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ISMAIL BOGHAROUINE
I.S.P.I.T.S. option tronc Commun des
Soins Infirmiers (S2)
01/01/2016
Filière: Soins infirmier
Option : tronc commun infirmier polyvalent et infirmier en
urgence et réanimation
Intitulé du module (M6) : Système national de santé et économie de
santé, politique de santé
I. OBJECTIFS PEDAGOGQIUE DU MODULE :
TOTAL 60 H 20 H
TOTAL GENERAL 80 H
Ce cours s'inscrit dans une approche interactive où l’étudiant (e) prend une part active
dans son apprentissage. L’enseignant l’accompagne dans des activités variées, tantôt
individuelles, tantôt de groupe. Ces activités sont élaborées dans le but de soutenir
l’apprentissage. Elles sont énoncées dans le tableau suivant :
ACTIVITES EN CLASSE ACTIVITES HORS CLASSE
lecture préalable
Exposés/Discussions
Recherche documentaire
Réflexions personnelles et en groupe
Rédaction des travaux
Rétroaction
Travaux de groupe
Synthèses : partielle et finale
Une explication détaillée des notions et des concepts, accompagnée d’une illustration
chiffrée et schématisée, tout en se basant sur des exemples concrets tirés de la vie quotidienne
des stagiaires, afin d’assurer la tangibilité des notions.
La réalisation des objectifs nécessite des séances de travaux dirigés, dédiée à la maîtrise
pratique des concepts.
V. EVALUATION
L’évaluation de type formatif est réalisée sous forme de feed-back entre étudiants et
de la part des enseignants.
L’évaluation sommative est effectuée à l’aide d’une évaluation écrite qui porte sur les
connaissances en matière du cours et d’une note attribuée aux travaux de groupes.
Elément 1 : (60%)
Elément 2 : (40%)
Le module n’est validé que si sa note est supérieur ou égale à 10/20 et si aucune
notes des éléments le composant n’est inférieure ou égale à 5/20
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Table de matière
Introduction
Concept :
1) Economie,
2) Economie de Santé,
3) Consommation, Investissement…
Chapitre I : Ressources du système de santé au Maroc.
1) Système national de santé
2) Ressources matériels (établissement et équipement) :
(Document traités : Décret 34-09 relatif à l’organisation de l’offre de soins ;
santé en chiffre 2014) :
3) Ressources humains :
4) Les ressources financières :
5) Les sources de financement du système de santé au Maroc 7
6) Les systèmes de couverture pour les soins de santé ou d’assurance
maladie.
a. La couverture des soins
b. Assurance maladies
c. AMO
d. RAMED et Autres (AMI, etc)
ENSEIGNANT :
QUALITES :
EX Infirmier Polyvalent
Lauréat du 2me cycle filière : surveillant des services de santé
Membre du pôle des soins infirmiers
Chef de projet d’accréditation hospitalière
CONTACTE : samuel.cherif1984@gmail.com
9
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
2
Objectifs et stratégies de la politique Planification stratégique ;
du ministère de la santé. Plan d’action
Stratégie sectorielle 2012-2016
8H - Etat de santé de la population
- Priorité national
- Plan d’action spécifique
- Evaluation
INTRODUCTION
La santé n'a pas de prix aux yeux des malades, mais elle a quand même un coût. C'est
dans la perspective de rationaliser les ressources engagées dans le processus de production de
biens et services, que l'économie de santé s'est développée.
Dans un contexte Marocain, caractérisé par la rareté des ressources, de la croissance des
besoins de la population et des dépenses de la santé, l'introduction du cours de l'économie de
santé dans le cursus de formation des professionnels de santé au ; niveau des ISPITS trouve sa
place.
Ce cours dont les finalités est d'amener à être soucieux de l'utilisation rationnelle des
ressources tout en prodiguant des soins de qualité. Il s'articule autour des axes suivants:
la micro-économie : qui traite des comportements et des interactions entre les agents
économiques (ménages, entreprises, administration, associations) ;
Economie de santé
C'est une branche appliquée de l'économie, qui s'intéresse dans le domaine de la santé,
à la production des biens et des services médicaux, à leur distribution et la formation de
leurs prix. (Bertrand Dominique, Bérard Alain)
L'offre de soins :
"Dans un système de soins, c'est l'ensemble des professionnels de santé, des
établissements de soins à la disposition des malades pour satisfaire leurs besoins. On
admet généralement que l'offre entraîne la demande, c'est pourquoi plusieurs pays
s'efforcent d'instaurer un Numerus Clausus pour les professions de santé et de limiter le
nombre et la capacité des établissements de soins". Dictionnaire français de santé
publique: J.C SOURNIA,1991.
"Ensemble des services et des biens mis à disposition par les producteurs de soins
de santé". Dictionnaire comité d'économie de la santé.
Système de santé:
Définition de l’OMS (OMS, 2000) : « Un système de santé inclut toutes les activités
[personnes et actions] dont le but essentiel est de promouvoir, restaurer ou entretenir la
santé.»
CHAPITERE I
I- RESSOURCES DU SYSTEME DE SANTE AU MAROC:
En se basant sur la définition du système de santé, les ressources de ce dernier sont
composées des :
A) INFRASTRUCTURE :
Le secteur privé:
Article 14 Loi N° 34-09 (susmentionné )
Les établissements de santé prestataires de soins et services dans le secteur privé, à but
lucratif ou non, sont constitués notamment des:
AUTRES :
Les services de santé des Forces Armées Royales : Il s’agit de structures destinées à
servir la population ciblée (les militaires et leurs familles).
Les bureaux communaux et municipaux d’hygiène : Ils dépendent des collectivités
locales.
Les unités médicosociales
Les autres départements administratifs : Il s’agit par exemple des unités de
prévention sanitaires collectives, des unités de transport sanitaire, des services de
médecine pénitentiaire.
Le secteur public :
L'offre publique de soins en mode fixe est composée des quatre réseaux d'établissements
de santé suivants:
L'offre publique de soins comprend en outre des structures spécialisées d'appui aux
réseaux précités ainsi que des installations de santé mobiles.
Lorsque la superficie d'une province est étendue, son réseau hospitalier peut être
renforcé par la création d'hôpitaux de proximité.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Lorsque la taille d'une préfecture est importante, son réseau hospitalier peut être
renforcé par la création de cliniques de jour.
Le réseau hospitalier comprend en outre des structures spécialisées d'appui.
Classification :
o Les centres hospitaliers provinciaux ou préfectoraux :Dispensent des
prestations de soins hospitaliers de premier niveau.
o Les centres hospitaliers régionaux : dispensent des prestations de soins
hospitaliers de deuxième niveau.
o Les centres hospitaliers interrégionaux : dispensent des prestations de
soins hospitaliers de troisième niveau. à vocation universitaire.
o .
Le nombre des hôpitaux est passé de 52 en 1960 à 143 en 2013 avec une capacité
litière de 27746 (Santé en chiffre 2012), dont 105 des hôpitaux généraux et 38 des hôpitaux
spécialisés (MS, 2013).
144
143
142
141
140 141
138
137
136 137
134
133
132
130
128
2007 2008 2009 2010 2011 2013
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Capacité litière :
22800
22600 22616
22400 22487
22200 22276
22000 22050
21800 21734
21600
21400
21200
21490
21000
20800
2007 2008 2009 2010 2011 2013
Quant à la capacité litière, elle est passée de 15500 à plus de 27746 lits pour l’année
2013. Le ratio lits/ population est de 0.9 lits pour 1000 habitants en moyenne(2014), ce
ratio reste faible comparativement à des pays à développement équivalent. À titre
d'exemple, l’Algérie et la Tunisie qui ont des ratios de 2.1 lits pour 1000 habitants, la
Turquie avec 2.5 lits/1000Hab en 2014.
Etat :
Également, le vieillissement caractérise encore le réseau hospitalier, la moitié des
hôpitaux existants au Maroc ont plus de 40 ans et près de 30% ont plus de cinquante ans.
Le patrimoine immobilier du Ministère de la Santé se trouve dans un réel état de vétusté.
Les bâtiments, les installations techniques et les équipements souffrent d’une absence de
maintenance organisée.
Les admissions :
Le graphique en bas montre l’évolution des admissions des hôpitaux entre 2007 et
2013, en passant de 966747 en 2077 à 1197778 en 2013. Un nombre important mais reste
très faible.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
1400000
1197778
1200000
1000000 1098575 1151077
966747
800000
600000
400000
200000
0
2007 2008 2009 2010 2011 2013
Cet indicateur à connu quand à lui une nette amélioration en passant du 53% en 2007 à
62.2% en 2013, une amélioration très considérable mais qui nécessite beaucoup
d’interventions pour s’approcher de l’indicateur objectif fixé à 80%.
La durée moyenne de séjour (DMS) est courte (4 jours en 2013), et parfois très courte
et ne peut être qu’un seul jour dans le cas d’une maternité. Alors que, globalement,
l’hôpital ne fait pas face à une pression de demande d’hospitalisation que ses capacités en
lits ne lui permettraient pas de soutenir.
Sur le plan de la production des maternités, une nette amélioration qui peut s’expliquer
par la priorité et le plein engagement du gouvernement dans le cadre de l’amélioration de
la prise en charge de la femme et de l’enfant dans le cadre de la maternité dans risques
comme plan prioritaire dans les politiques sanitaires 2008/2012 et 2012/2016.
0
2007 2008 2009 2010 2011 2013
Le système de santé marocain est basé sur deux mode de couverture une fixe appuyé par
un mode mobile, ceci dans une optique de garantir l’équité et l’accessibilité des soins.
Composition :
Evolution et Analyse
La couverture sanitaire par les ESSB s’est nettement amélioré depuis l’indépendance,
le nombre de ces établissements est passé de 394 en 1960 à 2759 en 2013.
La desserte de la population qui était de 29000 habitants par ESSP en 1960, est passée
en 2013 un indice de 11943 habitant/ESSP.
Au milieu rural le ratio habitant par ESSB est passé de 27300 en 1960 à 1 pour 6775
en 2013 contre 1 ESSB pour 37000 habitants en 1960 à 25173 habitants en 2013 en milieu
urbain.
En milieu rural, même si le ratio habitant par ESSB est inférieur à celui du milieu
urbain, le problème de l’accessibilité physique se pose avec acuité vu les caractéristiques
géographiques de notre pays et la dispersion des localités en milieu rural.
En effet le tableau suivant explique la disperse par Rayon entre 1996 et 2003 de la
population Marocaine.
45 41
40
35 31
30 28
25
25 23
20 18 17 18
15
10
5
0
moin de 3Km 3-6 Km 6-10 Km plus de 10 Km
Dispers Rayon 1996 28 18 23 31
Dispers Rayon 2003 41 17 18 25
L’utilisation des services de santé de base reste très limitée en dehors de certains
programmes prioritaires. Le recours à la consultation médicale au niveau des ESSP est
très faible. Puisque le nombre moyen des consultations médicales par habitant et par an
n’a augmenté que de 0.1 point durant la période allant de 2000 à 2013, en effet, il est
passé de 0.4 contact en 2000 à 1.7 en 2013.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Le réseau des établissements médico-sociaux est composé des : Article 40 (art 21 D 2-14-
562)
2. LES EQUIPEMENTS:
Pour mener à bien leur mission de prestation de soins et services qui constituent la
raison d'être de ces établissements, ils ont besoins au quotidien d'un éventail de biens
médicaux et équipements lourds. Ces équipements constituant le plateau technique, surtout
des hôpitaux, ne cessent d'évoluer et constituent une charge onéreuse aussi bien pour la
population que les pouvoirs publics.
En 2004, le royaume dispose de 104 scanners dont 84% se trouve dans le secteur privé
à but lucratif. En 2013, le secteur public a enregistré une nette amélioration du nombre des
scanners qui d’ordre de 45 scanners(public)
Dans un total de 2022 équipement les appareils de dialyse représente le premier rond
par 1225, suivi des appareils standard par 207. Quant aux équipements de radiologies, le
secteur public et privé bénéficie de 63 appareils.
Types Nombres
Appareil de dialyse 1225
Appareil standard 207
Echo-doppler pulse 137
Appareil mobile 100
Amplificateur de briance 89
Appareil télécommandé 67
Mammographie 54
Scanner 45
Angiographie numérisé 11
Accélérateur 7
IRM 4
Cobalt 60 2
Scintigraohie cardiaque 1
Total 2022
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Evolution du nombre :
Les 7854 médecins du secteur public sont répartis en 3833 au niveau hospitalier et
3517 au niveau des SSP. En plus on note une prédominance des médecins généralistes avec
4509, suivi des de la chirurgie générale avec 224, la cardiologie avec 139, les réanimateurs
anesthésistes (174), des gynéco 279, les traumatologues 202, pédiatrie 228, radiologue 147, la
chirurgie thoracique n’est représenté que par 2, les toxicologues avec 1, alors que la spécialité
de microbiologie à enregistré un nombre de 2 médecins, et la traumato-orthopédie au nombre
de 125 spécialistes. Cette situation est tributaire aux priorités nationales en matière de la
couverture des besoins en soins et service offertes à la population Marocaine.
Répartition :
Leur répartition entre milieu hospitalier et SSP enregistre une quasi-égalité avec 3733
au RH et 3517 RSSP. Par ailleurs, le ratio habitant par médecin a évolué de 10 600 en 1960 à
1891 en 2013.
La répartition du personnel médical connait une forte disparité entre les régions et au
sein de la même région, marquant la faiblesse de la couverture au niveau rural. En effet, le
graphique ci-dessous montre qu’en 2013, les régions grand-Casablanca avec Rabat-Zmour-
Zair et Marrakech Tansifr-Lhouz accaparent la part la plus importante des ressources
médicale.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Malgré, l’évolution positive d’effectif des médecins depuis l’année 1960, le nombre de
médecin par habitants reste insuffisant par rapport aux besoins du pays et à la densité
médicale des pays à revenu égal. A titre d’exemple, la Tunisie a une densité de 12.2
médecin/10000 habitants par médecin en 2014 alors qu’au Maroc, elle est d’environ 6.27
médecin pour 10000 habitant en 2014 et en Egypte la démographie médicale a été la plus
forte ; le nombre de médecin dépasse les 28.3 médecin /10000, comme le montre le tableau
suivant :
1950
1900
1925
1850 1850
1800
1775
1750 1756
1700
1650
1630 1630
1600
1550
1500
1450
2007 2008 2009 2010 2011 2013
1600
1400
1339
1200
1173 1109
1000 1134
1122 1109
800
600
400
200
0
2007 2008 2009 2010 2011 2013
35000
30000
29025
26532
25000 24609
Effectif des infirmiers du
20000 Ministère de la santé
16604 Effectif des infirmiers exerçant
15000 dans le RSSB (toutes catégories)
14221
12202 Effectif des infirmiers exerçant
10000 9527 9905 dans le RHOSP
5000
0
2007 2008 2009 2010 2011 2013
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Effectif du personnel paramédical par catégorie et par région :
La question du financement de la santé est cruciale pour tous les pays, en raison de ses
enjeux politiques, économiques et sociaux.
L’OMS a identifié trois problèmes fondamentaux à résoudre pour progresser vers une
CMU :
En tant que garant de la santé au Maroc, le Ministère de la Santé est le plus important fournisseur
de soins en 2010 : 77% de la capacité litière hospitalière nationale, 60% des médecins, l’écrasante
majorité des paramédicaux, 16% des chirurgiens-dentistes et 3,6% des pharmaciens.
Ainsi, l’enveloppe globale du Ministère de la Santé a atteint un peu plus de 10,4 milliards
de Dirhams en 2010 ; soit 328 Dirhams par habitant, 5,5% du budget général de l’Etat et
1,37% du PIB.
Aussi, le budget du Ministère de la Santé par habitant est passé de 133 Dirhams en
1997/98 à 173 Dirhams en 2001, 199 Dirhams en 2006 et 328 Dirhams en 2010, soit une
augmentation annuelle moyenne de 13% sur la période 2006-2010, contre une augmentation
annuelle moyenne de 3% seulement sur la période 2001-2006 et de 8% sur la période
1997/98-2001.
Ainsi, on constate qu’au titre de l’année 2010, le budget du Ministère de la Santé a connu
une augmentation de 72% par rapport à celui de l’année 2006, soit une augmentation
moyenne annuelle de 14,5%. Et à titre indicatif, les budgets du personnel, du matériel et
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
dépenses diverses et celui de l’investissement ont évolué respectivement de 56%, 135% et de
54% entre 2006 et 2010.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
A. Définition
Financement
Le financement est l'action par laquelle un organisme ou une personne privée alloue
des fonds à un tiers dans l'objectif de soutenir un projet.
Produit national brut (PNB):
Agrégat le plus souvent retenu pour caractériser la puissance économique d'un pays, qui
additionne au produit intérieur brut (PIB) le solde des revenus de facteurs de productions
transférés par l'étranger et ou à l'étranger.
C’est aussi la somme des valeurs ajoutées réalisées par tous les producteurs ayant la
qualité de résidents sur le territoire national, plus les droits et taxes sur les importations.
Dépense de santé
Sommes dépensées par des individus, des groupes, des nations, ou des organismes privés
ou publics pour la santé. Ces montants peuvent être ou ne pas être équivalents aux coûts
effectifs (coût des soins médicaux) et peuvent être ou ne pas être partagés entre le patient,
les assureurs, et/ou les employeurs.
Investissement :
Valeur de remplacement ou d'ajout d'immobilisations telles que les usines,
l'équipement et les stocks.
Investissement privé :
Investissement public :
Recettes
En comptabilité de caisse, ce terme s'applique aux sommes reçues.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Le financement d’un système de santé peut être assuré selon trois modalités, qui sont
généralement conjuguées mais dans des proportions variables selon les pays :
En 2010: 47,8 milliards de Dirhams (Près de 1 498 Dirhams par habitant), contre en 2006
: 30,6 milliards de Dirhams. Il représente 6,2% du PIB en 2010 contre 5,3% en 2006, 5% En
2001 et 4,5% en 1997/98, soit une augmentation de 0,9 point par rapport à 2006. Cette
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
importante évolution a permis au Maroc de gagner de place sur l’échelle des pays de la région
pour ne plus être dernier comme par le passé.
La dépense globale de santé A enregistré une évolution annuelle de 11,8% entre 2006 et
2010 Contre 10,1% entre 2001 et 2006 et 6,8% entre 1997/98 et 2001, rapportée à la
population le DGS n’a évolué que de 10,6% entre 2006 et 2010 contre 8,6% entre 2001 et
2006.
Coop Internat. 1%
C.L. 2%
Entrep. Priv.
2% Ménages
E.E.P. 62%
5%
Le financement public des dépenses de santé a connu une augmentation de 2,2 points
puisque la part de l’Etat est passée de 24% en 2006 à 26,2% en 2010. En termes de valeur
absolue, la part de l’Etat a connu un accroissement annuel moyen de 14,3% entre 2006 et
2010.
Les autres sources de financement restent modestes : 0,9% pour les employeurs (hors
contributions à la couverture médicale) et 1,1% pour la coopération internationale.
Sur les 47,8 milliards de Dirhams mobilisés par le système national de santé en 2010:
1. La part la plus importante bénéficie toujours aux Pharmaciens et aux Fournisseurs de
biens médicaux qui absorbent 31,7% des DGS.
2. Le Ministère de la Santé, ne bénéficie que de 27,9% du financement du système
national de santé:
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
A. 51,8% au profit des hôpitaux,
B. 31,5% au réseau de soins de santé de base (RSSB),
C. 12,3% pour l’Administration Centrale et Locale
D. 4,4% pour les Instituts, Centres et Laboratoires Nationaux (ICLN);
3. Le secteur privé (à but lucratif ou non lucratif) a bénéficié de plus de 31,5% des
ressources mobilisées :
A. 16,6% pour les cabinets privés
B. 12,5% pour les cliniques privées,
C. 2,4% pour les cliniques et cabinets mutualistes (y compris les polycliniques de
la CNSS).
4. La part restante qui est de 8,8% des dépenses en santé, profitent aux agents de la
médecine traditionnelle à raison de 2,8%, les ONG 0,2% et 1,5% profitent aux autres
prestataires de soins (généralement les prestataires à l’étranger).
L’analyse du graphique, montre que les crédits budgétaires dépensés par le Ministère de la
Santé en 2010 par structure comparés à l’année 2006, sont comme suit :
Les dépenses du MS au niveau du réseau de soins de santé de base ont connu une légère
baisse en termes de représentativité du budget du MS, soit une baisse de 3 points entre
2006 et 2010, au profit des crédits alloués aux « Instituts et Laboratoires Nationaux », et à
« l’Administration » qui sont majorés respectivement de 2 points et d’un point pour la
même période.
La part des dépenses du MS au niveau des autres structures est maintenue avec une légère
évolution de la part des crédits alloués aux hôpitaux hors CHU entre 2006 et 2010.
5.2. Classification des dépenses du Ministère de la Santé
5.2.1. Classification économique :
La classification économique de l’ensemble des dépenses du Ministère de la Santé en 2010
par type ou catégorie de dépenses fait ressortir les résultats suivants :
Le poids des rémunérations salariales demeure très élevé et représente 64,5% contre
66,9% en 2006.
Le MS a mobilisé près de 13,5% de ses ressources à l’acquisition d’immobilisations
diverses (terrains, constructions, véhicules, équipements…). Comparé à l’année 2006, la
part de ce poste a connu une évolution de 4,1 points. Il est à noter qu’en valeur, ce poste
est celui qui a enregistrée la plus importante évolution soit 131% entre 2006 et 2010.
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
Cette situation peut s’expliquer notamment par la construction et l’équipement des
nouveaux hôpitaux régionaux, provinciaux et locaux, et la continuité de l’appui aux CHUs et
à l’Institut Pasteur.
Le reste des dépenses, qui est de 22% des dépenses du MS, représente celles des biens et
services que le département s’est procuré durant l’année 2010. Ainsi, on enregistre que les
médicaments représentent 6,5%, les services 6,5%, les autres biens médicaux 4,4%. Tandis
que les biens hors « médicaments et biens médicaux » ne représentent que 4,6% des
dépenses du MS et qui concernent essentiellement les biens d’alimentation, les produits
énergétiques et les gaz médicaux.
Il est important de signaler que malgré la stagnation de la part des médicaments, les fonds
destinés à l’achat des médicaments ont augmenté de 59% entre 2006 et 2010. La stagnation
de leur part est due à l’évolution importante des fonds dédiés aux autres catégories de
dépenses, entre 2006 et 2010, par rapport à l’évolution des dépenses en médicaments, à
savoir : 131% pour les immobilisations, 80% pour les services et 67% pour les autres biens
médicaux.
5.2.2. Classification fonctionnelle :
L’analyse fonctionnelle des dépenses du Ministère de la Santé, comme indiqué dans le
graphique ci-dessous, fait ressortir les constats suivants :
- L’Administration du MS, dans laquelle on intègre les administrations des prestataires tels
que les hôpitaux et les Instituts et Laboratoires Nationaux, accapare 17,7% de l’ensemble des
dépenses du Ministère.
- Les soins ambulatoires qui viennent en deuxième position après les soins hospitaliers, ont
constitué 35,2% des dépenses contre 42,2% en 2006. Et si on considérait toutes les prestations
ELEMENT 1 : « Economie de Santé et Politique Sanitaire »
externes à l’hôpital comme des soins hospitaliers, la part des soins ambulatoires ne serait que
de 26,5% alors que celle des soins hospitaliers serait de 49,6%.