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banque
La finance / 12 février 2011 / Adéquation du capital, Bilan de la banque, Economie de la
banque, Fonctionnement du système financier, Le financement indirect, le mécanisme financier, les
institutions financières, Les organismes financiers, Organisation du système financier
Réserves et encaisse
Titres
Commerciaux et industriels
Hypothécaires
A la consommation
Interbancaires
Autres
Emprunts
Capitaux propres
Bilan agrégé des banques commerciales américaines (en pourcentage du total, janvier 2006) « monnaie,
banque et marchés »
La banque collecte des fonds qui sont investis en actif productif des revenus:
Passif: Le passif est constitué de l’ensemble des dettes et capitaux propres. La liste de ses éléments est la
suivante:
dépôts mobilisables par chèques: ce sont entre autres les comptes chèques sans intérêts (dépôts
à vue, les compte rémunérés …etc.), ils sont pour la banque des dettes et constituent 7% du total
du passif. Alors qu’ils étaient les principales ressources des banques dans les années 1960
(environ 60% du passif), leur part a décliné avec l’apparition de nouveaux instruments
financiers plus attractifs. Ces dépôts engendrent deux types de coûts pour la banque qui sont les
intérêts à verser et les services (traitement et annulation des chèques, fourniture de services aux
guichets, gestion de locaux …etc.) ;
dépôts sans moyens de paiement: ce sont des dépôts à termes constituant la première source de
fonds pour les banques américaines (59% du passif en 2006). On distingue des dépôts à termes
de faible montant et des dépôts à termes de gros montants (supérieur a 100000 $). Car ces
derniers sont négociables avant l’échéance et sont détenus par les sociétés financières et autre
institutions financières. Ils constituent ainsi une alternative au bon du trésor ;
emprunts: se sont des dettes contractées par les banques au près de la banque centrale, les
banques spécialisées et autres banques. C’est notamment l’emprunt des fonds au jour le jour
pour détenir suffisamment de réserve obligatoire ;
capitaux propres: c’est la situation nette de la banque, c’est-à-dire la différance entre
l’ensemblede l’actif et les dettes. Ce poste est élevé en émettant de nouvelles actions.
Actif
On appelle ainsi l’utilisation de l’ensemble des fonds empruntés. Les éléments de l’actif bancaire sont
comme suit:
réserves: ce sont des fonds détenus par toutes les banques, mis en réserve, sous forme des
dépôts auprès de la banque centrale ou des monnaies physiquement détenus par la banque. Ces
réserves ne porte désormais plus d’intérêts (particulièrement aux USA) qu’ils
soient obligatoires ou excédentaires ;
effets en recouvrement: sont classés dans cette masse les chèques émis par d’autre banque et
encaisser dans la banque ;
dépôts auprès d’autre établissement de crédit: pour recevoir des services divers, les petites
banques sont amenées de fois à placer l’épargne collectée dans de grandes banques. Ces services
peuvent être: encaissement des chèques, le change,…etc ;
titres: ce sont des titres détenus par la banque [1]. Ils sont émis principalement par l’Etat et les
collectivités locales mais aussi les entreprises, ils sont de l’ordre de 23% de l’actif agrégé des
banques américaines et participent à 10% du revenu des banques [2];
prêts: un prêt est une dette pour l’individu ou la société qui le reçoit mais un actif pour la
banque. Ils sont estimés à 66% aux Etats unis en 2006 et 50% pour les banques françaises. Les
prêts représentent un actif moins liquide pour la banque. C’est pour quoi elles exigent un
rendement élevé précisément aux Etats unis dont 50% du revenu des banques sont dus à ces
prêts. En plus des prêts hypothécaires les banque octroient des prêts à la consommation et se
prêtent aussi entre elles. C’est d’ailleurs le type de prêt accordé qui distingue les banques ;
autres actifs: les actifs physiques tels que le local et les autres immobilisations.
1. 1. Gestion du bilan
L’activité de la banque c’est la transformation d’actifs c’est-à-dire, elle transforme l’actif du client (son
dépôt) en octroyant le crédit qui est pour elle un actif: on dit que la banque emprunte court pour prêter
long. Aussi la banque produit des services désirés à moindre coût et obtient un revenu substantiel sur ses
actifs.
Cependant, la première préoccupation pour la banque est de s’assurer qu’il ya suffisamment de réserves
pour faire face aux fuites de dépôts(gestion de liquidité). Elle poursuit aussi un objectif de risques faibles
et acceptables pour son actif (gestion d’actif), elle veut aussi acquérir des fonds à faibles coûts (gestion du
passif) et enfin elle se préoccupe du montant de fonds propres à détenir (adéquation du capital).
a) Gestion de liquidité
Lorsque la banque possède un excédent important des réserves, un mouvement de sortie des dépôts ne
nécessite pas des changements d’autres postes du bilan pour combler les réserves obligatoires. Dans le cas
contraire quatre options sont envisageables:
emprunt interbancaire: le poste emprunt du passif augmentera du montant restant de la
réserve obligatoire, générant ainsi le cout d’intérêt ;
cession des titres: ici les titres de la banque diminuent au profit des réserves obligatoires
restantes et le coût correspond aux frais de commission ;
emprunt à la banque centrale: elle est identique à l’emprunt interbancaire mais pour cette
opération la banque paye l’intérêt au taux d’escompte ;
réduction des prêts: c’est à dire réaliser le prêt à l’échéance sans les renouveler ou les revendre à
d’autres banques. C’est le moyen le plus couteux.
Les réserves excédentaires sont donc une assurance contre les coûts associés au mouvement des retraits de
dépôts. Cependant, le coût d’opportunité correspond au coût cette « assurance ».
b) Gestion d’actif
Pour maximiser son profit, la banque doit chercher les rendements les plus élevés sur ses prêts et ses titres,
réduire le risque et faire des provisions suffisantes pour sa liquidité. Pour atteindre ces objectifs Fréderic M
préconise:
trouver des emprunteurs qui payeront le taux d’intérêt élevé et peu susceptible de faire défaut
(habituellement taux de défaut < 1%). La banque examine ainsi sélectivement ses emprunteurs
pour réduire les problèmes d’anti-sélection ;
acheter les titres à taux de rendement élevé et à faible risque ;
diversifier les actifs (différents titres, plusieurs type de prêts…) pour réduire les risques: « ne pas
mettre tous ses œufs dans le même panier » ;
gérer la liquidité de ses actifs pour faire face au problème de liquidité exposé précédemment.
Décider donc combien elle doit conserver comme resserves excédentaires, combien placer en
titres d’Etat (réserve secondaire), etc.
Mais elle doit être prudente car les réserves excédentaires ne portent pas d’intérêt et que son passif est très
couteux.
c) Gestion du passif
Depuis les années 1960, la composition du bilan bancaire a changé suite aux changements survenus dans le
monde de la finance. Notamment l’essor des marchés financiers et plus précisément
l’explosion du marché interbancaire. Ainsi les banques ne dépendaient plus des dépôts comme première
source de fonds et de ce fait elles ne considéraient plus leurs ressources (passif) comme données [3]. Au
contraire elles essayent d’obtenir les fonds en cas de besoin.
C’est pourquoi on assiste actuellement à la gestion des deux cotés du bilan à la fois dans ce qu’on appelle le
comité de gestion actif /passif.
a) Adéquation du capital
Les dirigeants doivent prendre des décisions sur le montant du capital pour trois raisons: éviter la faillite,
rendement des actionnaires et la contrainte réglementaire.
Pour la première raison, la banque peut être insolvable notamment en cas de retrait des créances douteuses
(évaluées à zéro) si le montant du capital est faible. Ce qui amène le législateur à fermer les portes de la
banque (cas de Lehmann Brother).
Soit:
Alors:
Donc pour un coefficient de rendement donné, plus le capital bancaire est faible plus la rentabilité des
propriétaires est élevée.
Ainsi le phénomène d’arbitrage se pose pour ces deux premiers objectifs des dirigeants: le capital est
avantageux pour les actionnaires car il rend leur investissement plus sain (réduisant la probabilité de
faillite) mais le capital est couteux (plus il est élevé plus la rentabilité est faible).
C’est pourquoi durant les périodes de fortes probabilités des pertes les dirigeants optent pour une hausse de
capital et à l’inverse réduire le capital.
Enfin s’agissant de la contrainte réglementaire, le législateur a imposé un minimum légal afin de sécuriser
la banque en particulier et la nation en général. Nous y reviendrons dans la suite de notre sujet.
1. 1. Gestion du risque
Avant de commencer cette partie quelques notions sont à préciser:
Asymétrie d’information: l’emprunteur connait mieux le rendement et le risque associé à son projet que le
préteur.
Anti-sélection ; l’emprunteur le plus risqué est celui qui cherche le plus activement les crédits et a le plus
de chance d’être sélectionner car il présente en général un projet très rentable.
Risque moral : c’est le risque que l’emprunteur s’engage dans des activités indésirables pour le préteur.
Pour ces trois problèmes, les spécialistes proposent cinq principes pour la gestion du risque:
analyse d’impasse: le «gap» mesure la différence entre le montant de l’actif sensible au taux
d’intérêt et le passif de même caractéristique ;
analyse de duration: la duration moyenne des deux parties du bilan est calculée algébriquement
par la définition de Macaulay indiquant alors la sensibilité de ces parties.
Ces deux indicateurs aboutissent au même résultat s’agissant de la situation financière de la banque.
En divisant le portefeuille de prêt en lots standardisés, l’institution financière peut vendre comme des titres
le versement des intérêts et du principal de ces prêts à des tiers. Les montants standardisés de ces prêts
titrisés en font des titres liquides, et le fait qu’ils soient constitués d’un assortiment de prêts permet de
diversifier le risque, ce qui les rend plus attrayants. L’institution financière qui vend les prêts titrisés fait un
profit en nourrissant les prêts – elle collecte les versements des intérêts et du principal et les renverse – et
en chargeant des frais au tiers pour ce service. Le schéma suivant illustre le processus de titrisation.
Processus de la titrisation
Les préoccupations des établissements de crédits, on l’a vu ont trait à la gestion de liquidité puis celle de
crédit et avec les réglementations, le ratio de solvabilité. L’impact de la titrisation sur ces ratios est capital:
la titrisation contribuera à améliorer le ratio de trésorerie puisqu’elle occasionne une entrée de
cash pour la banque et permet en outre la disparition de son bilan d’engagements à terme qui
ont été cédés ;
à l’heure actuelle du ratio réglementaire, la cession des créances permet d’améliorer le ratio de
fonds propres: la créance cédée n’est plus soumise à un provisionnement quelconque au niveau
des fonds propres.
Ainsi, la titrisation permet aux banques de faire face aux contraintes réglementaires, qui à l’heure actuelle,
constitue un sérieux frein à leur activité. Mais aussi cette opération, mettant enrelation le système
bancaire et le marché financier, est l’un des facteurs à la base de la crise du système financier
international.
Chapitre I : Fonctionnement et organisation du système financier
Lire le mémoire complet ==> (La crise financière et les défaillances réglementaires)
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[1] Uniquement des titres de dette pour les banques commerciales, ils ne peuvent détenir des actions
[2] Fréderic MISHKIN « Monnaie, banques et marchés financiers »
[3] Les mutations remarquées précédemment: emprunt interbancaire passant de 2% à 42% et les dépôts de
61% à 7%