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Droit international public

Master 1, Science politique


2018-2019
Enseignant : Dr Abdoulaye GUISSÉ
Enseignant-chercheur en Droit public Université
Assane Seck de Ziguinchor

Table des matières


CHAPITRE INTRODUCTIF 1
1. Définition du droit international public 1
2. Caractère spécifique du droit international public 1
3. Les rapports du Droit international et du droit interne 2
TITRE 1 : LA FORMATION DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC 2
CHAPITRE 1 : LES SOURCES PRINCIPALES DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC 3
SECTION 1 : LES TRAITES 3
PARAGRAPHE 1 : LA CONCLUSION DES TRAITES 3
PARAGRAPHE 2 : LES EFFETS DES TRAITES 4
1. Les effets des traités à l’égard des parties : 4
2. Les effets à l’égard des tiers : 4
SECTION 2 : LA COUTUME ET LES PRINCIPES GENERAUX 5
PARAGRAPHE 1 : LA COUTUME INTERNATIONALE 5
1. L’élément matériel : 5
2. L’élément psychologique : 6
PARAGRAPHE 2 : LES PRINCIPES GENERAUX 6
CHAPITRE 2 : LES AUTRES SOURCES ET MOYENS AUXILIAIRES DE DETERMINATION DES REGLES DU
DIP 7
SECTION 1 : LES ACTES UNILATERAUX 7
PARAGRAPHE 1 : LES ACTES UNILATERAUX DES ÉTATS 8
PARAGRAPHE 2 : LES ACTES UNILATERAUX DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 8
SECTION 2 : LES MOYENS AUXILIAIRES DE DETERMINATION DES REGLES DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC 9
PARAGRAPHE 1 : LA JURISPRUDENCE INTERNATIONALE 9
PARAGRAPHE 2 : LA DOCTRINE ET L’EQUITE 9
1. La doctrine : 9
2. L’équité : 9
TITRE 2 : LES SUJETS DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC 10
CHAPITRE 1 : LES ÉTATS : SUJETS PRINCIPAUX DU DIP 10
SECTION 1 : CONDITIONS D’EXISTENCE ET COMPETENCES INTERNATIONALES DE L’ÉTAT 10
PARAGRAPHE 1 : CONDITIONS D’EXISTENCE DE L’ÉTAT 10
PARAGRAPHE 2 : LES COMPETENCES INTERNATIONALES DE L’ÉTAT 11
SECTIONS 2 : LA RECONNAISSANCE D’ÉTATS 11
PARAGRAPHE 1 : DEFINITION DE LA RECONNAISSANCE 11
PARAGRAPHE 2 : LES FORMES DE LA RECONNAISSANCE 12
CHAPITRE 2 : LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES : SUJETS SUBSIDIAIRES DU DIP 12
SECTION 1 : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 12
PARAGRAPHE 1 : DEFINITION 13
PARAGRAPHE 2 : CLASSIFICATION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 13
SECTION 2 : LES COMPETENCES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 13
PARAGRAPHE 1 : LES PRINCIPES REGISSANT LES COMPETENCES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 13
PARAGRAPHE 2 : LA NATURE DES COMPETENCES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 14
Chapitre introductif
Le droit international public (DIP) ou droit international est un droit en construction. De
portée universelle ; il est fondé sur la volonté des États. Sa codification, élaborée sous l’égide
des Nations Unies, est en progrès constant. Mais qu’est-ce que le DIP ? Quels sont ses caractères
spécifiques ? Quels sont les rapports qu’il entretient avec le droit interne ?
Ce chapitre introductif nous permettra de répondre à ces interrogations.
1. Définition du droit international public
Autrefois appelé droit des gens (expression tirée du latin Jus gentium), le droit international
public est le droit applicable à la société internationale.
Il est constitué par l’ensemble de règles et de principes juridiques qui régissent les relations
internationales.
Il régit, ainsi, la conduite des membres de la société internationale.
On peut ainsi le définir comme l’ensemble des règles juridiques qui régissent les relations
entre sujets indépendants du droit international, c’est-à-dire les États, les Organisations
internationales et les autres sujets indépendants.
Cette définition est le développement de la formule employée par la Cour Permanente de
Justice Internationale (CPJI) dans l’Affaire du Lotus, le 7 septembre 1927 : « Le droit
international régit les relations entre États indépendants ».
2. Caractère spécifique du droit international public
Le droit international public est un droit en formation, un droit fragmentaire, hétérogène,
qui met en œuvre des techniques encore relativement primitives.
Trois de ces caractères peuvent être retenus :
i. L’absence d’autorité législative spécialisée ;
ii. L’absence de juge obligatoire ;
iii. L’absence de sanction sociale organisée.
Il en découle :
– qu’en règle générale c’est à chaque État qu’il appartient d’agir pour assurer le respect du droit
dans la mesure où il y a intérêt. Son action va dépendre des moyens d’action dont il dispose sur
le plan international ;
– que le recours au juge pour déterminer, par une décision obligatoire le droit est soumis à la
volonté des États, et il n’y a pas de voies d’exécution au jugement ;
– qu’en règle générale les manquements au DI sont imputés aux États et non pas aux individus
qui ont agis contrairement au droit.

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3. Les rapports du Droit international et du droit interne
Il s’agit de réponde à la question de savoir quelles sont les positions relatives du droit
international et du droit interne, l’un par rapport à l’autre, et éventuellement lequel des deux
l’emporte sur l’autre dans un système de hiérarchie des normes.
On distingue ainsi la conception dualiste de la conception moniste.
La conception dualiste considère que le droit interne et le droit international constituent
deux systèmes juridiques égaux, indépendants et séparés.
La valeur propre du droit interne est indépendante de sa conformité au Droit international.
Cette théorie implique les conséquences suivantes :
 il ne peut y avoir, dans aucun des deux systèmes juridiques, de normes obligatoires
émanant de l’autre ;
 il ne peut pas y avoir de conflits possibles entre les deux ordres juridiques.
La conception moniste repose sur l’idée de départ que le droit international et le droit
interne constituent un seul et même ensemble dans lequel les deux types de règles seront
subordonnés l’un à l’autre.
Naturellement, deux options seront possibles et, selon les auteurs, nous pourrons avoir soit
un monisme avec primauté du droit interne, soit un monisme avec primauté du droit
international.
Cependant, la pratique internationale ne confirme pas de manière absolue l’une ou l’autre
thèse, mais consacre en général la primauté du droit international.
Un droit dont l’entreprise ne cesse de s’élargir à mesure que la coopération internationale
s’intensifie, et conséquemment avec les débats récents sur le droit humanitaire et le droit pénal
international, ou avec les nouveaux défis constitués par la « mondialisation » et le terrorisme.
À défaut de pouvoir décrire dans ce cours les différents régimes juridiques du droit matériel,
nous nous intéresserons au cadre formel du droit international public.
Il s’agit surtout d’une introduction générale. Ce qui nous permettra d’aborder d’une part sa
formation (Titre 1) et, d’autre part, ses sujets (Titre 2).

Titre 1 : La formation du droit international public


Parler de la formation du DIP revint à s’interroger sur ses sources. C’est rechercher d’où
proviennent les règles applicables dans la société internationale, comment se forment les règles
qui régissent la vie de la société internationale.
La réponse à cette interrogation est formellement donnée par le statut de la CIJ.

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En effet, après avoir rappelé que la mission de la Cour est « de régler conformément au droit
international, les différends qui lui sont soumis », l’article 38 énumère les sources que la cour
« applique », donnant ainsi un premier inventaire approximatif des différentes « sources du droit
international ».
Ce sont :
 les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles
expressément reconnues par les États en litige ;
 la coutume internationale, comme preuve d’une pratique générale, acceptée comme
étant le droit ;
 les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées ;
 […] les décisions judiciaires et la doctrine des publicistes les plus qualifiés des
différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination des règles de droit.
Il importe alors d’examiner tour à tour, les sources principales (Chapitre1) et les autres
sources et moyens auxiliaires de détermination des règles du DIP (Chapitre 2).

Chapitre 1 : Les sources principales du droit international public


Section 1 : Les traités
Principale source du Droit international, le traité représente l’instrument privilégié des
relations internationales.
Il constitue le procédé le plus ancien de création des obligations juridiques entre États.
Aux termes de l’article 2 de la Convention de Vienne sur le droit des traités conclus entre
États du 22 mai 1969 « l’expression “traité” s’entend d’un accord international conclu par écrit
entre États et régi par le Droit international, qu’il soit consigné dans un instrument unique ou
dans un ou plusieurs instruments connexes, et quelle que soit sa dénomination particulière ».
Paragraphe 1 : La conclusion des traités
La conclusion d’un traité se déroule en plusieurs étapes. Elle obéit en général à deux
modalités.
La première correspond à une procédure solennelle et la deuxième à une procédure spéciale.
 La procédure solennelle comprend essentiellement trois phases : la négociation, la
signature, la ratification.
 La procédure spéciale concerne les accords en forme simplifiée applicable pour tous
les types de traités et d’autres procédures spéciales valables uniquement pour les traités
multilatéraux.

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- Les accords en forme simplifiée sont des traités conclus par un échange de
note, de lettre, un procès-verbal approuvé au mémorandum d’accord, une
déclaration commune ou tout autre instrument conclu par une procédure
analogue.
Les autres procédures spéciales sont relatives aux modalités de participation à un traité
multilatéral. Il en est ainsi de l’adhésion et des réserves.
- L’adhésion est une procédure permet à un État non partie aux négociations
ayant abouti à l’adoption du traité d’exprimer en une seule fois son engagement,
après qu’un certain temps s’est écoulé depuis l’adoption du texte ou même son
entrée en vigueur.
- Une réserve est un acte unilatéral d’une partie qui décide d’exclure certaines
dispositions du traité à son égard ou alors de les interpréter dans un sens
particulier.
Cette réserve doit cependant intervenir au moment de sa signature et la condition
de sa validité est l’acceptation des autres parties.
Paragraphe 2 : Les effets des traités
L’entrée en vigueur d’un traité pose plusieurs problèmes parmi lesquels les effets produits
par les traités sont de plus en plus importants.
La production des effets des traités obéit à un principe fondamental du DIP pacta sunt
servanda (les règles sont faites pour être observées). Certains auteurs considèrent qu’il est le
principe de base du DIP.
L’étude des effets des traités amène à distinguer les effets par rapport aux parties d’une part
et d’autre part les effets par rapport aux tiers.
1. Les effets des traités à l’égard des parties :
La règle Pacta sunt servanda est affirmée par la Convention de Vienne dans son article 26,
qui dispose que « tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne
foi ».
Le principe est que les traités produisent des effets relatifs. Cela signifie que les effets des
traités se limitent aux parties.
Aux termes de l’article 34 de la convention de Vienne « un traité ne crée ni d’obligation ni
droits pour un État tiers sans son consentement ».
Cette règle s’explique par deux raisons essentielles : la première c’est le caractère
volontariste du DIP et la seconde c’est le principe de la souveraineté de l’État.
2. Les effets à l’égard des tiers :
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Le principe c’est que le traité ne produit pas d’effets à l’égard des tiers. Cependant, il existe
des exceptions à ce principe prévues par la Convention de Vienne.
Les articles 35 et 36 de la Convention de Vienne prévoient les cas où une obligation ou un
droit peuvent naître pour un tiers avec son consentement.
L’article 38 ajoute que « aucune disposition des articles 34 à 37 ne s’oppose à ce qu’une
règle énoncée dans un traité devienne obligatoire pour un État tiers en tant que règle coutumière
de droit international reconnue comme telle ».
Du reste, en l’absence de tout consentement des tiers, certains traités dits « objectifs »
peuvent s’imposer aux tiers. Il en va ainsi notamment des traités établissant des statuts
territoriaux (délimitation d’une frontière), les statuts de voies de communications
internationales ou une nouvelle entité internationale (comme la création d’une organisation
internationale).

Section 2 : La coutume et les principes généraux


Nous étudierons d’abord la coutume internationale avant de s’intéresser aux principes
généraux du droit.
Paragraphe 1 : La coutume internationale
La coutume est définie aux termes de l’article 38 du Statut de la CIJ comme étant la « preuve
d’une pratique générale, acceptée comme étant le droit ».
Cette définition de la coutume renvoie à deux éléments constitutifs à savoir : un élément
matériel et un élément psychologique.
L’importance de ces éléments dans la constitution d’une règle coutumière est précisée par
la Cour internationale de justice dans l’affaire du Plateau continental qui rappelle qu’« il est
bien évident que la substance du droit international coutumier doit être recherchée en premier
lieu dans la pratique effective et l’opinio juris des États ».

1. L’élément matériel :
Une coutume résulte d’une pratique effective.
À la différence du traité, produit d’un accord de volontés entre différents sujets de droit
international, la coutume résulte d’une accumulation d’actes concordants, formant une pratique
qui doit être générale et uniforme. C’est-à-dire la répétition dans le temps d’actes, de faits, de
déclarations ou d’agissements, positifs ou négatifs émanant des sujets de droit international.
Cette pratique peut correspondre à une attitude positive, mais aussi à une abstention.

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Dans tous les cas, elle trouve son origine dans un précédent qui peut être considéré comme
un acte accompli par un État et qui est lié à ses rapports avec d’autres sujets du DIP.
Ce précédent à force de répétition prolongée et concordante va contribuer à la formation de
la coutume.
Pour devenir une coutume universelle, une règle doit être reconnue par la majorité
représentative des États.
2. L’élément psychologique :
Il ne suffit pas de prouver qu’il existe une pratique constante et uniforme pour qu’une
coutume soit reconnue comme telle.
Au caractère général et uniforme de la pratique, doit s’ajouter l’expression d’une conviction
juridique concluant à l’existence d’une règle coutumière.
En ce sens, la Cour internationale de Justice a rappelé dans son arrêt du 20 février 1969 en
l’affaire du plateau continental de la mer du Nord : « Non seulement les actes considérés doivent
présenter une pratique constante, mais en outre ils doivent témoigner, par leur nature ou par la
manière dont ils sont accomplis, de la conviction que cette pratique est rendue obligatoire par
l’existence d’une règle de droit. […] ».
Il en ressort que la conviction de l’obligation juridique est essentielle pour que la pratique
acquière le statut de règle coutumière.
Sa formation s’inscrit alors dans la durée, et se constitue par des actes uniformes accomplis
de façon constante, auxquels un comportement contraire serait considéré comme étant une
violation d’une obligation juridique.
La pratique des États doit être « fréquente », « représentative » et « pratiquement uniforme »
selon la Cour, et correspond à une règle obligatoire.

Paragraphe 2 : Les principes généraux


Les principes généraux du droit sont communs à la logique de tous les systèmes juridiques.
Ils constituent une source du droit international pouvant combler ses lacunes. L’article 38
consacre l’expression des principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées.
De contenu variable selon qu’on les qualifie de principes de droit ou de principes du Droit
international, les principes généraux constituent une source de droit fréquemment invoquée par
le juge international. Ils posent deux problèmes majeurs relatifs à la détermination de leur nature
et de leur contenu.

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La détermination de la nature juridique des principes généraux du droit a fait l’objet de
controverses dans la doctrine du fait que ces principes ne sont qu’une définition textuelle et
dont le sens n’a pas été clarifié par la jurisprudence.
Les principes généraux du droit sont tantôt réduits à d’autres sources du droit international
tantôt comme une source autonome.
Certains auteurs refusent de voir dans les principes généraux de droit une troisième source,
distincte de la coutume ou de la convention.
Pour beaucoup d’auteurs, l’utilité de l’article 38 ss 1.-c) et du recours aux principes
généraux de droit se réduit à combler certaines lacunes du droit coutumier et conventionnel, ou
à éviter les impasses d’une apparence de lacune juridique.
Ces principes ne constitueraient donc qu’une source non seulement supplétive, mais
subsidiaire du droit international.
Pour d’autres auteurs, ces principes généraux du droit sont des principes qui sont
irréductibles et qui constituent un noyau dur des règles et principes qui régissent les rapports
entre États.
Il s’agit donc d’un principe qui constitue un dénominateur commun à toutes les règles qui
régissent les rapports entre États.
Les principes généraux du droit ont un contenu extrêmement large parce qu’on les trouve
aussi bien en droit interne qu’en droit DIP.
Parmi les principes généraux du droit interne, on pourrait rappeler les principes consacrés
par presque tous les États membres de la société internationale et qui correspondent à des
principes qui appartiennent au patrimoine juridique commun à tous les pays civilisés (Ex : en
matière d’organisation de la justice, l’égalité entre les parties, l’autorité de la chose jugée, le
principe de la séparation des pouvoirs de même que le droit à un procès juste et équitable ;
l’obligation de réparer les dommages causés à autrui autrement dit le principe de responsabilité
de même le respect des droits acquis (la sécurité juridique).
En ce qui concerne les principes généraux du DIP, on peut citer les principes de base comme
le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’État, le principe de la continuité
de l’État de même que le principe d’égalité des États.

Chapitre 2 : Les autres sources et moyens auxiliaires de détermination des


règles du DIP
Section 1 : Les actes unilatéraux

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On doit entend par acte unilatéral, selon Ngyuen Quoc Dinh, l’acte imputable à un seul sujet
du droit international.
Adoptés par un seul sujet de droit (ou parfois par plusieurs, par exemple à l’issue d’une
conférence de chefs d’État), et imputables à leur seul auteur, ces actes, qu’ils émanent des États
ou des organisations internationales créent des droits et des obligations au plan international.

Paragraphe 1 : Les actes unilatéraux des États


Il s’agit des actes par lesquels l’État exprime unilatéralement sa volonté ou manifeste son
opinion. Certains de ces actes peuvent avoir une portée juridique sur la scène internationale,
qu’ils lient les États qui les adoptent ou qu’ils soient opposables à des tiers. On distingue
traditionnellement les actes que les États adoptent de façon autonome (reconnaissance d’États
nouveaux) de ceux dont l’adoption est conditionnée par des engagements conventionnels
(l’affaire des essais nucléaires opposant la France à l’Australie en 1974) ou des normes
coutumières.
Ils regroupent par exemple l’adhésion à un traité, le retrait, mais aussi tous les actes qui sont
pris en vue de mettre en œuvre une règle internationale (l’octroi de la nationalité par exemple).

Paragraphe 2 : Les actes unilatéraux des Organisations internationales


Les organisations internationales, dans le cadre de leurs compétences, peuvent être à
l’origine de normes juridiques.
Les organisations elles-mêmes peuvent conclure des traités ou servir de cadre à l’adoption
de traités « sous leurs auspices ».
Elles peuvent également, à travers leur pratique interne, créer des normes coutumières qui
lient les États membres.
Elles peuvent enfin adopter des actes unilatéraux de nature très diverse.
Les actes émanant des organisations internationales font l’objet d’une terminologie très
variée : résolutions, recommandations, décisions, directives, règlements...
La question qui mérite d’être posée est de savoir quelle est la portée juridique qui est
conférée aux différents types d’actes pris au sein d’une organisation internationale donnée.
Traditionnellement, la doctrine distingue deux grands types d’actes, les recommandations
qui n’ont qu’une valeur indicative et les décisions qui sont contraignantes, et même si la
pratique ne se conforme, pas toujours à un vocabulaire très rigoureux, on peut s’en tenir pour
l’essentiel à cette summa divisio.

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Section 2 : Les moyens auxiliaires de détermination des règles du droit international
public
En plus du traité, de la coutume et des principes généraux de droit, la CIJ aux termes de
l’article 38 de son statut peut se fonder sur d’autres subsidiaires du DIP et les moyens auxiliaires
de détermination des règles de DIP.
Il s’agit des décisions de justice notamment la jurisprudence, de la doctrine des publicistes
les plus qualifiés des différentes nations, de l’équité.

Paragraphe 1 : La jurisprudence internationale


La jurisprudence est l’ensemble des décisions de justice rendues par les juridictions
internationales.
Les décisions des juridictions internationales ne créent pas des règles de DIP sauf
lorsqu’elles interviennent dans l’élaboration d’une règle coutumière.
Selon certains auteurs, il s’agit de moyens auxiliaires de détermination des règles de DIP et
non de sources véritables.
Cette position se justifie par le fait que le juge est parfois considéré comme incompétent.
Il n’a pas un rôle de créer des règles de DIP, mais simplement l’interpréter et de l’appliquer
dans des situations déterminées.
La jurisprudence participe, ainsi, à l’évolution et à la formation du DIP. Par le recours à des
techniques de précédent, le juge international participe à la création progressive d’une
jurisprudence, source de DIP.
Paragraphe 2 : La doctrine et l’équité
1. La doctrine :
La doctrine est constituée par des travaux et des opinions des publicistes les plus réputés
appartenant aux différentes nations. Ces opinions et travaux ne sont pas véritablement des
sources du DIP.
Toutefois, les observations de la doctrine jouent un rôle très important en DIP. Elles peuvent
en effet exercer une influence sur son interprétation ou son application.
La doctrine joue un rôle important en droit interne, mais aussi et surtout en droit
international.
Elle est cependant difficile à présenter de façon synthétique du fait de l’absence de
cohérence et d’ordre.
On peut, toutefois, regrouper les auteurs par courant, par école de pensée ou par tendance.
2. L’équité :
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L’article 38 du Statut de la CIJ fait référence à l’équité dans la mesure où il reconnaît au
juge la possibilité de statuer de façon équitable et satisfaisante pour trancher les litiges ex aequo
et bono.
Cela signifie que le juge est habilité à créer la règle la plus adaptée à la situation. L’équité
devient donc un moyen auxiliaire de détermination du DIP.
Dans son contenu l’équité peut correspondre à des principes généraux de justice
généralement appliqués dans des litiges.
Elle se distingue, cependant, des principes généraux du droit reconnus par les nations
civilisées. Il s’agit, en effet, de principe sur lequel le juge s’appuie pour rationaliser
l’application d’une règle de DI existante ou bien alors pour combler une lacune.
L’équité est donc une source effective du DIP, mais elle est moins importante que les autres.
Elle intervient en effet loin derrière les sources principales et même après les sources
subsidiaires. Le juge ne peut y recourir qu’à la demande des parties.
En définitive, l’équité joue un rôle supplétif et ne vient pas en concurrence avec les autres
sources du DIP.

Titre 2 : Les sujets du droit international public


Chapitre 1 : Les États : sujets principaux du DIP
Section 1 : Conditions d’existence et compétences internationales de l’État
Les conditions d’existence de l’État vont être étudiées avant d’aborder ses compétences.
Paragraphe 1 : Conditions d’existence de l’État
L’État est un groupement humain fixé sur un territoire déterminé et sur lequel s’exerce une
autorité politique exclusive.
Cette définition renvoie à trois éléments que l’on appelle généralement les éléments
constitutifs de l’État.
Ce sont un ensemble d’éléments objectifs dont la réunion permet de déterminer l’existence
d’un État. Il s’agit du territoire, de la population et du pouvoir politique.
Ces trois éléments permettent de définir l’État du point de vue sociologique.
Cette définition n’est pas suffisante. L’État est un être de droit, et en tant que tel, il est avant
tout une personne morale de droit public titulaire de souveraineté.
La souveraineté est une caractéristique essentielle de l’État dont elle est une condition
nécessaire et suffisante d’existence.

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La souveraineté de l’État au plan international, a pour conséquence son affranchissement
de toute forme de subordination.
Elle est à la fois le fondement de la compétence internationale et de l’indépendance de
l’État.
Il en découle deux principes fondamentaux de droit international : l’égalité des États et la
non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
Paragraphe 2 : Les compétences internationales de l’État
Les compétences internationales de l’État sont nombreuses et peuvent revêtir plusieurs
formes.
On peut les regrouper autour de quatre grandes compétences :
 Le pouvoir de légation : il correspond au pouvoir d’entretenir des relations
diplomatiques. Il permet à l’État d’envoyer des représentants auprès des pays étrangers
et de recevoir des représentants des pays étrangers.
 Le pouvoir de conclure des traités : Il consiste pour un État de conclure des
conventions avec d’autres sujets du DIP. La conséquence est de créer des droits et des
obligations au profit et de la charge des différentes parties.
 Le pouvoir de comparaître en justice : Il permet à l’État d’introduire des requêtes
devant les juridictions internationales pour engager la responsabilité d’autres sujets du
DIP, mais également de voir sa responsabilité engagée devant ces juridictions par ces
derniers.
(La CIJ est chargée de régler les différends entre États à condition que ces derniers
reconnaissent sa compétence juridictionnelle).
 Le pouvoir d’usage de la contrainte : c’est une prérogative incontestable de l’État en
droit interne.
Cependant dans l’ordre international, ce pouvoir est limité. La Charte de l’ONU interdit
l’usage de la force sauf en cas de légitime défense ou de mise en œuvre de mécanismes
de sécurité collective (l’intervention en Libye).

Sections 2 : La reconnaissance d’États


La condition d’exercice des compétences internationales de l’État est la reconnaissance.
Cette notion va être définie avant d’analyser ses formes.
Paragraphe 1 : Définition de la reconnaissance
La réunion des conditions d’existence de l’État n’implique pas nécessairement sa
reconnaissance par les autres États. Par la reconnaissance l’État prend position d’un fait ou
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d’une situation admettant que cette situation lui est juridiquement opposable. Elle est une
manifestation de la souveraineté de l’État. On distingue deux conceptions de la reconnaissance
d’un État :
 La théorie constitutif qui postule l’idée selon laquelle la reconnaissance est un acte
constitutif, donc nécessaire à l’apparition de l’État ;
 La théorie déclaratoire qui postule que l’État existe en droit dès lors qu’il existe en
fait. Sa résonnance par les autres États ne comporte aucun effet juridique. Ils constatent
simplement l’apparition d’un nouvel État.
Il faut reconnaitre que la reconnaissance est un acte politique. Elle permet à l’État
nouvellement reconnu d’agir sur la scène internationale et d’exercer pleinement ses
compétences.

Paragraphe 2 : Les formes de la reconnaissance


La reconnaissance est exercée selon deux formes : d’État et de gouvernement.
 La reconnaissance d’État est l’acte par lequel un sujet international, et en particulier
un État, vient constater officiellement l’existence d’un nouvel État sur la scène
internationale.
 Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de
gouvernement d’un État ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup
d’État, révolution, ou tout autre événement).
Par ailleurs, la communauté internationale s’accorde à refuser la reconnaissance d’une
situation issue d’une action illicite.
La reconnaissance peut être solennelle lorsqu’elle résulte d’une déclaration officielle d’un
chef de l’État qui reconnait.
Elle peut également être conventionnelle lorsqu’elle découle d’une convention
internationale.
Elle peut aussi être implicite quand les États établissent des relations diplomatiques ; ce qui
implique de facto une reconnaissance.

Chapitre 2 : Les Organisations internationales : sujets subsidiaires du DIP


Section 1 : Définition et classification des Organisations internationales
Il existe un ensemble de caractères généraux qui permettent d’identifier les organisations
internationales qu’on peut classer selon certain nombre de critères.

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Paragraphe 1 : Définition
Les organisations internationales sont des « associations volontaires d’États constituées par une
Convention internationale, qui sont dotées d’organes permanents, propres et indépendants
chargés de gérer des intérêts collectifs, et qui ont la capacité d’exprimer une volonté
juridiquement distincte de celle des membres ».
De cette définition découlent quatre traits caractéristiques qui permettent d’identifier l’OI que
sont : la composition interétatique ; la base juridique conventionnelle ; la structure organique
permanente et indépendante ; l’autonomie juridique.

Paragraphe 2 : Classification des Organisations internationales


Il est possible de faire une classification des organisations à travers la détermination d’un
certain nombre de critères qui leur sont communs.
Plusieurs critères peuvent être retenus :
– la composition des organisations internationales ;
– la compétence du domaine d’intervention des organisations internationales ;
– le pouvoir des organisations internationales, etc.
 En fonction du nombre d’États membres, on distingue les organisations
internationales à caractère universel (Ex : ONU) et les organisations internationales à
caractère régional (Ex : UA, UE, UEMOA).
 En se référant à leur domaine d’intervention, on distingue deux types d’organisations
internationales à savoir les organisations internationales à caractère général (Ex : ONU,
UA) et les organisations internationales à caractère spécialisé (UNESCO, OMS, FMI).
 En fonction de leurs pouvoirs, on distingue les organisations internationales de
coopération (OTAN, CILSS) des organisations internationales d’intégration
(CEDEAO, UEMOA, UE).
 L’application du critère fondé sur la nature des activités permet de distinguer
plusieurs types d’OI. On a les OI à caractère politique (Ex : l’ONU, l’UA), les OI à
caractère technique (Ex : l’OACI), les OI à caractère économique (Ex : la CEDEAO,
l’UEMOA) et les OI à caractère social (Ex : l’OIT, OMS).

Section 2 : Les compétences des Organisations internationales


Cette section permettra d’étudier les principes qui régissent les compétences des OI ainsi
que leur nature.
Paragraphe 1 : Les principes régissant les compétences des Organisations internationales
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L’organisation internationale bénéficie de la personnalité juridique différente de celle des
États qui la composent. Ce qui lui permet d’exercer des compétences identiques à celle des
États.
Toutefois, contrairement aux États, les OI n’ont pas de compétences générales.
On relève principalement deux traits de caractère concernant les compétences des OI que
sont dans un le principe dit de subsidiarité et le principe de spécialité.
 En vertu du principe de subsidiarité, l’OI ne peut intervenir à la place des États membres
que si et seulement si son action s’avère plus efficace que celle de chaque membre pris
isolément.
Il s’agit alors d’un principe de répartition des compétences qui ne s’applique
véritablement qu’en cas de compétences concurrentes.
 Selon le principe de spécialité, les organisations internationales ne peuvent agir que pour
accomplir les missions pour lesquelles elles ont été créées et qui sont définies ou
impliquées par leur Acte fondateur.
C’est dire que l’Organisation internationale ne dispose que d’une compétence
d’attribution établie par sa charte constitutive exception faite de la théorie
jurisprudentielle dite des compétences implicites (Avis de la CIJ du 11 avril 1949).
La théorie des compétences implicites est une théorie qui, par une interprétation de
l’Acte constitutif d’une OI, lui attribue des compétences non explicitement conférées
dans sa constitution, mais qui sont nécessairement impliquées pour lui permettre de
réaliser les buts pour lesquels elle a été créée.

Paragraphe 2 : La nature des compétences des Organisations internationales


On distingue plusieurs types de compétences :
 Les compétences normatives : elles permettent à l’organisation d’édicter des normes
juridiques.
Il s’agit de la reconnaissance à celle-ci d’un pouvoir d’autorégulation lui permettant
d’adopter des actes dont elle est la destinataire.
Les compétences normatives doivent être distinguées des compétences opérationnelles
qui permettent à l’OI de réaliser ses missions notamment par des actes matériels liées à
ses fonctions limitées souvent aux activités de gestion ou de conseil dans les domaines
administratif, technique ou financier.

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 Les compétences liées à un territoire : elles concernent l’exercice de compétences
territoriales et tout droit de réglementation et du contrôle étendu de l’organisation
internationale dans le périmètre de ses installations.
C’est le cas des compétences relatives au siège de l’organisation c’est-à-dire de son lieu
d’établissement, dont le régime juridique est fixé par une convention appelée Accord de
siège, conclue entre l’OI et l’État hôte.
Les compétences liées au siège sont fonctionnelles, car limitées aux exigences du bon
fonctionnement de l’OI.
 Les compétences personnelles de l’OI : il ne s’agit pas d’une compétence fondée sur
un lien d’allégeance, le lien de la nationalité qui rattache l’État à des personnes
physiques et morales, mais d’une compétence rattachée à un territoire ou d’un lien qui
résulte d’une fonction publique.
Ainsi, les agents internationaux bien que rattachés à leur État d’origine dépendent de
l’OI qui les emploie pour tout ce qui touche à leur activité professionnelle et l’OI assure
à leur faveur une protection fonctionnelle opposable à leur État ou et aussi aux États non
membres (avis CIJ 11 avril 1949).

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