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Alors même qu'il a renoncé à son activité d'avocat au sein du cabinet Loyrette par, selon lui, manque de temps, Jean François Copé réussit à déclarer des revenus au titre de cette activité supérieurs aux années où il en était encore membre.
Alors même qu'il a renoncé à son activité d'avocat au sein du cabinet Loyrette par, selon lui, manque de temps, Jean François Copé réussit à déclarer des revenus au titre de cette activité supérieurs aux années où il en était encore membre.
Alors même qu'il a renoncé à son activité d'avocat au sein du cabinet Loyrette par, selon lui, manque de temps, Jean François Copé réussit à déclarer des revenus au titre de cette activité supérieurs aux années où il en était encore membre.
Extraordinaire jean François Copé. Affichant un activisme au service d’une ambition qui avale les marches du pouvoir en apnée comme s’il ne pourrait retrouver de l’oxygène qu’une fois à l’Elysée. La modestie insoupçonnée de l’homme nous a caché d’autres talents que l’on a découvert en lisant sa déclaration de revenus. Extraordinaire jean François Copé. Affichant un activisme au service d’une ambition qui avale les marches du pouvoir en apnée comme s’il ne pourrait retrouver de l’oxygène qu’une fois à l’Elysée. La modestie insoupçonnée de l’homme nous a caché d’autres talents que l’on a découvert en lisant sa déclaration de revenus. On y apprend qu’il a pris, et ce, dès la fin 2010, une distance critique avec le Sarkozy de l’incontournable « travailler plus pour gagner plus ». En toute discrétion, Jean François Copé est devenu un adepte du « travailler moins pour gagner autant ». Les honoraires perçus par l’avocat Jean François Copé pour l’année 2011, 350 000 euros sont les mêmes que ceux perçus l’année précédente. Or, les déclarations de Jean François Copé lors de sa nomination au poste de secrétaire général de l’UMP indiquent que ses revenus auraient du baisser. Cela a été le cas en 2012, mais curieusement, cela n’a pas été le cas en 2011. Pour le comprendre, il nous faut revenir sur la double vie de Jean François Copé, celle de l’homme politique et celle de l’avocat. En mai 2007, bénéficiant du décret permettant aux anciens ministres et parlementaires de devenir avocats sans formation spécifique ni examen, Jean François Copé obtient un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) et prête serment devant la cour d'appel de Paris. À partir de septembre 2007, il exerce à temps partiel, pour 20 000 € par mois dans le cabinet d'avocats d'affaires Gide Loyrette Nouel, l'un des plus importants de France, chargé par exemple de conseiller l'État dans le projet de fusion GDF-Suez. A l’époque de son recrutement, Jean François Copé est inscrit en tout et pour tout au barreau depuis 5 mois. En novembre 2010, Jean François Copé devient secrétaire général de l’UMP. Dès le lendemain, le Figaro fait part à ces lecteurs d’une importante décision prise « sitôt nommé » par le nouveau secrétaire général de l’UMP: «Compte tenu de la charge de travail que constitue le secrétariat général et des nombreux déplacements à travers la France que j'effectuerai, j'ai décidé de quitter mes fonctions au sein du cabinet d'avocats (Gide-Loyrette- Nouel, ndlr) une fois passé le délai de prévenance ». Néanmoins, précise le Figaro, « M. Copé entend continuer son activité individuelle de conseil ». Que peut on conclure des déclarations de Jean François Copé ? Son activité au sein du cabinet Gide –Loyrette-Nouel, fut- elle à temps partiel, ne trouve plus sa place dans l’emploi du temps de ses nouvelles responsabilités à la tête de l’UMP. Par contre, une activité individuelle de conseil lui paraît tout à fait possible. En toute logique, cette activité devrait occuper moins de temps qu’un temps partiel chez G-L-N. En tout cas, si nous avons tout bien compris, les nouvelles fonctions au sein de l’UMP de Jean François Copé ont une première conséquence : Elles le contraignent à restreindre ses activités d’avocat. Les revenus qu’il tirait de cette activité devraient donc diminuer puisque, comme nul ne l’ignore, « il faut travailler plus pour gagner plus ». Pas du tout. On peut renoncer au travail tout en gardant les revenus. 350 000 euros en 2011 comme en 2010. On imagine devant cet exemple ahurissant de profitabilité de « l’activité individuelle de conseil » à temps moins que partiel, que nombre de confrères du barreau travaillant à plein temps seraient très désireux de connaître, la nature des activités, le type de dossiers traités, les clients permettant ce petit miracle. Comment est ce possible ? La première hypothèse qui vient à l’esprit est que « le délai de prévenance » pour quitter le cabinet a été très long. Cela paraît peu compatible avec le constat de Jean François Copé sur ses nouvelles obligations et encore moins avec la publicité faite à sa démission. Accessoirement, non plus, pour le cabinet, avec le fait de continuer à payer quelqu’un qui affirme lui-même ne plus être en mesure de fournir le travail justifiant ses émoluments. Deuxième hypothèse, Jean François Copé a augmenté ses tarifs, comme si l’heure d’un avocat par ailleurs secrétaire général de l’UMP valait plus cher que celle d’un avocat président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale. Troisième hypothèse, le cabinet conseil de Jean François Copé a des abonnés. Le nombre de clients, sociétés groupes, hommes d’affaires abonnés et qui paient une certaine somme par mois a augmenté quand il est devenu secrétaire national de l’UMP. Mais dans ce cas on voit mal comment cela est compatible avec le fait de réduire le temps consacré à l’activité d’avocat. De surcroît, ces deux dernières hypothèses ne font que souligner la difficulté à séparer le responsable politique de l’avocat pour dire les choses de la façon la plus neutre possible. Reste une question : Comment Jean François Copé, alors responsable d’un parti politique, député, maire, trouve-t-il le temps d’avoir une activité d’avocat ? L'absence d'information sur les activités de maître Copé n'empêche pas de se livrer à un petit calcul. En estimant l'heure d'un avocat d'affaires à 700 euros, on obtient 500 heures facturées. Pour les avocats salariés, la convention collective limite le temps de travail à 11 heures au plus par jour pour un maximum de 225 jours travaillés par an. Résultat, 2475 heures annuelles. Ainsi, les 500 heures de Jean François Copé représentent 20% des heures maximales pouvant être effectuées légalement par un avocat salarié d’un cabinet. 350 000 euros pour un cinquième du temps de travail légal, chapeau. Mais ces heures de « conseil individuel » si largement rémunérées, encore faut-il avoir le temps de les faire. « Copé bosse de 7 à 23 heures » assurait au Figaro son ami Christian Jacob. Si Christian Jacob le dit, et de surcroît au Figaro, on aurait mauvaise grâce d’en douter. Mais c’était en avril 2009. A l’époque Copé n’était « que » président du groupe à l’Assemblée. Il travaillait encore au cabinet G-L-N. Il avait même eu le temps d’écrire un livre, de faire le tour des plateaux télé et des radios pour en faire la promo. De passer 180 heures dans un sous marin. De monter son club « Génération France », d’être maire. Il avait tout son temps , Jean François. Et le temps, c'est de l'argent.