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Les 11ème et 12ème grades

Le 11ème grade est celui de « Sublime Chevalier Élu »


C'est probablement le grade le plus paradoxal, car si Chevalier il y a, il n'est pas élu au sens
commun du terme, c'est-à-dire par une élection, et à défaut d'être « sublime » il doit forcément
être « subtil ».

A la réception au 11ème grade, il est dit:

« C’est parmi les Quinze que Salomon choisit les douze chefs des Tribus d’Israël. »

L'allégorie est belle, mais elle n'est exacte ni sur le plan historique, ni sur le plan symbolique et
initiatique.

- sur le plan historique :

Selon la Bible, les douze fils de Jacob seraient les ancêtres des douze
tribus d'Israël. Poussés par la famine qui sévissait en Terre d'Israël,
Jacob et ses enfants se rendirent en Égypte.

Au 12e siècle avant notre ère, les tribus d'Israël s'installèrent sur les
deux rives du Jourdain. La période des juges, qui dura deux siècles,
commença alors. La fonction du gouvernement était fondée sur le
principe de l'autonomie des tribus qui accordait aux chefs, tant au
niveau tribal que national, le rôle essentiel de l'exercice du pouvoir
judiciaire.

Au 11e siècle avant notre ère, le premier roi d'Israël fut Saul (1020-
1004 avant J. C.), suivi de David. La construction du premier Temple
de Jérusalem est entreprise par Salomon en 960 avant J.C.

On peut donc noter que la période des juges a précédé de plus de deux siècles le
règne de Salomon.

- sur le plan symbolique, le Sublime Chevalier Elu est aussi appelé « l'Elu des Douze ».

C’est le dernier degré de la classe des Elus qui en comprend trois : le 9 ème degré dit l’élu des
neuf, le 10ème degré dit l’élu des quinze et le 11 ème degré dit l’élu des douze. Ce dernier est
un degré très particulier sur le chemin initiatique puisque c’est un degré de RECOMPENSE.

Symboliquement la classe des élus correspond à ce qu’on appelle « la descente aux enfers »

ou l’œuvre au noir. Ces trois grades symboliseraient en quelque sorte trois moments de l’œuvre
au noir. Au 9ème, c’est la descente aux enfers, au 10ème la remontée à la conscience, à la lumière,
et au 11ème la récompense qui vient couronner cette trajectoire parsemée d’épreuves qui ont été
surmontées et dans laquelle, si le mérite joue bien sûr un rôle, le hasard joue n’en joue pas moins
le sien.
Voici le récit historico-mythique du 11ème degré résumé par Raoul BERTEAUX :

« Après avoir puni les meurtriers d’Hiram, Salomon est résolu de récompenser le zèle et la
constance des Elus des quinze en créant un nouveau grade, celui de l’élu des douze. Il les fit
désigner par le sort et les constitua en Chapitre. Il leur donna le gouvernement des douze tribus
et leur conféra le titre de Nasiah Ameth (ou Emeth). Nasiah signifie Prince ou chef, Ameth
signifierait vérité ou homme fidèle.

(…)

C'est parce que des plaintes sont exprimées concernant la levée des impôts dans le royaume
qu'est proposé au roi Salomon de ne plus affermer les impôts, mais de confier la gestion à des
officiers du roi, agissant comme des représentants dans chacune des provinces du royaume.
Salomon décide que la désignation des douze élus se fera par tirage au sort parmi les quinze ».

La classe des Elus forme un ensemble et le 11 ème degré apporte une sorte de conclusion dont le
fondement peut nous interroger.

En effet, par rapport à tous les grades depuis celui d’apprenti, l’impétrant au 11 ème degré n’a pas
de réelles épreuves à surmonter, ou plutôt si, seulement une seule, qu’il a subi par deux fois, à
savoir le tirage au sort, afin d’être parmi ceux qui seront récompensés par rapport à tous ceux
qui ont accompli le même devoir, c’est-à-dire surmonter les dernières épreuves sacrificielles.

Ils ont tous accompli leur devoir, conformément aux ordres, mais seulement quelques-uns seront
choisis par le hasard pour être élevés au 11ème degré que Salomon créé spécifiquement pour eux.

A première vue, cet acte de récompense de la part du Roi, porterait une part d’injustice puisque
parmi ceux qui en principe y auraient droit, tous ne seraient pas directement concernés.

Mais ne doit-on n’apercevoir que la récompense visible, palpable et matérielle qui est donnée à
quelques uns ?

Le roi décide bien du principe de cette récompense, mais il n’est pas l’acteur direct de
celle-ci. C’est le hasard qui en dernier lieu décide. Donc quelques uns seront écartés, par
le hasard, de la récompense matérielle du roi. Mais le sont-ils en fait sur le plan spirituel ?
C’est peut-être l’autre dimension initiatique de ce degré. Nous devons nous interroger sur
le sens profondément initiatique de cette épreuve qui touche le Moi de ceux qui par
désobéissance ont accompli leur devoir et dégager le sens qu’elle peut prendre à nos yeux.
Quel sens revêt cette récompense matérielle pour l’ego de ceux qui en bénéficient par
l’effet du hasard ? Mais quel sens peut également revêtir cet effet du hasard pour l’ego de
ceux qui peuvent le ressentir comme une forme d’injustice ? Ne pas être récompensé alors
que l’on a accompli son devoir comme les autres, qui eux sont récompensés, est une
épreuve autrement difficile qu’il faut apprendre à surmonter. Il faudrait d’ailleurs dégager
le positif et le négatif de ces deux situations à vivre comme à surmonter. Car être
récompensé alors que d’autres FF:. ne le sont pas est aussi une épreuve à vivre et à
surmonter.

après la vengeance qui caractérise le 9ème grade...

Après la justice qui caractérise le 10ème grade...


le 11ème grade est un acte de justice, mais d’un tout autre ordre. Un acte de justice qui semble
porter en lui-même une dimension d'injustice. S’il est juste de récompenser tous ceux qui ont
accompli par obéissance leur devoir, est-il juste de ne récompenser par tirage au sort que quelques
uns ? Doit-on penser qu’un acte de justice, quel qu’il soit, est en lui-même toujours incomplet ?
Doit-on croire qu’aucune justice n’est parfaitement juste et ne peut pas l’être, soit parce que le
principe sur lequel cette justice s’appuie est imparfait, incomplet, insuffisant, soit parce que le
hasard peut aussi jouer un rôle dont on ne peut a priori prévoir les effets. En bref la justice
humaine ne peut en principe être juste et parfaite : elle est parcellaire, limitée et faillible. Il est
donc clair que ces trois degrés nous conduisent à méditer sur la notion de justice.

Par ailleurs que recouvre la notion de « juste récompense » pour un franc maçon ? quand une
sentence du 11ème grade affirme : Les FF :. dignes reçoivent tôt ou tard leur juste récompense.

Cette déclaration, en apparence toute simple, mériterait une longue réflexion.

L’humilité est en fait la valeur fondamentale de la classe des Elus. Le tirage au sort associe dans
son principe égalité, justice et humilité par des liens étroits..

Et cette valeur est à nouveau affirmée au 11 ème degré car là, notre devoir est d’accepter d’être tiré
au sort pour être récompensé, ou ne pas l’être, alors que nous avons accompli les mêmes épreuves
avec succès. Nous nous éloignons ici de la notion de mérite qui est dû, et qui doit déboucher sur
une reconnaissance identique. Nous sommes ici sur le plan initiatique et non dans le monde
profane. Et l’on peut se demander où se situe la vraie récompense ? Ne va-t-elle pas à ceux à qui
aucune récompense matérielle n’est donnée, mais qui bénéficient d’une épreuve supplémentaire
pour progresser sur la voie initiatique par un travail plus profond encore sur leur ego, mis ici à
rude épreuve ?

Peut-être est-ce cela la vraie récompense ?

Quant aux douze FF :. choisis par le sort pour participer au grand chapitre, ils sont appelés à
d’autres tâches, notamment, non plus à continuer la construction du temple interrompu au 9 ème
grade mais à prélever l’impôt au nom de Salomon : ils ne sont plus des constructeurs, mais des
gestionnaires.

Sentences du 11ème grade :

Il faut distinguer les meilleurs pour les charger du gouvernement des hommes.

Les FF :. dignes reçoivent tôt ou tard leur récompense.

L’ordre et l’équité étant ainsi assurés, la construction du Temple, c’est-à-dire l’organisation de la


société humaine, se poursuivra dans la sérénité.
12e degré dit Grand Maître architecte

Avec les grades du 9ème, 10ème et 11ème degrés trois thèmes ont été développés, qui

concernaient :

􀀹 la vengeance avec le 9ème

􀀹 la justice avec le 10ème

􀀹 la récompense avec le 11ème

Les trois mauvais compagnons ont été retrouvés et punis et les maîtres qui les avaient recherchés
et avaient accomplis l’œuvre de justice demandée par Salomon ont été récompensés.

La légende qui concerne le 12ème degré se rapporte à la désignation du successeur d’Hiram. Le


roi Salomon aurait créé ce grade pour récompenser ceux qui ont donc surmonté les épreuves de la
classe des Elus, et nous avons vu que symboliquement ces épreuves étaient particulièrement
difficiles.

Selon la légende, Salomon fonda une grande Ecole d’Architecture dont les élèves se recrutèrent
dans le monde entier. Ils y acquirent les principes qui devaient régénérer l’Humanité.

Cette école était destinée à ceux qui, ayant surmonté les épreuves de la classe des Elus,
conduiraient les travaux du temple, et aussi encourageraient les vrais maçons dans le progrès de
l’Art Royal. C’est ainsi qu’il créa ce grade sous le titre de Grand maître Architecte.

Ce 12ème degré est un degré de consécration, il définit la fin de la lignée des Maîtres, comme le
14ème degré consacre la fin de la lignée des Elus.

Les principes acquis dans cette école sont de deux ordres :

- le perfectionnement scientifique et technique, grâce à l’acquisition de connaissances qui seront


confrontées à l’épreuve de la réalité.

Le grade de Grand Architecte est tout particulièrement celui du symbole commun à tous les
degrés de la Maçonnerie.

C’est le symbole de la construction du Temple de Salomon.

Concrétisé dans le Temple maçonnique, il est havre de réflexion, de paix et de fraternité.

- Mais comme symbole de l’humanité dans son perpétuel devenir et sa marche vers plus de
perfection, ces principes sont également moraux.

Le Temple est aussi le symbole de l’Univers dans son infinitude. L’homme qui en est à la fois
image et partie, tente d’en percer le mystère et, par là, son propre mystère à la recherche d’une
plénitude pressentie mais indicible.

C’est pourquoi il devra confronter ses propres valeurs morales à celles des autres hommes. Pour
cela, il devra bien prendre conscience que sa définition du bien et du mal, inculquée depuis sa
tendre enfance dans le cadre d’une société délimitée, peut quelque peu diverger de la définition
que peut adopter une autre société, fondées sur d’autres valeurs.

La question se posera alors : y-a-t-il des principes moraux qui régissent l’universalité des
hommes ?

Y-a-t-il des principes universels qui transcenderaient les sociétés, les religions, les modes de vie,
l’espace et le temps ?

Il devra donc mener une réflexion sur l’éthique et s’interroger, comme le suggère Spinoza sur cet
effort, sur cette volonté d’agir pour « persévérer dans son Etre », et en même temps d’agir pour
« augmenter sa puissance d’exister ».

Ainsi, la reconnaissance aujourd’hui universelle de lois scientifiques, externes, ne suffit-elle pas


à atteindre la perfection.

Le Temple est aussi le symbole de l’Harmonie que nous devons réaliser en nous-mêmes.

Et pour ce faire, c’est notre for intérieur qui est mis à l’épreuve de l’acceptation de l’autre, c’est-
à-dire de la tolérance.

Cette vertu-là ne s’apprend pas. Elle s’initie en nous-même en même temps qu’elle nous initie.

Au passage, on peut remarquer que c’est la première fois au cours d’un rituel d’ouverture
des travaux que l’on ne demande pas de s’assurer si le temple est couvert. Toute la
problématique du secret maçonnique est ici présentée car la garantie de notre secret « réside
dans notre science même » qui n’est en fait accessible qu’à celui qui en a l’intelligence et qui a
accompli les travaux préalables nécessaires. Donc au 12 ème degré nous n’avons pas à nous mettre
à couvert. Notre science nous protège. Et si quelqu’un venait à nous comprendre et à percer nos
secrets, ce serait fort bien car cela ferait un G :.M :.A :. de plus. Le secret maçonnique est abordé
de façon positive comme une chose aussi à partager avec ceux qui en ont la compétence et le
désir.

Morale du grade

Le M :.A :. doit posséder les vertus et les sciences qui forment la base de toute perfection.

Sentences du 12ème grade :

Au savoir architectural et scientifique le Grand Maître Architecte se devra d’ajouter


l’application des principes moraux qui régissent l’universalité des hommes.

Les obstacles sur la voie de la perfection ne sont pas seulement extérieurs, mais intérieurs et vous
ne serez jamais initiés que par vous-même.

Gilles Bui-Xuan

Résumé :

Le 11ème grade est celui de « Sublime Chevalier Elu ».

Mais s’il n’est pas élu par les hommes, il l’est probablement par une force supérieure puisqu’il est
désigné par le sort parmi ceux qui ont accompli leur devoir. Cependant cette vocation qui
l’extrait des constructeurs pour en faire un gestionnaire demeure une nouvelle épreuve sur la voie
initiatique au regard de ceux qui devront en vivre une autre, n’étant pas récompensés d’avoir
obéi.

Le 12ème degré est celui de « Grand Maître Architecte ».

C’est un degré de consécration qui définit la fin de la lignée des Maîtres.

Pour ce faire, il devra suivre les enseignements de la Grande Ecole d’Architecture qui lui
procureront non seulement la science la plus avancée mais également la vertu la plus initiatique :
celle de l’acceptation de l’autre.

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