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Cours 5

LA STRUCTURATION SEMIQUE DU LEXIQUE

La structuration sémique du lexique se réalise en réseaux qui entraînent divers


rapports entre signifiant et signifié et prend en considération le niveau de la LANGUE,
l’immanence, et le niveau du CONTEXTE, le plan manifeste ou des actualisations
sémantiques.

Structuration taxinomique du système sémique


La substance lexicale s’organise en SYSTEMES SEMIQUES. Selon U. Weinrich
les traits sémiques sont répartis en :
- ordonnés (formant des champs sémio-lexicaux)
- non ordonnés (constituants du sens : sèmes, classèmes, sémème, lexème)
1. Il a mis en exergue des TAXINOMIES SEMIQUES = inventaires sémio-lexicaux
qui groupent des marques se plaçant sur un AXE SEMIQUE
AXE SEMIQUE= le dénominateur sémique commun qui sous-tend plusieurs
unités lexicales manifestes (discursives) ;
= selon Greimas : l’unité de substance de contenu articulé en structure
= témoigne de la relation existante entre le système sémique et la manifestation
lexématique de ses éléments.
Ex. J’ai acheté au marché des pommes, des poires et des prunes.
Ce que permet de mettre ensemble les noms, c’est l’axe sémique /fruits
comestibles/
Aujourd’hui il ne fait ni beau, ni mauvais
On peut opposer beau/vs/mauvais en vertu de l’axe /état de l’atmosphère/
Mais on oppose beau/vs/laid dans un contexte comme Cet enfant est plus beau que
celui de ta voisine, sur l’axe de /appréciation physique/
2. Les axes sémiques conduisent à l’établissement des taxinomies. La majorité des
taxinomies sont BINAIRES, engendrées en général au niveau des classèmes et en
fonction des intérêts de l’analyse :
+transitif/-transitif (si on analyse un verbe)
+ abstrait / -abstrait (pour des noms, adjectifs…)
+ humain/ -humain, etc.
En ce cas les systèmes ont à la base les corrélations de traits : marqué/ non marqué et sont
engendrés par les CLASSEMES.

3. Il y a aussi des cas particuliers où les taxinomies sont POLAIRES, c’est-à-dire


situent les éléments de la langue aux deux pôles opposés d’un axe sémique (tel le cas des
paires : grand/petit ; riche/pauvre)
-des taxinomies MULTIPLES qui ont dans leur construction des axes sémiques
formés de plus de deux membres : ex. grand/moyen/petit –sèmes lexicalisés ; à la base de
ce type de taxinomie se trouve un axe sémique du type : positif/moyen/négatif ; une
corrélation pronominale on/il/cela aura à la base un axe sémique du type
positif/complexe/négatif, c.-à-d. personnel/pers.impers./ non personnel.

4. LES SYSTEMES TAXINOMIQUES RELATIFS referment des sémèmes


appartenant à des séries à termes réciproques : parent/enfant
grand-père/petit-fils
Des oppositions comme
homme /femme/ enfant
taureau/vache/veau
auront à la base un axe sémique comme : mâle/femelle/petit.
5. Il y a aussi des taxinomies hiérarchiques dont les termes sont
progressivement ordonnés :
un/deux/ trois..., lundi/mardi/..., gramme/ décigramme/...
Evidemment que les archisémèmes peuvent se structurer en configurations qui permettent
de saisir une certaine hiérarchie.

Organisation du lexique en champs


Selon Saussure, à l’intérieur du système de la langue, les unités lexicales
contractent entre elles des relations réciproques, le propre du mécanisme linguistique
étant de rouler tout entier sur des identités et des différences. Le lexique peut s’organiser
en champs ou sous-ensembles de termes.
LE CHAMP représente un inventaire de lexèmes organisés en paradigmes uniques
ou dans un ensemble de classes paradigmatiques, d’une dimension variable, réunies
autour d’un noyau sémantique et se manifestant à l’intérieur d’une même catégorie
grammaticale (verbe, nom, adjectif…).
La propriété fondamentale qui réunit les termes dans un champ est l’existence
d’une propriété sémantique commune actualisée par un noyau sémique commun à
plusieurs termes et des traits sémantiques distinctifs caractérisant chaque membre du
champ.
Ex. Champ des /couleurs/, des /animaux/, relations de parenté/, /des plantes à
fleurs/, etc.
On peut avoir des champs très larges lorsqu’on se propose de faire un glossaire ou
un dictionnaire, ou des champs restreints, en fonction des besoins d’analyse. La nature
des sèmes communs a des conséquences sur l’organisation en champs. Il faut faire
certaines restrictions dans l’organisation des champs car autrement on peut se dissiper
dans la multitude des lexèmes composants. Un noyau sémique comme /animal/ nous
condiuirait à la réalisation d’un dictionnaire des termes désignant tous les animaux
connus sur la terre. Pour pouvoir les classifier dans certaines catégories, on restreindra le
noya sémique ; on aura ainsi des champs comme /animaux domestiques/, /animaux
sauvages/, /animaux domestiques productifs/, /animaux domestiques d’agrément/, etc. On
peut classifier d’après le /genre/, /espèce/, /utilité/, etc.

Typologie des champs


a. CHAMP ASSOCIATIF
Ch. Bally, disciple de Saussure, envisageait chaque mot comme le centre d’un
champ associatif, se définissant comme « un halo qui entoure le signe et dont les franges
extérieures se confondent avec son ambiance. » Le champ varie d’un individu à l’autre,
d’un groupe social à l’autre. Selon Bally le mot bœuf déclenche en français trois ordres
d’associations :
1. les concepts liés aux mots : vache, taureau, veau, cornes, ruminer, beugler,
2. les concepts liés aux mots désignant les produits obtenus à partir des termes
de départ : labour, charrue, joug, viande, abattoir, boucherie ;
3. les aux concepts de « force », « endurance », « travail patient »,
« lenteur », « lourdeur », « passivité ».
D’autre part les associations qui entourent le signifié de bœuf sont à la base de
certaines constructions métaphoriques et des emplois figurés :
- un vent à décorner les bœufs, ruminer une idée, mettre la charrue avant
les bœufs, fort comme un bœuf.

b. CHAMP LINGUISTIQUE – terme introduit par Jost Trier.


Son hypothèse : nos concepts recouvrent tout le champ de la réalité linguistique
sans laisser de vide, ni de chevauchements. Les champs linguistiques coïncident avec
les champs conceptuels. Malgré certaines conclusions insoutenables comme cette
coïncidence ci-dessus, son idée fondamentale, la possibilité de structurer le lexique, a
fait fortune. Toujours est-il que le rôle de la langue comme instrument de communication
met en relief deux phénomènes à la fois distincts et indissociables : le fonctionnement et
la construction d’une langue donnée, plus précisément sa structure et son
architecture .
A ce sujet Patrick Charaudeau : « la communication comme phénomène
d"intercompréhension nous oblige à tenir compte de la double démarche :
onomasiologique et sémasiologique. Ceci revient à dire que toute analyse doit rendre
compte :
1. de la place d’un terme dans l’ensemble paradigmatique conditionné pour un
contexte donné (Onomas) ;
2. du réseau sémantique sous-jacent à ce terme, pris en tant que « sémantisme
généralisé » d’une seule et même forme (Sémas)
Le mécanisme sémasiologique se fait voir dans la relation d’un même signifié
par plusieurs signifiants différents (le rayonnement d’un sémème unique dans plusieurs
unités lexicales).
Ex. Je vais à l’école (dit par un enseignant)
Le concept /école/ peut renvoyer à plusieurs signes : maternelle, école secondaire
(collège, lycée), faculté/université en fonction du lieu de travail de l’enseignant.
Le mécanisme sémasiologique est un engendrement de plusieurs signes
linguistiques, de plusieurs unités lexicales à partir d’un même signifiant
Selon Kurt Baldinger l’onomasiologie est basée sur la synonymie tandis que la
sémasiologie est basée sur la polysémie.
L’onomasiologie envisage le problème sous l’angle du locuteur, de celui qui doit
choisir parmi les différents moyens d’expression. Une structure onomasiologique va du
sème vers le lexème pour s’intégrer dans le discours. Par exemple le champ conceptuel
de « siège » est actualisé dans le microsystème lexical : chaise, fauteuil, tabouret,
canapé, pouf, etc. .
A.J. Greimas analyse le système de la « spatialité » en obtenant ainsi tout le
champ lexico-sémantique de la spatialité :

Spatialité
Dimensionalité non dimensionalité
Horizontalité verticalité superficie volume
Vaste/x
épais/mince
Perspectivité latéralité
long/court large/étroit

La sémasiologie envisage le problème sous l’angle du récepteur, de


l’interlocuteur qui doit déterminer le sens d’un mot qu’il entend parmi toutes les
significations possibles. Dans l’exemple avec /école/, le récepteur va décoder le message
en faisant appel à ses connaissances sur son émetteur, sur la situation de communication.
S’il ne connait pas l’encadrement professionnel de son interlocuteur, il ne pourra pas
décoder correctement le concept d’école.
L’analyse sémique du lexème marron montre l'existence des sémèmes différents,
engendrant 4 signes linguistiques « marron » :
Marron
+comestible – comestible
fruit plat graine coup de poing
marchand de marrons crème de marrons marron d’Inde
distribuer des
marrons à un enfant
dont il garde encore
les bleus
Ex. Je lui ai donné des marrons – énoncé ambigu. Donc, il faut contextualiser.

c. La structuration sémique du lexique peut être conçue selon les deux axes
sémiques : PARADIGMATIQUE ET SYNTAGMATIQUE
L’analyse sémique met en évidence la configuration d’un sémème à l’intérieur
d’un ensemble de composants. Les sémèmes s’organisent pour établir des relations
sémantiques entre eux en fonction des deux axes de structuration du lexique :
paradigmatique et syntagmatique.
Au niveau PARADIGMATIQUE on arrive à une organisation du contenu
sémantique en fonction de quelques facteurs :
- 1. Le degré de couverture entre sémèmes/vs/lexèmes correspondant :
si deux ou plusieurs sémèmes différents sont recouverts par un même lexème alors on a
affaire à des rapports naturels caractéristiques au lexique : la POLYSEMIE et
l’HOMONYMIE
Ex. CHAT (Polysème /vs/homonyme)
Polysèmes
I. A. ZOOL. Genre de mammifères carnivores de la famille des Félidés comprenant le lion, le tigre, la
panthère, le lynx, etc. Nom sc. felis. Chat laret, chat sauvage, chat-cervier (v. aussi chat-pard*, chat-tig B.
Lang. cour. Chat de gouttière, chat domestique. Petit animal domestique carnassier, à pelage de couleur
variée souvent noir ou gris, se nourrissant de souris, de petites proies, et de la nourriture servie par ses
maîtres. Chat noir, gris, tigré; petit chat, mère-chatte; chat angora, chartreux, persan, siamois;
miaulement, ronronnement de chat. Un joli chat noir avec de grands yeux verts (CHAMPFLEURY, Les
Aventures de Mlle Mariette, 1853, p. 72) :re*) :
C. P. métaph. [Appliqué à une pers. et surtout à une femme] 1. Personne dont certains traits physiques et
moraux évoquent le chat ou la chatte. Les femmes, ces chattes de velours …
Spécialement
a) Littér. et fam. Chat fourré (p. réf. au manteau d'hermine porté par les juges de Cours d'appel). Juge,
magistrat :
b) Arg. [P. réf. au mot greffier désignant le chat en arg.] Greffier; concierge de prison.
2. Exclamations familières traduisant l'affection, la tendresse ou la compassion. Mon, ma [petit(e), pauvre,
gros(se)] chat(te).
3. Emploi adj.a) [En parlant d'une pers. ou de son attitude] Qui a des manières douces et insinuantes. Un
air chat; une mine chatte; des façons chattes :
b) [Appliqué à un style] Ce style si chat, si gentil
II. Expr. ou loc. fig., fam. ou proverbialesA. Expr. comportant une compar. implicite ou explicite

1. Courir comme un chat maigre. Courir très vite.2. Écrire comme un chat. Écrire mal, au moyen de petites
lettres illisibles :
3. Faire une toilette de chat. Se laver de façon très sommaire.4. S'entendre, vivre comme chien et chat. Se
quereller, vivre en ennemis. Le temps n'est plus où la noblesse et la bourgeoisie vivaient entre elles comme
chien et chat (SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 17).5. Passer comme un chat sur la braise. Aller
très vite et, au fig., passer rapidement sur un fait douteux (cf. A. FRANCE, La Rôtisserie de la Reine
Pédauque, 1893, p. 319).6. Jouer au chat et à la souris. S'épier, se guetter par jeu en reculant toujours
l'instant de la rencontre.
B. Loc. proverbiales1. À bon chat bon rat. Toute défense doit être à la mesure de l'attaque (cf.
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Les Brigands à M. Henri Roujon, 1883, p. 251).2. Chat
échaudé craint l'eau froide. Toute expérience malheureuse doit servir de leçon de prudence.
3. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Quand l'autorité supérieure est absente, les subalternes en
profitent (cf. BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 104).4. La nuit, tous les chats sont gris. L'obscurité
efface toutes les différences entre les personnes ou entre les choses (cf. NODIER, La Fée aux Miettes,
1831, p. 162). 5. N'éveillez pas le chat qui dort. Ne réveillez pas une histoire ancienne qui pourrait vous
nuire (cf. GOURMONT, Esthétique de la lang. fr., 1899, p. 281).
C. Autres expr. usuelles1. Acheter (vendre) chat en poche. Conclure un marché sans voir (ou montrer)
l'objet de la vente. Je ne suis pas de ces gens qui, comme on dit, conseillent d'acheter chat en poche...
Venez par ici... Vous les examinerez tout à votre aise (SUE, Atar Gull, 1831, p. 6). Cf. aussi acheter, (ex.
16).2. Appeler un chat un chat (allus. littér. à BOILEAU, Sat., I, 52 : J'appelle un chat un chat et Rolet un
fripon). Dire les choses de manière franche :
3. [P. réf. aux larcins habituels du chat] Avoir d'autres chats à fouetter. Avoir d'autres préoccupations, des
problèmes plus graves à débattre. Ils ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper des cinquante mille
amourettes de Paris (BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, p. 123). Il n'y a pas de quoi
fouetter un chat. Ceci n'est qu'une bagatelle pour laquelle il est inutile de se donner du mal.4. Avoir un chat
dans la gorge. Être enroué, ne plus pouvoir parler ou chanter. Pauvre petite! Elle aura eu un chat dans le
gosier au moment de faire son trille (G. SAND, La Comtesse de Rudolstadt, t. 1, 1844, p. 7).5. C'est le
chat! [qui l'a fait]. Réponse ironique faite à une personne refusant d'endosser la responsabilité d'un méfait
lorsque l'on est certain de sa culpabilité :
6. Donner sa langue au chat. Renoncer à découvrir la clef d'une énigme, d'une charade, etc. Une fois, deux
fois, trois fois, donnez-vous votre langue au chat? (E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p.
227).7. Emporter le chat. Sortir d'un lieu sans dire au revoir (cf. MÉRIMÉE, Lettres à Francisque Michel,
1870, p. 45).8. Jeter le chat aux jambes de qqn. Rejeter la responsabilité d'une faute sur lui.
9. [P. réf. à l'habitude de laisser le chat à la maison quand on s'absente pour une courte durée] Pas un chat
(Il n'y a). Il n'y a absolument personne. Six heures moins un quart. Il n'y a plus un chat dans les bureaux
(STENDHAL, Lucien Leuwen, t. 2, 1836, p. 349).10. [P. allus. à la fable (LA FONTAINE, Le Singe et le
Rat, livre IX, fable 17)] Tirer les marrons du feu avec la patte du chat. Se servir d'un intermédiaire pour
qu'il effectue des tâches que l'on craint de faire soi-même (cf. BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825,
p. 162)
.III. [P. anal. avec I] Emplois techn.A. [P. anal. avec l'aspect physique du chat]1. [Avec les
moustaches] ICHTYOL.a) Chat marin. Espèce de phoque.b) Poisson(-)chat. Un poisson-chat lisse et noir,
dressant, de chaque côté de sa tête moustachue, deux petits glaives translucides (GENEVOIX, Raboliot,
1925, p. 20).2. [Avec l'œil]a) MINÉR. Œil-de-chat. Variété de chrysobéryl présentant des reflets
chatoyants. L'œil-de-chat d'un gris verdâtre, strié de veines concentriques qui paraissent remuer
(HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 59).
b) PEINT. Or de chat. Or massif, utilisé pour dorer les statuettes. Synon. or de Judée, or mosaïque. L'or et
l'argent des chats (...) poudre éclatante des roches micacées ou talqueuses (G. SAND, Nouvelles lettres
d'un voyageur, 1876, p. 97).3. [Avec la langue] PÂTISS. Langue de chat. Petit gâteau sec.
4. [Avec les griffes]a) ARTILL. Instrument dont l'extrémité munie de griffes sert à visiter l'âme d'une pièce
à canon.b) MAR. et PÊCHE. Chat ou chatte. Grappin muni de quatre griffes servant soit à retirer les filets
du fond de la mer, soit à draguer un cordage ou une chaîne d'ancre.
Spéc. Trou du chat (p. compar. avec une chatière). Espace rectangulaire ménagé dans la hune pour
donner passage aux haubans, aux étais et aux gabiers (cf. J. GALOPIN, Cours de lang. mar., Matelotage et
technol., 1925, p. 58, 79).
5. [Avec la queue]
a) Chat à neuf queues. Fouet à neuf lanières dont on se servait autrefois dans l'armée anglaise pour corriger
les soldats et les marins. P. ext., mod. et pop., martinet :
b) Queue de chat. Petit nuage blanc ayant un peu l'aspect d'une queue de chat. Rem.

B. [P. anal. avec certains attributs du chat, ses goûts, son mode de vie]
1. BOTANIQUEa) Herbe au(x) chat(s). [P. réf. à l'attirance exercée par cette plante sur les chats] Herbe
au chat ou menthe de chat. Variété de népéta appelée cataire ou chataire. Nom sc. nepeta cataria (cf.
cataire2) :
Nom commun de la valériane officinale, à fleurs blanches odoriférantes.b) Pied-de-chat. Plante
herbacée de la famille des composées à l'aspect blanc duveteux. Nom sc. antennaria. Ils soupèrent, assis en
rond sur les pieds de chat, les pensées (POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes,
1930, p. 272).2. CHORÉGR. [P. réf. à l'agilité du chat] Saut de chat. Suite de sauts latéraux s'effectuant les
jambes écartées et repliées.3. JEUX (d'enfants)a) Le chat. Poursuite au cours de laquelle celui qui est
rattrapé devient le poursuivant (ou chat). b) Chat perché. Jeu d'équilibre et de poursuite au cours duquel le
dernier joueur à s'être perché après un signal donné par le « chat » devient lui-même le chat et tente
d'attraper l'un de ceux qui ont pied à terre. c) Le chat et la souris. Jeu consistant en une poursuite autour
d'un cercle de joueurs où le joueur désigné (la souris) désigne le chat en le frappant dans le dos; le chat
doit alors suivre rigoureusement la trace de la souris qui serpente entre les bras levés des joueurs.d) Le chat
et le rat :C'est un piquet planté dans la terre, auquel se trouvent attachées deux cordes; le rat tient l'une de
ces cordes et le chat l'autre. Ils ont les yeux bandés; le chat est armé d'une trique, et tâche de rencontrer le
rat, qui dresse l'oreille et l'évite tant qu'il peut. Ils tournent ainsi sur la pointe des pieds, et donnent le
spectacle de leur finesse à toute la compagnie.
C. Arg. [Sans doute par rencontre homon. avec chas] Sexe de la femme.

Homonyme
CHAT2, CHATTE, subst.
A. Vx. Chat ou chatte. Petit bâtiment servant au chargement et au déchargement des navires dans les
ports (synon. allège) ou au cabotage le long des côtes (synon. chasse-marée).
B. Mod., au masc. Yacht à voiles utilisé dans les régates en raison de sa rapidité.

- 2. Les relations entre les sémèmes – recouvertes par des lexèmes


différents : HYPO/HYPERONYMIE (fleur – rose, tulipe, perce-neige…) ;
SYNONYMIE (se composer = se faire, se constituer, se fabriquer.) ; ANTONYMIE
(grand/vs/petit, moyen, infime…)
Au niveau SYNTAGMATIQUE on prend en considération le contexte ou
l’environnement linguistique immédiat ou éloigné. (C0-TEXTE) ou la situation de
communication (CONTEXTE).
Fr. Rastier : « Nous définissons le contexte d’un sémème comme l’ensemble des
sémèmes qui, dans un contexte, entrent avec lui en relations d’incidence, quelle que soit
la position des expressions qui les manifestent » (194 :64)
Pris dans des environnements spécifiques, les sémèmes subissent quelques
modifications dans leur contenu sémique. Ainsi, ils peuvent subir plusieurs opérations :
- TRANSPOSITION sémique : le sémème en entier passe du niveau de la
langue (niveau de la compétence, des éléments innés, de l’immanence de la langue) au
niveau du discours (niveau de performance, des actualisations sémiques, de la « parole »
en termes saussuriens, de la manifestation de la langue en discours)/
Ex. J’ai acheté une fleur (désigne exactement ce que la langue donne comme
définition pour « fleur »)
- REDUCTION sémique – une partie du sémème est transféré, sans subir un
autre changement.
Ex. Tu trouves une différence entre autobus et autocar ? Moi, non.

Moyen de en commun Sur roues Interurbain Intra- Grande


transport urbain taille
Autobus + + + +
Autocar + + + + +

« autobus » - le sème « taille » - réduit.


- TRANSFORMATION sémique – changement du sème dans le discours ;
différence par rapport à sa manifestation dans la langue
Ex. Trina n’est pas toujours chatte. = ce n’est pas le sème /animal domestique/ qui est
actualisé, mais ses sèmes dérivés : /câline/, /affectueuse/, /élégante/, etc.
On peut remarquer ainsi la nécessité d’activer ce que T.Todorov appelait les
« sèmes référentiels » = « le moindre changement dans la réalité extralinguistique nous
oblige à modifier l’inventaire des sèmes » (Langages, 1/1966 : 15)
On peut parler de deux grands types de contextes (Rastier) :
- Contexte actif – le sémème est modifié par son environnement immédiat
ou éloigné, en fonction de l’axe sémique actualisé ou axe de référence :
Une pluie froide – axe de référence : /phénomène atmosphérique/
Une pluie de projectiles/de baisers/de cadeaux/de faveurs – axe sémique de
référence : /abondance de…/
- Contexte passif – un même élément prédicatif du contexte peut s’attacher
à plusieurs sémèmes :
Ex. adj. LEGER, ERE – appliqué à : bagage (un bagage léger = qui ne pèse pas
trop – axe sémique : /poids/) ; sourire, souci, …= qui est d’intensité faible- axe
sémique /sentiment/)
En fonction du contexte, certains sèmes peuvent s’actualiser ou se neutraliser.
La neutralisation sémique représente la suspension d’une opposition sémique ou de l’un
des termes de la corrélation sémique en faveur d’un autre terme.
Ex. Marie est une oie.
Le sème /oiseau palmipède, volage/ - neutralisé à la faveur du sème /+humain/
caractéristique au nom propre ; les sèmes fondamentaux s’effacent mais on actualise
(active) les sèmes afférents (attribués encyclopédiquement) : /bêtise/, /candeur/,
/niaiserie/.
La neutralisation sémique joue dans l’explication des figures basées sur le changement de
sens : métaphore, métonymie ou dans les expressions figées. C’est par ce mécanisme
qu’on peut expliquer des expressions comme :
Voleur de temps, garce de pluie, gredin de froid, gueux de sort, cochon de bonheur, ce
chameau de temps-là – où les sèmes génériques /celui qui vole/, /fille de mauvaise vie/,
misérable/, /mendiant/, /personne qui vit d’aumône/, animal domestique/, /mammifère
ruminant à bosse dorsale/ - effacés à la faveur du sème /dépréciatif/.
d. LE CHAMP PARADIGMATIQUE correspond à ce que J. Lyons et E.
Coseriu appellent les champs lexicaux, dérivationnels, suffixaux, préfixaux et champs
sémantiques.
e. LE CHAMP SUFFIXAL = l’ensemble des unités lexicales qui dans la
synchronie sont formées avec un suffixe identique. Ex. –té dans activité, passivité,
méchanceté, saleté, etc.
f.LE CHAMP PREFIXAL = les ensembles d’unités qui partagent le même préfixe.
A partir d’un même préfixe on peut former des paradigmes lexico-sémantiques par
l’adjonction des lexèmes radicaux. Ex. mini dans les paradigmes engendrés :
Mini-prix, mini-mannequin, minitel, etc.
Si le champ suffixal et préfixal est limité à une seule classe (p.ex. la classe des
noms en –té, -eur –ion, etc.) le champ lexical est formé, selon J. Dubois, de tous les
termes qui comportent un même radical reconnu et identifié par les locuteurs . Ainsi le
champ lexical de agir/action comporte des termes verbaux, nominaux adjectivaux,
adverbiaux : agir/agissement ; actif/actionner, activement/activer, action.

g. LE CHAMP LEXICAL a été généralement identifié au champ


sémantique. Pour Coseriu le champ lexical est « une structure paradigmatique
constituée par des unités lexicales se partageant une zone de signification commune et se
trouvant en opposition immédiate les uns avec les autres ». Le champ lexical est constitué
d’un paradigme lexical entre les éléments duquel on a le choix à un point donné du
discours.
Ainsi dans un contexte linguistique du type :
J’ai acheté un....., je peux remplir l’espace libre par tout objet masculin singulier
qui peut être acheté : cahier, appartement, chrysanthème, oiseau, etc. ou encore : Il
m’a fallu deux.(minutes, heures, jours, semaines......) pour finir mon devoir en
rendant ainsi tout le paradigme de la durée nécessaire à finir une chose.
h. Une variante du champ lexical est le CHAMP DERIVATIONNEL qui
concerne les paradigmes lexicaux établis sur la base des sèmes spécifiques et de
l’existence du même paradigme lexical. Ex. porc, porcelet, pourceau, porcher, porcin,
porcherie.
i. Si les champs lexicaux sont basés surtout sur une unité marpho-
syntaxique, notamment l’unité du radical (il faut retrouver le même radical à l’intérieur
de tout le paradigme), les CHAMPS SEMANTIQUES prennent comme point de départ
le signifié (le sens rendu par l'analyse sémique) pour arriver au signifiant.
Le plus souvent on parle de champs lexico-sémantiques, étant donné que pour
l’établissement des champs il faut prendre en considération l’expression (le lexème) et la
substance (le contenu sémique).
Dans l’établissement d’un champ lexico-sémantique il faut prendre en
considération plusieurs critères :
- l’existence d’un certain nombre de sèmes communs et de sèmes variables,
- une relation paradigmatique d’exclusion réciproque d’un contexte donné
entre les termes d’une classe, c.-à-d. dans un certain contexte on ne peut avoir qu’un
certain terme, un seul terme d’une classe.
- de même les termes réunis dans un champ sémantique appartiennent en général
à une seule classe grammaticale.
On constate que la propriété sémantique commune qui réunit les termes d’un
champ se manifeste par le sème commun de base ; ex/ couleur, animal, relation de
parenté, habitation, phénomène atmosphérique, phénomène sonore, spatialité, véhicule,
etc. Les termes d’un champ peuvent combiner les sèmes communs qui ont un caractère
général avec d’autres sèmes qui leur sont subordonnés. On obtient ainsi une
diversification paradigmatique.
Ainsi, un sème comme /animal/ peut réunir un nombre très grand de lexèmes
(tous les animaux de la planète) . Cet amalgame de termes peut être restreint et spécifié si
on introduit une différenciation par les sèmes : /domestique/ /vs/ /sauvage/ ; à leur tour
ces sèmes peuvent se diviser en d’autres sèmes capables de restreindre encore plus le
champ en question. On obtient ainsi divers champs en fonction des conditions
sémantiques ( et restrictives) imposées. On dira ainsi que le champ des animaux est formé
de plusieurs paradigmes et non pas d’un seul.
Les champs lexico-sémantiques représentent des classes paradigmatiques
élargies, surtout pour des raisons qualitatives manifestées au niveau des sèmes communs
et des sèmes variables. Un champ peut être formé d’un ou de plusieurs paradigmes. On
parlera par conséquent de champ monoparadigmatique, formé donc d’un seul
paradigme et des champs polyparadigmatiques constitués de la totalité des paradigmes
se rapportant à certaines caractéristiques. Les termes sont réunis dans un champ en vertu
de l’existence de certaines propriétés communes (sèmes communs)
Un champ monoparadigmatique peut être considéré celui de l’habitation. Le
lexique se laisse structuré selon des traits distinctifs tels que : habitation des
humains(maison, immeuble, palais, tente, hôtel, résidence, foyer, gîte, toit, etc.),
habitation des animaux (cage, clapier(lapin), tourmette (écureuil), ), maison, bâtiment,
demeure, régional( bastide, bastidon, mas- dans le Midi), lieu, séjour à la campagne, où
l’on mange(pension auberge), destination(primaire : maison demeure, châteaux, HLM,
ferme/ secondaire : chalet, cabane, hôtel, auberge,), matériel de construction( cabane,
chaumière, paillote, igloo, bungalow), dimension( maisonnette, palais, tente, hutte,
bastide mas ), valeur( abri, cahute, bicoque) etc.
Selon G. Mounin la structuration des ensembles lexicaux par leurs traits
sémiques aboutirait au remplacement de la notion empirique de champ sémantique.
Calqué sur le champ conceptuel, par la notion linguistique de système au sens étroit du
terme (le paradigme constitué par toutes les unités possédant tel trait commun) et par la
notion de structure comme système des systèmes. On se rend compte que le lexique n’est
pas structurable en « champs juxtaposés » : le système des tous les signifiants qui
contiennent le trait « pour habiter » forme un sous-ensemble ; mais certaines unités de ce
sous-ensemble peuvent figurer dans d’autres sous-ensembles, par ex . celui des unités qui
contiennent le trait « destination religieuse » (monastère, chartreuse, laure) voisinant
avec l’église, cathédrale.

Les champs polyparadigmatiques sont formés de plusieurs paradigmes, souvent


en relation d’opposition. C’est le cas par exemple des noms de parenté ou des noms
d’institutions.
Le sème commun qui domine le champ des noms de parenté est /relation/,
/parenté/. Fonction du sème sélectionné et qui marque /le type de parenté/ on obtiendra
deux paradigmes opposés caractérisés par les sèmes opposés
binaires : /consanguinité/vs/alliance/ en obtenant les structures : père, mère, enfant,
etc. /vs/ époux, épouse, belle-mère, belle-soeur, etc. Ces sèmes seront considérés des
sèmes invariables étant donné le fait qu’ils contribuent à la réalisation de cette opposition
fondamentale. Il y aura de même des sèmes variables, répétables, retrouvables à
l’intérieur de chaque sous-paradigme obtenu ; ex./génération/ qui établira la partition
entre ; génération ascendante/vs/ génération descendante : père, mère, grand-père.../vs/
fils, filles, petit fils, .... A coup sûr les distinctions peuvent continuer jusqu’à des
invariants sémiques, là où il n’y a plus des lexèmes classifiables. Outre la diversité
sémique très grande on observe encore la constitution des paires binaires diversifiées
selon le sexe : cousin/cousine ; beau fils/belle fille, etc.
Un autre exemple de champ polyparadigmatique est celui des animaux
domestiques et des animaux sauvages.
Le champ des animaux domestiques se divise en 18 paradigmes par un sème
commun qui indique /l’espèce de l’animal domestique/. DPV linguistique chaque espèce
est considérée classe, ayant le statut de terme-base. EX : la classe des bovins ou des
bœufs ; cabalines oudes chevaux, etc. les sèmes variables de ce champs pourraient se
grouper comme il suit ; /génération (adulte/non-adulte) ; dans le cadre de chaque
génération on établit : le sexe, l’âge ; la collectivité, etc.
J. Peytard établit le système sémio-lexical des lexies préfixées par auto- :
VEHICULE
Mobilité non-mobilité
Volume propreté spatialité
activité
Grand petit, civil, militaire autoroute auto-école
Autobus autoscooter autorail autocanon autostrade auto-stop
Autocar autopompe automitrailleuse autogramme Autochenille
INANIME ANIME

Déterminé déterminant déterminant


déterminé
Auto+attribut auto+circonstant auto+ circ. de finalité
Auto qui est bus auto qui a des chenilles route pour autos

Le trait véhicule est archilexème


Au niveau des classèmes l’opposition mobilité/ non mobilité permet une
partition en deux sous-ensembles. Ce champ sémio-lexical est un réseau de relations
dont le jeu permet la désambiguïsation.

j. CHAMP SYNTAGMATIQUE
Il s’établit selon l’axe syntagmatique. Par exemple le champ du mot idée peut
être fait à partir des environnements dans lesquels ce mot apparaît. Les oppositions
singulier/vs/ pluriel, transitivité /vs/intransitivité, déterminé/vs/non déterminé seront
pertinentes pour préciser le sens de ce mot dans les contextes : avoir une idée, avoir une
idée de qqch( connaître un peu la situation) /vs/ se faire des idées (être inquiet).
C’est pareil pour un verbe tel passer analysé par J. Dubois. Les deux sémèmes
essentiels de passer sont mouvement dans l’espace et mouvement du temps avec leur
raffinement respectif. Ils sont régis par des traits, syntaxiques contextuels :
combinaison avec zéro (les voitures ne cessent de passer, le café passe les jours
passent) ;
Combinaison avec un inf. , adv. attribut (il passe lentement, il passera te
prendre, il est passé capitaine)
Construction indissociable (passer aux ordres, il passe à la radio, etc.)
SÈME, linguistique
L'identification des traits minimaux
Cette même technique, certains structuralistes ont ensuite tenté de l'appliquer à l'analyse
sémantique des morphèmes – en particulier des morphèmes lexicaux appelés lexèmes. De
même que les phonèmes, caractérisables en termes de traits distinctifs (aperture, nasalité,
etc.), permettent d'opposer deux morphèmes différents constituant une paire minimale
(comme tu /du ou tu /ta), de même il devrait être possible d'identifier des traits
sémantiques oppositifs en opérant des commutations entre lexèmes sur le plan du sens.
On travaille ainsi sur des paires minimales de mots dont la différence de sens est réputée
tenir à l'opposition entre deux traits sémantiques. Par exemple en français, « aboyer » et
« miauler » constituent une paire minimale : ils partagent un trait commun, ils sont une
« manifestation sonore buccale » correspondant à « crier », et s'opposent par les traits
« émise par le chien » /« émise par le chat » ; mais « aboyer » s'oppose également à
« mordre », ce qui permet de dégager un trait commun, « animal », et deux traits
différentiels, « activité de la bouche consistant à produire un son » /« activité de la
bouche consistant à saisir et serrer avec les dents ».
Ces traits minimaux, sorte d'atomes sémantiques, ont été appelés « sèmes » par des
linguistes français comme Bernard Pottier ou Algirdas-Julien Greimas, qui ont ainsi établi
les principes de l'analyse sémique, dite aussi analyse componentielle. Dans cette
perspective, le sème se définit comme l'unité minimale de signification non susceptible
de réalisation indépendante, contrairement au morphème, qui constitue un signe
linguistique autonome. Le sème ne se réalise jamais qu'au sein d'une configuration
sémantique, c'est-à-dire d'un faisceau de sèmes qui caractérise le sens du morphème et
que l'on appelle sémème. Considérons, par exemple, deux morphèmes lexicaux parmi
ceux qui participent du champ sémantique des « sièges ». À chacun correspond un
sémème constitué par une somme de sèmes :
chaise = « sans bras » + « avec dossier » + « pour asseoir » + « une personne »,
canapé = « avec bras » + « avec dossier » + « pour asseoir » + « plusieurs personnes ».
On appelle « archisémème » l'ensemble des sèmes communs contenu dans le sémème de
tous les lexèmes considérés : ici il s'agit du sème « pour asseoir », qui peut être exprimé
par le terme générique « siège ».
[...]
Études du lexique

I Lexique et vocabulaire
Lexique : ensemble des formes connues de façon active ou passive par un locuteur
donné.
Vocabulaire : uniquement les formes connues activement par l'énonciateur.
Les vocabulaires sont aussi appelés des jargons. Ils sont utilisés dans un champ donné
par un groupe social particulier. Le lexème devient alors un marqueur sociolinguistique.

Il existe des milliers d'unités lexicales, mais personne ne connaît la totalité de la langue
française. Le vocabulaire courant, appelé vocabulaire fondamental, oscille entre 7000 et
8000 formes pour un locuteur donné.
On ne dispose pas tous de la même batterie lexicale mais tout le monde partage un
vocabulaire général.
Il existe deux types d'opposition dans les lexiques :
 vocabulaire actif / vocabulaire passif
Le vocabulaire passif correspond aux termes dont le locuteur connaît la définition mais
qu'il n'utilise pratiquement pas, comme par exemple lexème pour un non linguiste.
Le vocabulaire actif correspond aux unités connues et employées par le locuteur.
 vocabulaire fondamental / vocabulaire spécialisé
Certains termes spécialisés peuvent rentrer dans le vocabulaire courant (idiotie,
imbécillité), alors certains termes courants peuvent se spécialiser dans certains
vocabulaires techniques (souris)

Lexicologie : branche de la linguistique théorique qui étudie les lexèmes et le lexique.


Lexicographie : lexicologie appliquée à la confection des dictionnaires. Aujourd'hui, on
parle aussi de dictionnairique.

II Tradition lexicographique et dictionnaires


En ce qui concerne les dictionnaires, il a toujours existé une lutte de tendances entre
 la description des mots : tradition étymologique et morphologique (Robert)

et
 la description de la chose : tradition encyclopédique (Larousse)
Historique de la lexicographie française à travers les siècles :

Cette alternance reflète les deux grandes tendances lexicales.


 Les dictionnaires de mots concentrent généralement leur attention sur les
vocabulaires fondamentaux et passifs,

alors que
 les dictionnaires encyclopédiques décrivent souvent les vocabulaires spécialisés.
Voir la partie du site consacrée aux dictionnaires.

III Le français fondamental


1954 : Georges Gougenheim enregistre des corpus de langue orale française et en fait une
étude quantitative (statistique) sur le nombre d'occurrences des formes. Il établit une
statistique des unités par ordre de fréquence. Les mots les plus fréquents sont sûrement
les plus courants du lexique commun aux francophones.
On constate que les formes les plus fréquentes sont des morphèmes (déterminants, mots
de relation, adverbes)
Les lexèmes les plus fréquents sont censés correspondre au français fondamental, mais on
peut se demander pourquoi le mot non n'apparaît pas dans les termes les plus fréquents.
En effet, il ne s'agit pas d'un corpus de discours polémique. On peut rétorquer à
Gougenheim que le vocabulaire employé le plus fréquemment correspond à la réalité
physico-culturelle des locuteurs.
Pour plus d'informations, voir le site : http://www.lexique.org/public/gougenheim.php

IV Analyse sémique (= analyse componentielle)


En sémantique l'unité lexicale est considérée comme un sémème, c'est-à-dire un
ensembles de traits sémantiques appelés sèmes :
Sémème = sème1 + sème2 + sèmen
Il existe trois sortes de traits sémantiques :

Masque : objet qui cache le visage lors de fêtes costumées


- objet non animé (classème)
- qui cache les yeux (sème spécifique)
- et qui cache le visage (sémantème)
- lors de fêtes costumées (virtuème)
Seuls les traits distinctifs feront l'objet d'une analyse sémique en relation avec un champ
sémantique d'unités. Les traits non distinctifs renvoient à la référence dans le monde et
non plus à un champ d'unités linguistiques.
Les classèmes sont les sèmes distinctifs et obligatoires qui consistent en une particule de
sens fondamentale :
Un sémème appartient toujours à un champ lexical. C'est-à-dire qu'il est apparenté
sémantiquement à d'autres unités lexicales. Par exemple, le lexème père fera partie du
même champ lexical que mère, fils, cousin...
On représente généralement l'analyse sémique des sémèmes d'un même champs lexical sous forme de
matrice, selon le modèle proposé par Bernard Pottier (1968) :

SÈME pour pour une avec dossier avec bras


s'asseoir personne S3 S4
S1 S2

S chaise + + + -
É fauteuil + + + +
tabouret + + - -
M
È
M canapé + - + ø

Hyperonymie / hyponymie
 L'hyperonyme est un terme dont le sens inclut les sens d'autres termes : ses
hyponymes.
 Les co-hyponymes sont dans un rapport d'inclusion par rapport à un tout :
l'hyperonyme.
ex. mouche est un hyponyme de insecte (son signifié renvoie à un type de...)
Les hyperonymes sont aussi appelés archisémèmes ou archilexèmes.

Pantonymie
Le phénomène consistant à désigner une notion en remontant jusqu'à un hyperonyme
maximal est appelé pantonymie. En cela, des unités lexicales comme "truc", "machin",
"chose", "bidule", qui permettent de renvoyer à des personnes, à des objets, ou à des
notions plus abstraites sont considérées comme des pantonymes.
Passe moi le truc là
Chose est venu me voir hier.
Ne me parlez pas de ce machin a dit De Gaulle à propos de la Société des Nations.

Synonymie
Il s'agit de co-hyponymes qui peuvent se commuter dans un même contexte sur l'axe
syntagmatique et qui ont un nombre important de sèmes en commun. C'est le cas pour
élève et étudiant :

SÈME humain en dans une dans un


apprentissage institution établissement
scolaire d'études
supérieures
S élève + + + -
É
M
È étudiant + + - +
M
E
Cependant, il est très rare de trouver une synonymie totale de deux termes à l'intérieur
d'une langue. Si cela arrive, on a généralement affaire à des différences de registres avec
des implications sociolinguistiques. C'est le cas pour "chaussures" et "godasses" qui
disposent des mêmes sèmes. Cependant le second sera ressenti comme relevant d'un
registre familier.
Voir dictionnaire des synonymes de l'Université de Caen
http://elsap1.unicaen.fr/dicosyn.html

Antonymie
Les antonymes sont des co-hyponymes qui ont des sens opposés car ils contiennent les
mêmes sèmes avec des valeurs positives et négatives inversées.
 antonymes stricts bipolaires
mort / vivant

 antonymes sériels

o scalaires (graduels)

chaud / tiède / froid

o Relevant d'un processus.

 non cycliques

bébé / enfant / adolescent / adulte

 cycliques réversibles

lundi / mardi / mercredi / jeudi / vendredi /


samedi / dimanche
 cycliques non réversibles

cru / au bleu / à point / bien cuit // refroidi


bien portant / malade// guéri

Les antonymes ont en fait un caractère très synonymique car ils ont un hyperonyme
commun et contiennent les mêmes sèmes (même si leurs polarités sont inversées).
Il arrive d'ailleurs qu'une forme lexicale soit son propre antonyme, c'est le cas pour :
hôte / hôte :
1. invité
2. celui qui invite

louer / louer :
3. à quelqu'un
4. de quelqu'un

guérir / guérir :
5. se remettre d'une maladie
6. rendre la santé à quelqu'un

Polysémie
La polysémie correspond à la propriété qu'ont certaines unités lexicales d'avoir plusieurs
sens :

Katz et Fodor proposent une analyse sémique du sémème "canard" sous forme
d'arborescence dans la tradition générative transformationnelle :
C'est la mise en discours qui permettra de désambiguïser et de rendre les unités lexicales
monosémiques. De polysémique en langue, le lexème devient monosémique en parole :

Il est très rare qu'une unité lexicale soit complètement monosémique en langue, sauf pour
certains lexèmes faisant partie d'un vocabulaire très spécialisé :
hadron = particule chimique susceptible d'interaction forte.
Dans les autres cas, même si l'ambiguïté reste possible au moment de l'énonciation :
Qu'est-ce que c'est que tous ces canards ? (dit devant un lac en écoutant de la
musique)
La plupart du temps, le lexème polysémique passe en discours et se monosémise :
Oh j'ai vu un canard ! (monosémie)
Oh j'ai entendu un canard ! (animal ou fausse note d'un instrument à cuivre ou à
vent)
J'étudie les canards de Lorenz le biologiste. (animal)
J'étudie les canards de Louis Armstrong le saxophoniste. (plutôt les fausses notes
que les animaux dans son jardin).
J'ai aperçu un canard (l'animal et pas le journal à cause de l'instantanéité du procès
apercevoir).
Le réseau qui s'établit entre certaines unités lexicales au moment de la contextualisation
sera appelé isotopie. Par exemple :
- entre canard et biologiste, il existe une isotopie animale,
- alors qu'entre canard et saxophoniste, l'isotopie est musicale.
C'est donc le phénomène isotopique qui fait que le lexème se monosémise en discours.

Homonymie
Il ne faut pas confondre la polysémie avec l'homonymie qui correspond à des sémèmes
qui se prononcent et s'orthographient de la même façon mais qui n'ont aucun sème en
commun.
Il n'y a pas de lien logique entre deux homonymes. Ils viennent, la plupart du temps,
d'étymons différents et ne peuvent pas apparaître dans le même contexte.
Exemple : avocat
1. homme de loi, conseiller juridique et défenseur (du latin advocatus)
2. fruit de l'avocatier (de l'espagnol avocado)
Cependant le critère étymologique n'est pas forcément le plus fiable. Du point de vue
diachronique, il arrive qu'un polysème se transforme en deux homonymes.
C'est le cas d'un terme comme grève qui aujourd'hui renvoie à deux sens bien différents :
1. bord de l'eau
2. action sociale
On a oublié que ces deux lexèmes ont une origine commune. Au siècle dernier, les
ouvriers arrêtaient le travail et se réunissaient en masse sur la Place de Grève au bord de
la Seine à Paris, devenue depuis la Place de l'Hôtel de Ville. On disait alors que les
ouvriers faisaient grève. L'expression est restée mais l'origine en a été oubliée.
Il en va de même pour la forme voler :
1. se déplacer dans l'air
2. s'emparer d'un bien qui ne vous appartient pas
Or, on a oublié que le second sens provient à l'origine du premier. Au douzième siècle,
voler signifiait pour un faucon qu'il poursuivait un petit oiseau pour le chasser.
Aujourd'hui les locuteurs francophones ne reconnaissent aucun sème commun à ces deux
emplois qui donnent lieu à deux entrées différentes dans les dictionnaires.
Les parfaits homonymes ont pour propriété d'être à la fois homophones et
homographes :
Les homophones ne sont pas de parfaits homonymes s'ils ne sont pas homographes et
vice versa :
Un vers de la terre
Sur un ver de terre
Dans un verre de terre
Voilà trois ---- bien terre à terre.

Paronymie
Les paronymes sont des lexèmes dotés d'une similitude formelle mais qui sont
sémantiquement distincts.

consommer / consumer
induire / enduire
Cette ressemblance des formes a des conséquences sémantiques. La distinction de sens
n'est plus aussi accusée et il y a une tendance latente à une sorte de fusion allant vers un
polysème.
Ainsi,
un jour ouvrable
n'est pas un jour où les magasins sont ouverts, comme le pensent la plupart des gens,
mais un jour où on travaille ; ouvrable a la même origine que ouvrage, le verbe ouvrer
(travailler, en ancien français).

V Liens logiques
Ils existe des relations logico-sémantiques entre les sémèmes. Il en existe quatre types
principaux :
 relation analogique (ressemblance / identification)
 relation topologique (spatiale)
 relation chronologique (causatif / consécutif)
 relation implicative (extensif / restrictif)
Ces relations sont marquées par une terminologie venant de la rhétorique. La relation
analogique est appelée MÉTAPHORE. On regroupe les trois autres sous l'appellation de
MÉTONYMIE : procédé consistant à prendre un mot pour un autre auquel il est lié par
un rapport logique de contiguïté.
Il existe plusieurs sortes de rapports logiques:
 MÉTABOLE (implication non nécessaire)
Cette relation s'établit de façon aléatoire : pourquoi un canard désignerait-il une fausse
note plutôt qu'un corbeau.

o RELATION ANALOGIQUE MÉTAPHORE : relation de


ressemblance (analogique).

Ce zèbre-là,
Cet oiseau-là,
Des gorilles (gardes du corps)

o RELATION IMPLICATIVEMÉTALEPSE : produit qui découle


de ce qui l'a impliqué ou engendré. (Relation implicative, un peu
chronologique)

Chose désignée par ce qui l'implique (on désigne l'effet par le nom de sa
cause)
Un Picasso,
Un blaireau (le poil de l'animal engendre la brosse)
o RELATION TOPOLOGIQUE  SYNECDOQUE : Type de métonymie
consistant à utiliser la partie pour le tout (ou le tout pour la partie).

 SYNECDOQUE extensive (holonymie) : Type de


métonymie par laquelle le nom de la partie plus vaste est
donné à la partie la plus restreinte : contenant pour le
contenu. (relation topologique  spatiale)

Toute la salle a ri de moi.


J'ai bu le verre.

 MÉRONYMIE : Il s'agit d'un type de synecdoque


restrictive par laquelle le tout est désigné par la partie ou
l'entité est désignée par la partie.

(relation topologique)
Vous le masque, approchez !
Les pieds noirs
Les peaux rouges
Ils n'ont plus de toit.

Holonymie / Méronymie

o Un holonyme A d'un mot B est un terme dont le


signifié désigne un ensemble comprenant le signifié
de B.
ex. maison est l'holonyme de toit
o Un méronyme B d'un mot A est un terme dont le
signifié désigne une sous-partie du signifié de B.
ex. toit est un méronyme de maison (son
signifié renvoie à une sous-partie de...)

La logique topologique est très empirique. Toutes ces implicitations sont aléatoires. Seuls
certains virtuèmes sont sélectionnés.
Il s'agit d'un rapport de subordination sur l'axe paradigmatique. Il se distingue en cela de
la métonymie stricte qui relève, selon Jakobson, d'un rapport de coordination entre deux
notions sur l'axe syntagmatique (cause à effet, matière à objet).

L'ANTONOMASE relève à la fois de la métaphore (analogie) et de la synecdoque (le


prototype d'un ensemble). C'est un procédé qui consiste à employer un nom propre
comme un nom commun pour désigner un individu particulier comme appartenant à un
groupe caractériel typique.
Un don Juan = un séducteur
Un Mozart = un génie artistique
Un Einstein= un génie scientifique
Un Tartuffe = un hypocrite
Une Pénélope = une épouse patiente et fidèle
 IMPLICATIONS NÉCESSAIRES
o EXTENSION DE SENS

Au Québec, un moineau représente n'importe quel oiseau. (extension de


sens). L'unité se met à désigner son hypéronyme.
En France, le terme lessive qui renvoie généralement à la poudre servant
d'instrument, s'est étendu au procès (faire sa lessive) puis au produit
résultant du procès (remonter sa lessive).

o RESTRICTION DE SENS

Descente dans la hiérarchie. On emploie l'hypéronyme pour désigner un


de ses hyponymes.
Les hommes du patron.
La fille du père et de la mère.
Au Québec, l'animal ne désigne que les mammifères.
Ces glissements sémantiques d'extension et de restriction sont beaucoup plus stricts que
les phénomènes aléatoires.
VI La théorie Sapir-Whorf
Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf sont deux ethnolinguistes américains qui ont
travaillé sur les langues amérindiennes entre les années 1930 et 1940. Le premier a
d'abord émis l'hypothèse qu'à langue et bassins linguistiques différents correspondaient
des représentations du monde différentes. Le bassin lexical dont on dispose organise la
représentation du monde. Chaque langue véhicule une vision du monde (Weltanschauung
pour reprendre l'expression de Wilhelm von Humbolt, philosophe allemand du XIXe
siècle).

Benjamin Lee Whorf reprend empiriquement cette hypothèse à travers l'étude du hopi,
langue amérindienne qui n'a pas de marqueurs morphologiques temporels. Le temps n'est
pas envisagé dans son déroulement et le mot jour n'a pas de pluriel. Au lieu de :
Il est resté dix jours.
un Hopi dira :
Il est resté jusqu'au dixième jour.
Selon lui le fait que le temps n'est marqué que par des représentations aspectuelles et
modales implique que le peuple hopi vit dans un éternel présent.
On peut donc résumer l'hypothèse Sapir-Whorf en deux grands points :

1. Le langage est un produit socio-historique qui réorganise la vision du


monde.
 Ainsi en arabe, il y a une dizaine de lexèmes pour désigner les chameaux, là où il
n'y a qu'un terme en français.

 De même, les Inuits ont toute une série de mots pour renvoyer aux diverses
variétés de blanc que peut prendre la neige.

 Du point de vue historique, il est intéressant de remarquer qu'en anglais, langue


d'origine germanique de tradition féodale, on utilise knight là ou en français
d'origine romane, on utilise chevalier.

KNIGHT CHEVALIER
signifie originairement celui qui est lié signifie celui qui est à cheval
(le vassal).
Les Germains considéraient le chevalier Les Gallo-Romains ayant subi la
de l'intérieur, selon sa fonction, comme conquête des Germains voyaient de
un serviteur attaché au roi, dont il porte l'extérieur les vassaux du roi. N'ayant pas
les armes. de tradition féodale, ils ont appréhendé
le personnage du chevalier à travers son
activité et non sa fonction.

2. Les locuteurs vont découper la réalité différemment en fonction du


bassin linguistique dans lequel ils ont été élevés.
En effet, là où un locuteur français ne percevra qu'une couleur, un locuteur polonais en
percevra deux :

Par ailleurs, les francophones voient en une chaise et un fauteuil deux meubles bien
distincts, alors que pour les anglophones armchair, tout comme wheelchair (chaise
roulante), est un hyponyme de chair (chaise).
Toutefois, cette idée de vision du monde construite par la langue est contestable à
plusieurs niveaux :
 Du point de vue diachronique, le fait que le mot boucher vient à l'origine de bouc,
viande qui ne se vend plus dans les boucheries n'a pas entraîné de changement
lexical, ni de vision erronée de la profession.

 De plus, cette hypothèse est éliminée par la possibilité même de traduction d'une
langue à l'autre, malgré les difficultés.

VII Lexique en contexte et lexique en discours selon les


linguistiques énonciatives.
Benveniste a été le premier à contester l'idée qu'il existe une opposition ferme entre une
signification inhérente aux lexèmes et des sens obtenus en contexte. En linguistique
énonciative, on pense qu'il s'agit plus d'un continuum avec une transformation graduelle
des notions.
Même s'il existe bien une certaine stabilité (ex. rouge est la même couleur pour tous les
francophones), l'inhérence est beaucoup plus instable qu'il n'y parait.
Dans rouge sang la couleur semble plus altérée que dans sang rouge
De plus, les lexèmes peuvent changer de sens dans le même texte. Il y a alors un
phénomène de diaphore, autrement dit, un rajustement sémantique graduel d'une unité
lexicale dans un contexte défini.
Si on parle d'une rencontre qu'on a faite et qu'on en donne les détails, le terme rencontre
se charge petit à petit des éléments fournis et n'a plus le même sens à la fin de la
conversation qu'au début.
De même, un mot comme misérables se charge de sens au fur et à mesure de la lecture du
roman Les Misérables de Victor Hugo.
En fait, les lexèmes prennent une charge spécifique dans leurs définitions à cause de ce
qui est fourni contextuellement. S'ils renvoient souvent à des propriétés physico-
culturelles relativement stables, celles-ci sont susceptibles de déformabilité.

VIII La notion de prototype


En sémantique cognitive, et notamment en linguistique énonciative, plutôt que de faire
une analyse en sèmes discrets, on préfère dire que l'unité lexicale est repérée
graduellement par rapport à un prototype.
Le prototype correspond à l'élément qui représente le mieux la classe, celui qui vient le
plus rapidement à l'esprit à cause de ses propriétés physico-culturelles.
Par exemple, il y a de fortes chances pour qu'un citadin considère que la notion oiseau
renvoie à un animal plutôt petit, qui a des plumes, qui vole, qui pond des oeufs et qui vit
dans des arbres. Dans ce cas le moineau sera plus représentatif de la classe que la poule
qui ne vit pas dans les arbres et qui ne vole pas. On construira alors un domaine
notionnel, avec une frontière et un centre type vers lequel les éléments non typiques
tendent ou dont ils s'éloignent. C'est ce qu'on appelle un repérage en intension ou en
extension.

En ce qui concerne l'analyse du lexique, on est donc passé d'une analyse sémique discrète
en langue à un repérage notionnel en continu effectué par l'énonciateur.
Vous retrouverez des notions liées à la lexicologie et à la sémantique dans Le petit glossaire du
sémanticien.
de L'espace virtuel de l'Equipe Sémantique des Textes sous la direction de François Rastier.
© Henriette Gezundhajt, Département d'études françaises, Université de Toronto, Université York à Toronto, 1998-2016
Toute reproduction sans autorisation, sous format électronique ou sur papier, et toute utilisation commerciale sont totalement interdites.
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Virtuel
FRANÇOIS RASTIER
Une playlist de 7 vidéos où François Rastier répond aux questions de Frédéric Pierron à
propos de son dernier livre, Créer, Image, Langage, Virtuel, Paris-Madrid, Casimiro,
2016 : 1. Créer, Image, Langage, Virtuel 7:01 2. La notion d'œuvre 7:13 3. Créer ou
produire 4:35 4. L'œuvre par elle-même 5:21 5. Littérature nationale : un mythe ? 7:30 6.
Virtuel, pixel, data 17:14 7. Critique de la déconstruction 10 :32
analyse de texte, Analyse sémique, arts, communication, composantes sémantiques,
composantes textuelles, corpus, création artistique, critique, culture, médias,
méthodologie
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Repères pour l'étude
Vie et œuvre d’A. J. Greimas (1917-1992)
THOMAS F. BRODEN
En cette année où nous marquons le centenaire de la naissance d’A. J. Greimas, nous
proposons deux textes destinés à appuyer les recherches sur les travaux du linguiste,
sémioticien, mythologue et (en lituanien) journaliste : une brève chronologie de sa vie et
une bibliographie choisie de ses publications. Fruits anticipés de notre biographie
intellectuelle de Greimas en préparation en anglais , nous voudrions que ces documents
contribuent à relancer l’intérêt pour son œuvre et aident à ouvrir des perspectives au-delà
des textes et des modèles les mieux connus de lui.
A. J. Greimas, linguistics, linguistique, Lithuania, Lituanie, mythologie, mythology,
semantics, sémantique, semiotics, sémiotique, structuralism, structuralisme
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Dits et inédits
La Perception sémantique
PHILIPPE GRÉA
La motivation qui guide le présent ouvrage consiste à examiner quelques-unes des
relations qui peuvent s’établir entre une approche philosophique de type
phénoménologique et un ensemble d’observations et de théories linguistiques qui
s’intéressent à des strates de la signification qui ne sont pas de nature logico-
analytique.Dans cette optique, cet ouvrage se veut une contribution à l’examen et
l’approfondissement de la notion de forme sémantique. Cette dernière ne va pas de soi
puisqu’elle met en rapport des choses que l’on tient généralement pour opposées : le
sensible et la perception d’un côté avec le terme de « forme », l’intelligible et la pensée
de l’autre avec le terme de « sémantique ». Cependant, la forme sémantique est dotée
d’une systématicité propre et se soumet à un système de contraintes que l’on peut
expliciter.Pour le montrer, nous nous appuyons sur deux cadres théoriques : la Cognitive
Grammar de Langacker et la Sémantique Interprétative de Rastier. Malgré leurs
divergences, nous montrons que les deux dispositifs ont en commun le fait de cibler un
même niveau sémantique qui précède (et rend possible) la question de la donation d’une
valeur de vérité, un niveau où opèrent des notions telles que forme, fond, cohérence
fonctionnelle.
État de choses, hypothèse de la constance, molécule sémique, nominalisation, pluralité,
profilage, proverbe, schématicité, transposabilité
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Dits et inédits
La polis d’Hannah Arendt : un paradigme d’irréalité ?
LEONORE BAZINEK
Le livre d’Hannah Arendt, The Human Condition, publié pour la première fois en 1958,
est devenu très vite un livre culte du vivre ensemble. L’effet de fascination que dégage cet
ouvrage entrave l’interrogation de ses fondements théoriques. Le présent article entend
entreprendre une telle investigation. Il défend que l’exposé arendtien de la conditio
humana est finalement inspiré par Arthur Moeller van den Bruck. Il le démontre par
l’examen des citations pertinentes qui révèlent l’utopie antihumaniste commune aux deux
auteurs.
Aristote, condition humaine, Fritz Schachermeyr, Hannah Arendt, national-socialisme,
philosophie, polis, sens de l’histoire
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Parutions et trésors
Traduction et implicites idéologiques
ASTRID GUILLAUME
Comment l’idéologie s’inscrit-elle dans la langue et quelles en sont les manifestations au
niveau linguistique, sémantique et sémiotique ? Comment l’idéologie investit-elle les
divers aspects de la culture (politique, sociétés, littérature, arts, cinéma, droit, sciences,
techniques, etc.) et comment s’articule-t-elle avec ces aspects culturels ? Comment le
transfert de l’idéologie s’opère-t-il entre les langues et les cultures et quel rôle joue le
traducteur-médiateur dans ce transfert interculturel ?
idéologie, intercultural, interculturel, linguistics, linguistique, sémiotique des cultures,
sémiotraductologie, TAO, traduction et cinéma, traduction et droit, traduction et
humanisme, traduction et internet, traduction et politique, traduction et science,
traduction et technologie, traduction et théâtre, transfer of meaning, transferts du sens,
translation and internet, translation and law, translation and science, translation and
technology
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tanière , nom féminin
 Sens 1
Zoologie
Antre, abri d'un animal sauvage.
Synonyme : abri
Traduction anglais : lair, den
 Sens 2
Figuré
Refuge.
Synonyme : refuge

tanière
nom féminin
(ancien français tainiere, du latin populaire taxonaria, du gaulois taxo, blaireau)
 Définitions
 Synonymes
 Difficultés

 Abri souterrain de certains mammifères sauvages, naturel ou quelque peu


aménagé, mais non entièrement creusé, par opposition au terrier.
 Littéraire. Habitation sombre et misérable.
 Littéraire. Lieu où quelqu'un vit retiré : Rentrer dans sa tanière.

En savoir plus sur http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tani


%C3%A8re/76588#b0wYYst5jHHAis3P.99

terrier
nom masculin
(de terre)
 Définitions
 Synonymes
 Abri souterrain creusé par un animal dans la terre pour lui servir de gîte ou d'abri.
 Chien dressé pour la chasse des animaux habitant des terriers (renards, blaireaux,
lapins).
 Synonyme de censier.

En savoir plus sur


http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/terrier/77463#GqIMxQpUL4SSHAMy.99

La chaumière est une maison rurale traditionnelle de l'Europe septentrionale et occidentale, qui
tire son nom de sa toiture recouverte de chaume (paille de blé ou de seigle, tiges de roseaux selon le cas).
On la trouve principalement dans les pays du nord et du nord ouest de l'Europe : Îles Britanniques, Pays-
Bas, Allemagne, Danemark, ainsi que dans le nord-ouest de la France, essentiellement en Normandie et,
dans une moindre mesure, en Bretagne. Il existe cependant des régions plus méridionales où elle est
présente dans un espace limité, comme la Camargue, la Brière, ou à des endroits ou une présence historique
est attestée, comme autrefois au Québec, principalement pour les bâtiments de ferme, héritage datant de
l'époque de la Nouvelle-France encore présent au début du XXe siècle1.
La chaumière, habitat rural, agricole, modeste, voire pauvre, fait surgir, chez les peintres et les
artistes en général, d'une part, et dans l'inconscient collectif, d'autre part, des images pittoresques.

La chaumière est une maison couverte de chaume. Bien que le vocable soit utilisé dans
certains cas rares pour désigner une maison luxueuse, il peut désigner tout au contraire
une simple chaumine ou une cabane recouverte de chaume2.
Si le terme chaumière n'est pas antérieur au XVIIe siècle, il évince celui de chaumine, en
usage auparavant3.
Mots en rapport avec fumaison : fumage,

Mots en rapport avec maison : baraque, cabane, masure, hutte, bâtiment, édifice,
bâtisse, construction, immeuble, monument, building, gratte-ciel, chez-soi, foyer, toit,
cottage, chartreuse, villa, établissement, entreprise, usine, firme, institution, fabrique,
manufacture, industrie, magasin, comptoir, banque, é,

Mots en rapport avec maisonnette : cabane, masure, chaumière, cabanon, cahute, hutte,
case, mas, chalet, loge, abri, fermette,

Mots en rapport avec maisonnée : famille,

Mots en rapport avec plumaison : plumage, plumée,


Préfixes Retour Accueil Suffixes
En lexicologie, le champ sémantique d'un mot est l'ensemble des sens disponibles de ce
mot selon le contexte1.
La notion de « champ », pas seulement en linguistique, renvoie à un domaine spécifique
dont on cherche à dégager la structure.
Les recherches sur la délimitations des champs ont été, au début, celles des
anthropologues et des ethnographes : le point de vue linguistique n’y était que secondaire
et la langue ne servait qu’à comprendre les schémas conceptuels d’une société
(exemples : les vocabulaires de la parenté chez les Iroquois, les classifications botaniques
« populaires », le vocabulaire des animaux domestiques) qui ne portent pas sur les
signifiés de mots qui sont en général polysémiques, mais sur des emplois particuliers
relatifs à un système conceptuel précis (« Fille » par rapport à mère, père, etc. (et non à
« garçon »), « mère » par rapport à fils, à père, mais non à « maison mère, mère
supérieure, mère de vinaigre »).
Les champs lexicaux
http://tnvocabulaire.tableau-noir.net/champlexicaux.html

Les champs lexicaux

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