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Lequel dirige ?
Contributions diverses au débat. Not e esp it o s ie t ’est pas ad uate e t uip pou
s’o upe d’u e hose aussi o ple e ue la parole. On doit permettre à notre mécanisme de la
pa ole d’ t e aussi libre que possible de tout contrôle conscient. C’est notre inconscient qui
s’o upe de la pa ole spo ta e t et auto ati ue e t, sans effort et sans que vous ayez à y
penser. Pages 1 à 12
Faire la lumière sur le bégaiement : le ôle de l’atte tio – implication pour le traitement par
Matthe O’Malle , 8 ai 8. Nous sommes, et bien plus que nous le croyons, des
observateurs passifs de nos expériences, par opposition à des opérateurs conscients. Notre esprit
inconscient dirige la plupart de nos activités conscientes. Lorsque la PQB redirige son attention
ailleurs que sur sa parole et le bégaiement, son esprit inconscient interprète cela comme
sig ifia t ue l’a te de pa le est s u itai e et, pa o s ue t, il e pe et l’auto atisatio et
donc la fluidité). Il y a beaucoup trop de contractions musculaires coordonnées intervenant
da s le p o essus de pa ole pou ue ot e esp it o s ie t puisse s’a uitte effi a e e t
de cette tâche. Une partie importante de tout traitement du bégaiement — dont le but est, il va
de soi, d’a oit e la flue e — devrait comporter un entrainement afin que la PQB dirige son
attention ailleurs que sur la parole. Page 13.
Étant donné que la parole a été conçue pour être spontanée et automatique, il en découle que
notre subconscient doit y tenir un rôle prépondérant, car celui- i s’o upe de os auto atis es.
Les articles qui suivent vous expliquent pourquoi. Autres références recommandées : La parole est
un fleuve, Libérez votre fluence interne et Illusion de contrôle. RP
1
Voici trois passages de textes rédigés par Matthe O’Malle à ce sujet :
1
J’ai d ou e t les t a au de Matthe O’Malle grâce à un ami, Jean-François Lacoste. Matthew se consacre
e lusi e e t au gaie e t. Ce u’il fait est i p essio a t. Son site internet est Understanding Dysfluency.
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Après mon allocution, une dame vint me voir pour me dire : « Vous venez de me faire réaliser
que chaque fois que je me dis que Je suis grosse , mon inconscient transpose cela en image, ce
qui peut ’e p he de pe d e du poids ? » Eh oui, ’est e ue font nos cerveaux. Ils doivent
tout traduire en langage universel (image), de telle sorte que même la plus ancienne des
structures pré-langagières comprenne ce qui se produit. Et certaines de ces structures ont un
pouvoir énorme : pouvant interpréter comme un ordre ce que vous communiquez.
Même chose pour le bégaiement. Plus vous y pensez, plus vous vous centrez sur celui-ci, plus
votre cerveau fait tourner des programmes de bégaiement tout en bégayant de l’i t ieu . J’ai
entendu plusieurs de mes clients me dire ceci : « Même si je ’a a ge pour dire quelque chose
avec fluence, je sens le bégaiement en moi. » Ou « Je me vois bloquer avant même de bloquer. »
Anna
Courriel de Ruth Mead daté du 2 mai 2016 (adressé à Matthew, Bob et Alex) :
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Ceci étant dit, cette réalisation e ’a pas totale e t li e du bégaiement. Bien que mon
instauration de la parole automatique ait fortement été utile, elle e ’a pas e o e totale e t
libérée (j’ai instauré des choses pour libérer mon subconscient afin de me permettre
d’a a do e da a tage de contrôles).
En spéculant sur les raisons de cette situation, j’e suis e ue à oi e u’il e iste des
différences entre mon approche pour instaurer la parole automatique et celle des autres.
Lorsque j’i stau e l’utilisatio de la pa ole auto ati ue, je permets au mécanisme de la parole
d’ t e aussi li e ue possi le de tout o t ôle o s ie t. Je ne tente nullement de contrôler
quelque mouvement que ce soit. Mais comme je suis encore consciente de mon environnement
social, je choisis soigneusement ce que je vais dire. Cette sélection de ce que je vais dire met
essai e e t à l’oeu e mon esprit conscient (politiquement/socialement correct).
Si je disais, en toute situation, tout ce qui me vient à l’esp it sa s les filt e , a flue e
s’a lio e ait g a de e t. Mais je ois aussi que les locuteurs fluents filtrent ce u’ils dise t
selon la situation sociale et les e ige es de l’i te a tio en cours. Je crois aussi devoir
s le tio e e ue je dis. Il ’est pas, à o a is, souhaitable, de dire tout ce qui nous vient à
l’esp it.
Ruth
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
sa s ue j’aie à pe se . Alors que la fluence se produisait d’elle-même, j’a ais l’i p essio que
« J’ig o ais ue je pou ais fai e ela. Mais d’où peut bien provenir cette parole coulante,
fluide ? »
La vérité qui prenait forme était « Votre Inconscient (cette partie de vous qui ne se soucie
guère d’elle-même [insouciante] s’o upe de la pa ole spo ta e t et auto ati ue e t, sa s
effort et sans que vous ayez à y penser. » Et ce fait, une fois bien compris, signifiait que je pouvais
faire confiance en cette spontanéité automatique pour prendre soin de moi et me fournir ce
do t j’a ais esoi .
Tout ce que j’a ais à fai e, ’était de fai e/d’a oi o fia e. Ruth
08/2016
Les deux courriels qui suivent sont de Keith et Christian, tous deux du 16 mars 2017 :
Christian,
Selon ma perspective de vie, il y a deux parties à cela.
1. Notre esprit subconscient est comme un entrepôt rempli de nos expériences. Bien que la
plupart de ces dernières soient facilement accessibles, certaines sont profondément
enterrées.
J’ai fait appel, tous les soirs au cours des 10 dernières années, à la méditation technique. Mes
souvenirs cachés ont refait surface et, avec un certain effo t, j’ai pu ’e o upe .
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Mais si la pensée/la concentration sont positives, par exemple « Je veux devenir bon
communicateur », « Je veux être en bonne santé », notre subconscient fera en sorte à ce que
nous devenions bon communicateur/en bonne santé. La paix règne et nos esprits conscient et
subconscient travaillent en harmonie.
C’est la raison pour laquelle plusieurs disent CONCENTREZ-VOUS sur le POSITIF. (Faire cela
commence à instaurer plusieurs souvenirs agréables.)
Que cet app e tissage t’appo te du plaisi .
Keith
Traduit le 18/03/2017
Christian,
Lorsque nous étions enfants, notre instinct de survie (bats-toi ou fuis) nous a amené à
adopter les croyances et les idéaux de nos parents, de notre fratrie et des écoles que nous
fréquentions. La majorité des individus vivant toute leur vie sur pilote automatique acceptent
d’e l e ces id au et es o a es, peu i po te u’elles soient, avec le temps, devenues
bizarres et obsolètes.
Mais lorsque nous prenons conscience de ne pas devoir vivre sur pilote automatique, que
nous pouvons évaluer ha ue o a e et ha ue id al pou oi s’ils so t toujours utiles aux
adultes que nous sommes devenus, nous débarrassant de ceux qui ne le sont pas, alors, et alors
seulement, commence-t-on à vivre la vie que nous voulons vivre. Si nous avions adopté la
o a e de os pa e ts selo ui l’a ge t est sale, ous pou o s la ejete . Nous savons que
l’a ge t peut se i à fai e le ie . Il ’ a ie de al à fai e de l’a ge t ; l’i po ta t, ’est
l’utilisatio u’o e fait. “i ous l’a u ulo s pou ot e bénéfice pe so el, e ’est pas l’id al.
Mais si nous utilisons un excédent pour aider les autres, cela est fort louable.
Da s o as, lo s ue j’e a i ai ha u e des croyances héritées de mes parents, elles
étaient vieilles de 60 ans. Je me suis donc départi de plusieurs d’e t e elles.
Lorsque vous méditez (techniquement) en eaux profondes pendant plusieurs heures chaque
soir, des pensées qui étaient jusque-là cachées font surface. Je devais les reconnaître pour ce
u’elles taie t et e dispose à ma guise. Je ne pouvais plus les ignorer. Si vous êtes uel u’u
avec plusieurs souvenirs vraiment pénibles, vous pourriez avoir besoin d’aide pour les résoudre.
Tu ’as de a d Christian : « Je me pose maintenant la question à savoir comment de
complexes éléments négatifs inconscients se retrouvent dans notre subconscient et pourquoi
sont-ils si difficiles à remarquer ? »
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Ce sont nos souvenirs qui se retrouvent dans notre subconscient. Ce dernier ne les catégorise
pas comme négatifs ou positifs. Ils atteignent notre subconscient en passant par nos trois
principaux filtres (suppression, distorsion et généralisation), ainsi que par plusieurs autres filtres
de moindre importance. Les paramètres de ces filtres sont établis et modifiés selon nos idéaux et
nos croyances. En examinant chacun d’eu et en en supprimant, changeant ou en en ajoutant,
nous transformons nos filtres et, ainsi, différentes choses peuvent atteindre notre subconscient
et y être stockées.
Lorsque nous nous concentrons/pensons à quelque chose de nouveau, nos filtres se
odifie t pou pe ett e l’a so ptio de ou elles hoses2.
Ai-je répondu à ce que tu souhaitais savoir ?
Prends soin de toi,
Keith
Ajouté le 18/03/2017.
2
Ce ui ’est pas t a ge à la plasticité cérébrale. RP
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Commentaires de John Harrison à Christian qui expliquait avoir de la difficult à alle à l’e o t e
d’u e de ses o a es les plus e a i es e a a do a t tout o t ôle et e a a t o fia e
que la parole se fera automatique (3 avril 2017) :
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Il vaut au moins la peine d’e p i e te certains de ces exercices afin de constater à quel
point elles influencent ta capacité à te laisser-aller, à lâcher prise.
Si toi, Christian, ou quiconque désire échanger avec moi sur ce sujet, on peut en parler sur
Skype à jcharr1234.
John H.
05/04/2017
Bob répond ici, dans son style habituel des plus vivants, à u ou iel d’A a Ma goli a.
Définitions : Comment la PNL définit esprit conscient et inconscient, sachant que les deux sont
esp it :
3
Programmation neurolinguistique.
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Bandler et Grinder (1979) écrivirent (édité par Steve Andreas) dans Frogs Into Princes :
« Ne ous laissez pas e e pa les ots o s ie t et i o s ie t . Ils ne sont pas réels. Ils
e so t u’u e a i e utile de d i e des e e ts da s u o te te appel ha ge e t
thérapeutique. Co s ie t est d fi i o e tout e do t ous a ez connaissance à un moment
do da s le te ps. » « L’i o s ie t, ’est tout le este. » (p. 37).
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Ce sont là les rois et reines de la pensée codépendante des PQB4. Lorsque nous renonçons à
ot e ita le ide tit pou ous adapte à e ue uel u’u peut ou pas pe se de ous, nous
abandonnons, pour ces personnes, le noyau de notre véritable identité. Nous renonçons à notre
pouvoir personnel. Nous capitulons de a t e d ago de la peu de ce que les autres peuvent ou
pas penser de nous.
Cessez de penser ainsi. Refusez systématiquement de laisser un tel schème de pensée
occuper ne serait- e u’u e pla e da s ot e esp it. Do ez à ot e o au ide titai e5 o pl te
li e t d’a a ti ette pe s e-peur-croyance handicapante. Criez NON ! Plus ja ais !
Absolument pas, je cesse cette habitude insensée - de laisser ce que je pense que les autres
peuvent penser de moi - contrôler ma vie. Ne vous est-il ja ais e u à l’esp it u’il se peut ue
ette aut e pe so e ’e ait ie à fout e de sa oir si oui ou non elle exerce un quelconque
pou oi sti ue su la a i e do t ous ous ide tifiez e ta t ue pe so e ? Éliminez de votre
esp it ette le tu e de l’esp it d’aut ui6. Ap s tout, ous e pou ez sa oi e u’ils pe se t de
vous (à moins de leur demander). E it , il est t s peu p o a le u’ils pe se t e à ous.
Les croyances hautement toxiques de la précédente énumération et entretenues par les PQB
so t d le h es pa des e e ts i te es ou e te es ; et « hoosh », ette oyance
négative quitte ot e esp it i o s ie t pou s’i stalle à de eu e da s ot e esp it o s ie t. Vous
ous et ou ez ai te a t à di e à ette pa tie de ous d si a t s’e p i e « No , je e ais pas
appeler ce client potentiel. Je sais que je vais ga e et u’il pou ait se o ue de oi. » Ou
« Mo pat o ’i ti ide te i le e t. Lo s ue je dois lui pa le , es o des o ales lo ue t.
4
Cod pe da tes a toutes ces pensées existent parce que nous nous comparons aux autres.
5
Core self.
6
Mind reading.
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
Mon visage commence à se crisper. Je ne peux tout simplement plus faire sortir les mots. Je suis
complètement fig . »
Les deux dernières phrases ne vous sont-elles pas familières ? Ce qui précède illustre ce que
je veux dire en affirmant que « l’esp it o s ie t e peut le lo ue o o au ide titai e ui
s’e p i e a e flue e pa e ue o esp it i o s ie t lui a asséné un coup de poing. »
Da s ette itatio de o de ie ou iel, je faisais f e e au fait ue lo s u’u e
croyance négative non soignée est activée et envoyée à notre esprit conscient, ce dernier se
l’app op ie et se att a fa ou he e t pou ous e p he de pa le a e flue e. L’esp it
o s ie t fait ela e o a t fe e e t ue ’est da s l’i t t de la PQB. Cepe da t, le
o au ide titai e , ui side gale e t da s u e aut e pa tie de ot e esp it i o s ie t,
assène à la croyance négative un coup de poing, détruisant cette croyance dévalorisante qui
sidait da s ot e esp it o s ie t. Elle s’effo çait de ous o ai e ue le gaie e t se ait
pe a e t et ue ous ’a iez au u pou oi su lui. Puis a i e le i de ot e No au-
Ide titai e : « Un instant ! J’ai d oit de pa ole da s ette t a sa tio . J’ai le pou oi de
guérir/soigner cette croyance négative. Lorsque je suis appliquée à cette croyance négative, celle-ci
disparaît de ton esprit et ’e est fait du p o l e » (Métaniveaux de Conscience). Le Noyau-
Identitaire est appliqué à la croyance dévalorisante et celle- i ’est plus u p o l e. Cela se
p oduit d’o di ai e t s apide e t.
“a s e t e e tai , il se peut u’u e e tai e o fusio d oule de e ue les deu - la
o a e gati e o gu ie et les o a es-ressources guérisseuses - proviennent toutes
deu de l’esp it i o s ie t. Pou e pli ue ela, je ous f e à la p e i e pa tie de e ou iel
et a e tio des si fa ettes de l’esp it i o s ie t (voir à la page 9). Lorsque je dis que le
No au Ide titai e est i o s ie t, je fais f e e au deu sujets sui a ts :
7
Congruence : “e p oduit lo s ue les “ st es de Rep se tatio I te e RI d’u e pe so e so t alig s.
Exemple : e ue e alise l’i di idu o espo d à ses agissements. Sa communication non verbale correspond à sa
o u i atio e ale. La o g ue e est u tat d’ t e u ifi , totale e t si e, tous les aspe ts de l’i di idu
t a ailla t à l’u isso e s u e o je tif.
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CONTRIBUTIONS DIVERSES
identitaire et qui sait que le bonheur ne dépend pas de la façon dont les autres nous traitent, ni de
gag e ou pas à la lote ie, i d’a oi suffisa e t d’a ge t pou pa e les o ptes à la fi du
mois – e o heu , o e toute hose elati e au o au ide titai e , est u t a ail i te e
Co s ie e de e ue i o s ie e a t des o a es alo isa tes8).
Puissent toutes les PQB vivrent en congruence avec leur Noyau-Identitaire9, instaurant ainsi
un esprit conscient se nourrissant uniquement de pensées positives – un esprit conscient qui se
ou it de o a es alo isa tes et ui ’e t etie d a pas de pe s e aus a o de.
Bob
SOURCE : Traduction d’u ou iel de Bobby G. Bodenhamer daté du 5 juin 2016 avec comme objet The
Conscious & Unconscious Mind.
8
Resourceful beliefs.
9
Votre ita le pe so alit , e ue ous tes ai e t, e ue ous se iez si ous ’ tiez pas la i ti e d’u tat
d’esp it de gaie e t. Rappelez-vous du « Complexe du géant enchaîné » de Joseph Sheehan. RP
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
Résumé : Nos esprits conscients et inconscients ne sont pas des entités séparées, mais travaillent
à l’u isso . Notre esprit inconscient dirige la plupart de nos activités conscientes. Alo s u’u
e tai o t ôle su l’atte tio hu ai e est sous la di e tio de notre volonté consciente, ce sont
souvent des processus inconscients qui contrôlent et dirigent notre attention. Les humains étant
des animaux évolués dont les besoins essentiels sont la survie et la procréation, notre attention
est un produit de cette évolutio et est utilis e e ga da t à l’esp it la satisfa tio de es esoi s
essentiels. Les processus inconscients dirigent notre attention vers ce qui est considéré comme le
plus i po ta t da s ot e e i o e e t i diat afi d’e a i ise la ueillette
d’i fo atio . Ce ui s’a e le plus i po ta t est sou e t u e e a e uel o ue à os
besoins (survie et procréation). Chez une PQB, la menace la plus imminente dans les situations de
parole se compose du bégaiement et du rejet social. Par conséquent, nos processus inconscients
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
Cette attention portée à la parole est majoritairement contrôlée par des processus inconscients,
ho s du o au e de la olo t hu ai e. Cepe da t, ie ue l’esp it i o s ie t e e e u
i po ta t pou oi su l’esp it o s ie t, e de ie peut gale e t a oi u i pa t su l’esp it
inconscient. Et ’est juste e t là ue se t ou e l’espoi pou u e i te e tio effi a e e
bégaiement. Not e esp it i o s ie t tie t pou a uis ue lo s ue uel ue hose ’est pas
s ie e t o t ôl pa ot e atte tio , alo s e ’est pas une menace. Son hypothèse est que
s’il s’agissa t d’u e e a e, ot e atte tio se po te ait su ette e a e. Ainsi, lorsque la PQB
redirige son attention ailleurs que sur sa parole et le bégaiement, son esprit inconscient interprète
cela comme sig ifia t ue l’a te de pa le est s u itai e et, pa o s ue t, il e pe et
l’auto atisatio la fluidit .
Version complète
Pou uoi ?
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
L’atte tio est u e o s ue e de l’ olutio et e fait pas e eptio à ette gle. “a finalité
est notre survie. Un des rôles- l s de l’atte tio est d’aide l’o ga is e hu ai à e ueilli
l’i fo atio essai e afi d’a oit e ses ha es de su ie. L’atte tio se e a sou e t
forcée de se concentrer sur ce qui fut reconnu comme le facteur environnemental le plus
i po ta t pou la su ie de l’i di idu. Elle se o e t e su e fa teu afi d’e e ueilli le plus
d’i fo atio s possi le. Les o ga es se so iels se o t sou e t da a tage di ig s e s e fa teu
(les yeux y regarderont, etc.) et la concentration consciente y participera également.
10
Voi , à et effet, les sultats d’u e e te e he he à la page 21.
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
Note en aparté : J’ai affi , da s de précédents te tes, ue l’atte tio est u des t ois l e ts
su les uels ous e e ço s « u e tai » o t ôle. Mais da s e post, je e o aissais ue e
contrôle était limité.
Eh bien, parler est aussi une compétence automatique chez les locuteurs fluides ! Ils disent
si ple e t e u’ils eule t e p i e sa s se o e t e su le a is e de la pa ole. Tout
o e tout i di idu « se tie t e uili e su u lo », ils « pa le t », sa s plus. L’atte tio et le
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
contrôle conscient ne font plus partie des processus requis pour exécuter ces compétences
auto ati ues. L’i di idu « sait si ple e t » o e t s’ p e d e et « il le fait. »
Comme conséquence de ces continuelles pénalités par suite de prises de parole (rejet social) et
d’ he s da s l’e utio de ette pa ole, ette de i e, hez les PQB, e p og esse a ja ais
da s la hi a hie des o p te es auto ati ues et l’atte tio ontinuera de s’ o e t e .
Malg ela, ha ue PQB poss de la apa it de s’e p i e de faço auto ati ue. Il est
impossible de prononcer deux mots de suite à un niveau adulte de parole par un contrôle direct
et conscient. Toute PQB ayant déjà ficelé deux ots e se le poss de la apa it d’auto atise
sa parole.
Parler est un acte très complexe et musculairement coordonné. Pouvoir attacher deux mots
e se le à u i eau de pa ole adulte ui so e o e u adulte e uie t l’auto atisatio .
Il y a beaucoup trop de contractions musculaires coordonnées intervenant dans le processus
de pa ole pou ue ot e esp it co scie t puisse s’ac uitte efficace e t de cette tâche . Par
o s ue t, la apa it des PQB d’auto atise es o p te es o p is la parole) est intacte
et fonctionnelle.
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
C’est là u e e ple ue e ue fait notre esprit conscient (se concentrer sur quelque chose de
positif ou de négatif) peut affecter notre esprit inconscient (en produisant divers états
d’esp it/hu eu s selo l’o jet de ot e o e t atio .
Ce ui p de ’ tait u’u e e ple d o t a t que ce que fait notre esprit conscient peut
influencer nos processus inconscients.
J’e ai a o d uel ues-u s e dis uta t des o p te es auto ati ues. Lo s u’u e
compétence fut ait is e à u i eau le , ot e atte tio e s’e p o upe plus. Cela
d oule du fait ue la « oi e us ulai e » a p is la el e et ue toute p alit (incident
négatif) pa suite de l’e utio de ette o p te e auto atis e est a e et t s loig e l’u e
de l’aut e.
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
Car pour notre esprit i o s ie t, l’a se e de o e t atio su uel ue hose sig ifie u’il ’
a pas de menace.
Appliquons cela au bégaiement (prenez une bonne inspiration ) : si la PQB peut s’ha itue à se
concentrer sur autre chose que sa parole et le bégaiement, son esprit inconscient interprétera
ette a se e d’atte tio su la pa ole o e sig ifia t que son exécution ne représente pas
une menace et pe ett a alo s l’auto atisatio sa s lo ages.
Cela se produit chez plusieurs personnes qui bégaient occasionnellement. Cela se produisit pour
oi à de es o asio s. J’ai o u de efs o e ts où j’a ais ou li ue je ga ais su u e
phrase, ici et là et, par conséquent, je ne portais pas attention à ma parole. Résultat : ma parole
était coulante [fluide – elle était automatique].
Je ’a a e à e pli ue la aiso pou la uelle des appa eils o e le “pee h Eas [u appa eil
esse la t à u e p oth se auditi e ui p te, ais d’u e oi alt e et a e u e tai
retard, ce que dit la personne] ne sont souvent que temporairement efficaces parce que lorsque
l’i di idu i stalle l’appa eil da s so o eille et o e e à e e oi u e t oa tio auditi e, so
attention se dirige vers cette rétroaction auditive plutôt que sur sa parole. Un nouveau stimulus
sensoriel attire son attention. Résultat : so i o s ie t pe et l’auto atisatio d’u e pa ole
libre de blocages puis ue l’i di idu e po te plus so atte tio su sa pa ole. H las, lo s ue le
nouveau stimulus [rétroaction auditive du Speech Easy] devient habituel, la PQB revient à son
atte tio o ale po t e su la pa ole et l’appa eil « esse de fo tio e ! »
Not e esp it i o s ie t tie t pou a uis ue d s ue uel ue hose e fait plus l’o jet de
o e t atio , ’est u’il e s’agit pas d’u e e a e. Lo s ue la PQB est hyperconcentrée sur sa
parole — e u’elle fait g ale e t — l’i o s ie t t aite alo s la pa ole o eu e e a e
et ’e pe et pas l’auto atisatio [pa ole fluide].
Mais si la PQB se concentre sur autre chose que la parole et le bégaiement, son inconscient
i te p te a ela o e sig ifia t ue la pa ole ’est pas u e e a e et u’elle peut do te
automatisée [parole fluide]. Résultat : elle sera automatisée [fluide].
Une partie importante de tout traitement du bégaiement — dont le but est, il va de soi,
d’a oit e la flue e — devrait comporter un entrainement afin que la PQB dirige son attention
ailleurs que sur la parole. L’e e i e et l’e t ai e e t o sta ts outille o t la PQB afi u’elle
puisse exercer un plus grand contrôle sur son attention en détournant celle-ci ailleurs que sur la
parole.
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LE RÔLE DE L’ATTENTION ET IMPLICATION POUR LE TRAITEMENT
D’aut es sujets li s au p se t a ti le :
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C’E“T L’INCON“CIENT QUI TIENT LE VOLANT
Nous connaissons tous cette sensation d’a oi conscience de quelque chose : ’est e se s de
conscience personnelle autoévident qui nous donne la sensation de posséder et de contrôler ces
pensées, ces émotions et ces expériences que nous vivons quotidiennement.
La plupart des experts croient u’o peut di ise la conscience en deux parties : l’e p ie e de
l’ tat de o s ie e ou conscience personnelle) et les contenus de celle-ci, ce qui comprend des
choses telles que pensées, croyances, sensations, perceptions, intentions, souvenirs et
émotions12.
Il est facile de présumer que ces contenus de la conscience sont en quelque sorte choisis, causés
ou contrôlés par notre conscience personnelle — ap s tout, les pe s es ’existent pas jus u’à
ce que nous y pensions. Mais dans un nouveau rapport de recherche (lien anglais) publié dans
Frontiers of Psychology, nous avançons u’il s’agit là d’u e e eu .
Nous suggérons que notre conscience personnelle ne crée pas, ’o asio e pas, ni ne choisit
nos croyances, nos sensations ou nos perceptions. En vérité, les contenus de la conscience sont
générés « derrière le rideau, » par des systèmes cérébraux rapides, efficaces et non conscients
11
University College London.
12
En un mot, les mêmes composantes (à une ou deux près) de l’He ago e de Joh Ha iso .
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C’E“T L’INCON“CIENT QUI TIENT LE VOLANT
(inconscients). Tout ceci se produit sans intervention de notre conscience personnelle, laquelle se
cale passivement dans le siège du passager alors que ces processus se produisent.
Pour simplifier, nous ne choisissons pas sciemment nos pensées ni nos sensations — nous en
prenons simplement conscience.
Si cela vous semble étrange, pensez à la manière d pou ue d’effort avec laquelle nous
retrouvons notre conscience chaque ati ap s l’a oi pe due la uit d’a a t ; comment les
pensées et les émotions — u’elles soie t ie e ues ou non — arrivent-elles déjà formées dans
nos esprits ; comment les couleurs et les formes que nous voyons sont transformées en objets ou
visages mémorables sans aucun effort ou intervention de notre esprit conscient ?
Considérez que tous les processus neuropsychologiques responsables pour bouger votre corps ou
utiliser des mots pour former des phrases (la parole) se produisent sans mettre en œuvre votre
conscient personnel. Nous croyons u’il e est de e pour les processus qui génèrent les
contenus de la conscience.
Notre réflexion fut influencée par des recherches sur des troubles neuropsychologiques et
neuropsychiatriques, ainsi que par de plus récentes études cognitives neuroscientifiques (lien
anglais) utilisa t l’h p ose. Les études utilisa t l’h p ose démontrèrent ue l’hu eu , les pe s es
et les pe eptio s d’u i di idu peu e t t e p ofo d e t altérés par des suggestions13.
Dans ces expérimentations, les participants subirent u e p o du e d’i du tio h p oti ue pour
les aider à entrer dans un état mental concentré et absorbé. Puis des suggestions leur furent
formulées pour modifier leurs perceptions et leurs expériences.
13
Ou des autosuggestions (en référence aux travaux de Lee G. Lovett et Matthe O’Malle ).
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Par exemple, dans une autre recherche (lien anglais), les chercheurs enregistrèrent l’a ti it
cérébrale des participants lo s u’ils le e t leu as i te tio elle e t, lo s u’il était soulevé
par une poulie et lo s u’il ougea e a tio à u e suggestio h p oti ue affirmant u’il tait
soulevé par une poulie.
Le narratif personnel14
Tout ceci nous laisse songeurs à sa oi d’où peuvent bien provenir nos pensées, nos émotions et
nos perceptions. Nous suggérons que les contenus de la conscience sont un sous-ensemble des
expériences, émotions, pensées et croyances générées par des processus cérébraux inconscients.
Le narratif personnel est important, car il fournit des informations qui seront entreposées dans
votre mémoire auto iog aphi ue l’histoi e ue ous ous a o tez sur vous-même) et qui
donnent aux êtres humains une manière de communiquer aux autres ces choses que nous avons
perçues et expérimentées.
Cela, en retour, nous permet de générer des stratégies de survie, en apprenant, par exemple, à
prévoir le comportement d’aut ui. De telles habiletés interpersonnelles sont à la base du
développement de structures sociales et culturelles, lesquelles ont rendu possible, pendant des
millénaires, la survie de l’esp e humaine.
14
Dialogue interne.
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Nous avançons donc que c’est la facilité à communiquer les contenus de notre narratif personnel
— et non la conscience personnelle — qui donne aux humains leur unique avantage
évolutionnaire.
Nos conclusions soulèvent également des questions relatives aux notions de libre arbitre et de
responsabilité personnelle. Si notre conscience personnelle ne contrôle pas les contenus du
narratif personnel qui reflète nos pensées, nos sensations, nos émotions, nos actions et nos
décisions, alors peut-être que nous ne devrions pas en être tenus responsables ?
Pour répondre à cela, nous soutenons que le libre arbitre et la responsabilité personnelle sont
des notions qui furent instaurées par la société. Comme telles, elles sont incorporées dans la
manière dont nous nous percevons et comprenons en tant qu’individus et comme espèce. À
cause de cela, elles sont représentées dans les processus inconscients qui créent nos narratifs
personnels et dans la manière dont nous communiquons ces narratifs aux autres.
Le simple fait que la conscience ait été placée sur le siège du passager ne signifie pas que nous
devions faire fi de notions quotidiennes aussi importantes que le libre arbitre et la responsabilité
personnelle. Elles sont en fait incorporées dans le fonctionnement de nos systèmes cérébraux
inconscients. Elles ont un puissant objectif e so i t ai si u’u i pa t profond sur la manière
dont nous nous comprenons.
David A Oakley (lien anglais), Professeur émérite en psychologie, UCL et Peter Halligan, Hon
professeur de neuropsychologie, Cardiff University.
Cet article fut originellement publié dans The Conversation. Pour lire l’a ti le o igi al.
Source: Traduction de What if Consciousness is Not What Drives the Human Mind? Publié le 3
août 2018 dans NNR (Neuroscience News & Research) from Technology Networks.
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« Merci à toi !!! C’est ot e inconscient automatique qui nous mène... et non pas notre esprit
conscient... comme cet article le confirme, article tellement important parce que la parole
automatique prend racine dans les faits étayés dans cet article.
Je suis tellement enthousiasmée par toutes ces preuves scientifiques qui émergent sur la
véritable nature du cerveau humain. Des livres tels que THE BRAIN, INCOGNITO et THINKING
FAST AND SLOW (traduit en français sous le titre Système 1 / Système 2. Les deux vitesses de la
pensée) confirment tout de cet article. C’est u exercice vraiment difficile que de transposer sous
forme de livre cette mer de données qui émergent de mes lectures.
Ruth,
Pour consulter la liste des traductions françaises et les télécharger gratuitement, cliquez ICI
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