Calculs génie mécanique (contraintes, treillis, facteur de sécurité)

Étapes :
Calculer les efforts externes sur la pièce ou l’assemblage
- DCL 2D (3 eq, 3 inconnues)
De préférence choisir les équations de manière à isoler faciler les inconnues cherchées
- DCL 3D (6 eq, 6 inconnues)

*** Ces méthodes négligent les déformations de pièce. Si on reste dans le domaine
élastique, les déformations étant très petites ne causent pas d’erreur significative, mais si
on tombe dans le domaine élastique (grandes déformations), l’écart entre la réalité et le
calcul peut être assez grand.
*** Si on a plus d’inconnues que d’équations la structure analysée est hyperstatique.
3 solutions sont possible :
- Négliger des forces de réaction de façon conservatrice afin de simplifier le calcul
(overdesign)
- Ajouter des équations de relation entre les déformations des éléments (1 équation
requise par réaction inconnu supplémentaire) (À omettre si plus d’une réaction
hyperstatique sinon devient très compliqué, risque d’erreur très grand)
- Logiciel de calcul, par exemple FEA

Calcul les les efforts internes à un point précis sur la pièce ou l’assemblage
- Pour ce faire on a aussi recours au DCL, mais au lieu d’analyser les efforts externes sur la
pièce, on fait une coupe de la pièce à l’endroit où on veut calculer les efforts internes
- On fait donc un DCL d’une section de la pièce, avec les efforts externes précédemment
trouvés et avec inconnues les réactions à la coupe : (Force axiale, moment, effort
tranchant) ***ne pas oublier qu’on ne peut pas avoir plus d’inconnues que d’équation)

Avec les efforts internes trouvés on calcule les différentes contraintes en un point
précis spécifié
- Contrainte due à la flexion
- Contrainte due à la traction ou compression
- Cisaillement du à l’effort tranchant
- Cisaillement du èa la torsion

On combine les contraintes trouvées de façon à trouver une contrainte

équivalente au point calculé
 - On calcule la contrainte combinée équivalente selon Von Mises (aussi appelée
contrainte de Von Mises)

En comparant la contrainte équivalente trouvée à la résistance élastique, on

obtient le facteur de sécurité
- Pour certaines application critiques par exemple équipement de levage, les normes en
vigueur spécifient le facteur de sécurité minimum à avoir.
- Pour des applications moins critiques ou rien n’est spécifié dans les normes, un facteur
de sécurité de minimum 2 sur la limite élastique est souvent utilisé pour considérer la
résistance en fatigue. (une règle du pouce pour l’acier est de considérer la limite
d’endurance = 0.5 x limite élastique)

*** Selon l’application le facteur de sécurité peut aussi être calculé sur la limite ultime,
ou la limite d’endurance.
***Précision sur la fatigue :
- la limite d’endurance est la contrainte maximale admissible dans un matériel
(habituellement acier) pour avoir une résistance à un nombre infini de cycle de charge
(voir cours MEC529, ou livre Shigley’s pour exemples de calcul en fatigue)
- la limite en fatigue pour un nombre de cycle précis est la contrainte maximale
admissible dans un matériel pour supporter un nombre de cycle précis avant rupture en
fatigue

*** Les calculs de résistance en fatigue ne reflètent souvent pas très bien la réalité, car
beaucoup de facteur influence la résistance en fatigue par exemple des microfissures
initiales dans le matériel et l’état du fini de surface)

*** Précision sur le calcul d’un treillis :

- Les liaisons entre les membrures sont toutes considérées comme des pivots
- Les membrures subissent une force axiale seulement en tension ou compression
-
Calculs FEA (Finite Element Analisys)

Les calculs FEA peuvent être faits sur une pièce seule ou sur un assemblage de pièces
1.1 Pour une pièce seule

(cette méthode peut être utilisée si la pièce analysée est supportés à ses conditions aux
frontières de façon très rigide, c’est-à-dire que la déformation des éléments de supports
de la pièce sous la charge est négligeable)

Étapes :
- Définir ou importer géométrie
- Définir matériaux (Module d’Young)
- Créer le maillage (Choisir le type d’élément : poutre, plan, 3D)
- Raffiner le maillage près des endroits où ont lieu des concentrations de contraintes
- Appliquer les conditions aux frontières sur la géométrie (fixe, plan, pivot, etc), il est
essentiel que la pièce soit bloquée selon tous les degrés de liberté, sinon le calcul ne
fonctionnera pas car la pièce va se déplacer
- Appliquer les forces (force ponctuelle sur un point, élément, force répartie sur une
surface/pression, gravité/accélération, etc)
- Faire calculer la simulation
- Vérifier le réalisme de la déformation (si erroné, nos conditions aux frontières sont
erronées)
- Vérifier que les contraintes sont sous le seuil de la résistance élastique (contrainte de
Von mises) (sinon FEA non valides)
- Raffiner le maillage et comparer les contraintes obtenues
- Raffiner le maillage une deuxième fois et revalider encore les contraintes obtenues.
Valider si les contraintes convergent entre les deux raffinages. Si oui, refaire des
raffinages jusqu’à obtenir un écart entre les résultats suffisament petit (par exemple
moins de 10% d’écart après raffinage ). Si en un point aucune convergence n’est
possible il s’agit d’un point de singularité/discontinuité (par exemple un coin carré sans
aucun rayon) dans ce cas il faudra changer la géométrie pour être capable de faire
converger la contrainte en ce point.

*** ATTENTION UNE ANALYSE STATIQUE FEA NE CONSIDÈRE PAS LES

INSTABILITÉS COMME LE FLAMBEMENT GLOBAL, LOCAL (paroie tube,
ailes/âme poutre), OU DÉVERSEMENT LATÉRAL !!!! Si on juge que la pièce
analysée peut présenter ce mode de défaillance, il faudra faire une analyse FEA en
flambage (Buckling), pour valider si une instabilité se produit ou non.
1.2 Pour un assemblage de pièces

***Ce type de FEA est beaucoup plus long et complexe, par contre il est le plus près de
la réalité puisque les pièces dans l’assemblage sont toutes considérées avec leur rigidité
réelle. Dans le cas d’un assemblage ou plusieurs pièces se déforment en interaction de
façon comparable ce type d’analyse est de mise si on veut de la précision.
Étapes :

En plus de toutes les mêmes étapes requises pour une pièce les étapes suivant s’ajoutent
- Établir les type de contact entre les pièces de l’assemblage, par exemple contact collé,
ou contact sans pénétration.
o le contact collé a l’avantage d’être beaucoup plus rapide à calculer cependant le
résultat est plus loin de la réalité
o Le contact sans pénétration est le plus près de la réalité, mais beaucoup plus
complexe et long à calculer
- Pour optimiser le temps de calcul et la précision, les contacts entre les pièces ou on juge
que la déformation sera grande, il est préférable de mettre des contact sans
pénétration. Par contre pour les plus petites surfaces ou la déformation ne sera pas
significative, par exemple un boulon le contact collé sera une bonne façon d’alléger le
calcul sans perdre trop de précision

*** Les logiciels FEA d’entrée de gamme considèrent une déformation élastique
seulement, les résultats ne sont pas bon si la contrainte trouvé dépasse le domaine
élastique. Si on veut calculer dans le domaine plastique, il faut un logiciel d’élément fini
qui peut considérer une courbe de contrainte-déformation non linéaire. Ces logiciels
coutent normalement très cher et sont assez complexes.

Expérimentation, tests de modèles réduits, ou tests de sections

Si on veut calculer la résistance dans le domaine plastique, à part les FEA non-linaires
pour grandes déformations, l’expérimentation reste la seule option.
Pour simplifier ou réduire la taille de la machine de traction/compression requises, au
moins 2 options peuvent être envisagées :
 - Compartimenter l’assemblage à tester : tester de petites sections indivuduelles et non
de gros assemblages. Par exemple, tester un rivet entre deux petites sections de
plaques et extrapoler le résultat pour un assemblage de plusieurs rivets et de grandes
plaques
- Faire un maquette à échelle réduite avec les mêmes rapports de dimensions et
matériaux et tester cette maquette

Dans les deux cas pour extrapoler les résultats, il faut s’assurer avec les équations de
résistance des matériaux (DCL, contraintes, etc) du lien entre la taille du modèle et le
résultat obtenu. Un calcul simplifié en utilisant des variables est idéal pour valider ce lien,
on peut voir si on double « x » quel est l’impact sur « y ». Pour des cas simples ce sera
linéaire, mais si ce n’est pas le cas il faudra appliquer la bonne relation pour extrapoler.

Calcul génie civil (facteur de charge, capacité factorisée, charpente)

Avantages : Simplifie énormément le calcul de structure, permet d’éviter les instabilités

sans demander de calculs TRÈS complexes, méthode demandée par le code national du
bâtiment (présenté dans CSA S16), fourni des méthodes de montage et règles de l’art
pour la constructions de structures éprouvées au fil du temps

Inconvénients : Méthode de calcul se limitant aux structures avec profilés standard

Charpente :