateurs indirects.
Pour le praticien, un contrôle sans faille des processus de stérilisation englobe 5 points précis:
– les contrôles de l’appareil (stérilisateur)
– les contrôles de traitement
– les contrôles de charge
– les contrôles de stérilité des objets soumis au processus
– la documentation.
Pour y parvenir, les moyens les plus divers doivent être mis en oeuvre. Ainsi, il est nécessaire de
réaliser des contrôles périodiques de certains paramètres (vide), des tests de Bowie-Dick,
d’utiliser des indicateurs chimiques normaux ou intégrés, des indicateurs biologiques, des
contrôleurs de charge, lesquels, à l’aide d’indicateurs chimiques permettent de simuler des cas de
situations extrêmes. D’autre part, il est souhaitable de pouvoir obtenir des graphiques ou des
quittances des paramètres essentiels (pression, température, durée, qualité de la vapeur et
éventuellement de la dépression initiale). Ces données doivent également pouvoir être archivées
et aisément consultables pendant des années.
72
Asepsie au cabinet dentaire
déposé sur le plancher de la chambre vide et stérilisé pendant 3’30’’à 134 °C. Le résultat peut être
évalué immédiatement à la fin du processus. Une modification complète de la coloration sur la
totalité de l’indicateur démontre une évacuation de l’air résiduel et une pénétration de la vapeur
dans le paquet-test satisfaisantes. Si l’indicateur présente des zones imparfaitement colorées, cela
signifie que des poches d’air ou de gaz inerte empêche la diffusion régulière de la vapeur.
La réalisation de paquet-test étant assez compliquée en pratique, il est possible de se procurer
dans le commerce des tests normalisés. Toutefois la stérilisation de paquets de vêtements et
de champs opératoires ne concerne guère la pratique de la médecine dentaire à l’exception de
quelques domaines particuliers (chirurgie, implantologie).
73
Asepsie au cabinet dentaire
74
Asepsie au cabinet dentaire
un indicateur chimique intégré, les autres indicateurs cités dans ce chapitre ne sont pas en mesure
de donner des renseignements sur la stérilité des objets emballés. Pour cela il est nécessaire de
disposer de contrôles supplémentaires.
75
Asepsie au cabinet dentaire
une interprétation un peu plus généreuse, à la réalisation de quelques obturations. Toutes les
autres activités thérapeutiques (chirurgie, endodontie, implantologie,
prothèse, parodontie) nécessitent l’utilisation d’instruments préalablement emballés.
Tab. II Classification et propriétés des indicateurs chimiques selon ISO 11140-1 et EN 867
76
Asepsie au cabinet dentaire
(«traceur chimique»)
77
Asepsie au cabinet dentaire
Les emballages de stérilisation transparents sont des sachets à usage unique, en forme de tube ou
de pochette, qui présentent une face en papier adapté à la stérilisation et une autre en plastique
transparent. Ils sont généralement pourvus d’un indicateur d’utilisation chimique. Les extrémités
ouvertes des sachets doivent être soudées sur une épaisseur minimale de 8 mm de manière sûre et
faire l’objet d’un contrôle avant le début du processus. Leur entreposage doit se faire dans un
endroit sec car la présence d’humidité permet aux micro-organismes de croître à travers le papier.
La résistance des matériaux utilisés pour la confection des sachets étant limitée, il convient de les
manipuler avec soins en présence d’instruments tranchants ou pointus afin de ne pas les déchirer.
L’emploi d’emballages de stérilisation transparents nécessite donc une attention particulière.
Etant à usage unique, ils ne devraient jamais être réutilisés.
78
Asepsie au cabinet dentaire
Le délai de conservation des objets stériles, c’est à dire la période suivant le processus de
stérilisation pendant laquelle les objets peuvent être considérés comme stériles et être utilisés sans
réserve, dépend de 3 facteurs:
– le type d’emballage
– le type d’entreposage
– le lieu d’entreposage
On peut simplement y ajouter que des instruments entreposés ainsi ne peuvent être considérés
comme désinfectés au-delà de 24 heures.
Le délai de conservation peut se calculer par un système de points à partir des 3 facteurs sus-
mentionnés (EN 868). Son efficacité nécessite néanmoins l’inscription de la date de stérilisation
ou de celle de péremption sur tous les emballages. Les différents exemples présentés ci-dessous
permettent de mieux évaluer l’importance des moyens de protection contre une recontamination
des objets stérilisés dans un cabinet dentaire.
79
Asepsie au cabinet dentaire
6-STÉRILISATION D’URGENCE
Les instruments qui doivent être réutilisés rapidement peuvent être stérilisés, après nettoyage et
séchage, en les plaçant dans des stérilisateurs à billes à 250 °C pendant au moins 10 secondes. Ce
système consiste en billes de verre chauffées à 250 °C dans lesquelles les instruments
thermostables sont introduits et stérilisés à leur extrémité. Un stockage ou un emballage ultérieur
sont impossibles. Une autre méthode est de tremper les instruments dans de l’éthanol à 96 %,
puis de les enflammer. Après refroidissement, les instruments sont stériles et prêts à l’utilisation
immédiate. La "stérilisation à froid" à base d’aldéhydes est à considérer comme une désinfection.
80
Asepsie au cabinet dentaire
Généralité :
Les pièces à mains, contre angles et turbines sont souillés par de la salive, éventuellement du
sang, voire même du pus, certainement sur la face extérieure, souvent aussi à l'intérieur de
l'instrument. Leur complexité les rendent difficiles à désinfecter et à stériliser, surtout dans la
partie interne.
Ces instruments doivent être prédésinfectés, nettoyés lubrifiés et stérilisés après chaque
traitement.
Aucune infection croisée n’a été prouvée par l’utilisation des instruments rotatifs (IR) non
stérilisés. Cependant, différentes études révèlent la présence de micro-organismes à l’intérieur
d’instruments rotatifs en milieu septique. Cette contamination induite par infiltration et
percolation sur les contre angles et pièces à mains est plus importante sur les turbines. L’arrêt de
l’air envoyé sur les rotors engendre une pression négative favorisant la pénétration de débris
organiques contaminés.
Bien que les instruments rotatifs actuels, tels que les turbines, soient munis de clapets anti-retour,
ces clapets ne sont pas toujours fiables. Les valves assurant parfois insuffisamment l’herméticité
prévue, des micro-organismes peuvent coloniser les parties internes des IR à l’insu du praticien.
Ces micro-organismes peuvent être projetés dans la bouche du patient suivant si les parties
internes de l’instrument rotatif n’ont pas été stérilisées. Il s’avère donc indispensable pour
préparer les IR à la stérilisation d’appliquer les méthodes de prédésinfection et de nettoyage de
leurs parties interne et externe.
Pour que les agents chimiques viennent en contact avec les surfaces internes, il faut que :
- les IR soient démontables, ce qui est déconseillé par les fabricants car les composants des
parties internes sont très complexes et risquent de se détériorer ;
- les IR soient immergés dans le liquide de prédésinfectant et soumis aux ultrasons afin
d’évacuer les bulles d’air qui empêcheraient le contact avec les liquides, ce qui est
également déconseillé par les fabricants.
81
Asepsie au cabinet dentaire
Cette méthode ne permet aucune action efficace sur les parties internes.
Terminator (fig.)
- nettoie la face externe.
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Asepsie au cabinet dentaire
Terminator
Assistina (fig) :
L'Assistina permet le nettoyage et la lubrification d'un instrument en 30 secondes dans
une enceinte close.
Le nettoyage est réalisé par une solution suivie de la lubrification, et du séchage par air
comprimé.
Nécessite :
un raccord d'air comprimé (Pression minimum 3 bars, maximum 4 bars),
une prise de courant.
Assistina
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Asepsie au cabinet dentaire
Turbocid (fig) :
Le Turbocid est un appareil qui permet le traitement automatique et simultané de trois pièces à
main ou contre-angles, et d'une turbine dans une enceinte qui permet la protection de
l'environnement.
Après installation des instruments sur les raccords prévus et verrouillage de la porte, le
cycle peut commencer :
La première étape consiste à rincer les instruments à l'eau froide sous pression pour
débarrasser toutes les parties rotatives des résidus de sang et de salive, ainsi qu'une grande partie
des micro-organismes qui auraient pu s'y introduire.
Les résidus d'eau sont ensuite éliminés par séchage à l'air comprimé.
La désinfection interne est réalisée par injection du Turbocidol (désinfectant alcoolisé
spécial) avec un temps de contact d'une minute.
Un séchage à l'air comprimé élimine ensuite tout résidu de désinfectant.
La lubrification se fait par injection d'huile alors que les instruments sont en rotation. Le
surplus d'huile est ensuite éliminé.
La dernière phase consiste à désinfecter les surfaces extérieures par un spray laissé en
contact 1 minute, puis à les sécher à l'air comprimé.
La durée totale du cycle est de 13 minutes.
Nécessite : prise d'air 60 l/min, sous 5 bars.
Turbocid
84
Asepsie au cabinet dentaire
Life Time
Dac 2000 (fig) :
- prépare à la stérilisation et désinfecte ;
- nettoie les faces externes et internes avec de l’eau à 25°C puis 65°C ;
- les instruments sont lubrifiés ;
- les faces externes et internes sont thermodésinfectées par plusieurs injections et purgés à
134°C pendant 7 minutes ;
- le circuit interne est purgé.
Dac 2000
85
Asepsie au cabinet dentaire
Hygiène Center
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Asepsie au cabinet dentaire
La lubrification des turbines est le meilleur moyen d’assurer leur longévité. Elle est
généralement assurée par l’automate. Pour certains IR, elle doit être renouvelée avant
utilisation (à vérifier sur la notice livrée par le fabricant) .la turbine à nouveau graissée sera
placée sur un micro tour et l’ excès de lubrifiant sera exprimé par rotation , fraise en place.
Si l’action des automates est très variée, aucun actuellement ne semble réduire la charge
microbienne au niveau requis pour la stérilisation. Il est impératif, pour assurer aux patients le
degré de qualité d’hygiène qu’ils sont en droit d’exiger, que les turbines puissent être
stérilisées avec des résultats prévus et contrôlés.
La qualité microbiologique des dispositifs médicaux est liée à l’opération de stérilisation elle-
même et à un ensemble de facteurs pouvant interférer avec la mise en œuvre de cette
stérilisation. Le fabricant de dispositif médical doit fournir toutes les informations nécessaires
en matière de prédésinfection. Nettoyage de conditionnement, de méthode de stérilisation. les
instruments rotatifs sont ou doivent être des dispositifs médicaux le fabricant doit fournir des
instruments aptes à suivre toutes les méthodes menant à la stérilisation classique sans qu’il
soient dégradés ou trouver les moyens assurant des résultats semblables. La validation des
procédures qui précédent la stérilisation des IR doit être définie et certifiée.
La stérilisation peut être effectuée de différentes manières. La technique choisie doit être
facile à appliquer et efficace, sans occasionner de dommage à l'instrumentation et doit
permettre un contrôle de l'efficacité.
Nettoyage.
II est exécuté pur immersion et brossage dans une solution savonneuse. Cette simple
action constitue déjà presque une stérilisation. Les savons sont au premier chef des
« mouillants », et les germes mouillés sont pratiquement et instantanément rendus
inoffensifs.
Ces instruments sont alors rincés à l'eau et essuyés.
P. Rolland recommande la solution savonneuse suivante qui est à la fois stérilisante,
décapante, anti-oxydante, et n’altère pas les métaux.
Savon mou de potasse ................................100 grammes
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Asepsie au cabinet dentaire
Stérilisation à l'autoclave.
- Cette méthode est absolument efficace ; elle est seule utilisée en chirurgie.
Elle se fait en présence de vapeur d'eau sous pression. Son inconvé nient est d'oxyder
les instruments d'acier au carbone (dont les dentistes font usage : fraises, broches à
canaux, ciseaux à e-mail ou excavateur etc.).
La corrosion peut être évitée en maintenant au voisinage des instruments du nitrite de
dicyclohexylammonium, connu sous l’abréviation DICHAM
La réalisation pratique consiste à mettre dans des enveloppes de papier kraft traité les
instruments et à les porter dans l'autoclave enveloppés .
88
Asepsie au cabinet dentaire
Nettoyage des instruments à canaux dont les aspérités, spires etc., sont
bourrées avec l'ivoire arraché aux parois, débris pulpaires, etc.
La récupération des broches, et même des tire-nerfs, qui peuvent servir à l'extraction de
pansements quand ils ne sont plus neufs, peut être réalisée facilement sans altérer
leurs tranchants ou leurs barbelures.
Il suffit de déposer dans un tube à essai un peu de soude caustique à laquelle on ajoutera
à peu près son volume d'eau (1 cm 3 de chaque). On immergera dans ce mélange (lessive
de soude très concentrée) les tire-nerfs, broches de Kerr, etc., à nettoyer, et on
portera doucement sur une flamme.
L'ébullition se produira avec
une grosse augmentation de volume (fig.).
On retire à ce moment du feu, et on
répète trois ou quatre fois cette ébullition
de quelques secondes.
Les instruments sont retirés
inaltérés et débarrassés.
Ils seront lavés à l'eau, déposés
sur une feuille de buvard, puis
stérilisés avec le procédé choisi. Nettoyage sans les altérer des tires nerfs ,
broches, Limes à canaux. etc
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Asepsie au cabinet dentaire
La stérilisation à froid peut également être obtenue avec les vapeurs de formol.
Prader emploie l'asphaline qui contient du trioxyméthylène, du thymol,
du camphre et de l'oxyde de zinc comme support. Dans des boîtes genre Pétri,
compartimentées, il place dans une case l'asphaline, tandis que les quatre autres sont
utilisées pour les instruments à canaux, les boulettes de coton, les sondes montées, etc. Des
épreuves de contrôle très sévères ont montré une désinfection totale après 48 heures. Ce
procédé nous semble très intéressant pour tout instruments à canaux qui redoutent les
températures élevées , et il est très simple d’avoir une série de ces boites ( fig.)
Les boites à pulpectomie de Housset peuvent être utilisées avec même procédé .
90
Asepsie au cabinet dentaire
1-Affections rhinopharyngées :
principalement la grippe, le rhume et les maladies virales transmises par aérocontamination
impliquant une incapacité de travail de 2 à3 jours.
GRIPPE :
Maladie aigue virale très contagieuse, évolue sur un mode épidémique. C'est une maladie
généralement bénigne chez les personnes jeunes, sans morbidité. Chez les personnes agées ou
souffrant de maladies chroniques, elle peut entraîner des complications graves.
ETIOLOGIE :
Le virus responsable, Myxovirus influenzae, appartient à la famille des orthomyxoviridae,
virus à ARN, monocatébaire, à symétrie hélicoïdale. Son enveloppe porte à la surface des
glycoprotéines antigéniques : la neuraminidase (NA) et les hemagglutinines (HA1 et HA2).
La neuraminidase permet la libération de la particule virale fixée sur les cellules et sa
dissémination dans l'épithélium respiratoire. L'hémagglutinine fixe le virus sur les récepteurs
cellulaires et permet d'agglutiner les hématies de certaines espèces animales.
Les caractères antigéniques permet de classer les virus grippaux en 3 types majeurs : A, B, C,
totalement distincts (absence d'immunité croisée).
EPIDEMIOLOGIE :
Elle se caractérise par la grande contagiosité, la variabilité antigénique, la resurgence des
virus.
91
Asepsie au cabinet dentaire
CONTAGIOSITE EXTREME :
La transmission est directe, interhumaine et se fait par voie aérienne. cette épidémie atteint
entre 30 à 60°/ des individus non immunisés d'une population.
MANIFESTATIONS CLINIQUES :
Grippe commune de l'adulte sain :
-Incubation : elle est brève : 24 à 72 h, 48 h en moyenne.
-Phase d'invasion : elle est brutale : malaise générale, frissons intenses, fièvre élevée
d'emblée, céphalée, et myalgies vives.
-Phase d'état : elle se caractérise par un contraste entre l'intensité des signes généraux et
fonctionnels et la pauvreté des signes physiques.
Les signes généraux témoignent de la sévérité de l'état infectieux : fièvre à 40°C, tachycardie,
frissons, asthénie, anorexie, abattement.
Les signes fonctionnels associent des douleurs diffuses (arthralgies, myalgies), des céphalées
vives frontales et rétro-orbitaires, et un catarrhe des voies aériennes supérieures (injection
conjonctivale, rhinorrhée, douleurs pharyngolaryngées avec dysphagie, dysphonie, brulures
retrosternales et toux sèche, douloureuse).
Les signes physiques sont pauvres : rougeur diffuse du pharynx, langue sabburale, rales sous-
cripitants.
Grippes compliquées :
Surinfection : l'atteinte des voies respiratoires par le virus grippal favorise la surinfection
bactérienne. Elle est d'autant plus fréquente et grave que l'appareil respiratoire est
antérieurement lésé où que le sujet est âgé. Les germes en cause sont surtout H.influenzae,
S.pneumonae, et, en particulier chez le sujet âgé, S.aureus.
92
Asepsie au cabinet dentaire
Grippe maligne :
Rare, souvent mortelle, elle est due au virus lui-même. Le tableau est celui d'un œdème
pulmonaire lésionnel déterminant une insuffisance respiratoire aigue, apparaissant quelques
jours après le début d'une grippe apparemment banale. Des manifestations extra respiratoires
sont fréquentes : myocardite et péricardite, hépatite, insuffisance rénale, méningo-encéphalite.
2- Affections intestinales :
dues aux entérobactéries transmises par contact direct
(contamination manuportée, matériel médico-chirurgical) ou indirect (aérocontamination).
93
Asepsie au cabinet dentaire
par voie aérienne (Rubéole acquise) ou par voie transplacentaire (Rubéole congénitale) , le
réservoir est représenté par les sujets atteints de forme inapparente ou patente de rubéole acquise
chez qui le virus est présent dans pharynx de 7 à 10 jours avant l'éruption jusqu'à 10 voire 15
jours après (de ce fait , toute mesure à l'isolement est inefficace).
2-la rougeole :
L'agent causale est le paramyxovirus dénommé MORBILLIVIRUS . L'infection touche
essentiellement l'enfant avant la puberté. L'homme est le seul réservoir et la transmission est
directe exclusivement par voie aérienne. La contagiosité concerne la période d'invasion et les 2
premiers jours de l'éruption .
3-les varicelle :
C'est la primo-infection par le virus appelé Herpes Zoster (VZV) ou herpes virus varicellae . Le
contage est toujours direct par les gouttelettes de salive, plus rarement par les lésions cutanéo-
muqueuses , le virus gagne les ganglions sensitifs par voie neurogène et /ou hématogène et
persiste latent toute la vie . La varicelle est bénigne chez l'enfant non immunodéprimé, mais chez
l'adulte, et quel soit l'age, sur certains terrains immunodéprimé, grossesse, des formes graves
peuvent survenir.
4-les oreillons :
le virus ourlien est le paramyxovirus à tropisme glandulaire et nerveux , c'est une infection aigue
strictement humaine , elle est très contagieuse , sa transmission est directe par voie aérienne . Les
limites de contagiosité sont de 7 jours avant et 7 après l'apparition des premiers symptômes. Cette
maladie peut provoquer chez l'adulte des complications sérieuses pouvant aller chez l'homme à
des complications testiculaires et entraîner une stérilité définitive.
C- ZONA :
C'est l'expression clinique de la réactivation du VZV. Cette réactivation est favorisée par l'age et
l'immunodépression. Cette maladie se traduit par une éruption de grosses vésicules à topographie
unilatérale caractéristique accompagnée d'adénopathies et des troubles sensitifs névralgiques
laissant des séquelles douloureuses. Chez le chirurgien dentiste le risque majeur est constitué par
94
Asepsie au cabinet dentaire
le zona ophtalmique qui se manifeste par l'apparition de vésicules dans le territoire cutané du nerf
ophtalmique. L'atteinte oculaire peut se traduire par une conjonctivite et /ou une kératite quelque
fois sévère avec paralysie oculomotrice régressive.
2-le gonocoque :
les candidoses génitales, urétrites non gonococciques, vaginose bactérienne, urétrite à germe
pyogène, urétrite chronique.
A- TUBERCULOSE :
La tuberculose est une maladie infectieuse due le plus souvent à Mucobacterium tuberculosis
(bacille de Koch) beaucoup plus rarement à Mycobacterium bovis ou à Mycobacterium
africanum.
Il s'agit d'une maladie infectieuse transmissible posant le problème de sa prévention et de son
dépistage dans l'entourage des sujets atteints. Si elle touche préférentiellement l'appareil
respiratoire (tuberculose pulmonaire) elle peut atteindre de nombreux autres organes (tuberculose
extrapulmonaire). Malgré la mise à disposition de traitement antituberculeux majeur, cette
maladie reste d'une très grande actualité par au moins 3 de ces aspects : le risque de développer
une tuberculose active est nettement accru en cas d'immunodépression notamment liée au VIH.
Les conditions socio-économiques défavorables favorisent sa survenue et enfin, la description
récente de tuberculose à bacilles multi résistant vient compliquer parfois sa prise en charge
thérapeutique.
La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.
95
Asepsie au cabinet dentaire
La clinique :
1. la primoinfection tuberculeuse (P.I.T) :
l'incubation souvent silencieuse, dure 1 à 3 mois, la P.I.T est souvent asymptomatique.
Le clicher pulmonaire peut montrer un aspect caractéristique (petit nodule associé à une
adénopathie hilaire homolatérale).
La P.I.T peut se manifester par une fièvre modérée avec une altération minime de l'état
général, peu s'y associe : un érythème noueux, kératoconjonctivite phlycténulaire, une
pleuresie sérofibrineuse liée à un chancre d'inoculation sous pleural, l'évolution est
spontanément favorable.
2. la tuberculose pulmonaire commune :
elle correspond à la dissémination par voie bronchique de bacilles à partir du nodule de
primo-infection. Les régions pulmonaires atteintes en priorité sont les lobes les mieux
ventilés, c'est à dire sommets et segments postérieurs.
Les symptômes sont : toux prolongée, expectoration mucopurulente ou hémoptysique,
douleurs thoraciques, amaigrissement, asthénie, fièvre, sueurs nocturne.
Les images radiologiques sont évocatrices :
-infiltras des sommets uni ou bilatéraux plus ou moins excavés.
-caverne unique ou multiple.
-nodule isolé correspondant à une forme pseudotumorale (le tuberculome).
-chez les patients VIH +, les images Rx peuvent être absentes.
Le diagnostic repose sur l'isolement des bacilles de l'expectoration par recueil du crachat matinal,
ou par tubage gastrique, ou endoscopie
Bronchique.
3. la tuberculose miliaire :
elle correspond à la dissémination hématogène du bacille vers différents organes (poumon,
rein, foie, méninge, pericarde).
4. formes extra pulmonaires :
l'infection des différents organes par voie hématogène ou lymphatique ou aérienne peut se
traduire par une localisation prédominante alors que le foyer initial a depuis longtemps
disparu. On peu trouver :
-la tuberculose ganglionnaire.
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
C- HEPATITE A :
Le virus de l'hépatite A (VHA) appartient à la famille des picornaviridae. Il s'agit d'un virus à
ARN sans enveloppe. Les infections par ce virus sans que l'on sache pourquoi évoluent de
manière cyclique, tous les 5 ans. Ce virus est particulièrement résistant à la chaleur, il se multiplie
lentement et est transmit par voie oro-fécale, par les aliments, les eaux souillées, les coquillages
ou au cours de voyage dans une zone à risque(Afrique, Asie), la transmission par des liquides
biologiques est possible mais exceptionnelle.
C'est une infection de l'enfant et de l'adulte jeune, sa fréquence est liée aux conditions
socioéconomiques défavorables et les mauvaises conditions d'hygiène.
Le diagnostic :
Clinique : les formes asymptomatiques sont plus fréquentes chez l'enfant et les formes
symptomatiques sont plus fréquentes chez l'adulte. La gravité augmente avec l'age. L'incubation
est courte (2 à 6 semaines) et l'excrétion fécale du virus est maximale juste avant l'apparition des
symptôme
A-SIDA :
Identifié en 1981 ,le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) est une maladie létale
caractérisé par une déficience immune progressive et sévère causée par un rétrovirus : le virus
de l’immunodéficience humaine (VIH ) le SIDA peut être défini comme un ensemble d’infections
opportunistes ,tel que la pneumocystose ,et /ou de tumeur telle que le sarcome de KAPOSI ou
autres tumeurs (en particulier le lymphome ), associées a une immunodéficience sévère se
développant chez un sujet auparavant sain et n’ayant pas reçu de traitement
immunosuppresseur ,le virus peut être détecté dans le sang ,le plasma , le sperme , les sécrétions
vaginales, la salive le liquide céphalorachidien .
Le germe eu cause est le virus à ARN appartient au sous groupe des leutivirus , il existe deux
types :
Le VIH 1 le plus répandu actuellement (Europe, Amérique, Asie, Afrique) et le VIH 2 présent
surtout en Afrique de l’ouest.
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Asepsie au cabinet dentaire
C’est un virus lymphotrophique qui se fixe préférentiellement sur les cellules présentant un
récepteur CD4 (lymphocytes T helper et macrophages). Cette fixation entraîne un déclin de
l’immunocompétence du patient liée secondairement à diminution quantitative et fonctionnelle
des lymphocytes T helper .cette altération de l’immunité à médiation cellulaire rend le patient
susceptible aux infections et à certaines affections malignes qui représentent des manifestations
du SIDA .
La multiplication du VIH se fait dans un cycle de réplication celui-ci a 6 étapes :
1- la reconnaissance du récepteur spécifique (CD4…
2- rétro transcription de l’ARN viral en ADN double brin grâce à la transcription inverse.
3- Transport et intégration de cette ARN pro viral au sein du génome cellulaire grâce à
l’intégrasse viral.
4- Transcription et synthèse des protéines.
5- Encapsudation et dimerisation de l’ARN viral.
6- Bourgeonnement et maturation des particules virales.
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Asepsie au cabinet dentaire
La transmission :
Les patients homosexuels et faisant usage de drogues intraveineuse sont fortement exposes a cette
infection le virus est transmis par contact sexuel, par le sang et les dérives sanguins contamines
ou par le matériel destine pour pratiquer des intraveineuses, il peut être aussi transmis de la mère
a l’enfant au cours de la grossesse et de l’accouchement. Dans le cadre de la pratique
quotidienne, le risque majeur de contracter cette affection résulte de l’usage de certains
instruments tout particulièrement les aiguilles destines a l’anesthésie qui peuvent contenir une
quantité significative de fluide contamine, le risque est lie aussi au nombre des patient infectes
qui sont amenes a être traites.
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Asepsie au cabinet dentaire
STADE CARACTERISTIQUE
Infection asymptomatique
Système immunitaire fonctionnel
Infection par le VIH Déficience de cellules CD4 non apparente ou
juste débutante
Test de laboratoire
Test anticorps anti-VIH positif
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Asepsie au cabinet dentaire
Caractères virologiques :
Sachant que les lymphocytes T4 jouent un rôle fondamental dans la réponse immunitaire, le virus
VIH s’attaque directement à ces cellules.
- soit il y a lyse de ces lymphocytes avec apparition de virus (nouveaux virus) après le
cycle de réplication altération du système immunitaire,
conséquence SIDA + infections opportunistes .
- soit le virus reste à l’état latent dans la cellule ( lymphocyte ) pendant 7 à 10 ans donc le
sujet est infecté par le virus séropositif , sans symptômes apparents , mais
- l’activité virale est importante au sein de lymphocytes d’où la notion de déterminer la
charge virale chez les sujets séropositifs.
- en résumé :
phase de latence phase présida phase SIDA maladie
Classification du SIDA et évolution :
Selon la définition récente appliqué au USA depuis janvier 1993 la classification repose sur 3
critères cliniques et un critère biologique ( taux des CD4 qui est dans le cas normal supérieur
ou égal a 500 / mm3 SG)
stade I : primo infection ( phase de latence )
Stade II : asymptomatique
Sérologie VIH +
Taux CD4 > 200/mm3 SG
Stade III : adénopathies générales persistantes
Taux de CD4 > 200 /mm3 SG
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Asepsie au cabinet dentaire
B- Hépatite B :
C’est une maladie infectieuse dont le virus appartient a la famille des hepadnaviridae il s’agit
d’un virus àARN constitué d’une capside et une enveloppe.
L’antigène HBs correspond à enveloppe virale , le capside virale est associée a deux spécificités
antigéniques l’Ag HBc et l’Ag HBe .
Le VHB est un virus relativement résistant aux agents physiques et chimiques antimicrobiens ce
qui nécessite des protocoles de décontamination et de stérilisation précis au cours l’infection
chronique les particules virales sont présentes en grand nombre dans la circulation sanguine et
dans la plupart des liquides biologiques.
Les 3 modes de transmission principaux du virus de l’hépatite B sont la transmission percutanée
(qui inclut la toxicomanie intraveineuse, l’exposition accidentelle professionnelle au sang la
transfusion sanguine ou de dérivés sanguins). La transmission verticale de la mère à l’enfant ce
dernier mode de transmission est responsable chez le nouveau né d’un passage à la chronicité
dans 90% des cas .
Le diagnostic :
Le polymorphisme clinique de l’infection par VHB est grand , l’infection peut être aigue ,
subaiguë ou chronique ,et entraîner des lésions hépatiques très variables , allant du cytolyse
anictérique au latence totale à la nécrose aigue totale du foie ( 1% des formes fulminantes ) en
103
Asepsie au cabinet dentaire
passant par toute la gamme des hépatites chroniques la cirrhose , peut aboutir parfois au cancer
primitif du foie ce polymorphisme de la réponse a l’infection par VHB ainsi que l’atténuation
,voir la disparition de la symptomatologie , lorsque l’infection vient compliquer un déficit
immunitaire ,suggèrent l’importance essentielle de la réponse immunologique de l’hote dans la
genèse des manifestations de la maladie .
L’incubation est de 4 a 28 semaines et dans la plupart des cas de 60 à110 jours.
Le plus souvent l’infection aigue par VHB est limitée dans le temps (quelque semaine)
Qu’elle revête l’aspect :
- d’une forme asymptomatique (90 % des cas ) et reste ainsi souvent méconnue .
- ou d’une forme aigue analogue a la forme décrite pour l’hépatite A l’évolution en général
plus prolongée.
Biologie :
l’atteinte hépatique : de syndrome de cytolyse est constant avec une élévation souvent très
marquée de transaminases (ALAT > ASAT ) il n’y a pas de signe d’insuffisance hépatique le taux
de prothrombine ( TP ) reste > a 60 % en dehors des rares formes de l’hepatite fulminante (1
% ).
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
L’historique de hépatite C est récente puisque ce n’est qu’en 1989 que le genome du VHC a été
identifié et reconnu responsable de la plupart des hépatites que l’on baptisait
non A non B
Le virus responsable est le VHC appartenant au groupe des flaviviridae , il s’agit d’un virus à
ARN muni d’une enveloppe et d’une capside portant des specificites antigeniques.
La contamination par le virus de l’hépatite C se fait par le sang selon les maladies comparables a
celle de l’infection par le VHB mais principalement parentérales : transfusion sanguine
toxicomanie mais aussi matériel contaminé par le sang infecté et mal stérilisé .
Le diagnostic :
L’incubation habituelle est de 15 à 90 jours , l’hépatite C est habituellement peu symptomatique
et est anictérique dans 90 % des cas , si bien qu’elle passe le plus souvent inaperçue . a la phase
aigue l’élévation des transaminases est habituellement modérée ( 50 a 10 fois la normale ) . ce
pendant des fluctuations de transaminases sont fréquemment observées avec des périodes plus ou
moins prolongées pendant les quelles elles sont normales ou subnormales la séroconversion est
retardée et survient 15 a 30 jours après le pic des transaminases .
L’évolution :
1- évolution de l’hépatite aigue :
Après la phase aigue 15 a 20 % des cas évoluaient vers la guérison . Les cas d’hépatite C
fulminante sont exceptionnels le principal caractéristique de l’hépatite C est le passage
fréquent à la chronicité (80 a 85 % des cas) et le fait qu’après une hépatite aigue souvent
asymptomatique le diagnostic de l’infection a VHC est souvent fait au stade de chronicité
2- l’hépatite C chronique :
elle est asymptomatique avec transaminases normales et lésions histologiques minimes dans
15 a 25 % des cas restants représentent les hépatites chroniques actives parmi ces formes
actives ,une cirrhose apparaît chez 20% . en cas de cirrhose on peut observer la survenue d’un
hépatocarcinome.
L’hépatite C peut parfois être responsable de manifestations auto-immunes cryoglobulinémie
mixte, vasculaire, syndrome sec avec sial adénite lymphocytaire, glomérilonephrite
membranoproliférative, porphyrie cutané tardive sporative de type 1, thyroïdite
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Asepsie au cabinet dentaire
60 -- 70 °/
10 -- 15 ° / porteur chronique hépatite chronique
De guérison
Porteur sain : 20 °/
Cirrhose : 20 °/
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Asepsie au cabinet dentaire
Salive dentiste
Salive assistante
Sang
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Asepsie au cabinet dentaire
La contamination virale pourrait être directe de personne en personne, ou directe par le biais de
l'instrumentation souillée.
La propagation virale du patient vers le praticien peut survenir au cours de soins dentaires réalisés
sur un sujet atteint dont le virus B qui circule au niveau sanguin et salivaire. La rotation de la
fraise à l'extrémité de la turbine, associé au spray arrache et projette les particules virales hors de
la bouche sur le visage du praticien, touchant les yeux, la peau, et les muqueuses buccales et
nasales.
Les détartreurs à ultrasons ont le même dispersif, la seringue à air quant à elle expulse de façon
plus violente de plus grandes quantités de résidus organiques ou de salives contaminées.
La contamination directe peut se faire de façon plus aléatoire par les gouttelettes du flux
expectorées ou libérées par le patient dans son proche environnement au cours de l'interrogatoire.
La contamination la plus importante survient par un contact avec le sang au cours d'actes
chirurgicaux, toutes les blessures aussi minimes soit elle, sur les mains ou sur une zone cutanée
offrir à une solution de continuité à la propagation virale directe.
HERPES :
L’herpes simplex virus ou herpes viridae hominis est responsable de l’herpes cutanéo-
muqueux, une des viroses humaines les plus repandues au monde:
Il existe deux types antigéniques d’herpes simplex virus (HSV) : l’herpes simplex virus de
type 1 (HSV1), responsable d’une gingivostomatite (l’herpes labial) et l’herpes simplex virus
de type 2 (HSV) habituellement génital et sexuellement transmissible.
La primoinfection au virus HSV1 survient chez le jeune enfant et passe inaperçue dans 90%
des cas. La transmission est strictement interhumaine par contact direct cutanéo-muqueux et
plus rarement de façon indirecte à partir d’objets ou instruments médico-chirurgicaux
souillés.
Le virus se propage par voie axonale le long des troncs nerveux vers les ganglions sensitifs
correspondants (futur site de latence du virus), avec exceptionnellement migration vers la
moelle, les méninges ou l’encéphale. Le réservoir ganglionnaire
- où le virus reste latent- est inaccessible au système immunitaire et aux thérapeutiques
antivirales.
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Asepsie au cabinet dentaire
Sous l’influence de facteurs plus ou moins connus, la réplication virale peut être réactivée.
Les particules virales produites vont alors pouvoir cheminer par voie neurogène centrifuge le
long de l’axone jusqu’à la porte d’entrée initiale ou à sa proximité (herpes récurent) où l’on
observe alors l’apparition de lésions cutanéo-muqueuses.
Le risque de transmission par le matériel médico-chirurgiacal ou par l’aérocontamination est
tel qu’il est souhaitable de reporter une séance de soins lorsqu’un patient se présente en phase
aigue au cabinet dentaire. De plus la contamination par les aérosols ou par des objets infectés
coupant ou piquant peut entraîner un herpes oculaire ou un panaris particulièrement
invalidant pour le chirurgien dentiste.
IV- La prévention :
1. PREFACE :
La dissémination du virus de l’immunodéficience humaine (VIH),l’apparition d’infections par les
virus de l’hépatite (HBV, HCV,) et l’augmentation des cas de tuberculose (TBC) résistante à la
thérapeutique,constituent les raisons d’un souci fortement accru pour la prévention de la
transmission d’infections lors d’actes médicaux à l’hôpital. Il n’existe jusqu’à présent aucune
directive contraignante concernant les mesures qui doivent être appliquées dans les cabinets
dentaires. Etant donné que toute forme de contrôle externe est absente, chaque dentiste a
l’obligation de prendre ses responsabilités à cet égard.
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Asepsie au cabinet dentaire
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Asepsie au cabinet dentaire
B- Importance de l’anamnèse :
Le fait de bien établir une anamnèse constitue un élément important dans la protection des
patients et des personnes qui dispensent les soins. En principe, tous les patients sont considérés
comme potentiellement contaminés et les précautions standards sont appliquées. Certains
éléments mis en lumière par l’anamnèse peuvent toutefois justifier d’autres méthodes de travail.
Un patient fortement immunodéprimé peut justifier l’emploi d’eau stérile. Il peut également être
utile de recevoir ce patient en premier lieu dans la journée afin de diminuer le risque d’infection
croisée.
D’autre part, on peut recommander de recevoir un porteur connu d’agents pathogènes, par
exemple les virus VIH ou hépatite B et/ou C en fin de consultation afin de pouvoir ensuite
accorder plus de soin au nettoyage et à la stérilisation.
A-Précautions générales :
Les ongles des mains doivent être coupés courts.
Etant donné qu’il se lave souvent les mains, il est important que le praticien utilise régulièrement
une crème pour les mains en vue de maintenir la peau saine.
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Asepsie au cabinet dentaire
Le port de bijoux aux mains et aux poignets peut être cause de blessures, offrir des niches aux
microorganismes et présenter un obstacle au lavage des mains.
C-Gants :
Le lavage et la désinfection des mains ne remplacent pas le port des gants et inversement.
Les gants doivent répondre aux exigences suivantes :
-parfaite adaptation à la main
-maintien de la sensibilité tactile
- résistance à la perforation
-imperméabilité
-résistance aux produits chimiques et compatibilité avec certains produits (silicones, ...)
-coût ...
Ceux-ci doivent être portés pour toute manipulation dans la cavité buccale. On utilisera une
nouvelle paire de gants pour chaque patient.
Les gants ne doivent pas être nécessairement stériles.
L’apparition fréquente de dermatites allergiques dues au port de gants en latex plaide en faveur de
gants en vinyle, en nitrile ou en latex non poudré.
Les gants non stériles (pauvres en germes) sont destinés à protéger la personne qui travaille et
contribuent à éviter une contamination des mains lors de certains soins ou de certaines
manipulations. Ils doivent être étanches.
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Asepsie au cabinet dentaire
Les gants stériles sont utilisés pour protéger le patient lors d’interventions invasives, par
exemple, lorsque l’on franchit le périoste.
Ils doivent être bien adaptés à la main et être pourvus d’une manchette suffisamment longue et
serrée.
4.TENUE DE TRAVAIL :
La tenue de travail, tant pour le praticien de l’art dentaire que pour ses collaborateurs, doit
répondre à certains critères tels que:
-une hygiène impeccable (visuelle et microbiologique)
-une sécurité pour les soignants
-un aspect esthétique et ordonné
-une certaine identité professionnelle.
Vêtements de travail :
Les vêtements de travail doivent être changés régulièrement et chaque fois qu’ils sont visiblement
souillés. Ils doivent remplacer ou recouvrir largement les vêtements civils et avoir des manches
courtes ou semi-longues qui facilitent le lavage des mains. Ils seront confectionnés dans des
matériaux supportant facilement les lessives à des températures et temps qui garantissent la
désinfection et doivent être non propagateurs de la flamme.
En pratique, on choisit souvent une blouse ou veste en coton ou en mélange polyester-coton, à
manches courtes, avec fermeture à ras du cou ou col officier.
Des bijoux ne doivent pas être portés sur les vêtements de travail (collier par exemple).
Bonnets :
Le port des calots ou bonnets n’est pas nécessaire pour les soins dentaires courants ; toutefois, on
recommande le port de cheveux courts ou coiffés en chignon.
Outre le fait que les cheveux longs, portés librement, peuvent être désagréables pour le patient, ils
peuvent contaminer les instruments ou les plans de travail et inversement.
Masques :
Le masque sert à protéger aussi bien le praticien que le malade.
114
Asepsie au cabinet dentaire
Le praticien porte un masque contre les éclaboussures dues à certains actes produisant des
aérosols ou la projection de particules dures et coupantes (détartrage, fraisage, polissage, etc.)
ainsi que des contaminations bactériennes ou virales lors de soins à des patients présentant des
infections buccales ou des voies respiratoires (TBC) ou porteurs de maladies virales
transmissibles par le sang (HBV, HCV, HIV ...).
Le port du masque est spécialement indiqué pour protéger le patient si le praticien est atteint
d’une infection transmissible par les voies respiratoires (rhinite, grippe, ...) ou d’infection cutanée
(ex.: herpes).
Le masque doit bien recouvrir le nez et la bouche, être constitué en fibres synthétiques à haut
pouvoir de filtration (> 95 %) et de préférence être hydrofuge. Il sera changé dès qu’il est souillé
ou humide et enlevé et jeté immédiatement après usage. Un lavage des mains s’impose dès que le
masque a été touché.
Actuellement, il existe des masques spécifiques qui, grâce à une filtration efficace et à une
excellente étanchéité autour du visage, offrent une protection accrue vis-à-vis de Mycobacterium
tuberculosis.
Lunettes ou écrans :
Les situations à risque (projection de particules avec risque de blessure ou de contamination, en
particulier des conjonctives) doivent donner lieu au port de lunettes ou de visières suffisamment
larges de manière à ce que les projections ne puissent atteindre l’œil. L’écran est moins pratique.
E.EQUIPEMENT :
Lors de l’acquisition d’un nouvel équipement, on devrait être attentif aux multiples améliorations
apparues récemment en vue d’une meilleure hygiène.
A. Unit :
Aspect de surface :
Les surfaces et revêtements doivent être aussi lisses que possible et résistants aux produits utilisés
aussi bien pour le nettoyage que pour la désinfection. Il ne faut pas qu’il y ait des joints ou
fissures difficiles à nettoyer. Des teintes claires permettent de repérer plus aisément les souillures.
La sellerie ne doit présenter ni plis ni coutures.
115
Asepsie au cabinet dentaire
Crachoir :
Le crachoir doit être de dimension suffisante, fait en un matériau lisse et d’entretien aisé, sans
rebord en contre-dépouille ; le tuyau de rinçage doit se situer au dessus du rebord pour éviter tout
risque de contamination du circuit d’eau. Certaines cuvettes de crachoir sont amovibles et
peuvent être désinfectées en auto-laveur.
Il faudra aussi expliquer au personnel et aux patients que cette partie de l’équipement est
particulièrement contaminée et ne doit donc pas être touchée sans protection
Aspiration :
L’aspiration à grand débit est un élément très important dans la maîtrise du risque infectieux, à
condition que sa conception réponde à certains critères hygiéniques. Outre le fait qu’elle aspire
les liquides buccaux, elle prévient en grande partie la diffusion dans l’atmosphère des aérosols et
débris chargés d’agents contaminants. C’est le principal moyen de prévention de
l’aérocontamination. On peut très bien s’en servir même lorsque l’on n’est pas assisté ; il est
indispensable que les cabinets dentaires en soient équipés systématiquement.
L’ancienne pompe à salive, fonctionnant suivant le principe de la trompe à eau, est à déconseiller.
Elle est peu efficace, non hygiénique et peut provoquer des accidents de contamination de l’eau,
par sa conception même.
Embouts :
Les embouts de la seringue à eau, à air ou multifonction et d’autres appareils qui entrent dans la
bouche sont contaminés à chaque usage. Lors de l’achat il faut donc veiller à choisir des embouts
stérilisables ou à usage unique.
Les instruments chirurgicaux ou non qui entrent en contact avec les tissus mous et /ou
l'os(daviers, bistouri, ciseau à os, curettes et fraises chirurgicales) doivent être stérilisées après
chaque utilisation. Les autres instruments (porte-amalgame, instruments en plastiques,
116
Asepsie au cabinet dentaire
fraises) utilisés en bouche devraient être si possible stérilisés après chaque utilisation; si cela
n'est pas possible ils devront être désinfectés.
Après les soins chez des malades atteints de SIDA, il faut rassembler l'instrumentation et la
désinfecter par immersion avant nettoyage et stérilisation. Les produits désinfectants ou
antiseptiques pouvant être utilisés sont :
-l'hypochlorite de sodium à 12° chlorométrique qui neutralise le virus en une heure,
-l'alcool à 70°C qui neutralise le virus en 10 minutes,
-la glutaraldehyde à 2 °/ qui neutralise le virus en 2 heures.
Il existe par ailleurs des préparations antiseptiques et désinfectantes qui peuvent être utilisées
comme le Glutasept*, le Rotagerm*.
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Asepsie au cabinet dentaire
500 ppm (dilution à 1/100), selon la qualité des particules organiques (sang, mucosité, etc.) au
niveau des surfaces à désinfecter. Il faut prendre certaines précautions car l'hypochlorite de
sodium est corrosif pour différents métaux, en particulier l'aluminium.
118
Asepsie au cabinet dentaire
corporels doivent être placés dans des sacs étanches, solides et hermétiques afin d'éviter les
fuites. Les sacs doivent être jetés selon les recommandations établies par le bureau de
protection de l'environnement.
Quelques points prioritaires:
L’utilisation d’une digue en caoutchouc doit être encouragée ; en cas de traitements
endodontiques, c’est une nécessité.
Après une anesthésie, on évitera de remettre le capuchon de protection manuellement sur
l’aiguille. Le capuchon est déposé sur le plan de travail
et ramassé avec l’aiguille ; on peut également utiliser un porte-aiguille.
Les petits godets permettent de disposer pour chaque patient de produits propres.
Les radiographies doivent être nettoyées et désinfectées avant le développement au moyen d’une
solution d’alcohol éthylique ou isopropanol à70°.
Répondre au téléphone durant le traitement est limité au minimum ; si ce- la doit néanmoins se
faire, on enlève les gants au préalable.
Manipulations après traitement
Après le départ du patient, il y a lieu de nettoyer et désinfecter avec des gants en caoutchouc à
usage ménager le fauteuil , l’appareillage périphérique et l’instrumentation. Les instruments et
fraises souillés sont plongés dans un détergent, dans un récipient muni d’un couvercle. Le
matériel à usage unique (brosses à polir, porte-empreintes en plastique, aspire-salive, gobelets,
masque et gants) est éliminé.
Les objets coupants sont éliminés au moyen d’une pince et rassemblés dans des récipients
spéciaux.
Les feuilles et papiers de protection sont enlevés du plan de travail, des poignées et des conduits.
Les surfaces des appareils utilisés (mélangeur d’amalgame, appareil de radiologie, lampe à
polymériser,...) sont nettoyées, puis désinfectées au moyen d’une solution d’éthanol à 70° ou
d’isopropanol à 70 °.
Entretien journalier :
En fonction de l’organisation du travail, les phases ultérieures du traitement des instruments sont
effectuées après une demi-journée de pratique ou à la fin de la journée de travail.
Ces phases sont les suivantes :
119
Asepsie au cabinet dentaire
5. INTERVENTION CHIRURGICALE :
Pour les interventions chirurgicales au cours desquelles le périoste est franchi, une asepsie très
stricte est souhaitée.
Si l’usage d’une blouse stérile s’avère nécessaire, elle doit répondre à tous les critères des
blouses opératoires, à savoir :
-être ample et longue ;
-avoir des manches longues avec poignet en jersey qui seront recouverts par les gants stériles ;
-se fermer dans le dos et bien entourer le cou ;
-être stérile.
A cette fin, on peut utiliser des blouses chirurgicales stériles à usage unique ou restériliser par
autoclavage des blouses en textile.
Une asepsie stricte est à observer en cas d’interventions impliquant le périoste.
120
Asepsie au cabinet dentaire
Le risque de séroconversion après inoculation accidentelle de sang d’un patient, dont on ne sait
pas s’il est porteur d’une de ces affections, est donc :
-pour le HBV : de 1 sur 800
-pour le HCV : de 1 sur 4.000
-pour le VIH : de 1 sur 300.000
En conclusion, on doit donc craindre principalement l’hépatite B, une raison de plus pour que
chaque professionnel de la santé se fasse vacciner contre cette maladie.
121
Asepsie au cabinet dentaire
122
Asepsie au cabinet dentaire
Les précautions à prendre sont de 2 types : l'isolement et le port de masque. Il faut insister sur la
précocité de leur mise en œuvre, dès suspicion clinique, puisque c'est avant tout traitement que la
contagiosité est maximale.
L'isolement est réalisé par l'hospitalisation en chambre seule. Cette mesure est indispensable. La
porte de la chambre devra rester fermée en permanence et les déplacements du malade seront
limités. L'aération de la chambre doit être suffisante (avec un minimum de 6 renouvellements
horaires pour les hôpitaux climatisés, sinon par ouverture fréquente de la fenêtre, porte fermée).
En cas de climatisation, il est nécessaire de s'assurer que l'air est évacué vers l'extérieur après
filtration et sans recirculation dans les parties communes de l'établissement.
Le port du masque concerne aussi bien le personnel soignant (et de ménage) que le malade lors
de ses déplacements. Le port du masque doit également être recommandé aux visiteurs et le
patient doit être informé du risque de contagiosité qu'il représente, spécialement pour tout sujet
jeune ou immunodéprimé de son entourage.
Bien entendu, ces mesures sont strictement limitées à la période où le malade est contagieux (ce
qui implique que tout patient doit rester hospitalisé durant toute cette période). Elles peuvent être
difficilement vécues psychologiquement par certains malades et devront toujours être
soigneusement expliquées.
123
Asepsie au cabinet dentaire
En cas de blessure :
Aspect réglementaire
Les piqûres ne représentent qu’une partie de blessures répertoriées en chirurgie dentaire.
Dans tous les cas d’accident avec exposition au sang (selon une note d’information
DGS/DH/DRT n°666 du 28 octobre 1996).
Les consignes à respecter doivent être affichée dans le cabinet ou l’unité de soin.
Conduit à tenir en cas d’accident avec exposition au sang ou à un autre liquide biologique :
Doivent figurer également, suivant les structures existantes dans l’agglomération ou la région,
les numéros de téléphone suivants :
- Service de maladies infectieuses du centre hospitalier le plus proche ;
- Service d’accueil et d’urgence (SAU) du centre hospitalier le plus proche ;
- Centre d’information et de soin de l’immunodéficience humaine (CISIH)
- Service de médecine du travail dont dépend le cabinet ou l’unité de soin. Le médecin du travail,
dan le cadre de ses attributions, a une mission générale de conseiller pour la protection des
personne, notamment contre le risques d’accident du travail.
Dans les trois première structures, il est possible de trouver des médecins référents
spécialement formés pour fournir un conseil médical spécialisé sur l’évaluation des risques
infectieux.
1. Lavage immédiat et abondant de la plaie à l’eau courante et au savon. Rincer puis réaliser
l’antisepsie avec du Dakin ou de l’eau de Javel à 12° chlorométriques diluée à 1/10 ou, à défaut, a
l’alcool à 70° ou à la polycontacte
D’au moins 5 minutes (pour une projection oculaire, lavage abondant avec du sérum
physiologique ou à l’eau pendant au moins 5 minute).
2. Si le statut sérologique du patient contaminant vis-à-vis des VHB, VHC et VIH n’est pas
connu, il est souhaitable de rechercher ces 3 sérologies. Cependant, cette investigation qui
nécessite l’accord du patient n’est pas toujours réalisable. La notion d’une facture de risque chez
le patient source est alors à évaluer sur la base de l’interrogatoire et de l’anamnèse.
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Asepsie au cabinet dentaire
3. Pratique chez le soignant, avant le huitiéme jour, les 3 sérologies (antigène HBs,anticorps anti-
HBs, anti-HVC et anti-VIH) ainsi qu’une numération formule sanguine(NFS) et un dosage des
transaminases, et s’assurer qu’une grossesse n’est pas en cours.
4. faire la déclaration légale d’accident du travail auprès du Service de médecin du travail dont la
cabinet ou l’unité de soins dépend. L’accident est obligatoirement déclaré dans les 24 heures
pour les établissements privés ou dans les 48 heures pour les établissements publics. Cette
déclaration s’établit en protégeant la confidentialité des donnés concernant l’identité du patient
dont dépendrait la contamination.
5. Faire un suivi sérologique chez le soignant :
- sérologie VIH à 3 mois et avant la fin du 6e mois ;
- sérologie VIH à 6 mois ;
- sérologie du VHB ;
Sh le soignant a une protection vaccinale correcte (vaccination à jour, taux d’anticorps anti-
HBs >10 mUI/ml), ne rien faire de plus ;
Si le soignant n’est pas vacciné, ou a une protection insuffisante (non répondeur), débuter
une vaccination complète et administrer des immunoglobulines (Ig) spécifiques anti VHB
(Ig anti-HBs) dans les 48 heurs si l’on n’a pas preuve que le patient contaminant est Ag
HBs négatif.
6. Une prophylaxie en bithérapie peut être proposée après accident avec exposition au sang, en
cas de piqûre ou de contact massif contaminant avec du sang de patient VIH positif connu. Un
inhibiteur de protéase peut être adjoint dans les cas ou les risques de transmission apparaissent
importantes
La prophylaxie doit être débutée le plus vite possible. Il est souhaitable de commencer dans les
quatre heures après l’accident. Cependant chaque cas doit être évalue avec précision en tenant
compte de tous les paramètres de l’accident et le soignant et toujours libre de refuser cette
prévention .
7. Il n’existe pas de solution prophylaxie pour une contamination par virus de l’hépatite
Cependant, si le risque est avéré, il parait raisonnable de surveiller les transaminases tous les 15
jours pendant 6 mois afin de détecter un pic cytolytique. Le traitement précoce par l’interféron
sera éventuellement décidé par un hépatologue .
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Asepsie au cabinet dentaire
Accident
Déclaration
D’accident Premier soins
Du travail EXPOSITION PERCUTANEE PROJECTIO MUQUESE
Nettoyage immédiat de plaie Rinçage immédiat et
prolonge
A l’eau courante et au savon. Rinçage. Au sérum physiologique
Antisepsie : dérivés chlorés ou à l’eau ( au mois 5 min)
( Dakin ou eau de Javel à 12°chl
Diluée à 1/10) ou à défaut en solution dermique
Dans les 24 heurs en respectant ( contact : au moins 5 min)
L’anonymat du malade source
Evaluation
Des risques
infectieux
Pas de prophylaxies
(médecin du travail)
- VIH : avant le 8e jour, 3e et 6e mois
et - VHB : vérification des anticorps anti- Hbs
Conseil médical et spécifiques dans les 48 heurs en fonction du
Dans les deux jours risque
(Médecin référent) -VHC : traitement : transaminase+ sérologie en
Pour décider de poursuite fonction du risque
Ou non du traitement
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Asepsie au cabinet dentaire
VIII- CONCLUSION
La qualité des soins en cabinet dentaire passe par une démarche globale de prévention du
risque infectieux nosocomial afin d'assurer la sécurité des patients traités et du personnel
soignant. De l'organisation du travail à la gestion des déchets chaque élément de la prise en
charge des patients doit être envisagé sous l'angle du risque septique. Une attention particulière
doit être portée au traitement du matériel réutilisable et en particulier à la gestion des instruments
rotatifs et de leurs supports. L'adoption de la stérilisation comme mode de traitement de
l'instrumentation en cabinet dentaire est de nature à répondre à ces exigences.
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Asepsie au cabinet dentaire
BIBLIOGRAPHIE
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