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Symbolique du cheval

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Les chevaux de Neptune, illustration de Walter Crane, 1893.

La symbolique du cheval est l'étude de la représentation du cheval dans la


mythologie, les religions, le folklore populaire, l'art, la littérature et la
psychanalyse en tant que symbole, dans sa capacité à désigner, à signifier un
concept abstrait, au-delà de la réalité physique de l’animal quadrupède. De
nombreux rôles et des dons magiques s'associent au cheval à toutes les
époques et dans toutes les régions du monde où des populations humaines se
sont trouvées en contact avec lui, faisant du cheval l'animal le plus
symboliquement chargé, avec le serpent.

Les chevaux mythiques et légendaires possèdent souvent des pouvoirs


merveilleux comme celui de parler, de traverser les eaux, de se rendre dans
l'Autre Monde, les enfers et le ciel, ou de porter un nombre infini de personnes
sur leur dos. Ils peuvent être aussi bons et ouraniens que mauvais et
chtoniens. À travers le « mythe du centaure », exprimé dans la plupart des
histoires mettant un cheval en scène, le cavalier cherche à faire corps avec sa
monture en alliant l'instinct animal à l'intelligence humaine.

Le cheval a surtout une fonction de véhicule, c'est pourquoi il est devenu un


animal chamanique et psychopompe, chargé d'accompagner les hommes dans
tous leurs voyages. Allié loyal du héros dans les épopées, compagnon
d'aventures infatigable du cow-boy, il est devenu un symbole de guerre et de
domination politique au fil de l'Histoire, s'est fait maléfique par son association
au cauchemar et aux démons, ou encore symbole érotique à travers
l'ambiguïté de la chevauchée. Le cheval est familier des éléments, surtout de
l'eau dont est issu le cheval aquatique connu des pays celtiques. L'air a donné
le cheval ailé, connu tant en Grèce qu'en Chine ou en Afrique.

La littérature, les jeux de rôle et le cinéma ont repris ces perceptions


symboliques du cheval.
Sommaire

 1 Origines et déploiements de la perception symbolique


o 1.1 La domestication
o 1.2 Le mythe du centaure
o 1.3 Évolution du symbolisme
 2 Le véhicule
o 2.1 Chamanisme
o 2.2 Rites et possessions
o 2.3 Hippomancie
o 2.4 Du chamanisme à la sorcellerie
 3 Cheval chtonien
o 3.1 Association à la mort
 3.1.1 Passeur des morts
 3.1.2 Offrande funéraire
o 3.2 Chasses fantastiques
o 3.3 Anthropophagie
o 3.4 Cavaliers de l'Apocalypse
o 3.5 Association au Diable
o 3.6 Chevaux de cauchemar
 4 Domination politique et militaire
o 4.1 Animal de guerre
o 4.2 Symbole royal
 5 Compagnon d'aventures
 6 Fécondité et sexualité
o 6.1 Rites de fécondité
o 6.2 Énergie sexuelle et érotisme
 6.2.1 Pédérastie
 6.2.2 Viol
 7 Liens avec les astres et les éléments
o 7.1 L'eau
 7.1.1 Origine de l'association eau-cheval
 7.1.2 Le cheval révélateur d'eau
 7.1.3 Le cheval né de l'eau
 7.1.4 Le sacrifice du cheval dans l'eau
 7.1.5 Le cheval et la pluie
o 7.2 L'air
 7.2.1 Chevaux du vent
 7.2.2 Chevaux ailés
o 7.3 Cheval solaire et ouranien
o 7.4 Le tonnerre et l'éclair
 8 Importance de l'apparence
o 8.1 Blanc
o 8.2 Noir
 9 Liens symboliques
o 9.1 Cervidés
o 9.2 Lutins
o 9.3 Serpents et dragons
 10 Notes
 11 Références
 12 Voir aussi
o 12.1 Articles connexes
o 12.2 Liens externes
o 12.3 Bibliographie
 12.3.1 Exclusivement consacrés à la symbolique du cheval
 12.3.2 Ouvrages universitaires
 12.3.3 Encyclopédies et dictionnaires
 12.3.4 Ouvrages non-universitaires
 12.3.5 Articles

Origines et déploiements de la perception symbolique

Le cheval pourrait avoir eu très tôt une place symbolique de premier plan
puisqu'il est l'animal le plus représenté dans l'art préhistorique1, privilégié
depuis le XXXVe millénaire av. J.-C., bien avant sa domestication2. Représenter
le cheval davantage que d'autres animaux tout aussi (sinon plus) abondants
était déjà un choix pour les hommes préhistoriques. En l'absence de preuves
concrètes expliquant ce choix, toutes les interprétations restent possibles, du
symbole de pouvoir3 (selon l'exposition Le cheval, symbole de pouvoirs dans
l’Europe préhistorique) à l'animal chamanique (selon la théorie de Jean Clottes
reprise par Marc-André Wagner). Le cheval devient aussi un ancêtre
totémique, plus ou moins divinisé4.

Le symbolisme du cheval est complexe et multiple. Il n'est pas clairement


défini puisque les auteurs attribuent des significations très diverses à cet
animal, sans qu'une ne semble se détacher par rapport aux autres 5,Note 1. Il
connait tous types de rôles et de symbolismes, bénéfiques comme maléfiques,
dans les histoires qui lui sont liées6 : monture dynamique et impulsive, il est
associé à tous les points cardinaux, à chacun des quatre éléments, aux figures
maternelles (Carl Gustav Jung voit dans le cheval l'un des archétypes de la
mère, parce qu'il porte son cavalier tout comme la mère porte son enfant,
« offre un contact doux et rythmique, et valorise son cavalier »7) et paternelles
(à l'inverse, Sigmund Freud relève un cas où le cheval est l'image du père
castrateur8), au soleil comme à la lune, à la vie comme à la mort, au monde
chtonien comme ouranien9. Dans sa plus lointaine perception symbolique, le
cheval était inquiétant et chtonien, il s'est plus tard associé au soleil du fait de
sa domestication10. C'est le plus souvent un animal lunaire lié à la terre-mère,
aux eaux, à la sexualité, au rêve, à la divination et au renouvellement de la
végétation6. Gilbert Durand note, dans ses Structures anthropologiques de
l'imaginaire, que le cheval « est relié aux grandes horloges naturelles », et que
toutes les histoires, de cheval solaire comme de coursier chtonien, ont en
commun « l'effroi devant la fuite du temps »11.

« Ses pouvoirs dépassent l'entendement ; il est donc Merveille et il ne faut pas


s'étonner que l'homme l'ait si souvent sacralisé, de la préhistoire à l'histoire.
Un seul animal le dépasse peut-être en subtilité dans le bestiaire symbolique
de tous les peuples : le serpent. »

— Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles,


article « Cheval »12,13

D'anciennes études avancent que l'origine des « pouvoirs magiques »


merveilleux attribués au cheval serait indienne14,15. Henri Gougaud note que
« depuis toujours, des liens robustes, profonds, inaltérables, attachent
l’homme à sa monture ». Le cheval est à la fois l'animal le plus cher à l'homme
et le seul que l'homme peut respecter comme son égal, à tel point qu'il est vu
comme un don des dieux capable d'arracher l'homme à sa condition de
primate, et de lui faire gagner les sphères célestes16.

La domestication

Poneys konik, race que l'on croit très proche des premiers chevaux
domestiqués.

La domestication du cheval, la sensation de liberté et de puissance guerrière


gagnée par les cavaliers font que cet animal, facteur de progrès importants
sur des siècles, se retrouve au centre d'un si grand nombre d'histoires et se
charge de multiples significations. Dans les mythes, cette domestication est
souvent présentée comme l'entente immédiate et tacite entre le cavalier et sa
monture, parfois grâce à l'aide des dieux, comme l'illustrent Pégase, Bucéphale
ou encore Grani. La réalité historique est toutefois celle d'un très long
processus17. Au cinéma, cette domestication est « une étape initiatique, un
rite de passage entre l’état sauvage de l’enfance et l’état civilisé de l’adulte »18.

Le mythe du centaure
Statue de centaure à Hambourg.

Le « mythe du centaure » désigne « le couplage parfait entre l'instinct et la


raison, entre l'intelligence et la force brute », tel qu'il est symbolisé par l'image
d'un buste humain rattaché à un corps, une croupe et des membres de
cheval19. Le Dictionnaire des symboles affirme que tous les rites, mythes,
poèmes et contes évoquant le cheval ne font que mettre en relief cette relation
entre le cavalier et sa monture, considérée, en termes psychanalytiques,
comme représentant celle du psychique et du mental : « s'il y a conflit entre
eux deux, la course du cheval mène à la folie et la mort, mais s'il y a accord,
la course se fait triomphale »6. Pour le cavalier, il s'agit de contrôler l'instinct
(la partie animale) grâce à l'esprit (la partie humaine). Carl Gustav Jung note
une relation d'intimité entre le cavalier et sa monture 20, il soutient dans
Métamorphoses de l'âme et ses symboles que « le cheval semble représenter
l’idée de l’homme avec la sphère instinctuelle à lui soumise […] les légendes
lui attribuent des caractères qui reviennent psychologiquement à l'inconscient
de l'homme : [ils] sont doués de clairvoyance […] ils guident les égarés […] ils
ont des facultés mantiques [… ils voient] aussi les fantômes »21. Le cheval
semble donc pour lui métaphoriser la libido, l'énergie psychique émanant de
l'inconscient22, et la part animale de l'homme21. Selon Marie-Louise von Franz,
le cheval représente l'énergie psychique animale, instinctuelle, considérée
dans son essence la plus pure et souvent liée à l'ombre, notamment dans Le
Cycle du Graal23.

Dans sa Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim explique


l'attirance de nombreuses petites filles pour les chevaux-jouets qu'elles
coiffent ou habillent, et plus tard la continuité de cette attirance à travers la
pratique de l’équitation et les soins aux chevaux, par le besoin de compenser
des désirs affectifs : « en contrôlant un animal aussi grand et puissant que le
cheval, la jeune fille a le sentiment de contrôler l'animalité ou la part masculine
qui est en elle »24. Freud voit lui aussi le cheval comme un « symbole du
psychisme inconscient ou de la psyché non-humaine », la bête en l'homme25.

Selon l'écuyer du cadre noir Patrice Franchet d'Espèrey, le mythe du centaure


contient « tout ce qui est lié au cheval dans l'imaginaire », la quête du cavalier
étant d'obtenir l'accord parfait avec sa monture, pour « ne faire qu'un » avec
elle26. Il est rappelé dans tous les traités d'équitation, du XVIe siècle au
XXe siècle, traduisant la maîtrise de l'homme sur la nature27.

Évolution du symbolisme

En dépit de sa disparition de la vie quotidienne au profit des véhicules


motorisés, le cheval demeure « tapi dans le subconscient collectif profond ».
L'utilisation de son image à l'époque moderne est toujours aussi conséquente,
tant dans la publicité qu'au cinéma ou dans les magazines : Olivier Domerc,
ancien rédacteur en chef de Culture Pub, affirme que « contrairement aux
chiens et aux chats, le cheval permet de tout vendre. Peu d’animaux ont cette
image de « passeur » à la fois forte et universelle28 ». Les spécialistes de la
communication aiment son côté fédérateur, qui leur permet de gommer les
problèmes de race ou de religion lors de leurs campagnes de publicité : le
cheval sait capter le regard lorsqu'il est mis en scène grâce à son mélange de
puissance, de grâce, de vitesse et de force, il fait désormais figure d'alliance
entre rêve et réalité, virilité et féminité28.

Patrice Franchet d’Espèrey relève qu'au début du XXIe siècle, l’équitation a fait
du cheval l'incarnation des voyages dans les grands espaces, de la maîtrise de
soi, de la maîtrise de l’autre et de la communication avec la nature29.

Le véhicule

Victor Hugo, Au
cheval

Traverse tout,
enfers, tombeaux,
Précipices, néants,
mensonges,
Et qu’on entende tes
sabots
Sonner sur le
plafond des
songes30.
Odin et Sleipnir, dessin de John Bauer, 1911. Sleipnir est un passeur de
mondes et un psychopompe dans la mythologie nordique.

La première perception symbolique du cheval est celle d'un « véhicule » dirigé


par la volonté de l'homme (la volition) ou guide de ce dernier, qui lui permet
d'être porté plus rapidement d'un point à un autre : « le cheval n'est pas un
animal comme les autres, il est la monture, le véhicule, le vaisseau, et son
destin est inséparable de celui de l'homme6 ». Gilbert Durand parle de
« véhicule violent, coursier dont les foulées dépassent les possibilités
humaines »31. Dans Métamorphoses de l'âme et ses symboles, Carl Gustav
Jung parle du cheval comme « d'un des archétypes les plus fondamentaux des
mythologies, proche du symbolisme de l'arbre de vie ». Comme ce dernier, le
cheval relie tous les niveaux du cosmos : le plan terrestre où il court, le plan
souterrain dont il est familier, et le plan céleste32. Il est « dynamisme et
véhicule ; il porte vers un but comme un instinct, mais comme les instincts il
est sujet à la panique »33. En ce sens, le motif du cheval est un symbole adapté
pour le Soi car il représente une réunion de forces antithétiques et
contradictoires, conscientes et inconscientes, ainsi que la relation les reliant
(de même qu'une relation indéfinissable unit le cavalier à sa monture)34. Cette
perception découle directement de ses qualités physiques de mobilité35. Elle
transcende l'espace connu puisque la chevauchée est une « transgression des
limites psychiques ou métaphysiques »36 : le cheval permet de franchir la
porte des enfers comme les frontières du ciel, le disciple atteint la
connaissance sur son dos, et bon nombre de croyances en la métempsycose
rapportent des aventures à cheval avant la réincarnation16. Il peut aussi avoir
un rôle de ravisseur37. Donald Woods Winnicott développe l'importance du
« portage », qui « permet de se libérer des contraintes physiques et
psychiques », et renvoie à des sensations de la petite enfance38.

Chamanisme

Article connexe : État modifié de conscience.


Le cheval est l'animal du chamanisme et des rituels Avertissement du
initiatiques, une association qu'il doit à son instinct, cheval Tchal-
sa clairvoyance, sa perception psychanalytique Kouyrouk à son
comme part animale et intuitive de l'homme cavalier Töshtük :
éclairant la raison, et sa connaissance de l'Autre
Monde40. Cette fonction du cheval pourrait être la Tu as le courage,
première et la plus ancienne, elle existe peut-être mais tu n'as pas
depuis la préhistoire suivant la théorie l'intelligence,
controversée de Jean Clottes, selon laquelle un Töshtük [...] Si tu
certain nombre de peintures rupestres ne suis pas mes
représenteraient des visions chamaniques1. conseils, tu peux
périr, et voir le
Selon Mircea Eliade, dans sa transe visant à sortir monde des morts.
de lui-même pour franchir les limites du monde [...] Töshtük, as-tu
connu, le chaman obtient l’aide d’un animal-esprit jamais pressenti ce
et utilise plusieurs objets, comme le cheval bâton que je pressens, as-
et le tambour (généralement tendu en peau de tu vu ce que je vois
cheval), qui renvoient à l'animal réel. Il passe alors 39?

par d’autres états de conscience et peut voyager


dans une direction infernale ou vers le ciel. En ce
sens, le cheval, lié aux battements du tambour, permet au chaman de réaliser
une rupture de niveau41,42. Il est également son protecteur, le cheval-esprit
des chamans de l'Altaï verrait ainsi à trente jours de distance, veillant sur la
vie des hommes pour en informer les divinités43.

Un fond chamanique est perceptible dans plusieurs mythes anciens mettant


un cheval en scène, notamment celui de Pégase44 (dont le fond est asiatique),
qui symbolise l'instinct sublimé et le sage initié à travers l'ascension de
l'Olympe45, et celui de Sleipnir. La légende kirghize de Tchal-Kouyrouk y est
plus largement liée, puisque le héros Töshtük doit se fier aux pouvoir de sa
monture, qui parle et comprend le langage humain, afin de se guider dans un
univers souterrain pour récupérer son âme46. Il en est de même dans l'épopée
de Niourgoun le yakoute, guerrier céleste, qui chevauche un coursier roux
volant doué de parole47.

Dans la littérature médiévale occidentale, le cheval est toutefois présenté


comme un point d'ancrage dans le monde réel, par opposition à l'Autre Monde
de la féerie et du merveilleux. Bien souvent, le chevalier qui pénètre dans le
royaume des fées abandonne sa monture, ou doit cheminer de nuit à travers
une végétation dense48.

Rites et possessions
Une métamorphose rituelle de l'homme en cheval se retrouve dans des rites
initiatiques incluant des possessions. L'homme qui s'abandonne à un esprit
supérieur peut être possédé par une entité démoniaque ou positive, le
« cheval » étant le canal qui leur permet de s'exprimer45. Le Vaudou d'Haïti,
du Brésil et d'Afrique, l'Égypte jusqu'au début du XXe siècle, ainsi que
l'Abyssinie sont concernés. Le possédé est chevauché par des esprits, puis
dirigé par leur volonté49. Les adeptes des Mystères de Dionysos, en Asie
mineure, étaient symboliquement chevauchés par leurs dieux50. Ces
possessions se retrouvent peut-être dans l'ancienne Chine, où les nouveaux
initiés portaient le nom de « jeunes chevaux » tandis que le nom de
« marchands de chevaux » désignait les initiateurs45, comme les propagateurs
du taoïsme et de l'amidisme51. L'organisation d'une réunion initiatique est
nommée « lâcher de chevaux »45.

Hippomancie

Article détaillé : Hippomancie.

En tant qu'intermédiaire entre les dieux et les hommes chargé de porter les
messages divins, le cheval s'est vu confier un rôle d'oracle ou de devin52,
notamment chez les Perses et les Celtes de l'Antiquité. Il peut être présage de
triomphe, de guerre, ou encore de mort45 : selon le grec Artémidore de Daldis,
rêver du cheval pendant une maladie annonce un décès prochain.

Du chamanisme à la sorcellerie

Image traditionnelle de la sorcière sur un balai, manuscrit de 1451.

Une proximité entre la canne chamanique à tête de cheval et le balai de la


sorcière du folklore a été relevée par plusieurs auteurs53. Selon Marc-André
Wagner, la fonction chamanique du cheval a survécu, ne serait-ce que
symboliquement, dans le folklore germanique lié à la sorcellerie, la magicienne
utilisant un bâton qui lui sert de monture. Il note également, grâce quelques
indices étymologiques, que la généralisation du balai (après le XIIIe siècle)
comme moyen de transport des sorcières découle probablement de la figure
précédente, et originellement du cheval chamanique avec lequel il ne garde
pour lien que sa paille rappelant la queue de l'animal54. Le balai de la sorcière
est donc un équivalent du cheval chamanique55, animal lui permettant de
gagner l'Autre Monde, vu ici comme celui des puissances maléfiques56.

Le vol nocturne de la sorcière (ou de son double) rappelle aussi celui du


chaman, à cette différence près que la sorcière est supposée faire le mal en
tourmentant les dormeurs et en se rendant au sabbat. Elle pourrait prendre
elle-même forme de cheval, et transformer ainsi ses victimes afin de les
enfourcher. Le Diable pourrait aussi prendre forme chevaline pour la porter55.
Les comptes rendus de procès pour sorcellerie regorgent d'anecdotes
mentionnant le cheval : un « sorcier » d'Ensisheim avoue le 15 mars 1616
« qu'après avoir assisté à un mariage du Diable, il se réveilla couché dans la
carcasse d'un cheval crevé57 ». Dans les tours de sorcellerie, l'argent que le
Diable donne aux sorcières se change souvent en crottin de cheval. Lorsque
des membres nouvellement admis aux pratiques de la sorcellerie se réveillent
après le sabbat, ils ont à la main, au lieu d'une coupe, un sabot de cheval ; au
lieu d'un rôti, une tête de cheval58.

Cheval chtonien

Le cheval a toujours suscité un respect mêlé Jacques Bril dans


d'angoisse et de peur, perception que l'on retrouve Lilith, ou La mère
dans les histoires de chevaux de la mort, des obscure
enfers, du cauchemar, de l'orage et autres chasses
maudites mettant en scène des animaux La grande victoire
carnassiers ou maléfiques59. Le cheval chtonien que représente la
appartient « aux structures fondamentales de domestication du
l'imaginaire »60. Les harpies sont parfois cheval, au fond,
représentées sous forme de juments, l'une d'elles n'est pas une
enfante Xanthe et Balios, les chevaux d'Achille, victoire sur l'animal;
dont l'un prophétise la mort de son maître dans elle est victoire sur
l'Iliade61. la terreur qu'il a, du
fond des âges,
Association à la mort inspirée à
l'homme59.
Le rapt de Proserpine par Joseph Heintz l'Ancien, 1595. Le dieu des morts
Hadès possède un quadrige.

« Les chevaux de la mort ou présages de mortNote 2 sont très fréquents, du


monde grec ancien au Moyen Âge, et ce avec de nombreux aspects
linguistiques intéressants »62. Ils incarnent successivement un messager de la
mort, un démon apportant la mort, et un guide vers l'au-delà, représentant
une réalité psychique et spirituelle63. La couleur noire leur est fortement liée
dans les traditions occidentales61. Le cheval mortuaire est associé à Déméter64,
et au dieu chtonien Hadès65. Parmi les cavaliers messagers de mort figurent
les Valkyries, le Schimmel Reiter et le Helhest65. Historiquement, le cheval a
été plus d'une fois sollicité pour donner la mort par écartèlement, ce qui a pu
marquer l'association mort-cheval, mais n'en est pas l'unique explication66. Le
cheval est également l'un des rares animaux que l'homme enterre, dès sa
domestication67.

Passeur des morts

Le rôle de « psychopompe », soit d'animal chargé de porter les âmes des


défunts entre la terre et le ciel12, est attesté pour le cheval dans de multiples
civilisations, notamment chez les grecs et les étrusques, où il fait partie du
statuaire mortuaire68, mais aussi les Germains et les Asiatiques du centre69.
Sur la plupart des stèles funéraires antiques, il devient un idéogramme de la
mort70. Il semblerait que l'association mort-cheval découle de ce rôle65. Selon
Franz Cumont, son origine remonte à l'habitude d'enterrer ou de brûler chiens
et chevaux avec leur maître, afin que ceux-ci aient plaisir à se retrouver
ensembles71.

La mythologie nordique donne de nombreux exemples où le cheval devient


l'intermédiaire entre le monde des mortels et le monde souterrain, ce qui en
fait le meilleur animal pour guider les morts durant leur dernier voyage, grâce
à sa mobilité35. Le cheval psychopompe de la mythologie grecque a un profond
lien avec l'eauNote 3, vue comme frontière entre le monde des vivants et l'au-
delàNote 4 : le cheval concurrence alors la barque du passeur (tel que Charon)
dans ce rôle72, tout comme il permet au chaman de réaliser son voyage
extatique73. Cette fonction survit au cours des siècles puisqu'au Moyen Âge, la
civière est nommée « cheval de Saint-Michel »61. On retrouve cette fonction
en Chine, où un génie à tête de cheval assiste le juge des enfers et transporte
les âmes. De même, les âmes des bébés masculins morts en bas âge étaient
représentés à cheval par les bateliers, et placés sur l'autel des ancêtres74.

La légende de Théodoric de Vérone rapporte que le roi se fait emporter sur un


cheval noir « diabolique » et devient par la suite un fantôme. Parfois
interprétée comme une preuve de diabolisation du cheval en Germanie, il
semblerait qu'elle renvoie plutôt à la croyance d'atteinte de l'immortalité à dos
de cheval75.

Offrande funéraire

Le cheval est enterré, sellé et bridé, aux côtés de son maître, afin d'assurer ce
rôle de psychopompe dans les régions de l’Altaï43, chez les Avars, les
Lombards, les Sarmates, les Huns76, les Scythes, les Germains70, et bon
nombre de civilisations asiatiques primitives, où cet enterrement est précédé
d'un sacrifice rituel. La mythologie grecque rapporte, dans L'Iliade, qu'Achille
sacrifie quatre chevaux sur le bûcher funéraire où son ami Patrocle se
consume, afin qu'ils puissent le guider vers le royaume d'Hadès77. Les Francs,
qui voient surtout le cheval comme un animal guerrier, sacrifient aussi celui
du roi pour l'enterrer à ses côtés78,79. Ces sacrifices rituels sont parfois
précédés d'une course de chevaux80.

La pratique païenne consistant à enterrer un cheval vivant lorsqu'un homme


prestigieux meurt est connue des danois, elle donne le Helhest, ou « cheval
des morts », qui dit-on était sacrifié et enterré dans un cimetière, puis revenait
sous une nouvelle forme afin de guider les humains morts81. La simple vision
d'un Helhest serait mortelle82. La plupart de ces rites sont combattus lors des
christianisations successives, en Europe occidentale, ils disparaissent à
l'époque carolingienne83.

Chasses fantastiques

Åsgårdsreien (La chasse d'Odin), par Peter Nicolai Arbo, 1872.


Article connexe : Chasse sauvage. Pierre de Ronsard,
Hymne aux démons
La chasse sauvage, qui poursuit et terrorise les
voyageurs nocturnes selon le folklore chrétien, est Je vis auprès de moi
liée au cheval mortuaire puisqu'elle est composée sur un grand cheval
de fantômes et de damnés. Elle est souvent menée noir
par un cavalier noir, tel Gallery (ou Guillery) qui Un homme qui
poursuivait un cerf à l'heure de la messe, et fut n'avait que les os, à
condamné par un ermite à courir derrière le voir,
l’inaccessible gibier dans le ciel chaque nuit, à Me tendant une
jamais. Cette croyance partagée par bon nombre main pour me
de pays trouve son origine tant dans les croyances monter en croupe...
aux fantômes que dans le vacarme des tempêtes. Une tremblante peur
Le cheval est présent dans la chasse d'Arthur et me courut par les
celle d'Odin61. Cette association dans les pays os61.
germaniques pourrait découler, selon Marc-André
Wagner, du bannissement et de la diabolisation de
la viande de cheval, car elles comportent le thème d'une part de chasse,
souvent la cuisse de l'animal. D'autres auteurs évoquent la pratique
clandestine de sacrifices rituels équins84.

Anthropophagie

Diomède dévoré par ses juments, peinture de Gustave Moreau conservée au


musée des beaux-arts de Rouen, 1865.
Plusieurs juments anthropophages sont mentionnées dans la mythologie
grecque. Les cavales de Diomède sont les plus connues, propriété d'un roi qui
les nourrit de chair humaine, elles dévorent leur maître qu'Hercule a déposé
dans leur mangeoire85. Les juments de Glaucos font subir le même sort à leur
maître à la suite d'une victoire de Iolaos à la course de chars. Plusieurs
interprétations s'affrontent : consommation d'herbes magiques,
condamnation du roi à subir la fin qu'il a lui-même programmée (en
nourrissant ses juments de chair humaine), mais aussi vengeance d'Aphrodite
à la suite du refus de Glaucos de laisser ses juments s’accoupler. La dévoration
de Glaucos renverrait alors à un thème érotique, une violente libération du
désir86. Le cheval Bucéphale est présenté comme un anthropophage dans un
texte anonyme du IIIe siècle87. Cette présence de chevaux monstrueux n'est
pas limitée à l'Antiquité puisque dans la littérature fantasy, les Hrulgae sont
des quasi-chevaux agressifs carnivores avec des griffes et des crocs, issus du
cycle de la Belgariade88.

Cavaliers de l'Apocalypse

Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse par Viktor Vasnetsov, 1887.

L'une des représentations maléfiques du cheval les plus connues est celle des
Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, dans la Bible. Les couleurs des chevaux sont
le blanc, le rouge feu, le noir et le vert pâle. Leurs cavaliers ont pour mission
d'exterminer par la conquête, par la guerre, par la faim et par la maladie89. De
nombreuses interprétations de ce passage ont été proposées, dont le fait que
les chevaux représenteraient les quatre éléments, dans l'ordre : l'air, le feu,
la terre et l'eau90.

Article détaillé : Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse.

Association au Diable
Gravure sur bois représentant Orobas dans le Dictionnaire infernal, 1863.

Selon Éric Baratay et Marc-André Wagner, l'Église catholique romaine a fait


passer le cheval pour un animal diabolique durant le Moyen Âge, afin de lutter
contre la survivance des traditions païennes (celtes et germaniques
notamment) le sacralisant91. Le Diable apparaît ainsi à cheval, hippomorphe,
ou doté d'un pied équin92. Si le cheval est mentionné plus souvent que l'âne
dans la Bible, ce dernier a presque toujours un symbolisme positif, à l'inverse
du cheval93.

Certains démons de la Goétie montent à cheval, tels Eligos, le marquis


Sabnock sur son « cheval pâle »94, le duc Berith sur son « cheval rouge »95, et
Alocer sur son « énorme cheval »96. Le capitaine Orobas était décrit à l'origine
comme un démon chevalin capable de prendre forme humaine à volonté 97.
Carl Jung note une analogie entre le Diable comme représentant de l’instinct
sexuel, et le cheval : « c'est pourquoi la nature sexuelle du Diable se
communique aussi au cheval : Loki prend cette forme pour procréer. »98.

Cette association n'est plus limitée à l'Europe avec la colonisation des


Amériques, puisque le cheval noir forcé à bâtir une église dans plusieurs
histoires du folklore québécois est en fait le Diable déguisé99. Le cheval Mallet,
autre incarnation du Diable tel que Claude Seignolle le décrit, leurre ses
cavaliers pour les tuer ou les blesser gravement100. Le drac, créature
légendaire liée au Diable, au dragon et à l'eau, prend la forme d'un cheval noir
pour tenter un marquis de la Basse Auvergne de le chevaucher, puis manque
de le noyer dans un étang selon une légende locale101.

Cette association Diable-cheval est particulièrement forte dans toute


l'ancienne Germanie, et par là en Alsace, où circulent des histoires de chevaux
noirs apparaissant seuls au milieu de la nuit. Parmi les animaux-fantômes de
Strasbourg figure un cheval à trois pieds que l'on assure être le Diable. Un
livre rare de 1675 raconte que le Diable, déguisé en officier, chevauchait la
femme du maréchal-ferrant qu'il avait transformée en jument58.

Le Diable chrétien n'est toutefois pas le seul associé au cheval puisqu'Ahriman,


le mauvais dieu du zoroastrisme, prend cette forme afin d'enlever ou de tuer
ses victimes61.

Chevaux de cauchemar

Le Cauchemar de Johann Heinrich Füssli, huile sur toile, 1781.


Article détaillé : Nightmare.

La jument est proche étymologiquement du mot cauchemar dans de


nombreuses langues : « mähre » signifie la jument en allemand102, et désigne
aussi une jument chtonienne fabuleuse. Le mot « cauchemar » s'écrit
nightmare en anglais, ce qui signifie aussi « jument de la nuit », alors qu'en
français quauquemaire signifie « sorcière ». En vieil irlandais, mahrah signifie
« mort » et « épidémie ». Une théorie longtemps défendue veut que le cheval
et la jument noirs ou blêmes aient donné le mot « cauchemar » et son
équivalent anglais nightmare103. Le March Malaen, cheval démoniaque du
folklore gallois, est lui aussi cité comme origine des manifestations du
cauchemar (étouffement, oppression, peur d'être foulé aux pieds, etc.)104.

Si l'origine du mot « cauchemar » est différente105, la croyance populaire s'est


emparée de cette association, notamment à travers le tableau du Cauchemar
de Füssli, bien que le cheval soit un ajout tardif n'apparaissant pas sur les
esquisses de l'auteur106. Dans son rôle de monture surnaturelle aux pouvoirs
démoniaques, le cheval de cauchemar porte les démons et parfois se confond
avec eux. Sa figure découle du cheval psychopompe et chtonien, et de sa
familiarité avec les ténèbres et la mort, qui l'a fait entrer dans la « mythologie
du cauchemar »107. Cette perception s'est toutefois perdue au fil du temps,
surtout avec la fin de l'utilisation quotidienne du cheval108.

Une créature connue dans l'anglosphère sous le nom de Nightmare, traduit


par « jument de cauchemar », « destrier infernal » ou encore « palefroi des
enfers », a été popularisée grâce à son inclusion dans le bestiaire du jeu de
rôle Donjons et Dragons, sous la forme d'un grand cheval noir aux crins de
feu, bien que ses caractéristiques soient issues d'un folklore plus ancien.

Domination politique et militaire

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David,


1800.

D'un point de vue politique et militaire, le symbolisme du cheval est surtout


utilisé pour rehausser le pouvoir de celui qui le monte. Cette fonction est bien
visible dans l'abondant statuaire équestre, où le cheval met en valeur un
guerrier ou un homme de pouvoir, et tout particulièrement dans le quadrige
de Saint-Marc109. Il permet une domination tant sur l'environnement que sur
les hommes à pied110. La possibilité d'organiser des courses de chevaux est
vue, dans de nombreuses cultures, comme une affirmation de puissance
politique111.

Animal de guerre

Article connexe : Utilisation militaire du cheval.


Le succès des défilés de la garde républicaine s'appuie aussi sur la perception
du cavalier comme symbole de domination militaire.

Le cheval est « l'animal de guerre par excellence »12 : Georges Dumézil


l'associait uniquement à la deuxième fonction indo-européenne, mais cette
affirmation doit être nuancée à la lumière de découvertes plus récentes,
puisque le cheval participe aussi à la fonction royale et aux cultes de la
fertilité112. Il s'appuie notamment sur les Romains, qui associaient sans
ambiguïté le cheval à la fonction guerrière, par opposition aux ânes et aux
mulets, animaux agricoles. Le rituel d'October Equus vouait ainsi le cheval à
Mars113. Les Equiria, courses hippiques dédiées à Mars, avaient peut-être aussi
une fonction agraire114. C'est dans les épopées celtiques que cet aspect
guerrier du cheval est le plus mis en avant, associé à la robe alezane12. Si
l'initiation de la chevalerie a un rapport étroit avec cette perception de l'animal,
le symbolisme du cheval comme « monture privilégiée de la quête spirituelle »
ne doit pas pour autant y être négligé115.

L'image du cheval comme animal de domination militaire s'ancre si bien qu'en


France, avec la venue de la troisième République, aucun chef d'état n'ose plus
se présenter à cheval. Elle demeure toutefois dans le défilé militaire du 14
Juillet116. Lorsque des ouvriers grévistes font reculer des cavaliers, le signe de
domination du monde ouvrier sur l'armée est fort. Bien que la répression par
des cavaliers appartienne au passé dans la plupart des pays, cette image
symbolique perdure117.

Symbole royal
Le lien entre le cheval et la royauté existe dans de nombreuses civilisations,
notamment chez les Perses118. Certains mythes comme celui d'Hippodamie,
en Grèce antique, font du cheval un moyen d'accession au mariage royal111.
Un rite d’intronisation irlandais consistait à sacrifier une jument blanche, la
faire bouillir, et à partager sa chair dans un banquet. Le prétendant au trône
devait ensuite se baigner dans le bouillon de l'animal et en ressortait investi
de pouvoirs secrets. La jument sacrifiée symbolise ici la terre, et le roi le ciel119.
Les oreilles de cheval du roi Marc'h, souvent assimilées à une marque animale
honteuse dans les plus anciennes interprétations, sont plus probablement une
marque de royauté légitimant la fonction du souverain dans la société
celtique120.

Les rois occidentaux commandent souvent leur propre statue ou portrait


équestre : le dos du cheval fait office de trône et rehausse leurs qualités de
bonté, de majesté et de puissance souveraine121. La représentation de cheval
avec un membre antérieur levé est celle de l'autorité royale prête à s'abattre
sur les opposants122. Le cheval blanc est le plus prisé dans ce rôle, le célèbre
cheval blanc d'Henri IV de France n'y étant sans doute pas étranger : il « attire
le regard et focalise l'attention ». De plus, la symbolique de la robe blanche
est plus chargée que chez les chevaux d'autres couleurs123. Durant les troubles
politiques, la destruction des représentations de rois à cheval a valeur de
contestation124.

Compagnon d'aventures

Sherwood Anderson
décrivant le western

Donnez-moi un
cheval rapide, un
bandit de sac et de
corde, une femme
merveilleuse et
d'immenses espaces
pour galoper.
J'emplirai vos yeux
de tant de poussière
Le western véhicule l'image du cheval compagnon et de fumée de
d'aventures. Ici, un cow-boy texan vu par Stanley poudre que vous ne
L. Wood. penserez plus ni à
vous-mêmes ni au
Enfourcher sa monture, tant dans la littérature monde
qu'au cinéma, est souvent vu comme le point de environnant125.
départ pour l'aventure. C'est le cas dans les
romans de Chrétien de Troyes126 : Erec, par exemple, choisit un cheval et une
épée en « suivant un élan créatif qui le mène vers sa propre réalisation » et
entame ainsi sa quête initiatique vers le pouvoir et la pureté127. L'image du
chevalier errant, recherchant l'aventure et les hauts faits en parcourant le
monde à cheval, y est étroitement liée128.

La plupart des épopées font du cheval l'allié fidèle et dévoué du héros qu'il
assiste quels que soient les dangers. Bayard, cheval-fée donné à Renaud de
MontaubanNote 5, demeure ainsi son fidèle protecteur et allié même lorsque
Renaud le trahit en le livrant à Charlemagne, qui ordonne ensuite de le noyer.

Dans les contes, le cheval n'est jamais le héros de l'histoire, même lorsqu'il
donne son nom au conte comme cela peut être le cas avec Le Petit Cheval
bossu. À l'inverse d'autres animaux des contes qui ne sont que des « masques
des faiblesses humaines », les pouvoirs du cheval paraissent illimités et sa
loyauté envers son maître est toujours sans failles129.

Dans les westerns, le cheval est omniprésent, permettant au cow-boy de rêver


durant les longues heures qu'il passe en selle. Le symbolisme du cheval
merveilleux des mythologies s'y retrouve largement : bien souvent, le cheval
de l'ouest sauvage est capable de galoper des heures durant sans jamais se
fatiguer, n'obéit qu'à son maître voire a de l'affection pour lui, et se révèle
extraordinairement intelligent130. Henri Gougaud dit à ce propos qu'« un cow-
boy sans sa monture n’est qu’un centaure brisé en deux, une âme séparée
d’un corps, un être sans existence profonde, trop seul, trop maladroit pour
tenir à notre inconscient le discours que nourrit un rêve millénaire. Le véritable
héros de western, c’est le cheval, la plus noble conquête du cinéma »16.

Fécondité et sexualité

Épona, déesse gallo-romaine de la fertilité liée au cheval, ici sur un bas-relief


en provenance de Contern daté du IIe siècle ou IIIe siècle.
Il existe d'autres récits, notamment dans le Rig-Veda, où l'animal est associé
à la force, la fertilité, la puissance créatrice et la jeunesse, dans le sens sexuel
et spirituel du terme. La tête de cheval de Déméter renvoie à un rôle de déesse
mère pour la jument119. Les déesses-juments celtiques, telles Épona, Rhiannon
et Macha, semblent être issues d'une divinité de la terre mère préhistorique
« avec laquelle les rois s'accouplaient à date fixe afin d'assurer au peuple une
nouvelle année de prospérité »131, et Marc-André Wagner postule l'existence
d'« une grande déesse celtique, cavalière ou partiellement hippomorphe, liée
à la terre et dispensatrice de souveraineté et de prospérité »132. Ce mythe
s'affaiblit toutefois avec le temps131.

Rites de fécondité

La plupart des figures chtoniennes se sont vues associées à la fécondité, y


compris le cheval, et plus fréquemment la jument. Du premier siècle au
cinquième, de nombreuses données archéologiques attestent l'existence de
sacrifices équins dans ce but133. Ils partageaient parfois un rôle
cosmogonique134. Ce sacrifice donnait autrefois légitimité à un roi, ainsi, le
chrétien Håkon Ier de Norvège doit se plier au rituel païen en consommant le
foie d'un cheval sacrifié afin de garantir la prospérité de son peuple, et d'être
accepté par ce dernier135. Selon Georges Dumézil, le mythe des centaures
pourrait être issu d'un rite indo-européen faisant intervenir des hommes
déguisés en chevaux dans le cadre de fêtes fertilisantes à la fin de l'hiver, ce
qui expliquerait aussi pourquoi les centaures sont liés aux instincts primitifs et
à la nature136. Dans l'Ashvamedha, la souveraine mime un acte de fécondation
avec le sexe encore chaud du cheval sacrifié, et dans le rite d'intronisation
irlandais, le prétendant au trône fait de même avec la jument. Il s'agit d'un
mariage sacré dans les deux cas, et de l'incarnation de la divinité dans le
cheval, probable archétype indo-européen137.

Le rituel romain October Equus consiste en un tel sacrifice rituel afin de


remercier le dieu Mars d'avoir protégé les récoltes de l'année138. Comme le
remarque Georges Dumézil, la queue du cheval est créditée de pouvoirs
fertilisants chez les Romains, de même que la queue du bœuf en Afrique.
Quant à son rôle d'esprit du blé, il est commun aux sociétés agraires allemande
et française. L’Assam connaît un rituel où une effigie de cheval blanc est jetée
à la rivière à la fin des moissons, après une danse au cours de laquelle elle est
bombardée d’œufs139. Ce rôle d'esprit du blé prend tout son sens en automne,
lorsque les moissons sont engrangées, et que le champ se meurt jusqu'à la
renaissance printanière. Le cheval, « compagnon de toutes les quêtes », aide
alors la graine à traverser l'hiver sans encombre16.

La viande d'un cheval sacrifié dans le cadre de ces rituels était parfois
consommée, et supposée transmettre les forces de l'animal35. Le Völsa þáttr,
où un couple de fermiers païens gardent le pénis d'un cheval en le considérant
comme un dieu, témoigne de ces « pratiques rituelles fort anciennes140 », et
souligne le caractère sacré du cheval141.

Énergie sexuelle et érotisme

Un couple de centaures dans les bois par Heinrich Wilhelm Trübner, 1878,
collection privée.

Paul Diel parle du cheval comme d'un symbole de « l'impétuosité du désir »142,
et de nombreux textes, notamment les épopées grecques, content comment
des dieux se changent en chevaux pour s'accoupler143. Dans l’épopée
finlandaise Kalevala, Lemminkäinen interrompt une réunion de jeunes filles,
monté sur son coursier, et enlève Kylliki. Pour Henri Gougaud, le cheval
symbolise là « l’énergie sexuelle libérée sans contrainte »16. Carl Jung lie le
Diable dans son rôle de dieu jetant l'éclair (« le pied de cheval ») au rôle sexuel
et fécondant de l'animal : l’orage féconde la terre et l’éclair revêt un sens
phallique, faisant du pied de cheval « le dispensateur du liquide fécondant »,
et du cheval un animal priapique dont les empreintes de sabots « sont des
idoles qui dispensent bénédiction et abondance, fondent la propriété et servent
à établir les frontières ». Ce symbolisme se retrouve dans le fer à cheval porte-
bonheur98.

Le cheval est un animal phallique, ne serait-ce que par l’ambiguïté du mot


chevaucher, largement partagée par plusieurs langues. Cette image est issue
de la proximité entre le cavalier « qui a la bête entre les jambes » et se déplace
par des mouvements cadencés, et le coït au cours duquel on retrouve la
griserie, la sueur et les sensations d'une chevauchée équestre 144. Les satyres
de la mythologie grecque, connus pour leur côté lubrique, étaient à l'origine
partiellement hippomorphes, puisque dotés d'une queue, d'oreilles et de pieds
de cheval145.

Certains poètes utilisent le mot « pouliche » pour désigner une jeune femme
fougueuse146. D'après Jean-Paul Clébert, le cheval blanc joue un rôle érotique
dans les mythes relatant des enlèvements, des rapts et des viols de femmes
étrangères147. L'hippomane, structure flottante trouvée dans le liquide
amniotique des juments, s'est longtemps vu attribuer des vertus
aphrodisiaques bien qu'il ne possède aucune propriété particulière148.

Pédérastie

Une proximité entre le cheval et la pédérastie en Grèce antique a été relevée


par Bernard Sergent. La conduite du char apparaît comme partie intégrante
de l'initiation d'un éraste à son éromène149. En Scandinavie médiévale,
l'homosexuel passif était qualifié de « jument », ce qui équivaut à une insulte,
tandis que l'homosexuel actif était valorisé dans son rôle d'étalon. Le cheval-
jupon, masque de carnaval souvent animé par des confréries masculines et
connu depuis le Moyen Âge, pourrait avoir eu un lien avec des initiations (ou
un bizutage) entre pédérastes150.

Viol

Tout comme le satyre, le centaure est réputé pour son appétit sexuel
insatiable, allant jusqu'à enlever des femmes pour les violer 151. En raison de
sa proximité symbolique (érotisme, peur du piétinement et de la morsure152)
mais aussi étymologique avec le cauchemar, le cheval est considéré comme
un animal incube dans bon nombre de pays153, c'est-à-dire un violeur de
femmes. Cette perception est évidente dans Le Cauchemar de Füssli, où « le
cheval vient du dehors et force l'espace intérieur ». La simple présence de sa
tête et de son cou entre les rideaux symbolise le viol, tandis que son corps
demeure à l'extérieur, dans la nuit154. Carl Jung rapporte le cas d'une femme
que son mari avait très brutalement prise par derrière, et qui rêvait souvent
« qu’un cheval furieux sautait sur elle, lui piétinant le ventre de ses pattes de
derrière »21.

Selon certaines versions de la naissance de Merlin, l'incube qui l'a enfanté


possède des pieds de cheval155.

Liens avec les astres et les éléments

Le cheval a cette particularité d'être associé à chacun des trois éléments


constituants (air, eau et feu) et des astres (soleil et lune), apparaissant comme
leur avatar ou leur ami12. À l'inverse des trois autres éléments, qui répondent
à l'étymologie du cheval comme animal en mouvement, la terre apparaît
toutefois éloignée de son symbolisme156. Le cheval chtonien positif, capable
de guider son cavalier dans les régions souterraines et infernales, est surtout
présent en Asie centrale, notamment à travers le mythe de Tchal-Kouirouk6.

Gilbert Durand distingue plusieurs types d'animaux, comme le chtonien, l'ailé


et le solaire157. Le cheval apparaît « galopant comme le sang dans les veines
en jaillissant des entrailles de la terre ou des abysses de la mer ». Porteur de
vie ou de mort, il est lié au « feu destructeur et triomphateur » comme à
« l'eau nourricière et asphyxiante »158. Carl Jung cite parmi « les chevaux de
feu et de lumière représentés par le quadrige mystique » un motif particulier,
celui des signes des planètes et des constellations. Il ajoute que « les chevaux
représentent aussi les quatre éléments »159.

L'eau

Garçon sur un cheval blanc, dessin de Theodor Kittelsen (1857-1914).

Des quatre éléments, l'eau est celui que l'on retrouve le plus souvent associé
au cheval160, que l'animal soit assimilé à une créature aquatique, qu'il soit lié
à des êtres féeriques comme les kappa du Japon, ou qu'il soit monture de
divinités des eaux. Il peut naitre lui-même de l'eau ou bien la faire jaillir sur
son passage. Cette association peut relever autant de l'aspect positif et
fécondant de l'eau que de ses aspects dangereux161.

Origine de l'association eau-cheval


Pour Marc-André Wagner, cette association J.J. Baude, « Les
remonte à la préhistoire indo-européenne163. Pour côtes de la Manche »
Ishida Eiichiro, sa large diffusion dans toute
l'Eurasie de la Méditerranée au Japon pourrait [...] cependant la
remonter à un ancien culte de la fertilité et aux marée montante le
premières sociétés agricoles, où l'animal de l'eau presse, le pousse, le
était au départ le taureau. Le cheval s'est substitué gagne de vitesse
à ce dernier avec l'expansion de son usage164. [...] La marée entre
Marlene Baum fait remonter la première comme feraient
association eau-cheval aux peuples scandinaves de d'immenses reptiles
la Baltique et de la mer du Nord, qui utilisent aussi dans les chenaux
des kenning comme « cheval des vagues » pour sinueux qui
désigner les plus longs bateaux des vikings165. serpentent au
Cette proximité pourrait découler d'une « entente travers des grèves;
symbolique entre deux corps mobiles », le cheval elle s'y allonge,
permettant à l'homme de traverser les flots grâce souvent avec la
à sa force et sa compréhension des éléments166. vitesse d'un cheval
au galop, et grossit
Au-delà de toute légende, l'imagination populaire en poussant
associe fréquemment les chevaux et les vagues toujours devant elle
déferlantes sur les rivages. Traditionnellement, la de nouvelles
marée au Mont Saint-Michel est censée arriver « à ramifications162.
la vitesse d'un cheval au galop »162, bien qu'en
réalité le galop du cheval soit cinq fois plus
rapide167.

Le cheval révélateur d'eau

La source Hippocrène, née selon la légende d'un coup de sabot de Pégase.

Le mythe le plus fréquent est celui du cheval qui révèle l'eau, tel Pégase faisant
jaillir la source Hippocrène, le cheval sourcier du dieu Balder selon le folklore
scandinave, le cheval blanc de Charlemagne creusant une source pour
désaltérer les soldats en campagne, la jument de Bertrand Du Guesclin
découvrant les eaux de la Roche-Posay160, ou encore Bayard, créateur de
nombreuses fontaines portant son nom dans le massif central. Une explication
possible réside dans une croyance partagée dans toute l'Eurasie, selon laquelle
le cheval perçoit le cheminement des eaux souterraines et peut les révéler
d'un coup de son sabot168.

Des vertus sont parfois associées à ces eaux nées sous le sabot du cheval.
L'Hippocrène acquiert le don de changer qui y boit en poète, ce qui revient
symboliquement à l'image d'un enfant buvant à la source, un « éveil des forces
impulsives et imaginatives »168. À Stoumont, le cheval Bayard aurait laissé son
empreinte sur un bloc de quartzite. L'eau stagnante dans la cuvette de ce Pas-
Bayard est réputée soigner les maladies de la vue et les verrues169.

Le cheval né de l'eau

Sculpture d'un cheval marin héraldique, par un artiste français anonyme du


XVIIIe siècle ou du XIXe siècle, conservée à Sydney au musée national de la
marine.

L'une des plus anciennes sources des légendes associant eau et chevaux figure
dans le Rig-Veda, qui fait naître le cheval de l'océan170. Dans la mythologie
grecque, le cheval est l'attribut du dieu grec de la mer Poséidon, qui l'aurait
créé avec son trident. Les hippocampes tirent son char au milieu des
vagues171. L'épopée celtique de Giolla Deacar parle de palefrois nés des vagues
et venus du Sidh, capables de porter six guerriers sous l'eau comme en l'air172.

Selon Raymond Bloch, cette association reprise dans le domaine romain par
Neptune se retrouverait ensuite, à l'époque médiévale, dans le personnage du
lutin, suivant une évolution linguistique où Neptune devient le monstre marin
Neptunus, puis le Neitun du roman de Thèbes, le Nuitun sous l’influence des
mots « nuit » et « nuire », et enfin le lutin173. Le souvenir des chevaux de la
mythologie, qui sont généralement blancs et apparaissent en jaillissant de la
mer, est présent à l'époque médiévale bien que très estompé : c'est le cas
dans le lai de Tydorel, où un chevalier mystérieux émerge de son royaume
maritime sur le dos d'une monture blanche174.

L'association entre le cheval et la mer est très fréquente dans les pays
celtiques (en France, par exemple, elle se retrouve principalement sur les côtes
bretonnes et dans le Poitou où la mer s'appelle Grand'jument), ce qui laisse à
penser qu'en France du moins, son origine est Celte175. Les chevaux
aquatiques (Kelpie, Aughisky, Bäckahäst...), souvent vus comme féeriques,
sont toujours mentionnés dans le folklore de nombreux pays d'Europe
occidentale. Ils partagent une grande affinité avec l'élément liquide ainsi
qu'une irrésistible beauté. Certains sont réputés très dangereux de par leur
habitude de séduire les humains afin d'être chevauchés, pour ensuite les
noyer, voire les dévorer. Leur forme la plus commune est celle d'un très beau
cheval noir, blanc ou gris pommelé qui semble perdu et se tient debout au
bord de l'eau où il broute tranquillement176. En Bretagne et selon Pierre
Dubois, tous les chevaux fabuleux « règnent sur la mer » et trois juments,
aspects des vagues, possèdent le pouvoir de régler les marées, calmer la houle
et les flots. Une autre mène les poissons177. Cette association symbolique
perdure à l'époque moderne, ainsi que le prouvent des films comme Crin-Blanc
et Le Cheval venu de la mer.

Article détaillé : Cheval aquatique.

Le sacrifice du cheval dans l'eau

Le sacrifice du cheval dans l'eau semble avoir été pratiqué par bon nombre de
peuples indo-européens. Il participe généralement à des rites de fécondité :
les Perses effectuaient ce type de sacrifice en l'honneur de la déesse Anahita,
et les russes noyaient un cheval volé dans la rivière Oka, comme offrande
saisonnière au « Grand-Père », génie des eaux168,Note 6. En Grèce antique, le
sacrifice avait pour but de se concilier les bonnes grâces de Poséidon avant
une expédition maritime178. Les habitants de l'Argolide sacrifiaient ainsi des
chevaux harnachés au dieu, les précipitant dans le fleuve la Dine selon
Pausanias160. Dans l'Iliade, les Troyens sacrifient des chevaux au fleuve
Scamandre, vu comme une divinité161.

Le cheval et la pluie

Le cheval de la pluie est vu comme un démon de la fécondité au rôle positif179.


En Afrique tout particulièrement, il assiste les divinités. C'est le cas chez les
Ewes, où la monture du dieu de la pluie est vue comme une étoile filante. Les
Kwore, initiés Bambara, connaissent un rituel pour appeler la pluie, dans lequel
ils enfourchent un cheval de bois symbolisant les montures ailées de leurs
génies lutant contre ceux qui veulent empêcher l'eau régénératrice de tomber
du ciel180.

Dans la religion nordique ancienne, les valkyries montent des chevaux de


nuage dont la crinière fait tomber la rosée dans les vallées et la grêle dans les
forêts181. En basse-Autriche, l'apparition d'un géant sur un cheval blanc
présage l'arrivée de la pluie182.

L'air

Chevaux du vent

Une conception archaïque donne au vent des traits Légende arabe


hippomorphes184, l'alliance du cheval et du vent est rapportée par L'émir
souvent née d'une qualité commune : la vitesse. Abd al-Kádir ibn
Carl Jung parle de rapidité du vent dans le sens Muñyi Al-Din :
d'intensité, « c’est-à-dire que le tertium
comparationis est encore le symbole de libido. … le Lorsque Dieu voulut
vent un sauvage et lubrique coureur de filles. » Il créer le cheval, il dit
ajoute que les centaures sont aussi des dieux du au vent du sud :
vent98. « Je veux faire sortir
de toi une créature,
Les vents sont symbolisés par quatre chevaux dans condense-toi » — et
les pays arabes10, où l'on dit par ailleurs qu'Allah a le vent se condensa.
créé l'animal à partir de cet élémentNote 7. En Inde, Puis vint l'ange
le dieu des vents, Vâyu, chevauche une antilope Gabriel; il prit une
"rapide comme le vent". En Grèce, Éole était poignée de cette
initialement perçu comme un cheval184, et Borée se matière et la
fait étalon afin d'engendrer douze poulains légers présenta à Dieu, qui
comme le vent avec les juments en forma un cheval
d'Érichthonios 185,186 ce qui illustre l'image épique et [...] en s'écriant : Je
mythologique du vent fécondateur de juments184. t'ai appelé cheval, je
t'ai créé arabe [...]
Une croyance tibétaine reprise par le bouddhisme tu voleras sans
fait du cheval du vent une allégorie de l'âme ailes183...
humaine. Plusieurs antécédents sont retracés. Il y
a longtemps eu confusion entre klung rta (cheval
de rivière) et rlung rta (cheval du vent). « Cheval de rivière » pourrait être le
concept original, la dérive vers « cheval du vent » aurait été renforcée par
l'association du « cheval idéal » (rta chogs) avec la rapidité et le vent187.

Article détaillé : Cheval du vent.

Chevaux ailés
Pégase sur un dessin de Mary Hamilton Frye, 1914.

Le cheval ailé possède, comme son nom l'indique, une paire d'ailes,
généralement à plumes et inspirées de celles des oiseaux, qui lui permet de
voler dans les airs. Ses premières représentations datent du XIXe siècle av. J.-
C., chez les proto-hittites. Il est possible que ce mythe se soit répandu chez
les Assyriens ensuite, puis ait gagné l'Asie mineure et la Grèce188. On le
retrouve dans des régions aussi variées que la Chine, l'Italie, l'Afrique ou
encore l'Amérique du Nord après sa colonisation par les européens. Il associe
la symbolique habituelle du cheval à celle de l'oiseau, la légèreté et l'élévation.
Le cheval ailé est lié à l'élévation spirituelle et à la victoire contre le mal.
L'origine de l'iconographie et des traditions le mentionnant est probablement
l'extase du chaman qui monte au ciel sur une créature ailée, généralement un
oiseau. Dans toutes les pratiques chamaniques, l'homme qui entreprend un
voyage spirituel est assisté d'un « animal qui n'a pas oublié comment on
acquérait des ailes », faute de quoi il ne peut s'élever189. Pégase est, tout
comme le cheval ailé des Bambara, lié aux notions d'imagination, de vitesse
et d'immortalité168.

Article détaillé : Cheval ailé.

Cheval solaire et ouranien

Article connexe : Mythe solaire.


Dagr, peinture de Peter Nicolai Arbo, 1874.

L'association du cheval au soleil est connue dès l'âge du bronze190 : il


semblerait que plusieurs peuples aient imaginé puis représenté le soleil sur un
char afin de signifier son déplacement10. L'ajout du cheval devant ce char
pourrait aussi découler, selon Ernest Jones, de la perception première du
cheval par l'homme comme celle d'un animal « brillant » : la racine
linguistique indo-européenne pour signifier la brillance, MAR, aurait donné le
mot anglais pour la jument, « mare »191. La plupart des récits mythologiques
témoignent d'une évolution dans cette association. D'abord assimilé lui-même
à un cheval, souvent blanc, le soleil est anthropomorphisé pour devenir une
divinité dont le cheval est un attribut192. Ce cheval solaire est l'animal du culte
phallique, de la fécondité et de la reproduction191. En Chine, le cheval est
typiquement yang51.

Venceslas Kruta explique de nombreuses représentations artistiques


chevalines de la période de Hallstatt par un lien avec une divinité solaire190.
Plusieurs auteurs supposent même que les premiers peuples celtes
connaissaient un cheval solaire divin ou une divinité cavalière sidérale à la
course rapide, et que le cheval était symbole du dieu solaire, ou du moins
d'Eochaid Ollathair dans ses fonctions de maître du ciel193,72.

La plus ancienne attestation du cheval solaire figure dans le rituel sacrificiel de


l'Ashvamedha, en Inde, qui comporte un hymne issu du Rig-Veda, disant que
les dieux ont « façonné le cheval de la substance du soleil »190. De plus, le
soleil y apparaît sous les traits d'un cheval ou d'un oiseau194. Le védisme
connaît aussi un char solaire tiré par un ou sept animaux195, les coursiers
d'Indra ont « des yeux brillants comme le soleil ». Ils s'attèlent d'eux-mêmes
à leur char au joug d'or, leur rapidité dépasse la pensée196. Le nom du cheval
indien, asha, a un rapport étroit avec la lumière pénétrante, incarnant le
dharma et la connaissance. Les ashvins, jumeaux divins à tête de cheval nés
de ces animaux, sont liés au cycle du jour et de la nuit. Ratnasambhava,
symbole solaire, est représenté à cheval10.

Chez les anciens scandinaves, cette association apparaît sur des dessins
rupestres et de nombreux objets, le plus connu étant le Char solaire de
Trundholm192. Chez les germains, les mythes de Skinfaxi et d'Árvak et Alsvid
renvoient à une monture cosmique dont la crinière créé le jour, et à un char
solaire hippomobile197, mais peu de liens pertinents sont connus quant à
d'éventuels cultes solaires équins118. Les peuples de l'Oural et de l'Altaï
associent la terre au bœuf et le ciel au cheval mâle solaire198.

Dans la mythologie grecque, Apollon remplace Hélios et son char attelé aux
chevaux du soleil192, mais conserve le cheval comme attribut10. Le mythologie
romaine popularise les coursiers du char d'Hélios en les nommant et en
rapportant le mythe de Phaéton197. Des cultes solaires et des courses en
l'honneur de cet astre témoignent de cette association durant l'Antiquité, tant
chez les romains à travers les courses de chars, que chez les Perses, à
Salente199, ou encore chez les grecs en Laconie et à Rhodes118.

Un char solaire est attesté dans la Bible, (Deuxième livre des Rois, II), attelé
de chevaux de feu, il emporte Élie dans le ciel. Verticaux et aériens, les
chevaux marquent ici une rupture entre le monde céleste et le monde
terrestre200. L'Hortus Deliciarum, encyclopédie chrétienne médiévale, présente
une miniature où un char solaire est traîné par des chevaux, probablement
une reprise d'un thème antique10.

Le tonnerre et l'éclair

Gilbert Durand note que l'animal s'associe à « l'effroi devant la fuite du temps
symbolisée par le changement et par le bruit », le plus souvent en lien avec
les constellations aquatiques, le tonnerre et les enfers201. Les « chevaux du
tonnerre » sont caractérisés par leur galop bruyant, un son « isomorphe du
rugissement léonin »202. Carl Jung relève aussi cette analogie entre le cheval
et l'éclair, et cite le cas d'une hystérique terrorisée par l’orage, qui voyait un
cheval noir immense voler jusqu’au ciel à chaque fois que la foudre frappait.
Les mythologies connaissent aussi des associations éclair-cheval, notamment
avec le dieu hindou Yama. Enfin la cuisse du cheval était réputée détourner
les éclairs « selon le principe similia similibus »98.

Importance de l'apparence

L'apparence du cheval possède aussi une signification symbolique, surtout en


ce qui concerne sa couleur de robe. Ainsi, les Slaves et les Germains pourraient
avoir fait des chevaux portant une raie de mulet et des robes rouannes un
signe totémique203. De nombreux documents islandais en vieux norrois
mentionnent des chevaux dont le nom contient « Faxi », ce qui signifie
« crinière ». Il pourrait s'agir d'une marque distinctive. Le cheval blanc et le
noir sont les plus connus.

Blanc

Le Schimmel Reiter, cheval blême du folklore allemand, par Franz Karl Basler-
Kopp.
Article détaillé : Cheval blanc dans la culture.

Le cheval blanc est le plus souvent, à l'image de Pégase, l'animal positif des
sphères célestes, un symbole de majesté et de quête spirituelle : le Christ et
ses armées sont parfois représentés sur son dos, l'animal porte les dieux,
héros, saints et toutes sortes de prophètes tels le Bouddha. Kalki, avatar de
Vishnou à venir, aura une forme de cheval blanc et combattra le mal qui ronge
le monde12. Svantovit, puissant dieu slave des Rugiens, possède un cheval
blanc sacré204. Henri Dontenville rapporte une croyance jurassienne en une
dame blanche accompagnée de lévriers et de chevaux blancs, jouant une
musique harmonieuse et élévatrice avec sa trompe205.

Toutefois, des chevaux maudits de couleur blanche froide, vide, blême et pâle,
« lunaires »206, « nocturnes, livides comme les brumes, les fantômes, les
suaires »207, sont connus du folklore, à l'exemple de la blanque jument et du
Schimmel Reiter. Leur blancheur a une signification inverse à celle des chevaux
blancs ouraniens : ils évoquent le deuil, tout comme la monture blanche d'un
des cavaliers de l'Apocalypse annonce la mort61. Il s'agit d'une inversion de la
symbolique habituelle à la couleur blanche, une « apparence trompeuse » et
une « confusion des genres »208, devenue un archétype des chevaux de la
mort89. En Angleterre et en Allemagne, rencontrer un cheval blanc est signe
de mauvais augure ou de mort prochaine209.

Noir
Chanson populaire
slave

Ah ! Mes serviteurs,
mes jeunes
serviteurs !
Attelez les bœufs
gris
Et les chevaux noirs,
Et allons à la
recherche de mes
jeunes années210.

Le cheval noir (The black horse), illustration de


John Dickson Batten dans More Celtic Fairy Tales.
Articles connexes : Le cheval noir dans le folklore québécois et Robe noire du
cheval.

En Europe occidentale, le cheval noir subit une déchéance symbolique comme


la plupart des animaux de cette couleur (chat, corbeau…), vraisemblablement
due à l'influence du Christianisme et de la Bible211. Il y est désormais le plus
souvent lié au Diable, aux enfers chtoniens et aux cauchemars, mais en Russie,
il symbolise la vivacité et la jeunesse fougueuse, on le retrouve attelé au char
des mariés119.

Dans le légendaire breton, Morvac'h, qui est capable de courir sur les flots,
n'est pas décrit comme maléfique bien que les conteurs racontent qu'il expire
des flammes par les naseaux lorsqu'il galope. Le cheval noir est aussi une
monture magique capable de parler dans un conte des More Celtic Fairy
Tales212, et un jeune homme ayant appris à se métamorphoser dans un conte
populaire russe d'Alexandre Nikolaiévitch Afanassiév213.

Le lutin Puck prend parfois l'apparence du cheval noir pour effrayer la


population dans le folklore britannique214. Dans un conte irlandais, Morty
Sullivan monte un cheval noir qui est en fait le Phooka (Puck) déguisé, et le
fait chuter215.

Le chevalier noir est bien connu des traditions populaires et des écrivains 216.
Dans la légende arthurienne, Perceval vainc un chevalier noir et emporte sa
monture217, cet épisode possède peut-être une symbolique alchimique en
relation avec la couleur de l'animal218. Les films et la littérature récents,
comme la saga de L'Étalon noir, ont donné une nouvelle image du cheval noir,
celle d'un animal sauvage et fougueux qui ne peut être monté que par une
personne unique, avec laquelle il partage un lien de confiance proche de la
parenté totémique des légendes médiévales211.

Liens symboliques

Le cheval possède des liens étroits avec d'autres animaux ou créatures


mythiques, tant d'après les mythes que d'après des découvertes historiques.

Cervidés

Marc-André Wagner remarque une proximité symbolique entre le cheval et les


cervidés, sans doute liée à la domestication du renne qui servait de monture
dans les steppes nordiques eurasiennes avant le cheval219. Un élément de
preuve réside dans l'exhumation de chevaux scythes portant des masques à
bois de rennes, un autre dans des dessins kazakhs et sibériens mêlant des
traits équins à ceux de cervidés220. Des tombes germaniques et celtes antiques
ont révélé des cerfs et des chevaux enterrés de manière rituelle, sans doute
pour favoriser l'accompagnement d'un guerrier dans l'au-delà. Il semblerait
que les cervidés aient précédé le cheval dans ses fonctions de monture et
d'animal d'attelage221, ce qui induit aussi la perte du rôle psychopompe qui
leur était initialement attribué au profit du cheval222.

Lutins

Puck, lutin issu originellement du Songe d'une nuit d'été, a rejoint le folklore
britannique où dit-on il se change en cheval pour jouer des tours.
Article connexe : Lutin.

Comme le fait remarquer Anne Martineau, « il existe entre les lutins et les
chevaux des liens très étroits. Si étroits que, dans les chansons de geste
médiévales comme dans le plus moderne folklore, lorsque le lutin prend forme
animale, il adopte presque toujours celle-là ». La raison semble liée, en plus
du lien à l'élément liquide déjà évoqué plus haut, au fait que le cheval, animal
familier des hommes, est aussi le plus approprié pour se rendre dans les
univers féeriques et pour jouer les tours caractéristiques du lutin, tels que jeter
un cavalier dans une mare de boue, une rivière ou une fontaine. Dans la
littérature médiévale, Malabron (chanson de Gaufrey) et Zéphir (Perceforest)
se changent en chevaux. Paul Sébillot rapporte des croyances populaires quant
à plusieurs lutins-chevaux : le Bayard en Normandie, le Mourioche de Haute-
Bretagne, Maître Jean, le Bugul Noz et la jument blanche de la Bruz. Dans les
îles anglo-saxonnes, Puck (ou le Phooka) prend cette forme223.

L'étude de Jean-Michel Doulet sur les changelins précise qu' « au bord de l'eau,
les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre et à se fondre en
un seul personnage dont le rôle est d'égarer, d'effrayer et de précipiter dans
quelque mare ou rivière ceux qui les montent »224. L'elficologue Pierre Dubois
cite de nombreux lutins du foyer dont l'un des rôles attribués est de prendre
soin des écuries, et d’autres plus sauvages, qui visitent les mêmes lieux durant
la nuit en laissant des traces visibles de leur passage, par exemple en tressant
les crinières des chevaux, un tour connu comme les « nœuds de fées »225.
Marc-André Wagner remarque le Kobold, lutin germanique du foyer vu comme
« celui qui surveille et administre la Kobe, la hutte, le foyer, et par extension
la maison ». Kobe pouvant également signifier « écurie », le Kobold serait le
« gardien des chevaux », situé dans « l’espace intermédiaire entre la
civilisation des hommes, l’élément sauvage et le monde surnaturel »226.

Serpents et dragons

Le dictionnaire des symboles relève quelques liens entre serpents, dragons et


chevaux. Tous sont liés en premier lieu aux sources et aux fleuves, tel le
cheval-dragon. Chevaux et dragons sont souvent interchangeables en Chine,
tous deux associés à la quête de la connaissance et de l'immortalité. Ils sont
opposés en occident, dans le duel du chevalier contre le dragon, le cheval
symbolisant le bien victorieux, et le dragon la bête à détruire, comme l'illustre
la légende de saint Georges51.

L'un des chevaux fabuleux les plus connus d'Europe de l'Ouest, Bayard, est
par son origine de cheval-fée né d'un dragon et d'une serpente sur une île
volcanique tout comme par sa couleur un animal lié à la terre et au feu,
incarnant l'énergie tellurique et la vigueur227. Il pourrait être lui-même un
dragon métamorphosé228.

Notes
1. ↑ Par exemple, le renard symbolise la ruse, le lapin la fécondité, le lion
et l'aigle la royauté, mais aucun sens ne semble attaché au cheval de
manière universelle.
2. ↑ En hippomancie, rêver du cheval est le plus souvent présage de mort.
3. ↑ Voir chapitre sur l'eau plus bas.
4. ↑ Le fleuve Styx sépare le monde des vivants de celui des morts, et
l'Autre Monde celtique est généralement atteint après une traversée
d'eau, par exemple.
5. ↑ Par l'enchanteur Maugis, la fée Oriande ou le roi Charlemagne selon
les versions.
6. ↑ Voir le chapitre consacré à ces rites, plus haut dans l'article.
7. ↑ Cette légende a de nombreuses variantes, le vent étant parfois celui
du sud, parfois issu des quatre points cardinaux, d'autres fois le
sirocco...

Références

1. ↑ a et b Wagner 2005, p. 49.


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Er-Töshtük le géant des steppes : traduit du kirghiz par Pertev Boratav,
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41. ↑ Mircea Eliade, Le chamanisme et les techniques archaïques de
l'extase, Bibliothèque scientifique, Payot, 1978, p. 303; 366.
42. ↑ Wagner 2005, p. 142.
43. ↑ a et b Uno Harva (trad. Jean-Louis Perret), Les représentations
religieuses des peuples altaïques, Paris, Gallimard, 1959, p. 112; 212.
44. ↑ Voir le chapitre concernant la spiritualité dans le mythe antique
de Pégase.
45. ↑ a b c d et e Chevalier et Gheerbrant 1969, p. 225.
46. ↑ Pertev Boratav, Aventures merveilleuses sous terre et ailleurs de
Er-Töshtük le géant des steppes : traduit du kirghiz par Pertev Boratav,
Gallimard/Unesco, 1965, 312 p. (ISBN 2-07-071647-3), cité par
Chevalier et Gheerbrant 1969, p. 223.
47. ↑ Wagner 2006, p. 126.
48. ↑ Collectif 1992, p. 212.
49. ↑ Michel Leiris, L'Afrique fantôme, Gallimard, 1934, p. 337.
50. ↑ Chevalier et Gheerbrant 1969, p. 224.
51. ↑ a b et c Chevalier et Gheerbrant 1969, p. 232.
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Voir aussi

Articles connexes

 Cheval dans la fiction

Liens externes

 D.A.R. Sokoll, « Symbolisme du cheval » [archive]

Bibliographie

Exclusivement consacrés à la symbolique du cheval

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Ouvrages universitaires

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Librairie C. Klincksieck, 1951
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 Carl Gustav Jung, Métamorphose de l'âme et ses symboles, Georg, 1993
(ISBN 2-253-90438-4)
 Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire:
introduction à l'archétypologie générale, Dunod, 1985, 10e éd., 536 p.
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 Marc-André Wagner, Le cheval dans les croyances germaniques:
paganisme, christianisme et traditions, vol. 73 : Nouvelle bibliothèque
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présentation en ligne [archive])

Encyclopédies et dictionnaires

 Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, « Cheval », dans Dictionnaire des


symboles, Paris, Robert Laffont et Jupiter, 1969 (ISBN 2-221-08716-X),
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Ouvrage ancien, dont certaines théories ont été depuis invalidées.

 Jacques Sevestre et Nicole Agathe Rosier, Le Cheval, 1983


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 (en) Juan Eduardo Cirlot, A Dictionary of Symbols, Courier Dover
Publications, 2002, 2e éd. (ISBN 9780486425238)
 Marc-André Wagner, Dictionnaire mythologique et historique du cheval,
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(ISBN 9782268059969)

Ouvrages non-universitaires

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Maisonneuve et Larose, 1992
 Richard Bessière, Traditions, légendes et sorcellerie de la Méditerranée
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 (en) Aleister Crowley (trad. Samuel Liddell MacGregor Mathers), The
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Salomonis Regis, book one, Samuel Weiser, 1995, 2e éd.
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 Jean-Paul Clébert, Bestiaire fabuleux, Albin Michel, 1971, 459 p. (lire en
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Le Courrier du livre, 1973, 2e éd., 219 p.
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Articles

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no 397, décembre 2004 (résumé [archive])
 Noël Nel, « Le cheval du Mythe », Cheval attitude, no 1, février 2006 (lire
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 Amélie Tsaag Valren, « Une histoire symbolique et culturelle du cheval
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