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les riches heures de l'avocat Copé

26 JUIL. 2014 PAR JEAN JACQUES CHIQUELIN


Extraordinaire jean François Copé. Affichant un activisme au
service d’une ambition qui avale les marches du pouvoir en
apnée comme s’il ne pourrait retrouver de l’oxygène qu’une
fois à l’Elysée.  La modestie insoupçonnée de l’homme nous a
caché d’autres talents que l’on a découvert en lisant sa
déclaration de revenus.
Extraordinaire jean François Copé. Affichant un activisme au
service d’une ambition qui avale les marches du pouvoir en apnée
comme s’il ne pourrait retrouver de l’oxygène qu’une fois à
l’Elysée.  La modestie insoupçonnée de l’homme nous a caché
d’autres talents que l’on a découvert en lisant sa déclaration de
revenus. On y apprend qu’il a pris, et ce, dès la fin 2010, une
distance critique avec le Sarkozy de l’incontournable  « travailler
plus pour gagner plus ». En toute discrétion, Jean François Copé
est devenu un adepte du « travailler moins pour gagner autant ».
Les honoraires perçus par l’avocat Jean François Copé pour
l’année 2011, 350 000 euros sont les mêmes que ceux perçus
l’année précédente.  Or, les déclarations de Jean François Copé
lors de sa nomination au poste de secrétaire général de l’UMP
indiquent que ses revenus auraient du baisser. Cela a été le cas en
2012, mais curieusement, cela n’a pas été le cas en 2011.
         Pour le comprendre, il nous faut revenir sur la double vie de
Jean François Copé, celle de l’homme politique et celle de l’avocat.
En mai 2007, bénéficiant du décret permettant aux anciens
ministres et  parlementaires de devenir avocats sans formation
spécifique ni examen, Jean François Copé  obtient un certificat
d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) et prête serment devant
la cour d'appel de Paris. À partir de septembre 2007,  il exerce à
temps partiel, pour 20 000 € par mois dans le cabinet d'avocats
d'affaires Gide Loyrette Nouel, l'un des plus importants de France,
chargé par exemple de conseiller l'État dans le projet de fusion
GDF-Suez. A l’époque de son recrutement, Jean François Copé est
inscrit en tout et pour tout au barreau depuis 5 mois.
          En novembre 2010, Jean François Copé devient secrétaire
général de l’UMP. Dès le lendemain, le Figaro fait part à ces
lecteurs d’une importante décision prise « sitôt nommé » par le
nouveau secrétaire général de l’UMP: «Compte tenu de la charge
de travail que constitue le secrétariat général et des nombreux
déplacements à travers la France que j'effectuerai, j'ai décidé de
quitter mes fonctions au sein du cabinet d'avocats (Gide-Loyrette-
Nouel, ndlr) une fois passé le délai de prévenance ». Néanmoins,
précise le Figaro, « M. Copé entend continuer son activité
individuelle de conseil ».  
         Que  peut on conclure des déclarations de Jean François
Copé ? Son activité au sein du cabinet Gide –Loyrette-Nouel, fut-
elle à temps partiel, ne trouve plus sa place dans l’emploi du temps
de ses nouvelles responsabilités à la tête de l’UMP. Par contre, une
activité individuelle de conseil lui paraît tout à fait possible. En toute
logique, cette activité devrait occuper moins de temps qu’un temps
partiel chez G-L-N.  En tout cas, si nous avons tout bien compris,
les nouvelles fonctions au sein de l’UMP de Jean François Copé
ont une première conséquence : Elles le contraignent à restreindre
ses activités d’avocat. Les revenus qu’il tirait de cette activité
devraient donc diminuer puisque, comme nul ne l’ignore, « il faut
travailler plus pour gagner plus ». Pas du tout. On peut renoncer au
travail tout en gardant les revenus. 350 000 euros en 2011 comme
en  2010. On imagine devant cet exemple ahurissant de profitabilité
de « l’activité individuelle de conseil » à temps moins que partiel,
que nombre de confrères du barreau travaillant à plein temps
seraient très désireux de connaître, la nature des activités, le type
de dossiers traités, les clients permettant ce petit miracle. Comment
est ce possible ? La première hypothèse qui vient à l’esprit est que
« le délai de prévenance » pour quitter le cabinet a été très long.
Cela paraît peu compatible avec le constat de Jean François Copé
sur ses nouvelles obligations et encore moins avec la publicité faite
à sa démission. Accessoirement, non plus, pour le cabinet, avec le
fait de continuer à payer quelqu’un qui affirme lui-même ne plus
être en mesure de fournir le travail justifiant ses émoluments.
Deuxième hypothèse, Jean François Copé a augmenté ses tarifs,
comme si l’heure d’un avocat par ailleurs secrétaire général de
l’UMP valait plus cher que celle d’un avocat président du groupe
parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale. Troisième
hypothèse, le cabinet conseil de Jean François Copé a des
abonnés. Le nombre de clients, sociétés groupes,  hommes
d’affaires abonnés et qui paient une certaine somme par mois a
augmenté quand il est devenu secrétaire national de l’UMP. Mais
dans ce cas on voit mal comment cela est compatible avec le fait
de réduire le temps consacré à l’activité d’avocat. De surcroît, ces
deux dernières hypothèses ne font que souligner la difficulté à
séparer le responsable politique de l’avocat pour dire les choses de
la façon la plus neutre possible. Reste une question : Comment
Jean François Copé, alors responsable d’un parti politique, député,
maire, trouve-t-il le temps d’avoir une activité d’avocat ?
          L'absence d'information sur les activités de maître Copé
n'empêche pas de se livrer à un petit calcul. En estimant l'heure
d'un avocat d'affaires à 700 euros, on obtient 500 heures facturées.
Pour les avocats salariés, la convention collective limite le temps de
travail à 11 heures au plus par jour pour un maximum de 225 jours
travaillés par an. Résultat, 2475 heures annuelles.  Ainsi, les 500
heures de Jean François Copé représentent  20% des heures
maximales pouvant être effectuées légalement par un avocat
salarié d’un cabinet.  350 000 euros pour un cinquième du temps
de travail légal, chapeau. Mais ces heures de « conseil individuel »
si  largement rémunérées, encore faut-il avoir le temps de les faire. 
« Copé bosse de 7 à 23 heures » assurait au Figaro son ami
Christian Jacob. Si Christian Jacob le dit, et de surcroît au Figaro,
on aurait mauvaise grâce d’en douter. Mais c’était en avril 2009. A
l’époque Copé n’était « que » président du groupe à l’Assemblée. Il
travaillait encore au cabinet G-L-N. Il avait même eu le temps
d’écrire un livre, de faire le tour des plateaux télé et des radios pour
en faire la promo. De passer 180 heures dans un sous marin. De
monter son club « Génération France », d’être maire. Il avait tout
son temps , Jean François. Et le temps, c'est de l'argent.

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