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INTRODUCTION
Au départ, l’objectif assigné à la comptabilité analytique était le calcul des
coûts des biens et services proposés par l’entreprise. Cet objectif s’inscrivait dans une
optique produits et n’était en fait que la réponse aux besoins de gestion des
entreprises en situation d’économie de production.
Pour cette deuxième année, nous essayerons de porter des critiques sur
cette méthode, et de passer en revue les autres méthodes de calculs des coûts en
adéquation avec la situation actuelle des entreprises.
Les charges telles qu’elles dérivent d’une activité peuvent être classées soit
par fonctions, soit suivant leur degré de variabilité.
(1) Coût d’achat des marchandises vendues = Achats de marchandises + frais sur achats
– RRR obtenus/achats - variation de stock
(2) Coût de production des produits finis vendus = Coût d’achat des matières premières
consommées + frais de fabrication - variation de stocks des produits finis
Avec : Coût d’achat des matières premières consommées = Achats de matières
premières nets des RRR + frais sur achats + variation de stocks de matières premières
I – 1 – 2 – Application
L’entreprise IAPM vous communique les renseignements et document suivant (en
milliers de francs) :
- vente de marchandises : 100 000
- achat de marchandises : 54 000
- achat d’emballes : 11 800
- Transports : 8 900
- services extérieurs A : 4 500
- services extérieurs B : 3 900
- SI de marchandises : 600
- SF de marchandises : 1 900
- SI d’emballages : 800
- SF d’emballages : 600
- RRR obtenus sur achats : 600
- Dotations aux amortissements : 2 800
- Frais de personnel : 4 500
- Taxes et impôts : 4 400
- Frais financiers : 1 700
Tableau de reclassement des charges :
charges Produits %
Ventes de marchandises X
- RRR accordés X
= chiffre d’affaires net =A
Achat de marchandises X
- RRR obtenus sur achats X
+ charges variables sur achats X
= Coût d’achat variable des marchandises achetées =B
- variation de stock de marchandises X
= Coût d’achat variable des marchandises vendues =C -C
Achat d’emballages X
X
- variation de stock d’emballages X
- vente d’emballages =E
= Emballages consommés X
+ charges variables sur vente =F =F
= Coût de distribution
=G
MARGE SUR COUT VARIABLE
- H
- Charges fixes
RESULTAT D’EXPLOITATION =I
Il faut toujours noter que variation de stock = Stock initial – Stock final
charges Produits %
Ventes de marchandises X
- RRR accordés X
= chiffre d’affaires net =A
X
Achat d’emballages X
X
- variation de stock d’emballages
- vente d’emballages =E
= Emballages consommés X
+ charges variables sur vente =G - G
= Coût de distribution
=H
MARGE SUR COUT VARIABLE
-I
- Charges fixes =J
RESULTAT D’EXPLOITATION
Application
L’analyse des charges de l’entreprise ABC se fait en charges fixes et charges
variables. Cette distinction a entraîné le reclassement suivant des charges par nature.
Le calcul du coefficient de rotation des stocks peut se faire à partir des trios formules
suivantes:
Plus le coefficient de rotation des stocks est grand, meilleure est la gestion.
Le seuil de rentabilité encore appelé chiffre d’affaires critique ou point mort, est
le point d’équilibre pour lequel le chiffre d’affaires couvre tout juste les charges. Le
résultat est égal à zéro. C’est le montant de chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise
ne réalise ni perte ni bénéfice. Au delà de ce seuil, l’activité commence a être rentable.
Le seuil de rentabilité est atteint quand l’une des trois égalités suivantes est
vérifiée :
1) Résultat = 0
2) Marge sur coût variable = coûts fixes
3) Chiffre d’affaires = prix de revient
I – 1 – Détermination algébrique
Nous avons sus mentionné que le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour
lequel l’entreprise ne fait ni perte, ni bénéfice, en d’autres terme, le résultat est nul.
CF
Q = ………………………………..
PV – CV/unité
CA * CF
SR = ……………………………………………..
M/CV (Marge sur coût variable)
I – 2 – Détermination graphique
On considère dans ce cas que le chiffre d’affaires est régulièrement réparti dans le
temps et est à peu près stable d’une période à une autre.
Application : Reprenons le cas précédent et déterminons la date à laquelle le seuil de
rentabilité sera atteint
Le seuil de rentabilité est un nécessaire outil de gestion qui permet de faire des
prévisions d’utiles évaluations pour l’entreprise. Habituellement les modifications
d’exploitation portent sur les charges de structure et sur le taux de marge sur coût
variable.
II – 1 – La marge de sécurité
II – 2 – L’indice de sécurité
Marge de sécurité
Indice de sécurité = .......................................................... * 100
Chiffre d’affaires réalisé
L’importance des coûts fixes dans une entreprise peut amener le gestionnaire
à les apprécier par rapport au niveau d’activité. L’indice de prélèvement, en facilitant
un meilleur suivi des charges, favorise leur révision pour les périodes d’activité
suivantes
Charges de structure
IP = ……………………………………… * 100
Chiffre d’affaires réalisé
∆ R/R
Lo = ………………
∆ V/V
Application : L’entreprise FASO avait réalisé un chiffre d’affaires de 2 100 000F. Pour
une augmentation du chiffre d’affaires de 60 000F, le résultat a augmenté de 8 500F. Il
était de 97 500F. Calculer le levier opérationnel
IV – MODIFICATION DU TAUX DE MARGE
Le taux de marge sur coût variable peut subir des modifications à la suite d’un
changement du prix de vente, du prix d’achat de certaines matières, du coût de la
main d’œuvre directe, ect….
Application : Une entreprise obtient après déduction des charges opérationnelles un
taux de marge de 15% par rapport au chiffre d’affaires. Les charges fixes s’élèvent à
120 000F. Après modification de certaines charges relatives à la production, le taux
de marge est passé de à 25% par rapport au chiffre d’affaires. Calculer les deux seuils
de rentabilité
CONCLUSION DU CHAPITRE
EXERCICE N°1
Les données comptables de la société « BOUCHE BEE » qui vend des vêtements
sont les suivantes pour l’exercice 2000 :
- chiffre d’affaires : 40 000 000F pour 8 000F par unité vendue
- Marge sur coût variable d’achat : 40% du chiffre d’affaires
- Frais variable de vente : 15% du chiffre d’affaires
- Frais fixes : 3 700 000F
En outre, on sait que :
- le taux de rotation des stocks est de 4
- Le stock final est de 2/3 du stock initial
- Les produits financiers s’élèvent à 200 000F
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter le tableau d’exploitation différentiel mettant en évidence : les achats, le SI
et le SF, le coût d’achat variable des marchandises vendues, la marge sur coût
variable et le résultat
2) Les ventes du premier semestre représentent les 2/5ème des ventes annuelles.
Sachant que les ventes sont régulièrement reparties à l’intérieur de chaque semestre,
déterminer la date exacte à laquelle le seuil de rentabilité est atteint
3) Calculer l’indice de sécurité et le levier opérationnel pour ce niveau d’activité.
Commenter
4) Après étude, il est possible de doubler le chiffre d’affaires. Cela nécessite l’achat
d’une machine outil de 5 000 000F à amortir en linéaire sur quatre ans et des
modifications internes dont la réalisation entraîne une augmentation des charges
fixes de 20%. Ce projet est il viable ? Pourquoi ? (toutes les autres conditions restent
inchangées) ; Déterminer la quantité minimale qu’il serait nécessaire de vendre pour
assurer la rentabilité de l’expansion envisagée
5) Déterminer le chiffre d’affaires qu’il faudrait réaliser pour obtenir un résultat de
25 000 000F
6) Représenter graphiquement ces deux structures en mettant en évidence les résultats
d’exploitation des questions 1, 4,5
NB : Arrondir au 1/1 000 près défaut si nécessaire
EXERCICE N°2
On vous fournit pour l’entreprise ABC, les renseignements suivants :
- stock de matières premières : 7 735 465
- Stick de produits finis : 12 441 337
- Achats de matières premières : 84 584 520
- Charges sur achats : 23 149 395
- Charges de fabrication : 28 121 486
- Charges de distribution : 25 145 000
- Charges de structure : 2 500 000
- Ventes d’emballages : 16 750 000
- RRR obtenus : 12 500 000
- Ventes de produits finis : 175 000 000 prix unitaire : 17 500F
- Produits financiers et divers (fixes) : 545 000
- RRR accordés : 19 000 000
- Stocks d’emballages : 13 875 000
Renseignements complémentaires
- stock final de matières premières : 10 073 354
- Stock final de produits finis : 16 605 799
- Stock final d’emballages : 21 050 000
TRAVAIL A FAIRE
1) Etablir le TED faisant apparaître les différentes marges et le résultat d’exploitation
2) Déterminer graphiquement puis par le calcul, le seuil de rentabilité. Montrer le
résultat sur ce même graphique
3) Déterminer la date d’obtention du seuil de rentabilité (sachant que le chiffre
d’affaires se repartit à peu près uniformément sur toute l’année), la marge de
sécurité, l’indice de sécurité. Commenter
4) Pour l’année suivante, deux types de prévisions sont à envisager :
a) Un investissement d’un matériel de 2 500 000F à amortir en cinq ans
- le prix de vente unitaire sera de 18 000F
- l’entreprise enregistrera une augmentation des frais de vente de 5,25%
b) Le marché Burkinabé global s’élèvera à 40 000 unités. Le directeur commercial pense
qu’il est possible d’envisager une autre hypothèse de vente pour cette nouvelle
année : Augmenter sa part de marché de 5% en engageant une campagne publicitaire
de 2 000 000F avec accroissement des frais fixes de 8 500 000F
Toutes choses étant égales par ailleurs :
Que lui conseillez vous ?
Votre réponse doit faire apparaître de façon chiffrée les avantages relevant de la
comparaison des deux types de prévisions pour cette nouvelle année
EXERCICE N°3
En 2000, la société ABC a vendu 600 ordinateurs à 1 500 000F l’un. L’analyse des
charges pour l’exercice fait apparaître :
- charges variables unitaires : 600 000F
- Charges fixes de production : 165 000 000F
- Charges variables de distribution : 15% du chiffre d’affaires
- Charges fixes de distribution : 85 000 000F
- Produits financiers (fixes) : 20 000 000F
- Charges fixes administratives : 100 000 000F
- Autres produits financiers (fixes) : 5 000 000F
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter un TED pour l’exercice 2000
2) Ecrire l’équation du résultat en fonction de x le nombre d’ordinateurs fabriqués et
vendus
3) Calculer le seuil de rentabilité en quantité et en valeur puis en déduire le point mort
sachant que les ventes sont régulières
4) Calculer l’IS et la marge de sécurité
5) Quel chiffre d’affaires permettrait à l’entreprise de réaliser un résultat de
100 000 000F
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter le TED pour l’année 2001
2) Ecrire l’équation du résultat exprimé en fonction de x le nombre d’ordinateurs qui
seront fabriqués et vendus
3) Calculer le nouveau seuil de rentabilité et faites sa représentation graphique
EXERCICE N°4
« L’AVENIR » est une pâtisserie spécialisée dans la fabrication des friands. Sachant
que le chiffre d’affaires est de 14 375 000 et sur la base des données d’exploitation ci
après, elle vous consulte pour déterminer :
- le chiffre d’affaires en dessous duquel, il vaut mieux fermer la société : seuil
d’activité
- le chiffre d’affaires au-dessus duquel la société commence à gagner de l’argent : le
seuil de rentabilité
- le pourcentage de réduction à faire sur les prix de vente sachant que cela
augmenterait les quantités vendues de 20% et la marge nette de 1 000 000F
Coûts de distribution
- Personnel 200 300 1 000
- Publicité - 600 1 200
- Autres frais 200 500 800
Frais généraux 400 400 100
CHAPITRE II – LA METHODE DU COÜT MARGINAL
Toute modification dans l’activité a une répercussion sur les charges fixes et
sur les charges variables. Ainsi lorsqu’il est atteint la capacité normale de production,
il est parfois intéressant de connaître le coût de production d’une unité ou d’une série
supplémentaire. C’est ce que se propose souvent de faire le gestionnaire d’entreprise
à l’aide de l’utilisation de la méthode du coût marginal.
De façon plus claire, le coût marginal est défini comme étant l’accroissement
du coût total résultant lui-même de la production de la dernière unité. Ce qui signifie
coût d’une unité supplémentaire.
Longtemps utilisé par les économistes, le coût marginal est un outil comptable
et de gestion mais qui reste un outil économique.
On note que le type d’équilibre prix de vente – coût total moyen ou prix de
vente – coût variable moyen provient d’une analyse de long germe. Par contre
l’équilibre prix de vente – coût marginal ressort d’une analyse de court terme. C’est
ce dernier équilibre qui intéresse l’entreprise lors de la prise de la commande ou qui
travaille sur commande ou encore sur commande ou encore sur mesure.
II – 1 – L’optimum technique
Le coût total CT varie lorsque les quantités q varient. Le coût total est donc une
fonction des quantités q. CT = f(q)
Lorsque les quantités augmentent de ∆q et deviennent q+∆q, le coût total
s’accroît de ∆CT et devient CT+∆CT.
Le coût marginal unitaire est égal à ∆CT/∆q. Si la limite de ∆CT/∆q, lorsque q
tend vers 0, est égale à CT, nous pouvons écrire par extension que le coût marginal
est égal à la dérivée du coût total.
Le coût total unitaire ou coût moyen se modifie d’une part au fur et à mesure
que la production augmente et d’autre part par le coût des dernières unités
fabriquées c'est-à-dire le coût marginal.
CTU = CM = CT/q ; la dérivé de CM s’écrit ……….. CM’ = (CT’*q – CT)/q² ;
Ce coût total unitaire est minimum lorsque CM² = 0 c'est-à-dire CT’*q = CT donc
CT’ = CT/q = CM ; Le coût marginal est égal au coût total unitaire
Le coût total unitaire passe par un minimum. S i le prix de vente est constant,
l’abscisse de ce minimum représente le niveau d’activité pour lequel le résultat est
maximum.
Dans le cadre d’une entreprise, la raisonnement est conçu de façon globale ; on
recherche le niveau d’activité qui procure un résultat global maximum : C’est
l’optimum économique.
EXERCICE N°1
Mr DO veut chercher à connaître la politique de prix différentiels qu’il faut mener
pour faire face aux commandes supplémentaires de ses clients. On vous donne les
renseignements suivants relatifs au comportement réel des charges (en milliers)
TRAVAIL A FAIRE
1) Analyser le comportement des charges
2) Déterminer l’optimum technique
3) Déterminer l’optimum économique en retenant que cette entreprise a un prix de
vente de 2 000F. Comparer les deux optimums et commenter
4) Un nouveau client propose une commande supplémentaire de 1 000 unités à un prix
spécial de 1 400F. Mr DO a-t-il intérêt à accepter cette commande ? La production
normale de l’entreprise est elle correspondante à l’optimum économique ?
5) Un autre client commande à la fois 3 000 unités. A quel prix Mr DO doit il vendre s’il
ne veut pas perdre ? Cette politique de prix vous parait elle judicieuse ? Justifier
EXERCICE N°2
L’entreprise ABC vous fournit les éléments suivants :
Nombre Coût unitaire Coût total Coût Prix de vente Résultat
d’unités moyen marginal unitaire unitaire
unitaire
1 000 180 180 000 - 210 30
2 000 168 336 000 156 210 42
3 000 144 432 000 96 210 66
4 000 150 600 000 168 210 60
5 000 156 780 000 180 210 54
6 000 177 1 062 000 282 210 33
TRAVAIL A FAIRE
Calculer l’optimum technique et l’optimum économique
EXERCICE N°3
L’entreprise FC2 produit normalement 8 000 articles d’un produit unique vendu à
2 000F l’unité.
Cette production nécessite :
- matières premières : 1 800 000F
- Charges variables : 3 650 000F
- Main d’ouvre directe : 4 400 000F
- Charges fixes : 2 370 000F
Un client lui propose une commande supplémentaire de 2 000 articles. Une étude
permet de conclure que l’accroissement de la production n’entraînerait aucune
augmentation des charges fixes ; cependant, les 2 000 articles seraient vendus avec
une réduction de 30%
TRAVAIL A FAIRE
Cette commande doit elle être acceptée ? Effectuer l’analyse en coût global puis en
coût marginal
EXERCICE N°4
Installé au Burkina Faso, la société JIANSHE fabricant traditionnel de motos
type JC, a recentré son activité sur la production d’accessoires de hauts de gamme.
Elle fabrique notamment, sous la référence JS298045, un ensemble cage, livré à raison
de 3 000 unités par mois à un fabricant nigérian de motos. Le contrat stipule un prix
de vente de 59 000F. La concurrence d’un fabricant italien pourrait contraindre la
société JIANSHE à baisser ce prix à 55 000F.
La production est réalisée par série de 500 unités.
Les coûts variables dépendent du taux d’utilisation des équipements, et sont
ainsi différents d’une série à une autre :
Coûts variables en millier de francs :
N° de série 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Coût variable d’un 42,4 37 35 33 33 33 34,4 37 45 58
ensemble cage
Les coûts de structure imputés mensuellement à cette production sont de 56 000 000
pour une production inférieure ou égale à 3 000 unités. Au delà de cette production,
toute série supplémentaire entraîne, une progression de 10% de ces coûts de
structure (par rapport au montant supporté pour une production immédiatement
inférieure).
La société JIANSHE a noué des contacts avec la société SUNDEY spécialisée dans la
distribution d’accessoires pour motos. Cette société propose un achat de 1 000 articles
JS298045 par mois au prix de 48 400F l’un (les accessoires sont vendus dans des
emballages plastiques spécifiques fabriqués par séries de 1 000).
TRAVAIL A FAIRE
1) Dans le cadre de l’exécution d’un contrat actuel (ventes au prix de 59 000F) :
- calculer dans un tableau, en fonction du nombre de séries produites, le coût complet
de la production, le coût moyen par série, puis le coût marginal de chaque série (tous
les résultats arrondis au franc)
- Déterminer l’optimum de rendement puis l’optimum de résultat
2) Dans l’hypothèse d’une baisse du prix à 55 000F, déterminer la zone de rentabilité,
c'est-à-dire la quantité que peut vendre la société JIANSHE pour assurer la rentabilité
de cette production.
3) Commenter vos résultats précédents et conseiller les dirigeants de la JIANSHE quant
à l’opportunité d’accepter le contrat de fourniture à SUNDEY
L’évolution des modes de production dans les grandes entreprises tend à faire perdre
de leur importance au pratique de la méthode A.B.C des centres d’analyse.
Cette remise en cause, a conduit certains auteurs à proposer de nouvelles approches
connues selon le nom de « comptabilité par activité » ou méthode ABC
La part des charges indirectes dans le total des charges des entreprises
tend de plus en plus à augmenter lorsque les processus de production sont
automatisés. Au contraire, la main d’œuvre directe représente une fraction de plus en
plus faible du coût de production. De même, l’activité de production proprement
dite perd de son poids. Ce sont des activités de support de la production qui tendent
à se développer. L’heure de MOD étant l’unité d’œuvre la plus fréquemment
retenue, on repartie une part croissante de charge en fonction d’un élément de moins
en moins significatif dans la masse des coûts.
En retenant comme coût de l’UO, le montant des achats, on rend mal compte de
la diversité des activités de ce centre. En effet, le travail lié à la recherche du
fournisseur dépend moins des volumes achetés que du nombre de type de produits
traités. Pour la gestion des achats et commandes, le nombre de commandes peut
avoir plus d’importance que le nombre des achats
ELEMENTS AB CD
Nombre de références matières premières 8 12
Nombre de produits 1 200 800
Nombre de commandes clients 160 90
TRAVAIL A FAIRE
1) Déterminer les centres de regroupement et répartir les charges indirectes correspondantes
2) Calculer le coût unitaire des inducteurs
3)
Qu’est-ce qu’une charge variable ?
Les charges variables sont par définition des charges qui évoluent en fonction de l’activité
de l’entreprise.
Si on prend l’exemple d’un boulanger, la farine représente une charge variable puisque sa
consommation est directement liée au volume de vente. Parmi les charges variables de la
boulangerie on trouve :
Remarque :
Notons qu’il est extrêmement rare qu’une charge variable évolue de la même manière que
l’activité car il faut tenir compte de facteurs externes (variation du prix, démarque, vole, …).
Le ratio retenu est donc une approximation qu’il faudra confirmer lorsque l’entreprise sera
créée.
Les charges fixes sont indépendantes du niveau d’activité de l’entreprise à court terme.
Elles sont aussi appelées « charges structurelles » ou « charges de structure » et restent stables
quelles que soient les hypothèses de volume des ventes ou de production retenues. Dans un
prévisionnel financier, elles sont stables pendant la durée de l’exercice, elles sont
réévaluées d’un exercice sur l’autre.
Dans l’exemple du boulanger, le loyer de son magasin sera identique quel que soit le niveau
d’activité. Parmi les charges fixes on trouvera :
le loyer,
les assurances,
l’amortissement des immobilisations,
certains salaires (notamment les salaires administratifs),
…
La limite entre les charges fixes et les charges variables n‘est pas toujours aussi nette qu’on le
voudrait. Il existe des charges dites mixtes, ou semi-variables qui évoluent de manière
irrégulière, il est parfois difficile de les classer dans une catégorie. Certaines sont composées
d’une partie fixe et d’une partie variable, d’autres charges évoluent par palier, d’autres encore
ont une variabilité réglementée (les heures supplémentaires et/ou complémentaires, …).