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Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel

Macron sur BFM-TV, RMC et « Mediapart »


Syrie, colères sociales, loi asile-immigration… le chef de l’Etat a répondu pendant près de trois
heures aux questions de Jean-Jacques Bourdin et d’Edwy Plenel, dimanche soir.
LE MONDE | 15.04.2018 à 23h29 • Mis à jour le 16.04.2018 à 12h20

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Deux interviews en quatre jours, et deux émissions au ton radicalement différent. Après
le journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 jeudi, et à l’occasion du premier
anniversaire de son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron a répondu aux questions de
Jean-Jacques Bourdin et d’Edwy Plenel sur BFM-TV, RMC et Mediapart,
dimanche 15 avril, s’expliquant pendant près de trois heures sur de nombreux sujets.
L’interview a été suivie par 3,8 millions de téléspectateurs sur BFM-TV, soit une part
d’audience de 15,8 %, selon Médiamétrie.
Les échanges avec les journalistes ont été vifs et musclés, Emmanuel Macron qualifiant l’exercice
d’« inédit ». « Vous êtes des intervieweurs et je suis le président de la République », a ainsi répondu le chef de
l’Etat à Jean-Jacques Bourdin. Il a aussi critiqué les « insinuations » et les « amalgames » des journalistes.
Syrie, colères sociales, fiscalité… voici les principaux points à retenir de l’interview du chef de l’Etat.
Revivez l’interview notre direct sur l’entretien d’Emmanuel Macron sur BFMTV et « Mediapart »

 Frappes en Syrie : une opération « réussie » et « légitime »


A la différence du président américain, Donald Trump, et de la première ministre britannique, Theresa May,
Emmanuel Macron ne s’était pas exprimé à la télévision en direct au moment où il lançait à leurs côtés, dans la nuit
du 13 au 14 avril, l’opération aérienne ciblant trois sites du programme d’armement chimique syrien. Il est revenu
longuement sur cette opération dimanche, saluant d’abord une opération « réussie sur le plan militaire ».
Les « capacités de production d’armes chimiques [du régime syrien] ont été détruites », a-t-il dit.
Emmanuel Macron a rappelé sans surprise le narratif déjà amplement développé par le ministère des affaires
étrangères, comme par la défense et l’Elysée, pour justifier l’intervention au vu des preuves recueillies sur le terrain
– sur lesquelles il ne s’est pas étendu – montrant la réalité de l’attaque chimique et l’implication du régime.
L’intervention s’est faite « de façon légitime dans le cadre multilatéral. […] C’est la communauté internationale qui
est intervenue », a-t-il ajouté.

Entre les lignes, Emmanuel Macron a répondu à Jean-Luc Mélenchon, leadeur de La France insoumise, et à une
partie de la classe politique qui lui reproche de ne pas avoir consulté le Parlement avant de décider l’intervention
en Syrie. Le président a répondu par le texte de la Constitution « votée par le peuple français », a-t-il souligné, qui
prévoit que le chef de l’Etat est le chef des armées.
Lundi à 17 heures aura lieu à l’Assemblée nationale et au Sénat un débat sans vote sur les frappes françaises. La
Constitution prévoit qu’en cas d’intervention militaire, le gouvernement a au maximum trois jours pour informer le
Parlement de son action.
Sur le débat : La participation de la France aux frappes en Syrie débattue lundi au Parlement
Emmanuel Macron a surtout insisté sur le rôle central que peut et doit jouer la France pour transformer l’essai sur
le plan diplomatique. « La finalité est de construire une solution inclusive et c’est un point de vraie convergence
avec la Russie », a-t-il dit, soulignant aussi l’intense activité diplomatique française, notamment aux Nations unies
(ONU), pour relancer une possible solution politique à une guerre qui a déjà fait plus de 350 000 morts en sept
ans.
Il a enfin assuré avoir « convaincu » les Etats-Unis « qu’il fallait rester dans la durée » en Syrie, mais la Maison
Blanche a tenu a rappelé dimanche que le président Trump « veut que les forces américaines rentrent dès que
possible ».

 SNCF, NDDL, étudiants… « Il n’y a pas de coagulation des mécontentements »


« J’entends les colères », a dit le président français. Parmi ces colères, celle des cheminots, que le président a
dit « comprendre ». Il a toutefois répété que la réforme de la SNCF irait « jusqu’à son terme », et confirmé que
l’Etat reprendrait progressivement une partie de la dette de l’entreprise quand le groupe serait réformé, sans
toutefois avancer de montant. « Oui, à partir du 1er janvier 2020, l’Etat reprendra progressivement de la dette » de
SNCF Réseau, qui devrait alors atteindre une cinquantaine de milliards d’euros, a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron juge en revanche « illégitime » la colère des opposants à l’évacuation de la ZAD de Notre-
Dame-des-Landes :
« Il y a une décision qui a été prise (…), vous me parlez d’une colère aujourd’hui mais la colère de qui ? De gens
qui depuis des années bloquaient un endroit où on faisait construire un aéroport qu’on ne construit pas et qui
aujourd’hui viennent continuer à protester ? »

A l’issue du nouveau délai de régularisation du 23 avril laissé par le gouvernement aux occupants illégaux, il a
répété que « tout ce qui devra être évacué le sera ».

A propos du mouvement étudiant contre la loi pour l’orientation et la réussite des étudiants (ORE), Emmanuel
Macron a défendu les présidents d’université qui demandent l’intervention des forces de l’ordre. « Dans toutes
les universités où il y a des amphis paralysés et des violences inadmissibles, les étudiants sont souvent
minoritaires, a-t-il dit. Ce sont des groupes et “des professionnels du désordre”, pour citer Audiard. »
Universités bloquées : les examens s’organisent tant bien que mal
Surtout, Emmanuel Macron a estimé que les différents mouvements sociaux en cours ne correspondaient « pas à
une coagulation » des « mécontentements ». « Le mécontentement des cheminots a peu à voir avec le mal-être
profondément légitime à l’hôpital qui dure depuis des années… », a précisé le chef de l’Etat.
« Mon objectif reste de réconcilier et d’unir le pays, mais on ne l’unira pas par l’inaction, en cédant à la tyrannie de
minorités qui se sont habituées à ce que l’on cède. »

 Un cinquième risque de la Sécurité sociale


Concernant le domaine de la santé et ce mal-être à l’hôpital, Emmanuel Macron a admis des
situations « insoutenables », notamment dans les services d’urgence, et fait savoir qu’il n’y aurait « pas
d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat ».
« L’hôpital est étranglé par un système devenu comptable qui s’appelle la tarification à l’activité. Nous avons
augmenté le budget de la santé mais pas au rythme que certains voulaient », a-t-il dit. Emmanuel Macron a promis
pendant la campagne de plafonner à 50 % la tarification à l’activité (T2A) des hôpitaux, promesse rappelée par la
ministre de la santé, Agnès Buzyn, lors de la présentation à la mi-février d’une réforme globale de l’hôpital. Le chef
de l’Etat a par ailleurs dit qu’il annoncerait des décisions fin mai sur le sujet.
Lire aussi : « L’hôpital public est à l’agonie »
A propos des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), Emmanuel Macron
s’est engagé clairement, pour la première fois, à créer un cinquième risque de la Sécurité sociale consacré à
la dépendance. La mesure, promise en 2007 par Nicolas Sarkozy mais jamais mise en œuvre, ne figurait pas dans
son programme. Elle est prise sous la pression d’un mouvement de protestation des personnels des Ehpad, qui
dénoncent depuis plusieurs mois des conditions de travail dégradées.
« Il faut investir et médicaliser » ces établissements, a affirmé Emmanuel Macron. S’il s’est engagé à « poser les
bases » d’un « financement pérenne » de la perte d’autonomie, il n’a rien dit de précis sur la future réforme.
Interrogé sur la possibilité de travailler un jour férié pour financer en partie la prise en charge du grand âge, il a
simplement dit qu’il n’était « pas contre » et que c’était une piste « intéressante ». Il a également donné un
calendrier : une élaboration au deuxième semestre 2018 pour une présentation début 2019.

 Sur la fiscalité, pas d’impôt nouveau d’ici à 2022


Emmanuel Macron a de nouveau assumé « l’effort » demandé aux retraités, « pour pouvoir réussir à baisser les
cotisations sociales salariales de tous les travailleurs pour que le travail paye mieux », tout comme sa réforme de
l’impôt sur sa fortune.
« J’assume totalement les gestes fiscaux qui ont été faits sur l’ISF lorsque l’argent est réinvesti dans l’économie.
[…] Le but est [aussi] de garder les talents et de les attirer [en France]. Je veux qu’[en France] on puisse travailler
et être encouragé dans le travail. »

Emmanuel Macron a en revanche assuré que la fiscalité n’augmenterait pas en France durant son
quinquennat : « Il n’y aura pas de création d’un nouvel impôt local, ni d’un impôt national, il n’y aura pas
d’augmentation de la pression » fiscale d’ici à 2022, a-t-il assuré.

 Le voile n’est « pas conforme à la civilité qu’il y a dans notre pays »


Concernant le voile, Emmanuel Macron a affirmé qu’il nous « insécurisait » car il n’était « pas conforme à la civilité
qu’il y a dans notre pays, au rapport qu’il y a entre les hommes et les femmes ». « Nous sommes attachés à cette
égalité qu’il y a entre l’homme et la femme, nous ne comprenons pas qu’il y ait cette différence, cette distance,
cette séparation, a-t-il ajouté. C’est ça qui vient bousculer notre philosophie profonde. »
Sur l’islamisme et les « enfants de la République qui sont prêts à céder à la tentation du djihad », le chef de l’Etat a
affirmé qu’il fallait mener un « travail de reconquête » :
« Nous avons aujourd’hui des femmes et des hommes qui, au nom de l’islam, proposent de sortir de la République.
La seule manière d’y répondre, c’est d’interdire leur activité et de remettre de la République. D’avoir un meilleur
contrôle des écoles lorsqu’elles ne sont pas conformes aux valeurs de la République et de la laïcité. »

 Sur la loi asile-immigration, des discussions « légitimes »


Evoquant les désaccords au sein de la majorité sur la loi asile-immigration, Emmanuel Macron déclare qu’il y a des
« discussions légitimes » et un « débat démocratique » dans le groupe La République en marche.
Les débats vont reprendre dans l’Hémicycle lundi soir sur ce projet de loi, qui gêne une partie de la majorité. Selon
elle, le texte provoquera un recul des droits des aspirants à l’asile. Un long travail de conciliation a été mis en place
dans le groupe majoritaire, mais une partie des députés ont cependant déposé par petits groupes des
amendements pour contester le texte en commission.
Les députés LRM « sont libres, ils exprimeront leurs convictions », assure le chef de l’Etat. Le chef de la majorité,
Richard Ferrand, a cependant prévenu que les députés qui voteraient contre le texte couraient le risque d’être
exclus du groupe. « M. Ferrand, il fait son rôle de chef de groupe et il le fait très bien », estime Emmanuel Macron,
alors que le style de Richard Ferrand est fréquemment contesté par des parlementaires, qui le jugent souvent sec
et cassant.
Comprendre : Immigration : qu’est-ce que le « délit de solidarité » ?
Concernant le délit de solidarité, Emmanuel Macron a rapporté qu’il souhaitait qu’il soit « adapté » – mais pas
supprimé. C’est également la volonté de la majorité, qui devait déposer un amendement au projet de loi asile
immigration à ce sujet. « Il y a des personnes qui sauvent des vies, a déclaré le chef de l’Etat. Il faut qu’on adapte
notre droit, que ce geste d’humanité ne soit pas condamné. » Les députés travaillent à une formulation qui
permettrait notamment que l’accueil et l’aide à la circulation de personnes séjournant illégalement sur le territoire
français ne soient plus condamnables.

 Sur le livre de François Hollande, il récuse toute « duplicité »


Interrogé sur la critique d’une « duplicité » émise dans l’ouvrage Les Leçons du pouvoir, de François Hollande, le
président a répondu :
« Ces cinq années, j’ai toujours dit ce que je faisais et ce que je pensais, y compris quand il fallait assumer des
désaccords. Si c’est ça qu’on appelle la duplicité ! »

« Simplement, il y a un malentendu : je ne considère pas qu’être ministre, c’est être un obligé », a ajouté le
président, qui défend que, dans son gouvernement, il y a « des femmes et des hommes libres », qui sont
aussi « dans un collectif auquel [il] croi[t] ».
Lire aussi : François Hollande, le récit d’une trahison
Emmanuel Macron lira « sans doute » le livre de François Hollande, qui a « sa part de vérité » et pour lequel il
a « du respect ».
Environnement : "La réutilisation des eaux usées représente un
formidable potentiel"

La consommation en eau mondiale s’établit à 4 600 milliards de m3 par an et


augmente chaque année de 1% environ. Un rythme intenable, estime Franck
Galland, directeur général du cabinet d'ingénierie conseil (ES)². Selon une étude
de l’OCDE de 2012, 40% de la population vivra "sous stress hydrique" en 2050.
Pointant du doigt l’agriculture, très gourmande en eau, il plaide pour des
"techniques d’irrigation intelligente", "des solutions de dessalement" et "la
réutilisation des eaux usées".

Géopolitique de l'eau : de la soif à la guerre

Les hommes vont avoir soif et risquent de s'entre-tuer pour accéder à l'eau
potable. Les chiffres des Nations unies sont impressionnants et font peur. En 1995,
400 millions de personnes étaient dans une situation de stress hydrique. Dans
moins de 8 ans, si rien n'est fait pour éviter cette catastrophe, ils seront quatre
milliards. L'un des meilleurs experts dans ce domaine, Franck Galland, président
d'Environmental Emergency & Security Service est notre invité.

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