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naturelle au
voisinage d’une
plaque verticale
GCH6912A – Compléments de
Phénomènes d’échanges.
L’objectif de ce projet est d’étudier la convection naturelle selon l’approximation de Boussinesq, qui
consiste à considérer que la masse volumique dépend de la température. La variation de la densité est
importante dans la création d’un mouvement dans un fluide.
- Une première partie sur l’étude du modèle théorique d’une plaque plate chauffée suspendue
dans un fluide à température ambiante.
- Une seconde dédiée à la modélisation d’un cas concret du problème évoqué. Pour cela, nous
avons utilisé COMSOL Multiphysics® 5.2.
En 1903, Joseph Valentin Boussinesq formula l’hypothèse suivante : « Il faut savoir que dans la plupart
des mouvements provoqués par la chaleur sur nos fluides pesants, les volumes ou les densités se
conservent à très peu près, quoique la variation correspondante du poids de l'unité de volume soit
justement la cause des phénomènes qu'il s'agit d'analyser. De là résulte la possibilité de négliger les
variations de la densité, là où elles ne sont pas multipliées par la gravité g, tout en conservant, dans les
calculs, leur produit par celle-ci ». [1] En soit, il conçoit que le déplacement du fluide est conduit par la
force d’Archimède dû aux variations de densité induites par la différence de température dans ce
même fluide. Ce régime d’écoulement est appelé « convection naturelle ». La diffusion au sein du
fluide de la chaleur provoque un mouvement. Ces mouvements de convection sont à l’origine de
certaines phénomènes océanographiques, météorologiques et géologiques.
Un mur chaud durant l’été. Par exemple, chauffé solairement toute la matinée et donc très
chaud puis à l’ombre après. Il se crée alors un gradient de température entre l’air et le mur et
donc l’air se met à bouger.
L’aile d’un avion. A haute altitude, la température est très faible. L’aile d’un avion se trouvant
à température ambiante lors de son arrivée dans la partie haute de la troposphère et est
chauffée par la mécanique qu’elle contient, il se crée une différence de température entre le
fluide et la paroi. Cependant, l’aile est en mouvement et donc crée une convection naturelle
turbulente [3]
La porte de la douche. En prenant une douche chaude, la chaleur se propage dans la porte de
la douche (souvent en acrylique) et crée une différence avec la température ambiante de la
salle de bain et crée donc une convection proche de la porte.
𝜌∞ − 𝜌 = 𝜌𝛽(𝑇 − 𝑇∞ ) (4)
Avec :
𝑇∞ : Température de référence
𝜌∞ : Masse volumique à la température de référence
Modèle théorique
Hypothèse
Pour simplifier l’étude de la convection naturelle sur une plaque verticale, nous avons posé des
hypothèses :
𝜕
𝜕𝑡
= 0 ∶ Régime permanent
Ecoulement laminaire
K = Cste : conductivité thermique est constante
µ = cste : Viscosité dynamique est constante
Cp = cste : capacité thermique à pression constante est constante
Vx = 0 la plaque est infinie
Vy ≠ 0 et Vz ≠ 0
T ≠ Cste : Système est non isotherme
Volume de contrôle
Du fait de la convection, la vitesse et la température varient dans les coordonnés cartésiens (x,y,z) selon
les axes y et z . Nous posons V = V(y,z) et T = T(y,z).
Le volume de contrôle peut donc s’écrire sous la forme suivante : ∆V = L.∆y.∆z.
Plaque verticale maintenue à T = T0
AIR
∆z
y
Equations
La résolution de ce problème consiste à faire appel à l’équation de continuité et l’équation de Navier-
Stokes pour étudier le transfert de mouvement et l’équation de l’énergie pour étudier le transfert
thermique.
Les 3 équations pour un fluide compressible s’écrivent dans les coordonnées cartésiennes sous les
formes suivantes :
Equation de continuité :
𝜕𝜌 𝜕(𝜌. 𝑉𝑥) 𝜕(𝜌. 𝑉𝑦) 𝜕(𝜌. 𝑉𝑧)
+ + + =0 (5)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕
𝜕𝑡
et Vx étant nuls, nous pouvons simplifier l’équation par :
𝜕(𝑉𝑦) 𝜕(𝑉𝑧) (6)
+ =0
𝜕𝑦 𝜕𝑧
Equations de mouvements :
𝜕𝜌𝑉𝑥 𝜕(𝜌.𝑉𝑥) 𝜕(𝜌.𝑉𝑥) 𝜕(𝜌.𝑉𝑥) 𝜕𝑃 𝜕2 𝑉𝑥 𝜕2 𝑉𝑥 𝜕2 𝑉𝑥
𝜕𝑡
+ 𝑉𝑥 𝜕𝑥
+ 𝑉𝑦 𝜕𝑦
+ 𝑉𝑧 𝜕𝑧
= − 𝜕𝑥
+ µ ( 𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑦 2
+ 𝜕𝑧 2
)+ 𝜌𝑔𝑥 (7)
En assumant que le fluide chauffé se déplace directement vers le haut, nous obtenons Vx << Vy. Nous
pouvons simplifier, en s’appuyant aussi sur les hypothèses précédentes et l’approximation de
Boussinesq, alors l’équation de mouvement par :
𝜕 𝜕 𝜕2 𝑉𝑧 𝜕2 𝑉𝑧 𝜕2 𝑉𝑧
𝜌(𝑉𝑦 𝜕𝑦 + 𝑉𝑧 𝜕𝑧)𝑉𝑍 = µ ( 𝜕𝑥 2 + + )+ 𝜌∞ 𝑔𝑧 𝛽∞ (𝑇 − 𝑇∞ ) (10)
𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
Equation de l’énergie :
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 (11)
𝜌𝐶𝑝 ( + 𝑉𝑥 + 𝑉𝑦 + 𝑉𝑍 )= 𝑘( + + )+ 𝜇∅
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
Conditions limites
Au bord de la plaque (y = 0) : Vy = Vz = 0 et T = T0
Très éloigné de la plaque ( y = ∞) : VZ → 0 et T → 𝑇∞
En bas de la plaque (z = 0) : VZ = 0
Dimensionnellement
L’équation du mouvement comprend les termes de température et de vitesse, pour cette raison nous
avons posé des variables adimensionnelles pour simplifier la résolution des équations ci-dessus.
𝑇−𝑇1
Θ= : variable de température adimensionnel (13)
𝑇0 −𝑇1
𝑧
ξ= : Coordonnée verticale adimensionnel selon z (14)
𝐻
𝐵 1/4
η=( ) 𝑦: Coordonnée horizontale adimensionnel selon y (15)
µ𝛼𝐻
µ 1/2
Фz = (𝛼𝐵𝐻) 𝑉𝑧 : vitesse adimensionnelle verticale selon z (16)
µ𝐻 1/4
Фy = (𝛼3 𝐵) 𝑉𝑧 : vitesse adimensionnelle verticale selon z (17)
𝑘
Avec 𝛼 = et 𝐵 = 𝜌𝑔𝛽(𝑇0 − 𝑇1 )
𝜌𝐶𝑝
Équation de motion :
1 𝜕Θ 𝜕Θ 𝜕2 Фz
𝑃𝑟
(Фy 𝜕 η + Фz 𝜕ξ ) = ( 𝜕η2 ) + Θ (19)
Équation d’énergie :
𝜕Θ 𝜕Θ 𝜕2 Θ
(Фy
𝜕η
+ Фz
𝜕ξ
Θ=
) (
𝜕η2
) (20)
à η = 0, Фy = Фz = 0, Θ=1
à η → +∞ Фz → 0, Θ→1
à ξ=0 Фz = 0,
Nous changeons les termes dimensionnels par ceux-ci adimensionnels, l’equation 21 devient :
𝐵 1/4 1 𝜕Θ
𝑞𝑎𝑣𝑔 = (𝑇0 − 𝑇1 )( ) ∫ (− ) |η=0
µ𝛼𝐻 0 𝜕η (21)
(22)
𝐵 1
𝑞𝑎𝑣𝑔 = 𝑘(𝑇0 − 𝑇1 )( )4 (0 + 𝐶)
µ𝛼𝐻
On remplace α et B par leurs valeurs initiales, on obtient :
𝛽𝜌𝐺(𝑇0 − 𝑇1 )ρCp 1/4 (23)
𝑞𝑎𝑣𝑔 = 𝐶. (𝑇0 − 𝑇1 )( )
µ𝑘
On simplifie :
1/4
𝑘 Cpµ 1/4 ρ2 gβ(𝑇0 −𝑇1 )H3
𝑞𝑎𝑣𝑔 = 𝐶. 𝐻 (𝑇0 − 𝑇1 ) ( 𝐾
) ( η2
) (24)
On obtient finalement :
𝑘
𝑞𝑎𝑣𝑔 = 𝐶. (𝑇 − 𝑇1 )(GrPr)1/4 (25)
𝐻 0
Avec Gr est le nombre de Grashof qui définit le ratio de la force de bruyance a la force
visqueuse, et Pr est le nombre de Prandlt qui définit le rapport de la diffusivité de la quantité
de mouvement et la diffusivité thermique de la chaleur.
Le produit de ces 2 nombres donne un nouveau nombre adimensionnel qui s’appelle Rayleigh
(GrPr).
Il est très difficile de trouver la valeur de C, il est recommandé de faire des expériences ou
résoudre l’équation différentielle complexe qui reste quasi-constante et dépend de Pr.
Des expériences faites par Lorenz ont montré les résultats suivants :
La figure ci-dessous représente les courbes de profils de température (T-T1) et de la vitesse tout au
long de l’axe y. La courbe de température est quasi-linéaire concave et décroit à partir de la plaque
chauffée ayant l’abscisse y=0. De l’autre coté la courbe de vitesse est parabolique et on remarque que
la vitesse au voisinage de la plaque chauffé et l’extrémité de l’air est négligeable du fait que l’air est en
stagnation, par contre il existe un point unique près de la plaque chauffée correspondant la vitesse
maximale, ce point est situé dans la zone où apparait des tourbillons.
COMSOL
Etude de la convection naturelle d’une plaque vertical selon l’approximation de Boussinesq
Nous avons étudié, à l’aide de COMSOL Multiphysics® 5.2, la convection naturelle près d’une paroi
verticale de hauteur de 0,03 m. Nous avons imposé différentes températures sur la paroi (de 303.15K
à 323.15K) (soit 30°C à 50°C) et une température de 293.15K (soit 20°C) pour le fluide afin de voir
l’influence du gradient sur la convection. Nous avons aussi fait varier la longueur de la zone d’étude.
Nous avons considéré que le fluide était de l’air. Toutes les propriétés physiques, exceptés la densité,
étaient constantes.
Cas n°1 :
Dans un premier temps, nous avons étudié l’influence de la température du mur sur la convection.
Les paramètres sont :
Nous avons défini une géométrie carrée de 0,03 x 0,03m sur la zone étudiée et nous avons obtenues
ces résultats :
Vélocité :
323,15 K 313,15 K 298,15 K
Nous remarquons que le gradient de température n’a pas d’effet sur les mouvements de convection.
Le fluide se comporte de façon identique pour les 3 cas. Le fluide accélère près des zones les plus
chaudes (à gauche) et des zones les plus froides (à droite). Cependant la zone d’accélération vers les
parois s’affine lorsque la température augmente.
Le gradient de température a un effet surtout sur la vitesse du fluide. Plus la température de la paroi
est élevée, plus l’air accélère (Plus de 4,5 m.s-1 pour 323,15 K contre seulement 2 m.s-1 pour 298,15 K).
Température :
Nous remarquons que le gradient n’a pas d’effet sur le profil de température. En effet, nous constatons
l’effet de la convection, influencée par la gravité, sur la température.
Cas n°2 :
Dans un second temps, nous avons étudié l’influence de la zone étudiée sur la convection.
Les paramètres sont :
Vélocité :
0,03 x 0,5 m
Nous remarquons que la zone étudiée a une grosse influence sur les
mouvements de convections. En effet, si la longueur étudiée est très large, il
y a perte du mouvement cyclique. Il est donc préférable d’étudier sur une
petite longueur si l’étude se porte seulement sur la convection naturelle. En
regardant l’étude de la vélocité du plus grand modèle (0,03 x 0,5 m), nous
distinguons un signal très complexe contre un profil sinusoïdale classique
pour les 2 autres cas.
Température :
0,03 x 0,03 m 0,03 x 0,05 m 0,03 x 0,5 m
0,03 x 0,03 m 0,03 x 0,05 m 0,03 x 0,5 m
La différence entre les vélocités se retrouvent dans le profil de température. Nous retrouvons le cycle
pour les petites longueurs et un gradient quasi-linéaire pour la grande longueur étudiée. Cependant,
dans les 2 cas, l’état stationnaire arrive vers 0,01 m.
Nous avons ensuite décidé de travailler dans les conditions les plus problables :
Nous avons alors compilé à l’aide COMSOL afin d’obtenir des valeurs numériques pouvant être utile à
la compréhension du probléme.
La figure ci-dessus montre que la chute de pression entre le sol et le plafond est négligeable, cette
faible différence peut être expliquée par le fait qu’on a travaillé avec des petites dimensions
géométriques et de la faible vitesse imposée ce qui n’entraîne pas des importants chocs
thermoélastiques entre les particules de l’air, et donc la pression reste constante.
Cependant, nous avons vu les limites de cette approche. Lorsque nous mettions une hauteur de paroi
supérieure à 3 cm, COMSOL n’arrivait pas à compiler et ne permettait pas de voir l’influence de la
hauteur du mur sur la convection. De plus, nous avons trouvé un article [4] évoquant la limite de ce
modèle lorsque le gradient de température est trop important.
Etude de la convection naturelle d’une plaque verticale selon la viscosité dynamique de l’air
La relation entre la viscosité dynamique de l’air (en Pa.s) et la température est :
Ces résultats montrent des résultats similaires à Navier-Stockes. La vélocité est nulle sur les parois et
augmente de façon symétrique jusqu’au milieu du carré. Ceci s’explique par le régime permanent
soumis par le fluide. Il est quasi-statique. Contrairement au profil dépendant de l’approximation de
Boussinesq, la vitesse du fluide reste très lente (1,4x10-3 m.s-1 contre 2,1x10-2 m.s-1 précédemment). Le
gradient de température est lui linéaire, ce qui implique selon la formule une viscosité dynamique
linéaire (confirmé par la courbe de droite).
Nous avons donc montré que la viscosité dynamique avait peu d’influence sur la convection naturelle
contrairement à la masse volumique. Il est fort probable que la viscosité dynamique est une plus
grande influence pour un autre fluide que l’air, tel que le glycérol.
Etude de la convection naturelle d’une plaque verticale selon la loi des gaz parfaits
Loi des gaz parfaits : 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
𝑚
Masse volumique de l’air : 𝜌𝑎𝑖𝑟 = 𝑉
𝑚
Masse molaire de l’air : 𝑀𝑎𝑖𝑟 = = 28,9644 kg.mol-1
𝑛
𝜌 ∶ La densité du fluide
𝑅
Rs = = 287,058 J.kg-1.K-1
𝑀𝑎𝑖𝑟
Patm : Pression atmosphérique (considérée constante malgré la différence de température)
T : Température du fluide
Nous avons donc remplacé la formule de l’approximation de Boussniesq dans COMSOL par cette
formule. Les paramètres restent les mêmes que précédemment. Nous obtenons alors :
Dans ce cas-ci, nous retrouvons un phénomène cyclique pour la vélocité. Cependant, contrairement à
la première partie, la vélocité la plus élevée se trouve du côté de la partie froide (partie la plus éloignée
de la paroi). Cette inversion se confirme dans le profil de température. En effet, la courbe de profil de
température pour l’approximation de Boussinesq montrait une décroissance exponentielle en fonction
de x pour y = 0 alors que dans ce cas, la température diminue légèrement puis chute fortement à
l’approche de la température de l’air ambiante. Cela s’explique par la formule imposée. En effet, Patm
1
est considéré constant ainsi que Rs, on a donc une équation de type fonction inverse (𝑦 = 𝑥) avec y =
1
𝜌 et x = T. La courbe obtenue correspond bien à un profil 𝑥.
Conclusion
Nous avons considéré que l’air est un fluide compressible, pour cette raison 2 approximations ont été
sélectionnées, qui présentant la variation de la masse volumique en fonction de la température.
La première approximation est celle de Boussinesq qui considère que la masse volumique varie
linéairement suivant la température. Les résultats fournis par COMSOL ont montré que la fonction de
variation de la température est quasi-linéaire concave et décroissante et que le profil de la vitesse est
quasi-sinusoïdal.
La deuxième approximation est celle des gaz parfaits qui obéit à la relation fameuse PV=nRT. La courbe
de la variation de la température est aussi quasi-linaire mais cette fois ci elle est convexe, cette
différence de concavité entre les 2 cas peut être expliqué par la différence de l’approximation utilisée.
Au niveau de la comparaison des résultats obtenues par le modèle théorique et COMSOL. On peut
assumer que COMSOL a fourni des résultats semblables aux celles obtenues par le modèle
mathématique. Le profil de température obtenu par COMSOL est identique à celui tracée par le modèle
mathématique, cependant nous avons remarqué qu’il ‘y’a une petite différence entre la courbe de
vitesse obtenue par COMSOL et celle du modèle mathématique, cette différence peut être explique
que COMSOL ne trace pas les valeurs absolues de quelques paramètres quand ils sont négatives. Sans
oublier que COMSOL nous a permis de calculer un certain nombre paramètres qui ne pouvant pas être
calcules par le modèle théorique.
Bibliographie
[3] Hami K., Modélisation de la convection naturelle turbulente en vue d’une application à la CFD,
Avril 2016.
[4] Christophe Daverat. Etude expérimentale de la convection naturelle en canal vertical à flux de
chaleur imposé : application au rafraîchissement passif de composants actifs de l’enveloppe des
bâtiments. INSA de Lyon, 2012.