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Debard Jean-Marc. Le latin et la Réforme à Montbéliard, enseignement et imprimerie, XVIe-XVIIIe siècles . In: Autour de
Lactance : hommages à Pierre Monat. Besançon : Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, 2003. pp. 235-248.
(Collection « ISTA », 903)
http://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_2003_ant_903_1_2024
Autour
Hommages
Besançon,
de Lactance
2003,
à Pierre
pp. Monat
235-247
J.-M. Debard*
* Université de Franche-Comté.
1 Debard Jean-Marc, Le patois et le français dans le Pays de Montbéliard, perspectives historiques,
XVIe-XXe siècles, Bulletin de la Société dEmulation de Montbéliard, 1998, p. 355-372.
236 J.-M. Debard
"moindres" : Au
artisans,
bas paysans,
de l'échelle
ne comprenaient
sociale, lesjamais
modestes
au-delàbibliothèques
de cinq volumes
des
attestant néanmoins la pénétration de l'écrit. Tout y est religieux avec des Bibles,
des Psautiers (Clément Marot et Théodore de Bèze), livres de prières et
Roux Albert, "Recherches sur l'imprimerie à Montbéliard depuis ses origines (1586) jusqu'à la
réunion de Montbéliard à la France en 1793, suivies d'un catalogue des impressions, de 1587 à 1793",
Bulletin de la Société dEmulation de Montbéliard, 1905, 164 p.; Nardin Léon, "Jacques Foillet
imprimeur, libraire et papetier (1554-1619)", Bulletin de la Société dEmulation du Doubs, 1905,
p. 203-546.
3 Maurice Perrod, Répertoire etc., Paris, 1 912, 382 p. Réédité par Laffite Reprints, Marseille, 1 976.
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quelques rares livres profanes. Tout est en français, rien en latin non enseigné
à l'école primaire.
Au-dessus, les bibliothèques des privilégiés (conseillers de régence,
riches bourgeois urbains, gros artisans, professions libérales, les trente pasteurs en
ministère et les régents d'école) se haussent à 50, 60 et parfois plus de 100 volumes,
en latin, en français, en allemand, langues étudiées au Gymnase ou École Latine.
Enfin, tout en haut, -et on pouvait la consulter-, la bibliothèque
du prince au château. Créée au XVIe siècle par le comte Georges Ier et son fils
Frédéric Ier, elle était profondément marquée par l'humanisme et comprenait
beaucoup de livres (plus de 1000) en latin, en grec, en allemand et en français.
Spoliée et pillée au XVIIe siècle, reconstituée après, encore pillée, dévolue
partiellement au Gymnase, elle fut partagée sous la Révolution. Elle constitue à
présent le fonds ancien de la Bibliothèque Municipale de Montbéliard et celui de la
Bibliothèque des pasteurs de l'Inspection ecclésiastique de Montbéliard. Nous y
avons vu des raretés et le fameux dictionnaire latin d'Ambrosius Calepinus en
8 langues, in folio ! dont il nous reste au moins le calepin (de poche) ! Toutes les
uvres d'Erasme etc. Hormis le catalogue partiel du Gymnase au XVIIIe siècle,
il n'y a hélas pas de liste complète.
Mais il faut revenir à la question historiquement fondamentale de l'école et
de la lecture liée à l'établissement de la Réforme. Le prince souverain appliqua à
ses possessions la paix d'Augsbourg de 1555 (cujus regio, ejus religio) et par
ses nouvelles fonctions de "summus episcopus" de l'Eglise luthérienne d'Etat, il
l'organisa par une grande ordonnance ecclésiastique (Kirchenordnung) traduite
en français en 15594. L'uvre scolaire ou "Ordonnance des Escholes" en est
directement issue et comprend 64 pages dans l'édition imprimée (p. 136 à 200).
Elle distingue soigneusement l'école primaire obligatoire pour tous :
garçons et filles de 6 à 14 ans, de l'école latine réservée aux seuls garçons de 14 à
18 ans, les plus aptes du Comté. Une sorte d'école secondaire pour former l'élite du
pays, et passant par l'enseignement du latin, du grec avant de pouvoir se spécialiser
dans les Universités de Tiibingen (théologie, droit), de Bâle (médecine) et de
Strasbourg (au XVIIIe siècle).
Donnest, comprendre Donat ou traité élémentaire de grammaire latine très pratiqué au Moyen
Age et imprimé dès le XVe siècle qui devint un classique.
6 Caton Dionysius, poète et moraliste latin, auteur des quatre livres de Distiques moraux qui eurent
une vogue immense au Moyen- Age.
Tirées des Suasoires et controverses de Sénèque le rhéteur, exercices pour grands débutants.
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les questions de grammaire, peu à peu, avec les "règles générales de l'etymologie"
pour les "apprendre plus alaigrement sans en estre par la difficulté destournez. Car
la charge d'enseigner les enfans requiert un homme d'une singulière industrie, fort
patient et de grand labeur". Après les déclinaisons, conjugaisons faites dans
"l'Oraison" et "es répétitions du Caton", on ajoutera les "Proverbes de Salomon et les
formules" de Sebald Heiden8. Par des exemples, on expliquera l'ordre dans les
phrases utilisant les cas ; nominatif, génitif, datif, puis le présent, le prétérit, le futur. Il
fallait apprendre les règles par cur et les réciter souvent et les utiliser avec une
sentence prise au catéchisme en latin. L'après-midi : musique, c'était le chant
des Psaumes en rimes françaises de Clément Marot et Théodore de Bèze9, suivi
par de nouveaux proverbes de Salomon avec l'etymologie des mots. En fin de
journée, on revenait aux "Dialogues" de Sebald Heyden et on leur demanderait
comment "ils pourroyent dire et parler en latin ceci ou cela, prins de la leçon présente,
ce qui ne leur sera pas difficile à dire si on leur demande en françois ce qu'ils ont
décliné et conjugué, afin que selon la diversité des sentences, ils sçachent changer les
cases des verbes".
Dans la classe suivante, dès le matin, le maître devait commencer par
les "Fables" imprimées et traduites par Joachim Camerarius10. Les demandes
portant sur l'etymologie et la syntaxe ("les deux parties de la grammaire"), puis
enchaîner des exercices d'écriture et de conversation avec des exemples pris dans
les cahiers. "Qu'on exerce les enfans es formules de parler", puis on passera à une
nouvelle leçon. Mais la répétition est requise systématiquement en utilisant
quelques thèmes des dictionnaires avec les phrases, les composés et les dérivés.
L' après midi, après la musique derechef, les enfants apprendront la leçon de
Térence en latin, par cur, à réciter le lendemain. Les maîtres leur donnant une
traduction "soignée" en français pour bien montrer l'intention de l'auteur "qui ne dit
pas tout de soy", décrivant les vices et divers esprits "en diverses personnes, comme
en Demea il montre une trop grande rudesse à corriger les péchez, en Mitio une trop
grande facilité à pardonner...", par des exemples pris avec la paillardise et
l'ivrognerie afin de montrer "que Dieu a puni griefvement et horriblement
la paillardise et tels péchez semblables...". En fin de journée, on revenait sur les
règles de la syntaxe après les questions de la grammaire par des exemples inventés
par le maître, adaptés et toujours récités par cur.
8 Sebald Heiden ou Heyden, vivait dans la première moitié du XVIe siècle. Ouvrage par demandes
et réponses. "Né à Nuremberg en 1494. Cantor en 1509 à l'école de l'hôpital, et en 1525 premier recteur
de l'école luthérienne S1 Sebald de Nuremberg, où il meurt en 1561". (Evangelisches Kirchen
Gesangbuch, Stuttgart, 1 953, p. 2 1 de la IIIe partie, prosopographie).
9 Le premier psautier complet fut imprimé à Genève en 1565, avec la musique de Goudimel.
10 Joachim Camerarius ou Cammermeister (1500-1574), humaniste allemand, professeur de latin
et de grec à Nuremberg, rédigea la Confession d'Augsbourg avec Ph. Mélanchthon.
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"Moeufs", terme de grammaire, synonyme de modes (indicatif, impératif, etc..) les verbes
irréguliers
12 "Métaplasme",
ont plusieursterme
"moeufs",
de grammaire
désuet. (Dict^
: transformation
de Trévoux)en ajoutant ou ôtant une lettre, une syllabe
à un mot (Dicf6 de Trévoux).
13 Philippe Mélanchthon (1497-1560), humaniste, réformateur, ami de Luther, professeur de grec
à l'Université de Wittenberg. Auteur de plus de 300 titres et de la Confession d'Augsbourg.
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les règles plus évidentes et que le maistre essaye aussi, s'il pourra obtenir des enfans
qu'ils escrivent des vers". Après quoi, il y aura lecture de la "Rhétorique"
de Philippe Mélanchthon que Georgius Maior14 a traité par questions avec des
exemples à tous les genres et "poincts des causes", et un ou deux préceptes à
savoir par cur. Les exemples seront pris dans les "Oraisons" de Tite-Live et de
Cicéron, recueillies aussi par Georgius Maior. Le maître montrera l'argument
de "l'Oraison", le point et les lieux de la confirmation et comment toutes les parties
de "l'Oraison" ont été ornées et traitées en ayant égard à la disposition et à
l'élocution.
L'après-midi, après la musique, la "Syntaxe" de Mélanchthon "imprimée
à Nuremberg" sera expliquée et montrée chaque jour par une règle et des
exemples. On lira ensuite quelques livres "des Aénéides" de Virgile ou des
"Offices" de Cicéron toujours en répétant la grammaire. En dernière heure, de
deux en deux jours, on enseignera la grammaire grecque entière "ou les fables
grecques d'Ésope ou d'Isocrate à Démonique ou de la Plaidie de Xénophon
selon la portée des auditeurs". On appendra à chercher des thèmes et à exercer les
enfants à les former d'eux-mêmes. L'exercice de la composition utilisera en
français les périodes et clausules principes de la Dialectique et de la Rhétorique avec
toutes sortes d'exercices : épîtres, exordes, narrations, lieux communs, descriptions
de quelque chose, confirmations, conclusions etc et que les enfants "s'efforcent
d'escrire et de composer des oraisons et déclarations doctes et élégantes" en suivant
"surtout la phrase et la diction de Cicéron". Les corrections des maîtres seront
circonstanciées et personnalisées afin que "les enfans puissent librement sans
empeschement es universitez aspirer aux estudes plus hautes et utilement
s'avancer en icelles". On devait achever la Grammaire, la Dialectique et la
Rhétorique "tous les ans es classes où on les lit" depuis la fête de la saint Georges
(23 avril) à la même date de l'année suivante.
stricte était observée pour les entrées et les sorties de classes comme dans
C'est l'article IV qui a ici son importance. Il instituait dans l'École Latine un
véritable bain linguistique obligatoire en faveur du latin. La même obligation
existait aussi dans les écoles catholiques tenues par les pères. Réussissait-on
à imposer cela ? On aura remarqué aussi combien il était fait usage des exercices de
répétition et de mémoire par le par cur.
Ce système scolaire secondaire fonctionna à Montbéliard jusqu'à l'annexion
du Pays par la France en 1793. Il fut, après les tourmentes du XVIIe siècle (guerres
de Trente Ans et guerres de Louis XIV), revigoré en 1724 par le Supplément aux
ordonnances ecclésiastiques de la principauté de Montbéliard dans sa seconde
partie pour " une réformation de l'école tant par rapport à la Religion qu'aux autres
sciences utiles et nécessaires"15.
En fait, rien n'était aboli de la précédente ordonnance. On précisa seulement
quelques nouvelles intentions : "le suc et la moiielle de l'Évangile" restant toujours
omniprésents selon les catéchismes de Luther, de Brentz16 et l'Écriture Sainte, selon
le chant des Psaumes aussi. Chaque enfant sachant lire "sera pourvu d'un Nouveau
Testament avec un livre de Psaumes".
17 Cellarius, probablement auteur d'un dictionnaire latin, imprimé à Montbéliard en 1716 pour
l'École Latine, cf. plus loin. Cellarius Christophe (1698-1707), éminent professeur et linguiste, auteur
de nombreux ouvrages (cf. Dict. de Moréri).
18 Langhius Paul (XVIe s.), allemand, prêtre, moine. Dans une chronique il fit l'éloge de Luther,
Carlstadt et Mélanchthon (Cf. Dict. de Moréri).
19 Comenius ou Jean Amos Komensky (1592-1670), humaniste tchèque, professeur de latin,
grammairien, pédagogue aux idées nouvelles, appartint aux "Frères Moraves" (piétistes).
Wilhelm Schickhardt (1592-1635), neveu de l'architecte Heinrich Schickhardt, astronome et
mathématicien génial (inventeur de la première machine à calculer en 1623), polyglotte et professeur
d'hébreu et d'araméen à l'Université de Tubingen, spécialiste des langues bibliques de chaldéen,
persique, turc, d'arabe ; il publia une grammaire de l'hébreu utilisée jusqu'au XVIIIe siècle
(une quarantaine d'éditions).
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la période de 1587 à 1724, plus une centaine d'autres pour la fin du XVIIIe siècle.
Après la riche phase d'établissement jusqu'en 1618, il y eut ensuite une contraction
pendant toutes les guerres du XVIIe siècle, avec un trou pendant celle de Trente Ans.
Dans la première période, il parut 172 livres, soit en 46 ans, 57,4% de la production,
puis 128 ouvrages (42,6%) pendant les 90 années suivantes.
L'analyse des impressions montre que le français est utilisé à égalité avec le
latin et l'allemand de 1557 à 1618 (55 + 50 + 54 et un ouvrage en 4 langues). Ensuite,
le nombre des impressions françaises ne cessa d'augmenter et les autres de fléchir.
Français : 81 livres, allemand : 27, latin : 26 et 6 ouvrages bi ou trilingues (1 en latin,
allemand et français, 1 en allemand-latin, 3 en allemand-français, 1 en latin-hébreu),
enfin 1 en quatre langues, nous y reviendrons ; le français l'emporte avec 45,33 %.
Il y a quatre ouvrages catholiques dont le Missel dit de Mandeure en latin de 1667
sur 131 livres luthériens. La théologie et les lettres dominent avec presque 80%
des impressions, les sciences avec 16 % et le reste 4 %. Ensuite, le "Siècle des
Lumières" ne marque pas les impressions de Montbéliard. À côté de quelques
livres, il n'y a plus que des placards, facta, plaquettes de circonstances (insipides
félicitations ou cyprès mortuaires...). Ainsi, de 1724 à 1793, il n'y a que 26
ouvrages dignes du nom de livres avec 6 catéchismes dont un catholique, 2 liturgies
luthériennes pour le Pays de 1741 et 1766, 3 livres d'édification et 2 de théologie,
3 psautiers de Marot et Th. De Bèze, 4 livres de littérature dont une grammaire latine,
un cours de la sphère et Géographie Universelle et 3 grandes ordonnances du
souverain (ecclésiastique en 1726, Hôpital en 1768 et Eaux et Forêts en 1780) et nous
laissons de côté 111 courts feuillets d'ordonnances princières pour la période.
Les ouvrages religieux (les 3/4) montrent toujours la présence du luthéranisme
avec psautiers, liturgies, livres de prières et la première impression de la Confession
d'Augsbourg en français en 1767. C'est un pauvre bilan au "Siècle des Lumières et
de la Philosophie".
Mais pour rester dans le sujet, nous voudrions évoquer deux ouvrages
particulièrement intéressants datés de 1615 et 1716.
D'abord : Le Galatée de J. de la Case en quatre langues, imprimé par J. Foillet
en 161623, qui est en latin, français, allemand et espagnol, un traité de civilité pour la
jeunesse, en format de poche avec titre explicatif, dont la disposition typographique
est remarquable. Elle montrait le savoir-faire de Foillet qui imprima aussi des livres
à planches (sciences, fortifications, botanique, animaux ; ex : les ouvrages
de Bauhin, Flamand).
[Jean de la Case], Le Galatée, premièrement composé en Italie par J. de la Case, et depuis mis en
françois, latin, allemand et espagnol. Traité très utile et très nécessaire pour bien dresser une jeunesse
en toutes manières et façons défaire louables, bien receues et approuvées par toutes gents d'honneur
et de vérité et propre pour ceux, qui non seulement prennent plaisir en la langue latine mais aussi aux
vulgaires qui pour le jour d'huy sont les plus prisés, À Montbéliard par Jacques Foillet, MDCXV,
619 p., format 3 χ 1 1 ,5 cm.
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Puis, c'est une découverte lors d'une vente récente, un livre inconnu de Roux :
la Nomenclatura trilinguis germanico-latino-gallica in usum Schola Latinae
Montbelgardensis, Montbelgardi apud Johann Jacobum Biberum serenissimi
principis typographum, 1716, in 12. Dont l'intérêt apparaît, c'était le vocabulaire en
usage à l'École Latine. Le Cellarius peut-être ? Il porte en marge manuscrite :
"ad usum Capucini", marque des Capucins voisins, de Belfort24.
Somme toute, une imprimerie qui fut surtout marquée par J. Foillet
(fin XVIe, début XVIIe siècle) avec quelques rares réussites postérieures. Puis ce fut
la quasi-disparition du latin au XVIIIe siècle. Les livres, moins chers, étaient alors
achetés ailleurs, en Allemagne et en Suisse. Le Montbeliard était un petit marché de
consommation, entouré, menacé par la France et contraint pas les questions
politiques et religieuses dans une situation obsidionale de survie. Ceci explique
peut-être cela. L'imprimerie n'a survécu que par des travaux mineurs et quelques
livres pieux, elle ne reprendra vie qu'au début du XIXe siècle, avec les Deckherr,
mais ceci est une autre histoire.
Latine" a poursuivi son chemin par un nouveau "Collège" devenu ensuite le "Lycée
Georges Cuvier". La Réforme avait ainsi continué et amplifié l'enseignement, dont
celui du latin et des auteurs classiques à Montbéliard depuis le XVIe siècle. Mais qui
aujourd'hui serait encore capable de parler latin couramment et de faire un acte
oratoire en latin ou en grec comme les élèves du Gymnase en 1787 ?