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INTRODUCTION ……………………………… 02
CONCLUSION ………………………………..... 17
BIBLIOGRAPHIE ……………………………….
INTRODUCTION
Les services en réseau se caractérisent par des économies d’échelle, aussi bien
du côté de la demande, à travers les effets de réseau, que du côté de l’offre. Ces
économies d’échelle sont à l’origine de phénomènes de rétroaction positive entre
offre et demande et génèrent des dynamiques de diffusion originales.
Tout d’abord, les effets de réseau peuvent jouer directement sur la qualité
des services proposés et sur l’utilité qu’en retire chaque utilisateur. Ainsi,
l’intérêt du téléphone pour un abonné dépend positivement du nombre
d’interlocuteurs (particuliers ou entreprises raccordées au réseau), avec lesquels
il pourra entrer en communication. Ces effets directs se retrouvent dans tous les
réseaux de communications (réseaux de voix et de données). Ils jouent pour le
fax, le courrier électronique, le téléphone fixe et mobile …
Au final, les services en réseau se caractérisent par des coûts fixes élevés
et des coûts variables faibles, si bien que les coûts moyens de production de ces
services sont décroissants avec le nombre d’utilisateurs. L’intérêt des
fournisseurs est alors de vendre le maximum d’exemplaires et d’ouvrir leurs
services au plus grand nombre, dans la limite des capacités du réseau.
La structure des tarifs quand à elle détermine la façon dans le total des couts est
repartie entre les différents clients. Les objectifs de toute tarification c’est la
satisfaction de l’intérêt général au moindre cout pour la collectivité.
C. Discrimination tarifaire
La discrimination par les prix consiste à pratiquer des prix différents pour des
clients et conditions de commandes comparables. Elle permet de maximiser les
marges en fonction de l’intensité du besoin des clients et de leur seuil de
tolérance à l’égard du prix.
Nous allons maintenant considérer une autre stratégie qui n’est pas propre
aux services numériques ou en réseau, mais qui est là encore particulièrement
adaptée à ce type de services : les stratégie de ventes liées ( bundling).
D. 3.4 Les ventes liées
Compte tenu de la structure de coûts des services numériques, l’offre en bouquet
ou en paquet semble particulièrement adaptée à ce type de services. Ainsi, il
n’est souvent pas plus coûteux pour un fournisseur d’offrir à un client intéressé
par un service, d’autres services liés. Par exemple, dans les réseaux de
téléphonie fixes, certains services de signalisation, conçus pour piloter les
communications, peuvent être transformés, sans aucun coût, en offre
commerciale, qu'il s'agisse du renvoi d'appel ou de l'identification de l'auteur
d'un appel. L’intérêt des bouquets de services tient aussi en grande partie à
l’hétérogénéité des consommateurs. Lorsqu'un fournisseur propose différents
services, certains consommateurs peuvent être disposés à payer un prix élevé
pour l’un de ces services et un prix faible pour les autres services. Le fournisseur
a toujours la possibilité de mettre en place des stratégies de discrimination sur
chacun de ses services. Mais comme nous l'avons vu, la discrimination est
souvent difficile à mettre en œuvre. Dans ces conditions, il existe un autre
moyen d'extraire le surplus des consommateurs : ce sont les ventes liées de
service qui permettent de mieux tirer partie des dispositions à payer des
consommateurs. Les ventes liées sont d’autant plus intéressantes que les
dispositions à payer des clients pour les différents services sont négativement
corrélées.
Cette stratégie est celle suivie par les cablo-opérateurs. Ils savent que
certains de leurs abonnés seraient prêts à payer beaucoup pour avoir accès à une
chaîne de sport, mais peu pour avoir accès à une chaîne de dessins animés ou de
documentaires, alors que d'autres abonnés auront des profils contraires. De
même, certains vont fortement apprécier les chaînes étrangères (anglaises,
espagnoles, allemandes,…), alors que d'autres y seront complètement
insensibles. Pour parvenir à rentabiliser leur offre de chaînes et extraire le
maximum de surplus des abonnés au câble ou au satellite, les diffuseurs ont mis
en place des bouquets de chaînes. On ne peut pas s'abonner à une seule chaîne.
On doit nécessairement souscrire un abonnement à plusieurs chaînes. Par
exemple, TPS et CanalSatelitte offrent dans leur formule de base l'accès à plus
de 25 chaînes.
La stratégie du bouquet est aussi celle suivie par Microsoft qui vend
Word, Excel et PowerPoint ensemble, dans le PackOffice. Si ces produits étaient
vendus séparément, certains utilisateurs "grand public" seraient disposés à payer
beaucoup pour obtenir Word, mais peu pour obtenir Excel et PowerPoint.
D'autres utilisateurs "professionnels" seraient disposés à payer beaucoup pour le
tableur Excel, mais sans doute moins pour disposer d'un traitement de texte.
Chaque type de réseau utilise des techniques spécifiques et met en œuvre les
règles d’ingénierie correspondantes ; cependant, par delà ces spécificités,
l’économie des réseaux possède des traits communs qui trouvent leur origine
dans la démarche de dimensionnement. Il en résulte que le rendement du réseau
est croissant à court terme, ce qui induit un monopole naturel ; ce monopole
naturel se transforme en concurrence monopoliste si le service est différentiable,
ce qui est le cas général. Sachant, la tarification des réseaux ne signifie pas que
tous les abonnés paient le même prix quelque soit la caractéristiques de leur
consommation. Chaque client doit payer ce que ces consommations coutent au
producteur, cela justifie dans certain cas la diversification des tarifs. La
contrainte d’égalité des traitements ne n’implique pas uniformisation des tarifs,
elle fonde simplement le respect de l’adéquation des tarifs aux couts. La stricte
logique du principe impliquerait des tarifs différents selon la localisation spatiale
des usagers pour tenir compte des couts de distribution différenciés qu’implique
la production du service.
D’autre coté, il faut satisfaire la demande au moindre cout global. Le system
tarifaire ne doit inciter les utilisateurs ni à des gaspillages ni a des faux emplois
qui serai couteux pour la collectivité et toute les ressources de l’énergie. La
tarification doit concourir à une meilleure affectation des ressources.
La recherche de l’intérêt général implique que chaque fourniture doit être
facturée à son cout pour la collectivité. Ainsi, lorsque placé devant diverses
alternatives de consommation, l’usager cherchant la solution la moins couteuse
pour lui, est amenée à retenir celle qui est également la moins couteuse pour la
collectivité. La définition de l’intérêt général est fondée sur l’optimum de
Pareto, selon laquelle, toute décision qui accroit la satisfaction d’au moins un
individu sans diminuer celle d’aucun autre est une mesure d’intérêt général.
En fin les montants énormes à investir dans n’importe quel secteur, les tarifs
doit non seulement garantir des recettes suffisantes pour couvrir les couts
d’exploitation mais aussi apporter une contribution substantielle à
l’autofinancement de développement du système.
BIBLIOGRAPHIE :
DANGNGUYEN, G., PENARD, T., (2000) " Les accords d’interconnexion dans
les réseaux de télécommunications : des comportements stratégiques aux droits
de propriétés ", Revue d’Economie Industrielle 92, Numéro spécial Économie
des Contrats : Bilan et Perspectives, pp.297-316.
ROSENBERG, N., (1982) Inside the Black Box, Technology and Economics,
Cambridge University Press, Cambridge.