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Notes du Service Géologique de Tunisie, n° 79, 2011, pp.

91- 104

Les manifestations tectono-sédimentaires d’âge cénomanien


de la jonction de Bou Hedma-Orbata
(Tunisie Centro-méridionale)

N. BAHROUNI*, S. BOUAZIZ**, Y. HOULA*, A. RIGANE*** et C.


GOURMELEN****,

Résumé.-. L’analyse tectono-sédimentaire des séries crétacées de l’Atlas centro-méridional, en


particulier la jonction de Bou Hedma-Orbata, montre l’existence d’une relation étroite entre la
tectonique et la sédimentation. La structuration synsédimentaire est matérialisée par des failles
normales de direction corrigée NW-SE, par des dépôts gravitaires et des variations latérales de faciès
et d’épaisseur. L’évolution géodynamique ainsi que la reconstitution paléogéographique au
Cénomanien montrent un agencement des unités lithostratigraphiques qui ont évolué soit sur les
bordures soit au milieu du bassin au sein d’un dispositif en blocs basculés contrôlés par la
conjugaison des effets tectonique et eustatique.
En terme de tenseur de contraintes, l’analyse détaillée de la fracturation, des populations de failles et
des systèmes de joints, a permis de déterminer une extension cénomanienne orientée N040. Cette
déformation cassante contemporaine à la sédimentation de la marge téthysienne sud au cours du
Cénomanien, largement décrite en Tunisie, traduit le coulissage senestre entre l’Afrique et l’Eurasie
au cours de cette période.
Mots clefs.-. Jonction de Bou Hedma-Orbata, Cénomanien, tectonique syn-sédimentaire, Cinématique
des failles, tenseur de contraintes, régime extensif.
Abstract: Tectono-sedimentary analysis of Cretaceous series in Central-Southern Tunisia, in
particular the Bou Hedma-Orbata junction, shows the existence of a close relationship between
tectonics and sedimentation. This synsedimentary organization is indicated by normal faults directed
NW-SE, by gravity deposits and also by lateral facies and thickness variations. The geodynamic
evolution and paleogeographic reconstruction shows an arrangement in the Cenomanian rock units
that have evolved to be on the edges or in the middle of the basin in a tilted blocks device which is
controlled by the combination of tectonic and eustatic effects.
In terms of stress tensor, the detailed analysis of the fracture, populations of faults and joint systems,
has identified a Cenomanian extension oriented N040. This brittle deformation contemporaneous with
the sedimentation of the southern Tethyan margin during the Cenomanian, widely described in
Tunisia, reflects the senestral sliding between Africa and Eurasia during this period.
Keywords: Bou Hedma-Orbata junction, Cenomanian, synsedimentary tectonics, faults kinematics,
stress tensor, extensive regime.
* Service Géologique de Tunisie, Office National des Mines.
** Laboratoire 3E, Ecole Nationale des Ingénieur de Sfax, Tunisie.
*** Laboratoire Géoglob, Faculté des Sciences de Sfax, Tunisie.
****Laboratoire de géodynamique, Université du Maine, France.

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N. Bahrouni et al.,

1-Introduction

La zone d’étude est située à l’extrémité méridionale de l’Atlas Central tunisien. Elle constitue le flanc
nord de la jonction des deux mégastructures des Jebels Bou Hedma et Orbata. La série du Crétacé la
plus complète se localise dans la partie Occidentale de la zone étudiée ([13] [21] [24] [14]).
Au niveau de cette zone, une seule étude structurale a été réalisée [8]. Elle a mis en évidence
l’existence de failles extensives orientées N140 qui sont contemporaines au dépôt de toute la série
allant de l'Aptien jusqu'à la fin du Crétacé supérieur. Dans la présente étude nous allons montrer, par le
biais de la cartographie géologique, l’analyse structurale et l’étude cinématique des failles que cette
tectonique extensive est cénomanienne.
Ces résultats remettent en cause les interprétations précédemment avancées dans la zone d'étude, et
permettent également de comprendre les évènements tectoniques qui ont dominé l’évolution de la
Jonction de Bou Hedma-Orbata et qui ont contrôlé la nature et la répartition des sédiments et ainsi de
déduire que cette direction extensive (N140) observée au niveau de la Jonction de Bou Hedma-Orbata
est plutôt cénomanienne.

Fig. 1 : Carte de localisation de la zone d’étude.

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Les manifestations tectono-sédimentaires de la jonction de Bou Hedma-Orbata

2-Tectonique cénomanienne en Tunisie

En Tunisie, comme dans les autres régions du Maghreb, les indices de déformation cassante
contemporaine à la sédimentation de la marge téthysienne sud au cours du Cénomanien, on été
largement décrits. Pour l’Atlas Central tunisien, plusieurs travaux ont signalé l’importance des failles
normales majeures qui ont contrôlé les bassins sédimentaires cénomaniens et qui reflètent une
extension régionale ENE–WSW ([9] [20] [19] [23] [22] [16] [12] [6] [18] [11][1]). Au niveau de la
plateforme saharienne, la zone des chotts et la région de Gafsa une extension cénomanienne orientée
N 070-080 a été définie ([5] [11] [25]). Dans la région de Kasserine, des failles normales
synsédimentaires de direction moyenne N140 et des fentes de tension associées montrent l'existence
d'un régime en extension dirigé NE-SW ([15] [7] [99]).

3- Structure du flanc nord de la jonction de Bou Hedma-Orbata

Les travaux de terrain ont permis d’établir un schéma structural dressé à partir d’un levé
cartographique de détail à 1/20.000 (Fig. 2), qui fait apparaître la coexistence de structures
compressives et extensives.

F4
F5

F3

F2

F1

Fig. 2 : Carte géologique à 1/20 000 du secteur d'étude.

Cv-h : Valanginien- Hautérivien (F. Meloussi), Ch : Hautérivien (F. Boudinar), Hauterivien-


Barrémien (F. Bouhedma), Cap-al : Aptien-Albien Sup (F. Orbata et Zebbag Inf.), Cce : Cénomanien
(Zebbag Moyen), Cce-t : Cénomanien-Turonien basal (Barre de Gattar), Ct-c : Turonien-Coniacien (F.
Aleg), Cca-m: Campanien-Maastrichtien (F. Abiod), Mio-Pl-Q : Mio-Plio-Quaternaire

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N. Bahrouni et al.,

3.1- Tectonique compressive du flanc nord de la Jonction de Bou Hedma-Orbata

La zone d’étude, fait partie du flanc nord renversé d’un anticlinal orienté NE-SW dont le cœur est
occupé par la formation Meloussi d’âge berriasien-valanginien. Dans les niveaux compétents, à
alternances décimétriques et centimétriques des bancs marneux et calcaires du Cénomanien se
développent des plis métriques et décimétriques disharmoniques, de deuxième ordre par rapport au pli
majeur.
La pleine de Megli est marquée par un contact anormal entre la formation Bouhedma subverticale, par
endroit renversée, et la formation Boudinar en position normale. Le pendage des couches qui est de
90° vers le nord de ce contact, n’est plus que de 10° à quelques dizaines de mètres vers le sud. Ce
contact est bien visible au niveau d’Oued Megli.
Dans la série renversée les surfaces des plans de stratification portent de nombreux marqueurs de
cisaillements. Il n’est pas possible de dater de manière relative le type de mouvement des failles ; on
peut ainsi remarquer que les jeux normaux apparents peuvent correspondre aux mouvements relatifs
des couches par décollement au moment du plissement. Aussi, les mouvements inverses peuvent
traduire une compression tardive du pli consécutive au blocage. Il s’agirait de vrais jeux inverses.
La partie septentrionale de Jebel Sagoufta est marquée par la discordance de la formation Segui sur la
barre cénomano-turonienne de Gattar. Cette formation, caractérisée par un faciès molassique,
représente la série syn à post orogénique. Elle correspond au produit de démantèlement des séries du
Crétacé lors de la phase de serrage importante dite « Phase atlasique ».
Les deux zones bordières, NW et SE, de la Jonction de Bou Hedma-Orbata sont faiblement plissées
avec des pendages qui ne dépassent pas les 20°.

3.2- Tectonique extensive cénomanienne de la Jonction de Bou Hedma-Orbata

Les données cartographiques de la Jonction de Bou Hedma-Orbata, couplées aux travaux de terrain,
montrent clairement que la série cénomanienne est affectée par cinq failles majeures, cartographiables
à l’échelle 1/20 000 (Fig. 2), scellées par la barre cénomano-turonienne de Gattar (Fig. 3). Ces failles
majeures, sont disposées actuellement au niveau de Jebel Sagoufta selon les deux directions
conjuguées N 100-110 et N160-170. Ces deux réseaux de failles normales déterminent un système de
horsts et de grabens bien exprimés, surtout au niveau de la partie centrale de Jebel Sagoufta.

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Les manifestations tectono-sédimentaires de la jonction de Bou Hedma-Orbata

Fig. 3- Failles Normales synsédimentaires interprétées au niveau de Jebel Sagoufta.

L’interaction tectonique-sédimentation a permis de distinguer une série cénomanienne syn-tectonique


et une série turonienne post-tectonique. Dans la première série, le caractère synsédimentaire de la
fracturation est attesté par les variations remarquables d’épaisseur des dépôts marno-carbonatés et
gypseux du Cénomanien de part et d’autre des plans de failles et par l’amortissement de ces dernières,
qui sont cachetées par les niveaux supérieurs post-cénomaniens. La coupe structurale (Fig. 4) montre
qu’au niveau des zones hautes la série cénomanienne ne dépasse pas les 70 m alors qu’ niveau des
zones effondrées cette série est de 250 m d’épaisseur. A quelques kilomètres vers le SW de la zone
d’étude, la série cénomanienne dépasse les 500 m au niveau de la coupe d’Oum El Aleg [13].

a)

b)

Fig. 4 :a- logs corrélés de la série crétacée au niveau de la jonction Bou Hedma-Orbata
b- coupe structurale montrant la structuration en horsts et grabens syn-cénomanienne au
niveau de la Jonction Bou Hedma-Orbata.

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Pour comprendre et reconstruire le jeu originel de ces accidents, on a procédé par l’analyse
cinématique des failles effectuée à partir de mesures de plans striés affectant les dépôts mésozoïques.
Les mesures de ces plans striés ont été traitées en utilisant la méthode d’inversion directe de J.
Angelier (1990), afin de déterminer les tenseurs de contraintes responsables des mouvements
observés.
3.2. a- Réseau de failles N 160-170
Ce type d’accidents est représenté par les deux failles F1 et F2. Ces dernières bordent la partie
occidentale du paléo-horst de Bled Megli. De part et d’autre de ces accidents, la série sédimentaire
cénomanienne montre d’est en ouest, un épaississement global et intéressant tous les termes de cette
série augmentant sa puissance de 75 m au bled Megli à 250 m à Jebel Timdouine. Jebel Sagoufta
correspondait ainsi, au cours du Cénomanien, à une zone haute. Sa bordure SW est alors caractérisée
par une subsidence différentielle plus accentuée (Fig. 2,3 et 4).
Faille F1 :
Cette faille borde la partie occidentale du palé-horst de Jebel Sagoufta. Elle affecte aussi bien la série
aptienne (formation Orbata) que la barre vraconienne (terme inférieur de la formation Zebbag)
(Photo1 et 2). Dans la série carbonatée vraconienne, la faille F1 est soulignée par une brèche
minéralisée. Elle est par contre scellée par la série marno-calcaire du Cénomanien inférieur (Fig. 3).
Les formations affectées par cette faille ont un pendage renversé de l'ordre de 70° vers le sud-est.
Actuellement, cette faille est inclinée de 80° vers l'est et d'allure décrochante sénestre avec des stries
qui plongent de 40° vers le nord (Fig. 5). En ramenant les strates à leur position de dépôt, le jeu de la
faille F1 est plutôt normal de direction N 130-140 avec affaissement du compartiment Occidental au
cours de la sédimentation cénomanienne (Fig. 5). La reconstitution du champ des paléocontraines met
en évidence un épisode de déformation extensive NE-SW. L’azimut de σ3, calculé donne une valeur
moyenne N040 (Fig. 5).

Photo 1 : Vue générale de la faille F1. Photo2 : vue détaillée du plan strié de la faille F1.

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Les manifestations tectono-sédimentaires de la jonction de Bou Hedma-Orbata

a) b)

Fig. 5 : Projections stéréographiques des failles du site F1, et tenseurs calculés sur ces failles par la
méthode d’Angelier (1984,1990).

a) données non corrigées, b) données corrigées. Traces cyclographiques et points avec des flèches :
plans de failles et stries correspondantes. Étoiles à 5, 4 et 3 branches : axes σ1, σ2 et σ3.

Faille F2 :
L’analyse microtectonique réalisée au niveau de la faille F2 a montré une structuration extensive
représentée par une faille normale basculée. Cette faille est associée à des joints de cisaillements
conjugués N110-120 et N 160-170, présentant un dispositif en dièdre extensif basculé de 115°. Les
miroirs de chaque système de joints de cisaillement portent des stries cannelées bien marquées
(Photo.3).Ce réseau de décrochements conjugués synsédimentaires est représenté actuellement par un
premier système indiquant un décrochement dextre avec des stries à pitch de 10° NW à sub-horizontal.
Le deuxième système traduit un décrochement sénestre dont le pitch est de 10 à 20° vers le nord (Fig.
6) . Le traitement numérique des données de cette faille (Fig.) montre que la direction d’ouverture de
l’épisode en extension intra-cénomanien est NE-SW.

Photo 3 : Un dispositif en dièdre extensif affectant les niveaux carbonatés de l’Aptien.

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N. Bahrouni et al.,

a) b)
Fig. 6 : Projections stéréographiques des failles du site F2, et tenseurs calculés sur ces failles par la
méthode d’Angelier (1984, 1990).

a)-données non corrigées, b)- données corrigées. Traces cyclographiques et points avec des flèches :
plans de failles et stries correspondantes. Étoiles à 5, 4 et 3 branches : axes σ1, σ2 et σ3.

3.2. b- Réseau de failles N 100-110 :


Ces accidents seraient les conjugués des failles N 160-170. Ils sont représentés par les trois failles F3,
f4 et F5 qui bordent la partie orientale du paléo-Horst de Jebel Sagoufta (Fig. 2). De part et d’autre de
ces failles, la série cénomanienne passe de 75 m dans le compartiment ouest à 200 m dans le
compartiment est (Fig. 3). L’Atténuation du rejet vertical de ces failles témoigne son caractère
synsédimentaire.

Faille F3 :
Aux alentours de cette faille, les couches supérieures du Cénomanien, pentées de 60°vers le NW, sont
formées par des alternances marono-carbonatées et surmontées par la barre dolomitique cénomano-
turonienne de Gattar. Au sein de cette série, se développent des failles normales conjuguées
contemporaines à la sédimentation de direction N 160-170 et N 100-110. Ces failles de rejet
décimétrique à métrique, sont scellées par la barre cénomano-turonienne de Guattar. Actuellement, ces
failles sont disposées en deux décrochements conjugués N 110 et N170 Elles portent ses stries dont les
pitchs sont successivement 10° vers le SE et de 0 à 05° vers le S (Fig. 7). Le débasculement de ces
failles et leur traitement numérique, indique un mouvement en faille normale (Fig. 8). Ce réseau de
failles normales traduise une tectonique synsédimentaire en effondrement qui détermine un petit
graben visible à quelques mètres au nord d’Oued Er Roubita.

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Les manifestations tectono-sédimentaires de la jonction de Bou Hedma-Orbata

Fig. 7 : Coupe structurale montrant un micro-graben syn-cénomanien au alentour du site F3.

a) b)
Fig. 8 : Projections stéréographiques des failles du site F3, et tenseurs calculés sur ces failles par la
méthode d’Angelier (1984,1990).

a) données non corrigées, b) données corrigées. Traces cyclographiques et points avec des flèches :
plans de failles et stries correspondantes. Étoiles à 5, 4 et 3 branches : axes σ1, σ2 et σ3.

Faille 4 :

Le site 4, montre une faille normale qui affecte aussi bien la série de l’Aptien supérieur-Albien
(Formation Orbata) que la partie inférieure de la série calcaire du Vraconien (Zebbag inférieur) sans
variation d’épaisseur notable. Par contre, de part et d’autre de cette faille, scellée par la barre
cénomano-turonienne de Gattar (Fig. 3 et 4), on assiste à une variation d’épaisseur et de faciès de la
série cénomanienne. Les formations affectées par cette faille ont un pendage renversé de l’ordre de 85°
vers le NW. En ramenant ces strates à leur position de dépôt, la faille synsédimentaire d’allure
décrochante dextre (Photo 4 et fig. 9), montre un jeu initial syn-cénomanien avec affaissement du
compartiment oriental au cours de la sédimentation cénomanienne (Fig. 9).

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N. Bahrouni et al.,

Photo 4 : Plan strié de la faille F4.

a) b)
Fig. 9 : Projections stéréographiques des failles du site F4, et tenseurs calculés sur ces failles par la
méthode d’Angelier (1984,1990).

a) données non corrigées, b) données corrigées. Traces cyclographiques et points avec des flèches :
plans de failles et stries correspondantes. Étoiles à 5, 4 et 3 branches : axes σ1, σ2 et σ3.

Faille 5 :

A quelques centaines de mètres vers l'est de la piste menant vers Bled Megli, au niveau d'Oued Et
Taghli, les calcaires dolomitiques du Cénomanien très redressées, sont affectées par deux réseaux de
failles normales (Photo 5). Ces failles décimétriques sont disposées actuellement en deux familles de
décrochements conjugués de direction N 150 et N 020 portant des stries qui plongent successivement
de 20° vers le SE et 05° vers le nord et délimitant des micros grabens (Fig.10). L'ensemble de ces
structures est scellé par la barre cénomano-turonienne de Gattar. Le traitement numérique des données
tectoniques récoltées a montré que la sédimentation du Cénomanien a été contemporaine à une
manifestation tectonique extensive engendrant des horsts et grabens NW-SE.

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Les manifestations tectono-sédimentaires de la jonction de Bou Hedma-Orbata

Photo 5 : Plan strié de la faille F5.

a) b)
Fig. 10 : Projections stéréographiques des failles du site F5, et tenseurs calculés sur ces failles par la
méthode d’Angelier (1984,1990).
a) données non corrigées, b) données corrigées. Traces cyclographiques et points avec des flèches :
plans de failles et stries correspondantes. Étoiles à 5, 4 et 3 branches : axes σ1, σ2 et σ3.

4-Conclusion

Ces Nouvelles données confirment bien les études menées dans d’autres coins de la Tunisie. Elles
indiquent une activité intense sur la marge méridionale du rifting téthysien qui s’est manifestée en
Tunisie Centro-méridionale par une extension cénomanienne de direction NE-SW entrainant la
réactivation d’accidents anciens proches du N130.
Au niveau de la jonction de Bou Hedma-Orbata, ces accidents synsédimentaires ont influencé la
sédimentation à deux échelles ; à l’échelle régionale, ces accidents ont crée une plate-forme carbonatée
peu subsidiente à l’emplacement actuel de Jebel Sagoufta et des bassins environnants plus subsidents
au niveau de la zone de Mech à l’est et à Jebel Orbata à l’ouest.
A l’échelle locale, cette structuration a créé des aires de sédimentation et a contrôlé la répartition de
faciès et ainsi la paléogéographie post-cénomanienne. Le contrôle tectonique sur la répartition des
aires de sédimentation, des faciès et des lacunes sédimentaires, a donc été déterminant.

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