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Le séisme de Martinique
du 30 novembre 2007

Rapport de mission
5 - 8 décembre 2007

Victor DAVIDOVICI
Membre Associé du C.G.P.C.
Dynamique Concept
Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 2
1. Objet de la mission

Sommaire
Pages :
1. Objet de la mission 1–3

2. Conclusion générale 4–7

3. L’événement sismique du 29 8 – 11
novembre 2007

4. Centre Hospitalier de Trinité 18 – 22

5. Maternité Victor Fouche 23 – 26

6. Centre Hospitalier du Saint-Esprit 27 – 36

7. Centre Hospitalier du Carbet 37 – 42

8. Préfecture, Bâtiment D 43 – 46

9. DRAM-CROSSAG 47 – 51

10. SDIS Lamentin 52 – 57

11. Collège de Dillon 58 – 65

12. Collège de Trinité Frantz-Fanon 66 – 74

13. Collège du Marin, Gérard-Café 75 – 82

14. Collège de Rivière-Pilote, Jacques 83 – 85


Roumain

15. Collège Morne-Rouge 86 – 91

16. Lycée du Marin 92 – 97

17. Lycée Bellefontaine 98 – 105

18. Ecole de Roches Carrées 106 – 111

19. Ecole du François, Anne-Marc 112 – 116

20. Bâtiment Poste – Messageries, Fort- 117 – 127


de-France

21. Bâtiment Poste, Rivière-Pilote 128 – 129

22. Immeuble Plein-Ciel 130 – 137

23. Autres bâtiments 138 – 141

24. Références 142

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 3
1. Objet de la mission

1. Objet de la mission
Par lettre de mission du 30 novembre, le Conseil Général des Ponts et Chaussées,
3ème section et Jean-Louis DURVILLE ont pris l’initiative d’envoyer une mission
d’investigation à la Martinique, après le séisme du 29 novembre 2007.

L’objectif principal était d’examiner les dégâts occasionnés aux bâtiments et aux
équipements hospitaliers.

A la demande des autorités locales, cette mission a été étendue aux établissements
scolaires, aux établissements recevant le public et à des immeubles collectifs qui ont
particulièrement soufferts lors de ce séisme. En tout, nous avons visité et expertisé
20 sites.

L’accueil et l’organisation sur place ont été assurés par la DDE-Martinique : Jean-
Yves DODU, Directeur ; Eric LEGRIGEOIS, Directeur- Adjoint.
Arrivé le mardi 4 décembre au soir, la mission s’est déroulée du mercredi 5
décembre au samedi 8 décembre avec départ à 22h15.

Toutes les visites ont été effectuées en présence de Jean-Jacques SALINDRE, Chef
de Subdivision, Responsable de la Cellule de Construction Parasismiques à la DDE
qui a assuré avec compétence et beaucoup de patience l’ensemble de la mission
d’expertise.

En coordination avec la DDE, le Conseil Général de la Martinique s’est impliquée dès


mon arrivée le mardi soir 4 décembre 2007 : Christian de VERCLOS, Directeur
Général-Adjoint, et Christian LANOË, Directeur Chargé des Bâtiments et Collèges,
ont mis à ma disposition les plans des collèges et tous les enregistrements du
séisme obtenus par le réseau accélérométrique du Conseil Général.

Pour la visite des bâtiments hospitaliers, nous avons profité de l’accueil très bien
préparé par Stéphane GARCIES, Chargé de Mission, et Alix BOURGUIGNON,
Ingénieur Régional à l’Agence Régionale de l’Hospitalisation de la Martinique. Nous
avons eu accès aux plans des bâtiments hospitaliers et aux photos prises
immédiatement après le séisme.

Deux réunions publiques ont été organisées par le Conseil Général de la Martinique :
ƒ vendredi 7 décembre à 11h30, en présence d’environ 800 personnes composées
du personnel de la DDE, de la Préfecture et du Conseil Général,
ƒ samedi 8 décembre à 8h00, avec la collaboration du Rectorat de la Martinique et
en présence d’environ 250 personnes composée essentiellement des
responsables des établissements scolaires.

Les premières conclusions de la mission ont été présentées jeudi soir 6 décembre
2007, lors d’un entretien avec le Préfet de la Martinique, Monsieur Ange MANCINI.

La mission a bénéficié d’excellentes conditions d’accueil et d’organisation. Je tiens à


remercier tous ceux, nombreux, qui ont facilité son déroulement sur une durée
particulièrement courte.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 4
2. Conclusion générale

2. Conclusion générale
Les 20 sites visités sont identifiés (n° 4 à 23) sur la carte de la Martinique. L’ordre
des visites ne correspond pas aux numéros, puisqu’on a voulu regrouper les
bâtiments hospitaliers, les bâtiments de classe D, les bâtiments scolaires, l’immeuble
collectif et autres bâtiments.

15
4
12
7
17
23
20 22
18
5 8 9 19
11 10

6
21
14
13 16

Fig. 2.1 Visites effectuées indiquées en rouge sur la carte du réseau accélérométrique du
Conseil Général de la Guadeloupe

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 5
2. Conclusion générale

Bâtiments hospitaliers

Les structures sont essentiellement du type « portiques en béton armé » avec parfois
des murs en béton armé. Les constructions datent des années 1970 et n’ont donc
pas pu bénéficier de la réglementation parasismique PS69/80 ou PS92/2004.

Des déplacements importants ont été ressentis par le personnel hospitalier,


accompagnés, en cas de joints de dilatation, d’entrechoquement des blocs. A
remarquer que, même en cas de joints de dimensions importantes et vides de tout
matériau, les déplacements importants des structures en portiques en béton armé
sont préjudiciables aux blocs adjacents et ceci pour deux raisons principales :
ƒ les blocs de part et d’autre des joints de dilatation ne se déplacent jamais
parallèlement à eux-mêmes à cause des modes de torsion,
ƒ la présence de bourrelets de colmatage de joints, complétés par des couvre-joints
dont la mise en œuvre est rarement conforme aux dispositions de fixation en
zone sismique (d’un seul côté du joint), offre des zones de contact plus ou moins
importantes.

Dans ces conditions, on aura toujours des dégradations au droit des joints de
dilatation.
Il faut donc envisager, dans la conception de nouveaux centres hospitaliers, de
supprimer les joints de dilatation ou encore de les disposer au droit de zones sans
exigence de propreté sanitaire.
De même, il y a lieu de favoriser l’adoption de structures en murs en béton armé,
plus rigides et moins déformables, au lieu de structures en portiques.

Autres bâtiments de classe D

Les bâtiments de classe D doivent rester opérationnels après séisme. Il est donc
indispensable de se préoccuper aussi bien du contenant (la structure porteuse), que
du contenu (l’équipement).

Bâtiments scolaires

Le parc de bâtiments scolaires datant des années 1970 est très important.
Les études de vulnérabilité et les diagnostics de la plupart de bâtiments scolaires
sont terminés. Parfois, on dispose même de plusieurs diagnostics pour un même
bâtiment.

Le comportement de ces bâtiments, pour différents niveaux d’agression sismique, est


ainsi parfaitement connu.

Le séisme du 8 juin 1999 avait permis de mettre en évidence les faiblesses de ce


type de bâtiments.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 6
2. Conclusion générale

Avec le séisme du 29 novembre 2007 et les endommagements importants des


éléments structuraux, s’ouvre une fenêtre d’opportunité pour aborder la phase
décisionnelle de confortement.

La solution « tabourets » en charpente métallique propose un confortement qui


répond à la fois à l’aspect urgence et à la facilité de mise en œuvre : ils permettent
de reprendre les efforts dus au séisme réglementaire, tout en assurant la sauvegarde
des vies.
Le nombre de « tabourets » à mettre en œuvre dépend des dimensions des
bâtiments et du nombre de niveaux.

Fig. 2.2 Disposition des renforcements CM dans le cas des 2 blocs

Fig. 2.3 Disposition des renforcements CM dans le cas d’un bloc

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 7
2. Conclusion générale

Fig. 2.4 Contreventement métallique dans le Fig. 2.5 Contreventement métallique dans le
sens longitudinal sens transversal

Bâtiments Habitations

Les constructions datent des années 1970 et n’ont pas pu bénéficier de la


réglementation parasismique PS69/80 ou PS92/2004. Il y a donc un besoin
d’identification de leur vulnérabilité, suivie de travaux de renforcement.

Par ailleurs, étant donné leur dégradation rapide, les structures avec béton apparent
doivent être protégées des intempéries par une couche d’imperméabilisation ou par
un habillage type murs-rideaux.

Séisme du 29 novembre 2007

Le séisme du 29 novembre 2007 a été un séisme « utile », un séisme « coup de


semonce ou encore un séisme « essai à l’échelle 1/1 » : grosse frayeur, pas de
victimes, peu d’effondrement et enfin des endommagements qui ont permis de faire
une « lecture » du bâti existant.
Formons le vœu de transformer cet essai par une démarche structurée et réfléchie
du renforcement des bâtiments à la Martinique.

Fait à Paris, le 28 décembre 2007

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 8
Evénement sismique

3. L’événement sismique du 29 novembre 2007


Un séisme d’origine tectonique a été fortement ressenti [1, 2, 3] en Martinique le 29
novembre 2007 à 15h00, heure locale :
h magnitude M = 7,3
h épicentre situé à 22 km au nord-est de la Martinique,
h profondeur : 152 km
h intensité :
o V à VI en Martinique
o IV à V Guadeloupe
o II à IV en Guyane
h les accélérations enregistrées se situent entre :
ƒ 0,031g (Immeuble Concorde) et
ƒ 0,413 g (Collège du François)

Le lendemain, 30 novembre 2007, un séisme de magnitude M = 4,5 a été ressenti [2]


en Martinique qui correspond à la 27ème réplique.

Le réseau accélérométrique permanent de l’Observatoire et le réseau du Conseil


Général ont bien fonctionné.

OVSM – IPGP : Carte des épicentres actualisée le 5 décembre 2007. La zone active est située à
environ 20 km nord-est de la Martinique à une profondeur de 130-150 km.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 9
Evénement sismique

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 10
Evénement sismique

Le réseau accélérométrique du Conseil Général de la Martinique a permis d’obtenir


les enregistrements du tableau suivant

Accélérations
ACCELEROMETRE Maximales
du Sol (cm/s2)
CDST Centre pédagogique Haut / 103
Appuis parasismiques
CDST Local réserve Bas 119
Observatoire du Morne des Cadets 61
Piscine du Carbet 29
Immeuble Concorde 34
Archives Départementales Haut 122
Archives Départementales Bas 43
Centre Culturel Atrium 106
Collège Dillon 1 Bas 198
Collège du Diamant 110
Gare routière de Sainte Anne 312
Barrage de la Manzo Bas 184
Collège du François 413
Collège de Place d’Armes 152
Collège Petit Manoir Bas 131
Collège Rose Saint-Just 249
Collège du Lorrain 261
Station Pompage Vivé 145
Collège de Basse-Pointe 366
Préfecture 96

Le Réseau d’Accéléromètrie Permanente (RAP) a enregistré [3] des accélérations


maximales de :
h 0,181 g au Marin,
h 0,171 g à Trinité,
h 0,129 g à Anse-Bertrand

Les séismes qui sont associés aux sources sismiques de l’arc antillais ne présentent
pas tous un potentiel destructeur (cf. carte préliminaire d’intensités EMS98) pour la
Martinique. Celui-ci dépend de la profondeur des foyers et de la distance entre les
foyers sismiques et les zones exposées.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 11
Evénement sismique

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 12
Evénement sismique

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 13
Evénement sismique

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 14
Evénement sismique

CDST haut sur appuis parasismiques : amax = 0,103 g

CDST Bas amax = 0,119 g

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 15
Evénement sismique

Préfecture : amax = 0,096 g

Collège Dillon 1 RdCh : amax = 0,198 g

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 16
Evénement sismique

Collège de Basse-Pointe : amax = 0,367 g

Barrage Manzo au pied : amax =0,184 g

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 17
Evénement sismique

Gare routière de Sainte Anne : amax = 0,312 g

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 18
4. Centre Hospitalier de Trinité

4. Centre Hospitalier de Trinité


Le centre hospitalier est constitué de plusieurs bâtiments. Le 5 décembre, nous
n’avons visité que les bâtiments A, B et C.

Caractéristiques des bâtiments A, B et C du Centre Hospitalier [5 à 12] :

h Site légèrement en pente du Nord au Sud, de type S3 composé de :


ƒ 0 à 2,00 m, remblais
ƒ 2,00 à 6,00 m, argile rouge
ƒ 6,00 à 12,00 m, argile marron
ƒ > 12,00 m, argile bariolée

h Bâtiment principal composé de :


ƒ Bloc A : 9,2 x 9,8 m de type R+9,
ƒ Bloc B : 26,5 x 15,5 m de type R+8 avec un étage partiel sur le toit,
ƒ Bloc C : 26,5 x 15,5 m de type R+7 avec un vide-sanitaire
ƒ Joint de dilatation de 5 cm rempli de polystyrène

h Date de la construction : 1973-1974,

h Réglementation :
ƒ Règles pour le béton armé : CCBA68
ƒ Non application des règles parasismiques PS69 pour cause de non-
obligation

h Type de la structure :
ƒ Blocs B et C : portiques dans le sens longitudinal (nord – sud) et voiles
en pignon dans le sens transversal (est-ouest)
ƒ Bloc A : cage d’escalier et d’ascenseurs en voiles de 15 cm
ƒ Dalle coulée en place de 23 cm

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 23 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 19
4. Centre Hospitalier de Trinité

h Type de fondations :
ƒ pieux de profondeur 20 à 25 m
ƒ barrettes 140 x 40, profondeur 20 m environ

h Béton environ 25 MPa

h Modes de vibrations : 0,20 sec (5 Hz) à 0,40 sec (2,5 Hz)

Séisme du 08 juin 1999 [13 à 15] concernant le site de Trinité :

h asol = 0,100 g
h Couches d’argiles très plastiques, molles surmontant des argiles limoneuses et
sableuses. Formations faiblement consolidées avec vs = 100 à 200 m/s²
h Effet de site avec amplification d’un facteur de 20 à 30 dans la bande de
fréquence de 1 à 10 Hz
h Pas d’indication sur l’état du centre hospitalier.

Séisme du 29 novembre 2007 :

h asol = 0,171 g à Trinité [3],


h Déplacements importants des blocs B et C et destruction du polystyrène disposé
dans les joints de dilatation de 5 cm
h Constat suite à la visite des bâtiments A, B et C après le séisme du 29 novembre
2007 :
ƒ La structure poteau poutre du bâtiment et les fondations ont bien résisté
au séisme.
ƒ En revanche, la maçonnerie de remplissage des façades présente, à
tous les étages, des fissures d’ouverture à la jonction avec les éléments
de structure (fig. 4.5 et 4.6). L’absence de chaînage entraîne un risque
de ruine de ces maçonneries et de chute de blocs de béton en cas de
nouveau séisme. Les débris de béton retrouvés au pied des joints après
le séisme témoignent de l’entrechoquement des têtes de blocs.
ƒ Le tremblement de terre a également endommagé les ascenseurs au
niveau des rails.

h Les bâtiments à simple rez-de-chaussée et les niveaux inférieurs ne présentent


pas de désordre, hormis les fissures de retrait classiques dans tout ouvrage en
béton.

Propositions suite à la visite du 05 décembre 2007

Il y a 2 niveaux de risque :
h Un danger immédiat en cas de réplique qui vient essentiellement des risques de
chute des maçonneries constituant les façades.
h Un risque d’effondrement, lié à la survenue aléatoire d’un séisme de moyenne ou
forte importance, compte tenu de la mise en évidence, par les études réalisées en
2001 et 2007, de dispositions parasismiques insuffisantes lors de la réalisation
des bâtiments.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 23 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 20
4. Centre Hospitalier de Trinité

Le confortement des maçonneries sera long, prohibitif et n’empêchera pas la ruine


du bâtiment en cas de gros séisme. De plus, de tels travaux de confortement ne
paraissent pas judicieux dans la perspective d’une reconstruction à court terme de
l’établissement.

Préconisations :

1. Condamnation des niveaux de la tour situés au-dessus du 3ème étage et mise en


place d’une protection contre les chutes de blocs de béton provenant des
façades. Il faut donc tirer des filets de protection sur les façades extérieures du
8ème au 1er étage. Ces dispositions permettent de réouvrir l’établissement qui
fonctionnera en utilisant uniquement les niveaux 0 à 3 de la tour et les autres
bâtiments du site, y compris adjacents.

2. Démolition des étages 8 à 4. Cette mesure permet de supprimer le risque


d’effondrement, allège la charge supportée par les étages restants et les
fondations et atténue la vulnérabilité du bâtiment au séisme. Cette opération
consiste à monter des échafaudages ceinturant la tour sur lesquels sont disposés
des dispositifs amortisseurs (matelas, coussins, filets…) pour assurer la découpe
des étages en toute sécurité pour le personnel et les patients.

3. Lors de la construction du nouvel établissement hospitalier – indépendamment de


l’application rigoureuse de la réglementation sismique -, il s’agit de se préoccuper
de la résistance et de la stabilité du « contenant » : c’est-à-dire des équipements
hospitaliers et des fluides médicaux, des équipements techniques et des réseaux,
pour assurer leur fonctionnement (fig. 4.7).

Fig. 4.1 Vue générale blocs A et B

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 23 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 21
4. Centre Hospitalier de Trinité

Fig. 4.2
Chute de faux-plafonds. Manquent
les dispositions d’accrochage
spécifique en zone sismique

Fig. 4.3
Destruction du polystyrène dans le
joint qui indique un déplacement
important des blocs A et B, > 5 cm

Fig. 4.4
Destruction du polystyrène dans le
joint de dilatation

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 23 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 22
4. Centre Hospitalier de Trinité

Fig. 4.5
Fissures entre le panneau en
maçonnerie et la poutre

Fig. 4.6
Fissures dans les murs en
maçonnerie

Fig. 4.7
Renversement de l’armoire par
absence de fixation au mur

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 23 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 23
4. Maternité Victor Fouche

4. Maternité Victor Fouche


La maternité, visitée le jeudi 6 décembre 2007, est composée essentiellement d’un
bâtiment (fig. 5.1) comportant quatre blocs :
h bloc avec l’entrée principale,
h bloc central pour la cage d’escalier et les ascenseurs,
h 2 blocs latéraux.

F.F.C.004

F.F.C.081
F.F.C.010
F.F.C.017

F.F.C.012

F.F.C.016

F.F.B.014
F.F.B.024 F.F.B.026 F.F.B.010
F.F.B.005
F.F.D.022 F.F.D.023 F.F.D.025 F.F.D.029 F.F.D.030 F.F.D.031 F.F.D.032 F.F.B.011

F.F.B.023 F.F.B.025 F.F.B.031

F.F.D.082 F.F.A.083 F.F.B.080

F.F.D.003
F.F.D.004
F.F.D.001 F.F.B.027
F.F.D.016 F.F.D.012 F.F.D.005
F.F.B.002 F.F.B.003 F.F.B.004

Fig. 5.1 Vue générale du RdCh.

Caractéristiques des bâtiments de la maternité :

h Site en pente situé à proximité de l’Immeuble Concorde du Conseil Général de la


Martinique

h Bâtiment principal composé de :


ƒ bloc Entrée: 21,60 x 15,5 m de type R+2,
ƒ bloc Central : 26,5 x 15,5 m de type R+3,
ƒ blocs Latéraux : 7,00 x 20,0 m de type R+3
ƒ joint de dilatation de 2 cm rempli de polystyrène

h Date présumée de la construction : 1952 ou 1970 (?),

h Réglementation :
ƒ règles pour le béton armé : BA46
ƒ pas d’existence des règles parasismiques

h Type de la structure : portiques en béton armé dans les 2 directions

h Type de fondations :
ƒ supposées superficielles

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 24
4. Maternité Victor Fouche

Séisme du 29 novembre 2007 :

h asol = 0,034 g à Immeuble Concorde ; finalement une sollicitation sismique très


faible qui pourrait expliquer le relatif bon comportement du bâtiment.

h déplacements faibles des blocs, du fait sans doute d’une faible sollicitation à
travers les joints de dilatation remplis sur 2 cm.

h constat suite à la visite du 6 décembre 2007 :


ƒ la structure poteau-poutre du bâtiment et les fondations ont bien résisté
au séisme.
ƒ en revanche, la maçonnerie de remplissage des façades présente à tous
les étages des fissures d’ouverture à la jonction avec les éléments de
structure (fig. 5.5 et 5.6).

h lors de la visite, on a pu constater une dégradation du béton due à la corrosion


des armatures (fig. 5.2 et 5.3) ; il s’agit d’une mauvaise mise en œuvre du béton
avec un faible enrobage.

Préconisations

1. Bien qu’à notre connaissance aucun diagnostic n’existe pour la maternité, il est
évident que les bâtiments ne possèdent aucune résistance à l’action sismique de
référence a = 0,45 g,

2. Le renforcement est possible, mais il passe par l’évacuation du bâtiment, afin de


remplacer la structure en portiques par une structure en voiles.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 25
4. Maternité Victor Fouche

Fig. 5.2

Fig. 5.3

Fig. 5.4

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 26
4. Maternité Victor Fouche

Fig. 5.5
Fissures dans les maçonneries de
remplissage

Fig. 5.6
Fissure du panneau de
maçonnerie.
Les armoires vestiaires ne sont
pas fixées au mur

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 27
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit (asol = ?)


Le centre hospitalier est constitué de plusieurs bâtiments. Le vendredi 7 décembre
2007, nous avons visité les bâtiments suivants :

h administration,
h radiologie, Médecine,
h laboratoire,
h communauté

Fig. 6.1 Disposition générale

h Bâtiment Administration [19] :


ƒ type RdCh. d’environ 300 m² (fig. 6.2)
ƒ date présumée de construction 1962
ƒ portiques béton armé et remplissage sur un vide-sanitaire réalisé avec
des poteaux courts (fig. 6.3 et 6.4),
ƒ étant donné la souplesse des poutres situées en haut du vide-sanitaire
et la rigidité importante des murs au-dessus, on constate la formation de
voûtes de décharge (fig. 6.5 et 6.6) avec fissuration des éléments en
béton (fig. 6.7)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 28
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

ƒ depuis 1980 (séisme d’El Asnam), on connaît le comportement en


cisaillement des poteaux courts. La rupture en X (fig. 6.8 à 6.10) est
typique d’un fonctionnement en cisaillement.
ƒ la disposition d’un joint de dilatation (fig. 6.11) sur un poteau unique est
une faute impardonnable de conception, dont les conséquences sont
visibles sur les figures 6.12 et 6.13.
ƒ les cloisons intérieures en maçonnerie sont très endommagées (fig. 6.14
à 6.16) avec risque de décrochement de certaines parties.

h Bâtiment Médecine (fig. 6.17 et 6.18) :


ƒ bâtiment R+3 probablement avec portiques béton armé et remplissages
en maçonnerie
ƒ date de construction : 1979
ƒ de faibles endommagements se situent au niveau du joint de dilatation et
des cloisons fissurées (fig. 6.19)

h Bâtiment Radiologie :
ƒ simple RdCh.
ƒ probablement portiques en béton armé et remplissage en maçonnerie
ƒ date de construction : 1992

h Bâtiment Laboratoire :
ƒ rez-de-chaussée + étage (fig. 6.20)
ƒ ossature en béton armé et remplissage en maçonnerie
ƒ date présumée de la construction : 1936
ƒ le bâtiment est dans un très mauvais état général : éclatement du béton
à cause de la corrosion (fig. 6.21, 6.22 et 6.23), mauvaise qualité du
béton. Dans ces conditions, le séisme ne fait qu’aggraver l’état général
pouvant amener à son effondrement, même pour des séismes de faibles
intensités (répliques).
ƒ Il a été conseillé de transférer le laboratoire dans la chapelle

h Bâtiment à usage bureaux et chapelle :


ƒ rez-de-chaussée + étage
ƒ probablement murs porteurs en maçonnerie
ƒ construction : 1925, rénovée (?) en 2006
ƒ bon comportement général avec une légère fissuration des murs
porteurs (fig. 6.25)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 29
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig.6.2
Bâtiment administration sur un
simple Rez-de-chaussée

Fig. 6.3
Façade secondaire du bâtiment
dont on aperçoit la structure en
poteaux courts du vide-sanitaire,
voir aussi photo 6.4 ci-dessous

Fig.6.4
Vide-sanitaire en poteaux courts.
Structure identifiée depuis 1980
comme parfaitement instable à
l’action sismique

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 30
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.5
Formation de voûte de décharge
au droit du poteau d’angle

Fig. 6.6
Formation de la voûte de décharge
sur la façade perpendiculaire

Fig. 6.7
Fissures horizontales des poteaux
comme encadrement de fenêtres

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 31
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.8
Dimensions du poteau 15 x 15
Rupture par cisaillement d’un
poteau court de vide-sanitaire.
Voir détails figures 6.9 et 6.10

Fig. 6.9
Fissures en X typiques d’un
endommagement par cisaillement

Fig. 6.10
Armatures longitudinales du
poteau en acier. Béton de
mauvaise qualité.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 32
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

J.D.

Fig. 6.11
Entrechoquement dû à une
insuffisance de largeur de joint et
une mauvaise conception sur un
poteau unique voir fig. 6.9

Fig. 6.12
Joint de dilatation à gauche du
poteau ?!?!?!

Fig. 6.13
Barre en acier doux traversant le
joint de dilatation

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 33
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.14
Fissuration importante des
cloisons en maçonnerie. Risque de
déchirure des gaines électriques

Fig. 6.15
Fissuration cloison.

Fig. 6.16
Probable décrochement des
parties de maçonnerie en cas de
répliques

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 34
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.17
Bâtiment radiologie à gauche et
bâtiment médecine à droite

Fig. 6.18
Façade arrière du bâtiment
médecine et radiologie

Fig. 6.19
Fissures dans les cloisons du
bâtiment radiologie

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 35
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.20
Laboratoire, 1954 ; les poteaux en
béton sont fortement dégradés, de
même que la dalle du 1er étage

Fig. 6.21
La dégradation des poteaux est
due au faible enrobage et à la
mauvaise qualité du béton

Fig. 6.22
Corrosion des armatures et
éclatement du béton

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 36
6. Centre Hospitalier de Saint-Esprit

Fig. 6.23
La corrosion est tellement avancée
que les armatures se délitent

Fig. 6.24
Vue d’ensemble à l’intérieur du
Laboratoire avec une fissuration
entre les murs en maçonnerie et
la poutre

Fig. 6.25
Fissures dans le mur porteur dans
la Chapelle

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 37
7. Centre Hospitalier du Carbet

7. Centre Hospitalier du Carbet (asol = 0,029 g Piscine du Carbet)


Le centre hospitalier est constitué de plusieurs bâtiments.
Nous avons visité le 8 décembre les bâtiments suivants :

ƒ ancien bâtiment d’hospitalisation (?),


ƒ bâtiment administratif,
ƒ nouveau bâtiment d’hospitalisation,

h Ancien bâtiment d’hospitalisation (fig. 7.1, 7.5, 7.6) :


ƒ bâtiment prévu pour la démolition,
ƒ actuellement y son logés l’école de l’Asthme et les Services Techniques
ƒ date de construction présumée : 1950 – 1960
ƒ dégradation avancée pouvant causer l’effondrement même sans action
sismique (fig. 7.2, 7.3, 7.4, 7.7, 7.8, 7.9). Il faut prévoir un périmètre de
sécurité.

h Bâtiment administratif (fig. 7.10, 7.11) :


ƒ bâtiment à simple RdCh. avec portique et remplissage en retrait,
ƒ actuellement y son logés l’école de l’Asthme et les Services Techniques
ƒ date de construction présumée : 1960 (?)
ƒ fissures sans gravité dans le mur de remplissage

h Bâtiment hospitalisation (fig. 7.12) :


ƒ bâtiment à plusieurs niveaux adaptés à la pente,
ƒ date de construction présumée : 2000
ƒ normalement application des Règles PS 92
ƒ fissures sans gravité (fig. 7.13) dans le mur de remplissage du sous-sol,
ƒ le joint de dilatation est rempli de gravats (fig. 7.14 et 7.15). Une fois de plus
se pose le problème du joint de dilatation en milieu hospitalier incompatible
avec les exigences sanitaires de propreté.
ƒ la structure de béton apparente non protégée présente un début de
dégradation (fig. 7.12). Il est urgent de mettre en place une couche
d’imperméabilisation.

Préconisations :

1. Dans l’attente de la démolition de l’ancien bâtiment d’hospitalisation, prévoir un


périmètre de sécurité autour (fig. 7.1, 7.5, 7.6).

2. Analyser l’origine des fissures dans les murs (fig. 7.10, 7.11) du bâtiment
administratif.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 38
7. Centre Hospitalier du Carbet

Fig.7.1
Ancien bâtiment d’hospitalisation,
en principe, destiné à la démolition
étant donné l’état de dégradation
avancée.
Voir figures 7.2 à 7.9

Fig. 7.2
Les armatures ont été
complètement détruites par
corrosion. Sécurisation par la
démolition d’une partie des
linteaux de fenêtres

Fig.7.3
Joint de dilatation non entretenu

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 39
7. Centre Hospitalier du Carbet

Fig. 7.4
Enrobage insuffisant pour un
poteau ∅ 20 cm

Fig. 7.5
Façade arrière de l’ancien
bâtiment dont une partie est
utilisée par les services techniques

Fig. 7.6
Bien que le bâtiment soit impropre
à l’occupation, le RdCh. est utilisé
pour l’Ecole d’Asthme

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 40
7. Centre Hospitalier du Carbet

Fig. 7.7
A remarquer la dégradation
importante des éléments en béton.
Voir détails figures 7.8 et 7.9

Fig. 7.8
Structure en poteau-poutre ?!?!?!?

Fig. 7.9
Plus d’armatures transversales.
On peut remarquer le mauvais
recouvrement des barres
longitudinales

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 41
7. Centre Hospitalier du Carbet

Fig. 7.10
Bâtiment administratif avec des
poteaux ∅ 15 cm et poutres. Les
murs de remplissage sont situés
en retrait (fig. 7.11) par rapport au
plan du portique

Fig. 7.11
Fissuration du mur

Fig. 7.12
Bâtiment d’hospitalisation : on peut
remarquer un début de
dégradation du bêton armé

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 42
7. Centre Hospitalier du Carbet

Fig. 7.13
Murs de remplissage avec une
légère fissuration

Fig. 7.14
Joint de dilatation rempli de
gravats, voir détails figure 7.15

Fig. 7.15
Détail du joint de dilatation

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 43
8. Préfecture, Bâtiment D

8. Préfecture, Bâtiment D (asol = 0,096 g)


Le 5 décembre, nous n’avons visité que le bâtiment D (fig. 8.1).

h date présumée de la construction : 1970

h pas d’application de la réglementation sismique,

h structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 4 niveaux (fig. 8.2),

h d’après les renseignements obtenus, le RdCh du bâtiment été à l’origine


complètement ouvert, transparent,

h a fait l’objet d’études de vulnérabilité et de diagnostics.

h un nouveau bâtiment sera construit (2008 – 2010) pour remplacer le bâtiment D,

h les endommagements constatés après séisme sont à la fois dus à :


ƒ des insuffisances de la structure et de sa souplesse,
ƒ la reprise des efforts par les cloisons de remplissage qui a entraîné leur
fissuration (fig. 8.6 et 8.7),
ƒ l’entrechoquement entre les deux blocs composant le bâtiment (fig. 8.3)
ƒ des fissures existantes dans les pignons avant le séisme (fig. 8.4 et 8.5)

Préconisations :

1. Pour assurer la stabilité des pignons, examiner si la corrosion n’a pas touché les
armatures du porte-à-faux et prévoir ensuite des filets métalliques.

2. Normalement le bâtiment devrait être renforcé, mais il a été décidé de construire


un nouveau bâtiment ……………..

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 44
8. Préfecture, Bâtiment D

Fig.8.1 Vue d’ensemble du bâtiment D

Fig. 8.2 Bâtiment avec un RdCh. + 4 niveaux comportant des portiques dans les deux directions

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 45
8. Préfecture, Bâtiment D

Fig. 8.3
Conséquence de
l’entrechoquement des deux blocs

Fig. 8.4
Fissuration du pignon

Fig. 8.5
Fissuration du pignon qui a débuté
probablement avant le séisme à
cause d’une infiltration d’eau

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 46
8. Préfecture, Bâtiment D

Fig. 8.6
Fissuration de part et d’autre du
poteau

Fig. 8.7
Fissuration importante du
remplissage

Fig. 8.8
Fissuration dans le dallage au droit
du joint de dilatation. Manque un
joint franc avec une plaque
métallique pour la protection du
joint

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 47
9. DRAM-CROSSAG

9. DRAM-CROSSAG (asol = ?)
Le bâtiment du DRAM-CROSSAG (fig. 8.1) a été visité le jeudi 6 décembre 2007.

h date de la construction : 2001

h application de Règles PS 92, Bâtiment de classe D

h structure de type voiles et portiques en béton armé sur RdCh. + 2 niveaux

h les éléments structuraux poteaux, poutres et murs présentent de nombreuses


fissures (fig. 9.3 à 9.9). Certes, les fissures sont très fines, mais la sollicitation
sismique a été aussi assez faible. Il est donc conseillé de faire un diagnostic
détaillé à partir des plans d’exécution et d’identifier la qualité du béton réellement
mise en œuvre, afin de déterminer l’origine des fissures.

h fissuration importante aussi dans les murs de remplissage

h les armoires avec les composantes électroniques doivent impérativement être


solidarisées à la structure (fig. 9.10 et 9.11).

h le groupe électrogène de secours doit être protégé du probable effondrement à


terme du mur de soutènement (fig. 9.12).

Préconisations :

1. Procéder à un diagnostic détaillé pour identifier l’origine des fissures des


éléments structuraux.

2. Fixer les armoires électriques,

3. Réaliser une protection en béton armé du groupe électrogène,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 48
9. DRAM-CROSSAG

Fig. 9.1
Garage, au niveau bas d’accès à
la route

Fig. 9.2
Premier niveau.
Il faut assurer la stabilité des
dossiers et des écrans
indépendants des ordinateurs

Fig. 9.3
Fissure à l’angle de la porte.
Si mur en béton armé, manquent
les barres de renfort

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 49
9. DRAM-CROSSAG

Fig. 9.4
Fissure d’effort tranchant à 45°

Fig. 9.5
Fissure verticale de flexion

Fig. 9.6
Plusieurs fissures

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 50
9. DRAM-CROSSAG

Fig. 9.7
Fissure importante dans le
mur ?!?!

Fig. 9.8
Fissure dans le mur probablement
au droit d’une gaine électrique.
Voir détail ci-dessus

Fig. 9.9
Fissure dans le mur de
remplissage à vérifier

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 51
9. DRAM-CROSSAG

Fig. 9.10
Il est impératif pour assurer la
stabilité des armoires pendant le
tremblement de terre de prévoir
leur fixation sol et éventuellement
au plafond.

Fig. 9.11
La face arrière des armoires de la
figure 9.10

Fig. 9.12
Risque d’effondrement du mur de
soutènement sur le groupe
électrogène.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 52
10. SDIS Lamentin

10. SDIS Lamentin (asol = 0,152 g Collège de Place d’Armes)


Le bâtiment du DRAM-CROSSAG a été visité le jeudi 6 décembre 2007.

h Date de la construction : 1988

h Application des Règles PS 69/82, Bâtiment de classe B ou C

h Sol : remblais sur une plaine marécageuse

h Structure de type voiles et portiques en béton armé seulement sur RdCh. (fig.
10.1) sur semelles superficielles.

h La construction a été achevée en 1989 :

ƒ d’après les renseignements fournis le jour de la visite, les dégradations


sont apparues du temps encore de l’école maternelle et sont dues
essentiellement aux tassements engendrés par la variation de la nappe
d’eau (fig. 10.2 à 10.6). La fissuration importante existante a été
aggravée par le séisme du 29 novembre 2007.

ƒ La grande salle centrale est composée d’une structure avec poutres,


dont les poteaux sont décalés, ce qui oblige à avoir transmission
indirecte des efforts extrêmement préjudiciable (faute de conception) en
cas d’actions sismique de référence (fig. 10.7 à 10.11). Des fissures de
flexion sont apparues dans certaines poutres (fig. 10.12).

Préconisations :

1. Il est surprenant de voir une telle dégradation pour un bâtiment achevé en 1989 :
il serait utile d’analyser en détail les causes,

2. Il est prévu une nouvelle construction pour le SDIS du Lamentin. dans l’attente du
déménagement, il est vivement conseillé de démolir le hall (fig. 10.13 et 10.14)
qui présente le plus de risques et qui apparemment n’est pas utilisé par le SDIS.
On peut, en revanche, garder (murs en béton armé) toute la partie servant de
bureaux et locaux diverses

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 53
10. SDIS Lamentin

Fig. 10.1
Bâtiment avec seulement RdCh.

Fig. 10.2
Tassements importants au niveau
du dallage

Fig. 10.3
Le joint (?) dans le dallage a été
rempli au fur et à mesure avec un
mortier de ciment

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 54
10. SDIS Lamentin

Fig. 10.4
Fissuration dans la structure due
au tassement des fondations
depuis la construction (1989)

Fig. 10.5
La fissuration initiale a été
aggravée par le séisme

Fig. 10.6
Fissuration des murs intérieurs en
béton (?)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 55
10. SDIS Lamentin

Fig. 10.7
Mauvaise disposition des poteaux
ce qui constitue une circonstance
aggravante en cas de séisme.
Voir explication figure 10.8
A noter aussi la dénivellation du
dallage

Fig. 10.8
Noter la trajectoire compliquée des
efforts avec un comportement très
incertain sous l’action sismique

Fig. 10.9
Une bonne disposition des poteaux
aurait permis une descente de
charges en ligne droite

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 56
10. SDIS Lamentin

Fig. 10.10
Joint de dilatation avec les plaques
scellées sur des éléments de
structure en porte-à-faux.

Fig. 10.11
Vue symétrique de la figure 10.7

Fig. 10.12
Fissuration de la poutre (??)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 57
10. SDIS Lamentin

Fig. 10.13
Vue d’ensemble du hall

Fig. 10.14
Vue d’ensemble.
Il est conseillé de démolir le hall,
partie située à droite et de
conserver la partie située à gauche
dont les murs seraient en béton
armé

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 58
11. Collège de Dillon 1

11. Collège de Dillon 1 (asol = 0,198 g)


Le collège de Dillon 1 a été visité le mercredi 5 décembre 2007.
h Date de la construction : 1972

h Pas d’application des règles parasismiques

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 3 niveaux dans le sens
transversal et absence de contreventement dans le sens longitudinal (fig. 11.1 à
11.4) sur semelles superficielles (?).

h Constats lors de la visite :


ƒ dans le sens transversal la présence des murs et leur fissuration a permis la
transmission des efforts (fig. 11.3)
ƒ un léger entrechoquement est visible dans la figure 11.5
ƒ les abouts de consoles sont très dégradés par la corrosion des armatures (fig.
11.6)
ƒ dans le sens longitudinal, l’absence du contreventement a été compensée
(possible par la faible sollicitation sismique) par la sollicitation des murs de
remplissage et de rebords horizontaux des fenêtres (fig. 11.7 à 11.11),
ƒ le RdCh. de la salle de fêtes (fig. 11.12) est conçu avec deux murs de façade
et un plancher (fig. 11.13, 11.14) d’environ 12,00 m de portée. A l’étage
l’espace restauration (fig. 11.15) est posé sur le plancher de grande portée
haut du RdCh. et comporte des séparations par des murs a priori en béton
armé. Sous l’action de la composante verticale du séisme et étant donné la
grande souplesse du plancher les murs ont fissurés (11.16 à 11.18) en voûte
de décharge.
ƒ les mauvaises reprises de bétonnage sont facilement repérables sur la façade
de la figure 11.19.
ƒ une partie de pare-soleils en verre ont été cassés par le mouvement des
bâtiments (fig. 11.20).

Préconisations :

1. Pas de réparations pour ce bâtiment de classes sur 4 niveaux. Par contre, un


confortement à l’action du séisme de référence est indispensable et ceci pour les
deux directions transversale et longitudinale,

2. Les abouts fissurés des consoles doivent être dégagés, les aciers passivés et
réfection ensuite avec du bêton,

3. La salle de fêtes doit être confortée,

4. Les pare-soleils en verre sont probablement à changer,

5. D’une manière générale il faut appliquer un produit d’imperméabilisation sur


toutes les surfaces exposées des éléments en béton armé.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 59
11. Collège de Dillon 1

Fig. 11.1 Vues en plan des quatre niveaux

Fig. 11.2 Façade côté coursives

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 60
11. Collège de Dillon 1

Fig. 11.3
On remarque le portique
transversal et absence de
contreventement longitudinal.
Dans le sens transversal le
remplissage côté escaliers a été
sollicité

Fig. 11.4
Détail façade on peut remarquer
l’absence totale du
contreventement longitudinal

Fig. 11.5
Léger entrechoquement au droit du
joint de dilatation

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 61
11. Collège de Dillon 1

Fig. 11.6
La plupart des extrémités de
consoles sont dégradées avec
risque de chute de morceaux de
béton

Fig. 11.7
La stabilité dans le sens
longitudinal a été assurée par les
murs de remplissage et les rebords
horizontaux des fenêtres

Fig. 11.8
Fissuration à 45° du mur
longitudinal

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 62
11. Collège de Dillon 1

Fig. 11.9
Les rebords horizontaux en béton
constituent des points « durs »
dans le mouvement dans le sens
longitudinal. Voir aussi figures
11.10 et 11.11

Fig. 11.10
Zone de contact entre le poteau et
le rebord de la fenêtre

Fig. 11.11
Zone de contact entre le poteau et
le rebord de la fenêtre

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 63
11. Collège de Dillon 1
COLLEGE DILLON 1
Avenue de Dillon 97200 FORT DE FRANCE
BATIMENT 4 - SALLE DES FETES

NIVEAU R-DE-C

échelle :1/150

Fig. 11.12 Plan du RdCh. de la selle de fêtes

Fig. 11.13
La salle des fêtes d’une portée
d’environ 12,00 m d’une grande
souplesse sous l’action de la
composante verticale du séisme
induit une rotation importante dans
les poutres de rives

Fig. 11.14
Une autre vue de la salle de fêtes

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 64
11. Collège de Dillon 1

COLLEGE DILLON 1
Avenue de Dillon 97200 FORT DE FRANCE
S = 5,44 m2 BATIMENT 4 - SALLE DES FETES

S = 27,30 m2 NIVEAU R+1


S = 10,76 m2

S = 2,23 m2

échelle : 1/150
S = 19,84 m2

S = 11,16 m2

S = 15,80 m2
S = 254,15 m2

S = 12,56 m2

S = 2,88 m2 S = 2,88 m2

S = 89,78 m2 S = 89,78 m2

S = 89,78 m2 S = 53,03 m2 S = 69,25 m2 S = 53,03 m2

S = 1,44 m2
S = 212,22 m2

Fig. 11.15 Plan étage : restauration

Fig. 11.16 Importantes fissuration dans les murs à Fig. 11.17 La descente de la fissure à 45° vers les
cause de la souplesse du plancher (fig. 11.14) appuis „ formation d’une voûte de décharge

Fig. 11.18 Fissuration d’un autre mur Fig. 11.19 Détail de la fissure

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 65
11. Collège de Dillon 1

Fig. 11.19
Les reprises de coulage non
traitées facilitent la corrosion des
armatures

Fig. 11.20
Les lamelles pare-soleil en verre
ont été cassées par le séisme

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 66
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

12. Collège de Trinité Frantz-Fanon (asol = 0,152 g Collège de Place d’Armes)


Etant donné la situation du collège, il est fort probable que l’accélération soit
supérieure à 0,152 g à cause de l’effet de site. Le collège a été visité le mercredi 5
décembre 2007.

h Date de la construction : 1970

h Pas d’application des règles parasismiques

h Sol : à déterminer

h Structure de type portiques en béton armé (fig. 12.1 à 12.6) pour les bâtiments de
classe et fermes métalliques avec poteaux en béton armé pour les halls-ateliers.
Les halls-ateliers (fig.12.8 à 12.12) ont été probablement construits ultérieurement
en prolongement d’un bâtiment de classe (fig. 12.7). La couverture des halls-
ateliers a été réalisée en dalles préfabriquées en béton armé et les joints remplis
de mortier (fig. 12.9).

h Constats lors de la visite :


ƒ chute des joints de mortier entre les dalles préfabriquées de la couverture
halls-ateliers (fig. 12.9),
ƒ les rangements ne sont pas sécurisés (fig. 12.13) risque de renversement,
ƒ fissures spécifiques en bas de poteaux (fig. 12.14 et 12.15),
ƒ fissures en X des poteaux au RdCh. dues au manque de contreventement
dans le sens longitudinal

Préconisations :

1. Mettre en place un filet de protection dans les halls-ateliers,

2. Réparation systématique de tous les éléments en béton armé endommagés par


le séisme,

3. Renforcement pour le séisme de référence les bâtiments de classe,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 67
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.1
Bâtiment très irrégulier avec des
porte-à-faux dans les étages et un
RdCh. transparent (fig. 12.2)

Fig. 12.2
La RdCh. inscrit dans un carré
avec un seul angle « rempli »,
donc une torsion d’axe vertical
extrêmement néfaste à la
résistance du bâtiment

Fig. 12.3
Pour compléter l’irrégularité le
deuxième étage est en retrait

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 68
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.4
Fissures dans les murs de
remplissage

Fig. 12.5
Fissures aux encastrements des
meneaux

Fig. 12.6
Traces de termites et fissures au
droit de la porte

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 69
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.7
Bâtiment de classe avec à côté les
halles industrielle (voir fig. 12.8 à
12.12)

Fig. 12.8
Hall en charpente métallique sur
poteau en béton armé

Fig. 12.9
Les prédalles de couverture ont
été sollicitées par l’action sismique
et le mortier des joints est tombé
en partie. Il est conseillé de
disposer un filet de protection.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 70
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.10
L’espacement entre la ferme en
charpente métallique et le mur en
béton est suffisant pour éviter toute
interaction

Fig. 12.11
Espacement insuffisant entre le
CM et le BA, d’où l’éclatement en
partie du mur en béton

Fig. 12.12
Murs et plancher en béton armé
qui empêchent tout fonctionnement
de la structure CM

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 71
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.13
Etagères à sécuriser pour éviter le
renversement.

Fig. 12.14
Sollicitation importante des
poteaux dans la partie inférieure
(zone critique)

Fig. 12.15
Fissures dues à l’action sismique
et à l’humidité

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 72
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.16
Bâtiment de classe RdCh. + 3
niveaux

Fig. 12.17
Dégradation au droit du joint de
dilatation

Fig. 12.18
Détails de la façade

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 73
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.19
Poteau avec fissures en X
caractéristiques du fonctionnement
en « poteau-court ». Pour les
explications de fonctionnement voir
les figures13.14 à 13.17

Fig. 12.20
Fissures en X.

Fig. 12.21
Fissures en X

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 74
12. Collège de Trinité Frantz-Fanon

Fig. 12.22
Fissures dues à la corrosion des
armatures non réparées avant le
ravalement

Fig. 12.23
Détail d’une fissure

Fig. 12.24
Ouverture de la fissure d’environ 5
mm

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 75
13. Collège du Marin, Gérard-Café

13. Collège du Marin, Gérard-Café (asol = 0,181 g RAP)


Le collège a été visité le jeudi 6 décembre 2007.

h Date de la construction : 1970

h Pas d’application des règles parasismiques

h Sol : caractéristiques à identifier

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 3 niveaux (fig. 13.1 à 13.3)
sur semelles superficielles. Les portiques sont seulement disposés dans le sens
transversal. Absence de contreventement dans le sens longitudinal.

h Constats lors de la visite :


ƒ le bâtiment a été conçu avec une avancée côté façade principale (fig. 13.1) et
un retrait côté coursive (fig. 13.2 et 13.3),
ƒ deux bâtiments de classe sont desservis par une seule tour cage d’escalier
(fig. 13.4)
ƒ à cause de l’absence de contreventement dans le sens longitudinal et du
manque de dispositions constructives spécifiques pour les poteaux courts,
une fissuration en X s’est développée pratiquement à tous les niveaux
inférieurs (fig.13.5 à 13.13). Le fonctionnement d’un poteau libre sur toute la
hauteur (fig. 13,14 et 13,15) du niveau et le poteau dont le déplacement est
empêché sur ¾ de la hauteur (fig. 13.16 et 13.17) expliquent l’apparition des
fissures en X de part une longueur très courte du poteau donc très rigide.
ƒ une disposition curieuse que ce voile d’escalier, non fondé (fig.13.22).

Préconisations :

1. Réparation de tous les poteaux endommagés pour permettre le transfert des


charges verticales,

2. Renforcement au séisme de référence (réglementaire),

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 76
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig. 13.1
Bâtiment de classe sur 4 niveaux,
à remarquer le porte-à-faux des
3ème et 4ème niveaux

Fig. 13.2
Deux bâtiments de classe, reliés
par une tour cage d’escalier

Fig. 13.3
Coursives à tous les étages avec
le dernier niveau en retrait (13.1)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 77
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig. 13.4
Joint de dilatation trop réduit
entre la tour d’escalier et le
bâtiment de classe avec risque
d’entrechoquement

Fig. 13.5 Fissuration en X typique du fonctionnement en « poteau-court », voir figures 13.14 à 13.17

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 78
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig. 13.6 Fissures en X Fig. 13.7 Fissures en X

Fig. 13.8 Fissures en X Fig. 13.9 Fissures en X

Fig. 13.10 Fissures en X Fig. 13.11 Fissures en X

Fig. 13.12 Fissures en X Fig. 13.13 Fissures en X

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 79
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig.13.14 Poteau libre sur toute la hauteur du niveau :


sans la présence des murs de remplissage et des rebords de fenêtres

0,10 g 0,40 g

h = hauteur libre

Fig. 13.15 Sollicitations pour 2 séismes 0,10 g et 0,40 g (séisme de référence de la Martinique)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 80
13. Collège du Marin, Gérard-Café

¾h

¾h

Fig.13.16 Poteau libre sur toute la ¼ de la hauteur du niveau et « bloqué » sur ¾ h par la présence
de murs de remplissage et de rebords de fenêtres

0,10 g 0,40 g

1/4 h = hauteur libre

¾h
Fig. 13.17 Sollicitations pour 2 séismes 0,10 g et 0,40 g (séisme de référence de la Martinique). Il est
à remarquer les sollicitations très importantes au droit de la hauteur libre ¼ h

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 81
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig. 13.18
Fissuration des murs de
remplissage

Fig. 13.19
Fissure dans la partie inférieure du
poteau

Fig. 13.20
Fissure de flexion !!??

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 82
13. Collège du Marin, Gérard-Café

Fig. 13.21
Bâtiment de classe RdCh. + 2
niveaux

Fig. 13.22
Problème de conception : voile
mur non fondé

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 83
14. Collège de Rivière-Pilote, Jacques Roumain

14. Collège de Rivière-Pilote, Jacques Roumain (asol = 0,181 g RAP au Marin)


Le collège a été visité jeudi 6 décembre 2007. D’après l’importance des fissures pour
un bâtiment R + 1, l’action sismique a été plus importante qu’au Marin étant donné
un important effet de site.

Date de la construction : 1967

h Pas d’application des règles parasismiques

h Sol : caractéristiques à déterminer

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. (fig. 14.1) sur semelles
superficielles.

h Constats lors de la visite :


ƒ dans le sens longitudinal, la stabilité a été assurée par les poteaux fissurés en
X et les murs de remplissage (fig. 14.2 et 14.3),
ƒ les fissures entre la dalle et les poutres supports du plancher haut du 1er étage
sont peut-être dues au manque de connecteurs (fig. 14.4),
ƒ la fissure traversante est certainement due à un choc pendant la phase
d’exécution (fig.14.5 et 14.6).

Préconisations :

1. Réparation des éléments en béton armé endommagés,

2. Vérification de l’attache de la dalle terrasse aux poutres supports,

3. Renforcement au séisme de référence de l’ensemble,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 84
14. Collège de Rivière-Pilote, Jacques Roumain

Fig. 14.1
Bâtiment de classe RdCh. + 1

Fig. 14.2
Fissures en X type « poteau-court»
vue extérieure

Fig. 14.3
Même poteau vue côté intérieur

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 85
14. Collège de Rivière-Pilote, Jacques Roumain

Fig. 14.4
Fissuration entre la dalle et les
poutres supports. Y-a-t-il un
problème de manque de
connection entre les deux
éléments

Fig. 14.5
Fissure dans le mur qu’on retrouve
côté extérieur (voir fig.14.6)

Fig. 14.6
Le pendant de la fissure visible
côté intérieur , probablement
existante depuis la construction

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 86
15. Collège du Morne-Rouge

15. Collège du Morne-Rouge (asol = 0,029 g Piscine du Carbet)


Le collège a été visité vendredi 7 décembre 2007.

h Date de la construction : 1920 et 1970

h Pas d’application des règles parasismiques

h Sol : caractéristiques à identifier

er
h Bâtiment 1920, RdCh. + 1 étage : structure de type murs porteurs en maçonnerie
avec plancher en béton armé (fig. 15.1). Une terrasse entoure le bâtiment aux
deux niveaux (fig.15.2, 15.3, 15.6, 15.7), soutenue par des poteaux et des poutres
15 x 15 cm dans un état de dégradation avancée. Un renforcement d’urgence a
été décidé par le Conseil Général par la mise en place d’éléments en charpente
métallique.

h Bâtiment 1970, RdCh. + 2 niveaux (fig. 15.9) : pas d’endommagements signalés


après séisme,

h Escalier d’accès aux 2 niveaux du bâtiment de classe (fig. 15.10). Les murs de
remplissage sont très dégradés (fig. 15.11 à 15.14)

Préconisations ;

1. Pour le bâtiment 1920, le renforcement d’urgence étant en place, il y a lieu


d’envisager une réparation de toute la terrasse. Une solution pourrait consister
dans la démolition et la reconstruction
2. Pour le bâtiment 1970, il s’agit d’envisager le renforcement pour le séisme de
référence,
3. L’escalier extérieur doit d’abord être débarrassé des murs de remplissage.
Ensuite, évaluer sa résistance à l’action sismique.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 87
15. Collège du Morne-Rouge

Fig. 15.1
Bâtiment de classe 1920. Murs
porteurs en maçonnerie d’environ
50 cm d’épaisseur

Fig. 15.2
Les poteaux en béton armé de 15
x 15 cm ont subi une dégradation
par corrosion

Fig. 15.3
Poutres et poteaux en béton armé
d’environ 15 x 15 cm

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 88
15. Collège du Morne-Rouge

Fig. 15.4
Renforcement d’urgence des
poteaux et poutres au RdCh.

Fig. 15.5
Renforcement aux angles. Pour un
bon ancrage des poutres, chaque
platine extérieure doit avoir son
pendant intérieur

Fig. 15.6
Pas de dégradation visible à
l’étage

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 89
15. Collège du Morne-Rouge

Fig. 15.7
L’autre façade à l’étage

Fig. 15.8
Bonne disposition pour éviter la
chute du téléviseur

Fig. 15.9
Bâtiment de classe des années
1970

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 90
15. Collège du Morne-Rouge

Fig. 15.10
Escalier d’accès aux deux étages

Fig. 15.11
Remplissage entre deux niveaux
réalisé ultérieurement à l’exécution
de l’escalier.

Fig. 15.12
Fissuration importante du mur de
remplissage de la cage d’escalier

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 91
15. Collège du Morne-Rouge

Fig. 15.13
Une autre vue de la cage
d’escalier

Fig. 15.14
Vue extérieure de la cage
d’escalier : on constate une
dégradation avancée

Fig. 15.15
Dégradations dues essentiellement
à l’humidité

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 92
16. Lycée du Marin

16. Lycée du Marin (asol = 0,181 g RAP)


Le lycée a été visité le jeudi 6 décembre 2007. Il est composé de plusieurs
bâtiments.

h Date de la construction : 1976.

h Pas d’application des règles parasismiques.

h Sol : caractéristiques à identifier.

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 2 niveaux (fig. 16.1, 16.2)
sur semelles superficielles.

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 3 niveaux (fig. 16.10,
16.11) sur semelles superficielles. Les portiques sont seulement disposés dans le
sens transversal. Absence de contreventement dans le sens longitudinal.

h Constats lors de la visite :


ƒ le premier bâtiment sur R+2 est extrêmement endommagé à l’intérieur (fig.
16.5 à 16.9),

ƒ un autre groupe de bâtiments a été conçu avec une avancée côté façade
principale et un retrait côté coursive (fig. 16.10 et 16,11), deux bâtiments de
classe sont desservis par une seule tour cage d’escalier qui a été localement
endommagée par l’entrechoquement (fig. 16.12)

ƒ à cause de l’absence de contreventement dans le sens longitudinal et du


manque de dispositions constructives spécifiques pour les poteaux courts,
une fissuration en X s’est développée pratiquement sur tous les poteaux
inférieurs (fig.16.13 à 16.14). Le fonctionnement d’un poteau libre sur toute la
hauteur (fig. 13,14 et 13,15) du niveau et le poteau dont le déplacement est
empêché sur ¾ de la hauteur (fig. 13.16 et 13.17) expliquent l’apparition des
fissures en X de par une longueur très courte du poteau donc très rigide.

Préconisations :

1. Réparation de tous les poteaux endommagés pour permettre le transfert des


charges verticales,

2. Renforcement au séisme de référence (réglementaire),

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 93
16. Lycée du Marin

Fig. 16.1
Vue d’ensemble du bâtiment de
classe

Fig. 16.2
En pignon, l’escalier comportant un
voile en porte-à-faux

Fig. 16.3 Le tassement du sol


permet d’identifier le vide-sanitaire
et les semelles isolées

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 94
16. Lycée du Marin

Fig. 16.4
Couloir d’accès aux salles de
classe

Fig. 16.5
Fort endommagement du poteau
dans la zone critique (voir détail
photo 16.6)

Fig. 16.6
Probable dépassement des
contraintes dans le poteau

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 95
16. Lycée du Marin

Fig. 16.7
Fissure à l’interface entre le mur
de remplissage et le potelet de la
fenêtre

Fig. 16.8
Fissuration importante de la
cloison

Fig. 16.9
Fissuration importante d’une autre
cloison

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 96
16. Lycée du Marin

Fig. 16.10
Deux bâtiments RdCh. + 3 avec
une tour pour l’escalier

Fig. 16.11
La tour d’escalier donnant accès
aux deux bâtiments

Fig. 16.12
Le mouvement (déplacement)
réciproque de la tour et du
bâtiment a entraîné les dégâts
visibles sur la photo

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 97
16. Lycée du Marin

Fig. 16.13
Dans le sens longitudinal, le
contreventement a été assuré par
les murs de remplissage et le
fonctionnement en «poteau-court»
avec fissuration en X

Fig. 16.14
La formation des fissures en X est
détaillée par les figures 13.14 à
13.17

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 98
17. Lycée Bellefontaine

17. Lycée Bellefontaine (asol = 0,029 g Piscine du Carbet)


Le lycée a été visité le samedi 8 décembre 2007. Il est composé de plusieurs
bâtiments (fig. 17.1), dont certains sur appuis parasismiques.

h Date de la construction : 2004

h Application des règles parasismiques PS92/2004

h Sol : calcaire

h Structure de type voiles en béton armé sur semelles superficielles.

Lors de la visite, nous nous somme attachés à vérifier l’état des appuis
parasismiques, bien que l’action sismique ait été extrêmement faible et n’ait pas
sollicité les appuis.
Les appuis en élastomère sollicités en distorsion sont des dispositifs capables de
dissiper une importante quantité d’énergie durant les cycles de chargement alternés.
Afin d’éviter les très grands déplacements, les appuis en élastomère sont couplés
avec un amortisseur (fig. 17.2 à 17.6).

Pour le bon fonctionnement des amortisseurs entre autres, la qualité de leur fixation
sur le massif d’une part et en-dessous de la structure d’autre part est essentielle.
Nous avons constaté le mauvais serrage ou l’absence de boulons d’ancrage (fig.
17.9 à 17.15).
La présence de cloisons de séparation (17.19 et 17.20) et les fixations du réseau ne
paraissent pas compatibles avec les déplacements attendus en cas de séisme de
référence.

Préconisations :

1. Vérifier l’horizontalité des plaques d’appuis élastomère indispensables au


fonctionnement du système,

2. Assurer l’ancrage d’amortisseurs,

3. Vérifier la possibilité de libre déplacement de la superstructure par rapport à


l’infrastructure,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 99
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.1
Vue d’ensemble d’une partie du
lycée

Fig. 17.2
Sous-sol avec les massifs supports
des appuis parasismiques

Fig. 17.3
Massif équipé d’appuis en
élastomère et couplé aux
amortisseurs suivant les deux
directions orthogonales

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 100
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.4
Présence de réseaux et d’appuis
parasismiques

Fig. 17.5
Présence de réseaux et
amortisseur

Fig. 17.6
Amortisseurs suivant les deux
directions. Présence d’un réseau
d’eau à proximité, dont il faut
vérifier les attaches.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 101
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.7 Appui circulaire en élastomère et ancrage de l’amortisseur sur le massif

Fig. 17.8 Le contact entre la plaque métallique supérieure et le dessous de la poutre doivent être
rigoureusement dans un plan horizontal

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 102
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.9 Détail de fixation de la platine d’ancrage de la poutre HEB140

Fig. 17.10 Vue en plan des platines

Fig. 17.11
Deux types de boulons
d’ancrage !?!?!?

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 103
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.12
Manque un boulon d’ancrage.
Quelle est la qualité du serrage
des autres boulons !?!?

Fig. 17.13
Manque un boulon d’ancrage.
Quelle est la qualité du serrage
des autres boulons !?!?

Fig. 17.14
Manque un boulon d’ancrage.
Quelle est la qualité du serrage
des autres boulons !?!?

Fig. 17.15
Le boulon a été enlevé facilement
à la main

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 104
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.16
Présence du réseau en-dessous
du plancher

Fig. 17.17
La fixation du réseau en-dessous
du plancher est-elle compatible
avec les déplacements attendus
(env. 10 cm). Voir aussi le détail de
la figure 17.18

Fig. 17.18
La présence et les fixations des
conduites doivent être
soigneusement vérifiées pour tenir
compte des déplacements
d’environ 10 cm.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 105
17. Lycée Bellefontaine

Fig. 17.19
Les cloisons ne doivent pas
empêcher le déplacement de la
superstructure. La présence d’un
bourrelet en tête de cloison est-elle
suffisante ?

Fig. 17.20
Une autre vue de la même cloison

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 106
18. Ecole des Roches-Carrées

18. Ecole des Roches-Carrées (0,152 g Collège de Place d’Armes)


L’école a été visitée le vendredi 7 décembre 2007.

h Date de la construction : 1964.

h Pas d’application des règles parasismiques.

h Sol : caractéristiques à identifier.

h Structure de type portiques en béton armé RdCh. + 2 (fig. 18.1 à 18.4) sur
semelles superficielles.

h Constats lors de la visite :


ƒ le bâtiment a été conçu avec un RdCh transparent, conception extrêmement
vulnérable à l’action sismique. Le non effondrement du bâtiment peut être
expliqué par la faible action du séisme.

ƒ tous les poteaux on subi des désordres aux deux extrémités, dans les zones
critiques (fig. 18.5 à 18.10),

ƒ l’entrechoquement a été assez important, comme l’indiquent les figures 18.11


à 18.14

Préconisations :

1. Réparation des poteaux,

2. Renforcement par « tabourets » métalliques : structure tridimensionnelle en


charpente métallique,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 107
18. Ecole des Roches-Carrées

Fig. 18.1
1/3 vue
d’ensemble (1)

Fig. 18.2
1/3 vue
d’ensemble (2)

Fig. 18.3
1/3 vue
d’ensemble (3)

Fig. 18.4
Vue d’ensemble

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 108
18. Ecole des Roches-Carrées

Fig. 18.5
Voile d’escalier disposé dans le
sens longitudinal, très sollicité.

Fig. 18.6
Poteaux moins endommagés.

Fig. 18.7
Endommagement de poteau dans
la zone critique supérieure

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 109
18. Ecole des Roches-Carrées

Fig. 18.8
Endommagement de poteau dans
la zone critique inférieure

Fig. 18.9
Fissure verticale dans le poteau,
dont la cause est probablement la
corrosion à cause d’insuffisance
d’enrobage

Fig. 18.10
Potelet intermédiaire fissuré

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 110
18. Ecole des Roches-Carrées

Fig. 18.11
Destruction de la cloison par
entrechoquement à cause de la
grande souplesse de la structure,
voir détail ci-dessous.

Fig. 18.12
Détail de l’endommagement

Fig. 18.13
De l’autre côté du joint de dilatation

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 111
18. Ecole des Roches-Carrées

Fig. 18.14 Conséquences de


l’entrechoquement. Le couvre-joint
doit permettre le libre mouvement

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 112
19. Ecole du François, Anne-Marc

19. Ecole du François, Anne-Marc (0,413 g Collège de François ?)


L’école a été visitée le vendredi 7 décembre 2007.

h Date de la construction : 1973-1974.

h Pas d’application des règles parasismiques.

h Sol : caractéristiques à identifier.

h Structure de type portiques en béton armé sur RdCh. + 2 (fig. 19.1 à 19.4) avec
semelles superficielles. Les cages d’escalier (fig. 19.5 et 19.6) sont situées en
pignons.

h Constats lors de la visite :


ƒ le bâtiment a été conçu avec un RdCh transparent, conception extrêmement
vulnérable à l’action sismique. De plus, l’extension en RdCh. (fig. 19.7 et 19.8)
augmente par son blocage la raideur d’une file de poteaux rendant l’ensemble
dissymétrique. Le non effondrement du bâtiment peut être expliqué par la
faible action du séisme.

ƒ la file des poteaux côté cour a été endommagée probablement par un mode
de torsion par rapport à l’autre file plus raide.

Préconisations :

1. Réparation des poteaux,

2. Renforcement par « tabourets » métalliques : structure tridimensionnelle en


charpente métallique,

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 113
19. Ecole du François, Anne-Marc

Fig. 19.1
Façade côté rue avec 1er et 2ème
étage

Fig. 19.2
Détail de la façade

Fig. 19.3
Façade côté cour de l’école :
on peut remarquer le RdCh
« transparent » et une construction
(extension) exécutée plus
tardivement. Cette extension
fragilise davantage le RdCh. (voir
fig. 19.7 et 19.8)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 114
19. Ecole du François, Anne-Marc

Fig. 19.4
Extrémité de la façade côté cour
de l’école

Fig. 19.5
Pignon avec la cage d’escalier

Fig. 19.6
L’autre pignon avec la 2ème cage
d’escalier

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 115
19. Ecole du François, Anne-Marc

Fig. 19.7
Extension en RdCh. avec blocage
des poteaux. Disposition très
défavorable pour les poteaux du
bâtiment de classe

Fig. 19.8
Détail de la figure 19.7

Fig. 19.9
Destruction du béton en pied de
poteau ; à remarquer l’important
écartement des cadres

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 116
19. Ecole du François, Anne-Marc

Fig. 19.10
Bâtiment symétrique à celui de la
figure 19.4 ; pas de dégâts
annoncés.

Fig. 19.11
Détail de la façade

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 117
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France (0,106 g Atrium)


Le bâtiment de La Poste a été visité le mardi 5 décembre 2007.

h Date de la construction : 1971


h pas d’application des règles parasismiques,
h sol : remblais sur une plaine marécageuse,
h fondations sur pieux d’environ 15 à 20 m de profondeur,
h structure de type portiques en béton armé RdCh. + 2 niveaux (fig. 20.2 et 20.6).

h Constats lors de la visite :


ƒ le bâtiment a résisté convenablement au séisme de faible intensité du 29
novembre 2007,
ƒ n’ayant pas été conçu et calculé suivant les règles parasismiques, il est fort
probable que le bâtiment ne puisse pas résister au séisme de référence,
ƒ Les éléments de façade sont en porte-à-faux, ce qui est une disposition
défavorable en zone sismique. De plus, leur liaison (fig. 20.4 à 20.6) avec la
structure est réduite à 2 x 2 ∅ 10 (12 ?),
ƒ L’effondrement d’un élément de façade (fig. 20.7 à 20.12) est certainement dû
à l’insuffisance (fig. 20.13 et 20.14) d’origine de la liaison. Le séisme a
seulement mis en évidence à la fois cette insuffisance et la corrosion avancée
due aux intempéries,
ƒ Des éléments de façade encore en place risquent l’effondrement (fig. 20.32 à
20.35),
ƒ La structure en portiques (fig. 20.18 et 20.19) est extrêmement déformable.
Les conséquences visibles sont :
o Renversement des paniers du tri-postal (fig. 20.15 à 20.17),
o Entrechoquement au droit du J. D. : rupture des éléments traversant le
joint (fig. 20.22 à 20.24) ; effondrement du plafond suspendu (fig.
20.28) ; couvre-joint disloqué (fig. 20.27) ; déchirure du couvre-joint en
terrasse (fig. 20.29)
o Décrochage des luminaires (fig. 20.30),
o Renversement du mobilier (fig. 20.31)
ƒ Des éléments de façade encore en place risquent l’effondrement (fig. 20.32 à
20.35),
ƒ La présence des éléments de raidissement aux extrémités (fig. 20.20 et
20.21) du bâtiment ont provoqué un mouvement de torsion d’axe vertical (fig.
20.25 et 20.26)

Préconisations :

1. En priorité, déposer la totalité des éléments de façade actuellement dangereux,


2. Si le bâtiment doit être réutilisé, procéder d’abord à son renforcement par
introduction de voiles en béton armé sur toute la hauteur et dans les deux
directions.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 118
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.1
Effondrement des panneaux de
façade d’un poids d’environ 2,5 à
3,0 t. On peut remarquer le porte-
à-faux important de la structure au
bout duquel sont posés les
éléments de façade

Fig. 20.2
La façade est constituée par une
alternance d’éléments en porte-à-
faux dont les accrochages
(armatures) à la structure ont été
fortement corrodés. Ces éléments
sont en instance d’effondrement
(fig. 20.33 à 20.35)

Fig. 20.3
Fissuration du remplissage : donc
il a participé à la stabilité dans le
sens longitudinal

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 119
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.4
On distingue les 2 barres (fig.
20.14) de liaison certainement
insuffisantes

Fig. 20.5
Les intempéries ont directement
accès aux armatures, d’où la
corrosion avancée

Fig. 20.6
La place de l’élément de façade
effondré (fig. 20.7 à 20.14)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 120
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.7 Fig. 20.8

Fig. 20.9 Fig. 20.10

Fig. 20.11 Fig. 20.12

Fig. 20.13 Elément de façade d’environ Fig. 20.14 Accrochage avec 2∅10 ou 12 avec
15 x 80 x 800 une corrosion très avancée

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 121
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.15
L’importance des déplacements de
la structure se traduit par le
renversement des paniers dans les
deux directions horizontales (voir
aussi fig. 20.16 et 20.17

Fig. 20.16
Renversement de paniers

Fig. 20.17
Renversement de paniers

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 122
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.18
Structure en portique béton armé
dans les deux directions, parfois
bloquée par des murs de
remplissage partiels

Fig. 20.19
Portiques aux étages

Fig. 20.20
Structure raidie dans les pignons
par des locaux comportant des
murs en parpaings.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 123
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.21
Murs en parpaings

Fig. 20.22
Aucun élément ne doit traverser le
joint de dilatation sous peine
d’endommagement pendant le
séisme

Fig. 20.23
La tringle à rideaux été fixée de
part et d’autre du J. D. ce qui
explique l’endommagement

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 124
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.24
Entrechoquement en façade

Fig. 20.25
Joint de 6 cm vide de tout matériau

7 cm

Fig. 20.26
Joint de 7 cm. La différence par
rapport à la figure 20.25 est
certainement due à un mouvement
de torsion d’axe vertical autour des
pignons

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 125
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.27
Mouvement au droit du joint de
dilatation

Fig. 20.28
Le plafond suspendu doit
impérativement marquer le joint de
dilatation et avoir par ailleurs un
contreventement spécifique

Fig. 20.29
Etant donné l’importance du
déplacement des deux blocs,
déchirure du couvre-joint en
terrasse

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 126
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.30
Décrochage des luminaires ne
respectant pas les dispositions
constructives en zone sismique

Fig. 20.31
Renversement du mobilier non fixé

Fig. 20.32
Eléments de façade en porte-à-
faux (voir fig. 20.2 et 20.3) avec
une fissure horizontale

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 127
20. Bâtiment Poste-Messageries, Fort-de-France

Fig. 20.33
Eléments de façade en porte-à-
faux (voir fig. 20.2 et 20.3) avec
une fissure à 45° indiquant la
tendance de basculement

Fig. 20.34
Eléments de façade en porte-à-
faux (voir fig. 20.2 et 20.3) avec
une fissure ouverte à 45° indiquant
l’imminence de l’effondrement par
basculement.

Fig. 20.35
Eléments de façade en porte-à-
faux (voir fig. 20.2 et 20.3) avec
une fissure horizontale suivie d’une
autre à 45° indiquant la tendance
de basculement.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 128
21. Bâtiment Poste Rivière-Pilote

21. Bâtiment Poste Rivière-Pilote (asol = 0,181 g RAP au Marin)


Le bâtiment de La Poste a été visité le vendredi 7 décembre 2007.

h Date de la construction : 1966,

h pas d’application des règles parasismiques,

h sol : caractéristiques à identifier,

h structure de type portiques en béton armé avec remplissage en maçonnerie


seulement sur RdCh. et un étage (fig. 21.1) sur probablement des semelles
superficielles.

h Constats lors de la visite :


ƒ le bâtiment n’a pas souffert du séisme (fig. 21.1), sauf une légère fissure entre
le poteau et le mur de remplissage (fig. 21.4),
ƒ le mobilier est resté stable. Il est conseillé toutefois de prévoir des fixations au
mur.

Fig. 21.1
Façade principale

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 129
21. Bâtiment Poste Rivière-Pilote

Fig. 21.2
RdCh. avec du mobilier très étroit
et très haut dont il faut assurer la
stabilité par fixation au mur

Fig. 21.3
Il faut assurer la stabilité du
mobilier

Fig. 21.4
Légère fissure verticale entre le
poteau et le mur de remplissage

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 130
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France (asol = 0,096 g Préfecture)

Le bâtiment a été visité le mardi 5 décembre 2007.

h Date de la construction : 1972,


h pas d’application des règles parasismiques,
h sol : caractéristiques non connues,
h structure de type portiques en béton armé et remplissage en maçonnerie
seulement sur :
ƒ RdCh. + 8 niveaux (fig. 22.1 à 22.5) sur fondations profondes.
ƒ RdCh. + 1 niveau parkings + 1 niveau partiel locaux commerciaux.

h Constats lors de la visite après un séisme (29 novembre) très faible :


ƒ une partie des parkings et locaux commerciaux se sont effondrés côté rue
Schœlcher (fig. 22.6 à 22.8),
ƒ un tassement entre les bâtiments R+8 et R+2 est visible (fig. 22.9) sans
toutefois pouvoir l’imputer au séisme ou au tassement dans le temps des
fondations superficielles,
ƒ l’effondrement concerne seulement une partie des parkings (fig. 22.10 à 22.11
et 22.15 à 22.18) avec un fonctionnement typique d’étage « transparent ». La
présence des pignons aux extrémités a probablement sauvé (fig. 22.6) de
l’effondrement les parties concernées,
ƒ l’effondrement a permis de mettre en évidence des dispositions constructives
insuffisantes en zone sismique :
o manque d’armatures transversales pour le poteau en zone critique (fig.
22.12),
o formation d’une bielle de compression dans le panneau de remplissage
et cisaillement du poteau d’extrémité (fig. 22.13),
o insuffisance de longueur de recouvrement des armatures inférieures de
la poutre et absence d’armatures transversales (fig. 22.14),

ƒ fissuration des cloisons qui a permis la dissipation de l’énergie induite par le


séisme (fig. 22.19 à 22.22),
ƒ renversement des meubles et chute des dossiers qui témoignent de
l’importance de déplacements pendant le séisme (fig. 22.23 à 22.25),

Préconisations :

1. Démolition sécurisée par étayage de la partie effondrée. La démolition a eu lieu


pendant la rédaction du présent rapport (fig. 22.26 à 22.28),

2. Vérification de la dalle haute des commerces du RdCh.,

3. Diagnostic et renforcement suivant le séisme de référence à la fois pour le


bâtiment R + 8 que pour les parties commerces + 2 niveaux

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 131
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.1
Façade côté Préfecture

Fig. 22.2
Façade et pignon côté Préfecture

Fig. 22.3
Façade côté rue Schœlcher avec
effondrement des locaux en
premier plan

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 132
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.4
Vue en plan

Fig. 22.5
Vue en élévation

Fig. 22.6 Local et une partie de parkings ayant Fig. 22.7 Local et parkings effondrés sur les
échappé à l’effondrement commerces du RdCh.

Fig. 22.9 Tassement entre le bâtiment R+8 et


Fig. 22.8 Vue vers la rue de la partie effondrée les locaux R+2 (voir fig. 22.4)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 133
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.10
Vue d’ensemble de la partie
effondrée

Fig. 22.11
Une partie de parkings non
effondrée

Fig. 22.12
Poteau sans dispositions
spécifiques parasismiques comme
par exemple les armatures
transversales

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 134
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.13-a Mur de remplissage séparatif en parpaings avec formation d’un bielle comprimée et
cisaillement du poteau situé à gauche.
La présence de ce mur à probablement sauvé cette partie du parking tout en rappelant que le
bâtiment a été très peu sollicité par le séisme du 29 novembre 2007

Fig. 22.13-b Vue du passage des voitures

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 135
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.14
Insuffisance de la longueur de
recouvrement des armatures
inférieures de la poutre

Fig. 22.15 Effondrement dalle haute du parking Fig. 22.16 Effondrement dalle haute du parking

Fig. 22.17 Effondrement dalle haute du parking Fig. 22.18 Effondrement dalle haute du parking

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 136
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.19 Fissures entre le remplissage et le Fig. 22.20


portique en béton armé Fissure à 45° d’une cloison

Fig. 22.21 Fissure à la partie Fig. 22.22 Fissures dans le Fig. 22.23 Basculement d’un
inférieure de la cloison remplissage meuble de rangement

Fig. 22.24 Chute des dossiers témoignage du fort Fig. 22.25 Perte des pieds du meuble de bureau
déplacement de la structure

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 137
22. Immeuble Plein-Ciel, Fort-de-France

Fig. 22.26
Etayage provisoire en vue d’une
démolition sécurisée

Fig. 22.27
Démolition de la partie effondrée
(1)

Fig. 22.28
Démolition de la partie effondrée
(2)

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 138
23. Divers bâtiments

23. Divers bâtiments


Lors de la mission du 5 au 8 décembre, et en dehors des sites visités et détaillés
dans les chapitres 4 à 22, nous avons remarqué les endommagements suivants :

h Les pare-soleils en façade en béton armé sont des éléments de section réduite et
donc assez vulnérables aux intempéries. Le retour d’expérience après séismes
majeurs montre que ces éléments ne résistent pas à l’action sismique et sont
systématiquement remplacés par des éléments légers en aluminium ou équivalent
(fig. 23.1 et 23.2),

h La chute des dossiers (fig. 23.3) est généralement sans gravité. Par contre, dans
le cas d’archives ou de laboratoires, en cas de chute d’objets, on peut être dans
une situation d’incapacité d’utilisation.

h Les appareils d’éclairage doivent être fixés de sorte à empêcher leur balancement
pouvant entraîner la rupture des files électriques (fig. 23.4),

h La présence de panneaux de remplissage en maçonnerie permet, pour des faibles


séismes, d’éviter l’effondrement (fig. 23.5),

h Pour s’adapter à la pente, les bâtiments ont trois possibilités aperçues sur le
même site :
ƒ Construction typique sur pilotis sans aucune résistance à l’action sismique
(fig. 23.6),
ƒ Construction sur niveaux partiellement transparent, dont il faudra s’assurer
que le peu de voiles qu’on aperçoit (fig. 23.7) peuvent assurer la stabilité
de l’ouvrage,
ƒ Construction parfaitement adaptée à la pente (fig. 23.8), dont la présence
de murs permet de supposer un bon comportement à l’action sismique.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 139
23. Divers bâtiments

Fig. 23.1
Pare-soleils couvrant la façade et
probablement instables au séisme
de référence

Fig. 23.2
Détails des appuis de pare-soleils
après séisme

Fig. 23.3
Chute systématique de dossiers
sans gravité. Par contre, il faut se
préoccuper de la stabilité des
rangements dans les laboratoires
par exemple

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 140
23. Divers bâtiments

Fig. 23.4
La fixation parasismique des
luminaires est peu couteuse et
permet d’éviter des court-circuits

Fig. 23.5
Fissuration d’un panneau de
remplissage en maçonnerie à
cause probablement du
déplacement de la structure en
portiques qui a été empêché.

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 141
23. Divers bâtiments

Fig. 23.6
Construction sur « pilotis » qui ne
peut pas résister à l’action
sismique

Fig. 23.7
Nouvelle construction dont le
RdCh. accessible directement de
la route se trouve posé sur 4
niveaux

Fig. 23.8
A remarquer à droite un bâtiment
de 3 niveaux parfaitement adapté
à la pente et sans « pilotis »

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007


Martinique : Séisme du 29 novembre 2007 142
24. Références

24. Références

[1] Communiqué de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique, I.P.G.P.,


29/11/07
[2] Communiqué de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique (1), I.P.G.P.,
30/11/07
[3] Communiqué de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique (2), I.P.G.P.,
30/11/07
[4] Résultats des acquisitions du réseau accélérométrique du département lors du séisme du
29/11/2007, Conseil Général de la Martinique,
[5] Diagnostic sismique de l’Hôpital de Trinité, Antilles Contrôles, 2001
[6] Hôpital de Trinité, Plan niveau 1(-10,65), Blocs A-B-C, R. Lebret Architecte, n° 01E, 09/1974,
[7] Hôpital de Trinité, Plan niveau 2(-14,73), Blocs A-B-C, R. Lebret Architecte, n° 02E, 09/1974,
[8] Hôpital de Trinité, Plan niveau 3(-18,15), Blocs A-B-C, R. Lebret Architecte, n° 03E, 09/1974,
[9] Hôpital de Trinité, Plan niveau 4(-22,25), Blocs A-B-C, R. Lebret Architecte, n° 04E, 09/1974,
[10] Hôpital de Trinité, Plan niveau 6-7-8, Blocs A-B-C, R. Lebret Architecte, n° 05Ebis, 09/1974,
[11] Hôpital de Trinité, Plan de recollement, niveaux 4-5-6-7-8, Blocs A-B-C, n°03c, 20-01-1975,
[12] Analyse de vulnérabilité, EVE, Hôpital Louis DOUMER, Bâtiment principal, Bureau Veritas,
rapport indice A du 29/06/07,
[13] Rapport de mission AFPS, Séisme du 08 juin 1999,
[14] Lettre VERITAS du 19 octobre 2007,
[15] Lettre BRGM du 14 novembre 2007,
[16] Hôpital de Trinité, Compte-rendu de contrôle Technique, Bureau VERITAS, 30/11/2007,
[17] Hôpital de Trinité, Diagnostic post sismique, Antilles Contrôles, 05/12/2007,
[18] Maternité Victor Fouche, Plan du RdCh, Service Technique du CHU de FdF,
[19] Centre Hospitalier de Saint-Esprit, Rapport d’Avis Technique suite au séisme du 29 novembre
2007, SOCOTEC, 05 décembre 2007,
[20]

Victor DAVIDOVICI – Consultant – 28 décembre 2007

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