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(Durée : 2 heures)
Considérons l'entreprise i, localisée entre les entreprises i-1 et i+1. Sa stratégie consiste
à fixer un prix pi, en anticipant les prix fixés par les autres entreprises et notamment par
les entreprise i-1 et i+1 (c'est à dire les prix pi-1 et pi+1 ).
b) Déterminez la demande s'adressant à l'entreprise i sur le segment de clientèle situé
entre l'entreprise i-1 et i.
c) De même, déterminez la demande s'adressant à l'entreprise i sur le segment de
clientèle situé entre l'entreprise i et i=1.
d) A partir des demandes s'adressant à l'entreprise i, en déduire le profit de cette
entreprise.
e) Sachant que l'équilibre de Nash en prix est symétrique
t
( p1* = p *2 = pi* = ... = pn* = p * ), montrez que le prix d'équilibre p * est égal à c + .
n
f) Supposons que l'entrée sur ce marché comporte des coûts fixes notés f. En cas de
libre entrée sur le marché, quel serait le nombre maximal de firmes viables sur ce
marché ?
g) Montrez que le nombre d'entreprises du point de vue l'optimum social devrait être
1 t
égal à . Commentez ce résultat.
2 f
h) Dans quelle mesure le modèle précédent pourrait-il justifier une réglementation de
l'entrée sur certains marchés ? Vous discuterez plus largement de l'intérêt et des limites
d'une réglementation de l'accès au marché, en considérant notamment les impacts sur
les entreprises et les consommateurs. Vous illustrerez votre réponse par des exemples.
a) Après avoir défini la notion de facteur d'actualisation seuil sur un marché, vous
expliquerez comment un facteur structurel ou une pratique peut théoriquement
faciliter la mise en œuvre et la stabilité d'une collusion ou d'un cartel.
b) Application au cartel sur le rond à béton armé (voir le communiqué de presse de
la Commission européenne) :
En quoi le marché italien des ronds de béton était-il structurellement propice à la
collusion ? Justifiez. Quelles sont les pratiques qui ont renforcé la stabilité de cette
entente ?
c) Que pouvez-vous dire sur le montant des amendes infligées aux entreprises ayant
participé à l'entente ? Quels sont les critères ou règles qui semblent avoir été suivis
par la Commission pour fixer le montant de ces amendes ?
Par une décision du 19 juillet 2001, le Conseil de la concurrence, saisi par la société
Casino France, a infligé à la société Bausch & Lomb une sanction pécuniaire de 500
000 Francs pour avoir imposé à son réseau de distribution des prix de vente pour les
produits solaires Ray-Ban au cours de la période 1995-1998.
La société Bausch & Lomb avait mis en place, à partir de 1995, une politique de
distribution sélective pour ses produits Ray-Ban. Les contrats de distribution sélective
contenaient des dispositions en matière de sélection des distributeurs (qualification
professionnelle, exigence d’un service après-vente et d’une vitrine sur rue, évaluation
du point de vente), ainsi qu’en matière de politique tarifaire (politique promotionnelle
très encadrée, discount systématique interdit). De plus, selon le conseil de la
concurrence, la société Bausch & Lomb exerçait des pressions sur les distributeurs ne
respectant pas les prix conseillés (menaces, avertissements, sanctions, retards ou
suspension de livraison, surveillance des actions promotionnelles).
a) Quel peut être l'intérêt pour une entreprise comme Bausch & Lomb de recourir à de
la distribution sélective ?
b) Dans quelle mesure des prix de vente imposés constituent-ils une pratique
condamnable, justifiant l'amende infligée par les autorités de la concurrence à
l'entreprise Bausch & Lomb ?