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Introduction
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Le terme obligation renvoie à un lien de droit d'aspect pécuniaire, rapport juridique unissant
deux personnes dont l'une d'elles (débiteur), est tenue à une prestation au profit de l'autre (le
créancier). Le mot « obligation » est souvent suivi d'un adjectif qui le caractérise ou qui
caractérise son contenu ou les modalités de son exécution. On trouve ainsi les obligations
légales, contractuelles, d'entretien, d’éducation, et dans notre thème l’obligation
d'information. L'information est un ensemble de données propres à revêtir un sens particulier
pour un utilisateur. Ainsi, L'obligation d'information a été définie comme le devoir en vertu
duquel le contractant professionnel ou simplement le contractant supposé le mieux informé
est tenu de communiquer à son partenaire les éléments d'information relatifs à son contrat.
En droit bancaire, L’obligation d'information est une obligation qui donne le droit au banquier
d’informer son client, de s'informer sur lui mais aussi de donner, suivant la nouvelle loi des
établissements de crédit, des informations dans certains cas, aux institutions de contrôle (Bank
Al Maghreb). C’est un devoir général qui pèse sur tout professionnel "Devoir imposé à certains
vendeurs professionnels ou à des sociétés, de fournir des indications sur l'objet du contrat ou
l'opération envisagée par les moyens adéquats". Certains auteurs ont rapproché l'obligation
d'information du devoir de renseignement. L'obligation de renseignement est un devoir
implicite, découvert par la jurisprudence, française notamment, dans certains contrats, en
vertu duquel la partie supposée la plus compétente ou la mieux informée est tenue de
communiquer à l'autre les informations qu'elle détient relativement à l'objet du contrat.
L'obligation de renseignement est une obligation précontractuelle. Le devoir d'information
couvre ce devoir de renseignement car ce dernier n’est qu’une réponse à la demande
d’information. En effet, le devoir d'information est plus étendu que le devoir de
renseignement. Il s'applique pendant l'exécution du contrat. Il peut indifféremment se
présenter au cours de la phase de formation du contrat pour éclairer le consentement du
cocontractant, ou lors de l'exécution du contrat pour permettre la bonne exécution d'une
obligation contractuelle autre que le conseil. Le législateur a prévu un arsenal juridique dans
le but d’encadrer l’exercice de l’obligation d’information du banquier. Dès lors une
question nous vient à l'esprit, l’arsenal juridique prévu par le législateur est-il suffisant à
assurer une véritable protection de la clientèle bancaire? Autrement dit, Quelle est le degré de
l'obligation d'information du banquier et quelles sont ses limites ?
Pour répondre à cette interrogation, nous allons aborder les sources et l’effectivité du système
juridique de l’obligation d’information du banquier (première partie) qui s’analyse à travers les
sources de l’obligation d’information (Section 1) et l’effectivité du système juridique de
l’obligation d’information (Section 2). Puis nous évoquerons ensuite les limites et le
manquement à l’obligation d’information du banquier (deuxième partie) à travers les limites
de cette obligation (Section 1) et les sanctions inhérentes du manquement de l’obligation
d’information du banquier (Section 2).
Partie 1 : Source et effectivité du système juridique de l’obligation d’information du banquier
Le législateur et la jurisprudence ont prévu certaines dispositions dans le but d’encadrer
l’exercice de l’obligation d’information du banquier. Toutefois avant de les exposer il convient
d’analyser les sources de ce devoir du banquier.
La responsabilité de la banque n'a pas un caractère systématique. Elle peut être totalement
écartée si l'emprunteur connaissait parfaitement la situation, c’est le point de départ des
limites de cette obligation d’information.
Partie 2 : Limites et manquement a l’obligation d’information du banquier
La loi a été clair sur le devoir d’information du banquier, qui a défaut donne lieu à des sanctions
pénales ou à des dommages et intérêts, mais cette obligation d’information qui incombe au
banquier a des limites.
A la question de savoir quelle est l'attitude du banquier face aux informations qu'il possède,
nous avons pu démontrer que le banquier est tenu d'une obligation d'information. Ce dernier
regroupe, l'information, le renseignement, le conseil et la mise en garde. Cependant pour
montrer comment se manifeste cette obligation, il était opportun pour nous de préciser
d'abord ses contours. Ceux-ci ressortent mieux à travers l'objet même de l'information et les
destinataires de celle-ci. En d'autres termes, l'obligation d'information se module selon la
nature du contrat bancaire et de la qualité, de profane ou de professionnel averti, de l'autre
partie cocontractante. Mais cette obligation est limitée. Elle se doit d’être transmissible et
disponible. L'obligation d'information du banquier s'exécute suivant un certain nombre de
règles. Il peut s'agir d'une part des règles du droit de la consommation. Ces dernières mettent
l'accent sur les éléments déterminants sans lesquels le client cocontractant n'aurait pu
contracter. Le banquier doit donc informer son client sur le prix, les caractéristiques et les
délais de livraison des services et produits bancaires. D'autre part, s'appliquent aussi en
matière d'exécution de l'obligation d'information du banquier, les règles du droit civil. Celles-
ci prévoient des conditions essentielles qui doivent être respectées pour qu'existe une
obligation précontractuelle de renseignement à savoir : la pertinence de l'information et
l'ignorance par le client de l'information due. De plus, le consentement donné par le
cocontractant doit être un consentement intègre. L'exécution de l'obligation d'information du
banquier dans ce cas n'est que théorique, raison pour laquelle l'étude des contentieux en la
matière est bénéfique. La sanction du banquier en cas de manquement à l'obligation
d'information est la responsabilité. Celle-ci peut être civile ou pénale. La responsabilité civile
du banquier dans ce cas, obéit aux règles de droit commun. Elle peut alors être contractuelle
ou délictuelle. Quoiqu'il en soit il est tenu aux dommages et intérêts, soit envers le client, soit
les tiers, lorsque sa responsabilité est engagée. Quant à la responsabilité pénale du banquier
en cas de manquement à l'obligation d'information, elle est envisagée de la même manière
lorsque le banquier est l'auteur principal ou le complice des infractions sanctionnées
pénalement.
Bibliographie
- Dahir 1-00225 du 5 juin 2000. La loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence.
- La loi 15_95 formant le code de commerce.
- Projet de loi n) 31-08 édictant les mesures de protection des consommateurs au Maroc.
- Dahir du 12/09/1913 (12 septembre 1913)) formant code des obligations et des contrats.
- La loi 34-03 de 2006 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
-www.leconomistes.fr
-www.monjuriste.com
-www.easydroit.fr/jurisprudence/courdecassation.
-cabinet d’avocats Drai-Attal
-JurisMaroc.com