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’’La psychologie de base d'un entrepreneur social est quelqu'un qui ne peut pas venir au repos, dans
un sens très profond, jusqu'à ce qu'il ou elle a changé le modèle dans un domaine de préoccupation
sociale tout ensemble de la société. Les entrepreneurs sociaux sont mariés à une vision, par exemple,
une meilleure façon d'aider les jeunes grandissent ou de prestation de soins de santé mondiale. Ils ne
pourront tout simplement pas s'arrêter parce qu'ils ne peuvent pas être heureux jusqu'à ce que leur
vision devienne le nouveau modèle. Ils vont persister pendant des décennies. Et ils sont aussi réalistes
qu’ils sont visionnaires. En conséquence, ils sont des très bons écouteurs. Ils cherchent à savoir que
quelque chose ne fonctionne pas bien et une fois qu'ils le font, ils ne cessent de changer simplement
l'idée et / ou l'environnement jusqu'à ce que leur idée fonctionne. Ils sont intensément préoccupés par
la question « comment » ; Comment puis-je sortir d'ici à là? Comment puis-je résoudre ce problème?
Comment ces pièces s'emboîtent ?’’ [Bill Drayton, Fondateur d’Ashoka]
Depuis une vingtaine d’année, se développe partout dans le monde une nouvelle manière
d’entreprendre, qui conjugue efficacité économique et utilité sociale, et qui ouvre des voies
prometteuses dans le combat contre les problèmes majeurs de nos sociétés : l’entrepreneuriat social.
Le phénomène, mondial, semble dessiner un nouveau modèle, hétérogène, qui emprunte à la fois au
secteur « non profit » traditionnel et aux pratiques du « business » ancrées sur le marché, afin
d’apporter des réponses nouvelles et durables aux problèmes sociaux et environnementaux. Celui-ci
suscite aujourd’hui un véritable engouement tant au niveau de la recherche que de la pratique.
Les entreprises sociales se sont développées à un rythme très soutenu dans les deux dernières
décennies : ainsi, selon la deuxième étude réalisée dans le cadre du Global Entrepreneurship Monitor
(GEM) en 2006, environ 3,2% de la population active, soit près d’1,2 millions de personnes, étaient
engagées dans des activités d’entrepreneuriat social au Royaume-Uni. L’émergence, dans le monde,
de nombreux réseaux ou organisations destinées à accompagner et promouvoir l’entrepreneuriat
social témoigne aussi de l’essor du phénomène : le réseau Ashoka, la Fondation Klaus Schwab pour
l’entrepreneuriat social, ou encore la Fondation Skoll en sont les exemples les plus emblématiques.
Dans le milieu académique, cette notoriété grandissante se traduit par le développement de centres de
recherche et de formation en entrepreneuriat social dans l’enseignement supérieur : les initiatives
pionnières de Harvard, Stanford, Columbia ou Oxford ont été suivies, plus récemment, par certaines
des plus grandes écoles de commerce françaises (ESSEC et HEC).
Si l’enthousiasme est tel, c’est que l’entrepreneuriat social apporte des réponses innovantes à des
problèmes que les gouvernements, les institutions publiques ou les organismes de charité échouent à
résoudre depuis bien longtemps. Dans son rapport sur le développement dans le monde 2010, la
Banque Mondiale estime.
Qu’un quart de la population mondiale a moins d’1,25 dollar par jour pour vivre, qu’1,6 milliard de
personnes n’a pas l’électricité et qu’un milliard n’a pas accès à l’eau potable. Les pays développés ne
sont pas épargnés : en France, 13,2 % de la population en 2006 vivait en deçà du seuil de pauvreté
(considéré par l’INSEE comme 60% du niveau de vie médian soit 880 euros par mois en 2006). A
l’heure de la crise financière mondiale, de la montée du chômage et de l’exclusion, de la persistance
de la pauvreté, du changement climatique, des catastrophes naturelles et humanitaires (Tsunami en
Asie du Sud-est en 2005, séisme d’Haïti en janvier 2010), l’entrepreneuriat social semble donc plus
que jamais d’actualité. Le succès reconnu de formules innovantes apportées par des entrepreneurs
sociaux, dont les exemples les plus probants et les plus connus, sont ceux du microcrédit développé
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par Muhammad Yunus avec la Grameen Bank ou encore du commerce équitable, donne une nouvelle
perspective d’avenir à la lutte contre les problèmes sociaux.
Selon Alex Nicholls (2006), s’il y a toujours eu des organisations poursuivant des missions sociales,
la nouveauté réside dans le changement d’échelle (la Grameen Bank octroie près de 2,4 millions de
microcrédits au Bangladesh et en Afghanistan), le caractère systémique du changement (le commerce
équitable a permis une modification profonde dans les modes de consommation de nombreux clients)
ainsi que dans la grande diversité des approches et des solutions proposées. Plus encore, la crise
financière mondiale de 2008, dont le monde est loin d’être sorti, semble remettre en cause en
profondeur le capitalisme débridé qui l’a précipitée. L’entrepreneuriat social peut dès lors s’afficher
fortement comme une alternative complémentaire et nécessaire à l’économie de marché et au
capitalisme traditionnel. Dans un contexte où les solutions apportées par les Etats ou les organisations
caritatives ne semblent pas, seules, assez efficaces, l’entrepreneuriat social apparaît comme un thème
majeur, qui mérite largement que l’on s’y intéresse. Fort de son développement et d’exemples de
réussite dans la pratique, le concept d’entrepreneuriat social a commencé à être, depuis une vingtaine
d’année, un objet d’étude du monde académique et des acteurs du mouvement. Aussi, même s’il peut
renvoyer à des réalités plus anciennes, l’entrepreneuriat social fait figure de notion en émergence ; et
la recherche à son sujet s’inscrit souvent au croisement des cadres théoriques du « management non
profit » et de l’entrepreneuriat.
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1 - L'entrepreneur social: La solution innovatrice à la
maîtrise des contraintes économiques et problèmes
sociaux.
Apparu dans les années 90, l’entrepreneuriat social, c’est avant tout une entreprise. Il désigne toute
initiative privée dont la finalité sociale (réponse à un besoin social) est supérieure ou égale à la
finalité économique (lucrativité). Les entrepreneurs sociaux sont des individus qui portent des
solutions innovantes à des problèmes pressants de la société. Ils identifient des approches innovantes
pour résoudre des problèmes qui apparaissaient souvent comme insolubles. Ces entrepreneurs ont ou
développent la capacité à apporter des solutions concrètes, et à concilier l’approche économique avec
des objectifs sociaux. En incarnant un modèle alternatif viable, l’entrepreneuriat social agirait donc
comme un vecteur de changement1.
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Néanmoins, nous devrons néanmoins attendre jusqu'au 1947 pour évoluer notre compréhension de
l'entrepreneuriat grâce à l'école Autrichienne et particulièrement Joseph Schumpeter3. Pour lui,
l'entrepreneur est un innovateur, un créateur, un agent du changement. Il insiste profondément sur
l'aspect innovateur de l'esprit entrepreneurial et sur la participation active de l'entrepreneur au
développement économique par ce qu'il appelle "la destruction créatrice" du système capitaliste.
L’essor de l’entrepreneuriat social s’explique par de nombreux facteurs qui ont été mis en évidence
dans la littérature internationale et qui ont créé un terreau fertile pour son développement. La
prolifération des organisations évoluant dans le secteur social a conduit à une concurrence accrue
pour le financement et a rendu nécessaire la recherche de nouvelles sources de financement, plus
stables et plus abondantes que les dons ou les subventions publiques. Le désengagement de l’Etat
dans certains secteurs s’est traduit par une croissance des besoins sociaux non couverts. De plus,
l’influence grandissante des ONG (Greenpeace, Amnesty International, entre autres, sont désormais
des organisations de poids avec lesquelles les Etats doivent compter) s’est accompagnée d’une
professionnalisation de celles-ci, dans le cadre d’une demande nouvelle d’efficacité et de
responsabilisation des fonds. Enfin, on peut déceler une acceptation de plus en plus présente des
forces du marché et du pouvoir de la compétition, qui favorisent notamment l’innovation et
l’efficacité, pour répondre à certains besoins sociaux. Ces différentes circonstances ont donc conduit
les organisations du secteur social à adopter des stratégies de positionnement sur de nouveaux
marchés pour financer leur activité sociale : en exploitant des opportunités lucratives dans leur cœur
de métier, l’intervention sociale. Ce qui consiste pour eux à développer des entreprises rentables dans
un autre métier, ou encore par des partenariats avec des entreprises commerciales (Alter, 2006).
Bien que la notion de l’entrepreneuriat social semble jeune par rapport à l’entrepreneuriat classique,
nous allons examiner les termes et différents notions principales souvent associées ou lier a
l’entrepreneuriat social. Nous commençons par l’économie sociale et solidaire pour clarifier ce qui
est pour plusieurs et l’une et la même chose. Puis nous traitons le sujet de social business, modèle
économique nouvelle qui adapte le système capitaliste pour le bien de la société. Loin d’être
synonyme de l’entrepreneuriat social, cette idée nouvelle avancée par Mohammed Yunus, lauréat de
Prix Nobel de Paix en 2006 cherche à résoudre les plus grands problèmes sociaux avec la
performance entrepreneuriale tout en éliminant le partage de dividendes. Finalement, on attaque les
fondements et champ d’actions des ONG’s, pionniers de travail social depuis plusieurs années.
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notion d'économie sociale qui est née à la fin du XIXe siècle et s'est progressivement structurée sous
l'impulsion du socialisme utopique, du mouvement ouvrier et du catholicisme social. Le deuxième
terme, la notion d'économie solidaire, se rapporte à des activités visant à expérimenter de nouveaux
« modèles » de fonctionnement de l'économie, tels le commerce équitable ou l'insertion par l'activité
économique.
Elles se distinguent à la fois des entreprises individuelles (par leur caractère collectif), des entreprises
publiques (ce sont des organisations privées) et des sociétés de capitaux (elles réunissent des
personnes avant de réunir des capitaux et ne cherchent pas la rémunération de ces derniers). « Les
membres de l’organisation établissent entre eux une forme de solidarité : mutualisation des risques,
mise en commun des produits de l’activité, constitution d’une épargne commune, échanges
réciproques, etc. » (Jean-François Drapéri, 2009)
L'ESS peut aussi être définie comme une action collective, une mobilisation sociale inspirée par trois
mobiles qui sont les besoins socioéconomiques des populations (la nécessité), les aspirations de ces
derniers a une identité propre (identité), l'horizon partagé d'une vision démocratique et équitable
(projet de société). On peut caractériser l'ESS comme une nouvelle manière d'entreprendre bien
différente de celle de l'entrepreneuriat social, qui cherche à réconcilier la logique économique et
l'esprit entrepreneurial avec l'utilité social. L'économie sociale et solidaire d'un autre côté résulte
d'une association volontaire d'acteurs poussés par un même objectif parfois, mais non pas forcément
social. Cette vision repose sur trois dimensions suivantes:
Lorsqu’on parle d’économie sociale et solidaire, c’est donc généralement pour désigner des
organisations qui recherchent davantage une amélioration sociale ou environnementale qu’un gain
financier, et qui respectent les principes directeurs de gestion démocratique, d’utilité collective ou
sociale du projet, de mixité des ressources, et de non-lucrativité individuelle
Les acteurs de l’ESS définissent plus généralement cette notion comme une « alternative au
libéralisme ». Il serait pourtant hâtif d’assimiler totalement l’entrepreneuriat social à la création
d’organisations dans ce que l’on appelle le secteur de l’économie sociale et solidaire. Même s’il peut
s’appliquer à des réalités plus anciennes, le terme « entrepreneuriat social » est beaucoup plus jeune
que celui d’« économie sociale » : c’est seulement dans les années 1990 qu’il commence à connaître
un écho significatif des deux côtés de l’Atlantique. Il semble renvoyer à un nouvel élan, une nouvelle
dynamique, allant au-delà des considérations liées au statut juridique des organisations ou au projet
politique.
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Un social business n'est pas de l'entrepreneuriat social. Bien que l'objectif entre les deux semble le
même, il n'en est rien. En effet, dans les deux cas les créateurs d'entreprise apportent des solutions
innovantes et concrètes dans le but de concilier l'approche économique avec des objectifs sociaux.
Cependant un social business est un type de structure bien spécifique - pas de perte, ni de dividende
avec un objectif à visée social. Le professeur Yunus insiste bien sur le fait que la structure d'un social
business est unique ce qui le rend bien distinct.
C'est un modèle économique que développe depuis quelques années la Grameen Bank, fondée par
Muhammad Yunus, en association avec d'autres entreprises. Monter un social-business peut aussi
bien être l'affaire d'un individu, que celle d'une petite, moyenne ou grande entreprise. "Il s'agit de
créer une entreprise dans le but non pas de maximiser ses profits mais de résoudre un problème de
santé publique ou d'environnement", a rappelé le Prof. Yunus, à Paris pour la sortie en français de son
livre "Pour une économie plus humaine. Construire le social-business". Le principe est simple : pas
de perte ni de dividende. Autrement dit, il faut que l'entreprise soit suffisamment rentable pour être
durable et ne pas dépendre des aléas de l'aide extérieure des ONG ou des organisations
internationales. Mais il faut aussi qu'elle soit libérée de la pression actionnariale et donc de l'exigence
de maximisation des profits pour pouvoir offrir des prix abordables. Comme le résume son ami
Michel Rocard, "le social business, c'est la logique d'économie marchande et capitaliste mais sans la
distribution de dividendes". Pour l'ancien premier ministre Français, ce modèle est la preuve que "l'on
peut vivre dans une économie de marché de manière non cupide".
L’action de l’ONG repose sur une légitimité culturelle car avant l’émergence du l’Etat moderne suite
à l’indépendance du pays, la communauté gérait elle même les services sociaux de base. Les
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associations locales pour l’équipement des douars en réseaux locaux de distribution d’eau potable ont
bénéficié de l’adhésion de la communauté à leur projet ; le tour d’eau dans les OASIS du sud est
depuis toujours géré par la communauté.
En 1997 on comptait 17 000 associations, le chiffre est estimé à 40 000 en 2004. Une grande partie
des ces associations sont actives dans un cadre local au niveau d’une localité au un quartier. Les
ONG marocaines sont actives dans tous les domaines allant du sport et de la culture qui ont toujours
été considérés comme des domaines traditionnels de l’activité associatives, jusqu’à l’équipement et
l’infrastructure qui était jusqu’à ces dernières années du domaine protégé de l’Etat et par la suite des
attributions des collectivités locales. Actuellement des programme du gouvernement réalisent des
projets d’infrastructure de base en partenariat avec les communautés via les associations
communautaires qui sensibilisent, mobilisent et assurent la participation financière de la
communauté.
Les ONG ont joué un rôle très actif dans le processus de démocratisation du pays. Les associations de
droit de l’homme sont arrivées à imposer le discours du droit humain sujet tabou pendant plus de
trente ans et à lever le voile sur les dérapages qui ont eu lieu pendant les années de plomb. Les
actions entreprises par les associations féminines ont abouti finalement au changement du code de la
famille et à l’acceptation de la reforme. Ils se sont aussi investis dans le domaine de la micro-finance
donnant ainsi la possibilité aux populations les plus défavorisés l’accès au crédit, ce qui a permis à
des milliers de pauvres de réaliser leur micro projets encourageant ainsi la prise d’initiative chez les
plus démunis.
Le déficit énorme dans l’éducation et la santé à amené les ONG à s’investir dans ces domaines.
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Cette dynamique a favorisé la genèse et le développement d’un certain nombre de mutation au niveau
de la nouvelle génération d’entreprise et d’entrepreneurs. Au Maroc aujourd’hui, l’état soutien
davantage des projets d’innovation au sens institutionnel et administratif afin de promouvoir et de
développer la culture entrepreneuriale.
Plusieurs motifs laissent penser que l’économie marocaine ne pourra se développer sans entreprises
et qu’il n’y aura pas d’entreprises sans entrepreneurs capables de les pérenniser et de les développer.
En effet, parler de l’entrepreneuriat au Maroc , c’est d’abord admettre les éléments suivants :
Parler de L’entreprenariat au Maroc s’est d’abord admette la cohabitation de deux catégorie, formel
(entrepreneuriat d’opportunité) et informel (entrepreneuriat forcé ou de nécessité)
L’entrepreneuriat de la nécessité, qui, très souvent relève d’une forme d’auto emploi
« entrepreneuriat de survie ». C’est-à-dire qu’une personne n’a finalement pas d’autre choix que de
créer son propre emploi généralement à domicile.
L’entrepreneuriat par opportunité relève d’une intention stratégique des personnes qui ont déjà
travaillé dans d’autre entreprises, et parce qu’elles ont cerné une opportunité de marché, décident de
créer leur propre entreprise. Généralement, ce sont des personnes dotées d’expériences et d’un capital
relationnel très développé, ce qui est parfois aussi important que le capital financier.
Certes entreprenariat au Maroc bénéficie d’une certaine démocratisation. En effet, la constitution
prévoit la liberté d’entreprendre et la réserve à tous les citoyens. Cependant, se situe dans un contexte
chargé de multiples défis, l’accord d’association avec les payés étrangers, la lourdeur des procédures
administratives, le manque de financement… exige la mise à niveau des pratiques du management
plus particulièrement dans les petites et moyennes entreprises souvent dirigées par les « m’allem »
(notons bien qu’au Maroc, les PME comptent plus que 90% sur le tissu économique).
Dans ce cadre, des types d’entrepreneuriat sont apparues et sont devenues très dominantes au Maroc
il s’agit du types: coopératif, associatif- solidaire et activité génératrices de revenus.
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Au voisinage et depuis l’adoption en 1983 de programme d’ajustement structurel, et le lancement
dans le vaste programme de privatisation, on a assiste à l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie
commerçante et industrielle, porteuse de dynamiques économiques et sociales innovantes : «
l’émergence d’un nouveau groupe social, les entrepreneurs privés, signifie-t-elle l’amorce d’un
processus irréversible de construction d’une société civile qui entend s’affirmer et s’organiser de
manière indépendante et autonome ? » (Tangeaoui, 1993). Cette catégorie participe d’une mise en
intrigue du changement politique dans le Maroc sous l’étendard de la « mise à niveau » accords libre
échange « EU » puis « USA » récemment avec la chine sous la légitime de la transitologie
régulièrement convoquée et qui s’inscrit le récit réformateur avec ses héros et contre héros, dont il
semble que les entrepreneurs sont des figures de proue.
Entrepreneuriat social : Il a pour but la promotion du changement social il vise a bouleverser les
règles du jeu en créant des solutions innovantes qui satisfait des besoins sociaux. Les combinaisons
de ressources crées par les entrepreneurs sociaux privilégient l’impact social par rapport au profit.
L’émergence de l’ES est étroitement liée à l’idée que les individus sont multidimensionnels, ils sont
plus que des acteurs économiques qui maximisent le profit. Et si vous chercher une réponse définitive
à ce que c’est l’entrepreneuriat social vous risquez d’être déçu. L’émergence de l’ES est porteuse de
plusieurs promesses.
Au sommet de l’iceberg représente un monde meilleur, affranchi de la pauvreté : Combinaison
efficacité en affaires et pensée entrepreneuriale pour résoudre des problèmes sociaux. Dans les eaux
profondes il y’a la promesse de redonner une dimension humaine aux acteurs économiques, une
nouvelle vision de l’économie qui doit servir les hommes et non l’inverse et plus important d’agir en
conséquence. Mais il revient tout de même de se poser la question :
Pourquoi l’entrepreneuriat social ? Et pourquoi maintenant ?
Et quel rôle pour ONG leurs subventions leur orientations marché ??
D’où parler le l’entrepreneuriat social au Maroc s’est encor prématuré.
Les caractéristiques principales de l’entreprenariat social, décrites dans diverses ressources
théoriques, sont les suivantes:
Mission, formulée explicitement, de créer et de conserver la valeur sociale, et de bénéficier
aux communautés ;
Haut degré de risque économique et d’autonomie dans les activités liées à la production de
biens et/ou à la vente de services ;
Recherche de nouvelles opportunités et d’explorations de ressources insoupçonnées afin
de servir cette mission ;
Recherche de modèles durables, en se basant sur une étude de faisabilité bien élaborée ;
Engagement constant dans l’innovation, l’adaptation et la formation ;
Pouvoir de décision non basé sur la possession de capital ;
Nature dénotant un certain degré de participation et de collaboration impliquant diverses
parties prenantes ;
Distribution limitée des profits et quantité minimale de travail rémunéré ;
Chaque individu a le pouvoir de faire changer les choses.
Les diverses mutations qu’à subit L’entreprenariat au Maroc ont été mises en évidence par le Pr
DRISS GUERRAOUI dans son enquête qu’il a mené auprès des entreprises marocaines.
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culturelles de l’entrepreneuriat au Maroc, c-à-d que le choix d’entreprendre par les entrepreneurs
enquêtés n’est pas du à une difficulté de trouver un emploi mais ils ont préféré la voie de
l’entreprenariat en raisons des conditions qu’offre actuellement le Maroc au secteur privé et aussi par
leur propre esprit d’initiative.
La volonté et la motivation, sources principales de l’Entreprenariat, en effet, on ne peut pas devenir
entrepreneur par hasard, il faut d’abord aimer son métier et être engagé dans « l’aventure »
entrepreneuriale pour pouvoir réussir.
Deux facteurs sont primordiaux pour un entrepreneur quel que soit son niveau de formation. Le
premier est lié à l’expérience dans le domaine où il entend exercer son activité et deuxième porte sur
le capital nécessaire au démarrage de son entreprise. Ces deux facteurs doivent être accompagnés par
une ferme volonté d’entreprendre et un soutien de la famille et des proches. En effet L’entreprise
nécessite des moyens techniques et financiers qu’on ne peut pas acquérir par hasard.
Aussi, estiment-t-ils, l’intelligence et la bonne gestion, joint à un esprit entrepreneurial et à la
capacité de comprendre l’environnement dans lequel évolue son entreprise, sont, également,
nécessaires pour entreprendre.
Un entreprenariat en mal de rupture avec le réseau familial : Les résultats montrent, en effet que les
nouvelles générations d’entrepreneurs ont du mal à rompre avec le réseau familial pour créer leurs
propres entreprises (59,2% parmi les entrepreneurs enquêtés, 65,8% chez les femmes et 55% chez les
hommes ont affirmé s’être appuyer sur l’aide de l’entourage familial et des institutions bancaires).
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Deux résultats économiques doivent être expliqué plus en détail: l'augmentation des recettes fiscales
pour le gouvernement local (un résultat économique direct) et les économies dans les dépenses
publiques (un résultat économique indirect). La création de nouveaux emplois grâce à
l'entrepreneuriat social ne bénéficie pas seulement les employés, mais elle implique aussi des
avantages pour le gouvernement. À la suite de nouveaux emplois et l'augmentation des revenus
personnels, les gouvernements sont en mesure de réduire leurs dépenses pour la sécurité sociale et les
prestations sociales (Mair et al. 2006). En outre, les gouvernements sont en mesure de percevoir plus
d'impôts auprès des employés ainsi que des entreprises. Ces deux indicateurs de résultats sont
fréquemment utilisés par les entrepreneurs sociaux afin de démontrer les effets de leurs activités.
Cependant, il est très chronophage et difficile à calculer les économies ou à l'enlèvement d'impôt
supplémentaire par le gouvernement.
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physique contribution à l’agenda du développement
la réduction de déchets non recyclés durable
lieu plus attrayant pour travailler contribution à la richesse d'environnement
contribution au capital de régional
l'environnement local
La PME-PMI de quelle au Maroc l'entreprise sociale fait parti constitue le centre névralgique de
l’économie marocaine, malheureusement, sa contribution reste faible. Alors que plus de 90% des
entreprises sont des PME, elles ne participent qu’à hauteur de 20% de la valeur ajoutée créée.
Pourtant, l’ensemble de ses caractéristiques est en fait un type d’entreprise capable de remédier aux
difficultés que doit surmonter l’économie nationale pour faire face aux enjeux de la mondialisation.
En effet, la PME constitue un véritable levier de développement mais au Maroc sa situation reste mal
cernée vu que la majorité de son tissu échappe au secteur formel. Ceci la prive de certaines
opportunités que peut lui offrir son environnement.
L’absence d’infrastructures pour cette forme d’entreprenariat : Dans la région, rares sont
les intermédiaires d’appui dont les entrepreneurs sociaux ont besoin pour se développer et
prendre de l’envergure : incubateurs, réseaux d’investisseurs providentiels, fonds de
réplication, etc.;
Les cadres législatifs et réglementaires sont trop restrictifs : Les lois régissant les marchés
financiers doivent être modifiées si l’on veut inciter les fonds d’investissement social à
intervenir dans la région. De plus, la législation actuelle freine l’autonomisation —à travers
des modèles hybrides — des ONG, qui restent donc fortement tributaires des bailleurs de
fonds;
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bâtir une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux. Or les écoles de la région
n’encouragent pas suffisamment cette forme de pensée et ne permettent pas aux élèves de
développer leurs capacités de raisonnement. Il faudrait aussi mettre davantage l’accent sur les
services communautaires afin que les entrepreneurs en herbe s’attellent aux difficultés de
leurs communautés pour y apporter des solutions.
De plus les défis auxquels fait face l'entrepreneuriat social sont ceux rencontrés par les start-ups
traditionnels dans le pays. Le financement est un pierre d'achoppement, avec des obstacles
bureaucratiques, manque de clarté et de la réglementation.
Ces entrepreneurs se trouvent en plus confronter à des obstacles qui entravent toute promotion de
l’entreprenariat tels :
Le manque de transparence dans les affaires et la permanence des rentes et des privilèges
(des passe-droits, du clientélisme et parenté) constituent l’un des obstacles majeurs à la
promotion de l’entreprenariat ceci se justifie par l’existence de délit d’initiés et d’accès
inégal aux marchés. Ce qui pose toute la problématique de la concurrence loyale entre les
entrepreneurs (équité dans l’accès à l’information, l’égalité de traitement pour bénéficier des
crédits).
L’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs demeure confrontée à la persistance
du fléau de la corruption qui lamine l’effort national de promotion de l’Entreprenariat, affecte
le rythme de la croissance, décourage l’investissement et réduit les opportunités d’affaires.
Les obstacles relatifs à la création des entreprises au Maroc, le premier est lié au cadre
institutionnel et a trait à la bureaucratie et à l’existence de monopoles et de chasses gardées, le
deuxième type est à caractère économique et porte sur le coût des facteurs et la qualité de la
main d’œuvre.
Tant que les réformes de l’administration et de la justice ne voient pas une mise en œuvre effective et
ne connaissent pas un rythme accéléré de réalisation, ni l’objectif de promotion de l’entreprenariat ni
celui de l’attrait des investissements directs étrangers, ne pourront pas se concrétiser de façon durable
et au niveau souhaité par le Maroc.
Tableau 3 : Principaux obstacles que rencontrent les entreprises dans les différentes étapes de la
transition
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Etape 1 Etape 2 Etape 2 et 3 Etape 3
INFORMEL :
AUTRES
• La croissance des
activités dans de
nouveaux marchés
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2.3.2. Attentes et visions de l’avenir
De nombreux programmes de formation en gestion ont été créés, pour améliorer les compétences
dans les domaines de la comptabilité, de l’étude de faisabilité, du marketing, mais reste toujours
certaines visions à remplir afin de renforcer le processus de l’entreprenariat.
En effet, l’arrivée massive des investisseurs étrangers dans un pays en pleine croissance et où
plusieurs grands chantiers sont en cours de réalisation ou en projet et qui a une vision d’avenir de sa
modernisation économique en est une preuve tangible, dans ce contexte, ils considèrent que le nouvel
entrepreneur a surtout besoin d’encadrement, de conseils et d’information.
Ces trois catégories de mesures doivent être soutenues par initiatives visant à accompagner les jeunes
entrepreneurs au cours de toutes les phases de la réalisation de leurs projets.
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l’entreprenariat dans le système d’éducation et de formation, la promotion de la recherche-
développement et la promotion des études prospectives relatives à l’entreprise.
A cet égard, la perception du rôle de l’Etat chez est révélatrice des problèmes que rencontrent les
nouvelles générations d’entrepreneurs et d’entreprises marocains. La principale demande est la levée
des obstacles majeurs à l’entrepreneuriat, l’appui financier, l’encadrement, l’accompagnement et la
formation, ce qui suggère la mise en place d’une politique publique multidimensionnelle concertée et
coordonnée, avec tous les partenaires de l’entreprise
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2.4. Un aperçu de l'entrepreneuriat social à l'échelle mondial
Grameen Bank, au
Streetwires, l'Afrique du Bangladesh
Sud Microcrédit
Le développement des
entreprises, le
commerce équitable
Shonaquip, l'Afrique
du Sud
CDI, le Brésil
Handicap, la santé, les
Education, la
enfants et les jeunes
technologie, les enfants
et les jeunes
IDEAAS, le Brésil
Énergie, environnement,
développement rural, la
technologie
Aidha, Singapour
L'éducation, le
développement des
entreprises, la migration, les
femmes
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3. LES ENTREPRENEURS SOCIAUX AU MAROC :
Créée en 1999, Al Jisr est le pont entre les établissements scolaires et les entreprises,
amenées à s’impliquer davantage afin d’améliorer les performances de notre système
éducatif. À travers ce parrainage (180 établissements scolaires sont concernés), les
entreprises mènent de multiples actions : rénovation des salles de classes, équipement
des bibliothèques et salles multimédia, activités parascolaires, stages en entreprises…
En parallèle, l’Association collecte et distribue des PC, forme des formateurs à l’informatique qui
transmettent, à leur tour, leur savoir aux enseignants. Mohammed Abbad Al Andaloussi est le
fondateur et Président de Injaz Al-Maghreb, une autre association qui cherche a cultiver un esprit
entrepreneuriale chez les jeunes au Maroc. Il a gagné le prix de Schwab pour le meilleur
entrepreneur social de l’année 2010 ; Il est également un membre des réseaux internationaux
d'entrepreneurs sociaux Ashoka, Synergos et celui de la Fondation Schwab.
La Mission Sociale
Il y a vingt ans, un jour qu'elle visite l'arrière-pays du Costa Rica à vélo avec son mari, elle tombe
d'un pont et se brise les membres. Amina Laraki Slaoui avait 32 ans, un travail passionnant et des
perspectives d'avenir plus que prometteuses. Elle était aussi une jeune maman comblée et avait une
vie privée plus qu'épanouie. Et de grande sportive qui ne pouvait pas rester en place, elle se
retrouvera dans un fauteuil roulant où elle est condamnée à passer le restant de ses jours.
Mais au lieu de se lamenter sur son sort, elle décide de continuer à vivre malgré tout. De refuser la
fatalité. Elle mettra au monde une petite fille qu'elle appellera Noor. Tout un symbole. Sinon, depuis
1994, Amina emploie toute son énergie au service des handicapés. Actuellement vice présidente de
l'Amicale marocaine des handicapés (AMH), elle a beaucoup fait pour que la vie, que le statut de
l'handicapé au Maroc change.
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Mission Sociale
L'AMH est une association de solidarité et d'action sociale pour et au service des personnes
handicapées, "celles qui ne veulent plus vivre en marge de la société, mais cherchent
simplement à faire accepter leur différence et retrouver leur dignité. Et ce, en arrivant à
sensibiliser l'opinion publique, à responsabiliser tous les citoyens et à donner une
image positive des handicapés pour leur pleine intégration", tels sont les principes de
l’Association. Fondée en 1991 et administrée par des personnes handicapées avec la
collaboration de non-handicapés, l'AMH compte actuellement plus de 7.000 adhérents de divers
handicaps et plus de 3.000 amis et sympathisants. Parmi les principales actions de l'AMH, assistance
financière à plusieurs étudiants handicapés, apport gratuit de médicaments, soutien moral et matériel
des handicapés artistes. L'Association organise par ailleurs des activités socio-artistiques ayant pour
but la collecte de fonds, des expositions d'artisanat et d'arts plastiques. L'AMH a par ailleurs organisé
le premier colloque national sur la personne handicapée, sous le thème "A parts égales" au mois de
Juin 1992. L'Association prévoit la création de coopératives des personnes handicapées, une auto-
école pour handicapés, un centre culturel et sportif ainsi qu'un journal réservé aux handicapés.
Enfin, I'AMH est le représentant officiel auprès des organisations internationales, telles que
l'Organisation Mondiale des Personnes Handicapées dont le siège se trouve au Canada, l'Organisation
Francophone siégeant à Montréal, l'Organisation de Réhabilitation Internationale, qui a invité une
délégation de l'AMH à prendre part aux travaux du 17ème Congrès International.
Forte de sa culture et de son action concrète pour alléger la précarité et la détresse des
femmes et des enfants, INSAF est une institution qui s’occupe énormément de la
situation des mères célibataires.
Mission Sociale
Défendre les droits des femmes et des enfants pour favoriser leur épanouissement dans une
société juste et solidaire
Partager, en vertu de la solidarité citoyenne avec le tissu associatif et les intervenants
institutionnels, le capital cumulé sur le terrain de la lutte pour la justice, l’équité et le droit à la
dignité.
Depuis 1985, cette femme de cœur a fait de l’intégration de la mère célibataire, dans
une société aussi conservatrice que la nôtre, son cheval de bataille. Pour ce, elle crée
«Solidarité Féminine».
A 65 ans, Aïcha Ech-Chenna n’est pourtant pas une féministe. Ce qui anime son action et fait de la
solidarité une notion centrale dans sa vision des choses vient du fait qu’elle a été elle-même, depuis
sa tendre enfance, touchée par la solidarité de son entourage.
Dès l’âge de 16, elle est « contaminée par le virus de l’associatif», comme elle se plaît à préciser.
C’est donc en 1959 qu’Aïcha Ech-Chenna s’engage dans sa première action de bénévolat en
s’inscrivant dans la ligue de protection de l’enfance. L’action associative de cette militante ciblera en
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premier les enfants, notamment les abandonnés. Le contact quotidien avec ces derniers conduira cette
assistante sociale vers leurs mamans.
Une nouvelle forme de militantisme associatif et, désormais, née chez Aïcha Ech-Chenna qui s’est
donné pour mission de s’occuper des mères célibataires… au risque de choquer les mentalités ! En
créant «Solidarité féminine», elle a d’ailleurs dû faire face a bien des résistances et autant de menaces
! «J’ai été taxée dès le départ d’être une femme qui encourage la prostitution», dit-elle. Mais rien ne
la découragera. Projet après l’autre, elle créera des sources de revenus inépuisables pour celles en
faveur de qui elle milite. La dernière réalisation en date concerne la construction, en septembre 2005,
d’un hammam dont les recettes iront entièrement aux femmes célibataires. Le 9 mars dernier, Aïcha
Ech-Chenna a été décorée du prestigieux prix «Elisabeth Norgall 2005» de l'International Women's
Club of Frankfurt.
Mission Sociale
Le but de l'association est d'assurer aux mamans une indépendance financière et sociale afin qu'elles
n'abandonnent plus leurs enfants. Dotée d’un plan stratégique depuis le 1 janvier 2003, l’association
décline cinq objectifs spécifiques :
Poursuivre sa politique de promotion des droits humains dans le cadre de plusieurs réseaux
(nationaux et internationaux), développer sa communication (plaidoyer, sensibilisation,
éducation du public) et ses actions de prévention auprès des populations à risque.
Accompagner partiellement ou totalement 2’000 personnes en détresse par an, notamment des
femmes, notamment des mères, notamment des mères célibataires et leurs enfants.
Intégrer dans ses programmes de réhabilitation, chaque année, 50 mères célibataires parmi les
plus démunies et 50 enfants, offrant à ces derniers une prise en charge totale : accueil dans les
crèches et travail visant à la reconnaissance de leurs droits fondamentaux parmi lesquels
droits à une protection, un nom, une identité, une nationalité, une famille, une éducation et
des soins.
Offrir aux mamans les formations correspondant aux aptitudes de chacune et à des gisements
d’emploi émergeants au Maroc tout en garantissant leur alphabétisation, sensibilisation,
éducation aux droits et devoirs, prévention des risques.
Développer des mises en application des formations générant des recettes pour doter les
mamans des conditions pratiques d’apprentissage d’un métier tout en contribuant aux
dépenses de l’association
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Conclusion :
Construire une entreprise sociale qui fonctionne et crée de la valeur n’est déjà pas une mince affaire
pour un entrepreneur. Pour l’entrepreneur social, la tâche est encore plus ardue. Son défi, c’est de
réussir à élaborer un modèle qui soit à la fois créateur de valeur sociale (c’est son objectif primordial)
et pérenne (ce qui implique la plupart du temps la création de valeur économique). Les trois
entrepreneurs sociaux auxquels nous nous sommes intéressés ont donc dû faire preuve d’une ardeur
et d’une agilité particulières pour réussir à créer de tels business modèles. Mais ils y sont parvenus.
Notre mémoire nous a permis d’identifier six leviers possibles de succès dans cette démarche : la
faculté de « sortir d’un schéma de pensée habituel », à la fois dans la création du business model (1)
et par la suite, pour le faire fonctionner (2) ; la capacité de gérer de manière optimale les parties
prenantes, avec, en externe, l’importance des réseaux (3), en interne, la nécessité d’une équipe de
qualité (4), et la focalisation sur le bénéficiaire (5) ; et enfin, la tendance à voir plus loin et à essayer
de repousser les limites de son action (6). Issus de l’étude qualitative de seulement trois cas, ces
résultats n’ont pas la prétention de pouvoir être généralisés à toutes les entreprises sociales : ils
peuvent néanmoins constituer des pistes de réflexion pour de prochaines études. Au final, le
parallélisme entre l'entrepreneuriat social et l'entrepreneuriat traditionnel est étonnant : il y a
beaucoup de points communs ! Les qualités humaines des entrepreneurs, le goût du risque,
l’implication, l'objectif de pérennité, les réseaux, les créations de valeurs, les méthodes, les outils, la
croyance dans la capacité humaine à faire évoluer les systèmes et sociétés…
Quoi qu’il en soit, quand l’action sociale s’empare de l’économie et la met au service de sa mission,
on peut y voir le signe, soit d’un épuisement des valeurs traditionnelles, soit, au
Naturel que l’entrepreneuriat, activité humaine qui, d’une certaine manière, cherche à donner du sens
à la vie, évolue à mesure que nos valeurs, nos connaissances, notre environnement, connaissent des
mutations.
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Webographie
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