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COURS DE BOTANIQUE
Systématique et nomenclature botanique
1ière année de Pharmacie
Végétale
Saule blanc: Aspirine =Acide acétylsalicylique (douleur et fièvre)
If : Taxol (anticancéreux)
Botanique: d’origine grec « Botan » qui signifie herbe; c’est une science qui étudie les plantes
et d’une manière générale les végétaux. La botanique recouvre plusieurs disciplines comme la
biologie, la physiologie, la pharmacognosie et la systématique.
A-La notion d’espèce
I- L’espèce entre le vulgaire et le botaniste
La notion de l’espèce est un concept familier: le poirier, le pommier et le noyer constituent des
espèces que chacun connait.
Pour le vulgaire, sont des coquelicots toutes les plantes herbacées qui possèdent des fleurs à
quatre grands pétales rouges, d’abord chiffonnées puis largement étalées, et des fruits de forme
particulière, sensiblement identique chez tous les coquelicots.
Le botaniste précisera les caractères, qui réunis définissent les coquelicots, et remarquera que si
les fruits sont toujours construits de la même façons, ils peuvent être classés en quatre types bien
distincts selon qu’ils sont sphérique ou allongés-ovoïdes, glabres ou hispides. Ainsi dans
l’ensemble des coquelicots on peut distinguer quatre groupes (espèces) différents les uns des
autres par les caractères du fruit.
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2-Caractères fluctuants
Certains caractères spécifiques varient d’un individu à un autre mais seulement entre une certaines limites et
indépendamment des conditions extérieures. Exp. le nombre de follicules ou d’étamines de la fleur de
Populage. Ces caractères sont appelés caractères fluctuants; leur étude par des méthodes statistiques
(biométrie: courbe de fréquence) , apporte une contribution importante à la définition de l’espèce.
Les caractères fluctuants peuvent varier de manière continue (poids de la graine, teneur en sucre d’un tubercule
de betterave) ou discontinue (nombre de pièces florales d’un verticille, nombre des nervures latérales d’une
feuille, nombre des fleurs d’un capitule de Composée). Exp. Nombre des pétales chez Ronunculus repens. Tabl.I
et Fig.2
Nombre de pétales 3 4 5 6 7 8
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Le nombre des pétales oscille entre 3 et 7 (Amplitude).
Le chiffre 5 (mode de la courbe) peut donc, avec une approximation suffisante, être considéré comme
un caractère spécifique de Ronunculus repens: il se rencontre dans 96% des cas, alors que les valeurs
aberrantes ne s’observent que rarement.
Il faut cependant signaler que la présence de 7 pétales chez un individu ne peut suffire à le faire rejeter
de l’espèce Ronunculus repens.
Mode
Amplitude 7
III- Vers une définition de l’espèce
Les espèces ont été d’abord définies uniquement d’après les caractères morphologiques:
« Appartenant à la même espèce tous les individus qui se ressemblent entre eux plus qu’ils ne ressemblent à
tout individu appartenant à une autre espèce ».
Les caractères morphologiques sont les seuls utilisés dans la pratique courante.
L’anatomie microscopique a fourni des caractères spécifiques plus variés et plus stables que l’on tire de
la simple description des organes.
Mais l’insuffisance de la définition a été mise en évidence:
La ressemblance peut être plus ou moins exacte: un groupe d’individus considérés comme tous
semblable peut s’avérer former de plusieurs groupes.
Les caractères retenus comme caractères spécifiques (en général fournis par la fleur et le fruit) devront
être nets, précis et héréditaires par graine. L’hérédité du caractère choisi n’est que rarement vérifié par
les botanistes descripteurs.
Découverte d’espèces jumelles (Fig.3): des organismes apparemment semblables sont incapables
d’engendrer une descendance.
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Epithelantha greggi Epithelantha micromeris
Le critère morphologique est donc à lui seul insuffisant pour définir l’espèce!
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2- Le critère d’interfécondité
Remarque
Le croisement entre deux espèces peut donner des graines fertiles mais dont les descendants
sont inféconds .
Exp. Mentha aquatica X Mentha viridis= Mentha piperita (espèce hybride avec graines
stériles, l’espèce se maintient par multiplication végétative).
Exceptionnellement il peut y avoir formation de graines fertiles dont la descendance est
fertile et stable (hybrides fixées).
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3- Le critère physiologique
Ce troisième critère est parfois utilisé pour donner plus de précision sur la définition de l’espèce.
Il exprime les caractéristiques d’ordre écologiques et chimiques des plantes.
Les caractéristiques écologiques: une définition complète d’une espèce devra mentionner:
Son type biologique: plante vivace, annuelle ou bisannuelle
La période habituelle de floraison
Ses exigences écologiques vis-à-vis des facteurs écologiques: nature du sol et climat (température,
précipitation, lumière,…).
Les caractéristiques chimiques:
Définition d’une espèce en se basant sur les caractéristiques fondamentales de son métabolisme
(secondaire surtout): certaines plantes renferment des essences dont les unes ont pour principe dominant
le pinène, d’autres le menthol ou l’eucalyptol.
Difficulté de l’usage de ce critère pour définir l’espèce:
Certains principes actifs peuvent se retrouver chez des espèces très éloignées de point de vue
systématique.
Beaucoup de plantes ne possèdent pas de principes chimiques caractéristiques.
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4- Le critère cytologique : le caryotype
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B- Les unités systématiques
I- L’espèce et le genre
Avant Linné
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A partir du 17ème siècle, nombreux essais de mise en place d'une classification et
d'une nomenclature universelle.
(1707-1778)
* Les 2 termes sont écrit en italique (ou souligné si l’écriture est manuelle)
Exp. Geranium robertianum L. (écriture à la main)
Genre espèce
(12-15 espèces)
nom vernaculaire
pâquerette
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Intérêt de la nomenclature scientifique
Dans un article scientifique, quelle que soit la langue utilisée,
les plantes doivent toujours être citées selon la nomenclature binomiale.
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L’espèce est l’unité élémentaire de la systématique et sa définition reste essentiellement
basée sur les caractères morphologiques.
Le genre groupe un certain nombre d’espèces qui se ressemblent: certains genres se
limitent à une seule espèce, alors que d’autres comprennent un très grand nombre.
L’adjectif s’accordant avec le nom du genre fait le plus souvent allusion à un caractère
organographique de la plante et se rapportant:
À la tige: Clematis recta
À la feuille: Paris quandrifolia
À l’inflorescence: Ornithogalum umbellatum
À l’époque de la floraison: Colchicum autumnale
À la corolle: Lamium album
À l’androcée: Salix triandra
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Subdivision de l’espèce
La race ou sous-espèce
Les races ou sous-espèces désignent des plantes très voisines, isolées dans l’espace (isolement géographique)
ou dans le temps et se distinguent par un certain nombre de caractères. Exp. Chez Ammophila arenaria on
distingue deux sous espèces : subsp arenaria et subsp arundinacea (Fig.4)
(Hybride) 22
II- La famille
La famille regroupe des genres voisins.
Les familles ont une importance inégale: Composées (25000 espèces), Orchidées (20000 espèces), Graminées
(9000 espèces), Punicacées ( 1 seul genre: Punica avec 2 espèces).
Certaines familles ont des caractères particuliers: inflorescence en ombelle (Ombellifères) ou en capitule
(Composées), Corolle à deux lèves et Androcée didyname (Labiées).
Quand la famille comporte de très nombreuses espèces, surtout lorsqu’il s’y trouve des formes différentes, on
fait des découpures qui sont les sous- familles (exp. Famille des Légumineuses)
Le nom de la famille est généralement composé avec celui d’un des genres principaux, le plus commun ou le
plus caractéristique, suivi du suffixe acées (en latin aceae). Exp. Renonculacées, Rosacées, Liliacées
Certaines familles, connues depuis très longtemps, gardent cependant en général leur dénomination
primitive. Tabl. II
Crucifères Brassicacées
Ombellifères Apiacées
Composées Astéracées
Graminées Poacées
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III- L’ordre
L’ordre est constitué par la réunion d’un certain nombre de familles.
Les caractères qui les définissent sont souvent moins apparents que ceux qui définissent les familles.
Certain ordre ne renferme qu’un petit nombre de famille: Ordre des Glumales, Ordre des Orchidales.
D’autres renfermes un grand nombre de famille: Ordre des Pariétales.
L’ordre est désigné par le suffixe ales, son nom est en principe formé à partir d’une des familles les plus
importantes. Exp. Ordre des Glumales
Certain ordre conserve des noms anciens. Exp. Ordre des Liliiflores.
Les ordres sont groupés en classes et les classes sont groupées en embranchements.
On peut distinguer des sous-classes et des sous-embranchements.
L’ensemble des embranchement constitue le règne végétal.
Les classes et les embranchements sont définis en se basant sur des critères bien définis ( rapport entre
gamétophyte et sporophyte, mécanisme de fécondation, nombre de cotylédons, ovule nu ou caché,…)
Souvent le nom de la classe se termine par inées (Filicinées) et de l’embranchement par Phyte
(Spermaphyte).
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Règles de nomenclature (à partir de l'Ordre)
Genres Première lettre en Majuscule: ex chez Solanacées 102 Genres : Nicotiana, Atropa,
Datura, Solanum, Lycopersicon....
Espèces Nom en minuscule: ex dans le genre Solanum, 1500 espèces dont : Solanum
tuberosum, Solanum melongena, Solanum nigrum,...
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C-Principales classifications botaniques
* La disposition
* La longueur
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II-Classification phylogénétique ancienne (Darwin et Lamarck)
Gymnospermes Angiospermes
Ptéridophytes
ex fougères
Bryophytes
ex mousses
Algues vertes
Milieu aérien
Basée presque uniquement sur des caractères morphologiques visibles : très pratique sur le terrain. Fig.7
thalamiflores caliciflores
Séries supérovariées inférovariées
disciflores
unisexuées hermaphrodites supérovariées inférovariées
pentacycliques tétracycliques
Ordres
supérovariées
tétracycliques
Angiospermes
* Tige ramifiée
* Nervation pennée
Dicotylédones Monocotylédones
* 5 sépales, 5 pétales
Les taxons supérieurs aux ordres n'ont pas forcément de titre précis
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APG II (2003)
C: Carpelle
S: Sépale Tépales
(périgone)
P: Pétale
T: Tépale : sépales et les pétales qui ont les mêmes couleurs
Pér: périanthe = Σ sépales + Σ pétales
Périanthe simple: pas de distinction entre S et P =même
Périgone de la Tulipe
couleur (T), même taille et même forme= périgone
Périanthe double: nette différence entre sépales et pétales calice
gamosépale
(aussi lorsque les T différent par la taille ou la forme)
pétaloïde très
F: Feuille zygomorphe
Fl: Fleur
E: Étamine
Le terme périgone désigne aussi un calice gamosépale pétaloïde
très zygomorphe Périgone d’Aristololochia