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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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Tél. : 212 (0) 522 23 62 12
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Directeur de publication
Abdelhakim MOJTAHID

Rédacteur en Chef
Ingénieur Agronome
Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes
Ingénieurs Agronomes
Abdelmoumen Guennouni
Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro :


Prof. M’hamed Hmimina
Noureddine Belkadi
Essarioui Adil
Meziani Reda

Attachée de Direction
Khadija EL ADLI

Directeur Artistique
NASSIF Yassine

Imprimerie
PIPO

Tous droits de reproduction


autorisés avec mention impérative
et complète du journal.

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Edito

Des foires et salons


pour quoi faire ?
D

ans le domaine agricole, comme


dans d’autres secteurs d’activité,
chaque année se tiennent, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger,
de nombreux salons, expositions et foires
auxquels les intéressés s’empressent de se
rendre. Ces manifestations sont organisées
sous différentes thématiques, à différentes
périodes de l’année, bien choisies et coordonnées, sous différentes spécialisations
(machinisme, fruits et légumes, élevage,
oléiculture, généralistes, …), avec différentes vocations,éloignement (nationale,
régionale, internationale) et cadences (annuelle, bisannuelle), et s’adressant à
différents visiteurs (professionnels, grand public, chercheurs).
Les participants à ces exhibitions, qu’ils
soient exposants avec des stands plus ou
moins étoffés ou simples visiteurs, ne regardent pas à la dépense (argent, temps,
mobilisation), qu’ils estiment pleinement
justifiée au regard des avantages qu’ils attendent de cette participation.

Et justement quels
sont ces avantages ?

Pour les exposants, il s’agit de présenter


des produits ou des services qu’ils commercialisent, de recevoir leurs clients,
d’établir
des contacts, participer à des concours ou
compétitions, … Pour les institutionnels, il
est question de défendre l’image du pays
ou du secteur d’activité auquel ils appartiennent. Pour les visiteurs
professionnels,
la tournée des stands qui les intéressent
leur permet de se tenir au courant de tout
ce qui se fait dans leur filière, d’établir des
liens commerciaux en profitant de l’opportunité de trouver, au même endroit, les
représentants de tous les domaines dont
ils ont besoin dans leurs activités. Pour
l’ensemble des participants compétents,
les salons organisent des activités (conférences, séminaires, démonstrations,
visites
sur le terrain, …) à même de les mettre en
contact avec des spécialistes de différents
domaines qui apporteront les résultats de
leurs recherches ou les fruits de leurs expériences dans des conditions réelles.
Les marocains aussi n’échappent pas à cette
tendance aussi bien les grands groupes, les
organismes, les associations de producteurs et exportateurs, les sociétés et
particuliers participant du tissu économique et
social (producteurs, fournisseurs d’intrants
agricoles, industriels, établissements pu-

blics ou privés, …) qui jugent de la pertinence de participer à l’une ou l’autre


des
ces manifestations économiques.
Au Maroc, on peut citer le plus grand salon
national SIAM de Meknès, le SIFEL d’Agadir,
le salon des fruits rouges à Larache, le salon du mouton Sardi à Settat, le salon
des
céréales à Berrechid, Foodexpo de Casablanca, etc. Sans oublier les différents
salons qui se tiennent toute l’année et dans
toutes les régions du pays et exposant les
produits de terroir.
Dans ces manifestations, le rôle des médias
spécialisés, comme Agriculture du Maghreb, est essentiel puisqu’ils :
- permettent aux sociétés exposantes de
renforcer leur participation grâce à des
communications ciblées dans les numéros
spéciaux distribués pendant ces salons
- permettent aux sociétés qui n’ont pas eu
la possibilité d’exposer, d’être quand même
présentes à travers leur communication
dans les éditions spéciales ‘’Salon’’
- apportent aux personnes intéressées
qui ne peuvent s’y rendre, l’essentiel de ce
qu’ils ont observé lors de leur déroulement.
Dans ce cadre, le magasine Agriculture
du Maghreb, a essayé depuis son lancement et dans la mesure de ses modestes
moyens, d’apporter au lecteur les informations scientifiques, techniques,
commerciales et autres à même d’aider nos professionnels de l’agriculture à aller
de l’avant.
Les nouveautés qu’il rapporte sont bien ciblées et sélectionnées pour leur
permettre,
même s’ils n’ont pas pu faire le tour de ces
salons, de se tenir au courant des actualités
et nouveautés qui intéressent leur secteur
d’activité et qu’ils pourraient exploiter pour
améliorer leur production ou leur activité
(voir articles dans ce numéro et sur le site
www.agri-mag.com).
Nous espérons avoir contribué de cette
façon à la mise à niveau de notre agriculture et à apporter à nos professionnels
le maximum possible du savoir et des
outils dont ils ont besoin.

Abdelmoumen Guennouni

Journaliste
Agriculture du Maghreb
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Sommaire

Supplément

Actualités

CropLife
Atelier sur la réglementation et la gestion des produits
phytopharmaceutiques pour les pays du Maghreb
32

Aujourd’hui, à FRUIT LOGISTICA


Demain, dans les rayons
36

FRUIT LOGISTICA 2018


Dynamiser la participation marocaine
39

44

Le mildiou l’ennemi numéro 1 de la vigne

L’oïdium de la vigne
une maladie insidieuse aux conséquences redoutables
48

LES MOUCHES MINEUSES


Les espèces les plus fréquentes au Maroc
52

56

La tavelure du pommier au Maroc

ENSILAGE DU MAÏS
De la récolte à la mise en silo
60

La Lutte Intégrée
Une raison intelligente d’espérer dans notre
combat contre les ravageurs
64

70

Petites annonces

Nos annonceurs

ADEAUPLAST 11
CAMELEO service 21
AFEPASA 51
CMGP 72
AGRIMATCO 14
Crédit Agricole
AGRIMATCO 47
Maroc 2
AGRIMATCO 49
FELEM 63
AMPP 50
FIAT 5
ARD 61
INFORMIA 31
ARYSTA 53
IRRISYS 15
ATLANTICA
LACQ 25
Agricola 16
MAMDA 9
BASF 45
MEDFEL 13
SIPSA SIMA Salon 27
BASF 57
TIMAC AGRO 55
BAYER CS 594 Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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UNIVERS
HORTICOLE 29
VOG 7
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Actu
Actu International

INTERPOMA 2018

Salon international de la culture,


conservation et commercialisation de la pomme
Les préparatifs pour la 11e édition d’Interpoma qui se tiendra cette année du 15 au
17 novembre à Fiera Bolzano,
battent leur plein. Ce salon biennal spécialisé est unique en son genre : c’est le
seul qui, au niveau international, soit
entièrement consacré à la pomme, produit par excellence du Haut-Adige (Italie).
Grâce à sa situation géographique,
son savoir-faire et à ses normes technologiques, il figure parmi les premières
régions productrices de pommes. Bolzano, en tant que capitale du Tyrol du Sud, est
par conséquent l’endroit idéal pour accueillir un salon de renommée
mondiale sur la pomme.

Du 15 au 17 novembre prochain,
Bolzano deviendra encore une
fois, la capitale de la pomme. La
ville accueillera en effet plus de
20 000 professionnels du monde
entier et désireux de découvrir
les dernières nouveautés du
secteur. Ces dernières années,
Interpoma, salon international
de la culture, de la conservation
et de la commercialisation de la
pomme, s’est lancé dans l’innovation, s’imposant comme une
référence dans le développement de nouvelles idées pour le
secteur pomicole. 2018 ne fera
pas exception à la règle : les initiatives qui accompagnent l’avènement de cette
11e édition seront nombreuses à s’ajouter au
programme initialement prévu
pour ces 3 jours de novembre.
Lors de la précédente édition
(2016), sur une surface de 25.000
m2, 460 exposants provenant de
24 pays différents ont présenté leurs produits, services
ou

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innovations les plus prometteuses : pépinières, emballages


de toutes sortes, machines de
conditionnement, tracteurs fruitiers, machines d’éclaircissage,
de taille et de récolte, fertilisants,
produits de protection des vergers respectueux de la nature,
matériel de transport, dispositif de conservation des fruits,
drones, dispositif anti grêle et
anti-gel… Le salon est également l’occasion de présenter de
nouvelles variétésde pommes,
notamment grâce à la participation à l’événement d’importantes pépinières et
centres de
recherche.
20.000 visiteurs venus de plus
de 70 pays ont déambulé dans
les allées du salon pour s’informer sur les nouveautés et les
tendances des techniques de sélection, de production, récolte,
emballage, conditionnement,
conservation, logistique… C’est
le résultat, entre autres d’une

intense opération de promotion


internationale menée par les organisateurs du salon.
A noter que de nombreux
professionnels
marocains
conscients de l’importance de ce
salon référence, n’hésitent pas à
faire le déplacement. Parmi eux
des producteurs, des gérants
d’exploitations arboricoles, des
pépiniéristes, des conseillers,
des bureaux d’étude, … venus
s’inspirer de l’école italienne en
pomiculture et des avancées
réalisées dans la région du Tyrol
en matière de choix variétal,
de densité de plantation, de
mécanisation des différentes
opérations (taille, éclaircissage,
récolte), d’optimisation des apports en eau et en fertilisants et
de contrôle raisonné des parasites des vergers dans le respect
total de la santé du consommateur et de l’environnement. En
effet, la plupart des vergers de
pomme au Maroc sont encore

gérés de manière traditionnelle


avec de faibles densités de plantation et peu de soins apportés. Il
y aurait donc une grande marge
d’amélioration des rendements
et de la qualité, surtout que les
zones de production avec un
nombre d’heures de froid suffisant pour cette espèce sont très
limitées au Maroc. Par ailleurs, le
secteur des pommes au Maroc
aurait beaucoup à apprendre
de l’organisation de la filière Tyrolienne de la pomme. En effet,
la production de la région est
livrée presque intégralement
à des coopératives. Malgré la
taille modeste des exploitations
(2,5 ha en moyenne), la clef de
leur succès réside dans l’organisation des producteurs avec la
mise en place et la gestion des
organismes de services dont ils
ont besoin (formation, conseil
technique, recherche, certification...) avec l’aide des autorités
régionales.

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Actu SALON
tionnement et de stockage des
pommes dans le Haut-Adige.
Ces visites sont par ailleurs l’occasion pour les visiteurs d’apprendre davantage
sur l’histoire
de la pomiculture dans la région
du Tyrol du Sud.

Interpoma2018 :

Un programme complet de
conférences
Tendances du marché, innovation variétale, culture durable
de la pomme, haute technologie en arboriculture fruitière, ce
sont là les thèmes principaux du
congrès bisannuel « La pomme
dans le monde», qui se tiendra
dans le cadre d’Interpoma 2018.
Le congrès qui se tiendra pendant les deux premières journées du salon est
coordonné
cette année par le spécialiste
sud-tyrolien KurthWerth. Ces
deux journées seront divisées
en deux parties, et quelque 20
intervenants du monde entier
seront présents pour s’entretenir
sur les thèmes les plus actuels
du secteur de la pomme.
La première réunion, qui se déroulera le jeudi 15 novembre,
s’intitule « La pomme dans le
monde : tendances dans l’est de
l’Europe et en Asie. » La Pologne
et l’embargo russe, ainsi que la
culture de la pomme dans l’est
de l’Europe, les Balkans et en
Asie centrale seront au cœur
des discussions. Il sera également question de la position de
la Chine et de l’Inde au sein du
commerce international de la
pomme, et l’on s’intéressera également aux opportunités et aux
barrières commerciales pour
l’exportation de pommes en
Asie. La seconde partie sera en
revanche rythmée par des interventions de spécialistes sur les
tendances dans les domaines de

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l’innovation variétale, de la généalogie, et de la taxinomie de


la pomme, avec les « tendances
internationales dans l’innovation variétale, le génome de la
pomme et les forêts de pommiers sauvages au Kazakhstan ».
Le deuxième jour, sera abordée
en première partie la « Durabilité
de la culture de la pomme : production biologique et intégrée ».
Des intervenants débattront sur
des thèmes relatifs à l’agriculture biologique, la production
intégrée, la durabilité et la biodiversité, en incluant des études
de cas concrets pour illustrer
leurs propos. Le thème principal
de la réunion de clôture sera la
technique, et plus particulièrement la « Haute technologie
dans l’arboriculture fruitière du
futur ». Seront par ailleurs traités
les thèmes de la robotique et de
la mécanisation en arboriculture
fruitière, ainsi que de l’essor du
numérique, des technologies
des capteurs et de précision,
ainsi que de l’introduction de
tracteurs électriques.

Visites sur le terrain

Au vu du grand nombre de demandes les années précédentes,


les organisateurs comptent
multiplier les visites guidées réservées aux visiteurs de la foire.
En effet, chaque jour, des visites
dans différents sites de production sont organisées avec pour
objectif de montrer aux opérateurs internationaux les méthodes de production, de
condi-

Interpoma
Innovation Camp
Place aux idées
novatrices

Le Camp d’Innovation Interpoma est une plateforme de


réflexion pour l’avenir du marché de la pomiculture. Interpoma Innovation Camp a vu
son
deuxième acte se jouer en novembre dernier, pendant la manifestation Agrialp,
toujours à
Fiera Bolzano. Toute une journée
a été consacrée aux innovations
présentées par des startups italiennes et étrangères devant un
jury international composé de
journalistes et d’experts du secteur. L’édition 2017 a été remportée par la startup
italienne Perfrutto Horticultural Knowledge.
Perfrutto est le système de
prévision le plus perfectionné
pour la récolte. Il peut fournir
des données prévisionnelles
susceptibles d’aider les agriculteurs à optimiser l’irrigation,
l’éclaircissage et la fécondation.
Il délivre les données recueillies sur le terrain, notamment
la taille des fruits via Calibit, un
calibreur numérique doté d’un
enregistreur de données, un
service haute technologie utilisé
dans les vergers de pommes, de
poires et de kiwis. Ce dernier est
né d’un algorithme de prévision
étudié et développé spécialement au cours de 30 années de
recherches universitaires.
Innovation et technologie
Une combinaison gagnante
dans laquelle Interpoma n’a
cessé d’investir ces dernières années pour faire place aux jeunes,
aux idées neuves et contribuer

ainsi au développement du
secteur pomicole. C’est dans ce
contexte que s’intègre l’«Interpoma Technology Award », l’une
des grandes nouveautés de l’édition 2018 d’Interpoma. Ce prix a
pour objectif de promouvoir les
technologies et machines - exposées lors de la manifestation qui présentent un fort
caractère
innovant et impactent le plus les
techniques de culture, la préservation de la pomiculture et les
phases qui suivent la récolte.

Quelles
opportunités
en Chine ?

Avec une production de 43,8


millions de tonnes pour la
saison 2016/2017 et 2,32 millions d’hectares cultivés, la
Chine est le plus grand producteur mondial de pommes.
La péninsule de Shandong
est la plus importante région
de production et pourtant,
plus de 90 % des pommeraies
ne possèdent pas de systèmes de protection contre
les oiseaux, le gel et la grêle,
moins de 20 % disposent de
systèmes de fertilisation et
le niveau de mécanisation
n’atteint pas 30 %. Le géant
asiatique constitue donc une
énorme opportunité pour le
secteur pomicole européen.
C’est la raison pour laquelle
Fiera Bolzano a organisé, en
2017, la première édition
d’Interpoma China Congress
& Exhibition près du centre
Weihai International Exhibition & Conference Center à
Shandong. Celle-ci a réuni 2
000 visiteurs et 70 entreprises
exposantes venues de différents pays. Forts de ce succès,
les organisateurs préparent
une deuxième édition qui se
déroulera au même endroit,
du 27 au 29 juin 2018.

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Actu
Actu Internationale

La filière

pomme italienne
Un exemple d’organisation,
d’intégration et de qualité
Avec près de 2 millions de tonnes, l’Italie est le deuxième plus grand producteur
de pommes en Europe. Les vergers de pommiers sont situés à plus
de 80% dans le Nord du pays, notamment dans le Sud Tyrol, suivi de Trentino,
Piémonté et Émilia-Romagna.
Dans la région autonome leillement par an. Elle allie lion tonnes, une grande pardu
sud Tyrol, les vergers de de ce fait les avantages cli- tie étant produite en
altitude.
pommiers s’étendent à perte matiques de la montagne au Il s’agit du plus grand
verger
de vue. La province est si- climat relativement doux des de pommiers en Europe (10%
de la récolte européenne
tuée sur le versant sud des vallées.
Alpes au nord de l’Italie et Près de 50% des pommes de pomme). La surface
moyenne des exploitations
le terroir est caractérisé par italiennes proviennent du
dépasse à peine 2 ha et la
des altitudes de production Tyrol du Sud, dans la proproduction est livrée presque
comprises entre 200 et 1.200 vince de Bolzano. Les ver- intégralement à des
coopémètres, des précipitations gers y couvrent une surface ratives. En effet,
l’une des
moyennes annuelles de 800 de 18.400 hectares pour une caractéristiques de la région
mm et 2000 heures d’enso- production de près de 1 mil- est la forte organisation
avec

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une grande tendance à la fusion de coopératives dont la


dimension atteint souvent
20 000 à 60 000 tonnes, et
d’énormes investissements
dans les équipements de
stockage et conditionnement. Ces coopératives sont
regroupées elles-mêmes au
sein de grandes structures
(consortium) en charge de la
commercialisation. La commercialisation s’appuyant sur
ces structures a permis non
seulement d’assurer la survie
des petites exploitations familiales mais a aussi conforté
la pérennité de la production de toute la région en
introduisant des techniques
de pomiculture high-tech et
capables de fournir des fruits
d’excellente qualité.
A noter que les conditions
de montagne accentuent
certains traits qualitatifs :
coloration, texture, croquant
de la chair, taux de sucre, richesse en polyphénols et
autres substances nutritives,
etc. C’est la raison pour laquelle les consortiums de
producteurs ont développé des signes distinctifs de
qualité de leurs terroirs de
production (IGP et AOP)
qui sont des atouts de taille
pour la communication. En
général, il s’agit de marques
commerciales d’exploitation
gérées par les consortiums
de producteurs dans leurs
territoires respectifs.
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M. Gerhard Dichgans,
directeur de VOG

VOG : géant de la
production
de pommes

Le 24 Août 1945 est la date


officielle de la fondation de
VOG, le consortium des coopératives fruitières du Sud
Tyrol. Ce géant de la pomme
est aujourd’hui le plus gros
opérateur pour la commercialisation de la pomme en
Europe. VOG compte actuellement 4.968 producteurs
membres, regroupés au sein
de 13 coopératives pour une
superficie d’environ 10.900
hectares et une production
d’environ 682.000 tonnes
par an. VOG commercialise
ses pommes dans plus de 58
pays à travers le monde.
VOG et ses membres ont
réussi le pari de s’adapter en
permanence à un marché qui
évolue très rapidement, en
introduisant des méthodes

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de culture innovantes, en
élargissant son offre pour
s’adapter aux goûts des
consommateurs, et en investissant dans les installations
de stockage, de transformation et de conditionnement.
VOG a obtenu la reconnaissance des marchés internationaux pour la grande qualité
des pommes du Sud Tyrol
VOG commercialise ses
pommes dans 30 pays, sous
les marques Südtiroler Apfel
ggA® et Marlene®. L’association est également membre
de variétés Clubs tels que
Pink Lady®, Kanzi®, Modì® Rubens®, Jazz®, Envy® et la nouveauté de Yello®.

CAMPAGNE ACTUELLE
Perspectives positives
de la mi-saison

M. Gerhard Dichgans, directeur du consortium VOG, que

La marque Marlene®:
Marlene®, est la marque créée en 1995 à l’initiative de l’Association VOG en tant
que marque ombrelle pour la richesse
variétale et la qualité des pommes cultivées par les coopératives du consortium.
Elle est aujourd’hui l’un des symboles de
l’excellence de ces fruits dans la province nord de l’Italie. Elle
est non seulement le résultat de la passion de 5 000 producteurs pour cette culture
mais elle reflète également l’activité
marketing intense développée ces 20 dernières années et qui
a réussi à unifier en un seul concept les valeurs d’attachement
au terroir, de diversité variétale et de soin méticuleux envers
le produit. Ces caractéristiques ont défini l’identité de cette
marque dès son lancement, en confortant son succès sur le
marché.
De plus, depuis 2006 le lien entre les engagements de la
marque et l’origine des fruits a été renforcé grâce à l’appellation IGP Pomme du
Sud Tyrol qui a été attribuée à différentes
variétés du Tyrol cultivées par VOG, le principal producteur de
pommes certifiées IGP dans le Sud Tyrol.

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Actu
Actu Internationale

nous avons rencontré début


février en marge du salon
Fruit Logistica à Berlin, a fait
le point sur la campagne en
cours. « C’est le milieu de la
saison de commercialisation
des pommes 2017-2018 et les
prévisions optimistes faites
en début de saison s’avèrent
très précises, a déclaré M. Dichgans. Après trois années de
surproduction et de baisse des
prix, le marché de la pomme
a été marqué par une chute
générale de la production qui
a concerné toutes les grandes
régions productrices d’Europe.
Une récolte européenne de 9
millions de tonnes a permis
d’inverser la tendance et l’équilibre du marché a finalement
été restauré ». La baisse de
-25% de la récolte du groupe
VOG s’est traduite par une
baisse de la production de
presque toutes les variétés
classiques: Royal Gala (-15%),
Red Delicious (-26%) et Braeburn -34%. Malheureuse12

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ment, la récolte Golden Delicious a été la plus touchée,


avec une chute de %45.
Il y a également eu une baisse
des niveaux de production
des nouvelles pommes Club,
avec la Pink Lady® en baisse
de 15% par rapport à la récolte précédente, tandis que
les volumes pour Kanzi® et
Envy ™ ont été les mêmes
qu’en 2016 grâce aux nouveaux vergers plantés les années précédentes.
Les marchés les plus influents sont été l’Italie et
l’Allemagne, qui ont été le
plus durement touchés par
les gelées printanières de la
campagne précédente et où
la rareté des deux principales
variétés, le Golden Delicious
et le Jonagold, a été vivement ressentie.
« Malgré nos prévisions positives, nous avons été surpris
par la hausse nette des prix
et nous craignions que la
consommation soit affectée

négativement, ce qui heureusement ne s’est pas produit »


explique le directeur de VOG.
« En fait, les ventes sont très
satisfaisantes et nous nous attendons à une fin précoce de
la saison ». Les performances
des variétés standard, qui ont
le plus souffert ces dernières
années, ont été particulièrement bonnes avec des prix
plus proches de ceux des
pommes Club.
Le 1er février, les stocks de
pommes du consortium VOG
ont baissé de 33% par rapport à l’année précédente,
reflétant le rythme rapide
des ventes des dernières semaines. Les stocks du Golden
Delicious sont en baisse de
plus de 50% par rapport à
l’année dernière. Les stocks
de Royal Gala s’épuiseront
au cours des premières semaines de mars tandis que
les stocks de Kanzi® et Pink
Lady® seront épuisés fin avril
et début mai respectivement,
soit un mois plus tôt.
En bref, la saison devrait se
terminer très tôt et cela pourrait représenter une opportunité pour les producteurs
de pommes étrangers de récupérer une partie des parts
de marché qu’ils ont perdues
ces dernières années.
En plus des tendances de
ventes, il est déjà possible
d’avoir un premier retour sur
la nouvelle image coordonnée de la marque Marlene®:
«Le restyling et la nouvelle
stratégie de marque ont été

très positivement accueillis


et nos clients en sont très satisfaits», conclut Dichgans.
Le deuxième volet de la
campagne de communication qui a débuté en novembre sera lancé en mars.
Dans cette nouvelle phase,
la marque sera promue à la
télévision et avec des publicités dans différents pays et
notamment au Maroc.
En matière de pomme,
chaque pays possède ses
préférences
particulières,
que ce soit pour la coloration, le calibre ou la saveur
des fruits. Sur les marchés
du Maghreb qui apprécient
particulièrement les variétés
dites classiques comme Golden Delicious, Red Delicious
et Gala, VOG a su se positionner comme pomme ‘’haut de
gamme’’. Le secret de la réussite de VOG dans ces pays
repose principalement sur la
grande attention accordée
à la qualité et au goût, mais
aussi au maintien d’un bon
niveau qualité/prix régulier.
Ces marchés enregistrent
un rythme de croissance intéressant, grâce au travail
des partenaires et distributeurs de VOG triés sur le volet
et aux actions de promotion
et de marketing menées sur
ces marchés pour renforcer
la notoriété de la marque
auprès des consommateurs.
Ces pays sont par ailleurs
un passage important qui
permet de toucher aussi les
autres pays du continent.

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Actu
Actu Produit

Tomate et
génétique

Innovation et valorisation
L’innovation revêt de multiples facettes dont la diversité variétale (goûts,
formes, couleurs...) et technologique (emballages,
matériels...). Innover est en effet nécessaire pour développer la
compétitivité des entreprises de la filière et favoriser la consommation des fruits
et légumes (frais et transformés). Le consommateur refusant de plus en plus le
modèle industriel, l’innovation permet d’accentuer des valeurs liées à
l’environnement, au
développement durable, sans oublier le caractère pratique. La
tomate a bénéficié d’innovations variétales qui ont permis sa
segmentation, entrainant une hausse de sa consommation.

uand la génomique fonctionnelle a permis de s’intéresser


de plus près à des caractères aussi complexes que la qualité des fruits charnus,
c’est vers la tomate que les chercheurs se sont tournés pour choisir leur modèle.
Car elle
a des atouts certains :
- un grand nombre d’études sur sa physiologie, son métabolisme
ou encore sur sa maturation
- avant son séquençage complet, sa carte génétique était déjà assez dense et nombre
de ses gènes déjà séquencés
- elle bénéficie d’une biologie très pratique : cycles de développement assez
courts avec plusieurs cultures possibles par an et un
génome assez petit et manipulable qui facilite les études fonctionnelles.
- la tomate peut également apporter des éléments de compréhension sur le
fonctionnement d’autres baies comme le raisin
- son génome est très proche d’autres Solanacées économiquement
importantes comme la pomme de terre, l’aubergine, le piment ou
le tabac. Elle est aussi génétiquement assez proche du café. Autant d’espèces pour
lesquelles les gènes ou les régions chromosomiques intéressantes chez la tomate
pourraient être mises à profit.

Perspectives d’amélioration

Des chercheurs ont identifié chez la tomate, Solanum lycopersicum, un gène


contrôlant la taille du fruit et qui retarde la période
de sa maturation. Les résultats de cette étude ouvrent des perspectives
d’amélioration de la culture de la tomate, ainsi que celle du pi-

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u

ment et de l’aubergine appartenant


à la même famille
botanique.
Avant d’être domestiquée
par
l’homme, la tomate, avait la taille
d’une cerise. C’est
au Mexique qu’elle est cultivée pour la première fois et qu’elle se développe avant
d’être introduite en Europe au 16ème siècle. Aujourd’hui, la tomate est cultivée
dans
la plupart des pays et sa production est l’une des plus importantes au monde
(environ 160 millions de tonnes par an). Ainsi, la tomate est l’objet de nombreuses
recherches scientifiques.
En 2012, le génome de cette espèce a été publié par le consortium du génome de
la tomate. L’étude a eu pour objectif d’identifier, grâce à une cartographie fine
de
son génome et des analyses fonctionnelles, un nouveau gène à effet majeur sur
la taille et la masse du fruit de la tomate. En recherchant des liens entre l’ADN
et
des caractéristiques morphologiques du fruit chez plusieurs espèces de tomates,
dont des espèces sauvages et anciennes, les chercheurs ont ciblé plus
particulièrement une région du génome portant un gène (SIKLUH) connu pour agir sur
la
taille chez d’autres espèces à fruits.
En inactivant ce gène, les chercheurs ont observé que les tomates obtenues
étaient bien plus petites. Ils ont également remarqué que la maturation du fruit
était précoce, suggérant que ce gène permet de retarder le murissement et ainsi
laisser plus de temps au développement de sa masse. Ces résultats seront utiles
pour l’amélioration de la culture de la tomate, et ouvrent des perspectives pour le
piment et l’aubergine, tous deux membres de la famille des Solanacées.

Tolérance à la sécheresse

Des chercheurs ont identifié des gènes majeurs impliqués dans la tolérance à la
sécheresse et suggéré que les éléments transposables joueraient un rôle important
dans la tolérance au stress. Les tomates que nous consommons aujourd’hui
résultent d’un long processus d’amélioration. Si celui-ci a contribué à créer des
lignées cultivées qui expriment des caractères d’intérêt initialement présents chez
les plantes sauvages, il pourrait toutefois, être encore optimisé si l’on
connaissait
mieux le génome des tomates sauvages.
Parmi celles-ci Solanum pennellii. Très résistante aux stress et en particulier à
la
sécheresse, elle a été souvent utilisée dans des croisements classiques avec la
tomate cultivée S. lycopersicum et les lignées dites d’introgression dans
lesquelles
de grandes régions génomiques de S. lycopersicum sont remplacées par les segments
correspondants de S. pennellii arborent des performances agronomiques
nettement supérieures. Tout récemment, une équipe internationale de scientifiques a
séquencé et analysé son génome, ouvrant ainsi la voie à une meilleure
compréhension des fondements génétiques des caractères d’intérêt de ce fruit.
Petite par la taille de son fruit, S. pennellii n’en renferme pas moins un génome
de
très grande taille, légèrement supérieur à celui de sa cousine cultivée S.
lycopersicum. Les scientifiques ont mis en évidence que la cuticule de S. pennellii
présente
une teneur accrue en cires, qui vient en renforcer la fonction naturelle, à savoir
éviter la perte d’eau à travers les feuilles. Tout laisse donc penser que chez S.
pennelli, la cuticule aurait été le siège d’une adaptation permettant de réduire
les
pertes d’eau par transpiration et de faciliter la survie en milieu aride.

Des rendements meilleurs

Des scientifiques ont découvert une nouvelle méthode pour améliorer les rendements
d’une façon spectaculaire. Ils ont découvert un certain nombre de variations
génétiques qui pourraient améliorer jusqu’à 100% la production des tomates.
«Traditionnellement, les producteurs se basaient sur la variation naturelle
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Actu
Actu Produit

des gènes pour accroître les rendements. Toutefois, ces


rendements ont stagné,» affirme un chercheur. «Les producteurs ont un besoin
immédiat de trouver de nouvelles
manières pour produire plus de nourriture.»
Il a rajouté que «l’architecture de la plante est le résultat
de l’équilibre délicat entre la croissance végétative (bourgeons et les feuilles)
et la production de fleurs. Pour augmenter les rendements des cultures, nous
voulons des
variétés qui produisent autant de feuilles et tiges que
de fruits, même si cela nécessite de l’énergie, une énergie produite dans les
feuilles». Pour les tomates et pour
d’autres plantes qui produisent des fleurs, l’équilibre
entre la croissance végétative et générative est contrôlé
par deux hormones antagonistes appelées florigène et
antiflorigène.
Les chercheurs ont montré que l’équilibre entre le florigène et l’antiflorigène
pourrait ne pas être optimal pour
les plants de tomates, en dépit de la longue période pendant laquelle les variétés
naturelles ont été cultivées.
L’étude a identifié une série de nouvelles mutations génétiques qui ont permis pour
la première fois de régler
cet équilibre.
Cet équilibre maximise la production des fruits sans affecter l’énergie produite
par les feuilles qui sont nécessaires
pour soutenir ces fruits. «Nous avons constaté qu’il existe
différentes combinaisons qui augmentent considérablement les rendements pour les
tomates cerises et les
autres types de tomates destinées à la consommation en
frais».

La qualité nutritionnelle

Parmi les recherches fondamentales sur la tomate figurent des travaux sur
l’amélioration de ses qualités nutritives. Ainsi, un laboratoire français a montré
que des
périodes ciblées de carence en azote des plants permettaient d’augmenter les
teneurs en polyphénols des tomates. Cette découverte n’a pas encore été
expérimentée
en serre, alors qu’elle serait facile à mettre en œuvre sur
cette culture hors-sol.
La tomate représente une source majeure de vitamine C
en raison de la forte consommation de ce fruit. Les fruits
des espèces sauvages de tomate sont souvent très riches
en vitamine C et sont une source de variabilité pour améliorer ce caractère. Des
chercheurs ont donc focalisé leurs
travaux sur la qualité nutritionnelle sur la vitamine C. Certaines des approches
globales concernent également le
lycopène, autre métabolite secondaire d’intérêt de la tomate.

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Actu
Actu Vulgarisation

La Classroom mobile des céréaliers


Une opération répondant
aux besoins des agriculteurs

Après le grand succès qu’a connue la première édition des formations agricoles via
la « Classroom mobile des céréaliers »
lancée en 2017 et qui avait permis de toucher un grand nombre de céréaliers à
travers tout le pays, les organisateurs ont
décidé de reconduire l’opération en 2018. Cette initiative est le fruit du
partenariat entre : AMAROC, BASF Maroc,
la SONACOS et ZINE CEREALES. L’étape de clôture qui s’est tenue à Agourai, a connu
la participation de 600 professionnels
et a été l’occasion pour les organisateurs de tirer un bilan très positif de cette
deuxième édition.

our rappel, ces formations via la Classroom


mobile concernent la
conduite de la culture des
céréales sur 3 volets : la lutte
contre les maladies fongiques,
la fertilisation raisonnée et un
3e maillon de la chaine qui revêt une importance capitale
pour la filière céréalière, à savoir les semences.
La tournée de 2018, qui s’est
étalée sur 5 semaines, a parcouru 2140 kilomètres traversant différentes zones à
vocation céréalière notamment :
Ouled Said (Chaouia), Khmiss
Zmamra et
Sidi Bennour
(Doukkala), Agourai (Saiss)
et Had Kort (Gharb). Lors des
différentes étapes, les producteurs ont été invités à suivre
des formations sur les bonnes
pratiques de conduite du blé
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qui leur permettront d’obtenir une production meilleure


sur les plans quantitatif et
qualitatif. En effet, une bonne
production céréalière est le
résultat de l’utilisation de semences certifiées, d’une fertilisation suffisante et
raisonnée
et d’une bonne protection
contre les ennemis de culture
et notamment les maladies
fongiques.
« Si on ne prend que l’exemple
de la protection phytosanitaire,
un seul traitement fongicide
équivaut aux prix de vente de
1,5 quintal/ha de blé, mais il
permet un gain de rendement
d’au moins 15 qx/ha. De même,
deux traitements permettent
d’atteindre un gain de 25 qx/ha,
a déclaré M. Mounir Sefiani,
Directeur Général d’Amaroc.
A noter que les productions

céréalières en intensif permettent d’atteindre un rendement moyen de 60 qx/ha


pouvant grimper à 80 qx/ha.
Sur les 3 Millions d’hectares de
blé cultivés chaque année au
Maroc, environ 350.000 ha sont
traités contre les maladies fongiques. C’est dans ce contexte
qu’est née l’idée de la Classroom mobile, initiée par ZINE
CEREALES, qui permet de former à chaque étape plusieurs
groupes de producteurs qui
s’engagent à leur tour à former
d’autres producteurs. L’opération a permis de toucher, cette
année, 2000 petits et moyens
céréaliers, soit directement, à
travers les formations, soit indirectement, grâce à l’implication
des agrégateurs et grands producteurs céréaliers qui servent
de modèles à suivre dans leurs

régions ». Depuis son lancement l’année dernière, cette


initiative a permis de former
un total de 4000 céréaliers, ce
qui conforte l’objectif fixé par
les 4 acteurs, à savoir atteindre
un total de 10.000 petits et
moyens céréaliers dans les 2
prochaines années.
A noter que pour mener à
bien cette opération les 4 acteurs ont mis en œuvre d’importants moyens logistiques
et financiers, et mobilisé une
équipe de plusieurs cadres.
Cette réussite illustre clairement l’importance pour
l’ensemble des maillons de
la filière de s’unir pour pouvoir atteindre le maximum de
producteurs céréaliers dans
les différentes régions. Très
confiant, M. Sefiani a déclaré
à la fin de son allocution « A
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Actu
ActuEntreprise
Entreprise

ce rythme, et si tous les opérateurs travaillent la main dans


la main, on devrait améliorer
significativement les superficies
de céréales traitées contre les
maladies fongiques. La production nationale en gagnera en
quantité mais aussi en qualité ».

Des semences de
qualité

Cette formation a été assurée


par M. Mehdi Alaoui, représentant de la SONACOS qui
a expliqué qu’à travers un
accroissement de la productivité et une amélioration de
la qualité des productions, les
semences de qualité assurent
une meilleure valorisation des
moissons et contribuent ainsi
à la rentabilisation de l’investissement agricole. Dans ce
sens, la SONACOS met à la
disposition des agriculteurs
des quantités suffisantes
en semences certifiées d’un
profil variétal performant,
répondant à une diversité
des attentes du marché. Le
succès de cette mission est
illustré par une nette amélioration du taux d’utilisation
des semences certifiées enregistré ces dernières années.
Pour cela la SONACOS peut
compter sur une quinzaine de
centres à travers le pays qui
lui permettent de disposer
jusqu’à 1,5 millions de quintaux de semences certifiées
de blé et sur pas moins de 500
points de ventes. M. Alaoui a
également tenu à souligner
que dans son plan stratégique
à horizon 2020, des produits
de diversification notamment
les engrais et les produits
phytosanitaires prennent une
place croissante dans le développement des activités de
la SONACOS. Il a également
tenu à annoncer le lancement
d’une application en langue
arabe qui permet aux producteurs de prendre conscience
de l’étendue de sa gamme et
des usages.
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M. Mehdi Alaoui,
représentant
Sonacos

M.Yassine TAYBI,
Directeur Général
de ZINE CEREALES

Une fertilisation
raisonnée

Monsieur Yassine TAYBI, Directeur Général de ZINE CEREALES,


nous dévoile la stratégie de la
société depuis 2012, en matière de fertilisation raisonnée,
qui vise l’accompagnement
des ventes par des conseils
techniques via son class-room
mobile, dans ce sens l’entreprise a investi dans des unités
de blending d’une capacité de
plus de 549 000T/An pour un
engrais sur mesure adapté à
la nature du sol et aux besoins
de la culture, afin d’améliorer la qualité, la productivité
et d’augmenter le revenu des
agriculteurs.
La formation dispensée par
l’équipe de ZINE CEREALES a
porté sur les rôles des éléments
majeurs, mineures et oligoéléments, au cours des différentes
étapes du cycle du blé ainsi que
les différents types d’engrais
qui existent sur le marché. L’utilisation rationnelle de ces engrais (de fond, de
couverture)
doit être basée sur la connaissance de la richesse initiale
du sol en éléments fertilisants
(analyses), du type de sol qui
influence la disponibilité de ces
éléments aux plantes (pH, blocages, antagonismes…) et du
niveau de rendement souhaité
et compatible avec les conditions du milieu (bour, irrigué). A
partir d’objectifs de production
quantitatifs et qualitatifs l’agriculteur calcule l’apport de fertilisants
nécessaire pour compléter l’offre du sol en éléments
minéraux et satisfaire les besoins nutritionnels des plantes.
Le but est d’apporter à chaque
culture, pour chaque parcelle,
une fertilisation suffisante et
efficace, faire des économies
et réduire les pertes d’éléments

dans l’environnement.
Au cours de la formation des
exemples d’anciennes formulations ont été cités qui
continuent à être utilisées par
les agriculteurs, mais qui provoquent souvent des déséquilibres dans l’alimentation
végétale et des pertes aussi bien
dans le coût de fertilisation que
dans les rendements obtenus.
La gamme d’engrais de ZINE
CEREALES a développé différentes formules d’engrais NPK
pour différentes cultures et
pour les différentes régions du
Maroc. L’équipe de formation
de ZINE CEREALES a conclu
son intervention par la présentation d’un exemple de programme de fertilisation
adapté à la région du Saïss et aux
conditions climatiques de cette
année. Ce programme, permet
s’il est bien appliqué, d’obtenir
une production satisfaisante
en quantité et en qualité des
grains.

La lutte efficace
contre les maladies
fongiques

Prof. Brahim Ezzahiri (IAV Hassan II) a expliqué qu’il existe


deux principaux groupes de
maladies qui peuvent affecter
sérieusement le rendement
du blé. Le premier groupe est
composé des maladies foliaires
et le deuxième englobe les
pourritures racinaires, le piétin
échaudage et la fusariose de
l’épi. Il a cependant focalisé
son exposé sur les maladies
foliaires (septoriose, rouille
jaune et brune), favorisées par
les conditions pluvieuses et humides. Pour faire face au risque
de développement de ces maladies dans les champs, il est
important de bien les identifier,
connaître les sources de conta-

mination primaire, les moyens


de dissémination des spores
et procéder à des tournées régulières dans les champs pour
l’évaluation du risque afin d’intervenir au moment opportun.
Tout retard de l’intervention
fongicide peut, en effet, mettre
la culture en danger.
Pour réussir la protection du
blé contre les maladies foliaires,
les céréaliculteurs doivent recourir à l’utilisation combinée
de moyens préventifs et curatifs, fondée sur :
- l’utilisation de semences
saines,
- l’adoption d’un assolement
adéquat,
- le choix de variétés résistantes
- l’utilisation raisonnée de fongicides.
Prof Ezzahiri a également recommandé d’adopter une stratégie permettant de
prolonger
la durée de vie des substances
fongicides actuellement disponibles sur le marché. Cette
stratégie doit se baser sur
l’alternance des fongicides à
modes d’action différents et
l’utilisation des mélanges de
matières actives appartenant à
différentes familles chimiques.

Quel produit
fongicide utiliser ?

La stratégie de lutte contre


les maladies fongiques du blé
repose sur l’utilisation de produits fiables dont l’efficacité
permet d’assurer une protection prolongée d’au moins 3 à
4 semaines. Généralement, un
seul traitement est suffisant,
mais en cas d’attaque précoce,
deux traitements peuvent
s’avérer nécessaires. Devant
un public particulièrement attentif, M. Driss Bousricir, directeur technique de la
société
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Formation dispensée
par l’équipe de
ZINE CEREALES

Prof. Brahim Ezzahiri


(IAV Hassan II)

OPUS ®
A base de Epoxiconazole, ce produit offre de nombreux avantages
notamment : sa persistance d’action, une polyvalence inégalée, un
mode de diffusion différent et une
systémie ascendante et acropétale.
L’absorption de l’époxiconazole est
très rapide. En effet, une heure après
l’application, 10% sont déjà diffusés
à l’intérieur de la feuille et 60% après
24 heures. La diffusion régulière et
uniforme dans la plante combinée
à une excellente efficacité sont déterminantes pour une protection
durable de haut niveau. A noter que
l’époxiconazole se caractérise par
une longue persistance d’action :
au moins 8 semaines sur les étages
foliaires présents lors du traitement.
Ceci se concrétise par le maintien,
plus longtemps, d’une plus grande
proportion de surface foliaire fonctionnelle verte.

OPERA® MAX
Il s’agit d’un fongicide polyvalent assurant à la fois une action
préventive et curative. Il a la particularité de contenir 2 matières
actives avec deux modes d’action
différents
translaminaire et systémique, à savoir : Epoxiconazole et la
Pyraclostrobine F500®. Cette double
action renforce son efficacité et réduit les risques d’apparition des résistances.
En plus de son effet fongicide, la
F500® qui détient le titre Agcelence
de BASF, permet d’améliorer l’assimilation de l’azote et obtenir ainsi
une surface foliaire indemne pour
un meilleur résultat sur la photosynthèse et une meilleure utilisation du
carbone, ainsi qu’une augmentation de la matière sèche. En réduisant la sécrétion
de l’éthylène, elle
minimise aussi la sénescence de la
plante et augmente la durée du cycle. A noter que ce produit permet
également de lutter contre le piétin
verse qui peut être problématique
dans certaines conditions.

OSIRIS®
Tirant sa force de l’association de
deux triazoles complémentaires
l’époxiconazole et le metconazole,
ce fongicide apporte une solution
performante pour protéger les céréales à la fois des maladies des
feuilles (septoriose, rouilles) et de
l’épi (fusariose). Il offre ainsi la possibilité d’alterner des triazoles dans
le programme de traitement dans le
cadre de la gestion des modes d’action fongicides.
Sa formulation innovante Stick & Stay
permet aux gouttes de pulvérisation
d’adhérer à la plante et ainsi plus de
substances actives qui restent sur et
dans la plante. Il présente également
l’avantage d’un temps de séchage 8
fois plus rapide comparativement à
un produit classique.

Quand les conditions de la campagne imposent le recours à deux


traitements fongicides, M. Bousricir
recommande de d’effectuer la première avec l’Opéra Max du fait qu’il
assure une longue protection. Pour
le deuxième traitement, il est possible d’utiliser Opus® ou Osiris®. Ce
dernier étant le plus recommandé si
l’on s’attend au développement de
la fusariose de l’épi.
En fin, et en réponse à la demande
des céréaliculteurs qui se plaignent
ces dernières années du phénomène de la verse, BASF et AMAROC
ont réintroduit le produit Cycocel
Extra®. Utilisé à la fin du tallage, il
a la capacité de raccourcir la plante,
renforcer la tige et ancrer les racines au sol.

AMAROC, a présenté les solutions


fongicides innovantes élaborées
par BASF et distribuées à travers le
Royaume par SONACOS et AMAROC, à savoir :

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M. Driss Bousricir,
directeur
technique Amaroc

M. Abderrahim Laasmi
Responsable de la Zone
Nord Est – BASF Maroc

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Actu
Actu Entreprise

Une délégation marocaine en Espagne pour

les journées porte-greffe de De Ruiter-Seminis


Les pépiniéristes pour leur
part ont bénéficié d’un Master-class sur les technologies
de greffage et ont pu visiter
l’une des plus importantes
pépinières d’Espagne.
La visite de divers sites d’essais a permis également
aux producteurs marocains
d’observer les performances
de la large gamme de portegreffes dont dispose aujourd’hui De Ruiter couvrant
l’ensemble des segments de
vigueur et l’ensemble des variétés de tomate.

’expertise groupée
de DeRuiter- Seminis
et Monsanto commence à dessiner un
avenir prometteur
et produit des résultats révolutionnaires pour le marché
des porte-greffes. En effet,
une nouvelle génération de
porte-greffe dotée de résistances améliorées et de caractéristiques précieuses a
été introduite récemment.
Afin de partager ces récentes
avancées
technologiques
avec les professionnels de la
tomate à travers la région,
Seminis et De Ruiter ont célébré en février dernier leurs
ROOTSTOCK TOMATO DAYS
2018 en Espagne.

centres R&D à des délégations de producteurs et pépiniéristes venus de plusieurs


pays. Le Maroc, pour sa part,
a été représenté par une
dizaine de professionnels
invités par l’équipe d’Atlantic
Breeder.
Après une série de présentations très intéressantes sur
les processus et technologies de sélection déployés
par l’importante équipe de
recherche sur place, la délé-

gation marocaine a eu droit


à un programme riche en
visites pratiques dont celle
du fameux laboratoire portegreffe.

En effet, premier inscrit de


la nouvelle génération, BALANCEFORT vient compléter
un portfolio déjà bien garni
avec les références du marché MAXIFORT, BEAUFORT,
OPTIFORT et MULTIFORT.
Dans ce laboratoire, les variétés de porte-greffe qui
passent les différentes étapes
préliminaires de sélection
sont mises dans des conditions de pression extrêmes
de nématodes. Les propriétés de résistance sont alors
jugées à leur juste valeur.

Enfin, les producteurs marocains ont pu voir en


avant-première les nouvelles
variétés introduites par Seminis au Maroc cette année,
à savoir, les deux rondes : EDMUNDO et DONALDINA en
plus de la très prometteuse
cerise ronde ZIRCONYTA.

Cet événement a été l’occasion pour les équipes de


recherche du leader mondial des semences végétales
d’ouvrir les portes de leurs
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Actu
Actu Entreprise

Du nouveau matériel génétique


prometteur pour les principaux
segments du marché
Malgré un temps pluvieux et l’alerte météo de ce 1er Mars,
plusieurs dizaines de professionnels de la tomate sous
serre ont répondu présent à l’invitation de l’équipe Atlantic Breeder pour le Café
Tomate 2018.

e rendez-vous annuel,
est l’occasion pour la
société de montrer
les nouveautés de son
portefeuille tomates Seminis
et De Ruiter aux producteurs
du Souss. Cette année, 10 variétés ont été présentées, couvrant divers segments du
marché, à savoir : Ronde calibre 2,
calibre 3, cerise ronde, cerise
allongée et bien sûr le portegreffe.
Les variétés qui ont suscité le
plus d’intérêt auprès des producteurs sont
Mexico 86 et
Donaldina pour le calibre 3,
Edmundo pour le calibre 2 et
Zirconyta pour la cerise ronde.
Le porte-greffe Balancefort a
pour sa part, attiré l’attention
des techniciens qui ont pu observer ses caractéristiques distinguées.
En effet, Balancefort est le
premier venu au Maroc de la
nouvelle génération de portegreffe De Ruiter. Il se caractérise par un effet
génératif qui
donne à la plante un port très
ouvert et qui permet une gestion plus facile d’une culture
vigoureuse. Balancefort, répond ainsi aux besoins des
producteurs de la zone dont le
niveau de maîtrise technique
n’a cessé de s’améliorer ces
dernières années.
En calibre 3, Seminis avait dernièrement introduit Mexico
86 qui poursuit son chemin
en s’imposant comme une
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alternative sérieuse et fiable


aux standards du marché.
Aujourd’hui, le portefeuille
s‘étoffe sur ce segment avec
Donaldina, qui garantit une
régularité du calibre 3 (75%)
et maintient une très belle coloration tout au long du cycle.
Edmundo, la nouveauté calibre 2 distribuée par Agrosem,
apporte également son lot
de valeur ajoutée. “Coloration
rouge intense, calibre et forme
intéressants et réguliers sont les
principales caractéristiques de
cette variété qui offre en plus un
potentiel élevé de production”
précise Rafik Jaadouni, responsable TD Seminis-De Ruiter, qui
a suivi Edmundo sur plusieurs
années avant de la sélectionner pour le Maroc.
L’autre grande vedette de la
journée était la toute nouvelle
cerise ronde Zirconyta qui a
été Sélectionnée dans l’objectif de proposer une meilleure
solution aux producteurs de
ce segment technique et très
exigeant en termes de qualité et shelf-life. “En plus de
son excellent package de résistances et sa grande tolérance
à l’éclatement, Zirconyta possède des qualités gustatives
intéressantes. Les exportateurs
peuvent expédier ce produit vers
les destinations les plus lointaines en toute sérénité grâce
à son exceptionnelle conservation” nous dit Nabil Bouroumi,
responsable commercial.
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Redonnez vie à vos sols
Depuis sa création en 1986, la
société Agripharma, qui est
l’un des acteurs majeurs dans
le secteur de la désinfection
des sols au Maroc, s’est adossée à l’un des plus grands
fabricants en Espagne, la

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société AQL, pour offrir aux


producteurs des solutions
adaptées.
Les agriculteurs font face à la
problématique des champignons de sol et des nématodes qui attaquent les plantes

et impactent négativement
les rendements. Avec l’arrêt
définitif de l’utilisation du
bromure de méthyle, il fallait
proposer au marché de nouvelles solutions de lutte.
Le produits FLASH-SOL FE
de la société Agripharma est
une formulation adaptée aux
cultures
particulièrement
sensibles aux champignons
de sol, et dans un degré
moindre aux nématodes
telles que les fruits rouges, le

haricots verts, etc. Composé


de 39,5% de Dichloropropène et de 59,5% de Chloropicrine, ce produit offre
de nombreux avantages, notamment :
· Facilité d’utilisation
· Excellent contrôle des maladies causées par les champignons et les
nématodes.
· Redonne une nouvelle vie
au sol
· Amélioration substantielle
des rendements

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Actu
Actu Entreprise

Le Laboratoire d’Analyse
et de Contrôle Qualité

Des analyses d’expert qui contribuent


à la réussite de votre exploitation
Conformément à la décision du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du
Développement Rural et des Eaux et Forêts, le Laboratoire d’Analyses
et de Contrôle Qualité vient d’obtenir son accréditation, ce qui le rend habilité
à procéder aux analyses agronomiques.
Créé en 2016, le Laboratoire
d’Analyses et de Contrôle Qualité s’est fixé pour mission de
répondre aux préoccupations
majeures des différents acteurs
de l’agriculture et de l’environnement. Le LACQ offre à ses
clients des prestations de qualité et un accompagnement privilégié grâce aux
compétences
multidisciplinaires de ses experts :

1- Conseil
- Interprétation des résultats,
diagnostic et conseils personnalisés,
- Compréhension de l’équilibre
entre les teneurs de différents
paramètres,
- Aide à l’optimisation du programme de fertiliation

2- Proximité et réactivité
- Large présence sur le territoire,
assurée par une équipe d’ingénieurs et techniciens,
- Possibilité de composer,

- Accompagnement clients sur


le terrain pour une meilleure application et suivi des recommandations,
- Un court délai de traitement
des demandes des clients.

3- Qualité et fiabilité
Le LACQ est soucieux de garantir
à ses clients des analyses de qualité et de grande fiabilité. Et pour
cela il peut compter sur :
- Les compétences d’une équipe
qualifiée de docteurs, d’ingénieurs pédologues et phytiatre,
de chimistes et de techniciens
pluridisciplinaires.
- Un équipement de haute performance (Flux continu, ICPAES,..) assurant la rapidité
et la
fiabilité de l’exécution.
- Un contrôle continu de la performance des méthodes d’analyses à travers les tests
inter-laboratoires (ex: Bipea).
- Une garantie totale de la confidentialité dans le traitement des
échantillons.

4- Une vision
plus ambitieuse
Le LACQ aspire à devenir la référence en matière de service
de laboratoire, en misant sur
l’innovation, le développement
des méthodes d’analyses et le
respect de l’environnement.

Expertise
du laboratoire
Le LACQ propose des menus
d’analyses accrédités pour répondre aux besoins des clients.
Toutefois, des menus personnalisés peuvent être proposés
pour répondre à tout besoin
spécifique du client. Parmi les
analyses menées :
- Analyses du sol pour déterminer le potentiel productif des
terrains agricoles
- Analyses de substrats de
cultures, de matières fertilisantes
organiques et minérales pour
une meilleure connaissance de
l’efficacité agronomique et valorisation du produit

- Analyse des plantes : évaluer


l’état nutritionnel de la plante
avec des analyses qui vont des
plus simples aux plus complètes
- Diagnostic phytopathologique : pour identifier les agents
pathogènes (nématodes, champignons, bactéries, virus)
- Eaux et effluents
* Évaluer la qualité des eaux
d’irrigation et solutions nutritives (analyses simples ou avec
oligo-éléments, éléments traces
métalliques, test de salinité)
* Potabilité chimique et microbiologique
: Potabilité physico-chimique, Analyse microbiologique simple, moyenne ou
complète…

Contact :
0661075093 / +212 535 529 410 / contact@lacq-ma.com

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N° 110 - Mars 2018

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Groupe Bodor

Prix du meilleur projet


de fin d’étude -2ème éditionLa société Bodor a organisé la
deuxième édition du prix du
meilleur projet de fin d’étude en
agronomie. Les candidats sélectionnés ont présenté leurs projets de fin d’étude le
Vendredi 23
Février 2018 au siège de Bodor
devant un jury composé de M.
Rachid Morabit le fondateur
de la société Bodor, Docteur
Aithoussa directeur technique
des domaines royaux et Mlle
Hajar Benabdillah responsable
marketing de la société Bodor
. La société a remis les prix le
même jour.
Mme Ahlam sentil a reçu le premier prix grâce à son projet intitulé “Hygiénisation
et contrôle
du Fusarium oxysporum f.sp albedinis (Kill. et Mair) par le compostage des sous-
produits de
palmier dattier”. Le second prix
a été remporté par Mr Mustapha
El Janati et le troisième prix par

www.agri-mag.com

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Mme Atmani Hajar.


L’objectif de cette initiative est
d’encourager les étudiants et jeunes lauréats intervenants dans
le domaine de la recherche en
agriculture et de leur permettre de présenter leurs projets
devant un jury expérimenté et
de bénéficier de ses conseils,
l’objectif également est de contribuer au développement de la
filière agricole grâce à l’innovation et au transfert de technologie.
La société Bodor qui a obtenu
la certification Iso 9001 v 2015
fournit ses efforts afin de participer au développement de l’agriculture au Maroc à
travers la
recherche et le développement
en mettant à la disposition des
agriculteurs les meilleures solutions.

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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Actu
Actu Entreprise

Concept de
tracteur autonome
bien conçue donne l’impression
d’être bien construite et inspire
confiance en ce qui concerne
son fonctionnement. Une bonne
conception permet également
d’améliorer l’image de la marque
et de préserver la beauté de la machine tout au long de sa durée de
vie, ce qui se traduit à son tour par
une valeur de revente élevée.

Interview de M. David Wilkie, Directeur Design CNH Industrial et


concepteur du tracteur autonome de Case IH qui a reçu le prestigieux prix GOOD
DESIGN®.
Le prix annuel GOOD DESIGN® est décerné par le « Chicago Athenaeum Museum of
Architecture and Design and Metropolitan
Arts Press Ltd. » aux produits de design industriel les plus innovants et avant-
gardistes à l’échelle mondiale.
ADM : Quand pensez-vous
pouvoir lancer la production ?
Pouvez-vous nous présenter
brièvement l’équipe qui a rendu
possible ce concept de tracteur
autonome ?
David Wilkie : Le concept de
tracteur autonome CASE IH est
un prototype qui fonctionne parfaitement. Il a été mis au point
en collaboration avec l’équipe de
CNH Innovation, le Design Center,
ainsi que notre partenaire technologique ASI. Ce concept consistait
à mettre en pratique et à tester
notre technologie autonome. Ce
tracteur n’est pas directement destiné à être un produit dans le futur.
Toutefois, il aura sans aucun doute
une influence sur la prochaine génération de tracteurs CASE IH. La
conception a été mise au point par
notre bureau d’études nord-américain de Burr Ridge (Chicago) sous
ma direction. Une étroite collaboration a été instaurée avec notre
équipe Innovation du fait qu’il
s’agit d’un Concept véritablement
fonctionnel.
ADM : Pouvez-vous nous parler
de certains défis que vous avez
dû relever lors de la mise au
point de ce concept ?
DW
: Tout nouveau projet de
conception constitue un défi.

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

Agri 110 mars 2018.indd 26


En particulier, ce concept nous a
laissé une grande liberté, ce qui est
rare dans le domaine industriel. Le
fait qu’il n’y avait plus besoin de
cabine et que le conducteur se
trouvait à distance a changé virtuellement la donne. Ce n’est pas
un tracteur conventionnel. Toutefois, il a mis en évidence un certain
nombre d’exigences particulières,
notamment pour protéger le
moteur et l’électronique embarquée complexe. Nous devions
concevoir une carrosserie épurée
tout en étant fonctionnelle. Nous
avons commencé par mettre au
point l’avant et le capot, en nous
inspirant des points positifs de
l’Optum de CASE IH. À partir de là,
nous avons créé une carrosserie
sculpturale très fluide qui protège
le tracteur tout en lui donnant un
caractère marqué, élégant et futuriste.
ADM : Comment trouvez-vous
l’équilibre entre la fonctionnalité et le design ? Où fixez-vous la
limite entre les deux ?
DW : La fonctionnalité est toujours
notre premier objectif. Toutefois,
il est possible d’allier un bon
design à la fonctionnalité. Je suis
convaincu qu’un bon design peut
même améliorer la fonctionnalité d’un produit. Une machine

ADM : Comment concevez-vous


vos produits ? De la planche
à dessin au produit réel,
pouvez-vous nous expliquer sa
métamorphose ?
DW : Notre première tâche
consiste à bien cerner les exigences
de notre client. Qu’il s’agisse du
développement de la marque ou
d’un produit. Nous devons étudier le marché et les concurrents,
voir ce qui fonctionne bien et ce
qui pourrait être amélioré. Notre
équipe est constituée de spécialistes produits hautement qualifiés
et de jeunes designers très talentueux. Nous disposons également
d’anciens designers automobiles
qui ont une véritable passion
pour le design de qualité. Pour
commencer, je fais appel à des
designers de différents bureaux
d’études qui proviennent d’horizons culturels très variés. Cela
nous permet d’abolir les frontières.
Nos designers dépassent souvent
le cadre de ce que nous attendons
normalement d’eux. Nous aimons
repousser les limites pour savoir
jusqu’où nous pouvons aller. Toutefois, l’étape suivante consiste à
nous revoir avec les responsables
de notre marque, le service marketing et l’équipe technique des produits. C’est là
que nous trouvons
tout naturellement le bon équilibre. Nous pouvons choisir aussi
bien une solution conventionnelle
qu’une idée révolutionnaire. Au fur
et à mesure que le projet se développe, nous avons une meilleure
vision de la direction que nous
devons prendre. La conception

commence par des schémas bidimensionnels, puis se poursuit par


la conception CAO des modèles
jusqu’à la création des prototypes
à taille réelle. Le choix final n’est
fait qu’après des recherches approfondies en matière technique
et ergonomique, soutenues par
des études de marché.
ADM : Comment votre parcours
professionnel vous a-t-il aidé
à façonner votre perspective
en matière de design ?
DW : De nombreuses marques
automobiles ont fait appel à moi
au fil des années. Mon expérience
dans la conception automobile
m’a aidé à comprendre l’importance d’un bon design et comment celui-ci peut être
élégant.
Dans le domaine automobile, un
bon ou un mauvais design peut
faire la différence entre la réussite
et l’échec d’un produit. L’attention
accordée aux détails est probablement le facteur qui a la plus
grande influence. Il faut aller au
cœur du projet et s’assurer que
même les petites choses qu’on ne
voit pas sont jolies et fonctionnent
bien.
ADM : Quel est votre
prochain gros projet
sur votre ligne de produits ?
DW : Je ne vous cacherai pas
que je ne peux pas vous parler
de nos futurs projets en détail.
Notre équipe de Design planche
actuellement sur plusieurs choses,
de la mise au point de gros projets
à l’amélioration de petits détails et
au graphisme. Il y a des chances
que le prochain grand défi à relever réside dans l’influence croissante de la
technologie et de la
connectivité sur nos machines.
C’est un facteur encore plus important dans le cadre de notre activité
que dans celui de l’automobile. La
technologie permettra d’améliorer
la productivité et le confort des différents acteurs de ce secteur.

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Actu
Actu Entreprise

Journée d’Information

Univers Horticole

Nouvelle solution contre


Tuta absoluta:MIMIC 2F®
Afin de répondre aux attentes actuelles des producteurs,
la société spécialisée dans l’agrofourniture Univers Horticole (UH), ne cesse
d’innover pour introduire de nouvelles
solutions de protection des plantes et les aider à faire face
aux nouveaux défis imposés par la globalisation, la protection du consommateur et
de l’environnement. Et c’est
dans ce sens qu’elle a organisé, en février dernier à Agadir,
une journée de présentation de ses nouveautés et de lancement de son nouvel
insecticide contre les lépidoptères
et notamment Tuta absoluta : MIMIC 2F®.
La journée a été animée par
M. Mostapha Souda, Directeur
commercial d’Univers Horticole, qui a présenté un aperçu
général sur la société et ses
nouveautés. Parmi elles, l’ouverture d’une nouvelle agence
à l’Agropolis de Meknès, la
nouvelle coopération avec
HeadlandAgrochemicals
UK
(qui fait partie de FMC Corporation) pour le développement
d’une nouvelle gamme de nutrition des plantes ainsi que
la signature avec Plant Health
Care US (spécialisée dans les
biostimulants à base de Harpin), d’un Business contrat pour
le développement et la vente
de leur gamme, notamment
ProAct AA. A cela s’ajoute la
signature d’un contrat avec le
groupe espagnol Agrotecnologia pour le lancement des produits Zéro résidus. M.
Souda a
conclu son intervention par la
présentation de la gamme des
pesticides d’UH pour la protec-

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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tion des cultures de tomate et


des fruits rouges, à savoir : Kaiser 10SC, King 250EW, Companion, Fungicure SL,
Sergomil et
Mimic 2F®.
Ensuite, M. Hicham Bouchtia,
Directeur des affaires réglementaires de la société Nisso
Chemical Europe, a pris la parole pour présenter la société
Nisso et ses partenariats au niveau mondial. Il a par la suite
expliqué le statut réglementaire du Tébufénozide, la matière active du produit
Mimic
2F®, le processus de son homologation au niveau européen.
Pour sa part, M. Marcel Tillmann, Directeur produits dans
la société Nisso, a exposé les
propriétés techniques du produit Mimic 2F®, doté d’un mode
d’action original, différent des
autres groupes chimiques
existants actuellement sur le
marché. En effet, le tébufénozide agit comme un mimétique
de l’ecdysone en agissant sur

les récepteurs de l’ecdysone


de l’insecte et provoquant un
déclenchement prématuré de
la mue, qui se traduit par une
perturbation du cycle de développement normal, empêchant
ainsi l’insecte de changer l’ancienne cuticule. Suite à cette
perturbation de la mue, la chenille arrête de s’alimenter, se
déshydrate et meurt. De plus,
les larves touchées lors du traitement et qui arrivent à terme
ne donnent que des adultes
stériles. L’un des points forts
du Mimic 2F®,c’est qu’il est doté
d’un pouvoir anti-ruissellement
très important d’où une longue
activité résiduelle même après
d’autres pulvérisations. Il est,
par ailleurs, compatible avec les
programmes de lutte intégrée,
non toxique pour les auxiliaires,
sans effet sur les abeilles et les
bourdons, avec un bon profil
éco-toxicologique.
Dans son intervention, et après
avoir rappelé l’importance de
la problématique de Tuta absoluta au Maroc, M. Houssin
Attaoui, Directeur Technique
et Homologation dela société
Univers Horticole, a enchainé
sur la présentation des résultats
des essais conduits localement
avec le Mimic 2F® chez les producteurs et les bonnes raisons
de l’introduire dans la stratégie de lutte contre ce fléau de
la culture de tomate. Le Mimic

2F® représente en effet un nouvel outil IPM pour la gestion de


la résistance de Tuta absoluta.
C’est également un produit
sous protection au Maroc, un
produit de NIPPON SODA Co.
Ltd. Japon, dont le fournisseur est sa branche d’Europe
Nisso Chemical Europe en Allemagne. Les trois homologations actuellement autorisées
par l’ONSSA au Maroc sont :
- Tomate contre Tuta absoluta ;
- Agrumes contre la mineuse ;
- Framboises contre les noctuelles.
La période d’utilisation débute
dès l’apparition des premières
attaques ou pontes sur les
feuilles.

Nouveauté en
fertilisation

Dans sa présentation, M. Angel Marin, Directeur Général


de Plant Health Care, a dévoilé
le nouveau fertilisant ProAct
AA. Il s’agit d’une technologie unique sur le marché basé
sur la technologie ‘’Harpin’’
de nouvelle génération, pour
améliorer la capacité nutritionnelle des plantes par une meilleure absorption des
oligo-éléments et principalement celle
du calcium.
ProAct AA augmente ainsi rapidement la photosynthèse et l’énergie de la
plante pour se défendre. L’énerwww.agri-mag.com

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N° 110 - Mars 2018

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Actu
Actu Entreprise
gie supplémentaire et la force
que la plante crée sont utilisées
pour réduire les niveaux de
stress et augmenter la production et la qualité, ce qui permet
d’améliorer la qualité des fruits
et légumes par la prolongation
de la durée de vie lors du stockage et du transport qui est
un atout pour l’export.

Et toujours dans le but d’offrir


une gamme complète de produits permettant d’améliorer la
qualité des fruits et légumes, la
société Univers Horticole a développé une nouvelle coopération avec la société
Headland
Agrochemicals UK. Dans sa
présentation, Joseph Frem,
Responsable à HeadlandCrop

Nutrition de FMC a présenté


le profil de cette société spécialisée dans la nutrition des
plantes. Il a ensuite détaillé
lesdifférentes applications des
produits Headland et leurs
points forts:
- Formulation innovante avec la
technique : ‘‘Advanced Delivery
System’’

- Présence de co-formulants
pour améliorer l’efficacité nutritionnelle
- Meilleure adhésion des éléments nutritifs au feuillage
- Meilleure absorption par la
cuticule
- Meilleure compatibilité des
produits lors des mélanges.

L’ANNEE 2018 S’ANNONCE


BIEN CHEZ HIBAGRICOLE
NOUVELLE INNOVATION
MOTEURS WELL 2018

- Un design plus
compact!

En produisant des moteurs


submersibles
Haute Température qui
sont plus endurants et
performants.
Cette conception robuste a une longueur de
pile plus courte, ce qui

réduit la possibilité de
frottement entre le rotor
et le stator.
2

- Un moteur haute
température!
La performance des
moteurs va augmentrer
en ayant les standards
PE2 + PA pour toute la
gamme de production

LE PLASTIQUE

Une caisse innovante pour


optimiser les coûts de la supply chain
La société LE PLASTIQUE en collaboration avec la société PACK SOUSS a présenté
Jeudi 8 Février au Salon Fruit Logistica à Berlin les résultats d’une étude
menée conjointement sur l’optimisation des coûts
de la supply chain.

ette étude est le fruit


de 2 ans de recherche,
et de 3 Millions de Dirhams de budget R&D, introduisant une caisse nouvelle
génération en tant que maillon d’optimisation majeur
dans la chaîne logistique et la
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N° 110 - Mars 2018

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de moteur rebobinable.
“Avec ces standards le
moteur pourra être utilisé avec l’eau chaude
à 50 °C et qui peut aller
jusqu’à un maximum de
70°C“

Quelques
caractéristiques clés

. Cueillette : réduction des


coûts de l’opération de cueillette
. Volume : augmentation du
poids par caisse
. Transport : augmentation du

La classe
d’isolation
des moteurs
WELL
est Y

tonnage transporté et réduction du nombre de voyages


. Entreposage : augmentation du tonnage stocké et
traité
A suivre...

supply chain.
Avec cette innovation, LE
PLASTIQUE se positionne
comme un créateur de valeur
et un partenaire stratégique
de la filière.

www.agri-mag.com

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FR ANCE - MAROC - POLOGNE

Pourquoi se doter d’un Logiciel


pour son activité Fruits et Légumes ?

Opter pour un logiciel afin de suivre son activité fruits et légumes


est parfois un choix complexe à mettre en place. Nous abordons
ci-après les raisons qui doivent vous pousser à vous doter de ce
type d’outil : quand Excel ne suffit plus ou que l’on veut respecter
les normes Global GAP et IFS-BRC.

. Je n’arrive plus à suivre


mes flux fruits et légumes
avec Excel
Vous avez épuisé les charmes et
les ressources d’Excel pour tenir
compte des entrées et sorties
des fruits et légumes en tant
que coopérative, producteur, ou
encore distributeur.
En effet, au-delà d’un certain
volume, entrer dans un tableur
Excel les flux de produits est
trop consommateur de temps et
source d’erreur.
Avec des scanners de code
barre tenus en main, similaires
à ceux trouvés en supermarché
et simples d’usage, sans compétences techniques, le suivi d’un
certain volume de produits est
largement simplifié.
· Optimisation des apports,
de la préparation commandes (picking, étiquetage

www.agri-mag.com

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SSCC) et expéditions (anticipation des tournées de livraison et


coûts de transport)
· Communication avec les
équipements de production,
saisie facilitée sur les bornes
tactiles et terminaux portables,
gestion par codes à barres
· Optimisation des stocks
marchandises (brut, pré-calibré,
conditionné) et des stocks emballages
· Gestion de la relation fournisseurs/apporteurs (agréages, rémunération
producteurs,…)

. Je perds trop de fruits


ou légumes faute de
traçabilité efficace
De plus, vous perdez à présent trop de stocks en allant
puiser dans le plus récent
au lieu du plus ancien, faute
d’avoir répertorié les fruits

ou légumes par date.


Avec une traçabilité des productions, intégrée dans les procédés de travail, on
sait où aller
chercher les pommes, poires,
bananes, carottes ou pommes
de terre qui doivent sortir de
l’entrepôt en premier.

. Je veux exporter vers


l’Europe ou la Russie:
Pour exporter, il
est conseillé
de montrer son adhésion à des
normes internationales comme
Global G.A.P. L’utilisation d’un
logiciel spécialisé à la traçabilité des Fruits et Légumes est un
outil facilitant le respect de ces
normes.
Il vous permet aussi de gérer
plus facilement les exigences de
chaque pays en terme d’étiquetage notamment.

. Je veux vendre à la
Grande Distribution
En France, la Grande Distribution
demande elle aussi un respect
de normes permettant d’assurer
la traçabilité, le calibrage et la
qualité des fruits et légumes. La

certification IFS – BRC est alors


essentielle.
Les logiciels de gestion des
cultures et de traçabilité tels
ceux d’Informia ont été conçus
pour
répondre aux exigences
de cette certification. Ils permettent aux producteurs, exportateurs et
coopératives de
rentrer dans des procédés vertueux de suivi.

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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Atelier sur la réglementation et la gestion des produits
phytopharmaceutiques pour les pays du Maghreb
L’atelier organisé par CropLife Afrique et Moyen Orient et CropLife Maroc les 20
et 21 février à Rabat, a été pour les participants l’occasion de s’informer et de
discuter des changements et développements réglementaires en cours dans les
pays du Maghreb, grâce aux différentes sessions animées par des experts
internationaux.

nt pris part à cet


atelier les experts
de la réglementation des produits
phytosanitaires, les
Chefs de Divisions,
des Services et de Bureaux d’homologation des pesticides de Tunisie, d’Algérie et
du Maroc, ainsi
que les responsables des sociétés
phytopharmaceutiques membres
de CropLife Afrique Moyen Orient
et de CropLifeMaroc. Ont été également invités à participer à cette
importante réunion, les représentants des Ministères chargés de
l’Environnement, de l’Intérieur,
des trois pays, ainsi que les représentants de l’ONCA, de l’INRA, de
l’IAV, de la FAO, du NEPPO, des
associations professionnelles, des
Organismes Non Gouvernementaux, de l’AMPP, de la FMDC, ainsi
que les représentant de la société
civile du Maroc.
« Notre ambition derrière l’organisation de cet atelier est d’implé-

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

menter un honnête dialogue et une


forte collaboration entre l’Industrie
et les autorités compétentes, pour
améliorer le cadre réglementaire de
l’homologation des pesticides afin
de faciliter l’harmonisation sous-régionale des systèmes d’homologation, a déclaré
lors de son discours
inaugural Mme Samira Amellal, récemment nommée Directrice Générale de CropLife AME.
De plus,
nous avons comme objectif, d’offrir
une plateforme d’échange entre les
différents acteurs de l’agriculture et
de motiver un partenariat durable
pour accompagner la transformation de l’agriculture de nos pays vers
une production agricole durable et
sécurité alimentaire ».
Pour développer ces sujets réglementaires, des experts de CropLife
International ont été invités pour
apporter d’importantes contributions. Les principaux thèmes traités lors de ces
deux journées ont
été les suivants :
Session 1 :

Les exposés présentés lors de la


1ère session ont traité des aspects
liés au système de production alimentaire avec une vue particulière
sur l’Europe et les conséquences
pour les autres régions du monde.
En effet, les récentes décisions réglementaires en Europe (critères
d’exclusions, perturbateurs endocriniens, néonicotinoïdes) ont un
potentiel impact :
- sur l’homologation des produits
phytosanitaires dans les pays hors
Europe
- sur le commerce des commodités agricoles vers l’Europe via la
restriction des limites maximales
des résidus et les imports tolérances.
Cette thématique revêt une importance particulière puisque le
Maroc, par exemple, importe plus
de 50% de ses besoins en pesticides agricoles à partir des pays
européens. De même, ça a un
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impact direct sur les exportations
des fruits et légumes marocains
vers ces pays européens (résidus
de pesticides agricoles).
Les organisateurs de l’atelier ont
ainsi souhaité soulever cette préoccupation majeure, dans le but
de sensibiliser les experts réglementaires des pays de l’Afrique du
Nord du rôle qu’ils peuvent jouer
étant que pays membres de l’OMC
pour promouvoir leur position de
pays exportateurs vers l’Europe.
Pour information, lors de la dernière réunion de l’OMC en juillet
dernier à Genève, plus de 30 pays
dont 11 nations africaines se sont
déclarées préoccupées par la politique de l’UE en matière d’import
tolérance.
Les présentations des cadres réglementaires au Maroc, en Algérie et en Tunisie ont
permis aux
participants de se rendre compte
de l’évolution des choses dans
chaque pays et surtout de l’intérêt
de renforcer la collaboration dans
ce domaine afin de profiter des
expériences des uns et des autres
et éviter de répéter les mêmes
erreurs. Il existe certes, certaines
différences entre les trois pays
maghrébins, mais il existe aussi
un grand nombre de similitudes.
Parmi les points communs, les
relations avec l’Europe et les réglementations nationales qui
s’inspirent beaucoup de la réglementation européenne.

Session 2 :

Cette deuxième session interactive s’est focalisée sur la propriété


Intellectuelle et les changements
mineurs des formulations des produits phytosanitaires. Durant cette
session, des exemples ont été cités
des diverses expériences de collaboration avec les autorités compétentes notamment
au Japon,
en Inde et dans les pays de l’Union
Européenne, dans le domaine du
renforcement des cadres réglementaires dans le respect (Droit
de Propriété Intellectuelle). L’occasion aussi pour débattre des possibilités
d’établir des procédures
spécifiques pour la régulation des
modifications mineurs de formulation comme dans la plupart des
systèmes d’enregistrement avancés dans d’autres pays et régions
du monde.
Cette session a été riche en recommandations pratiques à même
www.agri-mag.com

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d’assurer un environnement réglementaire plus «favorable à l’innovation». Le but


étant de sortir
du blocage de l’ancienne réglementation pour se diriger vers une
réglementation adaptée à une
chimie moderne.

Session 3 :

La troisième session s’est articulée autour des bonnes pratiques


d’utilisation et de gestion des pesticides, avec une présentation du
Concept «Spray Service Provider».
Bien qu’il soit bien connu et implémenté dans la majorité des pays
de l’Afrique et au Moyen-Orient,
ce concept reste à développer
dans les pays d’Afrique du Nord.
Depuis des décennies, l’industrie
phytopharmaceutique s’est engagée dans la formation des agriculteurs et cet effort
est soutenu par
CropLife Africa Middle East et ses
membres fondateurs, depuis près
de 15 ans. Des millions d’agriculteurs ont ainsi été formés à l’utilisation
responsable des pesticides
en Afrique et au Moyen-Orient.
Cependant, quand on considère le
nombre de petits agriculteurs en
Afrique qui est d’environ 500 millions, il faut admettre qu’il faudra
encore quelques décennies pour
en couvrir la totalité.

Mme Samira Amellal

Nommée fin 2017 Directrice Générale


de CropLife AME et basée à Casablanca, Mme Samira Amellal est titulaire
d’un doctorat en Sciences Agronomiques de l’Institut National Polytechnique de
Lorraine, Nancy, France. Elle
a à son actif 14 ans d’expérience dans
le domaine de l’Agrochimie en France
et au Maroc dans différentes positions, nota mment: Recherche INRA
France, Affaires réglementaires et Développement Europe et Pays Africains.
Agriculture du Maghreb
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Atelier
Monsieur Boubker El Ouilani
Directeur Exécutif Croplife Maroc

Face à ce défi, CropLife Afrique


Moyen-Orient a développé le « de
Service Spécialisé en protection
phytosanitaire», programme à travers lequel il n’est plus question
d’atteindre et de former tous les
petits agriculteurs, mais de former
les « Fournisseurs des services spécialisés en protection de phytosanitaire ». Ces
applicateurs professionnels entreprennent ensuite
l’application de pesticides pour
leurs agriculteurs voisins et sont
payés pour ces services, ce qui
leur permet de devenir des petits
entrepreneurs indépendants. Selon Croplife, de tels SSP peuvent
servir entre 10 et 30 fermes agricoles, ce qui réduit considérablement le nombre
d’agriculteurs à
former.
Il est possible d’espérer qu’avec
de tels programmes de formation, ainsi qu’avec la collaboration
d’autres acteurs privés et publics
travaillant pour une agriculture durable et responsable, d’atteindre des millions
d’agriculteurs.
« Cela étant dit, et ayant l’occasion
aujourd’hui de m’adresser aux autorités de réglementation, nous
34

Agri 110 mars 2018.indd 34

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

souhaitons insister sur l’importance


de la réussite de tels programmes
et de leur pérennité, a insisté Mme
Samira Amellal. Il est essentiel que
les autorités unissent leurs efforts et
que nous travaillons ensemble afin
d’atteindre le plus large nombre
d’agriculteurs par des formations
de l’application professionnelle et
responsable des pesticides ».

Recommandations
A l’issue de ces deux journées
et grâce aux nombreux débats
constructifs qui ont suivi les différentes interventions, un ensemble
de recommandations a été formulé :

Session 1 :

· Poursuivre la clarification et
l’évaluation de l’impact de la non
inscription des nouvelles substances actives au niveau Européen
sur l’homologation des produits
phytosanitaires dans les pays de
l’Afrique du nord.
· Continuer de sensibiliser les
experts réglementaires des pays

de l’Afrique du Nord du rôle qu’ils


peuvent jouer en tant que pays
membres de l’OMC pour promouvoir leur position et leur préoccupation en tant que
pays exportateurs vers l’Europe.
· Clarifier plus en détails certaines décisions réglementaires
au niveau Européen : Critères
d’exclusion, Perturbateurs Endocriniens en continuant à partager
les informations récentes avec
ONSSA (Maroc) /DPVCT (Tunisie)/
Centre de toxicologie (Algérie).
· Poursuivre des actions de communication plus explicites pour le
consommateur sur le rôle et l‘utilisation des pesticides en collaboration avec les
partenaires concernées.
· Comment gérer, responsabiliser et réglementer les points de
revente et détaillants des pesticides.

Session 2 :

· Inciter les représentants des sociétés au niveau régional d’avoir


leur approbation pour proposer une procédure pratique aux
membres de CropLife Maroc afin
d’initier le dialogue avec l’ONSSA
sur les CBI
· Poursuivre la discussion entre
les membres de CropLife Maroc
et l’ONSSA pour implémenter des
procédures pratiques qui garantissent le respect des CBI et la mise
au marché de nouvelles substances actives innovatrices (une
salle d’archivage sécurisée, procédure de consultation des données
confidentiels)
· Il a été convenu qu’une réunion
www.agri-mag.com

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Mme Khadij Id Sidi Yahia (ONSSA)

sera organisée entre ONSSA (division des intrants chimique et responsables


juridiques) et CropLife
Maroc pour discuter, comment
on peut sortir du blocage au niveau de l’article 8 de la loi 42-95
et implémenter une procédure de
changement mineur qui ne pourra que soutenir la transparence et
la traçabilité des produits mis sur
le marché.
· Prendre en considération et
évaluer l’exemple de la Tunisie qui
a déjà implémenté une procédure
pour évaluer les modifications
mineures au niveau de la formulation des PP.

A propos de
Croplife Afrique
et Moyen Orient
CropLife Afrique et Moyen Orient,
membre de CropLife International, est une fédération régionale représentant
l’industrie des
plantes et un réseau d’associations nationales dans 30 pays
d’Afrique et du Moyen-Orient.
Elle est constituée de 10 sociétés
membres et de 26 associations
nationales, dont CropLife Maroc
entant que membre fondateur.
La mission et l’objectif de CropLife AME est de motiver et d’impliquer le plus
grand nombre de
parties prenantes et de partenaires possible afin d’aider à promouvoir une
agriculture durable
et à développer les technologies de pointe là où elles sont le
plus nécessaires, notamment en
Afrique.
www.agri-mag.com

Agri 110 mars 2018.indd 35

Dr FATMA-ZOHRA HADJADJ AOUL,


DG du centre
Anti poisons
en Algérie

M. Ben Brahim Karim


Président
CropLife Maroc

Harmonisation
des systèmes
d’homologation au
niveau régional

· Poursuivre les efforts pour implémenter GHS au Maroc et en Tunisie.


· Supporter cette implémentation par des formation pratiques
· Création d’un comité restreint pour les experts et aussi au niveau
composé d’un responsable d’ho- de l’utilisateur pour une bonne
mologation de chaque pays en compréhension des pictogrammes
collaboration avec les associations et des recommandations inscrites
nationales et CropLife AME pour sur l’étiquette.
proposer les étapes et les actions · Suivi de la révision de la loi de
concrètes qui permettront d’initier l’homologation et de la commerune harmonisation
régionale sur cialisation des pesticides en Tuniles procédures d’homologation
: sie.
soumission de dossiers par voie · Planifier une réunion de travail
électronique, reconnaissance des entre CropLife et DPVCT autour
essais d’efficacité, etc.
des textes de la nouvelle loi
· NEPPO a proposé son support
pour organiser un workshop à ce
L’ambition de la fédération est de
sujet.
convaincre et de motiver tous ces
membres à observer et mettre en
œuvre les mêmes normes interSession 3 :
nationales et appliquer toutes les
· Programmer une réunion entre
CropLife Maroc et les partenaires
mesures et activités de gérance
nationaux tels
: ONCA, ONSSA,
définies par le Code de conduite
AMPP, FMDC, GIZ, FAO et autres
international sur la gestion des
pour établir un programme SSP
pesticides. Ce dernier constitue le
adapté aux agriculteurs marocains.
cadre international concernant la
· Joindre les efforts de formations
gestion des pesticides, destiné à
à l’utilisation responsable des pestoutes les instances publiques et
ticides de CropLife avec FAO
privées directement ou indirecte· Continuer d’apporter le support
ment concernées par la producau projet pilote d’Emballages vides
tion, la réglementation et la gesau Maroc.
tion des pesticides.
· Programmer une réunion entre
Ce Code fournit des lignes de
CropLife Tunisie, CLAME et agence
conduite et sert de référence en
d’environnement pour implémence qui concerne les pratiques rater un projet
d’emballages vides
tionnelles de gestion du cycle de
surtout qu’un nouveau recycleur
vie des pesticides, notamment
est maintenant opérationnel en
pour les autorités
Tunisie.
Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

35

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SALON

Aujourd’hui, à

FRUIT LOGISTICA,
Demain, dans les rayons

Depuis sa première édition en 1993, Fruit Logistica s’est imposé comme le grand
rendez-vous du commerce
international des fruits et légumes. A l’occasion de l’édition 2018 du salon,
Berlin s’est transformée pendant
trois jours en capitale mondiale du secteur des fruits et légumes frais. Du 7 au 9
février, plus de 3 100 exposants venus de plus de 80 pays ont présenté un panorama
complet du marché à plus de 77.000 visiteurs professionnels venus de 130 pays.

nnovations
variétale,
manutention,
emballage, stockage, distribution, gestion, logistique,
solutions informatiques,
ce salon propose en un
tour de halls toute la
palette de l’offre qui garantit au consommateur, en toutes
saisons et partout dans le monde,
un approvisionnement en fruits et
légumes frais d’une qualité irréprochable. Pour la plupart des professionnels ayant
effectué le déplacement, le salon offrait la possibilité
de prendre le pouls des tendances
du marché et de découvrir les nouveautés.
Exposants et visiteurs professionnels ont ainsi unanimement loué
la qualité des contacts avec les
grossistes, les détaillants, les producteurs de fruits et légumes ainsi
qu’avec les professionnels de l’import-export.

Des exposants
satisfaits

Pour attirer le plus de visiteurs, les


stands ont rivalisé de créativité et
de convivialité avec de nouveaux
concepts et des présentations attrayantes. 3100 exposants en provenance de 80 pays
ont présenté
un éventail complet de produits et
services, mais aussi de nombreuses
innovations qui marquent une véritable révolution pour la filière et
qui rendent l’offre encore plus di36

Agri 110 mars 2018.indd 36

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

versifiée pour les consommateurs.


Les principaux objectifs visés par
les exposants étaient de présenter leur entreprise, de fidéliser les
clients habituels et de séduire de
nouveaux clients. La mission a
été en grande partie accomplie
puisque, à en croire l’enquête de
satisfaction, 90% ont jugé positifs
les résultats commerciaux de leur
participation au salon et 45% des
exposants ont conclu des accords
commerciaux pendant la manifestation. Par ailleurs, 90% estiment
que les retombées commerciales
seront bonnes. « Le salon est une
excellente plateforme pour rencontrer personnellement nos clients de
longue date et nos commerciaux
se réjouissent de pouvoir faire,
chaque année pendant le salon, la
connaissance de nouveaux clients »,
explique un exposant. « Le commerce des fruits frais est basé sur la
confiance et FRUIT LOGISTICA est la
plateforme idéale pour rapprocher
les partenaires de par le monde »,
explique un conseiller commercial.
En dehors des stands de fruits et
légumes, les fournisseurs d’intrants
agricoles (semences, emballages,
machines de conditionnement…)
étaient présents en force pour
présenter leurs nouveautés et en
même temps avoir une idée des
besoins de leurs clients, producteurs de fruits et légumes. Ainsi,
les sociétés de semences présentes
ont profité de cette vitrine pour
www.agri-mag.com

13/03/2018 16:47
promouvoir leurs sélections. En
effet, il est incontestable que la
création variétale est au centre de
l’innovation produit dans la filière
‘‘Légumes’’. La plupart des maisons
grainières présentes ont misé sur
des produits à haute valeur ajoutée, générateurs de bénéfices à
l’ensemble des maillons de la filière.
Par ailleurs, compte tenu de l’engouement des consommateurs européens pour les
produits coupés,
les variétés de légumes doivent se
prêter à la transformation et présenter une meilleure aptitude au
transport, packaging et stockage.
Egalement parmi les stars du salon,
l’emballage qui a dépassé sa fonction primaire de simple protection,
en passant à l’originalité, la praticité, la rentabilité et la préservation
de la qualité. Ainsi, grâce à l’intégration de concepts originaux et de
nouvelles technologies, les fabricants ont permis à l’emballage de
prendre une nouvelle dimension
et accompagner les tendances de
consommation et de distribution
des fruits et légumes.
Des sociétés leader de la protection des cultures étaient également
présentes aux cotés des différents
acteurs de la chaîne de production. Elles ont pratiquement toutes
axé leur participation autour de
l’accompagnement des opérateurs
pour un meilleur rendement et une
meilleure qualité générale et sanitaire des fruits et légumes.

Visiteurs

De bonnes affaires
en perspective

Plus de 77.000 visiteurs professionnels venus de 130 pays ont fait le


déplacement cette année. Le taux
de visiteurs étrangers s’est élevé
à 82%, dont la majorité provenait
d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et
d’Asie. Selon les sondages réalisés,
près des deux tiers des visiteurs
faisaient partie des instances dirigeantes au sein de leur entreprise
ce qui a permis pour beaucoup, de
signer des contrats pendant le salon.
Fruit Logistica est en effet l’endroit
idéal pour rencontrer l’ensemble
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des acteurs du marché : grossistes,


détaillants, fabricants de matériels,
importateurs et producteurs. Pour
les visiteurs professionnels, le salon
était l’occasion de rencontrer leurs
fournisseurs et de nouer de nouveaux contacts. Ainsi, beaucoup
de producteurs avaient fixé rendez-vous à leurs relations d’affaires,
qu’ils ne connaissent souvent que
par téléphone et e-mail interposés.
Les principaux objectifs des visiteurs de FRUIT LOGISTICA étaient
de nouer de nouveaux contacts,
notamment avec les fournisseurs,
de découvrir des nouveautés et
d’observer le marché et la concurrence. Leurs centres d’intérêt
étaient avant tout portés sur les
fruits et les légumes frais, les emballages et les machines à emballer.

alimentaires.
Le rapport pronostique également
un certain nombre de nouvelles
opportunités et de nouveaux défis
pour le commerce des fruits et des
légumes, par exemple :
- L’émergence de réseaux de distribution plus rapides et plus
flexibles, qui se caractériseront
par une plus grande transparence, des systèmes de prévision
plus sophistiqués et, dans de
nombreux cas, une coopération
plus étroite entre les partenaires
de la chaîne d’approvisionnement, où les négociations ont
souvent été difficiles jusqu’ à pré-

Etre préparé à
l’avenir !

FRUIT LOGISTICA a publié un important rapport sur le développement des nouvelles


technologies,
la croissance de la vente en ligne et
l’augmentation de la consommation hors domicile, trois domaines
qui vont bouleverser radicalement
les chaînes d’approvisionnement
en produits frais au cours des dix
prochaines années.
Le rapport intitulé «Disruption dans
la distribution», rédigé par un cabinet de conseil en management
leader international, propose une
analyse approfondie du commerce
mondial des fruits et légumes, avec
des résultats qui peuvent aider les
producteurs de fruits et de légumes
à répondre, également à l’avenir,
aux souhaits de leurs clients.
Le rapport décrit comment les
marchés, les consommateurs, les
entreprises et les technologies
changeront l’approvisionnement,
le transport et la distribution des
produits frais. Cela revêt une importance particulière dans un marché de plus en
plus mondialisé et
toujours plus interconnecté, où la
demande est en hausse en raison
de la croissance démographique
dans certaines parties du monde
et de l’augmentation des dépenses
Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018
37

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SALON
sent.
- La poursuite de la croissance des
ventes en ligne mondiales de
fruits et de légumes frais grâce à
la baisse des coûts de livraison, à
l’amélioration des technologies
de distribution et à l’intérêt croissant des clients.
- La complexité et les attentes des
clients dans le domaine de la
consommation hors domicile
sont beaucoup plus grandes, car
les consommateurs exigent de
plus en plus de qualité, de commodité et de diversité dans les
points de vente.
Le marché des fruits et des légumes
frais est de plus en plus mondialisé
et interconnecté», a expliqué Rainer Münch, auteur principal du rapport d’Oliver
Wyman. «Cela change
la façon dont les produits frais arrivent à leur destination».
Il poursuit : «La chaîne d’approvisionnement des fruits et des légumes est en
constante évolution,
car elle est sans cesse remodelée

Les innovations
de l’année

Le FRUIT LOGISTICA Innovation


Award (FLIA), le prix le plus important du secteur des fruits et légumes,
a été décerné pour la treizième
fois cette année. Ce concours rend
hommage aux nouveaux produits
et services exceptionnels dans le
secteur des fruits et légumes et
récompense les innovations qui
marquent une véritable révolution
pour la filière.
Cette année, la médaille d’or a été
décernée aux «Pook Coconut Chips»
de la société allemande PookSpaFoods. Les chips croustillantes, trai-

38

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

tées sans huile et sans gras, à base


de noix de coco thaïlandaise sont
proposées avec trois goûts différents
: Original Sea Salt, Mango Sea Salt et
Chocolate Sea Salt. Les chips sont
végétaliennes, sans gluten et sans
conservateur. «Nous sommes une
petite entreprise qui a été fondée en
septembre 2016 seulement. Ce prix
est une grande surprise et revêt pour
nous une signification toute particulière», a déclaré la directrice de la
société.
La tomate brun foncé «Adora» du
semencier HM Clause a remporté la
médaille d’argent. C’est une tomate
de type Marmande qui est particulièrement robuste et qui mûrit très
tôt. Son goût aigre-doux intense

par l’émergence de nouveaux segments de marché et l’évolution de


la demande des consommateurs.
Les entreprises de toute la chaîne
d’approvisionnement - du producteur au détaillant - prennent de
l’expansion et fusionnent. Leur développement va de pair avec une
remarquable recherche d’efficacité
et de transparence, soutenue par
un progrès technologique apparemment inéluctable».
Les professionnels de la filière et les
responsables des exportations marocaines devraient profiter de ces
études, enquêtes etc. et des enseignements qu’elles apportent pour
se préparer bien à l’avance à ces futurs changements qui nous affecteront
inévitablement et saisir les opportunités que ces évolutions vont
leur offrir dans un proche avenir.
FRUIT LOGISTICA 2019 aura lieu
du 6 au 8 février à Berlin.
et équilibré, son excellente durée
de conservation, sa fermeté et ses
bonnes propriétés nutritionnelles
caractérisent la nouvelle Adora.
Le FLIA en bronze a été remis à
l’usine de papier allemande Scheufelen pour son matériau d’emballage
écologique composé jusqu’à 50%
de fibres d’herbe fraîche qui est entièrement recyclable et biodégradable.
L’utilisation de fibres d’herbe,
une matière première renouvelable,
est destinée à réduire la consommation d’énergie et d’eau : les fibres
cellulosiques
conventionnelles
consomment 30 000 litres d’eau et
nécessitent 6 000 kW/h d’énergie par
tonne, contre zéro litre et 150 kW/h
pour les fibres d’herbe.

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13/03/2018 16:47
FRUIT LOGISTICA 2018
Dynamiser la participation

marocaine

Pour les professionnels marocains des filières fruits et légumes, le salon Fruit
Logistica n’a pas besoin d’être
présenté. En effet les uns y participent comme exposants dans le rayon marocain
d’autres exposent comme
indépendants dans différents halls et un grand nombre de producteurs et
d’exportateurs y viennent à titre
de visiteurs individuels. Le plus important pour tous est d’y être, sous une forme
ou une autre.

a promotion des exportations à l’échelle


internationale est une
tâche ininterrompue
et le Maroc se doit
d’être présent dans
toutes les manifestations dédiées
au commerce international de ses
produits phares dont les fruits et
légumes, afin de communiquer sur
son potentiel productif et qualitatif, et d’établir des contacts professionnels
avec les importateurs du
monde entier.
Ainsi, et comme chaque année depuis 17 ans, le Maroc a participé
début février avec un pavillon de
1.032 m² regroupant une quarantaine de participants. En effet, de
par les nombreuses opportunités
qu’il offre aux professionnels de
la filière, Fruit Logistica constitue
une importante plateforme pour le

www.agri-mag.com

Agri 110 mars 2018.indd 39

développement des exportations


des fruits et légumes marocains
vers le marché européen. Il permet
de mettre en avant les spécificités
des produits marocains, principalement en termes de qualité et
de diversité. De même, le pavillon marocain permet d’exposer
la richesse de l’offre exportable
marocaine à travers l’exposition
d’une palette diversifiée de fruits
et légumes produits à travers le
royaume : agrumes, tomate sous
toutes ses formes, légumes divers, fruits rouges, melon, raisin,
pommes, plantes aromatiques et
médicinales, avocats, ... et dont la
qualité et le respect des normes
européennes et mondiales sont
aujourd’hui bien connus.
Etaient présents à cette 26e édition, les groupes et exportateurs
les plus représentatifs de la filière
fruits et légumes frais ainsi que
les associations professionnelles,
coopératives, et fédérations qui les
regroupent. Cette participation,
permet aux exportateurs marocains, en plus des opportunités
commerciales qu’elle offre, de s’informer sur les nouvelles tendances
du marché et les dernières technologies se rapportant au secteur
des fruits et légumes. D’autant plus
que les opportunités d’affaires ne
manquent pas et que les opérateurs marocains disposent de tous
les atouts nécessaires.

Une vitrine pour


les produits
marocains

La participation marocaine au sa-

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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Stand Delassus
lon Fruit Logistica revêt une importance capitale pour consolider
les relations avec les clients traditionnels, mais également créer de
nouveaux partenariats. « Véritable
vitrine pour nos produits, Fruit Logistica nous offre la possibilité de
rencontrer pendant trois jours nos
clients en provenance du monde
entier et d’établir des planifications
pour toute l’année. Cela nous évite
de faire de longs voyages et nous
fait donc économiser du temps et
de l’argent » explique un exposant. « Nous sommes ici également
pour essayer de cerner les tendances
actuelles de comportement du
consommateur afin d’adapter les
stratégies du commerce et bien sur,
d’observer ce qui se passe chez la
concurrence », explique un autre.
Pour certains exportateurs les
salles de réunion ne désemplissent
pas pendant les trois jours du
salon, essentiellement grâce à des
rendez-vous préétablis. D’autres
mettent à profit leur participation
pour communiquer sur leurs nouveautés et procéder au lancement
de nouveaux produits.
Quant aux nombreux visiteurs marocains qui font le déplacement, ils
sont tous unanimes à louer l’éven-

Stand Orziagri

40

Agri 110 mars 2018.indd 40

Stand APNM
tail de l’offre du salon et la qualité
des contacts réalisés. Leurs centres
d’intérêt sont avant tout portés
sur les fruits et les légumes frais,
mais aussi sur les semences, les
moyens de protection des cultures,
les emballages, les machines de
conditionnement les techniques
de communication et bien sûr, les
innovations de l’année objet du
concours Fruit Logistica Innovation
Award organisé chaque année et
qui récompense de nouveaux produits et services marquant de véritables révolutions
pour la filière
des fruits et légumes.

Participation
avec ou sans stand ?

Nombreux sont les avantages et


les inconvénients de chacune des
deux formules. Chaque entreprise
exportatrice opte selon ses critères
propres, ses objectifs, ses moyens,
... pour l’une ou l’autre, et également en se basant sur l’expérience
des éditions précédentes et des résultats commerciaux obtenus.
Ainsi, la tenue d’un stand, même
si elle est subventionnée en partie, reste coûteuse (frais de déplacement,
logement, etc. des per-

sonnes, …). Par contre elle permet


d’avoir un point fixe pour que les
visiteurs sachent où vous chercher,
où l’on peut exposer les document
et échantillons de produits etc.
Pour sa part la formule sans stand
a l’avantage d’être moins coûteuse
avec moins de personnes mobilisées (donc moins de frais) plus mobiles et pouvant
aller à la rencontre
des clients à travers tout le salon
tout en profitant des emplacement
B to B pour recevoir les clients avec
lesquels ils ont fixé rendez-vous.
Ce type d’exposants n’estime pas
indispensable d’avoir un lieu d’exposition de marchandise estimant
que le client soit connait son fournisseur et la qualité du produit, soit
qu’ils peuvent lui apporter les explications nécessaires.

Consolider les
relations MaroccoAllemandes

A noter que la participation marocaine à cette édition a été renforcée par la


présence active et
très remarquée de M. Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture
qui a déclaré : «Nous avons d’ex-

Stand Agrumar

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

www.agri-mag.com

13/03/2018 16:47
Stand Agri-Souss
cellents produits avec une gamme
diversifiée. L’objectif aujourd’hui est
d’élargir le portefeuille marchés ».
M. Akhannouch a ainsi rencontré
Dr Hermann Onko Aéikens,le Secrétaire d’Etat allemand en charge
de l’Agriculture et de l’Alimentation et mené une série de b to b
en faveur du renforcement du positionnement du marché marocain
auprès des acheteurs internationaux de produits agroalimentaires.
Les deux ministres ont dressé une
vision fixant les axes de coopération à développer entre les deux
pays pour les cinq années à venir
et qui concernent particulièrement
la formation, les coopératives et
l’agriculture biologique. Ils ont
également relevé la nécessité
d’explorer les moyens de renforcer
la présence des produits agricoles
marocains sur le marché allemand.
Le marché allemand offre en effet
de nombreuses opportunités aux
exportateurs marocains. Il est le 1er
importateur de fruits et légumes
au monde avec des achats atteignant parfois 1 million de tonnes
(premier importateur mondial
d’oranges et 2ème de petits fruits).
Il s’agira cependant de déployer
davantage d’efforts en matière de

Stand Groupe Kantari

www.agri-mag.com

Agri 110 mars 2018.indd 41

présentation et d’emballage pour


assurer plus de compétitivité aux
produits marocains sur ce grand
marché. En effet le potentiel de
développement sur le marché allemand est important puisque,
par exemple, sur les 850.000 t/an
d’agrumes qu’elle importe, 2.000
t à peine proviennent du Maroc
(0,23%).
Par ailleurs, M. Akhannouch s’est
réuni avec M. Philippe Binard, Secrétaire Général de l’association
européenne du commerce des
fruits
(European Fruit Trade Association) ainsi que M. Franz-Josef Holzenkamp, et Dr.
Henning
Ehlers, président et secrétaire général de l’association coopérative
allemande Raiffeisen. Ces entretiens ont constitué une occasion
d’aborder les opportunités de
partenariats et d’améliorations et
approfondissement des échanges
d’expertise dans le secteur agricole. D’importantes rencontres ont
également été tenues avec des
acheteurs européens majeurs avec
lesquels les opérateurs marocains
ont pu discuter des opportunités

Stand Agrupa Marca


Stand Fresh Fruit

de collaboration.
Le ministre a également insisté
sur l’importance du volet de la logistique afin d’assurer que les produits
marocains arrivent plus rapidement à leur destination finale.

Stand Les Domaines

Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

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SALON
Pas de place pour
l’improvisation

En circulant dans les expositions


internationales du genre Fruit Logistica, il est facile de se rendre
compte de la façon dont différents
pays et exposants ont organisé leur
participation et de l’importance du
visitorat et des activités menées
sur leurs stands.
Groupe de professionnels du secteur des
fruits rouges avec M. Aziz Akhanouch
ministre de l’Agriculture.

Stand des Fédérations


et associations
professionnelles

Stand
BL Agri

42

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Agriculture du Maghreb
N° 110 - Mars 2018

En effet, et comme le savent et


n’arrêtent pas de le répéter les
spécialistes de la communication
et des expositions, la participation
à pareils événements n’est pas suffisante en soi. En effet, pour une
efficacité optimale et l’obtention
des résultats escomptés, la participation à un salon professionnel
doit être préparée soigneusement
et son déroulement obéir à de
strictes considérations d’efficacité et d’adaptation aux donneurs
d’ordre dont les exigences sont très
précises et le temps bien compté.
Plusieurs étapes conditionnent
la réussite d’une participation et
concernent l’avant, pendant et
après le salon.
La phase d’avant salon
Il s’agit d’assurer une bonne préparation d’avant le salon, destinée à
faire venir les clients ou éventuels
partenaires, par des contacts, rendez-vous individuels d’entreprise
motivants, pris bien à l’avance
(e-mails, téléphone, visites en
cours d’année, …). Il faut aussi procéder à une recherche poussée sur
les particularités et les exigences
du marché auquel on s’adresse. En
outre il serait primordial d’adopter
la meilleure façon de se comporter
vis-à-vis des acheteurs de ces pays,
sachant qu’ils ont des mentalités et
des comportements différents les
uns des autres. Il ne faut pas oublier que les acheteurs ne viennent
pas aux salons pour se promener
et leurs rencontres sont déjà organisées avec des prises de rendez-vous, ou par des
décisions de
visites prévues bien avant le début
du salon.
Malheureusement, c’est le cas de
certains exportateurs marocains
seulement, dont les salles de réunion ne désemplissaient pas pendant les trois
jours du salon.
Pendant le salon
Il s’agit là essentiellement de
mettre en pratique ce qui a été
élaboré dans la phase 1 : réception des visiteurs prévus, respect
et ponctualité des rendez vous,
équipe étoffée et compétente, accueillir les clients convenablement
en faisant appel aux traducteurs
si nécessaire, ... Ces rencontres
doivent être tenues conformément à un calendrier précis et une
ponctualité parfaite (bien appréciés par les partenaires sérieux). Il

ne faut pas compter uniquement


sur les visiteurs de passage, qu’il
ne faut pas négliger non plus. Cependant le travail n’est pas terminé
pour autant avec la fermeture des
portes du salon.
Phase Après salon
Elle vient couronner les précédentes par la poursuite des
contacts qui se sont déroulés
pendant la manifestation. Il s’agit
alors capitaliser sur les résultats
des étapes précédentes et les
contacts établis lors du salon.
Concrètement, la démarche basique
consiste à reprendre tous
les contacts, envoyer des mails de
remerciement et rappeler ce qui
a été dit lors de la rencontre (correspondance, liens renvoyant aux
sites appropriés avec les produits
et offres, …). Si une demande
d’offre a été formulée, il faut répondre rapidement après le salon.
Par la suite, il faut régulièrement
relancer les contacts, les informer
des nouveautés ou des calendriers
de production, qui peuvent changer d’une année à l’autre (précocité par rapport à
d’autres origines,
…). A plus long terme, cette phase
se poursuit tout au long de l’année
par des contacts personnalisés
étroits avec les clients. Il serait donc
judicieux de revoir régulièrement
les contacts et si possible, leur
rendre visite chez eux, en dehors
des salons, car les déplacements
sont appréciés et sont un gage de
sérieux et de fiabilité. La proximité
crée un climat de confiance et les
importateurs, essentiellement les
allemands, doivent voir plusieurs
fois le partenaire avant de signer
tout engagement. Ensuite, il est
primordial de respecter ses engagements (livraison, logistique, qualité, planning,
…), maintenir la relation avec les contacts et fixer un RV
pour le salon suivant.
Pendant le déroulement du salon,
on constate aisément que les exposants (marocains ou autres) qui
ont bien organisé leur agenda ont
un stand qui ne désemplit pas alors
que d’autres exposants regardent
passer les curieux.
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Le mildiou

l’ennemi numéro 1 de la vigne


Le mildiou (Plasmopara viticola) est un champignon parasite spécifique de la vigne
qui se développe à la faveur des printemps pluvieux et doux. Contaminant les
organes herbacés de la
vigne, il peut entraîner d’importantes pertes de récoltes, ainsi que des problèmes
de qualité
et d’affaiblissement des ceps.

Biologie du mildiou
de la vigne

Se conservant en hiver sous forme


d’oospores, ce champignon se réveille
avec le radoucissement des températures et les premières pluies de printemps. Il
contamine les jeunes organes
de la vigne. Les grappes restent sensibles jusqu’à la mi-véraison.
Conservation hivernale
Le mildiou de la vigne se conserve
principalement sous forme d’oospores
(œufs d’hiver) dans les feuilles tombées au sol. Très résistants, les œufs
arrivent à maturité dans le courant
du printemps, en fonction de l’importance des pluies tombées entre
octobre et janvier. Ensuite, dès que la
température devient supérieure à 11°C
et en présence d’eau libre, les oospores
germent, émettent des zoospores (dotés de flagelles) qui vont contaminer
les jeunes organes de la vigne.
Contamination primaire
Un filament est alors émis, pénètre
dans la chambre sous-stomatique où
il développe des suçoirs à partir desquels se forme le réseau mycélien.
Quand le substrat nutritif est épuisé, le
champignon émet à la face inférieure
des feuilles des conidiophores, portant
des conidies. Le temps compris entre
la contamination (émission des zoospores) et la sortie des conidiophores

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est appelé durée d’incubation ou période de latence.


Contamination secondaire
Les conidies se différencient en zoospores et contaminent les organes de
la vigne selon le même processus. La
vitesse de germination dépend des
conditions climatiques qui ont précédé le dépôt de la conidie sur l’organe
à contaminer et s’étale entre 1 et 8
heures. Dans la vigne, les cycles se
succèdent durant toute la phase végétative. Pendant la saison, les différents
stades du cycle sont donc présents simultanément.
Conditions favorables
à la contamination
La durée d’incubation varie de 4 à 14
jours selon la température, avec un
optimum se situant autour de 24 °C. La
germination des oospores et le développement du mycélium exigent des
températures moyennes supérieures à
11°C et de la pluie.
Organes cibles de contamination
Tous les organes verts et jeunes de
la vigne sont sensibles au mildiou :
feuilles, mais aussi vrilles, rameaux, inflorescences et grappes. La sensibilité
des grappes dure jusqu’à la mi-véraison. Les entre-cœurs, qui redémarrent
après rognage, sont des organes particulièrement sensibles.

Symptômes du
mildiou de la vigne

Le mildiou attaque tous les organes


verts et jeunes de la vigne. Les viticulteurs doivent donc apprendre à détecter les
indices de la présence de cette
maladie.
Sur les feuilles
· Sur les jeunes feuilles, la contamination par le mildiou se manifeste
par l’apparition de plages décolorées,
jaunâtres et d’aspect huileux sur la
face supérieure (faciès « taches d’huile
»). Elle se poursuit par la formation
d’un duvet blanc constitué de conidiophores et de conidies sur la face inférieure
de la feuille. Puis le tissu altéré
brunit et se dessèche.
· Sur les feuilles âgées, l’attaque de
mildiou se caractérise par de taches
polyédriques jaunes ou brunes délimitées par les nervures (faciès « mosaïque »). Ce
symptôme apparaît en fin
de saison.
Contamination primaire
Sur les grappes
· Les attaques de mildiou peuvent survenir dès le début de la floraison. La
rafle prend alors une couleur brunâtre
et se déforme en crosse. Les inflorescences se dessèchent et tombent.
· Rot gris : les boutons floraux et les
jeunes baies se couvrent d’un feutrage
blanchâtre.

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· Rot brun : après la nouaison, les baies
virent au brun tirant sur le rouge ou le
violacé.
· Après la véraison, les baies ne sont
plus réceptives au mildiou.
Sur les sarments
Les sarments ne sont touchés que les
années de forte invasion par le mildiou. Plus ils seront jeunes et tendres,
plus ils seront menacés. Les jeunes rameaux se couvrent de lignes blanches
(conidiophores). Sur les parties ligneuses, seuls les nœuds sont touchés. L’attaque
des sarments a pour
effet d’empêcher l’aoûtement (formation de liège), ce qui augmente le
risque de gel en cas d’hiver rigoureux.

La protection fongicide de la vigne

Comment lutter efficacement contre


les principales maladies de la vigne
- mildiou, oïdium et botrytis - en respectant les principes d’une viticulture
durable.
Protection anti-mildiou :
un seul mot d’ordre, anticiper !
Pour bâtir une stratégie de protection
anti-mildiou, le vigneron doit impérativement prendre en compte un
certain nombre de paramètres agronomiques et réglementaires. Ceux-ci
sont à intégrer à la réflexion, bien en
amont de l’apparition de la maladie.
Rappel des principes fondamentaux à
respecter, afin de mieux lutter contre
ce champignon.

dernière passant par un épamprage


soigné, suivi de rognages raisonnés,
voire d’un drainage des bas de parcelles ou des mouillères, dans les cas
extrêmes.
Intégrer les paramètres agronomiques dans sa stratégie de protection en début de
campagne, c’est aussi s’appuyer sur le suivi de maturité
des œufs d’hiver, effectué par l’expertise de la prescription.
L’importance de la météo agricole
Le viticulteur se doit également de
surveiller préventivement les conditions météo : l’augmentation des températures et
l’annonce de pluies sont
en effet déterminantes dans l’évolution de la maladie. Bien maîtriser la
phase d’initiation de l’épidémie et anticiper les épisodes de contamination
suivants, pour empêcher le mildiou
de s’installer dans la parcelle, est une
clé du succès du programme de protection.
Le mildiou reste en effet une maladie
qui se développe très rapidement
lorsque les conditions météorologiques lui sont favorables.
Pour anticiper les premières pluies
contaminatrices, une application à

base d’un produit préventif, sécurisant et résistant au lessivage, est


impérative. Le renouvellement des
traitements doit ensuite se gérer en
fonction de la météo et avec l’objectif de se positionner toujours en
préventif. Pendant toute la durée de
la campagne de protection, le choix
d’une solution anti-mildiou devra se
faire au cas par cas, à la lumière de
chaque situation. L’idée maîtresse
reste d’appliquer «le bon produit, au
bon moment».
Les bonnes pratiques culturales
Enfin, lors de la construction d’un
programme de lutte anti-mildiou, les
contraintes environnementales et sociétales ne doivent pas être oubliées
: délais de rentrée dans les parcelles,
vitesse du vent lors du traitement,
gestion de la main d’œuvre et du matériel, ou encore alternance des matières
actives pour éviter tout risque
de résistance. Ajoutés aux facteurs
agronomiques, la liste des paramètres
à intégrer pour bâtir une stratégie de
protection est donc longue et la réflexion complexe… D’où la nécessité
d’anticiper !

Traitement anti-mildiou :
construire son programme
La base d’un programme de lutte
contre le mildiou repose d’abord et
avant tout sur la prise en compte des
fondamentaux agronomiques, en
commençant par la prophylaxie.Cette
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Efficacité préventive, curative et éradicante
contre l’oïdium :
-Sécurité d’efficacité préventive : cadence 10 jours
-Sécurité d’efficacité curative : sécurise en association
et renforce un programme de traitements
- Sécurité d’efficacité éradicante : rattrape des
situations difficiles
Mode d’action unique parmi les fongicides antioïdiums
Fongicide de contact et pénétrant, résistant au
lessivage
Utilisable en mélange avec d’autres pesticides
Risque de développement des résistances considéré
comme négligeable .Excellent outil de gestion de la
résistance.
Faible dose de substance active par hectare (175 à 210
g/ha) par apport aux autres produits de contact comme
souffre.
Application possible entre 5 °C et 35 ° C.
Aucune incidence négative sur les qualités
organoleptiques
demi-vie courte dans l’environnement
respectueux de la faune auxiliaire comme les
typhlodromes et utilisable dans des programme de lutte
raisonnée

Maière active : meptyldinocap 350g /l. Formulation concentrée émulsionnable


Dose : * 50 cc/hl contre l’oïdium du Pommier, Abricotier, Pêcher, Pastèque, Tomate,
Melon, Fraisier
Courgette et Concombre
* 0,6 l/ha contre l’oïdium de la Vigne
DAR : * Tomate, Fraisier, Pastèque, Melon, Concombre et Courgette : 3 jours
* Vigne, Pommier, Abricotier et pêcher : 21 jours

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Viticulture

L’oïdium de la vigne
une maladie insidieuse aux
conséquences redoutables

L’oïdium (Erysiphe necator) est une maladie cryptogamique encore mal connue. Peu
visible à ses débuts, difficile à contrôler une fois installée, son impact peut
être considérable aussi bien en termes
de rendement que de qualité.

Biologie de l’oïdium
de la vigne

L’oïdium se développe à la surface des


organes verts de la vigne. La contamination primaire commence dès la
reprise de végétation. Le champignon
apprécie les atmosphères chaudes et
humides.
Conservation hivernale
et contamination primaire
L’oïdium se conserve en hiver sous
deux formes différentes selon les régions et, probablement, selon les
cépages.
- Sous forme de mycélium: dès la reprise de végétation, le mycélium présent dans
les bourgeons dormants
reprend son activité et contamine la
jeune pousse pour former un « drapeau ». Le rameau prend alors un aspect rabougri
et ses feuilles se crispent.
C’est de là que seront émises les conidies (spores issues de la multiplication

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végétative), lesquelles constitueront


l’une des formes d’inoculum primaire.
- Sous forme de cléistothèces: présents
en fin de saison végétative, les cléistothèces (organes reproducteurs sphériques
fermés) passent l’hiver dans
les écorces. Au printemps, ils éclatent
sous l’action de la pluie : les ascospores
sont alors éjectées et disséminées par
le vent. Elles constituent l’autre forme
d’inoculum primaire, présente dans
tous les vignobles.
Contamination secondaire
Ces deux formes d’inoculum vont produire des spores, lesquelles seront à
leur tour sources d’inoculum secondaire. En effet, au contact d’un tissu
réceptif (jeune feuille, pétiole…), la
spore émet un tube germinatif au bout
duquel se forme un appressorium (renflement). Celui-ci émet un haustorium
(suçoir), qui traverse la cuticule pour
prélever des nutriments. Il se forme
alors un hyphe (filament), qui se rami-
fie et colonise la surface du végétal (ectoparasitisme), en même temps que se
forment d’autres suçoirs.
Des conidiophores apparaissent ensuite sur les filaments mycéliens. Ils
donneront bientôt de nouvelles conidies (spores issues de la multiplication
végétative). Le cycle est bouclé.
Conditions favorables
à la contamination
L’oïdium se développe rapidement dès
que les températures deviennent supérieures à 12°C (optimum vers 25°C)
et quand l’humidité relative est comprise entre 40 et 100%. En revanche,
l’eau libre et la lumière intense gênent
la germination des spores et le développement du mycélium.
Organes cibles de contamination
Tous les organes herbacés de la vigne
sont sensibles aux contaminations.
Les feuilles sont d’autant plus sensibles qu’elles sont jeunes. Les jeunes

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L’oïdium de la vigne
Oïdium sur une jeune feuille de la vigne
(A). a : symptôme de l’oïdium sur la face
supérieure.

Oïdium sur des jeunes


baies de raisin au stade
début grossissement (D).
Oïdium sur les jeunes baies
de raisin

Association Marocaine
de Protection des Plantes
Symposium International Protection
Intégrée Biocontrôle
en Cultures Horticoles et Arboricoles
Complexe Horticole - IAV Hassan II

Agadir 19 – 21 Juin 2018

Première
circulaire

grappes sont aussi très sensibles


mais les baies voient leur réceptivité diminuer au fur et à mesure
de leur développement : dès que
leur teneur en sucre atteint 8%,
elles ne peuvent plus être contaminées. Toutefois, si elles ont été
contaminées antérieurement, le
parasite continue à sporuler tant
que la teneur en sucre est inférieure à 15%.

Les grains se couvrent dès la


nouaison d’un feutrage blanc.
Par la suite, ils se nanifient et se
couvrent d’une poussière grisâtre, leur peau se fendille et
éclate, laissant apparaître les pépins. L’éclatement de la baie favorise alors des
écoulements de jus
et le développement du botrytis.
Une forte odeur de moisissure se
dégage des grappes malades.

Symptômes
de l’oïdium
de la vigne

Sarments
Avant l’aoûtement, on peut observer la présence de taches
brunes qui vont évoluer vers
le rouge et prendre la forme
d’une étoile après l’aoûtement.
A l’automne, des boursouflures
foncées apparaissent sur les sarments contaminés : ce sont les
cleïstothèces.

L’oïdium affecte tous les


organes herbacés de la vigne :

Thèmes du Symposium
- Réglementation et marché des produits de biocontrôle - Biopesticides et produits
de biocontrôle (produits à base de macro et
micro-organismes, médiateurs chimiques et substances d’origine
naturelle, Stimulateurs de Défense Naturelles, .....)
- Intégration des méthodes de biocontrôle en cultures horticoles sous
abri-serres
et en arboricultures fruitières.
- Production en masse des ennemis naturels.
- Efficacité des agents de lutte biologique contre les maladies, ravageurs
et adventices; en post-récolte et en adaptation aux changements climatiques. -
Effets secondaires des pesticides sur les ennemis naturels.
- Recherche et développement de la lutte intégrée et biologique. - Biocontrôle et
socio-économie.
- Contribution du biocontrôle au respect de l’environnement et de la
santé humaine.
Le programme sera agrémenté par des visites de domaines appliquant
des techniques innovantes de biocontrôle et de lutte intégrée.
Le hall de la conférence sera un espace dédié aux stands des firmes
opérant
dans le secteur

Dates importantes Inscription:


Soumission des résumés: 15 Janvier 2018
Article complet : 16 Avril 2018

Pour plus de détails : www.amppmaroc.org

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Jeunes pousses
Au moment du débourrement,
on observe un ralentissement
de la croissance, accompagné
d’un raccourcissement des entrenœuds et d’une crispation des
feuilles. Un duvet blanc peut
apparaître sur les cépages les
plus sensibles. On parle de symptômes « drapeau ».
Feuilles
L’oïdium se manifeste d’abord
par des taches huileuses (assez
semblables à celles du mildiou)
et par des petites taches poussiéreuses, puis un noircissement des
nervures sur la face inférieure.
Apparaît ensuite au niveau de ces
taches un feutrage grisâtre sur la
face supérieure de la feuille (voire
inférieure aussi pour les cépages
sensibles), tandis que les bords
du limbe se crispent.
Haut du formulaire
Bas du formulaire
Grappes
Les fleurs contaminées par l’oïdium se dessèchent et tombent.
Réussir sa lutte
contre l’oïdium

Préparer son programme


Les principaux critères à prendre
en compte pour établir son son
programme de lutte contre l’oïdium sont la sensibilité variétale
et l’historique de la parcelle. Si
la parcelle a connu des attaques
d’oïdium l’année précédente, la
probabilité qu’elle subisse une
nouvelle contamination sera plus
forte compte tenu du stock d’inoculum. De la même manière, si
la parcelle est plantée avec des
cépages sensibles à l’oïdium, il ne
faudra pas lésiner sur la qualité
du programme.
Limiter les risques d’apparition
La forme sexuée de l’oïdium se
développe surtout après la récolte et passe le plus souvent inaperçue. Pour limiter
le risque d’apparition d’oïdium dans ses vignes,
le viticulteur peut aussi jouer sur
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d’autres mesures prophylactiques. Notamment en en limitant la vigueur. A
cet égard, le choix du porte-greffe est
important. Une fertilisation ou un désherbage modérés des parcelles sont
également un moyen facile à mettre
en œuvre pour limiter la vigueur de la
vigne. Enfin, l’oïdium aimant l’ombre et
l’humidité, il faut tout faire pour que la
vigne soit la plus aérée possible.

dé de commencer à traiter un peu plus


tôt.

Traiter tôt et fort


Les premiers symptômes de l’oïdium
étant peu visibles, de nombreux viticulteurs sont tentés de faire l’impasse
sur les premiers traitements. Quand
l’oïdium apparaît sur les grappes, il est
trop tard. Les prétendues attaques de
fin juin-début juillet sont en réalité la
conséquence d’un défaut de protection au stade le plus sensible, c’est-àdire le
début de la nouaison. La règle
en matière de lutte anti-oïdium est de
démarrer tôt avec des produits puissants, quitte ensuite à alléger la protection.
La période cruciale de traitement
contre l’oïdium se situe entre le stade «
boutons floraux séparés » et le stade «
fermeture de la grappe ». Si l’inoculum
présent lors de la campagne précédente est important, il est recomman-

Soigner la pulvérisation
Réussir sa lutte anti-oïdium dépend
largement aussi de la qualité de la pulvérisation. Cela passe par l’utilisation
d’un matériel pointu mais aussi par
le bon réglage des buses. Il est également important d’adapter sa vitesse
d’avancement, d’optimiser la répartition de la bouillie pulvérisée et de donner de
la mobilité aux gouttes.

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Privilégier les bons produits


Attention aux fausses économies escomptées par le recours à des produits
économiques. Le choix de produits
hauts de gamme est à privilégier au
minimum du stade début floraison
jusqu’à début fermeture de la grappe.

sin est sain à ce stade, c’est-à-dire avec


moins de 15% des grains touchés, il est
envisageable de renoncer au dernier,
voire aux deux derniers traitements,
selon les cépages, assure un chercheur.
La maladie se développera alors sans
atteindre des seuils préjudiciables
pour la qualité.

Raisonner uniquement
la fin du programme
Certains travaux de recherche sur le raisonnement des programmes ont montré que les
seuls traitements que l’on
puisse envisager de supprimer sans
incidence sur le rendement et la qualité sont ceux qui interviennent après la
fermeture de la grappe. Lorsque le rai-

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Phytoprotection

LES MOUCHES MINEUSES

Les espèces les plus fréquentes au Maroc


Prof. Abdeslam BENAZOUN

Les mouches mineuses rencontrées au Maroc sur tomate, melon, haricot vert et
autres, appartiennent au genre Liriomyza. Ce
sont Liriomyza trifolii BURGESS, L.
bryoniae K. et L. huidobrensis BLANCHARD (Diptères, Agromyzidae).
Elles sont polyphages et attaquent
diverses cultures légumières sous
serre et en plein champ. Les larves
se caractérisent par une métamorphose qui a lieu dans le sol.
Elles sont particulièrement dangereuses pour les jeunes plants en
pépinière ou à peine transplantés.
Toutefois les plants âgés de tomate
tolèrent mieux les dégâts sans que
la production soit affectée.
Les femelles pratiquent à la périphérie des folioles, des piqûres
nutritionnelles (destructrices des
cellules et points d’entrée d’agents
pathogènes) et de ponte. Les
larves évoluent en mineuses dans
les tissus de la feuille, leurs mines
(ou galeries) sont au départ fines,
puis s’élargissent au fur et à mesure de leur développement. Elles
sont sinueuses chez L. trifolii ou L.
bryoniaeet et rectilignes le long
des nervures chez L. huidobrensis.
Leurs dégâts peuvent entraîner la
destruction des plantes. L’activité
de photosynthèse est réduite, les
feuilles atteintes flétrissent et favorisent les attaques de la pourriture
grise (Botrytis cinerea).

Description
et biologie

Les trois espèces sont morphologiquement voisines : Les adultes


sont des mouches de 1,4 à 2,5 mm
de long et L. huidobrensis est la plus
grande de couleur noir grisâtre et
scutellum et pleures jaunes. L’identi-

fication fiable de l’espèce ne se fait


qu’après examen de l’appareil génital mâle. Ce dernier (1,5mm) est généralement
plus petit que celui de
la femelle (2-2,5 mm). Leurs œufs,
de couleur crème ou blanchâtre à
la naissance, sont pondus sous l’épiderme de la feuille. Les larves sont à
la naissance, incolores et mesurent
0,5mm de long et atteignent à leur
complet développement, 3 mm et
prennent une couleur jaune brillant. Selon l’espèce elles présentent
un ou plusieurs spiracles. Les pupes
sont ovales, jaunes à brunes, ocre,
marron foncé ou parfois noires et
légèrement aplaties sur la partie
ventrale.
Leur biologie varie d’une espèce
à l’autre, mais le schéma du cycle

serait similaire
sur tomate pour
les 3 espèces. Les
premières infestations sont observées
à partir de la troisième
décade de novembre et
s’échelonnent sur une période qui
varie de 3 à 25 semaines. Les infestations les plus importantes peuvent
être observées à tout moment à
partir de début décembre, mais il
a été constaté dans la région du
Souss-Massa que le degré maximal d’infestation n’est enregistré
qu’au-delà de la première semaine
de mars jusqu’à fin avril - début mai.
Les adultes sont actifs dès la levée
du jour et leur activité est maximale
durant la matinée. L’accouplement a
lieu dans les 24 à 48h qui suivent leur

Température

Œuf

Larve

Pupe

L.
trifolii

L.
broyoniae

L.
huidobrensis

15°C

6,6

10,7

26,8

44

40,6

20°C

3,1
7,2

15

24,6

26,5

25°c

2,7

4,6

9,3

16,6

17,1

15 -16

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LES MOUCHES MINEUSES

émergence. Les femelles piquent


les feuilles pour déposer individuellement leurs œufs sous l’épiderme
alors que les mâles sont incapables
de perforer le tissu végétal. La ponte
s’échelonne tout au long de la vie
de la femelle sur 2 à 3 semaines. La
fécondité dépend de la température
et de la nature de la plante hôte. A
30°C, une femelle L. trifolii pond en
moyenne 400 œufs et elle vit souvent plus longtemps qu’un mâle.
Celle de L. bryoniae pond entre 50
et 100 œufs. A 25°C l’œuf éclot 2 à5
jours après la ponte et donne naissance à une larve asticot qui passe
par 3 stades larvaires. Le durée du
développement larvaire varie de 4
à 10 jours après lesquels la larve du
dernier stade perfore l’épiderme foliaire, tombe sur le sol, et s’y enterre
pour se transformer en pupe. Quelquefois, la pupe reste accrochée à

la feuille et éventuellement sous


la feuille comme dans le cas de L.
huidobrensis. Après 7 à 13 jours, les
nouveaux adultes apparaissent. Au
Maroc 2 à 8 générations peuvent se
succéder par an. Les températures
supérieures à 35°C sont néfaste aux
différents stades de développement
des mineuses.
Le tableau sur la page précédente
donne une idée sur la durée du développement des mineuses en jours
Il faut noter que la durée de pupaison représente à peu près 50% de
la durée totale du développement
d’une mineuse. Ceci doit être pris
en considération dans la mesure où
la pupe ne peut pas être atteinte ni
par les insecticides, ni par les auxiliaires, raison pour laquelle il faut
agir à temps contre les adultes à leur
sortie (piqûres) ou contre les jeunes
larves présentes sur les feuilles.

Stratégie de lutte

En matière de lutte les dispositions


suivantes sont envisageables :
Mesures préventives :
- produire des plants sains (pépinière) ;
- incinérer les résidus de cultures
pour détruire les pupes ;
- éliminer les mauvaises herbes ;
- utiliser des filets insect-proof pour
éviter leur pénétration sous abris ;
- chauffer la serre (20°C) avant la
mise en place des jeunes plants ;

Lutte chimique

- Elle doit être raisonnée et effectuée très tôt, dès l’installation des
premiers adultes en pépinière et
avant l’apparition des auxiliaires
qu’il convient de préserver ;
- traiter dès la transplantation ou 3
à 5 jours après plantation sauf si la
protection a été effectuée dans la
pépinière ;
- choisir des produits sélectifs et al54

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terner les matières actives pour éviter l’accoutumance ;


- les produits homologués visent
essentiellement les larves. Ils sont
plus efficaces sur les jeunes stades.
- Avant d’intervenir il faut vérifier si
le stade sensible est présent et que
les mines ne sont pas vides. Dans ce
cas il est conseillé de faire 2 à3 traitements à 8 jours d’intervalle pour
rompre le cycle de l’insecte.
- vérifier l’efficacité du produit
en comptant le nombre de larves
mortes noircies.

Ennemis naturels
- Diglyphus isaea (Hyménoptere,
Eulophidae) : C’est un ectoparasite
dont la femelle paralyse la larve de
la mineuse (2ème et 3ème stade), y dépose son œuf qui donne une larve
qui se nourrira de la larve de la mineuse. Dans certains cas l’adulte
peut piquer la larve pour s’y nourrir
et entraîner jusqu’à 50% de la mortalité des mineuses. L’efficacité de ce
parasitoïde est d’autant plus élevée
que la température augmente. Sa
durée de développement est plus
courte que celle de son hôte : 16,6
jours à 20°C et 10,5 jours à 25°C.
- Dacnusa sibirica (Hyménoptere,
Braconidae) : C’est un endoparasite dont la femelle pond dans
la larve de la mineuse un œuf qui
donne naissance à une larve qui se
développe à l’intérieur de son hôte.
L’espèce est plus efficace à des températures voisines de 15°C. Sa durée
de développement est voisine ou
légèrement plus courte que celle de
son hôte.
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Arboriculture

La tavelure du
pommier au Maroc
Dr. Mohamed Sbaghi a, Dr. Bruno Le Cam b et Dr. Pierre Gladieux c

La tavelure du pommier est une maladie provoquée par le champignon ascomycète


Venturia inaequalis. Elle est présente
dans toutes les régions du monde, partout où le pommier est cultivé, bien qu’elle
soit plus importante dans les régions
à climat tempéré humide durant la période printanière. Les dégâts se manifestent
sous forme de lésions sur les feuilles
et sur fruits altérant ainsi très fortement les rendements et la qualité du produit
à la récolte.
Directeur de
Recherche- INRA
du Maroc,
b
Directeur de
recherche- Centre
INRA d’AngersFrance,
c
Chercheur - San
Francisco - USA
a

ien que de nombreux bassins de production jouissent


d’énormes potentialités pour le
développement de la pomme
au Maroc, les dégâts occasionnés par
la tavelure limitent les possibilités
d’extension et de diversification, notamment celles prévues dans le cadre
du Plan Maroc Vert. Il est donc nécessaire de mettre en place des moyens
efficaces permettant à nos arboriculteurs de vaincre ce pathogène.
Actuellement, la tavelure du pommier est considérée comme la
principale maladie en vergers, et
nécessite à elle seule dans certains
pays jusqu’à 30 traitements annuellement. Les épidémies de tavelure
sont très influencées par : les conditions climatiques au printemps notamment, la
sensibilité des variétés
et l’état sanitaire du verger. Venturia inaequalis peut provoquer une
importante chute du rendement
et rendre les fruits impropres à la
consommation. Il infecte d’une manière générale les fruits, les feuilles
et les rameaux ce qui perturbe le
bon développement de l’arbre et
peut ainsi affecter même la récolte
de la campagne suivante. Ce re-

doutable champignon présente de


ce fait une sérieuse menace économique pour les arboriculteurs des
pays où le marché de la pomme occupe une place importante.

Symptômes sur fruits

Les jeunes pommes infectées présentent de petites nécroses de couleur brune


olivâtre, qui prennent du
temps pour s’étendre davantage sur le
fruit. Au fur et à mesure de l’accroissement du volume du fruit, les nécroses
s’étalent pour en couvrir jusqu’à la totalité.
Toute la surface du fruit est sensible à
la tavelure et en présence d’une forte
attaque avant maturité, la pomme se
déforme, des crevasses et des fissures
apparaissent au niveau de la peau mais
aussi de la chair. Lorsque les pédicelles
sont à leurs tours infectées, la maladie
entraine une chute prématurée des
fruits.
A noter que les infections ayant lieu
avant la récolte peuvent passer sous
silence au moment de la cueillette et
provoquer l’apparition de symptômes
en cours du stockage.

Symptômes
sur feuilles

Au printemps, dès l’apparition des premières feuilles, les premières attaques


de la tavelure apparaissent. Les parties
atteintes se couvrent de taches translucides de petite taille puis passant de la
couleur brune au vert olive. Ces taches
sont couvertes de spores qui vont assurer la dissémination de la maladie au
sein du verger.
A souligner que les jeunes feuilles
sont plus sensibles à l’infection. Les
attaques de la tavelure au niveau
des nervures des jeunes feuilles provoquent un repliement ou bien des
torsions de celles-ci. Lorsque l’infection est à un stade avancé, les nécroses
des tissus deviennent brunes foncées
entraînant ainsi la déchirure des limbes
et un boursouflement vers le bas des
feuilles contaminées.
En fin de saison, de petites tâches
peuvent apparaître sur la face inférieure des feuilles et augmenter ainsi
l’inoculum pour la saison suivante.
Selon les saisons et le niveau des attaques de la maladie, les cultivars sensibles
voient leurs feuilles s’enrouler
vers l’intérieur et finissent par tomber

Photo 2. Symptôme brun de la tavelure craquelé.

Symptôme de la
tavelure sur jeunes
fruits qui après vieillissement donnent
un aspect liégeux
avec des cassures
aux niveaux de leur
centre.

Toute la surface du fruit est sensible à la tavelure et lorsqu’on se


trouve devant une forte attaque avant maturité, la pomme se
déforme, des crevasses et des fissures apparaissent au niveau de
la peau mais aussi de la chair.

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La tavelure du pommier au Maroc
au sol. La maladie entraine ainsi une
forte défoliation des arbres.

Cycle de vie de Venturia inaequalis

D’une manière générale, la bonne


connaissance du cycle des agents pathogènes permet de bien cibler les différents
moyens de lutte disponibles.
Venturia inaequalis passe l’hiver sous
la forme de périthèces dans les feuilles
infectées tombées au sol sous des
pommiers. Ces périthèces, issus d’une
reproduction sexuée entre souches du
champignon constitue un véritable organe de conservation et sont la source
des infections primaires de printemps.
En effet, par temps pluvieux et venté,
ces périthèces laissent échapper des
spores qui vont contaminer les premiers organes verts des pommiers. En

Déformation et fissuration du fruit touché par la


tavelure.
Lorsque les pédicelles
sont à leur tour infectés,
la maladie entraine une
chute prématurée des
fruits.
Les infections ayant lieu
avant la récolte peuvent
passer sous silence au
moment de la cueillette
et provoquer l’apparition
de symptômes en cours
du stockage.

effet, il y a une forte coïncidence entre


la présence d’ascospores matures et
prêtes à infecter ces organes verts et
les stades bouton rose avancé et début
de la floraison qui sont les stades les
plus sensibles à cette maladie.
Lorsque, les conditions climatiques
favorables sont réunies (pluie, rosée),
les ascospores germent et les jeunes
feuilles de pommiers montrent, deux
à trois semaines après l’infection, des
symptômes vert olive constituant ainsi une nouvelle source de contamination. En
effet ces symptômes sont
couverts de spores (également appelées conidies) qui vont se libérer de la
feuille lors de pluie pour contaminer
à nouveau des organes verts (feuilles
ou fruits). Si la feuille reste suffisamment humide, la conidie va germer et
permettre le développement de nouveaux symptômes. Ainsi, de nouvelles
lésions ou infections dites secondaires
apparaitront sur les mêmes pommiers
malades ou sur de nouveaux arbres
adjacents au foyer de l’infection primaire.
Il est à noter que lorsque les précipitations sont fréquentes durant une
même campagne, il peut y avoir plusieurs cycles d’infections secondaires
au niveau du même verger de pommier. Par conséquent, la maîtrise de
la maladie de la tavelure devient très
difficile.

Stratégies de lutte

Symptôme de couleur
brune à vert olive sur feuille
dû à la tavelure.
Les jeunes feuilles sont plus
sensibles à l’infection. En fin
de saison de petites tâches
peuvent apparaître sur la
face inférieure des feuilles et
augmenter ainsi l’inoculum
pour la saison suivante.

La stratégie de lutte contre la tavelure


doit d’abord être préventive. L’utilisation de variétés ayant une sensibilité
réduite à la maladie est à privilégier.
Ensuite, comme nous l’avons vu dans
le cycle de vie de l’agent pathogène,
ce champignon se conserve essentiellement sur les feuilles tombées au sol.
Toutes les méthodes prophylactiques
permettant de détruire les feuilles au
sol seront donc à mettre en œuvre
(enfouissement-broyage des feuilles),
afin de réduire la présence d’inoculum
dans le verger. Enfin, l’arboriculteur
doit, si nécessaire, avoir recours à des
traitements chimiques (de synthèse ou
à base de cuivre ou de soufre). La lutte
chimique raisonnée doit reposer sur
le principe de prévenir toute infection
primaire due à la projection d’ascospore afin de déjouer les contaminations
secondaires.

Jeunes feuilles
avec de fortes
attaques de la
tavelure.

Symptôme grisbrun avec des


boursouflures de
la tavelure sur
feuille âgée du
pommier.

Programme de lutte :
1- Lutte prophylactique
Parmi les techniques qui consistent à
créer des conditions défavorables aux
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attaques de ce champignon et réduire
l’inoculum primaire, on peut citer :
· taille adéquate et régulière des
arbres ;
· ramassage ou destruction des
feuilles tombées au sol ;
· travail du sol permettant l’enfouissement des feuilles non détruites ;
· espacement raisonnable et bien étudié entre les arbres et les rangs d’un
verger au moment de la plantation ;
2- Lutte chimique
De nos jours, c’est la lutte la plus employée, nécessitant l’utilisation répétée de
fongicides. Les traitements sont
appliqués en fonction des conditions
climatiques et principalement par rapport aux pluies contaminatrices qui
sont nécessaires à la propagation de
l’infection. Ainsi, différentes manières
de conduire cette lutte chimique
contre la tavelure du pommier peuvent
être pratiquées :
· Opter très tôt pour un traitement
précoce avant même l’apparition des
infections ;
· Conduire une lutte chimique préventive avant ou juste aux stades : boutons
roses, début floraison, nouaison,
jeunes fruits et début grossissement
du fruit ;
· Reconduire la lutte contre la maladie
immédiatement après de fortes rosées
et ou des pluies ;
· Opter pour l’alternance des produits
fongicides ;
· Respecter le mode d’emploi des fongicides, les volumes d’eau et les
intervalles entre les applications, indiqués
sur l’étiquette ;
· S’assurer du réglage du pulvérisateur
pour couvrir toute la frondaison de
l’arbre.
Il y a lieu de souligner que lorsque
l’agriculteur se trouve face à des conditions climatiques favorables à l’apparition
de la tavelure sur le pommier, il
est conseillé de prospecter son verger
et d’utiliser en alternance des familles
chimiques préventives et de bonne
rétention après chaque pluie. Si toutes
les mesures ont été suivies, l’agriculteur peut recourir à des interventions
ciblées via une large gamme de matières actives et de familles chimiques
pouvant assurer une bonne protection
contre cette maladie.
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ENSILAGE DU MAÏS

De la récolte à la mise en silo


Noureddine Belkadi

L’ensilage est une technique de conservation des fourrages par voie humide, faisant
appel à des fermentations anaérobiques engendrant des acides lactiques, acétiques
et butyriques à partir des sucres contenus dans le maïs. Ce processus vise surtout
à conserver la valeur nutritionnelle de la plante verte, par une acidification
rapide et durable. En
favorisant une fermentation lactique, il permet de limiter les pertes quantitative
et qualitative, et d’éviter la formation
de substances toxiques pour les animaux.

Principales étapes de
conduite de l’ensilage
du mais
1- Stade optimal de
coupe du maïs ensilage

Le stade de récolte optimal est le


stade laiteux pâteux des grains.
Déterminé par l’état de maturité des grains, ce stade est atteint
lorsque la teneur en matière
sèche des épis se situe entre 50 et
60%. Les nutriments importants
comme l’amidon, ont ainsi atteint
leur concentration maximale et
la plante entière présente une teneur en Matière Sèche (MS) située
entre 30 et 35%. Ce stade constitue le niveau optimum entre la
bonne qualité nutritive d’un maïs
Maturité

Appréciation du stade
de maturité du maïs ensilage
Cette appréciation peut être appréhendée par ‘’ l’épreuve de l’ongle’’
sur le grain, comme le montre le
tableau.

Teneur en MS des épis %

Teneur en MS de la
plante entière %

Stade laiteux

jusqu’à 35

20 – 25

Début du stade pâteux

35 – 50

25 – 30

Stade pâteux

50 – 60
30 – 35

Maturité complète (stade


vitreux)

plus de 60

plus de 35

60

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ensilé et la productivité en tonnes,


car il offre plusieurs avantages:
- bonnes conditions pour la fermentation lactique
- pas ou très peu de jus de fermentation
- bonne aptitude au tassement du
fourrage ensilé pour évacuer tout
l’air (donc l’oxygène) à l’intérieur
d’un silo
- rendement en énergie et digestibilité élevée
- ingestion de MS maximale.

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2. Déroulement de
l’opération de l’ensilage
Types de silos et leur préparation
pour le stockage d’ensilage
Les silos les plus courants
au Maroc sont de deux types :
- le Silo-Couloir: entre deux murs
d’une hauteur minimum de 2
mètres. Sa largeur doit être au minimum de 3,5 à 4 mètres pour permettre le passage
d’un tracteur
- le Silo-taupinière : à raz du sol
La longueur du silo doit être adaptée à la taille du troupeau. Sinon
on peut disposer de plusieurs silos
juxtaposés selon les besoins en affouragement.
Remarques
Le grain est facile à écraser, son contenu
est blanc laiteux et gicle
Grain pâteux, encore humide à sa base.
Grain pâteux à farineux. Le grain s’écrase
difficilement, mais se raye à l’ongle
Le grain est vitreux, plus rayable à l’ongle.
Les feuilles et spathes sont sèches

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ENSILAGE DU MAÏS

Réglage des machines et dimensions des coupes


- Hauteur de coupe:
La hauteur de la coupe influence
la teneur en énergie du produit final. Les parties inférieures des tiges
présentent une teneur en cellulose
brute plus élevée et, par conséquent,
une teneur en énergie plus faible.
- Longueur de coupe:
Le hacheur doit être bien réglé et les
couteaux bien aiguisés, afin d’assurer une coupe exacte et propre des
feuilles et des spathes et de viser une
longueur de coupe: 6 à 8 mm.
- Hachage:
La finesse du hachage est déterminante pour la bonne aptitude au tassement et à la
bonne conservation
du maïs. La taille moyenne visée est
entre 1 à 1,5 cm pour une MS<35% et
entre 0,5 et 1 cm pour une MS>35%.
La présence de particules longues
(>2 cm) à moins de 15% ne gêne en
rien, elles favorisent plutôt, la mastication et la rumination, mais le
risque de moisissures augmente.

de la gestion des moyens humains


et techniques, mobilisés pour que
l’ensileuse travaille à pleine capacité,
tout en permettant de réaliser parallèlement des silos étanches et dans
les meilleurs délais.
Les étapes suivantes doivent être
suivies et respectées :
- Préparer le matériel d’ensilage: une
ensileuse à maïs à 1 rang ou plus selon l’importance de la superficie à
ensiler,
- Disposer de moyens suffisants de
chargement et de déchargement du
maïs récolté (au moins deux unités:
remorques ou camions à bennes),
- Disposer de tracteurs pour les ensileuses portées, pour les remorques
et pour assurer le tassement du maïs
dans les silos,
- Harmoniser le travail du chantier et
de gestion de son matériel de façon
à mieux exploiter le temps entre la
récolte en parcelle et le remplissage
du silo,
- Viser le remplissage du silo (si possible sans interruption) en couches
de maïs de 20 à 30cm bien hachées,
- Assurer un bon tassement des

couches de maïs dans les silos aussi


bien au milieu qu’en périphéries, au
moyen d’un tracteur (de préférence
à pneus), le plus vite possible pour
atteindre des densités de plus de 220
kg MS par m3 (600-700 kg/m3).
- Procéder à la fermeture rapide
du silo de façon étanche et sa couverture soigneusement avec un
film plastique d’une épaisseur d’au
moins 180 microns, renforcée par
une ancienne bâche ou une couche
de terre (pour les silos taupinières),
pour ainsi protéger le silo contre les
attaques de rats ou autres ….Il faut
éviter la création de trous et donc de
passage d’air dans le silo.
A noter que l’utilisation d’un agent
conservateur d’ensilage pour favoriser la fermentation lactique n’est
habituellement pas nécessaire dans
les ensilages de maïs, à moins que :
- le maïs ait une teneur en
matière
sèche
trop
élevée
- la mise en silo du maïs soit retardée
par une longue durée de transport
- l’ensilage de maïs soit prévu pour
l’affouragement d’été

- Attaque des grains et éclatement


de leur contenu:
L’attaque des grains a pour but de
dégager leur contenu et de le rendre
disponible, pour faciliter leur digestion par les microorganismes du rumen et
éviter ainsi de disposer des
grains entiers non mastiqués par les
bovins dans leurs bouses. Pour cela
le recours à un éclateur de grains est
nécessaire comme accessoire disponible sur l’ensileuse.
Organisation du
chantier d’ensilage
Une bonne organisation du chantier
d’ensilage, repose sur la cohérence
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Phytoprotection

La Lutte Intégrée

Une raison intelligente d’espérer dans


notre combat contre les ravageurs
Prof. M’hamed Hmimina

La lutte intégrée (LI) pour les francophones, Integrated Pest Management pour les
anglophones (IPM), est définie
comme un mode de gestion des ravageurs au moyen duquel il est possible de réduire
la dépendance aux pesticides
de synthèse et leurs conséquences sur l’environnement. En plus expressif, c’est une
approche durable pour gérer les
organismes nuisibles par des moyens biologiques, culturaux, physiques et chimiques
et minimiser les conséquences
d’une lutte chimique pure et dure.

ès les années 1970 la


LI a été soutenue par
d’importants efforts
de recherche et de
vulgarisation et reste
considérée de nos
jours comme la stratégie optimale de
lutte antiparasitaire. Néanmoins, son
exécution nécessite une compréhension des relations écologiques entre les
cultures, les ravageurs, leurs ennemis
naturels et l’environnement. C’est pour
cette raison que l’acronyme IPM, dont
au moins une vingtaine de définitions
sont connues, a été travesti chez les
praticiens par des désignations mieux
accommodées : Intelligent Pest Management ou pourquoi pas Smart Pest
Management ou Gestion intelligente des
ravageurs. Ce travestissement heureux,
d’une justesse idoine, rend le procédé compréhensible de tous et par la

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même occasion les définitions classiques, du reste trop techniques, peu


praticables mais demeurant valables
dans leurs fonctions de base. Il en est
de même pour la Lutte Intégrée commutable en Lutte Intelligente ! L’intelligence
dans ces dénominations est
que tout programme complet de lutte
intégrée nécessite une compréhension
des relations écologiques entre les
cultures, leurs ravageurs, leurs ennemis naturels et l’environnement. Et l’on
comprend qu’il faut toute une sagacité
pour combiner harmonieusement les
connaissances disponibles à l’échelle
d’un champ pour une meilleure application de ce système de protection.
Plusieurs études mesurant l’adoption
de la LI ont été lancées dès les années
2000. L’obstacle majeur, qui en a découlé comme frein à la progression
de la technique est : une formation

des agriculteurs insuffisante et une


assistance technique approximative
accordée aux producteurs habitués à
une lutte chimique prompte et simple.
Nous récapitulons dans le tableau 1
un parallèle, élémentaire, entre la lutte
chimique et la lutte intégrée.
Dans cet article, synthèse d’autres
écrits parus dans ce même magazine,
nous relatons une analyse focalisée
sur la cooptation de la LI et les facteurs
concourant tant à son succès qu’à son
échec ainsi que le rôle particulier des
divers intervenants dans son développement.
D’entrée de jeu, l’IPM, approche de
phytoprotection, répétons-le, largement considérée comme souhaitable,
est une interface conviviale, promue
par de nombreux organismes dans le
monde (Nations Unies, Banque mon-

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Tableau 1. Lutte intégrée versus lutte chimique
Lutte chimique

Lutte intégrée

Technique facile et expéditive

Technique lente et à divers assemblages

Aisément appropriée et s’insère parfaitement parmi


les activités agricoles ordinaires

Difficile à allier aux activités agricoles habituelles, elle


constitue une occupation gourmande de temps et d’observations

Soutenue par le lobby phytosanitaire privé

Encouragée mollement par le secteur public

Promotion agressive des ventes étayée par des professionnels et des campagnes
publicitaires (crédits,
avances sur approvisionnement, rabais, journées
d’information, bio essais de démonstration chez les
producteurs …

Soutenue par des techniciens étatiques parfois dépourvus de moyens et abusant d’un
verbiage peu décisoire
(faites ceci, faites cela, ….)

Résultats des traitements immédiatement apparents

Avantages peu apparents à court terme et nécessite


beaucoup d’observations peu compatibles avec le niveau des producteurs

diale, FAO, Institutions nationales, Associations nationales et locales techniques,


Professionnels privés…). Ce
que l’on oublie souvent de rappeler
c’est que c’est un processus continu,
à géométrie variable, où toutes les
voies et pratiques culturales dans la
réduction de la pression parasitaire
sont permises. Cependant dans divers pays, pour ne pas dire partout,
son développement demeure faible,
malgré son triomphe avéré contre
certains ravageurs, et les efforts pour
promouvoir son approbation auprès
des agriculteurs. En la matière, comme
partout ailleurs, l’écart entre le Nord et
le Sud est désopilant. Et la bonne question qui justifie ce rejet est : pourquoi
beaucoup d’efforts, depuis environ un
demi siècle, pour si peu de résultats ?
A ce sujet, tout au moins dans nos
conditions, une analyse pointilleuse a

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été publiée dans un article de synthèse


parue dans la Revue marocaine de Protection de Plantes.
Pour harmoniser la discussion et la
compréhension, le terme «ravageur»
peut être appliqué aux invertébrés,
aux vertébrés, aux mauvaises herbes,
aux maladies…, en fait à tous les ennemis d’une culture. Dans cet article,
l’accent est mis sur les arthropodes et
les insecticides en raison de la prolixité
des premiers, du large spectre d’action
des seconds et la réduction de leurs
effets secondaires comme finalité primordiale dans une approche intégrée.

La LI, atouts,
obstacles et confusions

Une toute première observation est


que la LI, supposée être plus rodée
en cultures horticoles (vergers, maraî-

chage), demeure ignorée en cultures


extensives où elle serait plus facile à
mettre en œuvre. Tout se passe donc
comme si la technique n’était qu’un
procédé développé pour les cultures
fortunées. Il n’en est pas ainsi, la clé
de cette confusion provient de l’intensité de la lutte et il est en effet
pertinent de rappeler que la lutte
chimique faisait partie des techniques
intensives des productions horticoles. Dans l’un comme dans l’autre
cas, la mise en œuvre de la LI, malgré
les efforts des spécialistes, des entomologistes en particulier, présente
quelques incommodités manifestes
à même d’expliquer son faible taux
de pénétration dans la profession
(Tableau 2).
Au regard des principes fournis dans
ce tableau, et, qui alimentent un flux

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La Lutte Intégrée
Tableau 2. Atouts et difficultés de l’adoption de la lutte intégrée
Atouts

Handicaps

Réduction de la dépendance aux pesticides

Peu aisée à mettre en œuvre que la lutte chimique et nécessite une souplesse et des
raisons persuasives

Sécurité élevée pour les travailleurs agricoles, la


communauté et l’environnement

Nécessite une meilleure compréhension des interactions


entre les ravageurs et les auxiliaires (niveau technique élevé)

Résistance ralentie aux pesticides

Requiert une meilleure connaissance des effets des produits chimiques

Réduction de la contamination, de l’insalubrité


et de l’insécurité des produits alimentaires et de
l’environnement

Augmentation du temps de travail et des ressources humaines (observateurs initiés,


comptages, interprétation
des données, archivage…)

Affermissement de la biodiversité culturale

Niveau de dommages aux cultures peut initialement augmenter pendant la phase de


transition avant de se stabiliser ultérieurement : impact peu visible immédiatement

abondant d’idées, même en verger et


autres cultures horticoles, là où la lutte
intégrée a été originellement développée, l’étendue de son adoption dans
les exploitations demeure une gageure. En effet, sauf impératifs massifs,
pourquoi un producteur peut-il décliner la facilité qu’offre la lutte chimique
aux résultats éprouvés au profit d’une
LI aux résultats équivoques et aux exigences en ressources plus élevées ?
(Tableau 1). Ainsi, lorsque la stratégie
de lutte entièrement conventionnelle
réussit et qu’il n’y a pas de motivation
ou d’alarme requérant une approche
alternative complexe exigeant de
surcroit des experts chevronnés, les
pesticides demeurent le recours probant des professionnels. Cette remise
en question objective rappelle ce
qu’on dit en milieu sportif : pourquoi
changer une équipe qui gagne ? Bien
évidemment cette analogie est triviale,
mais c’est tout comme.
Que cette question soit à la fois sti-

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mulante et nécessaire ne fait guère


de doute. Mais la façon dont le rejet
de la LI s’opère doit être discutée. Car,
en vérité, même à long terme, aucune
culture ne sera produite si des hommes
n’interviennent pas à un moment ou à
un autre, dans sa production.
Une des causes illustratives du faible
taux d’adoption de la LI est la focalisation des chercheurs sur un seul organisme
nuisible, dit ravageur clé, donc
l’omission des autres déprédateurs. La
gestion du carpocapse dans les vergers
de rosacées à pépins est un exemple
démonstratif à cet égard. Pour qu’une
stratégie LI soit efficace, elle doit nécessairement considérer l’ensemble
des ravageurs de la culture, c’est-à-dire
avoir la même percussion que la lutte
chimique avec en moins, ses effets secondaires ! Nous ne disposons pas de
chiffres crédibles, mais, en cette matière comme dans tant d’autres, nous
sommes victimes des pourcentages.
Selon notre expérience, les taux moyen

d’adoption de la LI dans nos exploitations varient de 0 à 0 virgule quelques


pourcents
! Évidemment, certaines
techniques faisant partie de l’arsenal
de la LI sont d’emploi banal (confusion,
piégeage, piégeage de masse, bandages, TIS…) mais ce n’est certainement pas la LI.
Ce n’en sont là que ses
ingrédients, en plus imagé, les condiments d’un plat à accommoder. Et l’on
sait qu’avec les mêmes ingrédients, la
succulence d’un plat varie fortement
entre préparateurs. De ce fait, le taux
d’adoption de la LI découle largement
de l’agencement des composants mais
aussi de la définition agréée.

Qu’est ce qui retarde


le développement
de la LI ?

Parmi les prétextes allant dans le sens


de l’irrésolution à une inclination vers
la pratique intégrée, nous mentionnons sans prépondérance d’un aspect
sur l’autre, les faiblesses suivantes :
- Peu d’entomologistes sont sollicités ou
pris comme conseillers ;
- études se focalisant sur la recherche
plutôt que sur la mise en œuvre de la méthode et de ce fait peu applicable ;
- Spécialité complexe nécessitant diverses compétences ;
- Connaissances approximatives des
agriculteurs sur les ravageurs et leurs
ennemis naturels ;
- Complexité du langage de la matière
face à la sobriété de celui de la lutte
chimique et difficulté pour les agriculteurs d’assimiler les arcanes de la
technique. Sur ce point, il est établi que trop
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d’informations détaillées données aux
agriculteurs deviennent écrasantes et les
découragent de tenter la LI même dans
son expression la plus élémentaire ;
- Lutte chimique demeurant généralement efficace moyennant quelques
aménagements faciles à introduire ;
- Pendant longtemps l’utilisation de pesticides à large spectre en préventif ou
en curatif a été préconisée comme une
bonne pratique agricole ;
- Absence de mentors locaux, rareté
d’informations fiables, d’observations
durablement structurées, bien menées et
répertoriées et d’échanges ;
- Interruption dans les actions de vulgarisation alors qu’il est nécessaire
d’organiser des sessions régulières de suivi afin
de faire face à l’évolution des conditions ;
- Personnel de vulgarisation polyvalent
et ayant trop de responsabilités dont il
faudrait spécialiser certains agents à cet
effet ;
- Insensibilité des agriculteurs aux problèmes à moyen et long termes de la
culture ;
- Manque d’agrégation entre agriculteurs et absence de cohésion communautaire pour
développer des solutions
à l’échelle régionale : la connaissance
des problèmes et leurs solutions se propagent plus facilement parmi les
agriculteurs travaillant en communauté ;
- Crainte de l’échec et inquiétude d’altération ou de perte des récoltes ;
- Le désir d’avoir des rendements élevés
est un facteur qui incite les agriculteurs à
accepter ou à rejeter le concept LI ;
- L’âge des producteurs est un vrai facteur
de pondération : les agriculteurs jeunes
paraissent plus disposés à s’engager
dans la LI que leurs aînés de plus de 40
ans…

Que des avantages


à long terme

Ceci étant proposé, il est compréhensible que tant que les insecticides
demeurent bon marché, accessibles
à tous, donnant généralement des
résultats immédiats, d’application
combinable à d’autres intrants (herbicides, fongicides, engrais foliaires,
correcteurs de carence…) et résorbant
incontinent les contrariétés entraînées
par les ravageurs, la protection s’exécutera comme un jeu banal ou vraiment
mineur dans la gestion courante de
l’exploitation. De ce fait, devancer les
problèmes et penser à une approche
intégrée en l’absence de réels blocages ou crise notoire dans la lutte,
paraît illusoire. La lutte intégrée ne se
vendant pas en boite à délayer dans un
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atomiseur, pourquoi les agriculteurs


s’orienteraient-ils alors vers un procédé complexe au lieu d’une lutte simple
et abordable qu’ils maîtrisent ? Pour
affermir l’adoption de la LI, il est nécessaire de réfléchir individuellement
et en groupe à chacun des obstacles
précités.
A part la lutte antiacridienne, un facteur souvent désappris en matière de
protection des plantes est l’aspect sociopolitique. Une incitation judicieuse
par des subventions à l’entrée en jeu de
la LI serait un bon exemple de sa mise
en œuvre massive. On peut prendre à
témoins les efforts fournis récemment
par les producteurs dans la maîtrise de
l’irrigation, de la lutte anti-grêle, etc.
L’analogie s’arrête là, car l’importance
de la capacité des agriculteurs à comprendre et à entreprendre individuellement des
activités spécifiques à la
lutte intégrée ne doit pas être surestimée. Cette pratique, plus communautaire, est
infiniment plus complexe
que l’installation de goutteurs, de filets
paragrêles ou d’éoliennes antigel. La
formation, l’accompagnement, la communication, le déploiement des services
consultatifs et le renforcement
des processus communautaires de
manière participative sont essentiels
au succès de la LI.
Un fait non négligeable, alors que la LI
est déjà bien embrouillée d’inconnues,
est comment estimer ses impacts environnementaux et éviter qu’elle ne
se convertisse en une juxtaposition
sans intérêt de multiples techniques.
Pour progresser dans sa faisabilité et
prévenir tout fourvoiement, il faudrait
engager les scientifiques à travailler de
manière holistique bien au-delà des
frontières traditionnelles de leur discipline afin de parvenir à une faisabilité
efficiente et à des coûts et avantages
aguichants.
En conclusion, les exemples réussis
de LI sont ceux qui ont généralement
impliqué plusieurs éléments clés : la
collaboration entre les agriculteurs
eux-mêmes et les conseillers, les démonstrations locales, la disponibilité
et la fiabilité de l’expertise à tout moment, l’ambition de s’affranchir de la
lutte chimique tous azimuts et de vouloir disposer de réponses alternatives...
Avec du recul, nous considérons que
sur certaines cultures il y a suffisamment d’informations entomologiques
pour s’engager dans une LI réussie et
manager les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Comme on l’a
mentionné plus haut, la LI n’est certai-

nement pas un produit vendu emballé


comme un pesticide dont il suffit de lire
la notice, la technique, pour répondre
aux objectifs des utilisateurs, exige
des études précises et répétitives, des
recommandations spécifiques personnalisées par des spécialistes émérites.
Et, si la LI est complexe, c’est le rôle du
conseiller de décomplexer et de traduire l’information disponible pour la
rendre compréhensible.
Ne nous trompons pas de constat.
Quand la LI est adoptée et enracinée
on se demande pourquoi n’avonsnous pas choisi cette voie bien
avant ? Et si nous suivons jusqu’à
son terme notre réflexion, la LI ne
peut se penser désormais comme
un luxe interdit d’accès à beaucoup de paysans mais comme une
norme agronomique, dont l’activité
procède par essence d’une collaboration constante entre entomologistes,
agriculteurs et agronomes
pour éviter qu’elle ne soit considérée comme une simple alternative à
la lutte chimique. La lutte intégrée
est évolutive et il existera toujours
de perpétuelles et nombreuses
autres améliorations à entreprendre
dans une approche holistique.
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N° 110 - Mars 2018

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Palmier dattier

Gestion de l’épiphytie du Bayoud


dans les palmeraies marocaines
Essarioui Adil, PhD (Centre Régional de la Recherche Agronomique, Errachidia)
Meziani Reda (Chef du Centre Régional de la Recherche Agronomique, Errachidia)

Dans l’immensité hostile du désert marocain, le palmier dattier (Phoenix


dactylifera) a été depuis des temps immémoriaux l’échine qui supporte la vie dans
de belles oasis situées principalement le long des oueds et autour de
points d’eau éparpillés du Sud-est au Sud-ouest. Malheureusement, après une longue
période de prospérité, la
somptueuse palmeraie marocaine est aujourd’hui aux abois. Pour cause, plusieurs
crises menaçant jusqu’à son existence. La sécheresse et la désertification
renforcée qui plus est, par l’occurrence de la maladie du Bayoud risquent
de sonner le glas de ce patrimoine naturel, historique et socioculturel si des
mesures draconiennes de lutte ne sont
pas prises.

Flétrissement
de palmiers
atteints du
Bayoud

e Bayoud est une trachéomycose ou maladie vasculaire, causée par le champignon


tellurique Fusarium
oxysporum f. sp. albedinis
(Foa). Depuis son apparition
vers la fin du 19ème siècle, cette peste
séculaire a infligé au secteur phœnicicole marocain des dégâts considérables
évalués à plus de 10 millions
de palmiers détruits. Cette épiphytie
a été aussi à l’origine d’une érosion
génétique intense faisant disparaitre
nombre de génotypes de bon aloi.
Le Bayoud continue de sévir dans les
oasis traditionnelles en s’attaquant au
fleuron de la gamme variétale marocaine (Mejhoul, Boufeggous, Bouskri,
etc.).
Cet article décrit la biologie de la maladie, met en lumière sa répartition
géographique, et passe en revue les
méthodes de lutte disponibles pour
sa gestion dans les oasis marocaines.

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Biologie et écologie de
l’agent causal de la maladie
du Bayoud (Foa)
Le Foa est un champignon qui a la
capacité de mener une vie saprophytique dans le sol en absence du
palmier, se développant sur divers
substrats organiques (débris végétaux, restes de cultures sous-jacentes
etc.). En conditions extrêmes (sècheresse, absence de ressources,
hautes températures) le pathogène
se conserve dans le sol pendant des
décennies sous forme de chlamydospores (spores de résistance : état de
vie très ralentie). La phase parasitaire
du Foa commence par l’infection de
racines de palmiers sensibles quand
les conditions deviennent favorables.
Le pathogène colonise ensuite les
tissus vasculaires de l’hôte et entrave
la circulation de l’eau et des éléments
minéraux. Cette colonisation s’accompagne de flétrissement (Figure 2) et
desséchement des palmes suite à la
dégradation des vaisseaux conducteurs par des enzymes et toxines
produites par le parasite (Figure 3).
Quand celui-ci atteint le méristème
apical, le cœur du palmier flanche
et sa mort survient par désintégration totale, remettant des milliers de
chlamydospores dans le sol. La dissémination dans la parcelle se fait
essentiellement par les eaux d’irrigation gravitaire qui transportent les
propagules du Foa de zones infestées
vers des endroits indemnes. L’agent
pathogène se transmet également
par anastomose racinaire (fusion de

racines non infectées avec racines


contaminées) entre palmiers voisins.
La replantation de rejets à infection
asymptomatique contribue aussi à la
propagation de la maladie. L’échange
de ce type de matériel végétal entre
agriculteurs de différentes régions
permet aussi au parasite de faire des
bonds de longues distances et s’établir dans de nouvelles aires.
Distribution du Bayoud
Depuis son apparition dans la vallée
(Figure 4), le Bayoud s’est répandu
dans les principales palmeraies de
Drâa (Ouarzazate-Zagora), Ziz (Errachidia-Errfoud), Bani (Tata) et l’oriental
(Figuig). La maladie existe aussi dans
des oasis de moindre importance
comme celles d’Akka, Foum Elhisn,
Foum Zguid, Taghajijte et Guelmim. La
maladie a aussi atteint les palmeraies
de l’ouest algérien et a été récemment
déclarée en Mauritanie. Les causes qui
ont mené à cette situation déplorable
sont multiples, notamment :
• La période relativement longue
qui s’est étalée entre l’apparition de
la maladie (fin 19ème siècle) et l’identification scientifique de l’agent causal
(1930). La cause et les moyens de dissémination du pathogène ayant été
ignorés, les précautions nécessaires
pour freiner sa progression ne pouvaient être prises.
• La pratique de l’irrigation gravitaire
basée généralement sur l’inondation
des parcelles par les eaux de crues durant les périodes pluvieuses (Figure 5).
• Les échanges entre agriculteurs de
matériel végétal contaminé (rejets de
variétés sensibles comme la Mejhoul,
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Inondation des parcelles, un vecteur
principal de dissémination du Bayoud

Boufeggous, etc.).

Lutte contre le Bayoud


La lutte contre le Bayoud par voie
chimique a été préconisée au lendemain de l’identification de la maladie.
La lutte chimique a été basée sur la
pulvérisation de fongicides systémiques d’ancienne génération, tels
que le Bénomyl et le méthyle thiophanate, sur les parties aériennes de
palmiers touchés par la maladie dans
une tentative de développer des traitements curatifs. A l’instar des maladies
vasculaires d’autres plantes, ce
type de traitements s’est avéré inefficace et cette piste a été abandonnée
aussitôt qu’elle avait été entamée. De
ce fait, une approche de gestion intégrative basée sur le renforcement de
tous les maillons dans la chaine de
lutte est la meilleure alternative pour
limiter l’impact de cette peste dans les
palmeraies marocaines.

Prophylaxie

Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de


prévenir l’apparition, la propagation
ou l’aggravation d’une maladie. Les
phœniciculteurs ont besoin d’acquérir le savoir scientifique de base qui
leur permettra de s’inscrire efficacement dans cette dynamique. Ceci
passe par la sensibilisation des intervenants dans le secteur phœnicicole
sur la gravité de la maladie, sa biologie, les voies possibles de sa dissémination,
et les mesures préventives à
prendre pour limiter sa propagation.
Conscient de l’importance de ce pro-

cessus dans la mise en œuvre des projets de recherche et recherche-développement


visant le développement
du secteur phœnicicole, l’INRA-Maroc,
animateur principal des recherches
sur le palmier dattier, a toujours prôné l’encadrement et la formation des
agriculteurs, agents de développement, techniciens, ingénieurs, etc.
sur les mesures d’exclusion du pathogène.

Résistance génétique

Les insuccès de la stratégie de lutte


chimique ont réorienté les efforts
vers la sélection de variétés résistantes à la maladie. Les résultats de
ce programme étaient concluants et
plusieurs variétés et clones résistants
ont été sélectionnés par l’INRA-Maroc,
notamment les variétés Najda, Sedrat,
Al-Amal, Bourrihane etc. La variété «
Najda » a été multipliée et utilisée à
grande échelle pour la réhabilitation
des zones dévastées par la maladie
dans les palmeraies traditionnelles,
et introduite en mix variétal avec
les variétés sensibles dans les zones
d’extension de culture du palmier dattier. Bien que cette stratégie ait permis de
gérer efficacement la maladie
dans les zones infestées pendant des
décennies, l’utilisation d’une seule
variété peut engendrer une pression
de sélection sur les populations du
pathogène qui risque d’évoluer en
nouvelles races capables de surmonter les mécanismes de résistance. Par
conséquent, il est temps de déployer
de nouvelles variétés résistantes, aux
mécanismes de résistances divers,
pour se mettre en garde contre, et anticiper, l’éruption d’une épidémie.

la progression du Bayoud en cas d’introduction dans des zones indemnespar un


traitement localisé basé sur la
combinaison de la solarisation avec
la fumigation de la partie infestée du
sol (Figure 5). La conduite technique
des vergers de palmier, notamment
la pratique de l’irrigation localisée ne
permettant pas la dissémination du
pathogène par les eaux d’irrigation
abondante, et les mesures rigoureuses de prévention et d’exclusion
sont aussi des facteurs qui complètent
cette stratégie de lutte.

Traitement localisé du sol par


la combinaison
de la solarisation (irrigation
à saturation et
couverture avec
un film plastique
transparent pendant les mois de
juillet et aout) et la
fumigation du sol
(Metam Sodium),
une technique
à fort potentiel
d’éradication du
Bayoud en cas
d’introduction
dans des zones
indemnes.

Conclusion et perspectives

La lutte contre le Bayoud est un continuel défi eu égard à sa complexité et


sa large répartition géographique. La
maladie est très répandue dans les
oasis traditionnelles et hypothèque
la durabilité de production de dattes
dans ces contrées défavorisées. Les
mesures d’exclusion du pathogène
et l’utilisation de variétés résistantes
restent les principaux moyens d’atténuation de l’impact de cette épiphytie.
Des recherches en cours à l’INRA-Maroc ambitionnent de concocter de
nouvelles stratégies de lutte basées
sur l’utilisation de biocides et d’antagonisme microbien. Les avancées
dans le domaine de la génomique
du palmier dattier permettront aussi
d’accélérer le schéma de sélection variétale assistée par marqueurs moléculaires
pour l’obtention de nouveaux
génotypes résistants.

Détection précoce,
désinfestation du sol,
et irrigation localisée
L’intervention opportune est une
action décisive pour circonscrire et
éradiquer une maladie suite à sa détection précoce dans une zone préalablement
indemne. Des résultats de
recherches menées à l’INRA-Maroc
ont montré la possibilité de prévenir
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