Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
personne ?
Par coursdedroit le 29 Août 2018 à 02:02
L’homicide involontaire est ainsi défini : "Le fait de causer, par maladresse,
imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de
prudence imposées par la loi ou les règlements, la mort d’autrui." (art. 221-6 du code
pénal)
Dans tous ces cas, il faut un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence
imposées par la loi ou les régalements.
On ne distingue pas selon le résultat, elles ont une unité, seule différence : le résultat.
Ces atteintes involontaires vont porter sur toutes les infractions telles que les blessures
par imprudence, par négligence etc.
En effet, les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité physique peuvent punir des
actes volontaires, mais ne punissent pas des résultats provoqués volontairement.
Le caractère involontaire s’apprécie par rapport au résultat, beaucoup plus que par
rapport à l’agissement.
Ex : accident de voiture, excès de vitesse : volontaire ; mais involontaire : accident qui
en résulte et l’atteinte involontaire à l’intégrité physique en résultant.
Ces infractions, très anciennes (Code pénal de 1810) traduisent le choix du législateur
français de punir un homicide ou une atteinte à l’intégrité physique alors même qu’ils
n’ont pas été voulus par leur auteur.
C’est à l’origine, une solution importante : dans une conception classique du droit
pénal, la justification de la répression c’est l’élément moral, la volonté criminelle, qui
est l’expression de l’antisocialité.
Le fait générateur a une gravité particulière qui doit être une faute que
traditionnellement le Code Pénal définit aux moyens de trois termes : l’imprudence, la
négligence et inobservation des règlements.
La répression pénale doit être accordée à ceux dont le résultat a été provoqué par une
faute criminellement grave.
- pour objet la mise en œuvre des délits : la création de la responsabilité pénale des
personnes morales, quand on relit les motifs de cette création, il est expressément
affirmé de diminuer la répression des personnes physiques quant aux infractions
involontaires.
Raisons :
Mise en œuvre beaucoup trop importante, des individus sont condamnés d’une façon
excessive sur le fondement de faute légère, faute tenant à la structure générale d’un
service.
Bilan :
De plus, les juges qui appliquaient la responsabilité pénale dans le domaine des
accidents de la circulation, du travail et médicaux, ce sont mis à appliquer cette
jurisprudence concernant des accidents commis dans le cadre de structure de
collectivités locales, responsabilité des élus locaux facilement engagée.
D’où pression très forte sur le législateur, qui est intervenu par une 1 ère loi du
13/05/1996, dite « la première loi Fauchon ».
Pour le législateur la solution devait résider dans un commandement fait au juge pénal
de procéder à une appréciation concrète de la faute d’imprudence, c'est-à-dire qui
prenne en compte la situation, les pouvoirs, les prérogatives, les compétences de la
personne poursuivie.
Mais le législateur pense ici à l’élu local, bien que disposition générale.
Analyse contestée : en réalité Code Pénal 121-3 ne préconise pas réellement une
appréciation in concreto, juste concrète, l’appréciation abstraite n’est pas incompatible
avec la prise en compte des pouvoirs.
Très vite, le juge pénal a seulement réduite cette appréciation concrète à une sorte de
contrainte de motivation, à savoir qu’il a continué à condamner comme avant, en
rajoutant des motifs.
Il n’y a pas eu de dépénalisation, on n’a pas de cas incontestable dans lesquels avant
condamné et après non.
Ce n’était pas l’appréciation de la faute qui était en cause, mais le contenu de cette
faute.
La nouvelle loi a modifié le contenu de cette faute à laquelle la répression a été liée.
C’est une loi qui a semble-t-il réussi là où la loi de 1996 avait échoué : on a pu
constater après 2000 une diminution de la responsabilité pénale, qui s’est observée par
des hypothèses de non condamnation dans les cas où auparavant où il y avait
condamnation (affaire du Drac et en matière médicale).
Le juge civil doit accorder des dommages et intérêts selon le dommage, mais pas en
fonction de la gravité de la faute. Il n’existe pas en droit français des dommages et
intérêts punitifs.
La victime n’est pas que témoin au procès, mais aussi partie. Dans d’autres droits, la
victime n’est que témoins (Uk, Italie).
La victime a tout intérêt à aller devant le juge pénal, bénéficiant des moyens du
ministère public.
Unité pendant très longtemps, entre les fautes : si le juge pénal jugeait que pas de
faute, le juge civil devait le suivre pour refuser des dommages et intérêts à la victime.
Le juge pénal prenait en compte la situation des victimes, mais le juge pénal était plus
enclin à condamner si la victime avait une assurance, qui payait et non l’auteur.
L’assureur doit être impérativement présent à l’instance.
L’un des objectifs de la loi de 2000 a été de permettre au juge de rompre cette unité.
Difficulté : Code Pénal 121-3 et 221-6 et 221-19. Ces délits sont rédigés de la même
façon.
CODE PÉNAL ; ARTICLE 221-6 : « Le fait de causer, dans les conditions et selon les
distinctions prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou
manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, la
mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de
45000 euros d'amende. »
- un élément matériel et moral qui est relativement indistinct ici, la distinction pour les
atteintes involontaires à l’intégrité physique et l’homicide involontaire est relativement
artificielle.
- le lien de causalité.
Infraction matérielle.
A)- LA FAUTE :
Elle est plurielle en son contenu, mais unité d’appréciation. Il faut combiner Code
Pénal 221-6 et -19, et 121-3
On constate que Code Pénal 222-6 et -19 énumèrent plusieurs fautes : maladresse,
imprudence …
Mais lorsque l’on regarde Code Pénal ; 121-3, il a sa propre définition de la faute
d’imprudence.
Ce sont les modalités de 121-3 qui ont une répercussion répressive, faisant une
distinction concernant la répression : faute simple et faute aggravée.
Ces fautes simples se retrouvent dans les articles 222-6 et 222-19, mais rajoutent aussi
l’inattention et la maladresse.
• La première catégorie constitue « des fautes qui se qualifient » : un acte n’est pas en
lui-même intrinsèquement une imprudence, négligence, inattention ou maladresse.
C’est le juge qui a la maîtrise de la qualification, elle ne se constate pas objectivement.
Tout comportement susceptible d’être jugé comme défaillant par le juge, en fonction
des faits : très large faculté d’appréciation, commission ou omission.
Avant inobservation des règlements. Cette faute a toujours été distinguée des
précédentes en raison de sa nature strictement matérielle.
Elle procède d’une constatation, c’est d’ailleurs à ce propos que l’on a décrit la faute
en terme de faute strictement matérielle.
Ce manquement est la violation d’une disposition légale ou règlementaire qui prescrit
un certain comportement. Cette violation se constate en comparant le comportement
observé et celui prescrit par les textes.
Le juge ne procède pas à une comparaison entre le fait commis et celui qui aurait dû
être commis, mais entre le fait commis et un fait décrit par le texte : objectivité,
facteur de sécurité juridique. Le modèle de référence est décrit légalement et non
défini judiciairement, le juge a alors un moindre pouvoir.
L’esprit de la loi de 2000 était de réduire le domaine de cette faute au profit de la 1 ère
catégorie.
On constate que les deux fautes ne sont pas exclusives l’une de l’autre, il est possible
de passer d’une faute à l’autre.
CRIM ; 19/11/1996 : ce n’était pas parce qu’il n’y avait pas de manquement à une
obligation de sécurité qu’il n’y avait pas d’imprudence ou de négligence.
Elles sont nées de la loi du 10/07/2000, elles ne sont pas propres aux articles Code
Pénal ; 221-6 et 221-19, mais ces articles en constituent leur terrain privilégié
d’application.
Elles se présentent comme des fautes générales, indépendantes des précédentes mais
en réalité elles entretiennent des liens étroits avec elles, elles en constituent des
versions aggravées.
• La faute dite « caractérisée qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité
que son auteur ne pouvait ignorer ».
Sa caractérisation va supposer une appréciation du juge pénal. Cette faute est de plus
en plus reconnue.
Cette notion a été reprise du le délit d’exposition d’autrui à un risque, elle correspond
à un comportement déterminé, que l’on peut aisément connaître à la lecture du texte,
opposée à l’obligation générale, telle que l’obligation de rester maître de son véhicule
en toute circonstance : l’acte à accomplir va changer en fonction des circonstances.
CRIM ; 11/06/2003.
Aviation civile, un individu a été poursuivi pour manquement à une obligation mais
celle-ci n’était en vigueur, juste recommandation, juge pénal : faute « caractérisée ».
Il s’en suit quelle que soit l’efficacité de ces critères, que le juge pénal ne peut
prononcer une condamnation pour atteinte à l’intégrité physique ou à la vie, que s’il
apprécie la faute en respectant ces critères de Code Pénal ; 121-3 al3 :
Néanmoins, on peut s‘apercevoir que cette exigence a imposé au juge pénal de prendre
en compte dans l’appréciation de sa faute les missions, les fonctions de l’auteur, de la
personne poursuivie.
Le juge pénal, certes condamne systématiquement, mais à chaque fois vérifier que le
fait reproché à l’auteur, notamment l’abstention, entrait bien dans ses missions : il lui
incombait bien d’agir, comme il ne l’a pas fait.
CRIM ; 2.05/2001 : un maire a été relaxé, au regard des contraintes techniques et des
possibilités financières de sa commune, en matière d’assainissement des eaux.
Le juge pénal vérifie systématiquement, pour retenir la faute, que l’individu avait une
connaissance précise de la situation, qui a abouti à l’atteinte involontaire, que
l’omission qui lui ait reprochée entraînait dans les missions qui étaient les siennes, et
enfin qu’il avait bien les possibilités matérielles ou juridiques pour agir.
B)- LE RÉSULTAT :
Il faudra toujours un résultat, on ne punit pas l’imprudence pure, sauf pour la mise en
danger de la vie d’autrui, mais ne fait pas partie de cette catégorie.
Code pénal ; 221-6 et -19.Atteintes corporelles sur la personne d’autrui, parce qu’il
n’y a pas d’atteinte involontaire sur soi-même.
Cas du fœtus :
ASS. PLÉN. ; 29/06/2001 : va dans le même sens que la Crim, mais sur un autre
fondement que sur le domaine d’application de ces infractions, mais sur le fait que le
domaine des interruptions de grossesse fait l’objet d’une règlementation particulière,
ce fait ne relève pas de cette règlementation.
2°)- LES TYPES DE RÉSULTAT :
Deux types de résultat : le décès ou l’ITT. Ce résultat est dans tous les cas apprécié par
un médecin, certes le juge n’y est pas lié, mais en pratique oui.
Des associations se plaignent du fait que certaines atteintes ne sont pas quantifiables
en terme d’ITT
- sa certitude, il est impératif que le lien de causalité soit établi assurément entre la
faute et le dommage. La Crim censure systématiquement les condamnations qui ne la
dégagent pas, une simple probabilité n’est pas suffisante.
Dès lors que le lien de causalité est caractérisé, certain, ses caractères sont indifférents
pour l’existence de l’infraction, mais ne le sont pas pour sa répression, pour la
réparation auxquelles elles peuvent donner lieu.
Il est indifférent que le lien de causalité ne soit pas exclusif : d’autres faits peuvent
être à l’origine du dommage, cela ne remet pas en cause l’existence du lien de
causalité.
Dès lors que chaque faute a causé le dommage, elle est en lien de causalité avec le
dommage.
Ce site contient des fiches de révision consacrées au droit, à l'économie ou la science politique. Vous y trouverez tout le programme de
licence de droit (L1, L2, L3) et de Master (M1 et M2 en droit) dans les domaines suivants :
Procédure judiciaire - Procédure civile - arbitrage - Voies d'exécution - Introduction au droit privé - Droit public - Méthodologie
- Droit du travail - droit social - Droit fiscal - Finances publiques Droit constitutionnel - Droit des sociétés - droit des
affaires - droit commercial droit de la concurrence Libertés fondamentale Libertés Publiques Droit anglais droit belge
droit canadien Autres droits Droit civil Droit des successions Droit des sûretés Droit international privé Droit
international public Droit européen Relations internationales Histoire du droit privé Histoire du droit public Propriété
intellectuelle Droit des NTIC (Nouvelles technologie de l'information) Droit des communications Droit des obligations Droit
des Contrats- Quasi-contrat Responsabilité civile Droit de la famille D roit des personnes Droit des biens Droit pénal
Procédure pénale Droit du Crédit Droit bancaire Droit de la finance Droit des assurances droit immobilier Droit
rural Droit de la construction Droit de l'environnement Droit de l'urbanisme Droit des transports Sciences
politiques Économie Comptabilité Droit administratif institutions administratives Droit de la fonction publique Droit
administratif des biens Informations légales
Ce site contient aussi des fiches de jurisprudence, des commentaires d'arrêts, des cas pratiques, des dissertations, des conseils
méthodologiques, (ex : comment faire une fiche d’arrêt ou une note de synthèse). Le site est utile aux étudiants mais aussi aux
professionnels du droit, juriste ou avocat.