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Dirigeant en Europe de la Banque Goldman Sachs, devenu entre temps actionnaire du journal "le monde" , Matthieu Pigasse démontre brillamment à Pascale Clark que la banque d'affaires est une des facettes de la contre culture rock radicale.
Dirigeant en Europe de la Banque Goldman Sachs, devenu entre temps actionnaire du journal "le monde" , Matthieu Pigasse démontre brillamment à Pascale Clark que la banque d'affaires est une des facettes de la contre culture rock radicale.
Dirigeant en Europe de la Banque Goldman Sachs, devenu entre temps actionnaire du journal "le monde" , Matthieu Pigasse démontre brillamment à Pascale Clark que la banque d'affaires est une des facettes de la contre culture rock radicale.
Mathieu, j’ai raté hier matin ton passage sur France Inter, chez
Pascale Clark. je me suis rattrapé ce matin, en podcast. Autant te le
dire tout de suite, je n’ai pas été déçu. Je te passe les commentaires sur le Nouvel Observateur, connivence, somnolence, marronniers, ok, ok, vieillesse, gériatrie même si tu veux, naufrage. C’est de bonne guerre. Non, moi ce qui m’intéresse, c’est ton côté rentre dedans, journal de rupture, je bouscule le genre, je vais sortir le truc qui va déchirer la référence. Je suis un homme libre. J’applaudis, gars, et pas qu’un peu. On se tutoie, hein, on n’a pas gardé les « Clashs » ensembles, mais c’est tout comme. Il suffit de te regarder, t’as le rock rebelle dans la peau, le perfecto sous le costume sur mesure et les santiags dans les Berluti. C’est sûr que chez Lazard, tu ne dois pas être dans le moule. J’avais rencontré Antoine, Bernheim, il y a une éternité, m’avait paru moins pointu que toi sur les sexs pistols. En même temps, tu ne seras pas étonné, on avait plus parlé de Bernard Arnault, que de Sid Vicious. Offre lui un abonnement gratuit aux inrocks de ma part, ça lui fera plaisir. Je me demande si Pascale Clark, a bien pris conscience de la véritable dimension de ta radicalité. J’ai peur que non. Elle essayait de gratter le truc, banquier, de gauche, comme si ça coinçait. Pascale, faut pas se tromper d’époque, Alain Minc s’est réveillé marxiste après la chute du mur de Lehman Brother. C’est un tournant capital. Alors un banquier de gauche chez Lazard, dans le vatican du capitalisme, c’est dans l’ordre des choses. Il n’y a pas une banque, une boîte de pub, un hedge fund ou un syndicat de branche patronal qui n’ait son ex-troskyste. Pascale, en deux clics sur le net, je te prouve que Lazard est le Tarnac de la banque de gauche. Matthieu a complètement raison de dénoncer la presse de connivence. C’est courageux. Surtout quand on est membre du conseil d’administration de Relax news, une agence de presse spécialisé dans les loisirs, dont le co président, Jérôme Doncieux est indéniablement sur la même ligne radicale d’une presse libre et méfiante à l’égard de tous les pouvoirs comme l’illustre cet extrait d’un article paru dans le monde. « Toutes les six semaines, Jérôme Doncieux, militant UMP et patron d'une petite agence de presse, se rend en compagnie de Frank Tapiro, au ministère de l'intérieur pour présenter au futur candidat à la présidentielle leur bébé : la « sarko-météo ». Un décryptage des médias, classé en trois genres : ensoleillé (tout ce qui est positif pour Nicolas Sarkozy), nuageux (les problèmes qui s'annoncent), pluie et orage (les ratages complets)(..) « Une base de discussion pour alimenter Sarkozy, un marchepied pour le rencontrer », reconnaît Jérôme Doncieux ». Méfiante vis-à-vis pouvoir politique, la presse doit rester indépendante du pouvoir ? du pouvoir ? économique, bien vu Mathieu, on voit que tu ne somnoles pas en lisant le Nouvel Observateur pendant les conseils d’administration de Relaxnews. Voici la retranscription d’un entretien réalisé le 14 mai 2008 par un certain Geoffroy Barré, mis en ligne le 22 mai 2008 qui permet d’apprécier l’idée que l’on se fait de l’information, de la presse, et du journalisme chez Relaxnews. En prime, la langue du personnage est un pur bonheur. En tant qu’agence de presse, comment voyez vous le contenu que vous proposez ? Quel sens a t-il selon vous pour les marques ? Est-il au centre de leur projet e-commerce ? Notre vision est que le contenu est un “biocarburant du moteur relationnel des marques“. Par nature, les sites e-commerce manquent d’affectif et de lien avec leurs visiteurs. Le contenu est un biocarburant car il permet de les faire avancer et ne pollue pas. La problématique des sites de e-commerce est, in fine d’augmenter le taux de transformation. Le contenu et un facteur de contextualisation qui va augmenter mécaniquement ce taux de clic.
Selon vous comment vont cohabiter le commercial et l’informatif ?
On va arriver à un meilleur mélange des deux. Mieux contextualiser les offres commerciales est important. (…) Axa Santé, en repiquant les dépêches que nous proposons, s’affranchit des contraintes Pas de journalistes et de rédaction à gérer, car après tout ce n’est pas leur métier. (…) Le contenu est ici utilisé comme un facteur de recrutement e-commerce. Il permet dans un premier temps de renforcer l’image, deux de recruter des abonnés (40.000 en deux mois, 200.000 avant la fin de l’année) avant de passer à une troisième étape 100% e-commerce. Le contenu est un moyen de préparer le terrain d’une application e- commerce, mais pour les sites déjà à vocation commerciale, il permet d’aider à l’achat ? Oui, un excellent exemple est notamment vente-privée.com. le site propose des produits à prix réduits, de la saison dernière, ou en tout cas pas toujours de première fraîcheur. Mais la partie contenu est utilisée pour parler des tendances de la mode. Bref en consultant ses pages, on a le sentiment d’être “up to date”, donc mentalement, le processus d’achat est favorisé. Il y a là un climat positif, qui vient en plus du bénéfice prix ». Pascale je sens que tu commences à être rassurée. Indéniablement, on a la l’exemple parachevé d’un travail d’agence de presse qui tourne le dos à la connivence, et à cet inadmissible confusion entre la publicité et le rédactionnel. Membre du conseil d’administration de Relaxnews, le patron de presse de gauche, banquier de gauche, rocker de gauche, Mathieu Pigasse ne peut que s’en réjouir. Le deuxième exemple, Pascale, va finir de te convaincre. Derichebourg, une société de collecte de traitement de déchets et d’autres services aux collectivités publiques se réjouit de compter Mathieu parmi les membres de son conseil d’administration. Un article paru dans Libération, révèle à quel point ce garçon n’appartient pas à la gauche sectaire aux relents ouvriéristes. « Gazés dès leur arrivée. Hier, vers 13 h 30, les salariés de l’entreprise Vigimark Sûreté, victimes d’un plan social, n’auront pas eu le temps d’investir le siège de leur ex-employeur, Derichebourg, situé dans le XIIe arrondissement à Paris. A la première tentative d’intrusion, un comité d’accueil de 5 à 6 vigiles les a rapidement aspergés de gaz lacrymogène. La cinquantaine de salariés, dont de très nombreuses femmes, étaient venus demander des comptes à la société de services Derichebourg, qui a vendu en janvier sa branche sûreté (et les employés avec) à l’entreprise Vigimark. Six mois plus tard, Vigimark se déclarait en cessation de paiement at annonçait la suppression de 227 emplois sur 670. « C’est une façon d’externaliser le plan social de la part d’une société, Derichebourg, désireuse de ne pas salir son nom » estime le délégué CGT Erick Bilinski. Car quel intérêt avait Vigimark de racheter une boîte qui perdait contrat après contrat ?». On est bien d’accord, la cession assez rock de cette activité déficitaire n’a pu qu’être approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration. Tu vois Pascale, deux petits clics, et la contradiction, banquier de gauche vole en éclat. Mathieu Pigasse, bien plus que la pseudo mouvance autonome incarne la radicalité contemporaine, le rock fusion acquisition à visage découvert. Chapeau. Jean-jacques Chiquelin 2010