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Synthèse

Compte rendu d'activités


année municipale 2009-2010
juin 2010

Note rédigée par Philippe Rosaire


Conseiller municipal socialiste
Responsable du groupe Saint-Maur Solidaire
Sommaire

INTRODUCTION _____________________________________________________________________ 3

1. L'ACTIVITE DU CONSEIL MUNICIPAL EN 2009-2010 _______________________________ 4


1.1 LES SEANCES PLENIERES___________________________________________________________ 4
1.2 LES COMMISSIONS MUNICIPALES ____________________________________________________ 5
1.3 LA PREPARATION DES SEANCES DU CONSEIL ___________________________________________ 5
1.4 LES DOSSIERS DE COMPTE RENDU DE CONSEIL __________________________________________ 6

2. LES TRAVAUX ET LA COMMUNICATION DU GROUPE DE GAUCHE ________________ 7


2.1 LA TENUE DE PERMANENCES _______________________________________________________ 7
2.2 LA PARTICIPATION AUX DIVERSES MANIFESTATIONS LOCALES _____________________________ 7
2.3 LA CREATION DE GROUPES DE TRAVAIL _______________________________________________ 8
2.4 LA PRODUCTION DE COMPTES RENDUS ET DE DOSSIERS THEMATIQUES ______________________ 9

3. LES TEMPS FORTS DE L'ANNEE MUNICIPALE ___________________________________ 10


3.1 LE DESENGAGEMENT DU LOGEMENT SOCIAL __________________________________________ 10
3.2 L'INSTRUMENTALISATION DE LA SITUATION FINANCIERE DE LA VILLE ______________________ 10
3.3 L'AMENAGEMENT A MINIMA DE LA VILLE ____________________________________________ 11

CONCLUSION ______________________________________________________________________ 12
Introduction
Ce compte rendu d'activités de l'année municipale 2009-2010 poursuit un triple objectif :

 rendre compte, dans les grandes lignes, des travaux effectués au cours de l'année écoulée
par les conseillers municipaux du groupe Saint-Maur Solidaire dans le cadre de leur mandat,

 expliquer ce qu'est le travail d'un conseiller municipal siégeant dans l'opposition,

 donner un avis sur la pratique politique de la majorité municipale,

Ce document est la concrétisation de l'engagement pris lors de la campagne municipale de


procéder à des comptes rendus réguliers. Le message délivré ne vise bien évidemment pas
l'exhaustivité.
1. L'activité du conseil municipal en 2009-2010

1.1 Les séances plénières


Au deuxième semestre 2009, le conseil municipal s'est réuni à trois reprises : les 24 septembre,
22 octobre et 10 décembre. En ce qui concerne le premier semestre de 2010, quatre séances ont
eu lieu les 28 janvier, 24 mars, 24 juin et 1er juillet.
En tout, ce sont presque 250 points qui auront été examinés par le conseil municipal au cours de
ces sept séances, soit une moyenne de 35 points par séance.
A ces points de l'ordre du jour, s'ajoutent des communications et remises de rapports qui
donnent lieu à discussion et échanges, plus ou moins fournis selon les sujets, sans pour autant
déboucher sur un vote formel.
D'une manière générale, on constate que plus de 80% des délibérations mises aux voix se
traduisent par un vote positif de la part du groupe. Ce phénomène, que l'on retrouve dans la
quasi-totalité des assemblées, ne signifie évidemment pas une quelconque communauté de vue
avec la majorité. Il s'explique tout simplement par le fait qu'un grand nombre de délibérations
ont, avant tout, un caractère administratif. Les 20% restants se répartissent de manière à peu
près égale entre vote négatif et abstention ou non participation au vote. Cette dernière modalité
est utilisée lorsque la réponse ne peut être binaire. Ces 20% de délibérations occasionnent les
débats les plus nourris.
Par rapport à l'année précédente, le nombre de conseils municipaux a diminué : sept séances
contre huit en 2008-2009.
L'ancien maire, dont on peut dire qu'il était loin d'être un modèle de démocratie et de
transparence, réunissait le conseil huit à neuf fois par an. Force est bien de constater que la
fréquence des réunions du conseil est en baisse, ce qui est un sujet de préoccupation même si
l'on ne sait pas encore si la tendance observée actuellement va se poursuivre.
D'une manière générale, les praticiens considèrent qu'une ville de la taille de celle de Saint-
Maur, 75 000 habitants, devrait réunir son conseil environ une fois par mois, soit une dizaine de
séances par an si l'on neutralise la période estivale. Nous en sommes loin.
Une fréquence insuffisante a des conséquences non négligeables. Les ordres du jour s'allongent
immanquablement. Or, des ordres du jour trop importants (50 points pour le conseil du 25 mars)
entraînent la désaffection du public et la lassitude des conseillers. Les séances commencent à 20
heures et se terminent au-delà d'une heure du matin, lorsque l'ordre du jour est chargé, soit plus
de 5 heures de débat qui s'ajoutent, puisque les conseillers de notre groupe sont tous en activité,
à une journée de travail…
Au final, une telle manière de faire débouche inéluctablement sur des délibérations de mauvaise
qualité. Elle signe un manque d'intérêt manifeste pour la délibération collective et contribue à
dévitaliser le processus démocratique.
La réduction du nombre de séances montre aussi la volonté de l'exécutif municipal de gouverner
seul en limitant les possibilités d'expression offertes aux représentants des autres composantes
de la cité. La pratique étonne d'autant plus que H. Plagnol a lui-même, en tant que conseiller
municipal, siégé sept ans dans l'opposition.
Si ce phénomène se poursuit, cela signifiera que le séjour dans l'opposition n'a pas apporté
d'enseignements significatifs au maire quant à la manière d'exercer le pouvoir au quotidien.
1.2 Les commissions municipales
Quatre commissions ont été créées en début de mandat. Il s'agit des commissions :
 Urbanisme et cadre de vie,
 Finances, vie économique, gestion des ressources humaines et NTIC,
 Enseignement, affaires culturelles, petite enfance et sports,
 Affaires sociales, familiales, services à la personne et à la jeunesse.
Nous sommes représentés dans chacune de ces commissions. Celles-ci ont pour rôle de préparer
les délibérations proposées au conseil municipal. Pour être en mesure de remplir ce rôle, les
commissions devraient théoriquement se réunir de manière très régulière dans les périodes inter
– conseils afin de réaliser un véritable travail de coconstruction.
La pratique est assez éloignée de la théorie. La seule obligation légale faite au maire est de
réunir les commissions avant le conseil de manière à leur présenter les délibérations. H. Plagnol,
comme son prédécesseur d'ailleurs, ne va pas au-delà de cette stricte obligation.
On est donc assez loin de la coconstruction. Le travail en commission se résume assez souvent à
un exposé des dossiers une semaine avant la séance du conseil ce qui est assez peu compte tenu
de la complexité de certains dossiers.
Lorsque les projets de délibération ne sont pas suffisamment avancés le jour où la commission
se réunit, ils ne sont pas examinés par les commissaires (c'est le terme administratif utilisé).
Cela arrive assez fréquemment.
La charge de travail résultant des commissions est variable et fonction, bien sûr, de la teneur des
dossiers. Les commissions les plus chargées sont les commission Urbanisme et Finances qui
contiennent, à elles deux, les trois quart des sujets. Vient ensuite la commission Éducation –
jeunesse et enfin la commission Affaires Sociales, à l'ordre du jour souvent très réduit. Rien
d'étonnant à cela : les délibérations à caractère purement social étant assez réduites, compte tenu
du peu d'appétence de la ville pour le sujet.
Au travail en commission s'ajoute la charge générée par la participation à la "gestion" des
organismes créés par la ville pour assurer des missions spécifiques. Il s'agit du Centre
Communal d'Action Sociale (CCAS), de l'Office Public d'HLM (OPH) et de la Société
Immobilière d'Économie Mixte (SIEM), bailleur social détenu majoritairement par la ville.
Nous sommes présents au conseil d'administration du CCAS, de l'OPH et de la SIEM ainsi
qu'aux commissions d'attribution de logements de l'OPH et de la SIEM. Nous sommes
également représentés à la Commission Consultative des Services Publics locaux qui établit,
chaque année, un rapport sur la gestion de ces services. Enfin, nous participons aux deux
conseils de quartier, instances de "démocratie participatives" créées fin 2009 par la majorité
municipale. Ces deux conseils ont été mis en place courant juin mais n'ont pas pour l'heure
véritablement fonctionné. Il est donc difficile de se prononcer sur leur apport réel.

1.3 La préparation des séances du conseil


Les séances du conseil municipal sont précédées de réunions d'échange et d'information
ouvertes à ceux qui en manifestent le désir. Ces réunions se tiennent le mardi qui précède la
séance. En 2009-2010, toutes les séances du conseil ont fait l'objet d'une réunion de préparation
de ce type.
En règle générale, lorsque la réunion se tient, les commissions ont déjà eu lieu. Les délibérations
complexes ont donc été présentées aux différents commissaires qui peuvent ainsi lors de la
réunion de préparation en expliquer la teneur aux personnes présentes et mettre en perspective
les enjeux qui leur sont associés.
Les réunions de préparation n'ont pas de caractère décisionnel. L'objectif est d'informer les
participants et de recueillir leur avis sans que celui-ci lie le groupe qui conserve son autonomie
de vote. Procéder autrement reviendrait à faire un exercice de démocratie directe, exercice
toujours dangereux et qui privilégie l'instantané à la réflexion et à l'analyse.

1.4 Les dossiers de compte rendu de conseil


Chaque séance du conseil municipal donne lieu à l'édition d'un dossier, dit dossier de conseil.
Ce dossier regroupe trois types de documents :
 le compte rendu politique de la séance,
 le compte rendu analytique qui rend compte des votes effectués par les différents
groupes,
 les interventions faites au cours de la séance lorsque celles-ci ont été rédigées.
Le rôle des comptes rendus politiques est de fournir une analyse étayée des principales décisions
prises par le conseil municipal. Il ne s'agit donc pas d'un simple apport informationnel mais
d'une mise en perspective de problématiques politiques. Le compte rendu est donc un outil
d'analyse très intéressant pour les citoyens qui veulent aller au-delà du simple résumé de séance.
Par contre, compte tenu de ce caractère assumé, le compte rendu politique ne couvre
évidemment pas tous les points.
2. Les travaux et la communication du groupe de gauche

Depuis son élection, le groupe s'est doté d'un outil internet. Celui-ci peut-être consulté à
l'adresse suivante : http://www.saintmaursolidaire.com/
Ce site développé sous Blogger est le support de communication du groupe. Composé de
plusieurs rubriques (accueil, actualités, conseils municipaux, veille municipale, campagne
2008), il accueille les ordres du jour du conseil, les comptes rendus politiques, les appels à
diverses manifestations, des points de vue et commentaires sur l'actualité nationale et locale.
Ce site qui souffre d'un certain nombre d'erreurs de jeunesse sera remanié à la rentrée.

2.1 La tenue de permanences


Le groupe tient une permanence, sur rendez vous, les 1er et 3ème samedi de chaque mois. Les
personnes qui en manifestent le désir sont reçues dans le bureau du groupe en mairie.
Depuis que la permanence fonctionne, un certain nombre de personnes ont utilisé ce dispositif
(une dizaine pour l'année municipale 2009 – 2010). Les demandes qui sont faites sont
essentiellement des demandes d'aide ou d'intervention auprès de la majorité municipale pour des
cas non résolus et souvent douloureux.
Les demandes d'aide à l'obtention d'un logement sont très fréquentes ce qui traduit bien la
difficulté qu'il y a à se loger, à un prix abordable, dans une ville qui ne dispose que de 5,6% de
logements sociaux. Viennent également vers nous des personnes qui se sont heurtées à la
majorité municipale sur des questions parfois anodines (problème de permis de construire,
troubles de voisinage, etc…).
A écouter ces personnes, on constate que la majorité municipale pratique assez souvent la
politique de l'autruche sur nombre de points. Ainsi, lorsqu'elle est interpellée sur une question
qui lui déplait, elle ne prend même pas la peine de répondre ce qui est une manière de faire
assez curieuse.
Il est souvent difficile d'apporter des solutions à des personnes en grande difficulté, surtout
lorsqu'elles se sont heurtées, parfois violemment, à la mairie. Un certain nombre de cas ont
néanmoins pu avancer, ce qui est un grand motif de satisfaction, même si les résultats sont bien
sûr souvent en deçà de ce que l'on peut attendre.
Ce type d'interventions, transparent pour les observateurs extérieurs, est très consommateur de
temps et… d'énergie.

2.2 La participation aux diverses manifestations locales


La vie municipale est ponctuée par de nombreuses manifestations sur des sujets très divers. Les
conseillers municipaux sont invités à y participer. On distingue en général deux grandes familles
d'évènements :

 les manifestations municipales (commémorations, ouvertures d'évènements sportifs ou


culturels, inaugurations, visites d'installations ou d'établissements municipaux,
cérémonies à destination du personnel ou de catégories particulières, etc.),

 les réunions de quartiers et autres réunions débats sur des sujets divers, ouvertes à
l'ensemble de la population.
Les premières manifestations font partie de l'activité de tout conseiller municipal. Elles sont
particulièrement nombreuses à Saint-Maur. Il ne se passe pas de semaine sans qu'il y en ait une
d'organisée.

Cela génère une contrainte forte pour les conseillers. Nous y participons dans la mesure de nos
disponibilités sachant que ces rencontres se tiennent parfois en journée ce qui les rend peu
compatibles avec un agenda d'actif…

Les secondes manifestations sont la version de la démocratie participative telle que la conçoit
Henri Plagnol. Elles sont ouvertes à tous et doivent permettre un échange entre habitants et élus
de la majorité. En ce qui me concerne, j'essaye d'y participer dans la mesure de mon temps
disponible en faisant preuve d'une certaine sélectivité. C'est également le cas pour les autres
conseillers.

Ces réunions ne doivent pas faire l'objet de prises de parole trop longues ou trop partisanes de la
part des conseillers d'opposition. Lorsque c'est le cas, le public souvent venu pour obtenir de
l'information, réagit assez mal et ne se prive pas de le faire savoir en sifflant l'intervenant si
besoin est. Cela peut donc être totalement contreproductif pour le groupe dont est issu
l'intervenant. Il y a d'autres manières de faire connaître sa position.
A l'occasion du nouvel an, les vœux du groupe ont été envoyés par voie électronique à près de
300 Saint-Mauriens, sympathisants notoires ou ayant le cœur à gauche.

2.3 La création de groupes de travail

Au premier semestre de l'année 2009, une démarche visant à créer des groupes de travail a été
lancée. Les objectifs de la démarche étaient les suivants :
 recenser les compétences des uns et des autres afin de permettre aux conseillers
municipaux de disposer de correspondants sur des points précis, dans le but de mieux
asseoir les positions prises en conseil ;
 constituer le plus en amont possible des dossiers de référence sur des thèmes de la vie
municipale sur lesquels il faudra prendre position au cours du mandat ;
 animer la vie municipale, établir un lien entre les positions nationales et locales,
contribuer à faire émerger et partager une autre vision de ce que pourrait être Saint-
Maur.
Deux thèmes avaient été retenus :
 le logement social,
 l'aménagement de la ZAC des facultés.
Les objectifs indiqués, plutôt ambitieux, se sont révélés difficiles à atteindre. Le groupe
logement social, composé pour l'essentiel de deux administrateurs de l'OPH et d'un
administrateur de la SIEM s'est cependant réuni à plusieurs reprises dans un cadre informel afin
d'échanger de l'information.
Ces échanges ont nourri les débats en conseil lors des prises de position sur la cession du
patrimoine de l'OPH.
Le groupe de travail sur la Zac des facs a été relancé dans le courant du mois de juin 2010.
2.4 La production de comptes rendus et de dossiers thématiques

Au cours de l'année municipale 2009-2010, un nombre non négligeable de comptes rendus et de


dossiers a été mis à disposition des personnes intéressées.
Parmi ceux-ci, on citera les comptes rendus de vœux, de réunions élus-habitants, de comités de
quartier et de réunions débats lorsque le sujet le nécessite.
S'y sont ajoutés deux dossiers relatifs l'un au rapport de la chambre régionale des comptes sur la
gestion de la ville lors du dernier mandat, l'autre sur la situation financière de la ville à
l'occasion de la publication du budget 2010.
L'élaboration de tels dossiers est une charge de travail lourde qui ne peut se faire que de manière
ponctuelle. La démarche sera cependant poursuivie.
3. Les temps forts de l'année municipale

3.1 Le désengagement du logement social

En avril 2009, la majorité municipale a autorisé l'OPH à vendre les résidences du Pont de
Créteil, soit 450 logements, à un bailleur social privé, Immobilière 3 F, au motif que l'OPH ne
pouvait assumer le coût de leur réhabilitation.
Cette cession, effectuée pour un prix dérisoire (13M€), a été suivie en mai 2009 de l'annonce de
la vente des logements restants. A l'issue d'un appel d'offres, les quelques 700 logements
sociaux restants ont été vendus pour 40 M€ à un autre opérateur : le groupe Logement Français.
L'OPH n'ayant plus aucun patrimoine pourrait, comme le prévoit la loi, être dissous par un
décret pris en conseil d'État, une fois l'opération de vente totalement achevée. Si tel était le cas,
se poserait alors la question du devenir de la trésorerie disponible, une fois le passif de l'OPH
remboursé. Cette question, sensible, est pour l'heure encore non résolue. Ces fonds dont le
montant est supérieur à 10 M€, sont convoités par la mairie depuis le début. Ils sont
vraisemblablement à l'origine de la décision de vendre.
Bien que nous ayons, à plusieurs reprises, proposé des solutions pertinentes permettant
d'apporter à l'OPH les ressources qui lui manquaient tout en conservant le patrimoine, le maire,
appât du gain oblige, a persisté dans son intention.
La vente massive de logements sociaux marque une nouvelle étape dans le désengagement de
l'État. Il convient de bien avoir ce point présent à l'esprit car il est de mauvais augure pour le
logement mais aussi pour d'autres activités.
Le gouvernement ne souhaite plus investir directement dans le secteur du logement social au
motif qu'il manque d'argent. Plutôt que fiscaliser, ce qui serait contraire à son credo, il préfère
mobiliser l'épargne privée. Le secrétaire d'État au logement ne s'en est d'ailleurs pas caché. Il a
récemment incité les intervenants du secteur à se regrouper pour former des entités de taille
importante et à vendre une partie de leur parc pour trouver des ressources de substitution au
financement émanant de l'État. C'est une nouvelle étape sur la voie de la marchandisation du
patrimoine social !
La décision de H. Plagnol s'inscrit dans cette démarche. Elle se nourrit également de l'aversion
que la droite Saint-Maurienne, toutes tendances confondues, éprouve depuis toujours envers le
logement social. Les conséquences de la vente, et de la disparition de l'OPH, sont nombreuses :
perte d'un patrimoine de grande valeur, et des recettes qui lui sont attachées, diminution des
droits d'attribution et éloignement des lieux de décision et enfin, réduction du pouvoir
d'intervention de la ville.
Mais au-delà de cela, la vente inaugure une nouvelle manière de gérer les services publics
locaux. Cette gestion nouvelle passe par la concession des services à des acteurs privés supposés
plus efficients, sans que jamais soit apportée la preuve de cette prétendue supériorité !

3.2 L'instrumentalisation de la situation financière de la ville

L'année municipale 2009-2010 aura été, vous vous en êtes rendus compte, une année consacrée
aux problématiques financières. Débat d'orientation budgétaire, remise du rapport de la
Chambre Régionale des Comptes, budget de la ville, présentation des comptes de l'année passée
auront rythmé avec force, et beaucoup d'effets de communication, l'année municipale.
Nul besoin de revenir ici sur ces thématiques sur lesquelles nous avons déjà communiquées.
Avec près de 250 M€, Saint-Maur est, c'est vrai, une ville fortement endettée, ce qui oblige à
des arbitrages constants. Mais la majorité actuelle n'ignorait pas la situation ayant vu la dette
augmenter tout au long du mandat précédent lorsqu'elle siégeait dans l'opposition.
L'exploitation, sans pudeur, d'une situation qu'elle connaissait bien pourtant est en fait la marque
d'une gêne profonde. Comme beaucoup d'élus de droite, le maire de Saint-Maur éprouve de
grandes difficultés à gérer la ville dans le contexte actuel de réduction des concours de l'État.
Contraint localement de recourir à la hausse des impôts pour équilibrer le budget alors qu'il
prône leur diminution au niveau national, il est enfermé dans un discours dont il perçoit bien le
côté schizophrène.
D'où la tentation de coller sur le dos de l'ancienne équipe la responsabilité de la situation
actuelle. Le discours trouve une oreille puisqu'il repose sur un fond de vérité. A trop l'utiliser il
risque cependant de se démoder assez vite ce que ne semble pourtant pas craindre la maire.
Le recours incessant à l'argument des difficultés financières de la ville pour justifier ses propres
choix n'est pas à l'honneur de Henri Plagnol qui fait montre là d'assez peu de courage politique.

3.3 L'aménagement a minima de la ville

L'année municipale 2009-2010 aurait pu être une année de lancement d'une vaste réflexion sur
l'aménagement de la ville. Le Plan d'Occupation des Sols (POS) actuel date de 1997. Il n'est
évidemment plus adapté aux problématiques d'aujourd'hui. Sa remise à l'étude est une priorité
notamment pour intégrer la thématique du développement durable et lancer l'aménagement des
vastes réserves foncières disponibles ou qui vont le devenir prochainement.
La majorité municipale s'y refuse car elle sait qu'une modification d'ampleur du POS obligerait
à passer sous le régime plus contraignant du Plan Local d'Urbanisme sous le regard attentif du
Préfet.
Plutôt que d'entamer cette réflexion citoyenne qui heurterait forcément de nombreux lobbys, la
majorité préfère attendre d'y être obligé par la loi comptant sur…..le député Plagnol pour
repousser celle-ci le plus loin possible.
Conclusion
L'année municipale 2009-2010 aura été une année difficile. C'était, hélas, déjà le cas de l'année
précédente. Il y a fort à parier que la prochaine le sera également…
En passant de Jean Louis Beaumont à Henri Plagnol, Saint-Maur n'a pas gagné grand-chose.
Bien sûr, les positions outrancières de Jean Louis Beaumont n'ont plus cours aujourd'hui mais
sous une façade plus policée, c'est bien le même conservatisme qui est à la manœuvre. Un
conservatisme mâtiné de libéralisme ce qui le rend encore plus odieux par certains aspects.
Dans un contexte où tout bouge constamment, le travail des conseillers municipaux d'opposition
est très difficile, pour ne pas dire aride.
La défense pied à pied d'un projet de ville différent est plus que jamais une nécessité dans un
environnement qui va changer radicalement du fait de la réforme territoriale. Cette défense ne
peut être effective, et efficace, qu'avec une plus grande participation des Saint-Mauriens de
gauche. La gestion locale est une gestion politique avant tout. Elle ne peut pas être entièrement
déléguée à vos représentants au conseil municipal.

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