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LES RELATIONS ENTRE ORGANISATION ET MODE

DE VIE, RÉSULTAT DE L'ÉVOLUTION : L'EXEMPLE


DE LA VIE FIXÉE CHEZ LES PLANTES
À la différence des animaux, qui dans la majorité des cas sont mobiles dans leur environnement,
peuvent aller chercher leur alimentation, tenter d'échapper à leur prédateur, se prémunir contre les
agressions de l'environnement par diverses stratégies (hibernation, migration…), le végétal est le plus
souvent un être fixé dans son substrat. La plante est constituée de racines ancrées dans le sol portant
des tiges feuillées qui se développent en milieu aérien. La plante se caractérise par un mode de vie
fixée à l'interface entre le milieu aérien et le sol. Comment l'organisation des plantes à fleurs est-elle
adaptée à leur vie fixée à l'interface entre le sol et l'atmosphère ?

1. La plante : un mode de vie fixé à l'interface entre le sol et l'atmosphère


Comme tout être vivant, le végétal réalise des échanges avec son milieu de vie : échanges d'énergie et de matière.
Chez le végétal, ces surfaces sont externes, chez l'animal, elles sont majoritairement internalisées.

Les échanges entre un végétal et son milieu

Les échanges entre un animal (l'Homme) et son milieu


Comparaison des surfaces d'échanges chez les êtres vivants

Surface/masse Surface/masse
(m2/kg) (m2/kg)

Végétal Animal

Énergie Capture des photons (lumière) 1,5 à 5

Chaleur 0,027

Nutriments (matière organique =


2,8
aliments)

Gaz CO2 sortant, O2 entrant (= respiration) 45 à 150 1,85

O2 sortant, CO2 entrant (=


45 à 150
photosynthèse)

Eau et sels
194 à 660 2,8
minéraux

Le végétal s'oriente pendant son développement afin de coloniser l'espace de la façon la plus adéquate. La racine
pousse vers le sol sous l'effet de la gravité, mais également vers la source d'humidité. Si une plante s'est mise à
pousser à l'obscurité, elle va être étiolée, de grande taille et blanchâtre. La partie aérienne pousse en direction de la
source lumineuse. Ces paramètres du milieu sont perçus par la plante, au niveau des zones situées à l'extrémité des
tiges et des racines où se déroulent les divisions cellulaires, orientant ainsi la croissance de ces organes.
Les échanges entre la plante et le sol

Les surfaces d'absorption de l'eau et des sels minéraux du sol

Une plante non arrosée se déshydrate alors que dans une terre humide, elle se développe. En plus d'une fonction
d'ancrage, les racines sont l'organe d'absorption de l'eau et des sels minéraux. L'expérience classique représentée
dans la figure précédente illustre cette propriété : à l'extrémité des racines, des cellules particulières forment des
prolongements : les poils absorbants. Si on supprime ces cellules, la plante va flétrir même si elle est dans l'eau. Si
cette zone de poils absorbants est dans l'huile, la plante flétrit même si toute la racine est dans l'eau.
Ces poils absorbants sont donc responsables de l'absorption de l'eau et des sels minéraux du sol. Chez de
nombreuses plantes, la surface d'absorption racinaire est fortement augmentée grâce à une symbiose avec des
champignons : les mycorhizes. Ces champignons augmentent la surface d'échanges racinaires d'un facteur supérieur à
100.
Chez certaines plantes, il existe également une symbiose avec des bactéries au niveau de nodosités : ces bactéries
sont capables de fixer l'azote et fournissent des composés azotés au végétal.

Les échanges entre la plante et l'atmosphère


Avec du papier bleu cobalt, on peut mettre en évidence la sortie d'eau au niveau des feuilles et plus exactement au
niveau des stomates, structures au sein de l'épiderme, permettant l'échange de gaz avec le milieu et dont l'ouverture
est contrôlée en fonction des conditions climatiques.
Les feuilles sont majoritairement formées de cellules chlorophylliennes, contenant des chloroplastes. Lors de la
photosynthèse, ces organites captent la lumière et à partir du dioxyde de carbone, synthétisent des glucides. La
forme de transport de ces glucides est le saccharose (une molécule de glucose associée à une molécule de fructose).

Les échanges au niveau d'une feuille


Les échanges de matière au sein du végétal
Une coupe transversale de tige, de racine, ou de feuille montre la présence de tissus de soutien (collenchyme,
sclérenchyme), mais surtout des tissus conducteurs des sèves. Le xylème transporte l'eau et les sels minéraux,
contenus dans la sève brute des racines vers le reste de la plante, tandis que le phloème transporte la sève élaborée
riche en matières organique des feuilles et autres organes chlorophylliens vers les autres organes de la plante (dont
les organes de stockage de réserves : fruits, tubercules…).

Schémas interprétatifs d'une coupe transversale de tige

Schéma interprétatif des vaisseaux conducteurs de sève dans une tige


Schéma interprétatif d'une coupe transversale d'une portion de feuille

2. Les stratégies de défense des plantes


La défense contre les variations saisonnières
Afin de résister aux conditions rigoureuses de l'hiver, les plantes peuvent soit perdre leurs feuilles – les zones de
croissance situées à l'extrémité des tiges sont protégées au sein de bourgeons –, soit mourir et des graines
assureront la reprise de la végétation, soit avoir des structures de résistance (présence de cuticule épaisse sur les
feuilles). Certaines plantes peuvent synthétiser des molécules antigel.

La défense contre les agressions du milieu


Prenons l'exemple d'un milieu méditerranéen : la garrigue. Milieu chaud et sec l'été, doux l'hiver, contenant une faible
Prenons l'exemple d'un milieu méditerranéen : la garrigue. Milieu chaud et sec l'été, doux l'hiver, contenant une faible
disponibilité en eau (la roche calcaire est perméable), soumis à des incendies… Des adaptations morphologiques et
physiologiques permettent aux végétaux tels que le thym ou la lavande de résister aux conditions du milieu : feuilles
réduites retenant l'humidité avec des cuticules épaisses et couvertes de poils, des stomates enfoncés ; libération
d'essences volatiles (qui diminuent la température en s'évaporant) ; formes de résistance : bulbes, rhizomes…

La défense contre les prédateurs


Des piquants (comme chez le cactus), des feuilles épineuses (comme chez le chardon), empêchent les prédateurs de
s'attaquer aux végétaux. Les plantes peuvent également synthétiser des toxines les rendant impropres à la
consommation. Certaines sont capables d'émettre des signaux attirant des guêpes parasites de leurs prédateurs.

3. Reproduction des plantes à fleur et vie fixée


La structure d'une fleur

A : coupe transversale d'une fleur type, B : vue de dessus, C : diagramme floral (pièces non soudées les unes aux autres).

Les fleurs sont constituées de différentes pièces florales, situées sur des cercles concentriques, appelés verticilles. De
l'extérieur vers l'intérieur de la fleur se trouvent les sépales, les pétales, les étamines et le pistil. Le développement
des fleurs est sous le contrôle de gènes du développement. Des mutations de ces gènes homéotiques (apetala,
agamous, pistillata , etc.) conduisent à des fleurs mal formées : la mutation apetala2 est responsable de la
transformation des sépales en carpelles et des pétales en étamines. Les étamines et le pistil constituent les organes
reproducteurs de la plante. Le pistil, renfermant les ovules ou gamètes femelles, forme l'organe reproducteur
femelle. Les étamines, qui abritent les grains de pollen contenant les gamètes mâles, forment l'organe reproducteur
mâle.
La plupart des fécondations chez les plantes sont croisées : elles ont lieu entre deux gamètes provenant de deux
individus différents de la même espèce. Dans ce cas, le mode de vie fixé des plantes impose un transport du pollen
appelé pollinisation. La pollinisation peut être effectuée par le vent, l'eau ou des animaux, majoritairement des
insectes. Les pièces fertiles (pistil et étamines) sont adaptées au mode de dispersion du pollen : ainsi, pour une
dispersion par le vent, les stigmates sont plumeux et les étamines tombantes. Dans le cas d'une coopération animale,
la fleur par sa couleur, la présence de nectaires (glandes qui sécrètent le nectar), l'odeur ou la chaleur qu'elle dégage
va attirer l'animal pollinisateur, qui présente, lui aussi, des adaptations morphologiques à la pollinisation de la
plante. Cette relation entre l'animal et la plante est souvent spécifique. Les adaptations développées par les deux
espèces sont le résultat d'une coévolution entre l'insecte pollinisateur et la plante à fleur : les deux espèces en
relation étroite évoluent de manière coordonnée.
Après la fécondation des ovules contenus dans le pistil par les gamètes mâles des grains de pollen, les ovules
fécondés se transforment en graines, tandis que la fleur se transforme en fruit.

La structure d'un fruit


Les fruits contenant les graines peuvent être secs ou charnus. Pour certaines espèces, les graines se dispersent
spontanément dans leur environnement (par exemple le concombre éclate), pour d'autres, un vecteur est nécessaire
pour la dispersion des graines. Ces vecteurs peuvent être :

les animaux qui peuvent disséminer les graines passivement (les fruits s'accrochent au pelage) ou activement,
volontairement ou pas. Ainsi, le fruit peut être digéré par l'animal et les graines sont relâchées avec les
excréments, dans du fumier immédiatement disponible. Là aussi, il peut y avoir une collaboration étroite entre
l'animal disséminateur et la plante, résultant d'une coévolution.

le vent qui transporte des fruits secs dotés d'expansions membraneuses, comme des ailettes (exemple : pissenlit,
érable) ;

l'eau comme chez le nénuphar.

Ainsi, ancrée dans le sol, la plante présente un réseau racinaire et une surface foliaire optimisés pour capturer le
maximum de photons, absorber l'eau, les sels minéraux (nitrates, phosphates…), les gaz (O2 et CO 2) impliqués dans la
respiration et la photosynthèse. Afin de résister aux dangers auxquels ils sont exposés, les végétaux possèdent
diverses stratégies : formes de résistance, production de toxines… Une coévolution avec des animaux a permis
d'optimiser la dispersion du pollen et la dissémination des graines.

Ce qui est attendu…


Savoir estimer les surfaces d'échanges d'une plante par rapport à sa masse ou son volume, en comparaison avec
celles d'un animal.

Savoir schématiser l'organisation d'une plante-type et en décrire un exemple.

Savoir recenser, extraire et exploiter des informations concernant des mécanismes protecteurs chez une plante
(production de cuticules, de toxines, d'épines, etc.).

Savoir analyser les modalités de résistance d'une plante aux variations saisonnières.

Savoir réaliser la dissection d'une fleur simple et traduire les observations sous une forme schématique simple
(diagramme floral).

Savoir mettre en évidence les relations entre une plante et un animal pollinisateur et les relations entre une
plante et un animal assurant sa dissémination.

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