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SYSTEME DES NATIONS UNIES

UN Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism II

SITUATION DES MENAGES DE LA VILLE


D’ANTANANARIVO DANS LE CONTEXTE
DE LA CRISE SOCIOPOLITIQUE – MADAGASCAR
McRAM II - Août 2009
RESUME EXECUTIF
Depuis Janvier 2009, la population malgache a subi les conséquences de la crise sociopolitique,
en plus des effets des crises financières et alimentaires mondiales, des cyclones et de la
sécheresse dans la région du sud. Face à la situation, le système des Nations Unies a lancé, en
Avril 2009, un flash appeal d’un montant de 35,7 millions de dollars afin d’éviter la dégradation de
la situation humanitaire à Madagascar. Pour disposer plus d’informations sur la situation, une
première évaluation a été menée au mois de Mai 2009. Elle a touché les différents secteurs
sociaux tels que l’éducation, la sécurité alimentaire des ménages, l’agriculture urbaine, l’eau et
assainissement, l’habitat, la protection et les violences y compris les enfants, l’état de droit, la
santé et la nutrition. La méthode Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism (McRAM), méthode
adaptée dans les évaluations d’urgence pour les réponses humanitaires a été utilisée. C’est une
méthode qui a fait ses preuves dans les évaluations d’urgence pour les réponses humanitaire au
Sri Lanka et au Pakistan. Il s’agit d’une approche multisectorielle, inter agence dont les IASC
clusters décident d’un commun accord sur les objectifs, les questionnaires, ainsi que la
méthodologie à suivre. Les secteurs qui ont contribué dans le cadre de l’évaluation sont: la santé
(OMS), la nutrition (UNICEF), l’eau et assainissement (UNICEF), l’éducation (UNESCO), la
protection y compris les enfants (PNUD), la sécurité alimentaire et l’agriculture urbaine (PAM,
FAO), l’habitat (Un-habitat et IFRC). L’étude a été coordonnée par UNICEF avec le support
technique de PAM.

Suite aux résultats des différentes évaluations y compris le McRAM I, le montant du flash appeal a
été révisé à la baisse au mois de Juin 2009 et la durée d’intervention a été étalée de 3 à 6 mois
jusqu’en octobre 2009. Cette deuxième évaluation de la situation (McRAM II en Août 2009) rentre
dans le cadre de suivi du processus. Elle permettra de faire une comparaison temporelle et une
analyse des tendances de la situation durant la crise. La même méthode Multi-cluster Rapid
Assessment Mechanism (McRAM) a été utilisée dans les mêmes fokontany. La taille de
l’échantillon a été augmentée à 661 ménages pour une meilleure représentativité au niveau des
ménages, de la tranche d’âge de 6 à 18 ans et des fokontany enquêtés. Elle était 330 au mois de
Mai et les résultats de l’EPM en 2005 se rapportaient sur un échantillon de 414 ménages pour la
région d’Antananarivo. Le questionnaire a été réajusté et d’autres sections ont été ajoutées, entre
autres, le réseau social des familles, les médias, le planning familial, le VIH/SIDA ainsi que les
violences à l’égard des femmes.

Les résultats ont montré que la crise dans sa phase aigüe a été un obstacle au bon déroulement
de l’éducation. En effet, le taux maximal d’absence scolaire a été enregistré au mois de Février et
Mars 2009, sans distinction de type d’établissement scolaire (privé ou public). Par contre le taux
d’abandon scolaire lié à la crise a été très faible. En outre, selon les parents, la qualité de
l’enseignement s’est dégradée durant la crise sociopolitique, en particulier, dans les écoles
privées. Si les difficultés à payer les frais liés à la scolarité ont été communes pour tous les parents
d’élèves sans distinction de type d’école fréquentée, le manque d’enseignants, d’uniforme et de
cahiers a été spécifique pour ceux qui ont envoyé leurs enfants dans les écoles publiques. Par
ailleurs, il y eu plus de dégâts dans les écoles publiques lors de la crise sociopolitique. Toutefois,
de bons résultats ont été enregistrés au niveau des ménages par rapport aux résultats des
examens officiels comme le BEPC et dans une moindre mesure le CEPE, sans distinction entre
ceux qui ont reçu un soutien psychosocial et ceux qui ne l’ont pas reçu.
L’agriculture urbaine n’a pas été touchée directement par la crise sociopolitique. Cependant, en
plus de la grande période de récolte, elle a joué un rôle dans l’amélioration de la sécurité
alimentaire des ménages agricoles urbains. En effet, la tendance est à l’amélioration des taux de
ménages en insécurité alimentaire en général et en insécurité alimentaire sévère, en particulier. Le
nombre et la stabilité des sources de revenu, la fréquentation ou non de l’école et la superficie et le
type de culture pour les ménages agricoles urbains ont été autant de facteurs déterminants dans la
catégorisation des fokontany du point de vue sécurité alimentaire. Néanmoins, lors de ce McRAM

1
II, le nombre de personnes requérant de l’assistance a été estimé à 189 781 personnes dont 114
941 en Insécurité Alimentaire Sévère. Au niveau des ménages, la vulnérabilité lié à l’insécurité
alimentaire a été liée au statut matrimonial (divorcé, en union libre, à mariage traditionnel, veuf), au
ratio de dépendance (chômeur ou à la retraite et au nombre de sources de revenu.
La disparition de la malnutrition sévère a été notée. Le taux de la malnutrition aigüe modérée a été
réduit (1%) et a été dépisté uniquement chez la catégorie de ménages en Insécurité Alimentaire
Sévère et Modérée et, parmi la tranche d’âge 6 à 23 mois. Il y a eu une amélioration notable de
l’état nutritionnel des enfants.
Le recours des ménages en cas de difficulté reste les familles proches, les amis ou voisins ou les
collègues de travail. Le rôle des aides alimentaires ou non alimentaires est aussi déterminant dans
les ménages et a permis le basculement entre les différentes catégories de sécurité alimentaire.
En effet, la diminution d’accès au crédit a été citée parmi les chocs qui ont été nouvellement
apparus lors de la crise sociopolitique, en plus de la diminution des revenus, de l’insécurité et de
l’augmentation des dépenses. En outre, l’adoption de stratégies de détresse a perduré dans les
ménages.

Dans le secteur eau et assainissement, l’effet de la crise a été surtout ressenti dans les ménages à
travers la difficulté à payer l’eau consommée ainsi qu’en matière d’hygiène, dans la baisse de
l’utilisation du savon pour le lavage des mains.

Les violences physiques, psychologiques ou sexuelles sur les enfants ont également diminué
entre les mois de Mai et Août 2009. Par contre, aucune amélioration n’a été notée en ce qui
concerne la violence, l’insécurité ainsi que les actes d’exactions perpétrées.

Les services de la commune relatifs à la délivrance des permis de construire, au Bureau municipal
d’Hygiène et aux cantines scolaires sont méconnus par les ménages. Par contre, ceux relatifs à
l’état civil, au ramassage des ordures se sont améliorés. Les autres services liés aux transports
collectifs, à la gestion des marches, à l’entretien routier, à la sécurité, à l’eau potable, à
l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales, à l’éclairage public, à la circulation routière
n’ont pas changé. L’ensemble des usagers ont, par contre, observé une amélioration dans les
services rendus par les fokontany

Dans le secteur santé, la grippe et les Infections Respiratoires Aigües sont restées les principales
causes de morbidité dans la semaine précédant l’enquête. Une grande partie des ménages n’avait
pas consulté un médecin lors de ces maladies. Les raison évoquées ont été l’absence de temps
pour les salariés du privé, les fonctionnaires et ceux qui perçoivent une indemnité
gouvernementale, « la maladie jugée non grave » pour ceux qui ont travaillé dans l’informel et
l’insuffisance d’argent pour ceux qui ont un travail manuel non qualifié ou ceux qui ont comme
première source de revenu, l’agriculture.

Enfin, la situation sociale a été très hétérogène entre les fokontany et la vulnérabilité par rapport
aux indicateurs sociaux considérés a varié entre les fokontany. Seuls, les indicateurs sociaux
relatifs au changement du nombre de revenu, aux résultats des examens officiels, à la réception
de soutien psychosocial, au profil de la consommation alimentaire, à la fréquence du repas par
jour et les difficultés à payer l’eau consommée ont été uniformes dans les ménages des fokontany
enquêtés.

2
TABLE DES MATIERES
------------------------
1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 4
2. OBJECTIF ET METHODOLOGIE UTILISEE ........................................................................... 5
2.1 Objectifs de l’évaluation ......................................................................................................... 5
2.2 Méthodologie ......................................................................................................................... 5
2.2.1 Choix et justification de l’échantillonnage............................................................................ 5
2.2.2 Collecte des données ......................................................................................................... 7
2.2.3 Analyse des données ......................................................................................................... 8
3. CARACTERISTIQUES DES MENAGES ENQUETES ............................................................. 8
4. SITUATION PAR SECTEUR ................................................................................................. 11
4.1 SECTEUR EDUCATION ..................................................................................................... 11
4.2 SECTEUR AGRICULTURE URBAINE ................................................................................ 16
4.3 SECTEUR SECURITE ALIMENTAIRE ................................................................................ 17
4.3.1 Magnitude de l’augmentation des prix .............................................................................. 18

4.3.2 Insécurité alimentaire au niveau des ménages.............................................................. 20

4.3.2.2. Sécurité alimentaire des ménages ............................................................................ 24

4.3.3 Nombre moyen de repas.............................................................................................. 26

4.3.4 Chocs et stratégies d’adaptation ................................................................................... 26

4.3.5 Nombre et profil de personnes requérant de l’assistance .............................................. 29

4.4 RESEAU SOCIAL................................................................................................................ 30


4.5 SECTEUR EAU ET ASSAINISSEMENT ............................................................................. 31
4.5.1 Accessibilité à l’eau .......................................................................................................... 31
4.5.2 Hygiène ............................................................................................................................ 33
4.6 SECTION PROTECTION DE L’ENFANT, VIOLENCE SUR LES ENFANTS ....................... 35
4.7 SECTION HABITAT ............................................................................................................ 35
4.8 SECTION ETAT DE DROIT, JUSTICE ET MEDIAS ............................................................ 36
4.8.1 Insécurité, violence et actions perpétrées ......................................................................... 36
4.8.2 Rôle des médias ............................................................................................................... 38
4.9 SECTION SANTE ET PLANNING FAMILIAL ...................................................................... 38
4.9.1 Mortalité brute et mortalité des moins de 5 ans................................................................. 38
4.9.2 Incidence des maladies .................................................................................................... 39
4.10 SECTEUR NUTRITION ..................................................................................................... 39
5 CONCLUSION GENERALE................................................................................................... 43
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1 Questionnaire

3
1. INTRODUCTION

Madagascar est un pays dont l’économie est basée sur une agriculture fortement tributaire des
aléas climatiques. L’effet du changement climatique a été de plus en plus perceptible au niveau
local à travers la précocité des périodes de soudure, des cyclones qui sont devenus de plus en
plus puissants et la sécheresse prolongée et répétée dans la région du sud. Cette situation
engendre des problèmes dans la maîtrise de l’agriculture par les paysans qui ont toujours utilisé
des méthodes traditionnelles et, dont la production dépend directement du climat.

Par ailleurs, le pays a subi les contrecoups des différentes crises mondiales à travers la baisse de
ses exportations, la fragilisation de son tissu économique tributaire des importations et la
dépréciation continue de l’Ariary1 face aux monnaies fortes comme l’euro ou le dollar. L’inflation
galopante qui en a découlé, n’a pas été sans conséquences auprès des utilisateurs et
consommateurs finaux. Dans ce contexte extrêmement tendu, une crise sociopolitique a secoué le
pays depuis Janvier 2009. Depuis son indépendance en 1960, Madagascar avait subi plusieurs
crises politiques liées à des coups de force populaire. Antananarivo, la capitale de Madagascar a
toujours été historiquement le centre de ce mouvement populaire, successivement en 1972, 1991-
92, 2002 et la dernière, depuis Janvier 2009. Ces crises ont toujours abouti au renversement du
régime en place.

Face à cette crise sociopolitique 2009 d’une part, aux cyclones qui ont frappé la grande ile et à la
sécheresse qui a sévi le sud de Madagascar d’autre part, le système des Nations Unies a lancé un
flash appeal d’un montant de 35,7 millions de dollars, en avril 2009, pour éviter la dégradation de
la situation humanitaire à Madagascar. Une première évaluation a été effectuée au mois de Mai
2009 pour disposer de plus d’informations et afin de mieux orienter les actions à mener. Cette
première évaluation a permis d’apprécier l’impact de la crise sociopolitique au niveau social des
ménages de la capitale. Elle a touché les différents secteurs sociaux tels que l’éducation, la
sécurité alimentaire des ménages, l’agriculture urbaine, l’eau et assainissement, l’habitat, la
protection et les violences y compris les enfants, l’état de droit, la santé et la nutrition2. Suite aux
résultats de ces différentes évaluations y compris celle du McRAM I, le montant du flash appeal a
été révisé à la baisse de 37% au mois de Juin 2009 et ramené à $22 347 698 dont, 12% destinés
à atténuer l’effet de la crise sociopolitique3 dans les différents secteurs sociaux de la capitale. La
durée d’intervention a été étalée de 3 à 6 mois jusqu’en octobre 2009. Néanmoins, les besoins
d’informations ont été fondamentaux pour le suivi de la situation. C’est ainsi que cette deuxième
évaluation a été menée.

La méthode Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism (McRAM), méthode adaptée dans les
évaluations d’urgence pour les réponses humanitaires a été utilisée dans le cadre de ces deux
enquêtes. C’est une méthode qui a fait ses preuves dans les évaluations d’urgence pour les
réponses humanitaire au Sri Lanka et au Pakistan. Il s’agit d’une approche multisectorielle, inter
agence dont les IASC4 clusters décident d’un commun accord sur les objectifs, les questionnaires
ainsi que la méthodologie à suivre. Cette deuxième enquête permettra de suivre l’évolution quant à
l’impact social de cette crise qui perdure. Il est à noter que cette deuxième enquête coïncide avec
l’après signature du Chartre de la Transition de Maputo I au Mozambique le 08 Aout 2009. Ce
Chartre de la Transition est un consensus pour la résolution de la crise sociopolitique à
Madagascar et devrait durer 15 mois au maximum, à l’issu duquel des élections présidentielle et

1
Monnaie locale
2
McRAM I, Juin 2009
3
United Nations Madagscar revised flash appeal 2009
4
IASC: Inter-Agency Standing Committee
4
législatives "sous supervision internationale conduiront au rétablissement des institutions
démocratiques et stables à Madagascar".

Toutefois, dans le but d’améliorer les précisions et les informations collectées lors de la première
enquête en Mai 2009, le questionnaire a été amélioré. D’autres sections, entre autres, le réseau
social des familles, les médias, le planning familial, le VIH/SIDA ainsi que les violences à l’égard
des femmes y ont été ajoutées. La même méthode Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism
(McRAM) a été utilisée.

La taille de l’échantillon a été aussi augmentée pour avoir une représentativité des ménages, des
élèves de 6 à 18 ans et des fokontany enquêtés. Au total, 661 ménages ont fait l’objet de l’enquête
lors de ce McRAM II. Ils ont été 330 ménages au mois de Mai. Il faut signaler que les résultats de
l’EPM5 pour la région d’Antananarivo en 2005 se rapportaient sur un échantillon de 414 ménages.

Les différents secteurs qui ont apporté leur contribution dans l’évaluation sont:
l’éducation (UNESCO, UNICEF),
la sécurité alimentaire et l’agriculture urbaine (PAM, FAO),
l’eau et assainissement (UNICEF),
la protection des enfants, violence sur les enfants, les médias, réseau social, état de
droit, justice et médias (PNUD),
l’habitat (UN-Habitat et IFRC)
la santé et le planning familial (OMS, UNFPA)
la nutrition (UNICEF).

2. OBJECTIF ET METHODOLOGIE UTILISEE

2.1 Objectifs de l’évaluation

Les objectifs de cette étude est :

- d’évaluer l’impact de la crise sociopolitique au niveau des ménages de la commune urbaine


d’Antananarivo sur les différents secteurs sociaux, éducation, agriculture urbaine, sécurité
alimentaire, eau et assainissement, protection y compris les enfants et violence sur les
enfants, habitat, état de droit, justice et médias, Santé/ planning familial et nutrition au mois
d’Août 2009,
- de faire une comparaison temporelle et à une analyse des tendances dans le cadre de
suivi de la situation.

2.2 Méthodologie

2.2.1 Choix et justification de l’échantillonnage

Ce McRAM II s’est déroulé dans les mêmes fokontany retenus lors du McRAM I, en Mai 2009. Les
fokontany ont été choisis de façon aléatoire parmi chaque catégorie de fokontany de la commune
urbaine d’Antananarivo, classés comme en Insécurité Alimentaire Sévère (IAS), en Insécurité
Alimentaire Modérée (IAM), en situation A risque et en Sécurité Alimentaire (SA), sur la base des

5
INSTAT/DSM Enquête Permanent auprès des Ménages 2005
5
résultats des enquêtes qui ont été menées par le PAM au mois de Novembre 2008, à raison de 3
fokontany par catégorie. Comme la catégorie de fokontany en Sécurité Alimentaire n’a comporté
que 2 fokontany, 11 fokontany ont été ainsi sélectionnés pour l’étude (Figure 1).

Figure 1 : Liste des fokontany enquêtés

La méthode Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism (McRAM), méthode adaptée dans les
évaluations d’urgence pour les réponses humanitaires, a été utilisée comme lors de la première
évaluation, au mois de Mai 2009.

Les données collectées se rapportaient aux secteurs suivants : éducation (UNESCO, UNICEF),
sécurité alimentaire et agriculture urbaine (PAM, FAO), eau et assainissement (UNICEF),
protection des enfants, violence sur les enfants, réseau social, état de droit, justice et médias
(PNUD), habitat (Un-habitat et IFRC), santé et le planning familial (OMS, UNFPA), nutrition
(UNICEF). L’étude a été coordonnée par UNICEF avec le support technique du PAM.

Bien l’échantillonnage au mois de mai (330 ménages) a été déjà représentatif pour les données se
rapportant aux sections précitées, les résultats obtenus pourraient refléter la réalité mais avec une
précision assez large. Un échantillon de 330 ménages a pu assurer une représentativité des
données sur les caractéristiques globales de l’ensemble des ménages de la commune urbaine
d’Antananarivo mais, pas assez pour une tranche d’âge particulière. La taille de l’échantillon n’a
pas été suffisante pour une représentativité des élèves de 6 à 18 ans.

Dans ce McRAM II, la taille de l’échantillon a été doublée pour obtenir ces précisions. La
représentativité par rapport aux ménages, à la scolarisation des enfants de 6 à 18 ans et par
rapport à chaque fokontany a été assurée. Le but a été de capter le niveau d’abandon scolaire dû
aux effets de la crise, en retenant le taux moyen d'abandon scolaire de 17%, lié à la crise
6
sociopolitique, collecté auprès de 20 établissements scolaires (source: Données de suivi de
l’UNICEF, Avril et 12 Mai 2009).

Toutefois, les ménages enquêtés n’ont pas été forcement les mêmes ménages que ceux du
McRAM I. Compte tenu de l’effectif de population dans chaque fokontany et en gardant la même
précision6 pour chacun d’eux, l’échantillon a été réparti comme suit :

Tableau 1 : Nombre de ménages à échantillonner par fokontany en Août 2009

Nombre de
ménages Nombre Enfants de 6 à
enquêtés d'individus 17 ans
1 Cite Ampefiloha 64 266 47
Antohomadinika III G
2 Hangar 58 312 106
3 Volosarika 66 286 73
4 Ampamantanana 57 317 103
5 Ankazomanga Andraharo 59 262 72
6 Tsaramasay 59 292 87
7 Anosizato Est I 61 259 79
8 Ampangabe Anjanakifolo 68 333 113
9 Soavimasoandro 57 287 87
10 Anjanahary II S 62 281 75
11 Zaivola 50 225 75
TOTAL MENAGE 661 3120 917

Au niveau des fokontany, les ménages ont été choisis de façon aléatoire en utilisant la liste des
ménages du fokontany comme base de sondage dans l’échantillonnage.

2.2.2 Collecte des données

Le questionnaire a été amélioré en fonction des résultats obtenus lors du McRAM I. Les données
sociales collectées se rapportaient aux données sociodémographiques, à l’éducation, à la sécurité
alimentaire, l’agriculture urbaine, le réseau social, à l’eau et à l’assainissement, à la protection de
l’enfant et la violence sur les enfants, l’habitat, l’état de droit, la justice et les médias, la santé et le
planning familial, la nutrition En outre, d’autres sections ont été ajoutées, entre autres, le réseau
social des familles, les médias, le planning familial, le VIH/SIDA ainsi que les violences à l’égard
des femmes (Annexe 1). Les équipes d’enquêteurs ont été formées sur l’administration du
questionnaire ainsi que sur la théorie et la mesure du périmètre brachial. Un guide de remplissage
a été également élaboré afin de faciliter la collecte des données. Le questionnaire a été pré testé,
les mesures du Périmètre Brachial standardisées. Des corrections ont été apportées après le feed
back des pré tests.

Enfin, l’enquête proprement dite s’est déroulée du 11 au 25 Août 2009 dans les fokontany
sélectionnés de la commune urbaine d’Antananarivo.

6
A priori de 15 % pour un taux d’abandon scolaire moyen de 17%.
7
2.2.3 Analyse des données

Après le contrôle de cohérence, les données collectées auprès des ménages ont été codifiées et
saisies sur CSpro3.3. Après apurement des données, le traitement et l’exploitation ont été
effectués sur Excel 2007, SPAD (pour le calcul des Analyse de Correspondance Multiple ou ACM)
et sur Intercool Stata 9.0 et SPSS 13.0 pour les analyses statistiques. Les tests de Chi-deux de
Pearson, de Kruskal-Wallis et les tests ANOVA ont été utilisés dans l’analyse pour la comparaison
des résultats.

3. CARACTERISTIQUES DES MENAGES ENQUETES

Caractéristiques sociodémographiques
Les résultats sur les caractéristiques sociodémographiques se rapportaient aux données obtenues
sur les 661 ménages enquêtés soit auprès de 3120 personnes.
Le tableau 2 présente les caractéristiques sociodémographiques des ménages enquêtés dans les
fokontany lors du McRAM II.
Tableau 2: Caractéristiques sociodémographiques des ménages enquêtés lors du McRAM II.
McRAM II (Mois d’Août 2009)
% Effectif
Sexe du chef de ménage
Masculin 78,8% 521
Féminin 21,2% 140
Taille ménage
Moins de 4 personnes 27,4% 181
4 à 8 personnes 67,6% 447
Plus de 8 personnes 5,0% 33
Tranche d’âge
0 à 5 ans 12,4% 386
6 à 9 ans 10,0% 311
10 à 17 ans 19,4% 606
18 à 48 ans 43,6% 1361
49 ans et plus 14,6% 456
Situation matrimoniale du chef de ménage
Marié Légalement 54,6% 361
Marié Coutumièrement 14,5% 96
Union Libre 5,7% 38
Divorcé 7,3% 48
Veuf 15,7% 104
Célibataire 2,1% 14
Ratio de dépendance
Elève, Etudiant 32,9% 1027
Travaille 37,8% 1178
Ne travaille ni n'étudie pas 12,8% 398
Enfants à bas âge ou retraité 16,6% 517

L’âge moyen des répondants à l’enquête a été de 26 ans [25 27] en Août 2009. La taille moyenne
des ménages enquêtés a été de 4,7 [4,6 4,9. Elle a été de 4,8 [4,6 5] lors de l’enquête du mois de
Mai 2009. La taille des ménages enquêtés lors des 2 enquêtes a été légèrement supérieure à celle
de l’EDS en 2004 où la taille moyenne a été de 4,2.

8
Globalement, les caractéristiques socioéconomiques des ménages lors de ce McRAM II ont
montré une augmentation des taux des femmes chef de ménages et des ménages dont la taille est
inférieure à 4 personnes. Il y a eu moins de ménages mariés coutumièrement tandis que le taux de
personnes qui ne travaille et n’étudie pas (en chômage, a diminué de moitié dans l’échantillon de
ce McRAM II, comparé à McRAM I.
Les caractéristiques sociodémographiques ont varié suivant les fokontany. La différence provient
essentiellement du fokontany Cité Ampefiloha par rapport aux autres fokontany. Ce fokontany a
plus de femme chef de ménage (39%), moins d’enfants dans la tranche d’âge 6 à 17 ans (18%)
celle de 49 ans beaucoup plus élevé (26%), le nombre de ménages où le nombre de membres est
supérieur à 8 la plus faible (1,6%) tandis que celle de moins de 4 personnes majoritaires (39%),
plus de mariage légale (53%) et la plus faible proportion des personnes qui n’étudie ou ne travaille
pas (au chômage) (9%). En isolant la cité Ampefiloha, une forte homogénéité a été constatée pour
le reste des fokontany.
Source de revenu des ménages enquêtés
Comme lors du McRAM I, la classification non hiérarchique après une Analyse des
Correspondances Multiples ou ACM des trois principales sources de revenu avec comme variable
continue illustrative la taille du ménage a été utilisée pour classer les sources de revenu des
ménages. Elle a fait ressortir une partition optimale de 10 classes. Comme les classes 7 et 9 ont
été assez difficiles à définir, elles ont été regroupées respectivement avec les classes 1 et 10.
Finalement, nous avons retenu 8 groupes de sources de revenus (Tableau 3).
Tableau 3 : Caractéristiques des classes de revenu
Classe Première source Deuxième source Troisième source de revenu Total Effectif
de revenu de revenu
1 Fonctionnaire Fonctionnaire Salarié du secteur privé 9,8% 65
2 Travail manuel Emploi temporaire Salarié du secteur privé 6,7% 44
non qualifié
3 Fonctionnaire Travail manuel non Autres 3,0% 20
qualifie, Emploi
temporaire, Emploi
indépendant (taxi,
carpenter, craft)
4 Emploi Emploi indépendant Petit commerçant: boutique, 13,2% 87
indépendant (taxi, carpenter, marche, gargote, marchand
(taxi, carpenter, craft) ambulant, journalier, etc ;
craft) Emploi temporaire
5 Salarié du Emploi temporaire Emploi temporaire 33,7% 223
secteur privé
6 Emploi Travail manuel non Travail agricole 13,8% 91
temporaire qualifié
7 Pension, Envoi d’argent Vente de bétails ou produits 8,8% 58
indemnité animaux
gouvernemental
8 Travail agricole Vente de bétails ou Vente de bétails ou produits 11,0% 73
produits animaux, animaux
Travail agricole

Les résultats ont montré que 34% des ménages ont travaillé dans le secteur privé avec comme
première source de revenu contre 24,5% au mois de Mai 2009, 22% dépendent directement de
l’état (fonctionnaire, pension, indemnité gouvernemental), 14% dans le secteur informel comme
emploi temporaire (16% en Mai 2009), 13% emploi indépendant, 7% ont exercé dans le travail
manuel non qualifié et 11% ayant comme première source de revenu l’agriculture. Le classement
par rapport aux sources de revenu varie suivant les fokontany est présenté dans le Tableau 4 ;

Tableau 4 : Le classement par fokontany des 3 premières sources de revenu (Classé par ACM)
9
Classe de revenu
1 2 3 4 5 6 7 8
Cite Ampefiloha 26,6% 3,1% 1,6% 25,0% 21,9% 1,6% 20,3% 0,0%
Antohomadinika 5,2% 6,9% 5,2% 12,1% 41,4% 24,1% 0,0% 5,2%
Volosarika 18,2% 4,5% 3,0% 4,5% 31,8% 22,7% 13,6% 1,5%
Ampamantanana 8,8% 10,5% 3,5% 17,5% 35,1% 10,5% 8,8% 5,3%
Ankazomanga 5,1% 13,6% 0,0% 5,1% 44,1% 11,9% 8,5% 11,9%
Tsaramasay 3,4% 13,6% 3,4% 13,6% 42,4% 10,2 6,8% 6,8
Anosizato Est I 11,5% 3,3% 1,6% 29,5% 39,3% 3,3% 8,2% 3,3%
Ampangabe 5,9% 5,9% 1,5% 19,1% 33,8% 20,6% 10,3% 2,9%
Soavimasoandro 3,5% 10,5% 1,8% 7,0% 35,1% 33,3% 1,8% 7,0%
Anjanahary II S 14,5% 1,6% 11,3% 8,1% 40,3% 6,5% 12,9% 4,8%
Zaivola 2,0% 0,0% 0,0% 0,0% 2,0% 6,0% 2,0% 88,0%
Total 9,8% 6,7% 3,0% 13,2% 33,7% 13,8% 8,8% 11,0%
Effectif 65 44 20 87 223 91 58 73

La différence entre les fokontany a été attribuée au fokontany d’Ampefiloha avec 27% des
ménages qui ont eu comme première source de revenu le fonctionnariat et celui de Zaivola où la
majorité des ménages ont travaillé dans l’agriculture (88%). Les ménages des autres fokontany ont
été majoritairement des salariés du privé.
 Nombre de source de revenu
Le nombre moyen de sources de revenu a légèrement augmenté entre les 2 enquêtes. Elle a été
de 1,8 [1,7 1,9] lors du McRAM II contre 1,7 [1,6 1,8] en Mai 2009. Si la moitié des ménages ont
eu 2 sources de revenu au mois de Mai 2009, elle a été de 48% au mois d’Août 2009. Par contre,
le taux de ménages avec 3 sources de revenu a augmenté entre les deux périodes : (16%) lors du
McRAM II contre 10% lors du McRAM I.
Le test ANOVA effectué a montré une différence significative entre les fokontany de
Soavimasoandro (53%), de Tsaramasay (49%) et Antohomadinika (48%), où la majorité de
ménages ont une seule source de revenu.
 Changement dans les sources de revenu

Changement en nombre :

89% des ménages ont confirmé l’absence de changement dans le nombre de sources de revenu,
sans différence significative entre les fokontany. En Mai 2009, les ménages issus de la catégorie
de fokontany en Insécurité Alimentaire Sévère et en Insécurité Alimentaire Modérée ont affirmé
qu’il y a eu une augmentation en nombre tandis que ceux à risque et en Sécurité Alimentaire ont
constaté une diminution des sources de revenu.

Changement en niveau du revenu


68% des répondants ont affirmé qu’il y a eu un changement de niveau des sources de revenu. La
différence vient du fait que la majorité des ménages des fokontany de Cité Ampefiloha (56%) ont
affirmé que le niveau des sources de revenu n’a pas changé, tandis que, les réponses sont
équilibrés entre ceux qui ont affirmé qu’il y a eu un changement de niveau et ceux qui ont dit qu’il
n’y pas eu de changement pour les ménages d’Anosizato Est et ceux de Zaivola.
De plus, pour ceux qui ont confirmé le changement de niveau des revenus, 84% des ménages ont
assuré que ce changement tend vers la diminution. En effet, la différence vient du fokontany
d’Ankazomanga où le taux de ménage ayant répondu que le niveau de revenu a augmenté a été
le plus élevé (35% alors que le taux moyen est de 16%).

10
4. SITUATION PAR SECTEUR
4.1 SECTEUR EDUCATION
La scolarisation est le moyen le plus répandu pour préparer l’avenir des enfants. Le niveau
d’éducation des ménages joue un rôle prépondérant dans l’amélioration des conditions de vie du
ménage et de la population en général. La crise sociopolitique peut engendrer des conditions
défavorables pour le droit d’un enfant d’aller à l’école et d’achever ses études dans des conditions
normales de sérénité. L’objectif de l’enquête est ainsi de collecter des informations sur l’impact de
la crise quant à l’accès à l’éducation, à la qualité de l’enseignement ainsi qu’aux résultats scolaires
des élèves de 6 à 18 ans des ménages enquêtés.
Abandon scolaire
Pour la totalité de la population enquêtée de plus de 6 ans vivant dans les ménages (n=2734), 4%
n’ont jamais fréquenté l’école. Ce taux n’a pas beaucoup changé par rapport à celui du McRAM I,
où les résultats ont montré que 5% de la population totale des ménages enquêtés n’ont jamais
fréquenté l’école.
Parmi la tranche d’âge scolaire de 6 à 18 ans, 6% de l’ensemble n’ont jamais fréquenté l’école
(n=56/917) avec en particulier, 11% respectivement, dans les fokontany Ankazomanga,
Ampangabe et Soavimasoandro, 8% à Antohomadinika et 7% à Anjanahary.
Pour l’année scolaire 2008/2009, le taux d’abandon scolaire, entre ceux qui ont été inscrits en
début de l’année scolaire par rapport à ceux qui l’ont terminé, a été très faible dans l’ensemble
(1,3%). Elle a été de 1,2% au mois de Mai 2009. L’abandon scolaire lié à la crise sociopolitique a
été ainsi très faible.
Par contre, pour l’abandon scolaire définitif, c’est-à-dire concernant ceux qui ont fréquenté l’école
et n’y sont plus actuellement, les résultats ont montré une nette différence entre les deux
enquêtes: l’abandon scolaire a diminué de moitié au mois de mois d’Août 2009 (12%) par rapport
au McRAM I (24%) (Tableau 5), situation qui pourrait être expliquée dans la précision de
l’échantillon sur le nombre d’élèves lors du McRAM II. Dans tous les cas, le taux d’abandon
scolaire définitif a été maximal après le primaire complet. Il n’a été lié ni au niveau d’instruction du
chef de ménage, ni au nombre de revenu des ménages, ni au nombre d’enfants scolarisé, alors
que, contradictoirement, il y a eu moins d’abandon scolaire dans les ménages où il y plus d’enfants
scolarisés.
Cet abandon scolaire définitif des élèves a existé dans tous les fokontany et a été maximal dans
les fokontany comme Ampangabe (19%) et a été moindre à Anjanahary IIS (1%).

11
Tableau 5: Taux d’abandon scolaire chez les ménages enquêtés (McRAM II)
Août 2009
N n Taux d'abandon scolaire
Préscolaire 25 21 16,0%
Primaire incomplet 407 358 12,0%
Primaire complet 119 92 22,7%
Collège incomplet 199 183 8,0%
Collège complet 46 44 4,3%
Lycée incomplet 54 54 0,0%
Lycée complet 3 3 0,0%
Supérieur 1 1 0,0%
Autres - - -
Total 854 756 11,5%
N= Effectif ayant fréquenté l’école n = Effectif toujours à l'école

Enfin, aucun abandon scolaire n’a été noté pour l’année scolaire 2008/2009 dans 5 fokontany
parmi les 11, à savoir, à Ampangabe, Anosibe Zaivola, Ankazomanga, Anosizato Est, Anjanahary
IIS (Figure 2).
Figure 2 : Répartition de l’abandon scolaire en général et l’abandon scolaire en 2008/2009 dans
les différents fokontany enquêtés.

20.0
18.0
16.0
14.0
12.0
10.0
8.0
6.0
4.0
2.0
0.0

Abandon scolaire Abandon en 2008/2009

Type d’école fréquenté

Le type d’école fréquenté par les élèves a été réparti comme suit : 44% (449/1019) ont fréquenté
l’école publique et plus de la moitié, 56% (570/1019) l’école privée. Une différence significative
d'abandon scolaire a été notée par type d'établissement, en faveur des écoles privées où, il y a
plus d'abandon scolaire: 2% contre 0.3% dans les écoles publiques.

12
Appréciation des parents sur la qualité de l’éducation

La mauvaise qualité des enseignements fournis par les écoles est un des facteurs justifiant
l’abandon scolaires des élèves. Beaucoup d’enfants scolarisés n’arrivent pas ainsi à achever leurs
études pour cette raison.

Selon les opinions des parents (54%), la qualité de l’enseignement s’est dégradée durant la crise
sociopolitique. Pour les 34%, il n’y a pas eu de changement et seuls, 10% ont affirmé que
l’enseignement a été amélioré (Figure 3).

Figure 3 : Opinion des parents sur la qualité de l’enseignement avec la crise

Ne sait pas

Reste la même
Ensemble
Privé
S'est dégradée
Public

S'est améliorée

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0

La tendance de l’opinion a été à la dégradation de l’enseignement, en particulier, dans les écoles


privées si au contraire dans les écoles publiques, la qualité de l’enseignement a été, en général,
identique à la situation antérieure.

Problèmes actuels rencontrés par les parents en termes d’accès à l’éducation

Les problèmes actuellement rencontrés par les parents en termes d’accès à l’éducation de leurs
enfants à l’école sont essentiellement, le manque d’argent pour payer les frais de scolarité, le
manque d’uniforme et de cahiers et les problèmes d’insécurité (Figure 4).

Si les problèmes de paiement des frais de scolarité des enfants ont été évoqués communément
par l’ensemble des parents, sans distinction de type d’établissement (école publique ou privée), le
manque d’enseignants, d’uniforme et de cahiers a été plus évoqué par les parents qui ont
enseigné leurs enfants dans les écoles publiques (61%). En effet, la variation en glissement
annuel des prix à la consommation entre Juillet 2008 et juillet 2009 a été de +5,7 pour
l’enseignement7.

7
IPC Juillet 2009
13
Figure 4 : Répartition des problèmes rencontrés actuellement par les ménages pour l’accès de
leurs enfants à l’école

5% 4%
10%
42%

19%

20%

Mangue d’argent pour payer les frais Insécurité


Manque d’uniforme, livres, cahiers... Aucun problème
Autres problèmes Manque d’enseignants

Les ménages qui ont répondu majoritairement que le problème d’argent a constitué un problème
d’accès de leurs enfants à l’éducation ont été surtout localisés dans les fokontany de Volosarika
(55%), d’Ampamantanana (52%) de Soavimasoandro (49%), de Tsaramasay (46%), de Zaivola
(44%), d’Ampangabe (40%) et d’Ankazomanga (40%), soit 7 fokontany sur les 11.

L’insécurité a été plus évoquée par les ménages d’Anjanahary IIS (58%) et d’Antohomadinika
(38%). Par contre, la majorité des ménages des fokontany d’Ampefiloha (33%) et d’Anosizato Est
(47%) a affirmé qu’il n’y a pas eu de problème.

Les autres problèmes rencontrés dans l’éducation de leurs enfants (pour 38 répondants sur 724)
mentionnés par les parents ont été, par ordre d’importance, liés à la perturbation des cours due à
l’absence fréquente des enseignants (29%), à l’école trop éloignée (18%), à la mauvaise
alimentation des enfants faute de moyens (13%), aux écoles qui ont profité de la crise pour exiger
plus de frais (11%), aux problèmes scolaire liés à l’âge pubertaire des élèves (8%), à la faible
motivation des enfants à étudier ainsi que la tendance politique actuelle (respectivement 5%).

Absence liée à la crise sociopolitique

En outre, 94% des parents ont affirmé qu’il y a eu des périodes d’absence de leurs enfants dans
les écoles durant la crise, sans distinction de type d’établissement fréquenté (public ou privé). Elle
a été de 83% lors du McRAM I. La durée moyenne a été de 16 jours [14 17]. Cette absence a
surtout eu lieu au mois de Février et Mars 2009 (Figure 5).

14
Figure 5 : Evolution de l’absence des élèves durant la crise

350

300

250

200

150 Nbre répondants

100

50

0
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

La durée de cette absence a varié suivant les fokontany. Elle a été inférieure à une semaine pour
les fokontany d’Ampefiloha, d’Ampamantanana, d’Ankazomanga, d’Ampangabe, de
Soavimasoandro. Des absences de plus de 15 jours à 1 mois ont été mentionnées pour le
fokontany d’Antohomadinika et d’une semaine à 15 jours pour le reste des fokontany. La crise
sociopolitique dans sa phase aigue a été un obstacle pour la bonne marche de l’éducation.

Pour l’ensemble des fokontany, 7% des ménages ont affirmé qu’il y a eu de dommages liés à la
crise sociopolitique au niveau des écoles, en particulier, dans les établissements publics.

Résultats des examens officiels au niveau des élèves des ménages enquêtés

Pour les examens officiels, 37% des ménages enquêtés avaient un ou des enfants qui ont passé
un examen officiel dont 49% le CEPE, 31% le BEPC, 18% le Bac et 2% les autres (brevet
technique, BAE). Le taux de réussite aux examens officiels a été homogène entre les ménages
des différents fokontany: 88% des élèves des ménages enquêtés ont réussi au CEPE tandis que
74% ont été répertoriés pour le BEPC. Pour la circonscription scolaire de la commune urbaine
d’Antananarivo, le taux de réussite des élèves a été de 91,06% pour le CEPE et de 56,56% pour le
BEPC. Le taux de réussite au BEPC est ainsi largement meilleur par rapport à celui du CEPE dans
les ménages enquêtés8.

Soutien psycho social et enseignement

Durant la crise sociopolitique 2009, un programme de soutien psychosocial a été lancé par l’Unicef
dans 34 établissements scolaires de la capitale: 5 lycées, 3 CEG et 14 écoles primaires publics.
L’objectif a été d’atténuer l’effet de la crise chez les élèves en influant sur leur bien être dans le but
d’améliorer les autres fonctions scolaires. Le soutien psychosocial a consisté à inviter les enfants à
extérioriser leurs sentiments, leurs impressions, à prendre leur avis et leur vision de la situation à
travers des jeux, des chants et des récitations, des discours, des entretiens et des discussions. En
outre, d’autres activités de soutien psychosocial ont été citées par les parents entre autres, les

8
Cisco tana
15
cours gratuits, l’école des parents, l’éducation civique, les prières, les sorties comme les pique-
niques.

Il n’y a pas de différence entre les élèves des différents fokontany quant à la réception du soutien
psychosocial où, seuls 23% des élèves des ménages enquêtés dans l’ensemble, ont répondu
avoir reçu ce soutien psychosocial (Figure 6). De même, aucune différence n’a été notée entre
ceux qui ont reçu cet appui psychosocial, 90% de réussite aux examens officiels, et ceux qui ne
l’ont pas reçu (84%).

Figure 6 : Pourcentage des ménages où les enfants ont affirmé avoir reçu de soutien psychosocial

% ayant reçu soutien psychosocial


70.0
60.0
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0

4.2 SECTEUR AGRICULTURE URBAINE

Lors de la Journée mondiale de l'environnement le 05 juin 2005, il a été confirmé qu’avec la


croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus
important dans l'alimentation des citadins.9. L’agriculture urbaine est reconnue comme un enjeu
majeur en termes d’approvisionnement des villes, d’emploi et de gestion de l’environnement urbain
(UNPD, 1996)10 et est devenu un moyen vital de subsistance11. Lors de ce McRAM II, l’objectif est
de déterminer la part de l’agriculture urbaine en termes d’emploi, d’identifier le type de culture
pratiquée et la superficie cultivée et de voir l’impact de la crise sociopolitique sur cette agriculture
urbaine.

11% des ménages enquêtés sont des agriculteurs urbains. Elle a représenté 16% des ménages
lors du McRAM I, en Mai 2009. Ces ménages ont été localisés dans 7 fokontany sur 11, en
particulier, à Zaivola (92%), Ampamantanana et Soavimasoandro (respectivement 12%),
Ampangabe (10%), Ankazomanga (7%), Tsaramasay et Anosizato Est (respectivement 2%).

9
webliographie FAO. -
10
UNDP (United Nations Developm ent Program), 1996..
11
DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L'AGRICULTURE URBAINE EN AFRIQUE FRANCOPHONE.
16
Superficie cultivée

71% de ces ménages agricoles ont cultivé une superficie de plus de 200m2 et 18% des ménages
avec moins de 100 m2. lors de ce McRAM II. Ils ont été respectivement de 61% et 31% lors du
McRAM I. La superficie cultivée a été différente selon les fokontany. La majorité des ménages
agricoles des fokontany d’Ankazomanga (100%), Ampamantanana (57%) et Zaivola (96%) ont
cultivé des superficies supérieures à 200m2 , ceux de Soavimasoandro (57%) entre 100 et 200m2
et pour Tsaramasay, Anosizato, Ampangabe, moins de 100 m2.

Types de culture

La moitié de ces ménages agricoles cultivent le riz, 28% la culture maraîchère, 13% la culture de
contre saison, 11% de la culture vivrière autres que le riz. Ces taux restent identiques à ceux du
mois de Mai 2009.

Par ailleurs, le type de cultures a varié d’un fokontany à un autre. Les ménages agricoles des
fokontany d’Ankazomanga et de Tsaramasay ont cultivé exclusivement du riz et ceux d’Anosizato
Est et d’Ampangabe, exclusivement de la culture maraîchère. La culture du riz, la culture
maraîchère, les cultures vivrières autres que le riz ont été pratiquées par les ménages
d’Ampamantanana avec prédominance de la culture maraîchère (68%). Enfin, les 4 types de
culture (riz, culture maraîchère, culture de contre saison, culture vivrière autres que le riz) ont été
cultivés par les ménages urbains de Zaivola avec prédominance de la riziculture (50%) et à
Soavimasoandro, mais avec la supériorité de la riziculture et des cultures maraîchères.

Selon les agriculteurs urbains, 53% des produits ont été destinés à l’autoconsommation. Une
baisse de 10% de l’autoconsommation a été notée par rapport au McRAM I (63% lors du McRAM
I) et 47% à la fois à la vente et à l’autoconsommation. La durée moyenne de stock de riz au niveau
des ménages a été de 6 mois et de 2 à 3 mois pour les cultures vivrières autres que le riz.

Les cultures les plus vendues ont été, par ordre d’importance : les cultures maraîchères (41%), la
culture de contre saison (manioc, patate douce,..) (29%), le riz pour 21% des ménages et les
cultures pluviales pour 10% des ménages.

88% des ménages agricoles urbains ont en outre affirmé n’avoir pas rencontré de problèmes
durant la crise. Les problèmes cités par la totalité (100%) sont les problèmes classiques du milieu
rural malgache, entre autres, les prix très couteux des engrais et des pesticides. Aussi, le milieu
agricole n’a pas été touché directement par la crise sociopolitique.

4.3 SECTEUR SECURITE ALIMENTAIRE

En milieu urbain, l’accessibilité alimentaire dépend à la fois de la disponibilité des aliments sur le
marché et de leur prix. En outre, il existe une corrélation positive entre le niveau de revenu et
l’accessibilité alimentaire. A Madagascar, la période culturale (récolte et soudure) a une grande
influence sur la consommation et la sécurité alimentaire des ménages urbains. Le mois de Juin
jusqu’au mois d’Août fait partie de la période de grande récolte du riz.

L’objectif de cette étude est de voir l’évolution de la situation alimentaire des ménages par rapport
à la situation au mois de Novembre 2009, période juste avant la crise socio politique, et celle
durant cette crise sociopolitique, de Janvier à Août 2009. Elle permettra de cibler le nombre de
personne en Insécurité Alimentaire ainsi que le profil des ménages et les fokontany à cibler.

17
4.3.1 Magnitude de l’augmentation des prix

Le riz reste l’aliment de base des malgaches. Selon l’ODR12, le cours moyen au kilo actuel du riz
blanc au niveau national a été inférieur par rapport à celui de l’année dernière à la même période.
En outre, une baisse relative du prix moyen au kilo du riz a été notée durant la semaine précédant
l’enquête (du 03 au 10 Août) (Figure 7).

Figure 7: Evolution du prix du riz et du paddy entre Août 2008 et Août 2009 (Source ODR)

Par contre, une augmentation des prix moyens au kilo du maïs et du manioc a été notée. Cette
augmentation est liée à l’augmentation de la demande dans les autres régions. Dans la semaine
précédant l’enquête (du 03 au 10 Août), le prix du kilo de maïs décortiqué a été de 800 Ar et celui
du manioc sec de 340 Ar, dans la commune urbaine d’Antananarivo.

Pour les autres libellés de base comme les PPN13, le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les
autres combustibles, la santé, l’enseignement et le transport, une hausse généralisée et continue
de tous les libellés a été constatée entre la période Mai 2008 à Juillet 2009 (Figure 8). En effet, les
variations en glissement annuel des prix à la consommation, entre Juillet 2008 et juillet 2009, a été
de +0,8 pour les PPN, +9,6 pour les logements et combustibles, +7,8 pour la santé, +5,7 pour
l’enseignement et +1,3 pour le transport.

12
EPP/PADR), Août 2009
13
Les produits de première nécessité ou PPN comprend 15 produits : pain bâtard, riz ordinaire, haricot sec, viande de bœuf avec os, lait concentré,
œufs, huile d’arachide, café grain non torréfié, sucre cristallisé blanc, sel de cuisine, charbon de bois, pétrole lampant, bougie, savon de ménage,
allumettes
18
Figure 8 : Indice des prix à la consommation de certains libellés de base entre Mai 2008 et Juillet
2009 (Source des données MECI/INSTAT).

300

250
PPN
200
Logement et
combustibles
150 Santé

Enseignement
100
Transport

50

L’évolution de l’Indice des Prix à la Consommation à Antananarivo a montré une hausse


généralisée en Décembre 2008, suite à l’impact des différentes crises mondiales. Ce niveau a été
plus ou moins maintenu durant 2009 et n’a amorcé qu’une très légère baisse à partir du mois
d’Avril 200914 (Figure 9).

Figure 9 : Evolution de l’Indice des Prix à la Consommation dans la capitale durant la période de
Janvier au mois de Juillet durant les années 2008 et 2009 (Source des données MECI/INSTAT).

300

250

200

150 2008
2009
100

50

0
Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Oct Nov Déc

14
MECI Nouveaux indices des prix de Janvier à Juin 2009
19
Les effets des différentes crises mondiales se sont ainsi répercutés à travers l’inflation des prix des
différentes rubriques. En 2009, la hausse des prix s’est plus ou moins stabilisée mais n’a pas
réussi à baisser au prix de 200815.

Les variations des prix à la consommation durant le dernier trimestre (entre Mai 2009 et Juillet
2009) ont montré une baisse relative de -1,2 en juillet par rapport à -3,0 en mai 2009 pour les PPN
et de +0,4 (en mai 2009) à 0,0 (en juillet 2009) pour l’enseignement, probablement à cause des
vacances scolaires. Par contre, les autres libellés ont connu une hausse, tels que les logements et
les combustibles (eau, électricité, gaz et autres combustibles) de +0,2 (en mai 2009) à +0,9 (en
juillet 2009), pour la santé de +0,1 (en mai 2009) à +0,2 (en juillet 2009) et pour les transports, de
+0,3 (en mai 2009) à +1,1 (en juillet 2009) (Figure 10).

Figure 10: Variation des prix à la consommation durant le dernier trimestre (Mai 2009 à Juillet
2009) (Source des données MECI/INSTAT).

300

250

200

150

100

50

0
May-09 Jun-09 Jul-09
PPN Logement et combustibles Santé Enseignement Transport

Enfin, la crise sociopolitique n’a pas influencé la disponibilité alimentaire des aliments sur le
marché de la capitale. Il n’y a pas eu de pénurie de Produits de Première Nécessité (PPN) sur les
marchés. Tous les produits ont été disponibles avec une grande variété de choix et leurs prix
respectifs ont annoncé même une tendance à la baisse à cause de la libre concurrence des
produits sur le marché selon les grossistes16 et à cause de la persistance de baisse des prix du riz
selon l’INSTAT17. Cette tendance a conduit l’INSTAT à revoir à la baisse les prévisions des 3
prochains mois. Cependant, malgré la baisse des prix de ces PPN, les clients se font rares,
confirmé par l’absence de changement de revenu pour 89% des ménages.

4.3.2 Insécurité alimentaire au niveau des ménages

La sécurité alimentaire est « une situation dans laquelle tous les individus ont, en tout temps, un
accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive qui satisfait à
leurs besoins et à leurs préférences alimentaires et leur permet de mener une vie saine et active ».

15
MECIE/INSTAT Nouveaux indices des prix
16
Réf Voir moov.mg
17
MECIE/INSTAT IPC Juillet 2009
20
(Sommet mondial de l’alimentation, 1996). L’insécurité alimentaire au niveau des ménages a été
définie en croisant le profil de consommation alimentaire avec l’accessibilité alimentaire.

Le profil de la consommation alimentaire des ménages ou Food Consumption Score (FCS) a été
mesuré à travers la diversité de la consommation alimentaire, la fréquence de la consommation
alimentaire sur une période de 7 jours et le poids nutritionnel de chaque groupe alimentaire. Les
différents groupes alimentaires consommés devraient assurer les apports caloriques et protéiques
au niveau des ménages. Dans le calcul du profil de consommation alimentaire, les groupes riz,
autres céréales et racines ont été regroupés en 1 seul groupe étant donné que la fréquence de la
consommation du riz est égale à presque 7 jours sur 7 et, afin de ne pas surévaluer le score. Les
ménages ont été classés ensuite en 3 catégories suivant la valeur de leur score:

- ménage classé comme « pauvre » avec un FCS ≤ 21. C’est un ménage qui est supposé
consommer quotidiennement un seul aliment de base (riz, manioc ou maïs) avec des
denrées d’origine végétale (brèdes ou légumes).

- ménage classé comme « limite » ou « modéré » avec un FCS compris entre 21,5 et 35.
En plus de l’aliment de base, on note un début de diversification alimentaire avec la
consommation de brèdes, fruits, haricot, huile et sucre, et quelquefois, de la viande.

- ménage classé comme « Bon » avec un FCS supérieur à 35 où l’aliment de base est
consommé tous les jours. Les huiles et le sucre sont consommés fréquemment. Les
légumineuses assurent l’apport adéquat en acides aminés essentiels. Les légumes sont
consommés 3 à 4 jours par semaine. L’alimentation est plus diversifiée avec au moins 2
produits d’origine animale consommés 3 à 4 jours par semaine ou du lait presque tous les
jours.

Ces scores ont été utilisés par le PAM pour l’évaluation du profil de la consommation alimentaire
des ménages ou Food Consumption Score. La comparaison des différents scores de
consommation en Novembre 200818, juste avant la crise et les deux McRAM (Mai 200919 et Août
2009) est présentée dans la Figure 11.

La majorité des ménages (65%) avait un profil de consommation alimentaire classé comme
« Bon » au mois de Novembre 2008. Il a été de 72% au mois de Mai 2009 et pour ce McRAM II,
de 81%. On note ainsi une évolution positive de la consommation alimentaire malgré
l’augmentation continue de l’Indice de Prix à la Consommation depuis 2008. Toutefois, la situation
pourrait aussi être expliquée par l’influence de la période de récolte sur la consommation
alimentaire. Le mois de Novembre étant la période de soudure et ceux de Mai et Août la période
de récolte en riz.

Toutefois, les courbes ont également montré une grande diversification alimentaire pour la grande
majorité des ménages. Une homogénéité du profil de consommation alimentaire a été observée
entre les fokontany enquêtés. Cependant, cette situation ne laisse rien présager des difficultés
souvent rencontrées par les ménages urbains, pour accéder à la nourriture. En effet, comme les
sources alimentaires proviennent essentiellement de l’achat, les familles urbaines à bas revenu ont
plutôt cherché à diversifier leur alimentation qu’à consommer davantage. Il y a une diversification
alimentaire en terme de qualité, mais, la quantité reste insuffisante pour couvrir les besoins
caloriques et nutritionnels. Sur le long terme, la susceptibilité à la malnutrition et à la dégradation
de l’état de santé est plus accrue avec les conséquences en perte en potentiel humain et

18
WFP, Novembre 2008
19
McRAM I
21
économique que cette situation pourrait engendrer. Cette même tendance a été observée lors de
l’enquête de Novembre 2008 et de Mai 2009.
Figure11: Courbe cumulative des scores de consommation

1
.8
.6
.4
.2
0

0 20 40 60 80 100
score

score_Aout09 score_Mai09
score_Nov08

4.3.2.1 Accessibilité alimentaire des ménages

La classification des ménages selon cette accessibilité a été faite à partir de 3 variables (la stabilité
des sources de revenu, le niveau des dépenses alimentaires et le niveau des stocks de riz):
 La stabilité de source de revenu. Le niveau de stabilité des revenus est comme suit :
Tableau 6 : Niveau de stabilité des différentes sources de revenu

Niveau de stabilité Source de revenu


- Commerçant (grossiste, importateur,…) ;
- Pension, indemnité gouvernementale ;
Très stable
- Salarié du secteur privé ;
- Fonctionnaire
- Travail manuel qualifié ;
Peu stable - Emploi indépendant ;
- Petit commerçant
- Vente de produits vivriers ;
- Vente de bétails ;
- Pêche ;
- Travail agricole ;
Moins stable - Travail manuel non qualifié ;
- Secteur informel ;
- Envoi d’argent ;
- Mendicité ;
- Autres

Les sources de revenu des ménages ont été classées suivant la stabilité du revenu à partir
du classement fait par ACM. Seuls, les deux premières sources de revenus ont été
retenues pour le classement des ménages selon la stabilité, car la majorité des ménages

22
(48%) ont jusqu’à 2 sources de revenus et seuls, 16% ont jusqu’à 3 sources de revenus. A
partir de ce classement, les ménages ont été classés selon leur première activité (Classe1),
puis séparément, suivant leur seconde activité (Classe2). Les deux classements ont été
ensuite confrontés et la classe de stabilité de source de revenu (Classe) considérée est le
plus élevée de ces deux classements : Classe = Sup (Classe1, Classe2). Par exemple, si
un ménage a été classé « moins stable » selon sa première activité, et si le même ménage
est classé « peu stable » suivant sa deuxième activité : sa classe finale est « peu stable ».

Les résultats n’ont montré aucun changement dans la stabilité de revenu pour 90% des
ménages. Pour le reste, 1% des ménages est devenu moins stable et 3% est devenu plus
stable. Cependant, la différence de changement de la stabilité de source de revenu
provient du fokotany Anjanahary IIS où il y a eu plus de ménages qui ont affirmé avoir plus
de stabilité de revenu (10%) alors que le pourcentage moyen a été de 3%.

 Le niveau des dépenses alimentaires. Les dépenses alimentaires des ménages ont été
calculées pour le dernier mois. Elles ont été divisées en 5 classes, puis classées par ordre
croissant. Selon la loi de Engel20, il y a une diminution de la proportion des dépenses
alimentaires quand le revenu augmente. Par contre, la valeur absolue augmente avec le
revenu. Par compensation, le niveau de dépense consacré à d’autres postes non
alimentaires est plus important pour les ménages plus aisés.

La part moyen du revenu total dépensé pour la nourriture a été de 66% [64 67] lors de ce
McRAM II. Elle a été de 69% [67 71] lors du McRAM I. La projection estimée de la part des
dépenses alimentaires des ménages suite aux crises alimentaires et financières mondiales
en 2008 a été de 70%21. Selon l’estimation des personnes enquêtées, 48% ont affirmé qu’il
n’y a pas eu pas de changement dans les dépenses alimentaires. Par contre, si 37% ont
affirmé qu’il y a eu une diminution, 16% ont noté une augmentation de leurs dépenses
alimentaires. Ces avis divergent selon les fokontany considérés. La différence vient des
ménages des fokontany d’Ampamantanana (51%), de Tsaramasay (44%) et d’Anjanahary
IIS (53%) où la majorité des ménages a noté une diminution dans leurs dépenses
alimentaires. Des ménages agricoles ont été plus localisés dans les fokontany
d’Ampamantanana (12%) et de Tsaramasay (2%). Les agriculteurs urbains
d’Ampamantanana ont produit majoritairement des cultures maraîchères, cités comme les
produits les plus vendus, tandis que pour les 2 autres fokontany (Tsaramasay et
Anjanahary IIS), la diminution pourrait être expliquée soit par une stratégie d’adaptation
adoptée par les ménages, soit par le prix du riz sur le marché qui a baissé, car les
ménages agricoles du fokontany de Tsaramasay (2% au total), bien que pratiquant la
riziculture ont des faibles superficies cultivées. Pour ceux qui ont déclaré que les dépenses
ont augmenté (16%), les motifs évoqués ont été, par ordre d’importance, l’insuffisance du
revenu, l’augmentation des prix au marché, la diminution de la nourriture pour combler
d’autres besoins.

 le niveau de stock de riz disponible destiné à l’autoconsommation. La part de la production


destinée à l’autoconsommation dans les ménages urbains n’a pas été négligeable, d’autant
plus que les ménages dans certaines catégories de sécurité alimentaire ont comme
principale activité, l’agriculture. Pour notre part, les stocks qui durent moins de 2 mois sont

20
La loi d'Engel est une loi empirique avancée en 1857 par le statisticien allemand Ernst Engel. D'après cette loi, la part du revenu allouée aux dépenses
alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu est élevé. La dépense absolue allouée à l'alimentation peut augmenter, même
si sa proportion diminue. www.wikipedia.org

21
PNUD, 2008
23
considérés comme « pauvre », ceux qui durent entre 2 à 6 mois « moyen » et ceux qui
durent plus de 6, sont des « bon ».

Enfin, 94% des ménages enquêtés ont déclaré ne pas disposer de stock de riz, lors de ce
McRAM II. 4% l’ont entre 2 à 6 mois, c’est-dire jusqu’à la fin de la période de soudure et
2%, ceux qui ont plus de 6 mois.

4.3.2.2. Sécurité alimentaire des ménages


En croisant cet indicateur final d’accessibilité avec le profil de consommation alimentaire (FCS),
nous avons pu définir les classes d’insécurité au niveau des ménages suivant le tableau 7 ci-
dessous :

Tableau 7 : Classement de l’insécurité alimentaire en fonction de l’accessibilité à la nourriture

ACCES A LA NOURRITURE
(source de revenu, dépenses alimentaire, stock de riz )
Bon Moyen Pauvre
Sécurité Sécurité Insécurité
A risque Alimentaire Alimentaire Alimentaire
Modérée
CONSOMMAION Insécurité Insécurité Insécurité
ALIMENTAIRE Limite Alimentaire Alimentaire Alimentaire
Modérée Modérée Sévère
Insécurité Insécurité Insécurité
Pauvre Alimentaire Alimentaire Sévère Alimentaire
Sévère Sévère

Les ménages en situation d’Insécurité Alimentaire Modérée utilisant des mécanismes de survie qui
mettent leur vie en danger ont été également classés en Situation d’Insécurité Alimentaire Sévère.
La répartition de l’insécurité alimentaire des ménages des différents fokontany est présentée dans
le Tableau 8.
Tableau 8: Répartition (en %) de l’insécurité alimentaire des ménages dans les différents
fokontany au mois d’Août 2009.
Catégorie d’insécurité alimentaire
Insécurité Alimentaire Insécurité Alimentaire
Sécurité Alimentaire
Fokontany Sévère Modérée
Cite Ampefiloha 1,6% 1,6% 96,9%
Antohomadinika 62,1% 12,1% 25,9%
Volosarika 28,8% 31,8% 39,4%
Ampamantanana 15,8% 26,3% 57,9%
Ankazomanga 22,0% 40,7% 37,3%
Tsaramasay 42,4% 39,0% 18,6%
Anosizato Est I 24,6% 19,7% 55,7%
Ampangabe 35,3% 17,6%% 47,1%
Soavimasoandro 63,2% 7,0% 29,8%
Anjanahary II S 22,6% 19,4% 58,1%
Zaivola 44,0% 44,0% 12,0%
Total (%) 32,4% 23,1% 44,5%
Effectif
214 153 294

24
Enfin, dans l’ensemble, 56% des ménages enquêtés sont en situation d’insécurité alimentaire dont
32% en situation d’Insécurité Alimentaire Sévère. Les ménages en situation d’Insécurité
Alimentaire Sévère sont ceux qui ont une consommation pauvre en nourriture et ceux qui peuvent
avoir ou non des problèmes d'accès à la nourriture. En Novembre 2008, 71% des ménages sont
en insécurité alimentaire avec 45% en Insécurité Alimentaire Sévère pour la commune urbaine
d’Antananarivo et au mois de Mai 2009, 63% sont en insécurité alimentaire dont 45% de cas
sévère. Il y a ainsi une amélioration de la sécurité alimentaire des ménages dans le temps.

Le nouveau classement des catégories de sécurité alimentaire par fokontany lors de ce McRAM II
a été alors comme suit :

Tableau 9: Classement des catégories d’insécurité alimentaire en Août 2009


IAS IAM A risque SA
- Antohomadinika - Ankazomanga* - Volosarika - Cite Ampefiloha
- Tsaramasay* - Zaivola* - Ampangabe* - Ampamantanana*
- Soavimasoandro* - Anosizato Est*
- Anjanahary IIS
*Fokontany avec des ménages agricoles

En comparant les résultats avec ceux de Novembre 2008, Mai 2009 et Août 2009, l’évolution de la
situation a été (Tableau 10):

Tableau 10 : Evolution de la sécurité alimentaire depuis Novembre 2008 jusqu’à Août 2009 dans
les différents fokontany
Fokontany Novembre 2008 Mai 2009 Aout 2009
Cite Ampefiloha
Volosarika
Tsaramasay
Antohomadinika III G
Anosizato Est I
Ankazomanga Andraharo
Anjanahary II S
Ampangabe Anjanakifolo
Ampamantanana
Soavimasoandro
Anosibe Zaivola

La tendance générale est à l’amélioration car, d’une part, il y a eu moins de fokontany en


Insécurité Alimentaire Sévère lors de ce McRAM II, d’autre part, la catégorie Insécurité Alimentaire
Modérée qui a disparu lors du McRAM I est réapparu et, enfin, il y a plus de fokontany classé dans
la catégorie à risque.

Les fokontany en catégorie d’Insécurité Alimentaire Sévère lors de ce McRAM II, Antohomadinika,
Tsaramasay, Soavimasoandro, sont des fokontany où, la majorité des ménages avec une seule
source de revenu ainsi que le nombre de personnes qui n’a jamais fréquenté l’école sont plus
élevés et, les ménages ont majoritairement un problème d’argent pour l’accès à l’école de leurs
enfants sauf pour Antohomadinika où le problème d’accès à l’école a été lié à l’insécurité.
25
Pour les fokontany à ménages agricoles de cette catégorie insécurité Alimentaire Sévère, ce sont
essentiellement des ménages riziculteurs avec faible superficie de surface cultivée.

Le fokontany de Zaivola, où les ménages sont majoritairement des agriculteurs urbains a amélioré
sa sécurité alimentaire en passant à l’Insécurité Alimentaire Modérée par rapport à sa situation lors
de Novembre ou du McRAM I, sans jamais atteindre la catégorie Sécurité Alimentaire. Sa
production alimentaire a été départagée entre l’autoconsommation et la vente (Tableau 11).

Tableau 11: Destination de la production des ménages agricoles


Autoconsommation Vente et Autoconsommation
Ampamantanana 0,0% 100,0%
Ankazomanga 100,0% 0,0%
Tsaramasay 0,0% 100,0%
Anosizato Est I 0,0% 100,0%
Ampangabe 71,4% 28,6%
Soavimasoandro 57,1% 42,9%
Zaivola 56,5% 43,5%
Total 53,4% 46,6%
Effectif 39 34

Toutefois, les ménages des fokontany d’Ankazomanga, d’Ampangabe, d’Ampamantanana,


d’Anosizato Est qui ont aussi des ménages agricoles urbains même si leur nombre est assez
négligeable dans certains fokontany ont: soit amélioré leur sécurité alimentaire (Ankazomanga) où
la totalité du riz produit a été consommé, soit amélioré puis stabilisé leur situation dans le temps
(cas d’Anosizato Est, d’Ampangabe et d’Ampamantanana) où la production maraîchère est
dominante et est essentiellement destinée à la vente.

L’agriculture urbaine a ainsi joué un rôle dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, liée au type
de culture (culture maraîchère surtout) et à la superficie cultivée malgré l’impact assez limité.

4.3.3 Nombre moyen de repas

La fréquence des repas pour les enfants de moins de 12 ans, les plus de 12 ans et les adultes a
été de 3 fois par jour. Il n’y a pas eu de changement sur la fréquence.

4.3.4 Chocs et stratégies d’adaptation

Les chocs sont des évènements extérieurs à l’individu ou au groupe social. Ils ont des impacts
négatifs sur leur bien être. Les risques sont des évènements incertains, qui, lorsqu’ils se réalisent,
deviennent des chocs. Si le prix élevé de la nourriture, la maladie temporaire ou chronique d’un
membre de la famille, la perte de revenu, les dettes à rembourser ou la perte d’emploi ont été des
chocs communs avant et durant la crise sociopolitique, la diminution des revenus, l’insécurité,
l’augmentation des dépenses et la diminution d’accès au crédit ont été spécifiques à la crise
sociopolitique (Figure 12).

26
Figure 12 : Chocs ayant affecté les ménages en Novembre 2008, Mai 2009 et Août 2009

80
70
60
50
40
30
20
10
0

nov-08 Janv à Mai Juin à Août

Les ménages ont ainsi subi à la fois, les chocs liés aux différentes crises mondiales et ceux
particuliers à la crise sociopolitique. Suivant la sévérité de ces chocs, différentes stratégies ont
adoptées par les ménages. Ces stratégies peuvent être classées en stratégie de début de crise,
stratégies qui sont adoptées temporairement par les ménages, en stratégie de détresse pouvant
mettre en danger la vie ou une atteinte à la dignité. Toutefois, sur le long terme, les stratégies de
début de crise pourraient avoir des conséquences désastreuses sur la santé et la nutrition.
Les stratégies adoptées par les ménages en début de crise ont été
o Manger la nourriture moins chère
o Emprunter de la nourriture ou compter sur des amis
o Diminuer le nombre de repas
o Limiter la portion mangée à chaque repas
o Restreindre la consommation des adultes
o Diminuer la diversité de la consommation
o Manger plus d'aliments de rue
o Réduire les dépenses non essentielles
o Acheter à crédit
o Vendre les biens
o Chercher d'autres alternatives

Les stratégies de détresse utilisées par les ménages ont été :


o Manger le reste des autres
o Mendier pour manger
o Envoyer un membre vivre ailleurs
o Vendre les biens de production
o Ne plus envoyer un enfant à l'école
o Envoyer un membre mangé ailleurs
o Envoyer un membre travaillé ailleurs
o Envoyer un membre vivre ailleurs

La figure 13 montre l’évolution des ces stratégies de début de crise qui a été adoptée par les
ménages avant (novembre 2008) et durant la crise (Mai et Août 2009).
27
Figure 13 : Evolution des stratégies en début de crise adoptées par les ménages suite aux chocs

90
80
70
60
50
40
30 nov-09
20
10 mai-09
0 août-09

La figure 14 montre l’évolution de ces stratégies de détresse adoptées par les ménages durant la
même période.

Figure 14 : Evolution des stratégies de détresse adoptées par les ménages suite aux chocs

25

20

15
nov-09
10
mai-09
5 août-09

0
Manger le Mendier Ne plus Envoyer un Envoyer un Envoyer un Vendre les
reste des pour envoyer un membre mebre vivre membre biens de
autres manger enfant à manger ailleurs travailler production
l'école ailleurs ailleurs

Les stratégies (de début de crise ou de détresse) ont toujours existé. Les stratégies de début de
crise ont été adoptées par 90% des ménages au cours de ce McRAM II, taux relativement élevé
en période de récolte. Par contre, la tendance de l’adoption de ces stratégies a montré une
diminution dans le temps mis à part celui de manger des aliments de rue qui avait augmenté vers
Mai et août 2009.

Pour les stratégies de détresse, si la stratégie qui consiste à vendre les biens de production a
gardé le même niveau quel que soit la période, celui d’envoyer un membre de la famille mangé
ailleurs a augmenté lors de la période du McRAM I et du McRAM II, tandis que l’envoi d’un
membre de la famille travaillé ailleurs a disparu au cours du McRAM II.
28
Globalement, une tendance à la diminution de l’adoption de stratégie d’adaptation liée
probablement à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages a été constatée, malgré leur
perduration.

4.3.5 Nombre et profil de personnes requérant de l’assistance

Nombre de personnes requérant de l’assistance

Le nombre de population requérant de l’assistance a été estimé à partir de la source des données
de la population du centre urbain d’Antananarivo par arrondissement, émanant du Ministère de
l’intérieur. Le taux de pauvreté utilisé est le taux de pauvreté 38% obtenu auprès des informateurs
clés en Novembre 2008 a toujours été adopté dans le calcul afin de permettre une comparaison
des résultats (Tableau 12).

Tableau 12: Répartition de la population (en nombre) par catégorie de sécurité alimentaire dans
l’ensemble
IAS IAMe A risque SA Total habitant
à Antananarivo
Population totale 47491 357869 329957 348910 1084226
Totale de la population dans les
30783 22692 26482 11032 90989
fokontany enquêtés
Base d'estimation 18047 135990 125384 132586 412006
Extrêmes pauvres dans les
11698 8623 10063 4192 34576
fokontany enquêtés

Le nombre de personnes requérant de l’assistance par rapport à l’insécurité alimentaire des


ménages dans les différents fokontany a été calculé et une extrapolation a été faite à la population
totale de la commune urbaine d’Antananarivo par rapport aux différentes catégories de l’insécurité
alimentaire parmi les ménages moyens et pauvres de la capitale en Novembre 2008 (Tableau 13)

Tableau 13: Nombre de personnes estimées vulnérables à l’insécurité alimentaire suivant les
catégories d’insécurité alimentaire en Novembre 2008
IAS IAMe A risque SA Total
IAS 9402 36041 55178 14319 114941
IAM 2205 31055 25899 15682 74840
SA 6439 68894 44307 102585 222225
Total 18047 135990 125384 132586 412006

Après extrapolation, le nombre total de personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire dans les
ménages moyens et pauvres de la commune urbaine d’Antananarivo au mois d’Août 2009 est
estimé à 189 781 personnes dont 129 853 en Insécurité Alimentaire Sévère. Elle a été de 293 503
personnes dont 186 023 en Insécurité Alimentaire Sévère en Novembre 2008 et, de 278 904
personnes dont 198 451 en Insécurité Alimentaire Sévère en Mai 2009. Le nombre de personnes
en insécurité alimentaire a donc diminué dans le temps traduisant une légère amélioration de la
situation (Figure 15).

29
Figure 15 : Evolution des nombres de personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire de
Novembre 2008 à août 2009.

350,000

300,000

250,000

200,000

150,000

100,000

50,000

0
1= Nov 08 2= Mai 09 3= Août 09

Total: IAM+IAS IAM IAS

Profil des ménages vulnérables à l’insécurité alimentaire

La vulnérabilité à l’insécurité alimentaire est observée chez les ménages par rapport à la situation
matrimoniale des ménages: chez les ménages divorcés, en union libre, avec un statut de mariage
traditionnel ou veufs et par rapport au ratio de dépendance: membres à la retraite ou en chômage

Pour les ménages agricoles, la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire est liée à la superficie
cultivée, au type de culture et au nombre de sources de revenu. Les ménages ayant moins de
200m2 à cultiver, ceux qui cultivent plus des cultures vivrières autre que le riz (manioc, patate
douce,..) et ceux qui ont comme seule source de revenu l’agriculture sont les plus exposés à
l’insécurité alimentaire. Par contre, la pratique de la culture maraîchère a amélioré la sécurité
alimentaire des ménages.
4.4 RESEAU SOCIAL
Cette partie permet de voir les recours et les aides reçues par les ménages en cas de difficulté.
Les individus ou groupe de recours pour demander de l’aide sont majoritairement les familles
proches ou les voisins, amis ou collègue de travail.
Depuis le mois de Juin 2009, 45% des ménages ont déclaré avoir des difficultés. Ces ménages ont
été localisés en majorité dans les fokontany d’Antohomadinika, Anosizato est, Ampangabe,
Soavimasoandro, Anjanahary IIS, Zaivola. Les fokontany d’Antohomadinika a basculé dans
l’Insécurité Alimentaire Sévère tandis que celui de Soavimasoandro a été toujours en Insécurité
Alimentaire Sévère depuis le McRAM I. Pour le reste des fokontany, l’aide reçue a permis
d’améliorer la sécurité alimentaire.
Les recours utilisés pour demander de l’aide lors de ces difficultés depuis le mois de Juin 2009, ont
été essentiellement la famille proche ou les parents dans 84% des cas, le voisinage ou les amis
pour 14%. Le type d’aide demandé a été des aides non alimentaires pour 66% et, des aides
alimentaires pour les 8% et les deux à la fois, alimentaire et non alimentaire, pour 26% des cas.
Les ménages des fokontany qui ont le plus recours à l’aide non alimentaire ont été localisés dans
le fokontany de Volosarika qui ont amélioré leur sécurité alimentaire ou ceux de Tsaramasay qui a
basculé dans l’Insécurité Alimentaire Sévère.

30
Le rôle des aides alimentaires ou non alimentaires est ainsi important dans les ménages.
Cependant, la diminution d’accès au crédit a été citée parmi les chocs qui ont nouvellement
apparus lors de la crise sociopolitique.
4.5 SECTEUR EAU ET ASSAINISSEMENT
La communauté internationale a reconnu l’importance d’intervenir dans les domaines de l’eau, de
l’assainissement et de l’hygiène en les incluant dans les objectifs de l’OMD (Objectif 7 : Assurer un
environnement durable). En appel en faveur de la dignité et de la santé pour tous, les Nations-
Unies ont déclaré la période 2005-2015 comme la décennie internationale pour agir en faveur de
« L'eau, source de vie » et, l’année 2008, comme une année internationale de l'assainissement. Il
a été reconnu en effet que l'accès à l'eau salubre, à des systèmes d'assainissement ainsi qu'à une
meilleure hygiène apporterait de nombreux avantages, y compris au niveau socio-économique,
grâce à une meilleure santé, une main d'œuvre plus productive, et des enfants bénéficiant d'une
éducation22. "L'eau non potable, un assainissement inadéquat et les mauvaises habitudes
d'hygiène jouent un rôle majeur dans la mortalité des enfants." selon Ann M. Veneman, Directrice
générale de l'UNICEF. En outre, des études ont montré que chaque dollar investi dans
l'assainissement permet d'économiser jusqu'à 34 dollars dans le domaine de la santé, de
l'éducation et du développement social et économique, a-t-il indiqué23.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de la crise sur l’accessibilité en eau (source et
niveau d’utilisation de l’eau dans les ménages), l’assainissement et l’hygiène (lavage des mains).
4.5.1 Accessibilité à l’eau
Source d’eau
96% des ménages se sont approvisionnés en eau de boisson auprès d’une source d’eau
améliorée : 20% en branchement particulier et 76% auprès des bornes fontaines. Mis à part les
fokontany d’Ampefiloha (55%) et de Zaivola (56%) qui ont eu plus de branchement particulier, les
ménages des autres fokontany ont utilisé plutôt les bornes fontaines pour s’approvisionner en eau
potable.
Si 70% des ménages ont déclaré n’avoir pas eu de problèmes dans la fourniture d’eau, un peu
moins du tiers (30%) ont rapporté les problèmes liés à la longue queue (14%), à la diminution du
débit (5%) et à la coupure momentanée de l’eau (4%). Ces problèmes ont été rencontrés dans les
fokontany d’Antohomadinika, Volosarika, Ankazomanga, Tsaramasay, Soavimasoandro,
Anjanahary II S depuis Janvier 2009, sans aucune amélioration pour Antohomadinika,
Ankazomanga et Anjanahary II S depuis Juin 2009.
92% des ménages ont déclaré payer l’eau qu’ils ont consommé (Tableau 14). Cependant, une
différence est notée entre les fokontany: si l’eau a été payante pour la totalité des ménages du
fokontany de Volosarika, de nombreux ménages (taux supérieur au taux moyen de 8,5%) localisés
dans les fokontany d’Antohomadinika, d’Ampamantanana, d’Ankazomanga, d’Ampangabe, de
Soavimasoandro ont disposé d’une eau gratuite.

22
www.who.int/water_sanitation.../index.html
23
www.unicef.org/french/wash/index.html
31
Tableau 14: Répartition des ménages dans les fokontany selon le paiement de l’eau
Pourcentage Oui Non
Cite Ampefiloha 96,9% 3,1%
Antohomadinika 84,5% 15,5%
Volosarika 100,0% 0,0%
Ampamantanana 87,7% 12,3%
Ankazomanga 86,4% 13,6%
Tsaramasay 93,2% 6,8%
Anosizato Est I 98,4% 1,6%
Ampangabe 82,4% 17,6%
Soavimasoandro 89,5% 10,5%
Anjanahary II S 91,9% 8,1%
Zaivola 96,0% 4,0%
Total 91,5% 8,5%
Effectif 605 56

Le prix moyen de l’eau par mois a été de 5126 Ariary et a atteint 9768 Ariary pour les ménages du
fokontany d’Ampefiloha et 1682 Ariary pour Ankazomanga.
93% des ménages arrivent à payer l’eau dont ils ont besoin sans distinction de fokontany. Pour les
7% qui n’arrivent pas à le payer, les raisons évoquées ont été, par ordre d’importance :
o l’insuffisance de revenu (45%),
o l’achat de l’eau n’est pas prioritaire par rapport au revenu du ménage (26%)
o le prix de l’eau trop élevé (19%)
o et ceux qui ne sont pas d’accord sur la pratique de l’eau payante (5%).
o Autres raisons (5%) : retard dans la facture de la Jirama, gratuité de l’eau lors de la
crise.
Cependant, même si la majorité arrive à payer l’eau, les ménages ont déclaré avoir plus de
difficulté à payer l’eau consommée. Si le taux a été de 81% entre le mois de Janvier et Mai 2009
sans distinction de fokontany, ce taux a augmenté de 88% pour le McRAM II. La différence vient
des fokontany de Soavimasoandro et d’Anjanahary IIS, où la majorité des ménages ont déclaré ne
pas avoir de difficulté à payer l’eau consommée. La cherté vient aussi du fait que le prix d’1 Ariary
par litre collecte au niveau des bornes fontaines est l’équivalent de 3 fois plus le tarif applique par
la Jirama.

Utilisation de l’eau
Globalement, les ménages enquêtés durant ce McRAM II ont déclaré que la quantité de l’eau
puisée est suffisante pour les besoins du ménage que ce soit entre Janvier à Mai 2009 (94%) ou
de Juin à Août 2009 (93%). Lors du McRAM I, ce taux a été de 93%. Cependant, une grande
partie des ménages d’Ampamantanana a déclaré que l’eau a toujours été insuffisante durant la
période de Janvier à Août 2009 et pour ceux de Zaivola, seulement pour la période Juin à Août
2009.
Pour ceux qui ont répondu que la quantité de l’eau utilisée par rapport aux besoins des ménages a
été insuffisante lors du McRAM II (7%). La totalité des ces ménages sont localisés dans les
fokontany d’Ampefiloha, de Volosarika, d’Ampamantanana, d’Anosizato Est, de Soavimasoandro

32
tandis que ceux d’Antohomadinika, Tsaramasay, Anjanahary IIS ont affirmé que l’eau utilisée est
très insuffisante pour les besoins.
4.5.2 Hygiène
Assainissement
99% des ménages enquêtés ont utilisé une latrine pour satisfaire ses besoins. Le reste (1%) fait
leur besoins dans les pots et les jette ou les fait dans la nature. Le taux a été de 96% lors du
McRAM I.
Dans 64% des cas, les latrines ont été partagées entre plusieurs ménages, 30% individuels et 6%
utilisent les toilettes publiques. Les toilettes individuelles sont plus courantes dans les fokontany
d’Ampefiloha et de Zaivola tandis que, l’utilisation des toilettes publiques a été plus répandue dans
les fokontany de Volosarika, d’Ampamantanana, d’Ankazomanga, de Tsaramasay, de
Soavimasoandro.
Pour 14% de l’ensemble des ménages enquêtés, l’utilisation de latrine a été payante. La situation
a varié selon les fokontany, entre autres pour les ménages des fokontany de : Volosarika,
Ankazomanga, Ampangabe et Soavimasoandro. Le prix à payer concerne l’entrée et le vidange.
Le prix d’entrée a varié de 30 à 100 Ariary par entrée ou 500 à 100 Ariary par mois et le frais de
participation à la vidange a été de 1000 à 2000 Ariary.
Le nombre moyen de personnes utilisant les latrines a été de 18 [16 19]. Ce nombre moyen varie
suivant les fokontany. Celui des femmes a été de 13 [11 14] (Tableau 15).
Tableau 15: Nombre moyen de personnes utilisant les latrines suivant les fokontany. .
Moyenne Intervalle de confiance Moyenne Intervalle de
utilisant les 95% des confiance 95%
latrine femmes
Cite Ampefiloha 8 6 9 4 3 5
Antohomadinika 19 14 23 11 7 16
Volosarika 27 19 35 22 14 31
Ampamantanana 20 12 27 15 7 23
Ankazomanga 25 17 32 17 10 24
Tsaramasay 15 9 21 11 4 17
Anosizato Est I 8 7 10 4 3 5
Ampangabe 16 14 19 8 7 10
Soavimasoandro 32 22 42 29 18 39
Anjanahary II S 9 7 11 5 4 6
Zaivola 15 9 22 11 5 18
Total 18 16 19 13 11 14

Enfin, seuls 57% des ménages disposent d’une douche. Les ménages qui ont disposé d’une
douche ont été localisés essentiellement dans les fokontany d’Ampefiloha, d’Ampamantanana,
d’Anosizato Est et de Zaivola.

Utilisation de savon
66% des ménages ont eu l’habitude d’utiliser un savon pour se laver les mains lors du McRAM II
alors qu’ils ont été de 84% au McRAM I. Il existe ainsi une diminution de l’utilisation de savon dans
les ménages. La différence vient des ménages des fokontany d’Antohomadinika (59%), Volosarika
(64%), Ankazomanga (58%), Tsaramasay (58%), Anosizato Est (59%) et Soavimasoandro (61%
où l’habitude d’utiliser du savon dans les ménages a été beaucoup plus faible.
Les raisons évoquées pour ne pas utiliser habituellement du savon pour se laver les mains ont été
classées, par ordre d’importance, pas l’habitude, l’insuffisance des moyens, pas nécessaire, et les
us et coutumes (Figure 16).
33
Le taux lié à l’insuffisance d’argent a diminué environ de moitié au McRAM II alors qu’il était de
42% lors du McRAM I.
Par ailleurs, 89% des ménages ont répondu que le savon a toujours existé dans les ménages
avant la crise. Parmi ceux qui ne l’ont plus (11%), les raisons évoquées ont été, l’insuffisance
d’argent (78%), le besoin en savon n’a pas été une priorité pour le ménage (18%) et l’utilisation de
savon n’a pas été jugée nécessaire (3%).

Figure 16 : Raisons de ne pas utiliser les savons dans le lavage des mains

5% 4%

22% Par habitude


Pas d'argent
69% Pas nécessaire
Coutumes et us

Par contre, 28% de l’ensemble des ménages ont affirmé que l’utilisation de savon a diminué dans
les ménages depuis Juin 2009 contre 16% lors du McRAM I. Les principales raisons évoquées ont
toujours été l’insuffisance des revenus et le prix du savon qui est trop cher comme lors du McRAM
I. Cependant, il faut noter que le taux des réponses a augmenté entre les deux périodes (Figure
17).

Figure 17 : Variation de réponses liées à la diminution de l’utilisation de savon au niveau des


ménages.

80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1= Mai 09 2= Août 09

Revenu en baisse Prix du savon trop cher

34
L’effet de la crise a été ainsi ressenti au niveau des ménages à travers la difficulté à payer l’eau
consommée et dans l’hygiène, par la diminution de l’utilisation des savons pour se laver les mains.

4.6 SECTION PROTECTION DE L’ENFANT, VIOLENCE SUR LES ENFANTS

La situation entre les 2 périodes Janvier à mai 2009 et Juin à Août 2009 a montré une diminution
des confrontations des enfants à la violence physique, psychologique ou sexuelle liée à la crise
sociopolitique. Le taux de réponse a diminué de 9% (McRAM I) à 1% (McRAM II). 2 ménages sur
661 ont confirmé l’existence d’enfants de moins de 18 ans qui ont été partis travailler ailleurs. Le
motif a été pour l’un de partir pour un nouveau travail et pour l’autre, de revoir ses parents.

4.7 SECTION HABITAT

Cette section a pour but de collecter les opinions des ménages sur les services rendus par la
commune et les fokontany.

Pour la commune

Entre les 2 périodes, les services de la commune relatifs à la délivrance des permis de construire,
au Bureau municipal d’Hygiène et aux cantines scolaires ont été méconnus par les ménages.
Ceux relatifs à l’état civil, au ramassage des ordures ont été améliorés tandis que les autres
services relatifs aux transports collectifs, à la gestion des marches, à l’entretien routier, à la
sécurité, à l’eau potable, à l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales, à l’éclairage public,
à la circulation routière sont restés identiques à la situation antérieure (Tableau 16).

Tableau 16 : Appréciation des services de la commune dans les différents secteurs par les
ménages
Pourcentage Mieux Egal Dégradé Ne sait Total
pas
Délivrance de permis de
7,9% 21,3% 6,2% 64,6% 100%
construction
Transports communs 11,5% 51,0% 18,2% 19,4% 100%
Gestions des marchés 13,8% 47,5% 23,0% 15,7% 100%
Entretien routier 19,2% 47,0% 21,8% 12,0% 100%
Etat civil 36,6% 32,8% 10,0% 20,6% 100%
Sécurité 17,4% 46,4% 32,5% 3,6% 100%
Eau potable 7,1% 82,5% 6,5% 3,9% 100%
Evacuation des eaux usées 9,1% 52,3% 34,8% 3,8% 100%
Eaux pluviales 5,4% 61,1% 23,1% 10,3% 100%
Ramassage des ordures 36,3% 30,6% 28,0% 5,1% 100%
Eclairage public 15,6% 42,7% 34,2% 7,6% 100%
Circulation routière 10,9% 52,8% 20,0% 16,3% 100%
Bureau Municipal d'Hygiène 4,5% 27,2% 4,7% 63,5% 100%
Cantines scolaires 4,8 11,3 7,9 75,9 100

Pour les fokontany

Lors du McRAM I, les avis des ménages ont été majoritairement départagés, en ce qui concerne le
fonctionnement des fokontany, entre les « moins bien qu’avant » (42%) et les « comme avant »
(45%). Par contre, lors de ce McRAM II (Août 2009), il y a eu une meilleure appréciation des
35
services rendus par les fokontany par les utilisateurs : les avis ont été départagés plutôt entre les
«comme avant » (49%) et les « mieux qu’avant » (42%) (Tableau 17).

Tableau 17 : Appréciation des ménages des services des fokontany (par fokontany).
Pourcentage Moins bien qu'avant Comme avant Mieux qu'avant
Cite Ampefiloha 7,8 51,6 40,6
Antohomadinika 24,1 32,8 43,1
Volosarika 1,5 62,1 36,4
Ampamantanana 7,0 45,6 47,4
Ankazomanga 10,2 66,1 23,7
Tsaramasay 6,8 16,9 76,3
Anosizato Est I 0,0 96,7 3,3
Ampangabe 11,8 42,6 45,6
Soavimasoandro 7,0 14,0 78,9
Anjanahary II S 12,9 32,3 54,8
Zaivola 16,0 80,0 4,0
Total 9,4 49,0 41,6
Effectif 62 324 275

Cependant, les avis diffèrent d’un fokontany à un autre. En effet, ce sont surtout la majorité des
ménages des fokontany d’Anjanahary IIS, Soavimasoandro, Ampangabe, Tsaramasay,
Ampamatanana et Antohomadinika qui ont affirmé que les services rendus par les fokontany se
sont améliorés.
Pour les 9%, qui ont affirmé que le fonctionnement des services des fokontany sont « moins bien
qu’avant », les raisons avancées sont : les bureaux toujours fermés, le fokontany qui « demande
beaucoup d’argent » et le quartier sale.
4.8 SECTION ETAT DE DROIT, JUSTICE ET MEDIAS
4.8.1 Insécurité, violence et actions perpétrées
Recrudescence de l’insécurité et de la violence en milieu urbain
Par rapport à la recrudescence de l’insécurité et de la violence en milieu urbain, la majorité des
ménages ont constaté l’absence d’amélioration de la situation : les taux de réponse lié au mieux
qu’avant ont diminué entre les deux McRAM et ceux «comme avant reste identique » (Tableau
18). La situation a été différente pour les ménages des fokontany d’Antohomadinika (78%), de
Volosarika (59%), d’Anjanahary IIS (55%) et de Zaivola (48%) qui, par contre, ont confirmé
l’amélioration de la situation.
Tableau 18: Appréciation des ménages sur les violences en milieu urbain entre le McRAM I et le
Mc RAM II.
McRAM I McRAM II
Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif
Victime d’actes de violence, de vandalisme, de vol
Moins qu'avant 22,1% 73 21,9% 145
Le même qu’avant 69,1% 228 72,3% 478
Mieux qu'avant 8,8% 29 5,7% 38
Total 100,0% 330 100% 661

36
Pour les exactions perpétrées

Il n’y a pas non plus d’amélioration de la situation quant aux actes d’exactions perpétrées : ceux
qui ont répondu que la situation est identique à la situation antérieure ont augmenté tandis que
ceux qui répondu que la situation est mieux qu’avant, ont diminué. Cependant, les fokontany
d’Antohomadinika (66%), Anjanahary IIS (57%), Volosarika (52%) et Zaivola (départagé en 50% et
50% avec le même qu’avant) ont confirmé l’existence d’une amélioration (Tableau 19).

Tableau 19: Appréciation des ménages sur les violences en milieu urbain entre les deux périodes
1er McRAM 2ème McRAM
Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif
Victime d’exactions perpétrées
Moins qu'avant 24,5% 81 20,0% 132
Le même qu’avant 67,3% 222 75,6% 500
Mieux qu'avant 8,2% 27 4,4% 29
Total 100,0% 330 100,0% 661

Sentiment de sécurité

62% des ménages pensent que la sécurité a été comme avant (contre 53% lors du McRAM I) et
23% pensent qu’elle a été moins bien qu’avant (31% lors du McRAM I). Cette situation a varié
suivant les fokontany. Elle a été moins bien qu’avant dans les fokontany d’Antohomadinika (59%),
Volosarika (53%) et Anjanahary IIS (52%).

Tableau 20 : Appréciation des ménages sur la sécurité en milieu urbain entre les deux périodes
1er McRAM 2ème McRAM
Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif
Victime d’exactions perpétrées
Moins qu'avant 30,9% 102 23,0% 152
Le même qu’avant 53,0% 175 62,2% 411
Plus qu'avant 16,1% 53 14,8% 98
Total 100,0% 330 100,0% 661
Arrestation liée à la crise sociopolitique dans l’entourage
6% des ménages ont connu des arrestations dans leur entourage lié à la crise sociopolitique lors
de ce McRAM II. Le nombre total de personnes arrêtées a été de 38 arrestations (24 lors du
McRAM I), dont 7 transférés au tribunal dans les 48 heures, 14 plus de 48 heures et 17 pas
encore, ce qui est en contradiction avec la loi car dans les affaires pénales, la police judiciaire peut
garder à sa disposition des personnes pour les nécessités de l’enquête préliminaire. Si elle a des
raisons plausibles de soupçonner que l’intéressé a commis ou tenté de commettre une infraction,
la durée de la garde à vue ne peut excéder 48 heures.
Il existe une différence selon les fokontany par rapport à l’arrestation d’une personne. Aucune
arrestation n’est connue dans les fokontany de Cité Ampefiloha, Ampamantanana, Anosizato Est,
Soavimasoandro. Par contre, le nombre de personnes arrêtées par fokontany a été de: 18 pour
Ampangabe, 10 à Volosarika, 4 à Tsaramasay, 2 à Antohomadinika, 2 à Anjanahary IIS, 1 à
Ankazomanga et 1 pour Zaivola.

37
4.8.2 Rôle des médias
Les médias comme la presse, la radio, la télévision ont joué un rôle non négligeable au cours de la
crise sociopolitique que le pays a traversé.
Si les médias n’ont pas incité à participer directement aux violences politiques, aux pillages ou aux
manifestations (51% des réponses), par contre, selon la perception des répondants, ils ont
beaucoup plus joué le rôle de provocateur (47%) que de réconciliateur (32%) lors de la période
d’instabilité politique de 2009. Seuls, 21% ont confirmé leur rôle d’éducateur.
Pour s’informer sur la situation et de l’évolution de la crise, les ménages se sont branchés, par
ordre d’importance, sur la radio (35%), la télévision (34%), les journaux (21%), le radio trottoir (5%)
et l’internet (1%) tandis que seuls, 2% ne sont pas intéressé sur les médias.
Figure 18: Répartition des moyens utilisés pour s’informer auprès des ménages enquêtés

2% 1% Radio

5%
35%
21% TV

Journaux

34%

Radio
Trottoir,
rumeur,
discussion

4.9 SECTION SANTE ET PLANNING FAMILIAL

4.9.1 Mortalité brute et mortalité des moins de 5 ans

Depuis le mois de Janvier 2009 jusqu’à la période de l’enquête, 14 décès ont été enregistrés au
total dans les ménages enquêtés lors de ce McRAM II. La répartition est de: 5 enfants de moins de
5 ans et de 9 , pour les âgés de plus de 5 ans (Tableau 21). Les causes de mortalité évoquées ont
varié suivant l’âge et la période. Seuls les accidents cardio-vasculaires ou AVC ont été communs
pour les plus de 5 ans et la mortalité néonatale pour les moins de 5 ans entre les deux périodes.
Dans l’échantillon du McRAM I, le nombre de décès a été de 8.

Tableau 21: Nombre et motifs de décès depuis le mois de Janvier 2009


Janvier à Mai 2009 Juin à Août 2009
Age Moins de 5 ans Plus de 5 ans Moins de 5 Plus de 5 ans
ans
Nombre 3 6 2 3
Motifs Diarrhée, mort Vieillesse, maladie son nez a coma pendant 14
né, étouffé cardiaque, chute, coulé du jours, Angine,
hypertension, AVC, inconnu sang, mort né AVC

38
4.9.2 Incidence des maladies

Le nombre de personnes malades dans les ménages enquêtés durant la semaine précédant
l’enquête a été de 274 personnes/3120 personnes dont 75 pour les moins de 5 ans et 199 pour les
plus de 5 ans (McRAM II). Il y avait 218 personnes malades/1598 personnes pour le McRAM I. Il y
a eu moins de maladies pour le McRAM II.

Pour les moins de 5 ans, les causes de maladie ont été par ordre d’importance, la grippe (40%),
l’IRA (36%): la diarrhée (12%), les angines (4%), asthme (3%) et autres (5%). Pour les plus de 5
ans, la grippe a affecté plus de la moitié (53%) des malades, suivi par l’IRA (12%).

Sur les 195 ménages (soit 30%) ayant un ou des membres malades, 26 (soit 35%) n’ont pas
consulté un médecin pour les moins de 5 ans et 35 (soit 51%) pour les plus de 5 ans. Parmi ceux
qui n’ont pas consulté un médecin, les motifs avancés sont:

- pour les moins de 5 ans : maladie jugée non grave (63%), pas d’argent (33%) et n’a pas le
temps de consulter un médecin (4%).
- pour les plus de 5 ans : maladie jugée non grave (70%), pas d’argent (27%) et n’a pas le
temps pour consulter un médecin (2%).

En se référant aux sources de revenu des ménages classée par ACM, la majorité des salariés des
privés, des fonctionnaires ou ceux qui ont perçu des pensions et des indemnités
gouvernementales n’ont pas consulté un médecin faute de temps. Par contre, ceux qui ont travaillé
dans l’informel n’ont pas consulté, car ils ont jugé que la maladie n’a pas été grave. Enfin, ceux qui
ont un travail manuel non qualifié ou, ceux qui ont comme première source de revenu l’agriculture,
n’ont pas consulté un médecin à cause de l’insuffisance d’argent (Tableau 22).

Tableau 22: Motif de non consultation médicale par rapport aux premières sources de revenu
1ère source de revenu Pas d'argent Pas de temps Maladie jugée non grave Total Effectif
Secteur privé 48% 66% 43% 45% 46
Lié à l'état 14% 33% 24% 22% 22
Secteur Informel 17% 0% 20% 19% 19
Travail agricole 14% 0% 7% 9% 9
Travail manuel non qualifié 7% 0% 6% 6% 6
Travail agricole 14% 0% 7% 9% 9
Total 100% 100% 100% 100% 102

Il faut signaler que le secteur santé fait partie des secteurs qui ont également subi l’inflation de
+7,8 entre Juillet 2008 et juillet 2009.

4.10 SECTEUR NUTRITION

L’état nutritionnel des enfants permet d’apprécier l’impact de la crise sociopolitique au niveau des
groupes vulnérables des ménages enquêtés, à partir des indicateurs objectivement vérifiables
comme les mesures anthropométriques. Le Périmètre Brachial (PB) a été choisi comme indicateur
de la malnutrition. Le PB était pris chez tous les enfants de 6 à 59 mois dans les ménages

39
enquêtés. Le PB est utile pour identifier les enfants ayant un haut risque de décès lié à la
malnutrition. Il est relativement stable chez les enfants de 12 à 59 mois24.

Au total, le PB de 281 enfants de 6 à 59 mois, issus de 243 ménages a été mesuré. Pour le mois
de Mai 2009, 174 enfants de 137 ménages ont été mesurés. En Novembre 2008, 321 enfants
issus de 263 ménages étaient mesurés sur l’ensemble des 30 fokontany enquêtés. Le seuil utilisé
pour l’interprétation de la situation est de :

Tableau 23: Seuil utilisé pour interpréter les mesures du Périmètre Brachial

Mesure du périmètre brachial (PB) Seuil


PB < 11cm malnutrition aiguë sévère
11 cm < PB < 12,5 cm malnutrition aiguë modérée
12,5cm < PB < 13 cm risque de malnutrition
PB >13 cm statut nutritionnel satisfaisant
L’interprétation utilisée par le SAP (Système d’Alerte Précoce) à Madagascar pour le Périmètre
Brachial (<12,5 cm) est de :
- < 5% : situation normale
- 5 à 10% : situation à surveiller
- 10 à 20% : situation préoccupante
- 20 à 30% : situation grave
La situation nutritionnelle des enfants par fokontany lors du McRAM II est comme suit :

Tableau 24 : Statut nutritionnel des enfants en Août 2009 par fokontany

Effectif Malnutrition aiguë modérée Risque de malnutrition Statut nutritionnel satisfaisant


Cite Ampefiloha 0,0% 0,0% 100,0%
Antohomadinika 0,0% 4,7% 95,3%
Volosarika 0,0% 5,6% 94,4%
Ampamantanana 0,0% 0,0% 100,0%
Ankazomanga 0,0% 0,0% 100,0%
Tsaramasay 0,0% 8,1% 91,9%
Anosizato Est I 0,0% 0,0% 100,0%
Ampangabe 0,0% 2,9% 97,1%
Soavimasoandro 2,9% 8,8% 88,2%
Anjanahary II S 0,0% 0,0% 100,0%
Zaivola 6,3% 6,3% 87,5%
Total 0,7% 3,7% 95,6%
Effectif 2 11 281

CDC/WFP.
24

40
Sur l’ensemble des enfants mesurés, la malnutrition sévère a disparu par rapport à la situation
antérieure (en mai 2009 = 1%). Elle a été dépistée surtout dans les ménages en Insécurité
Alimentaire Sévère lors du McRAM I.

Celle de la malnutrition aigüe modérée a été de 1% lors du McRAM II, contre 4 % en Mai 2009. Si
les enfants à risque de malnutrition ont été de 95% en Mai 2009 (pour 3,7% en Août 2009),
inversement, la presque totalité des enfants mesurés (96%) a été classé au statut nutritionnel
satisfaisant lors du McRAM II. La situation nutritionnelle est ainsi normale (le taux de PB<12,5 =
1%) alors qu’elle a été de 5%, à la limite de la situation à surveiller au mois de Mai 2009 (Figure
19).

Figure 19: Evolution de la malnutrition entre Mai et Août 2009

120

100

80

60
août-09
40
mai-09
20

0
malnutrition malnutrition risque de statut
aiguë sévère aiguë modérée malnutrition nutritionnel
satisfaisant

La malnutrition aigüe modérée a existé uniquement dans les fokontany de Soavimasoandro et de


Zaivola. Ces 2 fokontany sont des fokontany avec ménages agricoles, respectivement 12 et 92%.
Si le fokontany de Zaivola a amélioré légèrement sa sécurité alimentaire en passant de l’Insécurité
Alimentaire Sévère (Novembre 2008 et Mai 2009) à l’Insécurité Alimentaire Modérée lors de ce
McRAM II, les ménages du fokontany de Soavimasoandro ont été dans l’Insécurité Alimentaire
chronique. La malnutrition aigüe modérée n’a été ainsi dépisté que chez les ménages en
Insécurité Alimentaire et exclusivement dans la tranche d’âge 6 à 23 mois malgré une majorité de
la production destinée à l’autoconsommation.
La distribution de PB mesuré dans les échantillons enquêtés au mois d’Août 2009, de Mai 2009 et
de Novembre 2008 est présentée dans la Figure 20. Les courbes en Mai 2009 et Août 2009 ont
été plus décalées à droite par rapport à celle de Novembre 2008. Ces courbes ont confirmé
l’amélioration, en général, de la situation nutritionnelle des enfants enquêtés.

41
Figure 20: Distribution des « Périmètres brachial » mesuré en Août 2009, Mai 2009 et Novembre
2008

.3
.4
.3

.2
D e n s it y
D e n s it y
.2

.1
.1

0
0

10 12 14 16 18 20 10 12 14 16 18 20
pb_nov pb_Mai
.4
.3
D e n s ity
.2.1
0

12 14 16 18 20
pb_Août

Selon les résultats de l’enquête SMART effectuée par l’ONN et l’UNICEF en Juillet 200925, la
prévalence de la malnutrition aigüe globale a été de 5,5% tandis que celle de la malnutrition aigüe
sévère a été de 0,4%. La situation a été normale et a été presque identique à celle effectuée en
Septembre 2008 par l’ONN et de l’UNICEF26.

25
ONN UNICEF SMART, Juillet 2009
26
ONN UNICEF SMART, 2008
42
5 CONCLUSION GENERALE

L’âge moyen des répondants a été de 26 ans et la taille moyenne des ménages enquêtés a été de
4,7. Une augmentation des taux des femmes chef de ménages, de la taille des ménages inférieurs
à 4 personnes et moins de ménages mariés coutumièrement a été observée. Par ailleurs, le taux
de personnes qui n’a travaillé ni n’a pas étudié (en chômage), a diminué de moitié dans
l’échantillon.

Par ailleurs, le nombre de ménages à 3 sources de revenu a très légèrement augmenté entre le
McRAM I et le Mc RAM II quoique, la grande majorité ait affirmé l’absence de changement en
nombre. Cependant, le niveau de revenu a par contre, diminué pour la majorité.

Dans le secteur éducation, 4% n’ont jamais fréquenté l’école, l’abandon scolaire lié à la crise
sociopolitique a été très faible par rapport à l’abandon définitif. Cependant, la crise dans sa phase
aigue a été un obstacle à la bonne marche de l’éducation à cause du taux d’absence scolaire très
élevé, sans distinction de type d’école (publique ou privée) et, en particulier au mois de Février et
Mars 2009. En outre, l’impact de la crise a été ressenti au niveau des ménages à travers les
difficultés à payer les frais de scolarité par l’ensemble des parents qui ont enseigné leurs enfants
dans les écoles publiques ou privées. Si la dégradation de la qualité de l’enseignement a été plus
accentuée dans les écoles privées, le manque d’enseignant et de fournitures scolaires a été plus
cité par ceux qui ont enseigné leurs enfants dans les écoles publiques. En effet, l’Indice de Prix à
l’enseignement a subi une augmentation entre 2008 et 2009. Les autres problèmes mentionnés
sont également la perturbation des cours due à l’absence fréquente des enseignants, l’école trop
éloignée, la mauvaise alimentation des enfants faute de moyens, les écoles qui profitent de la crise
pour exiger plus de frais, les problèmes scolaire liés à l’âge pubertaire, la faible motivation des
enfants à étudier et la divergence politique actuelle. Les dégâts faits à l’école durant la crise ont
été beaucoup plus courants dans les écoles publiques. Par ailleurs, les résultats des examens
officiels ont été meilleurs pour le BEPC par rapport au CEPE, comparés aux taux de réussite
officiels publiés, sans distinction entre les élèves qui ont reçu un soutien psychosocial et ceux qui
ne l’ont pas reçu.

L’agriculture urbaine a été très peu touchée par la crise sociopolitique. La différence entre les
ménages est liée à la superficie cultivée et au type de culture. Les produits les plus vendus ont été
les cultures maraîchères. La période de récolte a amélioré le budget des ménages agricoles
urbains. Les problèmes rencontrés sont identiques à ceux des milieux agricoles malgaches entre
autres, le prix élevé des engrais et des semences.

Une baisse relative du prix moyen au kilo du riz a été notée la semaine précédent l’enquête. En
outre, si l’Indice des Prix à la Consommation à Antananarivo a montré une hausse généralisée et
soutenue depuis Décembre 2008 suite à l’impact des différentes crises mondiales, une très légère
baisse a été amorcée à partir du mois de Mai 2009. Par ailleurs, la crise sociopolitique n’a pas
influencé la disponibilité des Produits de Première Nécessité (PPN) sur les marchés. Tous les
produits ont été disponibles en quantité et avec une grande variété de choix et leurs prix respectifs
ont annoncé même une tendance à la baisse à cause de la libre concurrence et de la période de
récolte.

L’existence d’une diversification dans la consommation alimentaire des ménages a été commune
aux 3 enquêtes. Les taux de ménages en Insécurité Alimentaire et en Insécurité Alimentaire
Sévère ont diminué entre Novembre 2008 jusqu’en Août 2009. Une saisonnalité de la
consommation a été observée avec une tendance à l’amélioration du profil de consommation et de
la sécurité alimentaire. Le mois de Novembre étant la période de soudure et ceux de Mai et Août la
période de grande récolte de riz. En outre, si les fokontany en catégorie d’Insécurité Alimentaire
Sévère sont des fokontany où la majorité des ménages ont une seule source de revenu, ont un
taux de personnes qui n’ont jamais fréquenté l’école plus élevé et, constitué par une majorité de
43
ménages où le problème d’accès à l’école de leurs enfants est lié à l’insuffisance d’argent ou à
l’insécurité, ceux classés en catégorie de Sécurité Alimentaire sont, par contre, les fokontany où la
majorité des ménages ont une stabilité de revenu, ou avec ménages agricoles ayant une superficie
cultivée plus élevée ou pratiquant la culture maraîchère, culture la plus vendue ou le taux de
ménages à 3 sources de revenu a été le plus élevé. L’agriculture urbaine a ainsi joué un rôle dans
l’amélioration de la sécurité alimentaire, liée au type de culture (culture maraîchère surtout) et à la
superficie cultivée mais, toutefois, avec un impact assez limité.

Le nombre de personnes en insécurité alimentaire a également diminué dans le temps. Elles ont
été de 189 781 personnes dont 114 941 en Insécurité Alimentaire Sévère lors de ce McRAM II.
Cette vulnérabilité à l’insécurité alimentaire au niveau des ménages est liée au statut matrimonial
(ménages divorcée, en union libre, avec un statut de mariage traditionnel, veuve), au ratio de
dépendance (ménages où il y a plus de membres à la retraite et de chômeurs). Pour les ménages
agricoles urbains en particulier, ce sont les ménages ayant moins de 200m2 à cultiver, ceux qui
cultivent plus les cultures vivrières autre que le riz (manioc, patate douce,..) et ceux qui ont comme
seule source de revenu l’agriculture.

Cette amélioration risque d’être précaire dans un milieu dépendant essentiellement du marché et
où le pouvoir de consommer dépend du pouvoir d’achat. De plus, des chocs comme la diminution
des revenus, l’insécurité, l’augmentation des dépenses et la diminution d’accès au crédit ont
apparu avec la crise. Pour en faire face, les ménages ont adopté des stratégies de détresse qui
ont perduré.
Le recours des ménages en cas de difficulté restent les familles proches et les amis ou voisins ou
les collègues de travail. Le rôle des aides alimentaires ou non alimentaires est aussi déterminant
dans les ménages pour leur basculement à différentes catégories de sécurité alimentaire.
Cependant, la diminution d’accès au crédit a été citée parmi les chocs qui ont nouvellement
apparus lors de la crise sociopolitique.

La majorité des ménages a été approvisionnée en eau de boisson auprès d’une source d’eau
améliorée (branchement particulier ou borne fontaine). Les problèmes d’approvisionnement
rapporté ont été liés à la longue queue, à la diminution du débit et à la coupure momentanée de
l’eau. La majorité des ménages ont déclaré avoir plus de difficulté à payer l’eu consommée depuis
le mois de Juin 2009. De plus, selon l’avis de la totalité des ménages, la quantité de l’eau utilisée
par rapport aux besoins des ménages a été insuffisante. En outre, presque la totalité des ménages
enquêtés ont déclaré utiliser une latrine pour satisfaire ses besoins. Pour les deux tiers des
ménages, ces latrines sont partagées entre plusieurs ménages. Les latrines sont payées soit par
entrée, soit à l’entretien comme le vidange.

Cependant, si pour beaucoup de ménages, le savon a toujours existé dans les ménages avant la
crise, l’utilisation de savon a diminué depuis Juin 2009 par rapport au mois de Mai 2009. Les
principales raisons évoquées restent toujours l’insuffisance des revenus et le prix du savon qui a
été trop cher. L’effet de la crise est ainsi ressenti au niveau de l’hygiène des ménages.

En matière de violence physique, psychologique ou sexuelle sur les enfants liée à la crise
sociopolitique, une amélioration de la situation a été rapportée entre les 2 périodes de Janvier à
Mai 2009 et Juin à Août 2009. Seuls, 2 ménages sur 661 ont confirmé l’existence d’enfants de
moins de 18 ans qui sont partis travailler ailleurs. Par contre, la violence et l’insécurité en milieu
urbain ainsi que les actes d’exactions perpétrées et la sécurité en général se sont détériorées. 38
personnes ont été arrêtées suite à la crise sociopolitique dans le voisinage ou dans la famille des
ménages enquêtés. Suite à ces arrestations, 7 cas ont été transféré au tribunal dans les 48
heures, 14 dans plus de 48 heures et 17 non encore transféré. Si l’intéressé a commis ou tenté de
commettre l’infraction, la durée de la garde à vue ne peut excéder 48 heures.

44
SI la qualité des services de la commune relatifs à la délivrance des permis de construire, aux
Bureau municipal d’Hygiène et aux cantines scolaires ont été méconnus par la majorité des
ménages, ceux relatifs à l’état civil, au ramassage des ordures se sont améliorés entre les 2
périodes (McRAM I et McRAM II). Les autres services comme les transports collectifs, la gestion
des marches, l’entretien routier, la sécurité, l’eau potable, l’évacuation des eaux usées et des eaux
pluviales, l’éclairage public, la circulation routière n’ont pas changé. La situation a été identique à
la situation antérieure.

Les services des fokontany, par contre, se sont améliorés selon la perception des ménages
utilisateurs de service. Si lors du McRAM I, les avis des ménages ont été majoritairement
départagés entre les « moins bien qu’avant » et les « comme avant », ils ont basculé entre les
«comme avant » et les « mieux qu’avant » lors du McRAM II.

Pour s’informer de l’évolution de la situation liée à la crise, les ménages ont utilisé par ordre
d’importance, la radio, la télévision, les journaux, le radio trottoir et l’internet. Seuls 2% ne sont
pas intéressé sur les médias. Selon les réponses, si les médias n’ont pas incité à participer
directement aux violences politiques, aux pillages ou aux manifestations, ils ont par contre joué
plus le rôle de provocateur que de réconciliateur ou d’éducateur durant la période d’instabilité
politique de 2009.

Dans le secteur santé, 14 décès ont été enregistrés depuis le mois de Janvier 2009. Les accidents
cardio-vasculaires ou AVC a été cité comme cause de mortalité commune pour les plus de 5 ans
et la mortalité néonatale pour les moins de 5 ans. Pour la morbidité, la grippe et les Infections
Respiratoires Aigües ou IRA sont les principales causes de morbidité dans la semaine précédant
l’enquête, sans différence de tranche d’âge. Environ le tiers des cas n’ont pas consulté un
médecin. Les raisons évoquées ont été: « l’absence de temps », pour la majorité des salariés des
privés et les fonctionnaires ou ceux qui reçoivent les pensions et les indemnités
gouvernementales, « la maladie est jugée non grave » pour ceux qui travaillent dans l’informel et
ceux qui ont un travail manuel non qualifié ou, comme première source de revenu l’agriculture
n’ont pas consulté à cause d’une insuffisance de l’argent.

La situation nutritionnelle a été améliorée et a été normale lors de ce McRAM II, alors qu’elle a été
à la limite de la situation à surveiller lors du McRAM II. La malnutrition sévère a disparu chez les
enfants. Celle de la malnutrition aigüe modérée a également diminué de quart et le taux des
enfants des ménages de la catégorie nutritionnelle à risque a chuté. Inversement, la presque la
totalité de la situation nutritionnelle des enfants a été satisfaisante, situation qui n’existait pas lors
du McRAM II. La malnutrition aigüe modérée a été dépistée chez les ménages en Insécurité
Alimentaire Sévère ou Modérée et chez la tranche d’âge 6 à 23 mois.

En conclusion, les ménages de la commune urbaine d’Antananarivo ont subi à la fois les
répercussions des crises mondiales (alimentaire et financière) et de la crise sociopolitique
nationale. Globalement, la tendance est à l’amélioration si on compare la situation entre le mois de
Novembre 2008, Mai 2009 et Août 2009, en particulier pour les indicateurs de la sécurité
alimentaire et de l’état nutritionnel des enfants qui est un indicateur objectivement vérifiable.
Cependant, cette amélioration reste très précaire du fait de l’existence d’une saisonnalité de la
consommation, de la vulnérabilité très élevée de différents indicateurs sociaux et économiques qui
ont été considérés. De plus, dans un milieu urbain où le pouvoir de consommer dépend
essentiellement du pouvoir d’achat, l’approche de la période de soudure et des saisons
cycloniques, de la rentrée scolaire, l’apparition de nouveaux chocs comme la diminution des
revenus, l’insécurité, l’augmentation des dépenses et la diminution d’accès au crédit avec la crise
sociopolitique et l’utilisation de stratégie de détresse qui ont perduré dans le temps, les résultats
doivent être pris avec prudence.

45
Enfin, mis à part le indicateurs sociaux comme les résultats des examens officiels, la réception de
soutien psychosocial, le profil de consommation alimentaire, la fréquence de repas et la difficulté à
payer l’eau consommée qui sont communs pour l’ensemble des fokontany, la vulnérabilité par
rapport aux autres indicateurs sociaux considérés ont varié suivant les fokontany : certains
fokontany sont plus vulnérables comparés à d’autres.

46
BIBLIOGRAPHIE
--------------
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DDSS/INSTAT, 2003-2003 Enquête Démographique et de Santé Madagascar 2003-2004 République de
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Observatoire du Riz. INFORMATION HEBDOMADAIRE N° 193_194. SEMAINE DU 03 ET 10 AOÛT
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Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
consommation INSTAT Janvier 2009, numéro 155.
Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
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Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
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Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
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Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
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Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la
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Olanrewaju B. Smith, Paule Moustier, Luc. J.A. Mougeot et Abdou Fall,, 2004.
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FRANCOPHONE. Enjeux, concepts et méthodes sous la direction de CIRAD/CRDI 2004, ISBN
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ONN/UNICEF, Enquêtes anthropométriques : 5 grandes villes de MADAGASCAR, Septembre-
Décembre 2008 (présentation cellule Nutrition BNGRC,
ONN/UNICEF, 2009, Enquête anthropométrique, Fokontany vulnérables d’Antananarivo Juillet
2009 (présentation cellule Nutrition)
PNUD. Analyse de la conjoncture socio-économique de la pauvreté à Madagascar. Situations
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Programme Alimentaire Mondial, Madagascar 2005. Comprehensive Food Security and Vulnerability
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RANDRIANKOLONA Patrick Léon, WFP. 2008. Profil des ménages les plus vulnérables suite à
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47
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Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara, BNGRC, ONN, WFP, Novembre
2008
UNDP 2007/2008, Human Development Report, Fighting Climate Change: Human Solidarity in a
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UNPD (United Nations Development Program), 1996. Urban agriculture: food, jobs and
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Webliographie
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plus vertes. 3 juin 2005, Rome -www.fao.org
www.moov.mg
L'eau, l'assainissement, l'hygiène et la santé, www.who.int/water_sanitation.../index.html
Eau, assainissement et hygiène. www.unicef.org/french/wash/index.html

48
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE MENAGE

UN Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism 2

QUESTIONNAIRE MENAGE

Commune urbaine d’Antananarivo

Nom du fokontany : ________________________

/___/___/ Numéro de l’équipe: |__|

Numéro du ménage sélectionné (Lot) : _____________________________

Nom du Chef d’équipe : Nom enquêteur :

____________________________ __________________________
Début de l’interview : /___/___/ h /___/___/mn Date: /__/__/ /__/__/ (jour/ mois)

Consentement: Nous conduisons cette enquête sur la situation des ménages pendant cette crise
sociopolitique. Vous avez été sélectionné parmi les ménages à enquêter. L’interview durera environ
60 minutes. Toutes les informations collectées seront confidentielles. Vous êtes libre de participer
ou non à l’interview. Si vous acceptez, on peut commencer la séance maintenant.

49
SECTION A : DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
N° individu (Chef de
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
ménage à encercler)
A1. Prénom
A2. Sexe :
1. Masculin |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
2. Féminin
A3. Age (indiquer en
|__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__|
années révolues)
A4. Lien de parenté avec
|___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
le chef de ménage
Code A4 : 1. Chef de ménage 2. Conjoint(e) 3. Enfant 4. Gendre ou Bru 5. Petit enfant 6. Mère ou Père 7. Autre parent 8. Non
apparenté
A5. Quelle est votre
|___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
activité principale ?

Code A5 : 1. Elève, Etudiant 2. Travailleur 3. Ne travaille pas 4. Autres

A6. Situation
1 = Marie (e) légalement 2 = Marie (e) coutumièrement 3 = Union libre
matrimoniale du chef de |___|
ménage 4= Divorcé(e) 5 = Veuf (ve) 6 = Célibataire

SOUS SECTION EDUCATION (concerne les 6 à 18 ans et à vérifier par bulletin scolaire)

A7. Avez-vous été à


l’école ? |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
1. Oui 2. Non
A8. Quelle est la dernière
classe que vous avez
suivie ? (convertir en |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__|
nombre d’années
d’études avec succès)
A9. Quel niveau ?
1. Préscolaire
2. Primaire 3. Collège
4. Lycée |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
5. Supérieur (Bac et +)
6. Autre (a
préciser)________
A10. Vous êtes vous
inscrit à l’école pour |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
l’année scolaire

50
2008/2009
1. Oui 2. Non

A11. Allez-vous toujours


à l’école jusqu’à la date
|___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
d’aujourd’hui ?
1. Oui 2. Non
A12. Type d’école
1. Public |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
2. Privée
A13. Avec la crise, la
qualité d’éducation a-t-
elle changée ? (à
demander pour chaque
rubrique et encercler)
|___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___| |___|
1. En mieux
2. Egal
3. Dégradé
9 NSP

A14. Quel problème majeur rencontrez-vous maintenant en termes d’accès à 1. Mangue d’argent pour payer les frais |___|
l’éducation pour vos enfants ? 2. Manque d’enseignants |___|
3. Manque d’uniforme, livres, cahiers... |___|
3. Securité |___|
4. Aucun problème |___|
5. Autre à préciser _______________ |___|

A.15 Avez-vous plus de difficultés à payer les frais (frais scolaire, matériels
1. Oui 2. Non |___|
scolaires ….) pour aller à l’école dès le mois de Janvier passé ?

A16. Est-ce que vos enfants ont été absents de l’école depuis Janvier 2009 ? 1. Oui 2. Non |___|

A17. Si oui, demander le nombre de jours |___|

A18. Quelle période (mois) (volana) JANV |__|__| - FEV |__|__| - MARS |__|__| - AVR |__|__| - MAI |__|__| - JUIN - |__|__| - JUIL |__|__|
code 99 si incommu

A.19 Est-ce que l’école a été endommagée pendant la crise ? 1. Oui 2. Non |___|

51
1. Oui 2. Non
A.20 Est-ce que vos enfants ont fait des examens cette année ? |___|
Si Non  A22
A.21 Préciser le nombre
|___|
1. CEPE
|___|
2. BEPC
|___|
3. BAC
|___|
4. Autres à préciser
A22. Combien ont réussi ?
1. CEPE
2. BEPC |___|
3. BAC
4. Autres à préciser
A.23. Est-ce que vos enfants ont reçu soutien psychosocial au niveau de
1. Oui 2. Non 9. NSP |___|
l’école ?
A24. Type de soutien psychosocial
Dessin |__| Jeux |__| chants |__| Discours |__| Discussion s|__| autres ___________________

52
SECTION B: SECURITE ALIMENTAIRE

B1. SOURCES DE REVENU


Veuillez remplir le tableau par activité, B11. Depuis janvier 2009, B12. Veuillez estimer B13. Quel
en utilisant les codes du revenu ci- quelles étaient les sources la contribution pourcentage de
dessous de revenu les plus relative de chaque ce revenu total
importantes de votre source au revenu est dépensé pour
ménage? (Utilisez les total (%) la nourriture
codes ci-dessous)

a. Première source de revenu |__|__| |__|__|__|%

b. Deuxième source de revenu |__|__| |__|__|%


|__|__|__|%

|__|__| |__|__|%
c. Troisième source de revenu
----------------
100%
Est-ce que les sources de revenu ont changé
B14 1 = Oui 2 = Non |___|
depuis Juin 2009?
er ème ème
Si Oui, Quelles étaient les sources de revenu 1 2 3
B15
avant Juin 2009 ? |__|__| |__|__| |__|__|
Est-ce que le niveau de revenu a changé
B16 1 = Oui 2 = Non |___|
depuis Juin 2009 ?
Si OUI, à quel niveau ?
B17 1 = Le revenu est moindre |___|
2 = Le revenu est plus élevé
Code Source de revenu:
1 = vente de produits
8 =Emploi indépendant (taxi,
vivriers 12 = Pension, indemnité gouvernemental
carpenter, craft)
2 = Vente de culture de 13 = Salarie du secteur prive
9 = Commerçants (grossiste et
rente 14 = Fonctionnaire
importateur , ,etc.)
3 = Vente de bétails ou 15 = Envoi d’argent
10 = Petit commerçant: boutique,
produits animaux 16 = Mendicité/Assistance
marche, gargote, marchand
4 = Peche 17 = Autres (à préciser):
ambulant, journalier, etc
5 = Travail agricole _________________
11 = Emploi temporaire
6 = Travail manuel qualifie
7 = Travail manuel non
qualifie
B2. DEPENSES
Avez-vous dépensé de l’argent Dépense estimée de Avez-vous dépensé de Dépense estimée du
dans un de ces postes suivant la semaine passée en l’argent dans un de ces mois passé en
pour la consommation familiale Ariary postes suivant le mois Ariary
la semaine dernière ? Si non, dernier pour la
écrire 0 et aller au poste consommation familiale? Si
suivant) non, écrire 0 et aller au poste
suivant)

Alcool, tabac et khat


B21 Riz - |___|___|___|___|___| B212 |___|___|___|___|___|
Savon et produits
Autres céréales (mais,
B22 |___|___|___|___|___| B213 d’hygiène |___|___|___|___|___|
orge) + pain

B23 Racines B214 Transport |___|___|___|___|___|


|___|___|___|___|___|
B24 Haricot et arachides |___|___|___|___|___| B215 Combustible |___|___|___|___|___|

B25 Fruits frais |___|___|___|___|___| B216 Eau |___|___|___|___|___|

53
Brèdes et autres
B26 |___|___|___|___|___| B217 Eclairage |___|___|___|___|___|
legumes
B27 Viande, poisson, oeufs |___|___|___|___|___| B218 Logement/ loyer |___|___|___|___|___|
B28 Huile |___|___|___|___|___|
B29 Sucre |___|___|___|___|___|
B210 Lait |___|___|___|___|___|
Aliments préparés
B211 |___|___|___|___|___|
extérieurement
1 = Pas de
En comparaison avec la situation en Juin 2009, les 2= 3=
B219 changement
dépenses alimentaires ont-elles changé? Diminution Augmentation
Si 1 B3
B220. Si il a eu un changement, pourquoi ? (laissez citer et entourez la bonne réponse)
a) Insuffisance des revenus 1. Oui 2. Non |___|
b) Augmentation des prix au marché 1. Oui 2. Non |___|
c) Aliment non disponible 1. Oui 2. Non |___|
d) Diminution de la nourriture pour combler d’autres besoins 1. Oui 2. Non |___|
e) Autre (à préciser) : _____________________________________ 1. Oui 2. Non |___|

B3. CONSOMMATION ALIMENTAIRE

Quel a été le nombre de repas consommé par les enfants de plus


B31 |__|
de 12 ans et les adultes vivant dans le ménage hier ?
Nombre de repas
Combien de repas les enfants de 6 à 12 ans du ménage ont |__|__|
B32
consommé hier? Nombre de repas
 Durant les 7 derniers jours, combien de jour avez-vous consommé les aliments suivants ?
 Quelle est la source de ses aliments? Quelle est normalement la source?
B33. Nombre de B34. Source B35. Source
jours principale habituelle
(0 to 7)
1. Riz |__| |__|__| |__|__|

2. Autres céréales (Maïs, sorgho, millet, blé/ pain, etc.) |__| |__|__| |__|__|

3. Racines : Manioc, patate douce, pomme de terre |__| |__|__| |__|__|

4. Haricots, pois |__| |__|__| |__|__|

5. Légumes et brèdes |__| |__|__| |__|__|

6. Fruits |__| |__|__| |__|__|


7. Viande (chèvres, bœuf, poulets, porc), poisson,
|__| |__|__| |__|__|
œufs
8. Huile, graisse, beurre |__| |__|__| |__|__|

9. Sucre |__| |__|__| |__|__|

10. Lait, yaourt, autres produits laitiers |__| |__|__| |__|__|

1 = propre production/ jardin 2 = vivre contre travail informel

3 = emprunt 4 = dons d’amis/ de voisins

5 = achat dans magasin principal 6 = aide alimentaire


Codes Source: 7 = achat dans échoppes sur la
8 = chasse/ pêche/ collecte
route
9 = crédit 10 = vol/ mendicité
11 = aliments déjà prépares et
12 = autres (à préciser) :_______________
achetés a l’extérieur

54
B36. Pour combien de temps disposez-vous actuellement de
stock de riz destiné à la consommation familiale? (mettre 0 si |__|__| mois
moins de 1 mois et 99 si ne cultive pas)

B4. CHOCS ET STRATEGIE D’ADAPTATION


Quels sont les événements négatifs qui ont affecté le ménage? (Laissez citer et marquer)
1. Oui 2. Non
B41. Entre Janvier et Mai 2009 B42. Depuis Mai 2009
a) Déficit hydrique pour les personnes |___| a) Déficit hydrique pour les personnes |___|
b) Maladies animales |___| b) Maladies animales |___|
c) Maladies des plantes |___| c) Maladies des plantes |___|
d) Prix élevés de la nourriture |___| d) Prix élevés de la nourriture |___|
e) Maladie temporaire/chronique du membre du e) Maladie temporaire/chronique du membre du
ménage |___| ménage |___|
f) Décès du membre du ménage |___| f) Décès du membre du ménage |___|
g) Vol de ressources/biens |___| g) Vol de ressources/biens |___|
h) Perte d’emploi |___| h) Perte d’emploi |___|
i) Diminution de revenu |___| i) Diminution de revenu |___|
j) Insécurité |___| j) Insécurité |___|
k) Diminution /pas d’accès à crédit |___| k) Diminution /pas d’accès à crédit |___|
l) Augmentation des dépenses |___| l) Augmentation des dépenses |___|
m) Dettes a rembourser |___| m) Dettes a rembourser |___|
n) Autre (a spécifie) : ___________________________ n) Autre (a spécifie) : ___________________________
B42. Au cours de derniers 30 jours (mois de Juillet 2009) combien de fois votre ménage a utilisé les stratégies
suivantes?
1. Jamais 2. Rarement (1-3 jours/mois) 3. Parfois (1-2 jours /semaine)
4. Souvent (3-6 jours par semaine) 5. Chaque jour
SELECTIONNEZ UNE REPONSE PAR STRATEGIE
1 Manger la nourriture la moins chère |___|
2 Emprunter de la nourriture ou compter sur de amis / de la famille |___|
3 Diminuer le nombre de repas par jour |___|
4 Limiter la portion mangée à chaque repas |___|
Restreindre la consommation des adultes pour permettre aux jeunes enfants de
5 |___|
manger
6 Diminuer la diversité de la consommation |___|
7 Manger plus d’aliments de rue |___|
8 Manger le reste des autres |___|
9 Mendier pour manger |___|
Réduire les dépenses non essentielles (éducation, santé, transport, location,
10 |___|
etc…)
11 Acheter à crédit ou s’endetter |___|
12 Envoyer un membre de la famille vivre chez un parent ou ami |___|
13 Vendre les biens (radio, réfrigérateur, TV, bijoux, etc …) |___|
Vendre les biens de production (tracteur, machine à coudre, bicyclette, maison,
14 |___|
terre, etc…)
15 Ne plus envoyer un enfant et/ou les enfants à l’école |___|
16 Chercher d’autres alternatives ou exercer un travail secondaire |___|
Envoyer un membre de la famille ailleurs pour manger chez un autre membre de la
17 |___|
famille
18 Envoyer un membre de la famille ailleurs pour chercher du travail ailleurs |___|

Section C: RESEAU SOCIAL


C1: Quand votre ménage n’a pas assez de nourriture ou d’argent pour acheter de la nourriture, vers quels
individus ou groupes se tourne-t-il normalement pour l’aider? (cocher toutes les options qui fonctionnent C1)
C2: Depuis Juin 2009, avez-vous eu des difficultés ? (cocher toutes les options qui fonctionnent C2)
|___|
1. Oui 2. Non
C3: Qui vous a aidé depuis Juin 2009 quand vous avez eu des difficultés ? (cocher toutes les
|___|
options qui fonctionnent C2) 1. Oui 2. Non
C1 C2 C1 C2
A. Famille proche/ parents F. Ceux du même groupe ethnique

55
B. Membre du voisinag G. Ceux du même lieu d’origine
C. Mosquée/ église H. Gouvernement
D. Collègues de travail I. ONG, groupe de bienfaisance
E. Membre d’un groupe de
femmes
C4. Type d’aide : 1. Aide alimentaire 2. Aide non alimentaire |___|

SECTION D : AGRICULTURE
1. OUI
D1 Pratiquez-vous de l’agriculture ? 2. NON |__|
Si Non Section E
1. Riziculture
2. Culture vivrière autres
que riz |__|
D2 Si oui, lesquelles ? 3. Culture maraîchère ( |__|
4. culture de contre |__|
saison
5. Autres a préciser
1. < 100 m2
2
D3 Superficie cultivée ? 2.100-200 m |__|
2
3. >plus de 200 m
1. Autoconsommation
2. Vente
D4 Destination des produits ? 3. Vente et |__|
autoconsommation
4. Autre à préciser
Jours Mois Année
Riziculture
Si destine à l’autoconsommation, les
Culture vivrière autres que riz
D5 produits couvrent les besoins pour
Culture maraîchère
combien de temps ?
Culture de contre saison
Autres
1. Riziculture
2. Culture vivrière autres
Si destine à la vente, quels types de que le riz |__|
D6 culture sont les plus vendus au 3. Culture maraîchère |__|
marché depuis le mois de Mai 2009? 4. Culture de contre |__|
saison
5. Autres a préciser

Avez-vous rencontré des problèmes 1. OUI


D7 |__|
durant cette saison culturale ? 2. NON

Si oui, quels genres de problèmes lies à la crise ? (à citer) :


D8
___________________________________

Pour la prochaine saison, vous


1. OUI
D9 compterez toujours pratiquer |__|
2. NON
l’agriculture ?

SECTION E: EAU ET ASSAINISSEMENT (Rano sy fahadiovana)

E1. SOURCE D’EAU

56
Source améliorée
1. Branchement particulier
2. Borne fontaine
3. Puits avec pompe à motricité
humaine
Quelle est la principale source
Source non améliorée
E11 d’approvisionnement en eau de boisson utilisée |___|
4. Puits traditionnel (lavadrano)
par le ménage ?
5. Source protégée
6. Source non protégée
7. Lac/rivière/ruisseau/…
8. Vendeur d’eau mobile
9. Autres (à préciser)
1. coupures momentanées
Quel problème majeur rencontrez-vous
2. tarissement (séchage)
maintenant dans la fourniture d’eau de
E12 3. diminution de débit |___|
boisson ?
4. aucun problème
5. autre à préciser ____________

E13 Si 5, pourquoi ?___________________________________

1. coupures momentanées
2. tarissement (séchage)
Quels sont les problèmes rencontrés depuis
E14 3. diminution de débit |___|
Juin 2009
4. aucun problème
5. autre à préciser ____________

E15 Si 5, pourquoi ?___________________________________

1. Oui 2. Non
E16 Est-ce que l’eau que vous puisez est payante ? |___|
Si Non, passez à E2
1. Par seau (15 litres) |___|___|___|___|___| Ar

2. Par jour |___|___|___|___|___| Ar

3. Par semaine |___|___|___|___|___| Ar


Si oui, à combien ?
E17
(Unité du montant)
4. Par mois |___|___|___|___|___| Ar

5. Par litre |___|___|___|___|___| Ar

6. autres (à préciser) |___|___|___|___|___| Ar

Vous arrivez toujours à payer l’eau de la 1. Oui 2. Non


E18 |___|
quantité dont vous avez besoin? Si Oui passez à E2
1. Achat de l’eau non prioritaire par
rapport au revenu du ménage
2. Prix de l’eau trop élevée
E19 Si non, quelle est la principale raison ? |___|
3. Non d’accord sur la pratique de
l’eau payante
4. Autres à préciser __________
Avez-vous plus de difficultés à payer l’eau que
E20 vous avez besoin entre le mois de Janvier et Mai 1. Oui 2. Non |___|
2009?

E21 Et depuis Juin 2009 1. Oui 2. Non |___|

57
E2. UTILISATION DE L’EAU

L’eau puisée est-elle suffisante pour les


E21 besoins du ménage entre Janvier 2009 à Mai 1. 1. Oui 2. Non |___|
2009 ?
L’eau puisée est-elle suffisante pour les
E22 2. 1. Oui 2. Non |___|
besoins du ménage depuis Juin 2009 ?
1. Insuffisante pour les
Si l’eau est insuffisante, comment la quantifier besoins
E23 2. Très insuffisante pour les |___|
par rapport aux besoins
besoins

E3. ASSAINISSEMENT

1. Oui 2. Non
E31 Utilisez-vous une latrine? |___|
1. Dans un pot
E32 Si Non, où faites vous vos besoins ? 2. Dans la nature |___|
3. Autres à préciser __________
1. Partagés par un seul ménage
2. Partagés par plusieurs ménages
E33 Si Oui, quel est le mode d’utilisation? |___|
3. Publics
4. Autres à préciser ________________
Est-ce vous payez pour l’utilisation des
E34 1. Oui 2. Non |___|
latrines ?
1. 50 Ar
E35 Si oui combien ? 2. 100 Ar |___|
3. Autres (à préciser)
|__|__|
Combien de personnes dans le ménage |__|__| personnes
E36
utilisent habituellement les latrines ? dont |__|__| femmes
|__|__|

E37 Avez-vous une douche? 1. Oui 2. Non |___|

E4. LAVAGE DES MAINS


E41 Utilisez-vous du savon pour vous laver les mains depuis le mois de Juin 2009?
1. Toujours
2. 2 à 3 fois par jour
3. Moins de 2 fois par jour |___|
4. Jamais

E42 Pourquoi n’utiliser vous pas de savon pour vous 1. Coutumes et us


laver les mains? 2. Pas nécessaire
3. Pas d’argent
4. Par habitude
5. Autre à préciser : __________
|___|

E43 Avez-vous toujours du savon chez vous ? 1. Oui 2. Non |___|


Si non, pourquoi ?
1. Besoin non prioritaire pour le ménage
E44 2. Pas d’argent pour l’achat du savon |___|
3. Utilisation du savon jugée non nécessaire
4. Autres à préciser
E45 Est-ce que l’utilisation du savon a diminué pour votre 1. Oui 2. Non
|___|
ménage depuis Juin 2009
E46 Pourquoi votre utilisation du savon a diminué depuis 1. Revenu du ménage en
Juin 2009? baisse

58
2. Augmentation du prix du |___|
savon
3. Autres à préciser

SECTION F : PROTECTION DE L’ENFANT, VIOLENCE SUR LES ENFANTS


F1 Est-ce que vos enfants ont été confrontés à des 1. Oui 2. NonF3
problèmes de violence physique, psychologique ou |___|
sexuelle entre Janvier et mai 2009 ?
F2 Si oui, préciser 1. Abandon par un des parents ou les
deux |___|
2. Exploitation domestique |___|
3. Châtiment corporel fréquent |___|
4. Abus sexuel
5. agression verbale, insulte
6. Autres (à préciser)
________________
F3 Est-ce que vos enfants ont été confrontés à des 1. Oui 2. NonF5
problèmes de violence physique, psychologique ou |___|
sexuelle depuis Juin 2009 ?
F4 Si oui, préciser 1. Abandon par un des parents ou les
deux
2. Exploitation domestique |___|
3. Châtiment corporel fréquent |___|
4. Abus sexuel |___|
5. agression verbale, insulte
6. Autres (à préciser)
________________
F5 Est-ce que dans votre ménage, y a-t-il des enfants qui 1. Oui 2. Non
|___|
sont partis travailler ailleurs (moins de 18 ans)? Si NON passez à la section G
F6 Pourquoi sont-ils partis ? 1. Maltraitance
2. Conflit avec la loi
|___|
3. Volonté de revoir ses parents
|___|
4. Nouveau travail
|___|
5 Autres ( à préciser )___________

SECTION G : HABITAT
G1. QUALITE DES SERVICES DE LA COMMUNE
G11. Depuis juin 2009, la qualité des services publics rendus par la Commune a-t-elle changée ? (à demander
pour chaque rubrique)
1. En mieux 2. Egal 3. Dégradé 9 NSP
a) Délivrance de permis de construction |___|
b) Transports collectifs |___|
c) Gestion des marchés |___|
d) Entretien routier |___|
e) Etat civil |___|
f) Sécurité |___|
g) Eau potable |___|
h) Evacuation des eaux usées |___|
i) Eaux pluviales |___|
j) Ramassage des ordures |___|
k) Eclairage public |___|
l) Circulation routière |___|
m) Bureau municipal d’hygiène |___|
n) Cantines scolaires |___|
o) Autres (à préciser) : ______________________ |___|
G2. FONCTIONNEMENT DU FOKONTANY

59
G21 Depuis Juin 2009, comment votre fokontany 1. Moins bien qu’avant Juin 2009
fonctionne-t-il ? 2. Comme avant juin 2009
3. Mieux qu’avant Juin 2009 |___|
Si 2, 3, passez à la section H

G22 Si la réponse est moins bien qu’avant, quel est le disfonctionnement constaté
1. Actes de recensement (certificat de résidence, de vie, de prise en charge)
|___|
1. Oui 2. Non
|___|
2. Sécurité 1. Oui 2. Non
|___|
3. Autres à préciser ____________________________

SECTION H : ETAT DE DROIT, JUSTICE ET MEDIAS

H1. RECRUDESCENCE DE L’INSECURITE ET DE LA VIOLENCE EN MILIEU URBAIN

H11 Aviez-vous été victimes d’actes de violence, de 1. Moins qu’avant


vandalisme, de vol par des groupes identifiés et/ou 2. Le même qu’avant |___|
des individus isolés entre janvier et Mai 2009? 3. Plus qu’avant
H12 Aviez-vous été victimes d’actes de violence, de 1. Moins qu’avant
vandalisme, de vol par des groupes identifiés et/ou 2. Le même qu’avant |___|
des individus isolés depuis Juin 2009? 3. Plus qu’avant
H2. NOMBRE D’ACTES DE VIOLENCE PERPETRES

H21 Aviez-vous été victimes d’exactions perpétrées par 1. Moins qu’avant


des gens de votre communauté entre janvier et Mai 2. Le même qu’avant |___|
2009? 3. Plus qu’avant
H22 Aviez-vous été victimes d’exactions perpétrées par 1. Moins qu’avant
des gens de votre communauté depuis Juin 2009? 2. Le même qu’avant |___|
3. Plus qu’avant
H23 Vous sentez-vous en sécurité depuis Juin 2009? 1. Moins qu’avant
2. Le même qu’avant |___|
3. Plus qu’avant
H24 Est-ce qu’il y a des personnes dans votre famille ou 1. Oui 2. Non 9NSP
voisinage arrêtées par les forces de l’ordre depuis Si NON et NSP H25
Juin 2009 ? |___|

H25 Si oui, combien de temps après leur arrestation ont 1. 48 heures


–elles été transférées au tribunal ? 2. Plus de 48 heures
|___|
3. Pas encore
4. NSP
H3. ROLE DES MEDIAS

H31 Est-ce que les medias vous ont incité à participer 1. Oui
aux violences politiques, aux pillages ou aux 2. Non
manifestations ? |___|
3. NSP

H32 Selon vous, lors de l’instabilité politique de 2009, les 1. provocateur


medias ont joué un rôle de : 2. Educateur
|___|
3. Réconciliateur

H33 Pour vous informer sur la situation et l’évolution de 1. Radio


la crise, sur quels medias vous vous êtes le plus 2. TV
branché(e) ? 3. Journaux
|___|
4. Internet
5. Pas intéressé
6. Autres ___________

60
SECTION I : SANTE ET PLANNING FAMILIAL

I1. MORTALITE BRUTE ET MORTALITE DES MOINS DE 5 ANS

I11 Nombre de membres arrivés dans le ménage après janvier 2009


|___|

I12 Nombre de membres ayant quitté le ménage après janvier 2009


|___|

I13 Nombre de naissance après janvier 2009


|___|

I14. Est-ce qu’un membre du ménage est I17. Est-ce qu’un membre du
décédé entre Janvier et Mai 2009 |___| ménage est décédé depuis Juin 2009 |___|
1. Oui 2. Non 1. Oui 2. Non
I15.Si oui, combien de : I18. Si oui, combien de :
1. moins de 5 ans |___| 1. moins de 5 ans |___|
2. 5 ans et plus |___| 2. 5 ans et plus |___|
I16. Cause de mortalité (à préciser et distinguer la cause de I19. Cause de mortalité (à préciser et distinguer la
chaque décès si plus d’un décès déclaré) : cause de chaque décès si plus d’un décès
______________________________ déclaré) : _______________________________
________________________________ _______________________________
I2. INCIDENCE DES MALADIES CHEZ LES ENFANTS DES MOINS DE 5 ANS ET CHEZ LES 5 ANS ET PLUS
I21 Combien de membres du ménage sont tombés malades dans la semaine précédant
l’enquête ? S’il n’y a pas eu de maladie Section I |___|

I22 Si oui, combien ? 1. moins de 5 ans |___|


2. 5 ans et plus |___|
I23 Cause de maladie (à préciser) et à préciser également au cas où il y a plus de 2 malades :
1. moins de 5 ans _______________________________
2. 5 ans et plus _______________________________
I24 Combien ont été emmené faire une consultation dans un centre de santé ou un médecin
1. moins de 5 ans _______________________________ |___|
|___|
2. 5 ans et plus _______________________________
I25 Pour ceux qui n’ont pas bénéficié d’une 1. Pas d’argent
consultation médicale, quelles sont les raisons de 2. Pas le temps |___|
la non consultation : 3. Maladie jugée non grave
I3 MATERNITE A MOINDRE RISQUE (à demander uniquement pour les femmes enceintes ou nouvellement
accouchées dans les ménages)14
I31 Avez-vous effectuées une ou des consultations 1. Oui 2. NonI33
|___|
prénatales ?
I32 Si Oui, qui avez-vous consulté? 1. Professionnel de la santé : sage
femme, médecin, hôpital, CSB
|___|
2. Accoucheuses traditionnelles
3. Autres (à préciser) ……….
I33 Connaissez-vous les signes de danger de la 1. Oui 2. NonI35
|___|
grossesse ?

61
I34 Si oui, laisser citer et marquer par signe 1. Fatigue ou sensation de |___|
faiblesse (anémie) |___|
|___|
2. Fièvre, paludisme
|___|
3. Maux de tête, persistante |___|
4. Vomissement sans arrêt |___|
5. Forte douleur abdominale |___|
|___|
6. Saignements vaginal même si
très léger, |___|
7. Mains et/ou pieds enflés
8. Baisse de la vision ou |___|
convulsions, évanouissement
9. Pertes vaginales gluantes et
fluentes teintés de sang
10. Bébé ne bouge plus ou ses
mouvements diminuent
11. Autres (à préciser)

I35 Connaissez-vous les signes de danger lors du 1. Oui 2. NonI38


|___|
travail et l’accouchement ?
I36 Si oui, laisser citer et marquer par les signes de 1. Fièvre ou perte d’eau de
danger avant ou pendant le travail de couleur verte ou marron à |___|
l’accouchement partir du vagin
(encercler et marquer) |___|
2. Perte de connaissance ou
convulsions |___|
3. Détresse respiratoire |___|
4. Autres (à citer)___________

I37 Si oui, laisser citer et marquer par les signes de 1. Déchirure cervicale et vaginale
danger durant ou juste après l’accouchement
2. Forte hémorragie
(encercler et marquer)
3. Rétention placentaire |___|
4. Perte de connaissance ou |___|
|___|
convulsions |___|
5. Détresse respiratoire |___|
|___|
6. Rupture utérine |___|
7. Autres (à citer)

Que Pensez-vous des :


I38
Cout des soins/frais de consultations : 1. Pas cher |___|
|___|
2. Abordables
|___|
3. Trop cher
frais d’accouchement, frais d’hospitalisation, tests 1. Pas cher |___|
de laboratoire 2. Abordables |___|
3. Trop cher |___|
frais de médicaments 1. Pas cher |___|
2. Abordables |___|
3. Trop cher |___|
consommables pour la mère et l’enfant 4. Pas cher |___|
5. Abordables |___|
6. Trop cher |___|
I39 Connaissez-vous l’existence de la gratuité des Kits 1. Oui 2. Non
|___|
Individuels d’Accouchements (KIAs)

62
I310 Connaissez-vous l’existence de la gratuité des 1. Oui 2. Non
|___|
Opérations Césariennes OCs
I311 Où pensez-vous accoucher (lieu d’accouchement)? 1. A l’hôpital, |___|
2. Adomicile
3. Autres (à préciser)
I312 Vous serez assisté par qui 1. Professionnel de la santé |___|
2. Accoucheuse traditionnelle
3. Autres (à préciser)
I4 PLANNING FAMILIAL ( à demander pour les Femmes en âge de procréer dans les ménages?
I41 Avez-vous entendu parler de méthodes de planning 1. Oui 2. Non
|___|
familial ou de contraception?
I42 Si Oui, citer le type 1. Ligature des trompes |___|
|___|
2. Pilule
|___|
3. Stérilet |___|
|___|
4. Pilule du lendemain
|___|
5. Injection |___|
|___|
6. Implant
|___|
7. Condom masculin |___|
|___|
8. Condom féminin
9. Rythme, continence
périodique
10. Retrait
11. Plantes, tisane
12. Autres (à préciser)
I43 Utilisez-vous une méthode de planification familiale 1. Oui 2. NonI47
|___|
ou de contraception?
I44 Si oui, lesquels 13. Ligature des trompes |___|
|___|
14. Pilule
|___|
15. Stérilet |___|
|___|
16. Pilule du lendemain
|___|
17. Injection |___|
|___|
18. Implant
|___|
19. Condom masculin |___|
|___|
20. Condom féminin
21. Rythme, continence
périodique
22. Retrait
23. Plantes, tisane
24. Autres (à préciser)
I45 Où avez-vous obtenu ou fait cette méthode ? 1. A l’hôpital, |___|
2. Autres (à préciser)
I46 Est-ce que c’est gratuit ? 1. Oui 2. Non |___|
I47 Connaissez-vous les complications ou effets 1. Oui 2. Non
|___|
indésirables qui sont liées à l’avortement ?
I48 Si Oui, laissez citer spontanément et marquer 1. Surinfection |___|
2. Risque d’hémorragie |___|
|___|
répétée et abondante
|___|
3. Perforation de l’utérus |___|
4. Accident anesthésique et |___|
coma |___|

63
5. Infertilité
6. Perturbation mentale
7. Provoquer la mort
I5. VIH/SIDA et IST
I51 Connaissez-vous ou avez vous déjà entendu parler 1. Oui 2. NonI56
|___|
de VIH/SIDA
I52 Si Oui, d’après votre connaissance quels sont les 1. rapports sexuels non |___|
moyens de transmission du VIH/SIDA ? protégés |___|
Laisser citer et marquer 2. produits sanguins infectés |___|
3. transmission mère-enfant
I53 Comment est-ce qu’on peut alors réduire la 1. Fidelité à un seul partenaire |___|
transmission du VIH/SIDA qui n’a aucun autre
Laisser citer et marquer partenaire |___|
2. S’abstenir de rapports
sexuels à risque (avec |___|
prostituées,
3. Eviter rapport sexuel avec |___|
les personnes ayant
beaucoup de partenaires |___|
4. Eviter rapport sexuel avec
les personnes |___|
homosexuelles |___|
5. En se faisant piquer par les
|___|
moustiques
|___|
6. En utilisant le condom |___|
chaque fois qu’on a des
|___|
rapports sexuels
7. Eviter rapport sexuel avec
une personne infectée
8. En partageant la nourriture
de quelqu’un atteint de
SIDA
9. Injections
10. Transfusion de sang
11. Partager rasoirs, lames
I54 Pensez-vous que quelqu’un apparemment en bonne 1. Oui 2. Non
|___|
santé peut être porteur d’un virus de SIDA ?
I55 Le virus qui cause le SIDA peut-il être transmis par
la mère à l’enfant :
1. Durant la grossesse 1. Oui 2. Non |___|
2. Lors de l’accouchement 1. Oui 2. Non |___|
3. Lors de l’allaitement 1. Oui 2. Non |___|
I56 Utilisez-vous le préservatif masculin et féminin pour :
1. Prévenir la grossesse
2. IST/VIH |___|
3. Les deux à la fois
4. N’utilise pas
I6. VIOLENCE A DOMICILE
I61 Quel type de violence faite couramment aux femmes, dans votre entourage, connaissez-
vous ?
Laissez citer spontanément ou citer :
1. Violence conjugale |___|
2. Viols
|___|
3. Kidnapping
4. Prostitution forcée |___|
5. Grossesse forcée
|___|
6. Harcèlement psychologique
7. Travail forcée |___|
8. Esclavage

64
|___|
|___|
|___|

SECTION J : NUTRITION
(pour les enfants de 6 à 59 mois)
Enfant 1 Enfant 2 Enfant 3
N°identification= N°identification= N°identification=
J.1. Date de
naissance |_____||_____| |________| |_____||_____| |________| |_____||_____| |________|
(j/mois/année)
J.2. Age en mois
|___||___| mois |___||___| mois |___||___| mois
J.3. Sexe
1. Fille |___| |___| |___|
2. Garçon
J.4. Mesure du
Périmètre brachial |___||___| , |___| cm |___||___| , |___| cm |___||___| , |___| cm
(PB) en OO, O cm

Fin de l’interview : /___/___/ h /___/___/mn

65

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