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





La nouvelle réglementation parasismique……………………………………. 3
Évolution de la réglementation 3
Objectifs et exigences de la réglementation 3
Le respect des règles de construction………………………………………….. 4
L’obligation de contrôle technique 4
La phase d’analyse préalable 4
Pendant le processus de construction 4
Les structures faces aux séismes………………………………………………….. 5
Le comportement des structures en situation de séisme 5
La ductilité 5
Les structures bois……………………………………………………………………….. 6
Les assemblages 6
Les systèmes constructifs bois 9
Conception et détails constructifs………………………………………………… 11
Structures à ossature bois 12
Structures en panneaux massifs bois contrecollés 14
Structures poteau-poutre 16
Charpentes traditionnelles 18
Charpentes industrielles 19
Les éléments non structuraux………………………………………………………. 21
Bibliographie………………………………………………………………………………… 22

Guide réalisé dans le cadre de l’opération collective MI-SISBOIS portée par :

Avec le soutien financier de :

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
Évolution de la réglementation
La norme NF EN 1998 (Eurocode 8) [1] remplace les règles PS92 de manière obligatoire depuis le
1er janvier 2014. Son application est rendu possible par les décrets n°2010-1254, n°2012-1255 et
l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié par l’arrêté du 25 octobre 2012, qui en définissent les
bases : nouveau zonage sismique, classification des bâtiments en fonction de leur importance,
classification des sols.

La réglementation, notamment par le biais du nouveau zonage sismique, est basée sur une
meilleure prise en compte du risque sismique (celui-ci étant défini comme la rencontre entre un
aléa sismique et un enjeu lié aux populations).

Nouveau zonage sismique pour la France métropolitaine et les DOM-TOM

Objectifs et exigences de la réglementation


L’objectif visé par l’Eurocode 8 est de garantir la sécurité des personnes en imposant le non-
effondrement des bâtiments et la limitation des dommages (exigence de limitation des
déplacements des structures).

Pour les bâtiments neufs, l’Eurocode 8 est la règle de construction parasismique de référence et
obligatoire. Cependant, pour les maisons individuelles ou bâtiments assimilés de formes
simples, il est possible, sous respects de certains critères géométriques et structurels, d’utiliser
des règles de conception simplifiée, dites « CPMI-EC8/Z3-Z4 » [3] pour le territoire
métropolitain et « CPMI-EC8 Z5 » pour les Antilles.

Pour les bâtiments existants, la réglementation n’impose pas de travaux obligatoires de mise en
conformité. Dans le cas de travaux sur l’existant (extension – surélévation), les exigences
dépendent de la zone sismique, de la catégorie du bâtiment et de l’influence des travaux
envisagés sur la vulnérabilité du bâtiment.

L’Eurocode 8 s’applique en complément des autres Eurocode structuraux (EC0 et EC1, EC5 et
EC7). Si la réglementation impose la vérification d’un bâtiment au séisme, il n’est donc plus
possible d’utiliser les règles CB71 pour le dimensionnement de la structure bois.

3

Pour tous les bâtiments, il est prévu dans le cadre du CRC (contrôle du respect des règles de
construction) un contrôle aléatoire de la conformité des constructions avec la réglementation
parasismique, contrôle effectué sur dossier et in situ jusqu’à trois ans après l’achèvement des
travaux par les agents de l’État [4] [5].

L’obligation de contrôle technique


Pour certains bâtiments, il existe une obligation de contrôle technique portant sur la sécurité
des personnes dans les constructions en cas de séisme (selon l’article R.111.38 du Code de la
construction et de l’habitation – notamment pour les bâtiments situés en zone sismique 4 et 5
dont le dernier plancher est à plus de 8 m de hauteur et les bâtiments de classe d’importance III
et IV situé en zones de sismicité 2 à 5).

Dans ce cas, une mission PS complète les missions de base L et S. Elle a pour objectif de prévenir
les défauts d’application des dispositions réglementaires relatives à la protection parasismique
des bâtiments à risque normal.

La phase d’analyse préalable


Le contrôleur technique donne son avis sur la prise en compte des règles parasismique au stade
de la conception [6]. Sur la base de documents fournis par les entreprises (plans de permis,
éléments géotechniques, notice structurelle explicative – fonctionnement structurel vis-à-vis
des efforts horizontaux et verticaux), il statue sur :
 L’intégration correcte des paramètres sismiques dans le processus de construction,
 Le comportement présumé de l’ouvrage et ses faiblesses potentielles,
 Les critères de justification de celui-ci et les méthodes acceptables pour l’analyse,
 La pertinence des missions confiées aux différents intervenants.
Cette analyse préalable fait l’objet d’une attestation PS préalable et d’un chapitre PS dans le
RICT (rapport initial de contrôle technique).

Pendant le processus de construction


Le contrôleur technique vérifie la prise en compte des ses avis par le maitre d’ouvrage en
examinant les documents d’exécution et en contrôlant l’exécution des travaux.
Il délivre une attestation PS à l’achèvement des travaux incluse dans le RFCT (rapport final de
contrôle technique).

4

Le comportement des structures en situation de séisme
Les effets d’un séisme sur un bâtiment sont multiples :
 Mise en mouvement des masses de la structure (déplacement
horizontal et oscillations), elle dépend fortement de ses
caractéristiques propres (hauteur, rigidité et masse) et de la
nature du sol d’implantation,
 Transfert d’énergie entre le sol et le bâtiment lié à la mise en
mouvement du premier : cette énergie peut être transformée
en énergie potentielle et cinétique, ou être dissipée dans la
structure et aux interfaces,
 Efforts de torsion liés aux irrégularités du bâtiment (non
superposition des centres de rigidité et de masse).

Chaque structure a donc une réponse unique à un séisme donné en fonction de son
implantation. Cette réponse peut s’envisager de deux manières :
 Par le biais d’une résistance mécanique élevée – la structure garde un fonctionnement
élastique : induit un surdimensionnement des éléments, des coûts plus élevés mais une
conception facilitée.

 Par une dissipation d’énergie dans certaines parties de la structure (dites zones fusibles).
Cette dissipation d’énergie s’effectue par déformation plastique des zones fusibles, en
garantissant la résistance des éléments adjacents. On introduit alors la notion de
ductilité.

La ductilité
La ductilité d’une structure, d’un élément ou d’un assemblage, est sa capacité à dissiper de
l’énergie en se déformant sans augmenter de manière importante ses efforts internes. Elle se
définit comme le rapport entre la déformation atteinte à la rupture et la déformation à la limite
élastique.

La norme NF EN 1998-1 §8.3 définit plusieurs classes de ductilité pour les bâtiments en bois :
ductilité limitée (DCL), ductilité moyenne (DCM) et ductilité haute (DCH).
Elle associe à la notion de ductilité un coefficient de comportement noté q. Ce coefficient
dépend donc de la classe de ductilité et du système constructif considéré (portiques, panneaux
massifs, ossature bois,…). Il se définit comme la différence entre le comportement d’une
structure considérée strictement élastique et une structure considérée comme dissipative. Il
permet de diminuer l’accélération de calcul (et donc les efforts sismiques équivalents) appliquée
au bâtiment.

Sa valeur minimale est de 1,5, car il intègre des dissipations permanentes externes à la
structure, telle que les frottements à l’interface sol/fondations, les frottements entre les
éléments non structuraux et les éléments structuraux, etc.

5

Les composants utilisés dans les structures bois, qu’il s’agisse de bois massif, de bois contrecollé,
ou de produits dérivés, ont tous un comportement mécanique non favorable (rupture fragile) en
situation de séisme. Le comportement dissipatif des structures bois doit donc être trouvé dans
les assemblages.

Les assemblages
Le comportement sous sollicitation cyclique des assemblages conditionne le comportement final
de la structure et sa capacité à dissiper de l’énergie. La ductilité des assemblages se détermine
par essais sous charges cycliques. Les assemblages couramment utilisés dans la construction
bois sont listés ci-dessous et leurs caractéristiques et utilisations possibles détaillées.

Assemblages de charpentier
Ductilité Aucune ductilité
Caractéristiques Assemblages traditionnels par contact
Attention aux inversions d’efforts à reprendre
(embrèvements, queue d’aronde,…)
Rupture fragile (cisaillement, traction transversale)
Exemples Embrèvements
Tenon mortaise
Queue d’aronde
Commentaires Selon EN 1998-1, « les assemblages de charpentier
peuvent être utilisés uniquement [dans les zones
dissipatives] s'ils présentent une capacité suffisante
de dissipation d'énergie, sans comporter de risque
de rupture fragile en cisaillement ou en traction
perpendiculaire au fil du bois. Leur utilisation doit
être subordonnée à des résultats d'essai
approprié. »

Assemblages collés
Ductilité Aucune ductilité
Caractéristiques Assemblages rigide
Résistance élevée
Rupture fragile dans le bois
Exemples Joint d’aboutage
Élément préfabriqué collé (rein de portique,…)
Voile de contreventement collé sur ossature
Commentaires A dimensionner en sur-résistance

Assemblages par plaques métalliques embouties

Ductilité Ductilité faible


Exemples Connecteurs de charpente industrielle

6
Assemblages mécaniques
Ductilité Aucune ductilité
Caractéristiques Assemblage avec jeu initial important (mise en
œuvre + variation humidité des bois)
Comportement sous sollicitation cyclique peu
connu
Rupture dans le bois
Exemples Crampons simple ou double
Anneaux de charpente

Assemblages par tiges métalliques


Ductilité Ductilité faible à forte selon géométrie
Caractéristiques Assemblages à mettre en œuvre sans jeu
Type a – rupture dans le bois (élancement de la
broche trop faible)
Type b – plastification de la tige (rotule plastique)
Type c – plastification de la tige (plusieurs rotules
plastiques)
Exemples Broches
Boulons ajustés avec
rondelles sous tête/écrous

Commentaires Pour garantir une ductilité suffisante aux


assemblages avec 2 plans de cisaillement
maximum, selon EN 1998-1, il faut une épaisseur
minimale des éléments assemblés = 10 d et un
diamètre maximal de la broche = 12 mm,
autrement dit garantir un mode de rupture de la
broche avec apparition d’une ou plusieurs rotules
plastiques (et sans rupture de la plaque métallique
le cas échéant).

Assemblages par pointes / vis


Ductilité Aucune ductilité en arrachement
Ductilité moyenne à forte en cisaillement
Caractéristiques Comportement similaire aux tiges métalliques
Type a - Assemblage panneau contreventement
Type b – Assemblages bois/bois ou bois/métal
Exemples Pointes annelées ou
torsadées
Vis / Vis autoforeuses
Commentaires Pour garantir la ductilité donnée dans EN 1998-1 :
Type a – Épaisseur minimale du panneau = 4 d,
diamètre d de la pointe < 3,1 mm (mode de rupture
avec apparition de rotules plastiques),
Type b – Épaisseur minimale des éléments
assemblés = 10 d, mode de rupture de l’organe
avec apparition de rotules plastiques, pénétration ≥
8d selon SIA 265 et EN 1995-1-1.

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Assemblages par agrafes
Ductilité Aucune ductilité en arrachement
Ductilité forte en cisaillement
Caractéristiques Comportement similaire aux tiges métalliques
Conditions de mise en œuvre selon EN 1995-1-1 :
Pénétration minimale de l’agrafe = 14 d
Diamètre mini du fil = 1,8 mm

Comportement de certains assemblages (d’après LIGNUM [7])


Le comportement force-déformation des assemblages dépend ainsi de leur type et de leur
géométrie. La figure ci-dessous illustre ces différences de comportement pour quelques
assemblages : en rouge sont indiqués les assemblages permettant de répondre aux exigences de
ductilité des structures dissipatives.

Règles de détail de l’EN 1998-1 pour les assemblages


Aux dispositions spécifiques à chaque type d’assemblage, s’ajoutent des règles de détail
données par l’EN 1998-1 § 8.5.2 :
 Dispositifs anti-arrachement à prévoir pour les assemblages prévus comprimés (pour les
inversions d’efforts) et les assemblages avec risque de traction perpendiculaire (plaque
de renfort latéral),
 Dispositifs anti-arrachement à prévoir pour les broches, clous lisses et les crampons,
 Ne pas utiliser des broches ou boulons de diamètre > à 16 mm pour les assemblages
bois-bois et bois-métal (sauf si associés à des connecteurs en bois).

8
Assurer la ductilité des assemblages
Il est impératif que les assemblages utilisés dans des structures conçues de manière ductile ne
présentent pas de risque de rupture fragile, dans le métal comme dans le bois. Quelques
exemples de rupture fragile du bois (dans le cas d’assemblage de type tige) sont présentés ci-
dessous.

Rupture en ligne Rupture de bloc Rupture de la section nette

L’EN 1995 fixe les distances minimales à respecter pour les organes d’assemblages. Afin
d’atteindre les ductilités présentés ci-dessus et pour éviter les phénomènes de rupture fragile
dans le bois, le guide [12] préconise des conditions d’espacements optimisés qui sont
présentées ci-dessous. Ces conditions d’espacements sont données pour un objectif de ductilité
moyenne (DCM).

Pointes sans pré-perçage Pointes avec pré-perçage Boulons Broches


a1 10 à 15d (4+3|cosα|)d (4+3|cosα|)d (3+4|cosα|)d
a2 5d (3+|sinα|)d 4d 3d
a3,t 10 à 15d + 5cosαd (7+5cosα)d 7d (> 80 mm) 7d (> 80 mm)
a3,c 10 à 15d 7d 4 à 7d 3 à 7d
a4,t 5 à 7d + 5sinαd (3+4sinα)d (2+2sinα)d (2+2sinα)d
a4,c 5 à 7d 3d 3d 3d

9
Les systèmes constructifs bois
Classification réglementaire
La norme NF EN 1998-1 § 8.3 et son annexe nationale [2] donne les classes de ductilité et les
coefficients de comportement associés aux différents systèmes constructifs bois.

Classe de ductilité q Exemples de structure


Capacité réduite à 1,5 Consoles, poutres, arcs avec deux ou trois assemblages brochés
dissiper l’énergie – DCL Treillis assemblés par connecteurs (par exemple plaque métalliques
embouties)
Portiques hyperstatiques avec assemblages collés [8]
Capacité moyenne à 2 Panneaux de murs collés avec diaphragmes collés, assemblés par
dissiper l’énergie – DCM clous et boulons
Treillis avec assemblages brochés et boulonnés (palée de stabilité par
exemple)
Maisons en madriers empilés [8]
Panneaux bois massif contrecollé (CLT) [8]
Structures mixtes composées d’une ossature en bois (résistant aux
forces horizontales) et d’un remplissage non porteur
2,5 Portiques hyperstatiques avec assemblages brochés et boulonnés
Capacité élevée à 3 Panneaux de mur cloués avec diaphragmes collés ou cloués,
dissiper l’énergie – DCH assemblés par clous et boulons
Portiques hyperstatiques avec assemblages brochés et boulonnés

L’utilisation d’un coefficient de comportement d’une valeur supérieure à 1,5 implique


l’application des règles de moyens et de détails, telles que données dans l’Eurocode 8 et
rappelées pour chaque type d’assemblage ci-dessus (voir partie « Les structures bois – Les
assemblages ») ou la validation par essais de la ductilité visée. Excepté pour les structures à
ossature bois, on se limitera, pour les autres structures, à une classe de ductilité DCM car les
conditions permettant d’atteindre une ductilité plus grande sont difficiles à obtenir.
L’analyse structurelle, quelque soit le type de structure, peut toujours être effectuée dans le
domaine élastique selon l’EN 1995-1-1, en considérant un coefficient de comportement q = 1,5.

Structures à faible ductilité (DCL)


Le comportement de ces structures est fragile, aucune plastification n’est envisageable dans les
assemblages.

Arcs porteurs en lamellé collé Structures à assemblages traditionnels

10
Structures à ductilité moyenne (DCM)
Ces ouvrages présentent quelques zones d’assemblages ductiles : le comportement dissipatif de
ces structures est limité et les zones ductiles doivent respecter les conditions relatives à la
dissipation d’énergie selon les modes d’assemblages.

Bâtiments en panneaux massif bois contrecollé Structures poteau-poutre

Structures à ductilité haute (DCH)


Ces structures comportent des parois porteuses avec une forte capacité à dissiper l’énergie : les
assemblages entre les éléments de structure et les voiles, et entre les éléments de parois
doivent satisfaire aux exigences données pour les zones dissipatives.

Systèmes à ossature bois

Règles de détail supplémentaires


L’EN 1998-1 donne, en plus des règles de détails pour les assemblages, des règles de détails
pour les diaphragmes horizontaux (voir partie « Diaphragmes horizontaux ») qui peuvent être
complétées, pour les structures simples et régulières, par les dispositions constructives
disponibles dans les règles simplifiées dites « CPMI-EC8 Z3/Z4 ».

11

Structures à ossature bois
Dissipation d’énergie Forte capacité à dissiper de l’énergie
Ductilité visée DCH – Coefficient de comportement q = 3
Zones dissipatives Couturage des voiles travaillant

Conception des parois verticales


Les règles de moyen données dans l’EN 1998-1 permettent de garantir une ductilité suffisante
des zones dissipatives pour la classe DCH sans avoir recours à des essais. Pour les assemblages
panneau / structure, elles sont :
 Panneaux de particules (ρ ≥ 650 kg/m3) et OSB : e ≥ 13 mm
 Contreplaqué : e ≥ 9 mm
 Organes : selon type – voir partie « Assemblages »

Liaisons structurelles
L’ancrage de la structure au sol et entre étages est assuré afin de permettre la dissipation
d’énergie dans les coutures des voiles travaillants. Les ancrages et les liaisons reprennent les
efforts de traction.

Détail a Ancrage intérieur des montants au vent et des montants disposés de part et d’autre des
ouvertures
Détail b Ancrage dans l’épaisseur du mur des montants au vent et des montants disposés de part et
d’autre des ouvertures
Détail c Liaison inter-étage des montants au vent

Détail a Détail b Détail c

12
En partie courante, la liaison entre les parois verticales et le diaphragme doit être conçue pour
permettre la transmission des efforts horizontaux distribués par les planchers sur les parois.

Détail d Pose du plancher en tête de mur – la poutre périphérique est solidarisée avec le mur
inférieur par le biais du panneau et de fixations par équerres, et la fixation du mur supérieur
dans le plancher permet la reprise des efforts tranchants ramené par le diaphragme
Détail e Pose du plancher en applique – l’intégration de la muralière dans l’épaisseur du mur facilite
la descente de charges verticale et le transfert des efforts horizontaux (traction et
cisaillement) est assuré grâce à une fixation par vis / boulons

Détail d Détail e

Diaphragmes horizontaux
En plus des préconisations de l’EN 1995-1-1, il faut :
 Ajouter des entretoises pour supporter les bords des panneaux et au droit des murs de
refend contreventants afin de permettre une liaison efficace au cisaillement – détail f,
 Renforcer la structure autour des trémies par la mise en place d’éléments de renforts
(conserver une rigidité équivalente de celle apportée par le plancher) – détail g,
 Éviter le changement de sens de portée des solives de part et d’autre d’un mur de refend
contreventant.

Détail f – d’après [3] Détail g – d’après [3]

13
Structures en panneaux massifs bois contrecollés
Dissipation d’énergie Capacité moyenne à dissiper de l’énergie
Ductilité visée DCM – Coefficient de comportement q = 2
Zones dissipatives Connecteurs métalliques d’ancrage (au sol et entre étages), équerres
de liaisons et connexions verticales entre panneaux au sein d’une
même paroi

Conception de la structure (d’après [8] et [9])


Dans les structures en panneaux massif bois contrecollés, les assemblages dans lesquels une
dissipation d’énergie peut avoir lieu sont :
 les ancrages anti-soulèvement placés aux extrémités des panneaux et au droit des
ouvertures,
 les équerres reprenant les efforts horizontaux de cisaillement entre les murs d’étages,
ou entre les murs et le soubassement,
 dans les connexions verticales entre panneaux de murs (mi-bois vissés ou autre) pour les
murs composés de plus d’un élément.

Les autres assemblages doivent être dimensionnés en capacité, et ne présenter aucun risque de
rupture afin de permettre la plastification dans les zones dissipatives. Il s’agit des :
 des liaisons entre panneaux de plancher afin d’assurer le rôle de diaphragme rigide,
 des connexions entre les panneaux de plancher et les panneaux verticaux inférieurs,
pour garantir la transmission des efforts sismiques aux parois verticales,
 des connexions entre les panneaux de murs perpendiculaires.

Détails structurels
Les panneaux massifs bois contrecollés sont des produits de construction très rigides qui
engendrent des efforts de soulèvement importants (traction dans les ancrages anti-
soulèvement) pouvant engendrer la ruine. Les détails présentés ci-après sont des exemples de
liaisons possibles (d’après [9] et [10]) afin d’obtenir de bonnes performances en résistance et
ductilité. Ces ancrages sont à associer à des liaisons « standards» en partie courante pour la
reprise des efforts de cisaillement.

Détail a Ancrage par équerre renforcée intérieure fixée par cheville métallique + pointes/vis
Détail b Ancrage par plaque continue extérieure fixée par chevilles métalliques + pointes/vis
Détail c Liaison entre les panneaux de murs assurée par plaque continue en façade complétée par
des équerres intérieures de liaison au plancher fixées par pointes/vis
Détail d Liaison assurée par des équerres renforcées reliées par une tige métallique traversant le
plancher et fixées par pointes/vis
Détail e Plaque continue en façade, vis de liaison plancher – mur inférieur + équerre intérieure fixée
par pointes/vis

14
Détail a Détail b

Détail c Détail d Détail e

15
Structures poteau-poutre ou de type portique (d’après [11])
Dissipation d’énergie Capacité moyenne à dissiper de l’énergie
Ductilité visée DCM – Coefficient de comportement q = 2,5 (portiques)
DCM – Coefficient de comportement q = 2 (poteau-poutre)
Zones dissipatives Assemblages

Portiques de type lamellé collé sur un niveau


Les structures de type portiques doivent être capable de résister à un séisme dans les deux
directions principales. La stabilisation est obtenue par l’intermédiaire :
 des portiques dans le plan transversal (conception isostatique ou hyperstatique),
 d’un contreventement de toiture (poutre au vent en K ou en X) associé à des palées de
stabilité dans le plan longitudinal.

Exemple de stabilisation d’une structure avec portiques en pignon

Pour la conception des portiques, on peut noter que :


 pour les pieds de portiques articulés, une conception par bèche associée aux fondations
et assemblages par tige permet une reprise correcte des efforts normaux et tranchants
et des inversions d’efforts pour les structures de taille modérée. Pour les autres, la mise
en place d’une vraie articulation peut être nécessaire,
 pour les encastrements en rein de portique, les couronnes de boulons ne permettent de
considérer une ductilité satisfaisante pour une classe DCM. Une conception de
l’encastrement par triangulation ou par association de poteaux métalliques et traverses
bois peut être envisagée.

La stabilisation verticale peut prendre les formes suivantes et sa conception est détaillée ci-
après dans la partie « Palées de stabilité ».

Croix de St André Contreventement en K Contreventement en K avec


poteau central

16
Poteau-poutre de plusieurs niveaux
La stabilité des structures poteau-poutre est assurée par l’association de diaphragmes
horizontaux (voir partie « Structure à ossature bois ») avec des palées de stabilité verticales
(contreventement par triangulation).

La conception des palées de stabilité doit être soignée, ainsi que la liaison entre les diaphragmes
horizontaux et la structure verticale pour garantir la transmission des efforts sismiques
jusqu’aux fondations.

Palées de stabilité
Les assemblages doivent être conçus :
 avec intersections des files d’axes :
- dans le cas a, l’intersection de l’axe du poteau, de la platine et du contreventement a
lieu en un point unique et le plus près possible de la base de la platine,
- dans le cas b, l’intersection des deux contreventements se fait à l’axe du poteau,
- dans les deux cas, il s’agit d’éviter la mise en flexion localisée du poteau.
 pour éviter les phénomènes de rupture fragile dans le bois,
 pour ne pas solliciter la résistance en traction des organes de fixations : les platines
vissés sont proscrites,
 en limitant le diamètre des boulons et les jeux d’assemblages.

Cas a – Pied de poteau Cas b – Partie courante

17
Charpentes traditionnelles (d’après [11])
Dissipation d’énergie Capacité faible à dissiper de l’énergie
Ductilité visée DCL – Coefficient de comportement q = 1,5

Stabilité
La stabilité des charpentes traditionnelles peut être assurée par :
 la mise en place de liens de faitage au droit de chaque ferme, permettant la reprise des
efforts de compression tout en gardant leur intégrité sous inversion d’effort – principe a,
 la mise en place, pour des charpentes de taille importante, de poutres au vent (par
exemple contreventement de toiture en K) – principe b,
 la mise en place d’un diaphragme rigide par panneaux contreventants.
Dans le cas d’habitation avec un faible décroché en L, des fermes ou demi-fermes positionnées
dans le plan perpendiculaire au long pan permettent d’augmenter la rigidité et la résistance de
la charpente.

Principe a Principe b

Assemblages
Les assemblages traditionnels doivent être conçus pour permettre la reprise d’efforts inversés
(traction et compression). A ce titre, les assemblages prévus comprimés (embrèvement) et les
assemblages avec risque de traction perpendiculaire seront renforcés par des dispositifs anti-
arrachement. Les ancrages des fermes dans la structure support doivent être adaptés et vérifiés.
Pour les ancrages dans la maçonnerie, les scellements simples ne sont pas autorisés : une
solution d’ancrage par boulons scellés dans le ferraillage ou par ferrure métallique + chevilles
métalliques peut être envisagée.

Exemple de dispositif anti-soulèvement pour un embrèvement

18
Charpentes industrielles (d’après [11])
Dissipation d’énergie Capacité faible ou moyenne à dissiper de l’énergie
Ductilité visée DCL – Coefficient de comportement q = 1,5 (fermette sur maçonnerie
et pignons maçonnés)
DCM – Coefficient de comportement q = 2,5 (fermette sur ossature
bois)

Cas des combles aménageables


La conception et la mise en œuvre de la toiture respecte les exigences du DTU 31.1 : les anti-
flambages d’arbalétriers (AFA), les contreventements (CVT) et lisses filantes (FAA, FA et FE)
notamment sont présents et mis en œuvre correctement. Cette conception permet un
comportement satisfaisant de la toiture si la liaison de celle-ci avec le support est assurée.
L’association de la toiture contreventée et du diaphragme de plancher (béton ou bois) permet la
stabilisation longitudinale et transversale de la structure. Dans le cas où il existe de nombreux
accidents de toiture (ouvertures, chien-assis,…), il peut être nécessaire de mettre en place des
renforcements supplémentaires (poutre au vent, contreventement supplémentaire).

Cas des combles perdus


Dans ce cas, la toiture industrielle doit être conçue pour remplir les rôles de diaphragme de
toiture et de diaphragme de plancher. La conception et la mise en œuvre selon le DTU 31.1
permet de garantir le diaphragme de toiture. Pour le diaphragme de plancher, il peut être
réalisé à l’aide de poutres treillis périphériques préfabriquées, par équerres ou par mise en
place de panneaux bois sur tout ou partie de la surface. La fixation des poutres treillis est
envisageable de plusieurs manières (voir ci-après).

Diaphragme par poutres treillis périphériques Diaphragme par équerres

Le diaphragme par équerre exploite la rigidité des façades et pignons entre points de maintien.
Le positionnement des diagonales dépend donc de la capacité résistante et de la rigidité des
éléments filants en tête de parois. Les assemblages devront être surdimensionnés de 30 % pour
éviter tout risque de rupture fragile due à la concentration des efforts horizontaux.

19
Type a Fixation de la poutre treillis sur les entraits, les ancrages des fermettes reprennent
l’ensemble des efforts
Type b Fixation de la poutre treillis sur les murs, les ancrages des fermettes reprennent les efforts
liés à la toiture et aux pignons tandis que la liaison poutre/murs reprend les efforts de
stabilisation des murs périphériques
Type c Similaire en fonctionnement au type b, mise en œuvre aisée sur murs à ossature bois

Type a Type b Type c

Ancrages dans le support


La fixation des toitures industrielles dans les supports doit être soignée :
 la fixation sur support béton doit se faire par l’intermédiaire d’équerres, de sabots ou de
ferrures métalliques (selon la géométrie de la fermette) liaisonnés au chainage
périphérique par des organes de type chevilles métalliques,
 la fixation sur support bois se fait par équerres, sabot ou ferrures métalliques (selon la
géométrie de la fermette) liaisonnés dans les éléments rigides continus des parois
verticales.
Deux exemples de fixations sont donnés ci-dessous.

Fixation sur ossature bois par double équerre Fixation par sabot dans chainage béton

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Les éléments non structuraux du cadre bâti englobent, par définition, l’ensemble des éléments
ne participant pas aux fonctions structurelles (fondation ou ossature) du bâtiment qui peuvent,
en cas de rupture, exposer les personnes à des risques importants ou affecter la structure
principale de celui-ci. Les éléments non structuraux englobent :
 les éléments du clos couvert (éléments de façades, menuiseries extérieures, éléments de
couverture),
 les éléments intérieurs (cloisons, doublages, plafonds suspendus, mobilier lourd,…),
 les équipements,
 d’autres éléments tels que cheminées, garde-corps, antennes, clôtures.

Les éléments non structuraux (ENS) représentent ainsi un risque important pour la sécurité des
personnes dans les constructions, non seulement dans les zones à risque élevé et lors de
séismes d’intensité élevée, mais aussi lors de séismes d’intensité assez faible.

Ils doivent être vérifiés selon les préconisations de l’Eurocode 8 à partir du moment où le
bâtiment auquel ils appartiennent est soumis à une justification au sens de la réglementation
parasismique. Le guide [12] donne les principes d’analyse et de vérification à effectuer selon
l’Eurocode 8 pour certains éléments non structuraux (représentés en rouge sur la figure ci-
dessous), en fonction de leurs dimensions et de leurs masses. L’effort inertiel appliqué à l’ENS et
à sa fixation est calculé, les ancrages dimensionnés puis la compatibilité de l’élément avec les
déplacements de la structure est vérifiée.

Les éléments non structuraux du cadre bâti selon [12]

Pour les bardages en lames ou bardeaux de bois couverts par le DTU 41.2 et mis en œuvre sur
des montants de construction ossature bois ou sur des murs en béton armé, il existe une note
d’information éditée par le FCBA et le CSTB [13]. Elle fournit des dispositions constructives
relatives à ces mises en œuvre et donne, dans le cas particulier d’une mise en œuvre de pattes
équerres dans un support béton, les sollicitations que les chevilles métalliques d’ancrage
devront reprendre.

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[1] NF EN 1998-1 - Eurocode 8 - Calcul des structures pour leur résistance aux séismes -
Partie 1 : règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments - Septembre
2005

[2] NF EN 1998-1/NA - Eurocode 8 - Calcul des structures pour leur résistance aux séismes -
Partie 1 : règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments - Annexe
nationale à la NF EN 1998-1:2005 - Règles générales, actions sismiques et règles pour les
bâtiments – Décembre 2007

[3] Règles de conception et de réalisation des maisons individuelles et bâtiments assimilés,


en France, selon la norme NF EN 1998-1 :2005 – Règles pour les zones de sismicité 3 et 4,
dites « CPMI-EC8/Z3-Z4 » - Groupe de travail CSTB/AFPS – Version provisoire A19 du 12
janvier 2011

[4] La nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments dont le permis de


construire est déposé à partir du 1er mai 2011 - Plaquette d’information –
MEDDED/DHUP – Janvier 2011

[5] Le contrôle du respect des règles de construction, un outil au service de la qualité des
bâtiments – Plaquette d’information – Ministère du Logement – Avril 2009

[6] Le point de vue du contrôleur technique – Présentation à Lyon – P-E Thevenin, Bureau
VERITAS – Mars 2010

[7] Bâtiments en bois parasismiques de plusieurs étages – Documentation technique de


LIGNUM – Juin 2010

[8] A proposal for revision of the current timber part (Section 8) of Eurcode 8 part 1 – M.
Follesa, M. Fragiacomo, M.P.Mauriola – CIB W18 – Meeting 44, Alghero, Italie, Août 2011

[9] CLT Manuel sur le bois lamellé-croisé – FPInnovations – 2011

[10] Panneaux massifs bois contrecollés – Guide RAGE 2012 – Décembre 2013

[11] Guide des dispositions constructives parasismiques des ouvrages en acier, béton, bois et
maçonnerie – AFPS – Nouvelle édition 2011

[12] Dimensionnement parasismique des éléments non structuraux du cadre bâti :


justifications parasismiques pour le bâtiment « à risque normal » - MEDDED/METL –
Juillet 2013

[13] Mise en œuvre en zones sismiques des revêtements extérieurs en lames et bardeaux de
bois couverts par le DTU 41.2 – Note d’information FCBA/CSTB – Septembre 2012

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Février 2014 | Crédit image couverture : ARBRE EVOLUTION (CC BY-SA 2.0)

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