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Deux interviews en quatre jours, et deux émissions au ton radicalement différent. Après
le journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 jeudi, et à l’occasion du premier
anniversaire de son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron a répondu aux questions de
Jean-Jacques Bourdin et d’Edwy Plenel sur BFM-TV, RMC et Mediapart,
dimanche 15 avril, s’expliquant pendant près de trois heures sur de nombreux sujets.
L’interview a été suivie par 3,8 millions de téléspectateurs sur BFM-TV, soit une part
d’audience de 15,8 %, selon Médiamétrie.
Les échanges avec les journalistes ont été vifs et musclés, Emmanuel Macron qualifiant l’exercice
d’« inédit ». « Vous êtes des intervieweurs et je suis le président de la République », a ainsi répondu le chef de
l’Etat à Jean-Jacques Bourdin. Il a aussi critiqué les « insinuations » et les « amalgames » des journalistes.
Syrie, colères sociales, fiscalité… voici les principaux points à retenir de l’interview du chef de l’Etat.
Revivez l’interview notre direct sur l’entretien d’Emmanuel Macron sur BFMTV et « Mediapart »
Entre les lignes, Emmanuel Macron a répondu à Jean-Luc Mélenchon, leadeur de La France insoumise, et à une
partie de la classe politique qui lui reproche de ne pas avoir consulté le Parlement avant de décider l’intervention
en Syrie. Le président a répondu par le texte de la Constitution « votée par le peuple français », a-t-il souligné, qui
prévoit que le chef de l’Etat est le chef des armées.
Lundi à 17 heures aura lieu à l’Assemblée nationale et au Sénat un débat sans vote sur les frappes françaises. La
Constitution prévoit qu’en cas d’intervention militaire, le gouvernement a au maximum trois jours pour informer le
Parlement de son action.
Sur le débat : La participation de la France aux frappes en Syrie débattue lundi au Parlement
Emmanuel Macron a surtout insisté sur le rôle central que peut et doit jouer la France pour transformer l’essai sur
le plan diplomatique. « La finalité est de construire une solution inclusive et c’est un point de vraie convergence
avec la Russie », a-t-il dit, soulignant aussi l’intense activité diplomatique française, notamment aux Nations unies
(ONU), pour relancer une possible solution politique à une guerre qui a déjà fait plus de 350 000 morts en sept
ans.
Il a enfin assuré avoir « convaincu » les Etats-Unis « qu’il fallait rester dans la durée » en Syrie, mais la Maison
Blanche a tenu a rappelé dimanche que le président Trump « veut que les forces américaines rentrent dès que
possible ».
A l’issue du nouveau délai de régularisation du 23 avril laissé par le gouvernement aux occupants illégaux, il a
répété que « tout ce qui devra être évacué le sera ».
A propos du mouvement étudiant contre la loi pour l’orientation et la réussite des étudiants (ORE), Emmanuel
Macron a défendu les présidents d’université qui demandent l’intervention des forces de l’ordre. « Dans toutes
les universités où il y a des amphis paralysés et des violences inadmissibles, les étudiants sont souvent
minoritaires, a-t-il dit. Ce sont des groupes et “des professionnels du désordre”, pour citer Audiard. »
Universités bloquées : les examens s’organisent tant bien que mal
Surtout, Emmanuel Macron a estimé que les différents mouvements sociaux en cours ne correspondaient « pas à
une coagulation » des « mécontentements ». « Le mécontentement des cheminots a peu à voir avec le mal-être
profondément légitime à l’hôpital qui dure depuis des années… », a précisé le chef de l’Etat.
« Mon objectif reste de réconcilier et d’unir le pays, mais on ne l’unira pas par l’inaction, en cédant à la tyrannie de
minorités qui se sont habituées à ce que l’on cède. »
Emmanuel Macron a en revanche assuré que la fiscalité n’augmenterait pas en France durant son
quinquennat : « Il n’y aura pas de création d’un nouvel impôt local, ni d’un impôt national, il n’y aura pas
d’augmentation de la pression » fiscale d’ici à 2022, a-t-il assuré.
« Simplement, il y a un malentendu : je ne considère pas qu’être ministre, c’est être un obligé », a ajouté le
président, qui défend que, dans son gouvernement, il y a « des femmes et des hommes libres », qui sont
aussi « dans un collectif auquel [il] croi[t] ».
Lire aussi : François Hollande, le récit d’une trahison
Emmanuel Macron lira « sans doute » le livre de François Hollande, qui a « sa part de vérité » et pour lequel il
a « du respect ».
Environnement : "La réutilisation des eaux usées représente un
formidable potentiel"
Les hommes vont avoir soif et risquent de s'entre-tuer pour accéder à l'eau
potable. Les chiffres des Nations unies sont impressionnants et font peur. En 1995,
400 millions de personnes étaient dans une situation de stress hydrique. Dans
moins de 8 ans, si rien n'est fait pour éviter cette catastrophe, ils seront quatre
milliards. L'un des meilleurs experts dans ce domaine, Franck Galland, président
d'Environmental Emergency & Security Service est notre invité.