Le Figaro.

Supplément
littéraire du dimanche

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 . Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 1887-01-15.

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 mouvements tracée, des gouttes de sang, qui ont g*r et nous passions nos journées en- second. Hé bien voici la fortune repré- ces, et pourtant son poids ne dépasse
qu'on épia ses moindres. car Bis- sentée parles abonnés de ces loges pas 60 kilogrammes. De fin mai au
SOMMAIRE DU SUPPLÉMENT pour en tirer quelques déductions. Tout filtré de place en place, tachent la neige. ssrnble. Quand on est bien avec 15 novembre, il habite son Country
d'abord, là chienne se traîna, comme Le capitaine a été emporté sur un mulet, marck, il est l'homme le plus agréable,
rang. Fr. 3,541,250,000 plat, un vrai château sur l'Hudson. Ces
C" E. d* Kbràxry.. Mika.
Souvenirsde campagne,
suppliante, aux pieds de sa maîtresse
puis. après avoir tourné les yeux vers les traces
vint
accompagné
quées. Par
des
de deux
sandales
malheur,
piétons
le
sont
soleil
indigènes:
bien
de
mar-
mars
le plus
L'originalité
que par
aimable
de
t'originalité
que'
ses
l'on;
idées
des
puisse
n'est
expressions
rêver.
dépassée rang.
Premier
Second 1,400,000,000 piliers de granit marquent l'entrée de
ce domaine bientôt- on arrive à la loge
Bkcst. Le prince de Bismarck les assistants, elle se redressa et à
ses, pi- qu'il emploie, II. est bonhomme, et cette, Total; Fr.. 4,9.11,250,000 .du- garde,, une maisonnette bâtie en
C" DE
raconté par M. de Beust, moi. Elle me portait une prédilection- monte rapidement; sous rayons pierre. Une large avenue,- aussi nette,
particulière,comTriëcompagnondechasse quants, le dégel s'active. Bçl Kassem. a bonhomie adoucit un peu l'amertume Pendant que" ces familles de milliar- aussi bien entretenue qu'un boulevard
Mémoires inédits. monticule d'où l'œil peut des jugements qu'il porte. Une de ses
habituel du capitaine. Après avoir posé couru vers un
tente nulle expressions favorites est « C'est un daires occuperont,ces loges, les pauvres parisien,' traverse le parc immense. Le
Les Milliardaires améri-r ses pattes de devant sur mes genoux, le interroger le pays. Aucune qui sont que millionnaires se- terrain est accidenté et couvert d'un
Hsxrt Hatme
cains. regard plein de tendresse, elle se prit à fumée à la ronde. Encore quelques pas, imbécile », –mais il n'a pas l'intention gens
ront
ne
aussi nombreux aux fauteuils que épais gazon çà et là des bouquets d'ar-
et le Tout indice d'être blessant.
me tirer par un pan de mon caban. dégel est complet. a
Qu'est-ce les nounous au Jardin des Tuileries. bres séculaires rompent la monotonie
Ernest Deprè. Mon Bureau. Au lieu de dévorer la soupe que la disparu Mika elle-même n'a plus de Un jour il me dit «
choses
que
Qui sont-ils? d'où viennent-ils? Et de la plaine; des troupeaux de superbes
Monologue ea vers. cantinière lui servit, car elle paraissait flair sur le sol détrempé. La poursuite vous faites, vous, quand les ne
comment ont-ils acquis ces fortunes? bêtes à cornes des races les plus esti-
est devenue impraticable. De retraite, il vont pas comme vous voulez? Vous ne
affamée, elle recommença le même ma- faire autant de mauvais That is the question! A quelques excep- mées y paissent en liberté. Une tour
JULES M.oinacx Dominique. nège, et, dès que je me fus levé comme ne peut en être question. Qui de nous devez pas vous près, les riches sont les élancée, surmontée d'une coupole dorée,
sang que moi ? Je n'en aux hommes tions nouveaux
Scènes delà vie bourgeoise. sur son invitation, elle aboya plaintive- aurait songé à retourner au camp sans veux mêmes partout. Personne n'en a jamais s'élève au-dessus d'un bâtiment tout
le corps du malheureux capitaine, de leur méchanceté, jamais de leur
Théo-Critt Les Combatsde Chameaux ment. attendait
ou que
bêtise. Ne trouvez-vous un véri- entendu parler avant qu'ils aient com- blanc et peu élevé, d'environ 170 mètres
Notre parti fut bientôt pris. Les che- sans nouvelles
et
du' blessé
secours?
qui
table plaisir à casser
pas
quelque chose? mencé à faire fortune; et personne ha de longueur. Ce sont les serres; elles
Y" DE Clavbmk. La dernière campagne vaux furent sellés à la hâte. On guidé avait peut-^tre aide
casseriez tout jamais su d'où.ils sortaient. Leurs as- fournissent en plein hiver des fleurs et
d'Alphonse XII. jugé que, mieux que tout autre, L'un des trompettes part à franc Avec vos idées,
si
vous
vous étiez à place. cendants sont complètement inconnus. des primeurs de toute espèce. On aper-
bureau mobilier, ma
L'Hygiène des Gens de par Mika sur un terrain dont je connais- étrier il va àle Teniet, et aviser le
l'escadron de
le
Et pourtant, si vous demandiez à l'un çoit à quelque distance, au sommet
D' GAMIULU3 sais tous les recoins, je pourrais plus ara!>e; avec goum
réussira sû- –J'étais une fois chez Lui– et il me d'eux quels étaient ses ancêtres, il n'au- d'un mamelon qui s'élève dans une
lettres. utilement diriger de promptes recher- Teniet, une battue générale »
montrait, en-disant mots, les fenê- rait pas l'esprit de répondre comme C9 éclaircie, entre les arbres, une tour
attendant, séparés deux ces
âugdste Mahcade.. A travers les Revues. ches. L'aide-major de la garnison, muni rement. En
irons exploration
en
dans tres de l'empereur Guillaume et je maréchal du premier Empire: « G est grise et de sveltes minarets. Le chemin
de sa trousse de pansement, me fut ad- groupes, nous en faisais mauvais sang du diable qui sommes les ancêtres. » Pour- fait un grand coude et traverse en pente

#
me un
joint. Franehetti, en intrépide cavalier une direction inverse. Voici qu'à l'iin- je ferme la porte avec tant de violence tant il est des exceptions. nous douce un épais fourré pour aboutir tout
Finances La Financière.
qu'il était, malgré sa longue traite de la proviste éclate dans le lointain le crépi- que le bouton de la porte m'en reste à coup à un vaste espace où se trouve

MIKA veille, ne voulut point nous laisser par- tement d'une fusillade bien
tir seuls. Deux spahis et deux trompet- nous resserrons nos rangs.
tes complétèrent la caravane nocturne. galop de quelques
Onze heures tintaient à l'horloge du
fortin, quand nous débouchionsdans la
d'une
de
vallée
terrain,
que nous
en pleine
kilomètres,
dérobait
lumière,
nourrie
Après
au
un
un
fond
repli
surgissent
dans
flanque
cuvette
«
la main. J'entre chez Lehndorf et je
le
qui
Etes-vous
bouton
se brise
de la porte dans la
en mille morceaux.
Lehndorf.– Non, lui répondis-je, mérique. Je crois mort
La famille Astor est une
que
honorables
des plus
de
malade? me demande ciennes et des plus John-Jacob Astor un groupe très pittoresque et offre une l'A-
le palais d'été de Jay Gould. Il est bâti
en pierre d'un gris foncé veinée de bleu.
an- L'ensemble des diverses parties forme
multitude de gracieuses perspectives.
direction de. la forêt des cèdres. C'était i de nombreuses tentes en poil de cha- alors la de Vanderbilt, D'un côté de la maison s'étend une
je l'ai été..Et de fait, ma colère était est, depuis plus
te chemin suivi matin le capitaine meau,
SOUYEISnifcS DE OAMPAO-NB à qui on avait signalé unparfort passage liers, lancés .à toute vitesse, parcourent passée. »
le rayées brun et noir. Des cava- l'homme le riche des Etats-Unis. vaste pelouse qui va se rétrécissait
l'air, le II me parlait beaucoup de la guerre de Sa fortune est évaluée à 750 millions de entre deux rideaux de magnifiques
de bécasses. ^.Mika, qui avait compris, l'espace, lancent leurs fusils en négociations avec Jules francs, tandis que celle de son frère arbres; de l'autre côté, un coteau, partie
nous précédait, éclairant ainsi le chemin. rattrapent et font feu les cris aigus 1870 et de ses guère, hélas que boisé et partie gazonné, descend vers la
arrivent à oreilles. Favre et Thiers. Nous étions arrivés William ne dépasse disproportion
11 y a trente ans, l'Algérie était encore des femmes « de for- rivière. La vue embrasse le fleuve qui,
Durant toute l'ascension du col, le nos à l'expiration de l'armistice, me dit-il un 300 millions. "Cette
la terre promise de notre armée d'Afri- calme de la nuit ne fut troublé que par C'est une fantasia en l'honneur de nou- jour, et je dis à Thiers « Ecoutez, tune n'est que le résultat du droit d'hé- en ce point, est aussi large qu'un grand
vainqueur de Cri- les glapissements des chacals accourant veaux mariés de la tribu. Quel contraste je ritage. Le père, qui tenait la plus grande lac, et s'étend à plusieurs lieues de cha-
que. On était rentré monsieur Thiers, voilà une heure que
mée la Kabylie venait d'être soumise.A chaque soir vers notre modeste cime- #*# subis votre éloquence, il faut en finir partie de sa fortune de son père à lui, que côté. Les « palissades » de l'Hudson
peine nos colonnes eurent-elles redes- tière. I*e bruit des pas de nos montures je préviens que je ne parlerai plus un far-tràder, l'avait placée en im- sont vues de là,dans toute leur longueur,
cendu les pentes du Djurjura, qu'on se s'étouffaitdans la neige. Le ciel, nettoyé vous
A notre aspect inattendu, la fantasia français, je ne parlerai qu'allemand. meubles il en laissa les deux tiers à et le village de Nyack se montre à quel-
reprit à aimer dans la bonne ville d'Al- par un brusque coup de vent, nous s'arrête. On nous entoure; le caïd, à la Mais, Monsieur, dit Thiers, nous ne son fils aîné, John-Jacob. Pendant la que distance sur l'autre rive comme une
ger, à chasser dans lesles forêts de l'Atlas, éclairait des rayons de la pleine lune. A longue barbe blanche, fièrement campé
comprenons pas un mot d'allemand. guerre civile, M.-Astor faisait partie de ville de pygmées. Les écuries sont gar-
à expéditionner dans sables du Sud. l'entrée de la forêt, hérissée de rocs gra- sur sa jument harnachée d'or, nous Ça m'est égal, je ne parlerai qu'alle- l'état-major du général Mac Clellan, en nies de superbes chevaux; la bibliothè-
C'était alors le bon temps, surtout pour nitiques et de géants centenaires, blan- donne le salut de bienvenue. Nous lui mand. » Thiers me fit là-dessus un su- 1 même temps que M. le comte de Paris. que regorge de curiosités bibliographi-
les spahis, les vrais buveurs d'air. chissant sous les flocons, on se fût cru demandons des renseignements il ne perbe discours en cinq points, que j'é- Sa femme est une demoiselle Gibbs, et ques rassemblées de tous les marchéss
Quelle charmante existence, toute se- transporté au fond de la Suisse, dans la sait rien de l'événement de la nuit; coutai, en souriant, et je lui répondis ils n'ont qu'un fils, William Walford littéraires, et l'habitation est remplie
mée d'aventures! toujours au plein vent, région des pins et des glaciers. mais il en est très affecté, car: il connais- en allemand. Favre et lui restèrent une Astor. Celui-ci est homme de lettres et d'objets d'art acquis à coup de dollars.
à cheval ou sous la tente, faisant parler Mika gravissait la montagne sans sait particulièrement lé capitaine. Inter- demi-heure
sans parler; mais une heure ancien ministre des Etats-Unisauprès **#
la poudre tour à tour à la poursuite d'un souffler nous suivions. Soudain, nous rompant la.fête, il met tous ses cavaliers après, ils avaient signé le protocole. Je du Quirinal.
goum d'Arabes, d'un lièvre ou d'un trou- la vîmes immobile, le nez au vent. Nos à notre disposition et les accompagnera mis tout de suite à parler français. » J'ai déjà dit que depuis la mort de
un instant de chevaux tout frissonnants se cabrèrent de me VanderbilV, dont la colossale Au mois de septembre dernier, George,
peau de gazelles; jamais sa personne. Seulement, avant de Bismarck me racontait tout cela sur William
repos, sous l'ardent aiguillon de ces à l'improviste, A cent pas, devant nous, poursuivre les recherches, il nous offre le ton qu'on emploie d'habitude pour ra- fortune est maintenant divisée entre ses le fils unique de Jay Gould, a épousé
deux compagnes inséparables la jeu- sur la crête du col, à l'extrémité de la la diffa car une nuit passée en selle a conter une histoire de chasse. Il n'avait enfants, M. John-Jacob Astor est indu- miss Kingdom, une jolie actrice de ta-
nesse et l'ambition. route envoûtée sous les longs rameaux dû nous fatiguer. l'air de se douter des tortures mo- bitablement l'homme le plus riche de lent. Elle était de bonne famille, mais
Notre smalah d'escadron campait à des cèdres, se profils it à l'horizon un lion Pendant que nous savourons un onc- rales pas
par lesquelles les deux malheu- l'Union. Il dépasse lasoixantaine il est n'avait que 40,000 francs de dot.
« Eh bienl mon fils s'exclama sim-
Teniet-el-haad, poste encore avancé, à majestueux, à la crinière luisante, aux tueux couscoussou," le caïd interroge et délégués français avaient dû pas- grand et vigoureux, mais souffre de la
cheval sur la route des hauts plateaux prunelles phosphorescentes, balayant la donne des ordres il a prescrit de con- reux pendant cette demi-heure goutte. William Astor a ses bureaux plement M. Gould père, vous dites
tous les hommes de pied valides serIl me raconta aussi un jour, qu'a- dans le même appartement
I
menant à Tiaret et à Laghouat, en face neige de sa puissante queue. voquer que son que vous l'aimez et que vous voulez l'é-
et au bas de la grande forêt des cèdres, L'alerte fut courte; nos cavaliers ara- dans sa tribu. En attendant la réunion, près la revue passée par l'empereur frère; leur amitié ne s'est jamais refroi- pouser. Votre mère a consenti et je n'ai
sombre massif courant à l'ouest vers la bes voulaient faire feu. Certain d'avance nous fumons une cigarette et faisons le Guillaume, sur le champ de courses de die. Ils sont propriétaires de plusieurs rien à opposer, au contraire. Vous aurez
province d'Oran, pour se terminer par le que leurs mousquetons à piston ne ser- tour du douar. Voici qu'en arrière des Longchamp, un homme en blouse s'é- centaines de maisons dont aucune n'est .sans doute besoin d'un peu ménage. d'argent
pic imposant de l'Our Ansenis, qui do- viraient qu'à lier une conversation dé- tentes, Mika tombe en arrêt, flaire à tait approché de lui et lui avait dit: assurée. Les femmes de cette famille pour les premiers frais du
lui donna un
mine Orléansville de ses trois mille mè- sagréable, j'invitai Bel Kassen l'un d'eux, droite, à gauche, enfile une piste qui la « Bismarck, t'es une canaille ? » « J'au- ont des goûts très aristocratiques elles Tenez, prenez ceci. Et il
tres de hauteur. et chanteur émérite, à nasiller une chan- conduit sur un terrain rocailleux, où de rais le faire fusiller, mais son cou- sonttrès distinguées et fort intelligentes. chèque de cinquante millions.
Un mince blockaus, perché sur la crête son indigène, tissu d'injures à l'adresse ses quatre pattes elle se met à labourer rage pu m'a imposé. La fortune de feu William H. Van- Quelques semaines se passèrent. Cha-
d'un ravin, nous y abritait des surprises. du lion. le sol avec rage. Nous nous précipitons Une autre fois, il me dit qu'il avait été derbilt était hérité
» colossale, mais il faut dire que jour, Mme George Gould faisait un
La garnison d'ailleurs était modeste Aux premiers accents de cette mélo- la terre a été fraîchement remuée. C'est très opposé à l'annexion de Metz. qu'il avait de 500 millions au nouveau pas dans l'affection de ses
une compagnie de zéphyrs et notre es- pée, l'animal se mit en mouvement d'un l'orifice d'un silos à grains creusé dans «Je n'ai cédé qu'au parti militaire moins de son- père. Celui-ci, qui débuta beaux-parents. Un parla jour, au five o'cloclc
cadron composé presque en entier de fils air dédaigneux. Nous reprîmes lente- le roc. La chienne, de ses griffes sai- qui prétendait que Metz valait cent mille dans la vie comme mousse à bord d'un tea, Mme G.Gould à l'oreille de son
de grandes tentes. Comme relations of- ment notre marche, pendant que le gnantes, redouble d'efforts, quoi qu'on hommes pour nous. Oh! à Metz! si Ba- bateau de pêche, en arriva à posséder mari en regardant d'une manière signi-
ficielles dans ce coin perdu, quelques royal quadrupède disparaissait sous fasse pour la modérer. La terre et l'orge zaine avait tenu quatre semaines de des flottes dé steamers et des lignes en- ficative sa belle-fille qui .rougit. M. Jay
déportés du 2 Décembre qu'on eût bien bois. En passant à sa portée, j'en fus le que celle-ci recouvrait voltigent sous plus, nous étions obligés de lever le tières de chemins de fer. Ni le Paris- Gould attira celle-ci à lui et, la prenant
étonnés, si on leur eût prédit que les le plus proche; je ressentis, je l'avoue, ses pattes. Tout à coup, affreux specta- siège de Paris. » Lyon-Méditerranée, ni le Nord, ni au- sur ses genoux, lui dit
listes de proscription se changeraient un une certaine chaleur au cerveau qui ne cle, apparaît la tête vitreuse du nialheu- cune ligne ferrée du continent n'est « Ma chère fille je suis très con-
jour eu bonnes inscriptions sur le grand se calma qu'à la sortie des broussailles. reux capitaine, enterré debout au milieu Il est du reste bien difficile d'avoir comparable au New-York Central and tent de toi, et voici un petit cadeau que
fit cons- je te fais personnellement pour que tu
livre. Comme société mondaine, quatre
les quatre par un singulier hasard. Seu oa~l;Us u_ 't-
1'- par e_
femmes seulement, charmantes toutes viennent bifurquer plusieurs sentiers An fan mii a f r>n Mwi l'éninp. finrsalfi.
ies tauvcs. "A.:l_-
lVl1Ka_'1.):1"10
11 JJ~"Hv pd.:>, Une ~uvavuyy.
Nous voici grimpés sur le plateau où du grain. Il a été tué d'un double coup confiance
heure
nous causions
en Bismarck.
des provinces
Un jour que Hudson River Raihvay, qu'il
allemandes truire à quadruple voie, de New-York
après, l'instruction som- de l'Autriche, je lui demandai s'il n'a- Buffalo (800 kilomètres) et de là
lement, la femme de notre capitaine ne elle redescend déjà l'autre versant de ce maire était terminée. Deux Arabes de la vait jamais pensé à les annexer « Ce cago (700 kilomètres à double voie). Sur de fer de 500 francs chacune.
à le gardes pour. pour mon petit-fils »,
à Chi- et il lui donna 25,000 actions de chemin
très luxueux
fréquentait pas la compagne du lieute- contrefort de l'Atlas. Par acquit de tribu étaient amenés, pieds et poings serait stupide, me répondit-il. La popu- cette ligne les wagons sont (train-éclair)
nant de zéphyrs,laquelle évitait l'épouse conscience, nous ordonnons aux trom- liés, à la tente du vieux caïd. Ils avaient lation est catholique, ce serait un foyer et le Nightning Express **#
du commandant de place, une vieille pettes de sonner lentement les quatre avoué la veille, à la tombée du soleil, J d'opposition. Il vaudrait encore mieux marche à une vitesse de 67 à 70 kilomè-
gloire de la prise de Constantine. En re- appels avec le refrain du régiment. Rien embusqués dans les lauriers roses, loin annexer la Hollande. » Quelques mois tres à l'heure. Sur cette ligne, comme On va dépenser à « Gotham » la for-
vanche, la cantinière, Alsacienne de lan- de lugubre comme ces notes de cuivre, de tout témoin, ils avaient attendu et plus tard, j'étais ambassadeur à Lon- sur toutes les autres voies ferrées des tune qu'on a acquise dans les côtes au-
gage, Parisienne d'allures, recevait tout lancées dans la solitudenocturne, vibrant assassiné le capitaine à bout portant, dres. Le chargé d'affaires de Hollande, Etats-Unis, du reste, le tarif kilométri- rifères de la Californie, les mines d'ar-
le monde. Sa cantine était notre conso- à travers les profondeurs mystérieuses pour dérober son fusil et ses cartouches qui venait de Berlin, me raconta par que, pour le voyageur, est de beaucoup gent de la Sierra Nevàda, les puits de
lation les jours où le temps se montrait de la forêt, puis se répereutant de ro- qu'ils convoitaientpour la fantasia d ulen- hasard, qu'un soir qu'il demandait à moins élevé qu'en France. pétrole de la Pensylvanie. Prenez le
trop dur. cher en rocher.Nous écoutâmes longue- demain. Il s ne pouvaient encore compren- M. de Bismarck s'il était vrai que l'Alle- cas des trois Oil Ktigs (rois du pétrole).
Ce soir-là précisément, nous nous ment rien ne répondit. dre par quel sortilège, après avoir opérési magne pensait à annexer la Hollande, ### En 1865, Henry Flagler tenait avec ses
trouvions réunis dans ce salon commun, mystérieusement, le crime avait pu être le chancelier lui répondit « Ce serait associés, Roccafeller et Andrews, un pe-
moitié planche, moitié feuillage. Il avait #*# si vite découvert. Ils contemplaientMika stupide. ce serait un foyer d'opposition. Le^« commodore » Vanderbilt, comme tit commerce à Cleveland. Hé bien! c'est
neigé sans interruption depuismidi.Mon La route que nous suivions est celle menaçante d'un air hébété elle leur Il vaudrait encore mieux annexer l'Au- on l'appelait, laissa tous ses biens ce trio qui a établila Standard Oil Com-
ami Franchetti, le glorieux mort de qui mène au Nahr-Ouassel, lac peuplé apparaissait comme un chitan (diable). triche » à son fils aîné William. Celui-ci, le pany, le plus grand et le plus oppressif
Champigny,nous était arrivé la veille de d'ibis, de canards et de loutres maintes Le corps de la victime, transporté sous Vanderbilt qui vient de mourir, a aug- monopole qui existe. Aujourd'hui, cha-
Blidah. Détachés tous deux, pendant fois, le, capitaine et moi, nous y avions une tente, reposa tout le jour, gardé par exemple de cette du- menté sa fortune à raisonsoit- de 3 mil- cun de ces rois du pétrole est riche d'un
l'expédition de Kabylie, auprès du géné- passé des nuits à l'affût des oiseaux de nos spahis en armes et recouvert de plicité. M. de Bismarck, dans les négo- lions de dollars par
J'eus encore
ral Yusuf, ce vaillant et fidèle serviteur passage, souvent en compagnie du ca- trois de nos burnous, bleu, blanc et ciations qui suivirent Sadowa, parlait 40,000 francs par jour, et, à sa mort,
un an plus de demi-milliard,pour le moins. Flagler est
il a le plus généreux des trois. Il a donné à
de la France trop oublié aujourd'hui, pitaine Margueritte, commandant le cer- rouge. sans de son amour pour l'Autri- laissé plus d'un milliard 250 millions un cocher de Cleveland, un vrai marau-
cesse deur, un peu d'argent et un tuyau de
nous nous étions promis de voisiner à la cle voisin, le futur héros dont le bronze Au soleil couchant, le spectacle fut che, pour Vienne, de son désir d'éviter de plus, s'il vous plaît.
première occasion de congé. Il avait le impérissable se dresse aujourd'hui au- imposant. Un triste et long cortège se aux Viennois la honte d'une occupation. Oui, il a tout laissé. Bourse. Aujourd'hui ce cocher possède
premier tenu parole quarante lieues à dessus de Sedan. Je le vois encore, ce déroulait sur le versant de la forêt de Un jour (c'était à Gastein), un M. Christ, Ses héritiers étaient nombreux; son 25 millions en banque. L'an dernier, à
cheval, c'était si vite fait, à cette époque, preux de l'année terrible, modeste tueur cèdres. Une avant-garde de spahis, haut bon 'bourgeois de Francfort, qui avait fils aîné a reçu, par testament, la modi- Noël, Flagler a donné à son pasteur
par monts et parnivaux 1 II est vrai qu'il redouté et adoré des Arabes, le fusil, précédait le capitaine déposé connu M. de Bismarck au temps de la que somme de 350 millionspourquoi de francs. 500,000 francs à distribuer aux pauvres
le de sa paroisse. En cinq ans il a dé-
de lions
n'y avait encore routes ni chemin de tireur merveilleux,galopant sur les rivés sur une civière de verdure. Mika sui- Diète, lui demanda devant moi: «Dites- Et maintenant vous savez
fer. du lac et faisant toujours coup double vait péniblement, comme l'ami de la moi, Altesse, pourquoi n'êtes-vous pas chef actuel de la famille Vanderbilt n'est pensé 5 millions en œuvres de bienfai-
Engagés volontaires et promus tous sur les bécassines, aux grandes allures dernière heure. Derrière, l'escadron et entré à Vienne en d866 ? Vous nous di- plus l'homme le plus riche aux Etats- sance. aujourd'hui, il fait construire
deux maréchaux deslogis,lui au lcrchas- de sa jument. Çà et là, des lentisques le goum, accourus à notre appel, for- siez toujours à Francfort que le plus Unis. un hôtel dans la Florida avec des co-
seurs d'Afrique, moi au 1" spahis, nous etdespalmiers nains plus d'autre végé- maient la haie. Les reflets des armes beau jour de votre vie serait celui où Beaucoup de gens prétendent que cett quilles de mer et du ciment dans quel-
dureté
nous réchauffions, à la lueur d'un, flam- tationà travers la plaine blanche. Tousles miroitaient au milieu des burnous mul- vous entreriez à Vienne à la tête des honneur appartient à Jay Gould. Mais que temps ce mélange aura la de
bant bol de punch, avec les camarades, chemins sont effacés sous le givre. Mika, ticolores. A l'arrière-garde, attachés à la troupes prussiennes. » pour moi, je crois devoir assigner le marbre et l'hôtel lui reviendra à plus de
7 millions.
îêtant nos galons d'or et d'argent. Qui toujours en avant, se retourne parfois queue des chevaux, marchaient les deux Ce fut la seule fois de ma vie que je premier rang parmi les Crésus améri-
eût dit alors que, treize années plus pour voir si elle est suivie. Il y a déjà assassins. Le caïd et ses cavaliers fer- vis M. de Bismarck embarrassé. cains à M. John-Jacob Astor. M. Jay **#
tard, le commandant des éclaireurs pari- deux heures nous marchons, le re- maient l'escorte. Gould nedoit-pas posséder plus de 625 mil-
siens viendrait demander au préfet de gard fatigué que par les reflets de la lune et Arrivées sur le plateau, les troupes se C'e de Beust. lions, mais on dit qu'il peut ajouter à sa Vous avez entendu parler de Brush,
police de 1870 les moyens d'équiper et de de la neige, fouillant en vain les moin- rangèrent en cercle et, avant de se sé- fortune 50 millions par an. Il est pro- l'inventeur de la lumière électrique il
monter sa troupe de volontaires Hé- dres replis des environs. parer, saluèrent le mort d'une salve priétaire de plus de kilomètres de che- y a quelques années encore, il était re-1
las 1 Tout d'un coup, Mika part comme une d'honneur. Les fumées de la poudre mins de fer qu'aucun Etat d'Europe porter d'un journal de province à 300 fr.
Au moment où notre aimable canti- flèche
nous la suivons au galop. Le montèrent vers le ciel avec les derniers LES (sauf l'Allemagne) n'en contient. Il par mois une riche veuve lui prêta
nière, à la demande générale, gazouillait cœur nous bat fort ;,la chienne s'est ar- gémissements de Mika. exploite la Western Union Telegraph 50,000 francs pour se mettre dans les
un air natal, la porte du gourbi s'ouvrit. rêtée au fond d'un ravin et pousse des MILLIAEDÂIRES ÂMÉRïGifflS Company qui a plus de kilomètres de affaires et, aujourd'hui, il a au moins
Apparut la femme, de notre capitaine. hurlements plaintifs. Nous mettons pied C'« E. de Kératry. fils, et plus de bureaux qu'aucune com- 40 millions.
Pâle et l'air effaré, elle s'adressa au ma- à terre pour descendre l'escarpement et pagnie, qu'aucune nation du vieux Voyez encore le cas de Richard Cro-
réchal des logis chef, lui exprimant tou- la rejoindre. Au milieu d'un massif de monde. Il est, en outre, propriétaire cker, de Californie, dont la fille, une char-
tes ses inquiétudes sur le sort de son lauriers rosés s'étale une large tache de
mari, parti à pied depuis le matin pour sang à coup sûr, le corps du capitaine M. DE BISMARCK Comparés aux populations de
d'un grand journal.
l'Eu- doute le plus remarquable
Jay Gould est sans mante, blonde, est bien connue à Paris.
financier de Celui-là a commencé par tenir une petite
lâchasse et non. encore rentré, contre est proche. Après cinq minutes de re-
rope, les peuples du Nouveau-Monde notre temps; toute combinaison finan- boutique à Sacramento et était ravi
impos-
son habitude. Pourtant, il n'avait pas dû cherches, Mika allant et venant, tou- RACONTÉ sont encore arrivés à leur com- cière dirigée contre lui paraît quand il avait gagné 5,000 francs dans
pousser loin; car, suivi seulement de sa jours inquiète, nous n'avions rien pu PAR H. DE BEUST ne pas sible, et vouloir lutter contre ce capita- année à l'heure présente, il pos-
chienne,il n'avait emmené aucune de ses trouver. plète virilité. Pourtant la richesse des considéré son
Etats-Unis est déjà si considérable que liste serait presque comme sède 400 millions. Mais il n'est pas le
ordonnances. Nous nous efforçâmes de une absurdité. seul millionnaire qui, de Californie, soit
calmer les terreurs de Mme L* Il nous vint alors une lueur d'espoir.
«L'ex- Le capitaine s'était évidemment blessé si elle
Les Mémoires de M. de Beust paraissent ses55millions d'habitants, chacun d'eux
était également partagée entre
A l'âge de dix-sept ans, Jay Gould fa- venu s'établir à New-York. Permettez-
tinction des feux n'était pas encore son- en chassant. Mais, laissé pour mort par aujourd'hui même à Vienne. Ils forment deux recevrait part environ quatre briquait des cartes géographiques qu'il moi de vous raconter l'histoire presque
née », ajoutions-nous. « Et puis, à cause Mika, il avait dû être ramassé et trans- pour sa vendait par souscription, à raison de fantastique de quelques autres
du mauvais temps, il avait pu s'arrêter porté dans quelque tribu voisine par des gros volumes: l'un va de 1809 à 1866, l'autre mille francs. 25 francs. Plus tard, il acheta une tan-
dans quelque douar. » Arabes de 1866 à 1885. Nous
de passage. Après un court con- chapitre consacré à M. de Bismarck. Au
extrayons du tome II un Mais qu'est ce chiffre? Ce simple
nerie qu'il revendit avec bénéfice. En Entre 1860 et 1870, il y avait à San
Deux mortelles heures s'étaient écou- ciliabule, il fut décidé qu'on ferait halte, exposé ne saurait donner une idée
1859, il commençait à spéculer sur les
mo-
exacte de la richesse de mon pays. Francisco une vieille masure, sorte de
lées dans ces perplexités. Soudain se fit place, jusqu'au matin, de façon à ment où le monde entier s'occupe du chance-
Améri- chemins de fer. Dès le début il réussit, cabaret que fréquentaient des matelots,
entendre le grelot de la chienne du capi- sur Quand
bien reconnaître les pistes empreintes lier de l'empire d'Allemagne, il nous a paru pi- cains possesseurs de 250 millions à et, au bout de
j'aurai dit qu'il y a des dix ans, il était riche de des charretiers et des mineurs. Quand ces
taine. Mme L* se précipita au dehors, aux abords du ravin. La chienne se cou- quant de publier le jugement porté sur lui par 750 millions (de francs, bien entendu), 50 millions de francs; vingt ans plus derniers trouvaient une bonne veine, ils
croyant sauter au cou du retardataire cha tristement près de la mare rougeâ- l'ex-chancelier de l'empire austro hongrois comprendra aisément quelques tard, de 300 millions, et aujourd'hui sa venaient à San Francisco pour faire la
personne la chienne était revenue seule, tre, aboyant de temps à autre comme Etéocle jugé on que fortune est évaluée à 125 millions de fête. L'établissement, un véritable as-
par Polynice! fortunes de l'autre côté de l'Atlantique
efflanquée, mouillée, gémissante. La au perdu ». Nous allumâmes un grand celles dollars (625,000,000 de francs) une sommoir, était tenu par Jim Flood et
«
pauvre femme nous regarda, puis fondit feu; puis, enroulés dans nos burnous, sont supérieures peut-être à du
bagatelle 1 Bill O'Brien. Un jour, deux mineurs,
larmes. s'était compris sûre- vieux Crésus de l'ancienne Grèce.
en On
on s'endormit sous la garde des spahis Les rapports avec l'Empire d'Alle- Je pourrais citer tout de suite dix John Mackayet Jim Fair, entrèrent dans
ment il était survenu un malheur. Le accroupis, près du foyer, à latête de leurs le débit et, en buvant, lièrent conversa-
plus sûr indice, c'était le retour de Mika, chevaux dessellés. magne étant devenus excellents, depuis hommes dont les richesses réunies se Crésus moderne boit de tion avec les patrons. Tous les quatre
rentrée sans son maître, qu'ellen'avait ja- la fin de 1870, je crus bon de renouer monteraient à plus de trois milliards. Ce ne que Irlandais. Flood et O'Brien n'a-
mais déserté, même au plus fort de la M. de Bismarck des relations inter- Les millionnaires, on ne les compte pas l'eau, ne fume ni ne joue, et personne étaient
avec
centaines New- monde n'est plus dévoué à la vie de vaient reçu aucun éducation mais étaient
bataille. rompues depuis 1866 et je partis pour aux Etats-Unis; des de au des fortes têtes Mackay avait une ins-
### L'horizon sienflamme le froid, plus Gastein. Yorkais possèdent individuellement famille. Ses affaires terminées, il rentre
vif à l'aube naissante, a secoué les dor- Les trois sémaines que j'y passai plus de dix millions; Dernièrement,à la chez lui et passe sa soirée entreTrès sa truction ordinaire ainsi que Fair, qui
Dès l'apparition de Mika, un grand si- meurs. Les chevaux ont mangé l'orge des souvenirs les réouverture du Metropolitan Opéra, il'a femme, ses enfants et ses livres. venait du nord de l'Irlande. Trois d'en-
lui forment
lence s'était fait. Chacun la connaissait un café brûlant nous a dégourdis nous avec un
plus agréables de mon existence. Nous été loué pour la saison trente-cinq; basané. Sa physionomie est d'un5 type tre eux étaient catholiques et leavait qua-
si intelligente-et si dévouée au capitaine, voici en. selle. La route à suivre est toute habitions ensemble à l'hôtel Straubin- loges de premier rang et trente-huit de oriental sa taille mesure 5 pieds pou- trième oranqiste mais ce dernier

une grande connaissance des mines de
la Nevada, et la religion ne compte
guère quand il y a de l'argent à gagner.
Quelque temps après, ils s'associèrent
et, pendand des années, tous les quatre
agirent en commun. Pour les débuts;
Flood et O'Brien avaient fourni le capi-
tal Fair et Mackay leur expérience. Ils
ont fait rapidement fortune, mais pas
encore assez, à leur gré. Plus tard, ils
ont acquis la plus grande partie des ac-
tions des mines « Consolidated Virginia »
et « California ». Peu à peu ils ont pris
la haute main sur les mines du « Coms-
tock ». C'est alors que fut découvert le
premier « Bonanza >» et bientôt, en 1874,
le « grand Bonanza ». Aujourd'hui
tous les quatre sont plusieurs fois archi-
millionnaires.
**#
Les actions de la « Consolidated Vir-
ginia » montèrent en quelques jours de
200 francs à 4000. San Francisco fut pris
d'un vertige de spéculation. Des prix
fabuleux furent payés, pour de simples
trous dans la terre, à condition toutefois
que ces trous se trouvassent dans la
Nevada. De pauvres ouvriers qui déjeu-
naient le matin pour quinze sous dî-
naient le soir de perdreaux arrosés de
Champagne frappé. Par contre, des
nommas se levaient riches le matin, qui,
ayant tout perdu dans ies spéculations,
finissaient leur journée en se précipi-
tant dans la baie, ou en se brûlant la
cervelle. Des crieurs de journaux ache-
taient au prix d'unfranc des « wildcats »
(chat sauvage)- C'est le nom qu'on donne,
aux Etats-Unis, à des Compagnies qui
reposent sur des bases plus ou moins ima-
ginaires. Dix heures après, ils les re-
vendaient à 125 francs. Une femme de
chambre de l 'Occidental Hôtel a gagné
75,000 dollars en quinze jours elle re-
tourna alors dans son pays natal près
de Dublin, et son neveu est actuellement
membre du Parlement d'Angleterre.
Des palefreniers,des cireurs de bottes,
des boutiquiers, des couturières, des
institutrices, comme des hommes d'af-
faires et des boursiers, sont parvenus à
la fortune de la même façon. Cette fiè-
vre de spéculation s'étendit jusqu'à
New-York et Boston. Votre domestique
d'hier est votre propriétaire aujourd'hui.
Tout le monde spéculait. J'ai connu in-
timement un jeune homme qui était at-
taché au même journal que moi, mais
plus bohème il était toujours sans le
sou. Nous vînmes ensemble à New-York,
moi pour entrer à la rédaction du
Times, lui dans celle de VEvening
Mail. En 1875, je me décidai à venir à
Paris; la veille de mon départ, mon con-
frère vint me trouver et, me racontant
ses déboires, m'emprunta tout ce dont
ja pouvais disposer. Le temps passait,
je n'avais toujours pas de ses nouvelles.
A l'automne de 1880, je retournai aux
Etats-Unis. A notre arrivée à New-York,
quelques bons amis, sachant que j'étais
sur le paquebot, vinrent à ma rencontre,
à l'entrée de la baie, me prirent sur leur
yacht et, deux heures après, nous étions
attablés au célèbre restaurant Del-
monico, pour déjeuner. Avant la fin du
repas, un des convives, mon ami le doc-
teur G. M. Richmond, s'excusa, disant
qu'il avait rendez-vous avec une cliente
très swell, Maie R. Le nom me frappa
mais je ne dis rien.
« Je vous demande mille pardons,
dit-il à Mme R. en entrant dans son
cabinet, de vous avoir fait attendre,
mais j'ai été retardé par le plaisir de
retrouver mon ami Haynie, qui nous
revient de Paris où il a passé plusieurs
années.
» Quel nom avez-vous prononcé ?
fit Mme R. Le docteur le répéta.
» Mais je le connais 1 c'est-à-dire
j'ai souvent entendu parler de lui par
mon mari. » elle
Et alors raconta au docteur
que c'était moi qui avais prêté à
son mari quelques dollars avec les-
quels il avait spéculé sur les mines
d'argent; que la chance l'avait favorisé
et que les bénéfices se montaient à plus
de 15 millions. Le lendemain, M. R.
vint me trouver et, en me confirmant
en tous points ce que sa femme avait
dit au docteur, me remboursa capital et
intérêts.
#*#
Dans toutes ces énormes spéculations
cela se passait il y a 14 ou 15 ans
Flood, Fair et Mackay étaient les plus
forts agioteurs. O'Brien se contentait de
regarder, mais sa fortune ne grossissait
pas moins de jour en jour. James Wec-
ker et Sandy Austin étaient leurs agents
de change particuliers. Tout, dans les s
bureauxdeces courtiers, était monté
sur
ton de magnificence orientale. Ils
un
donnèrent à leur caissier principal des
appointements de 5,000 francs par mois,
et leurs bénéfices étaient d'environ
100,000 francs par mois chacun. Après
quelque temps, les secrets des «Bonanza
Kings» étaient connus. On the street
(sur larue, c'est-à-dire par la coulisse),
Wacker et Austin reçurent avis que si le
traître n'était pas découvert, tous les
intérêts de Flood,Mackay, Fair et O'Brien
seraient confiés à d'autres mains. Un
secret de la plus haute importance
échappe les agents de change n'ont
pas su découvrir le traître et ils ont
perdu leurs clients. En 1878, ils étaient
si complètement ruinés que l'un se sui-
cida l'autre est aujo-urd'hui dans une
maison de fous. C'était le caissier prin-
cipal lui-même, qui avait trahi les se-
crets de la maison. Aujourd'hui, il
habite un palais qui lui a coûté 500,000
dollars et il passe pour un homme très
dévot.
On m'a assuré que les Silver Kings
(rois d'argent c'est ainsi qu'on les a
baptisés) ont tiré plus d'un milliard de
leurs mines de Bonanza. Mackay et Fair
étaient les seuls qui eurent des goûts en
rapport avec ces richesses colossales.
O'Brien est mort. Son plus grand plai.
sir était de jouer aux cartes, n'importe
avec qui, n'importe en quel endroit. Il
sortait d'une brasserie du plus bas étage
pour rentrer dans son hôtel qui lui coû-
tait plus d'un million de dollars. Flood
vit encore, mais il est vieux, et sa santé
est si délabrée que la vie ne lui procure
plus aucun plaisir. Mackay et Fair
jouissent mieux de leur fortune, mais ce
dernier a aussi ses ennuis causés par
l'inconduite de son fils.
Tout le monde à Paris connaît Mme
Mackay, mais très peu de gens connais-
sent le Silver King. Plus instruit que
ses trois associés, il est aussi celui des
quatre qui est devenu le plus riche. On
estime sa fortune à 300 millions, mais je
crois que c'est un peu exagéré. Il est
président de la Nevada Bank à San Fran-
cisco et New- York, et propriétaire de la
Commercial Cable Company. Il vien.1
quelquefois à Paris et à Londres, jaais
il n'aime guère l'Europe. De tempsèi
autre, il va à Virginia City^ ou sont si-
tuées ses mines, pour voir si l'on nE
gaspille pas trop son argent. Il est gêné
reux mais il cache le bien qu'il fait. ti Il
aidé beaucoup de jeunes gens à s'établir,j
passe pour ce qu'on appelle en Améri- vote au bout de vingt-cinq ans de mé- son. Elle frappa, de son doigt, sur le parfois au hasard, souvent àTavsuglelife»*.
IX hnage. refuge le saint homme ne bougea pas. ît généralement pour obéir au contre
que A Good Fellow (un bon garçon),1 Je dis ça. ajouta Mme Lahuche Lahuche rompit enfin le silence en srdre qui détruisait l'ordre précédent
mais avec lequel il ne faut pas être trop Ai-je, le soir, demandant ce qu'il y avait pour diner. On nous tira des coups de fusil auxs-
familier. en ricanant amèrement, sans compléter
Henry Haynie. Le moindre espoir
(
sa phrase. Oh 1 tu ne mourras pas de faim, ré- quels nous répondîmes par des coups de
pondit Madame sans cesser de taquiner canon, nous achetâmes des poulets six
D'un tête-à-tête ? Elle disait ça parce que c'était
un dimanche, que les Crouzillon, leurs le bon ermite tu comprends qu'ayant sous et des mouchoirs six francs. Nous
Foin du repos î vien- vîmes les fameuses ombres chinoises de
successeurs, devaient venir dîner s'il compté sur les Crouzillon. qui ne
MON BUREAU Je tends le dos
A la tempête
faisait beau, qu'elle avait acheté des pro- dront pas.
visions en conséquence et que le temps Enfin, qu'avons-nous à manger ?
Tunis, les mascarades da Sfax et les
poils de la barbe du Prophète pieuse?"
Ma femme, hélas 1 s'était gâté à midi. Oh fricassée, rôti, poisson, lé- ment conservés à Kairouan.
s
gumes. Nous trouvâmesmême quelques vieille^
N'arrête pas. #*# médailles, en fouillantde vieilles rumesv
Et comme soupe ?
MONOLOGUE Il faut l'entendre Un potage à la tortue. et quelques Juives ravissantes, en flânant
Crier haro, Ça ne sera rien, dit M. Lahuche, dans les rues.
Ah bravo t
Et m'entreprendre fça n'est qu'un nuage qui passe. Oui, bravo parce que tu l'aimes. Bref, nous conquîmes la Tunisie, qui
On en a vu qui passaient pendant moi qui l'ai demandé, vengea sa défaite en nous concédant
Sur mon bureaut semaines, observa ironiquement Ça n'est pas
Un homme d'esprit, M. Delaroa, à publié, il six pourquoi en as-tu fait faire ? pour rien toutes sortes de mauvaises fiô>
y a quelques années, d'amusantes Patenoires Madame.
1
Pour toi. vres.
Le chat, qui ronronait sur les genoux Heureusement, ce ne fut pas tout. Nous
d'un surnuméraire. Un autre homme d'esprit, X de sa maîtresse, choisit tout juste cet à- contrarie Eh bien 1 c'est pour moi et ça te avions pour nous distraire le spectacle
M. Depré, chante aujourd'hui Les Gens de bu- débarbouiller et passer que je dise bravo ?
reau. Ce monologue que M. Coquelinaîné a dit Elle prétend propos pour se Non, mais si c'était quelque chose fréquent des combats de chameaux. Hsj
avec le succès qu'on devine, et qu'il emporte en
sa patte par-dessus son oreille. j'aime et que tu n'aimes pas, tu ne ont toujours lieu dans les colonnes ayant
Qu'en me butant Allons bon dit sa maîtresse en que dirais pas bravo, et je n'aime pas la de nombreux chameaux conduits par des?
ce moment dans sa grande tournée, n'a pas été A mon pupitre l'envoyant
] rouler à terre. chameliers de différentes tribus, et l'in>
publié jusqu'ici. Nous. sommes heureux d'en A ce moment, un bruit de verre cassé
tortue. térêt de ces combats très curieux est en%»
J'ai, par mon sort, la porte restée Alors, il ne fallait pas en acheter.
offrir la primeur dans le Supplément littéraire.
Quelque rapport •se fit entendre par ou- Charmant voilà ma récompense core augmenté, pour les Arabes, par dËà
verte. bien fait pour moi. paris très importants.
Avec une huître; Bien I Encore un coup à Dominique1 c'est Allons 1 tu es mal disposée.
Ces paris et ces combats sont généïigj
Que, lorsqu'on dort, s'écria Mme Lahuche. Naturellement, tu dis des lement le résultat d'une exagération^:
On fait du tort Elle se levait pour savoir ce quu choses désagréables. me tendresse de la part de certains cha
sa famille avait brisé, lorsque le nègre. entra, en Moi? liers qui vantent leurs chameaux en les
II est des gens
A
marchant sur les genoux, à la poursuite Je suis mieux disposée que ton représentant comme les plus forts et Bes
De rester trop d'une grenouille qui, d'une chambre voi- imbécile de bonhomme. plus courageux.
Fort exigeants Dans la coquille sine, s'était élancée dans la salle à Les autres chameliers se piquent alors;
deux Quel bonhomme ?
Que ne contente De son bureau. manger où se trouvaient les dit-il, Ton capucin. il ne veut pas sortir d'amour-propre,chaque tribu amène ses
Jamais leur sort. époux. Monsieur, Madame, meilleurs animaux, en ayant soin toutes-
Ils ont bien tortr XI c'est en tapant sur le bocal pour faire de saEh niche.
bien! expulse-le par la force I fois de les museler avec une muselière
monter la grenouille, afin que le temps tu la loi faite en tresses plates d'alfa.
Rien ne me tente. as Ferry.
Or, c'est toujours se mette au beau. Que c'est donc spirituel répondit Sans cette précaution, les vrais cria?
Tel que je suis, Imbécile cria Mme Lahuche. Madame puis, avec co- meaux, moins civilisés que ceux dupasjr
JaïTgi
Heureux je vis. Même discours, Madame, répondit Dominique, j'ai ironiquement
lère Eh bien qu'est-ce que ton nègre din d'Acclimatation, ne tarderaient ~l
C'est que sur terre Pour mon martyre. vu Monsieur faire ça, et prenant en tout attend pour mettre le couvert ? se faire des morsures, à se battre sa|fs
Rien n'est si beau Que fais-je, moi ? modèle sur Monsieur. y être conviés et à se mettre en sang.-
Il s'excusait ainsi sans interrompre sa Il n'est que cinq heures.
Qu'un ministère, Je me tiens coi, chasse. Six heures et Madame sonna. |
Que mon bureau l Je laisse dire. Mais rattrape-la donc fit avec mettant Cinq 1 riposta Lahuche, et lui
Puis, le matin, colère la femme nerveuse à son mari. vois I sa montredevant les
yeux -tu Pour chaque combat, on ne prend qlie
deux chameaux. Deux chameliers les
U' Sans aucun train, Et celui-ci se mit, comme Dominique, Elle est détraquée, ta montre. A ce conduisent à l'endroit choisi pour la lutte
à poursuivre à genoux le batracien moment,
je file, file, effarouché. la pendule sonna cinq heures au moyen d'une petite corde d'alfa, et ils
Un corridor Et vais piano Vous n'en viendrez pas à bout sans Tu entends ? dit le mari. cinq 1 les mettent aussitôt en présence nez
Mène d'abord moi, dit Mme Lahuche, qui, à son tour, Oh 1 je n'ai pas compté. contre nez.
Vivre tranquille Immédiatement le cercle se forme, les
A l'antichambre.
Il y fait chaud
Autant qu'il faut,
Même en décembre.
L'été, j'y vais;
Dans mon bureau.
c'est charmant.
XII. ] s'agenouilla, et tous trois se mirent à
poursuivre la grenouille.
qui suivait, de ses yeux écarquillés, les
'sauts de la petite bête et s'avançait dou-
cement, à plat ventre, en tortillant le
Naturellement 1 tu aurais eu tort.
Dominique entra et, 'sur l'ordre de
Ils n'avaient pas remarqué le chat Madame, dressa le couvert.
»**
Le nègre sorti pour aller chercher le
Arabes entourent les deux combattantsy
ils les encouragent, les exhortent, les
excitent, soit au moyen de la parole ou
des cris, soit même en les poussant l'un
contre l'autre et en leur frottant le. nez à
la manière dont le marquis de la Feuil-
Il y fait frais, derrière, signe précurseur de l'élan des potage:
Quel changement lade frotta certain jour contre les bou-
Quand, sous l'ombrelle En toute chose !«. chats sur une proie vivante. Il passe toujours, ce nuage, dit tons de son habit, pour se venger, le nez
Cernée 4e trois côtés, la grenouille Mme Lahuche d'un air narquois. de Molière.
Ou le manteau, Là, plus d'émoi; exécuta un habile mouvement tournant, Le médecin que j'ai rencoutré ce
fut Ordinairement les deux animaux se
On brûle, on gèle,. Je suis chez moi fit un bond vers la voie libre et at- matin ne s'est pas trompé, répondit le serrent côte à côte en tournantsur place.
Loin du bureau. Je me repose. trapée au vol par le matou qui se sauva mari. C'est à cet instant qu'ils se rengorgent
ià toutes pattes en emportant le baro- Vous voyez bien ce nuage ? m a-
4 Je ne fais rien, mètre aquatique. t-il dit. en faisant le cou de cygne et produisent
II* Et suis si bien, Saleté de bête 1 cria M. Lahuche fu- 1 il s'est occupé du nuage, le
un gloussement au moyen d'une poche
1 Calme et paisible,
Ah
rieux ma petite rainette à laquelle je médecin?Touts'explique.il l'afait crever. assez semblable à une vessie bouche
qu'ils font sortir d'un côté de la
rouge.
Chaque matin* Comme un poteau tenais tantI Lahuche rit du mot, et l'incident fut
C'est bien fait pour toi! riposta suivi d'un nouveau silence, bientôt pour la ravaler ensuite.
J'y suis certain Inamovible, Presque toujours l'un des combattants
D'avoir ma place. Madame; il te faut des chats. rompu par cette exclamation de Ma- accepte le rôle passif. Ne cherchant pas
Dans mon bureau I A moi ? s'exclama le mari stupéfait; dame Mais, mon Dieu 1 ce potage est
Pas celle-ci. à attaquer son adversaire, il se contente
elle est forte 1 c'est toi qui as demandé bien longtemps à venir. de tourner sans cesse, pour ne pas lui
Non. l'autre. ici. XIII aux Crouzillon un des petits de leur Dameobserva malicieusementLa- donner prise sur son encolure.
Près de la glace. chatte. huche, un potage à la tortue. L'autre,voyant que son adversaire l'é-
J'ai mon papier, D'aucuns sont nés Pour te faire plaisir. Voilà 1 je le fais faire pour Mon- vite, allonge ses grandes jambes et em-
A moi? est-ce que je t'ai jamais dit sieur, et il ne cesse de me berner avec
Mon encrier, Gens fortunés ploie tous ses efforts à mettre son long
un mot.? cela. ah tu commences m'agacer. cou sur celui du chameau qui le combat.
Une patère Pour être artistes, Mme Lahuche suivit son idée sans La patience de Lahuche était à bout S'il parvient à cerésultat.il passe sa tête
(répondre, comme toute vraie femme Tu m'agaces bien davantage, toi,
Pour mon chapeau., Rois, perruquiers,
qui ne veut pas avoir tort Ah ils avec ta belle humeur 1 dit-il en élevant
entre ses jambes de devant,et si son ad-
Et l'atmosphère 1 Mouchards, banquiers, versaire est faible d'encolure, il le fait
pouvaient bien nous donner un chat, la voix. tomber sur les genoux, le pousse alors
De mon bureau. Jockeys, dentistes, dit-elle; ils nous doivent quatre-vingt- Je peux bien être de bonne hu-
mille francs dont nous ne verrons ja- avec les épaules, mais ayant lui-même la
Ambassadeurs, meur, riposta Madame, depuis une heure tête prise sous levaincu, il ne peut que
IV Garçons frotteurs J, mais la queue. que tu me cherches querelle!1 rarement le renverser tout à fait.
J'aurais pu naître Qu'est-ce que tu nous chantes? Moi c'est moi qui.? D'ailleurs,à cette phase du combat, les
/d'abord ils en ont payé vingt mille, reste A ce moment, le chat, qui avait. mangé
Depuis longtemps Prince ou bedeau là soixante mille; ils ont hérité de cent spectateurs cessent d'exciter les deux
Depuis vingt ans,
la grenouille comme un simple fourrier, chameaux, et leurs maîtres les repren-
'J'étais pour être cinquante mille francs; tu le sais bien. rentrait et allait se frôler aux jambes de nent.
(J'entrai fort jeune 1). Comme si le brave homme n'avait son maltre.
C'est toujours là
Dans mon bureau.
jrien dit, Madame continua -Céder une Ah 1 tu arrives bien! s'écria celui-ci.
Il arrive aussi fort souvent que celui
des deux chameaux qui a fait tomber
Du même plat XIV
j maison comme la nôtre à des gens sans Et il lui lança un coup de pied. son adversaire sur les genoux tombe à
lie sou. C'est ça, fit Madame, passe ta co- son tour. Sa tête étant prise sous l'ani-
Que je déjeune. Et elle tira fiévreusementle cordon de lère sur ce pauvre animal, parce que tu mal tombé, le vaincu, dont la tête reste
Un bon bifteck Chacun son goût jia sonnette. n'oses pas la passer sur moi.
libre, tordant son cou, reprend son
Souvent trop secrf J'aime avant tout' M. Lahuche cria -Tu n'entends donc Monsieur trépigna. Madame conti- avantage et terrasse le vainqueur.
i
Lpas
De l'eau rougie, Ma dépendance. ce que je te dis ? et il recommença nua Les Arabes poussent alors des cris
Quelque gâteau» Quand en secret m pure perte: Bon 1 fit-il alors, val
ne réponds pas: comme ça tu auras
Est-ce que tu crois que depuis une
heure jene sens pas tes coupsd'épingle?
frénétiques, des hurrahs, des bravos. Ils
trépignent des pieds, battent des mains,
Telle est l'orgie On m'offrirait toujours raison. c'est moi qui.?7
De mon bureau. La présidence, ` Que veux-tu que jete réponde?
Ah
Lahuche se crispait les poings -En- se poussent, se bousculent, pour mieux
voir et mieux encourager le vainqueur,
Même en ce' cas Et elle sonna avec colère. core toi 1 fit-il au chat, de nouveau dans pour mieux exciter le vaincu.
Je ne veux pas, Si tu n'as rien à répondre, pour- ses jambes, attends 1 Quelquefois aussi les deux chameaux
V quoi continues-tu à débiner les Crou- Sur ce, il le saisit par la peau du cou
Ferme et tenace zillon ? et le jette par la fenêtre. se relèvent. L'un prend la fuite pour-
Comme avant tout suivi au trot par l'autre. Tous les deux,
jusqu'au tombeau, Ah tu m'ennuies 1 Brute sauvage 1 cria Madame
I la tête haute, le cou tendu en avant,pas-
Il faut beaucoup Changer de place Puis voyantentrer Dominique :-Mais exaspérée; à mon tour 1 Et elle. lança sent au travers de la foule en renversant
D'exactitude, Dans mon bureau. tais-toi donc, ajouta-t-elle, ne me fais une assiette au dehors. quelques personnes."
Très vite on prend, pas de scènes devant les domestiques Ça m'est égal hurla Lahuche Chacun s'écarte, en riant ou en criant,
Ernest Depré. Moi?. ah! elle est raide, dit La- tiens et il lança l'autre assiette laquelle suivant la tribu à laquelle appartient le
Le doux courant huche près d'éclater. fut suivie d'une bouteille, lancée par Ma- fuyard, et tous les spectateurs suivent à
De l'habitude. Et pour se calmer, il alla tambouriner dame.
la course les deux animaux.
C'est à ce point
Qu'il ne sied point
Qu'on vous dérange,
DOMINIQUE sur les vitres.
#*#
Et la carafe, les verres, les couteaux,
les couverts suivirent le même chemin.
Et Dominique, entrant la soupière aux
S'ils sont forts et bien assemblés, ta.
lutte peut durer longtemps sans résul-
tat. J'ai yu d'énormes chameaux se pré-
Je vous ai sonné au moins douze mains, regarda cette scène avec stupé- cipiter sur l'encolure de leur adversaire
Car le nouveau faction, puis lança la soupière par la fe-
fois, dit la dame irritée au nègre stu- nêtre. sans pouvoir la faire plier. Ils se fai-
Paraît étrange péfait. saient même entièrement porter sur le
Dans un bureau. SCÈNES DE LA W BOURGEOISE Lahuche poussa cette exclamation Etes-vous fou ? cria Mme Lahuche. cou en tournant plusieurs fois, dressés
Oh! douze foisl Et Dominique répondit tranquille- sur leurs jambes de derrière.
ment: En tout, je prends modèle sur
Et Madame de répondre avec vivacité Monsieur.
v/ C'est cela donne-moi des démentis
1 C'était un domestique nègre qui avait devant les domestiques. Après la lutte, le vainqueur est em-
Morale. Il ne fallut qu'une poire mené en triomphe. On le choie, on l'em-
L'oiseau, le vent, longtemps servi comme matelot; un C'est à se rouler ajouta le mari. tombée sur la tête de Newton pour lui
Le fleuve lent usage prolongé des salaisons lui avait Et le nègre, habitué à copier Mon- révéler les lois de la pesanteur. Il ne brasse même.On le caresse.Il est bourré
donné le scorbut, d'où la perte de toutes sieur, de répéter Douze fois 1 c'est à faut qu'une pluie qui tombe sur le tête- d'orge,et pendant qu'avec son air béat il
Qui passe l'arche.
que, lorsqu'il riait,
ses dents de sorte d'un se rouler. à-tête des époux les plus unis pour leur se restaure, les compliments lui pleu-
Tout, tout se meut,
on avait l'illusion pantalon noir Vous voyez s'écria l'épouse fu- révéler le poids de l'isolement. vent sur le dos. S'il appartenait au
L'eau, quand il pleut, qui se déchire au genou. L'effet comique rieuse il me raille; ce n'est pas assez
monde théâtral, on ne le traiterait pas
était irrésistible pour la galerie, mais mieux.
Le temps qui marche,. qu'il vienne empester le salon de l'o- Jules Moinaux.
jetait une espèce de ridicule sur -les
Et j'ai vu, moi,
maîtres de Dominique. Il savait que son
deur de tabac.
Je ferai remarquer à Madame que «Oui, tu es grand 1. Oui, tu es le di-
Tourner la loi infirmité le dépréciait et il ne demandait je ne fume jamais, répondit Dominique. gne fils d'une race noble 1. Tu es né
Du blanc au rouge
que des gages modestes. Pour cette, Elle continua -Avec vos horreurs de LES pour porter les plus courageux guer-
Change un drapeau.
Mais rien ne bouge
raison, M. et Mme Lahuche "l'avaient
pris à leur service et, après tout, ils
avaient un nègre, ce qui flattait leur
Mais puisqu'il te dit, risqua Lahu- ComMts
pipes 1
che.
Mats de Chameaux
riers. tu n'es pas le fils d'un Juif et la
sang pur coule dans ton cœur. »
Dans mon bureau. Quelquefois encore, les chameaux re-
vanité d'anciens marchands de pâtes Madamelui coupa la parole Ouvrez
alimentaires, -retirés dans un asile cham- fusant l'attaque, le combat n'a .pas de
la fenêtre pour laisser partir cette résultat.
VII pêtre, loin des tempêtes du monde et du odeur, au lieu de faire votre tambour
vermicelle. Alors, leurs maîtres les emmènent en
qui m'agace. On connait au moins de réputation les disant à chacun d'eux.
Un peu, très peu, Ils y étaient installés depuis trois Lahuche ouvrit lu fenêtre, prit le
mois, n'entendant (excepté le dimanche combats de coqs dont les Anglais et sur- «Comme lui,tu es fort 1. Comme Iuf,
Le moins qu'on peut journal le Soleil et se mit à lire. tu es courageux! »
On y travaille. où des amis venaient les voir) d'autres Dominique reprit En toutje prends
tout les Mexicains sont si friands, et les
voix étrangères que celle d'un perro- courses de taureaux qui ont le privilège Seulement l'orge fait défaut.
modèle sur Monsieur; Monsieur ne fume de passionner les Espagnols. Quand ce fait se produit, rarement la
Si l'on est gai, quet, celle, pleine d'amertume, d'une pas, je ne fume pas; Monsieur lit leSo-
Ou fatigué, cuisinière aigrie par l'éloignement de Dans notre jeune âge, les classiques lutte se termine ainsi. Il y a toujours
leil, je lis le Soleil, Monsieur. parmi les Arabes spectateurs un sport-
On rit, on bâille, toute garnison, et celle de Dominique Ce mot exaspéra Mme Lahuche Al- nous ont initiés aux luttes des gladia-
On dort souvent;x qu'ils avaient pris pour tout faire et qui lez-vous en! cria-t-elle; le soleil! le so- teurs, remplacéesprosaïquement de nos man désireux d'engager un pari nou>
ne faisait rien sans casser quelque leil c'est bien le moment d'en parler,
jours par les bousculades des hercules veau avec l'un des deux combattants.
Le jour suivant, chose. forains.
On recommence. Ces accidents réitérés l'avaient fait
du soleil. Paris a parfois pris plaisir aux carna- Tels sont ces combatsqui passionnent
Lahuche éclata de rire Ah! oui,
Ainsi que l'eau prendre en grippe par Mme Lahuche, et parlons-en, dit-il. ges de rats par des bull-dogs et, pour ma lesArabes au moins autant que les cour-
Va l'existence sans sa couleur, elle l'aurait mis à la Et Dominique de rire à son tour part, j'ai assisté sur le Chardonneret de ses de taureaux mettent en effervescence
porte. Elle feignait de le conserver par Saumur à des luttes sanglantes intermi- les cerveaux espagnols et que le derby
Dans un bureau. Le mot est drôle,dit-il, mais je le connais- nables, entre deux chevaux animés d'une enthousiasme les cervelles anglaises.
condescendance pour M. Lahuche qui
tenait beaucoup à lui sais. haine violente l'un contre l'autre, au Il suffisait que la colonne ait un jour
Sortez cria Mme Lahuche avec em- point qu'il était impossible de les placer ou deux de repos pour que nous fussions
VIII Je sais bien pourquoi tu gardes cet portement.
imbécile, lui disait-elle un jour. dans la même écurie et de les amener à gratifiés de ce spectacle auquel nous
Oui, mais voilà.. Je le garde parce qu'il est sobre, Et Dominique sortit. la même heure sur le terrain de manœu- avions pris en peu de temps un goût très
doux, facile à vivre il mange de tout. **# vre mais jamais, jusqu'à ces dernières vif.
Ce bonheur-là, Oui, et puis il te flagorne. années, je n'avais eu connaissance des Les paris étaient nombreux quoique
On l'empoisonne Comment, il me flagorne? La sortie du nègre fut suivie d'un combats de chameaux, pourtant si goû- modestes notre bourse peu garnie ne
Car, entre nous, Ne te répète-t-il pas sans cesse assez long silence. Lahuche continuait à tés par les Arabes. nous permettant pas les folies.
En tout je prends modèle sur Monsieur. lire son journal; Madame, plongée dans Or, au mois d'avril 1881, je goûtais les Connaissant très bien les meilleurs
Je suis l'époux combattants,nousleur avions donné des
Eh bien! c'est flatteur pour moi, un fauteuil, ses jambes allongées et ses douceurs paisibles d'une excellente gar-
D'une personne mais il n'y a pas là de flagornerie il me pieds croisés, les frottait l'un contre nison voisine de la capitale, quand mon noms héroïques adoptés dans la suite
Pleine d'attraits, semble que, comme homme. l'autre, en mordillant ses ongles, trahis- régiment reçut l'ordre de s'embarquer par les Arabes, et ceux-là on les prenait
J'en conviens, mais Oh 1 tu es irréprochable. sant ainsi l'agitation qui l'obsédait. pour la Tunisie, afin d'aider à l'extermi- à égalité.
Qui considère Comme électeur. Enfin, elle se leva, fit quelques pas, nation du dernier Kroumir. Un joyeux camarade animait encore
Enfin,
Oh 1 tu votes bien. sans but aucun,et ses regards étant tom- Nous restâmes onze mois dans ce pays la situation en faisant le boniment et
Comme un fléau
mari. bés par hasard sur un petit capucin-ba- des croyants, des dattes et des Maures- remplaçait à la cote les bookmakers ab-
j Mon ministère
h –•
Comme
Oh 1 tu votes mal. romètre, elle s'arrêta devant cet objet. ques, retournant le lendemain par le
chemin parcouru, la veille, marchant
sents.
nous partagions pleinement W
Et mon bureau, Je vote mal. je vote comme on Le bon moine était abrité dans sa. mai-
t., mum -h - conseils, c'est taient de mon cadre! Don Alphonse bèrent à l'apoplexie, la liste serait lon- arbres,la culture,le canotage,lanatation, charités de Léon XIII, inspirées pa^
Bise, les craintes, l'espérance et les dé- ou appelés dans ses plupart avaient était constamment d'une humeur char- gue Pétrarque, Marmontel, J.-B.Rous- l'équitation, la chasse, le jeu de boules, son cœur, font un stage dans sa tête,
1 pas
ceptions de nos chameliers si bien acquis à l'histoire la dans la mante, avec des nuances de gaîté ou de seau,Cabanis, Walter Scott, etc., etc. l'escrime,la danse, la gymnastique,etc. avant de se produire au dehors*
même qu'à l'heure du départ, en quit- fait leurs premières armes presse.
tristesse, selon les impressions du mo- Un organe qui prélude souvent à la Eviter les effets nuisibles de l'inacti- Ce dernier trait est charmant.
tant nos favoris, plus d'un parmi nous *## entrain donnait le la à toute détérioration vitale chez l'homme de vité physique, de l'ennui, de la solitude:
ment. Son
est allé donner à son chameau de prédi- l'assistance, qui trouvait son compte à lettres, c'est l'estomac, qui devient ca- voilà une thérapeutique physico-morale
lection une dernière caresse avec quel- Jamais néanmoins, jamais en défini- cet aimable abandon. pricieux et irritable, recherche les mets efficace, lorsqu'on y sait recourir àtempsSi, Rieardo Palma
ques poignées d'orge ou un morceau de tive, le contact du jeune souverain avec et, toute, facile à suivre.
appelés Causeur fin et spirituel, le roi se plai- nuisibles et indigestes, et devient un malgré somme
tout, la noire hypocondrie vient
biscuit. ceux que M. de Bismark a assez sait à prolonger le repas du soir en fu- tyran véritablement réfractaire à toutes C'est le nom du conservateur de la biblfb-
Théo-Critt. irrévérencieusement les reptiles ne fut mant après le café. Tantôt faisant asseoir les lois brômatologiqùes que l'hygiène à noyer votre cerveau, cherchez une di- thèque de Lima dont Arsène Aruss a écrit
plus familier, plus complet, plus intime vis-à-vis de4ui des géologues andalous, pourrait lui dicter. Le mauvaisestomac, version et un dérivatif dans les voyages, la biographie dans la Revue générale du
(on verra que le mot est rigoureusement qu'il invitait à exposer sans façon leurs « qui studiosos insequitur sicut umbra la mer, les eaux minéralesn'engendrant et surtout, 1er janvier. Ricardo Palma a publié cinq yo-*
juste), qu'au de cette dernière et théories personnelles sur les causes du corpus » (Amatus Lusitanus) exagère la vivez avec des gens gais, lûmes de Traditions péruviennes qui ont été
LA DERNIÈRE CAMPAGNE cours lus avidement par ce peuple dont l'indolence
mémorable « campagne de bienfaisance » phénomène tantôt échangeant quel- sensibilité de l'homme d'études, dérègle pas le spleen, qui peuvent contreba- la lypé- est telle qu'il ne prend même pas la peine
à travers les provinces de l'Andalousie imagination, et à peu, contribue lancer heureusement chez vous
DU paroles gracieuses avec les repor- son peu de l'in- de lire.
désolées par les tremblements de-terre, ques L'hygiène manie, poison des professions
ROI ALPHONSE XII ters qu'il connaissait; tantôt s'égayant
campagne que suivit de si près la mort un jour de l'absence momentanée du morale n'est, en effet, que l'hygiène telligence.
à l'affaissementdu cerveau. ce
Souvenez-vous que les pas- Si jamais il s'offrit un cadre où la
sont les surnuméraires guerre, les abus, l'ignorance, les su-
du roi. correspondant du Times et l'accusant physique retournée, et l'estomac un sions tristes puisque perstitions et l'amour ces éléments
Tout le monde, à vrai dire, dans l'en- pour rire d'être allé flirter dans la mon- manomètre sur lequel celui qui a souci obligés de l'aliénation mentale, excellemment
tourage de don Alphonse, semblait vou- tagne avec le bandit Melgarès 1 des actes vitaux doit avoir les regards toute folie, comme l'a dit primitifs des traditions aient pu s'en-
SOUVENIRS D'UN «REPTILE». RECONNAISSANT loir se prêter, pour lui complaire, à ce relâ- Le profil si royalement distingué d'Al- fixés sans trêve. Les irréguliers de l'es- Fabre, repose sur le fond commun de castrer, grâce à la terreur, au silence, à
chement de l'étiquette espagnole, auto- phonse XII est bien connu par ses mé- prit sont toujours des irréguliers du la mélancolie 1 la sottise et à la folie, ces enjoliveurs
risé par une sorte de vie des camps. dailles. Sa chevelure, ses moustaches et corps. Aussi, si nous avions la plume Mais l'hygiène est là pour vous com- obligés, et ont pu germer, croître,
Vendredi, 26 novembre 1886, -sous D'abord, le général Blanco, premier ses favoris châtains complétaient l'har- d'Armand Silvestre, pourrions-nous mander aussi de ne pas descendre un grossir et s'épandre, c'est, au Pérou, à
émo- ces époques troublées des seizième et
cette date, j'inscris aux « éphémérides » et aide de camp du roi, militaire accompli monieuse expression de sa physiono- écrire que c'est par antiphrase que les versant opposé, et de fuir les vives l'amour.
les lignes suivantes galant homme par excellence. A citer mie. Il était né charmeur, comme je l'ai travailleurs de cabinet sont ainsi dénom- tions, suctout cellesdujeu et del'exemple dix-septième siècles, qui suivirent la
encore, dans le nombre, le fringant dit plus haut. Mais, au milieu de toute més puisque la constipation estceux leur ha- Ayez toujours devant les yeux conquête de Pizarro, et à ces heures
Benalua, et même le vieil in- cette animation, entretenue par de vio- bituelle compagne mais tous gui du divin Sanzio, qui, après quelques curieuses qui précédèrent, aux dix-
« II y a aujourd'hui un an, jour pour comte de comte de lents exercices, quiconque eût été tant ont lu Voltaire et écouté Sidrac savent nuits d'excès avec sa Fornarina, tombe huitième et dix-neuvième siècles, la
jour, qu'une nouvelle foudroyante frappa tendant du palais, M. Onate, et meurt à la fleur de l'âge 1 guerre de l'Indépendance.
de stupeur l'Espagne entière, le roi Al- Sepulveda, qui se trouva tout reverdi au soit peu doué du don de seconde vue les rapports étroits qui unissent le cer- malade
phonse XII venait de mourir. L'Europe terme de nos longues chevauchées par n'aurait pas manqué d'observer que le veau au gros intestin
elle-même s'émut et s'associa au deuil monts et par vaux. roi soulignait d'ordinaire les traits
I.
Souvent, à la suite des veilles, des quante ans, automne de
Toutefois, c'estsurtout à l'âge de cin-
la vie, saison
Il faut avoir lu l'histoire de la coloni-
sation espagnole pour accepter comme
Parmi les hommes en évidence d'humour, familiers à sa nature prime- privations et des travaux prolongés, mais féconde de la récolte intellectuelle, que véridiques les fictions incroyables qui
dit peuple espagnol, prise comme lui doit désapprendre, pour tout s'y déroulent, et accueillir sans sour-
d'un sentiment de grande et sympathi- attachés à la personne du roi, je n'ai sautière, de ce mélancolique sourire principalement sous l'influence de l'abus l'écrivain ciller l'original, l'arbitraire, le gro-
que pitié pour cette belle et sa brillante garde d'oublier son médecin le docteur d'une séduction indéfinissable qui sem- des excitants etdes alcooliques (l'homme de bon, les chemins de Paphos
existenceroyale tranchée dans fleur.» Camison, plus d'une fois mon voisin de ble le privilège des « prédestinés à une de lettres succombe, hélas aisément à « Et que, comme son poil, blanchissent ses tesque et le merveilleux qui s'y cou-

.Jo-
table, que je vois encore sous son cos- mort prochaine ». leur funeste mirage), on voit les mou- désirs » o doient.
Pourquoi se faire illusion la dispari- tume, et avec des allures un^ peu bour- incidents je viens de rappeler vements du cœur devenir irréguliers, et Humboldt l'a remarqué, il n'est nul
tion du jeune monarque a créé un vide rues qui rappelaient le type de nos chi- rattachent si étroitement Les que C'est à cet âge que se vérifient, sur- pays au monde où la race subisse plus
la personne ces troubles de la circulation retentis- tout terrible aphorisme de fortement l'influence du climat que
que le temps seul permettra de sonder rurgiens-majors. Brave homme s'il en du roi Alphonse XII à la presse de notre sent naturellement, à leur tour, sur le l'Ecole pour lui, le
et qui laisse « laplace pour un abîme». fût, dont on a voulu faire le bouc émis- temps que, lors de sa visite à Guevejar, cerveau et sur les poumons conges- de Salerne :« Virgo libidinosa dans l'Amérique du Sud. Lima, où fut
de même, entre la coupe et les lèvres. saire d'imprévoyances où tout le monde j'ai écrire dans de cor- tionnés. Le cœur se trouve surtout en senem jugidat » et le mot sanglant malorum
de créée la vice-royauté du Pérou, est,
ceci une mes
il est certain que tout peut-sauter enmine un eut certainement plus ou moins sa part respondances pu
de Grenade, détail bien état minoris resistentise », lorsque les Sénèque le Tragique « Dux climatériquement parlant, un paradis,
rien de temps, dans la péninsule, dans la maison du roi. L'excellent doc- curieux, mais parfaitement historique passions
«
politiques viennent, sournoise- fœmina 1 » c'est le printemps éternel, sans froi-
chargée en permanence d'éléments ex- teur n'eut d'autre tort que d'adorer à tel Les journalistes, pendant cette tour- ment, inoculer à l'homme de lettres leur · deurs, sans ardeurs. Transportée dans
plosibles sans parler de l'électricité qui point son maître et seigneur, qu'il crut «
née, ont servi littéralement de gardes virus dangereux, et ajouter, aux fati- Cette courte et imparfaite ébauche cette accalmie, la race espagnole, au
est dans l'air. Il a suffi, en 1868, et il pouvoir impunément défier le mal » du jeune souverain, aban- gants travaux littéraires, leurs émotions vous montrera, chers confrères, le rôle bout d'une génération, y perdant en
suffit .toujours' d'une étincelle jaillis- d'avoir prise sur cette organisation de » donné d'une partie de son escorte poignantes et leurs désillusionnantes important de l'hygiène dans notre pro- force, y gagnant en grâce, engendra
corps au
sant à l'improviste de quelques cerveaux trempe si nerveuse et que, chez lui, » la fatigue et le mauvais temps ré alités fession. Elle seule peut guider l'homme cette créature affinée la Liméenne, qui
brûlés, j'allais dire tombant d'une ciga- l'ami aveuglé fit tort au praticienî » que
avaient réduite à. sa plus simple On comprend qu'au milieu de tous ces de lettres, trompé par tant de fallacieux n'est plus la Castillane, naïve et ar-
rette, mâchonnée par quelque bouche Qui n'eût passé en effet pour un »
expression. désordres, survenus dans ïetrépied vital, et illusoires appuis. Elle seule peut le dente, mais la créole, charmeuse irré-
famélique ou rageuse. oiseau de mauvais augure, s'il avait 1 » l'économie se détériore vite et se détra- soutenir dans les péripéties de sa lutte sistible et si richement dotée, qu'elle
L'écueilde la meilleure politique, c'est émis aucun doute, à ce moment, sur la que bientôt tout à fait, à l'occasion des quotidienne lutte effroyablementréelle renferme toutes les aptitudes les plusA
la félonie militaire, passée à l'état chro- résistance du roi? Toujours levé à l'au- moindres actes morbides. D'autre part, et effective, dans laquelle la physiologie diverses des tempéraments d'élite.
nique dans un intervalle d'un demi-siè- rore, toujours en tête de la colonne A une époque où les hommes et les la stimulation extrême de la pensée af- et la chimie nous montrent une énorme côtë, le Liméen, mou, mobile et sans
cle, c'est,comme dit le vers de Musset expéditionnaire, don Alphonse ne trahit choses passent si vite, il est toujours faiblit singulièrement les facultés vi- déperditiond'influx nerveux et de forces caractère; de plus, oisifétait interdite de rigueur,
de fixer des souvenirs à certaines organiques. C'est peut-être ce que le puisque toute carrière
Le vivace serpent de la fausse amitié. un seul instant, au milieu des nei- bon riles. On l'adit enunproverbeespagnol
au milieu des intempéries d'un hi- dates, comme on pique des papillons le savant sait lutter en amour con- Koran voulait exprimer, en assimilant au créole le Liméen, véritable terre
Pour conjurer le péril, ce n'était pasges,
ver
il abattement ni lassitude. Bourgeoise- ment le plus sûr moyen
est évidem- « ne
exceptionnellement rigoureux, ni sous leur rubrique ce qui d'empêcher tre un muletier. » Aussi, voyons-nous l'homme de lettres àl'hommede guerre, glaise que la Péruvienne pétrit à sa
assez d'un bras et d'un cœur fermes, feuillets des hommes de génie, comme Newton, lorsqu'il dit qu'au jugement dernier guise; le Liméen, qui n'a qu'un but
fallait un charmeur, et ce charmeur n'est ment coiffé d'un chapeau mou et couvert qu'ils ne s'envolent. Si ces peu- mourir vierges, à quatre-vingts ans 1 Ce l'encre de l'écrivain aura, pour Allah, le et qu'une loi: la femme.
docu-
plus. Il a emporté avec lui son secret, d'un pardessus de couleur marron, il vent jamais servir de notes, de « qui prouve que Minerve n'aime pas même poids que le sang du guerrier 1
transpirer les m'apparaît par la pensée, pressant l'al- ments humains » pour un chapitre de Ricardo Palma a débrouilléle chaos de ces
que laissent malaisément temps, je ne croirai qu'une névrose. Vénus, et peut-être que le génie n'est D1 G-airalus. vieilles légendes. Les cinq volumes de ses
Caveaux de l'Escurial. lure de son cheval dans son impatience l'histoire de mon Traditions ont paru de 1872 à 1877.
Aussi la légende touchante d'Alphonse de voler au secours des victimes. On pas avoir tout à fait perdu ma peine.
de Bourbon, douzième du nom, et de la l'accueillait partout comme une provi- Il ne me reste plus qu'un mot à dire • L'édition originale s'épuisa, chose rare
reine Mercédès, maintenant réunis dans' dence, et jamais la providence prit-elle en manière d'épilogue; ou plutôt, c'est
S'il existe jamais une méthode pour .&. TS~T'S~.S en un pays où, dilemme grotesque,
,LES REVUES
la tombe, fournira-t-elle dans l'avenir une forme plus aimable 2 un simple point d'interrogation que je personne ne lit parce que personne
voudrais ici, à l'adresse de mes l'amélioration de la race humaine, c'est
un thème particulièrement attachant poser l'hygiène qui fournira. n'écrit, et vice versaf Aussi, dans le
aux annalistes et aux poètes de race la-
**# confrères et compagnons de reportage assurément
L'hygiène est la vraie médecine
la
de l'a- cercle si restreint de la littérature péru-
tine, depuis les penseurs jusqu'aux élé- On n'a pas l'idée d'aussi noires misè- en Andalousie. d'un bon exemple que, venir. Un gramme de prévention vaut ¡ vienne, Palma apparaît comme une
Ne serait-il pas perle fine au cou d'une sauvagesse.
giaques res. L'histoire de cet épouvantable dé-
si choyée, fêtée et grande- un kilogramme de traitement mieux
sastre, d'abord surfait et réduit ensuite à la presse,
Tu Marcellus eris, manibus date lilia plenis! des proportions bien au-dessous de la ment honorée au campement de Torre- vaut soigner sa santé que sa maladie, et La Société de Rome Arsène Aruss est le pseudonyme d'une
prît à son compte quelque ma- c'est Raspail, comme l'hygiène, l'a très bien ex- jeune femme dont l'article dénote de
Comme « Roi Très Catholique» et sou- vérité, par une réaction assez ordi- del-Mar, nifestation l'honneur d'Alphonse XII, primé qui nous préserve de la LÉONJSIII grandes qualités et une rare ouverture d'es-
verain adoré de ses, sujets, don Al- naire de l'esprit public, demeure tou- en anniversaire médecine 1 Voyons donc ce qu'elle con- prit. Qui fera le dénombrement des femmes
phonse avait doublement droit à des jours à faire. Peut-être un jour essaie- coïncidant avec le premier quelque curiosité le écrivains à Paris? Ce travail devrait bien
de sa mort? 'Manifestation modeste, seille aux gens de lettres, nos frères On attendait avec
honneurs très solennels, et aux prières rai-je d'y suppléer, étant du petit nom- ouvriers Si vous voulez conserver votre équi- comte Paul Vasili au chapitre de la Cour ro- tenter un amoureux de statistique, comme
il sied à de simples de Que pourrait-il bien dire M. Georges d'Heylli, par exemple.
de l'Eglise, qui a payé son tribut avec bre des témoins oculaires qui ont gardé la comme
pensée etqui pourrait consister, par libre cérébral, évitez les travaux exa- maine et du Pape. d'un pontificat dont tous
une grandeur magistrale. L'éloge du par devers eux des notes assez complè- exemple, dans l'offrande d'une couronne gérés et prolongés outre mesure. La fa- après huit années
prince défuntaretentiéloquemment,tour tes pour écrire cette monographie fé- de bronze, émaHlëe de verveine et de tigue de la tête vous trace la limite où lesgrand actes ont été notés, pesés, discutés
à tour, sous les voûtes de San Larenzo conde en pages sinistres. devez arrêter elle se traduit au jour de la presse ? Un acte chevaleresque de Paul Bert
serait soudée socle de vous vous revient sur une erreur
et de San Francisco-el-Grande, en pré- Il est une scène, entre autres, qu'on myosotis;qu'on elle
élever
au
roi la souvent par la migraine, qui vous punit Le comte Vasili
réfutée avant lui, relative à la physio-
de la famille royale pieusement n'a jamais essayé de peindre et que la statue doit au sur où péchez. Il faut fuir le tra- déjà Mme Juliette Adam a quelque raison de se
sence la Puerta del Sol et aurait pour par vous nomie du Souveram-JPantife. réjouir. Ses souvenirs sur PaulBert oat ob-
rassemblée pour cette funèbre commé- j'aurais pu presque retracer de visu. place de
Hommage- dé la presse inter- vail après les repas, pour ne pas trou-
moration. Lorsque le fléau eut passé sur Alhama, exergue digestion, et préférer travail Les photographes ont menti LéonXIII tenu le plus franc succès. La presse a four-
bler la au à Voltaire, et ragé dans son récit avec un ensemble tou-
Rien de moins inattendu; mais que ce renversant en quelques secondes, comme nationale. du soir celui du matin. On fait pas ne ressemble pas du tout Figaro, toutefois.
même éloge se soit rencontré à la fois, un château de cartes, une cité de onze testament Les derniers bienfaits du roi furent son impunément longtemps de nela nuit te son large sourire n'a rien de hideux. Il chant amis sans citer le
du premier Résident civil au
politique; ils lui avaient con- bienveillant, très Des
quoique sous une forme discrète mille âmes, et emportant un millier de jour- jour le sommeil nocturne est le meil- est, au contraire, très Tonkin se sont émus de l'effet produit en
dans la bouche de deux « présidents de vies humaines, la population affolée quis une popularité immense. Les très royaL
Hommes,
se
naux de toute opinion s'exprimèrent à leur de tous les cordiaux, le liniment le onctueux, France par la lecture de ce chapitre de mé-
République », l'un inpartibus, l'autre en précipita sur la place publique. pleins de respect plus efficace pour ramener le calme dans écrivains qui moires contemporains, et nous ont signalé,
exercice M. EmilioCastelaret M. Jules femmes, enfants, vieillards tombèrent à son sympathie. égard en termes l'esprit. Je me demande pourquoi les comme léger correctif, un article paru dans
Le Times, la France, le ont fait le portrait du Pape n'ont pas parlé
Grévy, c'est une rare fortune, un triom- genoux comme un seul homme, se frap- et de
Gil Bios, très dignement représentés Votre régime sera uniforme. Il ne dents superbes et de cheveux le Journal de Saint-Pétersbourg du 25 décem-
phe posthume auquel notre siècle ne pant la poitrine, et insensibles à la tour- pendant d'aliments spéciaux. Il
de ses ses
croissant bre dernier. L'auteur, qui signe des initiales
la période que je viens de rap- siste aliments comporte pas con- drus et rudes ramenés en forme de M.E., a parlé de l'homme avant d'établir les
nous a pas habitués. mente qui continuait à faire rage. Tout peler, firent leur partie avec conviction en réparateurs sous un vers le sommet de la tête dénudé ? La cou- titres du savant, et pour bien peindra son
La mémoire du roi populaire n'est à coup, du sein de l'obscurité, profonde, petit volume, et que vous mâchez avec Tonne de laurier des Césars s'y adapterait caractère, a raconté l'anecdote qui suit
donc pas condamnée à l'oubli ni à l'ef- éclata une mélopée étrange. L'angoisse dans tous ce concert d'éloges. Nos confrères j soin bonne mastication étant la merveilleusement.
facement, et les traits caractéristiques qui oppressait la multitude avait fait sont gens de cœur; ils compren- moitiéune de l'acte digestif. Il faut éviter La note dominante comme on dit aujour- Une certaine ardeur généreuse était
accents capables dront ma pensée et l'approuveront. chez le Pape, est la froide raison. peut-être le trait le plus caractéristique
ne manqueront pas à la statue qu'on lui explosion. C'étaient desquiconque également la diète et les excès de nour- d'hui Cette note dominante, le comte Vasili la de sa nature. Qu'on nous permette de
prépare. Il est cependant un aspect de de donner le frisson à les au- riture, et rechercher la régularité dans
Vicomte H. de Claverie. dans tous les actes de Sa Sainteté raconter un trait de sa jeunesse qu'un
cette royale figure peu connu, ou du rait entendus à distance, et où venait se des heures du manger. Il faut restreindre trouve
moins peu vulgarisé, et que, par amour- mêler, à l'exaltation de la foi religieuse, l'usage des boissons alcooliques, et L'allure du Pape n'est pas moins so- hasard a révélé à l'auteur de ces lignes,
propre professionnel autant que par re- comme un écho des lamentations des éviter complètement ces boissons dans lennelle que sa parole. Son corps, que et qui le peindra tout entier. Paul Bert
connaissance, nous devons tenir spécia- chœurs antiques. Dix mille voix psal- L'Hygiènedes Gensde Lettres les intervalles des repas. Un vin tonique l'extrême maigreur fait paraître plus se préparait à passer ses examens pour
lement, nous autres hommes de lettres, modiaient ensemble le cantique bien à-tous les besoins d'excitation cé- long qu'il n'est, disparaît tout à fait l'Ecole polytechnique, il avaitorales traversé
à bien mettre en lumière.

Celui qui fut le successeur de Charles Dieu

connu en Espagne et qu'on pourrait ap-
peler, si ces deux mots ne juraient pas
ensemble, la Marseillaise des croyants
Tous
Quint et de Philippe V n'avait pas seu- croyaient fermement toucher
saint
et
1 Dieu
chacun,
fort Dieu
en ce
immortel
moment,
I
Les
d'être,
suffit
rébrale
autre, un
(« le vin et la viande hébètent sous les riches étoffes et dans les plis heureusement les épreuves

peu ue t:
"l'âme », a dit Plutarque). De temps à du lourd manteau rouge
L_ douub mère, pruc en bras soulèvent en tremùiotant ces ara- profond
professions dites libérales sont loin mangeant, donnera un coup de fouet à peries gênantes, et, par pontificat
par elles-mêmes, des obstacles à l'a digestion paresseuse. Quant au café, contractée au cours d'un
une habitude
'1 L_ lursqun r..r
goure, o.
les grands venait de terminer sa composition d'al«
désespoir
lui uay^a sur
répandu
déjà d'un jeune homme placé en face de lui.
P.
yai lei
et
au ~t~
uo
visage
à leur der- long, ils s'arrondissent toujours pour Il le connaissait pour un élève laborieux,
lement, pour tout ce qui touche à la lit- nière heure. Et alors le prêtre, répon- la vie et à la santé. L'histoire nous vous pouvez en user comme Fontenelle, Voltaire et bénir avec ampleur. C'est pitié de voir d'une famille pauvre, dont il était l'uni-
térature un culte passionné, il aimait la dant à la pensée de son troupeau, leur montre, en effet, les esprits supérieurs mais non en abuser comma sa carrière future dépendait
presse, il affectait pour les journalistes donna en masse l'absolution in extremis. (surtout dans les sciences) atteignant Balzac. Cettedélîcteuseinfusionproduit, les pauvres mains exsangues, empri- que espoir; et pourtant, il sem-
une sympathie presque confraternelle. Les paroles sacramentelles s'échap- souvent l'âge le plus avancé, après une ainsi que le thé, une excitation cérébrale sonnées dans de petites mitaines de soie de ce momentdécisif
Tolérant pour les écarts de plume, don paient existence dépourvue de maladies et temporaire, à laquelle succède bientôt blanche trop étroites. Ce ne sont pas blait comme atteint d'une paralysie su-
Alphonse l'était jusqu'à la magnanimité; autant une à une de sa gorge, comme d'infirmités. Avec Benoston de Château- une période de dépression. Sous l'in- des mains grasses et replètes comme bite de la volonté. Bert le vit si pâle, si
et il n'est pas téméraire, de penser que rugissement de sanglots entrecoupés par le neuf, G. Delaunay affirme même que fluence de I'abus4es aliments intellectuels, celles des prélats contents de leur sort, désespéré, si incapable de se tirer d'af-
le « roi » et le « procureur du roi » se de la tempête. les gens intelligents vivent plus que les la mémoire et les autres facultés solides ni des mains de rude travailleur,comme faire, qu'il neIl put s'empêcher de lui ve-
seraient rarement trouvés du même charger Je me défends de rien ajouter ici pour autres, les écrivains et les savants plus de l'intellect ne tardent pas à faire nau- devaient être celles de Sixte-Quint, ni nir en aide. ne réfléchit pas à ce que
côté dans la poursuite des délits de C'est unelascène sombre horreur du tableau. les agriculteurs et les rentiers. D'a- frage, en même temps que l'imagination des mains de soldat, comme celles de son action pouvait avoir de répréhensi-
vécue et auprès de la- que près calculs, la moyenne vitale des s'exalte et s'affole. Cette remarque s'ap- Jules II ce sont des mains nerveuses ble au point de vue des règlements sco-
presse. pâlissent toutes les fresques de académiciens ses aussi au tabac dont l'abus nuit d'écrivain, d'artiste, de penseur. Elles laires, de préjudiciable pour lui-même
Je connais certain favori à l'esprit quelle Michel Ange, comme ayant-goût du
serait de soixante et onze plique du cœur, il lui
chagrin qui, sans y mettre beaucoup de réalisme ans cinq mois ce fait brutal, s'il est certainement à plus d'un littérateur. sont presque toujours froides, plus froi- cédant à une inspiration perdit
ménagement, taxait de faiblesse cette du jugement dernier. vrai, vaut-il pas mieux cent fois Vous deve^ choisir pour le travail le des que le gros saphir garni de brillants passa sa composition, son rang
Tel est le théâtre de désolation et de ne moment le travail paraît le plus qu'elles offrent au baiser de l'adorateur de candidat et dut se tourner vers d'au-
indulgence du maître. Don Alphonse eux qu'une immortalité souvent où vous
n'en tenait pas compte. Traiter les écri- mortbienfaisant que le jeune roi traversa comme pour aléatoire ? aisé habiter autant que possible un elles ne répondent jamais par une pres- tres études. Il choisit les sciences natu-
chez quartier sain et bien aéré pour éviter sinn amicale au resDectueux toucher du relles. Son sacrifice ne fut pas inutile.
9
vains en enfants gâtés (bien que ces en- un météore, répandant les L'inactivité physique entraîne,
et l'or sans compter. le froid, surtout aux piects, prenare aes visiteur. Ces mains frêles se réservent, Son camaradeentra à l ticoie polytecnm-
fants gâtés soient parfois des enfants consolations l'homme de lettres, la goutte, i ooesue, i

terribles), c'était son plaisir; c'eût été filsUnadultes paysan d'Albacin avait perdu cinq
le diabète, les hémorroïdes, les calculs bains fréquents et pratiquer des fric- se retiennent. Je ne sais ce que Desba- que et fournit une carrière honorable.
personnellement son rêve. Il me sou- et soutiens de sa vieillesse, du foie et des reins. La suractivité tions sèches sur toute la surface cutanée rolles y eût pu lire les lignes qui cor- De l'esprit, il en avait beaucoup, et la jolie
du même coup sous les dé- psychique amène l'irritation nerveuse, Cette habitude vivifie le corps et l'esprit. respondent avec le cerveau y paraîtraient lettre qu'a publiée Mme Adam l'a suffisam
vient, qu'à propos d'inventions d'assez ensevelis de sa maison. Présenté à l'hypocondrie, la prédisposition aux af- Le cabinet de travail sera vaste et aéré, sans doute fortement accusées cellesment montré. Paul Bert avait écrit quelques
mauvais goût, dont les journaux avan- combres Majesté par le conseil général du dis- fections cérébrales. La stimulation ex- peu meublé, ni trop chaud ni trop froid. qui correspondent au cœur, invisibles. lettres au Nouveau Temps de Saint-Péters-
cés de Madrid se firent l'écho et qui Sa (juste au moment où nous ache- cessive de la pensée a pour corollaires Une bonne ventilationdu local atténuera Je ne dis pas qu'un cœur chrétien, un bourg. C'est de ce journal qu'il est question
scandalisèrent les hauts fonctionnaires trict de prendre le café, après le déjeu-
et familiers du palais, j'intercalai les vionscommun une grande irritabilité physique et une évidemment les inconvénients de la vie cœur charitable, un -cœur humain ne dans les lignes qu'on va lire t
quatre vers suivants dans une mienne ner gravement à la table du roi), il s'a- faiblesse notable cette ten- sédentaire. Il faut d'ailleurs varier les batte au fond de cette poitrine de pape;
vança et dit Sire, permet- nerveuse
finit, positions du travail quitter, de temps mais, à sûr, la politique en retient Ayant passé une partie de son enfance
correspondance adressée de Madrid au tez-moi déposer
«
votre royale sion permanente de l'intellect on coup à la campagne, Paul Bert avait conservé
Figaro. Je ne suis tenté de transcrire ici » de sur le conçoit, par causer une sorte de dé- à autre, la position assise, pour s'é- les élans le cerveau en modère à cha-
goût passionné pour la vie en plein
main autant de baisers qu'il manque continue du L'ex- tendre, s'étirer, mettre debout ou en instant les mouvements spontanés. un
ce petit morceau, naturellement fort »
d'enfants à mon foyer. » mangeaison cerveau.
marche. Pour
se
l'éclairage, la lumière du
que
Avant de traduire au dehors, les air, pour les arbres, les champs, les
Sa Majesté daigna » pression la plus affaiblie de cet état se
oublié, que parce que
goût; et dès Don Alphonse lui répondit avec une mental particulier, c'est l'ennui, que le jour viendra par derrière le bureau ou grandes pensées qui parterit du cœur fleurs. Voici un fragment de refaire, sa corres-
le trouver à son en effet,
émotion mal contenue certainement astrein- pondance, lorsqu'il alla se en
que don Alphonse eut pris connais- poète italien Léopardi considère comme tombera d'en haut les fenêtres du ca- de Léon XIII sont de ses fatigues en Kabylie.
dans le numéro
en
du jour (le Figaro (III n'est malheureusement pas en le plus grand, le plus noble, le plus su- binet seront, si cela est possible, ex- tes à une longue quarantaine dans sa avril 1885,qu'il apportait dans ses délas-
sance » mon pouvoir de te rendre tes fils; humains, mais posées soleil matinal. Pour le chauf- tête calculatrice. On verra
était son journal de prédilection), il s'em- » mais je autant qu'il est moi, blime des sentiments au sements comme dans ses travaux la
veux, en réalité, le premier fage, évitera les poêles, et l'on re-
pressa d'en donner lecture à ses augus- » réparer le malheur qui t'accable. Tu qui n'est,l'hypocondrie en que
de la mélan- courra
on
cheminées, qui chauffent L'idée est ingénieuse et vraie. Chef de même fougue et la même énergie. « Je
tes sœurs:
recevras 200 douros pour chacun de degré de ou aux
est vrai, mais qui ventilent et l'*Eglise, investi d'un pouvoir absolu, il est reçois vos deux lettres dans un petit
»
»tes fils colie, si communes chez les gens de moins, il lui-même le grand critique de ses actes, car pays perdu de Kabylie et au moment de
1 ))
L'exaltationdu sentiment de la assainissent. Le travail du soir sera
Le roi décidément est an homme d'esprit. Mêlez à ce récit un peu de la couleur lettres. exagérée de la éclairé bonne lampe à huile, en on ne lui connaît guère de conseiller bien partir pour la montagne et la forêt; neuf
orientale des Mille et une nuits, et dites- personnalité,
Il fait la part très large à l'humaine sottise une peur par une intime. heures de mulet par caravane. J'ai un
Et n'admet pas du tout que l'on se scandalise centraire, le mépris de la attendant que les progrès de l'industrie
Des cancans. sa vengeance est très noble, il en ritl nous ce qui lui manquerait pour en faire mort (ou, au penchant sui- amènent l'électricité à domicile mémorialiste insiste en plus d'un en-
si gros remords que la fuite seule peut
conte du temps de Haroun-al-Ras- vie, la nécrophilie et le au nous
indispensable à l'homme
1 Le
«note dominante»: me soustraire à ma propre honte et à
On a dit plaisamment que le reporter un cide) sont les fréquents symptômes de L'exerciceest droit sur la justes reproches rien écrit, rien
chid, le légendaire calife de Bagdad cet état mental. lettres. La station constamment assise, vos
de la Correspondencia d'Espana se serait surnommé le Juste 1 mauvais
de
dans milieu plus moins confiné, Léon XIII, dit-il, dépense à pleines pour le journal russe. Il fait si beau,tant
fourré dans la malle du roi plutôt que L'homme de lettres est un un ou mains pour rehausser le prestige de sa de fleurs, d'oiseaux, la mer bleue, la
#*# malade. Il prend souvent le mal comme trouble la circulation abdominale, et de-
royale, pour les écoles libres de montagne, que vous dirai-je ? J'éprouve
de manquer de l'accompagner dans un médecine vient la véritable des hémorroïdes, cour
de ses voyages. Pour moi, j'imagine une entité imaginaire, fuit la cause Rome, pour les pauvres, même pour la ce que les théologiens ont considéré
Les journalistes de toute nationalité; et les médecins (ou les recherche, par- du diabète (cette maladie des classes catholique. Les journaux reli- comme le pire signe de perversité:
plus volontiers que don Alphonse avait {exagérée), n'exé- dirigeantes), de la goutte et de l'obésité, presse
libéralement donné la consigne, une Français, Anglais, Espagnols, admis fois, d'une manière il
des d'esprit. Elle gieux enregistrent presque chaque jour l'amour du péché pendant la contrition
fois pour toutes, de fermer les yeux sur avec le cortège officiel à accompagner cute aucune ordonnance il traite sa ces maux gens en- XIII à propos même. »
partout Majesté, ayant même l'hon- maladie par le mépris, avec les inter- gendre aussi la sénilité prématurée, la une libéralité de Léon d'églises, d'hô-
certaines indiscrétions qu'on passe d'or- Sa
quoi constipation opiniâtre, le catarrhe de la d'un sinistre, en faveur Pourquoi tous ces dons ont-ils été gâtés
dinaire aux correspondants, ou faiseurs neur de partager journellement ses re- jections suivantes « A bon me
la gravelle et la pierre à pitaux ils ne taisent que les subven-
le fanatisme antireligieux, source d'ira-
d'interview, en raison des exigences ty- pas, se trouvèrent associés de fait à la soigner, docteur ? Et d'ailleurs, en ai-je vessie, propos tions qu'il
ne refuse jamais aux jour- par
popularité pour lui, même dans son propre;
ranniques de Sa Hautesse le public. dernière et à la plus généreuse des le temps ? Et puis, que signifie cette de cette dernière maladie, remarquons Montaigne, naux dont il aime les directeurs et qui parti? Le corps de ce savant, de cet homme
confrères madrilènes, missions du roi don Alphonse. prétention de me faire croire à la méds* ici que Michel Ange, Calvin, politique.
Un autre de nos vous-même?". etc. Colbert, Bossuet, Leibnitz, d'Alembert, suivent docilement sa accessible aux sentiments généreux va être
(et il n'était pas le seul), le jeune et sym- J'ose me faire l'interprète de mes cine ? croyez-vous Y
etc., escorté à Auxerre par tous les enragés qu^
pathique dessinateur de Yllustracion confrères en affirmant que le souvenir etc. Ainsi nous assistons à tous les Buffon, Désaugiers, etc., succom- rigidité à la suite de la famille Gallet, ont pris d'as-
»
bèrent à atteintes. Je suis persuadée, D'où vient donc ce renom de
espagnola, M. Comba, avait ses petites de ce libéral traitement sera par nous symptômes d'une ataxiç morale pro- ses
de Sévigné
«
(lettre LXXXIII), financière acquis par Léon XIII? Sans saut un couvent de religieusesI
entrées au Palais-Royal, dès qu'il s'y précieusement gardé. C'est notre mis- noncée. On peut dire que ce qu'il y a de dit Mme
donnant beaucoup, il Auguste Marcac'-O.
de lettres, que la plupart de nos maux viennent doute de ce qu'en
produisait un événement, heureux ou sion à nous, en particulier, de perpétuer plus constant chezLÏfhomme
d'avoir le cul selle. Rien n'est plus compte toujours. Il donne tout ce qu'il 1
malheureux, en même temps que toutes la mémoire de toutes les nobles actions c'est son inconstance. Chez lui, le cer- sur jamais plus. Sa générosité. est mesu- Le Gérant ANDRÉ PIQBONNAT
les facilités pour prendre ses croquis. et nous ne voudrons pas y faillirl veau est constamment excité, irrité, vrai l'exercice, c'est la vie, et l'air est a,
Combien d'épisodes de cette campa- épuisév î5ouvent,le sujet est la proie des le pain respiratoire. Nos confrèresactif, de- rée et calculée, comme tous ses actes. Paris D. Càssmneol,imprimeur, 26, rue Drouofci
Enfin, pour ajouter un dernier trait,
qui me dispense d'insister sur d'autres gne, touchants ou gracieux, combien vejtfïges, des éblouissements
plus négligeables parmi les hommes d'anecdotes piquantes j'aurais ici à ra- nous voulions énumérer ici les noms de jour
d'Etat en faveur auprès de Sa Majesté, conter, si ces développements ne. sor- tous les écrivains célèbres qui succom-
et, si vront donc rechercher l'exercice
la promenade,la
à la campagne.au
vie en plein
milieu
air,
des
le
grands
sé-
Elle ne risque pas de dégénérer en pro-
digalité,
voit. Comme
on le
ses
sait, on
grandes
le sent,
pensées,
on le
les
(Imprimerie Ai Figaro) Encre Lorilleux.
t
Impriràé sortes Machines rotatives MABIWONl
 eoaiÉTÉ
LA FINANCIÈRE
d'études financières
l'il.. a!d:it (."cbt: JLDMINISTUATION & RÉDACTION

«S, RIE CHAUCHAT

LA SITUATION
Après les discours prononcés par M. de
Bismarck, il faudrait avoir l'esprit bien mal
fait pour appréhender une guerre prochaine
aussi bien entre la France et l'Allemagne
qu'entre toutes autres nations européennes.
Il est bien vrai que le Chancelierprétend ne
pas avoir la même confiance dans le main-
tien de la paix, si le ministère Goblet était
renversé, comme l'ont été les ministères de
Freycinet et Ferry, et si M. Floquet, ou bien
M. Clemenceau, ou tous les deux ensemble
prenaient le pouvoir. Par-dessus tout, il se
défie d'une dictature militaire. Celle-ci,d'ail-
leurs,personne, en France, n'y croit nîla de-
œande.D'autrepart.ceque dit M. de Bismarck
des chefs du parti radical, il l'avait déjà ap-
pliqué autrefois à Gambetta, à M. de Freyci-
net, à M. Ferry, à tous les membres enfin
du gouvernement de la Défense nationale.
En résumé, les arguments dont il s'est
servi étaient faits uniquement pour battre
l'opposition parlementaire allemande et ob-
tenir le vote du nouveau septennat mili-
taire. L'Allemagne renforcera son armée,
comme nous renforçons la nôtre. Il y a seize
ans que cela se passe ainsi. Tôt ou tard la
guerre pourra en sortir. Pour le présent, du
moins, la paix sera certainementmaintenue.
M. de Moltke a prononcé cette phrase
Nous avons vu même des intérêts de Bourse
«
provoquer la guerre.
»
que nous disons depuis longtemps. C'est
pourquoi nous nous efforçons tant de mettre
en garde tous nos lecteurs contre les bruits
pessimistes que certains spéculateurs anti-
patriotes, antifrançais colportent perpé-
tuellement. M.lle Moltke a parfaitement rai-
son. Cette surexcitation continuelle, éner-
vante, malsaine, qu'on fait naître et qu'on
maintient par tous les moyens possibles,pour
des intérêts personnels, pour des intérêts
d'argent, pour gagner encore par la baisse,
après qu'on s'est.dêjà enricht par la hausse,
cette surexcitation pourrait certainement à
la longue produire une conflagration.
Ces procédés, nous le répétons, sont in-
dignes. Grands et petits, tous nous devons
hautement les réprouver et souhaiter qu'un
jour on puisse les empêcher par des mesu-
res légales. N'est-ce donc pas un crime
contre la France que de publier des nou-
velles fausses, sciemment fausses, qui pour-
raient provoquer une guerre?
Le marché de Paris, depuis plusieurs se-
maines, a donc été fort troublé par toutes
s'y livrent, et qu'ils prennent peur dès qu'ils tiens aient été consenties par eux,
voient la dégringolade se perpétuer. Or, ce ministères de la guerre et des travaux
les tissable aurait atteint le cours de 90. Alors
l'opération consisterait à offrir aux rentiers
37,652,000 fr. soit avec une perte de d'ailleurs autrefois largement collaboré,
6,190,000 fr., la Rente Foncière non seu- compense fort bien le manque de la
la présente 3 fr. 75 de rente 3 .0/0 amortissable contre lement serait sauvée, mais encore les cote à terme. Les recettes de la Gompa-
sont les intérêts de ceux-ci que nous défen- publics demandent, pour 4 fr. 50 de rente 4 1/2 0/0. produits nets provenant des premières
dons. Que nous importent les spéculateurs, année, des ressources extraordinaires Cette combinaison présenterait, à notre
gnie vont sans cesse en augmentant et
montant ensemble à 141 millions, acquisitions seraient plus que suffisants les dividendes ne peuvent que croître.
avec les profits qu'ils recueillent ou les per- se
soit 86 millions le premier et
avis, de sérieux avantages. Le rentier trou-
pour assurer à chaque action entière- C'est plutôt donc de la hausse qu'il faut
tes qu'ils éprouvent en un jour? C'est tout 55 millions pour le pour second. On sait que
verait là l'occasion de sortir d'une valeur,
appelée à être remboursée pliu tard à 100 ment libérée un revenu minimum et voir.
autre chose quand il s'agit de la fortune de les 86 millions en question doivent ser- constant de 30 à 35 fr., c'est-à-dire en- L' Union des Gaz est en -baisse de
francs. Il est incontestable que les cours du
ceux qui économisent, de la fortune publi- vir à commencer la transformation des 4 1/2 0/0 actuel ne sauraient se maintenir core que le prix de l'action s'élèverait 35 fr. Elle a passé, en 1886, de 1,400 à
que enfin. armes de guerre et à continuer l'organi- indéfiniment aux environs de 110 francs et infailliblement à 750 fr. La Rente Fon- 1,365. Depuis plusieurs années, le divi-
A tous ceux-là, dont nous sommes les sation du service défensif de la France. qu'ils devront se rapprocher dans quelques cière serait alors la valeur la plus sûre, dende distribué a été de 80 fr. Aussi
gendarmes, nous leur répétons encore Ce sont des dépenses qui seront votées années du cours de 100 francs, prix de rem-
boursement, vu les réductions d'intérêt
la meilleure de la cote. ces cours nous paraissent-ils insuffi-
gardez vos titres, profitez de la baisse pour à l'unanimité. Mais cela est-il possible? sants. La campagne faite avant le krach
Enfin le gouvernement doit aux Com- auxquelles ce fonds est exposé. Ce n'est pas On connaît la compositiondes 43 mil-
grossir vos portefeuilles, achetez les Rentes pagnies quand toutes les nations se préoccupent de en faveur de cette Compagnie par une
de chemins de fer, en vertu des réduire le taux d'intérêt de leurs fonds pur lions 800,000 francs, dont nous avons Banque, tombée depuis en faillite, a été
françaises, achetez les Rentes étrangères conventions, et
.qui présentent- toute sécurité, achetez les rêts ou.de dividendes, comme garanties d'inté- blics,. que le. taux do. capitalisation pour les parlé-. II. s'agit du, groupe de Mont mar- beaucoup plus préjudiciable qu'utile à
63 "millions pour valeurs.de l" ordre est de 3 1/2.0/0, voire tre pour plus, de 28 millions, du groupe l'Union des Gaz. Il y a des gens qui, ea~
bonnes valeurs. La baisse 'actuelle' n'est l'exercice 1885, et 104 millions pour au-dessous encore- quela France devra con- Hauteviile pour plus de 2,400,000 francs* touchant aux choses, même les meil-
qu'une baisse de spéculation. Elle ne peut l'exercice 1886. On sait, d'ailleurs, que tinuer ù payer un intérêt do <& 1/2 0/0. des groupes Gare du Nord et boulevard leures, par cela seul les rendent mau-
pas durer, elle ne durera pas. Les vendeurs ces sommes ne sont qu'avancées par La conversion est certainement acceptée Pereire pour plus de. 8, 800,000 francs, et vaises, en apparence du moins. Nous
d'aujourd'hui seront les haussiers de de- l'Etat et devront lui être remboursées en principe, personne ne contestera le cou- enfin de l'hypothèque sur les immeubles estimons que nos lecteurs feront bien
rant d'opinion qui s'est formé à ce sujet. d'acheter les actions de cette Compagnie.
main, quand ils jugeront le moment favora- par les Compagnies avec intérêts. Seulement, la conversion se fera-t-elle Marbeuf.
ble à une nouvelle campagne, absolument Nous arrivons ainsi à un total de 383 comme par le passé, c'est-à-dire par une
La construction du Métropolitaindoit Il doit y avoir là un bénéfice de plus de
contraire à celle qu'ils viennent de mener. millions de dépenses extraordinaires, réduction pure et simple, ou offrira-t-elle nécessairement faciliter la location du 200 fr. à recueillir en peu de temps.
qu'il est impossible de couvrir les groupe Montmartre et du groupe boule- La Compagnie centrale duGaz a monté
Et alors. si le cœur vous en dit, à ce mo- recettes du budget ordinaire. avec une compensation suffisante, par une plus-
vard Pereire. A Marbeuf, les apparte- enl886 de 992 50 à 1,055, soit une plus-
ment-là, vendez votre tour. Ne faites ja-
value du capital, eu égard h la réduction
On aurait pu continuer le système an- d'intérêt à subir? Ce serait, croyons-nous, ments vides se raréfient. Le voisinage value de 62 fr. 50. Parallèlement le di-
mais le jeu des spéculateurs, mais profitez cien, c'est-à-dire émettre des bons du commettre une grosse faute que de renou- des Champs-Elysées, l'Exposition uni- vidende a passé de 52 fr. pour l'exer-
de leurs parties pour vous mettre toujours Trésor à court terme. Nous avons dit ce veler la dernière expérience ce serait infli- verselle permettent d'espérer que les cice 1884 à 54 fr. pour l'exercice 1885.
du côté des gagnants. que nous pensions de ce procédé déplo- ger une perte nouvelle aux rentiers sans au- 50 maisons qui appartiennent à la So- La hausse faite est donc fort logique.
Achetez en baisse, vendez en hausse. rable. Nous avons toujours prétendu cune compensation; ce serait, enfin, aller ciété Générale Immobilière ne tarderont La Compagnie française du Gaz est
qu'il ne serait jamais possible d'aug- au-devant d'une dépréciation considérable rarement cotée. Elle mérite cependant
des cours, dont le crédit de l'Etat souffrirait pas à être entièrement occupées. Quant
menter les impôts existants ou de créer gravement. aux groupes Gare du Nord et Hauteville, l'attention des capitalistes. Les deux
EosFinances îtleluloetâe 1 8B7des impôts nouveaux de façon à obtenir Au surplus, la question ne serait point ré- leur situation au centre de quartiers derniers exercices ont produit 40 fr. par
un excédent assez élevé pour permettre solue et renfermerait une menace conti- très commerçants et très peuplés leur action. A 5 010, l'action devrait s'inscrire
réellement l'amortissemeurènt de ces nuelle pour les intérêts des rentiers, tou- assure une location facile et prompte. à 800.
bons.En fin de compte, il fallait indéfini- jours sous le coup de réductions arbitraires. En résumé, si la Rente Foncière subit La Compagniedu Gaz pour la France et
C'est exactement ce Le ministère des finances a publié ment émettre des bons nouveaux pour Dans un autre ordre d'idées, au point de les conséquences d'acquisitions inop- l'Etranger a été très bien traitée pendant
tout récemment les résultats du rende- remplacer les anciens, arrivant à vue de l'expansion du crédit de la France, il portunes et faites à des prix relative- la dernière année. Elle s'est élevée de
ment des impôts et revenus indirects échéance.
importe que la conversion soit une opération ment élevés,1 il ne faut pas douter 430 à 490, gagnant ainsi 60 fr. Le divi-
pendant l'année 1886. de
était donc absolument logique
penser à un emprunt en 3 0/0
Il non seulement suscitée par des conditions
d'ordre économique, mais encore qu'elle cependant de son relèvement. Bien au dende de 1884-1885 avait été de 25 fr.
contraire. Et d'ailleurs le fait seul que celui de l'exercice 1885-1886 a été de 2750.
Les recettes réalisées sont inférieures perpétuel marque un pas important dans la voie de
de 71,311,000 fr. aux évaluations budgé- sable. Car,bu mieux en 3 0/0 amortis- l'unification de la de'te. le Crédit Foncier non seulement la pa- On connaît ses attaches. C'est encore de
taires et de 31,895,000 fr. aux recouvre- 20 comme nous le disions le Avec la combinaison que nous venons. tronne, mais encore la gouverne, dé- la hausse que l'on peut prévoir.
novembre,
ments effectués pendant l'exercice 1885. surcharger toutes un Etat peut-il, doit-il d'exposer, toute la dette, comprenant lés montre qu'il considère que cette Société-
les générations fu- rentes 4 If2 0/0, serait remboursée en doit, dans un avenir peut-être prochain,
Les sucres ont produit en moins tlires,
sans exception, de l'intérêt des soixante-quinze années, sans qu'il en coûte retrouver toute sa prospérité première MESSAGERIES MARITIMES
32,232,300 fr., c'est-à-dire plus que l'in-
suffisance totale. sommes qu'il dépense annuellement en un centime à l'Etat; en outre, l'économie an- et concourir avec lui à la formationd'un
travaux extraordinaires plus ou moins nuelle de vingt-deux millions pourrait ser- groupe immobilier puissant, devant,avec 1 ET COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSÂTLANTPE
Nous ne voulons pas revenir sur ce productifs, vir a gager un emprunt d'environ 600 mil-
que nous disions à cette place le 18 dé- mations en innovations, en transfor- lions, somme qui serait largement suffi- le temps,donner des bénéfices très rému-
cembre 1886, à savoir qu'il était profon- de matériel de guerre ? Doit-il, sante pour rembourser toutes les obligations nérateurs. Pendant l'année 1886, les Messageries ma-
dément absurde d'inscrire dans le bud- au contraire, chercher à rembourser en sèptennaires il aurait même encore un Ce n'est donc pas un mauvais place- ritimes n'ont finalement pas varié. Le 31 dé-
get des recettes des prévisions d'aug- treint un nombre d'années relativement res- excédent de plus de 100 millions. ment que l'on fait en achetant les actions cembre dernier elles clôturaient à 565, c'est-
mentations qui avaient toutes les chan- mais des emprunts même nécessaires,
dont l'emploi,
Au lieu du capital nominal de 7,621,636,377 de la Rente Foncière. Les dividendes à-dire au cours inscrit le 31 décembre 1885.
francs, inscrit pour les fonds 4 1/2 0/0 ancien peuvent être pendant quelques années Par contre,la Compagnie Générale Transat-
ces possibles de ne pas se réaliser et choses, par les progrèspar la force des
incessants de la et nouveau, le capital de rentes amortissa- encore restreints, mais dans l'avenir ils lantique s'est élevée de 485 à 527 50, soit un
qui cependant formaient la contrepartie science, peut avoir qu'une,valeur bles à créer serait de 9,527,045,471 fr. devront être tout autres. -bénéfice de 42 50.
de dépenses qui, 'elles, au contraire, relative ne l'augmentation du capital nominal ne serait Les deux exercices 1884 et -1885 ont pro-
étaient toujours effectuées. D'où néces- comme durée? donc que de 1,905,409,094 fr., au lieu de duit les mêmes dividendes pour les actions
sairement le déficit permanent. M. Dauphin a pensé comme nous et il' 2,540.545,459 fr., si la conversion s'effectuait OMNIBUS ET PETITES -VOITURES de ces deux Compagnies 25 fr. pour celles
Il nous plaît seulement de constater propose, pour faire face aux 383 mil- en 3 0/0 perpétuel, à raison de_4'fr. de rente de la première; 30 fr. pour celles de la se-
lions à dépenser extraordinairement en 3 0/0 en échange de 4 fr. 50 dé rente conde.
que nous demandions alors le relève- 1887. de créer des obligations rembour- 41/2 0/0.. Depuis longtemps, d'ailleurs, des écarts
ment des taxes sur les sucres. Nous sables à 500 francs Telle serait l'économie de l'opération. D'un Du 31 décembre 1885 au 31 décembre 1886 analogues se reproduisent, et dans le même
approuvons donc fort le gouvernement tant 15 francs d'intérêt
qui annonce la présentation aux Cham- dire de nouvelles
bres d'un projet de loi spécial, ayant amortissable.
en 66 ans et rappor-
annuel, c'est-à-
séries de Rente 3 0/0 serait de..
"·ar
nRF6 1°iritnrhF ~nnl1Ól

L'amortissement..
285 811.365
34.944 973
les Omnibus ont moulé, de 1,035 à 1,195, soit sens, aussi bien pour les dividendes que
une plus-value finale de 160 fr. Pendant pour les prix respectifs des actions.
C'est un double fait curieux et qui ne peut'
ces manœuvres déloyales. Il l'a été aussi pour objet d'augmenter temporairement le même temps les Petites Voitures ont passé s'expliquer
par les exécutions de décembre, par les li- pendant l'année 1887 de 20 0/0 les droits dra C'est un commencement. Car il fau-
bien convertir un jour ou l'autre de
Annuité totale. que par la disparité entre les
320.756 338 de 585 à 697 50, soit une hausse de 112 50.' situations réelles des deux sociétés. 1! est
quidations, plus ou moins forcées, de jan- acquittés par les sucres raffinés, afin de même
3 0/0 amortissable la plus
Au lieu de 342 973 637 Les dividendes de ces deux Compagnies vraisemblable qu'on ne juge pas de la
vier. Il est évident que la hausse, à peu compenser pour partie la moins-value grande en partie de la dette flottante du Economie annuelle
même façon les amortissements que cha-
22 217 299 avaient été pour l'exercice 1885 respective- cune d'elles a opérés et opère annuellement.
probable des recettes provenant des Trésor, les D'un autre côté, les porteurs des fonds ment de 55 fr. et de 35 fr.Il est vraisembla- Sait-on que cette différence d'estime repré-
près générale, qui s'est faite en 1886 n'a pu se impôts établis par la loi de 1884 et éva- budgets découverts, les déficits des
4 1/2 0/0 recevraient 3 fr. 75 de rente 3 0/0 ble qu'ils resteront les mêmes pour l'exer- sente au détriment de la Compagnie-Géné-
produire sans surcharger certaines positions. lués au budget de 1887 conformément à solder parantérieurs. Il faudra encore amortissable en échange de 4fr. 50 de rente cice 1886 et une somme de 150 fr.
Certains gros baissiers d'aujourd'huiy ont la règle de la pénultième année. du 3 0/0 amortissable toutes 41/2 0/0; ces3fr. 75 de rente 3. 0/0 amor- ceux qui vont suivre jusqu'à rale Transatlantique
action, puisque, si on la capitalisait
prêté les deux mains, en consentant, hors le Nous approuvons de même le minis- futures les dépenses extraordinaires des années tissable, au cours de 90 fr., ressortent à l'année de l'Exposition universelle. On capi- par
que les recettes ordinaires ne comme on capitalise les Messageries Mari-
Parquet, des reports à des taux, du reste,très tre des finances dans les mesures qu'il permettront 112 50; la plus-value de capital est donc talise donc les Omnibus à 4 58 0/0 brut et times, elle devrait être cotée 678 fr.?'1
différents de ceux qu'inscrivait le cours au- propose dans son projet de budget rec- pas de payer. Enfin, c'est d'environ 2 fr. 50à3 fr., au lieu d'une dépré- les Petites Voitures à 5 '0/0 brut.
tificatif du présent exercice. Elles ne encore 3 0/0 amortissable qu'on de- ciation de 9 à 10 points, si la conversion
thentique. Les étranglements qui se sont opé-
rés avec la brutalité que l'on sait ontnéces- sont, du reste, que la reproduction d'i- vra conversion
en
logiquement,
du 4 0/0
sagement, opérer la
et des 4 1/2 0/0.
s'effectuait par une réduction d'intérêt pure Les Omnibus ont vu leurs actions soumises
et simple. En outre, par la conversion en à de violents soubresauts/Les écarts des cours
EMPRUNT
sairement dû déconcerter les spéculateurs à dées que nous avons bien souvent énon- Mais, pour que tout cela se fasse dans amortissable, le rentier posséderait un titre cotés non seulement dansdeux bourses suc- DE LA
cées. des susceptible 'd'une large plus-value de cours, cessives, mais dans une seule bourse attei- Compagnie
la hausse qui ne se sentaient pas assez forts D'abord, puisqu'il est admis que le saireconditions pratiques, il est néces- entre 90 et 100 fr., perspective qu'il n'a point gnaient assez facilement 100 fr. Le syndicat- GénéraleflesCJuns de fer Brésiliens
pour lever, au besoin, leurs titres et qui, à budget de 1887 doit être encore un budget de bien faire connaitre au public
rentier, avec le 4 1/2 0/0 convertible.
leur tour, pouvaient un jour subir le même d'expédients, et puisqu'il faut renvoyer tages de aux capitalistes, tous est
les avan-
nécessaire Dans ces conditions, nous estimons que meneur avait simplement la prétentiond'arri- C'est aujourd'hui que s'ouvre la sous-
sort. Avec des mouvements aussi insolites au budget de 1888 les modifications à d'aider à ce fonds d'Etat, il lous les intérêts seraient sauvegardés et ver au prix de 2,000 fr.Et pourquoi? Parce que cription publique aux 94,000 obliga-
introduire dans notre système de con- ché la constitution d'un grand mar- que l'opération serait favorablement accueil- c'était exactement la valeur qu'on prétendait tions de 500 fr. de la Compagnie géné-
que certains financiers puissants, aidés par sur cette Rente, il faut retirer des lie par les porteurs des fonds 4 1/2 0/0. La assigner à l'action dans
des événements défigurés, ont imprimés et tributions publiques, M. Dauphin a Caisses suppression de ce taux serait un grand pas un rachat des Om- rale des Chemins de fer Brésiliens. Ces
peuvent imprimer à la cote, qui se hasarde- grandement raison d'abandonner toutes lions publiques les centaines de mil-
fait dans la voie de l'unification de la dette, le nibus par le Métropolitainfutur. Malheureu- titres rapportent 22 fr. 50 d'intérêt an-
les augmentations d'impôts proposées tiennent en 3 0/0 amortissable qu'elles dé- taux nominal de nos fonds publics étant ainsi sement, la combinaison n'a aucune chance nuel, payables par semestre les 15 jan-
rait à prendre de nouveaux engagements ?
En agissant comme on l'a fait, on a certes tant par son prédécesseur que par la quets dans tous répandre
et les
les
par petits pa- ramené à 3 0/0, et, comme conséquence de d'aboutir. Les Omnibus ne seront pas rache- vier et 15 juillet de chaque année. Ils
Commission de la Chambre des dépu- enfin portefeuilles, il faut l'opération, nous ne tarderions pas à assister tés sont remboursables au pair en 99 ans.
récolté d'assez jolis bénéfices, mais on a
peut-être tué pour un temps la poule aux
tés. Mais comme par là, malgré le relè- sable monte
vement des taxes sur les sucres, il man-
et surtout que ce 3 0/0 amortis-
au cours de 90 et le garde.
à un relèvement général des affaires
le crédit du pays bénéficierait largement.
dont par le Métropolitain
même pas à sa construction.
et ne participeront
Le prix d'émission est fixé à -Sl S5O
jouissancedu 15 janvier 1887, paya-
œufs d'or. quera 75 millions aux recettes probables Nous livrons ce projet à l'attention de Aussi, si nous considérons comme très avec
M. le ministre des finances et nous espérons logique la hausse acquise par les Petites bles
Et encore, s'il ne s'agissait que de diffé- pour équilibrer les dépenses certaines DE LA CONVERSION qu'il saura s'inspirer des indications énon- Voitures, hausse qui pourrait bien En souscrivant.I!'r. 40 1)
rences à payer par des spéculateurs à d'au- ordinaires, il est obligatoire de diminuer
de 75 millions le crédit de l'amortisse- cées dans la présente étude, pour en faire se conti- larépa.rtition.
A
1887. 100 1)
tres spéculateurs; si les étrangleurs victo-
rieux marchaient hardiment conquête
nouvelle des cours anciennement acquis, il
la ment des obligations sexennaires, porté
à 100 millions dans le budget primitif
Dans notre page financière du 1" janvier,
son profit, lorsque les circonstances le per-. nuer; parce que
mettront. cessairemet
cette
récolter
Compagnie
en 1889 des
devra né-
bénéfices
analogues à ceux que lui ont procurés toutes
Le 15
Le 15 mars 1887.
février 150 »
151 50

n'y aurait que demi-mal. Mais on oublie que de l'exercice 1887, et de le réduire par
nous avons commencé l'exposition de la
conséquent à 25 millions. Il va donc fal- conversion RENTE FONCIÈRE les expositions universelles passées, nous Ensemble. 441 50
la grande masse des capitalistes, que les loir trouver d'une autre façon, ces 75 mil- des 4 1/2 0/0possible en 3 0/0 amortissable comprenons beaucoup moins la plus-value j ^obligation libérée à la répartition
rentiers ne jouent pas à la Bourse, qu'ils lions. ancien et nouveau fonds. Nous acquise par les Omnibus. Nous ne disons sera délivrée à <54U> francs.

ji
ignorent absolument les petites batailles qui
BOURSE
J ,îsa- )
ditque cetteconversion ne pourraitêtre
D'autre part, bien que diverses réduc- avons
faite utilement qu'autant que le 3 0/0 amor- décembre Rente pas que cette Compagnie ne pourra pas, Les 94,000 obligations dont il s'agit
Le 31 1885, la Fon- l'exercice 1889, distribuer, elle aussi, font partie des 99,876 obligations
cière s'inscrivait au cours de 122 50. Le pour
14 JAKTVIER 1887 3DXJ 31 décembre 1886, on la cotait 185. D'une un dividende
supérieur à 55 fr. Mais elle qu'une assemblée générale des Chemins
de fer Brésiliens, tenue le 27 décembre
sa p= ^1|i|l_j^ cours
année à l'autre, la plus-value s'élève à aura alors à subir la concurrence du Métro- 1886, a décidé de créer. La produit de
«2 50. politain tout particulièrement. tous ces titres doit servir notamment à

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Des trois grandes Sociétés immobi- Il nous semblerait donc plus rationnel de la conversion ou au remboursement des

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lières parisiennes, la Rente Foncière capitaliser les actions de ces compagnies 63,649 obligations anciennes, restant en
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est de beaucoup la plus maltraitée en exactement dans, le sens inverse où elles se circulation.
Bourse.A ne considérer que lés reve- trouvent capitalisées actuellement, c'est-à-
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1885, et son prix
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Voitures
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Ce qui reviendrait à
Ces dernières devaient, dans le prin-
qu'on devrait appliquer aux Petites cipe, être entièrement remboursées en
58 0/0 et aux Omni- 30 ans à 500 fr. à partir de 1881. A cet
effet, le gouvernement Brésilien s'était
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l'intérêt réduit que touchera vraisem- coter 760 l'action des premières et 1,100 1911, une payer
blablement l'action pour l'exercice 1886. seulement l'action des seconds.
engagé à à la Compagnie jusqu'en
annuité de 2,275,000 francs,

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senté aux actionnaires à l'Assemblée ment éprouvé, en 1886, des mouvements velles jusqu'à cette époque.
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.Ban~0.. 1853.t .2 Au 31 décembre 1885, l'actif net de la auxquels la plupart sont parvenues. Leur nées suivantes les produits de la ligne
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AuComptant
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ACTIONS
.2 z 8 2Z.0 50 5S5 Rente Foncière, toutes pertes; toutes tendance doit être de se capitaliser inva- Curilyba-Paranagua, de 111 kilomètres,

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4'dlgérie., ..50 ~517. =p,r Panama ^5S 35S
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50 50 5D li8
?'? • 3 Si l'on se reporte aux premières an- La Compagnie Parisienne du Gaz est voie ferrée ne soit qu'à son début, les
Généra e. .:1 i,75
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472 60259
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SccIétéG¢nérele. M H9

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1885. 378 nées de l'existence de la Rente Foncière, revenue en 1886 de 1.482 50 à 1,468 75
Industriel. CFranco-algerieane..
590 tt.
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^q.6érie~e
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3% G~Franco-algérionna.
Crédit
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s. 425..
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430 recettes des six derniers mois écoulés

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= 43f 31 décembre soit une perte de 13 fr. 75. Son divi- représentent un revenu annuel de
A1 1881, exemple, à la
25 ï5 ^5 au par
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veille de l'achat des immeubles, dits de dende a été pour l'exercice 1884 de 15,000 francs par kilomètre. D'autre

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2, Ville de
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Paris 1855 .60
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Pernte Montmartre, on remarque qu'alors le 76 50, et pour l'exercice 1885 de 75 fr. part, pour les autres lignes du Brésil,
capital versé s'élevait à. 20 millions. Les L'exercice 1886 produira un résultat l'accroissement des recettes est annuel-
Kord.«5.. EtttmiNSDtFM Z • Tunis
» • •• ..02TMo40/0, immeubles appartenant à la Société analogue.

•.
CHEffilHS DE FER ^21 R7
1871 f462 lement de 11 12 0/0 à 14 70 0/0. Il eà
10 '] "i !| Bons dlliquida^ |§ $ 519 517 50
1875 395 39~ w
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avaient coûté 54 millions 635,000 francs Les difficultés survenues entre cette sera vraisemblablement de même pour
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:5^st:
.250Kldi ,58250 !585. et les prêts faits par le Crédit Foncier Société et le Conseil municipal de Paris, le
V.
ph; p§ ;a chemin de fer qui relie Curityba, ca-

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3 55 2 l/Eons départementaux. Bo
.1 Orivans..8SÎ? 1145.
1S-;«1^!rtïOn"K*tetrallÉ'œ37i> 1255-- 1255"- siJ ^° ~5 &J' obligations ottomanu 35325 g" 23
Chemins ott«aians. atteignaient 38 millions 436.000 fr. Quant bien que tranchées judiciairement, peu- pitale dé la province de Paranà, à Para-

1-
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1147 50 1150.. Si 75
aux bénéfices nets, ils étaient de 2 mil- vent surgir denouveau.Ilest certain que nagua, l'un des meilleurs ports du IHto-
25
?gg wt555«£ .•••'••• "*«»"»** **M&#
1335 1335.. 1833 75
î5 CHEMINS DE FER ïites de Rio-Tinto. 277 50 2?7 50
lions 251,000 fr., permettant la distribu- les Parisiens payent le gaz plus cher ral.
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25
tion d'un dividende de 18 fr. 75 à cha- que les habitants de certaines capitales Les porteurs des obligations ancien-

ii_
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on-r "0 -m- 50m o07
:r:-lly7nl1^.i 3D) a0 392 39:50 PRÿME~ cune des actions libérées de 250 fr. de l'Europe. Il est non moins certain nes, qui les convertiront en obligations
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1 .&eridronan: 510 .1
.~Estal~é~rtea
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ifus. N.) ,3^50 3y5- £94b0
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seulement, en même -temps que le re- que, si le prix du mètre cube était dimi- nouvelles, toucheront en outre une
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75 H*rd de l'Espagne ^750367 50
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..I •»£ port à nouveau de 472,000 franés.
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50 3G3 75 393 ôôo '393 nué, le nombre de mètres cubes con- soulte en argent de 60 fr. par titre.
:5 Barng06sn:
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..j.Kehdi.M.ï.
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~p~géditertanée 3 Au 31 décembre 1885, les immeubles sommés augmenterait considérable-
i;; »• i73 :{5o'~diterran~3X

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383 3 82 82 4a
55 5& ::i:d` 2~ .l d-25
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Or.éens 3 ancieane9 396 394 bô 394 ^p 3
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d' sociaux avaient monté à 92,793,000 fr. ment, de telle sorte que les produits nets SOCIÉTÉFERMIÈRE
d 2a d'25 DU (Ml-HÛIL
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co.mme prix d'acquisition, non compris seraient, après, au moins égaux. Il est ouLi&iH MMHN Uu
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Grand-Central ;00 $$ 39Ttl''0
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lès 5,684,000 fr. dûs par la Société Géné- donc bien probable que, de part et d'au-

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nouvelles ~tdi_3
396 397 ail ~96 au 311 rale Immobilière et représentés par une tre, on cherchera et on trouvera un Recettes de la semaine du 6
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%t2J2,i hypothèque sur les maisons du quartier terme moyen de conciliation, au grand au 12 janvier 1887. 53.010 •'
10 ..1 Déleoations: 50 Canal de Suez
l'arts civiles
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Marbeuf, soit ensemble 98,477,000 fr. profit de la Compagnie et de ses abonnés. de lasemaine corres-
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En même teîï»ps, les emprunts au Crédit Quoi qu'il en soit, l'action de la Com- pondante en 1886 ^55J:50_75
189»'
Parts 4.
Dons trentenaires 40 140 140- .t .I fondat~ctir.
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Foncier avaientcrû à 76,088,000 fr. C'est- pagnie Parisienne du Gaz mérite le Diminution en
1887
1 546 75

e' à-dire que du 31 décembre 1881 au 31 dé- cours de 1,500 francs.

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Recettes du 1" au 5 ianvier
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cembre 1885, les acquisitions avaient Le Gaz de Bordeaux a perdu en 1886
augmenté de 43,842,000 fr. £t les em- 5fr. Il est revenu de 1,705 à 1,700.
33.099 20

fi de période corres-

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prunts au Crédit Foncier de 37,6oJl,000 fr. L'exercice 1883-1884 n'avait produit que
tous les immeubles achetés depuis 1882, i a donné 85 fr. Le classement remarqua-
pondante en 1885.
Certes, s'il était possible de vendre 75 fr. de dividende, l'exercice 188M885 Augmentation en 18 S'y.
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inclusivement, exactement pour ces.ble des actions^ -auquel le Figaro a HOtel (Les ventes des Magasins«Gaves du Grand*
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» non comprises.)