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Le séisme constitue un risque naturel majeur potentiellement très meurtrier et pouvant causer des
dégâts importants sur les bâtiments et les équipements. Dans le domaine des bâtiments, l’objectif
principal de la réglementation parasismique est la sauvegarde du maximum de vies humaines pour une
secousse dont le niveau d’agression est fixé pour chaque zone de sismicité. La construction peut alors
subir des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s’effondrer sur ses occupants. En cas de secousse
plus modérée, l’application des dispositions définies dans les règles parasismiques permet de limiter les
destructions, ainsi que réduire les pertes économiques.
Le choix du site d’implantation est primordial : il faut notamment proscrire les terrains situés sur
les reliefs et en haut des ruptures de pente. La zone de limite entre les sols rocheux et les sols
mous est également à éviter.
Le respect des règles parasismiques constitue une nécessité. Pour la construction neuve, elles
fixent les niveaux de protection requis par région et par type de bâtiment. Ces règles définissent
également les modalités de calcul et de dimensionnement des différents organes de structure des
constructions.
La qualité de l’exécution concerne non seulement les matériaux et éléments non structuraux
(couplages et joints), mais également le respect des règles de l’art. La protection contre le feu est
un point important de la construction parasismique, tout comme l’entretien. Toute modification
ultérieure de la construction devra être conçue selon les mêmes exigences qualitatives.
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La maintenance des bâtiments permet de garantir l’efficacité de la construction parasismique sur
le long terme.
le non-respect de l’une de ces cinq démarches peut être à l’origine de l’effondrement du bâtiment lors
d’un tremblement de terre. Pour les bâtiments et infrastructures particulières, dits à risque spécial tels que
barrages, centrales nucléaires ou industries à risques, des règles particulières sont appliquées. Elles
permettent de garantir la sécurité de la population pour des séismes de magnitude beaucoup plus forte que
pour les bâtiments dits à risque normal.
Objectif du TP :
Ce TP vise à évaluer l’action sismique exercée sur le bâtiment, en s’appuyant sur le règlement de
construction parasismique RPS2000, afin de vérifier le déplacement limite de la structure ainsi que sa
stabilité au renversement. Pour ce faire, on recourt à une simulation du bâtiment avec le logiciel Robot
bat, et on relève ainsi les différents déplacements éventuels dû à l’action sismique par le biais de deux
approches distinctes :
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I. Définition du bâtiment :
Il s’agit d’un bâtiment de classe II à 6 étages situé sur le site 2 et dans la zone sismique Zv=4.
Les éléments structuraux du bâtiment sont :
Les poteaux : à différentes sections présentés dans le tableau ci-dessous.
Les poutres : de même sections que les poteaux du même étage.
Les dalles : pour calculer leurs épaisseurs on applique la relation :
𝑚
e= avec mv= 2500 Kg/𝑚3
mv∗𝑙∗𝐿
-Pour les niveaux de 1à 6 (même masse du niveau 300 t), l’épaisseur de la dalle est : e1=37,5 cm.
-Pour le niveau 6 (400 t) : l’épaisseur de la dalle est e2=50 cm.
Les appuis : des encastrements rigides avec le sol.
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II- Approche statique Equivalente :
L’approche statique équivalente a comme principe de base de substituer aux efforts dynamiques
développés dans une structure par le mouvement sismique du sol, des sollicitations statiques calculées à
partir d’un système de forces, dans la direction du séisme, et dont les effets sont censés équivaloir à ceux
de l’action sismique.
Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par la
force équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul.
V=ASDIW/K
Avec :
On trouve : F= 3.72 MN
La force sismique latérale totale V doit être répartie sur la hauteur de la structure de la manière suivante :
Une partie Ft de la force V est affectée au sommet du bâtiment, le reste (V-Ft) doit être répartie sur tous
les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :
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Avec :
Ft = 1.3 MN.
F6=1.3 MN
F5=0.8 MN
F4=0.64 MN
F3=0.48 MN
F2=0.32 MN
F1=016 MN
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Après la modélisation de la structure au logiciel Robot, on obtient les déplacements suivants X :
Le déplacement max inter étages suivant est : Xm= 3,7 cm
L’approche dynamique peut être utiliser si les conditions de régularité ou de hauteur d’une structure,
exigées par l’approche statique équivalente ne sont pas satisfaites. L’approche dynamique peut être basée
sur :
La réponse maximale de la structure au moyen de spectres de réponse adaptés au site de la
construction.
Un calcul direct en fonction du temps par l’utilisation d’accélérogrammes adaptés au site de la
construction.
L’approche de l’analyse spectrale est la plus utilisée en régime linéaire. Elle est basée sur la détermination
de la réponse maximale de la structure pour chacun de ses modes propres. La réponse maximale de la
structure est donnée comme une combinaison des réponses des modes propres dominants.
Pour notre cas, il s’agit d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les quatre premiers modes au minimum.
On choisit de prendre 5 premiers modes propres.
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Analyse sismique dynamique :
L’analyse sismique par le logiciel Robot bat nous a donné les résultats suivants :
xm =11,8 cm.
cm
ym =11,4 cm
cm
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Les valeurs obtenues des déplacements suivant les axes (OX) et (OY) par l’approche dynamique sont
presque similaires.
Les déplacements latéraux inter-étages el évalué s à partir des actions de calcul doivent être limités à :
K.< 0.010 h pour les bâtiments de classe II avec K=2.
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux combinaisons des
actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à provoquer ce phénomène
est supérieur à l’effet de stabilisation.
= KW el / V h
Le déplacement est maximal au 6ème étage, el=9cm ; h=18m ; W=19000KN ; K=2 ; V=3.72MN
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Interprétation :
Stabilité au déplacement :
Les déplacements obtenus par les approches statique et dynamiques sont du même ordre de grandeur sauf
que celle obtenus par la méthode dynamique est légèrement élevée. Les conditions de régularité, de
périodicité, et de hauteur limite (60m au maximum), exigés par l’approche statique, sont vérifiées par
notre bâtiment. En comparant donc les déplacements obtenus par cette approche avec celles aux limites,
on conclut que le bâtiment la stable au glissement.
Stabilité au renversement :
L’indice de stabilité obtenu est inférieur à valeur limite, donc le bâtiment est stable au renversement.