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Chapitre 1

Caractéristiques des principales articulations et de leurs muscles moteurs

I. Généralités sur les articulations

L’appareil locomoteur est la réunion de deux systèmes : squelettique (os et articulations), et


le système musculaire, qui comprend tous les muscles moteurs. Cela permet le mouvement
humain.

Articulation: ensemble pas toujours mobile qui est l’élément de liaison entre 2, 3 pièces
osseuses.

On a des articulations stables/instables (scapulo-humérales): emboitées/non-emboitées


(congruences), concordantes/non concordantes (les formes qui la composent corres-
pondent).

Les composants de ces articulations (annexes): labrums (bourrelet), ménisques (disques),


type de capsule articulaire (serrée ou détendue), ligaments, tonus musculaire.

Les articulations sont soumises à des contraintes permanentes: pression, traction, torsion

1. Classification

a) Les synarthroses : absence de cartilage

Ce sont des jointures/articulations fibreuses. Ce sont des articulations dites « immobiles ».


Ce sont les moins mobiles.

Les os sont reliés par du tissu fibreux. Pas de cavité ni de cartilage.

Des fois il y a calcification tu tissu fibreux et les os sont suturés (suture).

1 / sutures (synfibrose) 2 / gomphoses 3 / syndesmoses

fibres très courtes de tissu Tissu fibreux qui rattache ligament plus ou moins long

conjonctif entre les os la dent et l’os entre les os

immobile immobile immobile (ou semi-mobile)

articulations des os du articulation tibio-fibulaire dis-


articulations de la dent
crâne tale
Il y a :

Pour les gomphoses, les dents sont implantées dans le maxillaire et la mandibule.

b) Les amphiarthroses

Indication : Chondros = le cartilage

Ce sont les articulations cartilagineuses, semi-mobiles.

Il n’y a pas de vide, pas de cavité articulaire, tout espace est comblé par du cartilage.

Il y a deux types :

▪ La synchondrose (chondre = cartilage) : entre les os par exemple

▪ La symphyse pubienne: les corps vertébraux sont reliés par du fibro-cartilage. Tissu


fibreux + cartilage

1 / synchondroses (b) 2 / symphyses (c)

cartilage articulaire fibreux


lame de cartilage articulaire hyalin entre les entre les cartilages articu-
os laires hyalins recouvrant les
surfaces articulaires des os.

semi-mobile semi-mobile

articulation sterno-costale de la 1ère côte articulations intervertébrales


Rq : aussi cartilages épiphysaires des os long (discovertébrales)
chez l’enfant symphyse pubienne
c) Les diarthroses (majorité des articulations)

Les 3C : Capsule, Cavité, Cartilage

Articulations mobiles, synoviales.

Ce sont les plus nombreuses et les plus mobiles. Il y a du cartilage mais aussi une cavité
articulaire plus ou moins importante entre les pièces osseuses, on a une membrane syno-
viale qui produit la synovie, lubrifiant articulaire.

1DDL = 1 axe = 2 mvts

F/E ou ABD/ADD ou RI/RE

2 / art. condyliennes,
1 / énarthroses 2 / art. en selle, toroïde
condylarthrose

Sphéroïde (segments de emboîtement réciproque,


Ellipsoïde + ovalaire
sphère) sellaire

3 degrés de liberté → 6 mou- 2 deg de liberté → 4 mou- 2 deg de liberté → 4 mou-


vements vements vements
- flexion / extension
- flexion / extension - flexion / extension
- abduction / adduction
- abduction / adduction - abduction / adduction
- rotations
- articulation sterno-costo- - articulation radio-car-
- articulation scapulo-humé- claviculaire pienne
rale - trapézo-métacarpienne - articulation métacarpo-
- articulation huméro-radiale du I phalangienne
- articulation coxo-fémorale - calcanéo-cuboïdienne - articulation métatarso-
- talo-calcanéo-naviculaire - sacro-iliaque homme phalangienne
- articulation occipito-at-
lantoïdienne
- articulation sacro-iliaque
femme
- articulation temporo-
mandibulaire
- mediocarpienne
- fémoro-tibiale

4 / art. trochléenne (gin- 6/ arthrodie (articula-


5 / art. trochoïde
glyme) tions planes)

poulie - articulation charnière cylindrique surfaces planes

Ø deg de liberté défini →


1 deg de liberté → 2 mouve- 1 deg de liberté → 2 mou-
non axiale (mvts ds tous
ments vements
les sens)

- glissements (petite dis-


- flexion / extension - rotations (RI ou RE)
tance)

- articulation huméro-ulnaire - articulation atlantoïdo- - articulation acromio-cla-


- interphalangienne des ondotoïdienne viculaire
doigts - articulation radio-ulnaire - tibio fibulaire proximale
- interphalangienne des or- proximale - tarse
teils - articulation radio-ulnaire - métatarse
- articulation fémoro-patel- distale - carpe
laire - articulation sous-talienne - métacarpe
- articulation tibio-tarsienne

1 / tête et rachis 2 / membre supérieur 3 / membre inférieur

De la tête = suture

Atlanto-occipitale = occipito-
atloïdienne (atlantoïdienne)
Du coude = huméro-ulnaire
Talo-crurale = tibio-tarsienne

De la colonne vertébrale = inter- Intercarpienne = médio-carpienne Intertarsienne = Médio-tarsienne


vertébrale (inter-corporéale)
En orange: Articulations fibreuses

En bleu: Articulations cartilagineuses

En violet: Articulations synoviales

Zygapophysaire: processus articulaires des vertèbres

II. Surfaces articulaires

1. Articulation

Articulation (synoviale)  : ensemble mobile pouvant adopter de multiples positions


créant entre les surfaces articulaires des gradients de pression variables.

Il existe une position de stabilité maximale : position de verrouillage, permettant à l’articula-


tion de fournir un maximum d’effort. Cette position correspond à une mise en tension
maximale des formations péri-articulaires et un contact maximal des surfaces articulaires.

Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage : le cartilage hyalin. C’est un tissu
spécifique de quelques millimètres d’épaisseur, dépourvu de structure vasculo-nerveuse (ni
irrigué, ni innervé). Il est particulièrement lisse.

Sa fonction est d’assurer la congruence avec le minimum de forces de frottements.

Il permet de supporter les variations de pression dues aux changements de posture.


Ses irrégularités ne dépassent pas 200 nanomètres d’épaisseur.

Il est fragile, et ne se renouvelle que très peu.

Le cartilage permet le glissement entre les surfaces articulaires, grâce à un coefficient


de friction très faible. Il est à la fois dur et élastique : sa particularité est d’être défor-
mable en tout sens. Il peut perdre jusqu’à 50% de son épaisseur en pression (en fonc-
tion de la charge supportée).

Exemple: Au niveau des disques intervertébraux composés de fibro-cartilage, nous sommes


plus grands le matin que le soir car les disques se sont affaissés.

Une articulation qui travaille en pression (MI) est plus fatigable lorsqu’elle est immo-
bile (il est préférable de marcher plutôt que de piétiner, faire du sur place). Lorsque les pres-
sions s’arrêtent, le cartilage retrouve son épaisseur initiale.


Dans les mouvements répétitifs, il y a une succession de pressions qui se reproduisent


avant que le cartilage n’ait reprit son épaisseur. Paradoxalement, ceci est un avantage car la
diminution d’épaisseur a pour conséquence une diminution du coefficient de friction
(+ le temps de contact entre 2 surfaces articulaire est long, plus le cartilage subit de
contraintes : + le mouvement est rapide, + le coefficicent de friction est faible.

Le cartilage s’use par attrition (frottement de 2 surfaces l’une contre l’autre).

+ les mouvements sont lents, + le frottement est fort et + l’usure sera importante.

La répétition des mouvements accroît la production de synovie —> meilleure lubrification:


moins de frottements.

Pathologies les plus courantes :

On s’échauffe non pas pour préparer les muscles à l’effort, mais pour préparer le cartilage. Il
est beaucoup plus fragile que les muscles. Un muscle lésé se répare beaucoup mieux que
du cartilage lésé, il faut donc préserver son capital articulaire.

▪ Un traumatisme ponctuel (torsion extrême, effort exceptionnel), une maladie dégé-


nérative (arthrite, arthrose…) ou une infection peuvent causer des dommages aux
articulations.

Le principal dommage est l’usure du cartilage qui aboutit à l’arthrose.

L’arthrose est la résultante des phénomènes mécaniques et biologiques qui déstabilisent


l’équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l’os sous-chondral. Ce dés-
équilibre peut provenir de différents facteurs :

• Génétique (touche + les femmes)

• De développement

• Métabolique

• Traumatique

Homéostasie: équilibre entre le catabolisme et anabolisme

La régénération du cartilage hyalin à l’âge adulte est quasiment inexistante.

L’arthrose, en affectant toutes les structures, aboutit à la dénaturation progressive du


cartilage, à la sclérose de l’os sous-chondral, avec constitution d’ostéophytes (excrois-
sances) et de kystes sous-chondraux, conduisant à la perte progressive de la congruence
articulaire, source de douleur, raideur, de déformation et d’épanchement, avec des degrés
variés d’inflammations locales.

L’usure du cartilage est variable.



Le cartilage est invisible en radiographie.

▪ Elle peut être incomplète avec diminution de l’épaisseur du cartilage, dont la surface
devient irrégulière, gène le mouvement et le rend douloureux. Les radiographies
montrent un pincement de l’interligne articulaire dont l’importance est fonction de la
gravité de l’arthrose.

▪ Elle peut être complète  : le contact articulaire se fait os contre os, ce qui explique
l’importance des douleurs et l’usure de l’os.

L’arthrose peut provoquer des lésions méniscales, elle s’accompagne souvent de la forma-
tion d’excroissances osseuses « ostéophytes » (= bec de perroquet).

2. Caractéristiques du cartilage

a) Structure du cartilage

C’est un tissu conjonctif dur (= qui occupe les intervalles entre les organes) spécialisé ; mais
il n’est pas minéralisé, contrairement à l’os. Il est formé de cellules : chondrocytes (cellules
adultes du tissus cartilagineux, contraire des chondroblastes, cellules jeunes) qui synthé-
tisent une matrice ExtraCellulaire, complexe et abondante : la MEC. Cette matrice est syn-
thétisée par les chondrocytes. Elle est dense et est principalement composée de fibres de
collagène et de macromolécules polysaccharidiques, appelées protéoglycanes.

Ce sont des protéines sur lesquelles se greffent des chaines droites de polysaccharides. Ils
ont tendance à s’agglomérer. Ils attirent les molécules d’eau et vont former une substance +
ou - liquide (cela dépend de la proportion de protéoglycanes). La proportion de glucide des
protéoglycanes peut attendre 95%.

Définitions :

▪ Chondrocytes  : Ce sont des cellules matures (adultes) volumineuses de forme ar-


rondie, qui se placent dans de petites alvéoles appelées chondroplastes. Ces cel-
lules assurent la synthèse et la dégradation de tous les composants de la MEC. Elles
représentent environ 5% du cartilage adulte. Elles sont entourées de fibres de colla-
gène.

▪ Le collagène est une protéine (la protéine la plus abondante du corps humain). Il est
également le principal constituant du tissu conjonctif. Il représente ici environ 20%
du tissu cartilagineux. Il assure la cohésion de l’ensemble des constituants.

à Chondrocytes :

Cellules volumineuse de forme arrondie, située dans les chondroplastes (petites loges). Leur
densité diminue avec la profondeur.

Ils ne représentent que 5% du cartilage. Entourés de collagènes, ils se répartissent en 3


couches :

▪ En surface  : plus nombreux, de forme discoïde, ils sont orientés parallèlement à la


surface. Ils ne se divisent pratiquement pas.

▪ En zone intermédiaire : ils ont tendance à s’aligner perpendiculairement à la surface.

▪ En zone profonde  : Verticaux, perpendiculaires à la surface. Ils sont plus gros, de


forme sphérique, moins nombreux, se divisent beaucoup et sécrètent d’avantage de
protéoglycanes.

Cela permet au cartilage superficiel de résister aux contraintes de friction et au carti-


lage profond de résister aux contraintes de compression.

Le cartilage hyalin ne possède pas de périchondre contrairement aux cartilage fibreux et


élastique.


Le cartilage, au contraire de l’os, ne se régénère pas.

• La MEC
Elle est composée :

▪ d’eau (qui permet au cartilage de se déformer),

▪ de collagène responsable de l’élasticité du cartilage et sa capacité à absorber les


chocs.

▪ de protéoglycanes et contrôle les mouvements de l’eau.

▪ d’enzymes protéolytiques qui permettent la dégradation de la matrice en cours de


renouvellement.

Enzyme : catalyseur biologique qui agit à faible concentration et se retrouve en fin de


réaction. Protéine, molécule qui permet d’accélérer jusqu’à 10 000 000 de fois la réac-
tion chimique au niveau cellulaire ou extracellulaire.

Catalyseur : substance qui augmente la vitesse d’une réaction chimique.


Le renouvellement de la MEC est très lent. Les chondrocytes, à l’état normal, sont des
cellules qui se divisent très peu. À l’âge adulte, le chondrocyte du cartilage articulaire est
une cellule que l’on peut considérer «  en survie  ». Cette cellule est l’aboutissement du
chondrocyte du cartilage de conjugaison qui est responsable, chez l’embryon et pendant
les premières années de la vie, de la croissance des os longs. A cette période, les chondro-
cytes sont très nombreux (30 à 50% de la masse du fœtale), et surtout ils bénéficient d’une
source énergétique apportée par les vaisseaux perforants provenant de l’os sous-chondral.
Progressivement, cette vascularisation va disparaître, en même temps que le nombre de
chondrocyte va chuter.

La MEC est organisée en un réseau dense de fibres de collagène enchevêtrées entre elles
et dont la disposition varie de la superficie à la profondeur. Ces fibres sont tissées entre
elles sur plusieurs épaisseurs, elles procurent au cartilage son élasticité et sa capacité à ab-
sorber les chocs. Au sein de ce réseau de collagène sont enfermés les protéoglycanes hy-
drophiles (captent d’O2 : élasticité, déformation).

Ces protéoglycanes chargés en eau mettent les fibres de collagène sous tension.

Les pressions cycliques auxquelles le cartilage est soumis entrainent des mouvements de
molécules d’eau au sein de la matrice. Donc, la matrice est stabilisée par des glycopro-
téines et de petits protéoglycanes dont une des fonctions est d’attacher les molécules entre
elles.

Le cartilage articulaire est composé de 70 à 80% d’un liquide proche de la synovie. Il


peut sortir et entrer dans le cartilage, par des pores dont la perméabilité dépend des pres-
sions subies et de la profondeur (c’est plus perméable en surface).

Ce liquide s’échappe vers la cavité articulaire. Il va avoir des échanges avec la synovie qui
comporte des éléments nutritifs. Lorsque les pressions s’arrêtent, l’eau revient dans le carti-
lage chargé de nutriment et ainsi nourrit le cartilage.

On dit que le cartilage se nourrit par imbibition grâce au liquide synovial.

Ceci explique en partie le rôle néfaste de l’immobilité articulaire. Une articulation qui ne
bouge pas n’a pas d’échanges. On dit alors qu’elle se gèle : blocage.

Les protéoglycanes se mêlent à l’eau formant un gel qui harmonise la tension élastique des
fibres collagènes. Contrôlent les mouvements de l’eau et permettent au cartilage de
supporter des charges importantes sans déformation.

Il faut 1 à 3 ans pour assurer le renouvellement des protéoglycanes facteur de l’élasticité.


Ils représentent l’élément de résistance à la pression. Le cartilage n’est pas visible à la
radiologie, ses lésions échappent à l’œil. On remarque son amincissement par ses irrégula-
rités et son rétrécissement. Il est rigide et sa fonction principale permet le mouvement arti-
culaire.

b) Le rôle du cartilage articulaire

Le cartilage articulaire forme l’interface entre deux pièces osseuses dont il assure le jeu et
la mobilité. Le cartilage doit être rigide, mais aussi déformable pour assurer une répartition
harmonieuse des pressions. Ainsi, sa fonction principale et de permettre le mouvement
des articulations. Le cartilage recouvre les épiphyses sur une surface bien spécifique : la
surface articulaire.

Il peut être assimilé à une sorte d’amortisseur avec un coefficient de friction très faible et
une résistance aux forces de compression élevée. On peut distinguer deux fonctions :

▪ La fonction dynamique. Elle se fait en association avec la synovie, elle permet de


réduire les forces de friction statiques présentes lors du déplacement des os. Elle est
représentée par les mouvements du liquide intra-articulaire.

▪ La fonction statique. Elle permet l’amortissement, la transmission et la répartition


des contraintes subies par l’articulation.

c) Le vieillissement

Rappel : il n’y a pas de vascularisation ni d’innervation et il se nourrit grâce à la syno-


vie.

En vieillissant, il existe des remaniements du cartilage principalement marqués par une di-
minution du nombre de chondrocytes et par des modifications qualitatives et quantita-
tives des protéoglycanes. Le cartilage vieillissant présente une moins bonne résistance au
stress mécanique, ce qui créé les conditions d’une arthrose potentielle. Il y a donc un lien
étroit entre le vieillissement et les maladies arthrosiques.
Les causes qui expliquent la diminution de la résistance au stress mécanique sont mul-
tiples :

▪ L’apoptose (= mort de la cellule). L’augmentation de l’apoptose pourrait résulter des


changements péricellulaires dans la MEC et favoriser l’arthrose.

▪ La destruction du cartilage peut s’observer dans des conditions de travail anti-


physiologiques (contre-nature) ou des contraintes mécaniques anormales pré-
dominant dans un compartiment de l’articulation.

▪ Les pressions permanentes entraînent une densification (augmentation) des tra-


vées (des extrémités d’os sont plus minéralisées que d’autres, ce sont des lignes de
force) supportant l’os sous-chondral, un épaississement du cartilage, et parfois
même sa dégénérescence.

▪ Le vieillissement est à l’origine de perturbations chondrocytaires activant la dégé-


nération du collagène et des protéoglycanes. Parmi les processus générant l’ar-
throse, on relève une diminution et une altération des protéoglycanes qui subissent
une modification de leur taille, de leur structure et de leur composition.

▪ Une protéine est une substance complexe formée par l’association de nombreux
acides aminés. Ces derniers représentent 10 à 20% de la masse cellulaire.

▪ Acide aminé : composé organique contenant de l’azote, du carbone, de l’hydrogène


et de l’oxygène. On dira que c’est l’unité de base des protéines.

▪ Polysaccharide : longue chaine de sucres simples.

3. Types de cartilage

Il y a trois types de cartilage :

▪ Les cartilages du système ostéo-articulaire :

o Le cartilage hyalin : cartilage articulaire, fait partie des pièces osseuses.

o Le cartilage fibreux (fibrocartilage)  : il est situé au voisinage des articula-


tions. Il y a aussi l’insertion du tendon d’Achille

▪ Exemple : ménisque, disques intervertébraux

▪ Les cartilages de la sphère ORL et des voies aériennes.

o Le cartilage élastique.
▪ Exemple : cloison nasale, trachée.

4. Innervation articulaire (proprioception)

L’innervation articulaire est réalisée par des fibres nerveuses, myélinisées ou non.

La myéline est une substance lipo-protéinique qui protège les axones, les isole élec-
triquement les uns des autres et augmente la vitesse de transmission des influx. La
myéline ne recouvre que les axones. Les dendrites sont toujours amyélinisées.
Les fibres myélinisées les plus grosses sont destinées à la capsule articulaire.

Les petites innervent aussi la capsule, mais également les ligaments.

Toutes ces fibres transmettent les sensations douloureuses : elles sont nociceptives.

Les fibres non myélinisées (amyélinisées) innervent les vaisseaux des articulations.

Isole et augmente la vitesse des influx.

Les dendrites sont toujours amyélinisées.

Le réflexe proprioceptif était avant, un moyen de détecter la syphilis.


Un récepteur(ou se produit le stimulus), un neurone sensitif(conduit les influx à la
moelle épi), un centre d’intégration(synapse), un neurone moteur(qui conduit les influx
à l’organe récepteur) et un récepteur

a) Le réflexe proprioceptif

C’est un réflexe simple correspondant à la réaction d’un organe suite à une excitation lo-
cale. Il semble ne mettre en jeu que deux neurones constituant un arc réflexe :

▪ 1 sensitif

▪ 1 moteur

Exemple : contraction d’un muscle suite à une élongation brutale ou à la percussion de son
tendon. Réflexe myotatique.

b) Le réflexe d’étirement

L’activité musculaire est soumise à 2 conditions :

• Le tonus (état de contraction du muscle au repos)

• Le contrôle de l’encéphale

L’information parvient au cervelet et au cortex cérébral grâce aux propriocepteurs situés


dans les muscles et les tendons.

Le principal récepteur est (dans les muscles) : le fuseau neuromusculaire.

Le fuseau neuromusculaire :

à Il capte les modifications de longueur des muscles.

à Il est composé de 3 à 10 myocytes intrafuseauriaux

Les myocytes intrafuseauriaux sont 4 fois plus petits que les myocytes extrafuseauriaux
(=myocytes effecteurs). (myocyte=fibre=cellule géante musculaire)

La partie centrale du myocyte intrafusorial ne possède pas de myofilaments, elle est


donc non contractile, c’est une zone réceptrice. Les zones contractiles sont situées uni-
quement aux extrémités de ces myocytes intrafuseauriaux (extrémités innervées par des
neurofibres efférentes dont le rôle est la stimulation du fuseau (efférent, externe/ afférent,
interne).

Schéma du fuseau neuromusculaire et fuseau neuro- tendineux

Fuseau neuromusculaire
Neurofibres efférentes motrice (gam-
Terminaison sensi- ma)
tive secondaire
Terminaison sensi-
tive primaire Myocyte intra fusorial

Capsule
Fuseau neuro-
tendineux

2 types de terminaisons sensitives:

• Les terminaisons sensitives primaires (plus grosses) sont reliées au


centre des myocytes intrafuseauriaux.

• Les terminaisons sensitives secondaires (plus petites) sont reliées aux


extrémités des myocytes intrafuseauriaux.stimulé uniquement par le degré
d’étirement du muscle

L’étirement va produire une excitation du fuseau neuromusculaire dû à l’allongement du


muscle sous l’effet d’une force externe —> on parlera d’étirement externe.

L’étirement peut-être produit par stimulation des neurones moteurs gamma qui provoque
la contraction des myocytes intrafuseauriaux étirant de ce fait la partie centrale : on parlera
d’étirement interne.

Les neurofibres efférentes motrices gamma sont destinées aux myocytes intrafu-
seauriaux.

Lorsque les fuseaux sont stimulés, la fréquence des influx envoyés à la moelle épinière
augmente, la réaction en retour sera l’excitation des myocytes extrafuseauriaux par les neu-
rofibres efférentes motrices alpha.

On a donc une contraction réflexe qui va s’opposer à un étirement plus important du


muscle (= réflexe de protection du tissu musculaire).

c) La sensibilité proprioceptive

Elle permet d’avoir conscience de la position et des mouvements de chaque partie du


corps à tout moment.

Le système propriocepteur nerveux procure en permanence à l’organisme de façon incons-


ciente, des informations nécessaires pour ajuster des contractions musculaires, permettant
ainsi des mouvements normaux et fluides.

L’équilibre, le maintien des postures, la sensibilité intéroceptive (provient des viscères) et


extéroceptive (provient de la peau) font également partie des informations proprioceptives.

Chair de poule = horripilation

Les récepteurs (=propriocepteurs) d’où partent les fibres nerveuses qui arrivent à la moelle
épinière sont sensibles aux modifications de pression et d’étirement.

Les informations sensorielles parviennent au système nerveux grâce aux récepteurs logés
dans les muscles, capsules articulaires, ligaments et tendons.

▪ Au niveau des muscles  : fuseau neuromusculaire essentiellement sensible à l’étire-


ment.

▪ Au niveau des tendons : organes de Golgi, sensibles aux étirements.

▪ Au niveau des articulations : corpuscules de Golgi, de Ruffini, de Pacini, et les termi-


naisons nerveuses libres.

Les corpuscules de Golgi, Ruffini, et Pacini sensibles aux mouvements et à la posi-


tion de l’articulation.

Les corpuscules de Ruffini répondent aux mouvements et aux positions alors que les
corpuscules de Pacini répondent uniquement aux mouvements.

Les terminaisons nerveuses libres (situées dans les ligaments et les capsules) inter-
viennent dans la nociception(= perception de la douleur) surtout lors des mouvements
forcés.

Situation des mécanorécepteurs:

▪ Dans l’épaisseur de la capsule articulaire  : récepteurs sensibles à la pression  :


Corpuscules de Ruffini.

▪ Dans le tissu conjonctif  : récepteurs sensibles à l’accélération  : Corpuscules de


Pacini.

▪ Dans les ligaments  : récepteurs sensibles à la mise en tension de l’articulation  :


Corpuscules de Golgi.

Une atteinte au système proprioceptif entraine :

๏ Une difficulté de reconnaissance des différents segments de membre.

๏ Absence de coordination du mouvement : ataxie.

๏ Instabilité en position debout.

๏ Perturbation de la marche.

Lors de traumatismes articulaires, les mécanorécepteurs peuvent être atteints. Ils


peuvent être:

‣ gênés par un épanchement intra-articulaire (articulation lésée: conséquence —> oe-


dème)

‣ inhibés par l’immobilisation.

La rééducation aura pour but de produire l’illusion du mouvement (exemple  : par vibro-
thérapie ou par mobilisation passive) pour envoyer des informations au système nerveux et
solliciter les récepteurs périphériques afin d’améliorer la stabilité et la mobilité de l’articula-
tion.

Récepteur Sensibilité (linéaire)

Fuseau neuromus- ▪ Intensité de l’étirement musculaire (contrôle du tonus mus-


culaire culaire)
▪ Etats de longueur du muscle
▪ Vibrations tendineuses
▪ Base du réflexe myotatique

Organes tendineux ▪ Tension appliquée sur le tendon (statique)


de Golgi ▪ Variation de la force contractile du muscle (dynamique)

Corpuscules de Tensions statiques et dynamiques : vitesse des mouvements articu-


Ruffini laires, position de l’articulation (interrogation, positions extrêmes
admises)

Corpuscules de ▪ Position de l’articulation (statique)


Golgi ▪ Tension des ligaments (statique)

Récepteur de Pa- Vibrations, changements de pression intra-articulaire, accélérations


cini des mouvements

III. Articulation du membre supérieur

1. L’épaule

L’épaule, avant d’être une articulation, est une région anatomique composée de cinq articu-
lations. Ce qui veut dire que les mouvements du bras sont le résultat d’une synergie articu-
laire. On dit qu’il y a concomitance, et non succession de mouvements articulaires.

a) La scapulo-humérale (gléno-humérale)

Gléno-humérale, car on parle de cavité glénoïde ou glène (partie osseuse qui supporte la
surface articulaire qui correspond à l’humérus) de l’omoplate.

C’est une énarthrose (sphéroïde), caractérisée par une disproportion entre la cavité glé-
noïde de la scapula et la convexité de la tête humérale.

Cette cavité glénoïde est 3 fois moins large et 2 fois moins profonde que la convexité
de la tête humérale.

Il existe également une disproportion entre les valeurs angulaires de l’étalement du carti-
lage : 150° pour la tête humérale, et 60° pour la cavité glénoïde.

Ces disproportions entrainent une certaine instabilité.

b) L’acromio-claviculaire

C’est une arthrodie = articulation plane.

Les surfaces articulaires sont pratiquement planes.

Dans 1/3 des cas, on trouve un fibrocartilage (=annexe articulaire) qui permet d’améliorer
la congruence entre les surfaces articulaires. Ce fibrocartilage est un ménisque incomplet
(fer à cheval).

Elle est sujette à des luxations. La clavicule s’appuyant sur l’acromion, les luxations (perte
de congruence entre les surfaces) se font systématiquement vers le haut.

Cette articulation est en rapport avec :

- le deltoïde en avant
- le trapèze en arrière
- la bourse séreuse sous-acromiale en haut, et le ligament acromio-coracoïdien
en bas

- les téguments en haut

c) La sterno-claviculaire (sterno-costo-claviculaire)

C’est une toroïde, articulation sellaire.On note une disproportion entre la grosse extrémité
interne de la clavicule et les petites surfaces articulaires du sternum et du 1er cartilage costal.

Cette instabilité est partiellement corrigée par un fibrocartilage (disque articulaire) qui aug-
mente la congruence.

Elle représente le seul point fixe entre le thorax et les membres supérieurs.

d) La scapulo-thoracique

C’est une syssarcose (plan de glissement (pas de cartilage)) entre la


face antérieure de la scapula et la face postérieure du thorax. L’omo-
plate se déplace par translation (elle glisse).

Il existe deux plans de glissements dus à la présence du muscle dente-


lé antérieur (= serratus major) :

▪ Plan de glissement inter-serrato-thoracique

▪ Plan de glissement inter-serrato-scapulaire.

Les mouvements de bascule de la scapula sont nécessaires pour at-


teindre 180° d’abduction car à 90°, les muscles abducteurs sont à raccourcissement maxi-
mum.

e) La sous-acromiale

C’est une « fausse articulation ».

C’est un plan de glissement limité en haut par la voûte acromiale, en bas par le trochiter
(grand tubercule de l’épiphyse proximale de l’humérus) et le tendon du supra-épineux et
prolongé en dehors par le deltoïde. Le glissement est facilité par les bourses séreuses sous-
acromiale et sous-coracoïdienne.

Bourse séreuse : petit sac de membrane avec du lubrifiant à l’intérieur. On en trouve


partout: entre les muscles et les os, entre les tendons et les os, partout où il y a des
risques d’usure à cause de frottements…

Ligaments de l’épaule

1 Ligament coracoïdien
Relie deux parties fixes, il n’a aucune utilité dans la stabilité.
Arcade fibreuse qui permet le passage des vaisseaux et nerfs
(=réseau vasculo-nerveux)
2 Ligament conoïde
Fait partie du groupe ligamentaire scapulo-claviculaire

3 Ligament trapézoïde
Fait partie du groupe ligamentaire scapulo-claviculaire

4 Ligament acromio-claviculaire
Confondu avec la capsule

5 Ligament acromio-coracoïdien
Prolonge la voute acromiale, limite l’espace de glissement de
la sous-acromiale

6 Ligaments coraco-huméral
7 Ligament huméral transverse
Sert à maintenir le tendon du long biceps dans la gouttière
intertuberositaire

8 Ligament gléno-huméral (supérieur, moyen, infé-


rieur)
9 Tendon du sus-épineux
Limite inférieure de la sous-acromiale

10 Tendon du sous scapulaire


11 Tendon du long biceps
Passe sous le ligament huméral transverse

Voûte acromiale = ensemble composé de l’acromion et du ligament acromio-clavicu-


laire.C’est cet espace situé sous cette voûte qui constitue l’articulation sous-acromiale.

2. La stabilité

Épaule = articulation peu emboitée, sujette à luxation.


Contrainte : la traction par l’effet de la pesanteur (même seulement sous l’effet du poids, les
articulations s’écartent) exerce un effet de dislocation que les muscles et les ligaments
s’efforcent de neutraliser en assurant la coaptation articulaire.

Coapter: s’applique surtout aux articulations. On peut remplacer coapter par 2 verbes: ap-
pliquer contre (approcher) et maintenir. Donc coapter l’humérus avec la scapula c’est appli-
quer la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde et la maintenir.

Coaptation :

➡ Les ligaments :

o Ligament gléno-huméral inférieur stabilise l’épaule en extension maximale en


limitant l’ascension de la tête humérale.

o Ligament coraco-huméral maintient la tête humérale dans la cavité glénoïde


lors de l’antépulsion (flexion de l’épaule vers l’avant).

➡ Les muscles :

o Action transversale : ils appliquent la tête de l’humérus dans la cavité glé-


noïde. Ce groupe transversal est composé :

▪ Supra-épineux
▪ Infra-épineux
▪ Sous-scapulaire
▪ Petit rond
▪ Tendon du long biceps

o Action longitudinale : ils empêchent la luxation inférieure. Ce groupe longi-


tudinal est composé :

▪ Court biceps
▪ Coraco-cobrachial
▪ Triceps longue portion
▪ Deltoïde
▪ Faisceau claviculaire du grand pectoral
Ces muscles ont tendance à remonter l’humérus.

Les muscles de l’épaule (terminaison sur l’humérus) interagissent avec ceux du tronc. On
peut considérer les relations suivantes :

Deltoïde et sus-épineux interagissent avec l’angulaire (élévateur de la scapula)


Coraco-cobrachial et court biceps interagissent avec le petit pectoral
Rhomboïdes avec le grand rond
Deltoïde postérieur avec le trapèze

Muscles de l’épaule s’insérant sur le bras Insertions : Origine, Trajet, Terminaison


(vue postérieure)

Insertion SOUS SCAPULAIRE :


1. O : Fosse sous scapulaire
1’.T : petit tubercule
GRAND ROND :
2. bord externe de l’angle inférieur
2’. Bord interne de gouttière interne
GRAND DORSAL :
3. processus épineux de T6 à S5

+1/3 post de la crête iliaque
+ 9eme à 12eme côte
+ Angle interne de la scapula (inconstant)

Muscles de l’épaule - vues antérieures de la Insertions


scpaula et de l’humérus

Situation des muscles

Coupe oblique au niveau de l’épaule


Schéma des muscles coupe oblique au niveau de l’épaule


Insertions

1) Supra épineux
1 Coupe oblique au niveau de
2) Infra épineux l’épaule
10
2 3) Petit rond 17) Artères et veines axillaires
4 9 4) Deltoïde 22) Nerf radial
8
5 5) Sous scapulaire
3 23) Nerf médian
11
6) Grand rond 24) Nerf ulnaire
12
7) Grand dorsal
6 7 25) Nerf brachial cutané interne
8) Coraco Brachial 26) Nerf musculo-cutané
9) Grand pectoral 27) Nerf circonflexe
10) Tendon du long biceps

11) Court biceps

12) Long biceps

Muscle de l’épaule et du bras (vue antérieure)

Processus coracoïde Petit pectoral (sectionné)


Deltoïde Coraco Brachial
Grand pectoral
Sous scapulaire
Long biceps Court biceps
Grand Dorsal (sectionné)

Biceps Brachial

Brachial

Brachial

Expansion aponévrotique

12
11
1) Vaste interne
6
2) Longue portion
10
3) Vaste externe
7
4) Anconé 8

5) Olécrâne 9
2 3
6) Supra épineux
7) Infra épineux
8) Petit rond
1
9) Grand rond
10) Deltoïde 5
4
11) Epine
12) Acromion

Muscles de l’épaule et du bras vue postérieure


Situation des muscles

Insertions des muscles du bas vue postérieure


Coupe transversale au milieu du bras

Insertion des muscles du bras vue postérieure

TRICEPS :
2 1.O : humérus face postérieure moitié infé-
3 rieure (vaste interne)

2.O : Scapula tuberculaire sous glénoïdien


(long chef)

3.0 : Humérus face postérieure, 1/3 sup


(vaste extreme)

3’.T : ulna sus l’olécrâne

1
ANCONE :

4.0 : humérus face postérieure de l’épicon-


3’ 4 dyle

4’T : ulna ¼ sup de la face postérieure


4’
Situation des muscles: coupe transversale au milieu du bras

Situation des muscles coupe transversale au milieu du bras

1) Biceps brachial
1 2) Brachial
3) Coraco-brachial
4) Triceps brachial vaste interne
2 3
5) Triceps brachial vaste externe
4
6) Tubercule longue portion
5
6

COUPE TRANSVERSALE AU MILIEU DU BRAS 23) nerf médian


18) artère humérale 24) nerf ulnaire
19) veines humérales 25) nerf brachial cutané interne
20) veine basilique 26) nerf musculo-cutané
21) veine céphalique
22) nerf radial
3. La mobilité

a) Dans le plan frontal

• L’abduction (ou flexion de l’épaule ou du bras)

Mouvement qui s’étend de 0 à 180°.

Rappel  : on considère l’abduction «  vraie  » jusqu’à 90°, les au-


teurs parlent ensuite d’élévation latérale.

Le mouvement est schématiquement divisé en trois temps :


▪ Mouvement du bras : temps scapulo-huméral (0 à 90°)

▪ Mouvement de l’omoplate : temps scapulo-thoracique (90


à 150°)

▪ Mouvement du rachis : temps rachidien (150° à 180°).

Cette division est simpliste car les actions entrent en jeu simulta-
nément (il y a concomitance) et non successivement.

L’épaule est un complexe articulaire :

▪ L’acromio-claviculaire  : elle n’est pas très sollicitée. Elle permet une ouverture de
10 à 15° de l’angle scapulo-claviculaire limitée par le ligament conoïde.

▪ La sterno-claviculaire participe davantage. La clavicule :

o Va s’élever d’environ 30°.

o Elle part vers l’arrière, donc rétropulsion d’environ 40°.

o Elle effectue une rotation axiale de 30 à 40° vers l’arrière.

▪ Scapulo-humérale  : Théoriquement, le mouvement est bloqué à 90° par contact


osseux du trochiter (grand tubercule) sur le bord supérieur de la glène de la scapula.
Mais en fait, on esquive cette butée par une rotation externe automatique de l’humé-
rus, de façon à ce que le trochiter s’oriente en arrière et rende possible le dépasse-
ment de cette limite.

▪ Scapulo-thoracique:

Si l’humérus est en :

▪ Rotation interne, l’abduction au delà de 90° est impossible.

▪ Rotation indifférente (entre la rotation interne et la rotation externe) : 120°

Pour certains auteurs, ce n’est pas le trochiter qui limite l’abduction, mais la tension du li-
gament gléno-huméral inférieur.

On dit que :

▪ l’abduction de 0 à 90° se fait :

o pour les 2/3 dans la scapulo-humérale,


o 1/3 dans la scapulo-thoracique.
▪ L’inverse se produit de 90° à 150° :

o 2/3 dans la scapulo-thoracique,


o 1/3 dans la scapulo-humérale.

L’amplitude maximale de l’abduction est attribuée pour ≈ 110° à la scapulo-humérale et


pour 60° à la scapulo-thoracique, soit ≈170°. Les 10 derniers degrés impliquent une partici-
pation du rachis. On tient compte des différences entre les individus.

Les muscles mis en jeu (schématiquement) :

▪ De 0° à 90°

o Deltoïde

o Sus-épineux

▪ De 90° à 150°

o Trapèze

o Dentelé antérieur

▪ Après 150°

o Grand dorsal (intervient sur le rachis)

En réalité, la participation musculaire est plus complexe. Quelques muscles déclenchent le


mouvement alors que d’autres jouent le rôle de fixateurs, stabilisateurs, sur lesquels vont
s’appuyer les muscles moteurs.

Le deltoïde n’est pas un pur abducteur. La preuve est que l’on a constaté qu’après para-
lysie de son nerf moteur (nerf circonflexe), le mouvement d’abduction persiste. Cependant,
ce mouvement devient impossible suite à la rupture de la coiffe des rotateurs. De plus, cette
coiffe est composée de 4 muscles, mais il suffit qu’un seul soit atteint pour perturber l’en-
semble. Le muscle principal de cette coiffe est le supra-épineux (considéré par certains au-
teurs de « starter »).

Le deltoïde est avant tout un élévateur de la tête humérale qui, venant buter sur la voûte
acromio-coracoïdienne, rend possible l’abduction, avec participation des rotateurs.

L’abducteur principal est donc le sus-épineux qui produit son action maximale au début
du mouvement, mais dont l’efficacité persiste au delà des 90°, tout en coaptant la tête hu-
mérale vers la cavité glénoïde.

• L’adduction

En position anatomique, l’adduction vraie est impossible (on ne peut pas rapprocher le bras
du plan sagittal médian). Elle n’est réalisable que combinée avec une antépulsion.

On aurait plus ou moins 35° d’adduction avec une antépulsion. Avec une rétropulsion,
l’amplitude est négligeable.

Parmi les muscles qui interviennent, 4 travaillent en couple :

▪ Rhomboïde et grand rond


▪ Grand dorsal et long triceps (longue portion)

Le rhomboïde tire l’angle inférieur de la scapula en dedans tout en la fixant (participe à la


bascule interne), permettant ainsi au grand rond de prendre appui sur elle pour rapprocher
l’humérus.

Le grand dorsal (=abaisseur) tire l’humérus vers le bas, au risque de luxer la tête humérale,
mais la contraction simultanée du long triceps empêche cette luxation.

b) Mouvements dans le plan transversal

• La rotation interne = médiale

La mesure angulaire coude fléchi va de 0 à 90°. Il y a possibilité d’aller jusqu’à 110° en pas-
sant le bras dans le dos (rétropulsion).

Ce mouvement s’accompagne d’une ouverture de l’angle scapulo-claviculaire d’envi-


ron 12°. La rotation maximale est limitée par la capsule, les antagonistes (le sous-épineux,
le petit rond) et la butée du trochiter sur le bord antérieur de la glène.

• La rotation externe

Amplitude : 0 à 70°. Limitée par :

▪ les ligaments

o gléno-huméral
o coraco-huméral
▪ le sous-scapulaire (principal rotateur interne du bras)

▪ la butée du trochiter sur le bord postérieur de la glène

▪ les autres rotateurs internes.

La scapulo-thoracique participe aux mouvements de rotation du bras par projection de la


scapula.

La projection :

▪ antérieure : éloigne la scapula de l’axe du corps (elle porte la scapula en abduction),

▪ postérieure : la rapproche (adduction).

Ces glissements de la scapula augmentent l’amplitude des rotations.

c) Mouvements dans le plan sagittal

• Antépulsion (flexion de l’épaule)

Amplitude totale : 0 à 180°. Limitée par :

▪ le ligament coraco-huméral

▪ les muscles antagonistes.

L’antépulsion s’accompagne d’une rotation interne automatique du bras, ayant pour


effet de relâcher le ligament coraco-huméral, ce qui permet à la tête humérale de passer
sous l’acromion.

Comme pour l’abduction, ce mouvement s’accompagne d’une bascule externe de la sca-


pula, surtout au delà de 90°. Il y a également une mobilisation de la clavicule :

▪ elle devient oblique en haut et en arrière,

▪ elle subit une rotation axiale de 40° vers l’arrière

▪ l’angle scapulo-claviculaire s’ouvre de 10°

• La rétropulsion

Déplacement du bras vers l’arrière.

Amplitude : 0 à 60°. Limitée par le ligament coraco-huméral.

Elle provoque une fermeture de l’angle scapulo-claviculaire de 10°.

d) Les autres mouvements

• Adduction et abduction horizontales (plan transversal)(bras écartés à l’horizon-


tale)

Adduction : 0 à 90°

Abduction : 0 à 40°

• Circumduction

Mouvement combiné qui balaie les trois plans de l’espace. Il décrit un cône (de révolution)
dont le sommet se trouve sur la tête humérale et dont la base représente un cercle impar-
fait.

Ce mouvement permet d’atteindre sans effort les objets situés dans le champ visuel.

Le trajet du nerf ulnaire va passer derrière l’épitrochlée, on peut le toucher.

4. Le coude

a) Description

Le coude est un complexe articulaire, composé de trois os,


reliés deux à deux. Il y a :

▪ 6 surfaces articulaires (2 pour chaque os)

▪ 6 ligaments

▪ Une capsule

▪ Une cavité unique

Tout dysfonctionnement dans une articulation entraine le


dysfonctionnement des autres.

Huméro-ulnaire met en rapport la trochlée avec la grande


cavité sigmoïde.

L’huméro-radiale met en rapport le condyle (=capitulum)


avec la cupule radiale.

La radio-ulnaire met en rapport la circonférence articulaire du radius avec la petite cavité


sigmoïde.

Grande cavité sigmoïde = incisure trochléaire

Petite cavité sigmoïde = incisure radiale

b) La stabilité

La stabilité est assurée par :

▪ l’emboitement des surfaces articulaires huméro-ulnaires (articulation principale du


coude)

▪ les ligaments latéraux disposés en éventail

▪ les muscles

o épitrochléens (5)

Insertions

Insertions

Muscles postérieurs profonds de l’avant-bras

o épicondyliens (6)

La coaptation longitudinale (en position anatomique, bras qui pendent le long du corps,
traction de la gravité qui a tendance à disloquer les surfaces articulaires) qui empêche la
dislocation est assurée par :

▪ les muscles du bras et de l’avant bras

▪ les ligaments

▪ capsule (rôle moins important)

En extension, on a la retenue du bec de l’olécrane dans la fossette olécranienne située sur


la face postérieure de l’épiphyse distale de l’humérus. La radioulnaire supérieur est
congruente et stable grâce a la tête radial qui plaque sa tête contre l’ulna.

La coaptation en flexion concerne le radius. Le radius est tiré en avant par le biceps et est
retenu par le ligament annulaire (la tête radiale est entourée par le ligament annulaire).

Le biceps aurait tendance à décoapter le radius, emmener la tête du radius vers le haut.
L’ulna est stabilisée par l’action combinée du brachial en avant (fléchisseur direct) et du tri-
ceps en arrière(extenseur direct).

Le LLI peut aussi s’appeler  : Ligament collatéral


ulnaire.
Articulation du coude vue médiale

Parmi ses différents faisceaux :

▪ Le postérieur est tendu en flexion

▪ Le moyen est considéré comme le plus puissant

(il est en tension permanente)

▪ Le faisceau antérieur est tendu en extension.

Remarque : Le ligament de Cooper (= faisceau arciforme

du LLI).

Il ne s’insère que sur l’ulna. C’est un renfort uniquement.

La corde oblique se situe à l’origine de la

membrane interosseuse.

Vue latérale de l’articulation du coude

Le LLE (Ligament Collatéral Radial)


présente trois faisceaux :

Un faisceau postérieur

Un faisceau moyen  : le plus solide.


Lorsque ce faisceau est rompu, cela im-
plique une luxation du coude.

Un faisceau antérieur qui renforce le


ligament annulaire avant

Le LLE est moins solide que le LLI.


Le ligament annulaire entoure la tête du radius et fixe le radius avec le ligament carré à
l’ulna.

c) La mobilité

Les mouvements de flexion et d’extension se font dans un plan sagittal autour d’un axe
transversal représenté par l’axe de la trochlée.

Il n’existe pas de mouvement de latéralité.

L’obliquité de la gorge de la trochlée (partie centrale —> sillon) est responsable du valgus
physiologique de 5 à 10° de l’avant-bras.

La droite notée A passe par le centre de la trochlée. La position des os de l’A-B par rapport
à l’humérus s’écartent vers le dehors, l’extrémité distale de ces os s’éloigne de l’axe de
l’humérus, l’articulation (extrémité proximale) est plus proche du plan sagittal et l’extrémité
distale est plus éloignée.

Ce valgus va se réduire progressivement de 0 à 80° de flexion. Au delà de 80°, ce valgus


disparaît pour se transformer, entre 80 et 140°, en varus (on parle de varisation) d’environ 8°
de l’avant bras sur le bras. Ce mouvement est du à la forme en pas de vis de la trochlée.

Il existe tout un ensemble d’axes transversaux entre la flexion maximale et l’extension


maximale.

• La FLEXION :

Amplitude : de 0 à 140° avec un secteur fonctionnel (les mouvements les + efficaces et les
+ réalisés) de 30 à 130°. Cela signifie que c’est la plage articulaire qui nous sert le plus dans
la vie de tous les jours. C’est aussi là que les mouvements sont les plus fréquents, les plus
nombreux, et les plus performants. Les butées osseuses n’interviennent quasiment jamais.
Il n’existe pas de mouvement de latéralité.

La flexion est limitée principalement par le contact des masses musculaires des deux
segments.

Biceps brachial  souvent appelé fléchisseur équivalent. C’est le fléchisseur propre le plus
puissant.

N’interviennent pratiquement pas :

▪ les butées

o du processus coronoïde dans la fossette coronoïde

o de la tête radiale dans la fossette sus-condylienne

▪ les tensions

o de la capsule

o du triceps.

• L’EXTENSION

En position anatomique : 0°, car le coude est en extension maximale.

Remarque : les gens atteint d’hyperlaxité ont des amplitudes négatives de


-5° à -10°. Il s’agit d’un recurvatum.

Elle est limitée par :

▪ Le bec de l’olécrâne qui bute dans la fossette olécrânienne

▪ La tension

o du ligament antérieur : c’est surtout un renfort antérieur

o des fléchisseurs

Muscles postérieurs superficiels de l’avant-bras Insertions

Insertions •SUPINATION Muscles antérieurs profonds de l’avant-bras

Rotation latérale

Dans la position de supination, radius et ulna sont côte à côte et leurs axes parallèles. Le
mouvement est limité par :

▪ La tension de la membrane interosseuse (=ligament interosseux) :

grand ligament large aplati qui relie sur toute la longueur de la diaphyse les

deux os de l’avant-bras.

▪ La tension du ligament carré :

FLEXION BB
o relie le haut des deux os (radius et ulna),

o participe à la formation du ligament annulaire

▪ La tension des pronateurs (antagonistes)

• PRONATION

Les deux os de l’avant bras se croisent. C’est surtout le radius qui bouge. Le radius reste
toujours latéral à l’ulna en haut (dans la partie près du coude). Il lui devient interne en bas en
passant devant l’ulna.

Ce mouvement entraine une rotation de la tête radiale autour d’un axe vertical (que l’on ap-
pelle longitudinal).

Ce mouvement est limité par :

▪ Le ligament carré

▪ Le contact entre les deux os

En pronation et en supination maximale, le ligament triangulaire (se situe entre l’ulna et le


radius sur les extrémités distales) est détendu et la membrane interosseuse tendue.

On aura l’inverse en position intermédiaire (= prono-supination = prise marteau) ≈ 90°.

Remarque pronation/supination : On fléchit le coude pour dissocier le coude et l’épaule.


La supination représente la paume de main vers le haut (tandis que la pronation représente
la paume de main vers le bas). La supination

correspond à une rotation externe de l’avant bras ou du coude, la pronation à une rota-
tion interne

Mouvements du coude

EXTENSION TBVE
B

BR TBVI

TBLP
LERC

RP
Flexion
Biceps brachial: fléchisseur le + puissant
Brachial: fléchisseur direct. Il est mono-articulaire, la flexion est son seul rôle.

La puissance du biceps peut être réduite parfois par son intervention dans d’autres mou-
vements.

On a 9 fléchisseurs du coude.


Extension
Ancôné: rôle principal de stabilisation de l’articulation.

RP
BB

LERC S

FRC

CP LA1 LE1

Prono-supination
La radius est toujours latéral en haut dans la supination mais il devient médial en bas dans
pronation.

Le biceps brachial est le principal supinateur.

5. Le poignet

a) Les articulations

On peut distinguer 5 articulations dans le poignet :

▪ La radio-carpienne
▪ La radio-ulnaire inférieure
▪ La médio-carpienne
▪ La carpo-métacarpienne
▪ L’ulno-carpienne

Le poignet est constitué de 3 compartiments majeurs représentés par :

• la radio-ulnaire distale
• la radio-carpienne
• la médio-carpienne
La médio-carpienne et la carpo-métacarpienne communiquent très fréquemment.

Il existe également dans environ 75% des cas une communication entre les comparti-
ments radio-carpien et piso-triquetral.
Par contre, à l’état normal, il n’y a pas de communication entre les 3 compartiments majeurs
du poignet.

NB: il y a la carpo-métacarpienne du 5 qui ne fait pas partie de la carpo-métacarpienne


commune.

L’artculationi du 5ème métacarpien avec la facette interne de face interne de la face inf de
l’os crochu (l’hamatum) est trop souvent confondue dans des descriptions communes avec
les autres.

Cette articulation doit être mise à part.

Elle présente de grande similitudes avec la carpo-métacarpienne du pouce et comme cette


dernière, c’est une articulation à emboîtement réciproque : toroïde.

La radio-carpienne

C’est une condylienne (ellipsoidale) : 2° DDL, 4 mouvements :

▪ Flexion

▪ Extension

▪ Adduction

▪ Abduction

Elle met en rapport une surface concave (la cavité glénoïde du radius) et une surface
convexe (le condyle carpien (1ère rangée des os du carpe)).

La cavité glénoïde est prolongée en dedans par le ligament triangulaire dont la face infé-
rieure est recouverte de cartilage et qui participe à l’articulation au niveau du triquetrum. On
appelle cette structure un disque articulaire (= ligament triangulaire) donc la face inférieure
est recouverte de cartilage et qui participe à l’articulation au niveau du triquetrum.

Le condyle carpien est formé par les surfaces articulaires du scaphoïde, du lunatum et du
triquetrum, de forme convexe, ces os étant reliés par des ligaments interosseux, recouverts
de cartilages sur leur face supérieure.

La radio carpienne

La cavité glénoïde possède une petite crête antéro-postérieure qui délimite :

• une facette radiale en rapport avec le scaphoïde

• une facette ulnaire en rapport avec le lunatum

Les moyens d’unions :


Le principal moyen d’union est la capsule renforcée par :

➡ les ligaments radio-carpiens palmaires et dorsaux

➡ le ligament ulno-carpien palmaire

➡ les ligaments collatéraux ulnaires et radiaux du carpe

Le ligament radio-carpien palmaire : s’insère sur le processus styloïde du radius et sur la


face antérieure du radius. Ce ligament rejoint la face palmaire du lunatum, du capitatum et
du triquetrum.

Le ligament radio-carpien dorsal : s’insère sur le bord dorsal de la surface articulaire car-
pienne du radius (la cavité glénoïde du radius) et rejoint la face dorsale du triquetrum.

Le ligament collatéral radial : relie le processus styloïde du radius et le scaphoïde,

Le ligament collatéral ulnaire : relie le processus styloïde de l’ulna au pisiforme et au tri-


quetrum.

La radio-ulnaire inférieure = radio ulnaire distale

C’est une trochoïde (cylindrique, pivot) qui unit la circonférence articulaire de l’ulna et l’inci-
sure ulnaire du radius (incisure radiale).

Les moyens d’unions :

La capsule renforcée :

➡ en avant et en arrière par les ligaments radio-ulnaires

La médio-carpienne

Il y a plusieurs types d’articulations dans ce compartiment. Elle englobe les articulations


entre les os de la 1ère rangée sauf le pisiforme et ceux de la 2ème rangée du carpe.

Toutes les articulations communiquent entre elles.

Majoritairement il y a des condylarthroses (ellipsoïde), principalement pour l’interligne


entre la 1ère rangée et la 2ème rangée des os du carpe. Et on trouve des arthrodies (articula-
tions planes) entre les os du carpe.

Ces arthrodies n’autorisent que des mouvements limités (mouvement de faible amplitude).

Elle participe aux mouvements du poignet plus particulièrement à la flexion grâce à la laxité
des ligaments dorsaux.

Les moyens d’unions :

- La capsule articulaire ramifié renforcée :

➡ par les ligaments intercarpiens palmaires et dorsaux

- Les ligaments intercarpiens interosseux (indépendants de la capsule).

La carpo-métacarpienne

On distingue dans ce compartiment :

‣ 2 toroïdes (au niveau du I et du V)


Ligaments de la face dorsale du poignet

‣ 3 arthrodies (II, III, IV)

On a une capsule articulaire commune pour les os de la rangée inférieure du carpe, et pour
les métacarpiens II à V.

▪ Le 2ème métacarpien est très encastré. C’est le seul qui s’articule avec 3 os du
carpe :

o Le trapèze

o Le trapézoïde

o Le capitatum

▪ Le 3ème métacarpien est en relation avec le capitatum

▪ Le 4ème est en relation avec le capitatum et l’hamatum

▪ Le 5ème est en relation uniquement avec l’hamatum

Les moyens d’unions :

La capsule renforcée :

▪ par les ligaments carpo-métacarpiens palmaires et dorsaux.

La carpo-métacarpienne du pouce est une toroïde entre le trapèze et la base du 1er méta-
carpien.

L’ulno-carpienne

C’est un plan de glissement, il n’y a pas de contact direct entre l’ulna et la carpe. Ceci
est dû à la présence du ligament triangulaire qui fait office de surface articulaire dont la base
est fixée au bord distal de l’incisure ulnaire du radius et son sommet à la pointe du proces-
sus styloïde de l’ulna.

Il se superpose à la base de l’extrémité distale de l’ulna.

Groupe 1: liaison avant-bras/carpe

1- lig latéral interne

2- lig latéral externe

Groupe 2: liaison entre les os du carpe. U R


Ligaments intercarpiens
2
Groupe 3: liaison carpe/métacarpe. 1
Ligaments carpo-métacarpiens dorsaux

Groupe 4: liaison entre les


métacarpiens. Ligaments métacarpiens G2
dorsaux G3

G4
Ligaments de la face palmaire du poignet

Groupe 1: 8-9-10-11-12

Groupe 2: 13-14-15-16

Groupe 3: 17-18-19

Ligaments carpo-métacarpiens palmaires


Groupe 4: 20-22

Ligaments métacarpiens palmaires

G1

G2

G3

G4

b) Biomécanique du poignet

C’est un complexe articulaire. Les nombreuses formations articulaires du poignet per-


mettent une grande diversité du mouvement donnant à la main la possibilité de s’orienter
dans toutes les directions : circumduction.

La stabilité du poignet est assurée par :

• La capsule

• Les ligaments interosseux intrinsèques destinés aux doigts directement au ni-


veau du carpe

• Les ligaments extrinsèques : viennent du radius et de l’ulna et vont sur le carpe

• Les tendons des muscles destinés aux doigts

Classiquement, on représente les os du carpe en 2 rangées. Cette représentation est discu-


table, car le scaphoïde semble appartenir aux 2.

Certains auteurs considèrent le carpe comme un ensemble de 3 co-


lonnes verticales.

๏ Une colonne interne représentant les rotations ayant pour


support le triquetrum et l’hamatum. Celle colonne serait
l’axe de la prono-supination.

๏ Une colonne centrale, composée du lunatum et du capita-


tum, réservée à la flexion et à l’extension.

๏ Une colonne externe, composée du trapèze, du trapézoïde


et du scaphoïde, responsables de la mobilité du pouce.

D’autres études plus récentes montrent une organisation légèrement


différente. On aurait 3 unités fonctionnelles longitudinales :

๏ Une unité centrale composée du lunatum, associée aux 4


os de la rangée inférieure, cette structure formant un « T »
renversé.

๏ Une unité externe serait constituée du scaphoïde seul

๏ Une unité interne serait constituée du triquetrum

c) Les mouvements

La flexion

Oriente la main vers l’avant. Elle est donnée de 0 à 80°. La première moitié de ce mouve-
ment se passe dans la médio-carpienne, et la seconde dans la radio-carpienne.

On a 9 fléchisseurs du coude.


La flexion est limitée par :

‣ les ligaments dorsaux


‣ la butée du lunatum sur la glène du radius

‣ les contacts des os du carpe entre eux

Remarque : le lunatum est l’os le + mobile du carpe.

Les actions musculaires, par ordre d’importance :

‣ le grand palmaire (FRC)


‣ le fléchisseur superficiel des doigts
‣ le fléchisseur profond des doigts
‣ le fléchisseur ulnaire du carpe (FUC)

L’extension

Valeur angulaire  : 0 à 70°. Les 2 premiers tiers se font dans la radio-carpienne, et le


dernier tiers dans la médio-carpienne.

Elle est limitée par les ligaments palmaires.

Les muscles, par ordre d’importance :

‣ Le CERC
‣ Le LERC
‣ L’extenseur commun des doigts : ECD
‣ L’extenseur ulnaire du carpe : EUC
‣ Long abducteur du pouce

Inclinaison ulnaire : adduction

De 0 à 45°.

60% du mouvement se fait dans la radio-carpienne.


Cette inclinaison ulnaire est facilitée en supination.

Elle est limitée par :

‣ la tension du LLE = collatéral radial

‣ l’obliquité des ligaments radio-carpiens palmaires et dorsaux.

Le ligament radio-carpien palmaire = ligament radio-carpien antérieur. Il est + résistant. Il


a 3 faisceaux :

▪ supérieur

▪ moyen  : le plus puissant. Il est qualifié de ligament supinateur car il transmet la


supination de l’avant-bras à la main.

▪ Inférieur

Le ligament radio-carpien postérieur (dorsaux) est également composé de 3 faisceau :

▪ Supérieur

▪ Moyen : le plus puissant. Il est qualifié de ligament pronateur. Il transmet la prona-


tion de l’avant-bras à la main.

▪ Inférieur

Actions musculaires :

‣ FUC
‣ EUC
‣ ECD

Inclinaison radiale : abduction

De 0 à 15°.

60% s’effectue dans la médio-carpienne.

Elle est limitée par la tension du LLI (collatéral ulnaire).

Les actions musculaires :


‣ CERC
‣ LERC
‣ FRC
‣ Long abducteur du pouce

Rotation : Pronation et supination


85° pour la pronation
90° pour la supination
En supination, la main a tendance à se porter en inclinaison radiale, facilitant ainsi la fonc-
tion de soutien (cela verrouille l’articulation).

L’inverse se produit en pronation (inclinaison ulnaire), plaçant la prise tri-digitale (pouce,


index, majeur) sur l’axe de la prono-supination.

La pronation débute dans la radio-ulnaire supérieure, le mouvement s’achève dans la radio


ulnaire inférieure, autour d’un axe passant par le milieu de la tête ulnaire et de la cupule ra-
diale.

d) Le canal carpien
Région anatomique de la main. Il est formé par le ligament transverse du carpe = rétina-
culum des fléchisseurs.

C’est une lame conjonctive solide, épaisse, reliant le scaphoïde et le trapèze à l’hamatum et
au pisiforme. C’est ce ligament qui, avec os du carpe un canal ostéo-fibreux dans lequel
passent les tendons des muscles fléchisseurs superficiels et profonds des doigts, le
long fléchisseur du pouce et le nerf médian.

Il permet le maintien des tendons contre le carpe lors des mouvements de la main.

Remarque  : Cas pathologique du canal carpien  : compression du nerf, limite les mouve-
ments de la main.

Cela entraîne une paralysie au niveau des doigts 4 et 5.

Les mouvement du poignet

Extension

CERC
ED

E2

LE1 FRC

FSD
LERC

FUC

LF1 FPD

Flexion
ABD ADD
ED FUC
FRC
LERC
EUC

LF1

LE1

LA1

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