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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

‫نص ُرُه‬ ‫س ولِ‬


‫ِ ِ ِ‬ ‫ِ‬ ‫ِ ِِ‬
‫ْس شَديدٌ َو َمنَاف ُع للنَّا َ َ ْ َ ُ َ َ ُ‬
‫ي‬ ‫ن‬‫م‬ ‫اَّلل‬
‫َّ‬ ‫م‬‫ل‬
‫َ‬ ‫ع‬ ‫ي‬ ‫أَنزْلنَا ا ْل َحديدَ فيه بَأ ٌ‬
‫" َو َ‬
‫اَّللَ قَوِيٌّ عَزِيز(‪")25‬‬
‫ن َّ‬ ‫َو ُر ُسلَهُ بِا ْل َغ ْي ِ‬
‫ب إِ َّ‬

‫سورة الحديد‪ ،‬اآلية‪25 :‬‬


‫ٍ‬ ‫ِ ِ‬ ‫ِ ِِ‬
‫ك ْم َوبَ ْينَ ُه ْم‬ ‫" قَالَ َما َمكَّني فيه َربِي خَ ْي ٌر فَأَعينُوني بِقُوَّة ْ‬
‫أَج َعلْ بَ ْينَ ُ‬
‫د ًما(‪)95‬‬ ‫َر ْ‬
‫ن الصَّدَفَ ْي ِن قَالَ انفُخُوا َحتَّى‬ ‫ي‬ ‫ب‬ ‫ى‬ ‫او‬‫س‬ ‫ا‬ ‫ذ‬
‫َ‬ ‫ِ‬‫إ‬ ‫ى‬ ‫ت‬
‫َّ‬ ‫ح‬ ‫آتونِي زبر ا ْلح ِد ِ‬
‫يد‬
‫َ َ َْ َ‬ ‫َ‬ ‫َُ َ َ‬ ‫ُ‬
‫ارا قَالَ آتُونِي أُفْرِ ْغ عَلَ ْي ِه قِطْ ًرا(‪)96‬‬
‫إِذَا َج َعلَهُ نَ ً‬
‫استَطَاعُوا لَهُ نَقْبًا(‪)97‬‬
‫اسطَاعُوا أَن يَظْ َه ُروهُ َو َما ْ‬
‫فََما ْ‬
‫د‬ ‫َّ‬ ‫ِ‬ ‫ِ‬ ‫ِ‬ ‫قَال هذَا رحمةٌ ِ‬
‫ان َو ْع ُ‬‫ك‬
‫َ َ‬‫َ‬ ‫و‬ ‫اء‬‫ك‬ ‫د‬
‫َ‬ ‫ه‬
‫ُ‬ ‫ل‬
‫َ‬‫ع‬‫َ‬ ‫ج‬ ‫ي‬‫ب‬‫ر‬ ‫د‬
‫ُ‬
‫َََ َ َ‬ ‫ع‬
‫ْ‬ ‫و‬ ‫اء‬‫ج‬ ‫ا‬‫َ‬‫ذ‬ ‫إ‬‫َ‬‫ف‬ ‫ي‬‫ب‬‫ر‬
‫َّ‬ ‫ن‬‫م‬ ‫َ َ ََْ‬
‫َربِي َحق ا(‪")98‬‬

‫سورة الكهف‪ ،‬اآليات‪98-97-96-95 :‬‬

‫صدق هللا العظيم‬


Résumé :
Ce document est une synthèse d’une étude technico-économique qui traite les divers
aspects de l’exploitabilité de l’aval du niveau -1000m de la mine de Draa Sfar. Le présent
rapport portera d’abord sur la valorisation des ressources de ce nouveau panneau pour
mettre en évidence sa richesse minérale et son potentiel polymétallique.

D’un autre côté, ce travail de fin d’étude aborde également les aspects
comportementaux et rhéologiques de la réponse mécanique du massif rocheux de la
mine de Draa Sfar, au creusement des diverses galeries et ouvrages d’infrastructure
nécessaire pour l’exploitation minière. Ainsi, la comparaison des critères de rupture
usuels et la caractérisation géo-mécanique de la matrice rocheuse ont mis l’accent sur la
particularité des faciès de cette mine qui sont très attaqués par la schistosité et autres
déformations structurales. Néanmoins, les hypothèses de cette étude et les consignes
de l’AFTES, ont permis de traiter ce sujet d’une façon bilatérale : considérer un milieu
d’étude continu puis vérifier la stabilité des blocs douteux.

Ainsi, on a procédé d’abord à un dimensionnement des ouvrages principaux


d’exploitation suivant la méthode des Longs Trous. Il s’agit, en fait, des chambres
d’exploitation. Puis, on a vérifié la stabilité des conceptions proposées pour les
différentes galeries d’infrastructure. Ensuite, il était primordial de considérer des
systèmes de soutènement pour toutes ces composantes minières. En outre, on a tenté
d’optimiser ces modes de soutènement, surtout pour le cas des ouvrages
d’infrastructure, en exploitant les résultats de la théorie de la convergence-confinement.

Dès lors, il faut revenir pour examiner la stabilité des blocs générés par les familles de
joints retrouvées après un traitement statistique des plans de discontinuité relevés sur
terrain.

Mais encore, il est nécessaire de traiter le planning d’épuisement des tailles en


élaborant d’abord une séquence d’exploitation qui prend compte de la zone d’influence
des ouvertures minières et de garder une cadence de production stable.

Par ailleurs, on a détaillé l’aspect minier opérationnel de ce projet en décrivant les


éléments de l’infrastructure nécessaires pour se lancer effectivement dans l’exploitation
de ce panneau. Par conséquent, on a dressé le planning de la réalisation de ces travaux
pour mettre en relief la ventilation des besoins de toutes sortes, au long des années
d’exploitations.

Finalement, l’étude de rentabilité a permis de statuer ce projet en terme de valeur


financière. En effet, les indicateurs de performance économique (VAN), (TRI) et (CAF)
ont bien démontré que ce projet est largement rentable.

Projet de fin d’études Juin 2015


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Abstract:
This document is a summary of a technical and economic study that treats the various
aspects of the exploitability of downstream level -1000m of the mine Draa Sfar. This
report will focus first on the development of this new resource panel to highlight its
mineral wealth and polymetallic potential.

Moreover, this work also addresses the behavioural aspects of rheological and
mechanical response of the rock mass Mine Draa Sfar, the digging of galleries and
various infrastructures works necessary for mining. Thus, the comparison between usual
failure criteria and geo-mechanical characterization of the rock matrix focused on the
peculiarity of the facies of the mine that are attacked by the schistosity and other
structural deformations. However, the assumptions of this study and instructions AFTES,
helped to address this issue from a bilateral way: consider a continuous study of
medium and then check the stability of doubtful blocks.

Thus, we first conducted a sizing of major operating structures according to Long Holes
method. It is, in fact, operating rooms. Then, it was verified the stability of proposed
designs for different infrastructure galleries. Then it was important to consider support
systems for mining these components. Furthermore, attempts were made to optimize
these support modes, especially in the case of infrastructure projects, exploiting the
results of the theory of convergence-confinement.

Therefore, we must return to examine the stability of blocks generated by the joints
families found after a statistical statement processing discontinuity plans on ground.

But still, it is necessary to treat the execution schedule sizes by first developing an
operating sequence that takes into account the area of influence of mining openings and
keep a stable production rate.

Moreover, we detailed the mining operational aspect of the project by describing the
elements of the infrastructure needed to effectively launch in the operation of this
panel. Therefore, the schedule was drawn up for the implementation of these works to
highlight the distribution of needs of all kinds, through the years of operations.

Finally, the profitability study has helped to rule this project in terms of financial value.
Indeed, economic performance indicators (NPV), (IRR) and (CAF) have clearly shown that
the project is highly profitable.

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Remerciements :
Les remerciements sont un exercice de style difficile, tant l’on craint de ne pas remercier
chacun comme il se doit. L’exercice est d’autant plus difficile quand on a pu côtoyer avec
grand plaisir autant de personnes.

En premier lieu, mes remerciements s'adressent à M. Abdelaziz ABARRO, le président


directeur général du Groupe MANAGEM pour l'excellent accueil qu’il m’avait réservé à
l’occasion de toutes nos séances d’échange et pour ses bienveillantes recommandations qui
ont été ma première raison pour aimer le monde des mines. C’est à vous, Monsieur le
président directeur général que je dois l’aboutissement de ce travail.

Je remercie également M. Amine ABRAK, le Directeur Général des activités Supports, Achats
Logistique, Systèmes d’information, pour l'intérêt et le temps qu'il a bien voulu accorder à
mon travail. Je lui adresse mes plus sincères remerciements.

J'exprime ma reconnaissance et ma profonde gratitude à M. Mohamed SELLAMI, le Directeur


de REMINEX mines et carrières, qui m'a guidé avec enthousiasme dans mon travail et dont
les conseils judicieux m'ont été très enrichissants. Malheureusement, les mots réduisent le
sens et le sens est plus large. Certes, j’aimerai témoigner que j’avais le grand honneur
d’apprendre le génie minier auprès d’un des grands piliers du groupe MANAGEM. Monsieur,
à vous, les remerciements ne s’arrêteront pas.

Je tiens à associer à ces remerciements M. Tarik SORROR, le Directeur du département


Ingénierie minière et géotechnique qui m'a accordé une large part de son temps en
discussions toujours fructueuses. En outre, M.SORROR était toujours présent pour m’orienter
sur le plan du fond et sur le plan de la forme de mon travail. Pour vous aussi, les expressions
s’avèrent dérisoires. Plus simplement, je vous remercie tant.

Je voudrais également remercier M. Said RZIKI, le chef de la section géotechnique, pour avoir
mis à ma disposition tous les moyens techniques et logistiques nécessaires à la réalisation de
ce travail dans de bonnes conditions. M. RZIKI, était, tout le temps, disponible pour
m’écouter, m’orienter et m’aider. Sa compétence et ses conseils avisés m’ont été d’une aide
précieuse. Ses suggestions constructives et ses critiques utiles m’ont été très enrichissantes et
d’un constant encouragement.

J’adresse, incessamment et indéfiniment un très grand Merci à M.Jamal BENBOUZIYANE, le


professeur et expert géotechnicien. Je n’oublierai jamais le plaisir ressenti, à chaque fois,
après avoir assisté à ses séances de cours et ses conférences durant tout mon cursus au sein
de l’Ecole Hassania des Travaux Publics. Je n’oublierai jamais ses 12 règles d’or en
Géotechnique mais encore dans la vie, surtout mes deux préférées : « Patience même devant

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l’évidence » et « Considérer le désordre majeur et faire fi du désordre mineur ». Je
n’oublierai jamais ses consignes et ses conseils et surtout ses encouragements pour me
motiver à achever ce travail. M.BENBOUZIYANE, je serai toujours reconnaissant pour vous.

Je voudrais également remercier M.Abderrahim BOUKHARI, le père spirituel de chaque élève-


ingénieur à l’Ecole Hassania des Travaux Publics qui va nous quitter à la fin de cette année.
D’abord, je le remercie, en dehors du cadre de ce travail, pour tout ce qu’il a donné pour cette
école. Je tiens à vous remercier, Monsieur, sincèrement pour être une vraie source
d'inspiration pour tous les EHTPistes. Vous nous avez toujours inspiré des valeurs nobles que
sont l'humilité, la patience et la persévérance. Je vous souhaite du fond du cœur une belle
continuité pour vos projets à venir. D’un autre côté, je suis fier et content que vous soyez le
président du jury de ce projet.

A cette occasion, je remercie M.HAMIDI, qui a bien voulu accepter la responsabilité d’évaluer
ce travail.

Je remercie Ma Mère, Mon Père : mes deux grands encadrants et supporters, pour toute
l’énergie, tout le temps, les ressources, les sentiments... déployés pour m’aider à achever ce
travail, et j’oserais répéter une phrase marquante de mon père « ce qui se conçoit
rigoureusement s’énonce simplement et les mots pour le dire se comprennent aisément ». Je
les remercie encore une fois.

Je tiens à remercier aussi ma famille et en particulier Rym, toujours là pour récupérer les
catastrophes en cours ou prévues et sans qui ce projet n’aurait jamais pu se terminer. Mes
remerciements vont, encore une fois, à mes parents, pour tout ce qu’ils ont fait depuis
toujours et pour toutes les inquiétudes qu’ils ont pu avoir. Comme on n’oublie jamais ses
racines je saluerai ceux qui m’ont connu et soutenu depuis Marrakech.

Mes chaleureux remerciements vont également aux membres de la cellule géotechnique de


REMINEX mines et carrières. Je citerai M. Abdelhadi KHALDOUN, Mme Amina ELOUILJI, M.
Ait Lahcen ; mon travail a grandement bénéficié de leurs remarques et conseils.

De même j’adresse un grand merci au personnel du site de Draa Sfar et tout particulièrement
à M. HAMMAMI, le directeur du site ; M.BAMOUSSA, le chef de l’exploitation du site ;
M.SAOUDI, le chef du service géologie du site ; M. SEBBAR, le responsable du projet de
performance au niveau du site ; M.BENHEGOU, le responsable de l’aérage du site et M. TAZI,
le contrôleur de terrains dans la mine, qui m’a été d’une grande utilité dans les nombreuses
visites de la mine de Draa Sfar, qu’il soit cordialement remercié

Pour finir, je salue le dynamisme et la bonne ambiance de toute l’équipe du groupe


MANGEM, que j’ai eu la chance de côtoyer et surtout l’équipe de REMINEX mines et
carrières.

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Tables des matières :
Résumé : ......................................................................................................................................... 1
Abstract: ......................................................................................................................................... 2
Remerciements : ............................................................................................................................. 3
Tables des matières : ....................................................................................................................... 5
Liste des figures : ........................................................................................................................... 10
Liste des tableaux : ........................................................................................................................ 13
Liste des symboles : ....................................................................................................................... 15
Chapitre I : Présentations générales .............................................................................................. 17
I. Présentation du groupe MANAGEM : ..................................................................................... 17
II. Présentation de la filiale REMINEX mines et carrières : ......................................................... 17
I. Un résumé historique : ........................................................................................................ 19
II. Le contexte géologique et géo-mécanique:...................................................................... 20
II.1. Rappel des domaines géologiques du Maroc : ............................................................ 20
II.2. La géologie régionale de la mine de Draa Sfar : .................................................... 22
Chapitre III : Rappel de l’étude conceptuelle préliminaire .................................................... 29
I. Introduction :......................................................................................................................... 29
II. Formulation de la problématique : ................................................................................... 29
III. Les hypothèses de calcul : ................................................................................................... 30
III.1. Modélisation par un milieu continu : .................................................................... 30
III.2. Matériaux : ............................................................................................................... 30
III.3. Géométrie : ............................................................................................................... 30
III.4. Conditions aux limites : .......................................................................................... 30
IV. Le bilan des résultats : ......................................................................................................... 31
V. Conclusion et perspectives : .............................................................................................. 32
V.1. De N-1000m à N-1300m : ........................................................................................ 32
V.2. De N-1300m à N-1500m : ........................................................................................ 32
VI. Bilan final : ............................................................................................................................. 32
Chapitre IV : Objectifs et contexte de la nouvelle étude ......................................................... 34
Chapitre V : Caractérisation mécanique et géotechnique ...................................................... 37
I. Une approche basée sur les systèmes de classification des masses rocheuses
fracturées : ...................................................................................................................................... 37

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I.1. Le Rock Mass Rating -RMR (Bieniawski, 1989): ................................................... 37
I.2. Le Rock Mass Quality- Q-system (Barton, 1974): ................................................. 38
I.3. Le Geological Strength Index Généralisé (Hoek et Brown, 2002): ..................... 39
II. Une approche basée sur les critères de rupture : .......................................................... 39
 Les classifications du minerai : .................................................................................... 40
 Les classifications des métapélites noires : ................................................................. 41
 Les propriétés géo-mécaniques des métapélites noires et du minerai : ....................... 43
Chapitre VI : Caractérisation des ressources minérales ........................................................ 44
I. La méthode d’exploitation : ................................................................................................ 44
II. Calcul des réserves : ............................................................................................................. 48
II.1. La dilution et le salissage : ...................................................................................... 48
II.2. Le tonnage industriel : ............................................................................................ 48
II.3. Les réserves et les ressources : .............................................................................. 49
II.4. Calcul de la teneur de coupure : ............................................................................. 52
Chapitre VII : Quelques approfondissements théoriques ...................................................... 53
I. Les approches de conception : ........................................................................................... 53
II. Hypothèses préliminaires :................................................................................................. 54
II.1. Milieu continu ou discontinu ? ............................................................................... 54
II.2. La notion du « tunnel profond » : ........................................................................... 56
II.3. Le rapport de contraintes verticales et horizontales 𝐊𝟎 : .................................. 57
II.4. Le mode comportemental du massif rocheux : .................................................... 59
II.5. Hypothèses géométriques- Effet de la voûte (hors-profil) : ................................ 63
III. Solutions analytiques :......................................................................................................... 66
III.1. Calcul des contraintes: ............................................................................................ 66
III.2. Calcul du facteur de sécurité : ................................................................................ 72
Chapitre VIII : Dimensionnement des ouvrages souterrains ................................................. 76
I. Introduction: ......................................................................................................................... 76
II. Dimensionnement des chambres d’exploitation : ......................................................... 76
II.1. Introduction : ........................................................................................................... 76
II.2. Approche semi-analytique – Méthode des abaques de stabilité : ....................... 79
II.3. Conclusions et perspectives : .............................................................................. 117
III. Dimensionnement de l’infrastructure minière : .......................................................... 120
III.1. Introduction : ......................................................................................................... 120
III.2. Conception de base :.............................................................................................. 120

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III.3. Vérification de la stabilité des ouvrages de l’infrastructure : ........................... 124
III.4. Conclusions et perspectives: ............................................................................... 139
Chapitre IX : Conception des systèmes de soutènement ...................................................... 140
I. Introduction :....................................................................................................................... 140
II. Présentation technique des systèmes de soutènement : ............................................ 141
II.1. Soutènement par boulonnage : ............................................................................ 141
II.2. Soutènement par des câbles d’ancrage : ............................................................. 143
II.3. Soutènement par le béton projeté : ..................................................................... 143
III. Soutènement des chambres d’exploitation : ................................................................. 144
III.1. Densité du soutènement : ..................................................................................... 144
III.2. Dimensions du soutènement : .............................................................................. 145
III.3. Types du câblage : ................................................................................................. 146
III.4. Devis du soutènement :......................................................................................... 147
IV. Soutènement des galeries de l’infrastructure : ............................................................ 147
IV.1. Densité et dimensions du soutènement : ............................................................ 147
IV.2. Type du soutènement : ......................................................................................... 152
IV.3. Devis du soutènement :......................................................................................... 153
V. Soutènement de la rampe : ............................................................................................... 154
V.1. Densité et dimensions du soutènement : ............................................................ 154
V.2. Type du soutènement : ......................................................................................... 158
V.3. Devis du soutènement :......................................................................................... 158
VI. Temps maximum de tenue sans soutènement : ........................................................... 158
VII. Distance de pose du soutènement : ................................................................................. 159
VII.1. Présentation de la méthode Convergence-Confinement : ................................. 159
VII.2. Courbe de convergence : ....................................................................................... 161
VII.3. Application au faciès des métapélites : ............................................................... 165
VII.4. Courbe de confinement : ....................................................................................... 166
VII.5. Courbes d’assemblage : ......................................................................................... 168
Chapitre X : Vérification de la stabilité locale des blocs ....................................................... 171
I. Introduction :....................................................................................................................... 171
II. Les familles de discontinuité : .......................................................................................... 171
III. La démarche du calcul : ..................................................................................................... 173
IV. Application au cas de la mine de Draa Sfar : ................................................................. 174
IV.1. L’effort du soutènement du béton projeté : ........................................................ 174

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IV.2. L’effort du soutènement des boulons : ................................................................ 175
V. Conclusion : .......................................................................................................................... 176
Chapitre XI : La séquence d’exploitation ............................................................................... 177
I. Introduction :....................................................................................................................... 177
II. La zone d’influence d’une excavation : ........................................................................... 177
Chapitre XII : L’infrastructure minière .................................................................................. 181
I. Introduction et choix stratégiques : ................................................................................ 181
II. Etat des lieux de l’infrastructure existante : ................................................................. 182
III. Les hypothèses de conception :........................................................................................ 182
IV. Estimation de la cadence d’exploitation : ...................................................................... 183
IV.1. La loi de Taylor : .................................................................................................... 183
IV.2. La loi de Bousquet : ............................................................................................... 183
V. Infrastructure retenue pour le projet : .......................................................................... 184
V.1. Infrastructure d’accès : ......................................................................................... 184
V.2. Infrastructure d’extraction :................................................................................. 185
V.3. Infrastructure d’aérage :....................................................................................... 187
V.4. Infrastructure d’exhaure : .................................................................................... 188
V.5. INFRASTRUCTURE D’ACHEMINEMENT DES PRODUITS DE REMBLAYAGE : .... 188
Chapitre XIII : Planning et travaux de développement ........................................................ 190
I. Introduction :....................................................................................................................... 190
II. Les travaux préparatoires relatifs à un niveau : .......................................................... 190
III. Le volume des travaux du projet : ................................................................................... 191
III.1. Les travaux d’infrastructure :............................................................................... 192
III.2. Les travaux de développement : .......................................................................... 192
IV. Productivité d’une taille : .................................................................................................. 194
IV.1. Les hypothèses de base : ....................................................................................... 194
V. Le planning de réalisation : .............................................................................................. 197
V.1. Phase 1 :.................................................................................................................. 198
V.2. Phase 2 :.................................................................................................................. 198
VI. Dimensionnement des équipements miniers ............................................................... 199
VI.1. Introduction : ......................................................................................................... 199
VI.2. Données de base : .................................................................................................. 199
VI.3. Foreuses hydrauliques :........................................................................................ 199
VI.4. CHARGEURS TRANSPORTEURS : .......................................................................... 201

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VI.5. Besoins en autres engins : .................................................................................... 205
VI.6. Besoins en air frais : .............................................................................................. 206
VI.7. Besoins en exhaure : ............................................................................................. 207
Chapitre XIV : Calcul de la rentabilité du projet .................................................................... 208
Chapitre XV : Conclusion générale ......................................................................................... 210

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Liste des figures :
Figure 1 : Un plan de niveau montrant le repérage géographique dans la mine. ................................ 18
Figure 2 : Une coupe transversale montrant le repérage géographique dans la mine. ....................... 18
Figure 3 : Vue panoramique de l’environnement géographique du site Draa Sfar. ............................. 19
Figure 4 : A : Domaines structuraux du Maroc d’après Choubert et Marcais (1956). B : Domaines
structuraux hercyniens du Maroc d’après Piqué et Michard (1989). ................................................... 22
Figure 5 : (a) : Localisation du massif des Jebilet dans le cadre des affleurements paléozoïques
d’Afrique du Nord. (b) Carte géologique des Jebilet et du massif de Guemassa montrant la
localisation du gisement de Draa Sfar et des principaux gisements de sulfures massifs. .................... 23
Figure 6 : (a) : Photographie des méta-dacites de Tazakourt. .............................................................. 24
(b) Photographie des méta-rhyodacites de Tazakourt.......................................................................... 24
Figure 7 : Photographie du méta-lapilli tufs vitreux à quartz. .............................................................. 25
Figure 8 : Photographie des métapélites gréseuses. ............................................................................ 25
Figure 9 : Microphotographie illustrant la minéralogie de l’aval du niveau -640m.............................. 25
Figure 10 : Photographie des métapélites noires. ................................................................................ 26
Figure 11 : Modèle géologique tridimensionnel du gisement de Draa Sfar (Rziki, 2012)..................... 26
Figure 12 : Carottes du sondage DS257 montrant le degré de fracturation et l’ampleur de la
schistosité. ............................................................................................................................................. 28
Figure 13 : Courbes d’iso-FS autour d’une excavation dans le niveau -1500m. ................................... 31
Figure 14 : (a)-Plan de niveau montrant la localisation géographique des ouvrages. .......................... 35
Figure 14 : (b)-Coupe transversale E-W montrant le domaine de la nouvelle étude. .......................... 36
Figure 15 : Courbes des limites de rupture pour le critère Mohr-Coulomb et Hoek-Brown. ............... 43
Figure 16 : Coupes W-E (transversale) d’une chambre d’exploitation. ................................................ 44
Figure 17 : Schéma tridimensionnel du processus de la méthode des Longs Trous. ........................... 45
Figure 18 : Schéma du découpage verticale (vue W-E)......................................................................... 47
Figure 19 : Les approches de la modélisation en mécanique des roches (Hudson). ............................ 53
Figure 20 : Modèle élasto-plastique de Saint-Venant (ressort-patin en série). .................................... 54
Figure 21 : Les blocs-clefs dans la théorie de Goodman-Shi. ................................................................ 55
Figure 22 : L’état de chargement du « tunnel profond ». ..................................................................... 56
Figure 23 : La carte des régimes des contraintes tectoniques dans la région du Maroc (2008). ......... 57
Figure 24 : Les régimes des mouvements tectoniques dans la région du Maroc (2008). .................... 58
Figure 25 : (a)-Le critère de Von-Mises dans le plan déviatorique. (b)-Le critère de Tresca dans le plan
déviatorique. (c)-Comparaison des deux critères dans le plan déviatorique. ...................................... 60
Figure 26 : Les courbes de rupture du critère Mohr-Coulomb dans le plan de Mohr. ......................... 61
Figure 27 : (a)-Le prisme de Mohr-Coulomb dans le plan déviatorique. (b)-La courbe de l’équation
E(1). ....................................................................................................................................................... 61
Figure 28 : Le critère de Mohr-Coulomb dans le plan déviatorique. .................................................... 62
Figure 29 : (a)-La courbe du critère de Hoek-Brown dans le repère des contraintes principales. (b)-Le
critère de Hoek-Brown dans le plan déviatorique. ............................................................................... 62
Figure 30 : La redistribution des contraintes sous l’effet de l’excavation. ........................................... 63
Figure 31 : Explication mécanique de l’effet de l’excavation (évolution des contraintes). .................. 64

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10
Figure 32 : (a)-La section réelle des galeries de l’infrastructure. (b)-La section réelle des chambres
d'exploitation. ....................................................................................................................................... 65
Figure 33 : (a)-La section théorique des galeries de l’infrastructure. (b)-La section théorique des
chambres d'exploitation. ....................................................................................................................... 65
Figure 34 : Le repérage polaire dans la section circulaire. .................................................................... 66
Figure 35 : Explication de la simplification géométrique. ..................................................................... 68
Figure 36 : Explication de la simplification mécanique. ........................................................................ 69
Figure 37 : Le repérage cartésien de la section elliptique. ................................................................... 70
Figure 38 : Le repérage polaire de la section elliptique. ....................................................................... 70
Figure 39 : La droite de la tangente en un point M(x, y) sur le contour de la section elliptique. ......... 71
Figure 40 : Explication de la notion du facteur de sécurité dans la théorie des critères de rupture. .. 73
Figure 41 : Schéma des chambres d’exploitation dans la méthode des Longs Trous. .......................... 76
Figure 42 : Coupe transversale d’une chambre d’exploitation montrant la voie de tête et la voie de
base. ...................................................................................................................................................... 77
Figure 43 : Le parallélépipède modélisant la chambre d’exploitation.................................................. 77
Figure 44 : L’évolution de la puissance minéralisée dans la direction Nord-Sud. ................................ 78
Figure 45 : Effet poutre en flexion. ....................................................................................................... 80
Figure 46 : Effet plaque en flambement. .............................................................................................. 80
Figure 47 : Repérage cartésien de la chambre d’exploitation. ............................................................. 85
Figure 48 : La section type R1 dans le repère cartésien de l’étude. ..................................................... 86
Figure 49 : La section type R2 dans le repère cartésien de l’étude. ..................................................... 89
Figure 50 : Définition de la couronne dans la section elliptique........................................................... 90
Figure 51 : Définition des parements dans la section elliptique. .......................................................... 91
Figure 52 : Modèle 2D de l’état des contraintes autour d’une chambre d’exploitation. ..................... 96
Figure 53 : (a)-Evolution de la contrainte moyenne sur les parements. (b)-Evolution de la contrainte
moyenne dans la couronne. .................................................................................................................. 97
Figure 54 : Dimensions de la section du modèle elliptique (Type R1). ................................................. 99
Figure 53 : Dimensions de la section réelle de la chambre d’exploitation (Type R1). ........................ 100
Figure 54 : Repérage géométrique du segment circulaire. ................................................................. 100
Figure 55 : Les éléments de la graduation triangulaire....................................................................... 101
Figure 56 : Comparaison entre les 3 modèles adoptés dans l’étude. ................................................. 107
Figure 57 : Distribution des contraintes selon le modèle numérique. ............................................... 108
Figure 58 : Evolution de la valeur du facteur A selon la profondeur. ................................................. 117
Figure 59 : Courbes d’iso-FS selon le modèle numérique. .................................................................. 118
Figure 60 : Le phénomène d’extrusion du front de taille et de la convergence des épontes. ........... 119
Figure 61 : Schéma des éléments de l’infrastructure minière. ........................................................... 121
Figure 62 : Vue en travers d’un scooptram. ........................................................................................ 122
Figure 63 : Vue aérienne d’un scooptram dans une courbure. ......................................................... 122
Figure 64 : Maquette d’un tronçon de la rampe montrant les dimensions de sa section. ................. 123
Figure 65 : Maquette d’un tronçon des galeries montrant les dimensions de sa section. ................. 124
Figure 66 : Parallélépipède modélisant les galeries de l’infrastructure. ............................................ 125
Figure 67 : Repérage cartésien de la section des galeries de l’infrastructure. ................................... 127
Figure 68 : Section type R3.................................................................................................................. 128
Figure 69 : Section type R4.................................................................................................................. 129
Figure 70 : Modèle 2D de l’état des contraintes autour de la rampe. ................................................ 132

Projet de fin d’études Page Juin 2015


11
Figure 71 : Le modèle du cercle simple (gauche). Le modèle du rectangle en voûte (droite)............ 133
Figure 72 : Comparaison entre les 3 modèles de l’étude au niveau de la couronne. ......................... 135
Figure 73 : Comparaison entre les 3 modèles de l’étude au niveau des parements. ......................... 136
Figure 74 : Le concept du renforcement. ............................................................................................ 140
Figure 75 : Le concept du support....................................................................................................... 141
Figure 76 : Boulons à ancrage ponctuel. ............................................................................................. 142
Figure 77 : Boulons à friction. ............................................................................................................. 142
Figure 78 : Les différents types de câbles d’ancrage. ......................................................................... 143
Figure 79 : La méthode de convergence-confinement. ...................................................................... 159
Figure 80 : Relation entre le déplacement radial en isotropie et le déplacement en anisotropie. .... 160
Figure 81 : La pression fictive interne. ................................................................................................ 161
Figure 82 : La déformée d’une galerie circulaire. ............................................................................... 161
Figure 83 : L’évolution de la convergence des parements. ................................................................ 162
Figure 84 : Le déconfinement dans le cas linéaire. ............................................................................. 162
Figure 85 : L’allure générale de la courbe de convergence. ............................................................... 163
Figure 86 : Les courbes de convergence pour les galeries d’infrastructure. ...................................... 165
Figure 87 : Les courbes de convergence pour la rampe. .................................................................... 166
Figure 88 : (a)-Courbe de confinement pour les boulons Swellex. (b)-Courbe de confinement pour les
boulons Split-Set. ................................................................................................................................ 167
Figure 89 : La courbe d’assemblage initiale. ....................................................................................... 168
Figure 91 : Déplacement radial en fonction de la distance au front de la galerie. ............................. 169
Figure 90 : La courbe d’assemblage optimisée. .................................................................................. 169
Figure 92 : Explication de la notion du facteur de sécurité à partir de la courbe d’assemblage. ....... 170
Figure 93 : Le concept de la projection stéréographique. .................................................................. 171
Figure 94 : La démarche du traitement statistique des pôles de discontinuité. ................................ 172
Figure 95 : La projection des plans sur l’abaque polaire..................................................................... 172
Figure 96 : Exemple de blocs générés par UNWEDGE. ....................................................................... 173
Figure 97 : Un bloc retenu par une couche du béton projeté. ........................................................... 174
Figure 98 : Les zones d’influence de deux excavations. ...................................................................... 177
Figure 99 : Les limites de la zone d’influence. .................................................................................... 178
Figure 100 : Le point de départ de la séquence d’exploitation. ......................................................... 179
Figure 101 : Aperçu général de la séquence d’exploitation. ............................................................... 180
Figure 102 : Evolution du tonnage annuelle à travers les années d’exploitation. .............................. 208
Figure 103 : Evolution de l’investissement à mobiliser et des recettes à travers les années
d’exploitation. ..................................................................................................................................... 209

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12
Liste des tableaux :
Caractérisation mécanique et géotechnique:
Tableau 1 : ............................................................................................................................................. 40
Tableau 2 : ............................................................................................................................................. 41
Tableau 3 : ............................................................................................................................................. 43
Caractérisation des ressources minérales:
Tableau 4 ............................................................................................................................................... 46
Tableau 5 ............................................................................................................................................... 51
Dimensionnement des ouvrages souterrains:
Tableau 6 ............................................................................................................................................... 83
Tableau 7 ............................................................................................................................................... 83
Tableau 9 ............................................................................................................................................... 91
Tableau 10 ............................................................................................................................................. 92
Tableau 11 ............................................................................................................................................. 92
Tableau 12 ............................................................................................................................................. 93
Tableau 13 ............................................................................................................................................. 93
Tableau 14 ............................................................................................................................................. 94
Tableau 15 ............................................................................................................................................. 94
Tableau 16 ............................................................................................................................................. 95
Tableau 17 ............................................................................................................................................. 95
Tableau 18 ........................................................................................................................................... 102
Tableau 19 ........................................................................................................................................... 103
Tableau 20 ........................................................................................................................................... 103
Tableau 21 ........................................................................................................................................... 104
Tableau 22 ........................................................................................................................................... 104
Tableau 23 ........................................................................................................................................... 105
Tableau 24 ........................................................................................................................................... 105
Tableau 25 ........................................................................................................................................... 106
Tableau 26 ........................................................................................................................................... 106
Tableau 27 ........................................................................................................................................... 110
Tableau 28 ........................................................................................................................................... 111
Tableau 29 ........................................................................................................................................... 111
Tableau 30 ........................................................................................................................................... 112
Tableau 31 ........................................................................................................................................... 113
Tableau 32 ........................................................................................................................................... 114
Tableau 33 ........................................................................................................................................... 115
Tableau 34 ........................................................................................................................................... 115
Tableau 35 ........................................................................................................................................... 116
Tableau 36 ........................................................................................................................................... 131
Tableau 37 ........................................................................................................................................... 131
Tableau 38 ........................................................................................................................................... 134

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13
Tableau 39 ........................................................................................................................................... 134
Tableau 40 ........................................................................................................................................... 137
Tableau 41 ........................................................................................................................................... 138
Conception des systèmes de souténement:
Tableau 42 ........................................................................................................................................... 149
Tableau 43 ........................................................................................................................................... 151
Tableau 44 ........................................................................................................................................... 153
Tableau 45 ........................................................................................................................................... 155
Tableau 46 ........................................................................................................................................... 157
Vérification de la stabilité locale des blocs:
Tableau 47 ........................................................................................................................................... 172
Tableau 48 ........................................................................................................................................... 175
L'infrastructure minière:
Tableau 49 ........................................................................................................................................... 186
Planning et travaux de développement:
Tableau 50 ........................................................................................................................................... 191
Tableau 51 ........................................................................................................................................... 192
Tableau 52 ........................................................................................................................................... 194
Tableau 53 ........................................................................................................................................... 196
Tableau 54 ........................................................................................................................................... 197
Tableau 55 ........................................................................................................................................... 200
Tableau 56 ........................................................................................................................................... 200
Tableau 57 ........................................................................................................................................... 201
Tableau 58 ........................................................................................................................................... 201
Tableau 59 ........................................................................................................................................... 202
Tableau 60 ........................................................................................................................................... 203
Tableau 61 ........................................................................................................................................... 204
Tableau 62 ........................................................................................................................................... 204
Tableau 63 ........................................................................................................................................... 204
Tableau 64 ........................................................................................................................................... 205
Tableau 65 ........................................................................................................................................... 205
Tableau 66 ........................................................................................................................................... 206
Tableau 67 ........................................................................................................................................... 206
Calcul de la rentabilité du projet:
Tableau 68 ........................................................................................................................................... 209

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14
Liste des symboles :
Notations utilisées.

 Les contraintes principales sont ordonnées de la manière suivante :

𝜎1 ≥ 𝜎2 ≥ 𝜎3

On notera les invariants des contraintes suivants, tel que 𝜎̿ le tenseur de contraintes :

𝐼1 = 𝑇𝑟(𝜎̿)

1
𝐼2 = 𝑇𝑟(𝜎̿ 2 )
2
1
𝐼3 = 𝑇𝑟(𝜎̿ 3 )
3
𝜎1 + 𝜎2 + 𝜎3
𝜎𝑚 =
3

𝑠̿ = 𝜎̿ − 𝜎𝑚 . 𝐼

1
𝐽2 = 𝑇𝑟(𝑠̿ 2 )
2
1
𝐽3 = 𝑇𝑟(𝑠̿ 3 )
3

On utilisera les notations suivantes :

 Rc : La résistance à la compression (Rc>0).


 𝑲𝒐 : Le rapport entre la contrainte horizontale du chargement 𝜎ℎ et la contrainte verticale
𝜎𝑣 du chargement dans le massif rocheux.
 𝒄 : La cohésion d’un faciès.
 𝝋 : L’angle de frottement.
 𝒏 : La contrainte normale.
 𝝉 : La contrainte de cisaillement.
 𝑬 : Module de Young.
 𝒗 : Coefficient de Poisson.
 𝒎𝒊 : Paramètre de Hoek-Brown de la roche intacte.
 𝑫 : Facteur de perturbation du terrain.
 𝒎𝒃 , 𝒔, 𝒂 : Paramètres de Hoek-Brown modifié.
 𝝈∞ : Les conditions sur les contraintes à l’infini.
 𝝈𝒓 : La contrainte radiale en un point.
 𝝈𝜽 : La contrainte ortho-radiale en un point.
 B (𝑒⃗⃗⃗⃗𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) : Le repère cartésien.
 P (𝑒⃗⃗⃗𝑟 ; 𝑒⃗⃗⃗⃗𝜃 ) : Le repère polaire.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


15
 (𝒓, 𝜽) : Les coordonnées polaires d’un point M.
 𝜷 : Le demi-grand axe de l’ellipse.
 𝜶 : Le demi-petit axe de l’ellipse.
 𝒒 : Le rapport des demi-axes de l’ellipse.
 𝝀 : Le taux de déconfinement.
 𝒖𝒅 : Le déplacement radial d’un point à l’intrados du massif à la distance d du front de taille.
 𝒖∞ : Le déplacement radial maximal des points sur le contour la section circulaire
 𝑷𝒊 : Pression fictive interne.
 𝑷𝒔 : Pression appliquée par le soutènement.
 𝒖𝒔 : Déplacement d’un point du soutènement.
 𝑲𝒔 : La rigidité du soutènement.
 𝜸 : Le poids volumique du faciès.
 𝒚𝒊 : La profondeur de l’axe de la galerie i.
 𝒂 : Le rayon de la section circulaire.

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16
Chapitre I : Présentations générales

I. Présentation du groupe MANAGEM :

Acteur majeur de l’industrie miniere, le Groupe MANAGEM opere depuis plus de 80


ans dans l’extraction, la valorisation et la commercialisation des metaux de base, des
metaux precieux et du cobalt et specialites, au Maroc et en Afrique.

Dans le respect de ses engagements en faveur de l’environnement et du


developpement durable des communautes, MANAGEM deploie son savoir-faire, ses
equipements de haute technologie et ses efforts de Recherche et Developpement afin de
repondre au mieux aux attentes de toutes ses parties prenantes.

II. Présentation de la filiale REMINEX mines et carrières :

REMINEX, est une société de services créée en 1983. Elle est chargée des activités
d’exploration géologique, des missions d’ingénierie, de la recherche et du
développement du groupe MANAGEM.

La société s’appuie sur des équipes de géologues et des ingénieurs expérimentés,


capables de mettre en œuvre et de combiner selon une approche multidisciplinaire
féconde, l’ensemble des techniques et des spécialités de ses collaborateurs pour
l’accomplissement de plusieurs projets d’envergure. Dans cette même optique, le
système de management de la qualité adoptée par REMINEX est certifié selon la norme
ISO 9001.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


17
Remarque très importante :
On rappelle repère géographique relatif à la mine Draa Sfar ainsi la localisation de
l’infrastructure existante dans cette mine :

Figure 1 : Un plan de niveau montrant le repérage géographique dans la mine.

Figure 2 : Une coupe transversale montrant le repérage géographique dans la mine.

Par la suite, l’axe ⃗⃗⃗⃗


𝒆𝒙 sera orienté du Nord au Sud, l’axe ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚 sera orienté vers le haut (vers le
jour) en vérifiant l’orthogonalité par rapport à⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 .

Projet de fin d’études Page Juin 2015


18
Chapitre II : Présentation de la mine de Draa Sfar

I. Un résumé historique :

Figure 3 : Vue panoramique de l’environnement géographique du site Draa Sfar.

Le gisement polymétallique de Draa Sfar est situé à 13 Km au NW de la ville de


Marrakech, dans le massif hercynien des Jebilet centrales. Il a été découvert en 1953 et
confirmé en 1962 par une anomalie magnétique au sol (source : Huvelin, 1977).

Une première phase d’exploitation basée sur l’interprétation de cette anomalie


magnétique a été arrêtée après trois années d’activité en raison de l’épuisement des
ressources délimitées entre la surface et le niveau-110m.

En 2004, l’exploitation du gisement est reprise par la Compagnie Minière des


Guemassa, après 23 ans d’arrêt, suite à l’interprétation des nouvelles données
géologiques et géophysiques ayant démontré l’enracinement des corps minéralisés.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


19
La mine de DRAA SFAR est un gisement polymétallique (une taille de plus de 10Mt à
5.2% de Zinc, 1.7% de Plomb et 0.3% de Cuivre). Il est considéré l’un des plus gros
gisements de sulfures massifs volcanogènes en cours d’exploitation dans la province
paléozoïque des Jebilet.

Il a été exploré et exploité au début par le BRPM. Cette exploitation consistait à faire
le traçage du minerai et ce jusqu’au niveau -110m. La méthode d’exploitation utilisée
était les chambres magasins et le traitement du minerai extrait était assuré au niveau du
site par une usine de traitement.

Cependant l’exploitation se heurtait à 3 problèmes majeurs :

1. Le faible taux de Zinc dû à l’oxydation du minerai ;


2. L’infiltration des eaux engendrées par la présence d’une nappe phréatique ;
3. L’instabilité des terrains causée par une forte schistosité.

Après la passation du projet au groupe MANAGEM, on a procédé à une nouvelle étude


d’évaluation technico-économique, la variante retenue pour l’exploitation est par
tranches montantes remblayées (TMR). Cependant, à partir de 2009, l’exploitation s’est
orientée vers la méthode des Longs Trous (une variante de la méthode des Sous-Niveaux
Abattus SNA) pour mettre en œuvre une méthodologie d’exploitation mixte.

Pour plus de détails sur l’historique de la mine de Draa Sfar, l’on pourra consulter
l’annexe (1).

II. Le contexte géologique et géo-mécanique:

II.1. Rappel des domaines géologiques du Maroc :


Il est plausible de rappeler la structure géologique régionale du Maroc. Cette donnée fait
partie du bagage de connaissances générales que tout géologue doit avoir ; elle fournit le
cadre indispensable aux études ou travaux spécialisés ou appliqués. En effet, ce petit rappel
très court vise à garder à l’esprit que le contexte géologique de la « Grande région » de notre
étude : le Maroc, est extrêmement varié, lié depuis les temps les plus anciens au caractère
liminaire de cette contrée entre les grandes zones orogéniques méditerranéennes et la
masse archaïque du bouclier continental africain.

L’examen de la carte structurale du NW de l’Afrique permet situer le Maroc où


apparaissent 4 grandes régions qui sont en fait aussi des domaines structuraux.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


20
 Le Rif : C’est une chaîne de montagne récente, formée au Tertiaire. Elle fait partie des
chaînes alpines qui résultent de la collision Afrique-Eurasie et plus précisément à la chaîne
rifo-tellienne d’Afrique du Nord. Cette chaîne est constituée d’unités allochtones charriées
sur la marge de la plaque Afrique.

 Les Atlas : (Moyen Atlas et Haut Atlas). Ils font partie de la chaîne atlasique, formée au
Tertiaire. C’est une chaîne intracontinentale, située dans le continent africain. Elle s’étend du
Maroc à la Tunisie et constitue l’avant-pays déformé de la chaîne rifo-tellienne. Les
sédiments méso-cénozoïques, autochtones, sont faillés et plissés.

 Les Mesetas : (Meseta Orientale et Meseta Occidentale). Ce sont des régions de plaines,
plateaux, collines. Terrains méso-cénozoïques tabulaires constituent la couverture d’un socle
paléozoïque plissé, métamorphisé, granitisé pendant la formation de la chaîne hercynienne.
Ce socle hercynien apparaît dans des « boutonnières ». On distingue la Meseta occidentale
et la Meseta orientale séparées par le Moyen Atlas.

 Le Sud marocain : C’est le domaine saharien dont la limite correspond à la Faille Sud
Atlasique. On distingue l’Anti Atlas, région montagneuse au sud du Haut Atlas résultant d’un
vaste plissement anticlinal récent et, au-delà, le Sahara proprement dit, région de vastes
plaines et plateaux désertiques. Ce domaine est caractérisé par un socle précambrien
(Archéen et Protérozoïque) déformé par les orogenèses éburnéenne et panafricaine et
recouvert par une couverture paléozoïque faiblement déformée pendant l’orogenèse
hercynienne. La couverture mésocénozoïque, peu épaisse, est tabulaire (hamadas). Tous ces
domaines sont caractérisés par la présence de chaînes de montagnes, les chaînes récentes
du cycle alpin et les chaînes anciennes, érodées, du cycle hercynien et des cycles
précambriens.

En effet, au cours de sa longue histoire géologique, la structure géologique régionale du


Maroc a connu plusieurs cycles orogéniques successifs, contribuant chacun, par son contexte
géodynamique et son ampleur, à façonner ces grands domaines structuraux. Le Haut Atlas
est par excellence l’élément morpho-structural le plus remarquable du Maroc. Il constitue
une chaine de montagne, de direction majeure WSW-ENE. Il est constitué par des terrains
plissés dont l’âge s’étale du Trias à l’Eocène, reposant sur le substratum varisque au niveau
de plusieurs boutonnières. C’est bel et bien aussi la région structurelle du district minier de
Draa Sfar.

Cet aspect mouvementé de la géodynamique de la région du Haut-Atlas avait


effectivement un impact sur les propriétés géo-mécaniques de la matrice rocheuse du site

Projet de fin d’études Page Juin 2015


21
en particulier de la série volcano-sédimentaires et les schistes pélitiques que nous
détaillerons dans les chapitres qui suivront.

Figure 4 : A : Domaines structuraux du Maroc d’après Choubert et Marcais (1956). B : Domaines structuraux
hercyniens du Maroc d’après Piqué et Michard (1989).

II.2. La géologie régionale de la mine de Draa Sfar :

II.2.1. Le district minier de Draa Sfar:

Le secteur de DRAA SFAR est situé au niveau de l’extrémité sud de la partie central du
massif Jebilet. Il est subdivisé en deux sous-domaines : DRAA SFAR Nord et DRAA SFAR Sud,
localisés respectivement sur les rives nord et sud de l’Oued Tensift.

DRAA SFAR NORD, est représenté par un pointement de socle hercynien de dimension
modeste (~300𝑚 × 100𝑚) orienté NS, et où affleure un chapeau de fer matérialisé par des
zones rubéfiées et blanchies.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


22
DRAA SFAR SUD, apparaît au sud de l’Oued Tensift, sous forme d’un pointement
beaucoup plus grand que le précédent, émergeant de la couverture quaternaire. Sa
cartographie détaillée a permis de relever une mégastructure anticlinale plongeant vers le
Nord et dont les flancs sont surtout occupés par des faciès volcaniques et volcano-clastiques.
Cette structure plissée a été en grande partie perturbée par les effets tardifs de la
tectonique hercynienne.

Il est plausible de noter que les formations volcaniques sont essentiellement des couches
acides à charpente lithologique très complexe. Ces structures géologiques sont plissées,
métamorphisées et fracturés géologiques.

Par la suite on s’intéressera au sous-domaine de Draa Sfar SUD : l’emplacement du projet


de cette étude. Ce sous-domaine sera mentionné, abusivement, dans les paragraphes
suivants par ‘Draa Sfar’.

Figure 5 : (a) : Localisation du massif des Jebilet dans le cadre des affleurements paléozoïques d’Afrique du
Nord. (b) Carte géologique des Jebilet et du massif de Guemassa montrant la localisation du gisement de Draa
Sfar et des principaux gisements de sulfures massifs.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


23
II.2.2. La composition lithologique du secteur de Draa Sfar:
Une cartographie de détail sur les affleurement de DRAA SFAR et des études
pétrographiques à diverses échelles (à l’échelle du massif, à l’échelle de l’échantillon et à
l’échelle des minéraux) effectuées à partir des échantillons prélevés au jour et au fond de la
mine ou sur des sondages carottés ont permis de noter quatre types de faciès géologiques :

1) Les méta-dacites et méta-rhyodacites de Tazakourt :

C’est une roche à haute teneur en silice (𝑆𝑖02 ) et se trouve souvent sous forme de dépôts
volcaniques pyroclastiques explosifs. En effet, il s’agit d’une roche volcanique extrusive
(émission de lave sans projection ni écoulement, qui forme aiguille ou dôme) dont la
composition constitue un intermédiaire entre la dacite et la rhyolite. C'est l'équivalent
extrusif de la granodiorite. On distingue deux faciès :

i) Les méta-dacites,
d’aspect massif de
couleur gris beige. Elles
présentent
communément des
cavités de dissolution (a) (b)
alignées et aplaties Figure 6 : (a) : Photographie des méta-dacites de Tazakourt.
dans les plans de la (b) Photographie des méta-rhyodacites de Tazakourt.
schistosité régionale N-
S. Elles renferment des
phénocristaux de quartz d’origine magmatique.

ii) Les méta-rhyodacites, qui sont massives également, de couleur gris sombre sur
cassure fraîche riche en vacuoles millimétriques remplies de chlorite ou de calcite
(𝐶𝑎𝐶𝑂3 ). Elles sont aplaties et orientées dans les plans de schistosité N-S. Elles
renferment des phénocristaux de quartz primaires préservés, corrodés et souvent
entourés de plagioclases.

2) Les méta-tufs pyroclastiques (groupement de cendres provenant des


éruptions volcaniques) :
Elles affleurent sous forme d’une bande N-S composée de méta-tufs bréchiques à
phénocristaux de quartz à l’Est.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


24
Il s’agit d’une roche de couleur grise, mouchetée de
points blancs correspondant à des phénocristaux de
quartz et de feldspaths qui lui confèrent un aspect
grenu. Elle est constituée essentiellement de
fragments homogènes, anguleux, verdâtres, de tailles
variables millimétriques. Elle est constituée d’éléments
très fins provenant d’une même source et résultant
d’une explosion hydro-volcanique (laves au contact Figure 7 : Photographie du méta-lapilli tufs
vitreux à quartz.
avec l’eau).

3) Les métapélites gréseuses du mur :


Ce faciès de couleur brun argenté à brun
verdâtre est composé d’une alternance de niveaux
gréso-pélitiques fins métriques (Les minéraux
clastiques de quartz, chlorite, calcite et minéraux
opaques) et de niveaux centimétriques de grès
quartziques (Constitués de quartz roulé avec une
présence du feldspath et des plagioclases) et de tufs Figure 8 : Photographie des métapélites
fins boudinés et plissées (source : Huvellin. 1977, gréseuses.
Beauchamp et al. 1991 et Ben Aissi et al. 2005).

4) La minéralisation sulfurée :
Les principaux sulfures qui constituent les
corps minéralisés de Draa Sfar sont, par ordre
d’abondance décroissant, la pyrrhotite (FeS), la
sphalérite (ZnS), la galène (PbS) et la chalcopyrite
(CuFeS2 ). Des proportions mineures d’autres
sulfures, comme l’arsénopyrite (FeAsS), la pyrite
(𝐹𝑒𝑆2 ), le cuivre gris
(Tennantite (Cu, Fe)12 As4 S13 ) ainsi que des
minéraux de gangue (d’enveloppe) comme le
Figure 9 : Microphotographie illustrant la
chlorite, le talc et le quartz sont fréquemment minéralogie de l’aval du niveau -640m.
rencontrés. D’une zone à l’autre, le gisement
montre une zonalité et des changements
minéralogiques surtout en termes de teneurs et
de puissance.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


25
5) Les métapélites noires du toit :
Il s’agit d’un faciès très déformé, de couleur
noire, constitué de veinules millimétriques de
calcite (CaCO3 ) et de quartz. Les passées
carbonatées très fines se présentent sous forme de
petites lentilles très minces, boudinées et étirées
dans les plans de la schistosité.

Le chef de la section géotechnique de REMINEX Figure 10 : Photographie des métapélites


noires.
mines & carrières, le Docteur M. Rziki, a élaboré une
compilation et une modélisation tridimensionnelle
géologique et géophysique du gisement
polymétallique DRAA SFAR, qui décrit en détail la variété structurale du site en question.

Figure 11 : Modèle géologique tridimensionnel du gisement de Draa Sfar (Rziki, 2012).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


26
II.2.3. Les discontinuités du massif rocheux de la mine
Draa Sfar :

Les faciès géologiques de Draa Sfar ont enregistré l’empreinte plusieurs types de
déformations syn à post hercynienne sous forme de discontinuités et de fractures des roches
(Rziki, 2012). L’empreinte de chaque phase de déformation s’exprime différemment dans les
laves rhyodacitiques, les tufs, les métapélites et la minéralisation associée.

Le paragraphe qui va suivre va mettre le point sur la typologie de ces discontinuités.

Hormis les failles tectoniques existant au niveau des roches encaissantes, le phénomène
spectaculaire de la mine de Draa Sfar est l’ampleur de la schistosité et la foliation qui
marquent ses faciès. Cette transformation minérale et mécanique, voir même rhéologique,
a entrainé une transformation du mode comportemental du massif à leur proximité.

II.2.3.1. La schistosité et la foliation :


Il est intéressant de rappeler d’abord que la géologie distingue trois types génériques de
roches (ignées, métamorphiques, sédimentaires) selon leur origine, leur mode de formation
et les effets des différents types de déformation et de métamorphisme. On s’intéressera aux
deux premiers types de roches puisque ce sont les deux types prépondérants dans les
niveaux profonds de la mine de Draa Sfar.

Les roches ignées sont généralement les roches les plus isotropes, néanmoins elles
peuvent être caractérisées par une masse rocheuse fortement fracturée (Hoek, 1968). Si ces
fractures sont parallèles les unes aux autres, elles peuvent introduire un certain degré
d’anisotropie au massif rocheux igné (Matsukura et al. 2002).

Les roches métamorphiques sont presque toujours affectées par un niveau important
d’anisotropie; telles le cas des métapélites et des métarhyodacitiques... La foliation ou le
plan de clivage, caractérisant ce type de roches, est créé respectivement par un
arrangement parallèle de grains microscopiques de minéraux.

Un degré d’anisotropie plus ou moins prépondérant est également présent dans les
métatufites sous forme de caractéristiques visibles : réorganisation des minéraux internes et
formation de plans de rupture produites par un processus physique ou/et chimique
complexe.

Toutes ces roches qui ont subi plusieurs processus de déformation peuvent présenter une
combinaison de caractéristiques produisant plusieurs plans d'anisotropie.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


27
On verra par la suite que la rhéologie d’une roche est fortement liée à son degré de
fracturation, ce qui n’est pas le cas d’un sol.

La schistosité est un terme d’une grande importance géologie, ce terme caractérisant


principalement un comportement anisotrope des roches métamorphiques (quelques fois,
présente en roche sédimentaire) par la venue de minéraux de néoformation (les zones de
remplissage).

La schistosité décrit une famille de plans subparallèles formant un feuilletage plus ou


moins serré selon lequel certaines roches se débitent facilement en lames plus ou moins
épaisses et régulières. La schistosité est donc un plan d’anisotropie mécanique typiquement
parallèle au plan axial du feuilletage et ce terme contient une signification structurale et non
génétique.

La terminologie actuelle du schiste est souvent confondue avec celle de la foliation et


plusieurs classifications géologiques existent dans le but de différencier ces termes. Afin de
simplifier, la schistosité spécifie un plan d’aplatissement créé perpendiculairement aux
contraintes extrêmes de compression des plaques tectoniques, tandis que la foliation décrit
plutôt un arrangement minéralogique le long de ces plans (Landry et Mercier, 1992).

La structuration de ces deux termes désigne respectivement un concept purement


mécanique et minéralogique. Dans cette étude, le terme ou l’effet de schistosité englobe
toutes les caractéristiques géologiques (morphologiques et minéralogiques) présentées
antérieurement générant le comportement anisotrope de la roche.

Figure 12 : Carottes du sondage DS257 montrant le degré de fracturation et l’ampleur de la schistosité.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


28
Chapitre III : Rappel de l’étude conceptuelle
préliminaire

I. Introduction :

Au cours de mon stage d’ingénieur (SI), j’étais amené à effectuer une étude globale de
l’exploitabilité au sens géotechnique de l’aval du niveau -1000 de la mine de Draa Sfar. Cette
étude traitait la stabilité générale des ouvertures minières au-delà du niveau -1000m. Nous
évoquons dans ce chapitre les hypothèses de cette étude, les recommandations et les
conclusions tirés ainsi les limites de cet exercice conceptuel.

II. Formulation de la problématique :

En effet, en termes de cette étude, on était déjà à 1080 m de profondeur dans la mine de
DRAA SFAR. Un kilomètre sous la terre a permis à cette mine de tenir le record du réseau
minier marocain.

Cependant la richesse de ce gisement a poussé le groupe MANAGEM à étudier la


possibilité d’une exploitation au-delà du niveau 1080m.

Certes, ce projet prometteur doit être d’abord validé par une étude préliminaire
géotechnique qui permet de justifier que les couches profondes pourraient être creusées
sans ayant recours à des modes de soutènements onéreux.

Dès lors, notre problématique était : Le gisement est une richesse minérale mais est-il
exploitable du point de vue géotechnique ?

La réponse à cette question nécessite d’évaluer l’équilibre Contraintes/Résistance. Pour


ce faire, on a procédé à un calcul à la limite de l’équilibre (modèle numérique) et par la suite
on a examiné le comportement des couches de roches au voisinage d’une galerie en
mesurant les valeurs du Facteur de Sécurité.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


29
III. Les hypothèses de calcul :

On rappelle dans les paragraphes qui suivront, les hypothèses adoptées pour élaborer le
modèle conceptuel.

III.1. Modélisation par un milieu continu :


On cherche à remplacer le massif réel, traversé de discontinuités, par un milieu continu
équivalent pour ses propriétés mécaniques. Deux questions se posent : est-ce licite ?
Comment estimer les propriétés du milieu équivalent ?

Le creusement d’une galerie modifie les contraintes à son voisinage et fait parfois sortir le
rocher du domaine de comportement élastique. La stabilité d’une galerie profonde et le
dimensionnement d’un soutènement peuvent être étudiés en considérant le massif comme
un milieu continu comme première approximation; toutefois, cela ne dispense pas
d’analyser à part la stabilité de blocs rocheux en voûte, sous l’effet de la pesanteur.

La méthode des éléments finis permet de soumettre le massif vierge à des contraintes
initiales données, de simuler le creusement d’une galerie. Pour ce faire, on a utilisé le logiciel
de calcul et modélisation Phase2 6.0® qu’on s’attardera dans les paragraphes qui suivent à
expliquer son utilité.

III.2. Matériaux :
Les matériaux sont supposés continus, homogènes, isotropes, élastiques et pesants. De
gauche à droite, cela veut dire de l’Ouest à L’Est, on adoptera cet ordre (avec ces
appellations abusives) :

Métapélites noires – Minerai – Méta-Tufs –Métapélties gréseuses –Métarhyodacites.

III.3. Géométrie :
On considère une section de galerie rectangulaire de cote a=4m et b=2m avec un toit en
demi-cercle creux de révolution, de rayon intérieur R=2m. On travaillera en coordonnées
cartésiennes sur le plan (x, y), (Oy) étant l’axe orthogonal.

III.4. Conditions aux limites :


Des contraintes normales (ou des variations de contrainte) dépendent de y et les
caractéristiques mécaniques du faciès seulement.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


30
La puissance de la minéralisation sera considérée constante et prendra une valeur, à titre
indicatif, de 12m. Par ailleurs, à l’infini, aucun déplacement n’est autorisé. Les déformations
seront donc planes dans le plan (x, y).

On considérera une zone ’sécurisée’ si son facteur de sécurité est au moins de 1.5. Pour la
suite, nous allons toujours mettre en évidence les points appartenant à cette courbe iso-FS.

IV. Le bilan des résultats :

L’étude a été effectuée à un pas de 100m pour balayer l’intervalle -1000m à -1500m. On
présente, à titre d’exemple, les résultats obtenus pour le niveau -1500m:

Figure 13 : Courbes d’iso-FS autour d’une excavation dans le niveau -1500m.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


31
V. Conclusion et perspectives :

V.1. De N-1000m à N-1300m :


La zone de contact Métapélites/Minerai est la zone la plus critique, en effet la distance
entre la galerie et la ligne iso-FS=1,5 varie entre 5m à 8m, ce qui nécessite un soutènement
lourd.

Les dispositions de soutènements seront appliquées quasiment selon les standards déjà
proposés pour les niveaux supérieurs, en effet le comportement géotechnique général de
ces niveaux reste quasiment linéaire.

De N-1300m à N-1500m :

L’analyse numérique des niveaux 1300m à 1500m a montré l’existence d’une zone de
divergence dans les lignes iso-FS surtout dans la zone de contact Minerai-Métapélites:

De ce fait, une procédure de soutènement de cette zone s’avère difficilement réalisable


mais possible théoriquement. Ainsi, l’étude géotechnique a montré que l’exploitation
minière dans ces niveaux est très délicate mais un calcul du gain vis-à-vis des charges
(rapport Coût/Revient) pourra trancher, d’où la nécessité de savoir exactement la puissance
de la minéralisation dans cette partie et sa teneur minérale.

V.2. De N-1300m à N-1500m :


L’analyse numérique des niveaux 1300m à 1500m a montré l’existence d’une zone de
divergence dans les lignes iso-FS surtout dans la zone de contact Minerai-Métapélites:

De ce fait, une procédure de soutènement de cette zone s’avère difficilement réalisable


mais possible théoriquement. Ainsi, l’étude géotechnique a montré que l’exploitation
minière dans ces niveaux est très délicate mais un calcul du gain vis-à-vis des charges
(rapport Coût/Revient) pourra trancher, d’où la nécessité de savoir exactement la puissance
de la minéralisation dans cette partie et sa teneur minérale.

VI. Bilan final :

En résumé, la réponse à la question d’exploitabilité au sens géotechnique de 1000m à


1500m est relativement positive.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


32
L’exploitation de la première partie ne posera aucune problématique exceptionnelle.
Toutefois, ce calcul prévisionnel se base sur une multitude d’hypothèses géo-mécaniques
que seule une étude détaillée pourra le valider.

Pour la deuxième partie, il faudra soit retracer un nouveau modèle plus flexible et moins
contraignant en terme d’exigence sur les caractéristiques des matériaux et en exploitant un
peu plus l’intervalle plastique, soit refaire cette étude géotechnique une fois la partie 1000 à
1300 est exploitée.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


33
Chapitre IV : Objectifs et contexte de la nouvelle
étude

Dans le cadre de sa stratégie de développement continu, le groupe MANAGEM vise à


exploiter en maximum les ressources du gisement de Draa Sfar. Ce projet très prometteur,
devra être précédé d’une étude de faisabilité technico-économique qui traite en détails les
aspects géotechniques et les données de la rentabilité minière pour aider à la décision sur
l’utilité de se lancer dans un tel projet d’envergure et d’estimer les risques à admettre en
précisant la marge d’erreur et la sensibilité des paramètres calculés.

Dans cette optique, s’inscrit cette étude qui permettra de déterminer les limites de
l’exploitabilité de l’aval du niveau -1000m selon une démarche bidimensionnelle : technico-
économique.

En effet, la limite géotechnique générale comme elle a été déduite en termes de l’étude
de masse s’arrête à 1300m. Dès lors, notre champ d’étude se limitera entre 1000m et
1300m pourvu de trouver la cote optimale pour une exploitation à la fois sécuritaire et
rentable.

Certes, la base de données dont on dispose à l’instant se limite au niveau 1200m. Il s’agit
de tous les paramètres de différents types : Paramètres mécaniques, Paramètres
géologiques et surtout les Paramètres minéralogiques.

Effectivement, l’on pourra effectuer un traitement statistique pour ces bases de données
en considérant chacun de ces paramètres comme des valeurs d’une variable aléatoire qui
sera approchée par une loi probabiliste. Ensuite, on va extrapoler cette fonction probabiliste
pour déterminer les valeurs probables de chaque paramètre au-delà du niveau 1200.
D’ailleurs, cette logique de calcul était déjà utilisée lors de l’étude précédente pour des
paramètres géotechniques.

Certes, c’est une démarche qui parait très séduisante mais malheureusement elle n’est
pas admissible surtout pour des paramètres minéralogiques comme : les teneurs en minerais
et les puissances de la minéralisation. Ces paramètres sont très déterminants pour une
étude de faisabilité. Ainsi, cette piste sera rejetée et cette étude portera uniquement sur
l’intervalle [1000m-1200m].

Ainsi, ce travail va présenter une conception technique des ouvrages miniers nécessaires
pour élaborer la séquence d’exploitation du gisement entre le niveau 1000m et 1200m. Par
ailleurs, on va valoriser l’impact et le rendement économique de cette conception proposée.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


34
Dès lors, on témoigne le découplage technique et économique de cette étude : chaque
aspect sera traité à part pour définir ses limites et ses caractéristiques afin de construire un
panorama global qui va juger sur l’exploitabilité de l’aval du niveau 1000m.

Finalement, il convient de rappeler que les ouvrages miniers de l’aval seront édifiés dans
le même prolongement rocheux de l’amont du niveau 1000m. C’est-à-dire que la rampe, les
travers-bancs, les galeries d’attaque et les galeries d’accès seront créés dans le faciès des
métapélites noires et les chambres d’exploitations seront élaborées dans la minéralisation.
Ainsi, par la suite on s’intéressera à ces deux faciès uniquement. La localisation
géographique de ces ouvrages est représentée dans la figure suivante :

Figure 14 : (a)-Plan de niveau montrant la localisation géographique des ouvrages.

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35
-500 m

-1000 m

L’aval du
niveau -1000m

Figure 14 : (b)-Coupe transversale E-W montrant le domaine de la nouvelle étude.

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36
Chapitre V : Caractérisation mécanique et
géotechnique

I. Une approche basée sur les systèmes de


classification des masses rocheuses fracturées :
Les systèmes de classification des massifs rocheux sont généralement utilisées afin
d’assigner une valeur numérique donnée (parfois une plage de valeurs numériques) pour
définir les caractéristiques et propriétés du massif rocheux pour estimer le comportement
de l’excavation et de permettre un design du support de terrain adéquat et sécuritaire.
Toute la puissance de ces classifications provient des recommandations simples, rapides et
peu coûteuses qu’elles produisent, basées sur une vaste base de données de cas répertoriés.

En effet, toutes ces méthodes semi-empiriques se sont développées en utilisant les


connaissances acquises par des retours d’expérience (la rétro-analyse). L’abondance de la
littérature sur le sujet témoigne de la popularité des systèmes du "Rock Mass Rating" (RMR ;
Bieniawski, 1973) et du "Rock Mass Quality" (l’indice Q ; Barton et al. 1974) en Mécanique
des Roches. Fondées sur des principes relativement similaires, ces classifications diffèrent
dans l’évaluation et la pondération des valeurs des paramètres attribuables à la matrice
rocheuse, mais restent néanmoins comparables à un certain degré voir même corrélatifs
(Milne et al. 1998).

La littérature comprend plusieurs rapports et articles témoignant non seulement de la


validité de ces classifications comme outil de design (Milne et al. 1998 ; Singh et Goel, 1999 ;
Stille et Palmström, 2003), mais aussi sur les limites d’application de celles-ci (Kaiser et al.
1986 ; Riedmüller et Schubert, 1999 ; Palmström et Broch, 2006 ; Pells et Bertuzzi, 2007).

Le présent chapitre présente la revue de la littérature effectuée pour les 3 principaux


systèmes de classification géotechnique pour les massifs rocheux schisteux. L’annexe (2)
présente l’historique des systèmes de classification.

Le lecteur trouvera dans les annexes (3), (4), (5) et (6) les limitations de ces systèmes de
classifications ainsi quelques équivalences entre ces approches.

I.1. Le Rock Mass Rating -RMR (Bieniawski, 1989):


Publié par la CSIR (South African Council of Scientific and Industrial Research),
Bieniawski (1973) présente une classification générale du terrain rocheux quantifié sur 100
points. Dès sa conception par Bieniawski en 1973, le RMR a été corrigé par l’auteur de

Projet de fin d’études Page Juin 2015


37
multiples fois (Bieniawski 1974 ; 1976 ; 1979 ; 1989) pour régler des problèmes conceptuels
de ce système.

La classification de Bieniawski prévoit l'évaluation de différents paramètres pour chacun


desquels un coefficient numérique est attribué suivant le barème présenté dans le Tableau
annexe (8).

Les six paramètres suivants sont nécessaires pour estimer la résistance à la compression
d’un massif rocheux en utilisant le système RMR :

1. La résistance à la compression uni-axiale de la roche,


2. La valeur de l’indice RQD* pour la masse rocheuse,
3. L’espacement des discontinuités,
4. L’état des discontinuités,
5. Les conditions hydrauliques,
6. L’orientation des discontinuités.

* Pour plus de détails sur la signification du RQD, le lecteur pourra consulter l’annexe (7).

I.2. Le Rock Mass Quality- Q-system (Barton, 1974):


Barton et al. (1974) ont introduit le système Q, un indice permettant de décrire la qualité
de la masse rocheuse pour l’excavation de tunnels. Le système de classification se nomme
Rock Mass Quality ou Tunnelling Quality Index (système Q) ou tout simplement système du
NGI en hommage de l’Institution Géotechnique Norvégienne.

Le système Q juge important d’évaluer, en tant que paramètres de classification, six


caractéristiques particulières du massif rocheux, soit:

1. Indice RQD,
2. Nombre de familles de joints ( 𝑱𝑵 ),
3. Indice de rugosité des joints ( 𝑱𝑹 ),
4. Indice de l’altération des joints ( 𝑱𝑨 ),
5. Facteur de réduction pour la présence d’eau ( 𝑱𝑾 ),
6. Facteur de réduction pour les contraintes in situ (SRF).

𝑹𝑸𝑫 ∗ 𝑱𝑹 ∗ 𝑱𝑾
𝑸=
𝑱𝑵 ∗ 𝑱𝑨 ∗ 𝑺𝑹𝑭

𝑅𝑄𝐷
 : représente la structure globale du massif, ce qui constitue une mesure
𝐽𝑁
approximative de la taille des blocs rocheux.
𝐽𝑅
 : représente la résistance au cisaillement des discontinuités.
𝐽𝐴

Projet de fin d’études Page Juin 2015


38
𝐽𝑊
 : consiste le paramètre de réduction due à la présence d’eau qui a un effet indirect
𝑆𝑅𝐹
quant à l’évaluation de l’état général des contraintes SRF.

La valeur de Q varie logarithmiquement de 0.001 à 1000 et définit 9 classes de rocher


correspondant à la qualité du massif, depuis exceptionnellement mauvaise jusqu’à
exceptionnellement bonne. L’annexe (9) présente la méthode de notation des 6 paramètres
cités dessus.

I.3. Le Geological Strength Index Généralisé (Hoek et Brown, 2002):


En 1995, Hoek a introduit le Geological Strength Index (GSI) dont la valeur est également
appréciée en fonction de la nature pétrographique de la roche et de son degré de
fracturation. Des tableaux proposés par Hoek (1995, 1999, 2002) permettent de déterminer
le GSI.

L’annexe (10) (d’après Hoek, 2002) présente les 30 codes qui permettent d’identifier
chaque catégorie de masses rocheuses, et d’estimer la valeur du GSI à partir des conditions
de surface des discontinuités et de leur structure.

Remarque :

Certes, ces classifications géologiques semi-empiriques restent très utilisées dans le


domaine minier mais elles sont basées sur des propriétés constantes du massif rocheux
(isotrope). Pour des massifs rocheux schisteux, il a été démontré dans la littérature (entre
autre par Ramamurthy, 1993) que les propriétés mécaniques sont variables selon la
direction de la sollicitation de la roche. Cette nature anisotrope de la roche cause un
problème pour la prédiction du comportement des chantiers (Potvin, 1988). Aucune
classification classique ne tient réellement compte de la particularité anisotrope que
peuvent présenter les massifs rocheux schisteux.

A titre de rappel, l’on pourra consulter les Annexes (3), (4) et (5) pour plus de détails sur
les limites de ces classifications.

II. Une approche basée sur les critères de rupture :


Dans ce paragraphe, on ne va pas trop s’attarder sur le contenu théorique des deux
critères de rupture choisis pour encadrer le modèle comportemental des matériaux de
l’étude. Certes, le chapitre VII va présenter quelques approfondissements théoriques autour
des divers critères usuels et leurs fonctions de charge pour décrire l’écoulement plastique
d’un matériau.

Les caractéristiques géo-mécaniques du minerai et de la roche encaissante (les


métapélites) dans la Mine Draa Sfar ont fait l’objet d’essais de laboratoire (ENIM, CGES) et
de forages géotechniques entre autres pour l’excavation du Puits 3 (Golder 2006, 2007) et

Projet de fin d’études Page Juin 2015


39
des notes de calculs (Golder, 2010). Le comportement du massif rocheux dans les galeries et
les chantiers a aussi fait l’objet de nombreuses observations qui sont rapportées dans le
registre de CMG.

Par ailleurs, dans le cadre de l’étude de faisabilité établie pour la mine en question, la
mesure du RQD dans le cas du gisement de Draa Lasfar a été basée sur les informations
collectées à travers 11 sondages carottés totalisant 3225 m. Ces sondages avaient l’avantage
de traverser les différents faciès constituant le massif rocheux.

Cette mesure a permis de donner la variation du RQD pour chaque formation et chaque
faciès, et par conséquent une caractérisation du corps minéralisé, et de la roche encaissante
: les métapélites noires. Il faut noter que pour les paramètres des critères de rupture, on a
calculé également les paramètres équivalents propres à la théorie de Mohr-Coulomb à partir
des paramètres propres à la théorie Hoek-Brown. (Voir annexe (11))

Ces caractérisations pourront donner une idée plus claire sur le comportement des
terrains où seront implantés les ouvrages de l’infrastructure de la mine et aussi une
orientation sur le comportement de la roche minéralisée où seront découpées les chambres
d’exploitation. Les résultats sont donnés sur les tableaux ci-dessous.

 Les classifications du minerai :


Tableau 1 :

Valeur moyenne
Paramètre de la
Description
classification
Q-system 𝑹𝑴𝑹𝟖𝟗

Mesurée dans les


RQD 62 13
sondages de CMG

3 familles de joints à
directions différentes
Nombre des familles (1-Schistosité. 2-
9
de joints 𝑱𝑵 Famille horizontale. 3-
Famille sub-verticale
orientée NNW)

Espacement moyen
Espacement des joints 12
0.3-1m.

Rugosité des joints 𝑱𝑹 Discontinuité plane 1


lisse à lisse et ondulée

Projet de fin d’études Page Juin 2015


40
(1-1.5) 12

Altération des joints Epontes largement


2
𝑱𝑨 altérées

La résistance à la
compression uni- Une plage très large
8
axiale de la roche (10 à 200 MPa)
intacte

Conditions Excavation considérée


1 15
hydrogéologiques 𝑱𝑾 hors d’eau*

Orientation de
Non considérée* 0
l’excavation

Facteur de réduction
Non considérée* 1
des contraintes SRF

Valeur moyenne 3.4 60

GSI MOYEN ≈
55
𝑹𝑴𝑹𝟖𝟗 − 𝟓

 Les classifications des métapélites noires :


Tableau 2 :

Valeur moyenne
Paramètre de la
Description
classification
Q-system 𝑹𝑴𝑹𝟖𝟗

Mesurée dans les


RQD 54 10
sondages de CMG

3 familles de joints à
directions différentes
Nombre des familles (1-Schistosité. 2-
9
de joints 𝑱𝑵 Famille horizontale. 3-
Famille sub-verticale
orientée NNW)

Espacement des joints Espacement moyen 12

Projet de fin d’études Page Juin 2015


41
0.3-1m.

Discontinuité plane
Rugosité des joints 𝑱𝑹 lisse à lisse et ondulée 1
(1-1.5)
12
Altération des joints Epontes largement
2
𝑱𝑨 altérées

La résistance à la
compression uni- Une plage très large
7
axiale de la roche (10 à 200 MPa)
intacte

Conditions Excavation considérée


1 15
hydrogéologiques 𝑱𝑾 hors d’eau*

Orientation de
Non considérée* 0
l’excavation

Facteur de réduction
Non considérée* 1
des contraintes SRF

Valeur moyenne 3 56

GSI MOYEN ≈
51
𝑹𝑴𝑹𝟖𝟗 − 𝟓

Remarque :

Les observations de la qualité des faciès in situ au niveau des conditions de surface et des
discontinuités de leurs structures permettent de considérer le massif rocheux comme un
massif très fracturé caractérisée par des conditions moyennes de surface : surfaces lisses,
altérées ou moyennement altérées. Ce qui correspond à l’intervalle suivant pour la valeur du
GSI : [60-50]. Cette délimitation corrobore avec les résultats trouvés par la formule
d’équivalenceRMR 89 − GSI.

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42
 Les propriétés géo-mécaniques des métapélites noires et du
minerai :
Tableau 3 :

Paramètre géo-mécanique Métapélites noires Minerai


𝟑
Densité ( 𝒌𝒈/𝒎 ) 0.027 0.04
Rc (Mpa) 31 100
E (MPa) 16874 27534
ν 0.15 0.25
Paramètres M-C
C (MPa) 2.18 5.11
φ (°) 28 37
Paramètres H-B (roche intacte)
GSI 51 55
𝒎𝒊 8 12
D 0 0
Paramètre H-B (roche sur
terrain)
𝒎𝒃 1.38 2.41
s 0.0043 0.0067
a 0.5 0.5

 Le recours à chercher les paramètres M-C équivalents à partir des paramètres H-B
était pour rapprocher l’allure des fonctions de rupture de ces deux critères. En effet, la
fonction de surface limite du critère M-C dans le plan déviatorique, retrouvée à partir des
paramètres M-C équivalents est contiguë à la fonction de H-B dans ce même plan :

Figure 15 : Courbes des limites de rupture pour le critère Mohr-Coulomb et Hoek-Brown.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


43
Chapitre VI : Caractérisation des ressources
minérales

I. La méthode d’exploitation :
Ce paragraphe sera consacré pour présenter le potentiel minéral de l’aval du niveau
1000m. Ce découpage vertical proposé par le service fond de la mine de Draa Sfar est
adéquat avec la méthode d’exploitation choisie : la méthode des Longs Trous. En effet à
partir du niveau 640m, le choix de la méthode d’exploitation pour le gisement de DRAA SFAR
est orienté vers les méthodes les plus productives pour abandonner la méthode archaïque
des TMR : (Tranchées Montantes Remblayées).

La méthode des Longs Trous consiste à abattre la roche entre deux niveaux distants de
plusieurs mètres. En général tout le minerai est abattu entre ces deux niveaux. Après
exploitation, la chambre est donc entièrement vide. Il est cependant nécessaire de
remblayer ce vide par un remblai cimenté ou un remblai en stérile. Ce remblai prendra la
forme de piliers répartis de façon quasiment régulière.

Figure 16 : Coupes W-E (transversale) d’une chambre d’exploitation.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


44
Figure 17 : Schéma tridimensionnel du processus de la méthode des Longs Trous.

Le tableau des ressources minérales du gisement justifie ce choix : on est affaire ici à
d’une part à une minéralisation de puissance inférieure à 30m avec un pendage sub-vertical
de 70° à 80°, d’une teneur relativement basse. D’autre part, l’exploitant voudra assurer une
cadence de production maximale. Dès lors, on remarque que le pendage du corps minéralisé
pourra offrir un écoulement par gravité ce qui est très convenable pour l’application de
l’exploitation par Longs Trous.

Par ailleurs cette méthode très souple procure plus de sécurité pour les travailleurs non
présents dans les chantiers, mais dans les galeries uniquement. Cette méthode nécessite un
faible cout de minage en comparaison avec les TMR qui nécessite de faire abattre les gradins
à chaque fois de la montée du bras mobile.

Néanmoins, cette méthode reste moins sélective à cause de son concept opérationnel
basé sur le foudroyage du gisement. D’un autre coté cette méthode amplifie parfois la
dilution qui devient difficile à quantifier à cause de la quantité du stérile, provenant des
épontes, qui sera ajouté lors de l’effondrement du minerai.

On présente, alors, le tableau des ressources minérales selon le découpage vertical


retenu pour l’aval du niveau -1000m de la mine de Draa Sfar :

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45
Niveau N9 N8 N7 N6 N5 N4 N3 N2 N1
Découpage vertical
Côte haut m 1007 1026 1045 1065 1085 1105 1125 1145 1165

Côte bas m 1031 1050 1070 1090 1110 1130 1150 1170 1190

Haut
m 24 24 25 25 25 25 25 25 25
tranche

Tonnage et teneur
géologiques :

255 172 159 135 96 78 95 102 68


Tonnage géologique T
642 825 067 584 982 408 670 048 533

Teneur Zinc % 4,21 3,97 3,22 3,25 4,03 4,65 4,07 4,36 3,88

Teneur Plomb % 1,31 1,38 1,21 1,25 1,47 1,65 1,40 1,47 1,22

Teneur Cuivre % 0,34 0,29 0,24 0,23 0,27 0,32 0,34 0,38 0,39

34,3 34,1 35,3 38,0


Teneur Fer % 42,25 39,15 37,09 36,05 39,02
9 7 0 9

30,9 35,6 35,8 25,1


Teneur Argent ppm 30,16 30,01 26,37 26,65 35,23
9 8 3 0

Teneur ZnOx % 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04

Teneur PbOx % 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13

Densité 𝑻⁄𝒎𝟑 4,12 4,09 4,09 3,98 4,03 4,08 4,20 4,30 4,03

Teneur en
% 7,53 7,16 5,99 6,01 7,29 8,34 7,55 8,09 7,30
équivalent Zinc

Morphologie du
gisement :

Extension Nord Sud m 175 175 175 175 175 119 161 175 175

Puissance moyenne m 14,76 12,98 11,28 10,00 7,44 8,70 7,03 6,72 5,24

Tableau 4

Projet de fin d’études Page Juin 2015


46
On retient pour la partie du dimensionnement des ouvrages miniers, qu’il s’agit d’une
superposition de 9 niveaux suivant 2 hauteurs différentes : Les deux niveaux supérieurs
auront une hauteur totale de 24m alors que les autres niveaux auront une hauteur de 25m.

Le reste des données de cette caractérisation sera exploitée dans la partie du calcul de la
rentabilité. On gardera cette notation du « front montant » pour désigner les niveaux du
Niveau 9 au Niveau 1 suivant la profondeur.

Figure 18 : Schéma du découpage verticale (vue W-E).

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47
II. Calcul des réserves :
Ce paragraphe sera consacré pour évaluer le potentiel des ressources miniers contenues
dans les gisement de l’aval de la mine de Draa Sfar pour d’abord le classifier entre «
ressources » ou « réserves » puis calculer la teneur de coupure suffisante pour équilibrer
économiquement les frais directs d’extraction d’une tonne de minerai. Finalement, on fera
un premier calcul de rentabilité dit ‘petite rentabilité’ qui va évaluer le volume du flux
monétaire (le cash-flow) dans la même optique de couvrir juste les charges directes de la
production minière.

On définit d’abord certaines notions importantes.

II.1. La dilution et le salissage :


La méthode prévue pour l’exploitation de l’aval du niveau -1000m de la mine de Draa
Lasfar est celle des Longs Trous.

L’abattage est prévu à l’explosif, ce type d’abattage, malgré la volonté des opérateurs, est
générateur de dilution au niveau des épontes des chambres d’exploitation à cause de
l’irrégularité de l’interface entre le minerai et le stérile et notamment dans les zones où la
roche présente moins de compétences mécaniques. Cette dilution est inévitable; néanmoins
elle est maîtrisable grâce à un soutènement adéquat.

Pour prendre en considération cette dilution dans le calcul des ressources industrielles, et
compte tenu de l’expérience acquise dans les autres exploitations du groupe MANAGEM, il a
été prévu un coefficient de dilution pour estimer le tonnage final à tenir en compte : le
tonnage industriel

En ce qui concerne le salissage, la prise d’une couche fine de remblai (cimenté ou


mécanique) avec le minerai lors du chargement des godets des scoops, au cours du
déblayage est inévitable est notamment dans le cas du remblai mécanique. Ceci est dû
principalement à l’enfoncement du minerai dans le remblai à cause du sautage à l’explosif et
au souci d’une récupération totale du minerai abattu.

Pour tenir compte de ce phénomène dans le calcul des ressources industrielles, il faut
prévoir également un deuxième coefficient pour intégrer l’effet du salissage pour estimer le
tonnage industriel.

II.2. Le tonnage industriel :


Cette donnée est d’une importance majeure pour le calcul de la rentabilité d’un projet
minier. Le tonnage industriel correspond à la quantité effective du tout-venant envoyé à

Projet de fin d’études Page Juin 2015


48
l’usine de traitement en tenant compte des pertes de la récupération du gisement et des
deux phénomènes : La Dilution et le Salissage.

Il est calculé à partir du tonnage géologique par la formule suivante :

𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑠𝑡𝑟𝑖𝑒𝑙 = (1 + 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑑𝑖𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑠𝑎𝑙𝑖𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 ) × 𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑔é𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑟é𝑐𝑢𝑝é𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒

II.3. Les réserves et les ressources :

Une ressource minérale est une concentration ou une occurrence du minerai. Cette
ressource est d’une teneur ou d’une qualité telle qu’elle présente des perspectives
raisonnables d’extraction rentable. La localisation, la quantité, la teneur, les caractéristiques
géologiques et la continuité d’une ressource minérale sont connues, estimées ou
interprétées à partir d’évidences et de connaissances géologiques spécifiques.

Les réserves minérales désignent la partie économiquement exploitable des ressources


minérales mesurées ou indiquées, démontrée par au moins une étude préliminaire de
faisabilité. L’étude doit inclure les renseignements adéquats sur l’exploitation minière, le
traitement, la métallurgie, les aspects économiques et les autres facteurs pertinents
démontrant qu’il est possible, au moment de la rédaction du rapport, de justifier l’extraction
rentable. Les réserves minérales comprennent les phases de dilution et de salissage pour
pertes subies lors de l’exploitation.

Néanmoins, il existe divers classes pour classifier les ressources et les réserves selon le
degré de précision. On présente dans l’annexe (12) les distinctions entre chaque classe.

Compte tenu de ces définitions, on présente le tableau récapitulatif des ressources et des
réserves de l’aval du niveau N-1000m de la mine de Draa Sfar (Le détail du calcul se trouve
dans le tableau de l’annexe (13)) :

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Niveau N9 N8 N7 N6 N5 N4 N3 N2 N1
Découpage vertical

Côte haut m 1007 1026 1045 1065 1085 1105 1125 1145 1165

Côte bas m 1031 1050 1070 1090 1110 1130 1150 1170 1190

Haut
m 24 24 25 25 25 25 25 25 25
tranche

Tonnage et
teneur
géologiques :

Tonnage 255 172 159 135 96 78 95 102 68


T
géologique 642 825 067 584 982 408 670 048 533

Teneur Zinc % 4,21 3,97 3,22 3,25 4,03 4,65 4,07 4,36 3,88

Teneur Plomb % 1,31 1,38 1,21 1,25 1,47 1,65 1,40 1,47 1,22

Teneur Cuivre % 0,34 0,29 0,24 0,23 0,27 0,32 0,34 0,38 0,39

Teneur Fer % 42,25 39,15 37,09 36,05 34,39 34,17 35,30 39,02 38,09

Teneur Argent ppm 30,16 30,01 26,37 26,65 30,99 35,68 35,83 35,23 25,10

Teneur ZnOx % 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04

Teneur PbOx % 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13

Densité 𝐓⁄𝐦𝟑 4,12 4,09 4,09 3,98 4,03 4,08 4,20 4,30 4,03

Teneur en
% 7,53 7,16 5,99 6,01 7,29 8,34 7,55 8,09 7,30
équivalent Zinc

Calcul du
Tonnage
industriel :

190 169 149 131 99 77 84 93 87


Tonnage
T 175,6 313,5 533,3 449,3 090,1 177,1 938,7 348,2 393,0
industriel
3 6 9 7 7 0 7 2 1

Densité
𝐓⁄𝐦𝟑 3,81 3,79 3,79 3,71 3,74 3,78 3,87 3,94 3,74
Industrielle

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Zn - ZnOx % 3,51 3,31 2,68 2,70 3,36 3,88 3,39 3,64 3,23

Pb - PbOx % 0,98 1,03 0,89 0,92 1,11 1,26 1,05 1,11 0,90

Cuivre % 0,29 0,24 0,21 0,19 0,23 0,27 0,29 0,32 0,33

Teneur
% 6,07 5,81 4,82 4,86 5,94 6,83 6,09 6,54 5,82
équivalent Zinc

Calcul de la
valeur du Tout-
venant :

Valeur TV DH/T 625,4 598,3 496,8 500,8 612,1 703,3 627,5 673,3 599,6

Calcul du Cash-
Flow :

74 66 57 50 38 30 33 37 34
Dépenses DH 929 480 954 972 975 708 474 002 319
177 100 756 065 528 279 716 536 936

118 101 74 65 60 54 53 62 52
Ventes DH 935 299 290 828 651 276 297 846 397
424 837 142 664 000 575 552 703 392

44 34 16 14 21 23 19 25 18
CASH FLOW DH 006 819 335 856 675 568 822 844 077
247 737 386 599 472 296 836 167 456

Synthèse :

Ressources
T 0 0 0 0 0 0 0 0 0
minières

Réserves 237 211 186 164 123 96 106 116 109


T
minières 720 642 917 312 863 471 173 685 241

Tableau 5

On remarque alors que toutes les ressources minières de ce gisement sont à priori
exploitable économiquement. En effet, l’exploitation de ce gisement procure un flux
monétaire de l’ordre de 219.000.000,00 DHs pour des réserves de l’ordre de 1,3 MTonnes.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


51
Ce flux est calculé juste en considérant les dépenses directes de l’exploitation mais il
donne une idée initiale sur la valeur économique de ce gisement.

II.4. Calcul de la teneur de coupure :

La teneur de coupure est la teneur qui permet à la valeur de la tonne de minerai


d’équilibrer, économiquement, le coût technique direct de la mine et du traitement.

Le coût technique comporte le coût de préparation minière et géologique, le coût du


remblayage, du traitement et du roulage, ainsi les coûts de charges de structure
d’exploitation. On se basera sur les valeurs utilisées jusqu’au début de l’année 2015.

On trouve alors :

362,73
Teneur de coupure en Zinc équivalent = = 3,7%
0,95 × 103

Comme c’était attendu, la teneur en Zinc équivalent de tous les niveaux est supérieure à
la teneur de coupure. En effet, les ressources de tous ces niveaux ont été classées comme
des réserves ce qui suppose implicitement qu’ils ont une teneur suffisante pour couvrir les
charges de l’exploitation.

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Chapitre VII : Quelques approfondissements
théoriques

I. Les approches de conception :


Concernant la mécanique des roches, Hudson classifiait les huit types d’approches
différentes pour la modélisation : quatre méthodes de base et deux niveaux :

Les quatre types de méthode se subdivisant de la manière suivante :

 Méthode A : conception basée sur l’expérience précédente ;


 Méthode B : conception basée sur des modèles simplifiés ;
 Méthode C : conception basée sur une modélisation s’efforçant de prendre en
compte les mécanismes les plus significatifs ;
 Méthode D : conception basée sur une modélisation « tout englobant ».

Il y a également deux niveaux de modélisation des mécanismes :

 Les modélisations du niveau 1 s’efforçant de modéliser les mécanismes


directement ;
 Le niveau 2 contenant des méthodes dans lesquelles la modélisation n’est pas
totalement directe.

Figure 19 : Les approches de la modélisation en mécanique des roches (Hudson).

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53
Un grand nombre de modélisations des tunnels ou des galeries souterraines peuvent
rentrer dans les différentes catégories (dont les frontières ne sont pas infranchissables). On
peut distinguer trois grandes familles pour le calcul des tunnels ou des galeries souterraines:

 Les méthodes de dimensionnement basées sur les classifications ;


 Les méthodes analytiques et les méthodes semi-analytiques simplifiées, dont les
plus connues sont la méthode des abaques de Mathews-Potvin et la méthode
convergence-confinement;
 Les méthodes numériques.

Dans cette étude, on exploitera les trois premiers types de méthodes d’approche : A, B et
C sur les deux niveaux 1 et 2. Effectivement, l’on ne pourra pas prétendre que cette étude
traite tous les mécanismes de la problématique dans leurs interactions globales. De ce fait,
on se limitera sur des mécanismes équivalents pour décrire le comportement du massif
rocheux. Dans ce cas, le modèle de base pour modéliser un solide est le modèle de Saint-
Venant : (ressort-patin en série) décrit un comportement solide élastique linéaire
parfaitement plastique (élasto-plastique) sans écrouissage.

Figure 20 : Modèle élasto-plastique de Saint-Venant (ressort-patin en série).

Mais avant tout, il est nécessaire de rappeler que la « nature » des galeries conditionne le
choix d’une méthode appropriée.

II. Hypothèses préliminaires :

II.1. Milieu continu ou discontinu ?

La présence de discontinuités, ou joints rocheux, peut avoir une influence notable sur le
massif rocheux, au point d’invalider complètement l’hypothèse du massif vu comme un
milieu continu. Il peut s’avérer alors nécessaire de modéliser le massif comme un ensemble
de blocs, ce qui impose de renoncer à une modélisation par la méthode des éléments finis.

Généralement, une simulation importante visant à modéliser des blocs utilisera une
méthode de type éléments distincts (voir annexe (14)).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


54
Comme cette méthode peut s’avérer assez lourde en ce qui concerne les calculs, une
démarche alternative consiste à analyser la stabilité des blocs-clefs, démarche que l’on
retrouve dans la théorie des blocs de Goodman-Shi et dans l’algorithme de Warburton.

Figure 21 : Les blocs-clefs dans la théorie de Goodman-Shi.

Cette démarche d’analyse géométrique des blocs est complétée par une étude
comportementale du massif rocheux considéré alors comme un milieu continu.

Si l’on se réfère à l’A.F.T.E.S : « le terme « discontinuité » est utilisé en mécanique des


roches dans un sens très général pour désigner toute interruption physique de la continuité
du massif rocheux ; il inclut tous les types de fracture, les contacts géologiques, les
diaclases, les plans de stratification, de litage, de foliation et de schistosité, les clivages, les
failles... Les discontinuités sont souvent des structures planaires et se caractérisent
essentiellement par une résistance à la traction très faible, voire nulle dans la direction
normale à leur plan ».

Cette dernière définition sera un facteur déterminant dans le choix de la modélisation. La


présence de discontinuités physiques dans la roche n’est pas forcément synonyme de
comportement par blocs qui nécessite un découpage en élément distincts mais plutôt c’est
une combinaison mécanique de la réaction d’un milieu homogène suivant un mode de
comportement rhéologique donné et l’action des blocs clefs qui nuisent à l’équilibre de la
structure.

Ainsi, on optera, à priori, pour une modélisation en milieu continu qui sera commode
pour une modélisation numérique en éléments finis et par la suite on examinera la stabilité
des blocs clefs (blocs formés par l’intersection des plans de discontinuités, à volume fini et
fortement instables) avant et après l’application du soutènement proposé en termes de
l’analyse en milieu continu.

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55
II.2. La notion du « tunnel profond » :
La nature profonde ou superficielle, au sens usuel, a souvent un lien avec l’ampleur des
contraintes subies par le rocher. Dans un tunnel superficiel, les contraintes sont relativement
faibles en comparaison avec les limites de la roche intacte, de sorte que les problèmes
seront plutôt ceux liés à la fracturation du massif, à la résistance des joints, et aux problèmes
de stabilité de blocs rocheux. Dans un milieu plus profond, le problème sera plutôt un
problème de milieux continus, faisant intervenir les caractéristiques du massif.

Cependant, dans le cas où le problème peut être assimilé à un creusement dans un milieu
continu, on peut voir apparaître une notion de « tunnel profond ». On admet généralement
qu’un tunnel est profond quand sa profondeur est supérieure à dix fois son ouverture (son
diamètre dans le cas circulaire). Cette valeur n’est pas due au hasard. En effet, l’hypothèse
d’un tunnel profond conduit à négliger les variations du gradient de la pesanteur sur la zone
étudiée pour estimer la pression de soutènement nécessaire. Après avoir étudié les erreurs
induites par cette simplification ; Den-khaus conclut qu’elles étaient inférieures à 5% pour
une profondeur de 10 fois l’ouverture.

Dans le cadre d’un tunnel régulier (circulaire ou elliptique) et non anguleux (carré ou
rectangle), cette hypothèse permet de simplifier grandement le problème en l’assimilant à
une plaque trouée chargée sur les bords de manière uniforme 𝛔𝐕 = 𝛔𝟎 𝐞𝐭 𝛔𝐇 = 𝐊 𝟎 𝛔𝟎 .

Figure 22 : L’état de chargement du « tunnel profond ».

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56
II.3. Le rapport de contraintes verticales et horizontales 𝐊 𝟎 :

Le rapport entre les contraintes horizontales et verticales K 0 , est fonction d’un grand
nombre de facteurs, incluant la nature mécanique du matériau, mais également des
contraintes tectoniques.

L’état de contrainte naturel est donc fonction de l’histoire géologique du lieu, et n’est pas
connu a priori. Si, dans le cas des sols, on peut généralement supposer qu’une des
composantes principales du tenseur des contraintes est verticale et égale au poids des terres
alors ce tenseur est défini complètement, lorsque la contrainte principale horizontale on est
connue ; il est caractérisé par un paramètre unique : 𝑲𝟎 appelé « coefficient de pression des
terres au repos ». Dans le cas des massifs rocheux, la présence d’activités tectoniques rend
cette hypothèse moins réaliste. Dans ce sens, on trace régulièrement des cartes de
contraintes universelles (World-Stress Map) pour représenter la variation géographique du
rapportK 0 .

Figure 23 : La carte des régimes des contraintes tectoniques dans la région du Maroc (2008).

Sur la carte de contraintes caractérisant la tectonique du contexte marocain, nous


constatons la dominance des régimes TF (Thrust faulting/ Failles de chevauchement) et SS
(Strike-slip faulting/ Failles décrochantes) provenant tous des mécanismes focaux des
activités sismiques de la région.

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57
Ainsi, pour ces deux régimes, l’on retrouve que la contrainte horizontale est supérieure à
la contrainte verticale. En d’autres termes, K 0 >1.

Figure 24 : Les régimes des mouvements tectoniques dans la région du Maroc (2008).

D’un autre côté, le rapport de Golder « Réparation du Soutènement au Puits 2 – Mine


Draa sfar, le 16 Juin 2006 » mentionne que :

« Les travaux de rétro analyse sur la cheminée 8 permettent d’établir des paramètres de
résistance du massif rocheux et de contraintes in situ et d’accroître la compréhension du mode de
rupture du massif rocheux.

(...) Le cas de la cheminée de ventilation de 1,2 m de diamètre initial, appelée cheminée 8, a été
utilisée pour effectuer des rétro analyses. « La cheminée 8 » a été excavée par alésage et aucun
soutènement n’a été installé. On peut donc observer directement la réaction du massif rocheux et se
servir de ce cas pour caler le modèle numérique. »

Cette démarche de rétro-analyse a permis de conclure le suivant :

« Les champs de contraintes les plus probables sont soit un champ de contrainte uniforme, 𝝈𝒙 =
𝝈𝒚 =28 MPa, soit un champ de contrainte avec la contrainte principale parallèle à la schistosité
c’est-à-dire, 𝝈𝒙 = 21 MPa, 𝝈𝒚 =28 MPa, 𝝈𝒛 = 19 MPa.

Étant donné le régime tectonique, il serait raisonnable de supposer que le champ de contrainte
n’est pas uniforme et que la contrainte principale est parallèle à la schistosité, cependant les
analyses du Puits 2 ont été effectuées avec les deux régimes de contraintes car on ne peut tirer de
conclusions définitives à partir des informations disponibles jusqu’à présent. »
𝑪𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒉𝒐𝒓𝒊𝒛𝒐𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
Dans ces deux cas probables, on trouve : 𝑲𝟎,𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 = ≈ 𝟏, 𝟓.
𝑪𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒗𝒆𝒓𝒕𝒊𝒄𝒂𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏

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58
II.4. Le mode comportemental du massif rocheux :
Hormis l’anisotropie des contraintes in-situ, les matériaux rocheux seront supposés
isotropes, homogènes, infinis, agissant suivant un comportement élasto-plastique parfait
sans écrouissage suivant le modèle de Saint-Venant : (ressort +patin en série). La limite de
rupture sera décrite par les critères de rupture choisis.

Dans la suite de ce paragraphe, on s’intéressera au comportement de la roche avant la


rupture. Le comportement du matériau peut cesser d’être élastique linéaire bien avant qu’il
n’atteigne un seuil de résistance ultime. Dans ce cas, on pourra on pourra approcher la
rhéologie du matériau par la théorie de la plasticité.

De ce fait, le critère de rupture traduit l’existence d’un domaine d’élasticité initial du


matériau, tel que si la contrainte σ
̿ se situe à l’intérieur de ce domaine, le comportement du
matériau élastique. La frontière du domaine d’élasticité est définie par une fonction f (σij )
appelée Surface de Charge tel que :

Si : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 ) < 𝟎; 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐝𝐨𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝′é𝐥𝐚𝐬𝐭𝐢𝐜𝐢𝐭é.

Si : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 ) = 𝟎 ;

𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐝𝐨𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝′ é𝐥𝐚𝐬𝐭𝐢𝐜𝐢𝐭é 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐝𝐨𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐬𝐭𝐢𝐜𝐢𝐭é

(𝐥𝐞 𝐜𝐫𝐢𝐭è𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐬𝐭𝐢𝐜𝐢𝐭é)

Différents types de critères ont été proposés pour tenir compte du comportement des
roches. On présente, dans les paragraphes qui suivent, les fameux critères utilisés dans ce
sens.

On distingue deux types de critères, critères faisant intervenir la pression hydrostatique


𝛔𝐦 et des critères ne faisant pas intervenir cette pression. En d’autres termes, des critères
où la trace du tenseur des contraintes 𝑰𝟏 intervient ou pas.

II.4.1. Critères ne faisant pas intervenir la pression


hydrostatique 𝛔𝐦 :

II.4.1.1. Le critère de Von-Mises (critère de l’énergie de distorsion


élastique) :
𝐑𝐜
Ce critère s’écrit : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 ) = √𝐉𝟐 − =𝟎
√𝟑

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59
Ou encore en contraintes principales :

(σ1 − σ2 )2 + (σ2 − σ3 )2 + (σ3 − σ1 )2 − 2Rc² = 0

Dans le plan déviatorique, ce critère est représenté par un cylindre à base elliptique.

II.4.1.2. Le critère de Tresca (critère de la contrainte de cisaillement


maximale) :

Ce critère s’écrit : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 ) =( 𝛔𝟏 − 𝛔𝟑 ) − 𝐑𝐜 = 𝟎

Dans le plan déviatorique, ce critère est représenté par prisme hexagonal inscrit dans le
cylindre de Von Mises pour la même limite de rupture en compression simple.

(a) (b) (c)

Figure 25 : (a)-Le critère de Von-Mises dans le plan déviatorique. (b)-Le critère de Tresca dans le plan
déviatorique. (c)-Comparaison des deux critères dans le plan déviatorique.

II.4.2. Critères faisant intervenir la pression


hydrostatique 𝛔𝐦 :
II.4.2.1. Le critère de Mohr-Coulomb :

Ce critère s’écrit : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 ) = (𝝈𝒊𝒋 )= 𝝉 − 𝒄 − 𝒏. 𝒕𝒂𝒏(𝝋) = 𝟎

Ou encore en contraintes principales :

( 𝝈𝟏 − 𝝈𝟑 ) ( 𝝈𝟏 + 𝝈𝟑 )
+ = 𝑐. cos(𝜑) + . sin(𝜑)
{ 2 2
( 𝝈𝟏 − 𝝈𝟑 ) ( 𝝈𝟏 + 𝝈𝟑 )
− = 𝑐. cos(𝜑) + . sin(𝜑)
2 2

Projet de fin d’études Page Juin 2015


60
Ou encore :

𝟐. 𝒄. 𝒄𝒐𝒔𝝋 𝟏 + 𝒔𝒊𝒏𝝋
𝝈𝟏 = + 𝝈𝟑 . 𝑬(𝟏)
𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝝋 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝝋
𝟐. 𝒄. 𝒄𝒐𝒔𝝋 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝝋
𝝈𝟏 = − + 𝝈𝟑 . 𝑬(𝟐)
{ 𝟏 + 𝒔𝒊𝒏𝝋 𝟏 + 𝒔𝒊𝒏𝝋

Figure 26 : Les courbes de rupture du critère Mohr-Coulomb dans le plan de Mohr.

Dans le plan déviatorique, ce critère est représenté par prisme hexagonal fermé.
D’ailleurs, dans ce critère, la contrainte intermédiaire 𝝈𝟐 ne joue aucun rôle donc on peut se
restreindre au plan des contraintes(𝝈𝟑 , 𝝈𝟏 ). Par ailleurs, on se contentera de l’équation E (1)
(Droite en rouge) puisque cette équation se trouve dans la zone𝝈𝟏 > 𝝈𝟑 . Dès lors, on
retrouve la fameuse droite du critère de Mohr-Coulomb.

(a) (b)

Figure 27 : (a)-Le prisme de Mohr-Coulomb dans le plan déviatorique. (b)-La courbe de l’équation E(1).

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61
Dans le plan déviatorique, ce critère est représenté par un prisme hexagonal fermé.

Figure 28 : Le critère de Mohr-Coulomb dans le plan déviatorique.

II.4.2.2. Le critère de Hoek-Brown 2002 :


𝝈𝟑 𝒂
Ce critère s’écrit : 𝒇(𝛔𝐢𝐣 )= 𝝈𝟏 − 𝝈𝟑 − 𝑹𝒄𝒊. (𝒔 + 𝒎𝒃 ) =𝟎
𝑹𝒄𝒊

Ou encore en contraintes principales :


𝝈𝟑 𝒂
𝝈𝟏 = 𝝈𝟑 + 𝑹𝒄𝒊. (𝒔 + 𝒎𝒃 )
𝑹𝒄𝒊

Figure 29 : (a)-La courbe du critère de Hoek-Brown dans le repère des contraintes


principales. (b)-Le critère de Hoek-Brown dans le plan déviatorique.

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62
Dans le plan déviatorique, ce critère est représenté par prisme hexagonal parabolique
fermé. De même, dans ce critère, la contrainte intermédiaire 𝝈𝟐 ne joue aucun rôle donc on
peut se limiter au plan des contraintes(𝝈𝟑 , 𝝈𝟏 ). Ainsi, on trace la droite du critère de Mohr-
Coulomb.

II.4.3. Comparaison des critères et comportement du


matériau réel :
Il est bon de revenir aux essais pour déterminer quel est le critère le plus approprié. Pour
les métaux, il semblerait que le comportement s’apparente plutôt à du Von Mises que du
Tresca.

Pour les géo-matériaux, Pan et Hudson rapportent une tendance à estimer que même si
la forme du critère serait plutôt lisse qu’hexagonale, la forme globale montrerait une
orientation plus proche d’un critère de Mohr-Coulomb plutôt qu’un critère cisaillement
simple.

Cependant, le comportement des matériaux rocheux présente un caractère parabolique


correspondant à un critère de type Hoek-Brown. D’ailleurs, ce critère est constamment
développé pour pouvoir englober le plus grand nombre de types de matériaux rocheux.
Ainsi, il est pertinent de modéliser cet effet parabolique également.

II.4.3.1. Quel critère choisir ?


Pour toutes les raisons évoquées dans le paragraphe précédent, le choix portera
essentiellement sur les deux critères de rupture Mohr-Coulomb et Hoek-Brown pour décrire
le mieux le comportement des faciès rocheux.

Le lecteur pourra retrouver une liste non exhaustive d’autres critères de rupture avec leur
domaine d’utilisation d’une façon générale dans l’annexe (15).

II.5. Hypothèses géométriques- Effet de la voûte (hors-


profil) :

Figure 30 : La redistribution des contraintes sous l’effet de l’excavation.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


63
La stabilité d’une excavation souterraine, quelle qu’elle soit, est liée à un phénomène
naturel de réarrangement des contraintes nommé effet de voûte. C’est le même concept qui
permet aux ponts maçonnés de tenir.

Pour bien comprendre l’effet de voûte, il convient de se replacer en situation et


d’examiner l’état de contrainte en des points situés à des distances différentes de la galerie:

Figure 31 : Explication mécanique de l’effet de l’excavation (évolution des contraintes).

 Point A : Situé "à l’infini" par rapport au tunnel, l’état de contrainte — ici supposé
isotrope —n’est pas modifié. Les deux axes représentent les contraintes principales
majeures et mineure (ici identiques) dans le plan.
 Point B : À environ 4 diamètres de la paroi du tunnel, on ne considère que les effets
de l’excavation se fassent ressentir de façon notable. Le repère des contraintes principales
s’oriente selon les axes du repère en coordonnées cylindriques. On a deux contraintes
principales : radiale et ortho-radiale.
 Point C : Près de la paroi, l’évolution est la suivante : la contrainte radiale de
compression diminue, tandis que la composante ortho-radiale augmente.
 Point D : A la paroi, la contrainte radiale est nulle (condition aux limites dans le cas où
il n’y a pas de soutènement). En contrepartie, la contrainte ortho-radiale est maximum. C’est
l’effet de voûte. Le terrain se "bloque" naturellement comme une arche de pont auto-stable.

De A à D, le déviateur des contraintes ne fait qu’augmenter (il est nul au point A). Ce
déviateur est borné, il ne peut pas être aussi grand qu’on le souhaite : c’est la notion de
critère de plasticité comme elle est traitée dans les paragraphes précédents.

On comprend ainsi que pour bénéficier au maximum de ce mécanisme, il faille se


rapprocher le plus possible d’une section circulaire (la section idéale) ou elliptique.

Enfin, le déplacement vers l’intérieur du tunnel des éléments de volume — initialement


carrés — a tendance à leur donner la forme rectangulaire au voisinage de l’excavation.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


64
Ceci est vrai si l’on considère que la sollicitation modifie le terrain à volume constant. En
d’autres termes si l’on considère un critère de rupture qui fait intervenir la pression
hydrostatique𝜎𝑚 , ce qui est homogène avec le choix des critères Mohr-Coulomb et Hoek-
Brown.

En effet, La contrainte moyenne tend à produire un changement de volume du matériel


(en compression ou en traction) mais pas de changement de forme (déformation ou
distorsion) alors que la composante déviatorique tend à produire un changement de forme
(donc une déformation) du matériau.

Ainsi, on retient deux points essentiels pour proposer une géométrie optimale des
galeries :

1) La section à réaliser : la section réelle serait un rectangle avec un toit avec une
voûte pour décrire les hors-profils dus à l’explosif ou à la purge. Cette conception est
considérée la plus commode avec le profil et le gabarit des engins et la nature de la méthode
d’exploitation.

(a) (b)

Figure 32 : (a)-La section réelle des galeries de l’infrastructure. (b)-La section réelle des
chambres d'exploitation.

2) La section théorique : la section théorique serait un cercle ou une ellipse selon le


rapport des côtes de la section réelle.

(a) (b)

Figure 33 : (a)-La section théorique des galeries de l’infrastructure. (b)-La section théorique des
chambres d'exploitation.

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65
Ce choix se justifie par le fait que cette section reste toujours la section idéale et d’autant
plus les formules analytiques existant ne traitent que ces deux cas de figures.

III. Solutions analytiques :

III.1. Calcul des contraintes:


Le calcul analytique des contraintes portera sur des déformations planes (2D) dans le plan
de la section définie par le repère B (𝑒⃗⃗⃗𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) ou P(𝑒⃗⃗⃗𝑟 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 ).

Cas 1 : section circulaire :

On considère un cylindre creux de révolution, de rayon a dans un milieu vérifiant les


hypothèses du milieu-modèle de la mine de Draa Sfar tel il a été décrit dans les paragraphes
précédents.

On travaillera avec le système des coordonnées cylindriques planaires(r, θ). Ce cylindre


est soumis, en chaque point, à une contrainte verticale égale au poids du massif rocheux
dessus: 𝑃 = −𝛾. 𝑦 et une contrainte horizontale: 𝐾𝑜 . 𝑃 = −𝐾𝑜 . 𝛾. 𝑦.

Soit un point M(r, θ) :

Figure 34 : Le repérage polaire dans la section circulaire.

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66
Compte tenu des symétries du matériau, de la géométrie et des conditions mécaniques
du problème, toutes les grandeurs sont indépendantes de θ et de z. Les équations
d'équilibre s'écrivent:

∂σr σr − σv
+ =0
{ ∂r r
∂τrθ
=0
∂r

Les conditions aux limites ̿̿̿̿


𝛔∞ vont s’exprimer de la sorte dans le repère B (e⃗⃗⃗x ; ⃗⃗⃗
ey ) :

̿̿̿̿ 𝑃 0
𝜎∞ = [ ]
0 𝐾𝑜 . 𝑃 𝐁 (𝑒⃗⃗⃗⃗ ;𝑒⃗⃗⃗⃗ )
𝑥 𝑦

On substitue :

e⃗⃗⃗x = cosθ. ⃗⃗⃗


er − sinθ. ⃗⃗⃗⃗

{
ey = sinθ. ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ er + cosθ. ⃗⃗⃗⃗eθ

Dans le repère P (e⃗⃗⃗r ; ⃗⃗⃗⃗


eθ ), ce tenseur va s’écrire sous la forme :

P
σ∞
r = [(1 + K o ) − (1 − K o ). cos2θ]
2
P
σ∞
θ = [(1 + K o ) + (1 − K o ). cos2θ]
2
∞ P
τ = (1 − k). sin2θ
{ rθ
2
La résolution de ces équations d’équilibre renvoie aux équations de Kirsch qui était le
premier à donner une formulation analytique de la solution élastique de ce problème. La
démonstration de ces équations ne rentre pas parmi les objectifs de cette étude, alors on se
contentera de les présenter uniquement :
σr τrθ
σ
̿(M(r, θ))= [τ σθ ]P (e⃗⃗⃗⃗ ;e⃗⃗⃗⃗ )
rθ r θ

P a² 4a² 3a4
). (1
σr = . [(1 + K o (1 − ) − − K o (1 − ). + 4 ) cos2θ]
2 r² r² r
2 4
P a 3a
σθ = . [(1 + K o ). (1 + 2 ) + (1 − K o ). (1 + 4 ) cos2θ]
2 r r
4
P 2a² 3a
τrθ = . [(1 − K o ). (1 + − 4 ) sin2θ]
{ 2 r² r

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67
̿(M(r, θ)) devient dans le repère P(e⃗⃗⃗r ; ⃗⃗⃗⃗
A la paroi de la galerie, ce tenseur σ eθ ):

0 0
σ
̿(M(a, θ)) = [ ]
0 P. [(1 + K o ) + 2. (1 − K o )cos2θ] P (e⃗⃗⃗⃗ ;e⃗⃗⃗⃗ )
r θ

En effet, seule la contrainte ortho-radiale reste non nulle.

Remarques importantes :

1) Erreur due à une simplification géométrique :


Dans le cas d'une cavité cylindrique de rayon a et d'axe horizontal situé à une profondeur
y, le milieu est infini vers le bas mais pas vers le haut. Il s'agit donc d'un cylindre dont le
rayon extérieur varie entre y et l'infini. Bien que la symétrie de révolution ne soit pas
conservée, on peut admettre que les contraintes sont intermédiaires entre celles du milieu
infini et celles d'un cylindre creux de rayons intérieur et extérieur a et y. En utilisant les

solutions du milieu infini, on commet donc sur (σr , σθ ) une erreur inférieure à : .

Dans la pratique, cette simplification "géométrique" est utilisée pour des forages ou
galeries quelconque, pourvu qu'ils soient situés à une profondeur suffisante. (Voir « notion
du tunnel profond »)

Figure 35 : Explication de la simplification géométrique.

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68
2) Erreur due à une simplification mécanique :
Si yi est la profondeur de l’axe de la galerie i circulaire, le poids du massif rocheux repris
par chaque point de la paroi de l’excavation n’est pas toujours égale à γ. yi . En effet, il varie
entre −γ. (yi − a) et −γ. yi pour la moitié supérieure de la section (0< θ <π) et entre −γ. yi
et −γ. (yi + a) pour sa moitié inférieure (-π< θ <0).

Ainsi, pour remédier à cette erreur dans le graciant du poids rocheux, on prendra, en
chaque point, le poids effectif repris par ce point. Cela veut dire que :

𝐏𝐞𝐟𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟,𝐜𝐞𝐫𝐜𝐥𝐞 (𝐌(𝐫, 𝛉)) = −𝛄. (𝐲𝐢 − 𝐚. 𝐬𝐢𝐧𝛉)

De ce fait, toutes les équations précédentes seront reprises en considérant ce poids


effectif. Par la suite, on notera ce poids effectif par P. Finalement, vu la symétrie du
−π π
problème, on pourra se contenter de l’intervalle θ ∈ [ , ].
2 2

Figure 36 : Explication de la simplification mécanique.

Cas 2 : section elliptique :

Soit une galerie de section elliptique définie par son centre O(0,0) et par ses axes
principaux suivant les axes du repère B(𝑒⃗⃗⃗𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) tel que 2α est la longueur du petit axe
suivant ⃗⃗⃗
𝑒𝑥 et 2β la longueur du grand axe suivant ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 , dans un milieu vérifiant les hypothèses

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69
du milieu-modèle de la mine de Draa Sfar tel il a été décrit dans les paragraphes précédents.
𝛽
On pose : 𝒒 = .
𝛼

Figure 37 : Le repérage cartésien de la section elliptique.

Ce cylindre à base elliptique est soumis, en chaque point, à une contrainte verticale égale
au poids du massif rocheux dessus: 𝑃 = −𝛾. 𝑦 et une contrainte horizontale: 𝐾𝑜 . 𝑃 =
−𝐾𝑜 . 𝛾. 𝑦.

𝑥² 𝑦²
On pose : 𝑆(𝑀(𝑥, 𝑦)) = (𝑀(𝑥, 𝑦); 𝑥 ∈ [−𝛼, 𝛼], 𝑦 ∈ [−𝛽, 𝛽] | + = 1).
𝛼² 𝛽²

Dans ce cas, on travaillera plutôt avec les deux systèmes de coordonnées : cartésiennes
planaires(x, y) et cylindriques planaires (r, θ) selon le besoin de calcul. Vu la symétrie du
−𝜋 𝜋
problème, on se limite au calcul des contraintes dans l’intervalle θ∈ [ ; ].
2 2

Figure 38 : Le repérage polaire de la section elliptique.

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70
Soit un point 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ) appartenant à la demi-circonférence droite de l’ellipse :

On rappelle les relations entre le paramétrage cartésien (𝑥0 , 𝑦0 ) et le paramétrage


polaire t 0 d’un point M ∈ 𝑆(𝑀(𝑥, 𝑦)) :
𝑥0=𝛼.𝑐𝑜𝑠t0
{ t ∈ |R
𝑦0 = 𝛽. 𝑠𝑖𝑛t 0 0

A partir d’un raisonnement analogue, on retrouve le champ de contraintes aux alentours


d’une section elliptique. Néanmoins, on se contente de donner le tenseur de contraintes
juste au niveau de la paroi de l’excavation c’est-à-dire pour l’ensemble 𝑆(𝑀(𝑥, 𝑦). Dans ce
cas, Le tenseur des contraintes se réduit également en une seule composante ortho-
radiale 𝜎𝜃 .

Considérant le tracé suivant, la droite (Δ) est la tangente de l’ellipse au point 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ),
alors on pose 𝜒0 l’angle entre l’axe Ox et la tangente en ce point 𝑀0 .

Figure 39 : La droite de la tangente en un point M(x, y) sur le contour de la section elliptique.

Dans ce cas, la contrainte ortho-radiale 𝜎𝜃 au point 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ) s’écrira sous la forme


suivante :

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71
0 0
𝜎̿(𝑀0 (𝑟, 𝜃)) = [ ]
0 𝜎𝜃 𝐏 (𝑒⃗⃗⃗⃗ ;𝑒⃗⃗⃗⃗ )
𝑟 𝜃

𝑃
𝜎𝜃 (𝑀0 ) = . {(1 + 𝐾𝑜 )[(1 + 𝑞 2 ) − (1 − 𝑞 2 ) cos(2𝜒0 )] − (1 − 𝐾𝑜 )[(1 + 𝑞 2 )𝑐𝑜𝑠2𝜒0 − (1 − 𝑞 2 )]}
2𝑞

Ainsi, on doit retrouver l’expression de 𝜒0 en fonction des coordonnées du point 𝑀0 .

L’équation de la tangente (∆) en un point 𝑀0 (sauf pour le point (α, 0)) est :
𝑦.𝑦0 𝑥.𝑥0
(x, y) ∈(∆) ; =1−
𝛽² 𝛼²

−𝑥0 .𝛽²
D’où : tan𝜒0 =
𝑦0 .𝛼²

𝜋 −𝑥0 .𝛽²
Puisque: 𝜒0 ∈ [0, [, on peut écrire : 𝜒0 = Arctan ( )
2 𝑦0 .𝛼²

𝜋
Pour le point (α, 0), 𝜒0 =
2

Par le même raisonnement, on va admettre la simplification géométrique du milieu infini.


Par contre, il faudra calculer le poids effectif du massif rocheux en chaque point. On retrouve
dans ce cas :

𝑷𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇,𝒆𝒍𝒍𝒊𝒑𝒔𝒆 (𝑴(𝒓, 𝜽)) = −𝜸. (𝒚𝒊 − 𝜷. 𝒔𝒊𝒏𝜽)

Remarques très importantes :

 Il faut distinguer le paramétrage polaire t et la valeur de l’angle géométrique θ.


Certes, il existe une relation importante entre ces deux paramètres :

𝑦 𝛽. sin 𝑡 𝛽
𝑡𝑎𝑛 𝜃(𝑀(𝑥, 𝑦)) = = = . tan 𝑡(𝑀(𝑥, 𝑦))
𝑥 𝛼. 𝑐𝑜𝑠𝑡 𝛼
𝜋
 La contrainte ortho-radiale est maximale pour 𝜃 = , donc le toit d’une galerie est
2
plus sollicité que son parement.

III.2. Calcul du facteur de sécurité :


Ce paragraphe va traiter les formules de calcul du facteur de sécurité de tout point
𝑀(𝑥, 𝑦) aux alentours d’une galerie pour évaluer sa stabilité contre l’effondrement. Puisque,

Projet de fin d’études Page Juin 2015


72
les formules données ci-dessus ne permettent de calculer les contraintes en tout point du
plan que dans le cas d’une excavation circulaire, alors ces expressions des facteurs de
sécurité seront utilisées essentiellement dans ce cas.

Il faut noter que l’expression du facteur de sécurité dépend directement du critère de


rupture choisi. Dans le cadre de cette étude, le choix est porté sur deux critères de plasticité
(Mohr-Coulomb et Hoek-Brown).

Pour ces deux critères, on travaillera dans le plan des contraintes principales(𝜎1 ; 𝜎3 ). En
d’autres termes, on suppose qu’on travaille dans la base composée des vecteurs propres du
tenseur de contrainte :

𝜎𝑟 𝜏𝑟𝜃 𝜎1 0
[𝜏 𝜎𝜃 ]𝐁 (𝑒⃗⃗⃗⃗ ;𝑒⃗⃗⃗⃗ ) = [ 0 ]
𝑟𝜃 𝑥 𝑦
𝜎3 𝑩 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑥 ;𝑢
(𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑦 )
𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆

Par définition du critère de rupture et sachant qu’on a posé𝜎1 ⩾ 𝜎3 , le domaine des


points possibles dans le plan déviatorique est compris entre la première bissectrice (𝐷1 )
(𝜎1 = 𝜎3 ) et la courbe limite du critère de rupture qui sera notée 𝑆𝑙𝑀𝐶 dans le cas du critère
Mohr-Coulomb et 𝑆𝑙𝐻𝐵 dans le cas du critère Hoek-Brown.

Soit un point 𝑀(𝜎1,0 , 𝜎3,0 ), sa projection sur la première bissectrice 𝑀′(𝜎′1 , 𝜎′3 ), et sa
projection sur la courbe limite de rupture 𝑁𝑐 (𝜎1𝑐 , 𝜎3𝑐 ).

Figure 40 : Explication de la notion du facteur de sécurité dans la théorie des critères de rupture.

𝑆𝑚𝑎𝑥
Ainsi, le facteur de sécurité sera : 𝐹𝑆 =
𝑆

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73
Il est égal à 1 sur la courbe de rupture et infini sur première bissectrice (cas
hydrostatique).

III.2.1. Facteur de sécurité pour le critère de Mohr-


Coulomb :
On cherche les coordonnées de 𝑀′ et 𝑁𝑐 en fonction des coordonnées de 𝑀.

L’équation de la droite (MM’) s’écrit : 𝜎3 = −𝜎1 + (𝜎1,0 + 𝜎3,0 )

𝑀′(𝜎′1 , 𝜎′3 ) ∈ (𝑀𝑀′ )


On a: {
𝑀′(𝜎 ′1 , 𝜎 ′ 3 ) ∈ (𝐷1 )
𝜎1,0 + 𝜎3,0
D’où : 𝜎′1 = 𝜎′3 =
2

𝟐.𝒄.𝒄𝒐𝒔𝝋 𝟏+𝒔𝒊𝒏𝝋
L’équation de 𝑆𝑙𝑀𝐶 s’écrit : 𝝈𝟏 = + 𝝈𝟑 .
𝟏−𝒔𝒊𝒏𝝋 𝟏−𝒔𝒊𝒏𝝋

𝑁𝑐 (𝜎1𝑐 , 𝜎3𝑐 ) ∈ (𝑁𝑐 𝑀) = (𝑀𝑀′ )


On a: {
𝑁𝑐 (𝜎1𝑐 , 𝜎3𝑐 ) ∈ 𝑆𝑙𝑀𝐶
2𝑐.𝑐𝑜𝑠𝜑+(1+𝑠𝑖𝑛𝜑).(𝜎1,0 + 𝜎3,0 )
𝜎1𝑐 =
2
D’où: { −2𝑐.𝑐𝑜𝑠𝜑+(1−𝑠𝑖𝑛𝜑).(𝜎1,0 + 𝜎3,0 )
𝜎3𝑐 =
2

𝐼2
𝑆𝑚𝑎𝑥 = ‖𝑁𝑐 𝑀′‖ = √2. (𝑐. 𝑐𝑜𝑠𝜑 + . 𝑠𝑖𝑛𝜑)
2
Ainsi : { 𝜎1,0 − 𝜎3,0
𝑆 = ‖𝑀𝑀′‖ = √2 ( ) = √2. 𝐽2
2

𝑰
𝑺𝒎𝒂𝒙 𝒄.𝒄𝒐𝒔𝝋+ 𝟐 .𝒔𝒊𝒏𝝋
𝟐
Enfin : 𝑭𝑺𝑴𝑪 = =
𝑺 √𝑱𝟐

III.2.2. Facteur de sécurité pour Hoek-Brown :


Le raisonnement sera similaire. Le seul changement sera au niveau de la courbe de
rupture limite𝑆𝑙𝐻𝐵 .
𝝈𝟑 𝒂
L’équation de𝑆𝑙𝐻𝐵 s’écrit : 𝝈𝟏 = 𝝈𝟑 + 𝑹𝒄𝒊. (𝒔 + 𝒎𝒃 )
𝑹𝒄𝒊

On retrouve :

𝑚𝑖 . 𝑅𝑐𝑖 2 𝑚𝑖 . 𝑅𝑐𝑖. 𝐼2 𝑠. 𝑅𝑐𝑖 2 𝑚𝑖 . 𝑅𝑐𝑖


𝑆𝑚𝑎𝑥 = ‖𝑁𝑐 𝑀′‖ = √( ) +( + )−
8 8 4 8
𝜎1,0 − 𝜎3,0
𝑆 = ‖𝑀𝑀′‖ = √2 ( ) = √2. 𝐽2
{ 2

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74
𝒎𝒊 .𝑹𝒄𝒊 𝟐 𝒎 .𝑹𝒄𝒊.𝑰𝟐 𝒔.𝑹𝒄𝒊𝟐 𝒎 .𝑹𝒄𝒊
√( ) +( 𝒊 + )− 𝒊
𝟖 𝟖 𝟒 𝟖
𝑺𝒎𝒂𝒙
Et encore : 𝑭𝑺𝑯𝑩 = =
𝑺 √𝟐.𝑱𝟐

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75
Chapitre VIII : Dimensionnement des ouvrages
souterrains

I. Introduction:
Ce chapitre s’inscrit dans la démarche du découpage horizontale du gisement de l’aval du
niveau 1000m de la mine de Draa Sfar afin d’élaborer par la suite la séquence d’exploitation
de ce panneau. La méthode d’exploitation retenue est la méthode des Longs Trous. Cette
méthode, comme il a été démontré dans le chapitre de la Caractérisation des ressources
minérales nécessite la création des vides au niveau des chambres d’exploitation après
l’abattage du minerai. Ainsi, il est nécessaire d’abord de dimensionner ces ouvrages de façon
à assurer la stabilité de ces chantiers ouverts même avant la pose du soutènement d’une
façon définitive.

Figure 41 : Schéma des chambres d’exploitation dans la méthode des Longs Trous.

II. Dimensionnement des chambres d’exploitation :


II.1. Introduction :
Ce chapitre sera consacré au dimensionnement de l’ouvrage principal pour l’extraction du
minerai. Il s’agit des chambres d’exploitation ou des tailles. Ces volumes encaissent le massif
minéralisé que l’on veut tirer entre la voie haute (la voie de tête) et la voie basse (la voie de
base).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


76
Pour chaque sous-niveau, une taille peut être représentée par un parallélépipède dont la
hauteur sera considérée comprise entre la cote basse de la galerie d’accès inférieur (voie de
base) et le toit de la galerie d’accès supérieur (voie de tête).

Figure 42 : Coupe transversale d’une chambre d’exploitation montrant la voie de tête et la voie de base.

Ces espaces volumiques sont définis par les mesures des arêtes de ce parallélépipède
(l,L,H ) :

Figure 43 : Le parallélépipède modélisant la chambre d’exploitation.

 H : La hauteur, elle est définie selon le découpage vertical. (H=24m ou 25m).

 L : La longueur, elle sera égale à la puissance moyenne du gisement dans un


sous-niveau donné.

 l : La largeur, elle sera déterminée par l’étude de stabilité.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


77
L’objectif alors, est de déterminer la valeur la plus grande possible pour la largeur, qui va
assurer la stabilité de la chambre d’exploitation après la création des vides. En effet, tout en
maximisant l’ouverture, cela veut dire moins de travaux préparatoires (moins de galeries
d’accès) et une grande cadence de production : le tonnage journalier sera plus important.

Il est important de signaler qu’on recherche un dimensionnement unifié pour tous les
niveaux de ce panneau pour un meilleur rendement opérationnel. De ce fait, il faut proposer
à la fin un dimensionnement unique valable pour toutes les chambres d’exploitation de tous
les niveaux.

Vu la morphologie du gisement qui est caractérisé par un pendage entre 70°et 80°, il sera
nécessaire de considérer que chaque chambre d’exploitation subit le poids des faciès
rocheux non minéralisés au-dessus. Par ailleurs, l’élancement du minerai dans la direction
Nord-Sud est loin d’être rectiligne. En effet, il tend à être similaire à une courbe Gaussienne
en cloche vers la direction Sud-Nord.

Figure 44 : L’évolution de la puissance minéralisée dans la direction Nord-Sud.

Pour toutes ces considérations, on va supposer, dans tout le reste de cette étude, qu’une
chambre d’exploitation reprend le poids des faciès rocheux non minéralisés aux alentours
de la minéralisation. Dans le cas de cette étude, il s’agit des des méta-tufs ou parfois des
métapélites noires ou encore les métapélites gréseuses. Dans tous ces cas, la densité
moyenne de ces faciès non minéralises est : 0,027 𝑀𝑁/𝑚3 .

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78
II.2. Approche semi-analytique – Méthode des abaques de
stabilité :

II.2.1. Présentation de la méthode :


La méthode des abaques de stabilité est un outil de design de chantier ouvert dans les
mines souterraines en grande profondeur (en dessous de 1000m). La méthode a obtenu une
grande popularité auprès de mines métallifères après l’extension de la base de données
initiale de 26 cas répertoriés à 175 cas répertoriés et après que le système fut calibré par
Potvin (1988).

Basée sur une relation empirique entre la qualité du massif rocheux, la profondeur et le
dimensionnement du chantier ouvert, cette méthode fut modifiée davantage à plusieurs
reprises au fil des ans (Nickson, 1992 ; Hadjigeorgiou et al. 1995 ; Capes et al. 2005).

La méthode de Mathews-Potvin (aussi exprimé sous ce nom) consiste à estimer la


stabilité des chantiers ouverts en déterminant l’indice de stabilité (N’) et du rayon
hydraulique (RH) du chantier analysé.

Ces valeurs sont par la suite transmises sur l’abaque de stabilité empirique et le résultat
correspond à une des cinq régions de stabilité du chantier. L’annexe (16) présente cet
abaque de la méthode de Mathews-Potvin.

Le rayon hydraulique est défini par :

𝑨𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒎𝒃𝒓𝒆
𝑹𝑯 =
𝑷é𝒓𝒊𝒎è𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒎𝒃𝒓𝒆
Alors que le nombre de stabilité N’est défini par :

𝑵′ = 𝑸′ × 𝑨 × 𝑩 × 𝑪
𝐽𝑊
Où Q’ est la valeur Q (Barton, 1974) déterminée pour le massif avec = 1;
𝑆𝑅𝐹

 Le facteur A : est le "Rock Stress Factor" (valeur comprise entre 0,1 et 1,0, selon
Potvin 1988) ;
 Le facteur B : est l’ajustement pour l’orientation du système de discontinuités par
rapport aux parois de la chambre (valeur comprise entre 0,2 et 1,0, selon Potvin 1988) ;
 Le facteur C : est le facteur d’ajustement pour les instabilités causées par la gravité
(valeur comprise entre 0 et 8, selon Potvin 1988).

Les courbes qui déterminent les facteurs A, B et C sont présentées dans l’annexe (17).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


79
II.2.2. Application dans le cas de la mine de Draa Sfar :
L’étude se fera par intervalles d’incertitude pour chaque paramètre même pour la
puissance du minerai. Les facteurs B, C et Q’ ne varient pas, à priori, d’un niveau à un autre
contrairement au facteur A. Certes, la variation de ces paramètres (B, C et Q’) peut dépendre
de plusieurs autres facteurs. Dans ce sens, on comprend l’utilité d’utiliser ces intervalles
d’incertitude. On présentera d’abord les valeurs des paramètres Q’, B et C qui ne nécessitent
pas de calculs approfondis ensuite on va introduire les valeurs du paramètre A qui doit
passer par un calcul des contraintes.

II.2.2.1. Le paramètre Q’ :
La valeur du paramètre Q’ du minerai est donnée dans le chapitre de la caractérisation
mécanique et géotechnique du minerai.

𝑄′𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎𝑖,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 3,4

L’intervalle d’incertitude est : 𝑄′𝜖[3 ; 5].

𝑄′𝑚é𝑡𝑎𝑝é𝑙𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑖𝑟𝑒𝑠,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 3

L’intervalle d’incertitude est : 𝑄′𝜖[2,8 ; 3,4].

II.2.2.2. Le facteur B :
Pour déterminer les valeurs de ce facteur, on distingue deux cas :

 Le toit ou la couronne de la chambre d’exploitation :

Vu l’ampleur du phénomène de la schistosité caractérisant


la mine de Draa Sfar, on pourra dire que le joint critique qui
pourra nuire à la stabilité d’ensemble de la couronne est un
joint orienté parallèlement à la couronne qui fera va créer un
Figure 45 : Effet poutre en flexion.
effet de « poutre en flexion » au niveau du toit.

 Ainsi : 𝐵𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 0.3

 L’intervalle d’incertitude est :


𝐵𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒 ϵ[0.2, 0.5].

 Les parements de la chambre d’exploitation :

Dans ce cas, l’on pourra considérer que le joint critique qui


pourra réduire la stabilité des parements est un joint orienté
Figure 46 : Effet plaque en
flambement.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


80
parallèlement au parement qui fera va créer un effet de « plaque en flambement » au
niveau de la paroi.

 Ainsi : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 0.25

 L’intervalle d’incertitude est : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝜖[0.2, 0.3].

L’intervalle des parements est plus réduit car au-delà d’une orientation du joint critique
de 30°, le facteur B est plus grand et les épontes seront quasiment stables.

II.2.2.3. Le facteur C :
Dans le cas de l’étude de la stabilité générale, on va considérer le régime de rupture par
gravité. Pour déterminer les valeurs de ce facteur, on distingue également les deux cas :

 Le toit ou la couronne de la chambre d’exploitation :

Dans ce cas, la couronne est parallèle à la surface horizontale.

 Ainsi : 𝐶𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 2

 L’intervalle d’incertitude ne comprend que la valeur moyenne.

 Les parements de la chambre d’exploitation :

Dans ce cas, l’inclinaison des épontes par rapport à la surface horizontale varie selon le
pendage. Réellement le pendage est variable. Pour un maximum de sécurité, on va prendre
une plage très large pour le pendage des parois : [0°, 70°] :

 Ainsi : 𝐶𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 3.5

 L’intervalle d’incertitude est : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝜖[2, 5].

Dans le cas réel, il est improbable de retrouver des parements parallèles à la surface
horizontales mais on a considéré ce cas extrême pour un souci de sécurité.

II.2.2.4. Le facteur A :
Pour estimer les valeurs de ce facteur A, on doit procéder par un calcul de la contrainte
induite maximale aux alentours de l’excavation. Pour ce faire, on va procéder par un calcul
analytique qui exploite les équations données dans le chapitre des approfondissements
théoriques, éventuellement on va élaborer également un modèle numérique.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


81
Cependant, pour retrouver ces contraintes, il faut déjà connaitre les dimensions de la
section de la galerie. Donc il faut connaitre son rayon hydraulique qui est aussi fonction du
facteur A. Cette approche parait alors comme un serpent qui se mord la queue mais en fait il
s’agit d’un calcul itératif que l’on doit initialiser. Néanmoins, il faut se rappeler que le but est
de maximiser les ouvertures. Ainsi, on va se positionner dans le cas extrême :

𝑂𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 → 𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 → 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝐴 = 0.1.

II.2.2.4.1. Initialisation du problème :

On adopte cette configuration pour la couronne de chaque chambre d’exploitation (la


zone la plus sollicitée), et en introduisant les valeurs des autres facteurs Q’, B et C comme
c’est cité dessus, on retrouve que la largeur maximale qui pourra assurer la stabilité des
chambres d’exploitation de ce panneau est l=10m.

Le niveau contraignant était le niveau 9 entre -1007m et -1031m puisque c’est le niveau
où la puissance est maximale, on présente les tableaux récapitulatifs des itérations de ce
calcul à partir de 8m :

La couronne
Min Moyenne Max
Q' 3,00 3,40 5,00

A 0,10 0,10 0,10

B 0,20 0,30 0,50

C 2,00 2,00 2,00

N' 0,12 0,20 0,50


LARGEUR (m)
8 8 8
LONGUEUR (m)
9 14,76 17

HAUTEUR (m)
24 24 24

AIR (m2)
72 118,08 136

PERIMETRE (m)
34 45,52 50

Rayon hydraulique 2,12 2,59 2,72


RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20

RH zone de transition stable sans support


2,40 3,00 4,00

Projet de fin d’études Page Juin 2015


82
Différence avec la limite de la zone sans support -0,62 -0,79 -0,52
Différence avec la limite de la zone de transition 0,28 0,41 1,28
Tableau 6

La couronne
Min Moyenne Max
Q' 3,00 3,40 5,00

A 0,10 0,10 0,10

B 0,20 0,30 0,50

C 2,00 2,00 2,00

N' 0,12 0,20 0,50


LARGEUR (m)
9 9 9
LONGUEUR (m)
9 14,76 17

HAUTEUR (m)
24 24 24

AIR (m2)
81 132,84 153

PERIMETRE (m)
36 47 ,52 52

Rayon hydraulique 2,12 2,59 2,72


RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20

RH zone de transition stable sans support


2,40 3,00 4,00

Différence avec la limite de la zone sans support -0,75 -1,00 -0,74


Différence avec la limite de la zone de transition 0,15 0,20 1,06
Tableau 7

La couronne
Min Moyenne Max
Q' 3,00 3,40 5,00

A 0,10 0,10 0,10

B 0,20 0,30 0,50

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83
C 2,00 2,00 2,00

N' 0,12 0,20 0,50


LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
9 14,76 17

HAUTEUR (m)
24 24 24

AIR (m2)
90 147,6 170

PERIMETRE (m)
38 49,52 54

Rayon hydraulique 2,37 2,98 3,15


RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20

RH zone de transition stable sans support


2,40 3,00 4,00

Différence avec la limite de la zone sans support -0,87 -1,18 -0,95


Différence avec la limite de la zone de transition 0,03 0,02 0,85
v Tableau 8

On constate que la différence entre la limite de la zone de transition sans support et le


rayon hydraulique devient quasiment nulle à partir d’une largeur de 10m.

Le fait de retrouver ce cas de figure limite dans le niveau 9 était prévisible. Effectivement,
ce niveau dispose d’un minerai à forte puissance donc le volume de l’ouverture sera plus
grand ce qui va affecter négativement la stabilité.

Remarque :

Pour voir de près la variation du rayon hydraulique des chambres d’exploitation des
autres niveaux, le lecteur est orienté vers le fichier Excel : Calcul_Rayon_Hydraulique,
accompagnant le rapport de cette étude exactement dans la feuille : Rayon Hydraulique
(Initial).

II.2.2.4.2. Etude de la conception proposée :

1) Etude géométrique :

Dans ce paragraphe, on va étudier la stabilité de la conception proposée par la phase


d’initialisation. Il s’agit alors de deux types de parallélépipèdes : P1 et P2, définis comme
suivant :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


84
𝐻 = 24𝑚.
 P1 pour les niveaux N8 et N9 : {𝐿 = 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑖𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒).
𝑙 = 10𝑚.

𝐻 = 25𝑚.
 P2 pour les niveaux de N1 à N7 : {𝐿 = 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑖𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒).
𝑙 = 10𝑚.

Figure 47 : Repérage cartésien de la chambre d’exploitation.

Dans le plan défini par le repère B (e⃗⃗⃗x ; ⃗⃗⃗


ey ), ces ouvertures seront assimilables à deux
rectangles R1 et R2 :

𝐻 = 24𝑚.
 R1 Pour les niveaux N8 et N9 :{ 𝑙𝐻= 10𝑚.
= 2,4
𝑙

𝐻 = 25𝑚.
 R2 Pour les niveaux de N1 à N9 : { 𝑙𝐻= 10𝑚.
= 2,5
𝑙

Puisque le rapport des côtés de ces deux rectangles est supérieur à 2, il est plus judicieux
d’approcher ces deux rectangles par deux ellipses pour l’estimation des contraintes aux
alentours des sections de ces chambres d’exploitation. Ainsi, il faut déterminer ces deux
ellipses.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


85
Pour la suite le plan d’étude est muni des deux repères B (e⃗⃗⃗x ; ⃗⃗⃗
ey ) et P (e⃗⃗⃗r ; ⃗⃗⃗⃗
eθ ).d’origine
commun O le centre de l’excavation.

Cas 1 : Etude de la section type R1 (Niveau 8 et Niveau 9)

Il s’agit d’un rectangle de sommets : A (5,12), B (-5,12), C (-5, -12) et D (5, -12) représenté
dans la figure dessus :

Figure 48 : La section type R1 dans le repère cartésien de l’étude.

 L’ellipse optimale :

Le but est d’approcher ce rectangle par une ellipse convenable. Une première
approximation est de considérer deux ellipses triviales : l’ellipse tangente intérieurement
noté E tan,R1 et l’ellipse circonscrit Ecir,R1 .

L’ellipse tangente est unique car on a bien défini son origine et ses deux axes.

En effet :

Longueur du grand axe: 2βtan,R1 = 24m.


E tan,R1 ∶ { Longueur du petit axe: 2αtan,R1 = 10m.
L′ origine: O.

Cependant l’ellipse circonscrit n’est pas unique. En effet, la condition A ∈ Ecir,R1 est
équivalente à B ∈ Ecir,R1 et à C ∈ Ecir,R1 et aussi D ∈ Ecir,R1 à cause de la symétrie de
l’équation de l’ellipse par rapport aux axes (Ox) et (Oy). On a alors une seule équation :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


86
5 2 12 2
( ) +( ) =1
α β

Cette équation fait ressortir deux fonctions notées f et g, tel que :

12
β = f(α) =
2
√1 − (5)
α

5
α = g(β) =
2
√1 − (12)
β

L’idée est de choisir l’ellipse qui s’approche le plus de la section rectangulaire. Cela veut
dire, on cherchera l’ellipse qui vérifie le minimum de rapport de surface par rapport à la
section rectangulaire de base.

On a :

AireEcir,R1 = π. α. β

On retrouve alors deux expressions de la surface soit en fonction de α soit en fonction de β :

12 5
AireEcir,R1 = π. α. ou Aire′Ecir,R1 = π. β.
2
√1 − (5) 2
α √1 − (12)
β

La surface du rectangle vaut 240m² donc le rapport de surface entre l’ellipse et le


rectangle de base est :

AireEcir,R1 π. α 12 Aire′Ecir,R1 π. β 5
ΧEcir,R1 = = . ou Χ′Ecir,R1 = = .
240 240 2 240 240
√1 − (5) 2
α √1 − (12)
β

On cherche le minima de chacune de ces deux fonctions, l’on retrouve :

∂ΧEcir,R1
= 0 → (α1 , β1 ) = (7,06 ; 17)
∂α
∂Χ′Ecir,R1
= 0 → (α2 , β2 ) = (7,06 ; 17)
{ ∂β

Projet de fin d’études Page Juin 2015


87
On remarque que (α1 , β1 ) = (α2 , β2 ), alors qu’on fait varier α ou β le résultat reste le
même. Est-ce que c’est le fruit du hasard ou c’est un résultat général ? La réponse à cette
question sort du cadre de l’étude, on se contente de dire que c’est valable pour le cas.

Pour ces valeurs la surface de l’ellipse reste toujours supérieure à la surface du rectangle.
En effet, pour cette configuration, on ΧEcir,R1 = 1,57 ce qui veut dire que la surface de
l’ellipse est 377m², ce qui est énorme.

Certes, dorénavant, on sait que l’ellipse optimale est comprise entre E tan,R1 et Ecir,R1
(cette dernière est définie par α1 et β1 retrouvés dessus).

E tan,R1 < Eoptimale,R1 < Ecir,R1


L’ellipse recherchée vérifie ces deux conditions : {
AireEoptimale,R1 = 240m²

On procèdera par une simple interpolation linéaire entre ces deux ellipses sur un
intervalle donné, par exemple [0, 2].

Sur cet intervalle, α varie de αtan,R1 à α1 et β varie de βtan,R1 à β1 . On trouve les


équations suivantes :

α = 1.03 × x + 5
{
β = 2,5 × x + 12

La deuxième condition s’exprime de la façon suivante :

AireEoptimale,R1 = π. α. β = 240m²

Finalement, on obtient :

(2,5 × x + 12). (1,03 × x + 5). π = 240

La solution positive de cette équation est : x = 0,6196.

αoptimal,R1 = 5,64
Ce qui nous donne les solutions suivantes : {
βoptimal,R1 = 13,55

Cas 2 : Etude de la section type R2 (Niveau 1 à Niveau 7)

Il s’agit d’un rectangle de sommets : E (5,12.5), F (-5,12.5), G (-5, -12.5) et H (5, -12.5)
représenté dans la figure dessus :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


88
Figure 49 : La section type R2 dans le repère cartésien de l’étude.

 L’ellipse optimale :

Suivant la même logique du cas précédent, en substituant dans les équations précédentes
la nouvelle valeur de la mi-hauteur : 12.5 et la surface du rectangle devient 250 m², on
retrouve :

αoptimal,R2 = 5,64
{
βoptimal,R2 = 14,11

On remarque que la valeur de α n’a pas changé entre les deux cas de figure
contrairement à la valeur de β. Effectivement, la largeur du rectangle approché n’a pas
changé donc α ne changera pas.

Le détail de ces calculs est enregistré dans le fichier Excel accompagnant ce rapport sous
le nom : Calcul_alpha_beta.

2) Etude mécanique :

 Etude analytique :

En exploitant les formules proposées dans le chapitre des Solutions Analytiques pour le
cas d’une section elliptique, on retrouve le champ de contrainte dans chaque ellipse
représentative de chaque chambre d’exploitation de chaque niveau.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


89
On rappelle le tenseur des contraintes sur la circonférence d’une ellipse E(O, α, β):

0 0
̿(M0 )= [
σ ]
0 σθ P (e⃗⃗⃗⃗ ;e⃗⃗⃗⃗ )
r θ

P
σθ (M0 (x0 , y0 )) = . {(1 + K o )[(1 + q2 ) − (1 − q2 ) cos(2χ0 )] − (1 − K o )[(1 + q2 )cos2χ0 − (1 − q2 )]}
2q

Avec :

β
q= ;
α
σhorizontale
Ko = = 1.5 ;
σverticale
−x0 . β²
χ0 = Arctan ( )
y0 . α²
P = Peffectif,ellipse (M(r, θ)) = −γ. (yi − β. sinθ)
{ yi ∶ la côte du centre de l′excavation

La contrainte ortho-radiale σθ est donc la contrainte principale majeure σ1 .

Par ailleurs, les tableaux contenant les détails du calcul des paramètres αoptimal et
βoptimal et les étapes de ce calcul analytique sont regroupés dans le dossier : « Calcul
Analytique » accompagnant cette étude.

On se contente ici de présenter les valeurs maximales, minimales et moyennes de la


contrainte ortho-radiale pour
chaque niveau, réparties entre les
parements et la couronne.

On définit la couronne et les


parements comme sur la figure à
côté :

Figure 50 : Définition de la couronne dans la section elliptique.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


90
Figure 51 : Définition des parements dans la section elliptique.

 Les résultats analytiques :

 Niveau 9 Section type R1:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1019

Cote haute de la voie de tête(m) -1007

Cote basse de la voie de base(m) -1031

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,27

Contrainte Moy-Parement (MPa) 17,76

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,24

Contrainte Max-Couronne (MPa) 208,92

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 127,5

Contrainte Min-Couronne (MPa) 46,07

Tableau 9

Projet de fin d’études Page Juin 2015


91
 Niveau 8 Section type R1 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1038

Cote haute de la voie de tête(m) -1026

Cote basse de la voie de base(m) -1050

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,76

Contrainte Moy-Parement (MPa) 18,09

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,42

Contrainte Max-Couronne (MPa) 212,87

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 129,91

Contrainte Min-Couronne (MPa) 46,94

Tableau 10

 Niveau 7 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1057.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1045

Cote basse de la voie de base(m) -1070

Contrainte Max-Parement (MPa) 24,48

Contrainte Moy-Parement (MPa) 16,53

Contrainte Min-Parement (MPa) 8,57

Contrainte Max-Couronne (MPa) 225,37

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 134,45

Contrainte Min-Couronne (MPa) 43,53

Tableau 11

Projet de fin d’études Page Juin 2015


92
 Niveau 6 Section type R2:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1077.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1065

Cote basse de la voie de base(m) -1090

Contrainte Max-Parement (MPa) 24,94

Contrainte Moy-Parement (MPa) 16,84

Contrainte Min-Parement (MPa) 8,73

Contrainte Max-Couronne (MPa) 229,69

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 137,03

Contrainte Min-Couronne (MPa) 44,37

Tableau 12

 Niveau 5 Section type R2:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1097.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1085

Cote basse de la voie de base(m) -1110

Contrainte Max-Parement (MPa) 25,40

Contrainte Moy-Parement (MPa) 17,15

Contrainte Min-Parement (MPa) 8,89

Contrainte Max-Couronne (MPa) 234,01

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 139,61

Contrainte Min-Couronne (MPa) 45,20

Tableau 13

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93
 Niveau 4 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1117.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1105

Cote basse de la voie de base(m) -1130

Contrainte Max-Parement (MPa) 25,86

Contrainte Moy-Parement (MPa) 17,45

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,05

Contrainte Max-Couronne (MPa) 238,33

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 142,18

Contrainte Min-Couronne (MPa) 46,04

Tableau 14

 Niveau 3 Section type R2:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1137.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1125

Cote basse de la voie de base(m) -1150

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,32

Contrainte Moy-Parement (MPa) 17,76

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,21

Contrainte Max-Couronne (MPa) 242,65

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 144,76

Contrainte Min-Couronne (MPa) 46,87

Tableau 15

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94
 Niveau 2 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1157.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1145

Cote basse de la voie de base(m) -1170

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,77

Contrainte Moy-Parement (MPa) 18,07

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,38

Contrainte Max-Couronne (MPa) 246,97

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 147,34

Contrainte Min-Couronne (MPa) 47,70

Tableau 16

 Niveau 1 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1177.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1165

Cote basse de la voie de base(m) -1190

Contrainte Max-Parement (MPa) 27,23

Contrainte Moy-Parement (MPa) 18,38

Contrainte Min-Parement (MPa) 9,54

Contrainte Max-Couronne (MPa) 251,29

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 149,91

Contrainte Min-Couronne (MPa) 48,54

Tableau 17

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95
On présente un modèle en 2D qui modélise l’allure générale de la distribution des
contraintes autour de la chambre d’exploitation, calculées à partir de la méthode analytique.
Le modèle dessus, concerne le niveau 9 mais l’allure reste la même dans tous les niveaux. Le
lecteur pourra trouver dans le fichier Excel correspondant l’allure de la distribution des
contraintes dans chaque niveau :

Figure 52 : Modèle 2D de l’état des contraintes autour d’une chambre


d’exploitation.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


96
Enfin, il est essentiel de représenter la variation de la contrainte ortho-radiale moyenne
en passant d’un niveau à un autre pour les deux cas : la couronne et les parements :

Contrainte moyenne Parement


19
18
(a)
17
Contrainte en MPa

16
15
14
13
12
11
10
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
9 8 7 6 5 4 3 2 1
Contrainte moyenne
17,76 18,09 16,53 16,84 17,15 17,45 17,76 18,07 18,33
Parement

Figure 53 : (a)-Evolution de la contrainte moyenne sur les parements. (b)-Evolution de la contrainte moyenne dans la
couronne.

Contrainte moyenne Couronne


155

150

(b) 145
Contrainte en MPa

140

135

130

125

120

115
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
9 8 7 6 5 4 3 2 1
Contrainte moyenne Couronne 127,5 129,91 134,45 137,03 139,61 142,18 144,76 147,43 149,91

Projet de fin d’études Page Juin 2015


97
 Pour la couronne, c’est normal que l’évolution est croissante : plus on descend en
profondeur, plus la pression du massif rocheux augmente par gravité. D’un autre côté, on
remarque que le passage entre 2 niveaux de même type la variation est quasiment linéaire :

La différence est de l’ordre de 2.5 MPa. Certes, lors du passage du dernier niveau type R1
(Niveau 8) au premier niveau type R1 (Niveau 7), la variation est plus accentuée : la
différence est de l’ordre de 4.8 MPa.

 Pour les parements, on constate un phénomène, à la première impression, illogique


ou plutôt contradictoire. En effet lors du passage entre les deux types de niveaux, la
contrainte chute alors que la profondeur a augmenté !! Néanmoins, cette variation est
logique en fin de compte : en effet, les niveaux de type R2 ont une hauteur plus grande avec
la même largeur que les niveaux de type R1, ainsi les parements sont moins sollicité car
l’augmentation de la hauteur a absorbé une portion des contraintes ortho-radiales sur les
parements pour l’intégrer au niveau de la couronne. Ce qui explique la variation importante
(≈ 4.8 MPa) sur la contrainte sur la couronne en passant du R1 au R2. Enfin la variation entre
deux niveaux de même type est de l’ordre de 0.5 MPa et dans le passage entre les deux
types de niveau de l’ordre de 1.5 MPa.

 Etude numérique :

Dans ce paragraphe, on va élaborer deux modèles numériques pour simuler l’excavation


au niveau des chambres d’exploitation.
En se basant sur toutes les hypothèses préliminaires (milieu continu, homogène et infini)
présentées dans la partie : Quelques approfondissements théoriques, on va édifier deux
modèles simples qui utilisent la méthode des éléments fini. Le concept du premier modèle
est de représenter l’excavation par une ellipse également, alors que le deuxième modèle va
traiter la section réelle de l’excavation : un rectangle en voûte.
L’intérêt d’introduire deux modèles différents est pour approcher le maximum possible la
section d’excavation en tenant compte à la fois de la réalité physique du problème et de
l’approximation analytique.
1) L’outil informatique :
Le logiciel de modélisation est Phase² version 6.0 qui appartient à la gamme des logiciels
d’étude RockScience®.
Il utilise la méthode des éléments finis en deux dimensions, c'est-à-dire que le milieu
étudié est discrétisé en un nombre finis de nœuds formant un maillage plan.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


98
Ce logiciel permet de calculer directement les contraintes principales (𝜎1 , 𝜎3 ) dans le
𝜎𝑥 𝜏𝑥𝑦
repère des directions principales ainsi que le tenseur des contraintes : [𝜏 𝜎𝑦 ] dans le
𝑥𝑦
repère de l’étude.
2) Le modèle 1 : Ellipse simple :
Sachant l’équation de l’ellipse optimale donnée dans les paragraphes précédents, on a
introduit les deux ellipses de type R1 et type R2 pour modéliser les deux types de chambres
d’exploitation. Vu que le logiciel ne permet pas de tracer une ellipse à travers son équation
cartésienne, on a introduit chaque ellipse point par point avec un pas de 1° comme c’est
représenté sur la figure dessus :

Figure 54 : Dimensions de la section du modèle elliptique (Type R1).

Conditions aux limites :

Le milieu d’étude :
L’étude sera faite dans un milieu largement grand par rapport aux dimensions de la
section pour dire que c’est un milieu infini. Dans le cas de cette étude, on prendra un carré
tel que la longueur de son côté a est :
a = 2 × Extension (Nord − Sud) = 350 m
Par ailleurs, Par ailleurs, à l’infini, aucun déplacement n’est autorisé. Les déformations
seront donc planes dans le plan (x, y).
Effectivement, ces conditions permettent de dire que la zone d’étude est isolée par
rapport à l’extérieur.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


99
En d’autres termes, l’effet du massif rocheux au-delà du carré de l’étude numérique est
un effet d’ensemble qui ne va déformer ce carrée que suivant les déplacements autorisés
par ces conditions.
3) Le modèle 2 : Rectangle en voûte (Hors-Profils) :
La voûte dans la chambre d’exploitation aura une flèche d’environ 1m. Certes, ce modèle
doit également avoir le même aire que l’excavation typique (Type R1 : 240 m², Type R2 : 250
m²). Comme c’est représenté dans la figure dessous pour le type R1 :

Figure 53 : Dimensions de la section réelle de la chambre d’exploitation (Type R1).

Par une simple gymnastique géométrique, on retrouve le système d’équation qui permet
de retrouver les paramètres de l’arc de la voûte:
R² θ
. (θ − sinθ) + 10. R. cos ( ) = AireR1 ou R2 = {240 m²|250 m²}
2 2
{ θ
R. (1 − cos ( )) = 1
2

Figure 54 : Repérage géométrique du segment circulaire.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


100
 Pour le cas du type R1, on trouve : 𝑅1 = 12.3 𝑚 𝑒𝑡 𝜃1 = 48°.
 Pour le cas du type R2, on trouve : R 2 = 12.8 m et θ2 = 46°.

Conditions aux limites :

 Le milieu d’étude :

L’étude sera faite dans un milieu aussi largement grand par rapport aux dimensions de la
section pour dire que c’est un milieu infini. Dans le cas de cette étude, on prendra un carré
tel que la longueur de son côté a est :

𝑎 = 2 × 𝐸𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝑁𝑜𝑟𝑑 − 𝑆𝑢𝑑) = 350 𝑚

Par ailleurs, à l’infini, aucun déplacement n’est autorisé. Les déformations seront donc
planes dans le plan (x, y).

Finalement, pour ces deux modèles, on a choisi une discrétisation générée à partir d’un
élément-type triangulaire en 3 nœuds. Cette discrétisation ne sera pas uniforme mais plutôt
graduée de telle sorte à être plus serrée au voisinage de l’excavation. Le facteur de
graduation est 0.1 entre le plus grand triangle et le plus petit triangle.

Figure 55 : Les éléments de la graduation triangulaire.

Remarque :

Ce modèle numérique met en évidence un effet de bords au niveau des extrémités de la


voûte. En réalité, cet effet est réduit car la jonction de l’arc de la voûte et les parements
n’est pas pointu. Ainsi, pour la lecture des contraintes dans ce modèle, on se contentera de
prendre que les valeurs maximales, moyennes et minimales sur le contour de l’excavation.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


101
 Les résultats numériques :
Comme c’était le cas pour les résultats analytiques, on se contente, dans ce paragraphe, à
énoncer juste les valeurs maximales, minimales et moyennes de la contrainte principale qui
est dans ce cas 𝜎𝜃 :

 Niveau 9 Section type R1:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1019

Cote haute de la voie de tête(m) -1007

Cote basse de la voie de base(m) -1031

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 27,45 29

Contrainte Moy-Parement (MPa) 19,56 16,5

Contrainte Min-Parement (MPa) 11,67 4

Contrainte Max-Couronne (MPa) 191,00 140

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 119,69 120

Contrainte Min-Couronne (MPa) 48,37 100

Tableau 18

 Niveau 8 Section type R1 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1038

Cote haute de la voie de tête(m) -1026

Cote basse de la voie de base(m) -1050

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 27,97 31

Contrainte Moy-Parement (MPa) 19,93 17,5

Contrainte Min-Parement (MPa) 11,89 4

Projet de fin d’études Page Juin 2015


102
Contrainte Max-Couronne (MPa) 195,00 142

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 122,14 122

Contrainte Min-Couronne (MPa) 49,27 102

Tableau 19

 Niveau 7 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1057.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1045

Cote basse de la voie de base(m) -1070

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 25,59 26

Contrainte Moy-Parement (Mpa) 18,46 14.25

Contrainte Min-Parement (Mpa) 11,32 2.5

Contrainte Max-Couronne (Mpa) 205,00 149

Contrainte Moy-Couronne (Mpa) 124,36 126,5

Contrainte Min-Couronne (Mpa) 43,72 104

Tableau 20

 Niveau 6 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1077.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1065

Cote basse de la voie de base(m) -1090

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,08 27

Contrainte Moy-Parement (Mpa) 18,81 14,75

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103
Contrainte Min-Parement (Mpa) 11,53 2,5

Contrainte Max-Couronne (Mpa) 209,00 152

Contrainte Moy-Couronne (Mpa) 126,78 127,5

Contrainte Min-Couronne (Mpa) 44,55 106

Tableau 21

 Niveau 5 Section type R2:

Cote du centre de l’ellipse (m) -1097.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1085

Cote basse de la voie de base(m) -1110

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 26,56 28

Contrainte Moy-Parement (MPa) 19,16 15,5

Contrainte Min-Parement (MPa) 11,75 3

Contrainte Max-Couronne (MPa) 213,00 154

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 129,19 131

Contrainte Min-Couronne (MPa) 45,38 107

Tableau 22

 Niveau 4 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1117.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1105

Cote basse de la voie de base(m) -1130

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 27,05 30

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104
Contrainte Moy-Parement (MPa) 19,51 16,5

Contrainte Min-Parement (MPa) 11,96 3

Contrainte Max-Couronne (MPa) 217,00 157

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 131,61 133

Contrainte Min-Couronne (MPa) 46,21 109

Tableau 23

 Niveau 3 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1137.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1125

Cote basse de la voie de base(m) -1150

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 27,53 32

Contrainte Moy-Parement (Mpa) 19,86 17,5

Contrainte Min-Parement (Mpa) 12,18 3

Contrainte Max-Couronne (Mpa) 221,00 159

Contrainte Moy-Couronne (Mpa) 134,02 136

Contrainte Min-Couronne (Mpa) 47,04 112

Tableau 24

 Niveau 2 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1157.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1145

Cote basse de la voie de base(m) -1170

Modèle 1 Modèle 2

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105
Contrainte Max-Parement (MPa) 28,02 33

Contrainte Moy-Parement (Mpa) 20,21 18

Contrainte Min-Parement (Mpa) 12,39 3

Contrainte Max-Couronne (Mpa) 225,00 163

Contrainte Moy-Couronne (Mpa) 136,44 139

Contrainte Min-Couronne (Mpa) 47,87 114

Tableau 25

 Niveau 1 Section type R2 :

Cote du centre de l’ellipse (m) -1177.5

Cote haute de la voie de tête(m) -1165

Cote basse de la voie de base(m) -1190

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 28,50 34

Contrainte Moy-Parement (MPa) 20,55 18,5

Contrainte Min-Parement (MPa) 12,60 3

Contrainte Max-Couronne (MPa) 229,00 165

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 138,85 142

Contrainte Min-Couronne (MPa) 48,70 116

Tableau 26

Le lecteur pourra trouver dans le fichier Excel : Calcul Analytique les tableaux contenant
la distribution des contraintes pour chaque niveau dans chaque point des ellipses selon un
pas de 10°.
 Comparaison entre les résultats numériques et
analytiques :
Pour ce faire, on va tracer la variation des contraintes ortho-radiales en passant d’un
niveau à l’autre selon ces 3 conceptions (une conception analytique et deux conceptions

Projet de fin d’études Page Juin 2015


106
numériques). De ce fait, on va distinguer 2 cas distincts ; le cas de la couronne et le cas des
parements.

Les courbes représentant les allures de ces variations sont regroupées dans les deux
figures suivantes :

Contrainte Moyenne Couronne


160
145
Contrainte en MPa

130
115
100
85
70
55
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
9 8 7 6 5 4 3 2 1
Contrainte moyenne Couronne
119,69 122,14 124,36 126,78 129,19 131,61 134,02 136,44 138,85
Modèle 1
Contrainte moyenne Couronne
120 122 126,5 127,5 131 133 136 139 142
Modèle 2
Contrainte moyenne Couronne
127,5 129,91 134,45 137,03 139,61 142,18 144,76 147,43 149,91
Solution Analytique

Figure 56 : Comparaison entre les 3 modèles adoptés dans l’étude.

Contrainte moyenne Parement


25
Contrainte en MPa

20
15
10
5
0
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
9 8 7 6 5 4 3 2 1
Contrainte moyenne Parement
19,56 19,93 18,46 18,81 19,16 19,51 19,86 20,21 20,55
Modèle 1
Contrainte moyenne Parement
16,5 17,5 14,25 14,75 15,5 16,5 17,5 18 18,5
Modèle 2
Contrainte moyenne Parement
17,76 18,09 16,53 16,84 17,15 17,45 17,76 18,07 18,33
Solution Analytique

Projet de fin d’études Page Juin 2015


107
 On constate que ces modèles numériques donnent un bon encadrement de la
solution analytique surtout au niveau de la couronne. En effet, l’on pourra dire que ces
modèles pourront converger à la solution analytique si on affine de plus leurs conceptions.

 Comme c’était attendu, le modèle numérique elliptique approche le mieux le modèle


elliptique analytique surtout lorsqu’il s’agit de l’allure de la contrainte moyenne sur les
parements. En effet, le modèle du rectangle en voûte, qui est plus proche de la réalité,
montre une relaxation des terrains au niveau des parements. De ce fait, on peut conclure
que le modèle elliptique dans sa version analytique ou numérique surestime l’état des
contraintes sur cette surface, mais cette surestimation reste très légère.

 Le phénomène de chute de contrainte ortho-radiale lors du passage d’un type de


niveau à un autre est très notable aussi dans le modèle numérique elliptique. Certes, ce
phénomène existe aussi dans le modèle numérique 2, mais il est moins accentué.

 L’examen de l’intervalle d’erreur entre la solution analytique et les modèles


numériques montrent que c’est un intervalle relativement large : [0% ; 30%]. Mais l’erreur
moyenne est de l’ordre de 14 % ce qui est équivalent à 5MPa par rapport à la résistance à la
compression uni-axiale des métapélites. Dans le contexte de l’étude, où les contraintes
maximales sont supérieures à 100 MPa, on juge que c’est une marge acceptable. Le détail
du calcul de la marge d’erreur en chaque point est donné dans le fichier Excel qui concerne
le calcul des contraintes.

 D’un autre côté, l’allure de la distribution des contraintes dans le modèle numérique
elliptique est en harmonie avec le modèle 2D présenté dans le paragraphe des résultats
analytiques. En effet, plus on s’approche du sommet de l’ellipse plus les contraintes
deviennent plus importantes et plus on s’approche de l’axe de l’ellipse, au niveau des
parements, ces contraintes deviennent plus faibles :

Figure 57 : Distribution des contraintes selon le modèle numérique.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


108
Finalement, compte tenu de tous ces modèles, on peut noter que :
46 MPa ≤ σ1,couronne ≤ 213 MPa
 Pour les niveaux types R1: {
4 MPa ≤ σ1,parement ≤ 31 MPa

43 MPa ≤ σ1,couronne ≤ 252 MPa


 Pour les niveaux types R2: {
2.5 MPa ≤ σ1,parement ≤ 34 MPa

II.2.2.4.3. Vérification de la stabilité des chambres d’exploitation :

A ce stade, on dispose de tous les outils nécessaires pour examiner la stabilité de la


conception proposée pour les chambres d’exploitation de tous les niveaux.
En effet, le facteur A est dorénavant déterminé pour la couronne et les parements de
Rci,minerai
chaque taille de chaque niveau puisque le ratio : est connu.
σ1,max
Dans ce sens, on procédera toujours par des intervalles d’incertitude. Pour les paramètres
Q’, B et C ces intervalles sont définis dans les paragraphes précédents. Pour le facteur A, ces
intervalles seront définis à partir des valeurs maximales, moyennes et minimales des
contraintes qui donneront, réciproquement, les valeurs minimales, moyennes et maximales
du facteur A.
Les tableaux suivants regroupent les détails de cette vérification :

 Niveau 9 Section type R1 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,12 0,28 0,52 1,09
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,60 0,3 1,4 5,6
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
9 14,76 17 9 14,76 17
HAUTEUR (m)
24 24 24

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109
AIRE (m2)
90 147,6 170 216 354,24 408
PERIMETRE (m)
38 49,52 54 66 77,52 82
Rayon hydraulique 2,37 2,98 3,15 3,27 4,57 4,98
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,00 4,00 3,70 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support -0,87 -1,18 -0,95 -1,37 -1,57 0,82
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,03 0,02 0,85 0,43 0,83 2,82
Tableau 27

 Niveau 8 Section type R1 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,11 0,28 0,50 1,07
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,55 0,30 1,30 5,50
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
8,00 12,97 15,00 8,00 12,97 15,00
HAUTEUR (m)
24 24 24
AIRE (m2)
80 129,7 150 192 311,28 360
PERIMETRE (m)
36 45,94 50 64 73,94 78
Rayon hydraulique 2,22 2,82 3,00 3,00 4,21 4,62
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans 2,40 3,10 4,00 3,70 5,40 7,80

Projet de fin d’études Page Juin 2015


110
support

Différence avec la limite de la


zone sans support -0,72 -1,02 -0,80 -1,10 -1,21 1,18
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,18 0,28 1,00 0,70 1,19 3,18
Tableau 28

 Niveau 7 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,14 0,31 0,54 1,19
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,70 0,30 1,40 6,10
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
7 11,28 13 7 11,28 13
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
70 112,8 130 175 282 325
PERIMETRE (m)
34 42,56 46 64 72,56 76
Rayon hydraulique 2,06 2,65 2,83 2,73 3,89 4,28
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 2,00 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 4,00 3,80 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support -0,56 -0,85 -0,63 -0,73 -0,89 1,52
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,34 0,45 1,17 1,07 1,51 3,52
Tableau 29

Projet de fin d’études Page Juin 2015


111
 Niveau 6 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,13 0,31 0,53 1,16
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,65 0,30 1,40 5,90
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
6 9,99 11 6 9,99 11
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
60 99,9 110 150 249,75 275
PERIMETRE (m)
32 39,98 42 62 69,98 72
Rayon hydraulique 1,88 2,50 2,62 2,42 3,57 3,82
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 2,00 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 4,00 3,80 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support -0,38 -0,70 -0,42 -0,42 -0,57 1,98
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,53 0,60 1,38 1,38 1,83 3,98
Tableau 30

 Niveau 5 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4

Projet de fin d’études Page Juin 2015


112
A
0,10 0,10 0,13 0,31 0,53 1,14
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,65 0,30 1,40 5,8
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
4 7,44 9 4 7,44 9
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
40 74,4 90 100 186 225
PERIMETRE (m)
28 34,88 38 58 64,88 68
Rayon hydraulique 1,43 2,13 2,37 1,72 2,87 3,31
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 2,00 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 4,00 3,80 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support 0,07 -0,33 -0,17 0,28 0,13 2,49
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,97 0,97 1,63 2,08 2,53 4,49
Tableau 31

 Niveau 4 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,12 0,29 0,5 1,12
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,60 0,30 1,4 5,8
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
5 8,70 10 5 8,70 10

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113
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
50 87,02 100 125 217,55 250
PERIMETRE (m)
30 37,40 40 60 67,40 70
Rayon hydraulique 1,67 2,33 2,50 2,08 3,23 3,57
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 4,00 3,70 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support -0,17 -0,53 -0,330 -0,18 -0,23 2,23
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,73 0,77 1,50 1,62 2,17 4,23
Tableau 32

 Niveau 3 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,12 0,28 0,49 1,1
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,60 0,30 1,3 5,6
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
4 7,03 8 4 7,03 8
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
40 70,32 80 100 175,8 200
PERIMETRE (m)
28 34,06 36 58 64,06 66
Rayon hydraulique 1,43 2,06 2,22 1,72 2,74 3,03
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 4,00 3,70 5,40 7,80

Projet de fin d’études Page Juin 2015


114
Différence avec la limite de la
zone sans support 0,07 -0,26 -0,02 0,18 0,26 2,77
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,97 1,04 1,78 1,98 2,66 4,77
Tableau 33

 Niveau 2 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,12 0,28 0,49 1,1
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,60 0,30 1,3 5,6
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
4 7,03 8 4 7,03 8
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
40 70,32 80 100 175,8 200
PERIMETRE (m)
28 34,06 36 58 64,06 66
Rayon hydraulique 1,67 2,33 2,50 2,08 3,23 3,57
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,80
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 3,80 3,70 5,40 7,80
Différence avec la limite de la
zone sans support 0,07 -0,21 -0,22 0,18 0,25 2,77
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,97 1,09 1,58 1,98 2,65 4,77
Tableau 34

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115
 Niveau 1 Section type R2 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
3,00 3,40 5,00 2,8 3 3,4
A
0,10 0,10 0,11 0,27 0,47 1,05
B
0,20 0,35 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 2,00 3,50 5,00
N' 0,12 0,24 0,55 0,30 1,2 5,4
LARGEUR (m)
10 10 10
LONGUEUR (m)
3 5,24 6 3 5,24 6
HAUTEUR (m)
25 25 25
AIRE (m2)
30 52,4 60 75 131 150
PERIMETRE (m)
26 30,48 32 56 60,48 62
Rayon hydraulique 1,2 1,7 1,9 1,3 2,2 2,4
RH zone stable sans support
1,50 1,80 2,20 1,90 3,00 5,7
RH zone de transition stable sans
support 2,40 3,10 3,80 3,70 5,30 7,7
Différence avec la limite de la
zone sans support 0,35 0,08 0,13 0,56 0,73 3,28
Différence avec la limite de la
zone de transition 1,25 1,38 1,93 2,36 3,13 6,28
Tableau 35

 On remarque que la valeur du facteur A reste toujours au voisinage de 0.1 au niveau


𝑅𝑐𝑖
de la couronne. Cela veut dire qu’au niveau de la couronne, on a : 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒 ≤ 2. Ainsi, on est
𝜎1,𝑚𝑎𝑥
effectivement situé dans la configuration critique des sollicitations reprises par la couronne.

 D’un autre côté, la valeur du facteur A varie de 0,2 à 1,1 au niveau des parements.
Les variations de la valeur de ce facteur dans ce cas décrit exactement les variations des
contraintes telles décrites auparavant d’une façon symétrique. Ce qui est très logique
puisque le facteur A est proportionnel inversement à l’état des contraintes.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


116
Par conséquent, les courbes des variations du facteur A et des variations des contraintes
seront symétriques par rapport à l’axe (Ox).

Facteur A
0,56
0,54
0,52
0,5
0,48
0,46
0,44
0,42
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
9 8 7 6 5 4 3 2 1
Facteur A 0,52 0,5 0,54 0,53 0,52 0,5 0,49 0,48 0,47

Figure 58 : Evolution de la valeur du facteur A selon la profondeur.

 Par ailleurs, on remarque également que cette conception se positionne dans la


limite de la zone de transition sans support surtout pour le niveau 9. Ainsi, l’on pourra dire
que ce calcul itératif de la largeur de la chambre d’exploitation a convergé à partir de sa
valeur ultime : 10m.

II.3. Conclusions et perspectives :

1. En termes de cette étude de stabilité, on pourra dire que la largeur extrême


admissible pour les chambres d’exploitation est de 10 m. Certes, il faut retenir cette valeur
avec un peu plus de précautions et de recul.
En effet, cette valeur est une valeur limite qui a engendré des zones où les valeurs des
contraintes dépassent de loin la résistance à la compression uni-axiale surtout au niveau de
la couronne. En d’autres termes, il est très probable de témoigner des cas de rupture locale
au niveau de la couronne surtout dans le sommet le plus haut de l’ellipse ou « la clé de la
voûte ».

Projet de fin d’études Page Juin 2015


117
Cette projection incite à considérer impérativement un mode de soutènement
convenable pour remédier à ces instabilités.

Effectivement, en se référant aux formules de calcul des facteurs de sécurité selon les
deux critères Mohr-Coulomb ou Hoek Brown présentées dans la parties de
approfondissements théoriques, et sachant que :
43 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝜎1,𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒 ≤ 252 𝑀𝑃𝑎
{
2.5 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝜎1,𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ≤ 34 𝑀𝑃𝑎

Alors que le tenseur de contraintes sur la circonférence de l’ellipse est :

0 0
𝜎̿(𝑀0 (𝑟, 𝜃))= [ ]
0 𝜎𝜃 𝐏 (𝑒⃗⃗⃗⃗ ;𝑒⃗⃗⃗⃗ )
𝑟 𝜃

𝜎 2 𝜎 2
On a bien : 𝐼2 = 𝜎𝜃 = 𝜎1 et 𝐽2 = ( 𝜃) = ( 1 )
2 2

On retrouve que :
𝟎. 𝟒 ≤ 𝑭𝑺𝑴𝑪 ≤ 𝟎. 𝟔
 Pour la couronne : {
𝟎. 𝟑 ≤ 𝑭𝑺𝑯𝑩 ≤ 𝟎. 𝟔

𝟎. 𝟓 ≤ 𝑭𝑺𝑴𝑪 ≤ 𝟎. 𝟔
 Pour les parements : {
𝟎. 𝟓 ≤ 𝑭𝑺𝑯𝑩 ≤ 𝟎. 𝟕
Cet intervalle est validé par les deux modèles numériques :

Figure 59 : Courbes d’iso-FS selon le modèle numérique.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


118
Ainsi, il est clair que la couronne et les parements nécessitent un soutènement surtout
pour le confinement des terrains et limiter leur décompression au niveau du toit.
Il faut toujours garder à l’esprit que la méthode de Mathews ne permet que de décider
sur la possibilité de créer un tel vide dans un chantier donné. En d’autres termes, il donne
une idée sur la stabilité immédiate de la cavité juste après son excavation. Certes, à moyen
terme et à long terme, l’état des contraintes exige de renforcer la chambre d’exploitation.
Ainsi, au bout de cette analyse, on est déjà au début de la phase de soutènement.

2. D’un autre côté, il est intéressant de signaler que les niveaux 9 et 8 sont d’une
particularité très délicate. En effet, c’est bien le niveau 9 qui était déterminant pour le choix
de la largeur de la chambre d’exploitation. Ainsi, l’exploitant doit être vigilant par rapport à
ces deux niveaux. D’une part, ces deux niveaux sont d’une richesse minérale exceptionnelle
grâce à leurs fortes puissances et d’autre part, ils sont à la limite de la zone de transition
sans soutènement.

De ce fait, le choix du front de l’exploitation doit prendre en compte de cette remarque.


Par conséquent, l’élaboration de la séquence d’exploitation va se servir de cette conclusion.
D’un autre côté, il est recommandé, lors de l’exécution des travaux d’excavation des tailles
de ces deux niveaux d’adapter un abattage en masse pour confiner et maintenir les épontes
par un fonctionnement de groupe et activer le principe mécanique de la voûte. Par ailleurs,
le remblayage des vides dans ces niveaux devra être effectué le plutôt possible pour
délimiter la convergence des épontes et l’extrusion du front de taille.

Figure 60 : Le phénomène d’extrusion du front de taille et de la convergence des épontes.

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119
III. Dimensionnement de l’infrastructure minière :
III.1. Introduction :
Ce chapitre va traiter la stabilité géo-mécanique des ouvrages de l’infrastructure de la
mine. On parle, effectivement, de la rampe, des travers-bancs, des galeries d’attaque et des
galeries d’accès. Ces organes de la logistique minière, sont les composantes essentielles pour
assurer les diverses mobilités des engins et des personnes au fond de la mine.

Néanmoins, les dimensions de cette infrastructure dépendent, principalement, des


gabarits des engins. En effet, le paramètre déterminant pour la conception de ces ouvrages
est l’envergure de ces engins et la commodité de leur insertion dans cette infrastructure
pour desservir les différents niveaux de la mine. A contrario, la largeur des chambres
d’exploitation avait un effet sur la cadence de la production donc il fallait la maximiser, ici,
cette considération n’a pas à avoir lieu.

Finalement, vu que ces ouvrages de logistique devront être édifiés dans les délais les plus
courts tout en maintenant un grand niveau de sécurité pour le personnel et pour les engins,
il est plus convenable de considérer uniquement le cas critique : cela veut dire dans le niveau
-1190m. Ainsi, par la suite, tous les calculs seront effectués par rapport à ce niveau.

A fortiori, cette considération peut avoir lieu dans ce cas, contrairement au cas des
chambres d’exploitation car primo les sections de l’infrastructure ne seront pas modifiés
dans le passage d’un niveau à un autre, secundo le fait d’adopter un seul patron de
soutènement pour ces ouvrages permettra de gagner du temps du point de vue
opérationnel. En effet, l’efficacité du mineur-boulonneur serait plus grande si on maintient
le même devis de soutènement.

III.2. Conception de base :


III.2.1. Données d’entrée :

En principe, les galeries et les travers-bancs de chaque niveau possèdent les mêmes
dimensions. Cependant, la rampe, qui relie les niveaux, doit être un peu plus large à cause
du dénivelé des terrains. Ce dénivelé est pris égal à 15%. Sachant que les vitesses des engins
au fond ne dépassent pas les 25 km/h et en se référant au REFT, on trouve que cette valeur
du dénivelé est largement acceptable.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


120
Figure 61 : Schéma des éléments de l’infrastructure minière.

D’un autre côté, il est opportun d’examiner les fiches techniques des engins de
chargement, de forage ou de boulonnage, utilisés dans la mine de Draa Sfar. Il s’agit, en
effet, des engins suivants :

1. Scooptram ST2D (marque déposée d’ATLAS-COPCO).


2. Jumbo Sandvik DS311 (marque déposée de SANDVIK).
3. Camions Dumper (Caterpillar® ou autres).

Ainsi, les conclusions importantes que l’on peut tirer à partir de ces fiches techniques :

 La hauteur critique à prévoir pour toutes ces galeries, doit être au moins de 3,8m.
Cette valeur critique est vérifiée pour le Scooptram.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


121
Figure 62 : Vue en travers d’un scooptram.

 L’angle critique à prévoir pour le tracé en plan de la rampe ou lors du passage entre
les travers-bancs et les galeries d’attaque est de 40 ,5°. Cette valeur critique est vérifiée
pour tous les engins.

Figure 63 : Vue aérienne d’un scooptram dans une courbure.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


122
Enfin, il est toujours intéressant, dans de tels cas, de revoir les conceptions élaborées
dans les niveaux antérieurs. Ainsi, on a également effectué un levé des dimensions des
sections de ces galeries entre le niveau -840m et -1000m.

III.2.2. Conception proposée :

Vis-à-vis de toutes ces données présentées dessus, et en se basant sur le retour


d’expérience cumulée à partir de l’étude de l’amont, on propose les sections suivantes :

III.2.2.1. La rampe :
 Une section rectangulaire en voûte (Hors-profils) avec : l = 5.5m; Htotale =
4.5m; flèchevoûte = 0.5m.

Figure 64 : Maquette d’un tronçon de la rampe montrant les dimensions de sa section.

III.2.2.2. Les galeries et les travers-bancs :


 Une section rectangulaire en voûte (Hors-profils) avec : l = 4m; Htotale =
4.5m; flèchevoûte = 0.5m.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


123
Figure 65 : Maquette d’un tronçon des galeries montrant les dimensions de sa section.

Remarque :

On a opté pour garder toujours la forme en voûte tenir compte des hors-profils causés
par l’effet d’explosif ou de la purge.

III.3. Vérification de la stabilité des ouvrages de


l’infrastructure :
III.3.1. Hypothèses de l’étude :

Sachant que l’infrastructure de l’aval sera élaborée dans le prolongement rocheux de


l’amont : les métapélites noires, on pourra dire que la stabilité de ces ouvrages dépend des
propriétés géo-mécaniques de ce faciès.
En outre, ces ouvrages seront représentés par des parallélépipèdes en voûte comme le
montre la figure ci-dessous. Il faut noter que ces ouvrages sont caractérisés par un
élancement très important sur l’axe Oz. De ce fait, les mesures des arêtes du parallélépipède
(l,L,H ) seront définies de la façon suivante:
 H : La hauteur. (H=4.5m).
 L : La longueur, (10m < L).
 l : La largeur, (l=4m pour les galeries ou l=5.5m pour la rampe)

Projet de fin d’études Page Juin 2015


124
Figure 66 : Parallélépipède modélisant les galeries de l’infrastructure.

L’étude se fera également, dans ce cas, par intervalles d’incertitude pour tous les
paramètres même pour les dimensions proposées afin de voir la sensibilité d’une variation
de ces valeurs.
Finalement, par la méthode des abaques de Mathews-Potvin présentée dans le chapitre
précédent, on va statuer sur la stabilité de ces ouvrages. On présentera en premier lieu, les
valeurs des paramètres Q’, B et C avant de défiler les valeurs du facteur A qui demandent
une analyse des contraintes.

III.3.1.1. Le paramètre Q’ :
La valeur du paramètre Q’ des métapélites noires est donnée dans la partie de la
caractérisation mécanique et géotechnique de ce faciès.
𝑄′𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎𝑖,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 3
L’intervalle d’incertitude est : 𝑄′𝜖[2, 4].

III.3.1.2. Les facteurs B et C :


A priori, les valeurs de ces facteurs ne vont pas changer par rapport aux valeurs retenues
pour la vérification des chambres d’exploitation. En effet, ces valeurs avaient pris en compte
le cas ultime pour l’effet de l’orientation du joint critique ou de la surface.
Pour ces raisons, on prend :

III.3.1.2.1. Le facteur B :

Par le même raisonnement on distingue deux cas :


 La couronne des galeries ou de la rampe : Le joint critique est un joint qui va engendrer un
effet de « poutre en flexion» au niveau de la couronne.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


125
 Ainsi, 𝐵𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 0.3
 L’intervalle d’incertitude est : 𝐵𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒 𝜖[0.2, 0.5].

 Les parements des galeries ou de la rampe : Dans ce cas, le joint critique est un joint orienté
parallèlement au parement qui fera va créer un effet de « plaque en flambement » au
niveau de la paroi.
 Ainsi : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 0.25
 L’intervalle d’incertitude est : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝜖[0.2, 0.3].

III.3.1.2.2. Le facteur C :

Il s’agit dans ce chapitre aussi d’une étude de stabilité générale, on va considérer donc un
régime de rupture par gravité.
 La couronne des galeries ou de la rampe : Dans ce cas, la couronne est parallèle à la surface
horizontale.
 Ainsi : 𝐶𝑐𝑜𝑢𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 2
 L’intervalle d’incertitude ne comprend que la valeur moyenne.

 Les parements des galeries ou de la rampe : Dans ce cas, les parements seront considérés
sub-verticaux. En toute rigueur, les épontes présentent un certain pendage :
 Ainsi : 𝐶𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = 7
 L’intervalle d’incertitude est : 𝐵𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝜖[6, 8].

III.3.1.3. Le facteur A :

1) Etude géométrique :
Afin de quantifier les valeurs du paramètre A, il faut déterminer l’état des contraints dans
la rampe et dans les galeries sous l’effet du poids de la masse rocheuse supportée par ces
ouvrages.
Il s’agit alors de deux types de parallélépipèdes en voûte : P3 et P4, définis comme
suivant :
𝐻 = 4.5𝑚.
 P3 pour les galeries et les travers-bancs : {𝐿 ∈ [10, 100𝑚].
𝑙 = 4𝑚.

𝐻 = 4.5𝑚.
 P4 pour la rampe : {𝐿 ∈ [10, 100𝑚].
𝑙 = 5.5𝑚.

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126
Dans le plan défini par le repère B (𝑒⃗⃗⃗𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ), la projection de ces formes sur ce plan
donnera deux rectangles en voûte R3 et R4 :
𝐻 = 4.5𝑚.
 R3 pour les galeries et les travers-bancs :{ 𝐻𝑙 = 4𝑚.
= 1.12
𝑙
𝐻 = 4.5𝑚.
 R4 pour la rampe : { 𝑙 = 5.5𝑚.
𝑙
= 1.22
𝐻

L’objectif est toujours d’approcher des sections angulaires par des sections régulières. Par
ailleurs, étant donné que le rapport des côtés de ces deux rectangles est voisinant de 1, il est
plus convenable d’approcher ces deux rectangles par deux cercles afin d’examiner la
distribution des contraintes dans le massif rocheux sous l’effet de l’excavation. Il faut
déterminer alors, ces deux cercles.
Pour la suite le plan d’étude est muni des deux repères B (𝑒⃗⃗⃗𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) et P (𝑒⃗⃗⃗𝑟 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 ).d’origine
commun O le centre du rectangle de l’excavation.

Figure 67 : Repérage cartésien de la section des galeries de l’infrastructure.

Cas 1 : Etude de la section type R3 (les galeries et les travers-bancs) :

La section est représentée par le rectangle en voûte passant par les sommets suivants :
A(2,2), B (0, 2.5), C (-2,2), D (-2,-2) et E (-2,2).

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127
Figure 68 : Section type R3.

 Le cercle optimal :
La finalité est toujours de trouver le cercle 𝐶𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 de rayon 𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 qui approche le
mieux la forme de la section de type R3. Dans le cas d’une approximation circulaire, il est
possible d’approcher le rectangle en voûte directement. Cette problématique se résume à :
𝐴𝑖𝑟𝑒𝐶𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 = 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3
{ ′
𝐿 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒 𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑂.

Cela veut dire :


2
𝜋. 𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 = 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3
{ ′
𝐿 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒 𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑂.
Il reste à définir l’aire du rectangle en voûte type R3.
On alors :
𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3 = 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑣𝑜û𝑡𝑒 + 4 × 4
Cela veut dire :
2
𝑓𝑙è𝑐ℎ𝑒𝑣𝑜û𝑡𝑒
𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3 = 4 × 4 + . (𝜃𝑜 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑜 ).
2

Pour trouver la valeur de θ, il faut déterminer l’équation de l’arc de la voûte considéré


circulaire passant par les points A, B et C.

Et on obtient θ par la formule suivante :


𝑓𝑙è𝑐ℎ𝑒𝑣𝑜û𝑡𝑒 0,5
𝜃𝑜 = 2. cos−1 (1 − ) = 2. cos −1 (1 − ) = 56,14°.
𝑅𝑣𝑜û𝑡𝑒 4,25

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128
D’où :
𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3 = 16𝑚2 + 1,35𝑚2 = 17,35𝑚2
Ainsi :

𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅3
𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 = √ = 2,35𝑚.
𝜋

Cas 2 : Etude de la section type R4 (La rampe) :

La section est représentée dans ce cas aussi par un rectangle en voûte passant par les
points : F (2.75, 2), G (0, 2.5), H (-2.75, 2), I (-2.75, -2) et J(-2.75, 2).

Figure 69 : Section type R4.

 Le cercle optimal :
En reprenant les mêmes étapes du calcul précédent, on trouve rayon du cercle optimal
𝐶𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅4 :

𝐴𝑖𝑟𝑒𝑟𝑒𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑅4
𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 = √ = 2.635𝑚.
𝜋

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129
2) Etude mécanique :
 Etude analytique :

On revient au tenseur de contraintes dans le massif rocheux sous l’effet d’une excavation
circulaire, défini dans la partie des approfondissements théoriques. A ce stade, on
s’intéresse uniquement de l’état des contraintes exactement sur le contour des cercles.

On rappelle l’expression littérale de ce tenseur, pour un point 𝑀(𝑟, 𝜃), sur la paroi d’une
section dans le plan P (𝑒⃗⃗⃗𝑟 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 ):

0 0
𝜎̿(𝑀(𝑟, 𝜃)) = [ ]
0 𝑃. [(1 + 𝐾𝑜 ) + 2. (1 − 𝐾𝑜 )𝑐𝑜𝑠2𝜃] 𝐏 (𝑒⃗⃗⃗⃗ ;𝑒⃗⃗⃗⃗ )
𝑟 𝜃

𝜎ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒
𝐾𝑜 = = 1.5 ;
𝜎𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒
𝑃 = 𝑃𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓,𝑒𝑙𝑙𝑖𝑝𝑠𝑒 (𝑀(𝑟, 𝜃)) = −𝛾. (𝑦𝑖 − 𝑟. 𝑠𝑖𝑛𝜃)
{ 𝑦𝑖 ∶ 𝑙𝑎 𝑐ô𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑥𝑐𝑎𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

La contrainte ortho-radiale 𝜎𝜃 est dans ce cas aussi la contrainte principale majeure 𝜎1 .

L’étude de l’état des contraintes se fera exclusivement dans le niveau le plus bas : Niveau-
1190m. On présente dans le fichier Excel : Contraintes_infrastructure, le tableau contenant
les valeurs des contraintes dans le contour de la section de la rampe ou des galeries.

On se limite ici de donner les valeurs maximales, minimales et moyennes de la contrainte


ortho-radiale pour les deux types d’ouvrages, au niveau de la couronne et au niveau des
parements. (On garde les mêmes définitions de la couronne et les parements présentées
auparavant).L
 Les résultats analytiques :

 Section type R3: (Les galeries et les travers-bancs)

Cote du centre du cercle (m) -1188

Cote haute de la section réelle (m) -1186

Cotre basse de la section réelle (m) -1190

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130
Contrainte Max-Parement (MPa) 96,39

Contrainte Moy-Parement (MPa) 69,3

Contrainte Min-Parement (MPa) 48,11

Contrainte Max-Couronne (MPa) 112,04

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 108,91

Contrainte Min-Couronne (MPa) 104,57

Tableau 36

 Section type R4: (La rampe)

Cote du centre du cercle (m) -1188

Cote haute de la section réelle (m) -1186

Cotre basse de la section réelle (m) -1190

Contrainte Max-Parement (MPa) 96,41

Contrainte Moy-Parement (MPa) 69,3

Contrainte Min-Parement (MPa) 48,11

Contrainte Max-Couronne (MPa) 112,02

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 108,88

Contrainte Min-Couronne (MPa) 104,54

Tableau 37

Projet de fin d’études Page Juin 2015


131
On présente un modèle en 2D qui modélise l’allure générale de la distribution des
contraintes à partir des valeurs de la méthode analytique au tour de ces ouvrages. Le
modèle dessous, concerne la rampe.

Figure 70 : Modèle 2D de l’état des contraintes autour de la rampe.

 Etude numérique :

L’étude numérique de l’infrastructure se fera également à travers deux modèles


numériques pour représenter les deux types d’ouvrages de l’infrastructure. Ces simulations
seront effectuées toujours sur le même logiciel de modélisation Phase² version 6.0.

Ces modèles vont se fonder sur les toutes les hypothèses préliminaires (milieu continu,
homogène et infini) présentées dans la partie : Quelques approfondissements théoriques.
Dès lors, on définit ces deux modèles :
1) Le milieu d’étude :
On garde les mêmes conditions aux limites utilisées pour la modélisation des
chambres d’exploitation.
L’étude sera faite, ainsi, dans un milieu largement grand par rapport aux dimensions
de la section pour dire que c’est un milieu infini. Dans le cas de cette étude, on
prendra un carré tel que la longueur de son côté a est :
𝑎 = 2 × 𝐸𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝑁𝑜𝑟𝑑 − 𝑆𝑢𝑑) = 350 𝑚
Par ailleurs, les conditions aux limites du milieu seront comme suivant:
o Sur les côtés parallèles à l’axe (Ox) : Déplacement autorisé seulement suivant l’axe
(Ox).
o Sur les côtés parallèles à l’axe (Oy): Déplacement autorisé seulement suivant (Oy).
Les déformations seront donc planes dans le plan (x, y).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


132
2) Le modèle 1 : Cercle simple :
Sachant les rayons des deux cercles 𝐶𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3 et 𝐶𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅4 , respectivement 𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅3
et 𝑟𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑎𝑙,𝑅4 , on pourra tracer aisément ces deux cercles par un découpage fini en 200
segments.
3) Le modèle 2 : Rectangle en voûte (Hors-Profil):
Ce modèle est le plus proche de la réalité physique de la problématique. De ce fait, la
section de ce modèle aura les mêmes dimensions de la section réelle.

Figure 71 : Le modèle du cercle simple (gauche). Le modèle du rectangle en voûte (droite).

 Les résultats numériques :

Comme c’était le cas pour les résultats analytiques, on se contente, dans ce paragraphe, à
énoncer juste les valeurs maximales, minimales et moyennes de la contrainte principale qui
est dans ce cas 𝜎𝜃 :
 Section type R3: (Les galeries et les travers-bancs)

Cote du centre du cercle (m) -1188

Cote haute de la section réelle (m) -1186

Cotre basse de la section réelle (m) -1190

Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 96,19 94

Contrainte Moy-Parement (MPa) 69,04 55

Contrainte Min-Parement (MPa) 49,01 16

Projet de fin d’études Page Juin 2015


133
Contrainte Max-Couronne (MPa) 111,1 120

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 108,01 103,5

Contrainte Min-Couronne (MPa) 103,65 87

Tableau 38

 Section type R4: (La rampe)

Cote du centre du cercle (m)


-1188
Cote haute de la section réelle (m)
-1186
Cotre basse de la section réelle (m)
-1190
Modèle 1 Modèle 2

Contrainte Max-Parement (MPa) 96,4 92

Contrainte Moy-Parement (MPa) 69,75 58.5

Contrainte Min-Parement (MPa) 48,5 25

Contrainte Max-Couronne (MPa) 107 113

Contrainte Moy-Couronne (MPa) 103,5 92,5

Contrainte Min-Couronne (MPa) 100 72

Tableau 39

 Comparaison entre les résultats numériques et


analytiques :
On présente les variations des contraintes ortho-radiales moyennes entre la rampe et les
autres galeries selon ces 3 conceptions (une conception analytique et deux conceptions
numériques). Les figures suivantes montrent les courbes de ces variations selon les deux cas
(Couronne et Parements):

Projet de fin d’études Page Juin 2015


134
Contrainte Moyenne Couronne
120
110
Contrainte en MPa 100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Niveau 9 Niveau 8
Contrainte moyenne Couronne
108,01 103,5
Modèle 1
Contrainte moyenne Couronne
103,5 92,5
Modèle 2
Contrainte moyenne Couronne
108,91 108,88
Solution Analytique

Figure 72 : Comparaison entre les 3 modèles de l’étude au niveau de la couronne.

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135
Contrainte moyenne Parement
75
70
65
60

Contrainte en MPa
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Galerie et TB Rampe
Contrainte moyenne Parement
69,4 71
Modèle 1
Contrainte moyenne Parement
55 58,5
Modèle 2
Contrainte moyenne Parement
69,3 69,3
Solution Analytique

Figure 73 : Comparaison entre les 3 modèles de l’étude au niveau des parements.

 On constate que les variations des contraintes au niveau de la couronne est opposé à
la variation de ces contraintes au niveau des parements. Cela est très logique : Pour la
rampe, le rayon du cercle est plus grand donc la hauteur du massif rocheux est plus petite
donc la pression du massif rocheux sur la couronne sera aussi réduite. A contrario, pour les
parements une section plus grande réduit accentue la contrainte ortho-radiale au niveau
des parements.

 Ce phénomène, qu’on a remarqué au niveau des ouvrages de l’infrastructure est


totalement différent du phénomène qu’on a noté au niveau des chambres d’exploitation. En
effet, dans la premier cas, les chambres avaient une largeur constante et la hauteur variait
alors que dans le deuxième cas, la hauteur et la largeur, qui sont égales au rayon, varient
tous les deux au même temps. Ainsi, il n’est pas convenable de faire des similitudes entre
des cas différents.

 L’intervalle de l’erreur varie entre [0% ; 20%]. C’est vrai que c’est un intervalle large
mais l’erreur moyenne reste au voisinage de 10% qui est équivalent à 3.1 MPa par rapport à
la résistance à la compression uni-axiale des métapélites. Cet écart peut être largement
admis.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


136
Finalement, on a tous les données nécessaires pour situer ces ouvrages dans les abaques
de Mathews-Potvin. Comme c’est mentionné dans les paragraphes précédents, on
procédera par des intervalles d’incertitude. Les tableaux suivants résument cette démarche :

 Les galeries et les travers-bancs - Section type R3 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
2,00 3,00 4,00 2,00 3,00 4,00
A
0,10 0,10 0,10 0,1 0,1 0,1
B
0,20 0,30 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 6,00 7,00 8,00
N' 0,08 0,18 0,40 0,2 0,5 1,0
LARGEUR (m)
3,5 4 4,5
LONGUEUR (m)
10 50 100 10 50 100
HAUTEUR (m)
4 4,5 5
AIRE (m2)
35 200 450 40 225 500
PERIMETRE (m)
27 108 209 28 109 210
Rayon hydraulique 1,30 1,85 2,15 1,43 2,06 2,38
RH zone stable sans support
1,40 1,80 2,00 1,80 2,00 2,50
RH zone de transition stable sans
support 2,30 3,00 3,80 3,00 3,80 4,60
Différence avec la limite de la
zone sans support 0,10 -0,05 -0,15 0,37 -0,06 0,12
Différence avec la limite de la
zone de transition 1,00 1,15 1,65 1,57 1,74 2,22
Tableau 40

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137
 La rampe - Section type R4 :

La couronne Les parements


Min Moyenne Max Min Moyenne Max
Q'
2,00 3,00 4,00 2,00 3,00 4,00
A
0,10 0,10 0,10 0,1 0,1 0,1
B
0,20 0,30 0,50 0,20 0,25 0,30
C
2,00 2,00 2,00 6,00 7,00 8,00
N' 0,08 0,18 0,40 0,2 0,5 1,0
LARGEUR (m)
5,00 5,5 6,00
LONGUEUR (m)
10 50 100 10 50 100
HAUTEUR (m)
4 4,5 5
AIRE (m2)
50 275 600 40 225 500
PERIMETRE (m)
30 111 212 28 109 210
Rayon hydraulique 1,67 2,48 2,83 1,43 2,06 2,38
RH zone stable sans support
1,40 1,80 2,00 1,80 2,00 2,50
RH zone de transition stable sans
support 2,30 3,00 3,80 3,00 3,80 4,60
Différence avec la limite de la
zone sans support -0,27 -0,68 -0,83 0,37 -0,06 0,12
Différence avec la limite de la
zone de transition 0,63 0,52 0,97 1,57 1,74 2,22
Tableau 41

 On remarque que le facteur A est toujours égal à 0.1. En effet, même si les
contraintes sont moins importants que dans le cas des chambres d’exploitation mais la
résistance des métapélites est 3 fois plus petite que celle du minerai, ce qui explique cette
tendance.
 D’une façon générale, les ouvrages de l’infrastructure se localisent dans une zone
relativement stable : la zone de transition sans support. Néanmoins, il faudra examiner le
facteur de sécurité pour juger sur le besoin d’un soutènement.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


138
III.4. Conclusions et perspectives:
1. Vers la fin de cette analyse de stabilité, on pourra juger que l’élaboration de la rampe
et des galeries de l’infrastructure est possible du point de vue géotechnique. Cependant, on
doit quantifier les valeurs du facteur de sécurité pour valider ou non le besoin en
soutènement.

En revenant aux équations du facteur de sécurité selon les deux critères Mohr-Coulomb
et Hoek-Brown, et sachant l’enveloppe des contraintes sur le contour des parois, on trouve
que :

 Pour les galeries et les travers-bancs :

𝟎. 𝟓 ≤ 𝑭𝑺𝑴𝑪 ≤ 𝟎. 𝟔
{
𝟎. 𝟒 ≤ 𝑭𝑺𝑯𝑩 ≤ 𝟎. 𝟔

 Pour la rampe :

𝟎. 𝟓 ≤ 𝑭𝑺𝑴𝑪 ≤ 𝟎. 𝟖
{
𝟎. 𝟒 ≤ 𝑭𝑺𝑯𝑩 ≤ 𝟎. 𝟕

On retrouve ces intervalles dans le modèle numérique.

En conséquent, on remarque que ces ouvrages nécessitent également des mécanismes de


support ou de renforcement pour assurer effectivement leur stabilité.

2. Pour clore cette partie, il faut se rappeler que cette méthode est basée sur une rétro-
analyse de cas antérieurs. Ainsi, cette méthode possède plusieurs limitations surtout qu’il ne
tient pas en compte de la stabilité du front de taille par exemple, pour le cas des chambres
d’exploitation ou des interactions entre les ouvrages eux même qui pourra impliquer des
instabilités pertinentes. Cela pourra amener à faire une nouvelle étude dans ce sens...

Projet de fin d’études Page Juin 2015


139
Chapitre IX : Conception des systèmes de
soutènement

I. Introduction :
A travers les paragraphes des deux parties précédentes, on avait conclu que les ouvrages
d’exploitation ou de l’infrastructure ont fortement besoin d’un mécanisme de soutènement
selon qu’il s’agit d’un support ou de renforcement.

Effectivement, L'objectif de la stabilisation du massif rocheux par un système de


soutènement est de maintenir l'intégrité de l'excavation. Le renforcement consiste à
accroître la résistance interne du massif rocheux vis-à-vis des sollicitations mécaniques; on
insère les boulons ou les câbles dans le massif rocheux, de sorte que le massif est rigidifié et
renforcé.

Figure 74 : Le concept du renforcement.

Le support consiste à introduire des éléments structuraux de façon à contrôler la


déformation du massif rocheux à la paroi de l'excavation. On peut utiliser des anneaux de
béton coulé, le béton projeté ou dans les conditions extrêmes des cintres d'acier.

Dans la roche intacte, les éléments structuraux appliquent des forces ou des contraintes
qui restreignent les déplacements du milieu. Par ailleurs, dans de telles conditions de roche
très fracturée, les éléments structuraux tentent de réduire le déplacement des blocs
individuels. De ce fait, un système de soutènement joue trois rôles principaux : rôle porteur,
rôle restructurant et rôle confinant.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


140
Figure 75 : Le concept du support.

Cette partie vise à proposer des devis de soutènement qui combine le support et le
renforcement pour un meilleur rendement et une efficacité ultime. Plusieurs méthodes de
conception de soutènement existent dans la littérature mais dans cette étude, on va,
essentiellement, exploiter la caractérisation géo-mécanique des faciès pour élaborer les
patrons de soutènement pour chaque ouvrage.

II. Présentation technique des systèmes de


soutènement :
II.1. Soutènement par boulonnage :
Le boulonnage du massif rocheux est le type de renforcement le plus largement répandu
dans les projets d’ingénierie au sein du groupe MANAGEM mais aussi dans la plupart des
mines au monde. Cette technique a évolué au cours du temps et a donné une variété très
large de boulons selon leur action et leur rôle attendu.

Selon le mode d’action des boulons, on va distinguer pour cette étude deux types de
boulons:

II.1.1. Boulons à ancrage ponctuel (Boulons à coquille) :


Le principe consiste à placer dans un trou, une tige ancrée à son extrémité en fond de
trou et à munir l’autre extrémité d’une plaque d’appui que l’on serre contre le terrain.

L'ancrage se réalise avec un dispositif à expansion; lorsque l’on exerce sur la tige un effort
de traction, les coquilles s’écartent et viennent en butée sur les parois du trou, sa tenue est
déterminée par le frottement entre le terrain et les coquilles.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


141
Figure 76 : Boulons à ancrage ponctuel.

II.1.2. Boulons à friction :


Les boulons dits à friction sont des tubes métalliques dont la liaison avec le terrain est
assurée par le frottement entre les parois et le métal, et appliquée par l’expansion radiale du
tube. Cette expansion provient soit de la détente d’un tube fendu dont le diamètre est plus
grand que celui du trou dans lequel est entré en force (cas du Split-Set ), soit d’une mise en
pression temporaire d’eau à l’intérieur du tube qui le plaque contre les parois du trou (cas
du Swelex ).

Figure 77 : Boulons à friction.

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142
II.2. Soutènement par des câbles d’ancrage :
Cette technique est utilisée pour des cavités de grandes dimensions, où on a besoin
d’implanter des boulons de grande longueur. Cette technique n’est d’autre que celle de
l’ancrage réparti où la tige d’acier rigide du boulon est remplacée par un ou plusieurs câbles.

Parmi les câbles les plus utilisés actuellement avec des géométries différentes, on note
trois types:

a) Le câble standard ou le câble monotoron est un brin flexible composé d’un fil
central et de six fils périphériques enroulés sous forme hélicoïdale.

b) Le câble à bulbe (Gardford bulb) inventé par Gardford (1990) est constitué de sept
brins enroulés sous forme d'ampoules le long du câble.

c) Le câble à manchon (Nutcage strand) créé par Windsor (1990) est formé par des
torons enfilés autour d'une noix ou un manchan.

d) Le câble à cage d'oiseau ou le câble détors (Birdcage) qui est constitué de sept
brins enroulés formant une série de nœuds et d’anti-nœuds (ventres) le long du
câble Hutchins et al. (1990) ;

Figure 78 : Les différents types de câbles d’ancrage.

II.3. Soutènement par le béton projeté :


D’une composition spécifiquement adaptée à l’usage qui lui en est fait, ce béton fut
autrefois baptisé « gunite » pour le différencier des bétons usuels du génie civil. Il ressemble
d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le gunitage consiste à projeter le béton
sur les parois d’un tunnel à l’aide d’une lance.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


143
Le béton projeté forme une coque mince épousant la géométrie du terrain. En cela il
empêche les blocs de roche ou le sol de s’altérer et de se détacher de la paroi. Il peut aussi
reprendre les charges issues du terrain. Son épaisseur est alors variable en fonction du
terrain.

Pour conclure, il est intéressant de noter que la combinaison ‘magique’ se réalise en


couplant l’effet du support développé par le béton projeté et le renforcement appliqué par
les boulons pour un soutènement efficace surtout pour des ouvrages permanents. On
examinera, ainsi, cette variante pour les ouvrages de l’infrastructure.

Remarque :

Le lecteur pourra trouver dans l’annexe (18) les fiches techniques de ces systèmes de
soutènement provenant du Guide pratique du soutènement minier de l’Association minière
du Québec.

III. Soutènement des chambres d’exploitation :


Pour les chambres d’exploitation, on va s’intéresser, principalement, au soutènement de
la couronne. De ce fait, les parements de la voie de tête et la voie de base seront traités
comme les galeries d’accès. Pour le reste de la surface des parements, il est impossible de
les soutenir, du point de vue opérationnel, car il est interdit d’accéder à la chambre
d’exploitation après l’extraction du minerai.

Mais encore, on a vu lors de l’étude de l’état des contraintes qu’aux alentours de l’axe de
la chambre d’exploitation, les contraintes sont moins accentuées ce qui valide cette
démarche.

En outre, étant donné qu’il s’agit de chambres de grandes dimensions, le câblage s’avère
la solution la plus convenable.

III.1. Densité du soutènement :


III.1.1. Approche basée sur la méthode des abaques de
stabilité :
En se référant toujours à la méthode des abaques de stabilité, on pourra concevoir un
soutènement pour le toit des chantiers miniers. Le mode de soutènement dans ce cas se
fera en plaçant des câbles à égale distance les uns aux autres. Ainsi, l’espacement
transversal sera égal à l’espacement longitudinal.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


144
En effet, le choix des câbles d’ancrage pour la méthode de Mathews-Potvin est justifié
pour le cas de l’étude : des grands chantiers longitudinaux qui nécessitent un soutènement
puissant.

Comme c’était mentionné dans les parties précédentes, on doit proposer un seul devis de
soutènement pour tout le panneau de l’étude. Ainsi, on se positionne dans le cas le plus
défavorable : 𝑅𝑎𝑦𝑜𝑛 𝐻𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑎𝑥 . On calcule le rapport suivant pour les chambres
d’exploitation :

𝑅𝑄𝐷/ 𝐽𝑁 62/9
= = 2,3
𝑅𝑎𝑦𝑜𝑛 𝐻𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑎𝑥 3

En se référant au premier abaque de Potvin présentée dans l’annexe (19), on trouve que
pour une conception conservatrice l’intervalle de la densité des câbles est :

𝑫𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔 ∈ [𝟎, 𝟐𝟓 𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔⁄𝒎²; 𝟎, 𝟑 𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔⁄𝒎²]

Ce qui donne un intervalle d’espacement possible entre les câbles :

𝑺𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔 ∈ [𝟏, 𝟖𝒎; 𝟐𝒎]

III.2. Dimensions du soutènement :


Pour déterminer la longueur des câbles d’ancrage du toit des chambres d’exploitation, on
va évaluer les approches relatives au mode d’action de ces câbles.

III.2.1. Approche basée sur la méthode des abaques de


stabilité :
En se basant sur le deuxième abaque de Potvin présenté dans l’annexe (19), on trouve
pour 𝐿𝑒 𝑅𝑎𝑦𝑜𝑛 𝐻𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑎𝑥 = 3 :

𝐿1𝑐â𝑏𝑙𝑒𝑠,𝑇𝑜𝑖𝑡 = 5𝑚

III.2.2. Approche basée sur le Q-système :


Le système de classification suggéré par Barton fournit des lignes directrices pour estimer
la longueur des câbles nécessaire pour le toit des chantiers en fonction du ratio du support
de l’excavation ESR donné dans l’annexe (20) et la largeur de ces chantiers 𝒍 = 𝟏𝟎𝒎. Dans
ce cas, puisqu’il s’agit du toit de chantiers, on a ESR=3. Finalement on trouve:

0,4 × 𝑙
𝐿2𝑐â𝑏𝑙𝑒𝑠,𝑇𝑜𝑖𝑡 = = 1,3𝑚
𝐸𝑆𝑅

Projet de fin d’études Page Juin 2015


145
III.2.3. Approche basée sur le renforcement d’une unité du
massif rocheux :
Lang et Bischoff (1982) ont proposé que la base du renforcement par boulonnage du toit
réside dans le renforcement de l’unité du massif rocheux. Chaque câble agit sur sa zone
d’influence et la série de renforcements de ces unités engendre le renforcement du massif
rocheux en entier comme c’est représentée dans la figure suivante tel que :
2
𝐿3𝑐â𝑏𝑙𝑒𝑠,𝑇𝑜𝑖𝑡 = 𝑙 3 = 4,6𝑚

III.2.4. Approche basée sur le concept de voûte :


Ce concept est déjà présenté dans les parties en amont. En effet, lorsqu'une excavation
est créée dans un roc fracturé, une voûte naturelle se forme au-dessus du toit en réponse à
la redistribution des contraintes. Le roc de la voûte est en compression. L'action du
renforcement dans ces conditions est de maintenir en place les blocs et d'éviter les chutes
pendant que la voûte naturelle se construit. Ainsi, on donne l’expression de la longueur des
câbles dans ce cas :

𝐿4𝑐â𝑏𝑙𝑒𝑠,𝑇𝑜𝑖𝑡 = 1,4 + 0,184 × 𝑙 = 3,2𝑚

On conclut alors :

𝑳𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔,𝑻𝒐𝒊𝒕 = 𝑴𝑨𝑿(𝑳𝒊𝒄â𝒃𝒍𝒆𝒔,𝑻𝒐𝒊𝒕 ) = 𝟓𝒎

III.3. Types du câblage :


Il n’existe pas une méthode directe pour trancher sur le choix du type du câble à retenir.
Du point de vue de la capacité de chargement, tous ces câbles ont une limite élastique et
une limite de rupture entre 20 tonnes et 25 tonnes. Ainsi, il est inutile de comparer leur
rendement mécanique.

Néanmoins, en se basant sur les consignes des fiches techniques de ces câbles,
présentées dans l’annexe (18) on pourra, à fortiori, éliminer le câble à bulbe vu ses
innombrables limitations qui exigent une main d’œuvre confirmée pour le manipuler.

Pour les 3 autres variantes, il est difficile de faire une sélection stricte. On retient juste
que le câble standard ou le câble à bulbe est une solution économique et pratique, alors que
le câble à manchon est préférable si le contrôleur des terrains constate un besoin en matière
de ductilité pour le câblage.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


146
On retient alors, les deux variantes économiques sous réserve d’utiliser la variante ductile
dans les situations convenables.

III.4. Devis du soutènement :


Par rapport au mode d’installation de ces câbles, on s’est basé sur les recommandations
du Guide pratique du soutènement minier et sur le retour d’expérience de l’amont.

On adoptera alors une distribution radiale des câbles, au niveau de la coupe


longitudinale, tel que le centre de cette distribution épouse le centre de la surface de base.

Au niveau de la coupe transversale, on adoptera une distribution en plan incliné d’un


angle de 80° pour tenir compte de l’effet du pendage de la minéralisation.

On a considéré, dans cette étude, une maille de soutènement sous forme de carré.
Néanmoins, l’expérience de l’exploitant a montré qu’on pourra adopter une densité
rectangulaire sous forme de rangées espacées de 3m alors que l’espacement entre les câbles
de chaque rangée est de 2m. Ensuite, on ajouter des boulons entre ces rangées et entre ces
câbles pour soutenir les premières couches du massif rocheux. Ainsi, pour éviter un éventuel
« effet de tiroir » engendré par ces boulons, les câbles interviennent pour soutenir la matrice
rocheuse.

Le plan de soutènement moyen pour les chantiers d’exploitation est donné dans l’annexe
(21).

IV. Soutènement des galeries de l’infrastructure :


Il s’agit en effet des galeries d’attaque, des galeries d’accès et des travers-bancs. Dans ce
cas, il est possible de procéder à un soutènement de la couronne et des parements.

IV.1. Densité et dimensions du soutènement :


IV.1.1. Approche basée sur le Q-système :
Le système de Barton, met en évidence un graphique présenté dans l’annexe (20) qui
détermine le choix du type de soutènement. En effet, cet abaque permet de définir le mode
de soutènement par le couplage : boulonnage et gunitage, en fonction de la qualité du
𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟
massif rocheux Q et de la dimension équivalente : 𝐷𝑒 = .
𝐸𝑆𝑅

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147
Par ailleurs, Barton propose des expressions de la densité minimale 𝐷𝑚𝑖𝑛 et de la
longueur des boulons au toit ou dans les parements (𝐿 𝑇𝑜𝑖𝑡 ; 𝐿𝑃𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ) :

𝐷𝑚𝑖𝑛 = −0.227 × 𝑙𝑛𝑄 + 0,893

𝑙
𝐿 𝑇𝑜𝑖𝑡 = 𝐿𝑃𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 2 + 0,15.
𝐸𝑆𝑅
Avec : 𝑙 = 4 𝑒𝑡 𝐸𝑆𝑅 = 1,6

On procédera par un calcul itératif entre la valeur de la densité proposée par le graphique
et la valeur de la densité 𝐷𝑚𝑖𝑛 .

Valeur du paramètre

Entrées :

Hauteur (m) 4,5

Largeur (m) 4

Q’ 3

ESR 1,6

Résultats :

𝐃𝐦𝐢𝐧 (boulons/m²) 0,6

𝐒𝐦𝐚𝐱 (m) 1,3

Longueur des boulons (m) 2,4

Résultats graphiques :

Espacement des boulons (m) 1,4

Epaisseur Béton projeté (mm) 40

Résultat finaux :

Espacement longitudinal (m) 1.3

Espacement transversal (m) 1.2

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148
Epaisseur Béton projeté (mm) 40

Longueur des boulons (m) 2,4

Tableau 42

IV.1.2. Approche basée sur les critères de rupture :


IV.1.2.1. Densité du soutènement :
En revenant à la modélisation circulaire des ouvrages de l’infrastructure, et en mettant en
évidence le caractère anisotrope du chargement. En d’autres termes, pour un point M situé
à une profondeur Y, on a :

𝜎ℎ = −𝐾𝑜 . 𝛾. 𝑌
{
𝜎𝑣 = −𝛾. 𝑌

On considère alors, que les boulons de la couronne vont reprendre l’action de 𝜎𝑣 et les
boulons des parements vont reprendre l’action de 𝜎ℎ .

Il suffit alors de déterminer cette hauteur Y. C’est à ce niveau où résident toute l’utilité et
la simplicité de cette méthode.

En effet, cette méthode stipule que les boulons ne reprennent réellement que le poids du
massif rocheux compris entre la limite de la section et la courbe de Facteur de Sécurité égal
à un seuil qu’on le prend dans ce cas=1,5.

Ainsi, on calcule d’abord, le facteur de sécurité par les équations données dans la partie
des approfondissements théoriques par un pas de 1m d’une façon radiale, comme c’est
défini dans l’expression suivante :

𝑳𝒆 𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆: 𝑂; 𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑥𝑐𝑎𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.


𝐿𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒 𝐶𝑖 {
𝑳𝒆 𝒓𝒂𝒚𝒐𝒏: 𝑅𝑖 = 𝑅𝑜 + 𝑖

Avec : 𝑅𝑜 = 2,35𝑚 ; le rayon du cercle-modèle des galeries de l’infrastructure comme


on l’a défini dans la partie précédente.

On retrouve qu’à partir du cercle 𝐶3 , le facteur de sécurité, en tout point du cercle, est
supérieur à 1.5 : la valeur seuil retenue pour la stabilité du massif rocheux. Ceci est vérifié
pour le facteur de sécurité Mohr-Coulomb ou Heok-Brown.

On conclut alors :

𝒀 = 𝑹𝟑 − 𝑹𝒐 = 𝟑𝒎.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


149
On trouve alors la pression du soutènement nécessaire pour le toit et les parements de la
galerie :

𝑃𝑠,𝑡𝑜𝑖𝑡 = 0,081 𝑀𝑃𝑎


{
𝑃𝑠,𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0,12𝑀𝑃𝑎

 Cas du toit :

Pour calculer la densité des boulons au niveau du toit, on va se limiter à la surface en


coque crée par la voûte un mètre linéaire dans le sens de la galerie :

Important surface

On trouve : 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑐𝑜𝑞𝑢𝑒 = 4.16𝑚² ce qui est équivalent en termes de pression de


soutènement à 𝑷′𝒆 = 𝟑𝟒 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

En se référant aux données techniques des boulons utilisés, on considère que la pression
limite de rupture des boulons est de 𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 = 𝟏𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

𝑷′𝒆
𝑫𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 = = 𝟎, 𝟖𝟏 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔/𝒎²
𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 × 𝑨𝒊𝒓𝒆𝒄𝒐𝒒𝒖𝒆

A partir de cette densité, on peut trouver la valeur de l’espacement maximal dans une
maille carrée :

𝟏
𝑺𝒎𝒂𝒙,𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 = √ = 𝟏, 𝟏𝒎
𝑫𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆

 Cas des parements :

Par un calcul similaire sur une surface de 4m² dans ce cas, on trouve : 𝑷"𝒆 = 𝟒𝟖 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

D’où :
𝑷"𝒆
𝑫𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = = 𝟏. 𝟐 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔/𝒎²
𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 × 𝟒𝒎²

Donc :
𝟏
𝑺𝒎𝒂𝒙,𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = √ = 𝟏𝒎
𝑫𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

Projet de fin d’études Page Juin 2015


150
IV.1.2.2. Dimensions du soutènement :
Effectivement la longueur des boulons sera déduite de la hauteur du massif rocheux
soutenu par les boulons. Selon Stillborg (1994), la longueur des boulons est donnée par :

𝑳𝟏𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝑹𝟑 − 𝑹𝒐 + 𝟎. 𝟕𝟓 = 𝟑, 𝟕𝟓𝒎.

IV.1.3. Approche basée sur le renforcement d’une unité du


massif rocheux :
On trouve dans ce cas pour des galeries de largeur égale à 4m :
𝟐
𝑳𝟐𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝒍𝟑 = 𝟐, 𝟓𝒎

IV.1.4. Approche basée sur le concept de voûte :


Pour ces galeries, la formule donne le résultat suivant :
𝑳𝟑𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟒 + 𝟎, 𝟏𝟖𝟒 × 𝒍 = 𝟐. 𝟏𝟒𝒎

IV.1.5. Conclusion :
L’approche des critères de rupture
L’approche du système Q
La couronne Les parements

La densité des boulons 0,6 boulons/m² 0,81 boulons/m² 1.2 boulons/m²

La maille retenue 1,3 × 1,2 1,1 × 1,1 1×1

L’épaisseur du béton
40mm
projeté

Tableau 43

 On remarque que les conceptions proposées par la méthode de Barton ou par la


méthode des critères de rupture sont très comparables même semblables. En effet, cette
dernière méthode ne tient pas en compte de la combinaison boulons/béton projeté mais
elle donne un résultat analytique précis. D’un autre coté la première méthode tient compte
de la configuration mixte du soutènement mais elle reste une méthode empirique qui ne
tient pas compte de la particularité du cas de l’étude.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


151
 Cependant, le Guide pratique du soutènement précise que l’espacement entre les
boulons d’ancrage est de 20% à 40% supérieure quand on utilise le béton projeté. Ce qui
permet de retrouver les résultats de l’approche basée sur le système Q.

 Ainsi, on retient le patron de soutènement proposé par la méthode de Barton :

𝑫𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟎, 𝟔 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔⁄𝒎²

𝒍𝒐𝒏𝒈
𝑺𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟑 𝒎

𝑺𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔
𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟐 𝒎

 Pour la longueur des boulons, on retient la valeur moyenne de toutes les longueurs
calculées :

𝑳𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝑴𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆(𝑳𝒊𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 ) = 𝟐, 𝟕𝒎

IV.2. Type du soutènement :


Du point de vue de la capacité mécanique, les boulons ont presque la même limite de
rupture. Certes, en se référant à la classification de l’AFTES, on peut tirer les
recommandations suivantes :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


152
Les métapélites La minéralisation

Critères Classe Classe


Béton Boulons à Boulons à Béton Boulons à Boulons à
projeté ancrage ancrage projeté ancrage ancrage
ponctuel réparti ponctuel réparti
Comportement
R3b R2b
mécanique
Discontinuités N4 S4 N4 S1
Hydrogéologie R3 H1 K2 R2 H1 K2
Couverture R3 CN2 R2 CN2
Environnement H <10m H>10m
Synthèse
Tableau 44

 Par conséquent, on peut conclure que pour les traçages dans le minerai, le boulon à
ancrage ponctuel ou le boulon à coquilles est une solution très efficace dans la zone
minéralisée. D’un autre côté, cette variante est déconseillée pour les galeries traversant
uniquement les métapélites alors que les boulons à ancrage réparti s’avèrent une très bonne
solution.

 Le gunitage est recommandé pour les deux cas. L’on pourra même dire que c’est
recommandé pour les chambres d’exploitation. Cependant, puisque ces chantiers finiront
par être totalement remblayées, il est donc, inutile de procéder à un gunitage puis un
remblayage.

IV.3. Devis du soutènement :


Pour élaborer les devis de soutènement des galeries de l’infrastructure, on va distinguer
deux cas distincts :

1) Les travers-bancs et les galeries d’accès qui traversent perpendiculairement la


schistosité.
2) Les galeries d’attaque qui sont parallèles à la schistosité.

Pour le premier cas, on adoptera un soutènement radial, au niveau de la coupe


longitudinale, tel que le centre de cette répartition est le centre de la surface de base.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


153
Pour la coupe transversale, on va introduire ces boulons à travers des plans inclinés d’un
angle de 60°.

Le plan moyen du soutènement pour ces deux cas est donné dans les annexes (22) et
(23).

V. Soutènement de la rampe :
La méthodologie pour concevoir le soutènement de la rampe va être similaire à la
démarche déjà adoptée pour les galeries de l’infrastructure

V.1. Densité et dimensions du soutènement :


V.1.1. Approche basée sur le Q-système :
On va suivre, dans ce cas aussi, un calcul itératif entre la valeur de la densité proposée par
le graphique et la valeur de la densité 𝐷𝑚𝑖𝑛 .

Valeur du paramètre

Entrées

Hauteur (m) 4,5

Largeur (m) 5,5

Q’ 3

ESR 1,6

Résultats :

𝐃𝐦𝐢𝐧 (boulons/m²) 0,6

𝐒𝐦𝐚𝐱 (m) 1,3

Longueur des boulons (m) 2,5

Résultats graphiques :

Espacement des boulons (m) 1,4

Epaisseur Béton projeté (mm) 40

Projet de fin d’études Page Juin 2015


154
Résultat finaux :

Espacement longitudinal (m) 1.3

Espacement transversal (m) 1.2

Epaisseur Béton projeté (mm) 40

Longueur des boulons (m) 2,5

Tableau 45

V.1.2. Approche basée sur les critères de rupture :


V.1.2.1. Densité du soutènement :
En adoptant un raisonnement analogue au raisonnement effectué dans le cas des galeries
de l’infrastructure, on calcule le facteur de sécurité pour le critère de Mohr-Coulomb ou
Hoek-Brown, sur un pas de 1m d’une façon radiale comme c’est expliqué dans le cas des
galeries de l’infrastructure.

On trouve dans ce cas qu’à partir du cercle 𝐶4 , le facteur de sécurité, en tout point du
cercle, est supérieur à 1.5.

On conclut alors :

𝒀 = 𝑹𝟒 − 𝑹𝒐 = 𝟒𝒎.

On trouve alors la pression du soutènement nécessaire pour le toit et les parements de la


galerie :

𝑃𝑠,𝑡𝑜𝑖𝑡 = 0,108 𝑀𝑃𝑎


{
𝑃𝑠,𝑝𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0,162𝑀𝑃𝑎

Cas du toit :

Pour calculer la densité des boulons au niveau du toit, on va se restreindre à la surface en


coque crée par la voûte un mètre linéaire dans le sens de la galerie :

Important surface

On trouve : 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑐𝑜𝑞𝑢𝑒 = 5,62𝑚² ce qui est équivalent en termes de pression de


soutènement à 𝑷′𝒆 = 𝟔𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

On considère que la pression limite de rupture des boulons est de 𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 =


𝟏𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔10tonnes.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


155
𝑷′𝒆
𝑫𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 = = 𝟏 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔/𝒎²
𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 × 𝑨𝒊𝒓𝒆𝒄𝒐𝒒𝒖𝒆

A partir de cette densité, on peut trouver la valeur de l’espacement maximal dans une
maille carrée :

𝟏
𝑺𝒎𝒂𝒙,𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 = √ = 𝟏𝒎
𝑫𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆

Cas des parements :

Par un calcul similaire sur une surface de 4m² dans ce cas (surface d’un mètre linéaire des
parements), on trouve : 𝑷 »𝒆 = 𝟔𝟓𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

D’où :
𝑷 »𝒆
𝑫𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = = 𝟏, 𝟔 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔/𝒎²
𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 × 𝟒𝒎²

Donc :
𝟏
𝑺𝒎𝒂𝒙,𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = √ = 𝟎, 𝟖𝒎
𝑫𝒑𝒂𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

V.1.2.2. Dimensions du soutènement :


La longueur des boulons sera déduite de la hauteur du massif rocheux soutenu par les
boulons :

𝑳𝟏𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝑹𝟑 − 𝑹𝒐 + 𝟎. 𝟕𝟓 = 𝟒, 𝟕𝟓𝒎.

V.1.3. Approche basée sur le renforcement d’une unité du


massif rocheux :
On trouve dans ce cas pour des galeries de largeur égale à 4m :
𝟐
𝑳𝟐𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝒍𝟑 = 𝟑, 𝟏𝟏𝒎

Projet de fin d’études Page Juin 2015


156
V.1.4. Approche basée sur le renforcement d’une unité du
massif rocheux :
Pour ces galeries, la formule donne le résultat suivant :
𝑳𝟑𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟒 + 𝟎, 𝟏𝟖𝟒 × 𝒍 = 𝟐, 𝟒𝟏𝒎

V.1.5. Conclusion :
L’approche des critères de rupture
L’approche du système Q
La couronne Les parements

La densité des boulons 0,6 boulons/m² 1 boulon/m² 1.6 boulons/m²

La maille retenue 1,3 × 1,2 1×1 0.8 × 0.8

L’épaisseur du béton
40mm
projeté

Tableau 46

 On remarque que les conceptions proposées par la méthode de Barton ne varient pas
entre la rampe et les galeries de l’infrastructure. En effet, la densité du boulonnage selon
Barton dépend que de la qualité du faciès encaissant qui est les métapélites.

 Néanmoins, ces patrons de soutènement sont équivalents si on prend compte de la


réduction de la densité du boulonnage en présence du béton projeté.

 Ainsi, on retient, pour ce cas aussi, le patron de soutènement proposé par la


méthode de Barton :

𝑫𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟎, 𝟔 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔⁄𝒎²

𝒍𝒐𝒏𝒈
𝑺𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟑 𝒎

𝑺𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔
𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝟏, 𝟐 𝒎

 Pour la longueur des boulons, on retient la valeur moyenne de toutes les longueurs
calculées :

𝑳𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 = 𝑴𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆(𝑳𝒊𝒃𝒐𝒖𝒍𝒐𝒏𝒔,𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂 ) = 𝟑, 𝟐𝒎

Projet de fin d’études Page Juin 2015


157
V.2. Type du soutènement :
En se basant sur les recommandations de l’AFTES présentée dans les paragraphes
précédents, on peut dire que les boulons à ancrage réparti du type SWELLEX ou SPLIT-SET
sont les mieux adaptés pour la rampe qui sera édifié au sein des métapélites comme c’est le
cas des galeries de l’infrastructure traversant ce faciès.

V.3. Devis du soutènement :


Pour la rampe, on adoptera un soutènement radial, au niveau de la coupe longitudinale,
tel que le centre de cette répartition est le centre de la surface de base.

Pour la coupe transversale, on va installer ces boulons à travers des plans inclinés d’un
angle de 60°.

Le plan moyen du soutènement pour ces deux cas est donné dans l’annexe (24).

VI. Temps maximum de tenue sans soutènement :


Bieniawski a suggéré que l’on peut estimer la durée de tenue des ouvrages sans
soutènement. Cette durée va correspondre, effectivement, à la durée maximale entre
l’excavation et la pose du soutènement.

Il est intéressant de tenir compte de cette donnée pour programmer et planifier les
travaux miniers entre la phase excavation, extraction et roulage du minerai et le
soutènement des ouvrages tous types compris. D’un autre côté, on pourra trouver la
longueur maximale à excaver pour chaque ouvrage avant l’effondrement sans avoir recours
d’un soutènement instantané.

La donnée du temps se base, ainsi, sur le paramètre de Bieniawski : RMR dans sa version
de 1989. On présente dans l’annexe (25), l’abaque qui permet de tirer ces données.

Ainsi :

𝑅𝑀𝑅89 = 60
Pour les chambres d’exploitation : { 𝐿𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 10𝑚
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑡è𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ≈ 1,5 𝑚𝑜𝑖𝑠

𝑅𝑀𝑅89 = 56
Pour les galeries de l’infrastructure : { 𝐿𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 4,5𝑚
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑡è𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ≈ 2 𝑚𝑜𝑖𝑠

Projet de fin d’études Page Juin 2015


158
𝑅𝑀𝑅89 = 56
Pour la rampe : { 𝐿𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 5,5𝑚
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑡è𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ≈ 1 𝑚𝑜𝑖𝑠

VII. Distance de pose du soutènement :


Ce paragraphe s’intéressera à définir la distance de pose suffisante pour le boulonnage,
par rapport au front de la galerie. Il est clair que tout système de boulonnage déterminé par
sa densité et ses dimensions nécessite un repère d’installation par rapport au front de la
galerie.

En effet, le soutènement n’est pas posé


immédiatement au front de la galerie. Il est posé en
général à quelques décimètres, alors que le terrain
s’est déjà partiellement déconfiné. On ajoute ainsi
un paramètre 𝒙𝒅 , qui est étroitement lié à 𝒖𝒅 le
déplacement de la paroi de la galerie en ce point.

Dès, lors on fera appel à une méthode, plutôt un


concept très simple mais efficace et bien Figure 79 : La méthode de convergence-confinement.
représentatif ; il s’agit de la théorie de la
Convergence-Confinement. Cette méthode
développée par Panet dans son ouvrage « Le calcul des tunnels par la méthode
Convergence-Confinement » (PRESSES DE L’ENPC, 1995) et reprise dans les
recommandations de l’AFTES «Emploi de la méthode Convergence-Confinement, GT N°7 »
(14/11/2001).

VII.1. Présentation de la méthode Convergence-


Confinement :
Cette méthode permet la prise en compte de l’interaction sol/soutènement et aboutit au
calcul de la convergence des parois du tunnel en fonction de l’avancement du front. Ainsi,
deux notions se dégagent de cette théorie : la convergence du contour de la galerie et le
confinement est la pression radiale qui s’applique sur le pourtour de l’excavation en
présence du soutènement.

VII.1.1. Les hypothèses préliminaires :


On présente les diverses hypothèses prises en compte dans cette méthode :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


159
 Le problème est ramené à une situation unidimensionnelle puisqu’on raisonne sur
l’élancement de la galerie. Ainsi, les déformations seront considérées planes.

 Le chargement du massif rocheux est considéré isotrope 𝐾𝑜 = 1;

 La section de la galerie est circulaire, donc on se limitera aux ouvrages de


l’infrastructure ;

 La deuxième hypothèse est contraignante par rapport au problème réel. Detournay a


développé la méthode de Panet pour le cas non-hydrostatique qu’on l’a retrouvé dans la
thèse de Mlle. Yu-Lin LEE (ENPC, 1994).

Detournay avait étudié l’effet de 𝐾𝑜 sur les résultats de la méthode originale dans le cas
anisotrope.

Figure 80 : Relation entre le déplacement radial en isotropie et le déplacement en anisotropie.

Ainsi, pour une valeur de 𝐾𝑜 = 1.5, l’on devra multiplier les résultats du modèle isotrope
par 1,5 également. (Cas θ=90°).

D’un autre côté, on se limitera de calculer la distance de pose des boulons pour le cas de
la rampe et des autres galeries de l’infrastructure puisqu’on les a approchées par des
sections circulaires.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


160
VII.2. Courbe de convergence :
Pour comprendre cette notion, on introduit
une pression fictive 𝑃𝑖 . Cette pression,
uniformément répartie sur le contour de
l’excavation, cette pression varie de 𝜎0 : la
pression du massif rocheux (état de la
contrainte initiale) exercée sur l’excavation à 0
(état de déconfinement total).

Figure 81 : La pression fictive interne.

En effet, le terrain participe à son propre soutènement lors de l’excavation. Certes cette
pression décroit avec l’éloignement au front. On peut estimer qu’elle égale à 𝜎0 à environ
une distance égale à 2,5 fois le diamètre du tunnel devant le front et elle atteint le tiers de
cette valeur dans le front pour s’annuler à environ une distance égale 4,5 fois le diamètre du
tunnel avant le front.

Figure 82 : La déformée d’une galerie circulaire.

L’évolution de cette pression de confinement naturelle 𝑃𝑖 dépend alors de la distance x


par rapport au front. On écrit alors :

𝑃𝑖 (𝑥) = (1 − 𝜆(𝑥)). 𝜎0

Où : 𝜆(𝑥) est le taux de déconfinement.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


161
Figure 83 : L’évolution de la convergence des parements.

Ainsi, on comprend que le faciès essaye de se confiner et limiter la convergence : le


déplacement radial des parois qui ont tendance à se refermer. En effet, le déplacement
radial du contour de la galerie varie dans le sens contraire de cette pression mais par le
même taux de variation. On a alors pour une galerie de rayon a :

𝑢𝑎 (𝑥) = 𝜆(𝑥). 𝑢∞

Avec 𝑢∞ est le déplacement maximal que peut atteindre un point sur le contour de la
galerie.

La figure suivante résume ce concept dans un cas simplifié ou la variation reste linéaire :

Figure 84 : Le déconfinement dans le cas linéaire.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


162
Dans ce sens, on définit la courbe de convergence qui est la courbe qui donne la valeur du
déplacement en paroi 𝑢𝑎 (𝑥) en fonction de la pression de confinement naturelle 𝑃𝑖 (𝑥)
sachant qu’on a en tout point :

𝑃𝑖 (𝑥) 𝑢𝑎 (𝑥)
=1−
𝜎0 𝑢∞

La théorie d’élasto-plasticité permet de donner la formule analytique de cette courbe(𝑃𝑖 ,


𝑢𝑎 ). On va traiter 3 modèles proposés pour cette formule : un modèle analytique développé
à partir du critère de rupture de Mohr-Coulomb, un modèle numérique développée par
Duncan Fama (1994) à partir du même critère et un modèle numérique proposé par
Carranza-Torres (2004) à partir du critère de rupture de Hoek-Brown. )

D’une façon générale, l’allure de cette courbe est présentée dans la figure ci-dessus :

Figure 85 : L’allure générale de la courbe de convergence.

Cette courbe permet de définir deux phases différentes :

1. Une phase élastique : 𝑷𝒄 < 𝑷𝒊 (𝒙) < 𝝈𝟎 𝑬𝑻 𝟎 < 𝒖𝒂 (𝒙) < 𝒖𝒄

Cette phase est caractérisée par un déconfinement progressif du massif rocheux de


manière linéaire. Le prolongement de la droite sur l’axe des abscisses donne le pseudo-
déplacement élastique 𝒖𝒆 :

(1 + 𝜈0 )
𝑢𝑒 = 𝑎. 𝜎0
𝐸0

Projet de fin d’études Page Juin 2015


163
Ce qui donne un taux de déconfinement à la fin de la phase élastique 𝜆𝑒

−𝐸0
𝜆𝑒 =
(1 + 𝜈0 ). 𝑎

2. Une phase plastique : 𝑷𝒊 (𝒙) < 𝑷𝒄 𝑬𝑻 𝒖𝒄 < 𝒖𝒂 (𝒙) < 𝒖∞

La paroi se déforme d’une façon irréversible. Il y a rupture par excès de compression. Il


faut donc éviter cet état plastique, c’est un des rôles du soutènement.

En général la pente de la phase élastique est toujours la même pour tous les modèles qui
ont développé la méthode Convergence-Confinement. Certes, la limite 𝑷𝒄 de cette phase et
l’équation de la courbe plastique est différente d’un modèle à un autre.

 Le modèle analytique de Mohr-Coulomb :


Dans ce modèle, en négligeant l’effet de la dilatance, on a :

2. 𝜎0 − 𝜉. (𝐾𝑝 − 1)
𝑃𝑐 =
𝐾𝑝 + 1
𝐾𝑝 −1
(1 + 𝜈0 ) 𝑎 𝑎𝑝 2
𝑢𝑎,𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝑃𝑖) = 𝑎. . (𝐶1 + 𝐶2 . ( ) + 𝐶3 . ( ) )
{ 𝐸 𝑎𝑝 𝑎

𝐶1 = −(1 − 2. 𝜈0 ). (𝜎0 + 𝜉)
(1−𝜈).(1+𝛽.𝐾𝑝 ) 2.(𝜎0 +𝜉)
𝐶2 = ( ).
𝐾𝑝 +𝛽 𝐾𝑝 +1

Avec : (𝐾𝑝 −1).(𝜎0 +𝜉)


𝐶3 = 2(1 − 𝜈0 ).
𝐾𝑝
1
2.(𝜎0 +𝜉) 𝐾𝑝 −1
𝑎𝑝 = 𝑎. [ ]
{ (𝐾𝑝 +1).(𝑃𝑖 +𝜉)

Etant donné que :


1+𝑠𝑖𝑛𝜑0
𝐾𝑝 = ; 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑡é𝑒
1−𝑠𝑖𝑛𝜑0
{ 𝑐0
𝜉= ; 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒 𝑀𝑜ℎ𝑟 − 𝐶𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏
𝑡𝑎𝑛𝜑0

Ce modèle donne alors la fonction inverse de la courbe de convergence.

Pour plus de détails théoriques, ce modèle est une solution proposée pour l’équation
différentielle qui gouverne cette problématique :

∆(𝟒) 𝒖 = 𝟎

Projet de fin d’études Page Juin 2015


164
VII.3. Application au faciès des métapélites :
On travaillera sur le plan moyen de ce panneau : N-1100m. On donne les courbes des
divers modèles cités dessus.

Pour ce faciès, on va distinguer deux cas :

1) Les galeries de l’infrastructure.


2) La rampe.

35

Courbe de convergence
30
Pi (pression interne en MPa)

25

20
Méthode Mohr-Coulomb
15 Modèle numérique M-C
Màdèle numérique H-B
10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
u (déplacement en mm)

Figure 86 : Les courbes de convergence pour les galeries d’infrastructure.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


165
35

Courbe de convergence
30
Pi Pression interne (MPa)

25

20
Méthode Mohr-Coulomb
15 Modèle numérique M-C
Modèle numérique H-B
10

0
0 2 4 6 8 1012141618202224262830323436384042
u déplacement radial (mm)

Figure 87 : Les courbes de convergence pour la rampe.

VII.4. Courbe de confinement :


Une deuxième courbe est requise pour la méthode. Il s’agit de la courbe de confinement
qui va permettre de caractériser le comportement du soutènement.

Le chargement considéré est purement radial, il s’agit d’une pression appliquée sur tout
le pourtour extérieur de la structure. Le calcul du déplacement radial 𝑢𝑠 en fonction de la
pression appliquée 𝑃𝑠 permet de tracer la courbe de confinement sur un graphe identique à
celui de la courbe de convergence.

On distingue également deux phases dans les modèles classiques :

1. Une phase élastique : 𝟎 < 𝒖𝒔 (𝒙) < 𝒖𝒎𝒂𝒙

Le soutènement se comporte linéairement. Cette phase est caractérisée par le module


de rigidité 𝐾𝑠 .

2. Une phase plastique : 𝒖𝒎𝒂𝒙 < 𝒖𝒔 (𝒙)

Projet de fin d’études Page Juin 2015


166
Cette zone correspond à la rupture du soutènement, elle est donc interdite.

Par conséquent, on doit définir les valeurs de 𝐾𝑠 pour chaque type de boulons utilisés
dans la rampe ou les galeries de l’infrastructure : les boulons Swellex et Split-Set.

En se référant aux résultats des essais d’arrachement in-situ effectués dans la mine de
Draa Sfar, on a pu tracer les courbes de comportement de chaque boulon :

Swellex
(a) 50,000
45,000
40,000
35,000
P (MPa)

30,000
25,000
20,000
Swellex
15,000
10,000
5,000
0,000
0 2 4 6 8 10 12
u (déplacement en mm)

Figure 88 : (a)-Courbe de confinement pour les boulons Swellex. (b)-Courbe de confinement pour les boulons Split-Set.

Split-Set
(b) 45,000
40,000
35,000
P ( MPa)

30,000
25,000
20,000
15,000 Split-Set
10,000
5,000
0,000
0 2 4 6 8 10 12
u (dépalcement en mm)

Projet de fin d’études Page Juin 2015


167
VII.5. Courbes d’assemblage :
Finalement, on va assembler les courbes de convergence et de confinement pour la
rampe et les autres galeries de l’infrastructure. Le point d’intersection des deux courbes
correspond au point d’équilibre entre le massif rocheux et le soutènement.

50

45

40

35

30
Pi (MPa)

Modèle analytique M-C


25 Modèle numérique M-C
20 Modèle numérique H-B

15 Split-Set
Swellex
10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
u (mm)

Figure 89 : La courbe d’assemblage initiale.

Le principe d’optimisation de la distance de pose est de définir la distance maximale à


retenir entre le front et la première rangée des boulons. Ainsi, on va translater les courbes
des boulons jusqu’à la limite de la phase élastique de la courbe de convergence :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


168
50

45

40

35

30
Pi (MPa)

Modèle analytique M-C


25 Modèle numérique M-C

20 Modèle numérique H-B


Split-Set
15
Swellex
10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
u (mm)

Figure 90 : La courbe d’assemblage optimisée.

On retrouve pour le deux cas une pression 𝑃é𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = 14 𝑀𝑃𝑎. Ainsi, on


𝑃é𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
calcule 𝜆é𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = 1 − = 0,53. Finalement, on exploitera le profil du déplacement
𝜎0
radial proposé par Hoek, 1999 :

Figure 91 : Déplacement radial en fonction de la distance au front de la galerie.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


169
On trouve alors, pour cette valeur de 𝜆é𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 une distance au front de 0,8 fois le rayon
de la section sans oublier l’effet de l’anisotropie.

Ainsi :

𝑳𝒂 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒓𝒂𝒎𝒑𝒆 = 𝟑, 𝟏 𝒎


{
𝑳𝒂 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒈𝒂𝒍𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔 = 𝟐, 𝟖 𝒎

On pourra calculer le facteur de sécurité de cette configuration comme le montre la


figure suivante :

Figure 92 : Explication de la notion du facteur de sécurité à partir de la courbe d’assemblage.

On trouve alors :

𝑭𝑺𝑺𝒘𝒆𝒍𝒍𝒆𝒙 = 𝟐, 𝟕𝟏
{𝑭𝑺
𝑺𝒑𝒍𝒊𝒕−𝑺𝒆𝒕 = 𝟑, 𝟐

Projet de fin d’études Page Juin 2015


170
Chapitre X : Vérification de la stabilité locale des
blocs

I. Introduction :
L’objectif de ce rapport est de vérifier la stabilité des blocs générés par les familles de
discontinuité qui résident dans le massif rocheux. La démarche de calcul se basera sur les
résultats de la théorie de Goodman-Shi.

En effet, cette théorie permet de calculer le facteur de sécurité des blocs crées par une
distribution définie des différents types de discontinuités : faille, schistosité, diaclase...

On définira d’abord les familles de discontinuité à retenir pour ce calcul, puis on exposera
la démarche analytique pour le calcul du facteur de sécurité et finalement on va comparer
les résultats analytiques avec les résultats provenant du modèle numérique pour statuer la
stabilité de tous les blocs douteux de l’infrastructure.

II. Les familles de discontinuité :


Pour définir les directions principales des familles de discontinuité, il faut procéder à une
projection stéréographique de tous les plans de discontinuités relevées sur le terrain :

Figure 93 : Le concept de la projection stéréographique.

La projection de chaque plan donnera un pôle de discontinuité. Ensuite, il faut soumettre


ces pôles à un traitement statistique pour relever les directions principales, comme le
montre la figure suivante :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


171
Figure 94 : La démarche du traitement statistique des pôles de discontinuité.

Pour ce faire, le logiciel DIPS permet d’effectuer cette analyse statistique. On présente
alors, les familles de discontinuité par leurs pendages et leurs directions de pendage :

Pendage Direction du pendage

Famille 1 75 357
Famille 2 75 177
Famille 3 73 263
Famille 4 73 91
Famille5 10 180
Tableau 47

On présente la projection sur


l’abaque polaire de ces
familles :

Figure 95 : La projection des plans sur l’abaque polaire.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


172
III. La démarche du calcul :
En introduisant ces familles de discontinuités dans le logiciel de modélisation UNWEDGE,
on pourra déterminer les blocs susceptibles de lâcher par effet de gravité. Ces blocs seront
nommés des blocs-clés.

En effet, ce logiciel, permet de traiter les configurations possibles à partir de ces 5


familles pour former un tétraèdre à partir des plans de discontinuités. Cela veut dire 10
possibilités pour former à chaque fois un tétraèdre à partir de 3 familles différentes.

Figure 96 : Exemple de blocs générés par UNWEDGE.

Par ailleurs, il faut définir la direction de l’élancement des ouvrages en question. Ainsi, on
va distinguer les cas suivants :

a. Les galeries d’attaque : Ces ouvrages ont une direction N-S

b. Les travers-bancs, les galeries d’accès et les voies d’accès des chambres
d’exploitation : Ces ouvrages ont une direction E-W.

c. La rampe : Cet ouvrage possède une forme presque hélicoïdale donc on va


considérer les deux directions extrêmes : N-S et E-W. En outre, il ne faut pas oublier
que cet ouvrage à un dénivelé de 15%.

On présente dans le fichier Excel :Blocs Infrastructure les divers blocs générés par les
discontinuités dans chaque ouvrage.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


173
Finalement, on calcule le facteur de sécurité pour chaque bloc par la formule suivante :

−𝑷 ⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝒔𝟎
𝑭𝑺 =
⃗⃗⃗
𝑨. ⃗⃗⃗⃗
𝒔𝟎

Avec :

⃗𝑨
⃗ : La résultante des forces actives qui comprend le poids du bloc et éventuellement le
poids du béton projeté sur la surface de contact entre le bloc et la surface extérieur de la
galerie.

⃗𝑷
⃗ : La résultante des forces passives qui comprend la pression de soutènement exercée
par les boulons et le béton projeté.

⃗⃗⃗⃗
𝒔𝟎 : Le vecteur de glissement du bloc.

IV. Application au cas de la mine de Draa Sfar :


Dans le cas de la mine de Draa Sfar, les blocs générés par les familles de discontinuités qui
ont un facteur de sécurité nul sont tous des blocs localisés dans la couronne des ouvrages.

D’un autre côté, ces blocs ont un mode d’effondrement par gravité donc le vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝒔𝟎 est
confondu avec l’axe (Oy) dans le sens opposé.

IV.1. L’effort du soutènement du béton projeté :


Pour représenter l’effort du soutènement exercé par le béton projeté, on utilise la
formule proposée par Hoek. Pour un bloc représenté comme dans la figure suivante :

Figure 97 : Un bloc retenu par une couche du béton projeté.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


174
On a alors, l’effort exercée par la couche du béton projeté d’épaisseur t :

⃗ 𝒃é𝒕𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒋𝒆𝒕é = 𝟎, 𝟐. √𝒇𝟐𝟖 (𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 + 𝑳𝟑 ). 𝒕


𝑭

Avec : 𝒇𝟐𝟖 : la résistance à la compression du béton après 28 jours, on prendra égale à 35


MPa.

IV.2. L’effort du soutènement des boulons :


Pour modéliser l’effort des boulons, on se limitera de considérer une pression radiale de
l’ordre de la charge de la pression retenue par chaque boulon 𝑷𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 = 𝟏𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔.

Cette approximation se justifie par la nature de la maille de boulonnage considérée qui


est de 1m².

Ainsi, on procède à appliquer les systèmes de soutènement proposés dans la partie


précédente pour examiner l’effet du soutènement sur la stabilité des blocs.

En outre, on présente les résultats obtenus par le modèle numérique crées sur le logiciel
UNWEDGE en appliquant tous les systèmes de soutènement à la fois.

Le tableau suivant résume tous ces résultats en retenant les valeurs minimales du facteur
de sécurité trouvées pour chaque ouvrage :

FS avant FS après FS après FS du


soutènement l’application application modèle
L’ouvrage
des boulons du béton numérique
projeté

La rampe N-S
0 2,11 2,69 2,42
La rampe E-W
0 2,04 2,65 2,28
Les galeries
d’attaque 0 2,9 3,91 3,1

Les autres
galeries 0 40,67 49,43 45,63
Tableau 48

Projet de fin d’études Page Juin 2015


175
V. Conclusion :
En examinant l’effet des systèmes de soutènement suggérés dans la partie précédente
sur l’équilibre des blocs crées par les familles de discontinuités dans le cas de chaque
ouvrage, on a déduit que ces blocs resteront largement stables.

Ainsi, on a finalement bien suivi la démarche explicitée dans le paragraphe des


hypothèses préliminaire : considérer un milieu continu puis vérifier la stabilité des blocs
douteux.

On pourra alors, prétendre, à ce point qu’on a proposé une conception stable du point de
vue géotechnique. Certes, cette affirmation est soumise à un nombre d’hypothèses qui met
l’accent sur les limites de cette étude.

Hormis toutes ces considérations, on revient à dire que cette conception est acceptable
en la confrontant à des cas similaires réels. Effectivement, le savoir-faire de l’ingénierie
minière et le retour d’expérience est le vrai maitre finale pour valider une conception du
type une mine souterraine.

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176
Chapitre XI : La séquence d’exploitation

I. Introduction :
Ce chapitre sera consacré pour étudier un aspect de la partie opérationnelle du projet de
l’aval du niveau N-1000m. Il s’agit, en effet, de la séquence d’exploitation qui va décrire le
plan d’épuisement des tailles de l’aval du niveau N-1000m. Cette séquence sera le master-
plan principal pour orienter le circuit de la production.

II. La zone d’influence d’une excavation :


Elaborer une séquence d’exploitation nécessite, impérativement, d’intégrer la notion de
zone d’influence d’une ouverture minière sur son entourage. Par exemple, l’on ne pourra
pas exploiter deux chambres voisines à la fois sinon on aura une ouverture totale qui aura un
rayon hydraulique dépassant la valeur limite retenue dans la partie du dimensionnement.

Figure 98 : Les zones d’influence de deux excavations.

De ce fait, Hudson et Harrison ont proposé des formules directes pour délimiter le champ
d’influence à plus de c% d’une ouverture donnée en particulier pour une ouverture
elliptique :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


177
Figure 99 : Les limites de la zone d’influence.

𝑊
Ainsi pour une ellipse de grand axe W et petit axe H, tel que 𝑞 = , soumis à un
𝐻
chargement anisotrope comme c’est défini dans cette étude :

𝑊𝑖 = max(𝑊1 ; 𝑊2 )

|𝑞.(𝑞+2)−𝐾𝑜 .(3+2.𝑞)|
𝑊1 = 𝐻. √𝐴 ×
𝐾𝑜
Avec :
(𝐴.(𝐾𝑜 +𝑞2 )+𝐾𝑜 .𝑞²
𝑊2 = 𝐻. √
{ 𝐾𝑜

Et :
𝐻𝑖 = max(𝐻1 ; 𝐻2 )

|𝐾𝑜 .(1+2.𝑞)−𝑞.(3.𝑞+2)|
𝐻1 = 𝐻. √𝐴 ×
𝐾𝑜
Avec :
(𝐴.(𝐾𝑜 +𝑞2 )+1
𝐻2 = 𝐻. √
{ 𝐾𝑜

100
Tel que : 𝐴 =
2.𝑐

On remarque alors, que les limites de ce champ d’influence ne dépendent que de la


valeur du petit axe. De ce fait, ce champ ne va pas varier en passant des niveaux type R1 à
R2.

Par ailleurs, ces limites dépendent directement de l’ampleur de l’influence c%. Pour
s’orienter dans le choix de ce facteur, la littérature propose de considérer un facteur c% de
l’ordre de 25%.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


178
Pour cette valeur, on trouve :

𝑊 = 19 𝑚
{ 𝑖
𝐻𝑖 = 28 𝑚

On constate alors que sur le grand axe, cette zone d’influence ne quitte pas le contour de
l’ellipse pour les deux niveaux R1 et R2 puisque 𝑊𝑖 <W=27,1m ou 28,22m.

D’un autre côté, sur le petit axe, la zone d’influence englobe 8m de largeur de part et
d’autre de la chambre d’exploitation puisque : H=11,28m.

De ce fait, on peut conclure que sur le grand axe d’une chambre d’exploitation (l’axe Oy),
l’ouverture minière n’aura pas d’impact sur la chambre voisine juste en haut. Par contre, au
niveau petit axe, il faut laisser 8m de part et d’autre d’une chambre en cours d’exploitation,
pour ouvrir une nouvelle chambre.

Figure 100 : Le point de départ de la séquence d’exploitation.

Dès lors, on revient pour définir le concept de chambres primaires / chambres


secondaires. En effet, il s’avère difficile de procéder à une exploitation par le même type de
chambres. Dans ce sens, on va adopter une séquence biphasée entre des chambres de
largeur égale à 10m dites chambres primaires et des chambres de largeur égale à 8m dites
chambres secondaires.

La question de la stabilité des chambres secondaires n’a pas besoin d’une nouvelle étude.
En effet, l’étude de la stabilité, qui est déjà faite, a montré que la largeur de 10m est une
valeur limite pour les chambres d’exploitation. Ainsi, des chambres de largeur égale à 8m
seront largement stables.

Ainsi, on parlera alors de 10 chambres primaires et 9 chambres secondaires pour chaque


niveau pour couvrir l’extension du minerai estimée à environ 175m.

Par ailleurs, l’expérience du groupe MANAGEM a démontré également, qu’une


conception pyramidale de la séquence d’exploitation est une configuration adéquate pour la
stabilité générale du panneau.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


179
D’un autre côté, il est intéressant d’introduire le souci de proposer une séquence
d’exploitation capable de répondre aux exigences de la cadence de production. Cela veut
dire, entre deux chambres vérifiant la condition de la zone d’influence, il vaudra mieux
prioriser l’exploitation d’une chambre dans un niveau déjà préparé en terme d’infrastructure
commune (galerie d’attaque et travers-banc) et en terme de l’infrastructure d’accès (voie de
tête et voie de base) qu’une chambre qui est dans un niveau moins préparé.

Compte tenu de toutes ces consignes, on propose la séquence d’exploitation suivante :

Figure 101 : Aperçu général de la séquence d’exploitation.

Le lecteur pourra trouver un aperçu plus clair de cette séquence d’exploitation dans
l’annexe (26).

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180
Chapitre XII : L’infrastructure minière

I. Introduction et choix stratégiques :


Le choix de l’infrastructure d’une mine est dicté par le volume des ressources, la cadence
de production, le degré de mécanisation de la méthode d’exploitation.

En tenant compte des ressources que l’aval de la mine de Draa Sfar renferme, environ
de 1.3 MT à une teneur en Zn relativement moyenne (7,16% Zn), la rentabilité du projet ne
pourra être satisfaisante que soit par des cadences de production élevées soit par un
minimum d’investissement en infrastructure et équipements.

En effet, une cadence de production élevée a l’avantage réduire les coûts opératoires par
l’effet de l’échelle et par conséquent la baisse des dépenses d’exploitation. D’un autre côté,
minimiser le volume d’investissement aura un impact direct sur la valeur de la VAN du projet
et donc sa rentabilité.

Compte tenu de la cadence critique de l’amont du niveau N-1000m, qui satisfait bien le
besoin actuel en minerai, le planning d’épuisement des tailles de l’aval a opté pour
considérer ce panneau, à court terme, comme des réserves de secours pour remédier à une
chute probable du tonnage industriel de l’amont en attendant de confirmer les ressources
de l’aval avec plus de détail et pourquoi pas s’aventurer au-delà du niveau N-1200m. Cette
vision trouve ses raisons d’être dans le plan de couverture des engagements du groupe
MANAGEM : Il est préférable de s’assurer constamment qu’on va atteindre le tonnage
annuel planifié par une cadence suffisante de production au niveau de l’aval et un
investissement raisonnable que de miser sur une infrastructure puissante qui nécessite une
durée de travaux énorme.

Ce choix stratégique affecte directement la nature et le volume de l’infrastructure ainsi le


rythme de production et finalement le besoin en en engins miniers.

En général, les fonctions à remplir par l’infrastructure d’une mine sont :

 Déplacement du personnel dans la mine ;

 Déplacement des engins dans la mine ;

 Extraction des produits, minerai ou stérile ;

 Acheminement des produits de remblayage au fond de la mine ;

 Aérage de la mine ;

Projet de fin d’études Page Juin 2015


181
 Exhaure de la mine ;

 Acheminement des consommables de différentes natures au fond de la mine ;

II. Etat des lieux de l’infrastructure existante :


A ce jour, les travaux miniers réalisés dans la mine de Draa Sfar étaient principalement
dédiés à l’exploitation de l’amont du niveau N-100m. En effet, ce niveau est très développé
puisqu’il contient des éléments d’infrastructure importants. On expose les principales
composantes de ce niveau:

 Salle de chargement du minerai pour accueillir la minéralisation provenant de


l’amont et le charger dans le skip du puits III.

 Cheminées de collecte du minerai des niveaux de l’amont du niveau N-1000m.

 Albraques pour collecter l’eau de l’exhaure et du forage.

 Brise-roche pour réduire les tailles des gros blocs arrêtés dans une grille de maille
300 à400mm.

A ce stade, le puits III est la liaison principale entre le niveau N-100m et le jour et par
conséquent il sert à toutes les fonctions telles que :

1. Le déplacement du personnel;

2. La descente du matériel et l’acheminement des consommables ;

1. L’aérage des ouvrages réalisés avec la rampe;

2. L’évacuation des eaux d’exhaure;

III. Les hypothèses de conception :


Dans ce paragraphe, on présente les hypothèses qui ont servi pour proposer la
conception de l’infrastructure développée dans les paragraphes qui suivent :

 Hypothèse 1 : On va adopter un seul front d’exploitation (Séquence type A1), qui


commence à partir de la base du panneau comme c’est expliqué dans la partie de
l’élaboration de la séquence d’exploitation.
 Hypothèse 2 : Les installations de l’infrastructure seront centralisées dans le niveau
de base du panneau : Niveau N-1190m. En d’autres termes, le minerai et le stérile seront
rassemblés dans ce niveau avant de les transporter à l’amont. De même, l’eau d’exhaure
sera canalisée vers le niveau de base avant de la refouler par des pompes à l’amont.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


182
Cette hypothèse est fréquemment utilisée dans les mines souterraines du groupe
MANAGEM car elle permet d’économiser en terme de stockage des produits (minerai ou
stérile) et d’optimiser le circuit logistique du roulage.

IV. Estimation de la cadence d’exploitation :


Dans le point de départ, il est important de préciser le rythme de production planifié.
C’est une donnée clé qui servir de base pour toute la suite.

En se référant au diverses formules empiriques qui aident à choisir une valeur du tonnage
annuel et journalier, on retiendra deux modèles :

IV.1. La loi de Taylor :


𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑒𝑟𝑇𝑎𝑦𝑙𝑜𝑟 = 0,014 × 𝑅𝑀0,75

Ce qui donne la valeur suivante :

𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑒𝑟 = 558 𝑇𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/𝑗𝑜𝑢𝑟


{
𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 = 203670 𝑇𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/𝑎𝑛

Ainsi la durée de vie du projet est estimée à :

𝑅𝑀
𝐷𝑉 = = 6,7 𝑎𝑛𝑠
𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 𝑇𝑎𝑦𝑙𝑜𝑟

IV.2. La loi de Bousquet :


𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑒𝑟𝐵𝑜𝑢𝑠𝑞𝑢𝑒𝑡 = 0,1 × 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 × 𝐸𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 × 𝜌𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎𝑖

Ce qui donne la valeur suivante :

𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑒𝑟 = 770 𝑇𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/𝑗𝑜𝑢𝑟


{
𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 = 281050 𝑇𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/𝑎𝑛

Ainsi la durée de vie du projet est estimée à :

𝑅𝑀
𝐷𝑉 = = 4,8 𝑎𝑛𝑠
𝑇𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙𝐵𝑜𝑢𝑠𝑞𝑢𝑒𝑡

Actuellement, la cadence moyenne de production dans la mine de Draa Sfar est de l’ordre
de 2200 Tonnes/jour avec une contribution quasiment équilibrée des deux panneaux
exploités actuellement : Panneau amont N-1000 et Panneau amont N-840m avec la
contribution des zones minces.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


183
Par conséquent, l’on pourra dire que chaque panneau de 200m d’hauteur contribue de
1100 Tonnes/jour. Ainsi, pour le panneau de l’aval du niveau N-1000m, il est raisonnable de
considérer à court terme une cadence relativement moins forte que les panneaux
antérieurs. Cette considération est validée également par les formules empiriques qui
estiment une cadence moyenne normale avoisinant les 700 Tonnes/jour. On retiendra, à
fortiori, cette valeur. On alors :

𝑻𝒐𝒏𝒏𝒂𝒈𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊𝒆𝒓 = 𝟕𝟎𝟎 𝑻𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔/𝒋𝒐𝒖𝒓


{
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒆 𝒑𝒍𝒂𝒏𝒊𝒇𝒊é𝒆 = 𝟓, 𝟑 𝒂𝒏𝒔

V. Infrastructure retenue pour le projet :


Pour des raisons stratégiques et suite aux hypothèses expliquées dans les paragraphes
précédents, l’exploitation des ressources de Draa Lasfar se déroulera en deux étapes :

 Développement de l’aval par une infrastructure relativement légère pour


assurer une exploitation normale et parallèlement certification des ressources
comprises entre le niveau N-1007m et N-1190m pour plus de précision sur le
volume des réserves.

 Renforcement de l’infrastructure de l’aval et montée en régime pour assurer


une exploitation optimale et parallèlement exploration des ressources
potentielles dans l’aval du niveau N-1200m.

L’infrastructure principale a été modélisée dans le modèle en 3D prévisionnel de l’aval du


niveau N-1000m. (Voir le fichier (Modélisation_3D) et l’annexe (28)).

Ainsi, on présente la description de l’infrastructure nécessaire pour le démarrage de


l’exploitation au niveau de ce panneau :

V.1. Infrastructure d’accès :


Compte tenu de l’extension N-S du gisement dans ce panneau qui est de l’ordre de 175m,
de sa profondeur ≈ 200m et d’une mécanisation très poussée, l’infrastructure de la mine
doit être très développée pour permettre l’accès des engins à toutes les tailles et à tous les
niveaux de la mine. Elle doit permettre la remontée des engins au jour pour des éventuelles
réparations.

En se référant des chapitres précédents, le creusement d’une rampe définie par une
section de (5,5m × 4,5m) à une pente de 15% pour relier tous les étages, du niveau de base
N-1190m de la mine au niveau N-1007m, s’avère indispensable.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


184
La rampe sera implantée en continuité avec sa partie en amont. Des galeries de liaison
(les travers-bancs) de section (4m×4,5m) et de 30 m de longueur moyenne, serviront pour
accéder aux galeries d’attaque de chaque étage de 20 m.

V.2. Infrastructure d’extraction :


V.2.1. Système d’extraction :
D’une manière générale dans les mines souterraines, il y a trois variantes envisageables
pour l’extraction du déblai qu’il s’agit du minerai ou du stérile :

 Extraction par bande transporteuse via une descenderie :

Cette variante a fait, en 1989 dans le cadre de l’étude de faisabilité du gisement de Hajar,
l’objet d’une étude économique de comparaison avec la deuxième variante ci-dessous. Cette
étude a fait ressortir, pour le cas de Hajar, que malgré son faible coût d’investissement
l’extraction par bande transporteuse est pénalisée par le coût opératoire à la tonne extraite.

Néanmoins, la durée de travaux et le niveau de mécanisation nécessaire pour


l’installation de cette bande sont très contraignants. En effet, édifier une descenderie pour
encaisser cette bande est un investissement supplémentaire très couteux.

 Extraction par skip à travers un bure vertical :

Cette solution est la solution qui a été retenue pour l’exploitation de l’amont dans ces
deux phases : Phase I : amont du niveau N-840m et Phase II : amont du niveau N-1000m.
Cette variante est la solution optimale en termes de coût opératoire surtout à long terme si
on optimise l’effort du chargement du treuil par un contrepoids (solution adoptée dans le
puits III).

Ainsi, cette solution pourra être considérée comme une solution à long terme en cas de
confirmation finale des réserves de l’aval du niveau N-1000m.

 Extraction par camions Dumper :

L’utilisation des camions dumper dans l’extraction a été éloignée dans la première étude
de faisabilité pour l’ouverture du projet de Draa Sfar en 2002. La principale contrainte était
le besoin d’un grand nombre de camions pour assurer une cadence de production annuelle
préalablement planifiée à 750.000 tonnes de minerai lors de cette étude. Mais encore, cette
contrainte a engendré d’autres comme le débit d’air frais important pour diluer les gaz
d’échappement des grands moteurs de ces camions et le coût d’extraction trop élevé à
cause du coût unitaire des lubrifiants.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


185
Certes, dans le nouveau contexte de cette étude, cette contrainte majeure n’existe plus
puisque on désire commencer par un rythme de production très réduit par rapport à celui de
la première étude. Par ailleurs, cette solution est très rapide en termes de durée de travaux
du fait qu’elle ne nécessite aucune infrastructure supplémentaire à l’infrastructure d’accès à
part des ateliers d’entretien au fond. Dans ce cas, l’on pourra exploiter des ateliers déjà
existants dans le niveau N-1000m ou de prévoir un nouveau atelier de maintenance dans le
niveau de base de ce panneau N-1190m.

Conclusion :
On résume dans le tableau ci-dessus, toutes les constations évoquées sur chaque
solution. Le signe (+) exprime un besoin de plus par rapport à la désignation de chaque
colonne :

Volume de
Solution l’investissement Coût Durée des Installations
Commentaires
d’extraction supplémentaire opératoire travaux particulières
à mobiliser

Solution
Bande
+++ +++++ +++++ +++++ inadaptée au
transporteuse
contexte du projet

Solution possible
Skip +++++++ +++ ++++++ +++++
à long terme

Camions Solution possible


+ ++++ + +
Dumper à court terme

Tableau 49

Ainsi, on retient un système d’extraction par camions Dumper à court terme sous réserve
d’adopter, éventuellement, la solution d’extraction par Skip à travers un bure vertical.

V.2.2. Cheminées de jet :


Le minerai ou le stérile sera déblayé des fronts par des engins et acheminé vers les
cheminées collectrices. On a prévu deux cheminées collectrices pour le minerai (une au Nord
et l’autre au Sud) et une cheminée collectrice des stériles au sud vu que les plans de niveaux
actuels montrent une tendance d’amplification de la puissance du minerai vers le sud donc
les travaux seront, à priori, plus développés dans le sens du Sud.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


186
Ces cheminées partent du niveau N-1007m jusqu’au niveau N-1190m. Dans le planning, la
cheminée collectrice du minerai du Sud sera réalisée en premier, pour jouer le rôle de
« silo » de stockage du minerai à n’importe quel moment où on en aura besoin surtout dans
le démarrage de l’exploitation alors que le stérile pourra même être stockée juste dans les
galeries d’attaque déjà prêtes en attendant l’achèvement des travaux des deux autres
cheminées.

Il est préférable de conditionner la réalisation de la cheminée collectrice du minerai du


Nord avec la confirmation définitive de l’extension de la minéralisation vers le nord.
Finalement, le roulage se ferait par Dumper vu la petite distance entre les tailles et la
cheminée

V.2.3. Concassage primaire :


En se référant à une étude antérieure effectuée sur l’amont du niveau N-640m, on a
discuté les deux solutions possibles pour assurer le concassage primaire des blocs du
minerai :

1. Un concassage primaire au fond.

2. Un concassage secondaire au fond.

Finalement, Le choix définitif a porté sur un concassage au jour pour centraliser le


concassage dans une seule unité ce qui va éviter la création d’une salle de concassage à
chaque déménagement vers un niveau inférieur.

Ainsi, il n’y a aucune raison pour proposer d’édifier une salle de concassage dans la base
de ce panneau. Néanmoins, il faudra prévoir un brise-roche au fond qui permettra de
réduire les tailles des gros blocs arrêtés dans une grille de maille 300 ou 400mm à prévoir.

V.3. Infrastructure d’aérage :


Les tailles d’exploitation du projet de l’aval seront dispersées latéralement sur une
étendue de 175 m et une profondeur de 200 m. La méthode d’exploitation retenue sera
complètement mécanisée par l’utilisation d’engins qui consomment l’air frais. L’effectif total
prévu dans le poste le plus chargé est de XXX personnes ce qui amplifie le besoin en air frais.
Par ailleurs, la phase de l’abattage nécessite un débit suffisant d’air pour la dilution des gaz
des tirs aux inter-postes.

De ce fait, l’infrastructure nécessaire pour l’aérage de la mine sera décomposée en deux :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


187
 Entrée d’air frais :

L’entrée d’air frais se fera par la rampe, l’air frais traversera les galeries d’attaque et les
galeries d’accès pour atteindre les tailles en activité. Ce qui nécessitera un système de
ventilation pour alimenter la totalité des chantiers.

 Sortie d’air pollué :

Pour assurer l’évacuation d’air pollué vers le jour, on a prévu deux cheminées d’aérage
qui seront connectées aux galeries par des recoupes de liaison. Ces deux cheminées seront,
ainsi, reliées au réseau d’aérage de l’amont du niveau N-1000m. Par conséquent, l’air pollué
de l’aval va rejoindre celui de l’amont pour dégager la totalité au jour.

V.4. Infrastructure d’exhaure :


Comme on l’a indiqué dans le paragraphe de la situation hydrogéologique de la mine de
Draa Sfar, on estime que l’eau pourra provenir de deux sources différentes :

1. La fissuration naturelle constituant un drain pour les eaux salées donc le débit
dépendra du nombre de discontinuités qui vont acheminer l’eau des aquifères ou
des nappes de la région. Une étude hydrologique antérieure avait estimé ce débit
à 𝟏𝟎 𝒎𝟑 /𝒉.

2. L’eau provenant des diverses activités minières principalement le forage. Ce débit


dépendra de la cadence des travaux des engins et éventuellement des fuites dans
leur réseau d’alimentation. Vu que le volume des travaux miniers dans l’aval ne
dépassera pas celui de l’amont dans les conditions citées, on retiendra un débit
de 𝟗𝟎 𝐦𝟑 /𝐡.

Son infrastructure sera constituée d’une salle des pompes (16m×6m×4m), d’une salle
d’équipements électriques (8m×6m×4m) et de trois albraques identiques de 500 𝑚3
chacune soit 19h de venue. Deux albraques compartimentées seront réservées à la
décantation et la troisième sera pour l’eau claire qui devra alimenter en charge les pompes

V.5. INFRASTRUCTURE D’ACHEMINEMENT DES PRODUITS DE


REMBLAYAGE :
Dans le cas d’une cadence de production de 256.000 tonnes par an, le vide crée par
l’exploitation est environ de 74.880𝑚3 (117% du volume géologique) soit un volume à
remblayer de 205 𝑚3 par jour.

En fonction de la puissance de la minéralisation, le volume total du remblai sera réparti


entre le remblai mécanique et le remblai cimenté.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


188
 Le remblai mécanique sera acheminé par une cheminée implantée à chaque niveau
de 24m ou 25m, les produits seront repris par les scoops pour être déversés dans les tailles.

Cette cheminée en cascade, pourra être exécutée en parallèle avec le développement de


chaque niveau. Ainsi, l’élaboration des cheminées du remblai vont aussi suivre la séquence
A1.

 Le remblai cimenté sera acheminé, vers les tailles en exploitation, par une pompe
installée au jour, via une conduite installée dans le puits III qui pourra être prolongée dans
un premier temps à travers la rampe et éventuellement à travers un bure.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


189
Chapitre XIII : Planning et travaux de
développement

I. Introduction :
Ce chapitre va détailler l’ordonnancement temporel et opérationnel des tâches
nécessaires pour réaliser les diverses parties de l’infrastructure présentée dans les
paragraphes précédents. D’un autre côté, ce chapitre va présenter le volume des travaux de
développement pour tout le projet de l’aval du niveau N-1000m. Finalement, on va calculer
la productivité des tailles de ce gisement : une donnée déterminante pour finaliser le
planning de l’avancement des travaux de développement de ce panneau.

II. Les travaux préparatoires relatifs à un niveau :


La méthode d’exploitation utilisée est les Longs Trous. Avant de commencer la phase
d’extraction du minerai, une phase de travaux préparatoires doit être lancée :

 Creusement des galeries d’accès aux chambres d’exploitation :

Les galeries d’accès ont pour rôle de relier les chambres d’exploitation à l’infrastructure
principale de la mine. La longueur prévue pour chaque galerie est de 30m. Cette valeur est
retrouvée en mesurant la zone d’influence transversale d’une chambre d’exploitation pour
un effet supérieur à 5%.

La galerie d’accès est creusée à partir de la galerie d’attaque qui est-elle même reliée à la
rampe par des travers-bancs.

 Traçage dans la minéralisation encaissée :

Ces galeries d’accès doivent être prolongées jusqu’à délimiter la minéralisation à travers
une voie de tête et une voie de base. Ces traçages peuvent avoir la même section des
galeries de sections : 17m² comme on peut élargir de l’éventail de ces sections pour avoir la
section finale de la chambre d’exploitation : 45m².

 Creusement des cheminées d’aérage et d’acheminement des produits :

Ces galeries d’accès doivent être prolongées jusqu’à délimiter la minéralisation à travers
une voie de tête et une voie de base. Ces traçages peuvent avoir la même section des
galeries de sections : 17m² comme on peut élargir de l’éventail de ces sections pour avoir la
section finale de la chambre d’exploitation : 45m².

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190
 Creusement des cheminées d’aérage et d’acheminement du remblai
cimenté :

Les cheminées ont une double fonction, l’aérage des chambres et l’acheminement des
divers produits : minerai, stérile et remblai cimenté si c’est nécessaire. Le nombre des
chambres dépend du degré de développement du niveau. Dans le cas critique, on aura
recours à 6 cheminées au total : 2 cheminées raise pour l’aérage, 2 cheminées pour le
minerai, une cheminée pour le stérile et une cheminée pour les conduites du remblai
cimenté.

 Creusement des recoupes de liaison :

Ces recoupes de 9m² de section sont implantées pour relier les diverses cheminées à la
galerie d’attaque pour alimenter cette galerie en terme d’aérage mais aussi pour les autres
liaisons nécessaires.

Le volume des travaux préparatoires relatif à un niveau de 24m à 25m est résume dans ce
tableau :

Le nombre Le métrage
L’ouvrage La section (m²) La longueur (m)
(unité) total (m)

Galerie d’accès 17 19 30 570

Recoupe de
9 6 10 60
liaison

Cheminées 2,25 5 20 100

Voie de tête et
45 19 ou 38 11 209 ou 418
voie de base

Tableau 50

III. Le volume des travaux du projet :


Le tableau suivant va récapituler le volume des travaux nécessaires pour tout le projet de
l’aval du niveau N-1000m de la mine de Draa Sfar :

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191
III.1. Les travaux d’infrastructure :
L’ouvrage La section Le nombre La longueur Le métrage
(m²) (unité) (m) total (m)

La rampe 22 1 1200 1200

Les travers-
17 10 30 300
bancs

Les galeries
17 10 175 1750
d’attaque

Tableau 51

III.2. Les travaux de développement :


Le niveau L’ouvrage La section Le nombre La longueur Le métrage
(m²) (unité) (m) total (m)

Les galeries
17 38 30 1140
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60

N-9 Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête
et voie de 45 38 11 418
base

Les galeries
17 38 30 1140
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-8
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Projet de fin d’études Page Juin 2015


192
Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-7
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60

N-6 Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête
et voie de 45 19 11 209
base

Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-5
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-4
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

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193
Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-3
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-2
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Les galeries
22 1 1200 1200
d’accès

Les recoupes 9 6 10 60
N-1
Les
2.25 6 20 120
cheminées

Voie de tête et
45 19 11 209
voie de base

Tableau 52

IV. Productivité d’une taille :


IV.1. Les hypothèses de base :
IV.1.1. Les dimensions de la taille :
Selon le découpage présenté dans les parties précédentes, une taille aura comme largeur
moyenne : 9m et une longueur moyenne, qui dépend de la puissance du minerai, de l’ordre
de 11m. La hauteur de la taille sera prise égale à 20m car le volume crée par la section de la
voie de base d’une chambre sera déjà déblayé lors de l’exploitation de la chambre juste en
dessous. La seule exception sera au niveau des chambres du niveau de base, certes on
négligera cette particularité puisqu’on calcule une productivité moyenne.

Projet de fin d’études Page Juin 2015


194
IV.1.2. Les opérations dans la taille :
Les opérations exécutées dans la taille lors de l’exploitation se résument dans : le forage,
la charge et le tir, la purge, le déblayage, le boulonnage et le remblayage.

On discutera les deux variantes du remblayage : qu’il s’agit d’un remblayage mécanique
ou cimenté. Par ailleurs, on se basera sur le registre du site de Draa Sfar pour estimer le
rendement journalier pour chaque opération.

Les tableaux suivants résument le calcul de la productivité d’une taille dans les deux cas :

Cas 1 : Utilisation du remblai mécanique

Données de base Unité Valeur

Longueur de la taille (m) m 11

Largeur de la taille (m) m 9

Hauteur de la taille m 20

Volume de la taille m3 1980

Densité du minerai t/m3 4

Tonnage de la taille t 7920

Rendement Durée
Opérations
Unité Quantité Unités/jour (jours)

Forage m.f 3168 540 5,87

Charge et tir Nombre de trous 1593 360 4,42

Purge surface 594 585 1,02

Déblayage tonne 7920 1401 5,65

Boulonnage boulons 198 68 2,91

Remblayage mécanique tonne 3722,4 1415 2,63

Remblayage cimenté m3 0 400 0,00

Durée du cycle (jours) 22,50

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195
Coefficient de sécurité % 90

Productivité tonnes/jours 317

Nombre de tailles nécessaires 3

Coefficient de sécurité taille % 80

Nombre de taille de réserve 1

Nombre de niveaux 2

Durée d'épuisement d’une taille (jours) 34

Date de fin d’exploitation (jours) 1924

Date de fin d’exploitation (an) 5,3

Nombre de tailles nécessaires par an 32

Tableau 53

Cas 2 : Utilisation du remblai cimenté

Données de base Unité Valeur

Longueur de la taille (m) m 11

Largeur de la taille (m) m 9

Hauteur de la taille m 20

Volume de la taille m3 1980

Densité du minerai t/m3 4

Tonnage de la taille t 7920

Rendement Durée
Opérations
Unité Quantité Unités/jour (jours)

Forage m.f 3168 540 5,87

Charge et tir Nombre de trous 1593 360 4,42

Purge surface 594 585 1,02

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196
Déblayage tonne 7920 1401 5,65

Boulonnage boulons 198 68 2,91

Remblayage mécanique tonne 0 1415 0,00

Remblayage cimenté m3 1980 400 4,95

Durée du cycle (jours) 24,82

Coefficient de sécurité % 90

Productivité tonnes/jours 287

Nombre de tailles nécessaires 3

Coefficient de sécurité taille % 80

Nombre de taille de réserve 1

Nombre de niveaux 2

Durée d'épuisement d’une taille (jours) 37

Date de fin d’exploitation (jours) 2122

Date de fin d’exploitation (an) 5,8

Nombre de tailles nécessaires par an 29

Tableau 54

 D’après ces tableaux, on constate que la productivité moyenne d’une taille varie
entre 287 tonnes/jour et 317 tonnes/jour. Certes, pour un souci d’imposer une cadence de
production élevée on retiendra cette dernière valeur pour élaborer le plan d’exploitation.
Ainsi pour un tonnage journalier de l’ordre de 700 tonnes/jours, il faudra exploiter 3 tailles à
la fois réparties sur deux niveaux.

V. Le planning de réalisation :
Compte tenu de tout ce qui précède, on est en mesure d’élaborer un plan qui permet
d’hiérarchiser la réalisation des avancements à partir des travaux d’infrastructure jusqu’au
démarrage de la production en passant par les travaux de développement. Avant de
présenter le planning élaboré sur le logiciel Microsoft Project, on présente la logique de
l’avancement de ce plan qui est partagée en deux phases :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


197
V.1. Phase 1 :
Cette phase correspond à la réalisation des ouvrages miniers d’infrastructure nécessaires
au démarrage de l’activité et à l’acquisition des engins et des équipements miniers ainsi que
leur mise en service.

Cette phase est caractérisée par une capacité d’extraction limitée en attendant le
démarrage effectif de la production

Durant cette phase, l’infrastructure et l’équipement de certaines fonctions de la mine


devront être réalisés, à savoir :

 Infrastructure principale : creusement de la rampe et assurer son aérage provisoire.

 Exhaure principale : creusement des albraques, installation du circuit de pompage & son
utilisation.

 L’infrastructure des deux niveaux nécessaires pour le démarrage de la production :


creusement des travers-bancs et des galeries d’attaques des niveaux N-1190m et N-
1170m

 Aérage principal : creusement des ouvrages principaux (entrée, sortie, liaisons


optimales) et installation des ventilateurs.

 Travaux préparatoires nécessaires pour correspondant à 3 tailles à prendre sur les deux
niveaux N-1190m et N-1170m.

 Acquisition des engins miniers

V.2. Phase 2 :
Cette phase correspond au démarrage effectif de la production en parallèle avec
l’achèvement de l’infrastructure minière et la continuité des travaux de développement des
niveaux de ce panneau.

Finalement on présente le planning détaillé de la réalisation et de l’exploitation dans


l’annexe (27).

Projet de fin d’études Page Juin 2015


198
VI. Dimensionnement des équipements miniers
VI.1. Introduction :
Dans ce paragraphe, on va estimer le besoin en équipements minier qu’il s’agit d’engins
ou des autres équipements de l’aérage et de l’exhaure. En effet, cette donnée est
déterminante pour quantifier le volume total des investissements à mobiliser.

VI.2. Données de base :


Les données générales de base que nous allons utiliser dans le dimensionnement, sont
prélevées des fiches techniques de chaque engin et des statistiques des différentes
exploitations du groupe MANAGEM sur des engins similaires à ceux prévus pour ce projet.
D’un autre côté, on a effectué un suivi sur chantier pour mesurer les cadences de certains
engins.

Ces données peuvent être résumées comme suit :

 Nombre de postes d’activité par jour :

Afin de saturer le parc d’engins et minimiser l’investissement initial relatif à ce parc, on a


supposé que tout engin minier travaillera trois postes par jour pendant sa durée de
disponibilité. La durée disponible par poste est de 8 heures.

En fonction de l’organisation de l’exploitation, les engins peuvent être en arrêts


contrôlables, en périodes productives à 100% ou en maintenance. Les durées relatives à
chaque état seront explicitées dans les paragraphes qui suivent.

VI.3. Foreuses hydrauliques :


Le forage des galeries est prévu par des foreuses hydrauliques mono-bras type H281 qui
permettent une meilleure flexibilité surtout lorsqu’il s’agit de faibles puissances
minéralisées, c’est le cas du gisement de l’aval de la mine de Draa Lasfar où les ressources
contenues ont des puissances inférieures à 16m.

En matière de performances techniques, la vitesse théorique du forage est 55 mètre


linéaire foré par heure soit 0.92mlf par minute ; cette donnée est prélevée des fiches
techniques des engins et des statistiques réalisées au niveau de la mine.

Ainsi, on présentera d’abord le volume des travaux considérés pour ces foreuses pour en
déduire le nombre d’engins nécessaires pour effectuer ces travaux.

On va distinguer 2 volets :

Projet de fin d’études Page Juin 2015


199
VI.3.1. La production :
VI.3.1.1. Le volume des travaux :

Ratios Volume Ratios Métrage à


forer
(Unité/tonne (tonne) (mlf/tonne) (ml foré)
minerai)

Forage dans les tailles 1 256000 0,42 108564

Forage pour les creusements 0,11 28160 0,40 12390


divers

Forage pour le boulonnage 1 256000 0,16 41382

Tableau 55

VI.3.1.2. Besoin en jumbo pour la production :


Nombre Heures
Nombre Heures Heures Rendement Heures Nombre
de d'arrêt Heures de Heures Heures de
Volume de jours totales productives par heure productives Heures totales de
Opérations postes contrôlables maintenance actives maintenance
d'activité par an 100% par Jumbo nécessaires Jumbo
par jour par an
(tonne) (jours) (postes) (heures) (heures) (heures) (heures) (mlf/heure) (heures) (heures) (heures) (heures) (unité)
Forage dans
les tailles
108564 300 3 7200 3480 2784 936 55 1974 5104,88506 4441,25 663,635057 0,71
Forage pour
creusement 12390 300 3 7200 3480 2784 936 55 225 582,62069 506,88 75,7406897 0,08
divers
Forage pour
41382 300 3 7200 3480 2784 936 55 752 1945,86207 1692,9 252,962069 0,27
boulonnage
Total 1,09
Tableau 56

VI.3.2. Les travaux de développement :


VI.3.2.1. Le volume des travaux :

Longueur Section Ratio de forage Métrage à


forer
(m) (m²) (mlf/ml (ml foré)
galerie)

Forage dans les tailles 1750 17 56,0 97942

Forage pour les creusements 5700 17 56,0 319012

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200
divers

Forage pour le boulonnage 600 9 29,6 17778

Tableau 57

VI.3.2.2. Besoin en jumbo pour le développement :


Nombre Heures
Nombre Heures Heures Rendement Heures Nombre
de d'arrêt Heures de Heures de
Volume de jours totales productives par heure productives Heures totales Heures actives de
Opérations postes contrôlables maintenance maintenance
d'activité par an 100% par Jumbo nécessaires Jumbo
par jour par an
(tonne) (jours) (postes) (heures) (heures) (heures) (heures) (mlf/heure) (heures) (heures) (heures) (heures) (unité)
Forage dans 97942
les tailles 300 3 7200 3480 2784 936 55 1781 4605,44139 4006,73401 598,70738 0,64

Forage pour
creusement 319012 300 3 7200 3480 2784 936 55 5800 15000,5805 13050,5051 1950,07547 2,08
divers
Forage pour
17778 300 3 7200 3480 2784 936 55 323 835,945664 727,272727 108,672936 0,12
boulonnage
Total 2,84
Tableau 58

VI.3.3. Conclusion :
D’après ces tableaux, on déduit qu’on aura besoin d’un jumbo pour la production alors
que pour le développement on aura besoin de 4engins : 3 jumbos en marche et un jumbo en
état de stand-by.

Les engins nécessaires aux travaux de développement ne seront pas pris en compte dans
le calcul de l’investissement puisqu’en général ces travaux sont sous-traités mais on va les
introduire dans le calcul en besoin d’air frais.

VI.4. CHARGEURS TRANSPORTEURS :


Compte tenu de l’abondance des zones de faibles puissances, on a opté pour des scoops
de 3,8 𝑚3 de capacité de godet qui ont donné satisfaction dans partie amont de la mine de
Draa Sfar.

Néanmoins, il faut procéder à un calcul de rendement de ces engins dans leurs trois
modes de fonctionnement : Déblayage du minerai des tailles ; Remblayage mécanique des
tailles ; Déblayage du stérile des galeries.

Les tableaux récapitulatifs de ce calcul sont donnés comme suivant :

 Déblayage du minerai des tailles :

Distance moyenne Vitesse de Durée nécessaire


circulation
Trajet (m) (km/h) (min)

Projet de fin d’études Page Juin 2015


201
Front d'abattage 20 6,50 0,37

GAC 30 6,50 0,55

GAT 175 8,50 2,47

TOTAL 225 7,62 3,39

Chargement 1

Déchargement 1

Durée totale 5,39

Capacité du godet (𝐦𝟑 ) 3,8

Taux de remplissage (%) 80%

Densité du minerai (𝐭⁄𝐦𝟑 ) 2,5

Rendement horaire (𝒕⁄𝐡) 85

Durée de poste productive min 330

Rendement par poste (𝑡⁄Poste) 465

Rendement par jour (𝑡⁄jour) 1353

Tableau 59

 Remblayage mécanique des tailles :

Distance moyenne Vitesse de Durée nécessaire


circulation
Trajet (m) (km/h) (min)

Front d'abattage 20 6,50 0,37

GAC 30 6,50 0,55

GAT 175 8,50 2,47

TOTAL 225 7,62 3,39

Chargement 0,6

Projet de fin d’études Page Juin 2015


202
Déchargement 0,6

Durée totale 4,59

Capacité du godet (𝐦𝟑 ) 3,8

Taux de remplissage (%) 85%

Densité du minerai (𝐭⁄𝐦𝟑 ) 1,6

Rendement (𝒕⁄𝐡) 68

Durée de poste productive min 330

Rendement par poste (𝑡⁄Poste) 371

Rendement par jour (𝑡⁄jour) 1359

Tableau 60

 Déblayage du stérile des galeries :

Distance moyenne Vitesse de Durée nécessaire


circulation
Trajet (m) (km/h) (min)

Front d'abattage 20 6,50 0,37

GAC 0 6,50 0,00

GAT 175 8,50 2,47

TOTAL 195 7,62 2,84

Chargement 1,5

Déchargement 1,5

Durée totale 5,84

Capacité du godet (𝐦𝟑 ) 3,8

Taux de remplissage (%) 85%

Densité du minerai (𝐭⁄𝐦𝟑 ) 1,6

Projet de fin d’études Page Juin 2015


203
Rendement (𝒕⁄𝐡) 53

Durée de poste productive min 330

Rendement par poste (𝑡⁄Poste) 292

Rendement par jour (𝑡⁄jour) 850

Tableau 61

A partir de ces données, on pourra calculer le besoin en chargeuses pour les deux volets :
Production et travaux de développement :

VI.4.1. La production :
VI.4.1.1. Le volume des travaux :

Ratios Volume
(Unité/tonne (tonne)
minerai)
Minerai des tailles 1 256000

Creusements divers 0,11 28160

Volume du remblai mécanique 0,47 119808

Tableau 62

VI.4.1.2. Besoin en scoop pour la production :


Nombre Heures
Nombre Heures Heures Rendement Heures Nombre
de d’arrêt Heures de Heures Heures de
Volume de jours totales productives par heure productives Heures totales de
Opérations postes contrôlables maintenance actives maintenance
d’activité par an 100% par scoop nécessaires scoop
par jour par an
(tonne) (jours) (postes) (heures) (heures) (heures) (heures) (mlf/heure) (heures) (heures) (heures) (heures) (unité)
Minerai des
tailles
256000 300 3 7200 2250 3713 1238 85 3012 5840 4837 1004 0,81
Creusements
divers
28160 300 3 7200 2250 3713 1238 53 531 1030 853 177 0,14
Volume du
remblai 119808 300 3 7200 2250 3713 1238 68 1762 3417 2830 587 0,47
mécanique
Total 1,43
Tableau 63

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VI.4.2. Les travaux de développement :
VI.4.2.1. Le volume des travaux :

Longueur Section Densité Volume Tonnage


(m) (m²) (𝐭⁄𝐦𝟑 ) (𝐦𝟑 ) (tonnes)
Galerie d'attaque 1750 17 2,7 4725 12757,5

Galerie d'accès 5700 17 4,0 22800 91200

Recoupe 650 9 2,7 1755 4738,5

Cheminées 1400 7 2,7 3780 10206

Tableau 64

VI.4.2.2. Besoin en scoop pour les travaux de développement :


Nombre Heures
Nombre Heures Heures Rendement Heures Nombre
de d'arrêt Heures de Heures Heures de
Volume de jours totales productives par heure productives Heures totales de
Opérations postes contrôlables maintenance actives maintenance
d'activité par an 100% par scoop nécessaires scoop
par jour par an
(tonne) (jours) (postes) (heures) (heures) (heures) (heures) (mlf/heure) (heures) (heures) (heures) (heures) (unité)
Galerie
12757,5 300 3 7200 2250 3713 1238 53 241 467 386 80 0,06
d’attaque
Galerie
d’accès
91200 300 3 7200 2250 3713 1238 85 1073 2080 1723 357 0,29
Recoupe 4738,5 300 3 7200 2250 3713 1238 53 89 173 143 30 0,02
Cheminées 10206 300 3 7200 2250 3713 1238 53 193 37 309 64 0,05
Total 0,43
Tableau 65

VI.4.3. Conclusion :
D’après ces tableaux, on déduit qu’on aura besoin de deux scoops pour la production
alors que pour le développement on aura besoin de 3 : deux scoops en marche et un scoop
en stand-by.

De même, les engins nécessaires aux travaux de développement ne seront pas pris en
compte dans le calcul de l’investissement puisqu’en général ces travaux sont sous-traités
mais on va les introduire dans le calcul en besoin d’air frais.

VI.5. Besoins en autres engins :


Compte tenu des hauteurs à pratiquer, la purge des tailles sera assurée une purgeuse
mécanique. En outre, une plate-forme élévatrice est prévue pour la charge à l’explosif des
gradins et pour la pose des boulons de soutènement dans les tailles. Finalement, deux
dumpers fond sont prévus pour le roulage.

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VI.6. Besoins en air frais :
Les engins fonctionnant simultanément totalisent une puissance de 1590 CV. En
application de la consigne réglementaire de 50 litres/seconde/cheval, le débit d’air
nécessaire pour les engins 𝑸𝒆𝒏𝒈𝒊𝒏𝒔 = 𝟕𝟗, 𝟓 𝒎𝟑 /𝒔.

Engins Nombre Puissance unitaire (cv) Puissance totale (cv)

Scooptram 3 250 750

Purgeuse 2 90 180

Plateforme 2 80 160

Dumper 2 250 500

Total 1590

Tableau 66

Le nombre de personnes susceptible d’être au fond durant le poste le plus chargé est de
50 personnes. La consigne de 50 litres/seconde/personne se traduit par un débit pour la
respiration de 𝑸𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 = 𝟐, 𝟓 𝒎𝟑 /𝒔.

Par ailleurs, il faut tenir compte d’un débit suffisant pour diluer les fumées de tir.

L’activité nécessite un débit d’air 𝑸𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 = 𝟏𝟎𝟐 𝒎𝟑 /𝒔 moyennant une majoration de 22


% pour tenir compte des fuites dans le circuit.

Le tableau suivant synthétise l’estimation des besoins en air frais du réseau principal
d’aérage conformément aux prescriptions réglementaires :

Quantité Unité Consigne (𝐦𝟑 ⁄𝐮𝐧𝐢𝐭é /𝐬) Besoin (𝐦𝟑 ⁄𝐬)

Le personnel 50 personne 0,05 2,5

Engins 1590 cv 0,05 79,5

Explosif 500 kg 6,57 2

Total 84

Majoration 22% 102

Tableau 67

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VI.7. Besoins en exhaure :
Le débit d’exhaure a été estimé à 𝟏𝟎𝟎 𝒎𝟑 ⁄𝒔. Ainsi, on aura besoin de trois albraques de
500 𝑚3 pour chacun. Ceci est équivalent à 15h de venue d’eau. Les deux premiers
albraques seront réservés pour la décantation et le troisième servira à alimenter les pompes
jusqu’au niveau N-1000m.

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Chapitre XIV : Calcul de la rentabilité du projet

Ce chapitre sera le fruit des résultats de la totalité de cette étude. En effet, à travers ce
paragraphe, on va évaluer le profit économique de ce projet en se basant sur trois
indicateurs : le flux monétaire résiduel (CAF), la valeur ajoutée nette (VAN) et le taux de
rentabilité interne (TRI).

Ces paramètres de performances formeront le tableau de décision qui va juger la


rentabilité économique du projet. Mais avant tous ces calculs, il est nécessaire d’estimer
l’investissement à mobiliser et sa ventilation au cours des années d’exploitation ainsi les
autres charges relatives à la production et finalement les recettes attendues à partir des
ventes du tout-venant.

On se contentera de présenter les résultats finaux de ce calcul de rentabilité ainsi la


courbe d’évolution du tonnage annuel, des recettes et du besoin en investissement. Il est
important de noter que cette distribution est proposée pour répondre à l’évolution des
travaux de l’exploitation de l’aval du niveau -1000m comme c’était décrit dans les
paragraphes précédents.

Les détails des échéanciers financiers de chaque année est donnée dans le fichier Excel :
Calcul_Rentabilité.

300000

250000
Tonnage (en tonnes)

200000

150000
Evolution du tonnage
100000 annuel

50000

Figure 102 : Evolution du tonnage annuelle à travers les années d’exploitation.

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180 000 000,00

160 000 000,00

140 000 000,00

120 000 000,00


Montant (en DHs)

100 000 000,00


Evolution de
80 000 000,00 l'investissement
Evolution des recettes
60 000 000,00

40 000 000,00

20 000 000,00

0,00

Figure 103 : Evolution de l’investissement à mobiliser et des recettes à travers les années d’exploitation.

On présente finalement le tableau récapitulatif des indicateurs de performances de


rentabilité :

Flux monétaire Valeur ajoutée Taux de rentabilité


résiduel (CAF) Nette (VAN) interne (TRI)

154.418.981,45 62.321.066,82 40,99%


Tableau 68

Conclusion :
Compte tenu des valeurs des indicateurs de performances cités dessus, on peut conclure
que le projet d’exploitation de l’aval est une vraie opportunité économique qui révèle un
bénéfice important à partir de la troisième année exactement. Ainsi, l’on pourra vraiment
recommander de se lancer dans ce projet prometteur.

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Chapitre XV : Conclusion générale

Arrivé au terme de ce travail, l’on pourra conclure que le projet de l’exploitation de l’aval
du niveau -1000 m de la mine de Draa Sfar est rentable et possible dans les conditions et les
hypothèses citées dans les chapitres de départ.

En effet, il est judicieux de rappeler que ce travail a été réalisé sur la base de plusieurs
hypothèses. Ainsi, l’intégralité des constatations données au cours de cette étude, qu’elles
s’avèrent optimistes et prometteuses, demeurent des déductions basées sur un fondement
d’hypothèses, loin de prendre en compte la totalité des contraintes révélées dans le cadre
réel dans sa parfaite exactitude.

Néanmoins, compte tenu de la grande expérience du groupe MANAGEM dans le domaine


de l’ingénierie et l’exploitation minière, on est plus certain lorsqu’on dira que ce projet est
une vraie opportunité économique qui ne posera pas de grands problèmes techniques. En
effet, l’élaboration de l’infrastructure nécessaire pour l’exploitation ainsi que les autres
ouvrages miniers indispensables pour la production s’avère possible du point de vue
géotechnique comme on l’a remarqué dans les chapitres précédents.

D’un autre côté, il faut souligner que le gisement n’est pas encore bien défini. Ainsi, il faut
absolument faire passer les ressources mesurées en prouvées afin de valider le volume du
potentiel minéral de ce nouveau panneau.

Finalement, il convient de mettre en évidence la particularité des faciès de la mine de


Draa Sfar qui démontre une schistosité abondante qui est généralement la source des
accidents malheureux au fond de la mine. Dans ce sens, vu que une bonne conception
minière est basée, essentiellement, sur la rétro-analyse et le retour d’expérience, il est
intéressant de se lancer dans le processus de l’instrumentation pour équiper la mine des
moyens techniques capables de suivre l’évolution rhéologique des points-clefs de la mine
afin d’élaborer une carte géotechnique, actualisée incessamment, de la mine mais
également pour calibrer les méthodes et les modèles de calcul adoptés dans les phases de
dimensionnement. Alors pourquoi ne pas penser à formuler une fonction de charge
permettant de modéliser le comportement particulier des métapélites noires ou des autres
faciès... ? Ceci pourra être une nouvelle ouverture de ce sujet dans le cadre d’une thèse de
doctorat.

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--Fin--

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