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Fractions rationnelles
Dans tout ce chapitre, K est l’un des corps R ou C.
Définition (Ensemble K(X)) On construit dans la preuve ci-dessous un ensemble K(X) satisfaisant les trois assertions
suivantes :
A
– A tout couple (A, B) ∈ K[X]2 tel que B 6= 0, on peut associer un élément de K(X) noté .
B
A
– Tout élément de K(X) peut être écrit sous la forme pour certains A, B ∈ K[X] avec B 6= 0.
B
A C
– Pour tous (A, B), (C, D) ∈ K[X]2 tels que B =
6 0 et D 6= 0 : = ⇐⇒ AD = BC.
B D
Les éléments de K(X) sont appelés les fractions rationnelles à coefficients dans K.
Démonstration Notons F l’ensemble K[X] × K[X \ 0 . On définit alors sur F une relation binaire ∼ de
la manière suivante. Pour tous (A, B), (C, D) ∈ F : (A, B) ∼ (C, D) ⇐⇒ AD = BC. Montrons que cette
relation ∼ est une relation d’équivalence.
• Réflexivité : Pour tout (A, B) ∈ F, AB = AB, donc (A, B) ∼ (A, B).
• Transitivité : Pour tous (A, B), (C, D), (E, F ) ∈ F. On suppose que (A, B) ∼ (C, D) et (C, D) ∼ (E, F ).
Alors AD = BC et CF = DE, donc ADF = BCF = BDE, et comme K[X] est intègre et D 6= 0 :
AF = BE, i.e. (A, B) ∼ (E, F ).
• Symétrie : Pour tous (A, B), (C, D) ∈ F, si (A, B) ∼ (C, D), alors AD = BC, donc aussi CB = DA, i.e.
(C, D) ∼ (A, B).
A
A présent, nous pouvons noter K(X) l’ensemble quotient de F par ∼ et, pour tout (A, B) ∈ F, la classe
B
d’équivalence de (A, B) associée. Remarquez bien que la notation « fraction », ainsi introduite, n’est justement
qu’une notation !
1 X +1
Exemple Dans R(X), les fractions et sont égales car 1 × X(X + 1) = X × (X + 1).
X X(X + 1)
Définition (Structure de corps sur K(X)) On munit K(X) de deux lois internes + et × qui en font un corps en posant,
pour tous (A, B), (C, D) ∈ K[X]2 tels que B 6= 0 et D 6= 0 :
A C AD + BC A C AC
+ = et × = ,
B D BD B D BD
AD + BC AC A C
définitions possibles car les fractions et dépendent de et sans dépendre du choix de (A, B) et (C, D).
BD BD B D
1
c Christophe Bertault – Mathématiques en MPSI
A C E AD + BC E (AD + BC)F + (BD)E
• Associativité de + : + + = + =
B D F BD F (BD)F
A(DF ) + B(CF + DE) A CF + DE A C E
= = + = + + .
B(DF ) B DF B D F
0 A 0 A×1+B×0 A 0 A A
• Neutralité de pour + : + = = et de même + = .
1 B 1 B×1 B 1 B B
A −A AB + B(−A) 0 0 −A A 0
• Inverses pour + : + = = 2 = et de même + = .
B B B2 B 1 B B 1
0
• A l’issue des points précédents, K(X), + est un groupe commutatif d’élément neutre . Pour montrer que
1
K(X), +, × est un anneau, on montre de même que K(X), × est un magma associatif d’élément neutre
1
et que × est distributive sur +. Enfin, pour montrer que K(X), +, × est un corps, on montre encore que
1
A B
× est commutative et que toute fraction non nulle admet un inverse, en l’occurrence .
B A
Théorème (Les polynômes sont des fractions rationnelles) On identifie tout polynôme P ∈ K[X] à la fraction
P
rationnelle . Cette identification fait de K[X] un sous-anneau de K(X).
1
Démonstration
• Cohérence des notations + et × : Soient P, Q ∈ K[X]. C’est bien beau de vouloir voir P et Q comme
des fractions, le problème c’est que P + Q et P × Q ont tout à coup deux significations potentielles : une
addition et un produit dans K[X] ; une addition et un produit dans K(X). Les résultats coïncident-ils ou
bien devrons-nous les noter différemment pour les distinguer ? Ils coïncident heureusement car :
P Q P ×1+1×Q P +Q P Q PQ P ×Q
+ = = et × = = .
1 1 1×1 1 1 1 1×1 1
P 1
• Sous-anneau : Via notre identification : K[X] = . Du coup, pour commencer, = 1 ∈ K[X].
1 P ∈K[X] 1
P Q P −Q P Q PQ
Ensuite, pour tous P, Q ∈ K[X] : − = ∈ K[X] et × = ∈ K[X], donc comme
1 1 1 1 1 1
voulu K[X] est stable par différence et produit.
A
Dans tout ce qui suit, quand nous écrirons sans préciser « R = », il sera sous-entendu que (A, B) ∈ K[X]2 et que B 6= 0.
B
Définition (Forme irréductible d’une fraction rationnelle) Soit R ∈ K(X). On appelle forme irréductible de R toute
A
écriture de R de la forme R = où A et B sont premiers entre eux. Une telle écriture est toujours possible, et unique à
B
multiplication près par des scalaires non nuls.
X 2 + 1 (X + 1)2 X 2 + 1 (X + 1)
Exemple La fraction n’est pas irréductible, mais la fraction l’est.
X(X + 1) X
Nous admettrons les résultats qui suivent pour ne pas perdre de temps.
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$ $ $ Attention ! Seule la fraction rationnelle 0 est de degré −∞, mais une fraction rationnelle peut être de degré positif
X4 + X3 + 1
sans être un polynôme. Par exemple, la fraction rationnelle est de degré 4 − 2 = 2 sans être un polynôme.
X2 + 3
A A(x)
Définition (Fonction rationnelle) Soit R = ∈ K(X) irréductible. La fonction x 7−→ définie sur K privé
B B(x)
des racines de B est appelée la fonction rationnelle associée à R et encore notée R — définition possible car cette fonction
dépend de R sans dépendre du choix de (A, B).
A
Explication On impose ici à l’écriture R = d’être irréductible pour que le dénominateur de R ait le moins de
B
racines possible, et donc pour que R, comme fonction, soit définie sur le plus grand ensemble
possible. Par exemple, la fonction
x3 + x + 1 x x3 + x + 1
rationnelle x 7−→ est définie sur R \ 1 mais la fonction x 7−→ l’est seulement sur R \ 0, 1 .
x−1 x(x − 1)
A
Définition (Zéro et racine d’une fration rationnelle, ordre de multiplicité) Soit R = ∈ K(X) irréductible.
B
• Soit λ ∈ K. On dit que λ est un zéro de R si λ est une racine de A. La multiplicité de λ dans A est alors appelée la
multiplicité de λ dans R.
• Soit µ ∈ K. On dit que µ est un pôle de R si µ est une racine de B. La multiplicité de µ dans B est alors appelée la
multiplicité de µ dans R. Un pôle de multiplicité 1 est aussi appelé un pôle simple ; de multiplicité 2, un pôle double.
Explication On a bien pris soin ici de travailler avec une forme irréductible de R, car quand A et B sont premiers
entre eux, il est certain qu’ils n’ont pas de racine commune. La confusion zéro/pôle est donc impossible.
X 2 + 1 (X − 2)3 (X + 1)X
Exemple Dans R(X), la fraction a pour zéros les réels −1, 0 et 2 et pour pôle le seul réel 1. La
(X − 1)2 X 2 + X + 1
multiplicité de 2 est égale à 3, celle de 1 est 2, etc.
A
Théorème (Partie entière) Soit R = ∈ K(X). Il existe un unique polynôme E ∈ K[X] et une unique fraction
B
rationnelle Q ∈ K(X) tels que :
R=E+Q et ∂˚Q < 0.
Le polynôme E est appelé la partie entière de R — égal au quotient de la division euclidienne de A par B.
Explication En particulier, la partie entière d’une fraction de degré strictement négatif est nulle.
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Démonstration
• Existence : Notons E le quotient de la division euclidienne de A par B et F son reste. Alors aussitôt
A EB + F F F
R= = = E + . Posant Q = , nous obtenons bien le résultat voulu car ∂˚Q = ∂˚F − ∂˚B < 0.
B B B B
• Unicité : Soient R = E + Q et R = Ee+Q e
n deux décompositions
o de R conformes à l’énoncé du théorème.
e = Q−Q.
Alors E − E e e
Or ∂˚ Q−Q 6 max ∂˚Q,e ∂˚Q < 0 et E − E e est un polynôme, donc ∂˚ E − E
e = −∞,
e En retour, Q = Q.
i.e. E = E. e
X 4 − 3X 3 + 5X 2 − 1
Exemple La partie entière de la fraction est X 2 + 4.
X 2 − 3X + 1
En effet Simple division euclidienne : X 4 − 3X 3 + 5X 2 − 1 = X 2 − 3X + 1 X 2 + 4 + 12X − 5.
Théorème (Décomposition en éléments simples sur C) Soit R ∈ C(X) de partie entière E et de pôles distincts
λ1 , . . . , λr de multiplicités respectives m1 , . . . , mr . Il existe une et une seule famille (aik ) 16i6r de nombres complexes telle
16k6mi
que :
r mi
XX aik
R=E+ .
i=1 k=1
(X − λi )k
On n’oublie pas la partie entière !
| {z }
Partie polaire
associée au pôle λi
Cette décomposition de R est appelée la décomposition en éléments simples de R sur C.
Démonstration Hors-programme.
X2 + 3 X2 + 3
Exemple La décomposition en éléments simples de 2 = sur C est de la
(X − 1)3 X X 2 + 1 (X − 1) X(X − i)2 (X + i)2
3
forme :
X2 + 3 a b c d e f g h
2 = + + + + + + + pour certains a, b, c, d, e, f, g, h ∈ C
(X − 1)3 X X 2 + 1 (X − 1)3 (X − 1)2 X − 1 X (X − i)2 X − i (X + i)2 X + i
— ici la partie entière est nulle.
A
Théorème (Décomposition en éléments simples sur R) Soit R = ∈ R(X) irréductible de partie entière E.
B
r
Y s
Y n
On introduit la factorisation irréductible de B : B = β (X − λi )mi X 2 + bj X + cj j (notations évidentes).
i=1 j=1
Il existe des familles uniques (aik ) 16i6r , (ujk ) 16j6s et (vjk ) 16j6s de réels telles que :
16k6mi 16k6nj 16k6nj
mi
r X s nj
X aik XX ujk X + vjk
R=E+ + k .
i=1 k=1
(X − λi )k 2
j=1 k=1 X + bj X + cj
On n’oublie pas la partie entière !
| {z }
Partie polaire
associée au pôle λi
Démonstration Hors-programme.
X2 + 3
Exemple La décomposition en éléments simples de 2 sur R est de la forme :
(X − 1)3 X X 2 + 1
X2 + 3 a b c d eX + f gX + h
2 = + + + + 2 + 2 pour certains a, b, c, d, e, f, g, h ∈ R
(X − 1)3 X X 2 + 1 (X − 1)3 (X − 1)2 X −1 X X2 + 1 X +1
— ici la partie entière est nulle.
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X 2 + 3X + 1 X 2 + 3X + 1 5 10 11
Exemple La décomposition en éléments simples de est : =− − + .
(X − 1)2 (X − 2) (X − 1)2 (X − 2) (X − 1)2 X − 1 X − 2
En effet
• Forme de la décomposition en éléments simples sur R :
X 2 + 3X + 1 a b c
⋆ = + + pour certains a, b, c ∈ R.
(X − 1)2 (X − 2) (X − 1)2 X −1 X −2
• Calcul de a : On multiplie ⋆ par (X − 1)2 puis on évalue en 1 : a = −5.
2 2
X + 3X + 1 5 X + 8X − 9 (X − 1)(X + 9) X +9
• Calcul de b : + = = = ,
(X − 1)2 (X − 2) (X − 1)2 (X − 1)2 (X − 2) (X − 1)2 (X − 2) (X − 1)(X − 2)
X +9 b c
d’où la nouvelle décomposition en éléments simples : = + . On la multiplie
(X − 1)(X − 2) X −1 X −2
par X − 1 puis on évalue en 1 : b = −10.
• Calcul de c : On multiplie ⋆ par X − 2 puis on évalue en 2 : c = 11.
Le théorème qui suit est une alternative à la méthode précédente dans le cas spécifique des pôles simples. Choisissez, en
fonction de la forme du dénominateur, celle des deux méthodes qui vous paraît la plus rapide.
A
Théorème (Partie polaire associée à un pôle simple) Soient R = ∈ C(X) et λ ∈ C. On suppose que λ est pôle
B
a A(λ)
simple de R, de sorte que la partie polaire de R associée à λ est de la forme avec a ∈ C. Alors : a = ′ .
X −λ B (λ)
Démonstration Comme λ est pôle simple de R, B = (X − λ)C pour un certain C ∈ K[X] avec C(λ) 6= 0 et
a
la décomposition en éléments simples de R sur C est de la forme : R = + Q pour une certaine fraction
X −λ
Q ∈ C[X] n’admettant pas λ pour pôle.
A A(λ)
Aussitôt : = (X − λ)R = a + (X − λ)Q, donc si nous évaluons en λ : a = .
C C(λ)
A(λ) A(λ)
Or B ′ = C + (X − λ)C ′ donc B ′ (λ) = C(λ), et enfin comme voulu : a = = ′ .
C(λ) B (λ)
1 1 1 X ω
Exemple Pour tout n ∈ N∗ , la décomposition en éléments simples de sur C est : = .
Xn −1 Xn −1 n ω∈U X − ω
n
1 1
En effet Les pôles de n sont les racines nèmes de l’unité et sont tous simples. La partie entière de n
X −1 X −1
1 X aω
étant par ailleurs nulle : = pour une certaine famille (aω )ω∈Un de nombres complexes.
Xn − 1 ω∈U
X −ω
n
Soit ω ∈ Un fixé. La technique « Je multiplie par X − ω puis j’évalue en ω » serait ici pénible à mettre en
œuvre — essayez pour comprendre la difficulté — nous allons nous en sortir grâce au théorème précédent. Comme
1 A A(ω) 1 ω n =1 1 ω
= avec A = 1 et B = X n − 1 et comme ω est pôle simple : aω = ′ = = = .
X −1
n B B (ω) nω n−1 nω −1 n
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Dans la décomposition en éléments simples d’une fraction rationnelle réelle de pôle λ de multiplicité m,
1 1
le coefficient de est le conjugué du coefficient de .
(X − λ)m (X − λ)m
• Quand les pôles complexes non réels d’une fraction rationnelle réelle sont simples, on peut obtenir la décomposition
en éléments simples sur R facilement à partir de la décomposition en éléments simples sur C en remarquant que pour tous
a a a(X − λ) + a(X − λ) 2Re(a)X − 2Re(aλ)
λ ∈ C \ R et a ∈ C : + = = 2 − 2Re(λ)X + |λ|2
— terme de la forme
X −λ X −λ (X − λ)(X − λ) X
uX + v
avec u, v, b, c ∈ R et b2 − 4c < 0.
X 2 + bX + c
1
Exemple Pour tout n ∈ N∗ , la décomposition en éléments simples de sur R est :
X 2n − 1
kπ
1 1 1 1X
n−1 X cos X −1
= + + n .
X 2n − 1 2n(X − 1) 2n(X + 1) n kπ
k=1 X 2 − 2X cos +1
n
En effet Nous avons déjà calculé la décomposition en éléments simples sur C, elle fait intervenir deux pôles
réels exactement, 1 et −1, les autres peuvent être regroupés par paires de conjugués.
2n−1 2ikπ 2n−1 ikπ
" n−1 ikπ ikπ
!#
1 1 X e 2n 1 X e n 1 1 1 X e n e− n
= = = + + +
X 2n − 1 2n 2ikπ
2n ikπ
2n X − 1 X +1 ikπ ikπ
X − e− n
k=0 X − e k=0 X − e X −e n
2n n
k=1
ikπ
ikπ
ikπ
ikπ
1 1 1 Xe
n−1 n X − e− n + e− n X − e n
= + +
2n(X − 1) 2n(X + 1) 2n X −e n
ikπ
X − e− n
ikπ
k=1
kπ kπ
1 1
n−1
1 X 2X cos X −2 1 1 1 X X cos n X − 1
n−1
= + + n = + + .
2n(X − 1) 2n(X + 1) 2n k=1 kπ 2n(X − 1) 2n(X + 1) n k=1 2 kπ
X 2 − 2X cos +1 X − 2X cos +1
n n
X
Exemple La décomposition en éléments simples de sur R est :
X2 + X + 1 (X + 1)3
X X 1 1
=− 2 − + .
X 2 + X + 1 (X + 1)3 X +X +1 (X + 1)3 X +1
En effet
• Forme de la décomposition en éléments simples sur C : De partie entière nulle, la fraction rationnelle
X X
= possède une décomposition en éléments simples sur C de
X 2 + X + 1 (X + 1)3 (X − j)(X − j)(X + 1)3
X a b c d e
la forme : ⋆ = + + + + pour
X 2 + X + 1 (X + 1)3 X −j X −j (X + 1)3 (X + 1)2 X +1
certains a, b, c, d, e ∈ C.
• Technique de conjugaison : La fraction rationnelle étudiée étant réelle : b = a.
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j j j ij ij
a= = √ 3 = √ = √ et donc b = − √ .
(j − j)(j + 1)3 i 3 − j2 −i 3 3 3
a b a a
• Evaluation en un point : On évalue ⋆ en 0 : 0= + +c+d+e, donc d = + −c−e = −c−e = 0.
−j −j j j
• Décomposition en éléments simples sur R : On regroupe !
X i j j 1 1
= √ − − 3
+
X 2 + X + 1 (X + 1)3 3 X − j X − j (X + 1) X +1
i(j − j)X 1 1 X 1 1
= √ − + =− 2 − + .
3(X − j)(X − j) (X + 1)3 X +1 X +X +1 (X + 1)3 X +1
Z 1
2 t5 dt 1 1 3
Exemple = + ln .
0 t4 − 1 8 4 5
En effet
X5 X5
• Décomposition en éléments simples sur C : De partie entière X, 4
=
X −1 (X − 1)(X + 1)(X − i)(X + i)
possède une décomposition en éléments simples sur C de la forme :
X5 a b c d
⋆ =X+ + + + pour certains a, b, c, d ∈ C.
X4 − 1 X −1 X +1 X −i X +i
X5 1 X5 1
Or 1, −1, i et −i sont des pôles simples, donc : a= ′ (1) = , b= ′ (−1) = ,
4
X −1 4 4
X −1 4
X5 1 X5 1
c= ′ (i) = − et d= ′ (−i) = − .
X4 − 1 4 X4 − 1 4
• Calcul de l’intégrale :
Z 2 1 2 t= 12
1 t= 2
1
2 t5 dt t 2 t 1 1 − t2 1 1 3
= + ln(1 − t) + ln(t + 1) − ln t + 1 = + ln = + ln .
0 t4 − 1 2 4 t=0 2 4 1 + t 2
t=0 8 4 5
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Z x Z +∞
t dt π 1 t dt π 1
Exemple lim = √ − , ce qu’on note aussi : = √ − .
x→+∞ 0 t2 + t + 1 (t + 1)3 3 3 2 0 t2 + t + 1 (t + 1)3 3 3 2
X
En effet Nous avons déjà calculé la décomposition en éléments simples de la fraction .
X 2 + X + 1 (X + 1)3
X X 1 1 X 1 1
=− 2 − + = − 2 − +
X 2 + X + 1 (X + 1)3 X +X +1 (X + 1)3 X +1 1 3 (X + 1)3 X +1
X+ +
2 4
1
X+ 1 1 1 1
= − 22 + × 2 − 3
+
1 3 2 1 3 (X + 1) X +1
X+ + X+ +
2 4 2 4
√
1 3
2 X+
1 2 1 2 1 1
=− × 2 +√ × 2 − 3
+ .
2 1 3 3 1 3 (X + 1) X +1
X+ + X+ +
2 4 2 4
t
Comme primitive de t 7−→ , nous choisirons ainsi la fonction F définie pour tout t ∈ R+ par :
t2 + t + 1 (t + 1)3
" 2 # 1
1 1 3 1 t+ 1 t+1 1 1 2t + 1
F (t) = − ln t+ + + √ Arctan √ 2 + +ln(t+1) = ln √ + + √ Arctan √ .
2 2 4 3 3 2(t + 1)2 t2 + t + 1 2(t + 1)2 3 3
2
Finalement :
Z x
t dt π 1 1 1 π 1 π π 1
= F (x)−F (0) −→ √ − + √ Arctan √ = √ − + √ = √ − .
0 t2 + t + 1 (t + 1)3 x→+∞ 2 3 2 3 3 2 3 2 6 3 3 3 2