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– Évaluation des mesures d'aide à la transformation de l'OCM F&L concernant les agrumes – Rapport final –

– Contrat cadre n° 30-CE-0035027/00-37 – Agrosynergie – Octobre 2006 –

5.4.2 QE 9 - L'aide aux agrumes a-t-elle influencé les pratiques


culturales et permis des pratiques culturales plus favorables à
l'environnement dans les principales régions de production. Il est
demandé à l'évaluateur d'analyser plus spécifiquement les codes de
Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) établis par les OP du secteur des
agrumes ou bien existants dans les PDR ainsi que les exigences relatives
aux industries de transformation.

5.4.2.1 Compréhension de la question et définition des mots clés

Il est important de noter ici qu’une évaluation des effets environnementaux des cultures permanentes a
été remise l'an dernier à la DG Agriculture. Ce document fait déjà un point très précis des effets
environnementaux de la culture des vergers sur l’environnement. La valeur ajoutée de la présente
analyse consiste donc surtout à voir dans quelle mesure les vergers d’agrumes ont une spécificité par
rapport à l‘ensemble des vergers et s'il existe des pratiques spécifiques aux productions destinées à la
transformation.

Par ailleurs, il est rappelé ici qu'il n'y a qu'exceptionnellement des vergers cultivés exclusivement pour
la transformation. La très grande majorité des vergers est cultivée pour la production de frais, avec les
nécessités liées à ce marché (ex : qualité et aspect des fruits, espèces et variétés, périodes de
production, etc.). La part de fruits destinée à la transformation en tant que telle n'influe pratiquement
pas sur la gestion des vergers, car en terme économique elle représente une part très limitée (voir
questions précédentes) et en terme de qualité, c'est exclusivement les exigences du marché du frais qui
prévalent. C'est en tenant compte de ces restrictions que les effets de l'aide à la transformation sur
l'environnement doivent être examinés.

5.4.2.2 Critères de jugement et indicateurs correspondants

Les critères de jugement et leurs indicateurs associés sont indiqués ci-dessous :

QE9 C1 - Existence (ou non) de BPA spécifiques aux agrumes transformés. Un avis sur la qualité de ces
documents complètera l'examen de leur seule existence.
A - Liste des BPA spécifiques agrumes.
B - Contenu de ces BPA et avis sur leur impact environnemental.

QE9 C2 - Existence (ou non) d'un lien entre ces exigences au niveau agricole et les mesures de l'OCM, en
particulier les programmes opérationnels des OP.
A - Rôle des OP dans l’élaboration et la mise en œuvre de ces BPA.
B - Lien éventuel de ces BPA avec la partie environnementale des programmes des OP.

QE9 C3 - Spécificités des pratiques agricoles des cultures spécialisées pour la transformation (si
existantes).
A - Description des spécificités des pratiques pour des productions vouées à la transformation (si existantes).

QE9 C4 - Existence de cahiers des charges industriels vis-à-vis de la production d’agrumes et contenu
environnemental.
A - Présence d’exigences explicites environnementales dans les contrats entre transformateurs et OP.
B - Type et résultat des contrôles de la qualité des produits livrés à la transformation au regard d’un cahier des
charges.

QE9 C5 - Existence de mesures spécifiques aux agrumes dans le cadre des Mesures Agro-
environnementales (MAE) et lien avec la transformation
A - Existence de mesures spécifiques agrumes dans les catalogues de MAE.

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– Évaluation des mesures d'aide à la transformation de l'OCM F&L concernant les agrumes – Rapport final –
– Contrat cadre n° 30-CE-0035027/00-37 – Agrosynergie – Octobre 2006 –

5.4.2.3 Bonnes Pratiques Agricoles spécifiques aux agrumes

5.4.2.3.1 Liste des BPA spécifiques agrumes


Des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement sont appliquées et intégrées pour les
agriculteurs en Espagne. Ces Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) sont d'ailleurs une condition sine qua
non pour obtenir l'aide à la transformation. Selon nos études de cas, les régions d'Espagne possédant
chacune des caractéristiques édaphiques, climatologiques et contraintes environnementales locales, les
CCAA (Communautés Autonomes) ont établi des décrets (Real Decreto 708/2002 et 172/2004) visant
à adapter régionalement les BPA imposées. Il n'existe pas de BPA spécifiques aux agrumes au niveau
national, en revanche, il en existe dans les région suivantes : Andalucía, Baleares, Canarias, Cataluña,
Murcia et Valencia.

De même que pour l'Espagne et selon nos études de cas, les agriculteurs en Italie se doivent de
respecter certains codes de BPA à partir du moment où ils adhèrent à une OP. Les BPA sont également
adaptées aux conditions environnementales spécifiques des régions (ici Calabria et Sicilia).

Enfin en Grèce, selon nos études de cas, les BPA ne sont pas non plus spécifiques aux agrumes. Bien
qu'obligatoires d'application pour les producteurs, leurs mises en œuvre et leurs contrôles varient
beaucoup d'une région à l'autre.

5.4.2.3.2 Contenu de ces BPA et avis sur leur impact environnemental


Les BPA en lien avec l'environnement portent essentiellement sur les choix des variétés (porte-greffe
et greffon), la qualité des plants (certifiés), sur la conduite des cultures (engrais, défense
phytosanitaire, irrigation…) ainsi que sur les méthodes de plantation (par exemple aération du sol
avant la plantation d'un verger ou son renouvellement) et de culture.

Des exemples de contenu des BPA des régions d'Espagne où ont été faites les études de cas sont :
1. Andalucía : il existe une période plus adaptée à l'utilisation d'engrais pour les cultures
d'agrumes que pour les autres cultures de la région.
2. Murcia : il y a interdiction d'épandre des engrais pendant une certaine période et la fertilisation
des cultures fruitières et agrumicoles en particulier est, en général, restreinte et doit être
adaptée aux exigences réelles des cultures, les engrais ne sont pas utilisés en période
pluvieuse.
3. Valencia : il y est instauré un système de culture compatible avec la conservation de
l'environnement, l'accent étant mis sur les cultures d'agrumes (période d'épandage des engrais
et sélection du type d'engrais).

Pour l'Italie, le plus souvent, des pratiques d'agriculture intégrées sont mises en œuvre conduisant à un
usage plus raisonné d'intrants (traitements, fertilisants et eau d'irrigation). L'adaptation au milieu du
matériel végétal est également imposée par certaines OP sous la forme d'achat de plants certifiés contre
les principales maladies (mais le choix de ces plants sont déjà normalement obligatoire).

Dans tous les EM étudiés, les BPA sont, malgré tout et avant tout, générales, et il n'en existe pas des
spécifiques dédiées aux agrumes. Les effets de ces BPA sont avant tout, un usage plus raisonné des
intrants et donc une moindre pollution des sols et de l'eau, avec les effets habituels positifs sur la
biodiversité qui accompagnent ce type de pratique1. Dans tous les cas, il n'existe pratiquement jamais
de lien entre ces BPA et l'aide à la transformation.

1
Voir évaluation de l'impact environnemental des cultures permanentes réalisée par Oréade-Brèche pour la CE en 2005.

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5.4.2.4 Lien entre la partie environnementale des programmes


opérationnels des OP et l'aide à la transformation

Le règlement (CE) N°2200/96 qui établit l'OCM F&L, mentionne que les Programmes Opérationnels
des OP doivent inclure des mesures visant à des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement
(tant au niveau des cultures en elles-mêmes que de l'utilisation des machines). L'OCM laisse un champ
libre aux OP afin d'appliquer comme elles le décident ces BPA. La partie des fonds opérationnels
destinée à financer les actions liées aux mesures environnementales atteint 26 % en 2003, dont 90 %
correspondent à des mesures générales pour l'environnement et 7 % pour la production intégrée. Les
dépenses pour ces mesures environnementales ont augmenté considérablement entre 2000 et 2003.

Dans le cadre des programmes opérationnels, 70 % des OP questionnées déclarent avoir développé des
actions ayant trait à l'amélioration des pratiques environnementales sur les vergers d'agrumes. Un quart
de ces OP déclarent également avoir participé à l'élaboration de guide de Bonnes Pratiques Agricoles
sur les cultures d'agrumes. Il n'existe néanmoins pratiquement jamais de lien entre ces PO et leur partie
environnementale et l'aide à la transformation.

5.4.2.5 Spécificités des pratiques agricoles des cultures spécialisées pour


la transformation

La production d'agrumes n'étant pratiquement jamais destinée en premier lieu à la transformation, il


n'y a pas de spécificités des pratiques agricoles pour les cultures spécialisées pour la transformation.

5.4.2.6 Exigences environnementales explicites dans les contrats entre


transformateurs et OP

Parmi les critères des cahiers de charges entre OP et industriels, mentionnés dans l'enquête auprès des
OP et ayant un lien avec l'environnement, figurent les résidus de pesticides sur les fruits livrés qui sont
cités par ¼ des OP enquêtées. Néanmoins, la complexité des technologies nécessaires pour réaliser ces
mesures, laisse penser aux évaluateurs que, malgré cette exigence des cahiers des charges, les
contrôles des industriels doivent être rares.

5.4.2.7 Mesures spécifiques aux agrumes dans le cadre des MAE

Près de 50 % des OP enquêtées déclarent que les producteurs qui leur sont associés ont contractualisé
des mesures agri-environnementales spécifiques pour les vergers d'agrumes. Néanmoins, selon nos
études de cas, il s'agit de MAE plus généraliste (ex : production intégrée ou biologique, réduction des
nitrates) appliquées aux agrumes.

En Grèce, une MAE spécifique pour la conservation des vergers d'îles particulières (Chios,
Folegandros..), n'a jamais été mise en oeuvre (restrictions budgétaires). L'agriculture biologique y
concerne environ 2 090 ha d'agrumes. A l'opposé, il est mentionné que certaines zones importantes de
production d'agrumes subissent des problèmes graves de pollution des eaux par les nitrates.

En Espagne, les superficies en agriculture biologique ont considérablement augmenté. C'est en


Andalucià qu'il y a la plus grande part de la superficie d'agrumes biologique soit 70 % suivie par la
Comunidad Valenciana à 16,4 % et Murcia avec 6,2 %. Néanmoins les superficies d'agrumes sont
réduites puisqu'il y aurait seulement2 en production intégrée en Espagne 7 496 ha et 230 ha en
biologique.

2
Source : études de cas d'Espagne

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En Italie c'est surtout la production intégrée qui est mise en œuvre dans les vergers d'agrumes :
- Mesures F1a : méthodes de production intégrée : les objectifs opérationnels de l'action
sont la diffusion de la défense intégrée, en particulier, soin à la détermination du seuil
d'intervention, l'usage de techniques éco-compatibles pour les interventions
phytosanitaires, l'amélioration qualitative (hygiénique - sanitaire) des productions,
l'entretien de la fertilité du sol et la santé des opérateurs et des consommateurs. L'action
s'applique à tous les agrumes, dans les zones décrites par le PSR, à condition qu'au
moins 50 % de la surface de l'exploitation soit agglomérée. La durée de l'engagement
est quinquennale.
- Mesures F1b : introduction ou maintien des méthodes d'agriculture biologique.

L'agrumiculture biologique sicilienne n'est pas prédominante. Le nombre d'exploitations agrumicoles


mettant en œuvre des mesures agro environnementales est de 7 854 et représente 28,5 % des
exploitations agricoles siciliennes. La Sicilia orientale et notamment la Catania et Siracusa, avec 5 691
exploitations, compte 72,5 % des exploitations agrumicoles appliquant les MAE, et 79,6 % de la SAU
agrumicole biologique sicilienne.

En Calabria, les données disponibles en matière de MAE sont celles relatives à l'application du Reg.
CEE 2078/92, du Programme Territorial Environnemental 1994/99. En 1999, 863 exploitations
agrumicoles y appliquaient la mesure relative à l'agriculture biologique, pour une surface en agrumes
de 7 250 ha, dont plus de la moitié se trouvait dans la province de Cosenza (Corigliano, Rossano,
Cassano, Castrovillari), où le marché du frais prévaut largement sur l'industrie de transformation. Dans
la même année, 1 484 exploitations faisaient de la production intégrée sur plus de 6 000 ha, dont la
moitié dans la province de Reggio de Calabria, où la filière transformation des agrumes est importante.

Il est important de noter que les fruits issus de l'agriculture biologique (destinés au marché du frais)
qui, après tri, se retrouvent livrés à l'industrie de transformation, ne bénéficient pas d'un prix d'achat
par les transformateurs plus élevé que les fruits issus d'une agriculture traditionnelle, et cela même si
cela est un gage de qualité pour les industries de transformation. Or, en Calabria ce sont des quantités
relativement conséquentes, issues de l'agriculture biologique qui sont finalement livrées à la
transformation

Ces données montrent que les producteurs d'agrumes intègrent souvent des préoccupations
environnementales. Néanmoins, il n'existe pratiquement jamais de lien entre ces préoccupations et
l'aide à la transformation, car c'est le marché du frais qui oriente toutes leurs décisions de gestion.

5.4.2.8 Effet de l'aide à la transformation sur la réduction des retraits

Nous avons vu à la QE 5, que la transformation absorbait une part significative des fruits de qualité
secondaire et des surproductions momentanées, ce qui limite d'autant l'aide aux retraits. Les volumes
de produits destinés à la transformation et pouvant intégrer les retraits (réservé au fruits de qualité
suffisante pour pouvoir aller sur le marché du frais) ne sont selon nous que d'environ ¼ à 1/5 des
volumes totaux expédiés à la transformation soit environ 500 000 t/an. Ceci représente donc des
volumes considérables qui s'ils devaient être retirés, pourraient causer des dommages
environnementaux certains. En effet, certaines destinations, comme le compostage, la bio dégradation
ou surtout la mise en décharge ont des impacts environnementaux négatifs certains.

5.4.2.9 Jugement évaluatif

Il n'y a qu'exceptionnellement des vergers cultivés exclusivement pour la transformation. La très


grande majorité des vergers est cultivée pour la production de frais, avec les nécessités liées à ce
marché. La part de fruits destinée à la transformation en tant que telle, n'influe pratiquement pas sur la
gestion des vergers, car en terme économique elle représente une part très limitée (voir questions

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– Contrat cadre n° 30-CE-0035027/00-37 – Agrosynergie – Octobre 2006 –

précédentes) et en terme de qualité c'est exclusivement les exigences du marché du frais qui prévalent.
C'est en tenant compte de ces restrictions que les effets de l'aide à la transformation sur
l'environnement doivent être examinés.

Dans l'ensemble des EM étudiés, il n'existe pratiquement pas de BPA ou de MAE spécifiques aux
agrumes, même si c'est exceptionnellement le cas. Néanmoins des MAE sont mises en œuvre dans les
vergers d'agrumes : il s'agit principalement de la production intégrée (qui peut aussi être faite dans le
cadre des programmes opérationnels des OP) et de la production biologique. Cette dernière est assez
peu développée, en revanche, la production intégrée est largement répandue. Leurs effets sur
l'environnement sont principalement obtenus par une réduction des usages d'intrants (fertilisants,
traitements et eau d'irrigation) qui conduisent à une moindre pollution des sols et de l'eau et à une
moindre agressivité sur la biodiversité3.

Dans les contrats entre OP et transformateurs, notre enquête fait apparaître qu'une partie des contrats
mentionne des limites en résidus de pesticides comme critère. Néanmoins, la complexité des
technologies nécessaires pour réaliser ces mesures, nous laisse penser que malgré cette exigence des
cahiers des charges, les contrôles des industriels doivent être extrêmement rares.

On peut donc dire que d'une manière générale, l'aide à la transformation ne change en rien les effets
environnementaux de la culture des agrumes. En revanche, le maintien de la culture des agrumes grâce
à l'aide dans certaines régions (traité aux questions précédentes) est considéré comme comportant des
avantages environnementaux certains, face à leur éventuel abandon (ex : effet paysager, effets contre
l'érosion, effet sur la biodiversité, etc.)4.

En revanche un des impacts indirect de l'aide est de réduire clairement le recours aux retraits. Les
volumes de produits destinés à la transformation et pouvant intégrer les retraits représentent des
volumes considérables (environ 500 000 t/an) qui, s'ils devaient être retirés, pourraient causer des
dommages environnementaux certains. En effet, certaines destinations, comme le compostage, la bio
dégradation ou surtout la mise en décharge ont des impacts environnementaux négatifs certains.

3
Une évaluation des effets environnementaux des OCM des cultures permanentes a été conduite l'an dernier pour le compte de la CE. Celle-
ci détaille pour l'ensemble des vergers, les effets des mesures de l'OCM sur la biodiversité et les habitats, les sols, l'eau et les paysages.
4
Voir évaluation des effets environnementaux des OCM des cultures permanentes a été conduite l'an dernier pour le compte de la CE.

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